Poly Edp Ense3 Lefranc
Poly Edp Ense3 Lefranc
Poly Edp Ense3 Lefranc
3
TABLE DES MATIÈRES
Bibliographie 116
4
Chapitre 1
Topologies de base de
l’électronique de puissance
1.1.1 Vocabulaire
Sur la Figure 1.1, nous faisons apparaître les quatre grandes familles de conver-
sion. Dans la littérature, on trouve classiquement le vocabulaire suivant : ondu-
leur pour la conversion DC-AC et redresseur pour la conversion AC-DC.
Par la suite, nous détaillons les différents types de conversion en commen-
çant par la plus classique, la conversion DC-DC.
5
1.1 Classification des convertisseurs
Convertisseur
AC-AC
Source
Source AC
AC Charge
Charge AC
AC
r
le u
du
On
Re
d res
seu
r
Source
Source DC
DC Charge
Charge DC
DC
Convertisseur
DC-DC
vds
ids iL L vds
ic is i1 L 1 ids iL L
ve id
vd C R vs id ic is
d ve
vs
C1 v1 d vd C R
6
1.1 Classification des convertisseurs
ich
id1
i1
D1 D2 C R
v1
vch
D3 D4
P
FP = (1.1)
v 1e f f i 1e f f
Avec, P la puissance active fournie par le réseau ; v 1e f f et i 1e f f les valeurs
efficaces de v 1 et i 1 .
On définit ensuite le taux de distorsion harmonique T D H :
qP
∞ 2
n=2 i ne f f
T DH = (1.2)
i 1e f f
Avec :
p ∞ p
2si n(ωt − ϕ1 ) + i ne f f 2si n(nωt − ϕn )
X
i 1 (t ) = i 1e f f (1.3)
n=2
F D = cosϕ1 (1.4)
Où ϕ1 est le déphasage entre v 1 et le fondamental du courant i 1 .
Par définition :
P = v 1e f f i 1e f f cosϕ1 (1.5)
On en déduit une nouvelle formulation du facteur de puissance F P :
FD
FP = p (1.6)
1+T DH2
Cette nouvelle formulation du facteur de puissance permet de dégager deux
points importants sur les convertisseurs redresseurs :
– Si ϕ1 augmente, le facteur de déplacement F D diminue et le facteur de
puissance F P diminue.
– Si le courant i 1 est riche en harmonique, son taux de distorsion harmo-
nique augmente et le facteur de puissance F P diminue
7
1.1 Classification des convertisseurs
v1
|v1|
t
vch
t
i1
t
id1 id2
id4 id3
F IGURE 1.4 – Formes d’ondes du redresseur monophasé à diodes sur charge ca-
pacitive.
8
1.1 Classification des convertisseurs
ich
id1
v1
i1 D1 D2 D3 C R
v2 i2 vch
i3
v3
D4 D5 D6
v1 v2 v3
vch
i1
t
F IGURE 1.5 – Formes d’ondes du redresseur triphasé à diodes sur charge capaci-
tive.
ich
v1 v2 v3
ith1
v1
t
i1 Th1 Th2 Th3
v2 i2 vch
i3 |v1| |v2| |v3|
v3
α α
9
1.1 Classification des convertisseurs
ich
ith1
v1
D4 D5 D6
10
1.1 Classification des convertisseurs
FP
1
3/π
P3T3D
P6T
α
π/2 π
Isolation galvanique
ich
i1
v1
i1
v1 CFP vch charge
t
11
1.1 Classification des convertisseurs
ie is ich
i1
v1 ve vs vch charge
Pré-régulateur Convertisseur
non-isolé DC-DC isolé
ve
i*e α
v*s +- C2(p) MLI
+ C1(p)
-
vs ie
Commençons par une structure CFP à deux étages : Figure 1.10. On retrouve
le pont de diodes, un étage “pré-régulateur” et un convertisseur DC-DC isolé
puis ensuite la charge. La tension en sortie du pré-régulateur v s est régulée à
une valeur fixe v s∗ . Cette structure permet de “piloter” le courant i e pour qu’il
soit en forme de sinusoïde redressée et en phase avec la tension v e . De ce fait, i 1
est en phase avec v 1 et sinusoïdale.
Une loi de commande spécifique est donc appliquée au convertisseur pré-
régulateur. En général, il s’agit d’une boucle en cascade qui pilote le rapport cy-
clique α du pré-régulateur avec pour première boucle la régulation du courant
i e qui doit être en phase avec v e (sinusoïde redressée) dont l’amplitude dépend
de la tension de référence v s∗ à obtenir : Figure 1.11.
Très souvent, le pré-régulateur est un convertisseur élévateur. Sur la Figure
1.12, on donne un résumé de la fonction pré-régulateur avec un convertisseur
élévateur et sa loi de commande associée.
Ensuite, pour les CFP à un étage, on trouve la pluspart du temps un conver-
tisseur flyback piloté de la même manière qu’un pré-régulateur pour CFP à deux
étages : Figure 1.13. Cette solution est réservée pour des puissances inférieures
à 100W et à faible coût.
12
1.1 Classification des convertisseurs
Pré-régulateur non-isolé
ie is ich
i1
v1 ve vs vch charge
Convertisseur
DC-DC isolé
ve
i *e α
v*s +- C2(p) MLI
+ C1(p)
-
vs ie
Le D
ie id
i1
ve C vs
v1 Ce
Charge
ve
i*e α
v*s +- C2(p) MLI
+ C1(p)
-
vs ie
13
1.1 Classification des convertisseurs
vk
ik
K
v1 vch1 charge
Gradateur
Cyclo-convertisseur
14
1.1 Classification des convertisseurs
v1
ωt
π/2 π 3π/2 2π
vch1
ωt
π/2 π 3π/2 2π
ik
Charge
résistive
ωt
π/2 π 3π/2 2π
α π+α
15
1.1 Classification des convertisseurs
v1 v2 v3 v1 v2 v3
ich2 ik2
vch2
vk2
vk1
vch3 ich3
ik1
vch1
vk3 ik3
ich1
v1 v3 v2
16
1.1 Classification des convertisseurs
Sortie du 50Hz
Cycloconvertisseur
l’illustre la Figure 1.17. Les commandes des deux ponts sont respectivement α1
et α2 , la propriété suivante doit être respéctée : α1 + α2 = π
Sur la Figure 1.18, on montre les formes d’ondes où le réseau source est si-
nusoïdal à 50Hz. La tension v ch appliquée à la charge est donc la succession des
différentes portions des tensions du réseau tri-phasé pour recréer une tension
alternative où le fondamental a une fréquence inférieure à celle du réseau.
On conçoit aisément que dans le cas d’une charge tri-phasée, on duplique
un cyclo-convertisseur mono-phasé : Figure 1.19. Ce type de convertisseur est
utilisé principalement pour des machines électriques de très forte puissance
ayant une fréquence de rotation faible.
17
1.1 Classification des convertisseurs
A
B Aa Ab Ac
C Ba Bb Bc
Ca Cb Cc
a b c
Ac
Convertisseur matriciel
18
1.1 Classification des convertisseurs
Source
Source Charge
Charge
tension
tension DC
DC courant
courant AC
AC
Onduleur de
tension
Source
Source Charge
Charge
courant
courant DC
DC tension
tension AC
AC
Onduleur de
courant
ik1
is
vk1
vp1
v1 i1
vs
vk2 vp2
m
ik2
19
1.1 Classification des convertisseurs
vs vs
m v1
m v1
T/2 T t
T/2 T t
-m v1
-m v1
is
is
φ/ω
isM
isM
φ/ω
t
t
-isM
-isM
i1
i1
isM
isM
t
t
vk2
vk2
isM
isM
t
t
ik2
ik2
isM isM
t
T T t
D2 MOS2 D1 MOS1
MOS2 D2 MOS1 D1
20
1.1 Classification des convertisseurs
ibus
ik1
ic1
vbus vk1 is vc1
ic2
vk2 vs vc2
ik2
vs vs
vbus/2
vbus/2
T/2 T t T/2 T t
-vbus/2 -vbus/2
is is
φ/ω
isM isM
φ/ω
t t
-isM -isM
ibus
ibus
isM/2
isM/2
t
t
vk1 vk1
vbus
vBUS
t t
ik1
ik1
isM
isM
T t
t
T
MOS1 D1 MOS2 D2
D1 MOS1 D2 MOS2
21
1.1 Classification des convertisseurs
ibus
ik1 ik3
vk2 vs vk4
ik2 ik4
T1 T2 T1 T2
T3 T4 T3 T3 T4 T3
vs vs
vbus vbus
β π π+β 2π β π π+β 2π
θ θ
-vbus -vbus
is is
φ φ
isM isM
θ θ
-isM -isM
ibus ibus
isM isM
θ θ
vk1 vk1
vbus vbus
θ θ
ik1 ik1
isM isM
β π π+β 2π β π π+β 2π
θ θ
MOS3 MOS2
MOS1
D1 MOS1 D2 D2 D1 D1 D2 D2
MOS3 MOS4 MOS4 MOS3 MOS3 D4 MOS4 D3
22
1.1 Classification des convertisseurs
ibus
ik1 ik3 ik5
plus connue est l’onduleur à deux niveaux constitué de trois bras d’onduleur
avec deux interrupteurs chacun : Figure 1.29. Sur la Figure 1.30, on représente
les formes d’ondes des tensions composés v ab , v bc , v ca et la tension simple v an .
On remarque que cette dernière possède deux niveaux de tension : +2 v bus / 3
et v bus / 3. Cette tension est bien T −périodique, de valeur moyenne nulle mais
possède des harmoniques.
Afin d’approcher au mieux une tension sinusoïdale, on introduit la notion
d’onduleur multi-niveaux où l’on va ajouter des niveaux intermédiaires sur les
tensions en sortie de l’onduleur afin de réduire les harmoniques. En découle
trois grandes familles d’onduleurs multi-niveaux : Neutral Point Converter (NPC),
Flying Capacitors (FC) et casacade de ponts en H. La structure NPC à trois ni-
veaux est donnée Figure 1.31. La structure FC à quatre niveaux est donnée Figure
1.32 puis la structure à ponts en H en cascade sur la Figure 1.33.
Pour terminer sur la conversion DC-AC, nous donnons quelques éléments
sur les méthodes de modulation de largueur d’impulsion (MLI, ou Pulse Width
Modulation PWM). Dans la littérature, on distingue quatres grandes familles
usuelles :
– MLI “sinus-triangle”
– MLI calculée
– MLI vectorielle
– MLI partielle
Nous décrivons uniquement le principe de la MLI “sinus-triangle” (pour les
autres familles, voir la référence [LSB95]). Il consiste à comparer une référence
de tension basse fréquence (de type sinusoïdale) qui est le fondamental de la
tension qui doit être appliquée en sortie de l’onduleur avec un signal en dent de
scie à haute fréquence (fréquence de découpage de l’onduleur) afin de générer
les séquences logiques pour piloter les différents interrupteurs de l’onduleur :
Figure 1.34.
23
1.1 Classification des convertisseurs
2π/3
vAB
vbus
2π
θ
π/2 π
-vbus
vBC
vbus
π/2 2π
θ
π
-vbus
vCA
vbus
π/2 2π
θ
π
-vbus
2vbus/3
vAN
vbus/3
π/2 2π
θ
π -vbus/3
-2vbus/3
ibus
vbus/2
vbus
A B C
vbus/2
24
1.1 Classification des convertisseurs
ibus
vbus/2
2vbus/3 vbus/3
vbus
A B C
vbus/2
vbus A
vbus
vbus
25
1.1 Classification des convertisseurs
ibus
ik1 ik3 ik5
« Haute » fréquence
Fréquence de découpage
26
1.2 Les convertisseurs DC-DC à commutations dures
vds
ids iL L
ve id ic is
vd C R vs
d
1
Z T L
Z i L (T )
< v L >= i L (τ) d τ = d iL = 0 (1.13)
T 0 T i L (0)
27
1.2 Les convertisseurs DC-DC à commutations dures
iL(t)
iLM
t
0 dT T
vo(t)
iK(t)
iLM Δvo Vo
ΔiL
iLm
(vi - vo)/L t
0 dT/2 dT T
t (1+d)T/2
0 dT T
vo = d vi (1.14)
Afin de retrouver tous les convertisseurs de la famille, nous modifions le
schéma de la Figure 1.35 pour aboutir au schéma équivalent de la Figure 1.37.
La tension v o est supposée constante, le condensateur C n’est plus nécessaire
à la compréhension de la méthode suivante. On remplace le MOSFET K par un
interrupteur parfait K .
Le schéma de la Figure 1.37 est simplifié pour faire apparaître uniquement
les potentiels E , E − S et 0. Sur la Figure 1.38 on ne garde que l’interrupteur K , la
diode D, l’inductance L : la cellule de commutation est alors définie. La relation
(1.15) provient directement de l’équation (1.14).
S =d E (1.15)
28
1.2 Les convertisseurs DC-DC à commutations dures
id
vd D S
vL
E
ik L iL
K vk
id
S
vd D
vL
E-S
ik L iL
K vk
29
1.2 Les convertisseurs DC-DC à commutations dures
id i1
v1
vd D
vL
E-S
ik L iL
i2
K vk v2
ve = E − S (1.16)
vs = S (1.17)
En combinant les relations (1.15), (1.16) et (1.17), on obtient :
d
vs = ve (1.18)
1−d
Le schéma du nouveau convertisseur n’est pas très conventionnel. Afin de
reconnaitre cette structure très classique, nous allons revoir le schéma sous une
autre forme équivalente. La Figure 1.41 donne les quelques étapes de modifica-
tion du schéma. On peut reconnaître ainsi la structure du convertisseur DC-DC
inverseur.
Nous utilisons la même démarche pour aboutir au convertisseur élévateur.
Repartons de la Figure 1.38 en mettant une première source de tension entre les
potentiels E − S et 0 et une deuxième entre E et 0 : Figure 1.42. On en déduit
que la première source de tension fournit de la puissance et que la deuxième
modélise la charge. Le deuxième schéma montre le convertisseur élévateur sous
sa fomre la plus conventionnelle. En utilisant la relation propre de la cellule de
commutation, on aboutit à la relation suivante :
1
vs = ve (1.19)
1−d
30
1.2 Les convertisseurs DC-DC à commutations dures
id
+
D C R vs
vd
vL
ik L iL E-S
ie
K vk ve
id
+
D C R vs
vd
vL
ik L iL E-S
ie
K vk ve
K D
ve R ve R
L C vs L C vs
+ +
K D
31
1.2 Les convertisseurs DC-DC à commutations dures
id L D
vd D ve
vL
vs K C R vs
ik L iL E-S
ie
K vk ve
id
vd D
L E-S
ik L E-S
K vk
32
1.2 Les convertisseurs DC-DC à commutations dures
Charge
id id
+
vd D S vd D vs
ik ik
ve +
E-S E-S ve
K vk K vk
Source
D
ik
ve +
K vk vs
+
ve
ve D
+
ik
ve +
K vk vs
d
vs = ve (1.20)
1−d
On note que l’interrupteur est référencé par rapport à la masse, la mise en
œuvre sera donc facilitée de ce point de vue (contrairement à la structure in-
verseur par exemple). Une inductance est en série avec la tension d’entrée, le
courant d’entrée n’est donc pas discontinu comme sur la structure abaisseur
par exemple.
Structure de Cuk La structure de Cuk est décrite sur la Figure 1.45. La relation
de base est la suivante :
d
vs = ve (1.21)
1−d
De la même manière que sur la structure SEPIC, la structure de Cuk a les
mêmes propriétés : interrupteur référencé par rapport à la masse et une induc-
33
1.2 Les convertisseurs DC-DC à commutations dures
Charge
id id
+
vd D S vd D vs
ve+vs
+
E
ik ik
ve
K vk E-S K vk
Source
ik
ve
vs
K vk D
+
ve+vs
+
ve+vs
+
ik
ve
vs
K vk D
+
34
1.2 Les convertisseurs DC-DC à commutations dures
i'1 i1 i2
m
iL
v1 L v2
v2 = m v1 (1.22)
i 1 = −m i 2 (1.23)
0
i1 = i1 + iL (1.24)
d iL
v1 = L (1.25)
dt
Le courant de magnétisation i L modélise l’interaction entre l’induction ma-
gnétique créée dans le matériau magnétique et la tension aux bornes du pri-
maire (ou du secondaire) du transformateur. La réalité physique nous impose
de faire fonctionner les matériaux magnétiques à des inductions finies et infé-
rieures à des valeurs dépendantes du type des matériaux (saturation des ma-
tériaux magnétiques). C’est à dire que la valeur moyenne sur une période de
découpage T de la tension v 1 (ou v 2 ) doit être nulle en régime établi. Cette pro-
priété constitue la contrainte de base pour l’insertion des transformateurs ma-
gnétiques dans les convertisseurs de puissance.
35
1.2 Les convertisseurs DC-DC à commutations dures
K D
m
ve R
L C vs
+
D
m
+ R
L C vs
ve
ve D
+
ik
ve +
K vk vs
36
1.2 Les convertisseurs DC-DC à commutations dures
Charge
id
+ +
id vd D vs
+
+ vd D vs
ik ik
+ ve ve
+
K vk K
Source
+ vk
ik +
ve vs
K vk D
+
37
1.2 Les convertisseurs DC-DC à commutations dures
m
iLm id
Lm vd D vs
vL
ve
ik L iL
K vk
D2 L
id
D3
n1 n2 vd D vs
ve
n3 ik
vk
K
38
1.3 Principes de base des commutations douces et convertisseurs associés
id
D vd io
ve
ids
vds
vgs
ve = vd + vd s (1.26)
io = id + id s (1.27)
De ce fait, on remarque que la puissance instantannée p(t ) n’est pas seule-
ment liée à la nature technologique de l’interrupteur : quelque soit l’interrup-
teur choisi, il y a naissance de pertes dites en commutation. Ainsi, afin de di-
minuer ces pertes, on peut augmenter la vitesse de commutation des interrup-
teurs (cette solution a bien évidement des limites physiques) ou bien modifier
la topologie du convertisseur pour modifier la nature des commutations. Cette
dernière option nous permet d’introduire la notion de commutations douces.
39
1.3 Principes de base des commutations douces et convertisseurs associés
vds
ve
t
ids
io
t
vd
ve
t
id
io
t
p =ids (t) vds(t)
40
1.3 Principes de base des commutations douces et convertisseurs associés
id
D vd io
ve
l
c
d
ids
vds
vgs
mais également la diode et les éléments parasites. Pour diminuer les pertes à
la fermeture, il faudrait “ralentir” la montée du courant lors de la décroissance
de la tension v d s . Cela est possible si l’on ajoute une inductance en série avec
l’interrupteur comme sur la Figure 1.54. On note également la présence de deux
nouveaux composants : la diode d et le condensateur c.
Lors de la fermeture de l’interrupteur, lorsque la diode D est passante, puis
ensuite bloquée, on obtient les formes d’ondes suivantes : Figure 1.55. Ce mode
de fonctionnement est dit “quasi-résonant” en courant.
A la mise en conduction de l’interrupteur, le gradient de courant dans l’in-
terrupteur est contrôlé par v e et l : phase 1. Ensuite, phase 2, lorsque la diode D
est bloquée, le circuit (l , c) devient oscillant. La diode d se bloque (phase 3) et le
condensateur c se charge à courant constant jusqu’à ce que la diode D se mette
en conduction : la configuration est revenue au point de départ.
41
1.3 Principes de base des commutations douces et convertisseurs associés
vds
ve
io/c
t
ids
io
ve/l
t
id
io
t
Phase 0 Phase 1 Phase 2 Phase 3
42
1.3 Principes de base des commutations douces et convertisseurs associés
id
D vd io
ve
l
ids
vds c
vgs d
43
1.3 Principes de base des commutations douces et convertisseurs associés
vds
ve
io/c
t
ids
io
ve/l
t
vd
ve
t
Phase 0 Phase 1 Phase 2 Phase 3 Phase 4
44
1.4 Conclusion de chapitre
45
Chapitre 2
2.1 Classification
Les convertisseurs de puissance utilisent différents types de composants.
Les plus connus sont les interrupteurs (à commutations commandées, spon-
tannées et mixtes) ; les condensateurs ; les inductances ; les transformateurs ma-
gnétiques et piezoélectriques ; les résistances ; les super-condensateurs ; les ac-
cumulateurs ; les éléments de connectique conducteurs (circuit imprimé, bus-
barre, câble, etc.) ; les éléments de connectique isolants électriques ; les dissipa-
teurs de chaleur (dissipateur à ailettes, plaque à eau, caloduc, ventilateur, etc.) ;
etc.
Ici, nous développons le fonctionnement des principaux interrupteurs à base
de matériaux semiconducteurs (diode, MOSFET, IGBT). Des informations sur le
46
2.2 La diode de puissance
id
id
D vd vBR
vd
id anode
id P
D vd vd
N
cathode
47
2.2 La diode de puissance
id anode
P
id
D vd WI I vd
N
cathode
id anode
id id1 trr
P
i0
D vd WI I vd
t
N irr
Qrr
cathode t1
F IGURE 2.4 – Formes d’onde à l’extinction d’une diode de type PIN, mise en évi-
dence du phénomène de recouvrement.
l’épaisseur W I de la zone intrinsèque “I”. Plus cette couche est épaisse plus la
tension de claquage inverse v B R est élevée. L’inconvénient est que la résistance
à l’état passant augmente si W I augmente. C’est pourquoi la couche P + est for-
tement dopée afin d’injecter une forte proportion de trous dans la zone “I” afin
de faire chuter sa résistance. La zone “I” passe alors en régime de forte injec-
tion [Bal08] [PLA+ 04]. Ce type de diode est dite bipolaire car les deux types de
porteurs (électrons et trous) participent au courant électrique. De ce fait, lors
de l’extinction (spontanée) du courant, les deux types de porteurs sont présents
dans la zone “I” et se produit le phénomène de recouvrement. Le temps de re-
combinaison des trous dans la zone “I” est plus élevé que celui des électrons
dans cette même zone : on parle de porteurs majoritaires (électrons dans la zone
“I”) et de porteurs minoritaires (trous dans la zone “I”) [Bal08]. Lorsque le cou-
rant électrique i d varie rapidement et tend vers zéro, le phénomène de recouvre-
ment dû à la présence de trous dans la couche “I” fait que le courant i d devient
négatif pendant un court instant puis, lorsque la recombinaison des porteurs
minoritaires est terminée, la diode retrouve son pouvoir de blocage. Afin de cla-
rifier ce phénomène transitoire rapide, sur la Figure 2.4 est représenté le courant
d’une diode de type PIN lors du blocage.
On définit alors Q r r la charge recouvrée, i r r le courant de recouvrement et
t r r le temps de recouvrement. Cette charge engendre des pertes supplémen-
taires à chaque commutations dans la diode mais également éventuellement
dans d’autres interrupteurs au sein du convertisseur. Par exemple, sur la Figure
2.5, on montre que ce phénomène engendre une surintensité dans l’interrup-
48
2.2 La diode de puissance
vbus
id1 trr
ic1 i0
D1
vd1
t
i0 irr
id1
t1
ic2 ic2
D2
vd2 irr
i0
id2
t
id anode
id Métal
D vd N vd
N+
cathode
49
2.3 Le MOSFET de puissance
Grille (gate)
Métal
Oxyde SiO2
vGB
Semiconducteur P
Métal
Substrat (bulk)
50
2.3 Le MOSFET de puissance
Grille (gate)
Métal
SiO2
E
F=qE
tr+ vGB
P
e-
F=qE
Métal
Substrat (bulk)
cipalement. Pour plus de détails, se reporter à [Bal08] page 277 et [But04] page
11. Ensuite, pour vGB > v t h , on parle de régimes de faible et forte “inversion” :
Tableau 2.1.
L
R ch = (2.1)
W µns Q n
avec,
– L : longueur du canal
– W : largeur du canal
– µns : mobilité de surface des électrons
51
2.3 Le MOSFET de puissance
Grille (gate)
Source Drain
SiO2
N+ N+
P-
Zone de création du canal
Substrat (bulk)
Grille (gate)
Source Drain
SiO2
N+ N+
vc(x) dx dQn
x L
P-
Substrat (bulk)
F IGURE 2.10 – Coupe d’une cellule MOSFET latéral, mise en évidence de l’in-
fluence de v DS sur la répartition des charges dans le canal.
dx
dR = s (2.2)
µns C ox W (vGS − v T H − v c (x))
s
avec, C ox la capacité surfacique.
52
2.3 Le MOSFET de puissance
Grille (gate)
Source Drain
SiO2
N+ N+
P-
Substrat (bulk)
d vc = d R iD
Z L Z v DS
s
iD d x = µns C ox W (vGS − v T H − v c (x)) d v c
0 0
v d2 s
à !
s
µns C ox W
iD = (vGS − v T H ) v DS − (2.3)
L 2
L’équation (2.3) est valide pour vGS − v T H < v DS . Pour la condition vGS −
v T H > v DS , il se produit le phénomène de pincement du canal : Figure 2.11. Le
MOSFET passe en régime de saturation de courant, i D n’augmente plus avec
l’augmentation de v DS :
s
µns C ox W
iD = (vGS − v T H )2 (2.4)
2L
En résumé, le MOSFET latéral a deux zones de fonctionnement : linéaire et
saturé. Sur la Figure 2.12, on trace les courbes i D = f (v DS ) paramétrés par la
tension vGS . Les deux équations propres aux deux régimes de fonctionnement
sont :
v d2 s
à !
s
µns C ox W
iD = (vGS − v T H ) v DS − (2.5)
L 2
53
2.3 Le MOSFET de puissance
iD
Régime Régime saturé
linéaire
vGS
vDS
SiO2 SiO2
N+ N+ N+ N+
P P
L P+ P+
Zones de création
du canal
P- Zone de création
du canal N-
54
2.3 Le MOSFET de puissance
Grille (gate)
Source Source
SiO2
R
S N+
R
CH P
R
A
P+
R
JFET
R
V
N-
R
D
Drain
F IGURE 2.14 – Mise en évidence des différentes résistances d’une structure MOS-
FET verticale.
55
2.3 Le MOSFET de puissance
Grille (gate)
Source Source
SiO2
N+ N+
P P
P+ P+
R
JFET
Drain
F IGURE 2.15 – Mise en évidence de l’effet JFET par l’extension des zones de
charge d’espace.
Grille (gate)
Source Source
SiO2
N+ N+ iD
P P
P+ P+
vDS
vGS
N-
Drain
56
2.3 Le MOSFET de puissance
Source Source
CoxP SiO2
CoxN+ CGD N+
P P
P+ P+
CDS
N-
Drain
F IGURE 2.17 – Mise en évidence des capacités intrinsèques d’une cellule MOS-
FET de puissance.
57
2.3 Le MOSFET de puissance
Grille (gate)
Source Source
SiO2
N+ CoxD P N+
P
P+ P+
CDS CGDj
Drain
SiO2 iD
N+ N+ CGD
P P
P+ CGD P+
CGS vDS
CDS CDS
vGS
N-
Drain
F IGURE 2.19 – Résumé des différentes capacités mises en évidence sur les cel-
lules MOSFET de puissance.
Connection de grille
58
2.3 Le MOSFET de puissance
Connexions iD
du boitier
L3
M13
iG
L1
iG+iD vDS
vGS
L5
L2
L4
Les inductances propres {L 1 , ... , L 5 } sont les éléments modélisant les effets
“d’inductances propres” ; les termes { M 12 , ... , M 45 } modélisent les couplages.
Dans certaines configurations, les effets de couplage peuvent avoir des effets
non-négligeables notamment quand il s’agit d’interactions entre le circuit de
commande et le circuit de puissance : {L 1 , L 3 , M 13 } [Lef05].
On définit M la matrice d’inductance :
L 1 M 12 M 13 M 14 M 15
L 2 M 23 M 24 M 25
M= L 3 M 34 M 35
L 4 M 45
L5
avec, M = Mt .
De plus, quelques compléments doivent être donnés sur l’influence de la
température de fonctionnement des composants MOSFET en régime statique.
En effet, les propriétés des matériaux semiconducteurs sont dépendantes de la
température. Des caractéristiques en température de MOSFET montrent que la
résistance R DSon à l’état passant augmente avec la température : Figure 2.22
[But04].
Les éléments inductifs et capacitifs sont très peu impactés par la tempéra-
ture de fonctionnement. En effet, on admet que les surfaces en regard pour les
capacités et les formes géométriques des connections métalliques pour les in-
ductances sont peu influées par la température.
Pour finir, une amélioration du modèle analytique du comportement sta-
tique de la puce MOSFET est proposée. Les équations (2.5) et (2.6) modélisent le
59
2.3 Le MOSFET de puissance
500
450 Vgs=18V
400
350
Courant de drain (A)
300
Vgs=8V
250
200 175°C
150°C
150
120°C
100 80°C
50°C
50
30°C
0
0,0 0,2 0,4 0,6 0,8 1,0 1,2 1,4 1,6 1,8 2,0
0 Pour VGS < Vt h
K pl i n
2
((VGS −Vt h ) VDS − 2 K VDS )
psat K pl i n
ID = K pl i n Pour VDS < (VGS − Vt h ) (2.7)
1+θ (VGS −Vt h ) K psat
K psat (VGS −Vt h )2 K pl i n
Pour VDS > (VGS − Vt h )
2 (1+θ (VGS −Vt h )) K psat
avec,
s
µns C ox W
Kp = Transconductance (2.8)
L
et,
Vt h = VT − σ VDS (2.9)
60
2.4 L’IGBT
10.0
1.0
Résistance spécifique (Ω.cm−2)
100.0 m
10.0 m
1.0 m
MOS idéal
MOS idéal avec une résistance de câblage de 500 µΩ
MOS commercialisés (résistance spécifique estimée)
100.0 u
10 V 100 V 1 kV
Tension de claquage (V)
2.4 L’IGBT
2.4.1 La structure de l’IGBT
L’IGBT (Insulated Gate Bipolar Transistor) est née du constat que le compo-
sant MOSFET est limité quant aux applications haute tension [Lef05] [But04].
Ceci à cause du compromis d’epaisseur minimale de la zone N − faiblement do-
pée qui permet de tenir la tension au blocage mais qui présente une certaine
résistance : voir paragraphe 2.3.3 sur le MOSFET vertical. La Figure 2.23 illustre
cette problématique de compromis entre la tenue en tension au blocage et la
résistance R DSon des composants MOSFET [But04].
En première approche, l’IGBT peut être considéré comme un MOSFET ver-
tical où une couche P + est ajoutée au niveau de la face arrière de la connection
du drain. On parle alors de potentiels de collecteur (drain) et d’émetteur (source)
pour l’IGBT : Figure 2.24.
La couche fortement dopée P + côté collecteur permet d’injecter des trous
t r + dans la zone N − lors de la conduction du dispositif. Cette zone passe alors
en régime de forte injection, c’est à dire que la concentration de trous n’est pas
négligeable par rapport à la concentration d’électrons considérés comme por-
teurs majoritaires dans cette zone N − . En conséquence, en conduction, la zone
N − (qui permet de tenir la tension au blocage) est moins résistive que celle du
MOSFET équivalent car la conduction dans l’IGBT est assurée par les deux types
de porteurs : l’IGBT est bien un composant “bipolaire”.
Cependant, à l’ouverture du dispositif, lors de la décroissance de la tension
61
2.4 L’IGBT
Grille
Émetteur Émetteur
SiO2
N+ N+
P P
P+ P+
N-
P+
Collecteur
62
2.4 L’IGBT
ic(t), vce(t)
Lcab
vD vce(t)
L vbus
vbus I0 iD
I0
vCG iC
Rg ic(t)
ig
vCE
Iqueue
vg vGE Vcesat
T6 T7 T8 T9 T10 T11 T12 t
vge(t) ig(t)
t
Vcc
VgeI0
Vdd
T6 T7 T8 T9 T10 T11 T12 T6 T7 T8 T9 T10 T11 T12
SiO2
N+ N+
P P
P+ P+
N-
« Chemin » de trous
« Chemin » d'électrons
+ + + + + + P+ + + + + + +
Collecteur
63
2.4 L’IGBT
Grille
Émetteur Émetteur
SiO2
N+ N+
P P
P+ P+
N-
P+
Collecteur
F IGURE 2.27 – Schéma équivalent d’une cellule IGBT. Mise en évidence des com-
posants élémentaires.
64
2.4 L’IGBT
Ic
Vge=20V Vge=11V
Vge=10V
Zone Zone
ohmique Vge=9V saturée
Vge=8V
Vce
V0
Émetteur Grille
CGE Émetteur
SiO2 iC
N+ N+ CGC
P P
P+ CGC P+
N- CGE vCE
CCE vGE CCE
P+
Collecteur
65
2.4 L’IGBT
N+ N+
P+ P P P+ N+ N+
P+ P P P+
N- Epitaxie
N+ N- Substrat
P+ Substrat
P+
(a) (b)
et le concepteur.
Dans un premier temps, l’analyse des structures PT (Punch Through) et NPT
(Non-Punch Through) est essentiel. Sur la Figure 2.30.(a), une coupe de cellule
PT est proposée [Lef05]. Sa construction part initialement d’un wafer (disque
de silicium) dopé P + qui est la base ”mécanique“. D’un côté, une métallisation
en face arrière fait office de collecteur. De l’autre côté, on fait croitre une fine
couche N + puis par épitaxie une couche N − . La couche N + permet d’assurer
la décroissance du champ électrique car la couche N − est très fine (en compa-
raison à la structure NPT). L’avantage d’une couche N − fine est une chute de
tension v cesat assez faible. L’inconvénient se reporte sur la tension au blocage :
pour v ce négatif, cette structure ne permet pas d’avoir une tension d’avalanche
aussi importante que pour v ce positif. De ce fait, la structure PT est dite ”asymé-
trique“.
Ensuite, pour la structure NPT, dite ”symétrique“, on part d’un wafer de type
N − . La couche P + côté collecteur est réalisée par diffusion ou implantation :
Figure 2.30.(b). La tenue en est assurée par la couche épaisse N − . De ce fait, la
chute de tension à l’état passant est élevée en comparaison à la structure PT.
A priori, la structre PT a une chute de tension plus faible que la structure NPT
à tension et courant identique. Par contre, la couche épaisse P + de la structure
PT injecte fortement des trous dans la zone N − , ce qui a pour effet d’augmen-
ter les pertes à l’ouverture à cause du temps de recombinaison des trous dans
une couche N . C’est pourquoi, en général, les structures NPT possèdent des
faibles pertes à l’ouverture mais avec des pertes élevées en conduction. Sur la
Figure 2.31 est représentée une courbe de tendances qui compare les deux tech-
nologies pour le compromis E o f f (énergie à l’ouverture) vs v cesat [SUH+ 03]. La
dernière remarque que l’on puisse faire est que la structure NPT a a priori une
meilleure tenue en court-circuit car la zone N − où se concentre les pertes est
épaisse et limite l’élévation de température transitoire.
Les constructeurs de puces et modules IGBT ne se sont pas arrêtés au déve-
loppement des technologies PT et NPT. En effet, à partir de la structure PT (Fi-
gure 2.30.(a)), la couche N − est désormais utilisée comme wafer et une couche N
66
2.4 L’IGBT
Eoff Eoff
Sans
Irradiation Trench IGBT
PT
PT Avec
irradiation
NPT NPT
Vcesat Tj
Emetteur Grille
Champ électrique
N+
P+ P
N-
N Field Stop
P+
Collecteur
F IGURE 2.32 – Coupe schématique d’une cellule IGBT Field Stop et profil du
champ électrique lors d’une polarisation directe bloquée
Field Stop est ajoutée entre les couches N − et P + du côté collecteur : Figure 2.32.
Le profil du champ électrique à l’état bloqué est également proposé et montre
que le champ électrique décroit fortement dans la couche N Field Stop. Cette
structure est appelée Field Stop (FS) par Eupec et Fuji. La fine couche N "Field
Stop" faiblement dopée modifie l’injection de trous de la couche P (côté collec-
teur) et permet de stopper le champ électrique de la zone N − en polarisation di-
recte bloquée. Le Tableau 2.2 compare les différentes structures de cellule IGBT :
NPT, PT, FS.
De par sa nature, la structure FS ne présente plus de queue de courant et
sa chute de tension à l’état passant est faible. Lors de l’ouverture de l’IGBT , le
champ électrique atteint la couche tampon "Field Stop" ce qui permet de ré-
duire le phénomène de queue de courant [LLM00].
Cette même technologie est utilisée par Mitsubishi mais est appelée LPT :
Light Punch Through [NK]. De son côté, ABB propose une structure Soft Punch
67
2.4 L’IGBT
PT NPT FS
Couche P côté Fortement Faiblement Faiblement
collecteur dopée, forte dopée dopée
injection dans la
couche N −
Zone de drain Fine : épitaxiée Moyennement Fine : substrat
N− épaisse fin
Couche addi- Stoppe le champ Pas de couche N Permet de stop-
tionnelle N électrique à per le champ E à
l’état bloqué l’état bloqué
Carrier lifetime Méthodes pour Durée de vie non Durée de vie non
accélérer la optimisée optimisée
recombinaison
TABLE 2.2 – Comparaison des cellules PT, NPT et FS pour une tenue en tension
identique
Through (SPT) qui est identique aux structures FS et LPT [RLA+ 01].
68
2.4 L’IGBT
N-
N+
P+
Collecteur
F IGURE 2.33 – Coupe schématique d’une cellule IGBT Trench Gate et profil de
dopage
N-
N+
P+
Collecteur
F IGURE 2.34 – Coupe schématique d’une cellule IEGT Trench Gate et profil de
dopage
69
2.4 L’IGBT
N-
N+
P+
Collecteur
F IGURE 2.35 – Coupe schématique d’une cellule LPT CSTBT et profil de dopage
N+
N-
N+
P+
Collecteur
70
2.5 Le packaging des interrupteurs de puissance, principes et éléments de base
71
2.5 Le packaging des interrupteurs de puissance, principes et éléments de base
puce boîtier
bonding plastique
gel isolant
connexion
connexion métallique
métallique
brasures isolant
semelle
graisse
thermique
dissipateur
F IGURE 2.38 – Coupe schématique d’un module IGBT monté sur radiateur
72
2.5 Le packaging des interrupteurs de puissance, principes et éléments de base
soudure ultrasonique
bonding
métallisation
F aluminium
F
F
7µm
connexion métallique
puce silicium
Si
soudure
isolant
T T
Si
soudure
isolant
Zones de contraintes
73
2.5 Le packaging des interrupteurs de puissance, principes et éléments de base
74
2.5 Le packaging des interrupteurs de puissance, principes et éléments de base
75
2.5 Le packaging des interrupteurs de puissance, principes et éléments de base
76
2.5 Le packaging des interrupteurs de puissance, principes et éléments de base
Emetteur
cuivre
plastique plastique
molybdène
puce
molybdène
cuivre
Collecteur
77
2.5 Le packaging des interrupteurs de puissance, principes et éléments de base
78
2.6 Etat de l’art des circuits de commande d’IGBT
Convertisseur
statique
79
2.6 Etat de l’art des circuits de commande d’IGBT
(a) (b)
Le driver doit effectuer la sécurité rapprochée du module qu’il pilote pour amé-
liorer sa survie en cas de défaut. En cas de sur-intensité dans le composant de
puissance par exemple, le driver doit couper l’IGBT et envoyer une information
d’erreur à la commande globale. En cas d’ouverture en court-circuit, le driver
doit piloter l’ouverture de l’IGBT de telle manière que sa tension v ce ne dépasse
pas sa tension de claquage. Des mesures et estimations de température peuvent
être effectuées pour la sécurité thermique des modules IGBT. Des sécurités en
”d i /d t “ et ”d v/d t “ peuvent être implantées pour compléter les sécurités en
court-circuit et sur-intensité.
•Isolation galvanique :
Pour répondre à tous les types de module IGBT et tous les types de convertis-
seurs statiques, les ordres qui proviennent de la commande globale et appliqués
sur la grille de l’IGBT concerné doivent être isolés galvaniquement. La qualité de
cette isolation galvanique tient dans sa tenue en tension statique qui permet de
piloter des IGBT à des potentiels flottants (300V, 600V, 800V, 1500V, · · · ) et éga-
lement à ses caractéristiques dynamiques qui donneront au driver la possibilité
de piloter des modules IGBT de plus en plus rapides sans problèmes de CEM
sur l’électronique du driver (perturbations de mode commun entre primaire et
secondaire par exemple).
La commande de grille nécessite une puissance pour ouvrir et fermer l’IGBT
(charge et décharge des charges stockées dans la grille de l’IGBT). Il faut donc
transmettre cette puissance avec une isolation galvanique du potentiel de la
commande globale au potentiel flottant (ou non flottant) de l’IGBT. La qualité de
cette alimentation isolée est soumise aux mêmes caractéristiques que la trans-
mission d’ordre : il faut tenir la tension statique et minimiser les capacités de
couplage entre le primaire et le secondaire de l’alimentation isolée.
Les capacités parasites entre le primaire et les secondaires ont pour effets de
générer des courants de mode commun lors des variations de tension sur les se-
condaires. Ces courants circulent au primaire du driver et au niveau de la com-
80
2.7 Conclusion de chapitre
Transmission
Transmission desdes ordres
ordres
et
et retours
retours informations
informations
Commande
Commande Primaire
Primaire Secondaire
Secondaire
globale
globale
Transmission
Transmission
puissance
puissance Module
Module IGBT
IGBT
DRIVER D'IGBT
Isolation
Isolation
galvanique
galvanique
81
2.7 Conclusion de chapitre
tension. Pour plus d’informations sur le matériau SiC, se référer à [Bal08], puis
pour le composant JFET à [PLA+ 04].
82
Chapitre 3
Modélisation du comportement
des convertisseurs de puissance
en régime établi
83
3.2 Modélisation des convertisseurs DC-DC en mode de conduction continue
vds
ids iL L
vi id ic io
vd C R vo
d
F IGURE 3.1 – Schéma d’un convertisseur abaisseur sans filtre d’entrée et charge
résistive.
1
Z T
i¯d s = i d s (t ) d t (3.1)
T 0
i¯d s = α i¯L
(1 − α) v̄ e
v̄
ds =
¯ (3.2)
i d = (1 − α) i¯L
α v̄ e
v̄
d =
84
3.2 Modélisation des convertisseurs DC-DC en mode de conduction continue
ve
vds
0 α.T T
t
iL ids iL
0 α.T T
t t
vd ve
vs
t
0 α.T T
t
id iL
0 α.T T
t
½
v̄ d = v̄ L + v̄ s
(3.3)
i¯L = i¯c + i¯s
d v̄ c
i¯c
= C dt
d i¯L (3.4)
v̄ L = L dt
= R i¯s
v̄ s
¯
(
α v̄ e = L dditL + v̄ s
(3.5)
i¯L = C ddv̄ts + v̄Rs
85
3.2 Modélisation des convertisseurs DC-DC en mode de conduction continue
α = αo + α̂
i¯
= I L + iˆL
L
(3.6)
v̄ s = Vs + v̂ s
v̄
e = Ve + v̂ e
ˆ
(
(αo + α) (Ve + v̂ e ) = L dditL + v̂ s + Vs
(3.7)
I L + iˆL = C ddv̂ts + v̂Rs + VRs
αo Ve
½
= Vs
(3.8)
IL = VRs
x = (i L v s )t (3.9)
Pour t ∈ [0, α T ], on définit :
µ ¶
0 −1/L
A1 = (3.10)
1/C −1/(R C )
µ ¶
1/L
B1 = (3.11)
0
86
3.2 Modélisation des convertisseurs DC-DC en mode de conduction continue
Avec,
dx
= A1 x + B1 ve (3.12)
dt
Puis, pour t ∈ [α T, T ], on définit :
µ ¶
0 −1/L
A2 = (3.13)
1/C −1/(R C )
µ ¶
0
B2 = (3.14)
0
Avec,
dx
= A2 x + B2 ve (3.15)
dt
Les expression de A 1 , A 2 , B 1 et B 2 proviennent des deux schémas équivalents
définis sur la Figure 3.3.
vds vds
ids iL L ids iL L
ic is ic is
ve ve
vd C R vs id C R vs
d x̄
= (A 1 α + A 2 (1 − α)) x̄ + (B 1 α + B 2 (1 − α)) v̄ e (3.16)
dt
Sur le même principe que la méthode précédente, on définit x̄ = X + x̂. On
obtient donc l’équation suivante en négligeant les termes du second ordre :
d x̂
dt = [A 1 αo + A 2 (1 − αo )] x̂
+ [(A 1 − A 2 ) X + (B 1 − B 2 )Ve ] α̂
+ [B 1 αo + B 2 (1 − αo )] v̂ e (3.17)
+ [A 1 αo + A 2 (1 − αo )] X
+ [B 1 αo + B 2 (1 − αo )] Ve
En isolant les deux derniers termes relatifs au régime établi, on obtient l’ex-
pression suivante pour X :
87
3.3 Modélisation des convertisseurs DC-DC en mode de conduction
discontinue
X = − [A 1 αo + A 2 (1 − αo )]−1 [B 1 αo + B 2 (1 − αo )] Ve (3.18)
Or, X est définit par : X = (I L Vs )t . De ce fait, on obtient les expressions ana-
lytiques de I L et Vs par les opérations suivantes :
I L = (1 0) X (3.19)
Vs = (0 1) X (3.20)
Grâce à cette méthode, l’utilisateur n’a plus besoin de maîtriser les calculs
littéraux de l’équation (3.18) et peut faire appel à un logiciel de calcul formel.
v1 v2
i1 i2 d
iL ic is
ve
L vL C R vs
88
3.3 Modélisation des convertisseurs DC-DC en mode de conduction
discontinue
A1
i1 ipk
t
iL ipk 0 α1.T α2.T α3.T T
v1 ve+vs
ve
t
0 α1.T α2.T α3.T T t
vL A2
ve
i2 ipk
t
t
-vs 0 α1.T α2.T α3.T T
v2 ve+vs
ve
t
v̄ L = α1 v̄ e − α2 v̄ s = 0 (3.22)
On en déduit la relation liant α1 à α2 :
v̄ e
α2 = α1 (3.23)
v̄ s
Ensuite, on exprime la valeur moyenne de v 1 :
v̄ 1 = α2 (v̄ e + v̄ s ) + α3 v̄ e (3.24)
Par définition, on a la relation suivante :
α1 + α2 + α3 = 1 (3.25)
En combinant les équations (3.23), (3.24) et (3.25), on obtient la simplifica-
tion suivante :
v̄ 1 = v̄ e (3.26)
De la même manière, on obtient :
89
3.3 Modélisation des convertisseurs DC-DC en mode de conduction
discontinue
v̄ 2 = v̄ s (3.27)
Ensuite, on calcul la valeur moyenne de i 1 :
1
Z T
i¯1 = i 1 (t ) d t (3.28)
T 0
A1
i¯1 = (3.29)
T
α21 v̄ e
i¯1 = (3.30)
2L F
α21 v̄ 1
i¯1 = (3.31)
2L F
De même, on calcule la valeur moyenne de i 2 :
1
Z T
i¯2 = i 2 (t ) d t (3.32)
T 0
A2
i¯2 = (3.33)
T
α1 α2 v̄ e
i¯2 = (3.34)
2L F
α21 v̄ 12
i¯2 = (3.35)
2 L F v̄ s
Si l’on reprend l’expression (3.31), on peut identifier une résistance équiva-
lente R e (α1 ) pour le dipôle définit par (v̄ 1 , i¯1 ) telle que :
2L F
R e (α1 ) = (3.36)
α21
On obtient alors un schéma équivalent pour le dipôle (v̄ 1 , i¯1 ) représenté sur
la Figure 3.6.
Ensuite, pour le dipôle (v̄ 2 , i¯2 ), on reprend l’expression (3.35) en la multi-
pliant par v̄ 2 pour obtenir la puissance du dipôle :
α21 v̄ 12
v̄ 2 i¯2 = = p̄ (3.37)
2L F
v̄ 12
v̄ 2 i¯2 = = p̄ (3.38)
R e (α1 )
Cela signifie que la puissance instantanée du dipôle 2, au sens des valeurs
moyennes, est égale à la puissance du dipôle 1. On introduit un dipôle de source
90
3.3 Modélisation des convertisseurs DC-DC en mode de conduction
discontinue
i1
v1 Re(α1)
F IGURE 3.6 – Modélisation du dipôle (v̄ 1 , i¯1 ) par une résistance équivalent R e
p
i1 i2
v1 Re(α1) v2
F IGURE 3.7 – Schéma équivalent pour le quadripôle {(v̄ 1 , i¯1 ) ; (v̄ 2 , i¯2 )}
Ve2 Vs2
P= = (3.39)
R e (α10 ) R
On en déduit :
s
R
Vs = Ve (3.40)
R e (α10 )
Or :
2L F
R e (α10 ) = (3.41)
α210
En combinant (3.40) et (3.41) on obtient :
r
R
Vs = α10 Ve (3.42)
2L F
91
3.3 Modélisation des convertisseurs DC-DC en mode de conduction
discontinue
v1 v2
i1
d
ic is
i2
ve
vs
iL
C R
L vL
i1 p i2
Re(α1)
ic is
v1 v2
ve
vs
iL
C R
L vL
F IGURE 3.8 – Schéma équivalent au sens des valeurs moyennes pour le conver-
tisseur inverseur en mode DCM
P
I1 I2
Is
Ve Re(α10)
R Vs
V1 V2
r
Vs R
= α10 (3.43)
Ve 2L F
92
3.3 Modélisation des convertisseurs DC-DC en mode de conduction
discontinue
Vs α10
=p (3.44)
Ve K
Avec :
2L F
K= (3.45)
R
2 F L1 L2
Re = (3.47)
α21 L 1 + L 2
Abaisseur
Vs 2
= q (3.48)
Ve
1 + 1 + 4 RRe
2L F
Re = (3.49)
α21
Elévateur q
Vs 1+ 1 + 4 RRe
= (3.50)
Ve 2
2L F
Re = (3.51)
α21
93
3.3 Modélisation des convertisseurs DC-DC en mode de conduction
discontinue
vds
ids iL L
Re(α10) id ic is
ve
d vd C R vs
p
vd
iL L id
ids d ic is
ve
vds C R vs
p
Re(α10)
Inverseur s
Vs R
= (3.52)
Ve Re
2L F
Re = (3.53)
α21
2 F L1 L2
Re = (3.55)
α21 L 1 + L 2
Pour terminer, il faut pouvoir déterminer la frontière entre le mode CCM et le
mode DCM. On définit I cr i t la valeur du courant moyen de sortie qui caractérise
cette frontière. On a les propriétés suivantes :
–
1 − α10 Ve
I cr i t = (3.56)
α10 R e
94
3.4 Conclusion de chapitre
vC1 vd
iL1 L1 id
ids C1 p R
ve C2
vds L2 vs
Re(α10) iL2
vC1
iL1 L1 L2 iL2
ids C1 p R
ve C2
vds vd vs
Re(α10) id
95
Chapitre 4
96
4.1 Problématique industrielle
Cahier
Cahier des
des charges
charges
du
du système
système de
de
puissance
puissance
Choix
Choix de
de la
la topologie
topologie
de
de puissance
puissance enen fonction
fonction
du
du cahier
cahier des
des charges
charges
Conception
Conception de
de la
la
topologie
topologie choisie
choisie
97
4.2 Les méthodologies de prototypage virtuel
-- poids
poids
-- volume
volume
-- rendement
rendement
-- temps
temps de
de réponse
réponse
Cahier des Produit
Produit sous
sous forme
forme de
de prototype
prototype
-- dépassement
dépassement
charges physique
physique industrialisable
industrialisable
-- CEM
CEM
-- etc.
etc.
Vérifications
des performances
Etapes
Etapes du
du prototypage
prototypage Etapes
Etapes du
du prototypage
prototypage
virtuel
virtuel physique
physique
Prototype
Prototype virtuel
virtuel
répondant
répondant auau cahier
cahier
des
des charges
charges
98
4.2 Les méthodologies de prototypage virtuel
MOSFET Inductance
diode
99
4.3 Quelques exemples essentiels, illustrations de la méthode directe
Conception
Conception de
de la
la
topologie
topologie choisie
choisie
Modèles
Modèles développés
développés
Méthode
Méthode directe
directe Méthode
Méthode indirecte
indirecte
Problème
Problème simple
simple Problème
Problème difficile
difficile
Calculs
Calculs directs
directs Méthode
Méthode d'optimisation
d'optimisation
vo
=β (4.1)
vi
100
4.3 Quelques exemples essentiels, illustrations de la méthode directe
vo β
=m (4.2)
vi 1−β
vds
i1 L1 ids iL L
vi id ic io
C1 v1 d C R vo
i1 L1 m d id i1 L1
m d id
ic io iLm ic io
vp vs C R vo vp Lm vs C R vo
vi vi
C1 v1 C1 v1
vds vds
ids ids
i1
t (v1-vo)/L -vo/L
iL
ids t
t vo
id t
t 0 βT T
0 βT T
101
4.3 Quelques exemples essentiels, illustrations de la méthode directe
i1
t i v1/Lm -vo/Lm
Lm
ids t
t vo
id t
t 0 βT T
0 βT T
1−β vo
L1 ≥ pour β = βmi n = (4.3)
8 F 2 C 1 x i L1 v i max
v o2 (1 − β)
L≥ pour β = βmi n & P o = P omi n (4.4)
2 F Po
P o β2 (1 − β)
C1 ≥ pour β = 2/3 & P o = P omax (4.5)
F x v c1 v o2
102
4.3 Quelques exemples essentiels, illustrations de la méthode directe
TABLE 4.1 – Liste des contraintes pour le convertisseur buck avec filtre d’entrée
1−β
C≥ pour β = βmi n (4.6)
8 L F 2 xvo
Variables Valeurs
L1 0.24µH
C1 25µF
L 14µH
C 22µF
TABLE 4.2 – Liste des valeurs des composants pour le convertisseur buck avec
filtre d’entrée
vo
m= (4.7)
vi N
1−β 1
L1 ≥ pour β = βmi n = (4.8)
8 F 2 C 1 x i L1 1 + m v i max /v o
103
4.3 Quelques exemples essentiels, illustrations de la méthode directe
TABLE 4.3 – Liste des contraintes pour le convertisseur flyback avec filtre d’en-
trée
(1 − β)2 v o2
Lm ≥ pour β = βmi n & P o = P omi n (4.9)
2 F Po m2
β2 P o m 2 1
C1 ≥ pour β = βmax = & P o = P omax (4.10)
F x v c1 v o2 (1 − β) 1 + m v i mi n /v o
β Po
C≥ pour β = βmax & P o = P omax (4.11)
F x v o v o2
Variables Valeurs
m 2
L1 4.3µH
C1 1.7µF
Lm 7µH
C 16µF
TABLE 4.4 – Liste des valeurs des composants pour le convertisseur flyback avec
filtre d’entrée
Conclusion Ces deux premiers exemples nous montrent que les valeurs nu-
mériques des composants passifs sont facilement et directement calculables en
prenant en compte des contraintes de taux d’ondulation et de type de conduc-
tion dans un espace de fonctionnement donné.
104
4.3 Quelques exemples essentiels, illustrations de la méthode directe
avec :
– P : puissance de sortie
– Ve : tension d’entrée
– ∆Vs : ondulation de la tension de sortie
– ∆I e : ondulation du courant d’entrée
– ∆VC 1 : ondulation de la tension aux bornes du condensateur C 1
Sachant que la fréquence de découpage F est fixée à 500kHz, on cherche à
déterminer les valeurs minimales des grandeurs L 1 , C 1 , L 2 et C 2 afin de vérifier
les contraintes exprimées ci-dessus.
L1 iC1 C1 id is
ie iL2
ik vd iC2
ve
L2 vc2 vs
vk
C2
105
4.3 Quelques exemples essentiels, illustrations de la méthode directe
ie -vs/L1 ieM
Δie
iem
ve/L1 vs -Is/C2
t -Δvs
α.T T
ic1 -vs/L1
ieM
iem t
id -vs , (1/L1 + 1/L2) idM
t
idm
t
vc1
iC2 -vs . (1/L1 + 1/L2)
Δvc1 idM
idM - Is
idm
t idm - Is
iL2 -ve/L2 t
α.T T
-Is
vs/L2
t
106
4.3 Quelques exemples essentiels, illustrations de la méthode directe
Avec,
F L eq I s vs L1 L2
x= , y= et L eq = (4.19)
ve ve L1 + L2
La courbe de limite de conduction est donnée Figure 4.12.
y
Limite de conduction
2 α=1
1 α=1/2
x
1/9 1/8
v s2
L eq > = F 1 (P s , v e ) (4.20)
2 F P s (1 + vves )2
v s2
L eq > L eqmax = vs (4.21)
2 F P smi n (1 + v emax )2
107
4.3 Quelques exemples essentiels, illustrations de la méthode directe
Is
∆v s = αT (4.28)
C2
Ce qui donne :
Ps
C2 > = F 3 (P s , v e ) (4.29)
x v s F v e (v s + v e )
La fonction F 3 est maximale pour P s = P smax et v e = v emi n , donc :
P smax
C 2 > C 2max = (4.30)
x v s F v emi n (v s + v emi n )
108
4.3 Quelques exemples essentiels, illustrations de la méthode directe
Puis :
vs
i eM = i em + (1 − α) T (4.34)
2 L1
Après simplification, on obtient :
Ps
C1 > = F 4 (P s , v e ) (4.35)
x vC 1 F v e (v s + v e )
P smax
C 1 > C 1max = (4.36)
x vC 1 F v emi n (v s + v emi n )
1
Z αT 1
Z αT ve 2
P cond MOS = R d son i k2 (t ) d t = R d son (i em + t) dt (4.37)
T 0 T 0 L1
109
4.3 Quelques exemples essentiels, illustrations de la méthode directe
Avec,
Ps vs
i em =
− (1 − α) (4.38)
ve 2 F L1
Après simplification de l’Esuation (4.37), on obtient :
v e4 v s2 + 12 F 2 L 21 P 2 (v e + v s )2
P cond MOS = R d son v s = F 5 (P s , v e ) (4.39)
12 F 2 L 21 v e2 (v e + v s )3
La fonction F 5 est maximale pour P s = P smax et v e = v emi n :
4
v emi v 2 + 12 F 2 L 21 P smax
n s
2
(v emi n + v s )2
P cond MOS max = R d son v s (4.40)
12 F 2 L 21 v emi
2
(v
n emi n
+ v s )3
ik ieM
Δie
iem
ve/L1
t
α.T T
vk
ve+vs
P comMOS = F 6 (P s , v e ) (4.42)
La fonction F 6 est maximale pour P s = P smax et v e = v emi n :
2
(t r 1 − t r 2 + t f 1 − t f 2 ) v emi v + F L 1 P smax (t r 1 + t r 2 + t f 1 + t f 2 ) (v emi n + v s )
n s
P comMOS max =
2 L 1 v emi n
(4.43)
110
4.3 Quelques exemples essentiels, illustrations de la méthode directe
ik ieM
Δie
iem
t
α.T T
vk
ve+vs
t
tr1 tf1 tr2 tf2
C1 L2 Diode
C2
L1
MOSFET
He e + Hl l = n i L (4.45)
Et la conservation du flux implique que :
ϕ = Bl s = Be s Bl = Be (4.46)
111
4.3 Quelques exemples essentiels, illustrations de la méthode directe
l Ae
iL
s
vL n e (He Be)
(Hl Bl)
et :
B l = µ0 µr Hl B e = µ0 He (4.47)
On en déduit que :
He = µr Hl (4.48)
et :
Hl (l + e µr ) = n i L (4.49)
Or, on connait la définition suivante :
dφ d iL
vL = n =L (4.50)
dt dt
Donc :
n2 s 1 d iL
v L = µ0 l
(4.51)
e 1+ dt
e µr
n 2 µ0 µr s
L= (4.52)
µr e + l
112
4.3 Quelques exemples essentiels, illustrations de la méthode directe
µr = 1500 (4.54)
s = 146mm 2 (4.55)
l = 56.6mm (4.56)
Ensuite, on vérifie que le courant maximal engendre une induction maxi-
male B max inférieure à l’induction de saturation B sat = 250mT .
L 1 I L1max
B max = = 195mT (4.57)
sn
Si la valeur de B max est supérieure à la valeur de B sat , on change la valeur de
l’entrefer et ce jusqu’à la vérification de cette contrainte.
Ensuite, pour le bobinage, on doit respecter les deux contraintes suivantes :
n s cu < A 1 (4.58)
113
4.3 Quelques exemples essentiels, illustrations de la méthode directe
µr = 1500 (4.62)
s = 98mm 2 (4.63)
l = 42mm (4.64)
Ensuite, on vérifie que le courant maximal engendre une induction maxi-
male B max inférieure à l’induction de saturation B sat = 250mT.
L 1 I L2max
B max = = 72mT (4.65)
sn
Si la valeur de B max est supérieure à la valeur de B sat , on change la valeur de
l’entrefer et ce jusqu’à la vérification de cette contrainte.
Ensuite, pour le bobinage, on doit respecter les deux contraintes suivantes :
n s cu < A 1 (4.66)
114
4.4 Conclusion de chapitre
Conclusion Dans cet exemple, un peu plus complexe que les deux précédents,
nous calculons les valeurs numériques des composants passifs. Cependant, nous
proposons une ébauche de méthode afin de choisir et de dimensionner les in-
ductances sur la base de ’pots’ en ferrite et de fils de Litz. Nous voyons apparaitre
la faiblesse de cette méthode qui est itérative et fortement basée sur l’expérience
du concepteur. Afin d’aider un concepteur novice et de diminuer le temps de
conception, il apparait nécessaire d’automatiser la conception des inductances.
Mais à ce stade, le concepteur a répondu au premier stade du dimensionnement
qui est l’étude de faisabilité.
115
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