Prédication
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Bien-aimés, Frère et sœurs, c’est un honneur pour moi, de prendre la Parole pour
parler au nom du Seigneur, ce jour. Peux-tu te tourner vers ton voisin de gauche et de
droite, et lui dire Bonne année 2023, de la part du Seigneur ?
Gloire à Dieu, Gloire à Dieu que ce chant retentisse en tout lieu…
Bien-aimé, peuple de Dieu, les trois textes dont nous venons de faire la lecture sont
intimement liés ; le premier texte, celui de la Genèse nous présente l’appel de Dieu du
patriarche Abram, tandis que les deux derniers à savoir l’évangile selon Matthieu et
l’épitre de Paul à son fils bien-aimé Timothée, nous introduisent dans les secrets pour
l’accomplissement et le succès de l’appel. Ce qui nous permet de donner comme thème
à ce message : « répondre et réussir à l’appel de Dieu ». Pour présenter le décor de
notre message nous pouvons nous poser quelques questions. C’est quoi l’appel ? Quel
est son but ou encore sa finalité ? Que faut-il faire pour réussir dans son appel ?
L’appel selon la pensée Biblique fait référence au ministère / au service de Dieu
pour son peuple. L’appel met toujours en exergue l’appelant et l’appelé. Dieu est lui-
même l’initiateur de cet appel. L’appel de Dieu a un but, une mission précise, une
finalité. Quand Dieu appel Abram c’est parce qu’il veut lui confier une mission
spécifique. Qui est Abram ? Abram est le fils aîné de Térach. C’est le mari de Saraï, qui
est un couple stérile. Ils habitent le sud de la Mésopotamie précisément à Our en
Chaldée, une terre régie par la malédiction familiale, elle est maudite à cause des dieux
de son père. Le nom Abram en lui-même porte déjà la malédiction, il signifie : le Père,
« la divinité » est élevée1, autrement dit « la divinité est élevée par le Père ».
Abram en tant qu’ainé de sa famille, n’arrive pas à tirer de ce territoire quelque
chose de bon. C’est pourquoi l’Eternel lui dit : « Va-t’en de ton pays, de ta patrie, et de
la maison de ton père, dans le pays que je te montrerai. Je ferai de toi une grande
nation, et je rendrai ton nom grand, et tu seras une source de bénédiction. Je bénirai
ceux qui te béniront et je maudirai ceux qui te maudiront, et toutes les familles seront
bénies en toi. 2» Voilà la vocation d’Abram, c’est un béni de Dieu. En lui toutes les
nations seront bénit, il est père d’une multitude, cependant il est sous le régime de la
malédiction. Il lui faut se détacher du cordon familial. C’est pourquoi il obéit aussitôt à
Dieu.
1
Michel Quesnel et Philippe Gruson, La Bible et sa culture, Editions Desclée de Brouwer, Paris, 2018, P. 85
2
Gn 12, 1-3
1
A Soixante-quinze ans exactement il quitte Our en Chaldée pour s’installer dans
la nouvelle patrie Canaan, précisément à Charan, qui est une terre de bénédiction. IL va
non seulement avec sa famille mais aussi avec son neveu Lot.
Bien-aimés dans le Seigneur, il n’y a donc pas d’appel sans obéissance, il faut
quitter quelque chose auquel on est fortement attaché pour s’attacher à Dieu et donc à
son plan parfait pour notre vie. C’est ainsi que plus tard Dieu va mettre les bergers des
brebis d’Abram et de Lot en conflit, et va inspirer Abram de quitter son neveu Lot.
Bien plus, il va changer son nom Abram qui portait la malédiction en Abraham
pour l’introduire dans sa bénédiction, c’est-à-dire dans l’accomplissement et le succès
de son appel. Dieu est donc un sage architecte et constructeur, il a le plan parfait de nos
vie entre ses mains, nous devons lui obéir, lui faire absolument confiance et donc rester
à son écoute. Pour faire une parenthèse avec l’évangile selon Matthieu, qui nous présente
le Seigneur Jésus-Christ, comme le Messi Sauveur du Monde qui s’est détaché de son
Père pour venir sauver l’homme pécheur, perdu et destiné à la damnation. C’est donc
après six jours d’échange du maître avec ses disciples au sujet de son identité dans les
villages de la Palestine que Jésus va se retirer pour se ressourcer à la montagne avec
Pierre, Jacques et Jean.
En effet, l’autorité et le nom de Jésus va grandissant, il pose des actes de
puissances et des signes de guérisons et ce, même les jours de Sabbat, par ses actes et
son enseignement difficile, il se fait ennemi des professionnels de la religion : les
pharisiens et Sadducéens. C’est pourquoi Jésus, au milieu des épreuves que lui
infligèrent ces derniers, met un accent sur la prière, il s’agit pour le maître de se retirer
pour se resourcer auprès de son Père, de puiser les forces spirituelles et avoir les
révélations pour la suite de sa mission. C’est ainsi qu’à l’écart sur la montagne, il a été
transfiguré devant les trois : Pierre, Jean et Jacques. Son visage resplendit comme le
soleil, et ses vêtements devinrent blancs comme la lumière, qui sont là les signes visibles
de la Présence et de la Gloire de Dieu. Cette transfiguration du Seigneur Jésus, est faite
avec deux figures nouvelles de l’ancienne Alliance, il s’agit de Moïse et d’Elie. Moïse
pour accomplir la loi, et Elie pour accomplir les prophètes, mais ils sont venus surtout
pour le fortifier.
Oui bien-aimés, le secret pour accomplir ton appel, ta destinée selon le plan
parfait de Dieu pour ta vie trouve sa source en Jésus-Christ, c’est la prière.
C’est ainsi, qu’en priant comme le Seigneur, les écluses des cieux s’ouvriront
pour toi, tu pourras contempler Dieu dans toute sa splendeur et sa Gloire, accéder ainsi
à une autre dimension de sa révélation. La prière est la clé des clés, elle ouvre toutes les
portes physiques comme spirituelles. Même si tous n’ont pas le même appel, quel que
soit le domaine, tous ont besoin de la providence et de la grâce de Dieu pour mieux
marquer leur passage sur la terre. Si Abraham a été appelé à la bénédiction, à recevoir
de Dieu l’alliance, qui avait pour signe « la circoncision » afin de la matérialiser dans la
vie du peuple d’Israël, le Seigneur Jésus-Christ pour sa part, est venu rendre visible le
règne de Dieu et incarner une fois pour toute le projet de Royaume de son Père, car dit-
il le Fils de l’homme est venu chercher et sauver ce qui était perdu, c’est donc pour les
pécheurs qu’il est venu. Et conscient de ses faiblesses dans sa dimension humaine, il a
mis l’accent sur la prière. L’apôtre Paul a bien compris cette leçon, c’est pourquoi il
pouvait demander à aux fidèles de la communauté d’Ephèse « Priez pour moi afin qu’il
me soit donné, quand j’ouvre la bouche de faire connaitre hardiment et librement le
mystère de l’évangile3». Il s’attachait à son appel, qui avait pour but d’annoncer
l’évangile aux gentils. Et soucieux du devenir de la vocation de son fils Timothée dans
foi, lui a écrit avec un ton dur mais surtout dans un élan d’amour : « N’aie point honte
du témoignage à rendre à notre Seigneur, ni de moi, son prisonnier. Mais souffre avec
moi pour l’évangile, par la puissance de Dieu qui nous a sauvés, et nous a adressé
une Sainte vocation, non à cause de nos œuvres mais selon son propre dessein, et
selon la grâce qui nous a été donnée en Jésus Christ avant les temps éternels, et qui a
été manifestée maintenant par l’apparition de notre Sauveur Jésus Christ, qui a
détruit la mort et a mis en évidence la vie et l’immortalité par l’évangile. 4 » Paul en
ces quelques mots exhorte le frère Timothée qui n’est pas assez zélé comme lui, il est
d’habitude plutôt timide. Il lui demande d’affirmer sa profession de foi et de rendre
témoignage au nom du Seigneur même face aux souffrances et à l’adversité pour
l’évangile de Christ. De ne pas avoir honte de sa mission qui est celle d’annoncer
l’évangile.
3
Eph 6, 19
4
2Tim1, 8-10
L’appel à l’évangile du Frère Timothée doit être accompli par tous les moyens.
Les secrets de son succès sont multiples.
Il faut tout d’abord vaincre la honte à l’annonce de l’évangile, la peur de la mort
sur le champ de mission simplement parce que Jésus Christ le maître l’a vaincue, la
timidité parce que Christ est notre force, affirmer sa foi contre vent et marées et ce, face
à toute forme de persécution. Les barrières à l’annonce de l’évangile aujourd’hui, restent
et demeurent principalement la peur et la honte. Paul en homme de terrain peut donc lui
parler avec assurance, car il maitrise le champ de mission et connaît toutes sortes de
tribulations et d’obstacles.
Pour sortir de ce message Bien-aimés, Frères et Sœurs, le Seigneur nous parle
profondément cet après-midi à travers nos trois textes sur un sujet tout particulier à
savoir : « répondre et réussir à l’appel de Dieu »
L’appel de Dieu dans la pensée Biblique touche les cinq ministères (évangéliste,
prophète, apôtre, pasteur et docteur). Toutefois Dieu peut nous appeler dans un domaine
autre que le champ de mission. Quelque soit le domaine, l’appel de Dieu a des principes,
des secrets pour son accomplissement et sa réussite. Abram l’a expérimenté à Our en
Chaldée lorsqu’il a écouté la voix de Dieu, lui demandant d’aller s’installer dans un pays
étranger Canaan, lui rappelant que sa réelle identité était Père d’une multitude de
nations, qu’il était une bénédiction et non une malédiction. De même, Le Seigneur
Jésus-Christ au milieu de son ministère plein de succès, a fait face à de lourdes épreuves
des pharisiens et Saducéens garants de la religion Juive, il a trouvé sa force dans la prière
et la prière seule. C’est donc dans la prière sur la montagne à l’écart des trois (Pierre,
Jean et Jacques) qu’il a été transfiguré, il pouvait donc contempler la Gloire de Dieu et
se renouveler spirituellement par la présence de Moïse et Elie. La prière reste et demeure
donc la clé et la solution à tous nos problèmes. En priant comme le maître tu pourras
donc expérimenter la gloire de Dieu dans tes projets en 2023, dans ton appel au ministère
Pastoral, dans ton appel à la politique et aux affaires.
Bien-aimés, frères et sœurs, Dieu est toujours l’initiateur de l’appel, il a juste
besoin de ta disponibilité à ton poste comme le jeune Timothée qui malgré sa timidité,
dans le champ de mission était quelqu’un de discipliné, mais faisait aussi face aux
épreuves comme le Seigneur Jésus d’où l’exhortation de son père Paul dans la foi. Il
faut affronter son appel, ses difficultés en étant juste à l’écoute de Dieu au travers de la
prière, et l’obéissance à sa parole.
Que nous le voulons, l’acceptons ou pas, les persécutions, les épreuves, la
souffrance, la malédiction et même la mort seront sur le chemin de notre appel, de notre
destinée mais en toute situation sachons compter sur Dieu et lui faire entièrement
confiance car nos destinées sont entre ses mains, et en son fils Jésus-Christ nous avons
la victoire pour réussir dans cette excellente vocation du Seigneur.
Bien-aimés, comme Abraham, le Seigneur Jésus-Christ et le frère Timothée,
disciple bien-aimé de Paul, sachons obéir à Dieu, lui faire confiance, trouver en lui notre
secours dans la prière, pour nous ressourcer spirituellement, confronter et affronter nos
défis et le Dieu tout puissant qui est riche, en amour, en grâces et en bonté ouvrira pour
nous les écluses des cieux pour nous permettre de réussir dans notre appel selon son
dessein et plan parfait pour notre vie.