GuideFAO-OMS-analyse Des Risques
GuideFAO-OMS-analyse Des Risques
GuideFAO-OMS-analyse Des Risques
Remerciements...................................................................... 5
Sigles.................................................................................... 6
1. Introduction ................................................................. 9
1.1 Contexte .......................................................................... 9
1.2 But du document.............................................................. 9
1.3 Public cible ...................................................................... 10
1.4 Portée du document ....................................................... 10
1.5 Comment utiliser ce document....................................... 10
1.6 Concepts clés............................................................... 11
6. Conclusions .................................................................... 43
Annexes .................................................................................. 45
1. Modèle de formulaire de demande d’évaluation
des risques en cas d’urgence............................................ 47
2. Modèle d’évaluation des risques
en cas d’urgence.............................................................. 51
Ressources ............................................................................... 53
1
http://www.who.int/topics/international_health_regulations/fr/index.html
1.1 Contexte
Une partie essentielle de la réponse aux urgences de sécurité sanitaire des aliments est
le processus qui consiste à évaluer les risques, à prendre des décisions sur la gestion des
risques et à communiquer sur les risques face à des contraintes de temps, de manque
de données et de lacunes des connaissances. Bien que les éléments pour mener une
analyse des risques aient été documentés par le Codex Alimentarius (2007), le processus
d’application du concept d’analyse des risques en cas d’urgence n’a pas été abordé à fond
sur le plan opérationnel. Certains pays ont cependant des procédures bien définies pour
évaluer, gérer et communiquer sur les risques de sécurité sanitaire des aliments dans un
contexte d’urgence, dont il est possible de dégager des bonnes pratiques.
L’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et
l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) ont élaboré ce guide afin d’aider les pays à
appliquer les principes et les procédures d’analyse des risques en cas d’urgence dans leurs
systèmes nationaux de contrôle des aliments, l’analyse des risques étant une composante
essentielle de la planification nationale de la réponse aux urgences de sécurité sanitaire des
aliments.
Avant toute urgence de sécurité sanitaire des aliments, il est utile pour l’autorité
nationale de déterminer des critères permettant de définir une véritable urgence et la
stratégie pour recueillir les informations nécessaires qui permettent la classification
d’un incident comme urgence. Les urgences peuvent se présenter comme des
événements d’apparition soudaine ou bien peuvent évoluer à partir de situations
standards non urgentes.
2
Voir Figures 2, 3, 4 et 5 en pages 19, 24, 25 et 27.
Au cours d’une urgence, il est important de documenter les résultats de ces premières
étapes et ainsi que tout le processus d’analyse des risques. Un système de documentation
devrait aussi comprendre l’archivage des courriels, la constitution d’une base de données et
l’utilisation d’un système d’information géolocalisées pour l’analyse spatiale de l’épidémie.
Ces enregistrements peuvent être utiles après le classement de l’événement, lors de
l’évaluation de la réponse à l’urgence. Ils sont aussi essentiels lors de l’identification des
lacunes et des besoins d’amélioration.
*
Voir les détails de ces exemples en annexes 1 et 2 (page 47 à 52).
Lorsque les évaluateurs des risques reçoivent des gestionnaires des risques une alerte
concernant une requête imminente, il est important pour les évaluateurs des risques
de passer rapidement au crible toute information entrante ainsi que d’autres données
disponibles afin de décider de l’approche méthodologique appropriée et de la portée
de l’évaluation des risques.
Des décisions devront être prises selon: i) que des normes de sécurité sanitaire
des aliments sont en place et qu’elles sont de nature suffisantes pour réduire ou
éliminer le besoin d’une évaluation des risques; ii) que les données et les informations
sont suffisantes pour conduire une évaluation des risques; iii) que des évaluations des
risques existantes peuvent être utiles pour l’évaluation des risques actuels; et
iv) qu’une évaluation des risques est nécessaire. Un arbre de décision est présenté
dans la Figure 2.
Compte tenu des contraintes de temps lors des situations d’urgence,
il est peu probable de réaliser une évaluation complète des risques. Toutefois, il est
important que l’évaluation des risques effectuée pendant une situation d’urgence
soit suffisamment robuste pour répondre à toutes les questions posées par les
gestionnaires des risques et/ou les hauts fonctionnaires (i.e. elle doit être défendable).
Figure 2.
Exemple d’arbre de décision permettant d’initier une évaluation des risques
DÉBUT
Non
Y-a-t-il suffisamment
de données et de sources
d’information disponibles
Oui Réaliser l’évaluation des risques.
sur l’actuelle combinaison
danger-aliment permettant
de mener une évaluation
des risques?
Non
Non
Lors du processus d’identification des dangers concernant une épidémie potentiellement liée à
la contamination de légumes par une souche d’E. coli non-0157, à défaut d’information sur le
sérotype particulier, des données sur E. coli O157:H7 peuvent être utilisées.
Exemple: le Méthylmercure
Les études disponibles montrent que l’embryon et le fœtus sont les stades les plus vulnérables
au regard des effets néfastes du Méthylmercure. Sur cette base, une dose hebdomadaire
tolérable provisoire (DHTP) de 1,6 μg/kg de poids corporel a été établie. Par définition, cette
DHTP couvre la vie entière, mais dans le cas des adultes (à l’exception des femmes enceintes)
des apports environ deux fois plus élevés que la DHTP existant ne poseraient pas de risque de
neurotoxicité.
Pas de
L’utilisation de ce produit Existe-il une norme? La norme a-t-elle été respectée? nouvelle
Oui Oui Oui
est-elle autorisée? évaluation
de risque
nécéssaire.
Non Non Non
Danger Exposition
Le nombre
total d’échantillons testés
Existe-il des données apporte-t-il un niveau de confiance Existe-il des données sur
toxicologiques? suffisant pour être utilisé dans la consommation nationale?
l’évaluation des risques?
Oui Non Oui Non Oui Non
Caractérisation du risque
d’analyse des risques lors des urgences en matière de sécurité sanitaire des aliments
Guide FAO/OMS d’application des principes et des procédures
Figure 4.
Exemple d’arbre de décision pour une évaluation de risque microbiologique
DÉBUT
Traitement Après
l’introduction de l’ingrédient
contaminé, le produit a-t-il subit
un traitement thermique et/ou toute autre méthode Oui Risque
d’inactivation chez le fabricant permettant très faible
au moins une réduction 5-log du danger
dans le produit?
Non
Entreposage
Non
Non
Préparation
Non
Risque
modéré à élevé
Quand les évaluateurs des risques discutent la situation avec les gestionnaires
et les communicateurs des risques pendant une situation d’urgence, il est important
de mentionner que l’évaluation des risque est basée seulement sur les connaissances
DÉBUT
Traitement
Le processus permet-il
une réduction d’au moins 5-log Oui
du nombre de Salmonelles? Risque très faible
Non
Entreposage
Risque faible
Le PH du produit est-il inférieur à 4,0? Oui à modéré, selon
le temps et
la température
de l’entreposage
Non
Non
Risque élevé
L’interaction efficace entre les évaluateurs et les gestionnaires des risques pendant une
situation d’urgence peut se faire à travers de réunions fréquentes/régulières, formelles et
informelles, et en utilisant tous les canaux disponibles tels que les appels téléphoniques, les
courriels et les systèmes de téléconférence. Pour assurer la confidentialité, il est préférable
d’établir un système de communication fermé. Cependant, la clé de toute interaction efficace
repose sur l’état de préparation avant l’urgence, y compris l’établissement des réseaux,
l’identification des personnels de base qui seront impliqués dans la gestion de l’urgence, et la
nécessité d’une infrastructure adéquate facilitant des communications efficaces. Ceci implique
de disposer d’un bon système de soutien, de gestion et de technologies de l’information.
L’accent mis sur la protection de la santé publique primera sur tous les autres facteurs
au moment de la détermination des actions à entreprendre et s’avérera crucial dans
le maintien et la restauration de la confiance des marchés et des consommateurs.
Cependant, les gestionnaires des risques doivent considérer les intérêts de toutes les
parties prenantes et l’impact socio-économique de la situation.
Exemple: Matériel que l’on peut préparer pour anticiper une urgence
• des catégories de risques, y compris les définitions, des descriptions et des exemples;
• des options de gestion des risques adaptées à différentes catégories de risque;
• des approches de mise en œuvre;
• des approches de communication adaptées à différentes options de gestion des
risques, y compris la communication avec les organisations internationales et les
autres gouvernements;
• les rôles et responsabilités prédéfinis des membres du GCII.
Faible
4.3 Facteurs clés pour la sélection des options de gestion des risques
Pendant une situation d’urgence en matière de sécurité sanitaire des aliments,
plusieurs facteurs clés doivent être considérés lors du choix des options de gestion des
risques. L’utilisation d’un système de catégorisation des risques peut servir de guide
utile pour choisir des options de gestion des risques. Cependant, d’autres facteurs
peuvent également influencer le choix des options par l’autorité nationale de la
sécurité sanitaire des aliments, y compris celles énumérés ci-dessous.
• La problématique liée aux capacités: En cas de capacité limitée pour mettre
en œuvre la gestion des risques ou conduire des analyses de laboratoire,
l’autorité nationale de la sécurité sanitaire des aliments peut choisir de
rechercher l’assistance de services d’analyse auprès d’homologues dans d’autres
pays, ou l’aide d’organismes internationaux tels que des laboratoires régionaux
ou internationaux.
• Incertitude sur la nature des risques: Les incertitudes peuvent avoir un
impact sur les délais et le choix des décisions de gestion des risques. Par
exemple, la décision peut être: soit d’attendre jusqu’à ce qu’une information
additionnelle devienne disponible; soit de prendre des mesures de protection
des consommateurs en l’absence d’une évaluation complète.
• Attentes et perceptions du public: Des demandes d’information du public
sont susceptibles d’être intensifiées lors des urgences en matière de sécurité
sanitaire des aliments, ce qui place les autorités nationales de sécurité sanitaire
des aliments sous pression pour prendre des mesures plus rigoureuses. La
communication est particulièrement importante dans la mesure où l’option de
gestion des risques choisie peut sembler moins rigoureuse que celle attendue
par le public.
Quand en 2009, des quantités élevées d’iode ont été détectées dans une marque de lait de
soja en Australie, le public a été mis en garde contre la consommation de ce produit, car
même à petites doses quotidiennes de 50 ml, des problèmes thyroïdiens pouvaient
survenir chez certaines personnes sensibles.
L’inquiétude par rapport à un type de fruits de mer peut amener les consommateurs à
éviter sans justification tous les types de fruits de mer, avec des effets négatifs sur le plan
nutritionnel, la fermeture d’une entreprise et un impact négatif sur l’économie du pays.
Pour s’assurer que la communication atteint tous les publics cibles, une gamme
variée de moyens de communication doit être considérée (par exemple, la radio,
la télévision, l’internet, y compris les applications destinées aux “smart phones”),
ainsi que l’utilisation des personnels de santé ou des fonctionnaires de terrain et des
organisations. Le moyen de communication et la manière de présenter les informations
doivent répondre aux besoins de la population, cibler la population à risque le plus
élevé, tout en prenant en considération le niveau d’instruction et les langues parlées.
L’efficacité de la communication doit être surveillée dans la mesure du possible de
manière à changer d’approche en cas de besoin. Une manière indirecte de surveiller
l’impact de la communication est d’évaluer le niveau et la nature des reportages
des médias et la réaction aux messages du gouvernement (par exemple, les médias
traditionnels, les médias sociaux, les blogues).
Une variété de situations peut conduire à la nécessité d’activer une réponse aux
urgences de sécurité sanitaire des aliments. Les pays doivent définir les urgences en
tenant compte de leur propre système de contrôle des aliments, de leurs ressources et
de leur capacité. Ainsi, selon la situation du pays, une même urgence peut
aboutir à des réponses différentes. Toutefois, l’application de l’analyse des
risques pendant une urgence devrait suivre les mêmes principes que l’analyse des
risques appliquée dans des circonstances normales. Cela comprend des activités
préliminaires de gestion des risques, l’évaluation des risques, la gestion des risques et
la communication des risques. Les seules différences en situation d’urgence portent
sur des facteurs affectant la prise de décision, comme: les contraintes de temps, une
incertitude accrue, des besoins de collaboration inter-institutionnelle plus importants,
la participation de dirigeants à un niveau plus élevé et une forte demande de
communication en temps opportun.
Ainsi, l’état de préparation est essentiel aux réponses aux urgences. Avant toute
urgence de sécurité sanitaire des aliments, l’autorité nationale doit considérer la mise
en place des éléments suivants:
• Un plan de réponse aux urgences de sécurité sanitaires des aliments et une
équipe de réponse à ces urgences.
• Un schéma organisationnel faisant intervenir un GCII.
• Une banque de données et d’informations sur les dangers alimentaires et les
évaluations des risques existantes.
• Des organismes scientifiques consultatifs (internes et externes) pour passer en
revue les preuves pendant les événements de sécurité sanitaire des aliments.
• Des outils pour faciliter la prise de décision (par exemple, des modèles, des
listes de vérification, des arbres de décision), et les options de gestion.
1. Identification du problème
Description du problème
Région concernée
Numéro d’enregistrement
du problème
Rapport joint? (prière de vérifier)
Le déclencheur
Nom du requérant
Nom commun
Nom de marque
Code du lot
Date de péremption
Domestique/importé
Nom du fabricant
Adresse du fabricant
(Suite)
Adresse de l’importateur
Pays d’origine
Date de fabrication
Date d’importation
Type de contenant
Etiquette (allégations)
Instructions de cuisson
pH
Activité de l’eau
Sel (%)
Humidité (%)
Conditions d’entreposage
Durée de conservation
Date de production
Date d’emballage
Quantité distribuée
Niveau de la distribution
(RSI, détail, consommateur)
Distribution géographique
Date/temps de consommation
Symptômes
Durée
Diagnostic confirmé?
5. Analyses de laboratoire
Le produit a-t-il été testé? (O/N)
Méthode utilisée
Laboratoire
Code du lot
7. Corps étrangers
Donner un aperçu de toutes les informations pertinentes sur la nature de la contamination (verre, plastique, des
insectes/rongeurs, vivants ou morts, infestation, les coquilles de noix décortiquées, etc.), son incidence dans le lot et
la taille du lot, la texture et les effets néfastes potentiels (y compris une photo si disponible).
8. Résumé de la situation
Résumé
Catégorie du produit
Nom commun
Type de produit
Danger
Nom de marque
Taille du contenant
Code du lot
Exigences de stockage
Date de péremption
Domestique/importé
Nom du fabricant
Adresse du fabricant
Pays d’origine
Date de fabrication
Quantité fabriquée
(Suite)
(Suite) Résumé
Quantité distribuée
Auteur
Emplacement du dossier
Facteurs pertinents:
ISBN 978-92-5-206988-1
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BA0092F/1/06.12