L'Écoquartier Comme Lieu de Vie Durable Et de Qualité

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Travail de Fin d'Etudes : L'écoquartier comme lieu de vie durable et de qualité

Auteur : Boulay, Julie


Promoteur(s) : Reiter, Sigrid
Faculté : Faculté des Sciences appliquées
Diplôme : Master en ingénieur civil architecte, à finalité spécialisée en ingénierie architecturale et urbaine
Année académique : 2019-2020
URI/URL : http://hdl.handle.net/2268.2/9089

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L’ECOQUARTIER COMME LIEU DE VIE
DURABLE ET DE QUALITE

ANALYSE CRITIQUE DE CAS BELGES ET FRANÇAIS

Travail de fin d’études réalisé en vue de l’obtention du grade de master


Ingénieur Civil-Architecte par Julie BOULAY

Promotrice : Sigrid REITER


Jury : Catherine ELSEN, Anne-Françoise MARIQUE et Iris REUTER
Président du jury : Pierre LECLERCQ

Université de Liège - Faculté des sciences appliquées - Année académique 2019-2020


RESUME
Ce travail est une analyse des écoquartiers comme lieux de vie, dans le
contexte actuel de respect de l’environnement et de transition
écologique.
Après avoir visité deux écoquartiers et analysé les ambiances urbaines
qui s’en dégagent, nous avons mené une enquête auprès des habitants
de six quartiers durables belges et français afin de recueillir leurs
ressentis. Nous avons également interviewé des acteurs de la conception
et de la gestion de ces lieux de vie et intégré les points de vue qui
enrichissent notre étude.
Les résultats obtenus mettent en évidence différentes qualités des
écoquartiers comme l’architecture et les aménagements urbains qu’ils
présentent et révèlent la sensibilité écologique des usagers, notamment
en matière de mobilité. Les analyses réalisées au cours de cette étude
font aussi apparaitre quelques faiblesses liées à un manque de services
à disposition et de civisme de la part de certains habitants.
Nous présentons quelques perspectives de recherche liées à la
participation citoyenne et à la labellisation des écoquartiers.

1
REMERCIEMENTS
Je tiens à remercier tout particulièrement ma promotrice, Madame
Sigrid Reiter, pour son suivi, ses précieux conseils, son enthousiasme et
l’intérêt qu’elle a porté à mon travail tout au long de l’année.
Je souhaiterais ensuite remercier les membres de mon jury, Madame
Catherine Elsen, Madame Anne-Françoise Marique et Madame Iris
Reuter pour les conseils pertinents qu’elles m’ont donnés et pour le
temps qu’elles consacreront à la lecture de ce mémoire.
Je remercie mes parents, Patrick et Mylène, pour leur dévouement.
Je tiens à remercier mes trois colocataires, Armand, Manon et Matthieu,
qui m’ont soutenue dans l’accomplissement de ce travail de par leur
présence et leurs encouragements.
Merci également à Aymerick pour son soutien tout au long de l’année.

2
TABLE DES MATIERES

INTRODUCTION .................................................................................................................................... 6

CHAPITRE 1 : ÉTAT DE L’ART ................................................................................................................ 8


1. ÉCOQUARTIERS ET QUARTIERS DURABLES ................................................................................ 9

2. ÉCO-URBANISME ET VILLES DURABLES .................................................................................. 14

3. LES METHODES D’EVALUATION ET LES LABELS ........................................................................ 17

4. EXEMPLE D’ECOQUARTIERS ................................................................................................ 20

CHAPITRE 2 : METHODOLOGIE ..........................................................................................................24


1. QUESTION DE RECHERCHE .................................................................................................. 25
2. METHODOLOGIE POUR LA PARTIE 1 : PARCOURS D’AMBIANCE DANS LES QUARTIERS .................... 27

3. METHODOLOGIE POUR L’ETUDE DE LA QUALITE DE VIE : ENQUETES AUPRES DES HABITANTS .......... 30

3
4. METHODOLOGIE POUR L’ETUDE DE POINTS DE VUE : INTERVIEWS AUPRES DES ACTEURS ............... 46

CHAPITRE 3 : RESULTATS ...................................................................................................................48

Étude du cadre de vie : parcours d’ambiances dans les quartiers ................... 49


1. ÉTUDE SUBJECTIVE ............................................................................................................ 50

2. CARTOGRAPHIES CONTRASTEES ........................................................................................... 62

3. RESUME DES AMBIANCES PERÇUES ...................................................................................... 64

Étude de la qualité de vie : enquête auprès des habitants .............................. 65


1. IDENTIFICATION DE LA POPULATION SONDEE .......................................................................... 66

2. ANALYSE DU RESSENTI DES HABITANTS : APPROCHE GLOBALE ................................................... 71

3. ANALYSE DE LA QUALITE ARCHITECTURALE ET URBANISTIQUE .................................................... 75

4. ANALYSE DU RESSENTI DES HABITANTS : APPROCHE DURABLE ................................................... 79

5. NPS SCORE...................................................................................................................... 89
6. CONCLUSION QUANT AU RESSENTI GENERAL DES HABITANTS .................................................... 91

4
Étude de points de vue : interviews auprès des acteurs ................................... 93
1. PRESENTATION DES REPONSES AUX QUESTIONS POSEES LORS DES INTERVIEWS ............................ 94

2. ANALYSE COMPLEMENTAIRE ............................................................................................. 100

CHAPITRE 4 : DISCUSSION .............................................................................................................. 102


3. LE CADRE ET DE LA QUALITE DE VIE AU SEIN DES ECOQUARTIERS .............................................. 103

4. LES ECOQUARTIER VERS LA DURABILITE ............................................................................... 106

5. LES LIMITES DE L’ETUDE ................................................................................................... 108

CONCLUSION ................................................................................................................................... 110

BIBLIOGRAPHIE ................................................................................................................................ 112

TABLE DES FIGURES ......................................................................................................................... 115

TABLE DES TABLEAUX ...................................................................................................................... 118

TABLE DES GRAPHIQUES .................................................................................................................. 119

ANNEXES ......................................................................................................................................... 121

5
INTRODUCTION

INTRODUCTION
CONTEXTE ET ENJEUX
Depuis quelques années, des concepteurs de projets tentent de limiter l’impact des bâtiments
sur l’environnement. Ils se saisissent ainsi des problématiques liées au changement climatique,
dont on se préoccupe désormais à l’échelle mondiale, pour repenser leurs conceptions. Le
domaine de la construction va alors se tourner vers les enjeux du développement durable :
environnemental, économique, social et de gouvernance participative.
Les deux premiers sont largement intégrés dans les réflexions et constituent aujourd’hui les
points forts de certaines constructions. Le pilier social, plus abstrait, est souvent laissé de côté par
les concepteurs. Enfin, le pilier de gouvernance participative, intégré depuis peu au
développement et aux quartiers durables, concerne différents acteurs mais reste difficile à mettre
en œuvre. Pourtant, les quatre piliers ont leur importance et doivent être considérés ensemble
pour créer des bâtiments et des quartiers pérennes.
Les écoquartiers sont porteurs de cette transition écologique, ils se doivent d’être durables et
d’intégrer ces quatre piliers.

OBJET DE LA RECHERCHE
Ce travail consiste à faire une analyse post-construction des écoquartiers. Les habitants sont au
cœur de cette étude et leurs ressentis constituent la base de l’analyse. Nous savons que les
écoquartiers proposent des constructions performantes énergétiquement, mais qu’en est-il du
cadre et de la qualité de vie proposée ? Sont-ils réellement durables ?
Nous souhaitons mettre en place trois méthodes qui répondent chacune à un objectif.
1) Nous voulons découvrir les écoquartiers comme cadre de vie. Nous ferons une
première analyse sur les ambiances urbaines proposées au sein des quartiers.
2) Nous souhaitons recueillir le ressenti des habitants. Nous mettrons en place une
enquête, auprès des principaux acteurs concernés, qui formera la base d’une deuxième
analyse.
3) Nous désirons rassembler les points de vue des acteurs de la conception et de la
gestion des écoquartiers. Nous leurs proposerons des interviews et procèderons à une
troisième analyse.
Les analyses des ambiances, des ressentis et des points de vue des acteurs nous permettront alors
d’étudier de façon globale la durabilité des écoquartiers.

6
INTRODUCTION

STRUCTURE DU TRAVAIL :
Ce travail est structuré comme suit :

CHAPITRE 1 : ÉTAT DE L’ART


La revue de littérature présentera tout d’abord les notions d’écoquartier et de quartiers durables
afin de révéler ce concept. Puis, nous étendrons la présentation de nos recherches à l’éco-
urbanisme et à la ville durable pour étudier l’intégration de ce concept à plus grande échelle.
Ensuite, nous parlerons des méthodes d’évaluation et des labels qui existent dans ce domaine.
Pour finir, nous présenterons quelques écoquartiers remarquables et exemplaires en Europe.

CHAPITRE 2 : METHODOLOGIE
La première section de la méthodologie sera dédiée à la présentation de la question de recherche
et du cadre de notre étude. Nous scinderons l’exposition des méthodes en trois sections afin de
présenter les procédés mis en place.

CHAPITRE 3 : ANALYSE DES RESULTATS


L’analyse sera divisée en trois parties. La première présentera les ambiances perçues lors de nos
visites sur site. La deuxième révèlera les résultats recueillis à partir de l’enquête auprès des
habitants, les tendances qui en ressortent et les liens qui peuvent être faits d’un quartier à un
autre. La dernière partie synthétisera les résultats des interviews réalisées auprès des acteurs et
exposera leur point de vue.

CHAPITRE 4 : DISCUSSION
Ce chapitre nous permettra de lier le résultat des études du cadre de vie, de la qualité de vie et
des points de vues des différents acteurs. Nous en tirerons des conclusions, ferons émerger des
idées, proposerons une interprétation globale et préciserons aussi les limites de notre étude.

7
CHAPITRE 1 : ÉTAT DE L’ART
« Quartiers durables, quartiers verts, éco-quartiers ou écoquartiers... Ces
termes fleurissent un peu partout aujourd’hui en Wallonie, preuve que le
concept est devenu un bon argument de vente au risque de la confusion
et des abus » (Bellefontaine, Boittieu, Léonard, Meuris, &
Vanderstraeten, 2011).
Le terme écoquartiers est en effet ambigu pour un habitant lambda et
peut engendrer quelques questionnements pour celle ou celui qui s’y
intéresse plus particulièrement. Dans une première partie, nous
tenterons de définir les termes « écoquartier » et « quartier durable »,
avec une approche lexicographique et de par leur utilisation usuelle.
Ensuite, nous évoquerons l’intégration des écoquartiers dans des villes.
Nous parlerons alors de durabilité urbaine et de villes durables. Puis,
nous aborderons la question de certification et de labélisation des
écoquartiers. Pour terminer, nous présenterons quelques écoquartiers
européens remarquables.

8
CHAPITRE 1 : ÉTAT DE L’ART

1. ÉCOQUARTIERS ET QUARTIERS DURABLES


Depuis une dizaine d’années, les notions d’écoquartiers et de quartiers durables sont de plus en
plus utilisées. Même si le terme écoquartier est apparu le premier, la notion de quartier durable
pourrait sembler mieux adaptée car plus explicite.

HISTOIRE
Dès les années 1960, les premiers éco-villages ont vu le jour et ont permis de développer une
première expérimentation urbanistique écologique. Au départ, ces éco-villages étaient
développés à l’initiative des habitants. Ils étaient souvent assez petits, à l’échelle d’une dizaine
d’habitations, et situés en périphérie des villes. L’idée était simplement de construire un
ensemble de logements qui offrirait une certaine qualité de vie aux habitants avec l’intention de
limiter les impacts sur l’environnement. Ces quartiers se sont principalement développés dans les
pays du nord de l’Europe. (Emelianoff, 1999)
Par la suite les écoquartiers se sont répandus dans toute l’Europe. Parallèlement à cette
évolution, la notion de développement durable est apparue dans les années 1970. Elle a été
définie en 1987 dans le rapport Brundtland (issu de la première commission mondiale sur
l’environnement et le développement de l’Organisation des Nations Unies, présidée par Gro
Harlem Brundtland). (Jégou, 2007)
Dans les années 1990, une génération de quartiers types s’est développée avec, notamment, la
construction des quartiers Vauban à Fribourg en Brisgau, en Allemagne et en 1994 puis Bo01 à
Malmö en Suède et en 2001 (Figure 1). Ces quartiers sont financés en partie par les villes et
installés sur d’anciennes friches, ou à la place d’usines désaffectées dans le nord et au centre de
l’Europe. (Boutaud, 2009)

Figure 1 : Photo du quartier Bo01 à Malmö (Lardier Hélène, 2020)

À cette période, l’Union Européenne organise la conférence européenne des villes durables. On
prend conscience de l’impact des modes de vie des usagers sur l’environnement. La charte
d’Alborg qui en découle met en avant la prise en compte des notions de développement durable
à l’échelle des villes. (Flurin, 2017)

9
CHAPITRE 1 : ÉTAT DE L’ART

Peu après, les notions d’écoquartiers apparaissent. Au début des années 2000, ces quartiers se
rapprochent du centre-ville et s’étendent vers le sud de l’Europe. Ils s’institutionnalisent en vue
de respecter des principes communs de durabilité. On parle notamment de mobilité, de mixité et
d’énergie. (Boutaud, 2009)
Depuis, le terme « quartier durable » est apparu et est communément utilisé. En Belgique, on
utilise d’ailleurs cette notion pour présenter le référentiel des écoquartiers appelé alors
« référentiel quartiers durables ».
Écoquartiers ou quartiers durables, quelles différences entre ces deux notions ?

ÉCOQUARTIER OU QUARTIERS DURABLES ?


« Le terme d’éco-quartier est aujourd’hui largement utilisé par les professionnels de l’urbanisme
comme par la presse et se trouve souvent utilisé comme synonyme de quartier durable. »
(Boutaud, 2009)
Au départ, le mot éco-quartier, association du préfixe « éco » (raccourci du mot « écologie ») et
du substantif « quartier », désignait un quartier écologique.
Aujourd’hui on parle plutôt d’écoquartier. Ce néologisme est maintenant reconnu mais le préfixe
« éco » fait référence au mot du grec ancien « oîkos », « la maison ». On définit alors les
écoquartiers comme une « partie de ville ou ensemble de bâtiments qui intègre les exigences du
développement durable, en ce qui concerne notamment l'énergie, l'environnement, la vie
sociale ». (Larousse, 2020)
Le terme quartier durable se compose de deux mots. On retrouve le mot quartier qui définit une
« partie d'une ville ayant certaines caractéristiques ou une certaine unité ». (Larousse, 2020). Le
mot durable quant à lui, définit quelque chose « de nature à durer longtemps, qui présente une
certaine stabilité, une certaine résistance ». (Larousse, 2020)
Ainsi, les deux définitions se recoupent et intègrent les notions de quartier et directement ou
indirectement de durabilité. Cette dernière a toute son importance car elle fait référence aux
piliers et aux principes du développement durable qui seront détaillés par la suite. (Bellefontaine,
Boittieu, Léonard, Meuris, & Vanderstraeten, 2011).
Dans la suite de ce travail, nous considérerons que ces deux termes sont similaires.

LES PRINCIPES DU DEVELOPPEMENT DURABLE


Le développement durable est « un mode de développement qui répond aux besoins des
générations présentes, sans compromettre la capacité des générations futures à répondre aux
leurs ». (Commission mondiale sur l’Environnement et le Développement, 1987)
Ce terme apparu et défini en 1987 lors de la Commission mondiale sur l’Environnement et le
Développement a fait ensuite l’objet de discussions et d’évolutions lors du sommet de la Terre à
Rio en 1992 avant de devenir le principal sujet d’adoption de l’agenda 21 (Dannels, 2016).

10
CHAPITRE 1 : ÉTAT DE L’ART

On parle depuis quelques années de trois piliers du devéveloppement durable qui regroupent les
aspects écononomiques, écologiques et sociaux (Figure 2). Pour que quelque chose soit durable,
il doit alors être socialement équitable, économiquement viable et écologiquement vivable.
Aujourd’hui, les citoyens ont intégré l’image symbolique du développement durable qui lie les
trois piliers pour former la durabilité. (Hamdouch, 2010)

Écologique

Social Économique

Figure 2 : Image représentative des trois piliers du développement durable

Cependant cette symbolique ne fait apparaître que trois piliers alors que, dès 1992, les principes
de l’agenda 21 comprenaient aussi une section relative à la participation citoyenne et intitulée
« renforcement du rôle des principaux groupes ». Cette participation citoyenne avait d’ailleurs
toute son importance dans le préambule de cette section : « l'un des principaux éléments
indispensables à la réalisation du développement durable est une large participation du public à
la prise de décisions ». (Development, 1999)
Même si ces notions de participation et de gouvernance semblaient avoir été laissées de côté
depuis 1992, elles reprennent de l’importance aujourd’hui et apparaissent même comme
«nécessaires ». (Combe, 2015)
Certaines institutions fondent alors le developpement durable sur quatre piliers porteurs :
économique, écologique, social et participatif (Figure 3). Foundation for Future Generations parle
à ce titre d’une vision globale à 360° qui conjugue les dimensions humaines, environnementales,
de gouvernance participative et de prosperité. (Fondation pour les générations futures, 2020)

11
CHAPITRE 1 : ÉTAT DE L’ART

Figure 3 : Schéma d’association des 4 piliers du développement durable


(Fondation pour les générations futures, 2020)

Pour ce travail, nous nous sommes inspirés des deux concepts précédents pour créer un unique
schéma en imbriquant quatre piliers (Figure 4).

Écologique

Environnemental
Social Économique

Social Économique

Gouvernance
participative

Figure 4 : Construction du schéma des quatre piliers du quartier durable

Nous intégrerons dès lors les quatre piliers du développement durable, à savoir le pilier
économique, le pilier environnemental, le pilier social et le pilier sociétal. (Tableau 1)

12
CHAPITRE 1 : ÉTAT DE L’ART

« Approche en coût global et viabilité économique sur le long


terme, performance au niveau collectif et pas seulement
Économique
individuel, financements innovants, échanges et ressources non
monétaires… »
« Transparence et pédagogie, prise en compte des besoins et
Environnemental aspirations de toutes les parties concernées et participation de
ces groupes au processus de décision… »
« Responsabilité sociale et éthique, accessibilité au plus grand
Social nombre, équité sociale, santé, cadre de vie, liens sociaux et
convivialité… »
« Transparence et pédagogie, prise en compte des besoins et
Sociétal aspirations de toutes les parties concernées et participation de
ces groupes au processus de décision… »
Tableau 1 : Récapitulatif des idées reprises dans les quatre piliers du développement durable
(Fondation pour les Générations Futures, 2020)

Lier les quatre piliers entre eux, comme dans l’image symbolique d’origine, permet d’étudier
chacune des complémentarités. (Figure 5)

Environnemental

Social Économique

Sociétal

Figure 5 : Schéma des quatre piliers du quartier durable

13
CHAPITRE 1 : ÉTAT DE L’ART

2. ÉCO-URBANISME ET VILLES DURABLES


« La ville d’aujourd’hui n’est plus planifiée comme elle l’était en 1990. Ce qui a changé, c’est
la prise de conscience croissante des impacts sur l’environnement et sur le paysage des projets
urbains » (About-de Chastenet, et al., 2016).
Les bâtiments passifs, basse énergie, zéro énergie ou même à énergie positive favorisent la
durabilité urbaine, en limitant localement les impacts sur l’environnement sur le plan
énergétique. Certaines conceptions telles que les habitats groupés, les éco-hameaux et les
écoquartiers quant à elles y participent plus largement. Toutes ces nouvelles constructions,
ponctuelles ou étendues, contribuent au développement de l’urbanisme et à la durabilité
urbaine. Mais qu’en est-il des villes ?

DEVELOPPEMENT DE L’URBANISME ET DURABILITE URBAINE


« Les contradictions qui traversent les quartiers durables témoignent d’une tension au sein de
l’urbanisme durable entre une écologie qui s’attache à une nouvelle manière d’habiter la Terre et
la nouvelle compétition ouverte à l’école de la performance environnementale. » (Emelianoff,
1999)
Dès 1985, le mouvement international « making cities livable » mettait l’accent sur la qualité de
vie. Ce dernier se voulait innovant et visait à favoriser le bien-être des habitants et à renforcer
l’engagement des citoyens en créant une cohésion de la communauté. (Gong & Hu, 2017)
Quelques années plus tard, la notion de durabilité est venue s’ajouter à la notion de qualité.
Depuis 1994, des conférences à l’échelle de l'Union Européenne, des rapports et des chartes qui
en découlent abordent les notions de villes durables et de durabilité des villes. En 1999, l’Union
Européenne avait publié un « cadre d’action pour un développement urbain durable ». Cette
publication présente les quatre objectifs que doivent atteindre les villes pour être durables. Deux
d’entre eux concernent directement les aménagements urbains incluant la promotion
de l’égalité, l’inclusion sociale et la régénération des zones urbaines et le fait
de protéger l’environnement urbain en vue d’une durabilité locale et mondiale. (Flurin, 2017)
Quartiers verts, quartiers durables, écoquartiers, habitats groupés, bâtiments zéro énergie,
maisons passives … Aujourd’hui, les quartiers et les bâtiments écologiquement responsables
fleurissent aussi bien au cœur qu’à la périphérie des villes. La question se pose sur la raison de
ces nouvelles constructions. Sont-elles fondamentalement liées au développement durable ou
font-elles l’objet d’actes politiques pour les villes ou encore d’arguments publicitaires pour les
promoteurs ? (Emelianoff, 1999)

LES ACTEURS DE LA VILLE DURABLE


Demandeurs, concepteurs ou usagers…, différents acteurs favorisent le développement des
écoquartiers.

14
CHAPITRE 1 : ÉTAT DE L’ART

Un de ces principaux acteurs sont les communes. En effet, les villes prennent de plus en plus de
mesures écologiques et adoptent des politiques respectueuses de l’environnement. Certaines
demandent même le développement de quartiers durables et se positionnent alors comme
maître de l’ouvrage dans un premier temps. Elles participent alors au financement du projet.
(Emelianoff, 1999)
Les promoteurs et les architectes ont également un rôle important dans le développement des
quartiers durables. Certains s’orientent vers des constructions respectueuses de l’environnement
qui répondent à la plupart des attentes des écoquartiers. Ils les développent rapidement dans
diverses communes. (Bierens de Haan & Dawson, 2006)
Enfin, dans quelques cas, à l’apparition des écoquartiers, les habitants étaient les principaux
acteurs. Ils pensaient leur projet et s’entouraient d’acteurs compétents. Aujourd’hui, ce sont
plutôt les autres acteurs qui viennent recueillir le point de vue des habitants dans certains cas. La
plupart du temps, le projet de conçoit sans eux. (Emelianoff, 1999)
Cependant, nous pouvons prendre du recul par rapport aux bénéfices qu’en tirent les deux
premiers acteurs présentés ci-dessus. Cette perspective de bénéfices politiques pour les villes ou
budgétaires pour les promoteurs peut entrainer la mise en place d’innovations inadaptées.
(Emelianoff, 1999)

DES QUARTIERS DURABLES DANS UNE VILLE DURABLE : UNE UTOPIE A CARACTERE POLITIQUE ?
Aujourd’hui, les villes sont continuellement en concurrence les unes par rapport aux autres. Elles
cherchent en effet à développer leurs activités économiques afin d’augmenter leur capital, mais
elles se concentrent aussi sur le développement urbain et sur les objectifs de la Conférence de
1999. Le cadre d’action de l’UE a une influence sur la manière dont les villes abordent les aspects
durables et urbains des écoquartiers, mais chaque commune ou province peut adapter certaines
lois selon ses motivations. (Flurin, 2017)
« L’obtention du label écoquartier est gratifiante pour les élus », car il est une preuve de bonne
gouvernance et d’innovations. (About-de Chastenet, Cédissia; Belziti, Daniela; Bruno, Bessi;
Faucheux, Franck; Le Sceller, Thibaut; Monaco, François-Xavier; Pech, Pierre, 2016)
Nous pouvons alors nous demander si les villes utilisent la construction d’écoquartier pour
illustrer leur conviction écologique, ou simplement à des fins politiques sachant que ces
constructions sont au goût du jour.
Cette question ne pourra pas être élucidée ici au vu des divergences de point de vue présentes
dans la littérature.
Cependant, la présentation de l’Écoquartier français éditée par le gouvernement présente une
vision du quartier durable lié à la ville durable que nous retiendrons pour la suite.
« Un ÉcoQuartier est un projet d'aménagement multifacettes qui intègre tous les enjeux et
principes de la ville et des territoires durables. » (Ministère de la Cohésion des territoires et des
Relations avec les collectivités territoriales, 2020)

15
CHAPITRE 1 : ÉTAT DE L’ART

Le quartier durable serait alors une illustration des principes de la ville durable. L’écoquartier doit
alors être vu comme un point de départ vers une certaine durabilité urbaine. Les agglomérations
sont conscientes des enjeux écologiques. On peut alors supposer qu’elles encouragent les projets
d’écoquartiers dans la continuité de leur vision politique respectueuse de l’environnement. Nous
pouvons signaler le fait que cette vision des choses peut être variable d’un élu à un autre.
(Ministère de la Cohésion des territoires et des Relations avec les collectivités territoriales, 2020)

LES QUARTIERS DURABLES COMME POINT DE DEPART VERS LA VILLE DURABLE : UNE APPROCHE
PARTICIPATIVE

Comme énoncé précédemment, les premières implantations de quartiers verts, d’habitats


groupés ou d’écoquartiers ont placé les habitants au cœur de leurs projets dont ils en étaient les
principaux acteurs. Ils créaient des associations qui promouvaient les constructions durables,
concevaient un quartier et l’habitaient une fois les logements construits (Emelianoff, 1999).
Pendant plusieurs années, les citoyens sont devenus plus passifs alors que certains projets tels
que celui de l’écoquartier de la ZAC de Bonnes à Grenoble (2003) sont des exemples de réussite
en termes de concertation.
Depuis quelques années, les villes retrouvent un certain engouement à la gouvernance
participative. « Dans une gouvernance démocratique de proximité, l’habitant est supposé devenir
un acteur incontournable des opérations d’aménagement et l’urbanisme apparait comme un des
grands objets de la participation ». (Carimentrand, Gallard, & Ndiaye, 2015)
Ce point de vue décrit clairement l’importance de la participation évoquée dans la première partie
de ce travail. L’habitant doit pouvoir participer activement au projet, son rôle peut être
prépondérant. Plus généralement, à l’échelle d’une ville, intégrer la participation citoyenne à la
gouvernance est nécessaire pour s’orienter vers une certaine durabilité urbaine.
D’après une étude menée par Abdourahmane Ndiaye, Aurélie Carimentrand et Marie-Reine
Gallard en 2015, le fait de créer des habitats participatifs permet « d’élaborer collectivement un
‘vrai’ projet de vie, de prendre en compte les besoins spécifiques des futurs habitants […], de créer
des réseaux de voisinage, de responsabiliser les habitants et de réduire les coûts ».
Ceci nous ramène aux quatre piliers du développement durable, en particulier celui qui concerne
la gouvernance participative.

16
CHAPITRE 1 : ÉTAT DE L’ART

3. LES METHODES D’EVALUATION ET LES LABELS


« Certes, un label permet de protéger efficacement une appellation, il apporte un gage de qualité
et entraîne dans son sillage un phénomène de communication qui peut être bénéfique pour
stimuler un changement des mentalités. Néanmoins, un label engage une procédure
administrative qui implique lourdeur, délais et rigidité aussi bien dans sa définition que dans sa
mise en application » (Bellefontaine, Boittieu, Léonard, Meuris, & Vanderstraeten, 2011)
Aujourd’hui, un réel intérêt est porté à l’évaluation des projets urbains et notamment des
écoquartiers. Cependant, au vu de l’évolution constante des technologies et des modes de vie, il
est difficile pour les différents acteurs de figer les critères, de créer des certifications qui restent
en vigueur sur du long terme et de fournir des garanties de qualité. (About-de Chastenet, et al.,
2016).
Initialement pensées pour les bâtiments, les certifications ont pu être adaptées à l’échelle des
quartiers. Aux États-Unis, US Green Building Council a développé LEED ND (LEED for Neighborhood
development) en s’appuyant sur le système LEED existant pour les bâtiments. Le même type
d’adaptation a été mis en place au Royaume Uni où le BREAM Communities a été adopté. En
France, HQE association a développé HQE aménagement pour les quartiers à partir de la méthode
HQE. (Flurin, 2017)
Si on se concentre plus spécifiquement sur les méthodes d’évaluation des écoquartiers, on
distingue deux procédés. Certains pays comme la France choisissent de labelliser ou de certifier
les écoquartiers alors que d’autres comme la Belgique, et plus régionalement la Wallonie,
proposent un référentiel ou un guide. Alors y a-t-il un intérêt à labelliser les écoquartiers ? Quelle
plus-value la labellisation apporte-t-elle ? Ces questions demeurent. (Bellefontaine, Boittieu,
Léonard, Meuris, & Vanderstraeten, 2011)

LE LABEL ÉCOQUARTIER EN FRANCE


En France, il existe « la démarche ÉcoQuartier », qui fonctionne avec un label instauré et reconnu
par le gouvernement. Celui-ci a été mis en place en lien avec le grenelle de l’environnement.
(Ministère de la Cohésion des territoires et des Relations avec les collectivités territoriales, 2020)
L’obtention de ce label (Figure 6) se déroule en quatre étapes qui
interviennent chacune à différents moments dans la réalisation du
quartier : d’abord lors du projet, ensuite lors du chantier, au
moment de la livraison, et enfin, après 3 ans post-construction, lors
de son occupation. (Ministère de la Cohésion des territoires et des
Relations avec les collectivités territoriales, 2020)
Figure 6 : Label ÉcoQuartier
(Ministère français, 2020)

Un « guide de mise en œuvre », régulièrement mis à jour, a été créé afin d’accompagner les
concepteurs et d’aider les maîtres d’ouvrages à créer un ÉcoQuartier « labellisé ». (Ministère de
la Cohésion des territoires et des Relations avec les collectivités territoriales, 2020)

17
CHAPITRE 1 : ÉTAT DE L’ART

Le processus de labélisation est établi grâce à un rapport d’expertise réalisé par des
professionnels qui suivent le référentiel ÉcoQuartier français. Ce référentiel se compose de 4
thématiques directement liées aux 4 piliers du développement durable: « cadre de vie et usage »
(pilier social), « développement territorial » (pilier économique), « environnement et climat »
(pilier environnemental) puis « démarche et processus » (pilier participatif)(Voir Annexe 1 :
Thématiques et engagement du référentiel ÉcoQuartier français). Ces thématiques reprennent 20
engagements regroupés dans une charte. (Ministère de la Cohésion des territoires et des
Relations avec les collectivités territoriales, 2020)

LE REFERENTIEL QUARTIERS DURABLES EN WALLONIE


Le référentiel quartiers durables a été créé pour déterminer quelques principes essentiels à la
conception durable des écoquartiers. Ce document propose des repères sur les notions
suivantes : « potentialités du site et du projet », « ressources », « milieux naturels »,
« aménagement » et « mixité et participation » ) (Voir Annexe 2 : Thématiques et engagement du
référentiel quartiers durables wallon). Chacune de ces notions intègre des critères de durabilité
concernant la mobilité, les équipements proposés, l’utilisation d’énergies, les espaces verts, la
mixité, la gestion du quartier… (Delbar, Godard, Marique, & Teller , Référentiel Quartiers
Durables, 2014)
Le référentiel peut aider les concepteurs dès la phase d’avant-projet et aura une influence sur le
plan masse, notamment avec la répartition des logements, et l’accès à la lumière naturelle.
Cependant, ce référentiel est seulement adapté aux nouveaux quartiers et non aux quartiers
existants. Cela pourrait d’ailleurs faire l’objet d’une autre recherche qui proposerait quelques
objectifs à atteindre lors de la rénovation de quartiers. (Delbar, Godard, Marique, & Teller ,
Référentiel Quartiers Durables, 2014)
Même s’il peut servir de base en donnant des objectifs à atteindre, ce référentiel reconnu en
Wallonie ne permet d’accéder à une labellisation contrairement au référentiel ÉcoQuartier
français.

COMPARAISON DES REFERENTIELS FRANÇAIS ET WALLONS


En plus de leur divergence quant à leur aboutissement, le référentiel ÉcoQuartier français et le
référentiel quartiers durables wallon diffèrent beaucoup.
En effet, le référentiel français laisse place à une certaine interprétation de ses engagements
plutôt théoriques tandis que le wallon propose des critères pratiques.
De plus, le document français fonctionne grâce à des questions ouvertes auxquelles doivent
répondre les demandeurs s’ils veulent obtenir le label alors que le référentiel wallon présente des
critères très explicites, à valider ou non.

18
CHAPITRE 1 : ÉTAT DE L’ART

Le tableau ci-dessous présente la façon dont est introduite la cible de mixité fonctionnelle, dans
le référentiel Écoquartier français à gauche, et dans le référentiel quartiers durables wallon.

Référentiel ÉcoQuartiers (France) Référentiel quartiers durables (Wallonie)

Cadre de vie et usage Les aménagements

Engagement n°9 Critère D.17

Favoriser la diversité des fonctions et leur proximité Mixité fonctionnelle

Notion 1 : équipements publics et privés 15 équipements au minimum sont localisés dans un


périmètre de 700m autour des limites du site. Ces
Quelles sont les fonctions du projet au service des habitants
équipements sont répartis dans minimum 3 des 5 catégories
et usagers actuels et futurs ? Les fonctions proposées dans
suivantes :
le projet sont-elles complémentaires à celles du territoire ?
Exemples : équipements, services, commerces, ... 1. les commerces d’achats courants en libre-service de plus
de 400 m2 ;
Notion 2 : proximité des services et des emplois
Les différentes fonctions (à l'intérieur du quartier ou à 2. les commerces alimentaires de proximité ;
l'échelle du territoire) sont-elles facilement accessibles en 3. les services publics ;
transports collectifs, transports à la demande, ou modes
actifs ? Exemples : zones d'emploi, lieux de loisirs, 4. les fonctions de biens et de services à la personne ;
équipements, services, commerces, ... 5. les équipements et loisirs ;

Tableau 2 : Comparaison des référentiels ÉcoQuartier et quartiers durables


français et wallons concernant une cible de mixité fonctionnelle

19
CHAPITRE 1 : ÉTAT DE L’ART

4. EXEMPLE D’ECOQUARTIERS
Dans cette section, nous présenterons deux écoquartiers précurseurs, et toujours emblématiques
du concept.

QUARTIER VAUBAN A FRIBOURG-EN-BRISGAU (AL)


Inauguré en 1996, le quartier Vauban serait le premier écoquartier du monde. Cet écoquartier
aux bâtiments colorés (Figure 7) a été représentatif de la dynamique de la ville de Fribourg en
Brisgau qui s’est orientée dès les années 70 vers le développement durable et le respect de
l’environnement. Historiquement composé d’une caserne militaire désaffectée, le district a été
reconverti en quartier durable. Il accueille 5500 habitants. (Laurent, 2019)

Figure 7 : Photo du quartier Vauban, bâtiments colorés


(Habitat écologique, 2013)

Les maisons sont alimentées par un système de cogénération individuel ou centralisé selon les
emplacements et le type de logements. Ce système est alimenté par des copeaux de bois dont la
production favorise l’économie locale puisqu’ils sont extraits d’une forêt voisine. La plupart des
maisons sont alors passives (elles produisent autant qu’elles consomment) et certaines sont
même positives (elles produisent plus qu’elles ne consomment). Ces dernières sont couvertes de
panneaux solaires, intégrés au principe architectural. (Management Marketing FWTM Freiburg,
2018)
L’importance donnée à la mobilité douce constitue le point fort du quartier. En effet, cette notion
a été intégrée dès la conception et on a cherché à limiter l’usage de la voiture. Des parkings sont
mis à disposition des habitants en bordure du quartier mais dans des quantités raisonnables. De
plus, la diversité et la proximité des fonctions proposées permettent aux habitants de se déplacer
à pied et à vélo. C’est d’ailleurs favorisé par l’ordre de priorité sur les voiries qui suit le principe
« STOP » : la priorité est donnée d’abord aux piétons, ensuite aux cyclistes, puis aux transports
publics et enfin aux transports privés. Ce principe, devenu moderne depuis quelques années, était
novateur à l’époque. Il permet en outre de libérer les voiries aux heures creuses de la journée.
(Management Marketing FWTM Freiburg, 2018). Ce principe permet de libérer les voiries aux
heures creuses de la journée pour en faire de réels espaces publics (Figure 8).

20
CHAPITRE 1 : ÉTAT DE L’ART

Figure 8 : Photos illustrant le principe « STOP » (Atelier Le Vôtre, 2014)

Un point fort du quartier Vauban concerne la participation citoyenne. En effet, les habitants ont
été sollicités dès le début du projet et sont fréquemment invités à participer à l’amélioration de
la vie de quartier et de leur vie quotidienne. Quelques associations ont été créées dans cet
objectif, avec par exemple le « Forum Vauban », une association de quartier qui est soutenue
financièrement par la ville. (Ranson, 1999). Cette association est encore active aujourd’hui.

LE QUARTIER BEDZED A LONDRES (EN)


Le quartier BedZED, inauguré en 2002 au sud de Londres, est lui aussi un modèle pour les
écoquartiers européens. BedZED est le diminutif de Beddington Zero Energy Development et ce
nom marque bel et bien l’intérêt qui a été porté à l’aspect énergétique lors de la conception de
ce quartier. (Laurent, 2019). D’ailleurs son architecture laisse apparaître les canalisations d
ventilations. (Figure 9)

Figure 9 : Photo du quartier BedZED (Chance, 2008)

En effet, le principal objectif de cet écoquartier, intégré dès la conception, a été de créer des
bâtiments zéro énergie : la quantité d’énergie consommée est égale à la quantité d’énergie
produite sur place ou récupérée en énergie renouvelable (Énergieplus, 2018) . Pour cela, les

21
CHAPITRE 1 : ÉTAT DE L’ART

concepteurs ont tenté de réduire les besoins thermiques en favorisant les gains dus aux apports
solaires, en créant une ventilation double flux passive, en jouant sur l’inertie des matériaux et en
mettant en place une isolation conséquente et des vitrages performants (Figure 10). Au niveau
des besoins énergétiques, le concept a été pensé dans l’optique de réduire les besoins électriques
et de valoriser l’utilisation d’énergies renouvelables. Les besoins électriques sont donc réduits
par l’utilisation d’équipements ménagers à faible consommation, par la valorisation du suivi
individuel des consommations grâce à un compteur avec indications numériques, et par la
valorisation des apports de lumière naturelle. En ce qui concerne les énergies renouvelables, 777
m² de panneaux photovoltaïques ont été installés sur les façades et les toitures des bâtiments du
quartier. De plus, un système de cogénération avait été mis en place pour subvenir aux besoins
de chauffage. Ce système est aujourd’hui en panne et a été remplacé par un autre système.
(Lafrance, 2010)

Figure 10 : Schéma de principe de fonctionnement physique d’un


bâtiment BedZED (ARUP, 2003)

Une attention particulière a aussi été portée à la gestion de l’eau. En effet, différents moyens ont
été mis en œuvre afin de réduire la consommation d’eau. Des équipements sanitaires spécifiques
ont été installés dans les logements : des baignoires à faible contenance, des WC à basse
consommation ou encore des systèmes réducteurs de pression. Grâce aux techniques mises en
place (Figure 11), les habitants ne consomment que 70 L d’eau/j/habitant (contre 150 L
d’eau/j/habitant en moyenne au Royaume-Uni). Ensuite, la récupération de l’eau de pluie permet
d’économiser 20 % de la consommation quotidienne dans le quartier. Chaque habitant utilise
environ 15 L d’eau de pluie par jour en plus des 70 L d’eau courante. L’eau des sols
imperméable (rue et trottoirs) est drainée et réintégrée aux nappes. Enfin, un système biologique
de traitement des eaux, par boues activées, avait été mis en place dans le quartier lors de son
inauguration, mais cette technique d’épuration était trop coûteuse et a été désinstallée au bout
d’un an. (Chance, Towards sustainable residential communities; the Beddington Zero Energy
Development (BedZED) and beyond, 2009)

22
CHAPITRE 1 : ÉTAT DE L’ART

Figure 11 : Schéma de principe du fonctionnement des énergies


renouvelables (ARUP, 2003)

Outre les gestions de consommations et les aspects techniques qui en découlent, une attention
particulière a été portée à la mobilité grâce au « green transport plan ». En effet, ce principe
regroupe quelques démarches qui visent à limiter l’utilisation de la voiture. Les concepteurs ont
notamment choisi de louer les places de parking indépendamment des logements et des
bureaux. Ces places ont d’ailleurs été positionnées en périphérie du quartier. Ensuite, le site est
bien desservi en transports en commun et l’utilisation du vélo est favorisée. Enfin, les panneaux
photovoltaïques du quartier sont dimensionnés pour subvenir aux besoins d’alimentation de 40
voitures électriques en partenariat avec une société de location de ce type de
véhicules. Cependant, malgré cette initiative innovante, aucune voiture électrique n’était encore
utilisée en 2016 dans le quartier. (Lhoste, 2016)
Pour finir, la gestion de la densité d’occupation du quartier a été un enjeu de taille lors de la
conception des ensembles bâtis et forme aujourd’hui un des gros points forts de ce quartier. On
parle ici de 100 logements et de 200 bureaux par hectare soit de 500 habitants et travailleurs par
hectare. Cette densité a été optimisée en occupant les espaces orientés au nord par des bureaux
et au sud par des logements. (Haltrecht & Hodge, 2007). D’ailleurs, la densité du projet en
constitue ses limites, car même si celle-ci a été réfléchie, la qualité des espaces et le manque
d’apport en lumière naturelle font l’objet de certaines critiques. (Lhoste, 2016)

23
CHAPITRE 2 : METHODOLOGIE
Dans ce chapitre, nous présenterons la question de recherche qui fait
l’objet de cette étude et la méthodologie mise en place pour y répondre.
Compte tenu de la situation sanitaire liée au COVID-19, nous avons dû
modifier les quartiers initialement choisis puis adapter le mode de
diffusion du questionnaire et le panel des personnes interrogées lors des
interviews. Dans les parties suivantes, nous évoquerons cette
perpétuelle adaptation et détaillerons l’évolution de la méthodologie.
.

24
CHAPITRE 2 : METHODOLOGIE

1. QUESTION DE RECHERCHE
Suite à l’étude théorique présentée dans l’état de l’art, plusieurs questionnements ont été
soulevés.
L’étude pratique s’articulera en trois parties, fondées autour des questions suivantes :
1) Quel cadre de vie est proposé dans les écoquartiers ? Est-ce que les milieux naturels sont
au cœur des quartiers ? Quelle ambiance se dégage des quartiers durables ? Les
écoquartiers sont-ils différents de leurs quartiers voisins ? La qualité architecturale du
quartier participe-t-elle à l’identité du lieu ? Les habitants se sont-ils appropriés leur
quartier ?
2) Quelle qualité de vie est proposée aux habitants des écoquartiers ? Est-ce que leur propre
logement est agréable à vivre ? Est-ce qu’ils se sentent bien dans leur quartier ? Quels
sont les difficultés/facilités qu’ils rencontrent au quotidien ? Quels sont les
avantages/inconvénients de la vie en écoquartiers ? Les habitants ont-ils tous les mêmes
ressentis quant à la vie en écoquartier ? L’écoquartier dans lequel ils vivent répond-il à
leurs attentes ? Quelles étaient ces attentes ?
3) En pratique, comment les différents acteurs impliqués définissent-ils un écoquartier ? Y
a-t-il différents points de vue à ce sujet ? Qu’en est-il de leurs approches par rapport aux
référentiels ?
Dans la première partie de l’analyse, nous étudierons les ambiances qui peuvent se dégager dans
deux écoquartiers aux caractéristiques intrinsèques différentes, afin de découvrir le cadre de vie
des habitants. Dans une deuxième partie, nous présenterons et analyserons de manière
quantitative des résultats émanant d’une enquête, par questionnaire, mettant l’accent sur le
ressenti des habitants de six écoquartiers. Et enfin, dans la dernière partie, nous traiterons de
manière qualitative des données tirées d’interviews avec différents acteurs, dont on voudrait
définir les attentes et les critiques par rapport aux écoquartiers en général.
La figure ci-dessous présente la méthodologie globale de façon plus schématique.

25
CHAPITRE 2 : METHODOLOGIE

Par e 1 : Étude du cadre de vie


Parcours d'ambiance dans les quar ers

Sart-Tilman Gameda L'Île aux oiseaux Bervoets La Jaguère La Courrouze

Par e 2 : Étude de la qualité de vie


Enquête auprès des habitants

A R

Légende :

Nom Quar ers

Acteurs
Par e 3 :Étude des points de vue
Interview auprès des acteurs
Habitants
H Habitante, membre de l'associa on de quar er
A Architecte
R Représentante de la mairie

Figure 12 : Schéma de présentation de la méthodologie

Notons que les trois parties sont présentées dans cet ordre afin de les lier au fur et à mesure.
Nous résumerons notre interprétation des résultats à la fin de chaque partie et nous relierons les
apports de ces trois sections à la fin du mémoire.
Grace à l’étude théorique et à l’analyse de cas pratiques, nous tenterons alors de répondre à la
question suivante dans la conclusion :
« Quels cadre de vie, qualité de vie et durabilité les écoquartiers offrent-ils réellement ? »

26
CHAPITRE 2 : METHODOLOGIE

2. METHODOLOGIE POUR LA PARTIE 1 : PARCOURS D’AMBIANCE DANS LES QUARTIERS


Afin d’étudier le cadre de vie dans les écoquartiers, nous avons choisi de réaliser deux études de
cas, et plus précisément des études d’ambiance de deux écoquartiers. Cette analyse sera basée
sur une interprétation libre de la méthode d’analyse inventive de Bernard Lassus (Lassus, 2004).

CHOIX DES QUARTIERS


Dans un premier temps, les quatre quartiers choisis pour nos analyses d’espaces extérieurs
étaient en corrélation avec quatre quartiers où résidaient les habitants que nous voulions
interroger dans la deuxième partie. Finalement, après adaptation suite à la crise sanitaire, les trois
quartiers choisis dans cette partie ont été sectionnés parmi les six écoquartiers servant de cas
d’étude dans la deuxième partie de ce mémoire (Figure 12 ci-dessus).

PREMIERS CHOIX : QUATRE ECOQUARTIERS WALLONS


Notre premier choix de cas d’études était le fruit de l’analyse de différents écoquartiers wallons.
Cette première analyse a été effectuée sur base d’un document fourni par Madame Marique
concernant une étude comparative de 14 quartiers durables élaborée lors de la création du
référentiel « quartiers durables » wallon (Delbar, Godard, Marique, & Teller, Référentiel quartier
durable : étude de cas, 2014). Grâce à ce document et à quelques recherches de nouveaux
écoquartiers, nous avons pu faire une sélection. (Voir Annexe 3)
Tout d’abord, nous avions choisi l’écoquartier du Sart Tilman. Ce quartier durable se situe à
quelques pas de la faculté et a la particularité d’accueillir quelques étudiants. Ensuite, nous avions
choisi l’écoquartier Gameda, à Jambes. Ce quartier répond aux critères du référentiel quartier
durable et le fait qu’il sorte juste de terre est intéressant. Puis, nous avons choisi deux quartiers
un peu plus anciens : les quartiers « Île aux oiseaux » à Mons et « Pic au vent » à Tournai qui ont
été inaugurés en 2008. Le premier cité a été considéré et analysé comme quartier durable dans
l’étude comparative et comprend quelques bâtiments rénovés. Le deuxième quartier quant à lui
est dit « quartier durable » même si aucun document ne l’atteste officiellement.
L’idée était donc que ces quatre écoquartiers soient étudiés du point de vue de leurs espaces
publics et que les habitants de ces mêmes écoquartiers forment l’échantillon de l’enquête à
suivre.

CHOIX FINAL : TROIS QUARTIERS DURABLES BELGES


Au vu du peu de réponses obtenues en cette période de confinement du pays, nous avons partagé
le questionnaire de façon plus élargie à travers 6 écoquartiers comme nous l’expliquerons par la
suite.

27
CHAPITRE 2 : METHODOLOGIE

Nous avons alors revu notre choix de quartiers et réduit leur nombre afin de garder deux quartiers
aux caractéristiques différentes pour l’analyse des espaces extérieurs des écoquartiers (Tableau
3). Nous avons alors sélectionné l’écoquartier du Sart Tilman, à Liège, en Wallonie et le quartier
durable Bervoets à Forest, en Région de Bruxelles-Capitale. Ces deux quartiers ont été étudiés
dans l’analyse comparative de 14 quartiers durables et répondent tous 2 aux critères du
référentiel (Delbar, Godard, Marique, & Teller, Référentiel quartier durable : étude de cas, 2014).

Nom Ville Région Réalisation Zone

L’écoquartier du Sart Tilman Liège Wallonie 2017 Périurbaine

Le quartier durable Bervoets Bruxelles Bruxelles Capitale 2011 Urbaine

Tableau 3 : Caractéristiques des 3 écoquartiers étudiés

METHODE D’ANALYSE INSPIREE DE L’ANALYSE INVENTIVE DE BERNARD LASSUS


Pour cette analyse, nous irons dans chacun des deux écoquartiers afin de nous intéresser aux
ambiances générées.
La notion d’ambiance est une notion assez vaste qui peut aussi bien être objective que subjective.
En effet, il est possible d’analyser une ambiance grâce à diverses mesures, souvent liées au
confort extérieur : luminosité, vent, température… Cependant, il est tout aussi intéressant
d’observer des ambiances de façon subjective et qualitative. Ici, nous partirons sur cette dernière
approche et allons-nous inspirer d’une partie de la méthode d’analyse inventive élaborée par
Bernard Lassus qui propose une approche subjective de la notion d’ambiance.
La méthode proposée par Bernard Lassus se décompose en deux temps. L’analyse est d’abord
basée sur l’observation et la découverte du site grâce à ce qu’il appelle « l’analyse
sensible ». Après cette première analyse, il propose une analyse « culturelle » qui consiste à
rechercher des éléments historiques et culturels qui permettent de comprendre l’évolution
patrimoniale du site.
Pour ce travail, nous avons commencé par l’analyse culturelle afin de faciliter le choix des
quartiers. Cette analyse a été faite succinctement, sur des quartiers assez récents que nous
présenterons dans la méthodologie de la partie 2.
Cette présentation des deux écoquartiers est ensuite approfondie par une analyse sensible des
espaces extérieurs de ces deux écoquartiers. Bernard Lassus parle d’approcher le site en adoptant
ʺl’attention flottanteʺ pour s’imprégner du site, de « chercher des points de vue préférentiels, de
déceler les micro paysages, de tester les échelles visuelles et tactiles... » (Lassus, 2004)
Nous nous inspirerons de cette méthode d’analyse sensible pour les deux écoquartiers choisis et
nous nous efforcerons de nous imprégner des lieux, de repérer des points de vue, des usages et
des ambiances qui se dégagent de certains espaces.

28
CHAPITRE 2 : METHODOLOGIE

CRITERES D’ANALYSE ET PRESENTATION DES RESULTATS


ANALYSE SUBJECTIVE
Pour cette analyse, je me rendrai dans les deux écoquartiers après avoir pris connaissance du plan
du site. Je me promènerai une fois sur chaque site, le week-end. L’objectif est de créer une carte
schématique par site qui présentera mon cheminement au sein des quartiers.
L’idée est de décrire mon parcours comme un récit imagé et de présenter mes ressentis, mes
impressions et mes émotions. Ces dernières seront justifiées par des vues, des changements de
couleur, des étendues, des textures… Des nuages de mots et des cartes de zonage résumerons
mes visites.

ANALYSE OBJECTIVE
Suite à l’analyse subjective et à l’étude culturelle, nous pourrons générer une cartographie
contrastée. Ces dernières caractériseront les ambiances ouvertes/fermées (en lien avec des lieux
publics et privés) puis minérales/végétales. Une dernière carte sera représentative de la
dynamique collective et de l’appropriation des lieux par les usagers avec une représentation de
la fréquentation de zones. Ces supports visuels nous permettront de comparer les deux
écoquartiers.
Notons que cette approche est inspirée d’un travail effectué par Mathilde Lausberg en 2009, lors
de son travail de fin d’études « Les ambiances dans les parcs urbains contemporains », supervisé
par Mme Sigrid Reiter. (Lausberg, 2009)

RESUME DE LA METHODOLOGIE ADOPTEE POUR LA PARTIE 1


 Partie 1 : Étude du cadre de vie_Parcours d’ambiance dans les quartiers
Quartiers d'études
P otos  Cartes Cartographies
Sart Bervoets Parcours  Traitement Cartes de zonage
Prises de notes schématiques contrastées
Til an 

Figure 13 : Schéma de la méthodologie adoptée pour la partie 1 du travail

29
CHAPITRE 2 : METHODOLOGIE

3. METHODOLOGIE POUR L’ETUDE DE LA QUALITE DE VIE : ENQUETES AUPRES DES


HABITANTS

Afin d’étudier la qualité de vie dans les écoquartiers, nous avons choisi de faire des enquêtes
auprès des habitants des écoquartiers. Nous cherchions alors l’obtention de données
quantitatives.

POPULATION VISEE
Au début de l’enquête, nous avions prévu d’interroger seulement les habitants des quatre
écoquartiers wallons choisis pour l’étude de cas dans la première version. Cependant, le
confinement nous a amené à élargir le cadre de notre analyse. L’échantillon a été agrandi à tous
les habitants des quatre quartiers durables belges et des deux écoquartiers français sélectionnés.
Aucune catégorie d’individus n’est écartée (hormis les personnes mineures). Notre but était que
l’échantillon soit représentatif de la population de chacun des six écoquartiers.

TECHNIQUE DE COLLECTE ET REALISATION DES QUESTIONNAIRES


EXPERIENCE TEST
Notons qu’une première version du questionnaire a été diffusée à quatre personnes afin de
proposer une estimation du temps de réponse et de vérifier la compréhension de toutes les
questions.

DIFFUSION DES QUESTIONNAIRES


Au début de ce travail, nous voulions aller à la rencontre des habitants au sein de leur quartier et
de leur lieu de vie. Les premières semaines ont donc été consacrées au déroulement des enquêtes
réalisées en porte à porte. Le résultat de ces enquêtes était encodé au fur et à mesure dans un
questionnaire en ligne. Malheureusement, la crise sanitaire liée au COVID-19 a précipité les
choses et la méthode de diffusion a été adaptée. En effet, nous avons rapidement déposé 250
flyers présentant l’objet de la recherche avec un lien vers le questionnaire dans trois écoquartiers
choisis, avant d’entrer en période de confinement. Quelques semaines après ce dépôt, nous
n’avions obtenu que 25 réponses. Nous avons alors opté pour une diffusion via les réseaux
sociaux. Ainsi, nous avons cherché à accéder aux forums, aux pages et au groupe Facebook que
certains écoquartiers s’étaient créés. Enfin, ce rebondissement, nous a permis de diffuser les
questionnaires dans quatre écoquartiers supplémentaires.

FORME
Au vu de la longueur du questionnaire et du temps qu’allait y consacrer chacun des habitants,
nous devions adopter une forme simple et avons utilisé le site « Google Forms » pour la réalisation
et la mise en forme du questionnaire (Figure 14)

30
CHAPITRE 2 : METHODOLOGIE

Figure 14 : Aperçu du questionnaire en ligne

TYPE
Les résultats du questionnaire étant traités de façon quantitative, la plupart des questions sont
des questions fermées. En général, il est demandé aux habitants d’estimer leur satisfaction sur
une échelle de 1 à 5 où 1 correspond à « très insatisfait » et 5 à « très satisfait ». Cette échelle
contraint l’interrogé à se positionner. Il peut être neutre, plutôt positif/négatif, ou très
positif/négatif. Afin de dynamiser le questionnaire, quelques questions sont structurées un peu
différemment. Par exemple, une question porte sur le choix d’une image, parmi quatre
présentées. Ensuite, deux questions sont semi-ouvertes. Il est cependant demandé aux habitants
de répondre en quelques mots. Enfin, une question liée au NPS score est posée en fin de
questionnaire. Cette méthode de « Net Promoter Score » sera présentée lors de l’analyse de la
question concernée.

CONTENU
Le questionnaire se compose de cinq parties. Tout d’abord, nous cherchons à obtenir des
informations sur l’habitant et sur son logement. Ensuite, des questions sont posées sur son
ressenti général. Puis, nous entrons dans le vif du sujet avec une approche architecturale et
urbanistique dans un premier temps et une approche durable dans un second temps. Enfin, les
habitants sont invités à se positionner et à donner une analyse critique de leur quartier. (Voir
Annexe 4 : Questionnaire soumis aux habitants des 6 écoquartiers étudiés)

31
CHAPITRE 2 : METHODOLOGIE

PRESENTATION GENERALE
Les premières questions concernent le profil du répondant (genre, âge, situation familiale…), elles
permettront d’évaluer la représentativité de l’échantillon. Les suivantes sont relatives au lieu de
résidence de l’habitant (type de logement, nombre de chambres…). Cela permettra de nuancer
certaines réponses en croisant les informations par la suite.

RESSENTI GENERAL
Dans cette partie, nous cherchons à connaître le ressenti du répondant, sur des questions
globales. Nous lui demandons par exemple de sélectionner les critères qui ont influencé son
installation dans le quartier. Nous lui demandons aussi de choisir parmi les 4 images ci-dessous,
la plus représentative de son quartier (Figure 15). La première image est selon nous
représentative d’un espace vert, la deuxième d’un espace public de type placette, la troisième
d’un espace convivial et dynamique et la dernière d’un espace bâti.

Image 1 Image 2

Image 3 Image 4

Figure 15 : Images à choisir par l’’individus interrogé

APPROCHE ARCHITECTURALE ET URBANISTIQUE


Cette troisième série de questions concerne la qualité des aménagements extérieurs et intérieurs.
Nous interrogeons alors l’usager sur la qualité des espaces publics, des espaces verts, de
l’architecture… puis, on cherche des informations par rapport au confort intérieur : qualité des
vues, de l’éclairage naturel, confort thermique, acoustique…

APPROCHE DURABLE
Cette quatrième partie est composée de 3 thèmes. Ceux-ci se réfèrent aux trois principaux piliers
du développement durable. Nous aurons donc une approche écologique, une approche sociale
et une approche économique. Notons que le quatrième pilier est étudié en aval dans la partie
concernant le point de vue des différents acteurs.
32
CHAPITRE 2 : METHODOLOGIE

Au niveau de la qualité écologique, nous interrogerons les habitants sur leur mode de transport
et sur la gestion des déchets (tri et propreté du quartier). En ce qui concerne l’approche sociale,
nous poserons des questions liées à la mixité, à la dynamique collective, à la sécurité du quartier
et aux services proposés en termes d’équipements sportifs et culturels. Et enfin, pour ce qui est
de l’analyse économique, nous chercherons des informations concernant les services proposés,
commerces et emplois, et nous poserons une question optionnelle au sujet du coût
d’investissement.

ANALYSE CRITIQUE
Pour cette dernière série de questions, nous demanderons aux habitants de formuler des
critiques négatives et positives sur leur quartier. L’enquête termine par la question suivante :
« Dans quelle mesure recommanderiez-vous votre quartier à un ami ou à un collègue ? ». Cette
dernière question sera évaluée sur base du NPS score. Cet outil de notation de 0 à 10 sera détaillé
lors de l’analyse.

PRESENTATION DES ECOQUARTIERS CHOISIS


Comme énoncé précédemment, nous avons choisi 2 écoquartiers français et 4 quartiers durables
belges qui sont localisés sur la carte ci-dessous.
L’Île aux oiseaux Bervoets

Sart Tilman

Gameda

Courrouze

La Jaguère

Figure 16 : Carte de localisation des écoquartiers français et des quartiers durables belges

Dans cette section, nous allons présenter chacun des six écoquartiers de façon assez succincte
afin de les replacer dans leur contexte, de présenter leurs principes architecturaux et
urbanistiques et de lister leurs atouts.

33
CHAPITRE 2 : METHODOLOGIE

L’ECOQUARTIER DU SART TILMAN


Ce quartier inauguré en 2017 s’étale sur 2,85 ha et accueille 96 logements dont 66 appartements
et 30 maisons unifamiliales. 6 espaces laissent place à des fonctions complémentaires non
définies. (Thomas et Piron, s.d.)

PRESENTATION DU QUARTIER
L’écoquartier du Sart Tilman se situe dans la zone périurbaine de la ville de Liège (Liège, Wallonie,
Belgique), comme nous pouvons le voir sur la figure 17, ci-dessous.

LIEGE

SART TILMAN

Figure 17 : Vue aérienne du campus du Sart Tilman et de l’agglomération Liégeoise


Localisation du quartier durable Gameda (Google Maps, 2020)

APPROCHE ARCHITECTURALE ET URBANISTIQUE


Au niveau de la typologie, les maisons mitoyennes sont en R+1 et les appartements vont de R+2
à R+4. Les bâtiments ont une toiture plate ou à un pan.
Les façades ont été couvertes de crépis colorés pour les maisons et de revêtement de couleurs
taupe pour les immeubles à appartements. Les variations de couleurs forment un atout
architectural pour ce quartier (Figure 18).

Figure 18 : Photos des façades de logements de l’écoquartier


(Thomas et Piron, 2019)

34
CHAPITRE 2 : METHODOLOGIE

En ce qui concerne le principe urbanistique, les concepteurs ont voulu créer une alternance
d’espaces privés et publics puis minéraux et végétaux. On se retrouve alors avec barres bâties
disposées selon la séquence suivante : ruelle / maisons / jardins privatifs / jardins
privatifs/maisons/ruelle… (Thomas et Piron, s.d.) Le front bâti est construit de façon à cadrer les
vues depuis la rue vers la vallée.

APPROCHE DURABLE
Ce quartier répond aux critères du référentiel « quartiers durables » wallon.
Ses points forts sont :
- La localisation (juste à côté du campus du Sart Tilman de l’Université de Liège)
- La construction de logements passifs (50%) très basses énergie (50%)
- La gestion de la voiture et des parkings
- La valorisation des espaces verts et bleus

LE QUARTIER GAMEDA
Ce quartier inauguré en 2019 s’étend sur 0,77 ha et accueille 58 logements dont 35 appartements
et 23 maisons unifamiliales. (Thomas et Piron, s.d.)

PRESENTATION DU QUARTIER
Le quartier Gameda se situe dans la zone périurbaine de Jambes, situé en périphérie de la ville de
Namur (Namur, Wallonie, Belgique), comme nous pouvons le voir sur le figure 19, ci-dessous.

NAMUR

JAMBES

Figure 19 : Vue aérienne de la ville de Jambes et de l’agglomération Namuroise


Localisation du quartier durable Gameda (Google Maps, 2020)

35
CHAPITRE 2 : METHODOLOGIE

APPROCHE ARCHITECTURALE ET URBANISTIQUE


Au niveau de la typologie, les maisons mitoyennes sont en R+2 et les immeubles à appartements
en R+3. Tous les bâtiments ont une toiture plate.
Les façades ont été couvertes de crépis blancs, gris et jaunes ainsi que de briques foncées pour
certains logements. Les appartements sont dotés de balcons et créent des jeux de décrochés dans
la façade (Figure 20).

Figure 20 : Photo des bâtiments de logements (Thomas et Piron, 2019)

En ce qui concerne le principe urbanistique, les ruelles sont articulées autour d’un espace public
central (Figure 21). Cette plaine de jeux centrale forme un atout du projet. (Thomas et Piron, s.d.)

Figure 21 : Photo de le pleine de jeux centrale (Thomas et Piron, 2019)

APPROCHE DURABLE
Ce quartier répond aux critères du référentiel « quartiers durables » wallon.
Ses points forts sont :
- La densité bâtie (75 logements/ha)
- La construction de logements basse énergie
- La favorisation de la mixité intergénérationnelle (maisons kangourou)

L’ÎLE AUX OISEAUX


Ce quartier inauguré en 2008 s’étend sur 7,59 ha et accueille 343 logements dont 253
appartements et 90 maisons unifamiliales. Un commerce de proximité a été inclus au programme
afin d’atteindre une certaine mixité fonctionnelle. Une crèche a aussi été intégrée au cœur du
projet. (Moreno-Vacca, 2007)

36
CHAPITRE 2 : METHODOLOGIE

PRESENTATION DU QUARTIER
Le quartier de l’Île aux oiseaux se situe dans la zone périurbaine de Mons, (Hainaut, Wallonie,
Belgique), comme nous pouvons le voir sur la figure 22, ci-dessous.

MONS

Figure 22 : Vue aérienne de l’agglomération Montoise


Localisation du quartier durable de l’Île aux oiseaux (Google Maps, 2020)

APPROCHE ARCHITECTURALE ET URBANISTIQUE


Au niveau de la typologie, les maisons mitoyennes sont en R+1, les barres d’immeubles à
appartements en R+4 et les tours de logement en R+9. Les maisons ont une toiture à faible pente
et les immeubles une toiture plate. Les tours sont des bâtiments anciens qui ont été rénovés.
Comme nous pouvons le voir sur la figure 23 ci-dessous, le rez-de-chaussée des bâtiments est
doté d’un crépi rougeâtre. Pour le reste des façades, celles des tours sont revêtues d’un crépi
foncé tandis que celui des barres de logements et des maisons individuelles est plutôt clair. La
crèche, quant à elle, est couverte par des panneaux de trespa colorés dans des nuances de vert.

Figure 23 : Photos de la crèche et d’une tour de logements (à gauche) et des barres de


logements (à droite) (Reim Belgium , 2011 et Google Street View, 2020)

En ce qui concerne le principe urbanistique, une ruelle principale dessert les immeubles et les
routes secondaires qui donnent accès aux maisons. Cette route contourne la crèche qui se trouve
au cœur du site et que les architectes considèrent comme pivot. Elle donne d’ailleurs sur un bel
espace vert qui fait le lien entre les espaces bâtis et le lac (Figure 24). Ce dernier est un véritable
atout pour le projet. (Moreno-Vacca, 2007)

37
CHAPITRE 2 : METHODOLOGIE

Figure 24 : Photo du lac, depuis la route vers l’écoquartier (Reim Belgium , 2011)

APPROCHE DURABLE
Ce quartier répond aux critères du référentiel « quartiers durables » wallon
Ses points forts sont :
- La valorisation paysagère (lac et zones vertes)
- La construction de logements basse énergie (323 lgt.) ou passifs (20 lgt.)
- La favorisation de la mixité sociale avec une grande part de logements sociaux et de la
mixité intergénérationnelle avec la construction d’une crèche. (Moreno-Vacca, 2007)
- La rénovation de tours de logements existantes et leur désenclavement

LE QUARTIER DURABLE BERVOETS


Ce quartier inauguré en 2011 est concentré sur 2,8 ha et accueille 239 logements dont 112
appartements de plain-pied, 108 appartements en duplex et 19 maisons unifamiliales. 10 ateliers
pour indépendants ont aussi été intégrés au programme. (Amaro, Hajib, Pin, & Pinon, 2014)

SITUATION GEOGRAPHIQUE
Le quartier durable Bervoets se situe dans la zone urbaine de la commune de Forest (Bruxelles
capitale, Belgique), comme nous pouvons le voir sur la figure 25, ci-dessous.

BRUXELLES

FOREST

Figure 25 : Vue aérienne de la ville de Forest et de l’agglomération bruxelloise


Localisation du quartier durable Bervoets (Google Maps, 2020)

38
CHAPITRE 2 : METHODOLOGIE

APPROCHE ARCHITECTURALE ET URBANISTIQUE


Au niveau de la typologie, les maisons mitoyennes sont en R+2 et les immeubles à appartements
en R+3 à R+5 (Figure 26). Tous les bâtiments ont une toiture plate.

Figure 26 : Photos des typologies de bâtiments (Google street view, 2020 et Tranchida, 2014)

Les façades sont couvertes de briques foncées au rez-de-chaussée et d’un crépi blanc sur les
étages. Les portes vertes apportent une touche colorée.
En ce qui concerne le principe urbanistique, le site est « divisé » de façon à former une frontière
bâtie le long de la voie de chemin de fer et 4 îlots ouverts de logements, donnant sur une voirie
centrale pourvue de placettes, de façon à créer des espaces conviviaux et de rencontre entre les
habitants (Figure 27). (Amaro, Hajib, Pin, & Pinon, 2014)

Figure 27 : Photo d’une fête des voisins sur la placette centrale (Quartier Bervoets Wijk, 2019)

APPROCHE DURABLE
Ce quartier répond aux critères du référentiel « quartiers durables » wallon.
Ses points forts sont :
- La localisation en milieu urbain
- La densité bâtie
- La construction de logements ayant une isolation performante (K30)
- La mise en place de système de cogénérations pour le chauffage
- La gestion de l’eau de pluie grâce à des revêtements de sol semi-perméable et perméable
mais aussi à l’installation de bassins de rétention

39
CHAPITRE 2 : METHODOLOGIE

ÉCOQUARTIER ZAC DE LA JAGUERE


Ce quartier dont la première phase de construction a été inaugurée en 2015 s’étend sur 17
hectares et accueille 856 logements dont 501 appartements, 253 habitats intermédiaires et 102
maisons unifamiliales. La troisième phase est actuellement en cours de construction. (IdUp, s.d.)

SITUATION GEOGRAPHIQUE
L’écoquartier ZAC de la Jaguère se situe dans la zone périurbaine de la ville de Rezé, elle-même
attenante à la ville de Nantes (Loire Atlantique, Pays de la Loire, France), comme nous pouvons le
voir sur la figure ci-dessous.

NANTES

REZE

Figure 28 : Vue aérienne de la ville de Rezé et de l’agglomération Nantaise


Localisation de l’écoquartier de la Jaguère (Google Maps, 2020)

APPROCHE ARCHITECTURALE ET URBANISTIQUE


Les typologies des bâtiments sont assez variées au vu de la superficie traitée et des différentes
phases du projet (Figure 29). Les bâtiments oscillent du R+1 au R+4. Les toitures sont tantôt plates,
tantôt à deux pentes symétriques ou asymétriques.

Figure 29 : Photos des typologies de bâtiments de l’écoquartier

40
CHAPITRE 2 : METHODOLOGIE

Les jeux de volumes en élévation sont eux aussi assez variés. Ceux-ci sont parfois massifs et parfois
plus aérés. L’omniprésence du bois en façades harmonise cependant le projet.
Le principe urbanistique développé consiste à infiltrer les espaces verts jusqu’au cœur des fronts
bâtis (Figure 30). Le site est donc structuré en « peigne » afin de ramifier chaque logement aux
espaces verts. (IdUp, s.d.)

Figure 30 : Photo d’un espace vert de l’écoquartier de la Jaguère

APPROCHE DURABLE
Ce quartier a obtenu le label « ÉcoQuartier » français, « en projet » et « en chantier » (Ministère
de la Cohésion des territoires et des Relations avec les collectivités territoriales, 2020). Il se trouve
actuellement en cours de validation de l’étape 3 du label : « Écoquartier livré ».
Ses points forts sont :
- La conservation des espaces verts (7 ha)
- La favorisation d’une certaine mixité sociale, grâce à différents types de logements :
locatif, social, en accession abordable et en accession libre
- La limitation de la place de la voiture en faveur des déplacements piétons et vélos,
- La construction de bâtiments basse consommation
- Les méthodes de concertation mise en place pendant la conception du projet

ÉCOQUARTIER DE LA COURROUZE
Ce quartier dont la première phase de construction a été inaugurée en 2010 s’étend sur 155 ha
dont 115 ha de friche et 40 ha d’espaces verts. À terme, le quartier accueillera 5 000 logements
(10 000 habitants) et offrira 4 000 emplois. (Ville de Rennes, 2020)

SITUATION GEOGRAPHIQUE
L’écoquartier de la Courrouze se situe dans la zone urbaine de la ville de Rennes, (Île et Vilaine,
Bretagne, France), comme nous pouvons le voir sur la figure ci-dessous.

41
CHAPITRE 2 : METHODOLOGIE

RENNES

Figure 31 : Vue aérienne de l’agglomération rennaise localisant l’écoquartier de la Courrouze (Google Maps, 2020)

APPROCHE ARCHITECTURALE ET URBANISTIQUE


Les typologies des bâtiments sont très hétérogènes au vu de la taille du projet, de sa durée, des
différents acteurs qui y interviennent et des diverses fonctions qu’il accueille. On retrouve
cependant des bâtiments assez hauts dans l’ensemble, rarement en dessous du R+5.

Figure 32 : Photos des typologies de bâtiments de l’écoquartier (Ville de Renne, 2020)

Les bâtiments ont pour la plupart des volumétries assez massives et sobres.
« Vivre dans la ville, habiter dans un parc ». Le slogan de présentation du quartier illustre le
principe urbanistique développé ici. L’objectif est en effet de lier le quartier à la ville tout en
mettant la nature et la verdure au cœur du projet urbain. (Ville de Rennes, 2020)

Figure 33 : Photos des espaces verts de l’écoquartier (Ville de Renne, 2020)

42
CHAPITRE 2 : METHODOLOGIE

APPROCHE DURABLE
Ce quartier a obtenu le label Écoquartier en projet et en chantier. Le projet doit être complété
avant de prétendre à la validation de l’étape 3 du label : « Écoquartier livré ».
Ses points forts sont :
- La valorisation des espaces verts à grande échelle
- La création de mixité dans toutes ses dimensions : sociale, intergénérationnelle,
fonctionnelle et urbaine.
- La favorisation de l’intermodalité
- La démarche de concertation mise en place dès la conception : « En tant qu'écoquartier,
La Courrouze se conçoit et se pense avec ses usagers citoyens »

OBSERVATIONS QUANT AUX SIX ECOQUARTIERS PRESENTES


Nous pouvons remarquer quelques similitudes entres les six écoquartiers étudiés. En effet, leurs
concepteurs ont tous porté une attention à la performance énergétique des bâtiments mais aussi
à la présence d’espaces publics de type placettes et/ou espaces verts et à la création d’une
identité architecturale pour le quartier. Ensuite, ils ont favorisé pour la plupart une certaine mixité
sociale et une intermodalité. Enfin, Les deux écoquartiers français ont mis en place des démarches
de concertation avec les habitants.

ANALYSE PRELIMINAIRE DES DONNEES


NETTOYAGE DES DONNEES
Finalement, 106 personnes ont répondu au questionnaire en ligne. Parmi elle, 13 répondants
n’habitaient pas dans un écoquartier. Leurs réponses n’ont donc pas été comptabilisées.
L’échantillon est alors composé de 93 habitants, des 6 écoquartiers étudiés.
Hormis le tri fait au niveau de l’échantillon, nous n’avons eu aucun nettoyage à faire au niveau
des données. Nous avons pu vérifier les éléments suivants :
- La case « autre » n’a jamais été cochée
- Aucune réponse ne paraissait aberrante
- Aucun participant n’a semblé répondre de façon répétitive.
- Aucun répondant n’a fait preuve d’un manque de sérieux lors des questions ouvertes.
Nous avions donc 93 réponses pour chacune des questions.

43
CHAPITRE 2 : METHODOLOGIE

TAUX DE REPONSES
L’Île aux
Écoquartier Sart Tilman Gameda
oiseaux
Bervoets La Jaguère, Courrouze

Nombre
13 12 10 11 17 18
réponses
Nombre de
76 53 130 523 157 550
questionnaires

Taux de réponse 17% 23% 8% 2% 11% 3%

Tableau 4 : Nombre de réponses, nombre de questionnaires envoyés et taux de réponse par écoquartiers

Pour analyser ces taux de réponses (Tableau4), nous devons différencier les différents moyens de
diffusion. En effet, nous avons déposé les questionnaires dans les boîtes aux lettres dans les
quartiers du Sart Tilman, Gameda et de l’Île aux oiseaux tandis que nous avons diffusé un
questionnaire sur les réseaux sociaux pour les 3 autres quartiers.
Notons des taux de réponses très satisfaisants pour les quartiers du Sart Tilman et Gameda avec
un taux aux alentours de 20%. Ce sont d’ailleurs tous deux des quartiers assez petits. Pour le
quartier de l’Île aux oiseaux, les habitants ont étonnamment assez peu répondu au questionnaire,
malgré son dépôt dans les boîtes aux lettres.
Ensuite, les quartiers Bervoets et de La Courrouze ont obtenu moins de 5% de réponses. Le
nombre de questionnaires déposés, mentionné dans le tableau ci-dessus, correspond alors au
nombre de vues de la publication sur la page Facebook des quartiers. Ici, nous avons pu
remarquer que les habitants étaient très actifs sur les réseaux sociaux. Le taux faible de réponses
est certainement dû à l’afflux d’informations et notifications sur les pages Facebook concernées,
malgré la quantité de population habitant ces quartiers.
Enfin, même si la publication du questionnaire pour l’écoquartier de la Jaguère a été faite de la
même façon que pour les deux autres, les habitants y ont attaché plus d’importance. Nous
pouvons faire le lien avec le fait que la page Facebook était moins animée et que les publications
du questionnaire ont donc pris plus d’importance.

TRAITEMENT DES DONNEES


Les données récupérées grâce au questionnaire en ligne étaient directement redirigées vers un
tableur en ligne (Google sheets). Nous avons récupéré ces données au fur et à mesure afin de les
traiter avec le logiciel Excel.

44
CHAPITRE 2 : METHODOLOGIE

TRAITEMENT DES DONNEES : CATEGORIES


Pour le traitement des données par catégorie de répondants, nous avons décidé de ne prendre
en compte que les catégories représentées par plus de 10% de l’échantillon. Le cas échéant, la
catégorie ne sera pas prise en compte lors des analyses croisées. Par exemple, les personnes
vivant en collocation ne représentent que 6 % des personnes interrogées. Cette catégorie ne sera
alors pas prise en compte lorsque nous ferons des comparaisons en lien avec la composition du
ménage.
D’autres catégories ont parfois été regroupées pour être plus représentatives. Par exemple, les
personnes qui représentent les tranches d’âge « 50-64 ans » et « 65 ans et plus », ont été
regroupées dans la catégorie « 50 ans et plus ».

TRAITEMENT DES DONNEES : VALEURS


Afin de faciliter l’analyse des données, nous avons décidé de considérer qu’il existait une
différence entre deux valeurs moyennes dès lors que cette différence dépassait 0,5.

METHODOLOGIE DE PRESENTATION DE L’ANALYSE DES DONNEES


Nous scinderons l’analyse en différentes parties.
Pour commencer, nous dresserons le profil de la population interrogée. Les premiers graphiques
illustreront le taux de représentations de différentes caractéristiques socio-culturelles et liées aux
logements de l’individu. Ces caractéristiques nous permettront de générer des « catégories
d’individus ». Puis, nous réunirons les écoquartiers selon certains paramètres (pays et zone dans
lequel ils se trouvent, nombre d’habitants…)
Nous poursuivrons avec la présentation des résultats relatifs au ressenti général des habitants
puis des données liées aux questions d’ordre architectural et urbanistique et enfin aux questions
sur la durabilité (en lien avec les piliers du développement durable). Pour ces sections, nous
commencerons par des résultats globaux pour chaque réponse, pour ensuite donner les résultats
par quartier. Parfois, nous détaillerons les résultats de certaines questions plus précises.

RESUME DE LA METHODOLOGIE ADOPTEE POUR LA PARTIE 2


 Partie 2 : Étude de la qualité de vie_Enquête auprès des habitants
Echantillon d'habitants
Résultats
Enquêtes Données qualitatives Traitement Élements Analyse Conclusions
graphiques

Figure 34 : Schéma de la méthodologie adoptée pour la partie 2 du travail

45
CHAPITRE 2 : METHODOLOGIE

4. METHODOLOGIE POUR L’ETUDE DE POINTS DE VUE : INTERVIEWS AUPRES DES ACTEURS


Afin d’étudier la durabilité dans les écoquartiers, nous avons choisi de faire quelques interviews
auprès de différents acteurs de la promotion, de la conception et de l’occupation des
écoquartiers. Nous viserons alors l’obtention de données qualitatives qui nous permettraient de
présenter différents points de vue complémentaires.

PERSONNES INTERROGEES
Pour ces interviews, nous avons alors sélectionné différents acteurs avec des statuts différents :
un représentant de la mairie, un architecte et un habitant, responsable d’une association de
quartiers.

UNE RESPONSABLE DES DOSSIERS D’ECOQUARTIERS A LA MAIRIE DE SAINT-NAZAIRE


Madame Collias, travaille en tant que responsable des dossiers des écoquartiers à la ville de
Saint-Nazaire. Cette ville comporte deux écoquartiers, dont un en phase 2 et un en phase 3. Nous
avons pu rencontrer Madame Collias en contactant la mairie au sujet des écoquartiers de la ville.

UN ARCHITECTE DE L’ECOQUARTIER DU SART TILMAN


Monsieur Franzen est architecte de l’écoquartier du Sart Tilman. Nous avons pu le contacter par
l’intermédiaire de Mme Iris Reuter, doctorante à l’Université de Liège.

UNE HABITANTE DE L’ECOQUARTIER COURROUZE


Madame Antin habite dans l’écoquartier La Courrouze, à Rennes. Après avoir répondu au
questionnaire ne ligne, elle nous a proposé de répondre à une interview en donnant son adresse
email à la fin du questionnaire en ligne. Madame Antin est aussi membre de la maison des
associations du quartier.

QUESTIONS POSEES
QUESTIONS GENERALE
Les questions générales ont été posées à tous les acteurs.
Pour commencer, nous voulions comprendre plus précisément quel était le rôle de chacun d’eux.
Ensuite, nous leur avons demandé :
« Qu’est-ce qu’un écoquartier pour vous ? »
QUESTION LIEE A LA CONCEPTION
La question liée à la conception a été posée aux deux premiers acteurs à savoir l’élue et
l’architecte.
Notre demande était : « Quelles sont les contraintes qu’apporte un écoquartier lors de sa mise
en œuvre ? »

46
CHAPITRE 2 : METHODOLOGIE

QUESTIONS SPECIFIQUES
QUESTIONS POSEES A L’ELUE
Nous avons interrogé l’élue sur son approche quant au référentiel écoquartier français afin de
savoir si cet outil était facile d’utilisation ou plutôt contraignant pour la mairie.
Ensuite, nous demandions :
« Qu’apporte un écoquartier à une ville ?»

QUESTIONS POSEES A L’ARCHITECTE


Nous avons posé des questions similaires à l’architecte et au promoteur, sachant qu’ils avaient
tous deux travaillé sur l’écoquartier du Sart Tilman. Nous leur avons alors posé une question quant
à leur approche au niveau du référentiel « quartiers durables » wallon. Nous voulions savoir si ce
référentiel était utilisé comme un guide avec des objectifs à atteindre, ou plutôt comme une liste
de critères à valider.
Ensuite, nous avons demandé aux deux acteurs :
« Que vous apporte la conception d’un écoquartier en tant qu’architecte »

QUESTIONS POSEES A L’HABITANTE


Nous avons questionné l’habitante sur son rôle en tant que membre de la maison des
associations. À cette fin, nous lui avons demandé de nous décrire ses actions au sein de la maison
des associations. Pour finir nous voulions savoir si elle percevait l’implication de l’association de
quartier dans la phase de fonctionnement de l’écoquartier et dans une optique durable.

PRESENTATION DES RESULTATS


Les enregistrements des trois interviews sont disponibles dans en annexe 5
Les résultats de ces interviews seront présentés sous forme de citations et de nuages de mots.
L’idée est de faire ressortir les différents points de vue pour chaque question, qu’ils soient
identiques, complémentaires ou opposés.

RESUME DE LA METHODOLOGIE ADOPTEE POUR LA PARTIE 3


 Partie 3 : Étude de points de vue_Interview auprès des acteurs
cteurs 
Conclusion
nre istre ents audios  Résumés des points
Interviews Traitement Élements
de vue
H R A Prise de notes graphiques

Figure 35 : Schéma de la méthodologie adoptée pour la partie 3 du travail

47
CHAPITRE 3 : RESULTATS

Dans ce chapitre, nous présentons puis anylsons les résulats obtenus lors
des parcours d’ambiances, des enquêtes et des interviews afin d’étudier
la cadre de vie et la qualité de vie proposés dans les écoquartiers ainsi
que les points de vues des acteurs de la conception et de la gestion de
ces quartiers durables.

48
CHAPITRE 3 : ANALYSE DES RESULTATS

ÉTUDE DU CADRE DE VIE : PARCOURS D’AMBIANCES DANS LES QUARTIERS

Dans cette partie, nous voulons découvrir les écoquartiers comme cadre de vie à travers l’étude
deux quartiers : l’écoquartier du Sart Tilman et le quartier durable Bervoets.
Dans un premier temps, nous traiterons de chacun de ces deux quartiers individuellement afin de
présenté le parcours effectuer et d’en faire ressortir nos impressions à travers une étude
subjective. Dans un second temps, nous présenterons des cartographies contrastées liées à la
perméabilité, à l’intimité et à la fréquentation des proposant une analyse objective en parallèle
pour les deux quartiers.

49
CHAPITRE 3 : ANALYSE DES RESULTATS
PARTIE 1 : ÉTUDE DU CADRE DE VIE
1. ÉTUDE SUBJECTIVE
SART TILMAN
PRESENTATION DU QUARTIER
CONTEXTE
L’écoquartier de Sart Tilman, situé dans la zone périurbaine de la commune de Liège en Wallonie,
est un quartier très récent avec des logements non encore occupés. Sa localisation en fait une de
ses particularités puisqu’il est au cœur du campus de l’Université de Liége.

PRINCIPE URBANISTIQUE
Comme énoncé dans la présentation des quartiers, le site est séquencé par une alternance de
jardins privatifs d’espaces publics et de bâtiments. Les maisons aux crépis colorés donnent un
caractère atypique à ce quartier wallon.

Figure 36 : Vue aérienne, limites du site de l’écoquartier du Sart Tilman dans son contexte (Google Maps , 2020)

ANALYSE DES CRITERES DU REFERENTIEL QUARTIERS DURABLES


D’après une étude de cas réalisée en 2014 pour le référentiel quartiers durables, l’écoquartier du
Sart Tilman répond aux exigences de ce dernier. Pourtant le quartier ne répond pas à tous les
critères du référentiel (Voir Annexe 7 : Tableau d’analyse des critères du référentiel quartier durable pour
l’écoquartier du Sart Tilman). Nous pensons notamment au critère de desserte en train et aux critères
de mixité à savoir la mixité sociale et l’accessibilité PMR. (Delbar, Godard, Marique, & Teller,
2014).

50
CHAPITRE 3 : ANALYSE DES RESULTATS
PARTIE 1 : ÉTUDE DU CADRE DE VIE
ANALYSE SUBJECTIVE
PRESENTATION DU PARCOURS
La carte ci-dessous présente mon cheminement à travers le site de l’écoquartier du Sart Tilman.
Les flèches indiquent le sens de mon parcours et les points les endroits où je me suis arrêtée. Ces
endroits seront illustrés par des photos lors de mon récit. (Voir Annexe 6 : photos des promenades)

Figure 37 : Carte schématique, présentation de mon parcours au sein du quartier durable du Sart Tilman

En arrivant sur le site de l’écoquartier, j’ai tout de suite vue un espace très vert et orné de pierres
grises (Figure 38). En m’approchant du grillage qui encerclait cet espace, j’ai découvert le bassin
d’une noue. J’ai levé la tête et aperçu la courbure de cette coulée verte, bordée d’un chemin
semi-perméable puis d’une route dont le revêtement était plutôt clair (Figure 39).

Figure 38 : Bassin d’une noue Figure 39 : Coulée verte

51
CHAPITRE 3 : ANALYSE DES RESULTATS
PARTIE 1 : ÉTUDE DU CADRE DE VIE

Avant de rentrer dans l’écoquartier, j’ai traversé la rue afin de voir le jardin d’une habitation
(Figure 40). Quelques jeunes pousses qui allaient plus tard former une haie me laissaient
contempler un carré de pelouse. J’ai ensuite emprunté le trottoir pour continuer mon parcours
et entrer dans le quartier. Mon cheminement était alors guidé par les revêtements de sols et non
par les bâtiments peu imposants (Figure 41). Ceux-ci, dotés d’un trespa imitation bois et de crépis
rougeâtre, paraissaient d’ailleurs très sobres.

Figure 40 : Jardin d’une habitation Figure 41 : Front bâti

Une fois ce premier front bâti passé, j’ai découvert sur la gauche un grand espace entouré de
maisons aux crépis colorés. Le centre de cette petite esplanade, ou plutôt de cette large rue
piétonne était occupé par une nouvelle noue (Figure 42). L’espace était très lumineux et propre,
ce qui donnait une impression de grandeur. Les fronts bâtis non parallèles cadraient des vues
intéressantes sur la vallée d’un côté et sur des espaces verts de l’autre (Figure 43).

Figure 42 : Maisons mitoyennes colorées Figure 43 : Alignement de maison menant à un espace vert

Ensuite, je suis revenue sur mes pas et j’ai repris le bord de la route principale. J’ai alors longé un
espace garni de jardins privatifs qui séparaient deux fronts bâtis (Figure 44). J’ai pu aperçevoir un
chemin qui formait comme une zone tampon entre les jardins des habitants. Puis, je suis arrivée
sur une nouvelle esplanade. La noue au centre était très fleurie, entourée par de petits poteaux
en bois reliés par une corde assez basse, elle paraissait mieux entretenue que la première (Figure
45).. Quelques bancs non occupés avaient été disposés autour. Un arbre majestueux se trouvait
à son extrémité (Figure 46).

52
CHAPITRE 3 : ANALYSE DES RESULTATS
PARTIE 1 : ÉTUDE DU CADRE DE VIE

Figure 44 : Jardins privés Figure 45 : Noue fleurie Figure 46 : Esplanade publique

Je me suis rapprochée du bâtiment de logements collectifs (Figure 47), le regard attiré par un
passage (Figure 48). Je l’ai franchi puis suis arrivée entre deux jardins privés cachés derrière des
haies assez hautes. Je me trouvais alors dans un espace frais très agréable (Figure 49).

Figure 47 : Bâtiment de logements collectifs Figure 48 : Passage Figure 49 : Espace frais entre jardins

En rejoignant la route, j’ai découvert un bâtiment de 3 logements mitoyens dont les jardins
spacieux étaient visibles depuis le chemin piétonnier (Figure 50). J’ai longé ce bâtiment, et sentant
une agréable odeur de fruits, je me suis arrêtée le long de l’espace boisé (Figure 51), dont le sol
était couvert de fraises des bois. Tout l’espace qui entourait les arbres était garnis de fruits rouges
qui avec la chaleur dégageaient une odeur très agréable (Figure 52).

Figure 50 : Maisons mitoyennes colorées Figure 51 : Espace boisé Figure 52 : Fraisiers

53
CHAPITRE 3 : ANALYSE DES RESULTATS
PARTIE 1 : ÉTUDE DU CADRE DE VIE

Après avoir mangé quelques fraises bien mûres, j’ai poursuivi mon chemin avant de découvrir une
nouvelle étendue minérale (Figure 53). Cette fois, les constructions étaient plus hautes dans des
tons plus sobre. L’esplanade déserte avec son petit arbuste central manquait de vie. L’espace
imposait une atmosphère calme. Au bout de cette étendue se trouvait à nouveau une noue. Je
suis sortie du quartier en en longeant la route en contrebas (Figure 54).

Figure 53 : Esplanade calme Figure 54 : Chemin le long de la noue

RESSENTI GLOBAL PAR RAPPORT AUX AMBIANCES DU QUARTIER

Figure 55 : Nuage de mots illustrant le quartier du Sart Tilman

La figure 55, ci-dessus, présente les 9 mots qui me sont venus à l’esprit après ma visite de
l’écoquartier du Sart Tilman. Tout d’abord, j’ai attaché beaucoup d’importance à la noue durant
mon parcours. La coulée principale située le long de la route a constitué le fil de mon chemin, et
les noues secondaires présentent à différents endroits du site étaient surprenantes. D’ailleurs, j’ai
aussi retrouvé des espaces verts auto-entretenus dans diverses zones du quartier. Les noues et
zones vertes font partie intégrante des esplanades et des espaces publics. Ces étendues pavées
peu arborées sont assez sobres et semblent vastes du fait que le peu de mobilier urbain mis en
place soit inoccupé ce jour. Le quartier était très paisible et paressait presque éteint, comme un
village vacances à la mi-saison. J’ai été déçue de voir que certaines esplanades s’animaient de par
la présence de voitures qui n’auraient pas dû être là. Celles-ci gâchaient les espaces, pourtant
entourés de façades colorées et modernes.

54
CHAPITRE 3 : ANALYSE DES RESULTATS
PARTIE 1 : ÉTUDE DU CADRE DE VIE

CARTE DE ZONAGE
Après avoir regroupé certaines ambiances identiques et avoir analysé mon parcours, j’ai pu
réaliser la carte de zonage ci-dessous. Chaque zone délimitée correspond à un espace. Afin
d’imaginer les ambiances qui se dégagent de chacun d’eux, il faut donc regarder la zone dans
laquelle on se trouve et la façon dont elle est délimitée.

ES
ELL
OIS
RUE DES D EM

20 m
N

Légende :
Frontières Bâtiments Espaces Voiries
Murs de bâtiment Logements [R+1 : R+2] Noues Trottoirs

Clôtures Logements [R+3 : R+5] Jardins privatifs Esplanades


Marche Parterres Parkings
Espace arboré Routes
Terrasses privatives

Figure 56 : Carte de zonage du quartier du Sart Tilman

55
CHAPITRE 3 : ANALYSE DES RESULTATS
PARTIE 1 : ÉTUDE DU CADRE DE VIE

QUARTIER BERVOETS, FOREST


PRESENTATION DU QUARTIER

CONTEXTE
Le quartier Brevoets a été construit dans la zone urbaine de la commune de Forest, attenante à
la commune de Bruxelles et au sein de Bruxelles-capitale. Beaucoup de nouveaux bâtiments, de
logements notamment, sont neufs, ou en construction dans ce quartier. Ce quartier durable date
de 2011.

PRINCIPE URBANISTIQUE
Comme énoncé dans la présentation des quartiers : le principe urbanistique de ce quartier repose
sur le fait que le site comprend un front continu de bâtiments créant une séparation par rapport
à la ligne de chemin de fer, associé à 4 îlots de logements ouverts sur une voirie centrale pourvue
de placettes ayant chacune un caractère urbanistique différent.

Figure 57 : Vue aérienne, limites du site du quartier Bervoets dans son contexte (Google Maps , 2020)Analyse des
critères du référentiel quartiers durables

D’après une étude de cas réalisée pour le référentiel quartiers durables (Delbar, Godard, Marique,
& Teller, 2014), le quartier Brevoets répond aux exigences de ce dernier (Voir Annexe 8 : Tableau
d’analyse des critères du référentiel quartier durable pour le quartier durable Bevoets). Le quartier n’est
cependant pas assez performant pour répondre à certains critères, notamment liés au logement.
En effet, les critères « ensoleillement et lumière naturelle », « espaces [extérieurs] privatifs » et
« PMR » ne sont entre autres pas respectés. (Delbar, Godard, Marique, & Teller, 2014)

56
CHAPITRE 3 : ANALYSE DES RESULTATS
PARTIE 1 : ÉTUDE DU CADRE DE VIE

ANALYSE SUBJECTIVE
PRESENTATION DU PARCOURS
La carte ci-dessous présente mon cheminement à travers le site de l’écoquartier Bervoets.

Figure 58 : Carte schématique, présentation de mon parcours au sein du quartier durable Bervoets

Dès mes premiers pas le long du quartier Brevoets, j’ai pu voir une certaine homogénéité
architecturale se dégager du front bâti. J’ai marqué un premier arrêt à l’entrée du quartier. Les
ombres, la surélévation de la route et la hauteur des deux bâtiments semblaient constituer une
porte d’entrée du quartier (Figure 59). Ensuite, après avoir croisé deux passants au milieu de la
route, j’ai continué mon parcours en marchant au centre de la voirie (Figure 60) bordée de hauts
bâtiments symétriques qui semblaient guider les promeneurs. En me rapprochant du trottoir, j’ai
aperçu derrière des haies clairsemées de petits jardins formant l’entrée de certains logements
(Figure 61).

57
CHAPITRE 3 : ANALYSE DES RESULTATS
PARTIE 1 : ÉTUDE DU CADRE DE VIE

Figure 59 : Entrée du quartier Figure 60 : Parcours sur la route Figure 61 : Jardins privatifs

Quelques pas plus tard, je me suis arrêtée pour regarder une première placette juxtaposée d’une
rangée de voitures. Celle-ci était délimitée par un muret en béton et en contre-bas d’une marche
par rapport à la voirie. J’ai pu noter la présence de quelques arbres. Ensuite, j’ai suivi le trottoir
(Figure 62). Celui-ci était cadré d’une part par les voitures stationnées et d’autre part par un mur
en briques assez imposants (Figure 63). J’ai pu entrevoir des jardins au travers d’une haie assez
dense.

Figure 62 : Première placette, vue large Figure 63 : Rue avec muret en briques

Peu après je me suis à nouveau arrêtée sur une placette. Celle-ci était abaissée d’un mètre par
rapport à la voirie (Figure 64). Trois enfants, accompagnés d’un adulte, jouaient à vélo et la cavité
faisait résonner leurs éclats de rire (Figure 65). J’ai pu faire le tour de l’espace et me rendre
compte des jeux de hauteurs. (Figure 66).

Figure 64 : Deuxième placette, vue large Figure 65 : Enfants qui jouent Figure 66 : Renfoncement
(Quartier Bervoets, 2017)

58
CHAPITRE 3 : ANALYSE DES RESULTATS
PARTIE 1 : ÉTUDE DU CADRE DE VIE

En poursuivant j’ai de nouveau longé un mur, cette fois le mur d’un bâtiment en crépi foncé, qui
rendait cet espace un peu plus sombre (Figure 67). Je suis alors arrivée sur une dernière placette,
très lumineuse et entourée de constructions blanches. Cette petite esplanade était bien moins
structurée que les deux autres mais il y avait à nouveau un jeu de hauteur créé par quelques
marches (Figure 68).

Figure 67 : Rue sombre Figure 68 : Troisième placette, vue large

Après avoir fait une boucle au cœur de ce dernier îlot, je suis repartie vers la deuxième placette
puis j’ai descendu une rue sur la gauche. Une fois en bas, je me suis arrêtée et retournée afin de
contempler le quartier, blanc et arboré. Il avait l’apparence d’un quartier neuf (Figure 72). Puis
j’ai longé le quartier vers le sud. Je marchais alors sur un trottoir extérieur au quartier, le long
d’une haie grillagée (Figure 70). J’ai pu m’arrêter à un endroit où il n’y avait pas de haies afin de
voir ce qu’il y avait derrière. Au premier plan, j’ai pu observer un espace goudronné probablement
utilisé pour des cours de conduite de moto. Puis, au deuxième plan, les jardins des habitations en
duplex étaient d’une part cachés par des haies, des grillages et des palissades et d’autre part
surélevés par rapport à la voirie. De ce côté, on entendait certains habitants discuter en famille
sur la terrasse alors que d’autres tondaient leur pelouse (Figure 71).

Figure 69 : Rue descendante Figure 70 : Haie grillagée Figure 71 : Façade arrière

Au bout de quelques mètres, voyant que je m’écartais de l’écoquartier, j’ai fait demi-tour. Je suis
repassée devant la rue « descendante » et j’ai poursuivi en longeant les quelques commerces au
rez-de-chaussée des barres de logements. L’autre côté de la route était en construction ce qui
engendrait quelques gènes sonores et donnait un aspect insalubre à cette façade déjà sombre
(Figure 72). J’ai pris la première rue sur la droite afin de retourner au cœur de l’écoquartier. Cette
rue montante était plus sombre que celle que j’avais prise en descendant et assez peu animée.
Les voitures prenaient d’ailleurs le dessus sur le paysage (Figure 73).

59
CHAPITRE 3 : ANALYSE DES RESULTATS
PARTIE 1 : ÉTUDE DU CADRE DE VIE

Figure 72 : Route en travaux Figure 73 : Rue montante

Une fois en haut, je suis retombée sur la première placette qui était plus animée. Des enfants
jouaient sur les jeux et deux jeunes filles discutaient assises en tailleur sur un muret. Les pieds de
bâtiments de couleur rouge et les arbres révélaient une ambiance plus sombre au sein de cette
place que de la deuxième (Figure 74). Je me suis aperçue alors que les quelques bancs vides
avaient été entourés de rubalises par mesure de sécurité au vu de la situation sanitaire
(Figure 75).

Figure 74 : Première placette, jeux Figure 75 : Première placette, muret

RESSENTI GLOBAL PAR RAPPORT AUX AMBIANCES DU QUARTIER

Figure 76 : Nuage de mots illustrant le quartier Bervoets

La figure 76, ci-dessus, présente les 9 mots qui me sont venus à l’esprit après ma visite du quartier
Bervoets. Tout d’abord, j’ai été agréablement surprise par les jeux d’ombre. Dès l’arrivée dans le
quartier, les deux premiers bâtiments créent une ombre qui marque l’entrée du quartier. J’ai
d’ailleurs eu la sensation d’entrer dans une enceinte. J’ai eu l’impression que le quartier était
refermé sur lui-même. Cela offrait un sentiment de sécurité. En revanche, les bâtiments haut et

60
CHAPITRE 3 : ANALYSE DES RESULTATS
PARTIE 1 : ÉTUDE DU CADRE DE VIE

très proches les uns des autres m’ont donné la sensation d’être comme encerclée. L’atmosphère
très urbaine pouvait parfois en devenir oppressante de par le fait qu’il manquait d’espace, et
peut-être d’espaces verts notamment. Les voiries bordées de voiture accentuaient l’étroitesse du
quartier qui paraissait alors très dense. Pourtant, les placettes donnaient de l’air au quartier. Ces
trois petits espaces proposaient des ambiances très intéressantes. Le premier, avec ses arbres
imposants qui apportaient de la fraicheur et de l’humidité, le deuxième de par son renfoncement
qui générait des échos et une ambiance sonore originale et le dernier doté de son mobilier urbain
et son ouverture qui apportait de la luminosité à cet îlot. Tous trois favorisaient la rencontre, et
en me promenant j’ai pu imaginer des habitants discuter et des enfants jouer dans ces espaces
vivants.

CARTE DE ZONAGE
Comme pour l’écoquartier du Sart Tilman, nous avons réalisé la carte de zonage ci-dessous suite
à l’analyse des ambiances. Afin d’imaginer les ambiances qui se dégagent de chacun des espaces,
il faut donc regarder la zone dans laquelle on se trouve et la façon dont elle est délimitée.

RUE TOO
TS T HIELEM
ANS
RUE HYPPOLITE VERVACK
RUE AUGUSTE HEENE

20 m
N

Légende :
Frontières Bâtiments Espaces Voiries
Mur de bâtiment >5m Logements [R+1 : R+3] Jardins Trottoirs

Mur haut et haie dense Logements [R+4 : R+6] Terrasses vertes Parking
Haie aérée Placettes Route
Renfoncement > 0,5m

Figure 77 : Carte de zonage du quartier Bevoets

61
CHAPITRE 3 : ANALYSE DES RESULTATS
PARTIE 1 : ÉTUDE DU CADRE DE VIE

2. CARTOGRAPHIES CONTRASTEES
Les cartes ci-dessous viennent en appui des cartes de zonage présentées sur les Figures 56 et77.
Elles présentent les variations de perméabilité des sols et d’intimité des espaces. Le fait de réaliser
des cartographies contrastées permet d’imaginer un peu plus précisément la façon dont sont
gérés chacun des espaces, au niveau de leur revêtement de sol, de leur ouverture et de leur
occupation. (Les cartes sont présentées en pleine page en Annexe 9 : Cartographies contrastées)

PERMEABILITE
Les figures 78 et 79 ci-dessous illustrent la perméabilité et les revêtements des sols. Les bâtiments
ne sont pas pris en compte dans cette analyse car leurs toitures ne participent pas aux ambiances
qui se dégagent dans les quartiers du point de vue d’un piéton ou d’un habitant.

Minéral
Zone goudronnée
Minéral Zone bétonnée
Pérméabilité

Zone pavée
Zone pavée
Pérméabilité

Zone pavée arborée


Béton alvéolé
Terrasse en pelouse et pavés
Pelouse et parterre
N
20 m Pelouse
Sous-bois 20 m Végétal
N
Végétal Noue

Figure 78 : Cartographie contrastée de la perméabilité au Sart Tilman (à gauche)


Figure 79 : Cartographie contrastée de la perméabilité à Bervoets (à droite)

Nous pouvons remarquer que les espaces sont gérés de façon différente dans les deux quartiers.
En effet, il existe une alternance d’espaces minéraux et végétaux au Sart Tilman tandis que les
espaces végétaux sont au cœur des îlots ou en périphérie à Bervoets. Cette figure nous présente
aussi des espaces plus géométriques à Bervoets qu’au Sart Tilman. Puis nous pouvons noter
l’axonométrie donnée par la noue au Sart Tilman et par la route à Brevoets

INTIMITE
Les figures 80 et 81 ci-dessous illustrent le degré d’intimité des espaces et la façon dont ils sont
plutôt ouverts ou fermés les uns sur les autres. Pour cette analyse, nous avons pris en compte les
bâtiments puisqu’ils participent à la fermeture des espaces.

62
CHAPITRE 3 : ANALYSE DES RESULTATS
PARTIE 1 : ÉTUDE DU CADRE DE VIE

Ouvert Espace ouvert


Espace entouré d’un muret
Ouvert

Intimité
Espace entouré de plantations
Espaces ouverts
Espace clôturé d’une haie haute
Intimité

Espaces entourés par une corde


Espace fermé par un mur
Espaces cloturés 20 m
N B timent privé
20 m Fermé
Batiments privés N
Fermé

Figure 80 : Cartographie contrastée de l intimité au Sart Tilman (à gauche)


Figure 81 : Cartographie contrastée de l intimité à Bervoets (à droite)

Le contraste entre ces figures montre que l’écoquartier du Sart Tilman est beaucoup plus ouvert
que le quartier durable Bervoets. En effet, le premier est composé de grand espaces ouverts entre
eux et sur l’extérieur tandis que le deuxième, organisé en îlot est plutôt composé de petits
espaces fermés entre les bâtiments et par rapport à l’extérieur.

FREQUENTATION
Les figures 82 et 83 ci-dessous illustrent l’occupation des espaces le jour de ma visite.

Une personne
nt ti n

Une personne
nt ti n

Deux personnes Deux personnes


Trois personnes
Trois personnes
é

20 m 20 m Plus deNtrois personnes20 m


é

Plus de trois personnes N N

Figure 82: Cartographie contrastée de la fréquentation au Sart Tilman (à gauche)


Figure 83 : Cartographie contrastée de la fréquentation à Bervoets (à droite)

Ces figures nous confortent dans l’idée que le quartier durable Bervoets est plus animé que
l’écoquartier du Sart Tilman. Nous n’avions en effet aperçu que quelques personnes dans leur
jardin de ce dernier alors que nous avons vu plusieurs personnes, adultes et enfants sur les
espaces publics du quartier Bruxellois.

63
CHAPITRE 3 : ANALYSE DES RESULTATS
PARTIE 1 : ÉTUDE DU CADRE DE VIE

3. RESUME DES AMBIANCES PERÇUES


Ces deux parcours d’analyse des ambiances nous ont montré la diversité des écoquartiers. En
effet, ces deux quartiers aux caractéristiques intrinsèques différentes présentent aussi des
divergences quant à leurs caractéristiques extrinsèques. Au niveau de l’ambiance générale
notamment, nous avons pu remarquer un quartier globalement très lumineux au Sart Tilman et
des jeux d’ombres intéressants à Bervoets. Les ambiances sonores sont aussi différentes avec des
bruits de nature et d‘oiseaux dans un quartier et des voix d’enfants qui résonnent entre les
bâtiments dans l’autre. De même, les bâtiments s’imposaient par leurs couleurs au Sart Tilman et
par leur taille imposante à Bervoets. Les tours de logements de ce dernier quartier ont d’ailleurs
guidé mon parcours alors qu’il a été guidé par le cheminement de la noue au Sart Tilman. Enfin,
les deux quartiers se distinguent quant à la gestion des places publiques. À Bervoets, les trois
placettes sont très petites et sont mises en valeur par des jeux de hauteurs. Les habitants se les
sont bien appropriées et des jeux pour enfants y sont installés. Au Sart Tilman, les esplanades sont
vastes, très peu meublées et inoccupées.
Pour conclure cette étude, les deux quartiers étudiés ont chacun des qualités propres au niveau
du cadre de vie qu’ils proposent, l’un est plus calme, plus vert et coloré et l’autre est plus dense,
plus vivant et animé.

64
CHAPITRE 3 : ANALYSE DES RESULTATS

ÉTUDE DE LA QUALITE DE VIE : ENQUETE AUPRES DES HABITANTS

Dans cette partie, nous souhaitons présenter les ressentis des habitants.
Nous commencerons par donner quelques chiffres représentatifs de la composition de
l’échantillon, en termes de caractéristiques : socio-culturelles, liées à leur logement et liées à leur
écoquartier. Puis, nous formulerons une première analyse du ressenti des habitants, quant à leurs
préférences lors de leur installation et à leur satisfaction générale.
Nous continuerons en abordant leurs satisfactions quant à la qualité architecturale et
urbanistique de leur quartier, puis quant à la durabilité de ce dernier.
Nous finirons cette analyse par la présentation des points positifs et négatifs cités par les habitants
lors de l’enquête.

65
CHAPITRE 3 : ANALYSE DES RESULTATS
PARTIE 2 : ÉTUDE DE LA QUALITE DE VIE

1. IDENTIFICATION DE LA POPULATION SONDEE


CARACTERISTIQUES SOCIO-CULTURELLES DE L’INDIVIDU
GENRE DU REPONDANT

Femme
47%
53% Homme

Graphique 1 : Proportion d’hommes et de femmes au sein de l’échantillon

Nous pouvons remarquer une parité homme/femme dans notre échantillon. Cependant, au vu
des résultats similaires obtenus pour les hommes et pour les femmes, le « genre du répondant »
ne fera pas partie des paramètres pris en compte par la suite pour des analyses croisées.

ÂGE DU REPONDANT
La moyenne d’âge de l’échantillon est de 36 ans. Plus des 2/3 des personnes interrogées ont entre
25 et 49 ans (Graphique 2). Les personnes de plus de 49 ans et de moins de 25 ans se divisent le
dernier tiers à part égale.

5%
15%
10% 18-24 ans
25-34 ans
35-49 ans
29% 50-64 ans
41%
65 ans et plus

Graphique 2 : Répartition de l’échantillon par tranche d’âge

Notons cependant que les pourcentages présentés ci-dessous sont bels et bien représentatifs de
l’échantillon mais que l’échantillon n’est pas forcément représentatif des tranches d’âges des
habitants dans les écoquartiers. La diffusion des questionnaires via les réseaux sociaux et non lors
d’une rencontre avec les habitants au sein de leur lieu de vie a probablement une influence sur
les tranches d’âges représentées dans l’échantillon.
Par la suite, nous regrouperons les tranches d’âges « 50-64 ans » et « 65 et plus » pour que cette
catégorie d’âge soit plus significative.

66
CHAPITRE 3 : ANALYSE DES RESULTATS
PARTIE 2 : ÉTUDE DE LA QUALITE DE VIE
COMPOSITION DU MENAGE
Nous pouvons remarquer que plus de la moitié des individus interrogés vivent en couple et que
la moitié des ménages ont des enfants (Graphique 3)
Notons que 6 personnes interrogées vivent en collocation dont 5 à l’écoquartier du Sart Tilman
et une à la Courrouze. Cette catégorie représente moins de 10% de la population interrogée et
est donc assez peu significative.

6% 11%
Seul sans enfant
Seul avec enfant(s)
31% 18%
En couple sans enfant
En couple avec enfant(s)
En colocation
34%

Graphique 3 : Répartition de l’échantillon par composition du ménage

CARACTERISTIQUES LIEES AU LOGEMENT DE L’INDIVIDU


TYPE D’HABITATION ET STATUT D’OCCUPATION
Les deux graphiques ci-dessous montrent qu’une majorité de la population ayant participé à
l’enquête est représentée par des individus qui habitent dans des appartements (61%) et que
69% des répondants sont propriétaires de leur bien.

31%
39% Appartement Locataire

61% Maison Propriétaire


69%

Graphique 4 : Répartition de l’échantillon par type d’habitation (à gauche) et par statut d’occupation (à droite)

ZONE HABITEE AUPARAVANT


Aucun des participants à l’enquête n’a habité dans un écoquartier auparavant. Ils ont par contre
tous déjà vécu dans un milieu urbain, périurbain ou rural. 18 individus ont d’ailleurs vécu dans 2
voire 3 de ses milieux avant de venir s’installer ici. (Graphique 5)

30% Zone urbaine

50% Zone périurbaine

Zone rurale
20%

Graphique 5 : Répartition de l’échantillon par zone habitée auparavant

67
CHAPITRE 3 : ANALYSE DES RESULTATS
PARTIE 2 : ÉTUDE DE LA QUALITE DE VIE

CARACTERISTIQUES LIEES A L’ECOQUARTIER


ÉCOQUARTIERS REPRESENTES
Les habitants interrogés sont assez bien repartis dans les 6 écoquartiers (Graphique 6).
L’écoquartier le moins représenté est celui de l’Île aux oiseaux avec 12 habitants tandis que
l’écoquartier de la Courrouze est le plus représenté grâce aux 21 habitants qui ont répondu au
questionnaire en ligne.

Sart Tilman, Liège


15%
23% Île aux oiseaux, Mons

13% Gameda, Jambes

Bervoets, Forest
20%
14% La Jaguère, Rezé

15% La Courrouze, Rennes

Graphique 6 : Répartition de l’échantillon par écoquartier

CARACTERISTIQUE DES ECOQUARTIERS


Nous nous intéressons ici au pays et au type de zone dans lesquelles se trouvent les écoquartiers
étudiés (Tableau 5).
L'Île aux
Nom de l’écoquartier Sart Tilman Gameda Bervoets La Jaguère Courrouze
oiseaux
Pays Belgique Belgique Belgique Belgique France France
Zone Périurbaine Périurbaine Urbaine Urbaine Périurbaine Urbaine
Nombre de logement < 300 >300 <300 >300 >300 >300
Année de construction Après 2015 Avant 2015 Après 2015 Avant 2015 Après 2015 Après 2015
Tableau 5 : Situation des écoquartiers

L’exploitation des résultats, qui figurent dans le tableau 5, sous forme de graphiques, permet
d’observer que les écoquartiers belges sont un petit peu plus représentés que les écoquartiers
français. (Graphique 7).
En revanche, nous pouvons constater une parité d’habitants qui vivent dans un écoquartier urbain
et périurbain. Enfin, nous remarquons que les écoquartiers de moins de 300 logements et/ou
construits avant 2015 sont moins représentés.

68
CHAPITRE 3 : ANALYSE DES RESULTATS
PARTIE 2 : ÉTUDE DE LA QUALITE DE VIE

43% Écoquartier belge Zone urbaine


49% 51%
57% Écoquartier français Zone périurbaine

29% Moins de 300 28% Construction


logement avant 2015
Plus de 300 Construction
71% logements 72% après 2015

Graphique 7 : Répartition de l’échantillon par pays (en haut à gauche), par zone (en haut à droite), par
nombre de logements (en bas à gauche) et par année de construction (en bas à droite)

REPARTITION DE LA POPULATION SONDEE PAR CATEGORIES


Dans les analyses de tendance qui vont suivre, nous détaillerons autant que possible les résultats
par écoquartier. Dans certains cas, nous irons plus loin dans notre réflexion en faisant une analyse
croisée. Celle-ci nous permettra d’observer des résultats selon des paramètres plus précis. Dans
d’autres cas, nous ferons une analyse complémentaire. Cette dernière nous permettra de
généraliser certains résultats par type d’écoquartier. Le tableau ci-dessous présente la liste des
paramètres que l’on pourra étudier dans les analyses croisées à suivre.
Paramètre Catégorie Répartition
18-24 ans 15 %
25-34 ans 41 %
Age du répondant
35-49 ans 29 %
50 ans et plus 15 %
Seul(e)/en couple sans enfant 45 %
Composition du ménage
Seul(e)/en couple avec enfant(s) 49 %
Appartement 61 %
Type d'habitation
Maison 39 %
Locataire 31 %
Statut d'occupation
Propriétaire 69 %
Urbain 50 %
Zone habitée auparavant Périurbain 20 %
Rural 30 %
Tableau 6 : Résumé de la répartition des catégories de population sondées par paramètre

69
CHAPITRE 3 : ANALYSE DES RESULTATS
PARTIE 2 : ÉTUDE DE LA QUALITE DE VIE
Finalement, lors des analyses complémentaires, nous nous attarderons sur les divergences de
résultats liées au type d’écoquartier, à savoir le pays et à la zone dans laquelle il se situe
(Tableau 7).

Paramètre Type d’écoquartier Répartition


Belge 57 %
Pays
Français 43 %
Urbain 51 %
Zone
Périurbain 49 %
Moins de 300 29 %
Nombre de logements
Plus de 300 71%
Avant 2015 28 %
Année de construction
Après 2015 72 %
Tableau 7 : Résumé de la répartition des types de quartier par paramètre

70
CHAPITRE 3 : ANALYSE DES RESULTATS
PARTIE 2 : ÉTUDE DE LA QUALITE DE VIE

2. ANALYSE DU RESSENTI DES HABITANTS : APPROCHE GLOBALE


CRITERES QUI INFLUENCENT LES INDIVIDUS LORSQU’ILS CHOISISSENT DE S’INSTALLER DANS UN
ECOQUARTIER

Pour cette question, nous avions formulé 8 critères et avons demandé aux habitants de donner
une note selon l’influence qu’ils ont eue lors de leur installation dans le quartier :
1 : aucune influence 2 : très peu d’influence 3 : peu d’influence 4 : grande influence 5 : très grande influence

Les services et équipements

L'ambiance

La qualité des espaces publics

Les infrastructures de mobilité

Les aspects écologiques

Le prix

La situation géographique

La qualité des logements

1,0 1,5 2,0 2,5 3,0 3,5 4,0 4,5 5,0

Graphique 8 : Influence des critères lors de l’installation des individus dans leurs quartier

La qualité des logements, la situation géographique et le prix sont les trois critères qui ont eu le
plus d’influence sur l’installation des individus dans leurs quartiers respectifs. Suivent ensuite les
aspects écologiques, la qualité des espaces publics et des infrastructures de transport mais avec
une faible influence. On remarque en revanche que les services et équipements de quartiers ainsi
que l’ambiance du quartier ne font pas partie des éléments primordiaux lors de l’installation
puisque les habitants qui ont répondu à l’enquête ont estimé que ces critères n’avaient que « peu
d’influence ».

ANALYSE CROISEE
Dans cette analyse, nous souhaitons regarder l’influence des critères présentés ci-dessus selon
les paramètres et catégories fixés dans la première section. Rappelons que nous considérons
qu’une valeur varie si elle diffère de plus de 0,5 de celle d’une autre catégorie.
Le tableau ci-dessous permet d’observer une certaine homogénéité des valeurs d’une catégorie
à une autre.
Si on s’attarde sur le paramètre d’âge, nous pouvons constater que les séniors sont légèrement
moins regardant à la qualité des espaces publics, et que les jeunes actifs donnent moins
d’importance que les autres aux critères écologiques lorsque qu’ils s’installent dans un

71
CHAPITRE 3 : ANALYSE DES RESULTATS
PARTIE 2 : ÉTUDE DE LA QUALITE DE VIE

écoquartier. Au regard du faible écart entre ces valeurs, nous pouvons considérer que l’âge du
répondant n’a que très peu de poids sur l’installation d’un habitant dans tel ou tel écoquartier.
D’ailleurs, la composition du ménage, avec ou sans enfants, et le type d’habitation sont aussi des
paramètres qui ont peu d’influence.
Par contre, lorsqu’on regarde le paramètre de statut d’occupation (locataire ou propriétaire)
quelques divergences apparaissent. On peut notamment noter que les aspects écologiques ne
font pas partis des critères importants de l’installation d’un locataire dans un écoquartier. On peut
alors imaginer que ces habitants se retrouvent dans un écoquartier sans avoir de véritables
convictions écologiques. Les locataires attachent aussi moins d’importance que les propriétaires
à la qualité des espaces publics.

Les infrastructures
espaces publics
Les services et

La qualité des

La qualité des
géographique
équipements

écologiques

La situation
Les aspects
L'ambiance

de mobilité

logements
Le prix
Paramètre Catégorie

18-24 4,1 4,1 4,1 3,2 3,7 3,5 2,8 3,0


25-34 4,1 4,1 3,9 3,1 3,1 3,2 2,9 2,8
Age du répondant
35-49 4,0 4,0 4,2 3,9 3,6 3,4 3,2 3,3
50-64 4,0 3,9 3,6 3,5 3,6 3,2 3,2 2,5
Seul/en couple
4,1 4,0 3,9 3,3 3,3 3,4 3,0 3,0
Composition du sans enfant
ménage Seul/en couple
3,8 4,0 3,9 3,4 3,4 3,1 3,0 2,9
avec enfant(s)
Appartement 3,9 3,8 3,9 3,2 3,2 3,2 2,9 2,8
Type d'habitation
Maison 4,0 4,1 3,8 3,5 3,5 3,2 3,1 3,0
Locataire 4,1 3,8 3,6 3,1 2,8 3,1 2,7 2,5
Statut d'occupation
Propriétaire 4,0 4,0 4,1 3,6 3,6 3,4 3,1 3,1

Moyenne 4,0 4,0 3,9 3,4 3,4 3,3 3,0 2,9

Tableau 8 : Influence des critères lors de l’installation des individus dans leurs
quartier en fonction des paramètres et des catégories de répondants

CONTENTEMENT
À la question : « Comment évaluez-vous la qualité de vie dans votre quartier actuel par rapport à
vos expériences précédentes ? », les habitants ont répondu dans l’ensemble qu’elle était
identique ou mieux.
Pour cette question, nous avions attribué une note à chaque appréciation
1 : beaucoup moins bien 2 : moins bien 3 : identique 4 : mieux 5 : beaucoup mieux

La valeur moyenne obtenue est de 3,54 (Graphique 9).

72
CHAPITRE 3 : ANALYSE DES RESULTATS
PARTIE 2 : ÉTUDE DE LA QUALITE DE VIE

5,0
4,5
4,0
3,5
3,0
2,5
2,0
1,5
1,0
Sart Tilman L'île aux oiseaux Gameda Bervoets La Jaguere Courrouze

Graphique 9 : Appréciation de l’écoquartier par rapport aux quartiers habités précédemment.

ANALYSE CROISEE
Pour cette analyse, nous avons imaginé que le contentement des habitants pouvait être lié à la
zone dans laquelle ils habitaient auparavant et à la zone dans laquelle leur écoquartier se situe
(Tableau 9).
On peut remarquer en regardant les valeurs moyennes obtenues pour les zones habitées
auparavant que les individus ayant habité en zone urbaine sont plus satisfaits que ceux ayant
habité en zone périurbaine, eux même plus contents que ceux ayant habité en zone rurale.
Zone habitée actuellement
Moyenne
Urbain Périurbain
Urbain 4,0 3,6 3,9

Zone habitée auparavant Périurbain 2,8 3,8 3,5


Rural 3,2 3,3 3,3

Moyenne 3,6 3,4 3,5


Tableau 9 : Appréciation de l’écoquartier par rapport au quartiers habités précédemment
en fonction des zones habitées auparavant et des zones habitées actuellement.

Nous pouvons noter que les habitants n’ayant pas changé de zone entre leur habitation
précédente et leur vie dans l’écoquartier sont plus satisfaits que les autres. Cette dernière
observation n’est pas flagrante et nous ne pouvons pas la généraliser.

73
CHAPITRE 3 : ANALYSE DES RESULTATS
PARTIE 2 : ÉTUDE DE LA QUALITE DE VIE

VISION DU QUARTIER
Nous avons demandé aux habitants de choisir parmi les 4 images suivantes afin d’avoir leur
ressenti par rapport à l’image que renvoie leur quartier.

Image 1 Image 2 Image 3 Image 4

Figure 84 : Images à choisir par l’individu interrogé

La plus grande partie des personnes interrogés ont choisi l’image 4 pour représenter leur quartier
(Graphique 10).

Image 1 Image 2 Image 3 Image 4

0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90% 100%

Graphique 10 : Pourcentage de réponse par image

Ces résultats montrent que les habitants attachent de l’importance à l’architecture de leur
quartier, et que les bâtiments du quartier prennent le dessus sur les espaces publics ou les
espaces verts. On peut cependant remarquer que ces deux types d’espaces ont été choisis par
plusieurs habitants. En revanche, la vie de quartier n’est pas un élément représentatif des
écoquartiers du point de vue des habitants qui ont répondu à l’enquête.
Le graphique ci-dessous présente les résultats par quartier. Nous pouvons remarquer que
l’analyse faite au-dessus peut être réutilisée pour chacun six écoquartiers. Néanmoins, nous
pouvons noter l’importance donnée aux espaces verts pour les habitants du Sart Tilman et aux
espaces publics à Bervoets.

100%
90%
80%
70%
60%
50%
40%
30%
20%
10%
0%
Sart Tilman L'Île aux oiseaux Gameda Bervoets La Jaguère La Courrouze

Image 1 Image 2 Image 3 Image 4

Graphique 11 : Pourcentage de réponse par image et par écoquartier

74
CHAPITRE 3 : ANALYSE DES RESULTATS
PARTIE 2 : ÉTUDE DE LA QUALITE DE VIE

3. ANALYSE DE LA QUALITE ARCHITECTURALE ET URBANISTIQUE


Dans cette partie, nous analyserons le point de vue des habitants sur la qualité architecturale et
urbanistique. Nous avons posé 6 questions en lien avec cette approche.
Grace à l’analyse des résultats en brun sur le graphique ci-dessous, nous parlerons de la qualité
des espaces intérieurs avec des réponses concernant le confort, les aménagements intérieurs et
les vues de l’intérieur vers l’extérieur. Les résultats présentés en vert nous permettront d’analyser
le ressenti des habitants quant à la qualité des espaces extérieurs cette fois, avec des réponses
concernant l’architecture des bâtiments, les espaces naturels et les espaces publics.

Espaces publics 2,9

Espaces naturels 3,0

Architecture 3,1

Vues de l'int. vers l'ext. 3,6

Aménagements intérieurs 4,1

Confort 4,1

1 : très insatisfait 2 : insatisfait 3 : ni satisfait ni insatisfait 4 : satisfait 5 : très satisfait

Graphique 12 : Valeurs moyennes des résultats obtenus pour les 6 questions en lien avec l’architecture et l’urbanisme

En regardant l’ensemble graphique 12 ci-dessus, on peut remarquer que les habitants sont
globalement plus satisfaits de la qualité des espaces intérieurs (en brun) avec une valeur moyenne
de 3,9 que des espaces extérieurs (en vert), avec une valeur moyenne de 3,0.
Le graphique 13 ci-dessous montre que cette satisfaction se généralise à l’échelle de chaque
quartier. En effet, on peut remarquer que les notes attribuées sont semblables pour les différents
écoquartiers.

Sart Tilman
5,0
4,0
La Courrouze 3,0 L'île aux oiseaux Espaces publics
2,0 Espaces naturels
1,0 Architecture
Vues de l'int. vers l'ext.
La Jaguere Gameda Aménagement intérieur
Confort
Bervoets

1 : très insatisfait 2 : insatisfait 3 : ni satisfait ni insatisfait 4 : satisfait 5 : très satisfait

Graphique 13 : Valeurs moyennes des résultats obtenus pour les questions


en lien avec l’architecture et l’urbanisme, au sein de chaque quartier

75
CHAPITRE 3 : ANALYSE DES RESULTATS
PARTIE 2 : ÉTUDE DE LA QUALITE DE VIE

QUALITE DES ESPACES EXTERIEURS


Pour rappel : 1 : très insatisfait 2 : insatisfait 3 : ni satisfait ni insatisfait 4 : satisfait 5 : très satisfait

ANALYSE DES TENDANCES


Nous avons pu remarquer que les habitants étaient neutres par rapport à la qualité des espaces
extérieurs. Ainsi, ils ne sont globalement ni satisfaits ni insatisfaits des espaces publics, des
espaces naturels et de la qualité architecturale. Nous pouvons cependant remarquer quelques
différences d’un quartier à l’autre.

5,0
4,5
4,0
3,5
3,0
2,5
2,0
1,5
1,0
Sart Tilman L'Île aux oiseaux Gameda Bervoets La Jaguère La Courrouze

Espaces publics Espaces naturels Architecture

Graphique 14 : Valeurs moyennes des résultats obtenus pour les questions


relatives à la qualité des espaces extérieurs au sein de chaque quartier

Sart L'Île aux


Gameda Bervoets La Jaguère Courrouze Moyennes
Tilman oiseaux

Espaces publics 2,8 2,4 2,7 3,1 3,1 3,2 2,9

Espaces naturels 3,2 3,0 2,3 2,5 3,4 3,4 3,0

Architecture 3,5 2,6 2,9 3,7 3,1 3,2 3,1

Moyennes 3,2 2,7 2,6 3,1 3,2 3,3 3,0

Tableau 10 : Valeurs moyennes des résultats obtenus pour les questions relatives à la qualité des
espaces extérieurs au sein de chaque quartier et moyennes par questions et par écoquartiers

Les habitants de l’Île aux oiseaux et de l’écoquartier Gameda sont plutôt insatisfaits de la qualité
des espaces extérieurs au sein de leur quartier. En revanche, les habitants des quatre autres
écoquartiers sont légèrement plus satisfaits mais se contentent d’une notre neutre. Les
personnes interrogées dans le quartier Bervoets sont contentes de la qualité architecturale qui
anime leur quartier.
Après une courte analyse de ces résultats, croisés avec les paramètres présentés au-dessus (pays,
zone, année de construction et nombre de logements), nous n’avons remarqué aucune variation
d’une catégorie à une autre.
Voir Annexe 10 : Tableaux d’analyse complémentaire liée à l’approche architecturale

76
CHAPITRE 3 : ANALYSE DES RESULTATS
PARTIE 2 : ÉTUDE DE LA QUALITE DE VIE

QUALITE DES ESPACES INTERIEURS


ANALYSE DES TENDANCES
Nous avons pu remarquer que les habitants sont globalement satisfaits de la qualité des espaces
intérieurs. Nous pouvons cependant noter quelques différences si on analyse les réponses une
par une (Graphique 15).

5,0
4,5
4,0
3,5
3,0
2,5
2,0
1,5
1,0
Sart Tilman L'île aux oiseaux Gameda Bervoets La Jaguere La Courrouze

Vues de l'int. vers l'ext. Aménagement intérieur Confort

Graphique 15 : Valeurs moyennes des résultats obtenus pour les questions


relatives à la qualité des espaces intérieurs au sein de chaque quartier

On peut voir que la qualité des aménagements intérieurs et le confort se distinguent de la qualité
des vues de par la moyenne obtenue pour chacune de ses questions (Tableau 11). En ce qui
concerne la qualité des vues, les habitants sont plutôt satisfaits : les notes obtenues varient entre
2,9 et 4,1 d’un quartier à l’autre et la valeur moyenne est de 3,6. Notons la satisfaction des
habitants quant aux aménagements intérieurs. Tous les écoquartiers ont obtenu une note
supérieure à 3,8 pour ce critère avec une moyenne de 4,1. Les habitants ont aussi donné une
belle moyenne de 4,1 au confort intérieur dans leur logement. Cette note varie entre 3,6 et 4,4
d’un quartier à l’autre.
Sart L'Île aux
Gameda Bervoets La Jaguère La Courrouze Moyennes
Tilman oiseaux
Vues de l'intérieur
4,0 4,1 3,3 3,4 2,9 4,0 3,6
vers l'extérieur
Aménagement
4,1 3,8 3,8 4,3 4,1 4,3 4,1
intérieur
Confort 4,0 4,0 3,6 4,1 4,0 4,4 4,1

Moyennes 4,0 4,0 3,6 3,7 3,9 4,2 3,3

Tableau 11 : Valeurs moyennes des résultats obtenus pour les questions relatives à la qualité des
espaces intérieurs au sein de chaque quartier et moyennes par questions et par écoquartiers

Comme pour la section précédente, l’analyse croisée avec les paramètres présentés au-dessus
(pays, zone, année de construction et nombre de logements), n’était pas pertinente.
Voir Annexe 10 : Tableaux d’analyse complémentaire liée à l’approche architecturale

77
CHAPITRE 3 : ANALYSE DES RESULTATS
PARTIE 2 : ÉTUDE DE LA QUALITE DE VIE

CONFORT
Nous avons demandé aux habitants de s’exprimer sur leur confort et plus précisément de se
positionner quant à la qualité de l’éclairage naturel, au confort thermique, à la qualité de l’air et
au confort acoustique de leur logement (Graphique 16).

5,0
4,5
4,0
3,5
3,0
2,5
2,0
1,5
1,0
Sart Tilman L'Île aux oiseaux Gameda Bervoets La Jaguère La Courrouze

Éclairage Thermique Air Acoustique

Graphique 16 : Valeurs moyennes des résultats obtenus pour les


questions relatives au confort au sein de chaque quartier

Nous pouvons noter que les habitants sont globalement satisfaits et qu’ils considèrent que leur
logement est confortable. En effet, la majorité des valeurs moyennes présentées ci-dessus sont
au-dessus de 3,5.
Nous pouvons toutefois remarquer que le confort acoustique est moins satisfaisant que les 3
autres critères liés au confort. Cela peut s’expliquer du fait que les normes acoustiques sont
actuellement moins exigeantes que les normes thermiques (en Belgique notamment). Ensuite,
les référentiels amènent à favoriser une bonne qualité d’éclairage naturel mais ne donnent
aucune recommandation quant à l’acoustique. Pourtant, elles pourraient être nécessaires dans
des quartiers où l’on construit des logements mitoyens.

78
CHAPITRE 3 : ANALYSE DES RESULTATS
PARTIE 2 : ÉTUDE DE LA QUALITE DE VIE

4. ANALYSE DU RESSENTI DES HABITANTS : APPROCHE DURABLE


Dans cette partie, nous analyserons le point de vue des habitants quant aux aspects durables du
quartier. Pour cela, nous avons posé 10 questions que nous avons structurées à travers 3
thématiques. Chacune d’entre elles est liée à deux piliers du développement durables (Figure 86).

Salubrité Environnemental Qualité des services

Social Économique

Gouvernance
Qualité sociales participative

Figure 85 : Sujets abordés liés au schéma des quatre piliers du quartier durable

Le graphique 17 ci-dessous montre les valeurs moyennes des résultats obtenus à ces 10
questions.
Les barres mauves et l’orangée regroupent les questions relatives à la qualité des services
proposés. Les éléments présentés en gris quant à eux sont liés à des questions de salubrité et les
éléments bleus représentent les résultats quant à l’aspect social.

Mobilité 3,7

Équipements sportifs et culturels 2,4

Commerces 2,4

Emploi 2,6

Propreté 2,8

Tri des déchets 3,0

Sécurité 3,5

Dynamique collective 2,9

Vie de quartier 3,4

Mixité 3,5

Graphique 17 : Valeurs moyennes des résultats obtenus pour les 10 questions en lien la durabilité

79
CHAPITRE 3 : ANALYSE DES RESULTATS
PARTIE 2 : ÉTUDE DE LA QUALITE DE VIE

Nous pouvons remarquer que les valeurs moyennes présentées ici pour les aspects durables du
quartier sont globalement plus basses que celles liées aux aspects architecturaux et urbanistiques
étudiés précédemment.
Il apparaît une grande satisfaction des habitants quant aux infrastructures de mobilité, puis leur
contentement par rapport aux questions relatives aux aspects sociaux et de salubrité. En
revanche, les usagers sont un moins satisfaits des services qui sont mis à leur disposition.

QUALITE DES SERVICES


Pour rappel : 1 : très insatisfait 2 : insatisfait 3 : ni satisfait ni insatisfait 4 : satisfait 5 : très satisfait

ANALYSE DES TENDANCES


Dans cette section, nous avons souhaité différencier deux types de services par deux nuances de
couleurs. Les services économiques et sociaux sont ainsi représentés en mauve tandis que les
éléments orangés représentent les services de mobilité.
Les résultats présentés ci-dessous sont donc en lien avec le pilier économique et le pilier
environnemental.

Sart Tilman
5,0

4,0
La Courrouze 3,0 L'Île aux oiseaux
Mobilité
2,0
Équipements sportifs et culturels
1,0
Commerces
Emploi
La Jaguère Gameda

Bervoets

Graphique 18 : Valeurs moyennes des résultats obtenus pour les questions


relatives aux services proposés aux habitants au sein de chaque quartier

Le graphique ci-dessus montre la satisfaction des usagers par rapport aux services de mobilité
dans chacun des quartiers.
En ce qui concerne les emplois, commerces et équipement sportifs et culturels, représentés en
mauve, on peut remarquer que le contentement des habitants varie d’un quartier à un autre et
d’une question à une autre. Le graphique 19, ci-dessous en présente le détail. Nous pouvons
remarquer l’hétérogénéité des valeurs moyennes obtenues, allant d’une évaluation neutre à une
insatisfaction marquée.

80
CHAPITRE 3 : ANALYSE DES RESULTATS
PARTIE 2 : ÉTUDE DE LA QUALITE DE VIE
5,0
4,5
4,0
3,5
3,0
2,5
2,0
1,5
1,0
Sart Tilman L'Île aux oiseaux Gameda Bervoets La Jaguère La Courrouze

Équipements sportifs et culturels Commerces Emplois

Graphique 19 : Valeurs moyennes des résultats obtenus pour les questions


relatives aux services économiques et sociaux au sein de chaque quartier

On peut lire au travers de ce graphique et des valeurs présentées dans le tableau ci-dessous
l’insuffisance des services proposés au sein et aux alentours des écoquartiers. Cela pourrait être
dû à la localisation du quartier dans une zone assez peu développée, ou encore à un manque de
mixité fonctionnelle lors de la création d’une nouvelle fonction dans l’écoquartier.
D’ailleurs, le tableau ci-dessous met en évidence que chaque écoquartier présente des faiblesses
différentes. Par exemple, les services proposés au Sart Tilman au niveau des commerces sont
clairement insatisfaisants. Les écoquartiers Gameda et la Jaguère quant à eux montrent une
insuffisance d’aménagements sportifs et/ou culturels. Enfin, le nombre d’emplois n’est pas
satisfaisant à l’Île aux oiseaux et à proximité du quartier la Jaguère.
Sart L'Île aux
Gameda Bervoets La Jaguère Courrouze Moyennes
Tilman oiseaux
Équip. sportifs et
2,7 2,8 1,9 2,8 1,5 3,1 2,4
culturels
Commerces 1,8 2,7 3,3 3,4 2,0 2,1 2,4

Emplois 3,1 2,2 3,3 2,6 2,2 2,8 2,6

Moyennes 2,5 2,6 2,9 2,9 1,9 2,7 2,5


Tableau 12 : Valeurs moyennes des résultats obtenus pour les questions relatives aux services
économiques et sociaux au sein de chaque quartier et moyennes par questions et par écoquartiers

MOBILITE
Nous avons vu sur le graphique 18 que les habitants étaient satisfaits des services qui leur étaient
proposés du point de vue du transport. Le tableau ci-dessous détaille les valeurs moyennes
obtenues pour chacun des quartiers, variant de 3,3 à 4,3 avec une moyenne de 3,7, ce qui
correspond à « plutôt satisfaisant ».

81
CHAPITRE 3 : ANALYSE DES RESULTATS
PARTIE 2 : ÉTUDE DE LA QUALITE DE VIE

Sart L'Île aux


Gameda Bervoets La Jaguère Courrouze Moyennes
Tilman oiseaux
Mobilité 4,1 3,3 4,3 3,4 3,4 3,9 3,7
Tableau 13 : Valeurs moyennes des résultats obtenus pour la question relative à la qualité des
infrastructures de mobilité au sein de chaque quartier et moyenne par écoquartiers

La mobilité étant un des éléments importants pour la durabilité, nous avons approfondi notre
analyse à ce sujet. En effet, en plus de la satisfaction globale des habitants quant aux
infrastructures de mobilité, nous leur avons aussi demandé quel moyen de transport principal ils
utilisaient pour se rendre sur leur lieu de travail.

Train

Métro, tram ou bus

Covoiturage

Moto ou voiture

Vélo classique ou éléctrique

Marche

0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90% 100%

Wallonie Écoquartiers Wallons étudiés

Graphique 20 : Répartition modale en Wallonie (SPF Mobilité et transport, 2019) et dans les écoquartiers wallons

Le graphique ci-dessus présente une comparaison du choix des modes de transports que font en
moyenne les Wallons (selon les données du SPF Mobilité et transport de 2019) et les habitants
des écoquartiers wallons de notre enquête.
Nous pouvons noter une différence flagrante quant à l’utilisation de la moto et/ou de la voiture.
84% des Wallons l’utilisent en moyenne pour aller au travail contre 60% des habitants des
écoquartiers wallons. Ce pourcentage est contrebalancé par l’utilisation des transports en
commun (Métro, bus tram) et de modes doux (vélo et marche à pied), où on observe une
utilisation 3 fois plus importante chez les habitants des écoquartiers par rapport à la moyenne
régionale. Ainsi, les écoquartiers étudiés en Wallonie favorisent fortement un report vers une
utilisation des modes de transport plus durables.
Le tableau ci-dessous nous montre d’ailleurs que cette interprétation se généralise pour les six
écoquartiers.
Métro, tram ou Moto ou Vélo classique
Train Covoiturage Marche
bus voiture ou électrique
Écoquartiers
3% 17% 0% 60% 11% 9%
wallons étudiés
Écoquartiers
2% 20% 0% 52% 18% 7%
étudiés
Tableau 14 : Répartition modale dans les écoquartiers étudiés

82
CHAPITRE 3 : ANALYSE DES RESULTATS
PARTIE 2 : ÉTUDE DE LA QUALITE DE VIE

Cela peut s’expliquer par de bons choix d’implantation des écoquartiers, ou par une bonne
adaptation des réseaux de transports en commun et des voies douces par les villes pour desservir
les quartiers durables, ainsi que par une sensibilisation écologique peut-être plus forte chez les
habitants des écoquartiers.

ANALYSE COMPLEMENTAIRE DES QUESTIONS RELATIVES A LA QUALITE DES SERVICES


Dans cette section nous tentons de généraliser notre analyse selon les paramètres qui influencent
la qualité des services dans les écoquartiers. Les paramètres étudiés sont les suivants : pays et
zone dans lesquels se trouvent l’écoquartier, année de construction et nombre de logements.
(Voir Annexe 11 : Tableaux d’analyse complémentaire liée à l’approche durable)

Au niveau de la mobilité, nous avons pu remarquer que les variations sont assez faibles d’un
paramètre à un autre. Nous pouvons cependant préciser que les satisfactions sont un peu plus
importantes pour les quartiers construits après 2015 que pour les quartiers plus anciens. Nous
pouvons justifier cela par le fait que la favorisation de la mobilité douce s’accentue et que les
villes mettent de plus en plus l’accent sur les infrastructures de type pistes cyclables, chemins de
balade large…
Au niveau des équipement sportifs et culturels et des commerces, nous arrivons à la conclusion
inverse. Ici, l’interprétation est différente car ce sont des services qui peuvent être développés à
l’échelle du quartier, notamment pour favoriser une certaine mixité fonctionnelle. Or, d’après la
présentation des quartiers faite dans la partie méthodologie, nous avons pu noter le fait que trois
des quartiers construits après 2015 étaient encore en aménagement, voire en construction. C’est
notamment le cas pour l’écoquartier du Sart Tilman, où certains espaces destinés à recevoir
diverses fonctions ne sont pas encore occupés. À l’écoquartier de la Courrouze, les aménageurs
ont favorisé le développement des logements sur les dix premières années et quelques
commerces arrivent seulement. Le fait que ces quartiers ne soient pas opérationnels explique
surement le manque de certaines fonctions et l’insatisfaction des habitants.
Enfin, pour les services de commerces et d’emplois, les habitants d’écoquartiers urbains sont
mieux servis que ceux des quartiers périurbains étudiés. Cependant, l’écoquartier périurbain du
Sart Tilman, étant au cœur d’un pôle universitaire, est très bien servi en termes d’emplois.

83
CHAPITRE 3 : ANALYSE DES RESULTATS
PARTIE 2 : ÉTUDE DE LA QUALITE DE VIE

SALUBRITE
Pour rappel : 1 : très insatisfait 2 : insatisfait 3 : ni satisfait ni insatisfait 4 : satisfait 5 : très satisfait

ANALYSE DES TENDANCES


Dans cette section, nous avons regroupé les questions de satisfaction par rapport à la propreté
du quartier, au tri des déchets et à la sécurité du quartier. Elles sont toutes trois liées aux aspects
de salubrité, peuvent toutes être impactées par des aménagements spécifiques et par le civisme
de chacun. Ces questions sont donc en lien avec le pilier social et le pilier environnemental.

5,0
4,5
4,0
3,5
3,0
2,5
2,0
1,5
1,0
Sart Tilman L'Île aux oiseaux Gameda Bervoets La Jaguère La Courrouze

Propreté Tri des déchets Sécurité

Graphique 21 : Valeurs moyennes des résultats obtenus pour les


questions relatives à la salubrité au sein de chaque quartier

Le graphique ci-dessus montre que habitants ont en général un point de vue neutre sur la
propreté dans leur quartier, à l’exception de l’écoquartier de La Jaguère, qui est très insatisfaisant
sur cet aspect. Les habitants des autres quartiers ont donné des valeurs moyennes aux alentours
de 3,0, variant entre 2,8 et 3,5 (Tableau 15). Bien que ce résultat soit correct, nous aurions pu
nous attendre à un peu plus de satisfaction pour un critère aussi fondamental que la propreté.
Nous verrons par la suite que le manque de propreté revient souvent dans les points négatifs cités
par les habitants.
En rapport avec le tri des déchets, certainement lié à la propreté du quartier au vu des
commentaires, la moyenne obtenue est de 3,0. Ici encore, les valeurs sont hétérogènes d’un
quartier à l’autre. Quatre quartiers sur six présentent une valeur inférieure à 3,0 et donc un avis
plutôt insatisfaisant. Le tri des déchets dans le quartier de l’Île aux oiseaux est insatisfaisant avec
une valeur de 2,1. À nouveau, le tri des déchets sera abordé dans l’étude des points négatifs du
quartier, afin d’apporter plus de détails à ce sujet.
Nous pouvons noter que les habitants se sentent en sécurité dans leur quartier puisque ce critère
obtient une moyenne de 3,7 malgré le fait que plusieurs habitants aient montré leur
mécontentement à ce sujet, notamment suite à des cambriolages. Le quartier Bervoets se
distingue particulièrement avec un niveau de sécurité très satisfaisant.

84
CHAPITRE 3 : ANALYSE DES RESULTATS
PARTIE 2 : ÉTUDE DE LA QUALITE DE VIE

Sart L'Île aux


Gameda Bervoets La Jaguère Courrouze Moyennes
Tilman oiseaux
Propreté 3,5 2,8 3,3 3,4 1,3 3,2 2,8
Tri des déchets 2,8 2,1 2,6 3,5 2,6 3,8 3,0
Sécurité 3,5 4,2 3,8 4,6 2,6 4,1 3,7
Moyennes 3,3 3,0 3,2 3,8 2,2 3,7 2,5
Tableau 15 : Valeurs moyennes des résultats obtenus pour les questions relatives à la salubrité au sein de chaque
quartier et moyennes par questions et par écoquartiers

ANALYSE COMPLEMENTAIRE DES QUESTIONS RELATIVES A LA SALUBRITE


Dans cette section nous tentons de généraliser notre analyse selon les paramètres qui influencent
la salubrité dans les écoquartiers. Nous avons fait varier les mêmes paramètres que dans la
section précédente (pays et zone dans lesquels se trouvent l’écoquartier, année de construction
et nombre de logements). (Voir Annexe 11 : Tableaux d’analyse complémentaire liée à l’approche durable)
Nous avons pu remarquer que la zone dans laquelle se situe le quartier a une grande influence
sur la salubrité. En effet, il semblerait que les habitants des quartiers urbains soient plus satisfaits
que ceux des quartiers périurbains. Nous pourrions interpréter ce résultat par rapport à la densité
de population. Les quartiers en zone urbaine ont une plus grande densité de population et nous
pouvons imaginer que le contrôle social y est plus développé. Les habitants font alors
certainement plus attention à la gestion de leurs déchets et se sentent aussi plus en sécurité dans
un quartier dense. Il existe en outre des services de nettoyage dans les zones urbaines qui
n’existent pas en périphérie.

QUALITES SOCIALES
Pour rappel : 1 : très insatisfait 2 : insatisfait 3 : ni satisfait ni insatisfait 4 : satisfait 5 : très satisfait

ANALYSE DES TENDANCES


Cette section nous permet de présenter les résultats de questions liées aux qualités humaines du
quartier. Ces questions sont en lien avec le pilier social et le pilier de gouvernance participative.
Nous pouvons remarquer que les tendances sont assez hétérogènes d’un quartier à l’autre. Le
graphique et le tableau ci-dessous présentent les variations pour chacune des questions.

85
CHAPITRE 3 : ANALYSE DES RESULTATS
PARTIE 2 : ÉTUDE DE LA QUALITE DE VIE

5,0
4,5
4,0
3,5
3,0
2,5
2,0
1,5
1,0
Sart Tilman L'Île aux oiseaux Gameda Bervoets La Jaguère La Courrouze

Dynamique collective Vie de quartier Mixité

Graphique 22 : Valeurs moyennes des résultats obtenus pour les questions


relatives à la qualité sociale au sein de chaque quartier

Sart L'Île aux La


Gameda Bervoets La Jaguère Moyennes
Tilman oiseaux Courrouze
Dynamique collective 2,8 3,3 2,1 3,4 2,4 3,3 2,9
Vie de quartier 3,0 3,8 2,8 4,4 3,2 3,3 3,4
Mixité 3,2 3,7 3,3 3,2 3,2 3,8 3,5
Moyennes 3,0 3,6 2,7 3,7 2,9 3,5 3,2
Tableau 16 : Valeurs moyennes des résultats obtenus pour les questions relatives à la
qualité sociale de chaque quartier et moyennes par questions et par écoquartiers

Les résultats liés à la dynamique collective présentent l’implication des habitants dans des
associations de quartier et dans des projets communs… Nous nous attendions à ce que les
habitants des quartiers durables soient satisfaits et impliqués. Or, les résultats ne sont pas ceux
imaginés. Les valeurs moyennes varient de 2,1 à 3,4 d’un quartier à l’autre. Les habitants du
quartier durable Gameda sont les moins satisfaits à ce sujet. Cela pourrait être dû au fait que le
quartier est récent (2019). D’ailleurs, les habitants de l’écoquartier de la Jaguère sont également
assez peu satisfaits et ce quartier est tout aussi récent que Gameda. On peut alors espérer que
différents moyens seront mis en place à l’avenir pour créer une certaine dynamique collective
dans ces quartiers.
En ce qui concerne la vie de quartier, nous avons interrogé les habitants sur leur satisfaction par
rapport aux animations dans le quartier : barbecue, fêtes des voisins, discussions… Nous pouvons
remarquer que les habitants sont globalement satisfaits. Notons notamment les résultats obtenus
pour le quartier Bervoets avec une valeur moyenne de 4,4 qui tend vers la pleine satisfaction des
habitants. En naviguant sur les pages dédiées aux habitants de ce quartier sur les réseaux sociaux,
nous avons d’ailleurs pu remarquer une réelle cohésion entre les habitants.
Nous avons posé trois questions quant à la mixité dans les écoquartiers. Ces questions portaient
sur la satisfaction des habitants au niveau de la mixité sociale, ethnique et intergénérationnelle.
Sur les graphiques et tableaux ci-dessus, les valeurs présentées pour la mixité sont les moyennes
des 3 questions. On peut noter des résultats plutôt satisfaisants dans chacun des six écoquartiers
avec une moyenne de 3,5.

86
CHAPITRE 3 : ANALYSE DES RESULTATS
PARTIE 2 : ÉTUDE DE LA QUALITE DE VIE

MIXITE
Dans cette sous-section, nous présentons le détail des résultats des trois questions liées à la
mixité.

5,0
4,5
4,0
4,1 4,2
3,5 3,9
3,7 3,73,73,8 3,63,8
3,4 3,5 3,5
3,0
3,23,03,2 3,33,4 3,2
2,9 2,93,1
2,5
2,0
1,5
1,0
Sart Tilman L'île aux Gameda Bervoets La Jaguere La Courrouze Les petits
oiseaux moulins

Mixité sociale Mixité ethnique Mixité intergénérationnelle

Graphique 23 : Valeurs moyennes des résultats obtenus pour les questions relatives à la mixité au sein de chaque quartier

Nous pouvons constater que les résultats présentés sur le graphique 23 ci-dessus sont assez
hétérogènes d’un quartier à l’autre et d’une question à l’autre. En effet, les valeurs sont comprises
entre 2,9 et 4,2, montrant un avis neutre à satisfait par rapport à la mixité de la population du
quartier.
Cette observation d’homogénéité nous a poussé à regarder de plus près les résultats. Sur les deux
graphiques ci-dessous, nous avons sélectionné les réponses des 21 habitants de l’écoquartier de
la Courrouze.

1
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21
Mixité sociale Mixité ethnique Mixité intergénérationnelle Individu interrogé

Graphique 24 : Résultats obtenus par répondant pour les questions relatives à la mixité

Le graphique 25 ci-dessus présente les réponses aux trois questions de mixité pour les 21
habitants sélectionnés. Cela nous permet de constater qu’une majorité d’individus a donné la
même satisfaction pour les trois questions. Le graphique 27 ci-dessous, présentant l’écart type
entre les réponses aux trois questions met en évidence que 11 des 21 séries de 3 réponses ont
un écart-type de 0. De plus, parmi ces 11 individus, 5 ont mis trois fois la note de 3 (note
moyenne).

87
CHAPITRE 3 : ANALYSE DES RESULTATS
PARTIE 2 : ÉTUDE DE LA QUALITE DE VIE

Sur l’échantillon total de 93 interrogés, l’écart type est également nul pour 44 séries de 3
réponses et 20 d’entre elles présentent 3 valeurs égales à 3,0.

Écart type
1,50

1,20

0,90

0,60

0,30

0,00
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21
Individu interrogé
Graphique 25 : Écart-type entre les réponses aux trois questions relatives à la mixité, par habitant

Nous pouvons interpréter ces résultats sous différents angles. La première idée serait que certains
individus ont répondu rapidement au questionnaire et qu’ils n’ont pas fait l’effort de différencier
les 3 mixités présentées ou que certains n’ont pas saisi les différences. La deuxième hypothèse
est celle qu’une grande partie des habitants ne s’intéresse pas à la mixité de population dans leur
quartier sous quelque forme que ce soit et qu’ils aient donc répondu 3,0 sans se prononcer
puisque c’est la valeur neutre. Enfin, une dernière justification repose sur le fait que cela soit dû
au hasard, même si le fait que beaucoup de personnes aient répondu 3 fois ʺ3,0ʺ nous ferait
pencher vers l’une des deux premières hypothèses.

ANALYSE COMPLEMENTAIRE DES QUESTIONS RELATIVES AUX QUALITES SOCIALES


Dans cette section nous tentons de généraliser notre analyse selon les paramètres (pays et zone
dans lesquels se trouvent l’écoquartier, année de construction et nombre de logements) qui
influencent sur les critères sociaux. (Voir Annexe 11 : Tableaux d’analyse complémentaire liée à l’approche
durable)

Les deux paramètres qui ont une influence sur la dynamique et la vie de quartier sont le nombre
de logements et l’année de construction de l’écoquartier. Plus il y a de logements et plus ces deux
critères seront satisfaisants. Nous pouvons en effet imaginer qu’il est plus instinctif de créer des
associations de quartier et de développer des idées collectivement quand le quartier a une grande
ampleur. La vie de quartier est d’ailleurs souvent liée à la dynamique de quartier puisque ce sont
les associations qui organisent des activités de type fêtes des voisins, barbecue et autres
évènements... qui rapprochent les habitants d’un même quartier. Nous pouvons à nouveau
supposer que les quartiers récents n’ont pas encore eu le temps de développer une dynamique
collective et que les habitants ne se connaissent pas encore assez bien.

88
CHAPITRE 3 : ANALYSE DES RESULTATS
PARTIE 2 : ÉTUDE DE LA QUALITE DE VIE
5. NPS SCORE
Le NPS score correspond à un type de question et à un calcul des résultats présentant la
satisfaction d’un client par rapport à un produit.
Nous avons donc demandé aux habitants : « Quelle est la probabilité que vous recommandiez
votre écoquartier à un ami, à un collègue ou à un membre de votre famille ? »
Le NPS score permet ensuite de classer les résultats par type.
- Note de 0 à 6 : détracteur -> ne recommandent pas
- Note de 7 ou 8 : passifs -> n’en parlent pas, ni en bien ni en mal
- Note de 9 ou 10 : promoteur ->recommande
Une fois ce classement fait, le calcul est simple. Nous avons alors soustrait le pourcentage de
détracteur au pourcentage de promoteur. Ainsi avons pu classer les résultats sur un intervalle [-
100% ; 100%]. Nous avons donc choisi de présenter le résultat global de satisfaction quant aux
écoquartiers (trait interrompus noir épais), et le résultat quartier par quartier (trait pointillé noir
fin) sur la figure ci-dessous.

L’île aux oiseaux La Courrouze Brevoets

NON RECOMMANDÉ RECOMMANDE TRES RECOMMANDE

La Jaguère Gameda Sart Tilman

-100 -80 -60 -40 -20 0 20 40 60 80 100

Figure 86 : Représentation des résultats liés au NPS score, méthode officielle

D’après le traitement des résultats selon la méthode NPS score, nous pouvons voir les
écoquartiers sont tout juste recommandés avec un résultat de +5,4%.
D’ailleurs, 2 écoquartiers sur 6 seraient non recommandés par leurs habitants.
Cependant, nous avons remis en question la présentation de ces résultats. En effet, deux
éléments nous ont fait douter. Premièrement, le fait qu’un habitant qui mette la note de 5 ou 6
soit destructeur. Deuxièmement, la non prise en compte les résultats des habitants passifs. Afin
de vérifier cette analyse, nous avons diffusé cette question à 100 personnes n’habitants pas dans
des écoquartiers. Le résultats NPS score de leur réponse est alors présenté par la ligne en trait
interrompu rougeâtre. Nous pouvons remarquer la faiblesse de ce résultat de 0,1%.
Au fait de cette analyse, nous proposons alors une autre présentation des résultats. La figure ci-
dessous présente alors les résultats par les valeurs moyennes obtenues à la question posée.

89
CHAPITRE 3 : ANALYSE DES RESULTATS
PARTIE 2 : ÉTUDE DE LA QUALITE DE VIE

L’Île aux oiseaux La Courrouze


Bervoets

NON RECOMMANDÉ MITIGE RECOMMANDE TRES RECOMMANDE

Gameda
La Jaguère Sart Tilman

0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10

Figure 87 : Représentation des résultats liés au NPS score, méthode adaptée

Nous pouvons alors faire une toute autre interprétation, même si l’ordre de recommandation
d’un quartier par rapport à un autre n’a pas changé. En effet ici tous les quartiers seraient
recommandés voir très recommandés puisque les valeurs moyennes par quartier oscillent entre
6,2 et 8,1. Nous pouvons cependant classer les 6 quartiers en trois catégories. Le quartier de la
Jaguère obtient un résultat proche de 6. Ensuite, le résultat des quartiers de l’Île aux oiseaux et
Gameda est proche de 7. Enfin, celui des trois autres quartiers est proche de 8.
Nous pouvons alors conclure que ces écoquartiers ne sont ni plus ni moins recommandés que les
autres quartiers.
De plus, après discussions avec des habitants, nous avons jugé la question présentée au-dessus
difficile à traiter, car difficile à répondre.

90
CHAPITRE 3 : ANALYSE DES RESULTATS
PARTIE 2 : ÉTUDE DE LA QUALITE DE VIE

6. CONCLUSION QUANT AU RESSENTI GENERAL DES HABITANTS


Nous pouvons conclure cette analyse par la présentation des points positifs et négatifs cités par
les habitants.

LES DIFFICULTES, INCONVENIENTS OU POINTS NEGATIFS


La figure 89 ci-dessous présente les points négatifs des écoquartiers. L’importance de l’élément
est donnée par la taille de la police.

Figure 88 : Nuage de mots, difficultés, inconvénient ou points négatifs des écoquartiers

On remarque alors que beaucoup d’habitants sont insatisfaits de la façon dont est géré le parking.
D’ailleurs, certains se plaignent du peu de place tandis que d’autres sont plutôt mécontents de la
surface prise par les parkings et par les voitures. Ensuite, les habitants ne sont pas satisfaits des
services proposés. Beaucoup d’entre eux ont signalé que des commerces devaient être implantés
dans les quartiers mais qu’ils n’en n’ont pas encore vu la trace. Enfin beaucoup d’habitants ont
cité des points négatifs liés à l’incivilité des habitants. Ce problème d’incivilité fait partie des
éléments sur lesquels il est difficile d’apporter des améliorations puisqu’il concerne directement
la personnalité des habitants. Pour finir, la gestion des déchets et la propreté du quartier
apparaissent aussi comme des points positifs importants.

LES FACILITES, AVANTAGES OU POINTS POSITIFS


Regardons maintenant les points positifs sur la figure 90 ci-dessous.

Figure 89 : Nuage de mots, facilités, avantages ou points positifs des écoquartiers

91
CHAPITRE 3 : ANALYSE DES RESULTATS
PARTIE 2 : ÉTUDE DE LA QUALITE DE VIE

La proximité apparaît alors comme le plus gros avantage des écoquartiers. Les habitants parlaient
alors de proximité d’un espace vert, des transports en communs, de la ville…Par ailleurs, nous
voyons clairement apparaître la mobilité comme un point positif. Certains ont spécifié les pistes
cyclables, des cheminements piétons ou encore des lignes de bus directes pour se rendre à leur
lieu de travail. Enfin, le lien avec la nature a été signalé à plusieurs reprises dans les points positifs.
Le balcon de certains habitants donne sur un parc, pour d’autres, le fait d’être dans une zone
verte est un plus. Pour finir, les relations de voisinage, la qualité du logement et le calme qui règne
apparaissent comme des points positifs au sein des écoquartiers.

92
CHAPITRE 3 : ANALYSE DES RESULTATS
PARTIE 3 : ÉTUDE DE POINTS DE VUS

ÉTUDE DE POINTS DE VUE : INTERVIEWS AUPRES DES ACTEURS

Nous étudierons ici les résultats obtenus lors des interviews auprès des trois acteurs présentés
précédemment à savoir une représentante de la mairie, un architecte et une habitante membre
d’une maison des associations.
Ces interviews viennent en complément des deux premières parties présentées au-dessus
puisqu’ils apportent les points de vue des acteurs qui participent à la conception et à la gestion
des écoquartiers.
Nous pouvons voir sur le schéma ci-dessous que nous traiterons de nouveaux aspects du quartier
durable et intégrerons notamment le pilier de gouvernance participative.

Diminution de l’impact sur


l’environnement
Environnemental

Social Économique

Gouvernance
Participation citoyenne Référentiel
participative

Figure 90 : Sujets abordés liés au schéma des 4 piliers du quartier durable

93
CHAPITRE 3 : ANALYSE DES RESULTATS
PARTIE 3 : ÉTUDE DE POINTS DE VUS

1. PRESENTATION DES REPONSES AUX QUESTIONS POSEES LORS DES INTERVIEWS


INTERVIEW DE MME CALLIAS, REPRESENTANTE DE LA MAIRIE
QUEL EST VOTRE ROLE PAR RAPPORT AUX ECOQUARTIERS ?
Madame Collias est chargée de projet à la ville de Saint Nazaire. Elle s’occupe notamment de
projets d’habitats et d’aménagements urbains.
La ville a/a eu pour projet deux écoquartiers, dont l’écoquartier Courtil-Brécard qui prétend à
l’étape 4 du label écoquartier et un autre qui est en construction. Pour le projet Courtil, la mairie
a travaillé avec une société externe avec laquelle elle a cogéré le projet et candidaté pour le label.
Un architecte-urbaniste a conçu le projet implanté sur une ZAC.

QU’EST-CE QU’UN ECOQUARTIER POUR VOUS ?


« Il faut qu’il s’intègre avec le reste de la ville. » (9 :03)
Nous avons relevé deux éléments de réponse de Madame Collias
« Un écoquartier c’est plutôt un affichage politique. » (9 :10)
Tout d’abord, la représentante de la mairie nous a parlé du fait que l’écoquartier était lié à un
système de partenariat avec les services de l’État. Le fait qu’il y ait un label appuie ce phénomène.
Puis, Mme Collias a insisté sur deux mots pour définir un écoquartier, qu’elle a répété plusieurs
fois :
« Un écoquartier c’est plutôt une démarche, un processus. » (10 :10) mots
Madame Collias voit dans le développement d’un écoquartier la « mise en place d’une culture de
bonnes pratiques ». Elle voit aussi en cela le fait de faire de nouvelles rencontres avec d’autres
maitrises d’ouvrage, notamment lors d’ateliers organisés par l’État et nous a fait part de
l’existence d’un club des écoquartiers qui lie les intervenants entre eux.
Par la suite, Madame Collias a insisté sur la partie évaluation. Pour elle, la labellisation c’est
« [l’évaluation des] bonnes pratiques ».
« C’est important d’aller jusqu’au bout de la démarche puisqu’on est […] sur un processus » (11 :09)
« L'idée, c'est d'avoir une démarche, peut être sur un site particulier et
d’obtenir le label. Mais l'intérêt, c'est de pouvoir l'appliquer sur
l'ensemble des opérations d'aménagement et des opérations
immobilières » (14 28)

QUELLES SONT LES CONTRAINTES QU’ENGENDRE UN ECOQUARTIER LORS DE SA MISE EN ŒUVRE ?


« Il n'y a pas de contraintes […], c'est sur la base du volontariat puisqu’on fait acte de
candidature ». […]. Ce n'est qu'un label […], il n'y a pas d'incitations financières. […]. C'est nous-
mêmes qui nous fixons des exigences, on fait en sorte de les atteindre et après, on fait
l'évaluation pour vérifier qu'on les a bien atteintes. » (13 :46)

94
CHAPITRE 3 : ANALYSE DES RESULTATS
PARTIE 3 : ÉTUDE DE POINTS DE VUS

QUEL RETOUR D’EXPERIENCE POUVEZ-VOUS FAIRE PAR RAPPORT AU REFERENTIEL ECOQUARTIER FRANÇAIS ?
« Je le trouve intéressant » (5 :50)
Même si l’application de la procédure peut être chronophage pour la maitrise d’ouvrage, des
outils ont été mis en place pour faciliter le travail des acteurs. Selon Madame Collias, ce référentiel
permet aussi de structurer l’évolution et les objectifs.
Pour son deuxième écoquartier, la ville a su s’entourer d’une équipe compétente composée
notamment d’un bureau d’études qui s’était familiarisé avec le référentiel en amont.
« C’est assez bien fait » (7 :15)
La ville de Saint-Nazaire est d’ailleurs en train de créer une charte pour laquelle elle s’inspire car
les thématiques lui paraissent très intéressantes et la démarche complète.
« C’est une démarche intégrée » (5 :50)

QU’APPORTE UN ECOQUARTIER A UNE VILLE ?


« La ville [est engagée] dans une démarche globale en faveur de la ville durable » (16 :33)
En effet, l’agglomération s’est engagée dans la démarche Cit’ergie, en lien avec le PCAET (Plan
Climat-Air-Énergie Territorial).
La ville met en place une « charte de la qualité et de la transition écologique » qui sera à l’avenir
signée par les promoteurs qui interviennent dans le développement de la ville. Pour la création
de cette charte, la ville a engagé le bureau d’études « écologie urbaine et citoyenne » qui travaille
beaucoup avec la démarche écoquartier et même dans la labellisation. Cette charte est composée
de trois engagements déterminés grâce à une démarche participative incluant des acteurs publics
et privés.
Ici le développement d’écoquartiers participe donc au développement de la politique durable de
la ville de Saint-Nazaire, qui est déjà très engagée dans la durabilité urbaine.

INTERVIEW AVEC MR FRANZEN, ARCHITECTE


QUEL EST VOTRE ROLE PAR RAPPORT AUX ECOQUARTIERS ?
Monsieur Franzen est l’architecte de l’écoquartier du Sart Tilman.
L’appel d’offre de cet écoquartier a été lancé à la ville de Liège en partenariat avec l’université du
Sart Tilman. La volonté de faire un écoquartier était présentée dans le cahier des charges.
Monsieur Franzen a donc fait une offre conjointe avec les promoteurs pour répondre à un
concours.

QU’EST-CE QU’UN ECOQUARTIER POUR VOUS ?


« Il y a l’aspect énergétique […] et il y a l’aspect durable étendu au côté social. » (6 :00)
Monsieur Franzen lie les ʺécoquartiersʺ à une performance environnementale globale
« [Un] espace qui génère des rencontres. » (6 :25)
95
CHAPITRE 3 : ANALYSE DES RESULTATS
PARTIE 3 : ÉTUDE DE POINTS DE VUS

Pour lui, la prise en compte du contexte est très importante et fait partie du concept
« écoquartier », le but étant de créer une continuité urbanistique. Il voit même les choses au-delà
des référentiels :
« Pas juste pour que le projet passe au niveau des autorisations mais surtout que le
projet soit bien perçu par rapport à la dynamique qui [préexiste] » (7 :00)
L’écoquartier est aussi un moyen de résoudre les problèmes existentiels in situ, en créant
notamment des liaisons et des espaces, des contacts visuels…

QUELLES SONT LES CONTRAINTES QU’ENGENDRE UN ECOQUARTIER LORS DE SA MISE EN ŒUVRE ?


« Il y a toujours moyen de faire évoluer les choses [donc il n’y a pas vraiment de contraintes] »
(25 :00)

Monsieur Franzen parle plutôt de difficultés. Pour lui, ce ne sont pas des contraintes, ce sont des
intentions de départ, des choix qui sont parfois difficiles à mettre en œuvre. Il a notamment fait
le choix de conserver certains arbres et d’en faire un atout, il a d’ailleurs construit le quartier
autour. La gestion de l’eau a aussi engendré des difficultés lors de la conception du quartier, du
fait que Monsieur Franzen voulait favoriser un système de noue. La profondeur des noues
beaucoup plus importante que celle prévue par l’architecte a nécessité la mise en place de
garde-corps que Monsieur Franzen n’avait pas considéré dans sa vision du quartier.
La seule réelle contrainte qu’ait été stipulée l’architecte est en fait « la gestion de la voiture ».
« Comment est-ce qu’on peut intégrer la [voiture] sans qu’elle soit trop
perturbatrice de la qualité des espaces publics ou collectifs » (22 :42)
« La voiture pose énormément de dommages […] à la qualité de l’espace publique » (21 :52)
L’idée était d’exclure les voitures de l’espace et de mettre des places de parking le long des quais.
À l’encontre de parti urbanistique, certains habitants ont apprivoisé des espaces qui n’y étaient
pas dédiés, pour garer leur véhicule. La voiture est donc un réel problème pour la construction
de logements en général, et d’autant plus dans les écoquartiers, où l’on veut favoriser la mobilité
douce.

COMMENTAIRES SUPPLEMENTAIRES, LIES A LA PARTICIPATION CITOYENNE


Les concepteurs ont essayé de créer des ateliers, et de favoriser une sorte de participation mais
cela n’a pas très bien fonctionné. Finalement dans les faits, les quelques projets qui ont été créés
(greffes de pommiers, locaux mis à disposition…), n’ont pas été suivis jusqu’au bout par les
participants. Monsieur Franzen a indiqué qu’il y avait sur ce sujet un réel manque de moyens.
Selon lui, il faudrait mettre en place un système de communication, de réunion… Même si
l’architecte s’investit, il n’a pas les outils et les connaissances nécessaires pour créer un réel
système de participations, et c’est regrettable.

QUEL RETOUR D’EXPERIENCE POUVEZ-VOUS FAIRE PAR RAPPORT AU REFERENTIEL QUARTIERS DURABLES ?
« Ça permet d’objectiver la question » (25 :49)

96
CHAPITRE 3 : ANALYSE DES RESULTATS
PARTIE 3 : ÉTUDE DE POINTS DE VUS

Pour lui, c’est très bien d’avoir un référentiel qui permet de fixer des balises. D’ailleurs, Monsieur
Franzen a évoqué l’idée qu’elles devraient être évolutives.
« C’est une manière aussi de faire valoir notre discours » (26 :50)
« C’est un super outil pour les auteurs de projets » (26 :53)

QUE PENSEZ-VOUS DU FAIT DE LABELLISER LES QUARTIERS DURABLES EN BELGIQUE ?


Monsieur Franzen était globalement assez enthousiaste. Il pense que ce serait bien de faire
évoluer le référentiel vers un label.
« Je ne trouve pas que ce soit quelque chose qui brime la créativité et la
qualité spatiale des lieux, au contraire, je suis convaincu » (31 :20)
Il a quand même soulevé une question :
« Après, une labellisation pourquoi ? » (31 :43)
Et il a également précisé un élément qui lui semble primordial :
« Il faudrait aussi des incitants… » (33 :30)

QUE VOUS APPORTE LA CONCEPTION D’UN ECOQUARTIER EN TANT QU’ARCHITECTE ?


« Je trouve ça hyper motivant [..]C’est une échelle de projet que j’aime bien, c’est d’avoir
vraiment un impact sur la qualité de vie […] on travaille à l’échelle de la collectivité, c’est super
[…] c’est une fierté, un plaisir, ça donne un sens au travail qu’on fait » (3 :45)

INTERVIEW AVEC MME ANTIN, MEMBRE D’UNE ASSOCIATION DE QUARTIER


QUEL EST VOTRE ROLE PAR RAPPORT AUX ECOQUARTIERS ?
Madame Antin est bénévole au sein de l’association de quartier de l’écoquartier de la Courrouze.
Cette association, Courrouz’if, est composée d’habitants et est régie par un conseil
d’administration. Elle fonctionne en coprésidence afin que l’ensemble des adhérents puissent
participer aux décisions collectives. Cette association organise divers événements communs afin
de permettre aux voisins de se rencontrer et de créer une certaine dynamique de quartier.
L’association a mis en place dernièrement un projet qui permet de faire découvrir différents
espaces du quartier aux habitants.
« Quand on sort de chez soi, on veut pouvoir dire bonjour à notre voisin et pouvoir
l’appeler par son prénom. » (4 :10)
« Ça permet de donner une autre dimension à la vie qu’on pourrait avoir en ville. »
Différents organismes gravitent autour de cette association de quartier. Il existe notamment un
conseil de quartier (mis en place à l’échelle de chaque quartier de la ville de Rennes). Cette
entité crée des projets et aide au financement de certains projets.

97
CHAPITRE 3 : ANALYSE DES RESULTATS
PARTIE 2 : ÉTUDE DE LA QUALITE DE VIE

Le quartier est actuellement en plein développement et Madame Antin espère que l’association
de quartier pourra s’y développer.
« Pour moi c’était une évidence qu’il fallait être moteur pour permettre aux gens de se
rencontrer, de créer des choses sur le quartier… (9 :03)

QU’EST-CE QU’UN ECOQUARTIER POUR VOUS ?


« Un écoquartier ça touche à plein de sujets pour moi » (9 :45)
« C’est une philosophie de vie » (9 :53)
Cette philosophie passe aussi par le mode de déplacement. Madame Antin nous a signalé que de
nombreuses personnes se déplaçaient à vélo et à pied. Pour elle, cela fait partie de l’écoquartier.
D’ailleurs, ces modes de déplacement favorisent aussi la discussion et la communication entre
voisins : « on s’arrête beaucoup plus facilement à vélo » (10 :10 )
« Il faut que les gens qui y habitent puissent y vivre leur transition écologique » (10 :25)
Pour cela, il faut que les habitants puissent avoir accès à des services de proximité, acheter des
produits locaux, se déplacer facilement en utilisant des voies douces ou des transports en
commun.
« Pour moi un écoquartier […] c’est un quartier qui est construit avec ses habitants. » (11 :25)

COMMENTAIRES SUPPLEMENTAIRES, LIES A LA PARTICIPATION CITOYENNE


« Aujourd’hui, on a tendance à penser l’aménagement pour les gens, et je trouve que c’est
dommage parce que si on veut que les gens se sentent bien dans leur quartier, c’est à eux de le
construire » (11 :25)
Selon Madame Antin, la participation n’est pas encore acquise. Par exemple, on ne donne pas
l’opportunité aux habitants de choisir le mobilier urbain, ou l’emplacement de certains services
qu’ils utiliseront ou s’approprieront ensuite.
Pour elle, il faut faire la différence entre l’information, la consultation, la concertation et la
participation. Elle admet le fait que l’on ne soit plus dans de l’information mais bel et bien dans
de la consultation des citoyens. Mais on est encore assez loin de la réelle participation citoyenne,
où les habitants seraient conviés dès le début d’un projet à des ateliers de réflexions.
Quelques ateliers sont mis en place par l’aménageur de la Courrouze mais ils ont lieu en journée,
en semaine et ne sont donc pas très accessibles.
« Le format n’est pas adapté » (14 :24)

EST-CE QUE L’ASSOCIATION DE QUARTIER S’IMPLIQUE DANS LE DEVELOPPEMENT DES THEMATIQUES DURABLES DE
L’ECOQUARTIER ?
L’association est en train de développer tout un projet de mobilité sur le quartier. Pour se faire,
elle a été chercher le soutien de la mairie, notamment grâce au conseil des quartiers.
« [ce projet] nous tenait tellement à cœur… » (18 :00)
98
CHAPITRE 3 : ANALYSE DES RESULTATS
PARTIE 2 : ÉTUDE DE LA QUALITE DE VIE

Ce projet est venu d’une expérience très concrète.


« Il y a quelques années, nous avons organisé un tour de vélo sur le quartier, et nous avons
trouvé plein de points noirs […].» (18:55)
À cette époque, la mairie n’avait pas répondu aux demandes de l’association pour remédier à ces
points noirs. Aujourd’hui, la ville évolue, et la deuxième ligne de métro va arriver à la Courrouze.
C’est alors l’occasion pour l’association de quartier de relancer son projet de mobilité. Grâce à
l’appui d’une enquête auprès des habitants, le projet a été retenu.
« Ça n’avance pas vite, et ça demande beaucoup d’énergie, mais quand on y croit et qu’on a
envie de faire avancer les projets, on y arrive » (21 :15)

EST-CE QUE VOUS VOUS SENTEZ DANS UN ECOQUARTIER A LA COURROUZE ? (22 :05-26 :15)
« Oui, très clairement, […]. Beaucoup de paramètres nous permettent de
nous dire qu’on est dans un écoquartier »
Tout d’abord, de par la place préservée pour la nature et la qualité des espaces :
« Il y a beaucoup d’espaces verts, ils ont gardé la végétation existante »
« Moi j’entends les petits oiseaux tous les jours »
« On a des terrasses de 30m² en appartement »
Ensuite, de par la place laissée aux cyclistes et aux piétons :
« Il y a pas mal d’espaces piétons, vélo, où on peut courir et c’est très agréable »
Puis de par l’aspect énergétique :
« On a des logements qui ne sont pas énergivores, on a des panneaux solaires… »
Et enfin, de par des moyens mis en place notamment pour le tri des déchets. Il y a une gestion
interne des déchets verts et le tri sélectif se passe en externe.
« Beaucoup de choses sont faites pour qu’on essaie de fonctionner au plus local […]
et on est quand même tous plus ou moins dans cette dynamique « (22 :12)

99
CHAPITRE 3 : ANALYSE DES RESULTATS
PARTIE 3 : ÉTUDE DE POINTS DE VUS
2. ANALYSE COMPLEMENTAIRE
Nous souhaitons ici croiser les idées des différents acteurs afin de généraliser leurs points de vue,
notamment par rapport à ce qu’ils entendent par « écoquartiers » et « quartiers durables ».

QU’EST-CE QU’UN ECOQUARTIER OU UN QUARTIER DURABLE ?


Cette question est le fondement de notre analyse.
Nous avons retenu 5 phrases par acteur pour définir ce « concept ». Sur le nuage de phrases
ci-dessous la taille de l’écriture est proportionnelle à l’importance du point du vue, importance
déterminée par rapport à l’intonation et/ou la répétition de mots. Nous faisons aussi le choix de
garder une couleur par acteur mais la teinte n’est pas liée au poids des phrases.
.

Figure 91 : Nuage de phrases énoncées par les trois acteurs

D’abord, nous pouvons noter l’importance donnée aux habitants dans la définition de
l’écoquartier. Les interviewés ont beaucoup parlé des habitants de l’écoquartier et des habitants
des quartiers alentours. En effet, ceux-ci sont au cœur de la définition puisque ce sont les
principaux concernés. De cette importance donnée aux habitants a découlé la notion de
participation dont nous parlerons par la suite. Plus généralement, on peut remarquer la place de
l’humain dans ces définitions avec l’emploi répété du mot « rencontre ».
Puis, nous pouvons constater que l’intégration du quartier a été mentionnée à plusieurs reprises.
« [Le quartier doit alors s’intégrer dans la ville en créant une certaine continuité, il doit aussi être
bien perçu auprès des citoyens qui habitent les alentours, et enfin il doit dans la mesure du
possible créer une valeur ajoutée aux espaces qui préexistent.] »

100
CHAPITRE 3 : ANALYSE DES RESULTATS
PARTIE 3 : ÉTUDE DE POINTS DE VUS

Ensuite, notons la récurrence des phrases liées à la procédure et à l’état d’esprit. Nous pouvons
lire : « démarche globale », « philosophie de vie », « culture de bonnes pratiques ». Ces termes
montrent que les acteurs ont une vision d’ensemble de l’écoquartier. Que ce soit pour la mairie
ou pour les habitants, un écoquartier fait partie d’une politique ou d’un état d’esprit durable.
Enfin, nous pouvons remarquer la reprise d’éléments en lien avec l’écologie. Que ce soit au niveau
de la performance énergétique, des qualités sociales ou des modes de déplacement utilisés, les
interviewés ont évoqué à plusieurs reprises des choix concrets qui permettent de limiter l’impact
du quartier sur l’environnement.

POUR ALLER PLUS LOIN


En plus des réponses à la question présentée ci-dessus, « qu’est-ce qu’un écoquartier ou un
quartier durable ? », nous retiendrons des interviews des éléments liés à la participation
citoyenne et à la labellisation des écoquartiers dont nous parlerons dans le chapitre suivant.

101
CHAPITRE 4 : DISCUSSION
Dans ce chapitre, nous proposons une analyse globale qui lie les résultats
des trois parties du chapitre précédent. Cette vision d’ensemble nous
permettra de proposer des perspectives de recherche pour les éléments
qui restent en suspens. Nous présenterons aussi les limites de notre
recherche.

102
CHAPITRE 4 : DISCUSSION

3. LE CADRE ET DE LA QUALITE DE VIE AU SEIN DES ECOQUARTIERS


LES DIMENSIONS POSITIVES
LES QUALITES ARCHITECTURALES ET URBAINES
La présentation des quartiers, l’étude du ressenti de leurs habitants et l’interview avec l’architecte
nous indiquent que les concepteurs portent une attention particulière à la qualité des espaces et
à l’architecture des logements qu’ils proposent. En effet, les habitants sont très satisfaits du
confort qu’offrent leurs logements notamment en termes d’apports en lumière naturelle. Ensuite,
chaque écoquartier dispose d’espaces publics minéraux ou végétaux qu’ils soient en zone urbaine
ou périurbaine. Cependant, certains habitants nous ont signalé qu’ils s’installaient dans ce type
de quartier pour la tranquillité et le bien-être. Ainsi, selon les attentes de chacun et la dynamique
collective, ces espaces publics sont plus ou moins animés.

LA MOBILITE
Les habitants des écoquartiers favorisent la mobilité douce. L’étude a montré que les usagers se
déplacent beaucoup à pied, à vélo ou grâce aux transports communs, notamment pour aller au
travail. En plus suivre leurs convictions écologiques, les habitants sont satisfaits des
infrastructures qui sont mises à leur disposition autour de leur quartier. Finalement, la proximité
est apparue comme un des gros avantages de ces quartiers durables et engendre une partie de
la satisfaction quant à la mobilité.

LES POINTS A AMELIORER


LA PLACE DE LA VOITURE
Les analyses présentées dans le chapitre précédent nous permettent de soulever un problème lié
à la place que prend la voiture dans les écoquartiers. En effet, les places de parking occupaient
une grande partie de la voirie et de l’espace dans le quartier Bervoets. Au Sart Tilman, les voitures
sont même garées sur les esplanades piétonnes et prennent le dessus sur le mobilier urbain
implanté. Pourtant, l’architecte de cet écoquartier a attaché beaucoup d’importance à la gestion
des places de parking pour qu’elles soient aménagées à l’extérieur du quartier. De plus, beaucoup
d’habitants se plaignent de la façon dont sont gérées ces places, trop ou à l’inverse trop peu
nombreuses.
Pourtant, l’étude de mobilité nous a permis de montrer que les habitants d’écoquartier utilisent
moins leurs voitures que le reste de la population et qu’ils favorisent la mobilité douce ainsi que
l’utilisation des transports en commun. Cela dit, même si les habitants sont dans l’ensemble très
satisfaits des services qui leur sont proposés en termes de mobilité (pistes cyclables, services de
bus…), certains ont besoin de places de parking.

103
CHAPITRE 4 : DISCUSSION

Nous avons cependant remarqué qu’aucun habitant de l’écoquartier de la Courrouze n’a cité les
parkings comme point négatif. Sur ce site, des parkings à étages ont été construits avec une
architecture travaillée et d’autres sont enterrées sous les bâtiments de logements. Cette solution
pourrait sûrement être développée dans les écoquartiers urbains notamment.
La gestion des places de parking est donc une réelle contrainte à prendre en compte dès la
conception.

LES SERVICES
L’analyse présentée dans la partie 2, « Enquête auprès des habitants » a démontré qu’ils étaient
plutôt insatisfaits des services qui leur étaient proposés. L’analyse croisée nous a aussi montré
que les habitants des quartiers construits après 2015 étaient moins satisfaits que les autres. Après
avoir lu les commentaires des usagers et après avoir discuté avec Madame Antin, nous avons lié
cette insatisfaction au phasage de construction des écoquartiers. En effet, les aménageurs
favorisent la construction rapide des logements et ont tendance à finir par les fonctions connexes.
Au Sart Tilman, notamment, les locaux dédiés à ces fonctions ne sont pas encore occupés. À la
Courrouze, certains habitants qui se sont installés il y a 10 ans imaginaient à ce moment-là mettre
leur enfant dans l’école du quartier proposée sur le programme du projet. Aujourd’hui, leurs
enfants sont grands et les travaux de construction de l’école n’ont pas encore commencé.
Nous avons alors pensé qu’il serait intéressant de favoriser la construction des fonctions de type
commerces, écoles, services de proximité pour qu’ils soient prêts lorsque les premiers habitants
s’installent dans le quartier. En effet, le fait de disposer de ce type de services, ainsi que d’une
mixité fonctionnelle dès le départ apporterait un réel confort et une qualité de vie supérieure aux
habitants.

LA PROPRETE AU SEIN DES ECOQUARTIERS


Grâce aux enquêtes et aux analyses complémentaires, nous avons pu remarquer que les habitants
étaient très mécontents de la malpropreté au sein de leurs quartiers. En effet, beaucoup de points
négatifs en lien avec cette gêne ont été cités et liés notamment à des incivilités. Certains habitants
retrouvent des poubelles devant chez eux, d’autres se plaignent d’excréments d’animaux sur les
trottoirs… D’ailleurs, lors de ma visite de l’écoquartier Bervoets, j’ai été déçue de trouver des
ordures ménagères ainsi que des encombrants comme des meubles et des matelas abandonnés
sur un trottoir sur lesquels des enfants faisaient du roller et s’asseyaient. Nous pouvons supposer
que seuls quelques habitants manquent de civisme, mais il est vrai que cela nuit au confort des
habitants et à l’environnement. L’analyse a mis en évidence que les usagers des écoquartiers
urbains étaient plus satisfaits que ceux des quartiers périurbains. Nous avons pu lier ce résultat
aux services que proposent certaines villes quant au nettoyage des rues et des espaces publics.
Cependant, il nous paraîtrait nécessaire de créer une charte adaptée à chaque écoquartier et que
celle-ci soit créée par les habitants afin qu’ils adoptent une attitude commune. Le caractère social
fait partie intégrante des quartiers durables et il est important que les usagers s’approprient et
respectent les espaces créés pour eux.

104
CHAPITRE 4 : DISCUSSION

LES ASSOCIATIONS DE QUARTIER


L’analyse des résultats de l’enquête fait ressortir que les habitants sont plutôt satisfaits de la
dynamique collective, mais nous avons cru comprendre que ce n’était pas le point fort de leur
quartier. D’ailleurs, les relations de voisinage ne sont apparues que quelques fois dans les points
positifs des écoquartiers. Pourtant, madame Antin, membre de l’association de quartier de la
Courrouze, avait l’air ravie de s’investir dans la vie de son quartier. Pour elle, c’est quelque chose
d’indispensable que de créer une association afin de favoriser la proximité entre les habitants. En
outre, les habitants du quartier Bervoets ont l’air assez soudés et se sont beaucoup entraidés
durant la période de confinement. Nous avons pu comprendre qu’une fête des voisins était
d’ailleurs organisée chaque année sur la place centrale du quartier.
Nous proposerions alors de favoriser la création d’associations pour chacun des écoquartiers lors
de leur construction. De plus, nous avons déduit de notre visite à Bervoets qu’il est nécessaire
que le quartier comporte des espaces publics que peuvent s’approprier les usagers. Ces deux
éléments favoriseraient alors une dimension collective qui participerait à la durabilité du quartier.

105
CHAPITRE 4 : DISCUSSION

4. LES ECOQUARTIERS VERS LA DURABILITE


LA PLACE DE L’HABITANT : PARTICIPATION CITOYENNE
À la suite des interviews, nous pouvons dire que le rôle d’habitant en tant qu’acteur du projet
n’est pas encore acquis dans les écoquartiers. On passe néanmoins tout doucement de la
consultation à la concertation, mais une réelle participation citoyenne mise en place dès la
conception du projet n’est pas encore établie. Les acteurs manquent de compétences sur ce
domaine. En effet la création d’ateliers participatifs, par exemple, nécessite certaines
connaissances en matière de pédagogie et de participation. Les architectes, concepteurs, entre
autres, n’ont pas de formation pour concevoir avec un groupe d’habitants. La question des
horaires sur lesquels peuvent se dérouler ce type d’atelier a aussi été soulevé lors des interviews.
Les habitants sont disponibles en soirée ou le week-end, horaires sur lesquels les autres acteurs
ne travaillent pas.
Nous avons vu dans l’état de l’art que « l’habitant [était] supposé devenir un acteur
incontournable des opérations d’aménagement » (Carimentrand, Gallard, & Ndiaye, 2015). La
participation est donc un élément/outil essentiel du bon développement d’un quartier durable.
D’ailleurs, elle fait partie intégrante de la notion d’écoquartier puisqu’elle forme l’un des quatre
piliers du développement durable dont nous avons parlé dans le premier chapitre.
Pourtant, même si la théorie et les acteurs eux-mêmes sont conscients de l’importance du rôle
de l’habitant, il faudra certainement encore quelques années pour mettre en place de réels outils
et pouvoir passer de la consultation à la participation citoyenne en pratique… Le développement
de la participation citoyenne pourrait faire l’objet d’une nouvelle recherche.

LA LABELLISATION
Les interviews nous permettent aussi de proposer quelques évolutions quant à la labellisation des
écoquartiers et des quartiers durables. Rappelons que le système wallon propose un référentiel
qui guide les concepteurs vers le quartier durable. Le système français propose lui aussi un
référentiel, mais ce dernier est intégré à la démarche écoquartier, processus qui aboutit à un
label. La représentante de maire est très enthousiaste à ce sujet et apprécie la démarche
française. Elle s’inspire d’ailleurs du référentiel français pour généraliser quelques thématiques à
l’échelle de la commune et elle profite des ateliers organisés par l’État pour faire de nouvelles
rencontres avec d’autres élus sensibilisés à la transition écologique. Nous avons consulté le site
démarche ÉcoQuartier français dont l’ergonomie permet d’accéder facilement aux informations
recherchées.
En Wallonie, le référentiel quartiers durables est aussi très apprécié. L’architecte interviewé était
très content de ce guide. Il le trouvait d’ailleurs assez peu contraignant et était même surpris de
la bassesse de certains critères. Le concepteur du projet était enthousiaste à l’idée que ce guide
soit intégré dans un label. Avec du recul, nous pourrions en effet proposer une évolution de ce
référentiel et en faire un outil vers la labellisation des quartiers durables wallons, et même belges.

106
CHAPITRE 4 : DISCUSSION

Nous sommes convaincus que cette labellisation doit passer par la communication et que le fait
de créer un site internet qui répertorie les écoquartiers belges, qui présente le référentiel et une
démarche pourrait apporter un plus et favoriser le développement des écoquartiers pour leurs
bons côtés.

107
CHAPITRE 4 : DISCUSSION

5. LES LIMITES DE L’ETUDE


Nous avons tenté de mettre en place une méthodologie rigoureuse et réfléchie pour l’élaboration
de cette étude. Cependant, nous n’avons pas la prétention de dire que l’on a analysé les
écoquartiers de façon intégrale ou même de généraliser nos résultats à tous les écoquartiers
existants. En effet, le cadre de la recherche était restreint, la méthodologie mise en place présente
un certain nombre de limites et l’analyse effectuée peut parfois provenir d’un ressenti personnel.

LE CADRE DE LA RECHERCHE
Le cadre de la recherche constitue une des grandes limites de ce travail. En effet, nous avons fixé
ce cadre en choisissant d’étudier le bien-être des habitants et la qualité de leur lieu de vie. Nous
n’avons posé aucune question technique lors des enquêtes, car nous souhaitions étudier un
ressenti. Ainsi, les questions quant aux équipements de gestion d’énergie et aux consommations
énergétiques ne faisait pas partie du cadre de l’étude. Par ailleurs, nous avons limité cette étude
à quelques écoquartiers du nord-ouest de la France et de la moitié sud de la Belgique. Même si
nous pouvons parfois généraliser nos résultats dans nos propos, nous sommes conscients du petit
pourcentage d’écoquartiers représentés dans ces deux seuls pays.

LA SITUATION SANITAIRE DU PAYS


Comme nous l’avons énoncé à plusieurs reprises dans ce travail, la situation sanitaire et l’état de
confinement des pays européens constituent aussi une limite de cette étude. Tout d’abord, les
habitants qui ont participé à l’enquête étaient dans une situation psychologique particulière. De
plus cette crise a engendré une surcharge de travail pour les personnes travaillant dans certains
corps de métiers qui n’ont certainement pas pu participer à l’enquête.

L’ANALYSE SUBJECTIVE DES AMBIANCES


Pour la partie des études de quartiers, nous nous sommes rendu compte que l’analyse des
ambiances pouvait être quelque chose d’assez complexe. Avoir fait le choix de ne pas en parler
dans l’état de l’art limitait la présentation des résultats malgré les connaissances acquises lors des
cours théoriques à l’Université de Liège. La notion d’ambiance étant subjective, nous avons
préféré limiter l’étude à deux écoquartiers représentatifs. Cependant, l’étude de deux
écoquartiers n’est certainement pas suffisante pour tirer de grandes conclusions quant aux
ambiances dans les écoquartiers. De plus, une même personne a fait les parcours et analysé les
parcours. Ceci constitue à nouveau une limite de cette analyse qui est en plus basée sur des
critères très subjectifs tels que des ambiances

L’ECHANTILLON
Nous avons vu lors des analyses de la population sondée que l’échantillon d’habitants étaient
plutôt hétérogène en termes de genre, d’âge, de situation du ménage, etc. et nous espérons avoir
touché une population représentative. Cependant, nous sommes conscients que certaines
personnes n’ont pas pu répondre à ce questionnaire en ligne. De par cette méthode de diffusion,
les habitants n’ayant pas accès à internet ou n’ayant pas la capacité d’utiliser des outils
numériques, telles que les personnes en situation de handicap ou les personnes âgées, n’ont pas
pu participer et donner leurs ressentis.

108
CHAPITRE 4 : DISCUSSION

LE QUESTIONNAIRE
Le questionnaire diffusé en ligne a été bien perçu par les habitants. Cependant certains habitants
étaient frustrés de ne pas avoir pu exprimer leur ressenti plus longuement. Il aurait été
certainement intéressant de pouvoir discuter avec les habitants de vive voix, lors d’ateliers de
type « focus groupe », où chacun pourrait verbaliser.

LES INTERVIEWS
Nous avons réalisé trois interviews qui complémentent les points de vue des habitants que nous
avions récoltés grâce à l’enquête. Néanmoins, le fait d’interviewer un promoteur immobilier
aurait pu compléter notre étude. Pour cela, il nous aurait fallu anticiper davantage.

109
CONCLUSION

CONCLUSION
À travers ce mémoire, nous nous sommes intéressés à l’analyse post-construction des
écoquartiers. Nous sommes allés au cœur de ces lieux de vie pour nous imprégner de la qualité
de vie qu’ils proposent. Le ressenti des habitants et le point de vue des différents acteurs sont au
fondement de notre étude.

Nous avons travaillé sur le concept d’écoquartier défini dans la revue littéraire comme un quartier
qui intègre les exigences du développement durable. Nous nous sommes précisément intéressés
à ces exigences puis nous avons déterminé les quatre piliers porteurs de ces quartiers durables :
environnemental, économique, social et gouvernance participative. Nous avons étudié
différentes certifications, à savoir le label écoquartier en France et le référentiel quartiers
durables en Belgique.

La découverte des écoquartiers nous a permis de comprendre la diversité des cadres de vie qu’ils
proposent. Qu’ils soient urbains ou périurbains, récents ou plus anciens, ces quartiers
performants énergétiquement ont souvent beaucoup de qualités architecturales et
urbanistiques. Nous avons remarqué des ambiances assez hétérogènes d’un quartier à l’autre.

Nous avons pu appréhender la qualité de vie qui était proposée aux habitants grâce à leur
ressenti. Nous avons perçu leur contentement vis-à-vis de l’architecture de leur quartier puis de
leur logement et des infrastructures de mobilité telles que les pistes cyclables, les trottoirs, les
arrêts de bus… Les avis sont plus mitigés au regard des espaces extérieurs, publics et verts qui
sont mis à leur disposition, de la salubrité de leur quartier et des aspects sociaux. Enfin, les usagers
sont insatisfaits des services qui leur sont proposés en termes de commerces d’équipements
sportifs et culturels et d’emplois.

Les acteurs de la conception et de la gestion des écoquartiers nous ont fait part de leur
enthousiasme. Les interviews nous ont aussi permis de prendre du recul notamment par rapport
à la participation citoyenne et aux certifications. Les professionnels nous ont d’ailleurs indiqué
qu’une labellisation des quartiers durables belges dans la continuité du référentiel serait
intéressante et que le système français leur paraissait satisfaisant. Pour autant l’habitante
membre de l’association de quartier et l’architecte ont évoqué leurs frustrations quant à
l’absence de participation citoyenne.

Finalement, nous avons su tirer plusieurs conclusions :


- Les cadres de vie proposés dans les écoquartiers sont intéressants de par la qualité
architecturale proposée qui va au-delà de la beauté des bâtiments. Les quartiers
s’intègrent dans leur environnement et le valorisent. Les concepts urbanistiques sont
souvent développés pour générer des espaces de rencontre, qu’ils soient végétaux ou
minéraux. Cependant, ces qualités sont parfois gâchées par l’omniprésence de véhicules
le long des cheminements ou au pied des bâtiments.

110
- La qualité de vie offerte aux habitants est attrayante, mais le bien-vivre dépend des
attentes de chacun. Certains ont une vision très idéaliste des écoquartiers et sont déçus
par des incivilités qui existent sur ces sites comme sur tant d’autres. Les écoquartiers sont
néanmoins confortables, notamment au niveau de la qualité de vie proposée dans les
logements et de leur situation géographique.
- Les écoquartiers sont durables, ils intègrent les quatre piliers du développement durable
et génèrent durablement plus d’enthousiasme que de réticences de la part des habitants
et des différents acteurs.

Certes, ces quartiers sont durables, mais quelques progrès pourraient leur permettre de se
développer davantage. Tout d’abord la labellisation, sur le principe de celle qui existe en France
présente un intérêt en Belgique sans nécessairement apporter un plus à la qualité de vie
proposée. Il serait intéressant de comparer les systèmes de certifications de différents pays afin
d’en juger la pertinence. Par ailleurs, la participation citoyenne n’a pas encore pris le pas sur la
consultation. La mise en place d’outils ou de formations pourrait aider les concepteurs à réaliser
leur projet avec les futurs habitants. Enfin, les incivilités sont trop nombreuses et la dynamique
de quartier reste faible. Afin d’inverser ces deux tendances, les habitants pourraient rédiger leur
propre charte écoquartier et instaurer le « vivre ensemble ».

111
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114
TABLE DES FIGURES
Figure 1 : Photo du quartier Bo01 à Malmö (Lardier Hélène, 2020) ................................................ 9
Figure 2 : Image représentative des trois piliers du développement durable ............................... 11
Figure 3 : Schéma d’association des 4 piliers du développement durable .................................... 12
Figure 4 : Construction du schéma des quatre piliers du quartier durable ................................... 12
Figure 5 : Schéma des quatre piliers du quartier durable ............................................................... 13
Figure 6 : Label ÉcoQuartier.............................................................................................................. 17
Figure 7 : Photo du quartier Vauban, bâtiments colorés ................................................................ 20
Figure 8 : Photos illustrant le principe « STOP » (Atelier Le Vôtre, 2014) ...................................... 21
Figure 9 : Photo du quartier BedZED (Chance, 2008) ...................................................................... 21
Figure 10 : Schéma de principe de fonctionnement d’un bâtiment BedZED (ARUP, 2003) ......... 22
Figure 11 : Schéma de principe du fonctionnement des énergies renouvelables (ARUP, 2003).. 23
Figure 12 : Schéma de présentation de la méthodologie ............................................................... 26
Figure 13 : Schéma de la méthodologie adoptée pour la partie 1 du travail ................................. 29
Figure 14 : Aperçu du questionnaire en ligne .................................................................................. 31
Figure 15 : Images à choisir par l’’individus interrogé ..................................................................... 32
Figure 16 : Carte de localisation des écoquartiers français et des quartiers durables belges ...... 33
Figure 17 : Vue aérienne du campus du Sart Tilman et de l’agglomération Liégeoise.................. 34
Figure 18 : Photos des façades de logements de l’écoquartier ..................................................... 34
Figure 19 : Vue aérienne de la ville de Jambes et de l’agglomération Namuroise ........................ 35
Figure 20 : Photo des bâtiments de logements (Thomas et Piron, 2019) ...................................... 36
Figure 21 : Photo de le pleine de jeux centrale (Thomas et Piron, 2019) ...................................... 36
Figure 22 : Vue aérienne de l’agglomération Montoise .................................................................. 37
Figure 23 : Photos de la crèche et d’une tour de logements et des barres de logements (Reim
Belgium , 2011 et Google Street View, 2020) .............................................................. 37
Figure 24 : Photo du lac, depuis la route vers l’écoquartier (Reim Belgium , 2011) ..................... 38
Figure 25 : Vue aérienne de la ville de Forest et de l’agglomération bruxelloise .......................... 38
Figure 26 : Photos des typologies de bâtiments (Google street view, 2020 et Tranchida, 2014) 39
Figure 27 : Photo d’une fête des voisins sur la placette centrale (Quartier Bervoets Wijk, 2019)39
Figure 28 : Vue aérienne de la ville de Rezé et de l’agglomération Nantaise ................................ 40
Figure 29 : Photos des typologies de bâtiments de l’écoquartier .................................................. 40
Figure 30 : Photo d’un espace vert de l’écoquartier de la Jaguère ................................................ 41

115
Figure 31 : Vue aérienne de l’agglomération rennaise localisant l’écoquartier de la Courrouze
(Google Maps, 2020) ..................................................................................................... 42
Figure 32 : Photos des typologies de bâtiments de l’écoquartier (Ville de Renne, 2020) ............ 42
Figure 33 : Photos des espaces verts de l’écoquartier (Ville de Renne, 2020) .............................. 42
Figure 34 : Schéma de la méthodologie adoptée pour la partie 2 du travail ................................. 45
Figure 35 : Schéma de la méthodologie adoptée pour la partie 3 du travail ................................. 47
Figure 36 : Vue aérienne, limites du site de l’écoquartier du Sart Tilman dans son contexte (Google
Maps , 2020) .................................................................................................................. 50
Figure 37 : Carte schématique, présentation de mon parcours au sein du quartier durable du Sart
Tilman ............................................................................................................................. 51
Figure 38 : Bassin d’une noue ........................................................................................................... 51
Figure 39 : Coulée verte .................................................................................................................... 51
Figure 40 : Jardin d’une habitation ................................................................................................... 52
Figure 41 : Front bâti ......................................................................................................................... 52
Figure 42 : Maisons mitoyennes colorées ........................................................................................ 52
Figure 43 : Alignement de maison menant à un espace vert......................................................... 52
Figure 44 : Jardins privés ................................................................................................................... 53
Figure 45 : Noue fleurie .................................................................................................................... 53
Figure 46 : Esplanade publique......................................................................................................... 53
Figure 47 : Bâtiment de logements collectifs................................................................................... 53
Figure 48 : Passage ............................................................................................................................ 53
Figure 49 : Espace frais entre jardins ............................................................................................... 53
Figure 50 : Maisons mitoyennes colorées ........................................................................................ 53
Figure 51 : Espace boisé .................................................................................................................... 53
Figure 52 : Fraisiers ........................................................................................................................... 53
Figure 53 : Esplanade calme ............................................................................................................. 54
Figure 54 : Chemin le long de la noue .............................................................................................. 54
Figure 55 : Nuage de mots illustrant le quartier du Sart Tilman ..................................................... 54
Figure 56 : Carte de zonage du quartier du Sart Tilman ................................................................. 55
Figure 57 : Vue aérienne, limites du site du quartier Bervoets dans son contexte (Google Maps ,
2020) Analyse des critères du référentiel quartiers durables ..................................... 56
Figure 58 : Carte schématique, présentation de mon parcours au sein du quartier durable
Bervoets ......................................................................................................................... 57
Figure 59 : Entrée du quartier .......................................................................................................... 58
Figure 60 : Parcours sur la route ...................................................................................................... 58
Figure 61 : Jardins privatifs ............................................................................................................... 58
116
Figure 62 : Première placette, vue large .......................................................................................... 58
Figure 63 : Rue avec muret en briques ............................................................................................ 58
Figure 64 : Deuxième placette, vue large......................................................................................... 58
Figure 65 : Enfants qui jouent ........................................................................................................... 58
Figure 66 : Renfoncement................................................................................................................. 58
Figure 67 : Rue sombre ..................................................................................................................... 59
Figure 68 : Troisième placette, vue large ......................................................................................... 59
Figure 69 : Rue descendante ............................................................................................................ 59
Figure 70 : Haie grillagée ................................................................................................................... 59
Figure 71 : Façade arrière ................................................................................................................. 59
Figure 72 : Route en travaux ............................................................................................................. 60
Figure 73 : Rue montante ................................................................................................................. 60
Figure 74 : Première placette, jeux .................................................................................................. 60
Figure 75 : Première placette, muret ............................................................................................... 60
Figure 76 : Nuage de mots illustrant le quartier Bervoets .............................................................. 60
Figure 77 : Carte de zonage du quartier Bevoets ............................................................................ 61
Figure 78 : Cartographie contrastée de la perméabilité au Sart Tilman (à gauche) ...................... 62
Figure 79 : Cartographie contrastée de la perméabilité à Bervoets (à droite) .............................. 62
Figure 80 : Cartographie contrastée de l’intimité au Sart Tilman (à gauche) ................................ 63
Figure 81 : Cartographie contrastée de l’intimité à Bervoets (à droite) ........................................ 63
Figure 82: Cartographie contrastée de la fréquentation au Sart Tilman (à gauche) ..................... 63
Figure 83 : Cartographie contrastée de la fréquentation à Bervoets (à droite) ............................ 63
Figure 85 : Images à choisir par l’individu interrogé ....................................................................... 74
Figure 86 : Sujets abordés liés au schéma des quatre piliers du quartier durable ........................ 79
Figure 87 : Représentation des résultats liés au NPS score, méthode officielle ............................ 89
Figure 88 : Représentation des résultats liés au NPS score, méthode adaptée ............................ 90
Figure 89 : Nuage de mots, difficultés, inconvénient ou points négatifs des écoquartiers .......... 91
Figure 90 : Nuage de mots, facilités, avantages ou points positifs des écoquartiers .................... 91
Figure 91 : Sujets abordés liés au schéma des 4 piliers du quartier durable ................................. 93
Figure 92 : Nuage de phrases énoncées par les trois acteurs....................................................... 100

117
TABLE DES TABLEAUX
Tableau 1 : Récapitulatif des idées reprises dans les quatre piliers du développement durable . 13
Tableau 2 : Comparaison des référentiels ÉcoQuartier et quartiers durables français et wallons
concernant une cible de mixité fonctionnelle ........................................................... 19
Tableau 3 : Caractéristiques des 3 écoquartiers étudiés ................................................................ 28
Tableau 4 : Nombre de réponses, nombre de questionnaires envoyés et taux de réponse par
écoquartiers ................................................................................................................. 44
Tableau 5 : Situation des écoquartiers ............................................................................................. 68
Tableau 6 : Résumé de la répartition des catégories de population sondées par paramètre ...... 69
Tableau 7 : Résumé de la répartition des types de quartier par paramètre .................................. 70
Tableau 8 : Influence des critères lors de l’installation des individus dans leurs quartier en fonction
des paramètres et des catégories de répondants ..................................................... 72
Tableau 9 : Appréciation de l’écoquartier par rapport au quartiers habités précédemment en
fonction des zones habitées auparavant et des zones habitées actuellement. ...... 73
Tableau 10 : Valeurs moyennes des résultats obtenus pour les questions relatives à la qualité des
espaces extérieurs au sein de chaque quartier et moyennes par questions et par
écoquartiers ................................................................................................................. 76
Tableau 11 : Valeurs moyennes des résultats obtenus pour les questions relatives à la qualité des
espaces intérieurs au sein de chaque quartier et moyennes par questions et par
écoquartiers ................................................................................................................. 77
Tableau 12 : Valeurs moyennes des résultats obtenus pour les questions relatives aux services
économiques et sociaux au sein de chaque quartier et moyennes par questions et
par écoquartiers .......................................................................................................... 81
Tableau 13 : Valeurs moyennes des résultats obtenus pour la question relative à la qualité des
infrastructures de mobilité au sein de chaque quartier et moyenne par écoquartiers
...................................................................................................................................... 82
Tableau 14 : Répartition modale dans les écoquartiers étudiés..................................................... 82
Tableau 15 : Valeurs moyennes des résultats obtenus pour les questions relatives à la salubrité au
sein de chaque quartier et moyennes par questions et par écoquartiers ............... 85
Tableau 16 : Valeurs moyennes des résultats obtenus pour les questions relatives à la qualité
sociale de chaque quartier et moyennes par questions et par écoquartiers .......... 86

118
ANNEXES

TABLE DES GRAPHIQUES

Graphique 1 : Proportion d’hommes et de femmes au sein de l’échantillon ................................ 66


Graphique 2 : Répartition de l’échantillon par tranche d’âge ........................................................ 66
Graphique 3 : Répartition de l’échantillon par composition du ménage ....................................... 67
Graphique 4 : Répartition de l’échantillon par type d’habitation et par statut d’occupation ...... 67
Graphique 6 : Répartition de l’échantillon par zone habitée auparavant ...................................... 67
Graphique 7 : Répartition de l’échantillon par écoquartier ............................................................ 68
Graphique 8 : Répartition de l’échantillon par pays, par zone, par nombre de logements et par
année de construction .............................................................................................. 69
Graphique 9 : Influence des critères lors de l’installation des individus dans leurs quartier ........ 71
Graphique 10 : Appréciation de l’écoquartier par rapport au quartiers habité précédemment . 73
Graphique 11 : Pourcentage de réponse par image ....................................................................... 74
Graphique 12 : Pourcentage de réponse par image et par écoquartier ........................................ 74
Graphique 13 : Valeurs moyennes des résultats obtenus pour les 6 questions en lien avec
l’architecture et l’urbanisme .................................................................................... 75
Graphique 14 : Valeurs moyennes des résultats obtenus pour les questions en lien avec
l’architecture et l’urbanisme, au sein de chaque quartier ..................................... 75
Graphique 15 : Valeurs moyennes des résultats obtenus pour les questions relatives à la qualité
des espaces extérieurs au sein de chaque quartier ................................................ 76
Graphique 16 : Valeurs moyennes des résultats obtenus pour les questions relatives à la qualité
des espaces intérieurs au sein de chaque quartier................................................. 77
Graphique 17 : Valeurs moyennes des résultats obtenus pour les questions relatives au confort
au sein de chaque quartier ....................................................................................... 78
Graphique 18 : Valeurs moyennes des résultats obtenus pour les questions en lien la durabilit.79
Graphique 19 : Valeurs moyennes des résultats obtenus pour les questions relatives aux services
proposés aux habitants au sein de chaque quartier ............................................... 80
Graphique 20 : Valeurs moyennes des résultats obtenus pour les questions relatives aux services
économiques et sociaux au sein de chaque quartier ............................................. 81
Graphique 21 : Répartition modale en Wallonie (SPF Mobilité et transport, 2019) et dans les
écoquartiers wallons................................................................................................. 82
Graphique 22 : Valeurs moyennes des résultats obtenus pour les questions relatives à la salubrité
au sein de chaque quartier ....................................................................................... 84
Graphique 23 : Valeurs moyennes des résultats obtenus pour les questions relatives à la qualité
sociale au sein de chaque quartier ........................................................................... 86

119
Graphique 24 : Valeurs moyennes des résultats obtenus pour les questions relatives à la mixité au
sein de chaque quartier ............................................................................................ 87
Graphique 25 : Résultats obtenus par répondant pour les questions relatives à la mixité .............. 87
Graphique 26 : Écart-type entre les réponses aux trois questions relatives à la mixité, par habitant
................................................................................................................................... 88

120
ANNEXES

121
ANNEXES

ANNEXE 1 : THEMATIQUES ET ENGAGEMENTS DU REFERENTIEL ÉCOQUARTIER FRANÇAIS

Thématiques Engagements

E1. Réaliser les projets répondant aux besoins de tous en s'appuyant sur les
ressources et contraintes du territoire
E2. Formaliser et mettre en œuvre un processus participatif de pilotage et une
gouvernance élargie créant les conditions d’une mobilisation citoyenne
E3. Intégrer la dimension financière tout au long du projet dans une approche
Démarche et processus
en coût global
E4. Prendre en compte les pratiques des usagers et les contraintes des
gestionnaires tout au long du projet
E5. Mettre en œuvre, à toutes les étapes du projet et à l’usage, des démarches
d’évaluation et d’amélioration continue

E6. Travailler en priorité sur la ville existante et proposer des formes urbaines
adaptées pour lutter contre l’étalement urbain
E7. Mettre en œuvre les conditions du vivre-ensemble et de la solidarité
Cadre de vie et usages E8. Assurer un cadre de vie sûr et qui intègre les grands enjeux de santé,
notamment la qualité de l’air
E9. Mettre en œuvre une qualité urbaine, paysagère et architecturale
E10. Valoriser le patrimoine (naturel et bâti), l'histoire et l'identité du site

E11. Contribuer à un développement économique local, équilibré et solidaire


E12. Favoriser la diversité des fonctions et leur proximité
E13. Optimiser l'utilisation des ressources et développer les filières locales et les
Développement territorial circuits courts
E14. Favoriser les modes actifs, les transports collectifs et les offres alternatives
de déplacement
E15. Favoriser la transition numérique vers la ville intelligente

E16. Produire un urbanisme permettant d'anticiper et de s'adapter aux risques


et aux changements climatiques
E17. Viser la sobriété énergétique et la diversification des ressources au profit
des énergies renouvelables et de récupération
Environnement et climat E18. Limiter la production des déchets, développer et consolider des filières de
valorisation et de recyclage dans une logique d’économie circulaire
E19. Préserver la ressource en eau et en assurer une gestion qualitative et
économe
E20. Préserver et valoriser la biodiversité, les sols et les milieux naturels

122
ANNEXES

ANNEXE 2 : THEMATIQUES ET CRITERES DU REFERENTIEL QUARTIERS DURABLES WALLON

Thématiques Critères

A1. Mobilité – desserte en train


A2. Mobilité – desserte en bus
A. Les potentialités du site et du projet A3. Mixité fonctionnelle
A4. Équipements scolaires
A5. Densité du projet

B6. Mitoyenneté
B7. Ensoleillement et lumière naturelle
B. Les ressources B8. Besoins de chauffage
B9. Énergies renouvelables
B10. Matériaux et réversibilité

C11. Imperméabilisation
C12. Eau de pluie
C. Les milieux naturels
C13. Espaces verts
C14. Espèces plantées

D15. Liaisons de quartier


D16. Stationnement auto et vélo
D17. Paysage, architecture et image du quartier
D. Les aménagements
D18. Appropriation – espaces privatifs
D19. Appropriation – équipements collectifs
D20. Gestion des déchets

E21. Mixité fonctionnelle


E22. Mixité des logements
E. La mixité et la participation E23. Mixité sociale
E24. PMR – logements et espaces publics
E25. Participation

123
ANNEXES

ANNEXE 3 : TABLEAU DE COMPARAISON DES ECOQUARTIERS BELGES

124
ANNEXES

ANNEXE 4 : QUESTIONNAIRE SOUMIS AUX HABITANTS DES 6 ECOQUARTIERS ETUDIES.

Le questionnaire soumis aux habitant est disponible dans le fichier « Annexe 4 » joint à ce
document

125
ANNEXES

ANNEXE 5 : ENREGISTREMENTS AUDIO DES INTERVIEWS

Les enregistrements audio des interviews sont disponibles dans le dossier « Annexe 5 » joint à ce
document

126
ANNEXES

ANNEXE 6 : PHOTOS DES PROMENADES

Les photos des promenades d’ambiance sont disponibles dans le dossier « Annexe 6 » joint à ce
document

127
ANNEXES

ANNEXE 7 : TABLEAU D’ANALYSE DES CRITERES DU REFERENTIEL QUARTIER DURABLE POUR


L’ECOQUARTIER DU SART TILMAN

A. Les potentialités du site et du projet


A1. Mobilité – desserte en train KO
A2. Mobilité – desserte en bus OK
A3. Mixité fonctionnelle OK
A4. Équipements scolaires OK
A5. Densité du projet OK

B. Les ressources
B6. Mitoyenneté OK
B7. Ensoleillement et lumière naturelle OK
B8. Besoins de chauffage OK
B9. Énergies renouvelables OK
B10. Matériaux et réversibilité -

C. Les milieux naturels


C11. Imperméabilisation OK
C12. Eau de pluie OK
C13. Espaces verts OK
C14. Espèces plantées OK

D. Les aménagements
D15. Liaisons de quartier OK
D16. Stationnement auto et vélo OK
D17. Paysage, architecture et image du quartier OK
D18. Appropriation – espaces privatifs OK
D19. Appropriation – équipements collectifs OK
D20. Gestion des déchets OK

E. La mixité et la participation
E21. Mixité fonctionnelle OK
E22. Mixité des logements OK
E23. Mixité sociale KO
E24. PMR – logements et espaces publics KO
E25. Participation OK

128
ANNEXES

ANNEXE 8 : TABLEAU D’ANALYSE DES CRITERES DU REFERENTIEL QUARTIER DURABLE POUR LE QUARTIER
DURABLE BREVOETS

A. Les potentialités du site et du projet


A1. Mobilité – desserte en train OK
A2. Mobilité – desserte en bus OK
A3. Mixité fonctionnelle OK
A4. Équipements scolaires OK
A5. Densité du projet OK
B. Les ressources
B6. Mitoyenneté OK
B7. Ensoleillement et lumière naturelle KO
B8. Besoins de chauffage OK
B9. Énergies renouvelables OK
B10. Matériaux et réversibilité -
C. Les milieux naturels
C11. Imperméabilisation OK
C12. Eau de pluie OK
C13. Espaces verts OK
C14. Espèces plantées OK
D. Les aménagements
D15. Liaisons de quartier OK
D16. Stationnement auto et vélo OK
D17. Paysage, architecture et image du quartier OK
D18. Appropriation – espaces privatifs KO
D19. Appropriation – équipements collectifs OK
D20. Gestion des déchets OK
E. La mixité et la participation
E21. Mixité fonctionnelle OK
E22. Mixité des logements OK
E23. Mixité sociale OK
E24. PMR – logements et espaces publics KO
E25. Participation KO

129
ANNEXES

ANNEXE 9 : CARTOGRAPHIES CONTRASTEES

Cartographie contrastée de la perméabilité à l’écoquartier du Sart Tilman

130
ANNEXES

Cartographie contrastée de la perméabilité au quartier durable Bervoets

131
ANNEXES

Cartographie contrastée de l’intimité à l’écoquartier du Sart Tilman

132
ANNEXES

Cartographie contrastée de l’intimité au quartier durable Bervoets

133
ANNEXES

Cartographie contrastée de la fréquentation à l’écoquartier du Sart Tilman

134
ANNEXES

Cartographie contrastée de la fréquentation au quartier durable Bervoets

135
ANNEXES

ANNEXE 10 : TABLEAUX D’ANALYSE COMPLEMENTAIRE LIEE A L’APPROCHE ARCHITECTURALE ET


URBANISTIQUE

Paramètre Catégorie Espaces publics Espaces naturels Architecture

Français 2,8 2,8 3,2


Pays
Belge 3,2 3,4 3,1
Urbain 3,0 2,8 3,3
Zone
Périurbain 2,8 3,2 3,1
Moins de 300 2,8 2,8 3,2
Nombre de logements
Plus de 300 3,0 3,1 3,2
Avant 2015 3,2 2,8 3,2
Année de construction
Après 2015 2,8 3,2 3,2
Moyenne 2,9 3,0 3,1

Valeurs moyennes des résultats obtenus pour les questions relatives à la qualité des
espaces extérieurs selon les catégories de quartier et moyennes par questions

Vues de
Aménagement
Confort l’intérieur vers
Paramètre Catégorie intérieurs
l’extérieur
Français 3,9 4,0 3,7
Pays
Belge 4,2 4,2 3,5
Urbain 4,1 4,2 3,6
Zone
Périurbain 4,0 4,0 3,6
Moins de 300 3,8 3,9 3,7
Nombre de logements
Plus de 300 4,1 4,2 3,6
Avant 2015 4,0 4,0 3,7
Année de construction
Après 2015 4,0 4,1 3,6
Moyenne 4,1 4,1 3,6

Valeurs moyennes des résultats obtenus pour les questions relatives à la qualité des
espaces intérieurs selon les catégories de quartier et moyennes par questions

136
ANNEXES

ANNEXE 11 : TABLEAUX D’ANALYSE COMPLEMENTAIRE LIEE A L’APPROCHE DURABLE

Équipements
Paramètre Catégorie Mobilité Commerces Emploi
sportifs et culturels
Belge 3,8 2,6 2,8 2,8
Pays
Français 3,7 2,3 2,1 2,5
Urbain 3,9 2,7 2,8 2,9
Zone
Périurbain 3,6 2,2 2,1 2,5
Nombre de Moins de 300 4,2 2,3 2,5 3,2
logements Plus de 300 3,5 2,5 2,5 2,5
Année de Avant 2015 3,3 2,8 3,0 2,4
construction Après 2015 3,9 2,3 2,2 2,8
Moyenne 3,7 2,4 2,4 2,6
Valeurs moyennes des résultats obtenus pour les questions relatives aux services selon
les catégories de quartier et moyennes par questions.

Paramètre Catégorie Propreté Tri des déchets Sécurité

Belge 3,2 2,8 4,0


Pays
Français 2,3 3,2 3,3
Urbain 3,2 3,4 4,0
Zone
Périurbain 2,4 2,5 3,1
Moins de 300 3,4 2,7 3,5
Nombre de logements
Plus de 300 2,6 3,1 3,7
Avant 2015 3,1 2,8 4,4
Année de construction
Après 2015 2,7 3,0 3,4
Moyenne 2,8 3,0 3,7
Valeurs moyennes des résultats obtenus pour les questions relatives à la salubrité selon
les catégories de quartier et moyennes par questions.

Dynamique
Paramètre Catégorie Vie de quartier Mixité
collective
Français 2,9 3,5 3,3
Pays
Belge 2,9 3,3 3,5
Urbain 3,0 3,5 3,5
Zone
Périurbain 2,8 3,3 3,3
Moins de 300 2,5 2,9 3,2
Nombre de logements
Plus de 300 3,1 3,6 3,5
Avant 2015 3,3 4,1 3,5
Année de construction
Après 2015 2,7 3,1 3,4
Moyenne 2,9 3,4 3,5
Valeurs moyennes des résultats obtenus pour les questions relatives aux qualités
sociales selon les catégories de quartier et moyennes par questions.

137

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