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ENSA-Agadir

Filière: 2ème Année de Génie civil

“Les matériaux de construction »

Prof. A.NOUFID
2

Généralités
3

I- Définition

Un matériau de construction est :


 Une matière qu’on utilise pour réaliser des ouvrages ou partie d’ouvrage
dans le domaine de génie civil.
 Un matériau peut être:
D’origine naturelle comme le sable, Pierres, la soie, le bois, etc.
 Ou artificielle: transformation industrielle, l’acier, le papier, le tissu, le
verre, etc.
4
• Quatre grandes familles de matériaux peuvent être
distinguées:
Matériaux métalliques Matériaux organiques

Galets Sable

Matériaux minéraux Matériaux composites


5

 On pourra les distingues selon l’emploi:

 Les matériaux de structure qui ont la propriété de résister contre des


forces importantes et d’assurer la stabilité de l’ouvrage:
 Blocs de pierres
Matériaux préfabriqués: Terres cuites; Hourdis…
 Bois
 Béton
Acier, etc.

Les matériaux de protection qui ont la propriété d'enrober et de


protéger les matériaux de construction principaux:
 Enduits;
 Peintures;
 Etanchéité;
 Isolation thermique et phonique, etc
6

II-Propriétés des matériaux de construction

 Chaque matériaux possède des propriétés:


 Mécaniques (résistance à la compression, à la traction, à la torsion, la
déformation, la plasticité…),
 Physiques (dimensions, densité, masse volumique, porosité…),
 Chimiques (résistance à la corrosion, aux acides…),
 Environnement : Impact environementale.

 Physico-chimiques (absorption, perméabilité, retrait et gonflement,


etc)

 Thermique (la dilatation, la résistance et comportement au feu, etc…)


7

CHAPITRE I: LES GRANULATS


8

Granulats

Sable
9

I- Définitions
 Granulats: des petits morceaux de roches, inertes ou actifs,
utiliser dans la confection des ouvrages de génie civil
(bâtiment; travaux publics, etc…).
 Ayants des dimensions comprises entre 0 et 125 mm, dont
l’origine peut être naturelle, artificielle ou provenant du
recyclage.
 Les granulats pour béton sont définies suivant la norme NM
10.1.271 comme étant l’ensemble des grains de dimensions
comprises entre 0 et 63mm.
10

 Il s'agit de 7 familles de granulats : Fillers, Sablons, sables,


gravillons, graves et ballasts.
11

II- Origine des granulats


Granulats

Naturels Artificiels Recyclés

Aucun traitement Transformation à la fois Démolition


autre que thermique et mécanique d’anciens ouvrages.
mécanique des des roches et minerais.
roches et minerais.
12

III- Les différents types de granulats


 Les granulats peuvent être classés selon leurs formes, leurs
masses volumiques, ou leurs granulométries

1. Selon la forme des grains

Roulés

Les granulats

Anguleux
13

• Les granulats roulés sont souvent d’origine naturelles, provenant des


rivières, des dunes, des mers…
• Leur forme est due au facteur de transport (eau, vent ou glace) que
subissent ces granulats après leurs production par désagrégation des roches
mères.
un faible transport des grains après
leurs production naturelle par
désagrégation des roches mères;

Les granulats anguleux

Un concassage de roches massives


au niveau des carrières.
14
15

Les roches mères

(Magmatiques)
16

EXEMPLES DE ROCHES MAGMATIQUES

Le granite Le basalte Le gabbro

La péridotite L’obsidienne
17

EXEMPLES DE ROCHES SEDIMENTAIRES

Le grés Le calcaire Le gypse

L’argile Le charbon
18

EXEMPLES DE ROCHES METAMORPHIQUES

L’ardoise Le gneiss
Le schiste

Le marbre Le quartzite
19

Elaboration des granulats


2. Selon la masse volumique 20

a- Granulats courants:

• Lorque la masse volumique réelle MVR est supérieure ou égale à


2000 kg/m3 .
• Ce sont généralement les Basaltes, Quartzites, Grès, Porphyre,
Diorite, Granites, Schistes, Laitier.

Granite
Grès

Diorite
Basalte
21

b- Granulats légers:

• Lorque leur masse volumique réelle MVR est inférieure à 2 t/m3


• D’origine naturelle comme par exemple la ponce, le pouzzolane
• Ou d’origine artificielle comme le laitier expansé, les granulats le
mâchefer.
22

Vermiculite Ponce

Perlite Mâchefer
23

c- Granulats lourds:

• Très denses, essentiellement employés pour la confection


des bétons lourds (ouvrages de protection contre les
rayonnements: réacteurs et piles atomiques);

• On distingue par exemple:


 La barytine: de densité absolue 4.2 à 4.7 t/m3;
 La magnétite: de densité absolue est 4.5 à 5.1;
 Les riblons, la densité absolue est celle du fer :7.6 à 7.8;
 La grenaille d’une densité absolue de: 7.6 à 7.8
24

Barytine

Magnétite
25

c- Granulats artificiels:

• Sont considérés comme additions, et permettent d’améliorer


considérablement les propriétés physiques et mécaniques des bétons.
Les plus utilisés:

- Cendres volantes : sont des déchets issus de la combustion du charbon


dans les grandes chaudières industrielles

- Les laitiers : sont des scories qui sont formées en cours de fusion ou
d'élaboration du métal par voie liquide;
- Les pouzzolanes: déchets volcaniques ;
26

II-2. Selon la granulométrie

• Caractérisés par leurs dimensions;


• Répartis en tranches dimensionnelles qu’on appelle classes
granulaires (d/D)
• La plus petite dimension «d» et la plus grande «D»
dimensions qu’elle renferme
27

III- Caractéristiques des granulats


28

1 - Caractéristiques géométriques
A- Granularité

 C’est distribution massique des grains composant un granulat donné


selon leurs dimensions;
 On utilise un tamisage à sec d'un échantillon de granulat, en utilisant
une série de tamis à mailles carrées;
 L'essai effectué: l'Analyse Granulométrique (A.G)  classe
granulaire, la continuité ou non de la granularité et le module de
finesse;
29

Principe de l’essai

• Série de tamis de progression


géométrique 1.25

 Série de tamis de mailles carrés


(Tamisât)
d’ouvertures : 0.063 - 0.08 - 0.1 -
0.125 - 0.16 - 0.20 - 0.25 - 0.315 - 0.40
- 0.50 - 0.63 - 0.80 – 1 - 1.25 - 1.6 – 2 -
2.5 - 3.15 – 4 – 5 - 6.3 – 8 – 10 - 12.5 -16
– 20 – 25 - 31.5 – 40 – 50 – 63 – 80 – 100
- 125 mm
 Module de tamis: [1+10*log (diamètre
en μm)]
30

Mode opératoire

Tamis à toile tissée

Granulats à
analyser
une série de tamis placée sur la table
vibrante Tamis à tôle perforée
31

Conduite de l’essai

Etape 1: Prélever un échantillon de masse MH (Partie sèche + eau);


0.2* Dmax ≤ MH ≤ 0.6* Dmax
Etape 2: Diviser MH en 2 masses M1h et Mh:
- M1h: Permet de déterminer la masse sèche de l’échantillon;
- Mh: échantillon soumis à l’échantionnage;
Etape 3 : sécher M1h à l’étuve et déterminer sa masse sèche M1s
La masse sèche Ms de l’échantillon soumis à l’essai est :
Ms = (M1S/M1h) * Mh
Etape 4: Laver l’échantillon Mh sur le tamis 0.063 , pour éliminer les
éléments fins
Etape 5: sécher Mh’ à l’étuve et déterminer sa masse MS1
32

Conduite de l’essai (suite)

Etape 6: verser l’échantillon MS1 dans la colonne de tamisage puis agiter


pour bien stabiliser les différents refus dans leurs tamis; peser les refus
en utilisant ce tableau:
33

Préparation des prises d'essai

Opération de quartage

• Les échantillons doivent être réduits par quartage ou à l'aide


d'un échantillonneur afin d'obtenir le nombre requis de prises
d'essai.
34

Échantillonneur
Etuve de séchage à 110 ± 5) °C

Opération de lavage sur le tamis 0.063 Opération de pesage de refus


35

Exercice d’application:
Soit un échantillon de sable de 1 KG de masse sèche, les résultats obtenus sont
affichés sur le tableau suivant:

1- Calculer la masse des fillers


2- Compléter le tableau de l’AG et dessiner la courbe granulométrique;
36

 D’après la courbe granulométrique, on détermine :


d : le diamètre de tamis qui correspond à 5 % de tamisât;
D : le diamètre de tamis qui correspond à 95 % de tamisât;
Par convention si d < 2 mm  d = 0


37

Exemples de courbes granulométriques:


38

B- Module de finesse:
 C’ est un coefficient permettant de caractériser l'importance des éléments
fins dans un granulat;
 Est égal au 1/100 de la somme des refus cumulés exprimée en
pourcentages sur les tamis de la série suivante : 0,16 - 0,315 - 0,63 - 1,25
- 2,5 -5 mm
39

 Si 1.8 ≤ MF ≤ 2.2 : échantillon à majorité d’éléments fin, par conséquent


un problème d’excès d’eau et chute de résistance;
 Si 2.2 ≤ MF ≤ 2.8: échantillon préférentiel, et convient à la confection de
béton;
 Si 2.8 ≤ MF ≤ 3.2: échantillon grossier, par la suite perte de maniabilité
40

Exercice d’application 2:
Une analyse granulométrique de 3 sables a donné les résultats suivants:

1- Calculer les modules de finesses pour les 3 sables;


2- Quel sable à utiliser pour fabriquer du béton ?
41

C- Coéfficient d’aplatissement:
 Il caractérise la forme des granulats;
 Les formes sphériques sont plus adaptables à la fabrication du béton et
routes;
 Les formes allongées ou plates sont plus fragiles et glissantes.

Forme ronde (sphérique) Forme plate (allongée)


42

 E : Épaisseur, Il caractérise la forme des granulats;


 G: Grosseur, dimension de la maille carrée minimale à travers laquelle
passe l'élément;
 L: Longueur, le plus grand écartement d'un couple de plans tangents
parallèles,

 Le grain est dit plat si G/E < 1.58


43

 Le coefficient d'aplatissement CA représente le pourcentage des éléments


plats dans un granulat.
 Il est déterminé par double tamisage:
- 1er tamisage: à travers une série de tamis à mailles carrées;
- 2ème tamisage : à travers une série de tamis à fentes parallèles.

Tamis à fentes parallèles Tamis à mailles carrées


44

Conduite de l’essai:
- Etape 1: Peser et éliminer tous les grains de la fraction inférieure à 4 mm et
supérieure à 80 mm.
- Etape 2: Peser et retenir séparément tous les grains de fraction di/Di
comprise entre 4 mm et 80 mm
- Etape 3: Tamiser chaque clases granulaires di/Di à l'aide d'une grille à
fentes parallèles d'écartement E=Di/2
- Etape 4 : Peser les passants à travers chaque fente.
45
46
Exercice d’application 3:
A partir du tableau ci-après, calculer le CA:
Masses à mailles carrés Masses à fentes
Classe granulaire (mm) Fentes
(Cg) (Cg)
> 80 0,25
63/80 40 0,75 0,50
50/63 31.5 1,00 0,66
40/50 25 1,50 0,13
31.5/40 20 1,66 1,25
25/31.5 16 2,00 1,56
20/25 12.5 6,00 5,00
16/20 10 8,00 6,20
12.5/16 8 10,00 7,00
10/12.5 6.3 12,00 6,60
08/10 5 15,00 11,13
6.3/8 4 14,00 10,00
5/6.3 3.15 17,00 13,25
4/5 2.5 22 17,3
3.15/4 19
2.5 /3.15 14
2/2.5 7
1.6/2 2
1.25/1.6 2
1/1.25 1
47
Correction 3: Classe granulaire (mm) Fentes
Masses à mailles carrés Masses à fentes
(Cg) (Cg)
Tableau de calcul: > 80 0,25
63/80 40 0,75 0,50
50/63 31.5 1,00 0,66
40/50 25 1,50 0,13
Masse granulaire = 110.91 Cg
31.5/40 20 1,66 1,25
Masse des passants = 30.23 Cg 25/31.5 16 2,00 1,56
20/25 12.5 6,00 5,00
 CA = 27.26 % 16/20 10 8,00 6,20
12.5/16 8 10,00 7,00
 Echantillon plat ou allongé
10/12.5 6.3 12,00 6,60
08/10 5 15,00 11,13
6.3/8 4 14,00 10,00
5/6.3 3.15 17,00 13,25
4/5 2.5 22 17,3
3.15/4 19
2.5 /3.15 14
2/2.5 7
1.6/2 2
1.25/1.6 2
1/1.25 1
<1 1
Somme 110,91 80,58
48

1 - Caractéristiques physiques
A- Masse volumique et densité:
49

1 - Caractéristiques physiques
B- Masse volumique sèche apparente:

C’est la masse de granulats secs Ms occupant un volume


apparent V = volume de solides (Vs) + volume des vides (Vv)
50

1 - Caractéristiques physiques
C- Masse volumique réelle:
La masse volumique réelle est le rapport entre la masse de matériau et le
volume réel des grains (somme des volumes élémentaires des grains y compris
le volume des pores fermés).
51

1 - Caractéristiques physiques
D- Types de vides dans les granulats:
52

1 - Caractéristiques physiques
E- Masse volumique absolue:

La masse volumique absolue ρs est la masse par unité de volume de la


matière qui constitue le granulat, sans tenir compte des vides pouvant exister
dans ou entre des grains.
53
Mode opératoire
- Laver une quantité de 7 à 15 Kg de la classe 31.5/63 pour éliminer les
grains les plus fins et laisser l'échantillon s'égoutter.
- Immerger le panier + granulats dans le récipient pendant 24 h;
- Soit M2 la masse des granulats + panier dans l’eau;
Balance
- Récupérer les granulats, les égoutter et les essuyer sur chiffon, et peser
Le panier dans l’eau: M3;
- Bien étaler les granulats sur ce chiffon en une couche
mono-granulaire et les laisser exposés à l'air libre et peser les
Granulats (M1);
- Sécher les granulats dans l’étuve jusqu’à
Constante M4 .

Panier en treillis Récipient étanche


54
55

Exercice d’application 4:
On considère une caisse d'un mètre cube de volume est pleine de graviers
dont la masse nette est de 1520 Kg; les grains constituants occupent un
volume de 0.60 m3.
1- Calculer le volume des vides VV;
2- Calculer MVapp , MVabs , dapp , dabs;
3- Déterminer la porosité de l’échantillon;
56

B- La porosité:

C’est le rapport des vides par le rapport au volume total;

Porosité Porosité
inter-granulaire: Intra-granulaire:
Porosité entre les grains Pores à l’intérieur des
grains
57

C- La compacité:

C’est le rapport du volume réel par rapport au volume total;


58

Exercice d’application 5:
Dans un récipient de volume V = 2.5 m3 est plein de granulats dont la masse
nette est de 2500 Kg, sa compacité est de 66 %.
1- Calculer le volume des vides VV;
2- Calculer MVapp , MVabs , dapp , dabs;
59

D- Teneur en eau & absorption:

- Teneur en eau : quantité des eaux entre les grains solides;


- Absorption : Quantité d’eau à l’intérieur des grains solides;

Teneur en eau Absorption


60

Exercice d’application 6:
Dans un récipient de volume V = 2.5 m3 est plein de granulats dont la masse
nette est de 2500 Kg, sa compacité est de 66 %.
1- Calculer le volume des vides VV;
2- Calculer MVapp , MVabs , dapp , dabs;
61
62

Exercice d’application 7:
Un échantillon de sable saturé a une masse de 1525.4 g. Après l’étuvage sa
masse devient 1052 g.
1- Calculer la teneur en eau W (%);
2- Quelle est la masse de ce sable pour confectionner une gâchée de béton
qui nécessite 70 Kg de sable sec;
63

E- La propreté
Au delà de certaines limite, la présence des éléments fins pourra influencer la
qualité des bétons et de enrobés bitumineux. Le paramètre caractérise cette
présence est la propreté. Ces éléments fins :
- Empêchent les réactions chimiques entre l’eau et le ciment;
- Perturbent l’adhérence entre les granulats et la pate de ciment;
Résultats:
 Plus de Porosité, moins de Compacité;
 Chute de résistance mécanique;
 Accélération ou retard du temps de prise;
 Diminution de la durabilité du béton;
64
65

Propreté superficielle de graviers

- Elle est déterminée par un double pesage à sec de l'échantillon avant et après lavage;
- Le coefficient PS représente le pourcentage des particules < 0.5mm.

Avec :
P1=poids de l'échantillon à sec avant lavage;
P2=poids de l'échantillon à sec après lavage;
Exigeances :
Si les graviers sont concassés, il faut Ps < 3 % ;
Si les graviers sont non concassés, il faut Ps < 1.5 % :
66

Exercice d’application 8:
Un échantillon de sable saturé a une masse de 1525.4 g. Après l’étuvage sa
masse devient 1052 g.
1- Déterminer le pourcentage d’impureté du gravier;
2- Quel est l’effet d’impureté sur les graviers;
67

Propreté des sables

- Elle est déterminée par l’essai d’équivalent de sable (ES);


- L’essai consiste à mélanger le sable avec une solution lavante dans une éprouvette
graduée, après agitation et repos, on procède aux lectures h1 et h2
68
69

Exercice d’application 9:
Déterminer l’équivalent de sable pour les 03 sables suivants et interpréter les
résultats trouvés;
70

Qualité des fines


- Pour déterminer la qualité des éléments fins d’un granulats, on évalue la
capacité de ces éléments fins à absorber du bleu de méthylène;
- La capacité d’absorption du produit caractérise la presence d’argiles;
- L’essai à réaliser : la valeur de bleu de méthylène MB: s'exprime alors en
gramme de colorant adsorbé par kilogramme de l'échantillon testé.

Avec :
M1 est la masse de la prise d'essai, en grammes;
V1 est le volume total de solution de colorant injectée, en millilitres.
71

Mode opératoire:

- Injecter le colorant dans


l’échantillon;
- Agiter le mélange pendant 5 min; Baguette en Verre

- Prélever une goutte et de la déposer


sur le papier filtre. Agitateur à
ailettes
- Répéter l’opération plusieurs fois; Solution de bleu
de Méthylène
- Arrêter le test si, une auréole bleu
clair persistante d'environ 1 mm
Bécher
apparaît autour du dépôt central (test
positif).

Papier
Chronomètre
filtre
72

Résultat de l’essai:

Essai au bleu de méthylène - Vue du


papier filtre et des tâches auréolées;
3 - Caractéristiques mécaniques 73

A- Résistance aux chocs


 On a besoin d’évaluer la résistance des granulats aux chocs (Cas de
chaussées et autres);
 L’essai permettant de déterminer cette résistance est Los Angelos;
74

Conduite de l’essai :
Etape 1: introduire l’échantillon de masse M = 5 Kg et la charge de
boulets de la classe granulaire choisie;
Etape 2: Appliquer 500 rotations de la machine, à une vitesse régulière
comprise entre 30 et 33 tr/min (500 ou 1000 tr);
Etape 3: recueillir le granulat et le tamiser à 1.6 mm, peser le refus, soit
m le résultat de la pesée. Le coefficient de LA :

Avec:
p : le passant à travers le tamis : = M-m
LA ≤ 25
75

B- Résistance à l’usure
 L’ essai permet de mesurer la résistance à l'usure par frottements entre
les granulats et une charge abrasive, en présence d’eau ou non;
 Il consiste à mesurer la quantité d'éléments inférieurs à 1.6 mm
produite dans un broyeur;
 Plus le coefficient Micro-Deval est petit, meilleur est le matériau;
76

Conduite de l’essai :
- Etape 1: introduire chaque prise d'essai M = 500 g et la charge abrasive
(billes en acier de 10 mm de diamètre) dans les cylindres de la machine;
- Etape 2: Mise en rotation des cylindres avec une vitesse de 100 tr/min
(12 000 – 14 000 tr);
- Etape 3: tamiser le matériau sur le tamis de 1.6 mm et peser le refus
m.

Avec:
p : le passant à travers le tamis : = M-m
MDE ≤ 20
77

Exercice d’application n°10 :


Un échantillon d’un granulat calcaire de classe 10/14 de masse
5000 g. La masse obtenue après l’essai de Los Angelos est 3758
g. Calculer LA et commenter;
78

Exercice d’application 11:


Un échantillon sec de masse 1.3 Kg a fait l’objet d’un essai d’AG. Les
résultats sont représentés dans le tableau suivant:
1- Calculer la masse des fillers;
2- Compléter le tableau de l’AG;
3- Dresser la courbe d’AG, en déterminant la classe et la granularité de
l’échantillon;
79

Correction11:
Tableau de calcul:

Tamis (mm) Module Refus cumulés(g) Refus cumulés (%) Tamisat (%)
5 38 18,27 1,41 98,59
4 37 23,51 1,81 98,19
3,15 36 28,72 2,21 97,79
2,5 35 37,48 2,88 97,12
2 34 51,46 3,96 96,04
1,6 33 72,11 5,55 94,45
1,25 32 114,31 8,79 91,21
0,8 30 278,23 21,40 78,60
0,5 28 658,91 50,69 49,31
0,4 27 847,9 65,22 34,78
0,2 24 1126,48 86,65 13,35
0,125 22 1210,95 93,15 6,85
0,063 19 1253,63 96,43 3,57
80

Correction11:
Courbes granulométriques:
Tamis (mm) module Refus cumulés(g) Refus cumulés (%)
Courbes granulométriques
5 38 18,27 1,41
100,00
4 37 23,51 1,81
90,00
3,15 36 28,72 2,21
80,00
2,5 35 37,48 2,88
70,00
2
60,00
34 51,46 3,96
1,6
50,00
33 72,11 5,55
1,25
40,00 32 114,31 8,79
0,8
30,00 30 278,23 21,40
0,5
20,00 28 658,91 50,69
0,4
10,00 27 847,9 65,22
0,2
0,00 24 1126,48 86,65
18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39
0,125 22 1210,95 93,15
0,063 19 Refus cumulés (%)
1253,63 Tamisat (%)
96,43
81

CHAPITRE II: LES CIMENTS


82

I- Définitions
 C’est est un liant hydraulique, capable de faire prise et durcir
sous l'eau;
Il se présente sous l’aspect d’une poudre très fine qui,
mélangée avec de l’eau, forme une pâte faisant prise et
durcissant progressivement avec le temps.
Ayant comme rôles:
- Lier et coller entre les différents constituants du béton;
- Améliorer la résistance du béton;
- Améliorer l’impérmiabilité du béton.
83

I- Définitions
Le ciment anhydre est constitué de clinker
additionné de gypse ( 5 %), et
éventuellement pour les ciments composés,
d’autres constituants minéraux : laitiers,
cendres volantes, fillers calcaires, …
84

II- Mode de fabrication


85

II- Mode de fabrication


III- Essais sur le ciment 86

III-1 Hydratation du ciment

- Hydratation : l’ensemble de réactions chimiques qui se produisent dés le


moment de gâchage et se poursuivent dans le temps;
- Prise : Transformation de la pâte de ciment de l’état liquide à celui
plastique;
- Durcissement : Transformation de la pate de ciment de l’état plastique à
celui rigide;
87

- Le durcissement de ciment passe par 3 étapes:


88
A- Le temps de début et de fin de prise
89

 Déterminer des temps de début et fin de prise permet d'évaluer le


TEMPS DISPONIBLE pour une mise en place correcte des mortiers
et bétons.
Aussi, les tâches relatives au bétonnage doivent être achevées avant
le commencement de la prise:
- Malaxage  Transport  Coulage  Vibration
 L’essai permettant de déterminer cette prise est l’appareil de Vicat
90
B- Test de Vicat

On évalue l’évolution de la pénétration de l’aiguille de Vicat (s = 1mm et m


=300 g) dans une pate pure en passant par les étapes suivantes :
1. Préparer une pâte à consistance normalisée E/C = 0.26 . Le temps t0 est
celui de du moment de gâchage du liant.
2. Remplir le moule tronconique et araser la surface ;
3. Régler le niveau zéro de l’aiguille;
91
B- Test de Vicat

4. Centrer le moule dans l’axe de la sonde, abaisser la sonde jusqu’au


contact de la pâte, et desserrer la vis pour que la sonde pénètre sous son
poids propre;
5. Après 30 secondes, noter la valeur de l’enfoncement ″d ″ lue sur l’index
de l’appareil;
6. Procéder de la même façon à des intervalles de temps de 5 mn près;
92

 Le Temps de début de prise : est le moment ou l'aiguille de Vicat


s'arrête à une distance d = 4 mm (±1mm).
 Le Temps de fin de prise : est le moment ou l'aiguille de Vicat ne
s'enffonce plus de 0.50 mm dans le moule.
Exemple :
- Ciment CPJ: début de prise 1h 30 à 20 °C;
- Ciment CPA 55: début de prise 1h 00 à 20°C;
93
C- Facteurs de la prise

Les facteurs qui influencent la prise sont:


- La température ambiante (à 0°C: pas de prise);
- Dosage d’eau de gâchage (si E/C > 0.65  pas de prise);
- La finesse de ciment.
94
C- Facteurs de la prise
95
D- Mesures à prendre

Bétonnage à chaud Bétonnage à froid


- Planifier le bétonnage dans la nuit( en - Planifier le bétonnage dans la journée
été) ( en hiver);
- Utiliser un coffrage en bois; - Utiliser un coffrage en bois;
- Couvrir la structure au moment de - Bâcher la structure;
bétonnage; - Utiliser de l'eau tiède;
- Refroidir l'eau de gâchage (mettre des - Utiliser des accélérateurs de prise;
glaçons); - Utiliser du béton prêt à l'emploi.
- utiliser des retardateurs de prise;
- Utiliser du béton prêt à l'emploi.
96
III-2 Retrait hydraulique
A- Définition

- Le retrait hydraulique est une diminution de volume apparent de béton du à


l'évaporation d'une partie d'eau de gâchage.
- Il est mesuré, sur mortier normal, à 28 jours après le coulage, exprimé en
μm/m
97

B- Essai de retrait hydraulique

- L’essai consiste à mesurer les variations de longueur de trois éprouvettes


prismatiques identiques et les comparant à la longueur après démoulage aux
ages de 3 , 7 et 28 jours.
Entre les mesures, les éprouvettes sont conservées – Dans l’air plus ou moins
sec ( à 20°C et à Hygrométrie ≈ 50% ).
98

Exemple:

Trois éprouvettes 4*4*16 sont confectionnées à partir d’un mortier normal


pour mesurer le retrait.
99

III-3 Résistance mécanique

- On teste les résistance à la compression et à la flexion: des éprouvettes de


forme prismatique 4*4*16 cm3;
- Les dites éprouvettes sont prélevées d´une gâchée de mortier contenant en
masse (1/4) de ciment, (3/4) de sable avec un rapport eau sur ciment de 0.50.
- Les résistances testées à 3, 7 et 28 j pour la compression et 28 pour la
flexion
100

III-3 Résistance mécanique

Traction par flexion

Essai de compression
101

Exemple de dénomination
CEM II / B - M (S-V) 42,5N PM-ES-CP2*
Famille de ciments Noms des constituants principaux
Il existe : S : laitier granulé de hauts fourneaux
CEM I : ciment Portland V : cendres volantes siliceuses
CEM II : ciment Portland composé W : cendres volantes calciques
CEM III : ciment de haut fourneau L ou LL : calcaire (en fonction du taux
CEM IV : ciment pouzzolanique de carbone organique)
CEM V : ciment au laitier et aux cendres D : fumée de silice
P ou Q : matériaux pouzzolaniques
T : Schiste calciné
Quantité de constituants
Classes de résistance (résistance caractéristique
principaux autres que le
minimum à 28 jours exprimée en MPa) :
clinker (en % d’ajout)
32,5 ou 42,5 ou 52,5
A : de 6 à 20%
B : de 21 à 35 %
Sous-classes de résistance (résistance caractéristique
C : de 36 à 65 %
minimum à 2 jours exprimée en MPa).
(laitier pour les CEM III)
N : Normal
R : Rapide
Ciment avec au moins Caractéristiques complémentaires
2 constituants principaux PM : ciment pour travaux à la mer
autres que le clinker ES : ciment pour travaux en eau à haute teneur en sulfates
CP : ciment à teneur en sulfures limitée
* Voir la norme française du ciment NF EN 197-1
102

Familles des ciments


103

Les ciments sont caractérisés en outre par une des classes de résistance
suivantes :

R2, R7 et R28 sont les résistances à la compression (en MPa), mesurées sur des
barrettes de mortier standard de format 4x4x16 cm, à 2j, 7j et 28j.
*R: signifie qu’il donne des résistances élevées à 2 j;
** N: Normale
104

Utilisation
105

Utilisation
106

Types de ciments utilisés au Maroc


- CPJ 45 & CPJ 35: ciment portland composés;
 CM 25 – ciment à maçonner ;
 CPA – ciment portland artificiel avec constituant secondaire ;
 CPAC - ciment portland artificiel avec constituant le cendre volante ;
 CPAL - ciment portland artificiel avec constituant laitier ;
 CPAZ - ciment portland artificiel avec constituant pouzzolane;
Type de ciment Résistance min (MPa) Emplois
CPA 45 35 à 28j Béton, béton armé et précontraint
CPA 45 R 35 à 28 j Idem
CPA 55 10 MPa à 2 j et 45 MPa à 28j Idem, béton routier, décoffrage
rapide
CPA 55 R 17 MPa à 2j et 45 MPa à 28j Tous travaux de génie civil
CPJ 45 35 MPa à 28 j Béton de structure; génie civil
CPJ 35 25 MPa à 28 j Maçonnerie, fondation; béton de
propreté
107

CHAPITRE III: Eau de gâchage


108

Définition

Elle est ajoutée lors du mélange afin d’hydrater le ciment et permet de


lier les constituants du béton entre eux. L’eau rend également le mélange
bien plus maniable, ce qui facilite l’application du béton. Elle est gérée
par la norme NF EN 1008.
109

 Rôles de l’eau de gâchage


 Hydrater le ciment : 25 litres d’eau pour 100 kg de ciment;
 Plastification du mélange;
 Eau/ciment = 0,5
 Précaution d’utilisation
- Minimiser la quantité d’eau sans modifier la consistance du mélange à l’état frais;
- E eff = E app + E non absorbée provenant des granulats;
- E eff = E app + ∑ Mi ωi - ∑ Mi Ai + E adjuvant
 Eau libre / Eau liée
 Eau libre : eau n’ayant pas participé à la réaction d’hydratation;
 Eau liée : eau consommée par la réaction d’hydratation;
110

DIIEFERENTS TYPES D ’EAU DE GACHAGE

 Utilisables sans essais d’analyse:


 Eau Potable provenant du réseau du service public;
 Non utilisables:
 Eau de rejets industriels;
 Eau de mer;
 Eau des égaux;
 Utilisables après confirmation des essais d’ analyse :
 Eau d ’origine souterraine (puits);
 Eau naturelle de surface (rivières; oueds…);
111

L’eau de gâchage doit être conforme à la norme NF EN 1008 et


satisfaire en particulier les conditions suivantes:
112

La qualité d’eau de gâchage influence sur :

 Propriétés physiques et mécaniques du béton : Temps de

prise et développement des résistances;

 Propretés esthétiques : Tâches et efflorescences;

 Propriétés de durabilités : Corrosion des armatures, stabilité du béton.


113

CHAPITRE IV: LES ADJUVANTS


114

I- Définition

Produits incorporés au malaxage du béton qui modifient et améliorent les propriétés :


- Du mélange à l’état frais : prise, durcissement, ouvrabilité…
- Du béton durci : résistance au gel/dégel, perméabilité…
- Dosage < 5% de la masse du ciment;
- Nécessité de vérifier la compatibilité « ciment/adjuvant »;
115
II-Types des adjuvants:
- Les adjuvants pour béton, mortier et coulis sont classés selon 3 grandes
catégories:
- ADJUVANTS MODIFIANT L’OUVRABILITE ET LA RHEOLOGIE DU BETON:
 Plastifiant / Réducteur d’eau;
 Super-plastifiant / Haut réducteur d’eau.
- ADJUVANTS MODIFIANT LA PRISE ET LE DURCISSEMENT:
 Accélérateur de prise;
 Accélérateur de durcissement;
 Retardateur de prise.
- ADJUVANTS MODIFIANT DES PROPRIETES PARTICULIERES:
 Entraîneur d’air;
 Hydrofuges de masse;
 Rétenteur d’eau.
116
II-1 - Adjuvants modifiant l’ouvrabilité et la rhéologie:

A- Plastifiant / Réducteur d’eau


Définition
Adjuvants qui, sans modifier la consistance,
permettent de réduire la teneur en eau du béton
donné, ou qui, sans modifier la teneur en eau, en
augmentent l’affaissement / l’étalement, ou qui
produisent les deux effets à la fois.

Mode d’Emploi
Produits introduits dans l’eau de gâchage.
Dosage indicatif : 0.15 à 0.4% selon le but recherché.
Effets secondaires : dosage > à 0,4% : retard et / ou air entraîné.
117

Mode d’Action
Eau

Ciment Etat dispersé


du ciment
+
=
Grumeaux
plastifiant
Surface
Hydratée

Grain de
ciment
Meilleure
hydratation
118

Mode d’Action

Impossible d’afficher l’image.

Suspension d’eau et
de grains de ciment

Même suspension
après ajout de
0,5 % d’adjuvant
119

Effets sur le Béton frais Effets sur le Béton durci


• Amélioration de l’ouvrabilité. • Amélioration des performances
• Diminution du ressuage. mécaniques à court et à long terme.
• Diminution de la ségrégation.
• Diminution de la porosité.
• Amélioration de la pompabilité
• Augmentation de la durabilité.
des bétons.
• Amélioration de la cohésion
• Réduction du retrait hydraulique.
ciment/granulats.
• Amélioration de l’adhérence
acier/béton.
120

Domaines d’Applications

• Tous les bétons courants jusqu’à 30 MPa (gris, blancs, colorés).


• Le béton prêt à l’emploi.
• Le béton de préfabrication légère (blocs, pavés, dalles, …).
• Les bétons d’ouvrages d’art.
• Les bétons de voiries.
• Les bétons routiers.
• Les bétons de génie civil.
• Les bétons agricoles.
121
B- Super-plastifiant / Haut réducteur d’eau
Définition
Adjuvants qui, sans modifier la consistance,
permettent de réduire fortement la teneur en eau du
béton donné, ou qui, sans modifier la teneur en eau,
fait augmenter considérablement l’affaissement ou
l’étalement, ou les deux effets à la fois.

Mode d’emploi
Produits introduits soit dans l’eau de gâchage, soit en cours de malaxage. Dosage
indicatif : 0.6 à 5 % selon le but recherché.
122

Mode d’action
Ciment

Etat dispersé
Eau + du ciment

=
superplastifiant
Grumeaux

Surface
Hydratée

Meilleure Grain de
hydratation ciment
123

Effets sur le béton frais

• Diminution de la teneur en eau.


• Amélioration de l’ouvrabilité.
• Maintien de l’ouvrabilité dans le temps (jusqu’à 2h30 – 3h00 à 20 C°)
• Diminution du ressuage.
• Diminution de la ségrégation.
• Amélioration de la pompabilité des bétons.
• Réduction du retrait hydraulique.
124

Effets sur Béton durci


• Amélioration des résistances mécaniques à court et long terme.
• Diminution du retrait
•Amélioration de la compacité.
• Amélioration de la liaison béton / acier.
• Réduction de la porosité capillaire de la pâte de ciment.
• Diminution du coefficient de la perméabilité.
125
Domaines d’applications
• Les bétons de préfabrication.
• Les bétons prêts à l'emploi.
• Les bétons lourds et légers.
• Les bétons d'ouvrages d'art.
• Les bétons de dallages industriels.
• Les bétons de bâtiment.
• Les bétons précontraints.
• Les bétons pompés.
• Les bétons pour fondations profondes.
• Les bétons pour ouvrages fortement ferraillés.
• Les bétons soumis à des milieux agressifs.
• Les BHP, BTHP et BUHP.
• Les bétons autoplaçants.
• Les bétons architectoniques.
126

II-2- adjuvants modifiant la prise et la durcissement:


A- Accélérateurs de prise:
Définition
Adjuvants qui diminuent le temps de début
de transition du mélange pour passer de l’état
plastique à l’état rigide.

Mode d’emploi
Produit introduit dans l’eau de gâchage;
Dosage indicatif : de 1 à 3 % du poids du ciment;
Possibilité de l’employer sur site après transport moyennant une homogénéisation
soignée du béton.
127

Mode d’action
État de l’hydratation après 3 heures à 20 °C

Cristaux

Grains de ciment

Béton témoin Béton accéléré


Accélération de la cristallisation des grains de
ciment
128

Effets sur le béton


• Accélération de la prise du béton;
• Amélioration des résistances à court terme;
• Augmentation de la chaleur d’hydratation;
Accélérateur de
prise

Résultats observés Béton témoin


Résistances

Fin de prise

Début de prise
Fin de prise
Début de prise

0 1h 1h30 2h 3h 3h30 4h 5h 6h Temps


129

Mode d’action
•Le bétonnage par temps froid;
•Le béton manufacturé (préfabrication);
•Le béton prêt à l'emploi (augmentation des cadences de production sur
chantier);
•Le béton à hautes résistances initiales;
•Le béton pour travaux en zones de marnage (cycle des marées).
130

B- accélérateurs de durcissement:

Définition
Adjuvants qui augmentent la vitesse de
développement des résistances initiales du
béton, avec ou sans modification du temps de
prise.

Mode d’emploi
Produit introduit dans l’eau de gâchage;
Dosage indicatif : de 0.8 à 2 % du poids du ciment.
131
Effets sur le béton:
 Accroissement de la vitesse de montée en résistance du béton.
 Amélioration des résistances à court terme.

Accélérateur de
Accélérateurs de prise ou durcissement
Résistances

durcissement ? Accélérateur de prise

Béton témoin

Fin de prise

Début de prise
Fin de prise
Début de prise

1h30 3h30
132

Domaines d’applications
• Tous les bétons nécessitant une résistance à court terme;
• Les bétons pour décoffrages rapides;
• Les bétons précontraints.
133

C- Retardateurs de prise:
Définition
Adjuvants qui augmentent le temps depuis le début de transition du mélange, pour
passer de l’état plastique à l’état rigide.
Ils régulent le dégagement de chaleur due à l'hydratation du ciment.
Le retard de prise favorise le transport du béton sur de longues distances et la reprise
de bétonnage.
La diminution de la chaleur d’hydratation favorise le bétonnage en grande masse.
134

Mode d’emploi
- Produit introduit dans l’eau de gâchage.
- Dosage indicatif : de 0,2 à 0,5 % du poids du ciment
Mode d’action État de l’hydratation pendant 3 heures à 20 °C

Cristaux

Grains de ciment

Béton témoin Béton retardé


Ralentissement de la cristallisation des grains de ciment
135
Effets sur le béton
• Augmentation du temps de début et fin de prise.
• Maintien de l’ouvrabilité du béton.
• Régulation de la chaleur d’hydratation.
• Amélioration des résistances à long terme.
Résistances

Béton témoin

Résultats observés Retardateur


de prise

Fin de prise

Début de prise
Fin de prise
Début
de prise

0 1h 2h 3h 4h 5h 6h Temps
136

Domaine d’applications
• Le bétonnage par temps chaud;
• Le transport sur longues distances;
• Les bétons pompés;
• Les bétons pour ouvrages de masse;
• Le coulage du béton en continu.
137
II-3- Adjuvants modifiant des propriétés particulieres
A- hydrofuge de masse

Définition
Adjuvants qui permettent de limiter la
pénétration de l’eau dans les pores et les
capillaires du béton, sans altérer ses
qualités plastiques et esthétiques.

Mode d’emploi
Produit introduit dans l’eau de gâchage.
Dosage indicatif : de 0,5 à 2 % du poids du ciment.
138
Effets sur le béton
• Obturation du réseau capillaire du béton.
• Limitation de la pénétration de l’eau.
• Augmentation de la durabilité.

Résultats Observés

Sans Hydrofuge Avec Hydrofuge


139

Domaines d’applications

• Les bétons de fondation.


• Les bétons de radier.
• Les bétons de réservoir.
• Les bétons manufacturés : bordures, pavés.
B- Entraîneurs d’Air 140

Définition
Adjuvants qui permettent d’incorporer pendant le malaxage une quantité contrôlée de fines bulles
d’air entraîné uniformément réparties et qui subsistent après durcissement.

Mode d’emploi
- Produit introduit dans l’eau de gâchage.
- Possibilité de le verser sur le sable humide
à l’entrée du malaxeur.

- Dosage indicatif : de 0.05 à 0.2 % du poids


du ciment.
- Pour les bétons devant résister aux cycles de
gel / dégel, la teneur en air entraîné doit se
situer entre 4 et 6 %.
141

Leur utilisation doit être contrôlée régulièrement à l’aide d’un aéromètre et


l’espacement entre les bulles doit être régulier et faible.

Effets sur le Béton


• Protection contre les cycles de gel/dégel, sel de déverglaçage.
• Les bulles d’air améliorent l’ouvrabilité;
• Diminution de la ségrégation (moins de ressuage).
• Mise en place facilitée.
• Amélioration de l’aspect du béton au décoffrage.
• Amélioration de la cohésion du béton.
142
Domaines d’applications
•Les bétons d’ouvrages d’art exposés aux cycles gel/dégel (de préférence associés à
un superplastifiant).
•Les bétons extrudés.
•Les bétons routiers.
•Les matériaux autocompactants (tranchées).
•Les bétons manufacturés exposés au gel (dalles, pavés).
143

C- Le rétenteur d’eau
Définition:
Adjuvants qui permettent de réguler l’évaporation de l’eau et d’augmenter l’homogénéité
et la stabilité de mélange.
Effets sur le Béton
- Diminution du ressuage et de la ségrégation;
- Réduction de la perte en eau;
- Cohésion du béton;
- Limitation des risques de fissuration liée au retrait;
- Meilleure hydratation du ciment;
- Amélioration de la durabilité;
144

Domaines d’applications
- Bétons horizontaux et ouvrages présentant une surface d’évaporation importante
- Dalles industriels;
- Ouvrages en grand masse;
- Coulage dans l’eau;
Récapitulation: Les grands familles d’adjuvants 145

Le plastifiant réducteur d’eau Augmenter l’affaisement; réduire la


teneur en eau
Super-plastifiant haut Augmenter Fortement l’affaisement;
réducteur d’eau réduire la teneur en eau

Réduire la perte d’eau


Le rétenteur d’eau
Introduire des bulles de fines
L’entraîneur d’air bulles d’air qui subsistent après
durcissement
Réduire le temps de prise
L’accélérateur de prise
L’accélérateur de Augmenter la vitesse de
durcissement développement de résistance

Retardateur de prise Augmenter le temps de début de prise

L’hydrofuge de masse Réduire l’absorption capillaire du


béton durci.
Colorant Teinte de béton
146
La multitude de formulation de Béton, la diversité d’adjuvent ainsi que celle
des ciments conduit à une réglementation pour enlever toute redondance et
ambigüité.
BG10-D15-H

Type de Mise en œuvre du BPE Classe de Résistance


• P : Avec POMPE requise à 28 j
Aditif à la composition standard du béton
• G : Avec GOULOTTE
• H=hydrofuge ;
• A=Accélérateur ;
• R=retardateur ;
• HA=hydrofuge +Accélérateur
Granularité du béton Dmax • HR=hydrofuge + retardateur
• D25 : béton composé de gravette G2 et G1 • T : Avec teinte
• D15: béton composé de gravette G1

Pompage de béton

Goulotte
147

CHAPITRE V: Formulation de
béton
148

Définition
Béton =
 SQUELETTE GRANULAIRE INERTE
(Sable + Gravier + air)
 PATE LIANTE
(Ciment + Eau + Adjuvant + Ajout minéral)

Etat frais Etat durci


149

I- Formulation de béton
1- Objectifs et facteurs :
150

I- Formulation de béton
2- Pourcentages des composants :

La formulation de béton passe par 3 étapes:


- Au laboratoire: Détermination des dosages « Dreux Goriss »
- Au chantier : Convenance « Validation de formulation par les moyens de chantiers »;
- Au chantier: Fabrication du béton de chantier (ou centrale à béton ».
151

II- Etude de formulation


1- Données principales de l’étude:

 Épaisseur mini des coffrages et disposition des armatures


 Granulats:
- Nature (roulés, concassés, siliceux, calcaires,...)
- Qualité, propreté
- Densités, absorptions;
- Courbes granulométriques;
 Résistance moyenne visée : (tenir compte des dispersions)
- fc ≈ fck + 5 MPa si fck ≤ 25 MPa
- fc ≈ fck + 6 MPa si fck ≥ 25 MPa
 Maniabilité visée (affaissement);
152

Méthode Dreux-Gorisse

6 étapes
Dmax
eau et air (tableaux)
E/C (formule de Bolomey) - C (calcul)
granulats (méthode graphique)
Volume fines (formule)
Ajustement
153

2- Méthode de formulation:
 Etape 1: Dmax
Il faut vérifier que le béton passe à travers le ferraillage, ainsi le Dmax respecte les
spécifications suivantes:

Exemple:
154

2- Méthode de formulation:
 Etape 2: Dosage en eau :
Eau efficace : Eau ajoutée + Eau Apportée par les granulats, adjuvants.. – Eau
absorbée par les granulats
155

Etape 2: Dosage en eau


Cas d’un béton non adjuvanté avec granulats roulés (D = 20 mm), supposé bien dosé en
fines et possédant une courbe granulométrique optimisée, à une température ambiante
proche de 20°C.

Tableau 1 – Consistance de béton


Consistance Affaissement Eau (l/m3) Air (l/m3)
(mm)
Ferme (F) 0–4 160 25
Plastique (P) 5–9 190 20
Très plastique (TP) 10 -15 210 15
156

1° correction
Tableau 2 - Coefficient multiplicateur de E et a lorsque D varie

D (mm) 4 8 16 20 25 40 80

Coéf 1,35 1,18 1,08 1,00 0,95 0,87 0,78


multiplicateur

2° correction
Granulats concassés  majorer E et a de 10 à 15 %

3° correction
Tableau 3: Coefficient multiplicateur de E lorsque la température du béton frais varie

Température 5 10 15 20 25 30 35
(°C)
Coéf 0.94 0.96 0.98 1,00 1,04 1,08 1,12
multiplicateur
157

4° correction
si délai > 30 min  viser classe de maniabilité supérieure;

5° correction: si un Adjuvant est utilisé:


• Réducteur d'eau - Plastifiant : - 5% d'Eau ou plus;
• Super-plastifiant : - 12% d'Eau ou plus;

Ex 2 :
On veut livrer un béton plastique à 15°C qui sera mis en place après 1 heure avec des
granulats concassés D = 25 mm et un plastifiant (- 6% d’eau );
- Correction 1 (Dmax) : (E et a) *0.95
- Correction 2 (granulats concassés): (E et a ) * 1.125
- Correction 3 (température): E * 0.98
- Correction 5: (plastifiant): E * 0.94
158

Etape 3: Dosage en Liant:


D’après BOLOMEY modifiée:

fcj : résistance cible du béton à j jours;


fmj : résistance du ciment à j jours;
kb : coefficient granulaire (voir tableau )
a : volume d'air exprimé en masse du volume équivalent d'eau
C, E : dosage en Ciment et en Eau
A : dosage de l'Ajout minéral
k : coefficient d'équivalence de l'Ajout
- pour les cendres volantes k = 0.4 à 0.6
- pour les fillers calcaires k = 0.25
- pour les fumées de silice k = 1 à 2
159

Tableau 4: - Valeurs estimées de kb

D (mm)
Nature des granulats
10 à 16 20 à 25 30 à 40
Siliceux, légèrement altérés 0.45 0.50 0.55
Siliceux, roulés 0.50 0.55 0.60
Calcaires, durs 0.55 0.60 0.65

La valeur E+a peut être mise sous la forme E/Kv :


Tableau 5 - Valeurs estimées de Kv en fonction de la consistance du béton

Consistance Ferme Plastique Très plastique


Kv 0.87 0.9 0.93
160

EX3:

Estimer la résistance en compression fC28 d’un béton de consistance plastique dosé à


300 kg/m3 de CPA 45 (fm28 = 55 MPa ) et 66 kg/m3 de cendres volantes (K= 0.5) avec
des granulats siliceux roulés (D = 20 mm). On donne:
C/E = 0.5; a = 2 %.

EX4:

Mêmes données que Ex3, cette fois-ci on demande les dosages en C et CV ( 20 % du


liant ) pour obtenir une résistance caractéristique du béton fCK = 40 Mpa;
161

Corr. EX3:

kb = 0.55; C/E = 2  E = 150 Kg


a = 50 litres
fC28 = 55 * 0.55 * [(300 + 0.5 * 66) / (150 + 20) – 0.5] = 44 MPa

Corr. EX4:
162

Etape 4: granulométrie du squelette granulaire


Courbe granulaire de référence
163

Coordonnées du point de brisure A:


• Abscisse : XA= D/2 pour D ≤ 25 sinon milieu géométrique [5mm,D]
• Cordonnée : YA = 50 - D1/2 + termes correctifs
Termes correctifs de YA:
• Majoration de 3% pour les granulats concassés
• Majoration de 5% pour les bétons armés où le ferraillage ≤ 80 kg/ m3
• Majoration de 10% pour les bétons pompés ou les bétons armés
où le ferraillage > 80 kg/ m3
164

Etape 4: Dosage des granulats


Construction géométrique à partir de la courbe => Volumes absolus de chacun des
granulats: s % et g %
165

Etape 4: Dosage des granulats


Volume absolu de l'ensemble des granulats:
V = VG + VS = 1000 - (C/3.10 + E + a)
D'où : S = V * s% * ρs
G = V * g% * ρg
ρg et ρs étant les densités spécifiques du gravier et du sable respectivement;
166

C: dosage en ciment de masse volumique mC


F: dosage en fines des granulats de densité mF
A: dosage en ajout minéral de densité mA
167

Tableau 6- Volume optimal de fines, en l/m3, pour différentes valeurs de D

D(mm) 8 16 20 25 40 80

V optimal 145 125 120 115 105 90


Eviter la ségrégation 125 110 105 100 90 75
Beau parement 165 140 135 130 120 105

Tableau 7- Masses volumiques des fines à utiliser pour convertir les dosages
massiques (kg/m3) en dosages volumiques ( l/m3)
168

EX 5
Un béton (D = 20) dosé à 350 kg/m3 de CPJ45 renferme 700 kg/m3 de sable siliceux
contenant 3% de fines 63 μm. Des cendres volantes sont ajoutées à raison de 50
kg/m3 . Déterminer le volume des fines (on néglige les fines en provenance des
gravillons)

EX 6
Béton dosé à 330 kg/m3 de ciment CPA 55 de consistance plastique, élaboré à partir
de deux granulats calcaires concassés (d = 2.7) : Sable 0/6 et Gravillon 6/14 . Un
parement soigné est souhaité. ( S = 36 % et G = 64 % ), les pourcentages des fines
sont respectivement 6 % et 5 %.
169
Corr. EX 5

Corr. EX 6

X = 1438 Kg  G = 920 Kg et S = 518 Kg


170

Etape 6: Essais d’étude – Corrections au laboratoire


 Ajustement de l'ouvrabilité;
 Ajustement de la formule au m3;
 Ajustement de la résistance;
 Ajustement de E.
171

III- Essais sur béton


Afin de tester la qualité de béton aux états frais et durci, différents essais sont
programmés:

Des essais sur béton frais


• Détermination de la masse volumique du béton frais;
• Teneur en air : Méthode de la compressibilité;
• Détermination de la consistance du béton frais : Essai d’affaissement;
• Flow test ou mesure d'étalement à la table à chocs;
• Analyse granulométrique du béton frais et détermination de la teneur en eau;
• Détermination du dosage en fibres métalliques;
172

L’ouvrabilité du béton (consistance):


L'ouvrabilité est caractérisée par une grandeur représentative de la maniabilité du
béton. Elle est influencée par: • la nature et le dosage du liant, la forme des granulats,
la granulométrie, le dosage en eau. Pour caractériser cette propriété, on utilse :
- Affaissement au cône d’Abrams
173

- Essai de Vébé: Le but de l’essai est de déterminer la consistance de ce béton


(particulièrement un béton ferme)

1- Remplir le cône d’Abrams,


2- Démouler le cône et mesurer l’affaissement.
3- Appliquer des vibrations et mesurert le temps t pendant lequel le béton va remplir le
récipient cylindrique tout. Ce temps t représente la consistance Vébé du béton
174

- L’étalement à la table à chocs : Le but de l’essai est de déterminer la consistance de


béton.

•Étapes 1, 2 et 3 : remplir, vibrer et démouler le béton.


•Étapes 4, 5 et 6 : Surélèver 15 fois le plateau afin
d’étaler le béton et l’on note les diamètres du béton à
10 mm près.
175

- Essai de boite en L (L-BOX): appliqué sur les bétons autoplaçants. Il reflète le


comportement du béton vis-à-vis la ségrégation.

- Essai d’air occlus: Permet de mesurer la quantité d’air dans le béton.


176

Des essais sur béton durcis


- Résistance en traction par fendage;
- Résistance à la compression d’éprouvettes cylindriques ou cubiques;
- Masse volumique du béton durci;
- Résistance à la flexion des éprouvettes ;
- Essai de retrait sur prisme maintenu en conditions normalisées;
- Mesure d'absorption d'eau sur une éprouvette;
- Détermination du module d'élasticité statique sur une éprouvette;
- Détermination du dosage en fibres métalliques;
- Mesure de porosité sur une éprouvette;
- Compactibilité de béton (indice de serrage);
177

Résistances mécaniques;

Compression Traction par Fendage surfaçage


flexion

Les éprouvettes sont chargées jusqu’à rupture dans une machine pour essai de
compression, de traction ou de fendage (Brésilien). Les éprouvettes sont formes
cylindriques (11*22, 15*30, 16*32), cubiques (10 ou 15 cm) ou prismatiques
(15*15*60).
178
Corrélation entre les résistances sur les éprouvettes cylindriques et cubiques
179

Des essais sur béton in situ


- Détermination de l’indice de rebondissement à l’aide d’un scléromètre (non
destructif);
- Mesure de la vitesse sonique sur une éprouvette (non destructif);
- Carottage : prélèvement, examen et essais en compression;
- Essai de compression ou de fendage sur carotte de roche ou de béton;
- Essais non destructifs (électriques, dynamiques…)
180

Détermination de l’indice de rebondissement à l’aide d’un scléromètre de Schmidt

Instrument servant à mesurer la résistance à la compression in-situ ou au laboratoire. Il


mesure l'indice de rebondissement à la surface du matériau, indice qui est
proportionnel à la résistance du matériau à la compression (abaques).
181

Mesure de la vitesse sonique sur une éprouvette

Mesurer de propager des vitesses


soniques dans le béton, à l’aide des
sondes (émetteur, récepteur) et déduire la
résistance à la compression
(proportionnelle au carré de vitesse).
182

IV- Les bétons spéciaux


1- Définition:
Ils sont utilisés pour des applications spécifiques, et par la suite nécessitent un
niveau de performance élevé ou une propriété technique particulière.

•BAP
• BHP
• BUHP
• Béton Fibré
•Béton Lourd
• Béton Léger
• Béton Hydrofugé
• Béton Immergé
• Béton de remblais
• Béton Coloré
183
Béton Autoplaçant (BAP)
Béton très fluide, homogène et stable, qui se caractérise par sa rapidité de
mise en place (sans vibration).

Béton Hautes Performances (BHP)


Béton caractérisé par une résistance en compression supérieure à 60 MPa. Elle
contient les fumés de silices.
184

Bétons à Ultra Hautes Performances (BUHP)


Il se caractérise par des résistances élevées, allant en compression de 130 à 200 MPa et
en flexion de 30 à 45 MPa (ajout de fibres métalliques),

Béton Fibré
Béton à base de fibres (métalliques et/ou synthétiques) qui permet de limiter la
fissuration des ouvrages et d’améliorer la tenue au feu des bétons (dallage indstriels ;
préfabriqués)
185

Béton Lourd
Il est particulièrement utilisé là où la densité du béton est prépondérante (> 3,5), par
exemple en cas de protection au rayonnement nucléaire.

Béton Léger

Il est particulèrement utilisé à des fins d’isolation ou d’allègement des structures lors
de rénovations. De densité entre 1 et 1.2
186

Béton Hydrofugé
Produit étanche, elle a la porosité du béton doit être la plus faible possible (tunnels,
piscines, stations d’épuration,…).

Béton immergé
Mis en œuvre sous l’eau et donc soumis à de fortes pressions
187
Béton de remblai
Destiné au remplissage de tranchées et de comblement de cavités, canalisations, etc., et
aux stabilisations de chaussées.

Béton colloré
Béton teinté, par ajout des colorants. Utilisé pour donner un aspect décoratif et esthétique.
188

CHAPITRE VI: Les aciers


189

1- Introduction
L’acier est un alliage de fer et carbone (0.1 à 1.6 %), obtenu dans les hauts
fourneaux parle traitement des minerais de fer, au moyen de coke
métallurgique. De masse volumique 7850 kg/m3 (elle dépend de la
composition de l’acier, et elle est comprise entre 7700 et 8000 kg/m3).

189
190

La teneur en carbone joue un rôle sur la résistance mécanique.


- Fer : moins de 0.1 % de Carbone ( C);
- Aciers doux : 0.1 à 0.3 % C = fers profilés;
- Aciers mi durs : 0.3 à 0.35 % C = pièces de force;
- Aciers durs : 0.35 à 2 % C = outils durs et tranchants;
- Fonte : 2.5 à 6 % = moulage des tuyaux;

190
191

1- Introduction
La fabrication de l’acier comporte deux opérations:
1- Production de la fonte: réduction à chaud du minerai de fer au
moyen de l’oxyde de carbone, produit par la combustion incomplète du
coke dans un haut fourneau.

2- Transformation de la fonte en acier par décarburation plus ou moins


complète dans les aciéries et adjonction éventuelle de certains métaux:
c’est l’affinage de la fonte.

191
192

D’après leur contenus en carbone, les aciers sont utilisés comme ci-dessous :

Teneur en charbon Appellation Utilisation

0,05 à 0,2 (%) Acier extra doux : Tôles, fils, tubes, rivets, profiles,
A33 – A37

0,2 à 0,4 (%) Acier doux : A42 – A48 Profiles, tôles, fils, boulonnes,
visserie ;

0,4 à 0,6 (%) Acier demi dur : Profiles étirés et profiles calibrés
A56 – A75

0,6 à 1,0 (%) Acier dur : A85 – A95 Ressorts, rails, câbles ;

1,0 à 1,7 (%) Acier extra dur : A105 Acier pour des outils
193

2- Les différents types d’armatures


1) les barres :
- Ronds lisses (RL) = barres cylindriques brutes de
laminages. De longueur commerciale 12 m, de
diamètres 6-8-10-12-14-16-20-25-32-40-50 mm. De
limite d’élasticité : 215 et 235 MPa (Fe E 215; Fe E
235).

- Barres à hautes adhérences (H.A) obtenues par


traitement mécanique de torsion. De longueur
commercial 12 m, de diamètres : 6-8-10-12-14-16-20-
25-32-40-50 mm. De limite d’élasticité : 400 et 500 MPa
(Fe E 400 et Fe E 500).
194

2) les treillis soudés (T.S) :


Ils sont appelés panneau Ce sont des quadrillages à
mailles carrées ou rectangulaires assemblés par
soudures électriques.
Ils sont utilisée dans les pièces de faibles épaisseur
(hourdis ,dalles de compression, etc..)
DESIGNATION :
TSL ou D/d E x e (L x l)
TSHA

TSL: Treillis soudé lisse


TSHA: haute adhérence

Exemple : TSHA 4.5/3 200x300 (2500x5000)


195

3) Charpentes métalliques:
Les ouvrages en acier, formant l’ossature d’un
édifice. Elles sont réalisés en profils d’aciers de type
:L;T;U; I;
196

3- Le comportement mécanique des aciers


Evaluer la resistance à la traction d’une éprouvette d’acier à l’aide d’une
machine spéciale faite à cet égard.

Éprouvette d’essai Machine de traction


197

Courbe d’essai de traction :


Contrainte N/mm²
σ= N/S
Es=200 000 N/mm²

Contrainte de C
rupture 400 (Fr) D
A B
Limite élastique
(Fe 240)

O
Allongement en %

0.12 25 % ℇs
20%
%

 OA : zone élastique  BC: Zone des déformation


 AB : Palier de ductilité permanentes
 CD : Zone ou se produit la
striction
198

4- Protection contre la corrosion


La protection de l’acier se fait en appliquant les actions suivantes:
- En BA : brossage avec un brosse d’acier ; frapper au marteau;
nettoyer par des jets de sable ou de plomb en grains sous pression;
- En charpentes métalliques: couches de peinture anti-rouille (en 2 couches) +
couches de couvertures (en 2 ou 3 couches); métallisation par une couche de
zinc ou l’aluminium; Alliage ( fusion avec le nickel le manganèse ou le chrome
 acier inoxydable).
199

CHAPITRE VII: Les produits


préfabriqués
1- Introduction
Les produits préfabriqués sont des éléments répétitifs d’un ouvrages, qui sont

fabriqués dans les usines et qui sont assemblés dans le chantier. La technique de

préfabrication permet de gagner énormément de temps en terme de construction.

- Produits à base de béton: conduites, Agglos, poutrelles, pavés…

- Produits à base d’argiles: briques rouges;

- Produits à base de plastiques (PVC, PEHD): conduites….

Conduites en PEHD Conduites en BA Parpaing en béton


200
2- Produits en béton
Comme son nom l’indique, ils sont fabriqués à base de béton. Ces produits sont
objets de normes de conformités. Les dites normes décrivent l’ensemble des
spécifications à satisfaire. Les principales exigences consistent à vérifier :
- Caractéristiques géométriques;
- Caractéristiques physiques et mécaniques;

201
3- Normes de conformité
La norme NF EN 13369 fournit les Règles communes pour les produits
préfabriqués en béton (matériaux, résistance de béton, assemblage, résistance au
feu….). Et les normes spécifiques décrivent les vérifications de chaque type de
produit:

Pavés autobloquants Caniveaux Poutrelle en treillis Entrevous

Dalle alvéolée 202


Bordures
les normes spécifiques:

Produits Normes Principales essais


Pavés NF EN 1338 Mesures dimensionnelles; Porosité; traction par
fendage. Abrasion
Agglos (blocs de NM10.1.009 Mesures dimensionnelles; Porosité; Ecrasement.
béton pour mur)
Hourdis (Entrevous) NM.1.010 Mesures dimensionnelles; Porosité; Ecrasement.

Conduites NM 10.1.027 Mesures dimensionnelles; Pression; étanchéité;


Ecrasement.
Bordures NM 10.1.014 Mesures dimensionnelles; Porosité; essai de
flexion.
Poutrelles CPT " Mesures dimensionnelles; déflexion; Essai de
Structures " flexion, contrôle de ferraillage
Dalles NF EN 1339 Mesures dimensionnelles; déflexion; Essai de
flexion, contrôle de ferraillage

203
204

Conduites en béton armé:


205
Essais d’écrasement des produits préfabriqués
206

Conduites en béton non armé:


207

Canalisation en béton armé: série 90 A et 135 A


208

Pr ≥ a*Pc
Avec :
- Pr = pression de rupture;
- Pc = charge équivalente d’essais;
- a = coefficient de prise en compte;
- Pc = Q + Q’/m
- Q = action exercée par le remblai sur la génératrice supérieure du collecteur;
- Q’ = action exercée par la charge roulante;
- m = coefficient de pose, est égale à :
m = 2.3 si D ≤ 500 mm & m = 2 si D > 500 m
Nous adoptons : a =1.50 si D ≤ 80 mm & a = 1.65 si D > 80 mm;
4- Briques en argile
Appelées aussi les briques en terre cuite. Elles sont destinées à la maçonnerie (Murs et
cloisons). Elles sont fabriquées par cuisson (1400°C) de l’argile (roche jaunâtre ou grise). On
distingue 3 types:

% vides Masse volumique en Kg/m3


Pleine <=15 1800
15 à 25 1600
Perforée
25 à 40 1400
1100
Creuses 40 à 60
800

209
210
Briques creuses - Dimensions-Poids-Unités/m²:

Dimensions 30x15x4 Dimensions 30x15x5 Dimensions 30x15x7

Poids 1.300 kg Poids 1.600 kg Poids 2.200 kg

Unité m2 22.22 Unité m2 22.22 Unité m2 22.22

Dimensions 50x20x7 Dimensions 40x20x4 Dimensions 40x20x5


Poids 4.440 kg Poids 2.300 kg Poids 3.000 kg
Unité m2 10.00 Unité m2 12.50 Unité m2 12.50
Briques creuses - Dimensions-Poids-Unités/m²: 211

Dimensions 40x20x7 Dimensions 40x20x11 Dimensions 40x20x15


Poids 3.700 kg Poids 5.400 kg Poids 7.500 kg
Unité m2 12.50 Unité m2 12.50 Unité m2 12.50

Dimensions 50x20x4 Dimensions 50x20x7 Dimensions 40x20x20


Poids 2,850 kg Poids 4.440 kg Poids 9.200 kg
Unité m2 10.00 Unité m2 10.00 Unité m2 12.50
212

Le choix des briques creuses est justifié par :


Séchage plus rapide (pendant la fabrication);
Diminuer le poids et avoir des éléments plus grands;
Améliorer l'adhérence du mortier à la brique;
Améliorer l’isolation thermique;
Améliorer l’isolation contre l’humidité;
213
Classe de briques pleines :

Les classes de résistance des briques sont définies par leur résistance R
moyenne et minimale à l‘écrasement rapportée à la surface brute de la brique)
soit :
la norme spécification:

Produits Normes Principales essais


Briques creuses NM 10.1.042 Mesures dimensionnelles; Porosité; Résistance par
compression.

Ecrasement d’une brique

214
Briques réfractaires
Elles ont une grande résistance à des hautes températures (température de fusion
énorme) à ce ainsi elles permettent une bonne isolation thermique (construction des
fours).

Brique réfractaire

NB: le terme réfractaire signifie aussi une résistance à une influence chimique,
physique ou biologique
215
216

CHAPITRE VIII: Etanchéité


1- Définition
Elle désigne tout ouvrage ayant pour objet de rendre étanche une paroi : toiture-
terrasse, mur enterré, etc., et le résultat d’un tel ouvrage.

217
218

2- Rôles de l’étanchéité

- Protection des ouvrages contre les infiltrations d’eau;


- Hygrométrique (accès de l’humidité);
- Durabilité;
- Esthétique
219

3- Association de l’isolant et de l’étanchéité


Pratiquement, on associe l’isolation thermique à l’étanchéité.

Protection
Etanchéité
Isolant
Pare Vapeur

Support
220

Il est aussi de disposer les 2 protections d’une manière inversée, on parle alors
de l’isolation inversée (l’étanchéité est protégée); pas de pare vapeur donc
moins coûteux;

*Pare-Vapeur: Elément associé à l’isolant pour lutter contre la condensation.


221

3- Revêtement d’étanchéité
 1) On utilise des feuilles bitumineuses, qui sont constituées:
 D’une masse bitumeuse d’enrobage;
 D’armatures (support pour la masse bitumineuse);
 D’un traitement de surface pour éviter le collage entre les spires;
222

 2) Asphalte(pente<3%), il est constitué:


- De bitume;
- D’un squelette minéral (gravillons et sable);
On en distingue deux types:
 Type A;
 Type P;
223

Type A: Utilisé pour toutes terrasses ; Asphalte pur (5mm) + asphalte sablé
(15 mm)La protection est obligatoire.
224

Type P : Type A + asphalte gravillonné.


225

 3) Systèmes d’étanchéité liquide: produit à base de résine.


226
 4) Mousse de polyuréthane projetée:
association de résine et de mousse de
polyuréthane. Double avantage
d’étanchéité et d’isolation.

5) Feuilles synthétiques: feuilles préfabriquées


souples à base de résine de hauts polymères
associés à des armatures.
227

4- Protection de l’étanchéité
Selon la protection d’étanchéité, on distingue:
- Auto-protégés: Cas des toitures inaccessibles;
- Protection lourde (dure): pour le cas des terrasses accessibles
 Prévoir: Chappe en mortier ou en béton coulé; dalles préfabriquées;
pavés en béton; dalles sur plots;
228

5- Ouvrages annexes
 Schéma toiture-terrasse…

reliefs trop
plein
Joints
EEP
229

 Reliefs

Toute saillie du gros œuvre sur laquelle il faudra réaliser l’étanchéité


pour éviter que l’eau ne s’infiltre par ruissellement.
230

 Seuils

Ouvrage réalisés pour permettre l’accès de la terrasse tout en empêchant les


eaux de rejaillissement de pénétrer l’habitation.

230
231

 EEP et Trop pleins

 Les EEP (évacuation des eaux pluviales); un


décaissé est réalisé pour faciliter l’évacuation
des eaux.
 Trop pleins: Évacuation des EP pour
éviter les débordements.

231
232

 Toitures végétalisées
 Même principe que les toitures terrasses, mais on ajoute:
 Couches d’étanchéité anti-racines;
 Couche de drainage;
 Couche filtrante;
 Terre végétale Gazon, plantes
233

CHAPITRE VIII:
Isolation thermique
1- Introduction
L’isolation thermique sert à:
- Réduire les déperditions à travers les parois;
- Réduire la consommation (Chauffage et climatisation);
- Préserver les ressources énergétiques et par la suite limiter les émissions de
gaz à effet de serre;
- Economie financière.

234
2- Critère d’un isolant thermique
 Un isolant est un matériau ayant une faible conductivité thermique λ
(W/m.K)
 Freiner les échanges de chaleur entre l’intérieur et l’extérieur d’un
bâtiment .
Ce matériau est défini par:

Symboles Désignation Indice


I Incompressibilité 1à5
S Stabilité dimensionnelle 1à4
O Comportement à l’eau 1à3
L Cohésion et flexion 1à4
E Perméabilité à la vapeur d’eau 1à5
R Résistance thermique En m2.K.W-1

235
Isolant Naturel

Isolant Minéral

Isolant Synthétique
3- Types des isolants thermiques

type d'isolants thermique

Isolant Nouvelle
Génération
236
A- Isolants naturels

Laine de mouton Panneaux de roseaux Laine de Bois Léger

Liège Fibres de lin Laine de Chanvre


237
B- Isolants minéraux

Laine de Verre Vermiculite Argile expansée

Laine de Roche Verre Cellulaire Perlite


238
C- Isolants synthétiques

Polystyrène extrudé Polystyrène expansé

Polyuréthane Mousse Résole


239
D- Isolants de nouvelle génération

Panneaux isolants sous Briques creuses multi Bétons cellulaires


vide (PIV) alvéolaires

Isolants minces
Plâtre Peinture isolante
réfléchissants 240
241
242
E- Déperditions thermiques dans un bâtiment:
Pour un bâtiment non isolé, les échanges thermiques sont comme suit:

243
4- Isolation des parois thermiques
A- Isolation des murs
 20 à 25% de la chaleur d'une habitation s'échappe par
les murs.

Isolation des
murs

Extérieur Intérieur
244
B- Isolation des murs par l’extérieur
L’enduit mince sur isolant:
Le système se compose de l’isolant coulé sur le mur à l’extérieur de l’habitation (en
polystyrène expansé) et d’un enduit spécifique armé d’un tissu de fibres de verre et
de l’enduit de finition.

245
 Le bardage:
Le bardage est un système préfabriqué, dérivé des techniques de couverture,
constitué d'éléments fixés mécaniquement sur l'ossature. Des panneaux isolants
sont insérés entre ossature et bardage.

246
L’enduit épais sur isolant
Surtout utilisé en maison individuelle, ce système utilise un enduit à base de liant
hydraulique projeté sur un grillage, ce qui donne une apparence traditionnelle.

247
C- Isolation des murs de l’intérieur

 L’isolant est derrière une contre-


cloison maçonnée ou sur ossature:
L’isolant est le plus souvent collé ou fixé
mécaniquement au support. La contre-
cloison est en briques plâtrières ou en
carreaux de plâtre ou encore en plaques de
plâtre vissées sur des ossatures.

248
 Les panneaux composites ou complexes de
doublage :
Ils se composent d’un panneau isolant
(polystyrène expansé, polystyrène extrudé,
polyuréthane ou laine minérale) revêtu d’un
parement en plâtre (qui évite la contre-cloison).
Les panneaux sont fixés contre le mur, par
collage (paroi sèche et plane) ou par vissage sur
tasseaux (fixés préalablement au mur, ils
permettent de ménager une lame d’air entre
l’isolant et la paroi).

249
D- Isolation des planchers

 Planchers béton à poutrelles et entrevous


polystyrène.
 Planchers en dalles de béton cellulaire.
 Planchers béton à poutrelles avec isolation
sous dalle flottante.

250
D- Isolation des vitres et fenetres
 La performance thermique d’une paroi vitrée dépend de la nature de la
menuiserie, des performances du vitrage et de la qualité de la mise en œuvre de la
fenêtre.
 Calfeutrer ses fenêtres avec des joints.
 Mettre du double-vitrage;
 Changer de fenêtres ou de porte;

251
Calfeutrer les fenêtres avec des joints:

En mousse Métalliques En silicone

252
 Double vitrage ou survitrage :

253
4- Les ponts thermiques
 Les ponts thermiques sont des points de jonction où l’isolation n’est pas continue
et qui provoquent des pertes de chaleur.
5% de déperdition via les ponts thermiques.

254
les ponts thermiques structuraux :

Hétérogénéité en surface
255

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