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Cours Militaire GEN 120

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MINISTERE DE LA DEFENSE

GEN 120

MANUEL D’EMPLOI
ECOLE SUPERIEURE
ET DE MISE EN ŒUVRE DES
D’APPLICATION DU GENIE SECTIONS DE COMBAT DU
GENIE
____________________

Direction des études


Et de la prospective
____________________

Approuvé le : 7 septembre 2005 Edition 2005


sous le n° : 6487 /ESAG/DEP

Annule et remplace l’édition 2000 du GEN 120.


AVANT PROPOS

En février 2003, le général CEMAT a décidé la « ternarisation » des compagnies de combat


du génie (CCG) des RGBIA. Toutes ces compagnies comptent maintenant trois sections de
combat du génie (SCG), composées chacune de trois groupes de combat du génie (GCG),
et une section d’appui (SAPP).

Cette transformation permet de mieux répondre aux besoins des formations interarmes, en
termes d’appui direct et général, en :

homogénéisant les structures des unités de combat du génie, quelle que soit
leur BIA d’appartenance, afin d'être instantanément interopérables et
interchangeables,
standardisant les capacités des unités dont la préparation opérationnelle peut
être ainsi plus facilement uniformisée.

L’actualisation du manuel d’emploi et de mise en œuvre de la section de combat du génie


s'avère donc nécessaire afin de préciser son engagement dans un combat résolument
interarmes.

Ce document présente la structure, les principes d’emploi et les missions opérationnelles du


groupe de combat du génie, puis ceux de la section.

Cette version annule et remplace l’édition 2000 du GEN 120.

2
SOMMAIRE

Avant-propos 2

1ère PARTIE : LE GROUPE DE COMBAT DU GENIE

Chapitre 1.1. Organisation et rôle 6


1.1.1. Généralités
1.1.2. Organisation
1.1.3. Rôles

Chapitre 1.2. Les missions du groupe 8


1.2.1. Appui à la mobilité
1.2.2. Appui à la contre-mobilité
1.2.3. Participation à la sauvegarde-protection
1.2.4. Aide au déploiement d’urgence
1.2.5. Appui aux franchissements
1.2.6. Participation aux actions particulières
1.2.7. Participation aux actions d’assistances aux populations

2ème PARTIE : LA SECTION DE COMBAT DU GENIE (SCG)

Chapitre 2.1. Organisation et rôle 10


2.1.1. Organisation de la SCG
2.1.2. Possibilités de renforcement de la SCG
2.1.3. Rôles particuliers au sein de la section

Chapitre 2.2. Caractéristiques du combat de la SCG 15


2.2.1. Cadre général d’emploi
2.2.2. Principes d’action
2.2.3. Capacités générales

Chapitre 2.3. les actes élémentaires de la SCG 21


2.3.1. Généralités
2.3.2. Se déplacer
2.3.3. S’arrêter et tomber en garde
2.3.4. Utiliser ses armes

3ème PARTIE : LES MISSIONS GENERALES

Chapitre 3.1. Les missions d’appui direct 29


3.1.1.Appui à la mobilité 30
3.1.1.1. Ouvrir les axes de progression
3.1.1.2. Rétablir des itinéraires
3.1.1.3. Participer au désengluement d’une unité

3.1.2. Appui à la contre-mobilité 36


3.1.2.1. Réaliser un système d’obstacles planifié
3.1.2.2. Réaliser des obstacles ponctuels en réaction
3.1.2.3. Participer à un détachement de barrage (voie terrestre)
3.1.2.4. Participer à un détachement héliporté d'intervention du génie (DHIG)

3
3.1.3.Participation au combat de contact 44
3.1.3.1. Participer à l’attaque d’un point fort ou à la saisie d’un ouvrage

3.1.4.Participation à la sauvegarde-protection 46
3.1.4.1. Réaliser des emplacements de tir et de protection

3.1.5.Aide au déploiement d’urgence 48


3.1.5.1. Déminer et/ou dépolluer une zone
3.1.5.2. Réaliser des plates-formes de déploiement d’urgence
3.1.5.3. Réaliser des travaux simples d’infrastructure horizontale
3.1.5.4. Renforcer sommairement des infrastructures verticales

Chapitre 3.2. Les missions d’appui général 56


3.2.1. Aide au déploiement de la force
3.2.2. Soutien au stationnement de la force
3.2.3. Appui aux déplacements de la force
3.2.4. Appui au retrait de la force
3.2.5. Participation aux opérations civilo-militaires

Chapitre 3.3. Cas particuliers des franchissements 60


3.3.1.Généralités
3.3.2. Appuyer les franchissements autonomes
3.3.3. Faire franchir par moyens du génie
3.3.4. Construire un pont MABEY-JOHNSON ou BAYLEY
3.3.5. Construire un pont de charpente

4ème PARTIE : LES MISSIONS PARTICULIERES

Chapitre 4.1. Le combat en zone urbanisée 71


4.1.1. Généralités
4.1.2. Principes

Chapitre 4.2. Les opérations de maîtrise de la violence 72


4.2.1.Généralités
4.2.2. Participer aux actions de contrôle des foules
4.2.3. Participer aux opérations de fouille

Chapitre 4.3. Les opérations de débarquement amphibie d’une force 77


4.3.1.Généralités
4.3.2. Appuyer une opération de débarquement amphibie d'une force

Chapitre 4.4. Les opérations d’aide aux populations 80


4.4.1.Généralités
4.4.2. Participer aux opérations d’aide aux populations

5ème PARTIE : ANNEXES

Chapitre 5.1. Les moyens logistiques de la SCG 82


5.1.1.Généralités
5.1.2.Equipements et Véhicules
5.1.3.Lots génie
5.1.4.Munitions

4
Chapitre 5.2. L’appréhension d’un problème génie 89
5.2.1.Méthode de résolution d’un problème génie
5.2.2.Les propositions d’emploi

Chapitre 5.3. Les ordres 97


5.3.1.Préparatoire
5.3.2.Paragraphe génie de l’OPO du SGTIA (ORDOGEN)
5.3.3.Ordres initial (ORDUGEN)
5.3.4.En cours d’action
5.3.5.Savoir faire un point de situation

Chapitre 5.4. La messagerie opérationnelle de la SCG 104


5.4.1.Messages

Chapitre 5.5. Définitions utiles 116


5.5.1.TTA
5.5.2.GENIE

Chapitre 5.6. STANAG importants pour la SCG 133


5.6.1.Généralités

Chapitre 5.7. Principes de subordination OTAN 134


5.7.1.Généralités

Chapitre 5.8. Documentation utile 136


5.8.1.Documentation TTA
5.8.2.Documentation GENIE

Abréviations 138

5
1re PARTIE : LE GROUPE DE COMBAT DU GENIE

CHAPITRE 1.1. ORGANISATION ET ROLE.

1.1.1. GENERALITES :

Le groupe de combat du génie (GCG) est le plus petit élément d’exécution d’une mission
génie. Il est indissociable et engagé exclusivement au sein de sa section, hormis
éventuellement dans le cadre du combat en zone urbanisée où il peut être détaché1 aux
ordres d’un DIA2 (détachement interarmes).

Apte à assurer sa sûreté immédiate, il est doté de moyens propres et de renforcement


éventuellement (CCG/SAPP et CA) pour réaliser ses missions génie.

1.1.2. ORGANISATION :

D’un effectif de 0 / 1 / 7, le groupe est doté d’un VAB génie avec arme de bord. Il est
généralement articulé autour de deux équipes de sapeur de combat.

0/1/7

Chef de groupe

Chef d’équipe de combat du Pilote VAB Chef d’équipe de combat du


génie génie
Sapeur-mineur Sapeur-mineur
Sapeur-mineur AC Sapeur-mineur

1.1.3. ROLES :

1.1.3.1. Le chef de groupe :


Sous-officier (subalterne) titulaire du BSAT combat et techniques du génie, il est responsable
de ses personnels et de ses matériels.

Dans le domaine opérationnel, il est responsable de l’exécution de la mission reçue de son


chef de section. A cet effet, il prépare, organise, conduit et contrôle l’action de son groupe. Il
a en permanence le souci du compte rendu et du renseignement terrain.

Certaines de ses qualifications lui permettent plus spécifiquement :


d’intervenir dans une opération de déminage ou de dépollution (MINEX II),
de réaliser des destructions par explosifs3.

1
Voir définition dans 2 ème Partie / Chapitre 1.
2
Détachement interarmes articulé autour d’une section d’infanterie ou d’un peloton de chars recevant des moyens adaptés
(INF, ABC, GEN, ART,…).
3
Dans un contexte opérationnel, les chefs de groupe du génie peuvent sur ordre, sous réserve d'avoir acquis les savoir-faire
enseignés au cours de leur formation, être amenés, de manière décentralisée et en cohérence avec les règles d'engagement
spécifiques au théâtre ou à l'opération concernés, à faire procéder à des destructions par explosifs.

6
1.1.3.2. le chef d’équipe4 :
C’est un militaire du rang au moins titulaire du CTE combat et techniques du génie.
Directement subordonné à son chef de groupe, il remplit un éventail de tâches
correspondant à sa qualification et est en mesure, sur ordre ou par nécessité, de remplacer
son chef de groupe.

1.1.3.3. le pilote VAB :


C’est un militaire du rang titulaire du CP génie, de la qualification MINEX I et de la
qualification VAB. Il doit parfaitement connaître les capacités et contraintes techniques de
son véhicule, son plan de chargement et son emploi tactique.

1.1.3.4. le radio - tireur :


C’est un militaire du rang titulaire du CTE combat et techniques du génie, il doit parfaitement
connaître la mise en œuvre technique des matériels de transmission du groupe, ainsi que les
procédures d’exploitation d’un réseau. D’autre part, il assure le service de l’arme de bord.

1.1.3.5. le sapeur - mineur :


C’est un militaire du rang titulaire du CP génie et de la qualification MINEX I, chargé de
l’exécution des tâches élémentaires. Il exécute parfaitement les actes réflexes et
élémentaires du combattant et contribue ainsi à la sûreté immédiate de son groupe.

1.1.3.6 le sapeur - mineur tireur AC :


C’est un sapeur-mineur qui assure le service de l’arme antichar du groupe.

4
Le chef d'équipe est aussi appelé chef d'agrès dans les DUO.

7
1re PARTIE : LE GROUPE DE COMBAT DU GENIE

CHAPITRE 1.2. LES MISSIONS DU GROUPE DE COMBAT.

Engagé le plus souvent dans la zone d’action dévolue à sa section, le groupe de combat
concoure à la réussite de l’engagement de la SCG, en coordonnant ses actions à celles des
autres groupes.

Le groupe de combat ne reçoit ordinairement qu’une seule mission à exécuter dans un


même cadre espace-temps. Il agit généralement groupé par souci de concentration des
efforts et de gain de temps dans les réalisations. Il peut être engagé sous les ordres du CDS
ou du SOA. Il peut se voir momentanément renforcé de moyens d’appui dans presque toutes
les mission confiées.

Le combat en zone urbanisée, de par ses spécificités5, demande parfois de dispenser un


appui génie jusqu’au niveau du DIA6. Une fois l’emploi de la SCG arrêté entre le CDS et le
chef du SGTIA, il peut alors être envisagé de détacher un GCG à un DIA pour un temps
clairement établi sans implication administrative ou logistique.

1.2.1. APPUI A LA MOBILITE :

Afin de faciliter ou d’appuyer la progression et les mouvements des unités amies, le CDS
peut confier à un chef de groupe les missions suivantes :
Ouvrir une trouée dans un obstacle7.
Élargir les trouées dans un obstacle.
Dégager un obstacle.
Baliser et/ou marquer des obstacles.
Participer au désengluement d’une unité.
Neutraliser un dispositif de destruction.
Rétablir sommairement un axe (terrassements,…).

1.2.2. APPUI A LA CONTRE-MOBILITE :

Afin de stopper, ralentir ou orienter la progression et les mouvements des unités ennemies,
le CDS peut confier à un chef de groupe les missions suivantes :
Réaliser un obstacle à base de mines.
Réaliser une destruction minée ou non.
Réaliser une obstruction minée ou non.
Relever, garder et fermer un obstacle de manœuvre.

1.2.3. PARTICIPATION A LA SAUVEGARDE-PROTECTION :

Afin de participer à la sauvegarde et à la protection des unités amies, le CDS peut confier à
un chef de groupe les missions suivantes :
Réaliser des postes de contrôle, de combat, d’observation et des emplacements
d’armes.
Réaliser des travaux de protection (PC de SGTIA, points de ravitaillement de
carburant, …).
Dégager des champs de tir.

5
Voir GEN 214.
6
DIA : détachement interarmes articulé autour d’une section d’infanterie ou d’un peloton de chars recevant des
moyens adaptés (INF, ABC, GEN, ART,…).
7
Création de passage en colonne de piétons ou de véhicule.

8
1.2.4. AIDE AU DEPLOIEMENT D’URGENCE :

Afin d’appuyer le déploiement d’urgence des unités amies, le CDS peut confier à un chef de
groupe les missions suivantes :
Avec MINEX III EOR, mener des reconnaissances de zones suspectes.
Dépolluer/déminer les zones d’implantation.
Réaliser des installations sommaires de déploiement ou de stationnement (plates-
formes, zones de poser, …).
Participer à l’aménagement d’une zone d’implantation8 (zone vie, zone logistique,
zone de stockage,…).

1.2.5. APPUI AUX FRANCHISSEMENTS :

Afin d’appuyer le franchissement ou de faire franchir des unités amies, le CDS peut confier à
un chef de groupe les missions suivantes :
Appuyer le franchissement autonome.
Faire franchir (par PAA/SPRAT, par EFA, par portière MLF,…).
Déminer/dépolluer une rive.
Équiper, aménager et entretenir une rive.

1.2.6. PARTICIPATION AUX ACTIONS PARTICULIERES :

Afin d’appuyer certaines actions particulières des unités amies, le CDS peut confier à un
chef de groupe les missions suivantes :
Effectuer des destructions par explosifs de points fortifiés.
Faciliter la progression à l’intérieur des bâtiments ou de réseaux suburbains.
Participer à une opération de fouille (bâtiment, véhicules, personnes,…).
Appuyer une opération de contrôle de foule (appui à la progression, réalisation
d’obstacles, participation à la sauvegarde/protection,…).
Participer à l’implantation et au maintien en condition de camp de prisonniers.

1.2.7. PARTICIPATION AUX ACTIONS D’ASSISTANCE AUX POPULATIONS :

Afin de participer aux actions d’assistance aux populations nationales et internationales, le


CDS peut confier à un chef de groupe les missions suivantes :
Participer à la réhabilitation ou à la reconstruction de zones sinistrées.
Participer à la distribution d’aide d’urgence.
Participer à l’implantation et au maintien en condition de camps de réfugiés.

La liste des missions citées couvre un large spectre des capacités du groupe de
combat du génie en opérations mais n’est pas exhaustive. Les missions nouvelles et leurs
cadres d’engagement sont de nature à augmenter la liste des missions du génie et par
conséquent celles des GCG.

8
Lors d’une entrée en premier sur un théâtre d’opération.

9
2e PARTIE : LA SECTION DE COMBAT DU GENIE

CHAPITRE 2.1. ORGANISATION ET ROLES.

La SCG possède un format unique à trois groupes de combat, quelle que soit la grande unité
d’appartenance. Elle peut être renforcée de moyens adaptés à la mission.

2.1.1. ORGANISATION DE LA SCG :

2.1.1.1. Généralités :
La section de combat du génie est articulée autour de plusieurs groupes, à savoir :
un groupe de commandement,
trois groupes de combat,
éventuellement des moyens reçus en renforcement.

L’effectif de la section de combat est de 1 / 4 / 24. Elle dispose d’un véhicule de


commandement (VAB GEN ou PVP), de 3 VAB GEN de groupe, d’un VLTT et d’un PL.

2.1.1.2. Structures :
De la section de combat du génie :

1/4/24

1/1/3

0/1/7 0/1/7 0/1/7

Exemple de renforcement possible provenant de la CCG/SAPP :

0/2/4 0/2/4 0/1/3

OU OU

SDPMAC

10
2.1.1.3. Moyens :
Les matériels et dotations de la section sont définis par le Document Unique d’Organisation
(DUO). Cependant, les listes de matériels seront adaptées si nécessaire en fonction de la
mission (ex : pas de flotteur pour une mission en zone désertique, pas de lot de mines
antichars pour une mission d’assistance aux populations civiles,…).

Ces matériels peuvent être regroupés par grandes rubriques :


Auto-Engins Blindés (AEB),
Armement,
Transmissions,
Optique,
NRBC,
Santé,
Commissariat de l’Armée de Terre (CAT),
Génie (lots d’équipements et d’outillage),
Carburant…

Les lots de la section (hors munitions) sont détaillés en partie 5/chapitre 1.

Les dotations initiales en munitions, mines et explosifs ne sont pas évoquées dans
ce document. Elles sont généralement dimensionnées en fonction du type de
théâtre d’opération et des missions à y mener. Cependant des lots de munitions
peuvent être spécialement composés en école d’application pour des raisons
d’instruction ou en unités à des fins d’instruction collective ou d’entraînement.

2.1.1.4. Liaisons.
Ces liaisons, selon les ordres reçus, peuvent généralement être de trois types :
physiques (CDS/SOA/estafette),
par moyens de radiophonie (PR4G, …),
par moyens de radiotransmissions de données (SITEL, CARTHAGE,…).

Le chef de section, selon les ordres reçus, doit être en liaison :


en permanence avec son autorité d’emploi,
en permanence avec ses subordonnés ( organiques et renforcements),
éventuellement avec son autorité génie (en cas de renforcement ou de
détachement) ou avec les unités voisines.

Le CDS doit se conformer à l’OPSIC9 donnant les règles et les mesures de coordination en
matière de transmissions. Ces informations sont généralement transmises dans le
paragraphe CDT/TRS des ordres d’opération des commandants d’unité.

Le tableau suivant présente un exemple de liaisons à mettre en œuvre en fonction des


différentes positions de subordination.

9
OPSIC : Ordre Pour les Systèmes d’Information et de Commandement.

11
LIAISONS

Vers Vers Vers


Vers
l’autorité les les unités
son CDU génie
d’emploi subordonnés voisines
Fq CCG ou
Fq CCG Sur ordre
Conservée SCG
(PHO/TD10) (PHY/PHO/TD)
DE SUBORDINATION

(PHO/TD)
Fq CCG ou
POSITIONS

Fq interarmes Sur ordre


Détachée SCG Fq génie (TD)
(PHO/TD) (PHY/PHO/TD)
(PHO/TD)
Fq unité
Fq unité
Donnée en d’emploi ou Sur ordre
d’emploi Fq génie (TD)
renforcement SCG (PHY/PHO/TD)
(PHO/TD)
(PHO/TD)

Remarques :
Sur ordre, les GCG peuvent être intégrés dans le réseau interarmes.
Il n’est pas exclu qu’une fréquence génie propre soit attribuée à la section.

2.1.2. POSSIBILITES DE RENFORCEMENT DE LA SCG :

La section de combat du génie peut généralement être renforcée :


soit de moyens organiques de la compagnie de combat du génie (généralement
EBG, SDPMAC et/ou MPG et bennes de la section d’appui),
soit de moyens de la compagnie d’appui (moyens de minage, d’organisation du
terrain, d’aide au déploiement, de franchissement…),
soit de moyens provenant de la brigade du génie ou d'une autre BIA (moyens de
déminage mécanique, aide au déploiement, de franchissement).
soit de moyens alliés de tout type dans un cadre multinational11.

Ces moyens sont généralement intégrés dans le dispositif de la CCG dans des conditions
clairement établies dans l’OPO régimentaire. Le commandant d’unité répartit ensuite les
moyens aux SCG selon les missions à assurer. Les sections mettent alors en œuvre les
matériels en les conservant dans les délais strictement impartis et selon les prescriptions
techniques définies par le capitaine.

Le chef de section doit organiser la prise en compte des moyens donnés en renforcement. A
cet effet, il doit :
connaître ou se faire préciser l’heure et le lieu de prise en compte,
désigner le responsable de la prise en compte (généralement le SOA),
organiser et prévoir le soutien de ses renforcements,
connaître les règles générales de mise en œuvre de ces matériels.

Pour une gestion plus simple des moyens, ceux-ci sont généralement agrégés au groupe de
commandement de la section aux ordres du sous-officier adjoint. Cependant, quand le SOA
exécute une mission de combat, les moyens peuvent être :
soit prépositionnés en attente dans un lieu de rendez-vous au plus près de l’action
tout en les mettant à l’abri des dangers et coups immédiats,

10
PHY/PHO/TD : physique/phonie/transmissions de données.
11
Sous réserve de conformité avec les engagements de la France (Convention d’OTTAWA,...).

12
soit laissés en garde sous la protection de la section commandement de la CCG
ou du SGTIA,…

2.1.3. ROLES PARTICULIERS AU SEIN DE LA SECTION :

2.1.3.1. Le chef de section :


Le chef de section peut être un officier subalterne ou un sous-officier supérieur titulaire du
Brevet Supérieur de Technicien de l’Armée de Terre (BSTAT). Il est en permanence
responsable vis-à-vis de son capitaine ou du commandant d’unité du SGTIA de :
1. l’exécution de la mission confiée,
2. la conservation du potentiel de combat,
3. la sauvegarde de sa section.

Exécution de la mission confiée :


Le chef de section doit tout mettre en œuvre pour accomplir la mission qui lui a été
confiée. A cet effet, il donne des ordres à ses subordonnés et coordonne l’action
de ses moyens.
Il doit toujours anticiper sur la manœuvre future et donc formuler au plus tôt vers
l’échelon supérieur ses demandes spécifiques (moyens de renforcement,
munitions particulières,…).
En règle générale, afin d’exécuter au mieux sa mission, il doit se trouver sur
l’action principale et placer son sous-officier adjoint sur l’action secondaire.

Conservation du potentiel de combat :


Même en position donnée en renforcement ou détachée, il a le souci de
renseigner régulièrement son chef organique sur ses capacités propres mais aussi
sur les moyens et les ressources locales susceptibles d’être utilisés par des unités
du génie.
Garant de l’engagement de sa section, il a le souci de l’entretien et de la
préservation de ses moyens de combat.
Il est aussi responsable de la logistique de sa section en liaison avec son sous-
officier adjoint.

Sauvegarde de sa section :
Il doit veiller à l’instruction individuelle et collective de sa section ainsi qu’à son
entraînement au combat.
Ses subordonnés pouvant agir de manière isolée, il doit développer leur esprit
d’initiative et s’assurer qu’ils soient en permanence informés de la situation.
Quel que soit le moment de son engagement, il veille en permanence à la
sauvegarde/protection de ses moyens.

2.1.3.2. Le sous- officier adjoint (SOA) :


En règle générale, le SOA est titulaire du BSTAT et du MINEX III EOR. A ce titre, il est
l’adjoint direct du chef de section, apte à le remplacer en toutes circonstances.
Ses responsabilités s’étendent aux domaines de
1. l’engagement de la SCG,
2. la gestion des moyens.

L’engagement de la section :
Il doit pouvoir proposer, comme son chef de section, l’emploi de la SCG (à partir
de l’ordre reçu du niveau unité élémentaire) et le traduire par des ordres
d’exécution sur le terrain.

13
Il doit être à tout moment capable, avec des moyens appropriés12, de remplacer le
chef de section.
En tant que MINEX III EOR, il est le conseiller technique du chef de section en
matière de déminage et de dépollution, et le spécialiste des reconnaissances de
zones suspectées minées et/ou polluées.
Il veille à la bonne exécution des ordres du CDS par les chefs de groupe.

La gestion des moyens :


Il participe avec le CDS à la gestion du personnel, à son instruction et à son
entraînement.
Il est en charge de la logistique de la section, en liaison avec l’officier adjoint et le
CDS commandement de la compagnie.
Il organise le maintien en condition des matériels de la section.

12
Véhicule de combat, transmissions, etc.

14
2ème PARTIE : LA SECTION DE COMBAT DU GENIE

CHAPITRE 2.2. CARACTERISTIQUES DU COMBAT DE LA SCG

2.2.1. CADRE GENERAL D’EMPLOI.

La SCG est le plus souvent mise en œuvre dans le cadre de l’engagement de sa compagnie
de combat d’appartenance. Elle peut exécuter des missions sur le territoire national ou sur
un théâtre d’opérations extérieures dans le cadre d’une opération nationale ou
multinationale.

Hormis les missions communes à l’armée de terre non développées dans ce document, la
SCG exécute ou participe à des missions du génie ayant principalement pour cadre l’appui
direct au combat13. Bien que ce ne soit pas sa vocation première en raison de son personnel
et de sa dotation en équipement, elle peut aussi parfois recevoir des missions relevant de
l’appui général14.

2.2.2. PRINCIPES D’EMPLOI.

2.2.2.1. Généralités
La SCG est le plus petit élément de mise en œuvre apte à effectuer une ou plusieurs
missions dans une même zone d’action, dont les dimensions ont généralement pour limites
celles des possibilités de ses moyens de commandement/soutien et se calquent avec celles
de la zone d’action d’un SGTIA.

La section, du fait de ses faibles effectifs débarquables (18 MDR) et de par la nécessité de
concentrer les efforts génie, n’est généralement pas dissociable, sauf cas particulier d’un
engagement en ZURB. Cependant, elle peut être momentanément scindée en éléments
agissant à 2 ou 3 endroits au sein d’une même zone d’action, tout en restant en
permanence aux ordres du CDS

Grâce à sa structure ternaire, la SCG est apte à réaliser simultanément trois missions
différentes de niveau groupe dans sa zone d’action. Le CDS et son SOA se répartissent
alors les responsabilités tactiques en dirigeant les actions des groupes selon les urgences et
l’importance des réalisations.

2.2.2.2. Modalités de subordination


Les missions de la section et les différentes positions de subordination afférentes sont
toujours définies dans un cadre espace-temps prédéterminé.

Selon les cas, la section peut être :


soit conservée aux ordres de la CCG,
soit donnée en renforcement à un autre élément du génie (national ou allié),
soit détachée auprès d’une unité interarmes (généralement du niveau SGTIA
national ou allié).

13
L’appui direct regroupe toutes les missions du génie afférentes à la participation au combat de contact, à
l’appui à la mobilité, à l’appui à la contre - mobilité et à l’aide au déploiement d’urgence.
14
L'appui général regroupe toutes les missions du génie n'entrant pas dans le cadre de l'appui direct et visant à
faciliter la projection et le retrait d'une force, à préserver sa liberté d'action et sa capacité opérationnelle ainsi qu'a
remplir certaines autres conditions du succès. Il comprend : l'aide au déploiement, l'appui aux déplacements
stratégiques et opératifs, la participation au rétablissement de la paix, la participation aux missions humanitaires.

15
Les modalités de subordination sont précisées dans l’ordre du génie du commandant de la
CCG. Elles désignent, quand la SCG n’est pas conservée aux ordres, le bénéficiaire et fixent
les conditions de temps, de lieu et de durée du renforcement ou du détachement.

Les différentes positions de subordination induisent des notions de commandement


tactiques, logistiques et administratives15. Ces notions impliquent des consignes propres et
des mesures de coordination développées dans les ordres d’opération de l’unité
d’appartenance et de l’unité bénéficiaire si nécessaire.

Applications
Position de subordination
Conservée aux ordres La SCG conservée aux ordres est sous le commandement
tactique, logistique et administratif de son CDU génie.
Donnée en renforcement La SCG donnée en renforcement est sous le
commandement tactique du CDU génie bénéficiaire. Le
commandement logistique et administratif reste
généralement de la responsabilité du CDU d’origine.
Détachée La SCG détachée est placée sous le commandement
tactique et en partie logistique (hormis partie génie) du chef
interarmes. Le commandement logistique (partie génie) et
administratif reste généralement de la responsabilité du CDU
d’origine.
Dans cette position, le CDS génie conseille le COM SGTIA
sur l’emploi de sa section et de ses moyens reçus en
renforcement. En exécution des ordres reçus du COM
SGTIA, il met en œuvre ses moyens en tenant compte des
mesures de coordination et des prescriptions techniques
génie.
Dans tous les cas, le CDS reste responsable :
de ses moyens et de leur mise en œuvre,
de sa sûreté immédiate,
de sa sûreté rapprochée lorsqu’il est isolé.

2.2.2.3. Cas particulier de la position détachée.


Dans le cadre de cette position de subordination, le CDS doit :

Chronologie Actions
En fonction des délais impartis, avoir pris connaissance
- au mieux de l’OPO de son CDU
- ou du paragraphe génie de l’OPO du GTIA
- au minimum des orientations sur la manœuvre à venir.
Connaître les renforcements possibles en moyens d’appui.
Connaître les mesures de coordination et les prescriptions techniques
propres au génie pour la manœuvre.
Avant le
Connaître les points divers suivants :
détachement
- le point de rendez-vous,
- les fréquences et indicatifs de l’unité IA appuyée,
- la limite horaire de détachement,
- le fuseau dans lequel se trouve l’unité appuyée,
- les itinéraires autorisés,
- la situation de l’unité appuyée,
- les conditions de soutien logistique,…

15
Cf. partie 5/chapitre 6 : principes de subordination OTAN.

16
confirmer au chef IA la nature de ses moyens et les limites du
détachement,
prendre en compte l’intention du chef IA (effet à obtenir) et se faire
préciser les points de coordination élaborés par lui,
mettre immédiatement au travail les moyens du génie ne nécessitant pas
une approbation du chef IA (ex : actions de sauvegarde/protection,...),
Durant le selon les délais, demander à effectuer une reconnaissance,
détachement proposer l’emploi de la SCG,
confirmer les demandes en renforcement,
proposer la rédaction du paragraphe génie de l’OPO du SGTIA,
conduire la mise en œuvre des GCG en action et en réaction,
gérer les renforcements,
en permanence, dans la mesure du possible, rendre compte au CDU
GEN de la situation tactique et logistique,...
faire mouvement retour vers la zone d’installation de la CCG.
réaliser, compléter et rendre les comptes-rendus formatés au CDU génie
Après le
(STANAG 2017, 2036, 2123,…).
détachement
remettre en condition les moyens de combat de la section.

2.2.3. CAPACITES GENERALES DE LA SCG

Selon le contexte opérationnel, en terrain ouvert ou en zone urbanisée, la SCG est apte à
jouer indépendamment et parfois simultanément (selon ses capacités) les rôles suivants :

Participation au combat de contact


Appui à la mobilité
Appui direct au combat : Appui à la contre–mobilité
Franchissement
Aide au déploiement d’urgence
Aide au déploiement
Appui au déplacement
Appui général : Soutien au stationnement d’une force
Appui au retrait de la force

Recherche de renseignement : Recherche du renseignement terrain, milieu.

2.2.3.1. Appui direct au combat


La participation au combat de contact a pour but de permettre aux éléments de
tête d’engager le combat avec l'ennemi ou de s'infiltrer dans son dispositif en vue
de renseigner, de tenir, éventuellement de conquérir les points clés utiles à la
poursuite des opérations.
Pour cette mission, le CDS de combat du génie est à même d’armer un certain
nombre d’équipes génie spécialisées (équipe de déminage, équipe de destruction,
équipe de détection, équipe d’ouverture d’accès, …). Il peut ainsi participer à une
attaque de point fort, à des opérations de fouille ou de contrôle de foule ou à des
opérations en zone urbanisée. Généralement, le CDS coordonne l’action des
équipes et se situe sur l’action principale. Le SOA peut aussi, autant que de besoin,
coordonner l’action d’autres équipes et participer à l’exécution de missions
secondaires.

17
L’appui à la mobilité consiste à favoriser l'engagement et la manœuvre des
forces amies en garantissant leur liberté de mouvement sur l'ensemble du théâtre
d'opérations.
Dans ce cadre, une SCG assurera le plus souvent des missions destinées à faciliter
la progression tant dans la zone des contacts (en étant détachée aux éléments de
tête) que sur les arrières de la zone d’action (au profit des échelons de combat et
logistiques). Les actions de la section seront surtout axées sur l’ouverture et le
rétablissement d’itinéraire. Il n’est cependant pas exclu que la SCG soit engagée en
appui d’une action de couverture ou de flanc-garde. Dans ce cas des actions de
contre-mobilité seront mises en œuvre.

L’appui à la contre-mobilité a pour but de réduire ou annihiler les possibilités de


mouvement et de transport de l'adversaire par la mise en œuvre d'obstacles de
toute nature sur le terrain et les voies de communication, principalement en
recherchant la synergie feux/obstacles.
Pour sa part, la SCG sera principalement engagée pour appuyer des actions
d’interdiction et/ou participer à des actions de freinage.
Les actions d’interdiction s’échelonneront dans la profondeur de la zone d’action en
s’appuyant sur les obstacles naturels ou artificiels du terrain. Dans ce cas, les
actions des SCG se concrétiseront principalement par la valorisation des lignes
d’interdiction au moyen de systèmes d’obstacles et de travaux de sauvegarde-
protection.
En action de freinage, les SCG peuvent appuyer et/ou participer aux actions des
SGTIA au contact. Dans ce cas, une SCG alternera les actions de valorisation des
lignes de coup d’arrêt par des systèmes d’obstacles associées aux mesures de
sauvegarde-protection et les actions de participation au freinage par la fermeture
des obstacles de manœuvre et la création d’obstacles en réaction.
Dans les deux cas, une SCG peut aussi être engagée dans des missions de
participation à des détachements de barrage16, de couverture ou de flanc-garde.

L’appui aux franchissements a pour but de faire passer les unités d'une rive à
l'autre d'une coupure lorsque les ponts d'infrastructure sont totalement ou en partie
inutilisables ou inexistants. Cette mission peut survenir durant des opérations
ouvertement offensives ou défensives et de maîtrise de la violence. Selon le
contexte de l’opération en cours, les franchissements seront à distinguer comme
étant sous menace17 et sous contraintes18 (cf. TTA 750).
Une SCG pourra appuyer les franchissements à gué, autonome et par moyens du
génie (continu ou discontinu). Ces derniers requièrent des moyens importants de
reconnaissance, d’aménagement, d’activation et de maintien en condition des sites
de franchissement. Une SCG, renforcée de moyens de la CCG/SAPP (MPG ou
EBG), de la CA (PAA ou SPRAT ou EFA ou MLF) ou de la brigade du génie (PFM),
est généralement nécessaire pour activer un point de passage.

16
Détachement interarmes chargé de barrer une direction dangereuse par une manœuvre s'appuyant sur des
obstacles créés à la demande, dans des délais souvent très courts.
17
On appelle franchissement sous menace une opération de franchissement organisée dans une situation
tactique où un ennemi clairement identifié cherchera à s’opposer à la manœuvre. Ce franchissement peut être
offensif ou défensif. Dans un franchissement sous menace, l’une des deux rives est déclarée « rive amie » et
l’autre « rive ennemie ».
18
On appelle franchissement sous contraintes une opération de franchissement organisée dans une situation
tactique où il n’y a pas d’ennemi en mesure de s’opposer directement à la manœuvre de franchissement. Dans
ce cas, aucune des deux rives n’est déclarée « rive ennemie » ou « rive amie », et chacune nécessite un
dispositif de sûreté adapté.

18
L’aide au déploiement d’urgence est une forme d’appui direct consistant à
faciliter le déploiement d’un dispositif de forces sous la menace de l’ennemi ou
sous sévères contraintes de délais et de moyens.
Pour le génie, cela se traduit essentiellement par des actions d’organisation du
terrain (protection, sauvegarde, déception) et des aménagements sommaires
nécessaires à l’installation des forces appuyées et tout particulièrement de leurs
P.C.
Renforcée de moyens de la CCG/SAPP et de la CA/SAD (et de la CA/SOT
éventuellement), la SCG est apte à réaliser les tâches recouvrant, selon la durée
du déploiement, les savoir-faire inhérents à la dépollution, à la création d’ouvrages
sommaires protégés (PC, poste d’observation ou de tir,…) à la création de points
de contrôle, à la réalisation de plates-formes sommaires de poser et de stockage,
etc...

2.2.3.2. Appui général.


L’aide au déploiement de la force recouvre l'ensemble des actions menées par
toutes les composantes d'une force interarmées pour lui permettre : de préparer et
assurer son acheminement et son installation initiale, de prendre tous les
dispositifs adaptés aux circonstances, notamment aux menaces, en vue de
préserver sa capacité opérationnelle, et d'assurer son désengagement et son
rapatriement dans les meilleures conditions.
Dans ce cadre, une SCG, renforcée pour certaines missions, peut être chargée des
reconnaissances préalables à une installation, de la dépollution et de la préparation
d'une plate-forme, de l'approvisionnement en eau et en électricité, de la réalisation
de travaux d'infrastructure simples de protection ou de contrôle de zone. La section
peut aussi participer au rétablissement des voies de communication en réalisant
des opérations préalables de déminage et de dépollution. Enfin, elle peut contribuer
à l'aménagement des conditions de vie des forces et, éventuellement, des
populations, des réfugiés et des prisonniers.

L’appui aux déplacements de la force a pour but de garantir la liberté de


mouvement des forces amies et la permanence de leurs flux logistiques.
Cet appui, pour une section de combat du génie, peut consister à participer au
rétablissement et au maintien des voies de communications routières et ferrées,
voire fluviales en réalisant notamment des opérations préalables de déminage et de
dépollution ou en permettant le franchissement de coupures importantes.

Le soutien au stationnement d’une force consiste pour le génie à mener des


travaux d'amélioration du bien-être et de la sécurité des unités s'installant dans la
durée : réfection ou construction de bâtiments, mise en place de centrale
électrique, de station de production d'eau ou d'épuration.
La SCG, renforcée, est apte à participer à certaines missions en réalisant des
tâches de sa compétence et plus particulièrement celles inhérentes à la dépollution,
à la création d’ouvrages de protection et de point de contrôle.

L’appui au retrait de la force a pour but de permettre le désengagement et le


rapatriement des forces en fin de mission.
La SCG peut participer à cette mission en appuyant la mobilité des unités (voir §
appui à la mobilité), au minimum leurs déplacements (voir § appui au déplacement)
ou en participant aux mesures de sauvegarde–protection.

La participation aux opérations civilo-militaires consiste pour le génie à faciliter


l’interaction avec l'environnement civil et atteindre ainsi les objectifs civils et
militaires poursuivis, en vue de l'état final recherché.

19
Renforcée, la SCG peut être engagée notamment en réalisant des travaux simples
d’infrastructure horizontale aux profit des populations, en sécurisant des zones
d’installation ou d’habitation, en participant à la réalisation de camp de réfugiés, etc.

2.2.3.3. Recherche de renseignement.


La recherche du renseignement terrain, milieu. Cette mission est une
constante pour toutes les unités du génie et a fortiori celles qui sont au contact.
La SCG participe à cette mission en étant impliquée dans les reconnaissances
planifiées et les comptes rendus spontanés concernant particulièrement les
informations liées au terrain (état général : facilités et entraves à la manœuvre), au
milieu (ressources matérielles et matériaux), et à toute autre information susceptible
d’aider la manœuvre.

20
2ème PARTIE : LA SECTION DE COMBAT DU GENIE

CHAPITRE 2.3 . LES ACTES ELEMENTAIRES DE LA SECTION.

2.3.1. GENERALITES.

Le CDS du génie, afin d’exécuter ses missions, devra mettre en oeuvre des actes
élémentaires communs à toutes les armes avec le souci permanent de la sûreté et de la
sauvegarde de sa section. Ces actes élémentaires sont :

se déplacer dans une direction donnée (la SCG doit toujours être prête à exécuter
des déplacements en zone d’insécurité),
s’arrêter ou tomber en garde,
utiliser ses armes (la SCG doit toujours être en mesure d’assurer sa sûreté
immédiate voire rapprochée).

ACTES ELEMENTAIRES OBSERVATIONS


SE DEPLACER préparer le déplacement,
(en véhicules) progresser en premier ou en deuxième échelon,
progresser en sûreté ou en ambiance vitesse,
réagir face à un ennemi terrestre ou aérien, et face à
une menace N.R.B.C.
S’ARRETER - TOMBER EN effectuer un arrêt court ou un arrêt long,
GARDE se poster (éventuellement, débarquer),
assurer la sûreté.
UTILISER SES ARMES riposter,
mettre en œuvre des appuis réciproques au sein de
la section,
coordonner et conduire les feux.

2.3.2. SE DEPLACER (le présent document n’abordera pas le déplacement à pied. cf. INF
202).

2.3.2.1. Préparer le déplacement.


Les mesures préparatoires au déplacement sont d’ordre technique et tactique. Elles
sont généralement fixées par le commandant d’unité pour l’ensemble de la compagnie.
Toutefois l’initiative peut en être laissée dans certains cas au chef de section. Elles portent
essentiellement sur des mesures techniques et tactiques :

a). Les mesures techniques.


Elles visent à mettre sur pied la section en fonction des ordres reçus :
préparation des personnels et des matériels,
parage des véhicules.

b). Les mesures tactiques.


Elles consistent à réaliser les actions nécessaires à la sûreté et à l’exécution de la
mission :
étude de l’itinéraire et de la menace,
camouflage,
dispositions de combat,

21
organisation du guet terrestre et aérien,
mise en œuvre des mesures de protection N.R.B.C.

2.3.2.2. Progresser.
La section se déplace, en véhicules, sur un axe ou une direction, en utilisant les
possibilités tactiques du terrain (routes, chemins, formations adaptées). Le chef de section
maintient le rythme prescrit en progressant de points d’observation en points d’observation et
adopte une articulation19 qui lui permet de manœuvrer en cas de rencontre avec l’ennemi.

a). Au contact.
La section peut être amenée à se déplacer juste en arrière du premier échelon du sous-
groupement interarmes. Le souci principal du chef de section doit être de se tenir informé en
permanence de la progression ou de la position du premier échelon.
en ambiance vitesse, la section effectue des bonds d’une grande amplitude,
en ambiance sûreté, la section effectue des bonds plus courts et des arrêts plus
fréquents pour observer et reconnaître les points particuliers du terrain.

COMPOSANTES EXECUTION
PREPARER déterminer les points ou zones à atteindre,
éventuellement, choisir les itinéraires,
fixer les limites de bond,
fixer les points à reconnaître sur les itinéraires,
rythmer le déplacement ( ambiance, horaires ),
articuler la section,
répartir l’observation,
fixer les missions des subordonnés,
s’appuyer ( être appuyé ) / se couvrir ( être couvert ) :
- armes de bord des véhicules, arme AC,
- appuis des unités voisines,
donner les ordres.
CONDUIRE débuter la progression sur ordre ou à l’initiative selon les
ordres reçus,
se renseigner :
- les groupes de combat effectuent des « coups de
sonde » en fonction des ordres et rendent compte de
leur déplacement,
- suivre la progression des autres sections,
- maintenir les liaisons,
coordonner la progression des différents échelons,
adapter la formation au terrain et à la menace,
maintenir le rythme prescrit,
réagir face à une action ennemie,
se poster pour observer en limite de bond.
RENDRE COMPTE lors de l’atteinte des lignes de coordination fixées par
l’échelon supérieur,
des indices de présence ennemie et de la reconnaissance
de points particuliers du terrain,
en fin de déplacement :
- de l’exécution de la mission,
- du dispositif adopté.

19
Le CDS choisira une articulation adaptée lorsque la section disposera de moyens en renforcement (PAA, EFA,
PFM, EBG, MPG,…).

22
b). En deuxième échelon.
Se déplacer en deuxième échelon consiste, pour le chef de section, à adopter une formation
lui permettant d’effectuer des déplacements plus rapides. Cependant, le fait d’être placé en
deuxième échelon ne signifie pas que toute menace ennemie a disparu : l’adversaire peut en
effet s’être volontairement laissé dépasser par le premier échelon.

COMPOSANTES EXECUTION
PREPARER choisir ou identifier l’itinéraire (généralement l’axe principal
dans le fuseau de l’unité),
fixer les limites de bond permettant de modifier le ou les
itinéraires,
rythmer le déplacement,
articuler la section en un ou deux échelons selon la
menace,
fixer les missions des subordonnés,
donner les ordres.
CONDUIRE débuter la progression sur ordre ou à l’initiative,
se renseigner,
suivre la progression,
adapter le rythme,
éventuellement, coordonner les échelons,
changer de posture suivant la situation du premier échelon,
réagir face à une action ennemie.
RENDRE COMPTE lors de l’atteinte des lignes de coordination fixées par
l’échelon supérieur,
en fin de déplacement :
- de l’exécution de la mission,
- du dispositif adopté,
- des possibilités de poursuivre la mission de la section.

2.3.2.3. Les formations de la section en véhicule.


Le choix de la formation de la section en véhicule dépend de la mission, de l’ennemi, du
terrain et, éventuellement, de la capacité du véhicule à s’affranchir des axes. Plusieurs
variantes sont possibles et portent notamment sur l’échelonnement des engins, la place du
chef de section, la place du sous-officier adjoint, la répartition des moyens.

Formation en colonne, ordre normal. Cette formation permet au chef de section, à


partir du premier véhicule, d’assurer plus facilement le suivi de l’itinéraire et du rythme de
la progression. Cette formation, qui facilite les liaisons et permet un engagement rapide
de la section, peut être prise :
- lorsque la section est loin de l’ennemi,
- lorsque la section est en deuxième échelon,
- lorsque la vitesse prévaut.
Cette formation est prise au commandement : “ EN COLONNE / ORDRE NORMAL /
DISTANCE ENTRE LES VEHICULES...”

Exemple possible de formation.

CDS GCG1 GCG2 LOG/SCG GCG3 SOA

23
Formation en colonne, groupe de combat en tête. Cette formation est prise lorsque
l’accent est mis sur la sûreté (déplacement aux abords de la zone de contact, en zone
d’insécurité ou en présence probable de l’ennemi). La section est articulée en deux
échelons, éclairée par un groupe de combat.
- Le sous-officier adjoint se place dans le dernier véhicule soit pour prendre
éventuellement le commandement d’une partie de la section, soit pour
commander une base d’appui feu constituée par les armes de bord des
engins.
- Le chef du groupe de tête éclaire la progression de la section et, sur ordre ou
à l’initiative, reconnaît des points particuliers.

Cette formation est prise au commandement :” EN COLONNE, GCG1 EN TETE, CHEF DE


SECTION PUIS GCG2 ..., DISTANCE ENTRE GROUPE DE TETE ET CDS …, DISTANCE
ENTRE LES AUTRES VEHICULES ...”

Exemple possible de formation.

GCG1 CDS GCG2 LOG/SCG GCG3+SOA

Formation en colonne double. Cette formation peut être utilisée en terrain ouvert ou à
l’approche de l’ennemi. Elle favorise le changement rapide de formation mais nécessite
de s’affranchir des axes. Elle permet notamment de progresser à un rythme élevé, et de
disposer instantanément des feux des armes de bord de deux VAB de tête. En terrain
ouvert, cette formation permet de faire face plus facilement à une menace de flanc.

Cette formation est prise au commandement :“ EN COLONNE DOUBLE / COLONNE DE


DROITE GCG1 EN TETE - GCG2 AVEC SOA EN APPUI / COLONNE DE GAUCHE GCG3
EN TETE - CDS EN APPUI / INTERVALLE ENTRE LES GROUPES DE TETE … /
DISTANCE ENTRE 1ER ET 2EME ECHELON … / LES AUTRES VEHICULES …“

En attente de consignes radio et en


dehors de l’action de combat auprès
d’une unité amie (ex PC/Cie ou TC1).

GCG1 GCG2 + SOA Reliquat SCG + Renforts éventuels

GCG3 CDS

2.3.3. LA SECTION S’ARRETE ET TOMBE EN GARDE.

L’arrêt de la section, en cours ou en fin de déplacement, est une phase délicate car il est
indispensable d’éviter les regroupements provoquant une grande vulnérabilité du personnel
et des matériels. La durée prévisible de l’arrêt et la menace adverse orientent le dispositif à
adopter et l’attitude sur la zone d’arrêt. Dans tous les cas, il est primordial de conserver la

24
sûreté et être en mesure de reprendre la progression. Le dispositif adopté doit permettre, de
jour comme de nuit, de :

se camoufler,
se renseigner,
riposter ( armement individuel et collectif, armes de bord ),
quitter rapidement la zone ou de reprendre la progression.

Deux types d’arrêt sont envisageables en fonction de leur durée : les arrêts courts,
généralement en phase de progression, et les arrêts longs, entre deux phases d’action.

2.3.3.1. Les arrêts courts.


Ils sont généralement liés à la manœuvre d’ensemble de la compagnie ou du sous-
groupement. Il s’agit de marquer un temps d’arrêt tout en conservant l’aptitude à reprendre la
progression ou à recevoir une nouvelle mission. Dans ce cas, tout en assurant sa sûreté, la
section tombe en garde aux abords immédiats des axes de progression en privilégiant la
mise en œuvre des armes de bord et antichars pour faire face à toute éventualité. Le
personnel débarque sur ordre. Ce débarquement, total ou partiel, est suivi immédiatement
par l’adoption d’un dispositif de sûreté.

COMPOSANTES EXECUTION
PREPARER déterminer le dispositif,
fixer les missions des groupes,
donner les ordres.
S’ARRETER tomber en garde (en véhicules, débarquement total ou
partiel suivant la menace ),
se renseigner,
installer le dispositif provisoire de sûreté rapprochée,
organiser la sûreté et la défense,
riposter, combattre.
RENDRE COMPTE Renseigner l’échelon supérieur sur :
la position de la section et ses capacités,
les actions entreprises,
les possibilités de poursuite de la mission.

2.3.3.2. Les arrêts longs.


Ils peuvent intervenir en zone de déploiement et d’attente d’engagement ( ZDAE ), en zone
de déploiement opérationnel ( ZDO ) ou lors de la période de réorganisation à l’issue d’une
phase d’action. Les zones favorables aux arrêts longs sont, à titre indicatif : les localités, les
zones boisées, ...

Le chef de section choisit une zone de stationnement offrant des facilités d’accès, de
camouflage et de liaison. Les engins de la section sortent de l’itinéraire et se postent. Ils sont
orientés de façon à pouvoir se dégager rapidement. Le personnel débarque et prend un
dispositif de sûreté à la fois terrestre et aérienne. L’arrêt long est mis à profit pour
l’alimentation, le repos des hommes et pour l’entretien de l’armement et des véhicules.

COMPOSANTES EXECUTION
PREPARER choisir, ou rejoindre la zone,
déterminer le dispositif,
fixer les missions des groupes,
donner les ordres.

25
S’ARRETER rejoindre et reconnaître la zone d’arrêt,
installer le dispositif,
se renseigner,
organiser la sûreté ( rapprochée et éloignée ) et la défense
en valorisant le terrain si nécessaire,
en fonction des ordres reçus :
- défendre,
- rompre le contact,
- s’esquiver.
organiser ( selon les cas ) :
- les ravitaillements,
- le soutien de l’homme,
- l’entretien des véhicules.
rendre compte.
REPRENDRE LE modifier ( éventuellement ) l’articulation,
DEPLACEMENT donner les ordres,
débuter la progression, sur ordre ou à l’initiative ( voir §
2.3.2 Se déplacer ).

2.3.3.3. Les phases de débarquements.


Le débarquement du personnel constitue un acte de combat complexe du fait de la rupture
de rythme, des difficultés d’orientation du personnel débarquant et de sa vulnérabilité. Le
débarquement doit donc être préparé et exécuté rapidement. Selon la situation, la nature de
l’objectif, la mission et le terrain, la SCG débarque à défilement d’objectif, ou,
exceptionnellement, sur l’objectif lui-même.

Dans la mesure du possible, le dispositif adopté par les combattants au débarqué doit être
systématique selon le principe ci-après :

a). Débarquement à défilement d’objectif.

Il s’effectue en zone dangereuse.


Modalités d’exécution. Avant le débarquement, le chef de section précise :
- le matériel supplémentaire à emporter (sacs, munitions supplémentaires...),
- l’emplacement à occuper après le débarquement.

Ordres pour le débarquement :


Commandement préparatoire : « Face à … / Préparez-vous à débarquer / Ralliement
à droite (ou à gauche) ». Chaque engin fait face à la direction indiquée et gagne au
plus près le meilleur emplacement, si possible camouflé, lui permettant d’être en
mesure d’observer et de tirer.

Commandement d’exécution : « Débarquez » Les groupes débarquent, puis tombent


en garde à proximité de l’engin. Chaque chef de groupe rallie son personnel et gagne
sa place dans le dispositif de la section.

26
b). Débarquement sur objectif

Il se réalise sur un objectif déjà tenu ou sûr.

2.3.4. LA SECTION UTILISE SES ARMES.

2.3.4.1. Cas général.


Il s’agit des mesures de sûreté permanentes et préventives que la section doit prendre
pour assurer sa protection en réagissant par le feu face à des agressions adverses.

La réaction de la section doit avoir pour objectif :


de se soustraire aux feux, ceci suppose que l’échelonnement de la section soit tel qu’il
interdise à l’ennemi de prendre simultanément l’ensemble de la section sous le feu.
et/ou éventuellement de neutraliser un ennemi à sa mesure.

COMPOSANTES EXECUTION
PREPARER fixer :
les distances entre les différents éléments, à pied
comme en véhicules,
les secteurs de surveillance,
les systèmes de guet et d’alerte,
les consignes d’ouverture du feu,
les liaisons.
préciser :
le niveau de protection N.R.B.C,
les consignes de tir LATTA.

COMBATTRE FACE A UN en véhicules :


DANGER TERRESTRE • contre les armes légères :
accélérer en ripostant par les armes de bord,
quitter la zone battue,
préciser le contact, neutraliser, marquer ou
poursuivre la progression suivant la mission reçue,
rendre compte.
• contre des tirs directs (canon) :
accélérer,
quitter les axes de progression et tomber en garde,
riposter : antichar, armes de bord,
manœuvrer pour rompre le contact,
rendre compte.
• contre des tirs de missiles :
accélérer,
se poster à couvert
se camoufler (écran fumigène),

à pied :
• riposter, tomber en garde,
• faire déclencher les feux indirects (neutralisation ou
aveuglement),
• manœuvrer pour se soustraire aux feux ennemis,
• rendre compte.

27
COMBATTRE FACE A UN tomber en garde et se poster en quittant les axes de
DANGER AERIEN progression,
ouvrir le feu en fonction des consignes LATTA reçues,
rendre compte.
FACE A UN DANGER diffuser l’alerte,
N.R.B.C. se protéger, pressuriser les véhicules,
rendre compte.

28
3e PARTIE : MISSIONS GENERALES DE LA SECTION

CHAPITRE 3.1. LES MISSIONS D’APPUI DIRECT.

Ces missions sont celles qui incombent ordinairement à une section de combat du génie.

Elles regroupent celles spécifiques à :


l’appui à la mobilité ;
l'appui à la contre-mobilité ;
la participation au combat de contact ;
la participation à la sauvegarde – protection ;
et l'aide au déploiement d'urgence.

La SCG, par ses structures et ses moyens20, répond parfaitement par l’éventail de ses
capacités à l’appui génie attendu. Celui-ci s’applique généralement au profit d’un SGTIA ou
au profit de toute unité de la BIA.

Cette partie sera abordée en proposant des fiches de mission, de format identique. Celles-ci
sont destinées à servir de guide et à simplifier l’approche des missions du niveau de la
section.

Ouvrir les axes de progression.


Appui à la mobilité Rétablir les itinéraires.
Participer au désengluement d’une unité.
Réaliser un système d’obstacles planifié.
Réaliser des obstacles ponctuels inopinés.
Appui à la contre-mobilité Participer à un détachement de barrage.
Participer à un détachement héliporté d'intervention du génie
(DHIG).
Participation au combat de Participer a l’attaque d’un point fort ou à la saisie d’un
contact ouvrage
Participation à la Réaliser des emplacements de tir et de protection.
sauvegarde - protection
Déminer/dépolluer une zone.
Aide au déploiement Réaliser des plates-formes de déploiement d’urgence.
d’urgence Réaliser des travaux simples d'infrastructure horizontale.
Renforcer sommairement les infrastructures verticales.

20
Sous réserve de bénéficier de certains renforcements de la CCG/SAPP ou de la CA (OT, OBS, FCHT, AAD).

29
3.1.1. APPUI A LA MOBILITE.

3.1.1.1. OUVRIR LES AXES DE PROGRESSION.

Opération qui consiste à éliminer des obstacles ou à créer


DEFINITION : rapidement des passages sommaires et adaptés aux échelons de
tête
La SCG agit dans toute la zone d'action d’un SGTIA en offensive
durant une phase d’appui clairement définie de la manœuvre. Elle
Cadre espace temps
ouvre rapidement et sommairement les axes de progression du
SGTIA.
La CCG peut être intégrée21 ou détachée au profit d’un GTIA
Subordination CCG
agissant en premier échelon.
Subordination SCG Détachée aux ordres du CDU SGTIA
Articulation section et Le plus souvent, les 2/3 de la section sur l’axe principal aux ordres
détachement envisageables du CDS et 1/3 sur axe secondaire généralement aux ordres SOA.
Limites d’emploi sans
Pas de capacité de franchissement.
renforcement autre que CCG
EBG et/ou SDPMAC, ou MPG.
Renforcement possible et/ou La SCG peut-être renforcée d’emblée ou demander des moyens
nécessaire de pontage de l’avant (PAA, SPRAT ou EFA,… selon la largeur
des coupures).
Milieu (terrain, population, 2 ou 3 itinéraires en terrain ouvert (1 ou 2 itinéraires en ZURB).
…) Etudier les contraintes à la progression.
Dégager un obstacle.
Neutraliser un dispositif de destruction.
Missions des groupes Baliser et/ou marquer les obstacles.
Faire franchir (brèches courtes).
Participer à l’équipement d’un point de passage.
Le CDS doit pouvoir renseigner au plus vite le chef IA des délais
d’ouverture (qui sont fonction de la nature des obstacles, des
renseignements obtenus..).
Coordination des groupes sur l’axe principal/secondaire (place et
rôle du SOA) et des moyens en renforcement (EBG et/ou
Mesures de coordination
SDPMAC, MPG).
Coordination avec l’IA (sûreté, liaisons, gestion du cadre espace
temps des mises en œuvre,…).
Cette liste de mesures de coordination n’est pas exhaustive et
dépend de la mission et de ses contraintes.
CDS auprès du CDU IA sur l’axe principal.
Places du CDS et du SOA SOA généralement sur l’axe secondaire ou sur l’action nécessitant
une capacité MINEX III EOR,…

21
Une compagnie est dite "intégrée" à un GTIA quand elle est placée sous commandement et contrôle
tactiques, administratifs et logistiques d'un groupement tactique interarmes. Un lien fonctionnel technique peut
néanmoins être maintenu avec le chef génie du niveau immédiatement supérieur (mesures de coordination et
prescriptions techniques propres) et/ou avec le BATGEN, s'il est présent sur le théâtre, pour certains volets de la
logistique spécifique (maintenance engins spéciaux, approvisionnement en matériaux et matériels, …).

30
COMPOSANTES DE L'ACTION DU CDS

A la réception ou durant la préparation de l’OPO, appliquer la


méthode de raisonnement d’un problème génie. Faire les
propositions d’emploi.
Préparer
Prévoir, demander et prendre en compte les moyens en
renforcement.
Rédiger ses ordres.
Suivre la manœuvre des sections de tête IA, en vue d’anticiper
les demandes et besoins.
Positionner en permanence les moyens de renforcement pour
réduire les délais d'intervention.
Conduire les actions génie de la section dans la profondeur de la
Conduire
zone d’action du SGTIA.
Suivre les CR d’avancement des réalisations.
Etre éventuellement, selon les ordres reçus, en mesure de faire
face à une menace inopinée.
Rendre compte au fur et à mesure des actions réalisées.
Réacheminer les matériels en renforcement.
Regrouper, réarticuler et acheminer l’ensemble de la SCG vers la
zone de déploiement de la CCG.
Réorganiser
Effectuer les opérations de remise en condition du personnel et
des matériels.
Se préparer pour la mission suivante.

31
3.1.1.2. RETABLIR DES ITINERAIRES.

Améliorer la viabilité d'un itinéraire déjà ouvert pour permettre le


DEFINITION :
passage des véhicules à roues.
La SCG agit dans toute la profondeur de la zone d'action de
l’unité appuyée durant tout le temps nécessaire à la remise en
condition sommaire des itinéraires.
Il ne s’agit pas de rendre aux itinéraires leurs caractéristiques
Cadre espace temps initiales mais les travaux à entreprendre (limités au strict
nécessaire) doivent correspondre à une classe donnée ainsi qu'à
des dimensions suffisantes (largeur, hauteur…) pour répondre
aux nécessités de la manœuvre, le tout dans des délais
raisonnables.
Subordination CCG La CCG peut être intégrée, détachée ou conservée aux ordres
La mission est le plus souvent confiée à une section conservée
Subordination SCG
aux ordres.
Articulation section et
détachement Une SCG traite en général un seul itinéraire.
envisageables
Limites d’emploi sans Les engins utilisés seront les MPG en priorité. Ce type de
renforcement autre que rétablissement est une action sommaire demandant à être affinée
CCG avec des moyens spécialisés.
De préférence au moins deux MPG et une benne.
Renforcement possible La CCG, et par conséquent la section, peuvent aussi être
et/ou nécessaire renforcées d’emblée ou sur demande de moyens de la Cie
d’appui (PAA, SPRAT, MATS,…).
Milieu (terrain, population,
Prise en compte des moyens et ressources locales.
…)
Elargir les trouées dans les zones minées.
Exécuter des terrassements sommaires, des déblaiements, des
Missions des groupes comblements.
Dégager un obstacle marqué.
Faire franchir une brèche courte par moyen de pontage.
Connaître les obstacles amis/ennemi dans la zone du S/GTIA.
Demander les détachements de protection de l'IA au CDU génie,
s’il y a lieu.
Mesures de coordination Coordonner l’action des engins de terrassement et des bennes
acheminant les matériaux.
Cette liste de mesures de coordination n’est pas exhaustive et
dépend de la mission et de ses contraintes.
Places du CDS et du SOA Sur le ou les chantiers principaux.

32
COMPOSANTES DE L'ACTION DU CDS

A la réception de l’OPO, appliquer la méthode de raisonnement


d’un problème génie (capacités de minage ENI, emplacement
des obstacles, configuration du terrain, type et caractéristiques
des matériels devant emprunter l’itinéraire,…).
Reconnaître (zones de chantier et sites d’enlèvement des
Préparer
matériaux,…).
Prévoir, demander et prendre en compte les moyens en
renforcement.
Rédiger les ordres (réaliser dans le détail un tableau d’emploi des
moyens).
Assurer les sûretés immédiate et rapprochée.
Conduire Organiser les chantiers et gérer les moyens (rotation bennes,…).
Rendre compte en fin de mission des actions réalisées.
Réacheminer les matériels en renforcement.
Regrouper, réarticuler et acheminer l’ensemble de la SCG vers la
zone de déploiement de la CCG.
Réorganiser
Effectuer les opérations de remise en condition du personnel et
des matériels.
Se préparer pour la mission suivante.

33
3.1.1.3. PARTICIPER AU DESENGLUEMENT D’UNE UNITE.

Action consistant à extraire, avec le minimum de pertes et le plus


rapidement possible, tout ou partie d’une unité, stationnée ou en
mouvement, surprise par la présence de mines et/ou de sous-
DEFINITION :
munitions, éventuellement sous le feu de l’ennemi, en réalisant un
ou plusieurs passages en colonne de piétons ou de véhicules
permettant l’évacuation de la zone.
La SCG peut soit se trouver elle-même engluée avec d’autres unités,
soit agir depuis l’extérieur pour désengluer d’autres unités.
Section engluée : la SCG se trouve dans la zone d’action d’un
SGTIA dans une phase quelconque de sa manœuvre. Dans ce
cas, il s’agit de faciliter la sortie de la zone dangereuse.
Section agissant depuis l’extérieur : la SCG se trouve hors de
Cadre espace temps
la zone d’action de l’unité interarmes. Dans ce cas, il s’agit
d’ouvrir des itinéraires de l’extérieur vers l’intérieur, pour ensuite
faciliter l’extraction de cette unité.
Le cadre d’emploi et en particulier les délais dépendent
essentiellement du cadre général (coercition ou maîtrise de la
violence).
Subordination CCG La CCG peut être intégrée ou détachée ou conservée.
Section engluée : détachée aux ordres du CDU IA.
Subordination SCG
Section agissant depuis l’extérieur : conservée aux ordres.
Articulation section et Suivant le cadre général, notamment les contraintes de délais et
détachement de sécurité, on peut envisager de un à trois itinéraires de
envisageables désengluement (un par groupe).
Limites d’emploi sans
renforcement autre que Pas de capacité de franchissement.
CCG
Section engluée : la SCG commence à travailler avec les
moyens de renforcement dont elle dispose au moment de
Renforcement possible l’engluement, en attendant une action venant de l’extérieur (SCG,
et/ou nécessaire EOD,…).
Section agissant depuis l’extérieur : PAA/SPRAT, EBG et/ou
SDPMAC/SDPMAP, ou MPG. Renfort EOD.
Milieu (terrain, 1 à 3 itinéraires en terrain ouvert (1 ou 2 itinéraires en ZURB).
population, …) Etudier les entraves à la progression.
Après reconnaissance d’un itinéraire d’accès à la zone polluée ou
minée (avec SOA MINEX III EOR).
Dégager les obstacles par réalisation de passages en colonne de
Missions des groupes
piétons ou de véhicules sur un à trois itinéraires.
Baliser et/ou marquer les obstacles.
Faire franchir (brèches courtes).
Le CDS doit pouvoir renseigner au plus vite le chef IA des délais
d’ouverture d’itinéraires de désengluement (cf. nature des
obstacles,...).
Coordination des groupes et des moyens en renforcement.
Mesures de coordination
Coordination avec le chef IA: définitions des itinéraires, discipline
des mouvements, sûreté, règles d’engagement, liaisons, mesures
de sauvegarde, règles d’intervention de l’élément du génie,…)
Cette liste de mesures de coordination n’est pas exhaustive et

34
dépend de la mission et de ses contraintes.
Section engluée :
CDS avec ses éléments jusqu’à sortie de la zone dangereuse.
Section agissant depuis l’extérieur :
Places du CDS et du SOA
CDS auprès du CDU IA.
SOA avec les groupes ou sur action nécessitant action MINEX III
EOR.

COMPOSANTES DE L'ACTION DU CDS

Section engluée :
Pas de préparation.
Section agissant depuis l’extérieur :
A la réception ou durant la préparation de l’OPO, appliquer la
méthode de raisonnement d’un problème génie. Faire les
Préparer propositions d’emploi.
Prévoir, demander et prendre en compte les moyens en
renforcement.
Rédiger ses ordres.
Reconnaître le ou les itinéraires allant jusqu’à la zone
dangereuse.
Section engluée :
Déterminer les actions à mener (nombre de passages en colonne
pour piétons et/ou véhicules à ouvrir).
Ouvrir les passages et sortir de la zone dangereuse.
Section agissant depuis l’extérieur :
Conduire Faire mouvement jusqu’à la zone dangereuse.
Ouvrir les itinéraires de désengluement.
Positionner en permanence les moyens de renforcement pour
réduire les délais d'intervention.
Suivre l’avancement et rendre compte au fur et à mesure des
actions réalisées.
Section engluée :
Réacheminer les moyens de renforcement.
Eventuellement reprendre la mission (cf. capacité opérationnelle).
Section agissant depuis l’extérieur :
Réacheminer les moyens de renforcement.
Réorganiser
Regrouper, réarticuler et acheminer l’ensemble de la SCG vers la
zone de déploiement de la CCG.
Effectuer les opérations de remise en condition du personnel et
des matériels.
Se préparer pour la mission suivante.

35
3.1.2. APPUI A LA CONTRE – MOBILITE.

3.1.2.1. REALISER UN SYSTEME D’OBSTACLES PLANIFIE.

Mission qui consiste à réaliser un ensemble cohérent et planifié


DEFINITION : d’obstacles de diverses natures, combinant barrages et fuseaux
d’obstacles, sur les axes d’approche probables de l’ennemi
Dans le cas d’une SCG conservée aux ordres, celle-ci agit
principalement sur une zone d’interdiction en valorisant les
obstacles naturels ou artificiels du terrain par la réalisation d’un
système d’obstacles planifié.
Dans le cas d’une SCG détachée, elle agit généralement dans
toute la profondeur de la zone d’action d’un SGTIA en valorisant
Cadre espace temps
simultanément les lignes de coup d’arrêt successives et en
appuyant le freinage par la réalisation de systèmes d’obstacles
planifiés.
Il s'agit d'obstacles planifiés et généralement réalisés en phase
préalable à l'action des unités IA (contrairement aux obstacles
inopinés ou de circonstance, réalisés durant l'action).
Subordination CCG La CCG peut être intégrée, détachée ou conservée aux ordres.
Subordination SCG Détachée ou conservée.
Dans tous les cas, la SCG n’est pas dissociée mais peut agir
Articulation section et
scindée dans plusieurs lieux de la même zone d’action, aux ordres
détachement envisageables
du CDS ou du SOA.
Limites d’emploi sans
Pas de capacité d’interdiction de zone.
renforcement autre que CCG
Renforcement possible et/ou EBG et/ou MPG (CCG/SAPP).
nécessaire PM12, MINOTAUR, MFRD et autres moyens de la CA
Milieu (terrain, population, Connaissance des obstacles naturels, des points de passage
…) obligé, réseau routier,…
Réaliser un obstacle miné (bouchon, bande minée,.…).
Participer à la réalisation d’une zone minée par moyens de
dispersion (MINOTAUR).
Missions des groupes Réaliser une destruction minée ou non (route, ouvrage d’art,…).
Réaliser une obstruction minée ou non (abattis, éboulements,
fossés antichar,…),…
Garder, fermer et relever un obstacle de manœuvre.
Diffusion et connaissance des plans d'obstacles approuvés (pour
section détachée).
Connaissance en permanence par l’interarmes des positions
précises des éléments de la SCG évoluant dans ses secteurs de
tir (en particulier de nuit).
Définition par chef IA des itinéraires de manœuvre.
Demande de détachements de protection à l'IA.
Mesures de coordination Modalités de renforcement (lieu, RDV, début et fin de
détachement,…).
Demande de zone de regroupement en fin d’action à l’autorité IA.
Modalités de mise en œuvre des obstacles (programmation,
activation,…).
Modalités de relève sur obstacles.
Connaissance par la SCG des règles d'activation des obstacles de
manœuvre (STANAG 2017).

36
Cette liste de mesures de coordination n’est pas exhaustive et dépend
de la mission et de ses contraintes.
Section conservée :
Le CDS est avec la section.
Le SOA, en dehors de ses missions logistiques, peut être chargé
de coordonner l’action de moyens de la section et/ou de
Places du CDS et du SOA
renforcement.
Section détachée :
Le CDS est soit au PC IA (fixe ou mobile), soit avec la section.
SOA : idem position conservée.

COMPOSANTES DE L'ACTION DU CDS

A la réception de l’OPO, appliquer la méthode de raisonnement d’un


problème génie (définir cadre espace-temps de l’effort génie et
priorité des missions). Faire les propositions d’emploi.
Demander ou confirmer les moyens en renforcement.
Reconnaître le terrain si possible.
Préparer
Proposer le plan d’obstacles à l’autorité génie ou interarmes selon la
position de la SCG.
Commencer les actions de sauvegarde-protection.
Rédiger les ordres et effectuer les éventuels aménagements après
approbation du plan d’obstacles,
Section conservée :
Faire réaliser les obstacles par les groupes.
Faire les CR d’avancement de réalisations.
Gérer les moyens reçus en renforcement.
Suivre en permanence la situation tactique.
Anticiper les recomplétements (MU/CARB).
Etre en mesure éventuellement, selon les ordres reçus, de faire face
à une menace inopinée en appuyant une unité IA.
Garder et activer les obstacles de manœuvre.
Conduire Etre en mesure de se faire relever sur ordre sur les obstacles de
manœuvre.
Faire les CR d’activation des obstacles de manœuvre.
Collationner les STANAG 2036 et 2123.
Rendre compte en fin de mission des actions réalisées.
Section détachée :
Idem ci-dessus.
Appuyer le freinage par la fermeture des obstacles de manœuvre et
par la réalisation d’obstacles en réaction.
EMD relever une unité génie sur un obstacle de manœuvre.
Section conservée :
Réacheminer les matériels en renforcement.
Regrouper, ré-articuler l’ensemble de la SCG vers la zone de
déploiement de la CCG.
Effectuer les opérations de remise en condition du personnel et des
Réorganiser
matériels.
Se préparer pour la mission suivante.
Section détachée :
Réacheminer les matériels en renforcement.
EMD poursuivre la mission reçue du SGTIA.

37
3.1.2.2. REALISER DES OBSTACLES PONCTUELS EN REACTION.

Mission qui consiste à réaliser sur demande des obstacles de


DEFINITION : circonstance dans la zone des contacts pour diminuer la liberté
d’action de l’ennemi.
La SCG agit généralement dans le cadre d’une action d’appui au
freinage. Engagée dans toute la zone d’action du SGTIA et
s’appuyant sur les systèmes d’obstacles planifiés, la SCG en
Cadre espace temps
augmente l’efficacité en réalisant sur ordre des obstacles de
circonstance face à une menace ennemie inopinée. Les délais
sont généralement contraints.
La CCG peut être intégrée ou détachée au profit d’un GTIA
Subordination CCG
menant une action à dominante défensive.
La SCG est le plus souvent détachée auprès d’un S/GTIA de tête
Subordination SCG
menant une action retardatrice.
Articulation section et
La section peut être scindée sur plusieurs lieux de la même zone
détachement
d’action mais doit rester aux ordres du CDS ou du SOA.
envisageables
Limites d’emploi sans
Peu de minage ponctuel programmable en dehors du
renforcement autre que
renforcement des EBG.
CCG
Renforcement possible EBG et disperseur (MINOTAUR) dans le cas d’un appui au
et/ou nécessaire freinage et d’une participation à une couverture.
Valorisation des obstacles naturels et des points de passage
Milieu (terrain, population,
…) obligé en exploitant le renseignement terrain.
Réaliser un obstacle miné.
Participer à la réalisation d’une zone minée par moyens de
Missions des groupes dispersion (MINOTAUR ou EBG).
Réaliser une destruction minée ou non.
Réaliser une obstruction minée ou non.
Les obstacles inopinés ou de circonstance, sont soumis à des
règles d’emploi strictes et à l’approbation de l'autorité
qualifiée.
Connaissance du réseau d’itinéraires de manœuvre.
Connaissance du plan d'obstacles planifié et des zones
autorisées ou interdites aux actions de minage.
Mesures de coordination
Connaissance, si possible, des actions des sous-groupements
voisins et de leurs sections du génie détachées.
Chaque CR de pose d’obstacle inopiné doit être répertorié
clairement en fin d’action (STANAG 2036).
Cette liste de mesures de coordination n’est pas exhaustive et
dépend de la mission et de ses contraintes.
Le CDS coordonne l’action globale de la section. En appui au
freinage, il est le plus souvent sur l’itinéraire de manœuvre
Places du CDS et du SOA
principal.
Le SOA coordonne l’action secondaire.

38
COMPOSANTES DE L'ACTION DU CDS

Pas de préparation spécifique car il s’agit d’une mission en


Préparer
réaction face à l’ennemi.
Suivre la manœuvre et être en mesure de réagir par réalisation
d’obstacles sur ordre face à une menace.
Conduire Faire les CR de pose d’obstacles par radio.
Rendre compte en fin de mission des actions réalisées
(notamment par STANAG 2036).
Réacheminer éventuellement les matériels en renforcement.
Se préparer pour la mission suivante si la section n’est pas
reprise aux ordres.

Ou en cas de reprise aux ordres :


Réorganiser
Regrouper, réarticuler et acheminer l’ensemble de la SCG vers la
zone de déploiement de la CCG.
Effectuer les opérations de remise en condition du personnel et
des matériels.
Se préparer pour la mission suivante.

39
3.1.2.3. PARTICIPER A UN DETACHEMENT DE BARRAGE (VOIE TERRESTRE).

Détachement interarmes chargé de barrer une direction


DEFINITION : dangereuse par une manœuvre s'appuyant sur des obstacles
créés à la demande, dans des délais souvent très courts.
La section du génie agit généralement au profit d’un SGTIA de
façon à intervenir sur court préavis pour établir des obstacles
face à une menace ennemie imprévue.
Cadre espace temps Il s’agit d’obstacles planifiés et/ou non planifiés, en majorité à
base de mines, destinés à barrer une voie de pénétration.
(Le détachement de barrage est une unité IA commandée par un
chef IA.)
Subordination CCG La CCG peut être intégrée, détachée ou conservée aux ordres.
La section du génie est généralement détachée auprès d’un
Subordination SCG
SGTIA.
Articulation section et
La SCG n’est ordinairement pas scindée dans cette mission
détachement
requérant des efforts génie particulièrement localisés.
envisageables
Limites d’emploi sans
Pas de capacité de minage de zone (en dehors de celle faible
renforcement autre que
de ses EBG).
CCG
Renforcement possible EBG (CCG/SAPP).
et/ou nécessaire MINOTAUR (CA).
Ce détachement de barrage étant généralement de taille
Milieu (terrain, population, réduite, les obstacles doivent être effectués sur des points de
…) passage obligé (ex. autoroute, pont ou nœud routier,…) avec
priorité aux obstacles à haut rapport délai / coût / efficacité.
Réaliser un obstacle miné (bouchon,.…).
Participer à la réalisation d’une zone minée par moyens de
dispersion (MINOTAUR).
Missions des groupes
Réaliser une destruction minée ou non (route, ouvrage d’art,…).
Réaliser une obstruction minée ou non (abattis,
éboulements…),…
Les obstacles inopinés ou de circonstance, sont soumis à des
règles d’emploi strictes et à l’approbation de l'autorité
qualifiée.
Connaissance du réseau d’itinéraires de manœuvre.
Connaissance des éventuels plans d'obstacles planifiés et des
zones autorisées ou interdites aux actions de minage.
Mesures de coordination Connaissance des actions des sous-groupements voisins et de
leurs sections du génie détachées.
Coordination des actions IA/GEN (connaissance en particulier
de l’emplacement des obstacles par les éléments IA du
détachement de barrage).
Cette liste de mesures de coordination n’est pas exhaustive et
dépend de la mission et de ses contraintes.
CDS avec chef IA ou avec SCG.
Places du CDS et du SOA
SOA généralement avec SCG.

40
COMPOSANTES DE L'ACTION DU CDS

A la réception de l’OPO, appliquer la méthode de raisonnement


d’un problème génie. Faire les propositions d’emploi.
Préparer Répertorier les axes de pénétration et les obstacles naturels du
terrain (cartes et terrain).
Rédiger les ordres.
Réaliser les obstacles planifiés ou en réaction.
Faire les CR de pose d’obstacles (STANAG 2036).
Suivre la manœuvre et être, selon les ordres reçus, en
Conduire
permanence en mesure de faire face à une menace inopinée en
appuyant l’unité IA.
Rendre compte en fin de mission des actions réalisées.
Réacheminer les matériels en renforcement.
Regrouper, réarticuler et acheminer l’ensemble de la SCG vers la
zone de déploiement de la CCG.
Réorganiser
Effectuer les opérations de remise en condition du personnel et
des matériels.
Se préparer pour la mission suivante.

41
3.1.2.4. PARTICIPER A UN DETACHEMENT HELIPORTE D’INTERVENTION DU GENIE
(DHIG).

Mission qui consiste à réaliser, dans un court préavis, un


DEFINITION : ensemble d’obstacles en réaction (généralement minés) sur les
axes d’approche de l’ennemi de façon à le retarder.
La SCG intervient sur ordre face à une menace ennemie inopinée
pour l’arrêter ou la ralentir momentanément sur n’importe quel
Cadre espace temps
point de la zone d’action de la brigade interarmes, et souvent
dans des délais de réalisation très courts.
Subordination CCG La CCG peut être intégrée, détachée ou conservée aux ordres.
La SCG est le plus souvent conservée aux ordres et réalise un
Subordination SCG
plan d’obstacles imposé par l’autorité qualifiée.
Articulation section et
L’articulation peut rester organique si le détachement ALAT est
détachement
composé de trois HM.
envisageables
Limites d’emploi sans
renforcement autre que Sans objet.
CCG
Renforcement possible Transport par un, deux ou trois hélicoptères de manœuvre (HM)
et/ou nécessaire et si possible un hélicoptère léger (HL) pour la reconnaissance.
Milieu : l’action se produit généralement sur les couloirs de
pénétration (rencontre probable avec l’ennemi en zone
Milieu (terrain, population,
d’insécurité).
…)
Population : Elle peut renseigner l’ennemi ou contrecarrer la
mission par intervention de milices ou de bandes armées.
Réaliser des obstacles ponctuels minés.
Missions des groupes Eventuellement réaliser une destruction (Perfosol+Hexal) minée
ou non.
Le chef de section doit, si possible, confirmer le plan d’obstacles
lors de la reconnaissance HL à l’autorité ayant ordonné la
mission.
Confirmer avec les pilotes la faisabilité du plan d’obstacles au vu
des capacités des aéronefs, des dangers 3D et de l’ennemi
Mesures de coordination ambiant.
Coordonner avec les pilotes les zones d’enlever et de poser au
retour ainsi que le plan de vol.
Préparer éventuellement la « remotorisation22 » de la SCG.
Cette liste de mesures de coordination n’est pas exhaustive et
dépend de la mission et de ses contraintes.
CDS (en HL) avec les groupes (en HM).
Places du CDS et du SOA
SOA avec VH.

22
Récupération des véhicules de la section de combat du génie.

42
COMPOSANTES DE L'ACTION DU CDS

A la réception de l’ordre d’engagement du DHIG, appliquer la


méthode de raisonnement d’un problème génie.
Réaliser les plans de vol avec les pilotes pour toute la SCG et
Préparer
définir modalités de récupération des équipes au sol en cas de
difficulté rencontrée par les HM.
Rédiger les ordres.
Reconnaître le cas échéant par HL.
Réaliser ou modifier selon la situation tactique le plan d’obstacles.
Conduire Rendre compte en cours et en fin de mission des actions
réalisées.
STANAG 2036 à réaliser et à collationner.
Regrouper, réarticuler et acheminer l’ensemble de la SCG vers la
zone de déploiement de la CCG.
Réorganiser Effectuer les opérations de remise en condition du personnel et
des matériels.
Se préparer pour la mission suivante.

43
3.1.3. PARTICIPATION AU COMBAT DE CONTACT

3.1.3.1. PARTICIPER A L’ATTAQUE D’UN POINT FORT OU A LA SAISIE D’UN


OUVRAGE.

Mission qui consiste à appuyer directement l’action de force d’une


unité interarmes en faisant appel à des équipes spécialisées
disposant de matériels particuliers en vue de :
• détruire l'ennemi agissant sur un terrain préalablement
DEFINITION :
organisé pour l'attaque d'un point fort ;
• ou de saisir un ouvrage avant qu'il ne soit détruit par
l'adversaire et le maintenir intact au bénéfice des unités
amies.
La SCG agit en appui durant une action bien délimitée dans le
Cadre espace temps temps et dans l’espace où un SGTIA mène une action de
réduction de résistance ou de destruction d’objectif.
Subordination CCG La CCG peut être intégrée, détachée ou conservée aux ordres.
Subordination SCG Détachée auprès d’un SGTIA.
L’articulation organique n’est plus à envisager. Il faut s’adapter
aux besoins de l’unité appuyée en scindant la SCG en équipes
Articulation section et spécialisées (destruction de bunker, ouverture de brèche,
détachement déminage, neutralisation de dispositif de destruction,…).
envisageables Les équipes spécialisées pourraient être très ponctuellement aux
ordres des sections IA au contact mais demeurent pour emploi
aux ordres de son CDS.
Limites d’emploi sans
Les limites d’emploi seront liées à l’effectif débarqué et à la
renforcement autre que
capacité à armer les équipes nécessaires.
CCG
Renforcement possible Renforcement d’un EBG ou de moyens lourds blindés chenillés
et/ou nécessaire permettant de détruire les infrastructures.
Milieu (terrain, population,
ZURB et terrain ouvert.
…)
Ouvrir une brèche dans un système d’obstacles.
Neutraliser un système de destruction.
Détruire par explosifs les points fortifiés.
Missions des
Participer à la destruction des troupes ennemies avec des
groupes/équipes
moyens spécifiques (charges formées, munitions spécifiques,
spécialisées
lance thermique,…).
Réaliser des ouvertures en milieu clos (explosifs, outils
spéciaux,…).
Les équipes détachées auprès de l’unité appuyée doivent être
intégrées au réseau radio. Définition détaillée du rôle de chaque
équipe.
Cadre d’emploi et usage des moyens spécifiques à définir en
Mesures de coordination
liaison avec IA (§ génie OPO S/GTIA).
Garder les moyens uniques aux ordres du CDS (EBG,…).
Cette liste de mesures de coordination n’est pas exhaustive et
dépend de la mission et de ses contraintes.
CDS auprès du chef du détachement d’infanterie ou auprès de
l’élément mettant en œuvre le plus d’équipes spécialisées ou
Places du CDS et du SOA
nécessitant une coordination génie.
SOA avec le groupe ayant besoin de compétence MINEX III EOR.

44
COMPOSANTES DE L'ACTION DU CDS

A la réception de l’OPO, appliquer la méthode de raisonnement


d’un problème génie. Faire les propositions d’emploi.
Récupérer et exploiter les dossiers d’objectif et les bulletins de
renseignement.
Préparer Articuler les équipes spécialisées.
Demander les renforcements éventuels.
Coordonner avec l’interarmes les phases de l’engagement des
équipes spécialisées.
Rédiger les ordres.
Gérer les moyens uniques.
Coordonner l’engagement des moyens non impliqués
Conduire
éventuellement.
Rendre compte.
Réacheminer les matériels en renforcement.
Regrouper, réarticuler et acheminer l’ensemble de la SCG vers la
zone de déploiement de la CCG.
Réorganiser
Effectuer les opérations de remise en condition du personnel et
des matériels.
Se préparer pour la mission suivante.

45
3.1.4. PARTICIPATION A LA SAUVEGARDE - PROTECTION :

3.1.4.1. REALISER DES EMPLACEMENTS DE TIR ET DE PROTECTION.

Mission consistant à améliorer les emplacements de combat


DEFINITION : choisis par une unité de mêlée en lui dégageant les champs de tir
tout en les protégeant des tirs directs et/ou indirects.
La SCG agit en général en phase préparatoire à l’action défensive
Cadre espace temps d’un ou plusieurs SGTIA. Le nombre d’emplacements de tir et de
protection à réaliser dépend des délais impartis.
Subordination CCG La CCG peut être intégrée, détachée ou conservée aux ordres.

Subordination SCG Conservée ou détachée.


Articulation section et
détachement Organique.
envisageables
Limites d’emploi sans
La SCG est renforcée par la section appui de la CCG et
renforcement autre que
prioritairement par des MPG et des bennes.
CCG
Groupe OT (CA/RGBIA).
Renforcement possible
Groupe chantier (CA/RGBIA).
et/ou nécessaire
Groupe infrastructure opérationnelle (CA/RGBIA).
Nécessité ( selon le type de protection à réaliser ) pour la section
Milieu (terrain, population,
de pouvoir récupérer des matériaux provenant de la ressource
…)
locale.
Réaliser des embossements, des postes de combat.
Réaliser des emplacements d’armes.
Missions des groupes Aménager des champs de tir.
Réaliser des abris et des systèmes de protection : gabions,
« bastion walls »,…
Définition des actions à réaliser en fonction des priorités IA.
Possibilité de bénéficier de matériaux et matériels spécifiques.
Nécessité de bénéficier de recomplétement en carburant sur site
Mesures de coordination
en cas d’utilisation d’engins.
Cette liste de mesures de coordination n’est pas exhaustive et dépend
de la mission et de ses contraintes.
CDS auprès du CDU IA ou avec SCG pour coordonner les
travaux.
Places du CDS et du SOA
SOA avec SCG coordonne les moyens de renforcement et/ou
l’action des groupes.

46
COMPOSANTES DE L'ACTION DU CDS

A la réception de l’OPO, appliquer la méthode de raisonnement


d’un problème génie. Faire les propositions d’emploi.
Préparer Percevoir les moyens en renforcement et les matériaux
nécessaires.
Rédiger les ordres.
Faire réaliser les travaux par la section
Gérer les moyens reçus en renforcement
Conduire Rendre compte régulièrement au CDU IA ou GEN sur
l’avancement des travaux.
Rendre compte en fin de mission.
Réacheminer les matériels en renforcement.
Regrouper, réarticuler et acheminer l’ensemble de la SCG vers la
zone de déploiement de la CCG.
Réorganiser
Effectuer les opérations de remise en condition du personnel et
des matériels.
Se préparer pour la mission suivante.

47
3.1.5. AIDE AU DEPLOIEMENT D’URGENCE :

3.1.5.1. DEMINER ET/OU DEPOLLUER UNE ZONE.

Mission qui consiste à détecter, identifier, détruire, ou neutraliser


DEFINITION :
tous engins, mines et matériels dangereux sur une zone délimitée.
Cette mission est réalisée sans notion de temps et lorsque la
situation tactique est redevenue sûre.
Cadre espace temps Il s’agit de déminer/dépolluer une zone pour la sécurisation de la
force et, sur ordre, celle de la population.
Cette zone doit être délimitée avec précision.
Subordination CCG La CCG peut être intégrée, détachée ou conservée aux ordres.
Subordination SCG La SCG est le plus souvent conservée.
Articulation section et
Organique
détachement envisageables
Limites d’emploi sans
Un soutien médical est obligatoire.
renforcement autre que
La présence d’un élément de protection est souhaitable sur le site.
CCG
Des renforcements en spécialistes MINEX III EOR/IV ou NEDEX
sont envisageables pour effectuer les reconnaissances nécessaires
Renforcement possible
à l’établissement du chantier ou l’intervention sur des types de
et/ou nécessaire
munitions inconnues par des MINEX II/III.
Moyens de déminage mécanique.
Population :
Recueil de renseignements (tactiques et techniques).
Sensibilisation au danger des mines.
Milieu (terrain, population, Information sur les dangers représentés par le chantier (DSP…).
…)
Terrain :
Impact du chantier sur les infrastructures.
Moyens locaux utilisables.
Reconnaître.
Missions des groupes
Déminer/dépolluer.
Etablir une liaison permanente avec son autorité d’emploi et avec
l’élément de protection et celui de sécurité.
Garder un contact permanent avec l’élément d’évacuation
(hélicoptère) et avec l’élément sanitaire.
Mesures de coordination Coordonner avec l’échelon supérieur et les autorités locales les
destructions autorisées des munitions relevées.
Détenir le NOTAM23 si nécessaire.
Cette liste de mesures de coordination n’est pas exhaustive et dépend
de la mission et de ses contraintes.
Le CDS s’occupe de la direction du chantier, il gère en permanence
tous ses moyens (santé, transmissions,...).
Places du CDS et du SOA
Le SOA, s’il est qualifié MINEXIII EOR, est chargé des opérations
de reconnaissance et de destruction des munitions.

23
NOTAM: Notice To Air Movement.

48
COMPOSANTES DE L'ACTION DU CDS

A la réception de l’OPO, appliquer la méthode de raisonnement


d’un problème génie.
Préparer Préparer l’organisation du chantier (aire de poser, présence soutien
sanitaire,...).
Rédiger les ordres.
Reconnaître
Implanter le chantier.
Conduire
Détecter et relever.
Stocker et détruire les munitions relevées.
Livrer le chantier déminé ou dépollué à l’autorité compétente.
Réacheminer les moyens de renforcement.
Regrouper, réarticuler et acheminer l’ensemble de la SCG vers la
Réorganiser zone de déploiement de la CCG.
Effectuer les opérations de remise en condition du personnel et des
matériels.
Se préparer pour la mission suivante.

49
3.1.5.2. REALISER DES PLATES-FORMES DE DEPLOIEMENT D’URGENCE.

Mission qui consiste, en appui direct, à créer des plates-formes


DEFINITION : sommaires pour permettre le déploiement initial des unités
interarmes en les protégeant contre les coups directs.
L’aménagement des positions défensives, la réalisation de
travaux de protection et a fortiori la réalisation d’installations
sommaires de vie en campagne impliquent des délais plus ou
Cadre espace temps
moins importants en fonction du type d’unité à implanter, de la
durée du stationnement et de la zone géographique.
Les unités à installer remplissent simultanément leur mission.
Subordination CCG La CCG peut être intégrée, détachée ou conservée aux ordres.
Subordination SCG Détachée ou conservée aux ordres.
Articulation section et
détachement La section reste, si possible, organique.
envisageables
Limites d’emploi sans
Les moyens de terrassement d’une CCG de BB ou de BM sont
renforcement autre que
restreints en nombre et en qualité.
CCG
Renforcement possible MPG (prioritairement), bennes, moyens de la CA (SOT, SAD,…),
et/ou nécessaire moyens de déminage mécanique (éventuellement),…
Une étude détaillée de la zone doit être faite en phase préparatoire
et si possible complétée par des reconnaissances techniques :
Milieu (terrain, population,
réseau routier, accès, historique de la zone, pollution par
…)
munitions, conditions de viabilité de la zone,…
Obtenir du renseignement sur les ressources locales.
Avec MINEX III EOR, mener les reconnaissances des zones
d’implantation.
Dépolluer/déminer les zones d’implantation.
Marquer les zones suspectes.
Missions des groupes Réaliser des travaux de protection.
Réaliser des postes de tir et des emplacements d’armes.
Participer à la réalisation des travaux d’aménagement du terrain
(vie, logistique).
Réaliser des installations sommaires de vie en campagne,…
Coordonner avec l’échelon supérieur et les autorités locales les
conduites à tenir face aux munitions tirées non-explosées
(éventuellement intervention MINEX IV/NEDEX).
Coordonner les modalités de sûreté avec l’unité à implanter.
Etablir une liaison permanente avec l’élément de protection sur
Mesures de coordination
site.
Coordonner l’action des moyens de la SCG et de ceux reçus en
renforcement,...
Cette liste de mesures de coordination n’est pas exhaustive et dépend
de la mission et de ses contraintes.
Places du CDS et du SOA CDS et SOA avec la SCG sur le site à aménager.

50
COMPOSANTES DE L'ACTION DU CDS

A la réception de l’OPO, appliquer la méthode de raisonnement


d’un problème génie (notamment en définissant les priorités de
l’IA). Faire les propositions d’emploi.
Exécuter les reconnaissances sur le terrain en tenant compte de
l’environnement, des ressources locales, et des menaces
Préparer
éventuelles (mines,…).
Evaluer les besoins, faire les CR et demander les renforcements
nécessaires (éventuellement) .
Prendre en compte les moyens en renforcement.
Rédiger les ordres.
Exécuter les reconnaissances techniques (MINEX, topo,…) des
zones d’implantation.
Participer à la sauvegarde-protection en réalisant les tâches
suivantes :
• Aménagement d'emplacements de tir pour chars, armes
antichars et mortiers
• Création de tranchées et d'abris individuels et/ou collectifs.
• Durcissement d’infrastructures (cf. TTA 722)
• Merlonnage de protection.
Conduire • Construction de postes de commandement, de secours et de
points de contrôle.
Aménager (éventuellement) des plates-formes sommaires
(décapage du terrain, nivellement, abattage d’arbres, drainage,…).
Participer à la remise en état sommaire des infrastructures
existantes (éventuellement).
Participer à l’alimentation en eau et en électricité.
Réaliser des installations d’hygiène indispensables (rejet des
effluents et eaux usées, fosse d’incinération des déchets, …).
Maintenir et créer les voies de circulation et les réseaux divers.
Faire les CR au fur et à mesure et en fin de travaux.
Réacheminer les matériels en renforcement.
Regrouper, réarticuler et acheminer l’ensemble de la SCG vers la
zone de déploiement de la CCG.
Réorganiser
Effectuer les opérations de remise en condition du personnel et
des matériels.
Se préparer pour la mission suivante.

NB : Toujours prendre en compte dans la réflexion, la possibilité d’avoir à faire durer plus
que prévu des implantations initialement sommaires.

51
3.1.5.3. REALISER DES TRAVAUX SIMPLES D’INFRASTRUCTURE HORIZONTALE.

Mission qui consiste, avec des moyens légers, à réaliser des


travaux sommaires et simples principalement destinés à améliorer
DEFINITION :
la traficabilité des itinéraires ou des voies de circulation ainsi qu’à
réaliser des plates-formes provisoires.
La section de combat agit sur un itinéraire ou sur une zone de
travaux bien délimités.
L’élément engagé peut intervenir en appui d’une unité amie, dans
Cadre espace temps le cadre de missions ACM, d'une demande de concours, de
réquisition ou encore des plans d’urgence consécutifs à une
catastrophe naturelle ou industrielle en métropole, DOM-TOM,
théâtre de projection,...
Subordination CCG La CCG peut être intégrée, détachée ou conservée aux ordres.
Selon la nature du chantier et l’appui demandé, la section peut être
Subordination SCG
détachée ou conservée.
Articulation section et
Les trois groupes peuvent être engagés simultanément sur un ou
détachement
plusieurs lieux.
envisageables
Limites d’emploi sans
Les moyens de terrassement d’une CCG de BB ou de BM sont
renforcement autre que
restreints en nombre et en qualité.
CCG
Moyens CCG/SAPP : EBG, MPG et benne.
Moyens CA/SOT : MPG, EMAD, bennes, niveleuse, compacteur et
outils divers.
Moyens de levage : grue.
Moyens divers : citerne à eau, bétonnière,…
Renforcement possible
et/ou nécessaire
Equipes spécialisées :
Equipe PAT (dans le cas où l’aménagement du contournement
impose une reconnaissance subaquatique).
Equipe EOD.

Renseignement à acquérir :
Historique de la zone.
Caractéristiques du site : zones inondables, nature des sols,
ressources locales en moyens et matériaux.
Dangers spécifiques : minage, adductions diverses (sites
Milieu (terrain, population, industriels ou urbains : présence de conduites de gaz, de vapeur,
…) d’eau sous pression, d’électricité…).

Reconnaissances :
Du site et des zones environnantes (zones de stockage, de vie).
Des réseaux souterrains.
Du réseau d’accès et des nœuds de raccordement,...
Créer ou entretenir une voie ou une rampe d’accès (renforcé de
moyens OT ou ATS).
Viabiliser un passage à gué
Missions particulières des
Creuser une fouille (renforcé de moyens OT).
groupes
Construire un coffrage.
Couler une dalle, un muret.
Déblayer (renforcé de moyens OT).

52
Remblayer (renforcé de moyens OT).
Etc.
Etablir et maintenir une liaison avec l’autorité territorialement
compétente.
Etablir et maintenir une liaison avec les partenaires extérieurs
impliqués24 (ONG, ACM, fournisseurs divers, PC crise, SDIS,...).
Mesures de coordination
Prendre en compte et gérer les moyens de renforcement (y
compris pour les ravitaillements).
Cette liste de mesures de coordination n’est pas exhaustive et dépend
de la mission et de ses contraintes.
CDS gère les contacts et assure les reconnaissances.
Places du CDS et du SOA
SOA en priorité avec la SCG et les renforcements.

COMPOSANTES DE L'ACTION DU CDS

A la réception de l’OPO, appliquer la méthode de raisonnement


d’un problème génie. Faire les propositions d’emploi.
Exécuter les reconnaissances sur le terrain.
Prendre en compte et acheminer les moyens de renforcement.
Préparer
Etablir la liaison avec les intervenants extérieurs.
Préparer les devis.
Acheter éventuellement les matériaux nécessaires.
Rédiger les ordres.
Gérer les moyens.
Déminer / dépolluer.
Conduire Réaliser les travaux.
Créer et/ou entretenir les accès.
Rendre compte (avancement, exécution).
Livrer le site de construction ou le passer en compte.
Réacheminer les matériels en renforcement.
Regrouper, réarticuler et acheminer l’ensemble de la SCG vers la
Réorganiser zone de déploiement de la CCG.
Effectuer les opérations de remise en condition du personnel et des
matériels.
Se préparer pour la mission suivante.

24
En cas de détachement d’une SCG isolée au sein d’une force projetée.

53
3.1.5.4. RENFORCER SOMMAIREMENT DES INFRASTRUCTURES VERTICALES.

Mission consistant à consolider des ouvrages existants afin de


DEFINITION : permettre à une unité de s’y installer dans les meilleures conditions
de sauvegarde - protection à des fins tactiques ou logistiques.
L’appui de la SCG se produit généralement dans la zone
d’installation d’un SGTIA, a priori à dominante infanterie. La durée
Cadre espace temps
de la mission dépendra de la nature des infrastructures existantes
et du degré de protection souhaité.
Subordination CCG La CCG peut être intégrée, détachée ou conservée aux ordres.
Subordination SCG La SCG peut être détachée ou conservée aux ordres.
Articulation section et
La section agit organiquement sous les ordres du CDS ou du SOA.
détachement envisageables
Limites d’emploi sans
La CCG ne possède pas les matériels et matériaux nécessaires à
renforcement autre que
cette mission très spécialisée.
CCG
Groupe OT (CA/RGBIA).
Renforcement possible Groupe chantier (CA/RGBIA).
et/ou nécessaire Groupe infrastructure opérationnelle (CA/RGBIA)
MINEX IV/NEDEX.
Renseignement tactique : historique des combats, mouvements
adverse et/ou de foule.
Renseignement technique : nécessité de récupérer des moyens
locaux.
Milieu (terrain, population) Dangers spécifiques : minage, adductions diverses (sites
industriels ou urbains : présence de conduites de gaz, de vapeur,
d’eau sous pression, d’électricité…), etc.
Reconnaissances du site, des zones environnantes, du réseau
routier, des réseaux suburbains,...
Déminer / dépolluer.
Réaliser des travaux simples d’infrastructure opérationnelle
Missions des groupes (étayage, durcissement,...).
Aménager et entretenir des cheminements intérieurs et extérieurs.

Coordonner l’action dans la zone de responsabilité interarmes


(besoins des unités interarmes, règles d’occupation des locaux,
détermination du niveau de protection ,…).
Approvisionner et suivre les besoins en matériaux et matériels
spécifiques.
Gérer l’emploi des moyens SOT et SAD.
Mesures de coordination
Rendre compte régulièrement au CDU génie et/ou IA de
l’avancement des travaux.
NB : Nécessité de bénéficier de recomplétement en carburant sur site
en cas d’utilisation d’engins de chantier.
Cette liste de mesures de coordination n’est pas exhaustive et dépend
de la mission et de ses contraintes.
Places du CDS et du SOA CDS et /ou SOA avec groupe et renforcements.

54
COMPOSANTES DE L'ACTION DU CDS

A la réception de l’OPO, appliquer la méthode de raisonnement


d’un problème génie. Faire les propositions d’emploi.
Acquérir et exploiter les renseignements amonts (accès, historique
des combats, etc…).
Récupérer et exploiter la documentation et les schémas des
réseaux de la zone.
Donner un avis technique au chef du SGTIA sur l’utilisation du site
Préparer dans le cadre de l’installation de son dispositif tactique.
Exécuter les reconnaissances sur le terrain en tenant compte de
l’environnement, des ressources locales, et des menaces
éventuelles (mines, munitions, pièges,…).
Evaluer les délais nécessaires.
Articuler les équipes spécialisées.
Evaluer et demander les moyens en renforcement.
Rédiger les ordres.
Coordonner l’action des groupes.
Gérer les renforcements.
Conduire
Gérer et alimenter les dépôts en matériaux.
Faire les CR d’avancement.
Réacheminer les moyens de renforcement.
Regrouper, réarticuler et acheminer l’ensemble de la SCG vers la
zone de déploiement de la CCG.
Réorganiser
Effectuer les opérations de remise en condition du personnel et des
matériels.
Se préparer pour la mission suivante.

55
3e PARTIE : MISSIONS GENERALES DE LA SECTION

CHAPITRE 3.2. LES MISSIONS D’APPUI GENERAL.

Ces missions, si elles s’adressent principalement aux unités de la brigade du génie et aux
spécialistes des composantes travaux et sécurité, peuvent parfois demander la participation
d’une section de combat du génie.

Elles regroupent celles s’inscrivant dans :


l’aide au déploiement de la force ;
le soutien au stationnement de la force ;
l’appui aux déplacements de la force ;
l'appui au retrait de la force ;
la participation aux opérations civilo–militaires.

La SCG, par ses structures et ses moyens25, répond mal à l’appui génie attendu mais peut y
participer par des missions d’appui direct dont elle maîtrise les savoir-faire.

Cette partie sera abordée en proposant des fiches de mission donnant la définition et
déclinant l’emploi possible de la SCG. Celles-ci sont destinées à servir de guide et
renvoient à des fiches développées dans les chapitres précédents et/ou suivants.

3.2.1. AIDE AU DEPLOIEMENT DE LA FORCE.

Mission qui recouvre l'ensemble des actions menées par toutes les
composantes d'une force interarmées pour lui permettre :
• de préparer et assurer son acheminement et son installation
initiale ;
DEFINITION : • de prendre tous les dispositifs adaptés aux circonstances,
notamment aux menaces, en vue de préserver sa capacité
opérationnelle ;
• d'assurer son désengagement et son rapatriement dans les
meilleures conditions.

Bien qu'étant du ressort de toutes les armes, la mission d'aide au déploiement est tout
particulièrement adaptée aux capacités du génie qui doit se charger :
des reconnaissances préalables à une installation ;
de la dépollution et de la préparation d'une plate-forme ;
de l'approvisionnement en eau et en électricité ;
et de la réalisation de travaux d'infrastructure, de protection et/ou de contrôle de
zone.
Le génie doit aussi rétablir des voies de communication en incluant, si nécessaire, des
opérations préalables de déminage et de dépollution. Enfin, il contribue à l'aménagement
des conditions de vie des forces et, éventuellement, des populations, des réfugiés et des
prisonniers.

En l’occurrence, il ne faut pas confondre « l’aide au déploiement d’urgence » dans le cadre


de l’appui direct et « l’aide au déploiement » dans le cadre de l’appui général. La distinction
entre les deux porte principalement sur la situation tactique (zone d’insécurité puis zone

25
Moyennant certains renforcements de la CCG/SAPP ou de la CA (OT, OBS, FCHT, AAD).

56
sécurisée), sur les délais de réalisation des travaux et sur la nature des moyens engagés.
Ces derniers sont en général ceux :
des SCG ou des SAD des RGBIA pour l’aide au déploiement d’urgence ;
des moyens spécialisés de la brigade du génie pour l’aide au déploiement ;
et des spécialistes en infrastructure du service du génie.

Bien que les sections de combat soient le plus souvent employées en appui direct au
combat, leur action est importante voire indispensable dans certaines phases de l’aide au
déploiement d’une force. Il leur est généralement fait appel pour réaliser les missions
suivantes :

ouvrir les axes de progression ;


rétablir des itinéraires ;
déminer et/ou dépolluer ;
réaliser des travaux simples d’infrastructure horizontale ;
réaliser des emplacements de tir et de protection ;
renforcer sommairement les infrastructures verticales.

3.2.2. SOUTIEN AU STATIONNEMENT DE LA FORCE.

Ensemble d'actions mises en œuvre par le génie pour mener des


travaux d'amélioration du bien-être et de la sécurité d'unités
DEFINITION : s'installant dans la durée : réfection ou construction de bâtiments,
mise en place de centrale électrique, de station de production d'eau
ou d'épuration,…

Pour la SCG, il s’agit d’effectuer les missions ponctuelles suivantes :

déminer et/ou dépolluer une zone ;


réaliser des emplacements de tir et de protection ;
réaliser des travaux simples d’infrastructure horizontale ;
participer au renforcement des infrastructures verticales ;
rétablir des itinéraires.

Les missions confiées à une SCG sont ordinairement effectuées consécutivement.

3.2.3. APPUI AUX DEPLACEMENTS DE LA FORCE.

Il existe deux types de déplacement : les déplacements stratégiques et les déplacements


opératifs. La présente fiche ne traite que de l’appui aux déplacements opératifs. En effet,
l’appui aux déplacements stratégiques n’est pas du niveau de la SCG.

L’appui aux déplacements opératifs a pour but de garantir la liberté


de mouvement des forces amies et la permanence de leurs flux
logistiques dans la zone de responsabilité du commandant de
DEFINITION : théâtre. Cet appui consiste à rétablir et à maintenir les voies de
communications routières, ferrées, voire fluviales en y effectuant
des travaux appropriés notamment pour le franchissement de
coupures importantes.

57
Dans ce cadre, l’action de la SCG consiste dans l’exécution des missions générales
suivantes :
ouvrir les axes de progression ;
rétablir des itinéraires ;
faire franchir par moyens génie ;
construire un pont (BAILEY, MABEY-JOHNSON, Charpente).

Les missions confiées à une SCG sont généralement effectuées consécutivement.

3.2.4. APPUI AU RETRAIT DE LA FORCE.

Mission d'appui aux actions de désengagement consistant, après


DEFINITION : réussite de l'opération et atteinte de l'effet final recherché (EFR), à
rapatrier les forces dans leurs lieux de stationnement initiaux.

La SCG peut participer à cette mission en appuyant la mobilité des unités ou simplement
en appuyant les déplacements ou en participant aux mesures de sauvegarde–protection
et à la restitution du ou des anciens sites de déploiement.

La fiche ne traite pas des chapitres « appui à la mobilité », « appui aux déplacements » et
« appui sauvegarde-protection », détaillés par ailleurs au chapitre 1 de la 3ème partie. Elle
n’aborde que les actions spécifiques liées à la restitution d’un site.

Dans ce cadre, la SCG, généralement conservée, aux ordres peut être amenée à :
appuyer le déploiement du dispositif des derniers éléments de la force ;
effectuer des travaux d’organisation du terrain (renforcé de moyens OT) en vue de
la restitution des derniers sites de déploiement ;
participer à l’évacuation des derniers moyens de la force.

3.2.5. PARTICIPATION AUX OPERATIONS CIVILO-MILITAIRES (OCM).

Mission qui consiste à participer aux OCM menées par la force au


profit de la force, en complément des autres modes d'actions et en
coordination avec les actions civilo-militaires.
Les OCM ont essentiellement pour but de faire accepter la force
DEFINITION : tactique et faire adhérer la population (conquête des cœurs). Planifiées
et menées par les échelons tactiques, principalement en phase de
stabilisation (avec les conseils des spécialistes ACM), les OCM se
caractérisent par des opérations de courtes durée à effet immédiat, à
budget limité et n'engagent que des moyens organiques.

Dans le cadre des OCM, la SCG peut être amenée ponctuellement à :

Sécuriser des zones d’installation en réalisant les missions suivantes :


sur ordre, déminer et/ou dépolluer une zone ;
réaliser des travaux de sauvegarde protection.

Participer à la réalisation d’un camp de réfugiés ou de déplacés :


déminer et/ou dépolluer une zone ;
réaliser des travaux de sauvegarde protection ;
réaliser des travaux d’infrastructure simples (réfection de bâtiment, passage busé,
contournement routier simple,…).

Réaliser des travaux sommaires au profit de la population :

58
participer à la construction d’un pont, d’une passerelle ;
réaliser des travaux d’infrastructure simples (réfection de bâtiment, passage busé,
contournement routier simple,…).

59
3e PARTIE : MISSIONS GENERALES DE LA SECTION

CHAPITRE 3.3. CAS PARTICULIERS DES FRANCHISSEMENTS.

3.3.1. GENERALITES.

Ces missions, en appui direct ou en appui général, sont répertoriées parmi celles
classiquement dévolues aux SCG.

Elles regroupent :

l’appui au franchissement autonome ;


l’appui au franchissement par moyens génie ;
l’appui au franchissement par construction d’un pont métallique ou de charpente.

La SCG répond à l’appui génie attendu, en étant généralement renforcée par les moyens de
la compagnie d’appui du RGBIA voire du régiment de franchissement de la brigade d’appui
spécialisé. La section n’active généralement qu’un seul et même site compte tenu des
tâches à accomplir simultanément.

60
3.3.2. APPUYER LES FRANCHISSEMENTS AUTONOMES.

Opération qui consiste à appuyer les franchissements effectués


DEFINITION :
par moyens amphibies, submersibles ou par passage à gué.
Ces franchissements sont le plus souvent décentralisés et
exécutés avant un franchissement par moyens génie. Seuls
franchissent les éléments de combat.
Cadre espace temps
La SCG peut apporter son appui à un SGTIA sur 1 à 3 sites
activés selon les conditions (des sites de variantement sont à
prévoir).
Subordination CCG La CCG est généralement intégrée ou détachée.
Subordination SCG La SCG est le plus souvent détachée.
1 groupe en exploitation de chaque site.
Articulation section et Garder si possible un groupe en soutien (préparation du
détachement envisageables variantement, en attente sur un site de variantement, en
reconnaissance,…).
Limites d’emploi sans
Hormis les moyens d’aide à la traficabilité, la CCG est apte sans
renforcement autre que
renfort à ce type de mission.
CCG
Renforcement possible CCG : MPG (prioritairement), EBG, flotteurs.
et/ou nécessaire C.A : MATS, flotteurs.
Renseignement à acquérir :
• Comptes rendus DLRG,…
• ponts d’infrastructure existants, gués ;
• météo ;
• ressources en matériaux divers (carrières, dépôts, etc..) ;
• historique des combats, mouvements adverses et/ou de foule ;
Milieu (terrain, population,
…) • dangers spécifiques : minage, navigabilité, lâcher d’eau
(barrages)…
Reconnaissances :
• du réseau d’accès et des nœuds de raccordement ;
• des points de passage : berges, point d’entrée et de sortie
d’eau (PAT éventuellement).

Aménager et entretenir une berge et/ou les accès (renforcé de


moyens OT et ATS).
Missions des groupes Déminer une berge.
Equiper une rive.
Franchir en autonome.
Etablir et maintenir une liaison avec l’unité franchissant.
Prendre en compte et acheminer les moyens de renforcement
jusqu’à leur reprise aux ordres.
Rendre compte de l’avancement des travaux d’équipement puis du
Mesures de coordination
suivi du franchissement par unité.
EMD varianter.
Cette liste de mesures de coordination n’est pas exhaustive et dépend
de la mission et de ses contraintes.
CDS au PC de l’unité appuyée.
Places du CDS et du SOA
SOA sur les sites activés.

61
COMPOSANTES DE L'ACTION DU CDS

A la réception de l’OPO, appliquer la méthode de raisonnement


d’un problème génie. Faire les propositions d’emploi.
Préparer Exécuter les reconnaissances (SOA ou CDS).
Prendre en compte les moyens en renforcement.
Rédiger les ordres.
Déminer/dépolluer les berges et accès de la rive départ puis
arrivée.
Aménager sommairement les accès immédiats de la rive départ et
faciliter éventuellement la sortie d'eau.
Conduire
Entretenir le ou les sites (accès immédiats et berges).
Renseigner le CDU génie sur le point de franchissement.
Franchir en autonome (à la suite SGTIA appuyé)
Faire un CR de fin de mission.
Regrouper, réarticuler et acheminer l’ensemble de la SCG vers la
zone de déploiement de la CCG.
Réorganiser Effectuer les opérations de remise en condition du personnel et des
matériels.
Se préparer pour la mission suivante.

62
3.3.3. FAIRE FRANCHIR PAR MOYENS DU GENIE.

Opération qui consiste à réaliser les franchissements par moyens


DEFINITION : discontinus (bacs et portières) ou ceux par moyens continus (ponts
d'équipage ou de circonstance).
La SCG prépare et active un point de franchissement bien défini et
peut simultanément être en mesure d’aménager un point de
variantement ou d’engager par ailleurs un groupe de combat.
Cadre espace temps Les délais d’impunité lors du franchissement étant restreints, il
convient au préalable d’avoir mené des reconnaissances
techniques très précises et d’avoir détaillé les mesures de
coordination.
Subordination CCG La CCG peut être intégrée, détachée ou conservée aux ordres.
Subordination SCG Conservée ou détachée.
Deux groupes sur le site activé.
Articulation section et
Le troisième peut être en attente sur un site de variantement ou
détachement envisageables
mener toute autre mission.
Limites d’emploi sans La CCG ne dispose pas de moyens de franchissement (EFA,
renforcement autre que CCG SPRAT, PAA, PFM, …).
EBG/MPG.
Renforcement possible
MLF ou PAA ou SPRAT ou EFA ou PFM ou tout autre moyen allié
et/ou nécessaire
MATS.
Détenir les cartes hydrographiques et les carnets de point de
franchissement s'ils existent.
Obtenir du renseignement de l'échelon supérieur dans la zone
d'action IA : ponts d’infrastructure existants, gués, ressources en
Milieu (terrain, population,
matériaux divers (carrières, dépôts, etc..), historique des combats,
…)
météo, mouvements adverses et/ou de foule, dangers spécifiques
(minage,…), navigabilité (lâcher d’eau, barrages, écluse, bac,
passerelle,…), réseau d’accès/ nœuds de raccordement, points de
passage propices (point d’entrée et de sortie d’eau),....
Déminer/dépolluer les berges.
Equiper les rives.
Aménager le site.
Entretenir les berges / les accès immédiats (renforcé de moyens
Missions des groupes
OT ou MATS).
Aider à l’entrée et à la sortie d’eau.
Participer à l’exploitation d’un point de passage en rive départ ou
arrivée.
Etablir et maintenir une liaison avec les éléments du TRN/APP
MVT (fractionnement des unités devant franchir).
Établir et maintenir une liaison avec l’unité franchissant.
Etablir et maintenir une liaison avec le PC de franchissement.
Prise en compte et gestion des moyens de renforcement jusqu’à
leur reprise aux ordres.
Mesures de coordination
Connaissance du plan de franchissement et du secteur de
franchissement.
Coordonner les actions des groupes (rives départ et arrivée) et des
moyens de franchissement.
Rendre compte de l’avancement des travaux d’équipement et
d’entretien puis du suivi du franchissement par unité.

63
En permanence, être en mesure de varianter.
Cette liste de mesures de coordination n’est pas exhaustive et dépend
de la mission et de ses contraintes.
CDS sur site de franchissement.
Places du CDS et du SOA SOA pourrait être en liaison permanente avec le circulateur au
garage de fractionnement.

COMPOSANTES DE L'ACTION DU CDS

A la réception de l’OPO, appliquer la méthode de raisonnement


d’un problème génie. Faire les propositions d’emploi.
Préparer Exécuter les reconnaissances (CDS ou SOA).
Prendre en compte les moyens en renforcement.
Rédiger les ordres.
Reconnaissance du site avec chefs de groupe (dont renforcement).
Déminer/dépolluer les berges et accès de la rive départ puis
arrivée.
Equiper le point de passage.
Amener et mettre à l’eau les moyens de FCHT
Activer le point sur ordre.
Entretenir le site (accès immédiats et berges).
Conduire Exploiter le point.
Faire les CR d’avancement du franchissement selon plan établi par
autorité IA.
Faire éventuellement effectuer les ravitaillements en carburant des
moyens de franchissement.
Renseigner le CDU sur le point de franchissement : être en mesure
soit d'être repris aux ordres soit être relevé sur site.
Faire un CR de fin de franchissement.
Désactiver et démonter le site.
Réacheminer les matériels en renforcement.
Regrouper, réarticuler et acheminer l’ensemble de la SCG vers la
Réorganiser zone de déploiement de la CCG.
Effectuer les opérations de remise en condition du personnel et des
matériels.
Se préparer pour la mission suivante.

64
3.3.4. CONSTRUIRE UN PONT MABEY-JOHNSON OU BAILEY.

Opération qui consiste à réaliser un pont métallique de type


MABEY-JOHNSON ou BAILEY en fonction des spécifications
DEFINITION :
techniques à mettre en œuvre (classe, voie simple ou double, voie
piétonne,…).
La construction d’un pont de ce type est généralement réalisée en
dehors de toute contrainte tactique.
Le site est choisi après une reconnaissance technico-
opérationnelle poussée et déterminée par :
• les impératifs imposés par des considérations tactiques
Cadre espace temps (maintien d’une MSR, désenclavement d’une emprise amie ou
desserte d’une zone d’intérêt) ;
• les conditions générales du pontage ;
• les délais sont fonction de l’ouvrage à construire et des
contraintes opérationnelles, ils peuvent s’échelonner de 24
heures à une semaine.
Subordination CCG La CCG peut être intégrée, détachée ou conservée aux ordres.
Subordination SCG La SCG est le plus souvent conservée aux ordres.
Articulation section et
Organique et renforcée de personnels de la CCG.
détachement envisageables
Limites d’emploi sans La CCG ne dispose pas des moyens BAILEY, MABEY-JOHNSON
renforcement autre que nécessaires ainsi que des matériels de levage et de transport (VTL)
CCG indispensables.
Moyens de transport : semi-remorque ou VTL ou VTLR.
Moyens OT : MPG (prioritairement), bennes, EBG, provenant des
CCG/SAPP.
Renforcement possible Moyens d’aide à la traficabilité des sols : MATS (prioritairement)
et/ou nécessaire provenant de la CA.
Moyens de levage et de manutention : grues et EMAD/tracto-
chargeur AHLMAN (fonction chariot élévateur) provenant de la CA.
MINEX IV ou équipe NEDEX.
Le pont peut être construit :
en substitution d'un pont d’infrastructure totalement ou
partiellement détruit 26 (VF ou VR) ;
en doublement d’un pont d’infrastructure fragilisé 27 ;
Milieu (terrain, population,
en équipement d’un itinéraire nouvellement ouvert.
…)
Le terrain doit être choisi, dans la mesure du possible, de façon à
limiter la portée de l’ouvrage et présenter les meilleures qualités
structurelles (sols stables, hors d’eau, etc…).
La SCG est ré articulée en équipes adaptées aux tâches induites :
Construction :
• équipe commandement (1/1/1) ;
Missions des groupes
• équipe topographie / implantation (1/228/2) ;
• équipe « panneaux » (volume : 0/1/8, nombre d’équipes imposé
par la nature de l’ouvrage) ;

26
en urgence, le tablier peut être temporairement rétabli au moyen d’une travure PAA ou SPRAT.
27
idem.
28
dont 1 SOFF TPIA.

65
• équipe « contreventements » (volume : 0/1/8, nombre d’équipes
imposé par la nature de l’ouvrage) ;
• équipe « tablier » (volume : 0/1/8, nombre d’équipes imposé par
la nature de l’ouvrage) ;
• équipe « déchargement/magasinage » (volume : 0/1/8, nombre
d’équipes imposé par la nature de l’ouvrage).
Organisation du terrain :
• équipe « chantier » (0/129/4) : mise en forme du site de
lancement et des accès ;
• équipe « OT » (0/1/6) : stabilisation des zones de stockage et
de travail, maintien des accès.
Transport et manutention :
• équipes de transport : selon la nature de l’ouvrage à lancer ;
• équipe « manutention » (0/1/4) : grues et chariots ;
• soutien et protection : à définir selon le chantier.
Etablir et maintenir une liaison avec les autorités territorialement
compétentes (civiles et militaires).
Etablir et maintenir une liaison avec l’unité amie la plus proche.
Mesures de coordination
Prendre en compte et acheminer les moyens de renforcement
depuis le point de prise en compte jusqu’à leur reprise aux ordres.
Rendre compte de l’avancement des travaux.
Places du CDS et du SOA CDS et SOA sur site avec SCG

COMPOSANTES DE L'ACTION DU CDS

A la réception de l’OPO, appliquer la méthode de raisonnement


d’un problème génie.
Acquérir et exploiter les renseignements « amont » :
• Historique du site (combats, minage, piégeage des piles et
culées, présence d’éléments hostiles,…) ;
• Caractéristiques du site (zones inondables, nature des sols et
du lit du cours d’eau, régime du cours d’eau, ressources
locales en matériaux, fréquentation de l’ouvrage, etc…).
Reconnaître le site :
• Reconnaître le site de construction et de lancement, avec
mesure de la brèche;
• définir la nature de l’ouvrage (portée, classe, etc…) ;
Préparer • évaluer les moyens de renforcement (engins spécifiques,
métrage précis de piste ATS) ;
• définir les zones de stockage et de cantonnement ;
• évaluer les délais nécessaires à chaque étape du chantier
(implantation, approvisionnement, construction, lancement,
ouverture) ;
• Conditionner le matériel, charger et acheminer le matériel.
Apprêter la section et le site :
• réaliser l’implantation topographique ;
• fractionner les équipes ;
• mettre le terrain en forme (site de lancement, zone de
stockage, etc…).
Rédiger les ordres.

29
: SOFF TPIA.

66
Déminer / dépolluer les sites et leurs environs.
Monter les agrès de lancement et de réception.
Construire la (les) pile(s) intermédiaire(s).
Construire l’avant-bec.
Construire les tronçons de pont.
Lancer les tronçons de pont.
Conduire
Equiper le tablier.
Stabiliser le pont sur ses appuis.
Monter et équiper les rampes d’accès.
Ravitailler.
Assurer la sécurité des sites.
Rendre compte (avancement, exécution).
Désactiver le site de construction.
Réacheminer les moyens de renforcement.
Regrouper, réarticuler et acheminer l’ensemble de la SCG vers la
Réorganiser zone de déploiement de la CCG.
Effectuer les opérations de remise en condition du personnel et des
matériels.
Se préparer pour la mission suivante.

67
3.3.5. CONSTRUIRE UN PONT DE CHARPENTE.

Opération qui consiste, en fonction des spécifications techniques


(classe, voie simple ou double, voie piétonne,…), à réaliser un pont
DEFINITION :
en bois. Celui-ci, suivant la disponibilité des matériaux, peut être,
totalement ou partiellement, réalisé dans ce matériau.
La construction d’un pont de ce type est généralement réalisée en
dehors de toute contrainte tactique.
Le site est choisi après une reconnaissance technico-
opérationnelle poussée et déterminée par :
• les impératifs imposés par des considérations tactiques
Cadre espace temps (maintien d’une MSR, désenclavement d’une emprise amie ou
desserte d’une zone d’intérêt) ;
• les délais sont fonction de l’ouvrage à construire (largeur de la
brèche, classe, voie simple ou double, trottoir) et des
contraintes opérationnelles, ils peuvent s’échelonner de 24
heures à plusieurs semaines.
Subordination CCG La CCG peut être intégrée, détachée ou conservée aux ordres.
Subordination SCG La SCG est le plus souvent conservée aux ordres.
Articulation section et Organique, éventuellement renforcée de personnels de la CCG et
détachement envisageables de compagnie d'appui.
Limites d’emploi sans
La CCG ne dispose pas de matériels de levage et de
renforcement autre que
découpage/perçage.
CCG
Moyens de transport : semi remorques, VTL/VTLR ou bennes
(transport des matériaux).
Moyens OT : MPG, bennes [façonnage des berges et transport de
grave].
Renforcement possible Moyens d’aide à la traficabilité des sols : MATS (suivant le terrain)
et/ou nécessaire provenant de la CA.
Moyens de levage et de manutention : grues, EMAD et tracto-
chargeur (avec une fonction chariot élévateur) provenant de la CA.
Moyens de perçage et découpage : DEMAG, …
MINEX IV ou équipe NEDEX (si minage/pollution de la zone).
Le pont peut être construit :
en substitution d'un pont d’infrastructure totalement ou
partiellement détruit 30 (VF ou VR) ;
en doublement d’un pont d’infrastructure fragilisé 31 ;
Milieu (terrain, population,
en équipement d’un itinéraire nouvellement ouvert.
…)
Le terrain doit être choisi, dans la mesure du possible, de façon à
limiter la portée de l’ouvrage et présenter les meilleures qualités
structurelles (berges stables, hors d’eau, etc…).
La SCG est articulée en équipes adaptées aux tâches :
Construction :
Missions des groupes • équipe commandement (1/1/1) ;
• équipe topographie / implantation (1/1/2) ;
• équipe « déchargement/magasinage » (volume : 0/1/8, nombre

30
en urgence, le tablier peut être temporairement rétabli au moyen d’une travure PAA ou SPRAT.
31
idem.

68
d’équipes imposé par le nombre et la localisation des magasins
à équiper : un magasin unique ou un magasin sur chaque
berge, etc…) ;
• équipe « culée » (volume : 0/1/8, nombre d’équipes imposé par
le type de fondation à mettre en place : gabions, maçonnerie, lit
de bois, etc…) ;
• équipe « support intermédiaire » (volume : 0/1/8, si le pont
comporte plusieurs travées) ;
• équipe « travure » (volume : 0/1/6, nombre d’équipes imposé
par les moyens de levage disponibles et le poids des
matériaux) ;
• équipe « platelage de répartition » (volume : 0/1/6) ;
• équipe « platelage d’usure » (volume : 0/1/6) ;
• équipe « finitions » (volume : 0/1/6, nombre d’équipes imposé
par le type de superstructure à construire : guide-roues, trottoir,
garde-corps).
Organisation du terrain :
• équipe « chantier » (0/132/4) : mise en forme du site et de ces
accès ;
• équipe « OT » (0/1/6) : stabilisation des zones de stockage et
de travail, maintien des accès.
Transport et manutention :
• équipes de transport : selon la nature de l’ouvrage à réaliser ;
• équipe « manutention » (0/1/4) : grues et chariot-élévateur ;
Soutien et protection : à définir selon le chantier.
Etablir et maintenir une liaison avec les autorités territorialement
compétentes (civiles et militaires).
Etablir et maintenir une liaison avec l’unité amie la plus proche.
Mesures de coordination
Prendre en compte et acheminer les moyens de renforcement
depuis le point de prise en compte jusqu’à leur reprise aux ordres.
Rendre compte de l’avancement des travaux.
CDS sur site avec SCG (particulièrement chargé de la conduite et
de la sécurité sur le chantier)
Places du CDS et du SOA
SOA chargé des approvisionnements en matériaux, de la vie au
cantonnement et de la conduite du chantier en liaison avec le CDS.

COMPOSANTES DE L'ACTION DU CDS

A la réception de l’OPO, appliquer la méthode de raisonnement


d’un problème génie.
Acquérir et exploiter les renseignements « amont » :
• historique du site (combats, minage, piégeage des piles et
culées, présence d’éléments hostiles,…) ;
• caractéristiques du site (zones inondables, nature et état des
Préparer berges et du lit du cours d’eau, régime du cours d’eau,
ressources locales en matériaux, fréquentation de l’ouvrage,
etc…).
Reconnaître le site :
• déterminer le site de construction, avec mesures de la brèche
(longueur, hauteur) ;
• définir la nature de l’ouvrage (portée, classe, nombre de voies,

3
: SOFF TPIA

69
type de superstructure, etc…) ;
• établir les zones de stockage et de cantonnement ;
• évaluer les moyens de renforcement (engins spécifiques,
métrage précis de piste MATS) ;
• définir les délais nécessaires à chaque étape du chantier
(implantation, approvisionnement, façonnage des culées (et
éventuellement des cribs), construction, ouverture) ;
• conditionner le matériel, charger et acheminer le matériel.

Apprêter la section et le site :


• réaliser l’implantation topographique ;
• fractionner les équipes ;
• mettre le terrain en forme (accès au chantier, berges, zone de
stockage, etc…).

Rédiger les ordres.


Déminer/dépolluer les sites et leurs environs (si nécessaire).
Réaliser les fondations et éventuellement des berceaux d'assise.
Mettre en place les supports d’extrémités.
Construire les supports intermédiaires (suivant la portée du pont).
Mettre en place les travures.
Conduire Construire le platelage de répartition.
Construire le platelage d’usure.
Mettre en place les superstructures.
Ravitailler.
Assurer la sécurité des sites.
Rendre compte (avancement, exécution).
Désactiver le site de construction.
Réacheminer les moyens de renforcement.
Regrouper, réarticuler et acheminer l’ensemble de la SCG vers la
Réorganiser zone de déploiement de la CCG.
Effectuer les opérations de remise en condition du personnel et des
matériels.
Se préparer pour la mission suivante.

70
4e PARTIE : MISSIONS PARTICULIERES DE LA SECTION

Les missions particulières de la section diffèrent des missions d’appui direct et d’appui
général en cela qu’elles s’appliquent à une situation tactique et/ou à un environnement
singuliers. Les procédés à mettre en œuvre par la section sont généralement connus mais
nécessitent des réalisations différentes avec des moyens et des délais parfois spécifiques.

CHAPITRE 4.1. LE COMBAT EN ZONE URBANISEE.

Ce chapitre donne un éclairage informatif mais ne se substitue pas au GEN 214 qui traite
spécifiquement de l’emploi du génie en zone urbanisée. De fait, aucune fiche de mission de
SCG ne sera proposée dans ce paragraphe. Seules seront abordés, de façon simple,
quelques généralités importantes pour le génie et les principes d’emploi intéressant une
section de combat.

4.1.1. GENERALITES.

L’INF 213 précise que : « Le contexte urbain favorise la rapidité des changements de
situation. La réactivité nécessaire pour y faire face repose sur une capacité permanente de
réaction (réserve d’intervention) et la capacité à changer d’intensité ou de mode opératoire
(réversibilité) ».
Il précise aussi que : « De même, une force terrestre engagée dans un mode opératoire de
maîtrise de la violence, peut faire coexister, simultanément, dans une même agglomération,
trois ensembles de forces :
l’un engagé dans une action de sûreté ;
un autre dans une action de contrôle du milieu ;
enfin, le dernier groupement, initialement en réserve d’intervention, peut mener une
action de choc ».

Pour les unités du génie, les scénarios d’engagement en zone urbanisée peuvent donc
parfois imposer un combat compliqué dans un milieu très varié, éminemment dangereux et à
trois dimensions.

Ces scénarios demandent aux unités du génie, jusqu’au niveau de la section, d’être
capables de combiner tout ou partie des actions d’appui à la mobilité, de contre – mobilité,
de sauvegarde-protection et d’aide au déploiement d’urgence dans une manœuvre planifiée
mais aussi en réaction à une situation changeant très rapidement.

La simultanéité des actions demeure une des difficultés majeures dont il faut tenter de
s’affranchir par des propositions d’emploi du génie appropriées couvrant tout le spectre des
changements de situation tactique possibles.

4.1.2. PRINCIPES.

La CCG est le plus souvent détachée voire intégrée dans un GTIA. Le CDU, en proposant
l’emploi de ses moyens, engage ses sections en les conservant aux ordres en phase
préparatoire à l’action et/ou en détachant d’emblée une ou plusieurs SCG à des SGTIA.

Le CDS détaché, tout en respectant l’emploi du génie approuvé par le COMGTIA, peut
proposer l’engagement de sa section au commandant du SGTIA

71
soit en privilégiant l’emploi centralisé de ses moyens en phase préparatoire puis en
détachant ses groupes aux détachements interarmes33 (DIA).
soit en détachant d’emblée les groupes de combat aux DIA en vue de participer aux
préparatifs d’avant contact puis aux actions de combat durant l’engagement.

Le détachement des groupes aux DIA n’induit absolument pas pour les chefs de groupe
d’avoir à proposer leur emploi : celui-ci a déjà été fixé par le CDS. Il est cependant
nécessaire que les CDG soient capables de présenter des solutions techniques alternatives
simples aux chefs de DIA une fois engagés.

Si les équipes de combat du génie peuvent être ponctuellement engagées seules au profit
des groupes d’infanterie débarquée, il est généralement à exclure de les détacher pour des
actions de combat longues, compte tenu des faibles moyens détenus (transmissions,
dotations en munition génie, capacité de mouvement/transport).

En termes d’approvisionnement de section, le détachement des groupes génère des


difficultés importantes. Elles sont notamment dues aux élongations tactiques et aux effets de
canalisation et de cloisonnement du terrain. Ceux-ci provoquent en particulier des
complications logistiques importantes dans le cas d’un combat débarqué en zone de haute
insécurité. Ainsi, est-il parfois impossible de ravitailler sur place les éléments engagés voire
imbriqués, ce qui présuppose que les GCG engagés ne disposent très souvent que de ce
qu’ils sont capables d’emporter à dos et/ou de ce qui peut être stocké dans le VAB du
groupe. Une remise à niveau des dotations en munitions génie des groupes implique
pratiquement leur désengagement momentané par rotation d’équipes.

Les procédés d’exécution spécifiques au milieu urbain sont détaillés dans le GEN
214.

CHAPITRE 4.2. LES OPERATIONS DE MAITRISE DE LA VIOLENCE.

4.2.1. GENERALITES.

Visant à la résolution et à la stabilisation d'une situation de crise, les opérations militaires de


maîtrise de la violence combinent des mesures de sûreté, de confiance voire d'assistance
aux parties en présence et de contrôle. Ces opérations peuvent éventuellement conduire à
des contraintes ou à des actions de coercition.

Une section de combat du génie peut en particulier, dans ce cadre d’engagement, réaliser
les missions suivantes :
participer aux actions de contrôle des foules ;
participer aux opérations de fouille.

La section n’est pas spécialement entraînée à ces missions délicates nécessitant une
parfaite coordination avec l’unité appuyée, des procédés génie souvent en réaction et la
mise en place de moyens le plus souvent non-létaux. Le contrôle de foule réclame, en
particulier, l’application de règles d’engagement faisant appel à une capacité permanente à
la réversibilité des procédés face à une situation de contact perpétuellement changeante et
susceptible de dégénérer rapidement.

Si la situation tactique l’oblige, la SCG doit être à même de réaliser les missions déjà
abordées dans le chapitre « Appui direct ».

33
Un DIA est le plus souvent créé en réaction (face à une situation tactique particulière), sur une base de
section d’infanterie renforcée de 2 à 3 blindés/canon, d’un GCG et plus rarement d’un EO de l’artillerie. Des DIA
blindés peuvent aussi être mis sur pied pour des actions particulières (raid blindé, coup de sonde,…).

72
4.2.2. PARTICIPER AUX ACTIONS DE CONTROLE DES FOULES.

Mission consistant à appuyer l'action exercée au niveau tactique


par les forces terrestres pour éviter que des foules gênent ou
empêchent l'exécution de leur mission, ou encore constituent un
danger pour le personnel et, éventuellement, les équipements.
DEFINITION :
Cette action s'exerce avant le contact (renseignement, prévention,
dissuasion), au contact et pendant la phase de retour à la normale.
Le terme de "contrôle des foules" s'applique en dehors du territoire
national.
La SCG agit le plus souvent en ville, dans la zone d’action et de
responsabilité d’un SGTIA en contrôle de zone.
Les contraintes sont celles se rapprochant du maintien de l’ordre.
La mission regroupe les savoir-faire d’appui à la mobilité, d’appui à
Cadre espace temps la contre mobilité et de sauvegarde / protection.
La pose rapide et la réversibilité des obstacles non létaux sont à
privilégier.
Cette mission s’effectue dans le strict respect des règles
d’engagement (ROE).
Subordination CCG La CCG peut être intégrée, détachée ou conservée aux ordres.
Subordination SCG La SCG est détachée.
Articulation section et
La section n’est généralement pas dissociée. Le CDS commande
détachement
en permanence ses groupes.
envisageables
Limites d’emploi sans Pas de possibilité de franchissement de brèche.
renforcement autre que La CCG ne dispose pas organiquement de moyens autorisant des
CCG obstacles réversibles, non-létaux et rapides à mettre en œuvre.
MPG, BENNE, EBG, EMAD, PAA.
Renforcement possible
Equipe EOD.
et/ou nécessaire
Equipe PAT (spécialistes des réseaux suburbains).
Terrain : les actions de canalisation et/ou d’arrêt sont différentes
selon que l’on se trouve en zone urbaine ou en zone ouverte.
Milieu
Etat des infrastructures verticale et horizontale à évaluer.
(terrain, population, …)
Population : connaissance des ethnies ou factions.
Moyens locaux utilisables pour la création d’obstacles.
App.ctr-mob (les obstacles ont déjà été préparés).
Mettre en place des obstacles anti-véhicules préparés ou inopinés.
Mettre en place des obstacles d’entrave aux mouvements de la
foule (canalisation, cloisonnement, barrage).

App mob
Dégager un obstacle (barricade, merlon, véhicule,…).
Faciliter la progression à l’intérieur des bâtiments.
Missions des groupes
Participer à la fouille d’un bâtiment.
Repousser une foule au moyen d’engins du génie (prioritairement
EBG/MPG).
Appuyer un contournement.

Sauvegarde-protection.
Mettre en place des dispositifs anti-projectiles (filets, grillage,
bâches,…).

73
Dépiéger/dépolluer.

Connaissance et application des ROE.


Coordination des actions génie et de « la manœuvre » IA.
Coordination les moyens de sûreté immédiate/rapprochée et les
actions génie.
Mesures de coordination
Diffusion du plan d’obstacles approuvé.
Diffusion des conduites à tenir face au piégeage, UXO,…
Cette liste de mesures de coordination n’est pas exhaustive et dépend
de la mission et de ses contraintes.
CDS avec chef IA.
Places du CDS et du SOA SOA avec action principale de la SCG ou employé dans sa
qualification MINEX III EOR.

COMPOSANTES DE L'ACTION DU CDS

A la réception de l’OPO, appliquer la méthode de raisonnement


d’un problème génie. Faire les propositions d’emploi.
Confirmer techniquement les reconnaissances préalables.
Proposer un plan d’obstacles.
Préparer Récupérer les matériaux, matériels et moyens en renforcement.
Préparer et prépositionner les moyens.
Réaliser les obstacles mobiles/réversibles, les stocker et prévoir
leur acheminement.
Rédiger les ordres.
Réaliser le plan d’obstacles et les travaux de protection.
Conseiller en permanence le chef IA.
Conduire
Suivre la situation et EMD réagir (par des obstacles préfabriqués,
par l’emploi de moyens de traction,…).
Relever les obstacles.
Réacheminer les moyens de renforcement.
Regrouper, réarticuler et acheminer l’ensemble de la SCG vers la
Réorganiser zone de déploiement de la CCG.
Effectuer les opérations de remise en condition du personnel et
des matériels.
Se préparer pour la mission suivante.

74
4.2.3. PARTICIPER AUX OPERATIONS DE FOUILLE.

Mission consistant à appuyer une unité agissant généralement en


contrôle de zone afin d’y interdire à l'ennemi la libre circulation :
• d'une part, en décelant et en surveillant toute infiltration ou
DEFINITION :
mouvement à l'intérieur de cette zone ;
• d'autre part, en agissant contre les personnes ou mobiles jugés
indésirables.
La section participe, au sein d’un détachement IA, à des opérations
Cadre espace temps de fouille de zone, d’habitations, de véhicules ou de personnes,
généralement sur des périodes n’excédant pas 24 heures.
Subordination CCG La CCG peut être intégrée, détachée ou conservée aux ordres.
Subordination SCG La SCG est le plus souvent détachée.
L’articulation est réalisée en fonction des besoins de l’unité
Articulation section et
appuyée en équipes spécialisées (détection magnétique,
détachement
effraction, dépiégeage, déminage,…). Les équipes spécialisées
envisageables
sont détachées.
Limites d’emploi sans
renforcement autre que Sans objet.
CCG
Éventuellement MINEX IV ou NEDEX lors d’opérations de
dépiégeage.
Renforcement possible
Equipe PAT pour interdire ou faciliter la progression dans les
et/ou nécessaire
réseaux suburbains.
Equipe cynophile spécialisée dans la détection des explosifs.
Population : les habitations occupées n’excluent pas la présence
Milieu (terrain, population, de pièges.
…) Météo : les conditions défavorables (neige, gel,…) ont une
influence directe sur l’efficacité des opérations de fouille.
Déminer/dépolluer.
Ouvrir des brèches.
Missions des
Forcer les ouvertures.
groupes/équipes
Neutraliser les pièges, les armes et les munitions découvertes.
spécialisées
Participer à la recherche/détection.
Trier, répertorier, transporter et détruire les munitions trouvées.
Intégration au réseau des transmissions IA.
Définitions des rôles du SOA (MINEX III EOR).
Détermination, initialement et dans le détail, des conduites à tenir
face à piégeage, UXO, saisies diverses (armes, drogue, grosses
Mesures de coordination sommes d’argent,…).
Eventuellement définir les mesures de coordination avec l’officier
de police judiciaire (OPJ), les interprètes et tout intervenant direct.
Cette liste de mesures de coordination n’est pas exhaustive et dépend
de la mission et de ses contraintes.
CDS auprès du chef du détachement IA ou auprès de l’élément
mettant en œuvre le plus d’équipes spécialisées ou nécessitant
une coordination génie.
Places du CDS et du SOA
SOA en attente d’intervention MINEX III EOR ou prépare la
récupération, le transport et la destruction des armes et des
munitions trouvées.

75
COMPOSANTES DE L'ACTION DU CDS

A la réception de l’OPO, appliquer la méthode de raisonnement


d’un problème génie. Rechercher le renseignement spécifique
génie (Réseaux suburbains, catacombes, mines, caches,…). Faire
les propositions d’emploi.
Préparer Proposer la nature et nombre des équipes dans le cadre de
l’emploi de la section.
Articuler les équipes spécialisées et préparer les matériels.
Demander les renforcements éventuels.
Rédiger les ordres.
Conseiller techniquement le chef IA.
Proposer et coordonner l’action de son SOA/MINEX III EOR et
Conduire éventuellement du MINEX IV ou NEDEX.
Gérer les munitions, explosifs et armements saisis.
Rendre compte en fin de mission (GEN).
Réacheminer les moyens de renforcement.
Regrouper, réarticuler et acheminer l’ensemble de la SCG vers la
zone de déploiement de la CCG.
Réorganiser
Effectuer les opérations de remise en condition du personnel et
des matériels.
Se préparer pour la mission suivante.

76
CHAPITRE 4.3. LES OPERATIONS DE DEBARQUEMENT AMPHIBIE D’UNE FORCE.

4.3.1. GENERALITES.

La fiche sur la mission d’appui à une opération amphibie est présentée à titre informatif car la
mission incombe aux régiments du génie de la 6ème BLB et de la 9ème BLBMa.

Elle requiert, pour une partie du personnel de la section, de détenir les qualifications
spécifiques et pour l’ensemble de la SCG de maintenir les savoir-faire inhérents par une
instruction collective et un entraînement particuliers.

Le CDS et le SOA, pour leur part, doivent maîtriser l’engagement de la section dans ce
cadre par une parfaite connaissance du mémento tactique du régiment.

4.3.2. APPUYER UNE OPERATION DE DEBARQUEMENT AMPHIBIE

Mission consistant à appuyer une opération conduite à partir de la


mer, mettant en œuvre des forces maritimes et terrestres,
DEFINITION :
exécutée sur une côte tenue par l'adversaire ou qui pourrait être
le siège d'une menace.
L’action des sections de combat s’applique entre la laisse de
haute mer (LHM) et la première rocade de raccordement de la
plage au réseau routier qui fait fonction de rocade de
réorientation.
La section agit au profit d’une unité interarmées de plage (UIP)
en appuyant son débarquement sur une seule plage clairement
définie. Sur cette plage la section peut traiter deux sorties de
Cadre espace temps plage, c’est à dire deux points de plageage.
Le temps imparti pour l’ouverture, l’équipement et le balisage des
passages en colonne de véhicules ne saurait excéder deux
heures après le débarquement. Les délais limités sont la
contrainte majeure de l’action.
Le maintien de la traficabilité et l’appui au franchissement de la
plage durent pendant toute la phase de débarquement de la force
soit environ 12 heures.
La CCG est généralement intégrée ou détachée pour appuyer le
Subordination CCG
débarquement amphibie d’une force.
La section est généralement détachée aux ordres du
Subordination SCG
commandant de l'Unité Interarmées de Plage (UIP).
La section est articulée en 3 éléments :
1 élément de débarquement initial : 1 tapis bull, 1 groupe avec
Articulation section et VAB + CDS sans VAB sur un point de plageage
détachement 1 élément d’appui : 1 groupe avec VAB + 1 MPG + SOA
envisageables 1 élément final : 1 groupe avec VAB + VAB CDS
Le camion cargo arrive ultérieurement avec le reste de l'unité
appuyée.
Limites d’emploi sans La section ne doit pas être dissociée sur plusieurs plages.
renforcement autre que La section n’intervient pas dans les opérations des forces
CCG avancées.
1 MPG (au minimum) pour traiter les obstacles rencontrés sur et
Renforcement possible après la plage. Eventuellement réaliser des travaux OT en vue du
et/ou nécessaire raccordement au réseau routier.
1 ou 2 BULL Tapis pour dérouler le tapis de plage, repousser à la

77
mer le CTM en cas d'échouage, tracter un éventuel véhicule en
panne et éventuellement réaliser des travaux OT en vue du
raccordement au réseau routier.
Le site de plageage doit avoir été reconnu et déminé au préalable
Milieu (terrain,
dans le cadre des opérations des forces avancées et de
population, …)
l'installation de la tête de pont.
2 groupes participent directement à la mission sur la plage
Le 3° groupe, en réserve, débarque avec la 3° rotation et peut
Missions des groupes
être engagé, en fonction de la distance, sur l’itinéraire qui mène
au réseau routier.
Coordination nécessaire entre l’officier embarquement/terre et la
section embarquée.
Coordination nécessaire entre la marine nationale ( CTM ) et la
section embarquée.
Coordination nécessaire entre la section embarquée et l'équipage
du BULL Tapis.
Mesures de coordination Coordination nécessaire entre la section embarquée et le groupe
PAT (si celui-ci est employé en renfort des plongeurs de la
marine).
Coordination permanente entre la section et le « BEACH
MASTER ».
Cette liste de mesures de coordination n’est pas exhaustive et
dépend de la mission et de ses contraintes.
Débarquement :
• CDS avec l'élément de débarquement initial.
• SOA avec l'élément d'appui.
Places du CDS et du SOA
Ouverture :
• CDS : avec les groupes de combat.
• SOA : idem (MINEX3 EOR).

COMPOSANTES DE L'ACTION DU CDS

A la réception de l’OPO, appliquer la méthode de raisonnement


d’un problème génie.
Fractionner la section dans les CTM ( 1 élément de
débarquement initial : 1 groupe avec VAB + CDS / 1 élément
d’appui : 1 groupe avec VAB + 1 MPG + SOA / 1 élément final : 1
groupe avec VAB + VAB CDS / Le camion cargo arrivera
Préparer ultérieurement avec le reste de l'unité appuyée ).
Organiser les groupes pour la réalisation de la mission et
récupération du(s) MPG de renforcement.
Organiser avec le « BEACH MASTER » le cadencement d'arrivée
et de débarquement de ses éléments.
Faire embarquer les matériels de la section selon le plan de
fractionnement établi par le CDS.
La mission de la section génie fait suite à l'intervention des plongeurs
de la marine (éventuellement renforcés des plongeurs de l'armée de
terre) qui ont reconnu la plage et déminé une surface de 20x8 m.
Cette zone de 20x8 est la zone qui permet la mise à terre du 1° VAB
Conduire
de la section et du BULL Tapis de la section équipement plage.

1° rotation :
L'élément initial débarque sur la plage dans la zone de 20x8 et

78
tombe en garde.
Le BULL Tapis débarque et se prépare à dérouler son tapis ou
repousser le CTM en cas d'échouage.
Le CDS observe le terrain et prévoit l'organisation du chantier.
Le groupe débarqué assure la sûreté rapprochée du site et
prépare les matériels qui seront utilisés par le 2° groupe. CR du
CDS arrivée 1° rotation.

2° rotation :
L'élément d'appui débarque avec le MPG dans la zone de 20x8.
Le SOA observe la zone et rend un avis technique MINEX3 EOR
au CDS.
Le 2° groupe commence la réalisation du couloir et du parking
BULL Tapis en liaison avec le SOA ( MINEX3 EOR).
Le BULL Tapis se positionne dans son parking en mesure de
dérouler le(s) tapis de plage, repousser à la mer le CTM en cas
d'échouage et tracter un éventuel véhicule en panne.
CR du CDS arrivée 2° rotation.

Ouverture du 1° passage en colonne de piétons/véhicules:


Le 2° groupe réalise le passage.
Il rend compte en cas de découverte éventuelle de mines.
Le CDS ( en liaison avec son SOA, conseiller MINEX3 EOR)
propose au « BEACH MASTER » la conduite à tenir.
En cas de distance supérieure à 50 m, le BULL Tapis devra
dérouler un 2° tapis. Dans ce cadre, le 2° groupe réalise le
parking BULL Tapis intermédiaire qui permettra la manœuvre du
BULL Tapis et l’échange des tapis.
Une fois le passage terminé, le 2° groupe marque et balise le
passage.
CR du CDS : couloir terminé – débarquement possible sur 1
couloir.

3° rotation :
L'élément final débarque sur la plage dans la zone de 20x8 et
dans le passage réalisé en mesure de s’engager éventuellement
sur l’itinéraire de raccordement au réseau routier.
CR CDS débarquement complet de sa section.

Ouverture du 2° passage en colonne de piétons/véhicules:


A 50 m du 1° passage, la section en réalise un second à partir de
la rocade arrivée vers la plage.
- CR final du CDS (2° passage réalisé – site plageage réalisé).
Remise en condition des matériels de la section et des matériels
de renforcement.
Remise à disposition des moyens de renforcement par le SOA.
Réorganiser Dans le cadre de cette mission, la section n'a pas de mission
suivante car elle reste subordonnée à l'UIP jusqu'à la fin du
débarquement et éventuellement jusqu'à la fin des opérations de
rembarquement en cas de va-et-vient.

79
CHAPITRE 4.4. LES OPERATIONS D’AIDE AUX POPULATIONS.

4.4.1. GENERALITES.

Ces opérations sont généralement réalisées dans l’urgence afin d’éviter une aggravation
d’une situation déjà difficile. L’engagement des forces armées en métropole et dans les
DOM-TOM est généralement ordonné sur réquisition des autorités locales et, hors des
frontières, par décision gouvernementale.

Acteur militaire majeur, le génie participe à une amélioration des conditions de vie ou de
survie des populations. La SCG peut jouer un rôle important en dégageant les accès aux
zones sinistrées, en participant aux opérations de sauvetage et en rétablissant des
conditions minimales de vie.

Dans ce cadre, l’emploi d’une section de combat du génie est très varié. Cette fiche doit
servir de main-courante au CDS confronté à ce type d’engagement particulier.

4.4.2. PARTICIPER AUX OPERATIONS D’AIDE AUX POPULATIONS

Ensemble des activités conduites, le plus souvent dans un contexte


d'urgence, en faveur de populations victimes de conflit, de
catastrophes naturelles ou technologiques. Cette mission consiste
DEFINITION :
à participer à la restauration d’un environnement favorable,
principalement en contribuant au rétablissement d'infrastructures
essentielles et en portant secours aux populations.
La section participe, au sein de sa CCG ou d’un détachement IA, à
Cadre espace temps des opérations d’aide aux populations dans une zone d’action
définie et pour une période donnée.
Subordination CCG La CCG peut être intégrée, détachée ou conservée aux ordres.
Subordination SCG La SCG peut être détachée ou conservée.
L’articulation est réalisée en fonction des besoins de l’unité
Articulation section et
appuyée en équipes spécialisées (transport, distribution, montage /
détachement
démontage, protection,…). Les équipes spécialisées sont le plus
envisageables
souvent conservées.
Limites d’emploi sans
renforcement autre que Sans objet.
CCG
Equipe cynophile.
Equipe EOD.
Equipe NRBC.
Renforcement possible Equipe PAT.
et/ou nécessaire Equipe sanitaire.
Moyens CA (SFCHT, SOT, SAD,…).
Véhicules de transport.
Véhicules de déblaiement, …
Population : elle est généralement en détresse et nécessite d’être
soutenue dans pratiquement tous les domaines (sauvegarde-
protection, alimentaire, sanitaire, hébergement,…).
Milieu (terrain, population,
Météo : Les conditions défavorables (neige, gel, forte
…)
température,…) ont une influence directe sur l’efficacité des
opérations.
Opération généralement couverte par les médias.

80
Assurer la sûreté immédiate et rapprochée.
Participer au montage d’un camp de réfugiés.
Aider au déploiement d’urgence des moyens de commandement,
médicaux / sanitaires, de distribution alimentaire.
Missions des groupes / Participer à la réhabilitation sommaire des infrastructures verticales
équipes spécialisées et horizontales.
Neutraliser les pièges, les armes et les munitions découvertes.
Participer à la recherche de personnes.
Participer au stockage, au transport et à la distribution de denrées
alimentaires,…
Répartir les tâches (les détailler du fait de l’isolement, des
élongations).
Etablir et maintenir les contacts avec les autres acteurs présents
sur le terrain (SDIS, DMD, autorités civiles, ONG, ONU,…).
Définir le rôle particulier et l’emploi du SOA / MINEX III EOR en
Mesures de coordination raison des élongations.
Définir initialement et dans le détail les conduites à tenir face aux
dangers (piégeage, UXO, risques sanitaires, mouvement de
foule,…).
Cette liste de mesures de coordination n’est pas exhaustive et dépend
de la mission et de ses contraintes.
Le CDS est auprès du chef du détachement ou auprès de l’élément
mettant en œuvre le plus d’équipes spécialisées ou nécessitant
Places du CDS et du SOA une coordination génie.
Le SOA agit le plus souvent à la tête de plusieurs équipes, quand il
n’est pas engagé dans sa spécialité MINEX III EOR.

COMPOSANTES DE L'ACTION DU CDS

A la réception de l’OPO, appliquer la méthode de raisonnement


d’un problème génie.
Effectuer les reconnaissances.
Demander les renforcements éventuels.
Préparer Se faire préciser les limites de l’action.
Proposer l’emploi de la section et de ses renforcements.
Articuler les équipes spécialisées et préparer le matériel.
Se faire préciser les règles de contact avec les médias présents.
Rédiger les ordres.
Eventuellement, conseiller techniquement le chef de détachement.
Proposer et coordonner l’action de ses équipes et de son SOA /
MINEX III EOR.
Conduire Gérer les moyens et le matériel à distribuer.
Etre en mesure en permanence de changer de posture face aux
priorités nouvelles.
CR en cours et en fin de mission.
Réacheminer les moyens de renforcement.
Regrouper, réarticuler et acheminer l’ensemble de la SCG vers la
zone de déploiement de la CCG.
Réorganiser
Effectuer les opérations de remise en condition du personnel et
des matériels.
Se préparer pour la mission suivante.

81
5e PARTIE : ANNEXES.

CHAPITRE 5.1. LES MOYENS LOGISTIQUES DE LA SECTION.

5.1.1. GENERALITES :

la logistique de la section s’applique classiquement aux fonctions suivantes :


ravitaillement;
maintien en condition;
soutien sanitaire.
Les procédures et les conduites à tenir de chaque fonction sont développées dans le
paragraphe « logistique » du ou des ordres des unités34 ayant un lien avec la section de
combat du génie. Le CDS se servira de ces informations pour établir ses consignes
logistiques dans ses ordres.

La logistique de la SCG est de la responsabilité principale du chef de section. Il doit en


permanence connaître et gérer son potentiel logistique pour maintenir ses capacités
tactiques. Les comptes rendus de consommation, les points journaliers de situation
logistique et les demandes de recomplétement/évacuation/réparation doivent permettre la
gestion de son potentiel logistique. De plus, compte tenu des élongations, des priorités
tactiques ou techniques et de la disponibilité des moyens de transport, l’anticipation dans le
domaine logistique doit être un souci constant chez le chef de section.

En vie courante, cette responsabilité peut être dévolue au SOA afin de permettre au CDS de
s’appesantir sur les autres domaines. En opération et quelle que soit la position de
subordination, la scission possible de la section en deux éléments aux ordres du CDS et du
SOA ou le détachement des groupes amènent chaque chef d’élément à gérer ses moyens
logistiques (suivi / livraison / évacuation / réparation). Le collationnement des informations
(par comptes rendus) des subordonnés demeure de la responsabilité du CDS.

5.1.2. LES EQUIPEMENTS ET VEHICULES.

5.1.2.1. Les équipements.

Ils peuvent être regroupés par grandes rubriques :


Auto-Engins Blindés (AEB),
Armement,
Transmissions,
Optique,
NRBC,
Santé,
Commissariat de l’Armée de Terre (CAT),
Etc…

Il est difficile de proposer une architecture logistique de section de combat du génie tant les
moyens peuvent différer du connu quand la section est engagée sur un théâtre particulier
pour une mission spécifique avec des règles d’engagement propres.

Le document propose néanmoins ce qui pourrait être un exemple d’équipement de section


de combat du génie :

34
Selon la position de subordination : conservée ou détachée.

82
Pour le groupe de commandement :

TYPE Nombre
FAMAS 5
PA 1
ARMT ANF1 1
MIT 12.7 1
Affût M3 + viseur AA 1
Boussoles 2
Jumelles 1
OPT OB 31 1
OB 64 1
OB 70 3
PR4G portable 1
PR4G véhicule 2
TRANS TL 122 3
PN2A 3
SITEL35 1ou 2
Appareil 2,5 l 5
Filtre à charbon 2
Filtre à papier 1
Radio dosimètre 2
NRBC
ANPVP 5
Cartouches filtrantes 10
S3P 5
Seringues d’atropine 5
Gilets de sauvetage 6
Flotteur 6 hommes 1
Pagaies 6
DIVERS Propulseur 9,5 cv 1
ECR 9
Pansement individuel 5
Trousse de secours véhicule 3

Pour chaque groupe de combat :

TYPE Nombre
FAMAS 8
ARMT MIT 12.7 1
LRAC 89 mm ou AT4 1
Boussoles 1
Jumelles 1
OPT
OB 31 1
OB 70 2
PR4G véhicule 1
TL 122 2
TRANS.
PN2A 1
SITEL 1

35
Système d’information élémentaire.

83
Appareil 2,5 l 2
Filtre à charbon 2
Filtre à papier 1
Radio dosimètre 1
NRBC
ANP.VP 8
Cartouches filtrantes 16
S3P 8
Seringues d’atropine 8
Pelles US 8
Cisailles 1
Scie égoïne 1
DIVERS Hachette 1
ECR 4
Pansement individuel 8
Trousse de secours véhicule 1

5.1.2.2. Les véhicules de la section.

Ils sont structurellement les suivants :


1 PVP ou VAB GEN CDS.
1 VLTT SOA.
1 camion cargo.
3 VAB GEN GCG.

Cette organisation n’est pas figée. Ainsi, en fonction du contexte tactique, de la mission
générale, et de la situation géographique, certains véhicules peuvent s’ajouter, être
retranchés ou se substituer à ceux existant. Le VLTT P4 du SOA pourrait par exemple être
remplacé par un PVP ou un VAB pour une mission de combat nécessitant une mise sous
blindage de tous les exécutants. Dans le cas d’une projection, ces véhicules peuvent être
mis à disposition par le RGBIA d’appartenance, par un autre régiment de la BIA ou par une
autre BIA.

Il ne sera pas présenté de plan de chargement-type des véhicules compte tenu de la


multitude de formes que peuvent prendre les dotations et équipements d’une SCG projetée
sur un théâtre intérieur ou extérieur. L’évolution des lots d’équipement et des munitions est
aussi de nature à modifier ces plans au fur et à mesure de leur arrivée.
Un exemple sera néanmoins présenté au titre de l’information à donner aux stagiaires en
école d'application. Cet exemple portera en particulier sur le chargement possible d’un VAB
de groupe de combat.

84
Vue de dessus

paquetages

piquets
du lot balisage
et marquage

filet de camouflage bêche d’ancrage

Flanc droit

bêche d’ancrage
filet de camouflage
paquetage
paquetage

bouteille de
décontamination
2,5 l
masse

lot pionnier
piquets
d’ancrage coffre extérieur droit comprenant
- Lot de bord du véhicule -PN2A
- 1 nourrice 20 l d’essence - 1 bidon d’huile XD 32
- 1 bidon d’huile de chaîne

85
Flanc gauche
bêche d’ancrage
filet de camouflage paquetages
piquets du
lot balisage et
marquage
coupe-boulons
câble de
remorque

extincteur pince à talon

piquets d ’ancrage
masse coffre extérieur gauche comprenant
- 2 manilles - 1 cordage 20 mm L=25 m
- 1 marteau perforateur - 1 cordage 6 mm L=50 m
- 1 serre câble automatique - 1 chaîne d’ancrage
- 2 chaînes à débarder - 1 grappin avec chaîne

conteneur 2 MIACAH extincteur

12 conteneurs hexal
7 pelles
US
10 roquettes Intérieur
LRAC
(lot 4) 2 DHPM

trousse de 1° urgence pour


canon de 12,7 véhicule
avec housse boîtier OB 31 élastiques pour abattis
UC de 12,7 coffre latéral contenant
les articles d’artifice
sonde et
articles consommables
(clous, clameaux ...)
3 coups perfo de sol 4 musettes
caisse du lot de mise en oeuvre n°1 pistolet de scellement coffre latéral contenant:
50 pains de plastic 500g
2 roquettes LRAC
8 HPD,
coffre à outils contenant: 100 pétards 250g
2 sabres d ’abattis 1 scie égoïne
2 charges perforantes moyennes
2 pinces coupantes articulées
2 pinces universelles 1 scie à métaux
6 grenades à fusil
1 marteau de charpentier musette du lot de balisage
6 tarières à bois 2 doubles mètres 4 doubles toits
2 scies mécaniques 2,5 l musette du lot de sondage
2 tournevis de mécanicien
1 double décamètre 10 paire de gants à chaînes musette du lot de marquage
2 pinces de décoffreur 2 nourrices à vin 10 l 5 sondes amagnétiques

86
5.1.3. LES LOTS GENIE.

Le volume des lots dont dispose chaque groupe de combat dépasse largement ses
capacités d'emport. Avant tout départ en mission, il sera donc indispensable de définir
précisément le matériel à emporter.

Pour la composition exacte des lots, il faut se reporter aux fiches récapitulatives éditées par
la DCMAT.

Appellation des lots Dotation Dotation Total


section groupe section
Lot complémentaire d'apparaux pour MDF. 1 1

Lot marquage de chantier 2 2 8

Lot de signalisation de zone polluée ou contaminée 2 2 8

Lot d’implantation pour bande minée. 1 3

Lot de traction pour dépollution en zone urbanisée 1 3

Lot de contrôle en ZURB. 1 3

Lot complémentaire de contrôle en ZURB. 1 3

Lot d’investigation verticale. 1 3

Lot complémentaire d’outils pour groupe de combat. 1 3

Lot de fourniture d’énergie 1 3

Lot de mise en œuvre d’explosif pour section de combat. 1 1

Lot de mise en œuvre d’explosif pour groupe de combat. 1 3

Lot complémentaire de mise en œuvre d’explosif pour 1 3


groupe de combat.
Lot de recherche de mines. 1 3

5.1.4. LES MUNITIONS.

Les dotations en munitions de type génie n’existent plus en tant que telles mais font l’objet
d’une allocation particulière pour une mission spécifique. Il ne sera donc pas indiqué
dans ce document de dotation-type pour une section de combat du génie

L’exemple suivant, lequel ne peut servir en aucun cas de référence, est présenté à
l’ESAG afin de permettre aux stagiaires de jouer les exercices d’instruction et d’entraînement
sur des bases communes.

87
TABLEAU DES DOTATIONS DE LA SECTION

CETTE LISTE DE MUNITIONS N’EST VALABLE QU’A L’ESAG DURANT LES


PHASES DE SCOLARITE OU DE STAGE.
TYPE QUANTITE
Cartouches 5.56 mm 6750
Cartouches 7.62 mm 2700
MUNITIONS

Cartouches 9 mm 24
Cartouches 12.7 mm 1760
Roquettes LRAC 27
Grenades OF 19
Grenades DF 36
Grenades à fusil 9
Pain 500 gr 300
Pétards 250 gr 500
Pétards 500 gr 1300
Pétards 1 kg 280
Pétards 5 kg 45
Perforateur de sols 24
Charges de forage et destruction 12
EXPLOSIFS

Charge allongée 160


Charge perforante moyenne 54
Charge perforante lourde 14
Charge coupante légère 45
Charge coupante moyenne 45
Détonateurs électriques 270
Détonateurs pyrotechniques 270
Mèche lente 400
Cordeau détonant 4000
Allumeurs ML 270
Relais d’amorçage 270
MI ECL FX LDU 90
MINES

MIAC ACPR 80
MACAH F2 80
CETTE LISTE DE MUNITIONS N’EST VALABLE QU’A L’ESAG DURANT LES
PHASES DE SCOLARITE OU DE STAGE.

88
5e PARTIE : ANNEXES.

CHAPITRE 5.2. L’APPREHENSION D’UN PROBLEME GENIE.

5.2.1. LA METHODE DE RESOLUTION D’UN PROBLEME TACTIQUE DU GENIE :

Le génie contribue essentiellement à la liberté d’action des forces amies en appuyant en


particulier les actions de combat décisives et en réduisant les capacités de manœuvre
adverses. S’engageant toujours dans un cadre interarmes, les unités de combat du génie
sont aptes à prendre part au combat de mêlée.

Le souci du chef de section est de comprendre ce qu’on attend de lui : l’effet génie attendu
par le chef interarmes. Il se traduit généralement par des appuis du génie dans chaque
temps de la manœuvre.

La méthode de résolution d’un problème tactique du génie est l’outil qui permet au chef de
section d’apporter le meilleur appui à une manœuvre interarmes :

La synthèse des conclusions " génie " de l’analyse des facteurs est
réalisée sous la forme d’un tableau, (ou sur la carte) qui récapitule :
cadre espace-temps AMI (rappel de la manœuvre IA
calendrier général découpé par phases) ;
cadre espace temps ENI ;
estimation des délais utiles pour le génie, (évalués pour
CHRONOLOGIE chaque temps et/ou ramenés à un lieu) ;
rappel des actions génie souhaitables, évaluées par
temps ;
inventaire des tâches concrètes correspondant aux
actions génie souhaitables ;
évaluation des besoins nécessaires à l’exécution des
tâches génie inventoriées.
ANALYSE DE LA MISSION
Objectif : étudier le rôle du génie à partir de la manœuvre de l’unité
élémentaire appuyée telle qu’elle a été exposée par le chef IA.

1) LE CADRE D’EMPLOI (de quoi s’agit-il ?)


Étude : action générale menée par l’échelon supérieur (régiment) et
rôle du génie de l’échelon supérieur (la compagnie, les voisins, les
alliés)
Quel est le but global de la manœuvre ? que veut faire le
régiment ?
Quelles sont la zone d’action et la durée de l’action ?
CADRE D’ÉTUDE
Quels sont les besoins de coordination ?
DÉTAILLÉE
En quoi les actions du génie apportent-elles une plus-
value?

2) L’ESPRIT (pourquoi ?)
Étude : idée de manœuvre du CDU interarmes.
Quel est le but à atteindre? que veut faire le chef IA ?
Quel est le style de la manœuvre à envisager ?
Quelles sont les missions des unités encadrant ?
En quoi mon action est-elle décisive pour celle de la CIE ?

89
3) LA LETTRE (quoi ?)
Étude : mission de la compagnie appuyée.
Quelles sont les différentes composantes de la mission
reçue par la compagnie appuyée ?
Quelles sont toutes les actions génie qui en découlent ?
que dois-je faire?
Quelles sont mes contraintes ? quels sont mes impératifs ?
ANALYSE DE LA SITUATION
Objectif : étudier en quoi la situation (décrite selon 5 critères
différents) est favorable (ou non) à chacune des actions génie
souhaitables listées précédemment.

1) LE CADRE GENERAL DE L’ACTION (contexte ?)


Étude : type d’opération, facteurs de politique internationale, facteurs
économiques, contexte médiatique et psychologique
En quoi le contexte civilo-militaire peut-il influer sur
l’exécution de chaque action génie souhaitable ?
Quelles sont mes contraintes ?
Quels sont mes impératifs ?

2) DELAIS (quand ?)
Étude : préavis, durée de la mission, caractéristiques temporelles
(jour, nuit, saison), horaires imposés, délais de préparation, délais de
mise en place
En quoi les délais impartis peuvent-ils influer sur l’exécution
de chaque action génie souhaitable ?
Quelles sont mes contraintes ?
Quels sont mes impératifs ?

L’étude des délais doit se traduire par un équipement approprié de la


CADRE D’ÉTUDE carte faisant ressortir les horaires relatifs :
DÉTAILLÉE (suite) aux limites des phases de la manœuvre ;
aux lignes de coordination (ligne de débouché, ligne de
recueil, ligne de coup d’arrêt, …) ;
le cas échéant, aux limites entre unités.

3) MILIEU (où ?)
Étude : terrain (découpé en "tranches" correspondant aux actions
génie listées)
En quoi le terrain peut-il influer sur l’exécution de chaque
action génie souhaitable ? (facteurs, zones, itinéraires)
Quelles sont les zones d’effort souhaitables ?
Quels sont les types de moyens à engager ?
Quels sont mes besoins en renseignements terrain ?

Étude : météo (climat, température, visibilité).


En quoi la météo peut-elle influer sur l’exécution de chaque
action génie souhaitable ?
Sur le rendement des moyens, sur la visibilité, sur les
besoins physiologiques, sur la traficabilité des itinéraires ?

Étude : population (composition, attitude, MVT).


En quoi la population peut-elle influer sur l’exécution de
chaque action génie souhaitable ?

90
Peut-elle être (ou pas) une aide au mouvement, au
renseignement, à l’exécution des travaux ?

L’étude du milieu doit se traduire par un CROQUIS SYNTHÉTIQUE


faisant ressortir :
les zones de parcours difficiles (zones urbaines, forêts ...) ;
les coupures (accès, caractéristiques, infrastructures...) ;
l’ossature du réseau routier ;
les zones favorables à la protection, aux déploiements.

4) FORCES ENNEMIES (contre qui ?)


Étude : possibilités d’action tactique (ME définis par le chef IA)
Quelles sont les menaces sur les unités amies de l’avant
(feux, NRBC, 3D), sur voies de communication, en zone
arrière ?
Quelles sont les capacités IA de l’ENI ?
Quelles sont les capacités des moyens génie de l’ENI (en
matière de mobilité et de contre-mobilité) ?
quelles sont les actions de l’ENI qui pourraient gêner
l’exécution de chaque action génie souhaitable ?
quels sont mes besoins renseignements? en protection de
l’IA ?

5. MOYENS GENIE (avec quoi ?)


Étude : coût en moyens génie par phase, en se référant aux aide-
mémoire relatifs aux capacités des sections et/ou au rendement des
engins spécialisés.
Quels sont les besoins nécessaires à l’exécution de
chaque action génie souhaitable ?

Dans l’hypothèse, la plus générale, d’un déficit de moyens par rapport


aux besoins, une ou plusieurs solutions doivent être envisagées pour
équilibrer le bilan :
réduire l’effet souhaitable sur le nombre, la qualité ;
obtenir des renforcements (préciser s’ils sont impératifs ou
souhaitables) ;
transférer à l’échelon supérieur (génie ou IA). Chaque
solution diffère par le point d’application (lieu et
bénéficiaire) de l’effort génie (ou sa répartition dans
l’espace et le temps).
ÉLABORATION
DES Chaque solution doit être synthétique (courte) et faire ressortir les
PROPOSITIONS avantages et inconvénients.
D’EMPLOI Une fois le bilan équilibré, le lieutenant du génie propose au CDU IA :
une articulation de ses moyens;
des priorités en matière de :
• déploiement ;
• mobilité ;
• contre-mobilité ;
• protection.
Nota : en contre-mobilité, chaque solution est accompagnée d’un plan
d’obstacles simplifié (au minimum, olives et nombre d’obstacles à
l’intérieur).

91
5.2.2. LES PROPOSITIONS DU CHEF DE SECTION:

5.2.2.1. Savoir faire des propositions d’emploi de sa section (section détachée).

EXEMPLE DE PROPOSITION D’EMPLOI DE LA SECTION GÉNIE

CADRE GÉNÉRAL Votre CIE va s’engager (AU SEIN DU GTIA, EN AUTONOME), entre..……
D’EMPLOI DE LA et ………de …..(GDH) à…....(GDH)
SECTION GÉNIE Votre mission est de...……………avec pour but de .....………….…
Face à nous globalement ....qui pourrait atteindre (LIEU,
LIMITES)……pour telle heure…......(GDH).
Votre effet majeur est …………………………………
Votre idée de manœuvre est de :
Temps préliminaire :…………………………………………..
temps 1 :…………………………………………..……………..
temps 2 :…………………………………………………………
temps 3 :…………………………………………………………
EMD :……………………………………………………………..

J’ai quelques préoccupations (DELAIS, MOYENS, TERRAIN, MISSION,


ENNEMI, COORDINATION) que je compte résoudre avec des demandes
dont je vous parlerai plus tard.
PROPOSITIONS INTRODUCTION

Exemple : « Pour appuyer votre engagement, il serait souhaitable que


je fasse……. Mais la totalité de ces actions n’est pas réalisable dans
le cadre espace temps qui nous est imparti. Des choix s’imposent. Je
vais vous présenter l’ensemble de ces actions avant de vous faire 2
propositions d’emploi de ma section. »

EXPOSER LE SOUHAITABLE
Il découle de la MRT génie (TABLEAU OU CARTE). « Estimant que vous
aurez particulièrement besoin du génie à tel endroit (tâches génie
commune aux deux propositions éventuellement) »
PROPOSITION 1 (caractérisée par EFFORT et PRIORITÉ)

EFFORT : (OU ET AU PROFIT DE QUI), …………………………..….…


PRIORITÉ à la MISSION (SAUVEGARDE, MOBILITE, CONTRE MOBILITE,
FRANCHISSEMENT) et/ou au facteur vitesse, discrétion, ...

TÂCHES:
Tâche N° 1 : (QUOI, OU, POUR QUAND, EFFET A OBTENIR)
Tâche N° 2 : (QUOI, OU, POUR QUAND, EFFET A OBTENIR)
Tâche N° 3 : (QUOI, OU, POUR QUAND, EFFET A OBTENIR)
EMD :
Tâche N° 4 : (QUOI, OU, POUR QUAND, EFFET A OBTENIR)
Tâche N° 5 : (QUOI, OU, POUR QUAND, EFFET A OBTENIR)

AVANTAGES : (rendement, délais, efficacité, disponibilité, sûreté,


etc.)
INCONVÉNIENTS : (rendement, délais, efficacité, disponibilité,
sûreté, etc.)

92
PROPOSITIONS PROPOSITION 2 (caractérisée par EFFORT et PRIORITÉ)
(suite)
EFFORT : (OU ET AU PROFIT DE QUI), …………………………..….…
PRIORITÉ à la MISSION (SAUVEGARDE, MOBILITE, CONTRE MOBILITE,
FRANCHISSEMENT) et/ou au facteur vitesse, discrétion, ...
TÂCHES:
Tâche N° 1 : (QUOI, OU, POUR QUAND, EFFET A OBTENIR)
Tâche N° 2 : (QUOI, OU, POUR QUAND, EFFET A OBTENIR)
Tâche N° 3 : (QUOI, OU, POUR QUAND, EFFET A OBTENIR)
EMD :
Tâche N° 4 : (QUOI, OU, POUR QUAND, EFFET A OBTENIR)
Tâche N° 5 : (QUOI, OU, POUR QUAND, EFFET A OBTENIR)

AVANTAGES : (rendement, délais, efficacité, disponibilité, sûreté,


etc.)
INCONVÉNIENTS : (rendement, délais, efficacité, disponibilité,
sûreté, etc.)
CONCLUSIONS « Si vous le désirez, je peux maintenant vous présenter les
conclusions de mon analyse qui m’ont amené à faire mes propositions
d’emploi, vous faire part de mes préoccupations et de quelques
modalités d’exécutions qu’ils seraient nécessaires de régler dès à
présent. »

5.2.2.2. Cas particulier des propositions de plan d’obstacles.

Le chef de section peut être amené à faire des propositions de plan d’obstacles quelle que
soit sa position de subordination. Il s’agit pour lui de proposer des systèmes d’obstacles
destinés à entraver la manœuvre de l’ennemi et à favoriser celle des amis. Ces systèmes
s’appuient généralement sur les obstacles naturels et artificiels du terrain (rivières, forêts,
autoroutes, canaux,…) pour en augmenter les effets d’arrêt, de ralentissement ou de
canalisation.

a). Position de subordination : section conservée aux ordres ou donnée en renforcement.

En vue de préparer les actions futures, la section aura à participer le plus souvent à
l’élaboration d’un système de défense en partie arrière de zone d’action. Les délais de mise
en œuvre ainsi que les moyens du génie consentis seront généralement importants afin de
permettre une manœuvre d’arrêt dans des conditions de sûreté et de sauvegarde/protection
optimales.

Après avoir brossé la situation tactique, le CDU génie fixe par ordre écrit ou
verbalement la zone que chaque section36 doit reconnaître, les délais
impartis, les moyens en renforcement à attendre et les effets à obtenir. Il
peut imposer37 en qualité et en quantité des obstacles importants. Certains
Avant la types d’obstacles à des endroits-clé peuvent aussi être interdits
reconnaissance (destruction d’ouvrages d’infrastructure, utilisation de mines non-
programmables,…).

Le CDS étudie le cadre de son engagement au travers de la méthode de


raisonnement tactique. Il en déduit des systèmes d’obstacles (barrage et/ou

36
Généralement, les mêmes sections mettent en œuvre les obstacles dans la zone qu’elles ont reconnu.
37
Certains obstacles peuvent être imposés depuis le niveau de la division jusqu’à celui du CDU.

93
fuseau) sur sa carte et la meilleure combinaison apparente d’obstacles les
composant, en fonction de ses moyens, des délais et des renforcements
possibles. Il établit ainsi a priori les obstacles composant la série
minimale38 et la série complémentaire39.

Selon les délais de reconnaissance autorisés, le CDS s’impose les


reconnaissances techniques sur le terrain par importance décroissante.
Selon sa disponibilité, le SOA peut participer à ces reconnaissances afin
d’augmenter la surface de terrain reconnue et diminuer les temps de
reconnaissances.

Le CDS prend habituellement contact avec l’unité de mêlée déjà installée


ou avec son représentant. Dans ce cas, son dispositif lui est expliqué dans
le détail pour mettre en adéquation les obstacles et les moyens de
combat40. La vue réelle du terrain lui permet aussi d’affiner en confirmant
ou en infirmant les premières conclusions de MRT.

Il en déduit l’emplacement exact des obstacles à battre par les feux


Pendant la (barrage d’obstacles) et ceux qui ne le seront pas forcément (fuseaux
reconnaissance d’obstacles41). Les obstacles sont alors répertoriés et numérotés42 pour
entrer dans les séries minimale et complémentaire qui seront proposées au
CDU.

Cette proposition peut se faire par calques manuscrits étayés par un


tableau d’obstacles très précis43 (dès retour au PC/CCG) ou par envoi de
messages au moyen de son SITEL (système d'information terminal
élémentaire) au fur et à mesure ou en fin de reconnaissance.
Le CDS présente au CDU génie sa proposition de plan d’obstacles et de
travaux à réaliser en faisant apparaître les séries minimale et
complémentaire.

Le CDU fusionne ensuite les propositions de ses CDS et établit une


Après la
proposition de plan d’obstacles à destination du niveau supérieur pour
reconnaissance
approbation par l’autorité qualifiée.

Les CDS recoivent par la suite du CDU génie les plans d’obstacles à
réaliser. Le CDS peut alors rédiger son ordre en vue de la réalisation des
obstacles le concernant.

38
Première tranche d'obstacles ou de travaux d'organisation du terrain dont la réalisation permet d'obtenir de
façon cohérente l'effet tactique minimum demandé et recherché par le chef interarmes pour un système
d'obstacles.
39
Tranche de travaux ou d'organisation du terrain effectuée après la série minimale pour en augmenter l'efficacité.
40
Le même CDS peut aussi avoir en charge la participation à la sauvegarde protection de cette unité de mêlée
par réalisation d’emplacements de combat.
41
Les obstacles composant les fuseaux d’obstacles sont par essence étalés dans la profondeur pour canaliser
l’ennemi vers le butoir ou sac à feu.
42
La numérotation sera celle imposée par le CDU génie dans son paragraphe coordination et/ou prescriptions
techniques.
43
Précisant les coordonnées, le type, les moyens nécessaires, le statut,...

94
b). Position de subordination : section détachée.

La section aura à participer à l’élaboration d’un système de défense sur la ligne des contacts
et dans la profondeur de la zone d’action de l’unité appuyée. Les délais de mise en œuvre
des moyens génie seront moins importants que pour une SCG conservée ou donnée en
renforcement.

Après avoir pris ses consignes de détachement auprès de son CDU génie
par ordre (OPO CCG ou annexe génie de l’OPO GTIA) ou verbalement, le
CDS rejoint l’unité bénéficiaire.

Il prend connaissance de l’OPO du SGTIA et étudie le cadre de son


engagement au travers de sa MRT. Il en déduit les systèmes d’obstacles
sur sa carte et la meilleure combinaison entrant dans leur composition, en
fonction de ses moyens, des délais et des renforcements possibles. Il
établit ainsi a priori les obstacles composant la série minimale et les séries
Avant la
complémentaires possibles44 pouvant entrer dans les diverses propositions
reconnaissance
à faire au CDU/SGTIA.

Selon les délais, le CDS s’impose les reconnaissances techniques sur le


terrain par importance décroissante.

Le SOA traite en priorité des travaux de sauvegarde/protection selon le


tableau d’emploi des moyens établi a priori par le CDS. Puis, selon sa
disponibilité, le SOA peut participer aux reconnaissances des obstacles qui
pourraient notamment être de sa responsabilité.
Le CDS doit s’être fait préciser les dispositifs généraux actuel et futur du
SGTIA et les zones détaillées d’implantation des sections / pelotons pour
mettre en adéquation les obstacles et les moyens de combat.

Il en déduit l’emplacement exact des obstacles à battre par les feux


(barrage d’obstacles) et ceux qui ne le seront pas forcément (fuseaux
d’obstacles). Les obstacles sont alors répertoriés et numérotés pour entrer
dans la série minimale et celles complémentaires qui seront proposées au
Pendant la
CDU.
reconnaissance
Cette proposition est préparée en amont de la reconnaissance sur le terrain
et confirmée par la reconnaissance des points particuliers de la zone
d’action. Elle se fera généralement par calques manuscrits étayés par un
tableau d’obstacles très précis45 (dès retour au PC/SGTIA).
Les conclusions de la MRT et de la reconnaissance terrain confirmeront les
besoins en renforcement ou feront apparaître des besoins supplémentaires
(pouvant parfois être pris en compte).
Le CDS présente au CDU IA sa proposition de plan d’obstacles et de
travaux à réaliser en distinguant clairement la série minimale et les séries
complémentaires possibles. Ces dernières sont explicitement destinées à
Après la renforcer la précédente en marquant un effort génie complémentaire sur
reconnaissance une ou plusieurs portions de la zone d’action du SGTIA au détriment des
autres.

Une fois le plan approuvé par le chef IA, celui-ci est manuellement recueilli

44
Généralement par compartiment de terrain et/ou obstacle naturel et artificiel majeur du terrain.
45
Précisant les coordonnées, le type, les moyens nécessaires, le statut,...

95
par toutes les composantes du SGTIA ou envoyé informatiquement par une
mise à jour des informations terrain par moyens SIC. Le paragraphe génie
de l’OPO du SGTIA peut alors être rédigé et notamment les parties
concernant les mesures de coordination génie et les prescriptions
techniques afférentes aux actions de la SCG. Le CDS peut ensuite rédiger
son ordre en vue de la réalisation des obstacles et des travaux par sa
section.

Au fur et à mesure de l’avancée des travaux, le CDS rend compte au chef


du SGTIA puis à son CDU génie.

96
5e PARTIE : ANNEXES.

CHAPITRE 5.3. LES ORDRES.

5.3.1. L’ORDRE PREPARATOIRE :

Il a pour but de mettre en condition la section avant le début de la mission.

RUBRIQUES OBSERVATIONS
P - Personnels − Désigner la (ou les) cellule(s) élémentaire(s) ou unité(s)
alertée(s).
A - Armement, munitions − A emporter (incluant en principe les armes de double
dotation).
T - Tenue − Tenue de départ, paquetage et effets spécifiques à
emporter.
R - Radio − Moyens à préparer, fréquences, indicatifs, régime.
A - Alimentation − Vivres, boisson à emporter.
C - Camouflage − A réaliser avant le départ (personnels, engins) et /ou
moyens à emporter.
D - Divers Heure de départ, durée prévue, autres moyens à emporter
(NBC, Optique, Génie, véhicules, cartographie...) ou
dispositions à prendre.

5.3.2. LE PARAGRAPHE GENIE DE L’OPO INTERARMES (ORDOGEN) :

Si la SCG est détachée et après les propositions d’emploi, ce paragraphe génie sera à
insérer dans l’OPO du SGTIA.

MISSION GÉNÉRALE DU GÉNIE


Mission générale du Appuyer la manœuvre DEFENSIVE / OFFENSIVE de la CIE/ESC du
génie ... (GDH) au ... entre ...et … (cadre Espace / temps) en faisant
effort à hauteur de ... .(lieu (ou) bénéficiaire), priorité.. . (MISSION)
MOBILITE/CONTRE MOBILITE.
Missions de la SCG Pour cela,
1 /. ..(Mission à réaliser) à hauteur de … entre ... et ...(ligne(s) ou
zone), en vue de ... (effet à obtenir éventuel*) pour le/jusqu’au.
...(GDH limite).
2/…
3/…
EMD.

ARTICULATION DES MOYENS (À partir du CDU uniquement)


Moyens reçus en Si OUI, préciser lesquels, la provenance et à/c.. .(GDH)
renforcement
Moyens détachés Si OUI, préciser lesquels, la provenance et à/c.. .(GDH)

Moyens conservés Si OUI, préciser lesquels.

97
INSTRUCTIONS DE COORDINATION
ZLO / ZRO si oui, préciser laquelle ou lesquelles (coordonnées ou calque),
active à/c.. .(GDH).
Autorité(s) qualifiée(s) pour l’activation ou la mise à feu des obstacles de manœuvre.

Itinéraires de manœuvre entérinés par le chef IA.

Ébauche(s) de plan(s) sur..., à transmettre au PC CIE GEN pour le ... .(GDH).


d’obstacle(s)

Commandement GAL pour zone - CDC pour secteurs …


zone/secteur(s) de
franchissement
Liaisons avec les unités appuyées, les voisins, l’échelon supérieur, le pays
«hôte».
Mines explosifs Emploi des mines interdiction — restrictions — durée d’activation
«jusqu’au ... (GDH)».

DIVERS
Logistique Consommations autorisées en mines et explosifs.
Priorité de réparation.
Sûreté Immédiate à charge des unités du génie,
Rapprochée à charge des unités appuyées.
Commandement et CDU GEN au PC GTIA – PC GTIA initialement à ...
transmissions (coordonnées) à/c ... (GDH).

5.3.3. L’ORDRE INITIAL DU CHEF DE SECTION (ORDUGEN) :

Cet ordre est valable quelle que soit la position de subordination de la section.

1.SITUATION
1.1. ENI Ne traiter que l’ENI de la section dans le ou les compartiments de
terrain où elle va évoluer (donc celui de votre Cie génie mais dans
votre fuseau) (ou celui de la Cie / Esc en cas de détachement).

Donner d’abord l’ENI immédiat (NVAP), puis l’ENI ultérieur


(NVAP).
TOUJOURS DANS UN CADRE ESPACE / TEMPS.
1.2. AMI 1°cas Conservé aux ordres :
Donner la mission de votre Cie (au profit de qui ? )
Donner la position des amis directs par rapport à vous, leurs
missions.
2°cas en position détachée :
Donner la mission de votre Cie (au profit de qui, détachée ou
non).
Dire auprès de qui vous êtes détaché et quelle est la mission
de cette UE
Donner la position des amis par rapport à vous, leur mission.
TOUJOURS DANS UN CADRE ESPACE / TEMPS.
1.3. Divers Population : Dire quelle est son attitude.
Météo : L’ami et l’ennemi n’évolueront pas de la même
manière.

98
ART. 3D. NRBC. Guerre électronique
Terrain : points particuliers, s’il y a lieu.

2.MISSION DE LA SECTION
1°cas conservé aux ordres :
Reprendre textuellement les missions reçues du CDU mais appliquées à la section
2°cas en position détachée :
Reprendre la proposition faite au CDU interarmes TOUJOURS DANS UN CADRE ESPACE /
TEMPS.
Mission générale du Appuyer la manœuvre DEFENSIVE / OFFENSIVE de la CIE/ESC du
génie ... (GDH) au ... entre ...et … (cadre Espace / temps) en faisant
effort à hauteur de ... .(lieu (ou) bénéficiaire), priorité.. . (MISSION)
MOBILITE/CONTRE MOBILITE.
Missions de la SCG Pour cela,
2.1 /. ..(Mission à réaliser) à hauteur de … entre ... et ...(ligne(s)
ou zone), en vue de ... (effet à obtenir éventuel*) pour le/jusqu’au.
...(GDH limite).
2.2 / …(Mission à réaliser) à hauteur de … entre ... et ...(ligne(s)
ou zone), en vue de ... (effet à obtenir éventuel*) pour le/jusqu’au.
...(GDH limite).
2.3 / …(Mission à réaliser) à hauteur de … entre ... et ...(ligne(s)
ou zone), en vue de ... (effet à obtenir éventuel*) pour le/jusqu’au.
...(GDH limite).
2.4 / …
EMD.

3. RENFORCEMENT/ARTICULATION
3.1. Renforcement Donner les renforcements venant de la CCG : MPG ou EBG .
Donner les renforcements autres : groupe MIN, DEST, OT, ou
d’autres groupes.
TOUJOURS DANS UN CADRE ESPACE / TEMPS.
3.2. Articulation Donner l’articulation de la section en fonction des missions à
réaliser et les renforcements consentis.
TOUJOURS DANS UN CADRE ESPACE / TEMPS.

4.EXECUTION
4.1.Repartition des Reprendre les tâches du paragraphe MISSION et les affecter à un
missions aux groupe
subordonnés Donner des missions de coordination si nécessaire (au SOA, au
CDG) pour pouvoir remplir les tâches génie du § MISSION.

Sous forme de tableau.


Missions Responsable Moyens Observations (délais, durée détachement
moyen en renforcement, etc.)
G1 organique
G2 organique + 2MPG « MPG de telle heure … à telle heure … »
G3 – G3
SOA
GPE MIN/DEST

99
4.2.Coordination / limites Consignes données par les capitaines génie et IA dans leurs
ordres.
Limites de la zone d’action
Lignes de coordination
Autorité qualifiée et autorités qualifiées désignées.
STANAG .......
MOM
ZLO / ZRO
Conduite à tenir avec les prisonniers.
Conduite à tenir avec la population civile.
Préciser les règles d’engagement si elles existent.
Etc...

4.3.Prescriptions CONSIGNES DONNEES PAR VOTRE CAPITAINE GENIE ( ne rien


techniques inventer )
Types de mines à utiliser dans les obstacles.
Type de bande minée, nombre de lignes, densité
Durée d’activation des mines programmables
Consommation MIN / EXPL autorisée
STANAG 2036 à faire
Consignes de récupération des plans de repérage par groupe.
Balisage et / ou marquage des obstacles ENI rencontrés
Consignes techniques d’utilisation des matériels .
Consignes techniques d’utilisation des munitions .
Etc...

4.4. Consignes de sûreté Sûreté immédiate : qui l'assure ?


Sûreté rapprochée : qui l'assure ?
NRBC : quel est le niveau ?
LATTA : ?

4.5. Conduite à tenir en Reprendre ce qui a été ordonné dans les OPO du CDU.
cas d’intervention ENI

4.6. Conduite à tenir en Point de RDV de la section en fin de première mission (ordre
fin de mission : de conduite sera donné sur site).
Point de RDV Cie en vue de la reprise aux ordres.
47 Conduite à tenir avec Le CDU vous donnera la conduite vis-à-vis des blessés.
les prisonniers et blessé Le CDU vous donnera la conduite vis-à-vis prisonniers.
ENI :

5.LOGISTIQUE
Donner emplacements actuel et futur du TC1 GENIE.
Donner emplacements actuel et futur du TC1 IA ( si détaché ).
5.1. Ravitaillement Donner consignes spécifiques GENIE de l’ordre de votre
CNE.
Donner consignes spécifiques de l’ordre du CNE IA
5.2. Maintien en condition Donner consignes spécifiques GENIE de l’ordre de votre
CNE
Donner consignes spécifiques de l’ordre du CNE IA
5.3. Santé Donner consignes spécifiques GENIE de l’ordre de votre
CNE.
Donner consignes spécifiques de l’ordre du CNE IA.

100
6.COMMANDEMENT / TRANSMISSIONS
6.1. Commandement Donner emplacements actuel et futur du PC GENIE.
Donner emplacements actuel et futur du PC IA ( si détaché ).
Rappeler les places du CDS et du SOA pendant le
déroulement de la mission.

6.2. Transmissions OTT GENIE : Donner consignes spécifiques GENIE de


l’ordre de votre CNE (vacations, fréquence des CR,…).
OTT IA : Donner consignes spécifiques de l’ordre du CNE
IA.

5.3.4. L'ORDRE EN COURS D’ACTION :

Il est de format identique à l’ordre initial. Il fait toujours référence à l’ordre initial antérieur
mais ne reprend que les paragraphes ayant changé ou évolué. Il est ordinairement court et
donné à la voix.

5.3.5. LE POINT DE SITUATION :

Il peut être fait oralement par le CDS ou le SOA à toute autorité nécessitant de connaître la
situation tactique ponctuelle de la section.

POINTS A EVOQUER COMMENTAIRES

1. CADRE GENERAL. "Je suis le LTN............., chef de la ........éme


section de la........éme CCG.
Ma SCG, renforcée ou non, est conservée /
Situer la section de combat du génie dans le détachée auprès de tel SGTIA depuis le
cadre général de l'action de l'unité .........jusqu'au ............
immédiatement supérieure (Génie ou IA). Le SGTIA agit en 1°échelon dans le cadre de
la manœuvre défensive / offensive son GTIA.
Sa mission est de ................... .
Pour cela le CDU a l'intention de ................ .
A cet effet : ..............".
2. MISSION GENERALE. Faciliter le RCL et VAL L0 pour le 11
Restituer l'énoncé intégral de la mission 0800, effort 12° RI .
reçue. APP.FRN entre L0 et exclue L3 jusqu'au
11 200.
Faciliter le franchissement rétrograde sur
Eure et Seine.
EMD rétablir en permanence 1 itinéraire
de manœuvre en cl
70............etc.....................
3. SITUATION. "La zone d'action se compose de :
31.Terrain (vu par le sapeur) : ................"
Description du terrain par compartiment.
"Au vu des caractéristiques essentielles du
terrain : ......................................................"
Dégager les conclusions / génie en terme
d'effets à obtenir sur l'ENI du régiment.
32 .Ennemi :
"L'action du sapeur ennemi se caractérise par

101
: ............................................................."
Nature, volume du génie adverse. Moyens de minage, de déminage et de
franchissement organiques et pouvant être
reçus en renforcement. Effets sur la
manœuvre du régiment appuyé.

Danger 3D et NRBC. Effets des dangers 3D et NRBC sur mes


actions.

33. Ami (SGTIA appuyé) :


"Le SGTIA est en train de mener l'action
suivante : ........................................"
Situation des éléments en 1°échelon .
Donner le volume, les renforcements, la
position et la mission.
Situation des éléments en 2°échelon.
Donner le volume, la position et la mission.

4. EXECUTION DE LA MISSION

41. Missions déjà réalisées "Ma SCG a déjà réalisé : ................................"

Moyens engagés, obstacles réalisés, etc.... Restituer les missions et les actions génie
déjà effectuées.
Donner les moyens engagés et ceux qui,
peut-être, le sont toujours (moyens de
franchissement EFA / PAA.......) et leurs
contraintes.
Consommations en % de DI MINEX.
Plans d'obstacles effectués et DI consommée.

42 .Missions en cours.
" Actuellement, ma SCG est articulée de la
façon suivante : ....................................... ;
Moyens engagés dans les délais qu’il me reste, je suis en
mesure de réaliser les travaux suivants :
……………………………

Détachés (dont renforcements) :


Positions, missions, actions en cours.

Conservés (dont renforcements) :


Positions, missions, actions en cours.

Consommations en % de DI MINEX. Consommations prévues pour l'action et


implications sur la ou les missions à suivre.
5. MES PREOCCUPATIONS

51. Mes problèmes concernant l'action du " Mes problèmes en cours de règlement sont :
moment. ......................................................................"

52. Missions à venir. " Mes préoccupations pour la phase future de


Contraintes et impératifs. la manœuvre du SGTIA sont :.....................
................"

102
Moyens à engager : Définir les missions et les actions génie à
venir.

Prévoir l'articulation future de la SCG:

Détachés (dont renforcements) : Missions.

Conservés (dont renforcements) : Missions.

Consommations estimées en % de DI
MINEX. Evaluer les consommations futures en % DI
(dont le carburant).

Anticiper . Préparer les futures propositions d'emploi (le


cas échéant).
Prévoir et demander les renforcements, etc .

103
5e PARTIE : ANNEXES.

CHAPITRE 5.4. LA MESSAGERIE OPERATIONNELLE DE LA SCG.

5.4.1.GENERALITES.
Les tableaux suivants présentent la liste des messages entrant dans la composition du
catalogue des correspondances reçues ou à envoyer par une SCG. La messagerie
opérationnelle peut être dite "à temps" (planifiée dans le temps avec des fréquences d'envoi
fixes) ou "libre" (compte rendu automatique face à une situation imprévue).
Cette liste de messages, intéressant la SCG, est issue de l'APP9 (Compendium of Allied
Land Forces Messages) et du STANAG 2430 (Land Forces Combat Engineer Messages,
Reports and Returns). Ces deux documents de l'OTAN ont été ratifiés par la France.
Tous les documents de l'OTAN font régulièrement l'objet d'évolutions et de mises à jour.
Ceci impose une vérification de leur conformité avec la dernière version ratifiée. Cette
vérification est à la charge des régiments et peut être réalisée à partir des manuels de
référence publiés dans la bibliothèque électronique de l'armée de terre.

104
TABLEAU DES MESSAGES TTA
MSG CCG SCG
MSG
Titre Abréviation à vers vers Définition
libre
temps SCG CCG

PERSONNEL / ADMINISTRATION
To request medical casualty evacuation support for single and multiple evacuation and
CASUALTY
by whatever means.
EVACUATION CASEVACREQ x x
REQUEST
Demande d'évacuation de blessés.

To provide commanders and staffs with a summary of personnel information by


quantities and categories.
PERSONNEL REPORT PERSREP x x x
Compte rendu de situation personnel.

RENSEIGNEMENT
To provide a brief and immediate intelligence report on observed enemy activity.
INTELLIGENCE SPOT
REPORT
INTSPOTREP x x
Compte rendu immédiat concernant une activité ennemie observée.

OPERATIONS
To provide an immediate warning of the threat of an imminent bomb
attack or detection of a suspected explosive device.

Message d'alerte annonçant un imminent déclenchement de bombe ou prévenant de


la découverte d'engin explosif.
BOMB THREAT
WARNING
BOMBWARN x x
Note: The BOMBWARN is by definition an alert measure. The results of a bomb attack
carried out as part of terrorist or civil unrest activities are to be reported by INCREP

Nota : ce message est une mesure d'alerte. Un déclenchement de bombe par des
terroristes ou lors d'émeutes doit faire l'objet d'un message INCREP.
104

105
To report contact with the enemy (enemy aware), or sighting of the enemy (enemy
CONTACT/SIGHTING CONTACT / unaware).
REPORT SIGHTINGREP x x
Compte rendu de contact ou d'observation de l'ennemi.

To report any significant incident caused by terrorism, civil unrest, natural disaster or
media activity.
INCIDENT REPORT INCREP x x
Compte rendu d'incident causé par une action terroriste, une émeute, une catastrophe
naturelle ou une activité incluant des médias.

To report and inform on the Own Land Forces situation.


OWN LAND FORCES
SITUATION REPORT
OWNSITREP x x x
Compte rendu concernant les forces amies dans la zone d'action.

To report, establish and update boundaries, phase lines, control lines and/or
coordination lines
CONTROL/COORDINA
TION LINE REPORT
CCLREP x x x
Compte rendu établissant et mettant à jour les limites, les lignes de phase, de contrôle
et/ou de coordination.

To standardise the method for identifying or confirming the presence of


units/formations/installations within a particular area (the report is used to keep a
commander informed on the deployment of all military units / formations / installations
within his area of responsibility which both are and are not under his command).
PRESENCE REPORT PRESENCE x x x
Message permettant d'identifier ou de confirmer la présence d'unités, de formations
ou d'installations dans une zone particulière (qu'elles soient subordonnées ou non au
commandant de la zone).
105

106
This report is specifically used to disseminate a forecast of all meteorological data
required for the chemical hazard area prediction procedure. It is sent every 6 hours
NUCLEAR
and covers 3 consecutive 2 hour periods.
BIOLOGICAL AND
CHEMICAL
NBCCDR x x
Message informant des prévisions des données météorologiques permettant d'établir
DOWNWIND REPORT
les procédures à engager en cas de danger chimique (il est envoyé toutes les 6
heures en couvrant 3 périodes consécutives de 2 heures.
This report is specifically used to provide the effective down wind data needed for the
NUCLEAR
prediction of fallout areas following a nuclear burst, for either the nearest 6 hours or for
BIOLOGICAL AND
a period of more than 6 hours ahead.
CHEMICAL
EFFECTIVE
NBCEDR x x
Message destiné à fournir les données concernant les vents au sol afin de prévoir les
DOWNWIND REPORT
zones touchées par les retombées issues d'une explosion nucléaire (il concerne les
premières 6 heures ainsi que les 6 heures suivantes.
This report is specifically used to provide the observer's initial report giving basic data
NUCLEAR
on a single nuclear, biological or chemical attack.
BIOLOGICAL AND NBC 1 x x
CHEMICAL REPORT 1
Compte rendu initial d'observation d'une attaque nucléaire, biologique ou chimique.
This report is specifically used to disseminate evaluated data of a single nuclear,
NUCLEAR
biological or chemical attack.
BIOLOGICAL AND NBC 2 x x
CHEMICAL REPORT 2
Compte rendu détaillé d'une attaque nucléaire, biologique ou chimique.
This report is specifically used to pass immediate warning of predicted contamination
NUCLEAR and hazard areas following an NBC attack.
BIOLOGICAL AND NBC 3 x x
CHEMICAL REPORT 3 Compte rendu d'alerte immédiate, suite à attaque NBC, concernant des zone
dangereuse et possiblement contaminée.
This report is specifically used to pass monitoring and survey results following an NBC
NUCLEAR attack.
BIOLOGICAL AND NBC 4 x x
CHEMICAL REPORT 4 Message destiné à rendre compte des mesures et contrôles effectués après une
attaque NBC.
This report is specifically used to pass actual information of nuclear, biological or
NUCLEAR chemical contamination.
BIOLOGICAL AND NBC 5 x x
CHEMICAL REPORT 5 Message destiné à informer les unités sur les zones avérées touchées par une
contamination nucléaire, biologique ou chimique.
106

107
To report hostile bomb, shell, rocket and mortar attack.
BOMBREP/SHELREP/
ROCKREP/MORTREP
BOMBREP x x
Compte rendu d'attaque par bombe, obus d'artillerie, mortier et roquette.

To standardise the method used to transmit initial Fire For Effect Requests for fire
FIRE MISSION - CALL and/or orders to fire.
FOR FIRE
FMCFF x x
Demande de tir d'emblée et/ou ordre de feu.

To standardise the method for tasking an explosive ordnance disposal (EOD) team
with an explosive ordnance reconnaissance (EOR). The same format is to be used to
EOR TASKING /EOR report the results of an EOR.
REPORT
EORTASKREP x x
Ordre ou compte rendu de reconnaissance EOR (destinée au MINEX3 EOR de la
section).

To standardise the method by which Land Forces of NATO Nations and NATO
Commands provide information following patrol activity.
PATROL REPORT PTLREP x x
Compte rendu de patrouille.

To standardise the method used by any victim of hostile enemy EW attack. It is a


simple report designed for use by non-specialists from the lowest levels upwards.
EW JAMMING
REPORT
EWJAMREP x x
Compte rendu d'attaque électronique destiné aux non spécialistes jusqu'au plus bas
niveau.

To standardise how military units/formations report collateral damage, in single or


multiple incidents and however caused, to subordinate, adjacent and higher
COLLATERAL
DAMAGE REPORT
COLATDAMREP x x units/formations.

Compte rendu de dommages collatéraux.


107

108
37ME DIMENSION-
To warn of imminent enemy air strikes against friendly forces.
AIR ATTACK AIRATTACK
WARNING WARN x x
Message d'alerte concernant des attaques aériennes ennemies

LOGISTIQUE
To standardise the procedure for demanding specific items or materiel.
MATERIEL DEMAND MATDEM x x
Demande de moyens ou de matériels spécifiques.

BATTLEFIELD
To standardise the method of requesting battlefield recovery / evacuation operations.
RECOVERY / BATRECEVACR
x x
EVACUATION EQ
Demande de réparation ou d'évacuation.
REQUEST
108

109
TABLEAU DES MESSAGES GENIE
MSG CCG SCG
MSG
Titre Abréviation à vers vers Définition
libre
temps SCG CCG

To disseminate information relating to task reconnaissance or execution.


Engineer Task Status
Report
ENGTASKREP x x
Compte rendu de reconnaissance ou d'exécution de mission génie.

To disseminate information relating to the request and release of engineer


Engineer Materiel ENGMATREQR materiel.
Request and Release EL x x
Demande ou compte rendu de restitution de matériels génie

To disseminate information relating to the reporting of sub-unit status to


Engineer Unit Status engineer battalion level.
Report
ENGSTATREP x x
Compte rendu de situation et de potentiel génie (personnel/matériel).

ROUTERECCE To disseminates information relating to route reconnaissance tasks at battalion


Route Reconnaissance ORD
x x level and below.
Order ROUTERECCE
REP x x Ordre ou compte rendu de reconnaissance d'itinéraire

RBTRECCE
Road, Bridge and ORD x
Tunnel Recce Order RBTRECCE To disseminate information relating to the specific repair, technical
REP x x reconnaissance or maintenance task along a section of a route.
RBTMAINT
Road, Bridge and
ORD x x Ordre ou compte rendu de reconnaissance, de rétablissement et de maintien en
Tunnel Repair condition de route, de pont et de tunnel.
Execution Order RBTMAINT
REP x x
109

110
Crossing Site Recce GAPRECCE
Order ORD x x
Crossing Site Recce GAPRECCE To disseminate information relating to gap crossing sites.
Report REP x x
Crossing Site Execution Ordre ou compte rendu de reconnaissances et d'activation de point de
Order
GAPORD x x
franchissement.
Crossing Site Execution
Report
GAPREP x x

Minefield
MINCLRRECCE
Breaching/Clearing
ORD x x
Recce Order
Minefield
MINCLRRECCE To disseminate information relating to the breaching and clearing of
Breaching/Clearing
REP x x minefields by friendly forces.
Recce Report
Minefield
Ordre ou compte rendu de reconnaissance, d'ouverture d'obstacles minés et de
Breaching/Clearing MINCLRORD x x déminage/dépollution.
Execution Order
Minefield
Breaching/Clearing MINCLRREP x x
Completion Report

OBSRECCE
Obstacle Recce Order
ORD x x To disseminate information relating to existing friendly and
enemy obstacles and future friendly obstacles.

OBSRECCE Ordre ou compte rendu d'obstacles existants ennemis et amis ; ainsi que de
Obstacle Recce Report
REP x x futurs obstacles minés amis.

Obstacle Execution Note: Not to be used for Bridge Demolition, friendly forces minelaying
Order
OBSEXORD x x operations and breaching or clearing minefields.

Obstacle Execution Note : à ne pas utiliser en cas de destruction de pont, d'opérations de pose de
Report
OBSEXREP x x mines (amies) et d'ouverture ou de déminage/dépollution d'obstacles minés.
110

111
Bridge Demolition BRDMLRECCE To disseminate information relating to preliminary and reserved demolitions
Recce Order ORD x x
Bridge Demolition BRDMLRECCE Ordre ou compte rendu de reconnaissance de destruction de pont (préliminaire
Recce Report REP x x et de manœuvre).

To order preliminary demolitions only (Reserved demolition is an all arms


message - see E302).
Bridge Demolition
Execution Order
BRDMLORD x x
Ordre de destruction préliminaire seulement (Les destructions de manœuvre
font l'objet d'un message TTA : E302)

To report execution of all bridge demolitions.


Bridge Demolition
Completion Report
BRDMLREP x x
Compte rendu de destruction préliminaire et de manœuvre de pont.

Minefield Laying Recce MINLAYRECCE


Order ORD x x
To disseminate information relating to minefields laid by friendly engineer
Minefield Completion MINLAYRECCE
Report REP x x troops.
Minefield Execution
Order
MINLAYORD x x Ordre ou compte rendu de reconnaissance et de pose de mines par le génie
(ami).
Minefield Completion
Report
MINLAYREP x x

Survivability Recce SURRECCE


Order ORD x x
Survivability Recce SURRECCE
Report REP x x To disseminate information relating to survivability tasks.
Survivability Execution
Order
SURORD x x Ordre et compte rendu d'actions de sauvegarde/protection.
Survivability
Completion Report
SURREP x x
111

112
General Engineer ENGGSRECCE
Support Recce Order ORD x x
To disseminate information relating to all general engineer support tasks, or
General Engineer ENGGSRECCE tasks which do not fall under the category of mobility, counter-mobility or
Support Recce Report REP x x survivability.
General Engineer
Support Execution ENGGSORD x x Ordre et compte rendu de reconnaissance et de réalisation de mission d'appui
Order général (hors appui à la mobilité, appui à la contre-mobilité ou
General Engineer sauvegarde/protection).
Support Completion ENGGSREP x x
Report
112

113
TABLEAU DES MESSAGES GENIE (suite) à vocation TTA et GENIE
MSG CCG SCG
MSG
Titre Abréviation à vers vers Définition
libre
temps SCG CCG

Scatterable Minefield
Request
SCATMINREQ x x
Scatterable Minefield
Order
SCATMINORD x x To disseminate information relating to friendly scatterable mine activity.
Scatterable Minefield
Warning
SCATMINWARN x x x Message concernant le tir de mines dispersables amies.
Scatterable Minefield
Report
SCATMINREP x x

To disseminate information relating to the execution of a reserved demolition.


Reserved Demolition
Order
DMLORD x x
Activation d'un obstacle de manœuvre.

To allow All Arms to report obstacles encountered


Obstacle Report OBSREP x x x
Compte rendu TTA d'obstacle rencontré (ami ou ennemi).

To disseminate resources related information


Resources
Intelligence Report
ENGRRESREP x x x x
Compte rendu sur les ressources locales.

To disseminate information on friendly obstacles from formation to unit level.


Friendly Obstacle
List (Barrier Report)
BARREP x x x
Compte rendu d'information de plan d'obstacles amis actuels et futurs.

To disseminate information relating to a tactical commanders intent to lay a


Intent to Lay minefield.
Minefield Report
INTTOLAY x x
Compte rendu de planification d'obstacles minés.
113

114
To supplement information provided in last ENGRSITREP. It should include
events that are of sufficient operational importance that they demand
Engineer Spot ENGRSPOT
Report REP x x transmission outside the normal reporting cycle.

Compte rendu d'évènement génie exceptionnel.


114

115
5e PARTIE : ANNEXES.

CHAPITRE 5.5. DEFINITIONS UTILES.

5.5.1.TTA.

Action en force Style de combat où le chef, après avoir appliqué sur


l'adversaire la totalité des feux dont il dispose, bénéficie de
leurs effets pour faire progresser ses éléments directement
sur leurs objectifs.
Action en souplesse Style de combat où la prédominance est donnée à
l'infiltration, suivie d'attaques locales sur des objectifs
débordés ou dépassés.
Actions civilo-militaires L'action civilo-militaire désigne la fonction opérationnelle mise
en œuvre par les forces armées pour optimiser leur
interaction avec l'environnement civil et faciliter ainsi la
réalisation des objectifs civil et militaires poursuivis, en vue
de participer à l'atteinte de l'état final recherché. .
Appuyer 1- Apporter une aide à une autre unité, spontanément ou sur
ordre, par le mouvement ou par le feu.
2- Action d'un groupement ou d'un détachement qui aide,
couvre, élargit ou soutient la manœuvre d'un autre élément
en comportant le plus souvent la fourniture de feux.
Barrer une direction, un Mission tactique interdisant à l'ennemi l'accès à une zone, ou
itinéraire empêchant son avancée dans une direction ou sur une axe
d'approche.
Effet d'un obstacle intégrant la planification des feux et l'effort
fait sur les obstacles afin d'arrêter un attaquant sur un axe
d'approche déterminé, ou afin de l'empêcher de traverser une
zone d'engagement.
Base logistique de brigade Lieu de déploiement géographique d'un groupement de
(BLB) soutien de brigade. La BLB se compose généralement des
zones de déploiement des domaines fonctionnels suivants :
• commandement ;
• transport -ravitaillement ;
• maintenance ;
• soutien sanitaire.
Canaliser Tâche tactique visant à restreindre les opérations dans une
zone étroite par l'utilisation combinée d'obstacles, de feux
et/ou de manœuvres ou par la mise en place d'unités.
Centre de mise en œuvre Colocalisés avec le PC principal, des Centres de Mise en
(CMO) Oeuvre peuvent être créés, à titre permanent ou temporaire,
pour assurer la mise en œuvre de certaines fonctions
spécialisées : renseignement, génie, artillerie, ALAT,
mouvement, etc. Les CMO reçoivent leurs ordres des
détachements d’appui (voir la définition de ce terme), situés
au PC de l’unité qui les emploie. Ils rédigent les ordres de
mise en œuvre (ordres "DU" ou "DE ") et conduisent l’action
de leurs unités.
Défense d'arrêt (temporaire) Action visant à interdire à l'ennemi, pour un délai déterminé,
(D.ARR) l'occupation d'une position, d'une zone ou le franchissement

116
d'une ligne de terrain.
Défense d'usure Forme de la manœuvre d'arrêt visant à détruire
progressivement dans la profondeur les pénétrations
ennemies en se laissant dépasser le cas échéant.
Défense ferme position Forme de la manœuvre d'arrêt visant à interdire à l'ennemi de
franchir une ligne ou de s'emparer d'une zone.
Défense mobile (mener) Pour une grande unité de niveau tactique, combiner dans une
certaine profondeur, des actions de jalonnement, de freinage,
de coups d'arrêt et de contre-attaques blindées dont le
résultat est l'abandon de terrain à l'ennemi avec pour but :
• d'affaiblir l'adversaire en lui infligeant des pertes tout
en préservant au mieux le potentiel ami engagé ;
• de ralentir et souvent de canaliser sa progression ;
• de gagner ainsi des délais et préparer une reprise de
l'offensive par l'engagement de forces initialement
réservées.
Défense temporaire Action visant à interdire à l’ennemi, pour un délai déterminé,
l’occupation d’une position, d’une zone ou le franchissement
d’une ligne de terrain.
Dépasser Au cours de la manœuvre offensive franchir le dispositif de
l'unité qui précède pour s'engager et prendre le combat à son
compte à partir d'une zone ou d'une ligne donnée, appuyé
par l'unité dépassée.
Destruction tactique 1- Etat d'une formation dont les pertes sont si importantes
qu'elle cesse d'exister en tant que telle et que ses restes sont
incapables de remplir, dans la manœuvre en cours, une
mission du niveau de cette formation.
2- La destruction tactique d'une unité est obtenue par la mise
hors de combat de 30% des "cibles" qui la composent.
Echelonnement 1- Tactique générale : dispositif d'une unité considéré dans
sa profondeur.
2- Mouvement : ensemble des distances et créneaux prévus
à l'intérieur d'une colonne.
Eclairer (ECL) Rechercher du renseignement sans engager le combat pour
contribuer à la sûreté rapprochée d'une force.
Effectuer un raid Faire une incursion rapide et profonde à l'intérieur du
dispositif ennemi pour s'emparer d'une zone clé ou détruire
un objectif de grand intérêt opérationnel.
Effet majeur Condition essentielle à réaliser directement ou indirectement
sur le centre de gravité de l'ennemi pour parvenir à la
réalisation de la mission.
Effort principal Concentration de forces ou de moyens, en un lieu et un
moment donnés, où un commandant cherche à provoquer la
décision.
Fixer 1- Mission visant à empêcher l'ennemi de déplacer une
partie de ses forces à partir d'un endroit donné et/ou
pendant une période déterminée en le retenant ou en
l'encerclant pour qu'il ne puisse se replier et mener des
opérations ailleurs.
2- Mettre en place des obstacles valorisés par des feux
planifiés pour ralentir un attaquant dans les limites d'une
zone déterminée, normalement la zone d'engagement
Flanc-garder Renseigner et couvrir, de façon fixe ou mobile, la formation
considérée et, éventuellement, assurer la liaison avec les

117
unités voisines
Freiner (FRN) Ralentir la progression ennemie sur une direction ou dans
une zone par l'action de détachements mobiles, par des feux
et par des obstacles.
Harceler Restreindre l'activité ennemie dans une zone ou sur un
itinéraire défini et créer un climat d'insécurité. Le harcèlement
peut être obtenu : par le feu, par des coups de main et des
embuscades, par des obstacles battus ou non.
Idée de manœuvre Expression nette et concise de la façon dont le chef entend
réaliser la mission qu'il a reçue, c'est-à-dire comment, quand
et par où il veut agir, sans entrer dans les détails de
répartition et de dosage des moyens. L'idée de manœuvre
englobe la totalité de la mission reçue.
Imbrication Situation dans laquelle se trouvent deux dispositifs adverses
étroitement mêlés.
Impression sur l'ennemi Paragraphe de la conception où est incluse la plupart des
éléments présentés par les conclusions de la méthode de
d’élaboration d’une décision opérationnelle (MEDO) relatives
à l’étude des forces ennemies et aux manœuvres ennemies
possibles en réaction à la manœuvre amie choisie.
Interdire 1- Détourner, désorganiser, retarder ou détruire le potentiel
militaire de surface de l'ennemi avant que ce potentiel ne
puisse être utilisé efficacement contre les forces amies en
faisant appel à l'appui-feu et à la manœuvre.
2- Empêcher par tous les moyens l'utilisation d'une zone,
d'un itinéraire ou d'une voie d'approche.
3- Action visant à empêcher, gêner ou retarder l'utilisation
d'une zone ou d'un itinéraire par les forces ennemies.
Intervention type L’intervention-type est définie comme la quantité moyenne de
munitions d’une catégorie donnée qui, délivrée dans un
temps limité sur une surface de référence située à une
distance inférieure ou égale à la portée pratique des
lanceurs, réalise un effet tactique sur l’objectif unitaire
caractéristique d’un système d’arme. L’intervention-type est
donc reliée à un effet tactique, critère essentiel pour le
dialogue interarmes. Elle fournit au chef interarmes des
indications sur les quantités moyennes de munitions
nécessaires pour les tirs d’efficacité.
Itinéraire Succession soit de tronçons de routes ou de chemins, soit de
sections de lignes ferroviaires, utilisés pour se rendre d'un
point à un autre. Les itinéraires routiers peuvent être soit
libres, soit réglementés. Dans ce deuxième cas, ils peuvent
être surveillés, gardés, réservés, spécialisés, à sens unique,
interdits.
1- Itinéraires libres : itinéraires non soumis à des restrictions
de circulation ou de mouvements (aucun "crédit de
mouvement" n'est nécessaire sur de tels itinéraires).
2- Itinéraires réglementés : itinéraires dont l'utilisation est
soumise à des restrictions de circulation ou de
mouvement. Les itinéraires réglementés peuvent être
classés en :
• itinéraires surveillés : itinéraires sur lesquels un
contrôle limité est exercé au moyen de postes et
de patrouilles de circulation. Un crédit de

118
mouvement est nécessaire pour son utilisation par
une colonne de 20 véhicules ou plus et par tout
véhicule de dimension ou de poids exceptionnel ;
• itinéraires gardés : itinéraires sur lesquels s'exerce
un contrôle complet, à la fois en ce qui concerne
les priorités d'utilisation et la réglementation de la
circulation dans le temps et dans l'espace. Un
crédit de mouvement est nécessaire pour
l'utilisation par tout véhicule isolé ou groupe de
véhicules ;
• itinéraires réservés : itinéraires dont l'utilisation est
réservée exclusivement à une autorité ou à une
formation déterminée ;
• itinéraires spécialisés : itinéraires dont l'utilisation
est destinée à satisfaire un besoin déterminé ;
• itinéraires à sens unique : itinéraires sur lesquels
les véhicules ne sont autorisés à circuler que dans
un seul sens, à un moment déterminé ;
• itinéraires interdits : itinéraires dont l'accès n'est
pas autorisé à la circulation. Un itinéraire peut être
interdit dans sa totalité ou en partie.
Jalonner Action de combat qui consiste à renseigner en permanence
sur la progression d'un ennemi en marche en maintenant
devant lui des éléments mobiles qui, sans se laisser identifier
ni accrocher, saisissent toute occasion de préciser le
renseignement et de causer des pertes à l'adversaire.
Lacunarité Caractéristique d'une zone de manœuvre dans laquelle les
zones de responsabilité des unités subordonnées sont
disjointes et/ou qui comporte des espaces vides de forces,
générant à la fois des difficultés de contrôle dans les espaces
"vides" et des opportunités de manœuvre.
Ligne avant des feux amis Ligne évolutive en deçà de laquelle les feux indirects sont
interdits. Cette ligne est établie lors d'une action de recueil et
se situe en avant de la ligne d’identification et d’accueil.
Ligne avant des forces amies Ligne matérialisant l'ensemble des positions les plus en avant
(FLOT) des forces amies à un moment donné. Normalement, elle
identifie la position avancée des forces de couverture et de
surveillance. La FLOT peut se trouver à la FEBA, au-delà ou
proche de celle-ci.
Ligne de débouché (LD) 1- En guerre terrestre, ligne fixée pour coordonner le départ
des éléments d'attaque (engagement des unités d'attaque
ou des éléments de reconnaissance à une heure
déterminée).
2- En opération amphibie, ligne repère établie au large dans
le but d'aider les engins de débarquement à coordonner
leur approche vers les plages aux endroits désignés et
aux heures prévues.
Ligne de phase Ligne utilisée pour faciliter la conduite et la coordination des
opérations militaires. Elle se trouve généralement le long
d'une ligne caractéristique du terrain reconnaissable en
travers du secteur ou de la zone d'action. Normalement les
unités rendent compte lors du franchissement de la CL / PL
mais elles ne s'y arrêtent pas à moins d'un ordre contraire.

119
Ligne de recueil Ligne à partir de laquelle une unité se repliant franchit le
dispositif d'une autre unité chargée de la soutenir et de la
couvrir.
Limite avant de la zone des Limite extrême avant d'un ensemble de zones où les unités
combats (FEBA) terrestres sont déployées, excluant les zones où opèrent les
forces de couverture ou de surveillance. Cette limite est
destinée à permettre la coordination de l'appui-feu, de la mise
en place des forces ou des mouvements d'unités amies.
Maintenir le contact Maintenir un élément ennemi sous le feu des armes à tir
direct amies.
Manœuvre d'arrêt Au niveau opératif, forme du combat défensif ayant pour but
de détruire l'ennemi et au minimum de l'arrêter en brisant sa
puissance d'attaque avant qu'il ait pu déboucher au-delà
d'une bande de terrain préalablement fixée, dont la
conservation matérialise la mission. La manœuvre d'arrêt
peut revêtir deux formes :
• défense ferme ;
• défense d'usure.
Manœuvre retardatrice Au niveau opératif, forme complexe du combat défensif où
l'on accepte de perdre du terrain en vue, soit de ralentir
l'ennemi et de gagner ainsi des délais, soit d'amener l'ennemi
dans une situation ou sur un terrain jugés plus favorables
pour sa destruction.
Mobilité tactique Qualités ou capacités des forces leur permettant de se
déplacer d'un point à un autre du champ de bataille en
conservant leur aptitude à remplir leur mission.
Mode d'action Séquences d'actes combinant des attitudes et des moyens
dans l'espace et dans le temps, afin de réaliser les différentes
tâches à accomplir. Les modes d'action permettent
d'exécuter la mission (amis - MA) ou sont susceptibles de
s'opposer à son accomplissement (ennemis - ME). MA et ME
doivent être rapportés au terrain. Pour être utilisables, ils
doivent être à la fois :
• assez généraux pour rester peu nombreux ;
• assez précis pour être bien différenciés.
Opération d'évacuation de Type d'opération ayant pour objectif d'assurer le retour dans
ressortissants. leur pays d'origine de ressortissants menacés sur un territoire
étranger. En France, elle est conduite conjointement entre le
ministère des affaires étrangères et le ministère de la
défense.
Ordre d'opération (OPORD) Ordre relatif aux opérations proprement dites et ayant pour
but de mettre tous les éléments de l'unité en mesure de jouer
le rôle qui leur est fixé pour le déclenchement de la
manœuvre et la suite de son exécution. Il arrête ferme une
tranche de manœuvre (phase tactique) et prépare la tranche
suivante.
Pénétrante Itinéraire terrestre traversant la zone de l'arrière et pénétrant
dans la zone de l'avant. Itinéraire reliant une zone de l'arrière
à une zone de l'avant.
Phase tactique Période de temps d'une phase opérative, définissant une
tranche de manœuvre correspondant à l'obtention d'un
résultat que l'on escompte atteindre sans modification du
dispositif de l'unité considérée.

120
Point de dislocation (RP) Point bien défini sur un itinéraire à partir duquel les éléments
composant une colonne repassent sous l'autorité de leurs
commandants respectifs, chacun de ces éléments
poursuivant son mouvement vers sa propre destination.
Priorité de l'effort L'élément désigné par le commandant pour recevoir la plus
grande concentration du soutien actif pour la durée ou il reste
le bénéficiaire de la priorité d'effort.
Raid Incursion rapide et profonde à l'intérieur d'un dispositif
ennemi en vue de :
• Soit saisir une zone clé ;
• Soit détruire des objectifs de grand intérêt
opérationnel ;
• Soit exécuter un acte particulier (délivrance de
prisonniers, évacuation de ressortissants, capture
d'une catégorie de personnes, etc.).
Rapport de forces Bilan comparatif (qualitatif et quantitatif) des forces amies et
ennemies dans le cadre espace-temps de la mission amie
ayant pour but de déterminer les moments et les lieux de
supériorité ou d'infériorité relative des forces amies et, par là-
même, de faire apparaître des notions d'efforts.
Reconnaissance offensive Action de combat destinée à neutraliser les éléments de
sûreté adverse et préciser le dispositif qu'ils couvrent afin
d'en préparer l'attaque.
Recueillir Soutenir à partir d'une zone ou d'une ligne donnée une unité
qui se replie, lui permettre le franchissement de son propre
dispositif puis la couvrir pendant un certain délai.
Réduire une résistance, une Mettre hors de combat un élément ennemi après l'avoir
position repéré, identifié et localisé.
Règles d'engagement ROE 1- ONU : Elaborées par le comité d'état-major, elles
traduisent de façon concrète les termes des résolutions
du conseil de sécurité relatives à une opération
déterminée et des rapports du secrétaire général.
2- OTAN : Directives provenant d'une autorité militaire
compétente et précisant les circonstances et les limites
dans lesquelles les forces pourront ouvrir le feu et/ou
poursuivre le combat.
Relève Ensemble des actions visant, dans le cadre d'un engagement
terrestre d'une certaine durée, à remplacer une force
opérationnelle par une autre force ayant, en général, les
mêmes capacités.
Relève d'unité Ensemble des actions visant, dans le cadre d'un engagement
terrestre d'une certaine durée, à remplacer une force
opérationnelle terrestre par une autre force ayant, en général,
les mêmes capacités. La relève d'une unité par une autre
peut s'effectuer :
• par recueil ;
• par dépassement ;
• sur position.
Relève sur position Remplacement total ou partiel dans une zone, décidé par
l'échelon supérieur, d'une unité par une unité de relève. Les
responsabilités des éléments relevés, en ce qui concerne la
mission et la zone d'opérations attribuée, sont transférées à
l'unité relevante. L'unité relevante poursuit l'opération en
cours conformément aux ordres.

121
S'assurer de Mission tactique consistant, dans un contexte opérationnel, à
prendre possession d'une position ou d'un trait
caractéristique du terrain, avec ou sans usage de la force et à
s'y déployer de façon à éviter sa destruction ou sa prise par
l'ennemi.
Sauvegarde protection 1. Ensemble des mesures de sûreté, de sécurité et de
défense.
2. Notion conçue comme la capacité de la force à préserver
son intégrité, c'est à dire son potentiel militaire et humain,
ses installations, le soutien de la population et de l'opinion
publique locale.
Se replier Mission tactique par laquelle une force rompt le contact avec
une force ennemie et exécute un mouvement rétrograde.
Sécuriser Dans un contexte de "maîtrise de la violence", prendre
possession d'une zone, avec ou sans combat, puis la
contrôler et la protéger afin de permettre la reprise normale
des activités de toute nature, et garantir la libre circulation
des troupes amies et de la population.
S'emparer de Mission consistant à nettoyer une zone désignée et à la
contrôler.
S'esquiver Effectuer un mouvement de repli ou d'effacement latéral à
l'insu de l'ennemi destiné à faire tomber l'action ou la riposte
adverse dans le vide.
S'infiltrer Introduire, si possible en secret, au sein du dispositif ennemi
un certain volume de forces en vue d'une action déterminée.
S'interposer Dans un contexte de "maîtrise de la violence", mission
consistant à occuper une zone intermédiaire entre les
belligérants pour leur interdire de poursuivre leur
affrontement direct, en prenant les dispositions nécessaires
de sauvegarde, tout en étant en mesure de les fixer, le cas
échéant. L'interposition doit être consentie par les autorités
des belligérants.
Soutenir Mission tactique par laquelle une force engagée suit une
autre force menant une opération offensive et l'assiste dans
la réalisation de sa mission. Une telle force n'est pas une
force de réserve mais elle est engagée à la réalisation de
tâches précises.
Soutien au stationnement Ensemble d'actions mises en œuvre par le génie pour mener
des travaux d'amélioration du bien-être et de la sécurité
d'unités s'installant dans la durée : réfection ou construction
de bâtiments, mise en place de centrale électrique, de station
de production d'eau ou d'épuration.
Sûreté éloignée Ensemble des mesures qui doivent permettre à un
commandant de grande unité de se procurer le temps et
l'espace indispensables à l'exécution de la manœuvre
conçue. La sûreté éloignée est essentiellement à base de
renseignements.
Sûreté immédiate Ensemble des dispositions d'autodéfense individuelle et
collective prises à l'intérieur des petites unités pour se
prémunir contre toute intervention ennemie menaçant
directement les personnels et les matériels.

122
Sûreté rapprochée Ensemble des mesures qui permettent au chef à tous les
échelons d'être à l'abri des surprises en lui procurant le
temps et l'espace nécessaires à la mise en œuvre efficace de
ses moyens.
Survivabilité Comprend tous les aspects relatifs à la protection du
personnel, des armes et des approvisionnements tout en
décevant l'ennemi. Englobe la planification et la localisation
des positions, la conception de la couverture appropriée,
l'analyse du terrain et des matériaux de construction, le choix
des méthodes d'excavation, ainsi que les mesures mises en
œuvre pour contrer les effets des armes à tir direct.
Temps Tranche de manœuvre correspondant, dans le cadre d'une
phase tactique, à l'obtention d'un résultat partiel, et répondant
à des nécessités d'exécution telles que coordination d'action,
balancement de feux, appuis.
Tenir Mission tactique consistant à occuper et défendre un trait
caractéristique du terrain pour empêcher l'ennemi de
l'occuper ou de l'utiliser.
Zone d'action 1- Subdivision tactique d'une zone plus vaste dont la
responsabilité opérationnelle est confiée à une unité
tactique.
2- Zone dont la responsabilité opérationnelle est donnée à
une force terrestre pour remplir la mission qui lui est
confiée.
Sa limite avant est matérialisée par la portée maximale des
moyens de feux ou d'actions dans la profondeur dont dispose
le commandant tactique. Elle est confondue avec la limite
avant de la Zone des Opérations Rapprochées (ZOR). Quand
plusieurs zones d'action sont définies sur un même théâtre,
elles ne se recoupent jamais et ne sont pas obligatoirement
jointives. La surveillance des éventuels intervalles incombe
au niveau opératif. Aussi appelée zone de responsabilité
tactique.
Zone d'application des feux Zone de terrain dans laquelle converge l'essentiel des feux
afin de détruire le volume ennemi nécessaire à la réalisation
de l'effet majeur.
Zone d'attente Aire de stationnement généralement signalée et surveillée
dans laquelle les unités attendent l'ordre de reprendre leur
déplacement.
Zone de desserrement Zone que gagne une formation à proximité de ses
cantonnements de temps de paix pour réduire sa vulnérabilité
à l'action ennemie ainsi que pour améliorer sa liberté d'action,
et dans laquelle elle poursuit sa mise en condition
opérationnelle.
Zone d'engagement Partie de la zone d'action effectivement utilisée par le
commandant d'une unité pour exécuter sa mission et
atteindre l'effet majeur correspondant. La limite avant de la
zone d'engagement est représentée par la ligne de contact.
Zone des contacts Zone du champ de bataille comprise entre la ligne avant des
forces amies (FLOT) et la ligne de coordination des feux
d'appui (FSCL).

123
Zone d'intérêt Zone qui intéresse un commandant en fonction des objectifs
liés aux opérations en cours ou planifiées. Elle englobe ses
zones d’influence, d’opérations ou de responsabilité, ainsi
que les zones qui leur sont adjacentes.
Zones de déploiements Zones organisées ou non permettant à une formation de
réaliser un dispositif en vue de son engagement immédiat ou
ultérieur. Suivant la proximité de l'engagement et le degré de
préparation de l'unité, on distingue :
1. la zone de déploiement initial (ZDI) au sein de laquelle
l'unité établit ses liens organiques et complète le cas
échéant sa mise sur pied de guerre ;
2. la zone de déploiement d'attente (ZDA) zone
intermédiaire éventuelle dont l'occupation correspond au
souci de rapprocher le centre de gravité des forces, de la
ou des zones d'action éventuelles pour gagner des délais
et améliorer les conditions d'engagement ;
3. la zone de déploiement et d'attente extension (ZDAE) :
prolongement éventuel de la ZDA permettant de
rapprocher les forces de leur zone d'action avant leur
déploiement opérationnel ;
4. la zone de déploiement opérationnel (ZDO) dans laquelle
sont préparés et éventuellement pris en sûreté les
dispositifs opérationnels et effectués les ultimes
recomplétements le cas échéant.

124
5.5.2.GENIE

Aide au déploiement Mission qui recouvre l'ensemble des actions menées par
toutes les composantes d'une force interarmées pour lui
permettre :
1. de préparer et assurer son acheminement et son
installation initiale ;
2. de prendre tous les dispositifs adaptés aux
circonstances, notamment aux menaces, en vue de
préserver sa capacité opérationnelle ;
3. d'assurer son désengagement et son rapatriement dans
les meilleures conditions. Bien qu'étant du ressort de
toutes les armes, la mission d'aide au déploiement est
tout particulièrement adaptée aux capacités de l'arme du
génie qui doit se charger : des reconnaissances
préalables à une installation, de la dépollution et de la
préparation d'une plate-forme, de l'approvisionnement
en eau et électricité, de la réalisation de travaux
d'infrastructure, de protection ou de contrôle de zone. Le
génie doit aussi rétablir des voies de communication en
incluant ou non des opérations préalables de déminage
et de dépollution. Enfin, le génie contribue à
l'aménagement des conditions de vie des forces et,
éventuellement, des populations, des réfugiés et des
prisonniers.
Aide au déploiement d’urgence L’aide au déploiement d’urgence est une forme d’appui
direct consistant à faciliter le déploiement d’un dispositif de
forces sous la menace de l’ennemi ou sous sévères
contraintes de délais et de moyens. Elle se traduit
essentiellement par des actions d’organisation du terrain
(protection, sauvegarde, déception) et sur les
aménagements sommaires nécessaires à l’installation des
forces appuyées et tout particulièrement de leurs P.C.
Appui à la contre mobilité Mission qui consiste à réduire ou annihiler les possibilités de
mouvement et de transport de l'adversaire par la mise en
œuvre d'obstacles de toute nature. Elle se traduit par des
actions sur le terrain, les voies de communication et les
véhicules et engins, en recherchant la synergie feux-
obstacles :
1. en participant à la désorganisation de la manœuvre
adverse dans la Zone des Opérations dans la
Profondeur (ZOP) ;
2. en appui de la manœuvre amie, dans la Zone des
Opérations Rapprochées (ZOR).
Appui à la mobilité Action consistant à favoriser l'engagement et la manœuvre
des forces amies en garantissant leur liberté de mouvement
sur l'ensemble du théâtre d'opérations.
Appui aux mouvements Ensemble des actions réalisées par les unités de circulation
dans le but d'appuyer la projection par voie terrestre et les
mouvements des forces selon les priorités fixées par le
commandement sur le territoire national et les théâtres
d'opérations.

125
Balisage d'un passage en Matérialisation sur le terrain des limites d'un passage en
colonne à travers un obstacle colonne à travers un obstacle avec des matériels
réglementaires ou de circonstances devant être efficaces de
jour comme de nuit.
Bande minée Zone minée composée de lignes de mines échelonnées
dans la profondeur, en vue de barrer une direction.
Barrage d'obstacles Ensemble cohérent composé d'obstacles planifiés,
généralement de diverses natures, et disposé dans une
zone large et profonde face à une direction d'approche
probable de l'ennemi
Bréchage d'une zone Tâche tactique où tous les moyens sont mis en œuvre pour
d'obstacle exécuter une percée ou s'assurer un passage à travers un
dispositif de défense, un obstacle, un champ de mines ou
une fortification des forces ennemies.
Capacité d'itinéraire 1- Débit maximum de l'itinéraire dans un seul sens au point
où le débit est le plus faible.
2- Tonnage métrique maximum qui peut être déplacé dans
le même sens sur un itinéraire particulier, en une heure.
C'est le produit du débit d'itinéraire maximum dans un
seul sens par la charge utile moyenne des véhicules.
Catalogue d'obstacles Répertoire, établi en temps de paix, après reconnaissance
des systèmes d'obstacles réalisables sur le territoire
national.
Débit d'itinéraire Le débit ou capacité d'un itinéraire en véhicules est le
nombre maximal de véhicules qui peuvent passer sur une
route ou sur un itinéraire dans le même sens en un temps
donné. Il s'exprime généralement en véhicules par heure
(VPH). La capacité en véhicules d'un itinéraire ne peut être
supérieure au débit routier maximal à son point critique.
Dégagement de zone minée Dans les opérations de contre-minage, action visant à
restaurer la liberté de mouvement dans une zone minée ou
sur un itinéraire miné.
Délégation de mise en œuvre Le chef interarmes, désigné comme autorité qualifiée, peut
déléguer le pouvoir d'ordonner la mise en œuvre d'un
obstacle de manœuvre.
Cette délégation s'exerce normalement au profit des
commandants de régiment ou dans certains cas particuliers
à celui des commandants d'unité élémentaire. Les
consignes du chef de détachement de protection sont alors
modifiées en conséquence.
Déminage Processus visant à rendre sûres, neutraliser, récupérer,
déplacer ou détruire des mines.
Densité d'une zone minée Nombre moyen de mines posées par mètre de front barré.
Pour une zone de mines dispersables, nombre moyen de
mines par mètre carré de terrain couvert par le tir.
Dépollution Action consistant à écarter tous les risques dus aux mines,
aux munitions non-explosées, aux engins explosifs
improvisés (EEI) ou aux résidus explosifs actifs, dans une
zone délimitée. La dépollution recouvre les savoir faire
suivants :
1. détecter des zones minées ou polluées par des
munitions ;
2. baliser et marquer ces zones ;

126
3. neutraliser et/ou détruire des munitions.
Cette action concerne tous les obstacles sans structure
cohérente.
Dépollution de zone En opérations terrestres, la détection et, en cas de
découverte, l'identification, le marquage et la neutralisation,
la destruction ou l'enlèvement des mines ou autres
munitions explosives, des dispositifs explosifs de
circonstance et des pièges dans une zone définie, afin de
permettre la poursuite des opérations militaires à moindre
risque. Note : La dépollution de zone est normalement
effectuées par des unités militaires.
Désengluement Action consistant à extraire, avec le minimum de pertes et le
plus rapidement possible, tout ou partie d’une unité,
stationnée ou en mouvement, surprise par la présence de
mines et/ou de sous-munitions, éventuellement sous le feu
de l’ennemi, en réalisant un ou plusieurs cheminements ou
couloirs d’évacuation de la zone.
Destruction de manœuvre Destruction préparée à l’état 1 ou 2 dont la mise de feu doit
être exécutée en liaison directe avec la manœuvre
interarmes sur ordre de l’autorité qualifiée. La mise à feu
doit être exécutée en liaison directe avec la manœuvre
interarmes sur ordre de l'autorité qualifiée.
Destruction préliminaire Ouvrage, autre qu'un ouvrage à destruction réservée dont la
destruction est prévue et peut être mise en œuvre
immédiatement après l'achèvement des travaux
préparatoires à condition que l'autorisation soit déjà
obtenue.
Emploi du génie Détermination par le commandant interarmes du rôle et de
la répartition les plus efficaces des moyens du génie au
profit de la manœuvre. Cet emploi est fonction de ses
capacités de mise en œuvre. Il est exprimé dans le
paragraphe "Génie" de la conception du commandant de
grande unité et dans l'annexe génie de l'ordre d'opération
anciennement appelé "Ordre au génie".
Engin explosif improvisé (EEI) Dispositif explosif de circonstance, mis en place ou réalisé
de façon improvisée, qui contient des produits chimiques
destructeurs, mortels, nuisibles, pyrotechniques ou
incendiaires.
Fonction "agencement de L’agencement de l’espace terrestre est l’ensemble des
l'espace terrestre actions visant à faire connaître, appréhender et à organiser
l’espace terrestre afin de faciliter l’engagement des forces.
Cet ensemble recouvre :
• l'appui direct,
• l'appui général,
et combine principalement les capacités du génie, de la
géographie, de la défense NBC et de la météorologie.
Franchissement Opération tactique s'inscrivant dans le cadre de la
manœuvre et qui a pour but de faire passer d'une rive à
l'autre d'une coupure un ensemble de forces
Franchissement dans la Traversée d'un cours ou d'une nappe d'eau effectuée à
foulée l'aide des moyens disponibles sur place ou à brève
échéance, sans marquer un temps d'arrêt pour des
préparatifs détaillés.

127
Franchissement d'une 1- Opération tactique s'inscrivant dans le cadre de la
coupure (FCHT) manœuvre et qui a pour but de faire passer d'une rive à
l'autre d'une coupure un ensemble de forces.
2- Phase d'une manœuvre qui a pour but de faire passer
les unités d'une rive à l'autre d'une coupure lorsque les
ponts d'infrastructure sont totalement ou en partie
inutilisables ou inexistants. On distingue :
• les franchissements autonomes effectués par
moyens amphibies, submersibles ou par
passage à gué ;
• les franchissements par moyens continus : ponts
d'équipage ou de circonstance.
Franchissement préparé Traversée d'une coupure d'eau formant obstacle,
nécessitant une planification importante et une préparation
détaillée.
Fuseau d'obstacles Ensemble cohérent composé d'obstacles planifiés,
généralement de diverses natures et échelonnés dans la
profondeur sur des axes de pénétration probables de
l'ennemi.
Ligne de mines Obstacle linéaire élémentaire permettant à l'aide de mines
de barrer sommairement une direction.
Ligne de sécurité de Dans le cadre du franchissement rétrograde d'une coupure
franchissement humide, limite extérieure de la zone établie entre l'ennemi et
la coupure afin d'empêcher les tirs directs et les tirs indirects
observés dans les secteurs de franchissement.
Maintien en état d'un itinéraire Entretien des possibilités d'utilisation d'un itinéraire malgré
les dégradations dues :
1- aux actions ennemies ;
2- à la circulation ;
3- aux phénomènes naturels.
Marquage d'une zone minée Matérialisation sur le terrain du contour extérieur d'une zone
minée, réalisée avec des matériels (de signalisation)
réglementaire ou des moyens de circonstance.
Marquage d'un champ de Signalisation réglementaire qui indique l'emplacement et les
mines limites d'une zone minée.
Mise en œuvre d'un obstacle Ensemble des opérations ayant pour résultat la création
matérielle de l'obstacle :
1- pour l'obstacle réalisé par explosifs, la mise en œuvre
comprend successivement le chargement, l'amorçage et
la mise de feu ;
2- pour l'obstacle réalisé à base de mines, la mise en
œuvre comprend la mise en place des mines par
procédés mécaniques ou manuels, l'exécution du
compte rendu de pose, la marquage de la zone et le
balisage des couloirs, puis leur fermeture.
Mise en œuvre d'une Opération consistant à faire exploser les charges pour
destruction par explosif provoquer la destruction. La mise à feu peut revêtir deux
formes :
1- la mise à feu normale, effectuée sans menace ennemie
;
2- la mise à feu d'urgence, effectuée sous la contrainte de
l'ennemi.

128
Neutralisation des explosifs et Ensemble des opérations comprenant la détection,
munitions l'identification, l'évaluation sur place, la mise hors d'état de
fonctionner, l'enlèvement et l'élimination des munitions non
explosées. Ces opérations peuvent également concerner
des munitions endommagées ou détériorées.
Neutraliser un ouvrage Interdire temporairement son utilisation au moyen
d'obstructions, de minage ou de destructions partielles.
Obstacle Entrave conçue ou utilisée pour désorganiser, fixer,
détourner ou arrêter le mouvement d'une force ennemie et
pour infliger à cette force des pertes supplémentaires en
personnel, en temps et en équipement. Il peut s'agir
d'obstacles naturels ou artificiels ou une combinaison de
ceux-ci.
Obstacle de manœuvre Obstacle préparé à l'état 1 ou 2 dont la mise de feu doit être
exécutée en liaison directe avec la manœuvre interarmes
sur ordre de l'autorité qualifiée. La mise à feu doit être
exécutée en liaison directe avec la manœuvre interarmes
sur ordre de l'autorité qualifiée.
Obstacle désigné Obstacle désigné par un commandement supérieur comme
mission spécifique à une unité subalterne.
Obstacle préliminaire Obstacle dont la mise en œuvre est prévue et peut être
effectuée immédiatement après l'achèvement des travaux
préparatoires à condition que l'autorisation soit déjà
obtenue.
Ordre au génie Ancienne terminologie de l'ordre donné au génie par le chef
interarmes. C'est actuellement, en fonction du nombre des
unités, soit l'annexe Génie de l'ordre d'opérations, soit le
paragraphe Génie de l'ordre d'opérations, qui fixe ses
missions au commandant du Génie de cette grande unité.
Ordre d'emploi des mines Ordre délivré par le chef interarmes et précisant :
1- le but tactique à atteindre ;
2- le type de minage ;
3- les mines spéciales à utiliser éventuellement ;
4- la localisation de la zone à miner et des couloirs ;
5- les dates et heures de fin d'exécution du minage ;
6- la durée d'efficacité, notamment des mines
programmables.
Ordre du génie Ordres de mise en œuvre donnés par un commandant du
génie à ses unités conservées aux ordres. Ils se présentent
sous forme d'ordres initiaux donnés soit pour une phase
déterminée de la manœuvre soit pour une période plus ou
moins longue et d'ordres de conduite donnés en cours
d'action suivant la situation (les unités détachées aux ordres
y trouvent des directives d'emploi et des prescriptions
techniques).
Organisation du terrain Modification des caractères et des propriétés du terrain afin
de favoriser la manœuvre amie :
1- en assurant la protection contre les feux ;
2- en gênant les mouvements ennemis.
Ouverture de brèche préparée En guerre terrestre, aménagement d'un passage à travers
un champ de mines, ou d'une route dégagée à travers un
obstacle ou une fortification, toute l'opération étant planifiée
et exécutée systématiquement.

129
Ouverture d'un itinéraire Opération qui consiste à éliminer des obstacles ou à créer
rapidement des passages sommaires et adaptés aux
échelons de tête.
Passage en colonne à travers Passage balisé, non miné ou déminé, libre d'obstacle,
un champ de mines permettant de traverser un champ de mines et non exposé
directement aux effets de ces dernières.
Passage en formation tactique Espace, libre d'obstacle et non exposé aux effets des
à travers un système mines, au sein d'un système d'obstacles, et dont la largeur
d'obstacles et l'orientation permettent le passage d'une unité amie en
formation tactique.
Plan de repérage d'un champ Compte rendu écrit, comportant toutes les indications
de mines appropriées concernant un champ de mines, établi en
utilisant un formulaire standard par l'officier chargé des
opérations de pose.
Plan d'obstacles Plan qui définit les systèmes d'obstacles intégrés à la
manœuvre et détermine les conditions de leur réalisation.
Ces plans sont établis à un niveau au moins égal à celui de
la division, à partir des catalogues d'obstacles ou des
renseignements fournis par les reconnaissances de
commandement.
Point de contrôle du génie Point de contrôle permettant de s'assurer que les véhicules
ne dépassent pas la capacité des moyens de
franchissement et où les conducteurs reçoivent des
instructions définitives en ce qui concerne les procédures
particulières au site, de même que les renseignements sur
la vitesse à respecter et sur les intervalles entre véhicules.
Point de passage Endroit précis où ont lieu les traversées d'une coupure, par
pont d'équipage ou tout autre moyen de circonstance.
Priorité des missions Choix des missions effectué par le chef interarmes. Portant
sur l'ensemble des missions possibles dans la manœuvre et
dont l'exécution dépasse les possibilités globales de
l'échelon considéré, il se traduit par un classement de ces
missions par ordre d'intérêt pour la manœuvre interarmes.
La priorité est du domaine de l'emploi. Voir "Urgence des
missions".
Réaliser un obstacle Procéder à l'ensemble des opérations suivantes :
1- pour une destruction : charger, amorcer et mettre à feu
le dispositif ;
2- pour un minage : mettre en place les mines, faire le
compte rendu de pose, marquer l'obstacle, baliser les
couloirs puis les fermer.
Réaliser un emplacement de Organiser le terrain ou l'infrastructure existante pour
combat permettre aux combattants à pied ou embarqués d'observer
et/ou d'utiliser leurs armes en étant protégés des coups
directs.
Reconnaissance de zone Action qui consiste à effectuer la reconnaissance des
itinéraires existant dans cette zone en vue de déterminer
leur viabilité, leur classe et leur débit.
Relève d'obstacle Changement de détachement de mise en œuvre avec ou
sans changement de détachement de protection. La relève
comprend la préparation, la prise de contact entre les chefs
de détachement, la reconnaissance du dispositif, l'exécution
de la relève et le compte rendu.

130
Secteur de franchissement Partie d'une zone de franchissement attribuée à un
régiment, sous le commandement d'un chef unique
commandant du régiment, responsable :
1- de la régulation des mouvements en fonction de la
situation tactique et des possibilités de traversée ;
2- de la sécurité des mouvements et de la traversée.
Série complémentaire Tranche de travaux ou d'organisation du terrain effectuée
après la série minimale pour en augmenter l'efficacité.
Série minimale Première tranche d'obstacles ou de travaux d'organisation
du terrain dont la réalisation permet d'obtenir de façon
cohérente l'effet tactique minimum demandé et recherché
par le chef interarmes pour un système d'obstacles.
Site de franchissement Endroit situé le long d'une coupure humide qu'il est possible
de franchir en utilisant des véhicules amphibies, des
embarcations d'assaut, des portières, des ponts ou encore
en y faisant passer des véhicules à gué.
Système d'obstacles Ensemble d'obstacles coordonnés, destinés à déceler,
infléchir, canaliser, limiter, retarder ou arrêter le mouvement
de formations ennemies et à infliger à ces formations des
pertes supplémentaires en personnel, en matériel et en
temps.
Transfert d'obstacles Transfert de responsabilité, accompagné ou non de relève
sur les obstacles de manœuvre ou sur les zones
d'obstacles.
Urgence des missions Classement des missions du génie dans la manœuvre
établie par le commandant du génie en fonction des délais
disponibles pour leur exécution. Les urgences sont
explicitées dans l'ordre du génie. Voir "Priorité des
missions".
Valorisation d'un obstacle Action visant à accroître les difficultés de traversée ou de
naturel-d'une zone de terrain parcours d'une portion de terrain par des travaux ou l'emploi
de certains matériels. Elle doit toujours être définie en
fonction des moyens ennemis à gêner.
Variantement Action de régulation ayant pour but de modifier la
destination et l'itinéraire d'un mouvement en cours.
L'itinéraire utilisé à cet effet est appelé variante.
Zone à laisser libre d'obstacles Zone dans laquelle le commandant interdit définitivement ou
(ZLO) temporairement toute réalisation d'obstacles en vue de
permettre le déroulement de la manœuvre prévue. Elle est
définie lors de la conception de la manœuvre et intégrée au
plan d'obstacles.
Zone de franchissement Portion de terrain s'étendant de part et d'autre d'une
coupure et correspondant à l'espace de manœuvre d'une
grande unité. Une zone de franchissement se divise en
plusieurs secteurs de franchissement comportant plusieurs
points de passage.
Zone d'obstacles Mesure de commandement et de conduite au niveau de la
division, normalement réalisé graphiquement, servant à
désigner des zones terrestres spécifiques dans lesquelles
des échelons subordonnés sont autorisés à employer des
obstacles tactiques.
Zone réglementée d'obstacles Zone dans laquelle il est possible de placer des obstacles
(ZRO) sous réserve de l'accord de l'autorité responsable (minimum

131
brigade) qui fixera la ou les règle(s) : obstacle facilement
neutralisable par exemple, ou à durée de vie programmable,
pour permettre une contre-attaque ultérieure.

132
5e PARTIE : ANNEXES.

CHAPITRE 5.6. STANAG IMPORTANTS POUR LA SCG.

5.6.1.GENERALITES.

STANAG est l’acronyme de « Standard NATO Agreement ». L’accord de normalisation est


défini comme suit dans le glossaire OTAN AAP-6 : "Enregistrement d’un accord survenu
entre plusieurs ou entre toutes les nations membres, aux termes duquel celles-ci décident
d’adopter des matériels militaires semblables (ou similaires), des munitions, ravitaillements,
approvisionnements, des procédures opérationnelles, logistiques ou administratives
identiques ou similaires". Ils sont regroupés dans un document appelé AAP446.

Les STANAG sont en constante évolution au gré des réunions des groupes de travail du
génie de l’OTAN, dont la France fait partie.

Certains d’entre eux, entrant dans les enseignements de l’ESAG, peuvent intéresser le chef
de section de combat du génie. Il s’agit :

du STANAG 2010 Marquage du classement militaire ;


du STANAG 2017 Consignes au chef de détachement de protection d’un ouvrage
à détruire et au chef de l’équipe de mise de feu ;
du STANAG 2021 Détermination du classement militaire des ponts, des bacs, des
portières de transport et des véhicules ;
du STANAG 2036 Procédures de pose, de marquage, de repérage et de compte
rendu en matière de minage ;
du STANAG 2123 Carnet d’obstacles ;
du STANAG 2430 Messages et comptes-rendus du génie de l’OTAN ;
du STANAG 2989 Transfert de barrage ;
du STANAG 2991 Glossaire OTAN du génie de combat.

46
AAP : Allied Administrative Publication.

133
5e PARTIE : ANNEXES.

CHAPITRE 5.7. PRINCIPES DE SUBORDINATION OTAN.

5.7.1.GENERALITES.
Les principes de subordination suivants sont ceux couramment usités au sein de l’OTAN et
des armées alliées :
Le commandement intégral (Full Command) est le pouvoir militaire et la
responsabilité de donner des ordres à des subordonnés, dont un supérieur est
investi. Il couvre tous les aspects des opérations et de l'administration militaires.
Il n'existe que dans les armées nationales. Le terme "commandement", dans
son sens international, implique un moindre degré d'autorité que lorsqu'il est
utilisé dans un sens purement national. Il s'ensuit qu'aucun commandant OTAN
n'a le commandement intégral des forces qui lui sont affectées. Ceci tient au fait
que les nations, lorsqu'elles affectent des forces à l'OTAN, n'en donnent que le
commandement opérationnel ou le contrôle opérationnel.

Le commandement opérationnel (OPCOM) est « le pouvoir donné à un


commandant pour assigner des missions ou des tâches particulières à des
commandants subordonnés, pour déployer des unités, pour réassigner des
forces, conserver ou déléguer le contrôle opérationnel ou tactique comme il le
juge nécessaire. Il ne comprend pas en soi d'autorité sur le plan administratif ni
de responsabilités d'ordre logistique ».

Le contrôle opérationnel (OPCON) est « l’autorité confiée à un commandant


de donner des ordres aux forces affectées, de telle sorte qu'il puisse accomplir
les missions ou tâches particulières, habituellement limitées de par leur nature,
quant au lieu, ou dans le temps, de déployer les unités concernées ; de
conserver ou de déléguer le contrôle tactique de ces unités ».

Le commandement tactique (TACOM) est « l’autorité déléguée à un


commandant pour attribuer des tâches aux forces placées sous son
commandement, en vue de l'accomplissement de la mission ordonnée par
l'autorité supérieure. Elle peut conserver ou déléguer le contrôle tactique ». Il ne
comporte pas le pouvoir d'utiliser séparément les éléments constitutifs des
unités concernées, pas plus qu'il n'inclut en soi le contrôle administratif ou
logistique ».

Le contrôle tactique (TACON) est « la direction et le contrôle détaillés,


normalement limités au plan local, des mouvements ou manœuvres
nécessaires pour exécuter les missions ou les tâches assignées ».

Le contrôle administratif (ADCON) est « la direction ou l’autorité exercée sur


des formations subordonnées ou autres en ce qui concerne les questions
administratives telles que l'administration du personnel, les ravitaillements, les
services et autres problèmes ne faisant pas partie des missions opérationnelles
de ces formations subordonnées ou autres ».

134
TABLEAU SYNTHESE
FULL
OPCOM OPCON TACOM TACON
COMMAND
Ré-articuler les forces
OUI OUI

Assigner une mission à une unité


OUI OUI OUI
subordonnée
Attribuer des tâches aux unités
subordonnées dans le cadre d’une mission OUI OUI OUI OUI
donnée
Déléguer aux subordonnés, les niveaux de
OUI OUI OUI OUI
commandement ou de contrôle
Direction et contrôle des mouvements et
OUI OUI OUI OUI OUI
manœuvres
Responsabilité administrative et logistique
OUI * * * *
* : Ces types de subordination n’impliquent pas de responsabilités logistiques. Les
responsabilités logistiques font l’objet d’ordres particuliers.

Il n'est cependant pas évident de faire correspondre précisément les conditions générales de
subordination au sein de l'OTAN avec les conditions de subordination française. Il apparaît
toutefois que la position détachée pour une unité du génie correspond en principe à celle de
l'OPCOM dans l'OTAN.

135
5e PARTIE : ANNEXES.

CHAPITRE 5.8. DOCUMENTATIONS UTILES.

5.8.1.DOCUMENTATION TTA.

Numéro Titre
Manuel d'emploi relatif aux opérations de bréchage
Catalogue des STANAG OTAN (AAP4)
ABC 101/11 Manuel d'emploi de l'escadron de chars AMX 30 B2
ABC 102/11 Manuel d'emploi de l'escadron blindé AMX 10 RC
ABC 102/21 Manuel d'emploi du peloton AMX 10 RC
ABC 111/11 Manuel d'emploi de l'escadron LECLERC
ABC 111/21 Manuel d'emploi du peloton LECLERC
INF 202 Manuel d'emploi de la section d'infanterie
INF 203 Manuel d'emploi de la section d'appui
INF 204/1 Manuel d'emploi de la section antichar moyenne portée MILAN
INF 206 Manuel d'emploi de la section de reconnaissance régimentaire
INF 212 Manuel d'emploi de la compagnie d'infanterie
INF 213 Emploi de l'infanterie en zone urbanisée
TTA 106 Manuel d'emploi de termes, sigles et signes conventionnels militaires
TTA 110 Mémento LATTA
Catalogue des documents généraux réglementaires approvisionnés par
TTA 125
la librairie de l'armée de terre
TTA 205 Règlement sur les mesures de sécurité à appliquer en temps de paix
TTA 702 Instruction sur l'emploi et la réalisation d'obstacles
Règlement sur les opérations de dépollution et de franchissement des
TTA 704
obstacles
TTA 707 Mémento sur le contre-minage
TTA 722 Notice relative au durcissement des infrastructures de stationnement en
zone d'opérations
TTA 750 Manuel d'emploi relatif aux franchissements
TTA 751 Notice sur les mesures de sécurité et de sauvetage à appliquer lors des
franchissements de cours d'eau
TTA 755 Notice de mise en œuvre et d'instruction des plongeurs de l'armée de
terre
TTA 760 Règlement sur l'alimentation en eau des troupes en campagne
TTA 808/1 Manuel sur l'ennemi d'instruction adapté aux scénarios 3, 4 et 5 du livre
blanc sur la défense
TTA 808/2 Manuel sur l'ennemi d'instruction adapté aux scénarios 1 et 2 du livre
blanc sur la défense
TTA 950 Mémento provisoire des forces terrestres dans le contrôle de foules

136
5.8.2.DOCUMENTATION GENIE.

Numéro Titre
AGESTER 101 Agencement de l'espace terrestre
GEN 100 Concept d'emploi du génie en opérations
GEN 110 Manuel d'emploi de la compagnie de combat du génie en opérations
GEN 120 Manuel d'emploi et de mise en œuvre des sections de combat du génie
Manuel d'emploi des cellules de la section de liaison et de
GEN 124
reconnaissance
GEN 131 Manuel d'emploi du groupe MLF
GEN 133 Manuel d'emploi du groupe enfouisseur de mines antichars
GEN 134 Manuel d'emploi du groupe disperseur de mines antichars
GEN 135 Manuel d'emploi du groupe forage
GEN 136 Manuel d'emploi de la section EFA
GEN 137 Manuel d'emploi de la section PFM
GEN 138 Manuel d'emploi et de mise en œuvre du groupe MATS
GEN 139 Manuel d'emploi du groupe de production d'énergie
GEN 140 Manuel d'emploi de la section de déminage lourd (AMX 30B2DT)
GEN 141 Manuel d'emploi du groupe de déminage de zone (MADEZ)
GEN 142 Manuel d'emploi de la section d'ouverture d'itinéraire miné (SOUVIM)
GEN 144 Manuel d'emploi de la section d'équipement de zone de poser
GEN 146 Manuel d'emploi de la section d'équipement de plage
GEN 150 Mémento des techniques du génie
GEN 151 Mémento des principaux matériels du génie
GEN 160 Manuel d'emploi du groupe d'organisation terrain
GEN 161 Manuel d'emploi de la section travaux lourds
GEN 162 Manuel d'emploi de la section travaux voie ferrée
GEN 163 Manuel d'emploi de la section mobilité voie ferrée
GEN 166 Manuel d'emploi des groupes de production d'eau du génie
GEN 168 Manuel d'emploi du groupe chantier
GEN 180 Mémento des capacités du génie
GEN 302 Mémento sur les mines et système de déminage
GEN 701 Mémento de manœuvre de force du génie

137
ABREVIATIONS

138
3D 3éme dimension
AAD Aide au déploiement
ACM Affaires civilo - militaires
ALAT Aviation légère de l’armée de terre
APP Appui
ATS Aide à la traficabilité des sols
BB Brigade blindée
BIA Brigade interarmes
BM Brigade mécanisée
BSAT Brevet de spécialiste de l’armée de terre
BSTAT Brevet de supérieur de technicien de l’armée de terre
CA Compagnie d’appui
CARB Carburant
CCG Compagnie de combat du génie
CDG Chef de groupe
CDS Chef de section
CDT Commandement
CDU Commandant d’unité
CDUGEN Commandant d’unité génie
COMGTIA Commandant du GTIA
COUV Couvrir
CP Certificat professionnel
CR Compte rendu
CTE Certificat de technique élémentaire
CTM Chaland de transport de matériel
DCMAT Direction central du matériel
DEST Destruction
DHIG Détachement héliporté d’intervention du génie
DI Dotation initiale
DIA Détachement interarmes
DLRG Détachement de liaison et de reconnaissance du génie
DMD Délégué départemental militaire
DSP Destruction sur place
EBG Engin blindé du génie
EFA Engin de franchissement de l’avant
EMAD Engin multifonction d’aide au déploiement
EMD En mesure de
ENI Ennemi
EO Elément d’observation (artillerie)
EOD « Explosive ordnance disposal »
EODD Elément opérationnel de déminage / dépollution (regroupant les filières
MINEX et NEDEX)
EOR Elément opérationnel de reconnaissance
EXPL Explosifs
FCHT Franchissement
FRN Freiner
GCG Groupe de combat du génie
GDH Groupe date - heure
GEN Génie
GTIA Groupement tactique interarmes
HL Hélicoptère léger
HM Hélicoptère de manœuvre

139
IA Interarmes
LATTA Lutte anti aérienne toutes armes
MA Mode d’action ami
MADEZ Matériel aérotransportable de déminage de zone
MATS Moyen d’aide à la traficabilité des sols
MDF Manœuvre de force
MDR Militaire du rang
ME Mode d’action ennemi
MFRD Moyen de forage rapide et de destruction
MIN Mines
MINOTAUR Disperseur de mines antichar moyenne portée modèle F1
MLF Moyen léger de franchissement
MOM Message de mise en œuvre des obstacles de manœuvre
MPG Moyen polyvalent du génie
MRT Méthode de raisonnement tactique
MSR « Main supply road »
MU Munitions
MVT Mouvement
NEDEX Neutralisation enlèvement destruction des engins explosifs
NRBC Nucléaire radiologique biologique chimique
NVAP Nature volume attitude position
OBS obstacle
OCM Opérations civilo-militaires
ONG Organisation non gouvernementale
OPO « Operation order »
OT Organisation du terrain
PAA Pont automoteur d’accompagnement
PAT Plongeur de l’armée de terre
PC Poste de commandement
PERFOSOL Perforateur de sols
PFM Pont flottant motorisé
PL Poids lourd
PM12 Enfouisseur de mines
PVP Petit véhicule protégé
RCL Recueillir
RGBIA Régiment du génie de BIA
ROE « Rules of engagement »
RT Radio tireur
SAD Section d’aide au déploiement
SAPP Section d’appui
SCG Section de combat du génie
SDIS Service départemental d’incendie et de secours
SDPMAP Système de déminage pyrotechnique contre les mines antipersonnel
SDPMAC Système de déminage pyrotechnique contre les mines antichar
SFCHT Section franchissement
SGTIA Sous groupement tactique interarmes
SITEL Système d’information terminal élémentaire
SOA Sous-officier adjoint
SOT Section d’organisation du terrain
SOUVIM Système d’ouverture d’itinéraire miné
SPRAT Système de pose rapide de travure
STANAG « Standardization agreement »
STBFT Service technique des bâtiments, fortifications et travaux

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TRN Train
TRS Transmissions
UE Unité élémentaire
UIP Unité interarmées de plage
UXO « Unexploded ordnance »
VAB Véhicule de l’avant blindé
VAL Valoriser
VH Véhicule
VLTT Véhicule léger tout terrain
ZDO Zone de déploiement opérationnel
ZLO Zone libre d’obstacle
ZRO Zone réglementée d’obstacle
ZURB Zone urbanisée

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