Statistiques. Didier Müller, Août
Statistiques. Didier Müller, Août
Statistiques. Didier Müller, Août
www.apprendre-en-ligne.net
Table des matières
1. Statistique descriptive
1.1. Un peu d'histoire............................................................................................................................................................1
1.2. Vocabulaire....................................................................................................................................................................1
1.3. Cas discret......................................................................................................................................................................1
1.4. Cas continu....................................................................................................................................................................5
1.5. D'autres moyennes.........................................................................................................................................................9
1.6. Ce qu'il faut absolument savoir...................................................................................................................................10
2. Ajustements
2.1. Un peu d'histoire..........................................................................................................................................................11
2.2. Ajustement affine graphique........................................................................................................................................11
2.3. Droite de Mayer...........................................................................................................................................................12
2.4. Ajustement analytique par la méthode des moindres carrés........................................................................................12
2.4. Coefficient de corrélation linéaire...............................................................................................................................15
2.5. Autres ajustements.......................................................................................................................................................16
2.6. Ce qu'il faut absolument savoir...................................................................................................................................19
STATISTIQUE DESCRIPTIVE 1
1. Statistique descriptive
1.1. Un peu d'histoire
Comment interpréter « l'avalanche de chiffres » de la réalité sans outils théoriques ?
L'humanité a mis fort longtemps avant de découvrir des procédés de calcul efficaces et
des représentations pertinentes. Depuis, ces outils ont envahi tous les domaines de la
connaissance. Il semble que les premiers paramètres de position qui aient été utilisés
soient le mode, valeur apparaissant le plus fréquemment, et le « milieu de l'intervalle
défini par les valeurs extrêmes ». La moyenne arithmétique apparaît clairement dans
l'œuvre de l'astronome danois Tycho Brahé (1546-1601) qui, en constituant un
ensemble de données sur le mouvement des planètes, permit à Kepler de formuler ses
lois. En 1722, Roger Cotes, qui dispose d'observations qui ne sont pas toutes aussi
fiables, propose d'utiliser une moyenne pondérée dont les coefficients sont inversement
proportionnels à la dispersion des erreurs d'observations. On peut noter que la médiane
voit naître son intérêt à la même époque, en 1757. La variance naît au 19e siècle avec les
moindres carrés. Gauss lui préfère l'écart-type.
La représentation graphique quantitative trouve son origine dans la construction de
cartes géographiques. Les plus anciennes datent d'environ 6000 ans, gravées sur des
tablettes d'argile, en Mésopotamie. Les graphiques statistiques sont plus récents.
William Playfair (1759-1823) publiera à Londres des ouvrages dans lesquels on trouve
des graphiques de grande qualité (voir ci-contre) et entre autres le premier diagramme
en barres connu ainsi que, une peu plus tard, le premier diagramme en secteurs.
1.2. Vocabulaire
En statistique, on désigne par population tout ensemble d'objets de même nature. Ces
Exemples de caractère d'une objets présentent tous un certain caractère qu'il s'agit d'étudier pour en révéler les
population : tendances principales. Lorsque la population est trop vaste pour l'étudier dans son
• durées de vie d'ampoules ensemble, on en prélève au hasard un échantillon que l'on étudie. La taille de cet
• poids de poulets d'élevage échantillon devra bien sûr être suffisamment grande pour pouvoir tirer des conclusions
• notes de math des élèves sur la population totale. Le caractère étudié est soit de nature discrète (il ne peut
d'une classe prendre que des valeurs réelles isolées, par exemple les notes entre 1 et 6 évaluées au
demi-point), soit de nature continue (il peut prendre toute valeur d'un certain intervalle
réel, comme la vitesse d'une voiture).
Les tableaux et les graphiques donnent une bonne idée de la manière dont un caractère
est distribué, mais on cherche souvent à illustrer cette distribution de manière beaucoup
plus sommaire par quelques nombres caractéristiques. Parmi ceux-ci, les mesures de
tendance centrale (aussi appelées paramètres de position) jouent un rôle essentiel. La
plus connue est la moyenne, mais on utilise aussi la médiane ou le mode.
Les mesures de tendance centrale ne suffisent pas à donner une idée de la manière dont
les valeurs sont distribuées au voisinage de ces valeurs centrales. Aussi est-il utile
d'introduire une mesure de la dispersion. La plus utilisée est l'écart-type. Dans le cas
continu, l'intervalle semi-interquartile est aussi très fréquent.
Tableau 1
Notes Élèves
Observations i Valeurs xi Effectifs ni
Les premières statistiques sont 1 0 1
probablement les recensements 2 1 1
effectués à propos des individus et 3 2 2
de leurs biens, il y a 4'500 ans 4 3 5
en Mésopotamie et en Égypte. 5 4 7
6 5 8
7 6 2
De nos jours, les sondages d'opinion Effectif total :
7
sont courants. Les statistiques
n= ∑ ni =26
sont très utilisées par les assurances. i =1
N
Notation : ∑ xi = x1 x2 x N
i=1
Les deux représentations graphiques les plus courantes sont l'histogramme (diagramme
Représentations en bâtons) et le diagramme à secteurs (communément appelés « camemberts »).
graphiques Les deux graphiques suivants sont dessinés d'après les données présentées dans le
tableau 1.
9
8
7
6
5
Ef f ectif s
4
3
2
1
0
0 1 2 3 4 5 6
Notes
La moyenne est la plus connue des mesures de tendance centrale. Elle s'obtient en
Moyenne
divisant la somme des valeurs par le nombre de valeurs (n) :
(mesure de tendance
7
centrale)
∑ n i xi
x= i=1
n
1⋅01⋅12⋅25⋅37⋅48⋅52⋅6 100
x= = =3.846
26 26
Remarque La moyenne est influencée par toutes les valeurs et est malheureusement très sensible
aux valeurs extrêmes, au point d'en perdre parfois une bonne partie de sa
représentativité, surtout dans des échantillons de petite taille. Ainsi la moyenne des six
salaires mensuels suivants
3'500 4'200 4'600 5'000 6'200 36'500
est égale à 10'000 (!), alors qu'un seul salaire dépasse cette moyenne.
Si l'on désire se faire une idée de la manière dont les valeurs du caractère s'écartent de la
Variance et écart- moyenne x de ce caractère, on calcule la moyenne des écarts quadratiques :
type
(mesure de dispersion)
∑ ni xi – x 2 ∑ ni x 2i
= = – x2
La deuxième expression est plus n n
agréable pour les calculs.
ν est la variance de l'échantillon. L'écart-type σ est la racine carrée de la variance.
Vos calculatrices comprennent
des touches spéciales pour =
calculer efficacement la
moyenne et l'écart-type. En utilisant les données du tableau 1, on trouve :
Consultez votre mode d'emploi !
100 438 2
x= =3.846 ; = – 3.846 =16.846 – 14.793=2.053 . D'où = =1.433 .
26 26
Remarque Quand on calcule la variance d'un échantillon (et non de la population entière), le
dénominateur est n–1.
Les trois élèves suivants ont 4 de moyenne. Et pourtant, ils sont très différents. Calculez
Exercice 1.2 l'écart-type de leurs quatre notes. Que constatez-vous ?
a. 4 4 4 4 b. 2 2 6 6 c. 2 3 5 6
1 1 44
Avec les données du tableau 1, x = x n x n 1= x 13 x14 = =4 .
2 2 2 2 2
Remarque La médiane n'est pas affectée par les valeurs extrêmes de la distribution.
Méthode de calcul
Intervalle semi-
1. Trier les données dans l'ordre croissant.
interquartile 2. Diviser les données en deux groupes de taille égale : le groupe A avant la médiane et
(mesure de dispersion) le groupe B après la médiane (si l'échantillon de départ a une taille impaire, rajouter
la médiane en tête du groupe B).
3. Calculer la médiane du groupe A, que l'on appellera Q1.
4. Calculer la médiane du groupe B, que l'on appellera Q3.
Remarque : Q – Q1
5. L'intervalle semi-interquartile (isi) vaut : isi= 3
par convention, Q2 =x 2
Groupe A Groupe B
0122333334444 4445555555566
Q1=3 Q3=5
5–3
isi= =1
2
Le mode est par définition la valeur la plus fréquente dans une série de données.
Mode
(mesure de tendance En lisant le tableau 1, on constate que, dans cet exemple, le mode vaut 5.
centrale)
Remarques Le mode n'est pas affecté par les valeurs extrêmes de la distribution.
Selon la série de données, il peut y avoir plusieurs modes.
Lors d'une journée, on a relevé les âges de 20 personnes venant se présenter à l'examen
Exercice 1.3 théorique du permis de conduire :
18 19 19 23 36 21 57 23 22 19
Utilisez les touches spéciales de 18 18 20 21 19 26 32 19 21 20
votre machine pour calculer la
Calculez la moyenne, la médiane, le mode, la variance, l'écart-type et l'intervalle semi-
moyenne et l'écart-type.
interquartile de ces valeurs.
Le professeur de maths m'a dit : « C'est bien ; disons plutôt que c'est pas mal : tu as 4.5
Exercice 1.5 de moyenne sur les cinq notes du semestre ». Sachant qu'aux quatre premières j'ai eu
5.2, 3.1, 4.4 et 4.2, quelle est ma note à la dernière épreuve ?
41'250'000 personnes d'un pays ont atteint leur taille définitive (1.67 mètres en
Exercice 1.6 moyenne). Si l'on vous dit que, dans ce pays, la femme moyenne mesure 1.61 mètres et
l'homme moyen 1.74 mètres, sauriez-vous en déduire de combien le nombre de femmes
dépasse le nombre d'hommes dans ce pays ?
Chaque élève de la classe est prié de relever le prix de trente articles différents choisis
Exercice 1.7 au hasard, soit en se promenant dans un grand magasin, soit en parcourant un catalogue
(exercice de classe) de vente par correspondance. Il notera ensuite combien de fois apparaît chaque premier
chiffre significatif (le chiffre tout à gauche, 0 excepté), i.e. combien de fois le prix des
articles commence par un 1, par un 2, …, et par un 9.
Dans le cas continu, le mode se trouve dans la classe ayant le plus grand effectif (la
Mode classe modale).
b
Il se calcule sur l'histogramme ainsi : mode = ac⋅
bd
2⋅4
Ci-dessous : mode = 49 =50.14...
43
Il est souvent intéressant de faire figurer dans un tableau statistique, pour chaque valeur
Fréquences et (ou pour chaque classe) xi que peut prendre le caractère, la proportion fi des individus
fréquences qui présentent cette valeur xi . Ces proportions sont appelées fréquences.
cumulées n
Si n est l'effectif total, alors par définition f i = i .
n
La fréquence cumulée F(x) est la proportion des individus qui présentent des valeurs xi
inférieures ou égales à x. Elle se calcule en additionnant toutes les fréquences fi
correspondant aux xi tels que xi ≤ x.
Tableau 3
Classes Centres des Effectifs Fréquences Fréquences
(temps) classes xi ni fi cumulées F(xi+1)
[43-45[ 44 2 2/40 = 0.050 2/40 = 0.050
[45-47[ 46 3 3/40 = 0.075 5/40 = 0.125
[47-49[ 48 7 7/40 = 0.175 12/40 = 0.300
[49-51[ 50 11 11/40 = 0.275 23/40 = 0.575
Ce tableau représente les vitesses [51-53[ 52 8 8/40 = 0.200 31/40 = 0.775
de 40 voitures mesurées dans un [53-55[ 54 6 6/40 = 0.150 37/40 = 0.925
village. [55-57[ 56 3 3/40 = 0.075 40/40 = 1.000
∑ = 40 ∑=1
On voit que l'intervalle [Q1; Q3] contient le 50% des valeurs de l'échantillon.
Dans le cas continu, la moyenne et l'écart-type se calculent comme dans le cas discret en
Moyenne et écart-
utilisant comme valeurs les centres de classes. Ces mesures changeront légèrement
type selon la manière dont on aura formé les classes.
Remarque Si on utilise la moyenne pour mesurer la tendance centrale, on lui associera l'écart-type
pour mesurer la dispersion. Si par contre on utilise la médiane, on lui associera
l'intervalle semi-interquartile.
Lors d'un contrôle de police sur l'autoroute, un agent a relevé les vitesses suivantes
Exercice 1.8
(arrondies à l'entier inférieur ou égal) :
117 134 130 113 127 125 98 110 124 122 126 101
106 121 121 104 124 117 109 128 134 146 111 139
123 124 130 123 120 133 111 143 145 111 110 119
114 104 126 99 140 105 119 134 128 119 137 109
122 130 92 104 113 130 120 84 166 138 129 119
a. Groupez ces données par classes : [80-90[, [90-100[, etc.
b. Dessinez le diagramme à secteurs correspondant.
c. Calculez le mode, la médiane et l'intervalle semi-interquartile.
Les salaires mensuels payés aux ouvriers d'une entreprise se répartissent comme suit :
Exercice 1.9
4 ouvriers gagnent entre 2400 et 2700 francs
21 ouvriers gagnent entre 2700 et 3000 francs
104 ouvriers gagnent entre 3000 et 3300 francs
163 ouvriers gagnent entre 3300 et 3600 francs
121 ouvriers gagnent entre 3600 et 3900 francs
57 ouvriers gagnent entre 3900 et 4200 francs
22 ouvriers gagnent entre 4200 et 4500 francs
10 ouvriers gagnent entre 4500 et 4800 francs
16
14
12
10
Nombre d'écoles
0
5 15 25 35 45 55 65 75 85 95 105 115
Nombre de points
Après avoir constaté que la moyenne de classe était catastrophique, le professeur décide
Exercice 1.11
de monter tout le monde d'un demi-point. Laquelle de ces mesures statistiques ne
changera pas : la moyenne, l'écart-type, le mode ou la médiane ?
Déchiffrez le texte ci-dessous, sachant que chaque lettre du code remplace toujours la
Exercice 1.12
même lettre du texte original, écrit en français.
18 18
17 17
16 16
15 15
14 14
13 13
12 12
11 11
10 10
9 9
8 8
7 7
6 6
5 5
4 4
3 3
2 2
1 1
0 0
A B C D E F G H I J K L M N O P Q R S T U V W X Y Z A B C D E F G H I J K L M N O P Q R S T U V W X Y Z
n
n
Moyenne x= ∏ xi
géométrique i=1
N
Notation : ∏ x1 x 2 x N
i=1
On peut l'illustrer avec le cas suivant : si l'inflation d'un pays est de 5% la première
année et de 15% la suivante, l'augmentation moyenne des prix se calcule grâce à la
moyenne géométrique des coefficients multiplicateurs 1,05 et 1,15 soit une
augmentation moyenne de 9,88%.
n
Moyenne x= n
harmonique ∑ 1x
i=1 i
Si un train fait un trajet aller-retour entre deux villes à la vitesse moyenne v1 pour l'aller
et à la vitesse moyenne v2 au retour, la vitesse moyenne du trajet complet n'est pas la
moyenne arithmétique des deux vitesses, mais bien leur moyenne harmonique.
Un avion a fait le trajet de A vers B, contre le vent, à la vitesse moyenne de 700 km/h et
Exercice 1.14 le trajet retour à 900 km/h. Quelle a été sa vitesse moyenne ?
n
Moyenne 1
x= ∑ x2
n i=1 i
quadratique
Si un rectangle a pour côtés 3 et 7, le carré qui a même diagonale que le rectangle a
pour côté la moyenne quadratique de 3 et 7, c'est-à-dire 5.38.
Moyenne pondérée ∑ pi x i
1
x= n
∑ pi
i=1
Exemple : un prof qui donne différents poids à ses épreuves utilisera la moyenne
pondérée.
En complément de ce chapitre, vous trouverez des exercices avec un tableur sur la page :
www.apprendre-en-ligne.net/madimu/tableur/
2. Ajustements
2.1. Un peu d'histoire
Le problème de l'ajustement d'un ensemble de points représentés dans un système d'axes
par une droite, ou plus généralement par une courbe, est essentiel dans le
développement de la statistique.
Au 18ème siècle, Leonhard Euler et Tobias Mayer développent, indépendamment l'un de
l'autre, la méthode des moyennes permettant d'ajuster des points par une droite.
Le premier texte paru faisant mention de la méthode des moindres carrés est dû à
Adrien-Marie Legendre dans un article sur ses « nouvelles méthodes pour la
détermination des orbites des comètes », publié en 1805. Un an plus tard, Gauss fait
aussi allusion à cette méthode. C'est avec l'apparition de la loi normale que cette
méthode va trouver sa justification et va devenir pour longtemps LA méthode
d'ajustement.
La paternité de la corrélation a donné lieu à une littérature abondante. Signalons
Adrien-Marie Legendre
simplement que Galton exprime le désir de construire un coefficient de réversion qui se
(Paris, 18/9/1752 -
mutera en régression et qu'en 1888 il utilise les termes de « partial co-relation »
Paris, 10/1/1833)
annonçant déjà la corrélation multiple. En 1896, Karl Pearson reprend les concepts de
Galton pour leur donner leur forme actuelle. Au 20ème siècle, d'autres mesures
d'association allaient naître comme, en 1904, le coefficient de corrélation de rang avec
Spearman et la même année la statistique « classique » du chi-deux par Pearson.
Une fois l'équation de la droite d déterminée, on pourra l'utiliser pour faire des
interpolations (calculs de valeurs intermédiaires) et des extrapolations (calculs de
valeurs futures).
La méthode graphique consiste à tracer, à l'œil, à l'aide d'une règle transparente, une
droite y = m·x + h s'ajustant le mieux possible sur le nuage de points.
Équation de la droite Une fois la droite tracée, on choisit sur le dessin deux points A et B quelconques de la
d'ajustement droite pour en déterminer l'équation. Ces points ne doivent pas obligatoirement faire
partie du nuage de points.
Cette méthode est Rappel : L'équation de la droite passant par les points A(xA, yA) et B(xB, yB) est donnée
couramment employée, en yB – yA
par : y – y B= x – xB
raison de sa rapidité et de sa xB – xA
simplicité. Elle est empirique,
mais donne de très bons Les points A et B choisis dans notre exemple ont comme coordonnées (3, 16.5) et (6,
résultats. 18.5). La droite passant par ces deux points est :
18.5 –16.5
empirique : basé sur y – 18.5= x – 6
6−3
l'expérience
2
On obtient après simplification : y= x14.5 .
3
L'équation de cette droite s'obtient de la même façon que pour un ajustement affine
graphique.
Rappelons que la valeur minimale d'une fonction se calcule en posant sa dérivée égale à
0. Pour trouver a et b, calculons cette dérivée.
∑ xi yi =a ∑ x2i b ∑ x i (1)
Karl
Pearson Calculons maintenant la dérivée de q par rapport à b.
(Londres, 27/3/1857 -
Coldharbour, 27/4/1936) dq
=– 2∑ yi – a xi – b=0
db
∑ y i =∑ a x i∑ b
∑ y i =∑ a x i nb Divisons le tout par n
y=a x b
b= y – a x (2)
∑ xi yi =a ∑ x2i y−a x ∑ x i
∑ xi yi =a ∑ x2i y ∑ xi −a x ∑ x i
a ∑ x i − a x ∑ xi = ∑ xi yi −y ∑ x i
2
∑ x i yi – y ∑ xi
a=
∑ x 2i – x ∑ x i
1
∑ x i yi – n x y n
∑ xi y i – x y xy
a= = =
1 x2
∑ x 2i – n x2 n
∑ xi2 – x2
1
n
∑ xi yi – x y
a= et b= y – a x
1
n
∑ x2i – x2
Remarque Certaines calculatrices ont des fonctions statistiques qui fournissent ces valeurs très
rapidement. Consultez le mode d'emploi de votre machine !
x 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
y 1.1 3.1 4.7 7.3 9.2 11.1 12.9 15.4 17 18.8
Donnez l'équation des droites (celle des performances des hommes et celle des
performances des femmes) ajustant ces valeurs
a. à l'œil ;
b. par la méthode des moindres carrés.
c. Dessinez les droites obtenues en b.
d. Estimez les temps olympiques de 2004.
e. D'après les droites obtenues en b, en quelle année les femmes courront-elles le 200
m plat aussi vite que les hommes ?
f. Ces ajustements affines sont-ils adéquats ?
xy
r=
xy
n n n
1 1 1
avec xy= ∑ x y – x y
n i=1 i i
x= ∑ x2 – x 2
n 1 i
y= ∑ y2 – y 2
n 1 i
Rendez à chacun des nuages de points ci-dessous son coefficient de corrélation linéaire :
Exercice 2.4
–0.98, –0.50, 0.53, 0.94.
6
5
5
4
4
3
3
2
2
1 1
a. b.
1 2 3 4 5 6 1 2 3 4 5 6
5 6
5
4
4
3
3
2
2
1
1
c. d.
1 2 3 4 5 6 1 2 3 4 5
Les criquets ont un organe spécial sur leurs ailes avant qui produit un son lorsqu'ils
Exercice 2.5
frottent leurs ailes les unes contre les autres. En règle générale, plus la température de
l'air est élevée, plus ils frottent leurs ailes rapidement. La relation entre la température et
le nombre de pulsations par seconde est bien approchée par une droite de régression
(chaque espèce a sa droite propre). On a relevé les mesures suivantes :
Température (°C) [x] 15° 17° 20° 21° 23° 24° 27° 28° 30° 32° 34°
# de pulsations par sec. [y] 13.5 14.1 14.5 14.4 16.3 15.5 17.1 17.8 18.2 20.2 20.1
1
1. calculer z i = ;
droite de régression de z en x : yi
z est la valeur à estimer et joue 2. déterminer l'équation de la droite de régression de z en x avec la méthode des
le rôle de l'ordonnée, x joue le moindres carrés ;
rôle de l'abscisse. 3. de l'équation obtenue z=a xb , on déduit immédiatement l'équation de
1
l'hyperbole y= .
a xb
1
Exercice 2.6 Ajustez ce nuage de points par une hyperbole y= .
a xb
x 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
y 1.1 0.43 0.19 0.15 0.08 0.05 0.06 0.05 0.04 0.04 0.03
i i Les points (x ; y ) sont proches d'une courbe de fonction puissance comme y=b xa . On
Ajustement par une
remarque que ln(y) = aln(x) + ln(b).
fonction puissance
1. calculer ui =ln xi et v i =ln yi ;
droite de régression de v en u : 2. déterminer l'équation de la droite de régression de v en u avec la méthode des
v est la valeur à estimer et joue moindres carrés ;
le rôle de l'ordonnée, u joue le 3. de l'équation obtenue v = Au + B, on déduit l'équation de la fonction puissance
rôle de l'abscisse. y=b x , puisque a = A et b = eB.
a
Les points (x ; y ) sont proches d'une courbe d'une exponentielle de la forme y=b a x .
i i
Ajustement par une
On remarque que ln(y) = xln(a) + ln(b).
exponentielle
1. calculer z i =ln yi ;
2. déterminer l'équation de la droite de régression de z en x avec la méthode des
moindres carrés ;
3. de l'équation obtenue z = Ax + B, on déduit l'équation de l'exponentielle
y=b a , puisque a = eA et b = eB.
x
Les points (xi ; yi) sont proches d'une courbe logarithmique de la forme y= a ln xb .
Ajustement par une
fonction 1. calculer z i =ln x i ;
logarithmique 2. déterminer l'équation de la droite de régression de y en z avec la méthode des
moindres carrés ;
3. de l'équation obtenue y = a·z + b, on déduit l'équation de la fonction
logarithmique y= a ln xb .
Ajustez ce nuage de points par une fonction logarithmique y= aln xb .
Exercice 2.9
x 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
y 1.1 2.9 4.4 5.1 5.8 6.5 6.8 7.3 7.7 7.8
a. Construisez le nuage de points M(xi ; yi), avec i compris entre 1 et 8, associé à cette
série statistique double. Vous prendrez comme unité graphique 1 cm pour dix ans en
abscisse et 1 cm pour un dixième de seconde en ordonnées.
On commencera les graduations au point de coordonnées (0 ; 9).
b. Peut-on envisager un ajustement affine à court terme ? Cet ajustement permet-il des
prévisions pertinentes à long terme sur les records futurs ?
En complément de ce chapitre, vous trouverez des exercices avec un tableur sur la page :
www.apprendre-en-ligne.net/madimu/tableur/
d. non
2.9. y = 3 ln(x) + 0.99
1.13. 31600 personnes
2.10. 1) b. oui pour le court terme (coefficient de
1.14. 787.5 km/h corrélation linéaire proche de 1) ; non pour le
long terme (au bout d'un certain temps, le temps
serait nul).
2)
a. Y = 0.154 X + 2.221
b. ln y =0.154 e−0.00924 x 2.221
c. 9.74
d. 9.21
e. selon ce modèle, l'homme ne pourra pas courir
le 100 m en moins de 9.21 secondes.