CH 8
CH 8
CH 8
2 Fonctions usuelles 5
2.1 Fonctions circulaires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
2.1.1 La fonction Arcsinus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
2.1.2 La fonction Arccosinus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
2.1.3 La fonction Arctangente . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
2.2 Fonctions logarithmes et exponentielles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
2.2.1 Fonctions logarithmes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
2.2.2 Fonctions exponentielles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
2.2.3 Fonctions logarithmes de base 10 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
2.3 Fonctions hyperboliques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
2.3.1 Définitions et propriétés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
2.3.2 Relations entre les fonctions hyperboliques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
2.3.3 Variation des fonctions hyperboliques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
2.3.4 Étude au voisinage de 0 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
2.3.5 Étude au voisinage de ±∞ . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13
2.4 Fonctions hyperboliques réciproques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13
2.4.1 Inversion du sinus hyperbolique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13
2.4.2 Inversion du cosinus hyperbolique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13
2.4.3 Inversion de la tangente hyperbolique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15
2.4.4 Inversion de la cotangente hyperbolique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15
• • • • • • • • ••
1 Fonctions convexes
1.1 Généralités
Dans cette partie I est un intervalle de R contenant au moins deux points et f une application de I dans
R.
Définition 1.1 On dit que la fonction f est convexe si x1 et x2 étant deux points distincts quelconques de I et h
étant la fonction affine définie par h(x1 ) = f (x1 ) et h(x1 ) = f (x2 ), on a :
1
C HAPITRE 9 C OMPLÉMENTS SUR LES SUITES
f (x2 ) = h(x2 )
Ch
f (x1 ) = h(x1 )
Cf
0
x1 x2
Si la fonction −f est convexe, on dit que f est concave ; il revient au même de dire que pour tout x de
[x1 , x2 ], f (x) ≥ h(x), h étant la fonction affine prenant pour x1 et x2 les mêmes valeurs que f .
Si M1 (x1 , f (x1 )), M (x2 , f (x2 )) désignent de points de la courbe Γ de f , tout point du segment [M1 , M2 ]
a pour coordonnés
x = λx1 + (1 − λ)x2 , 0 ≤ λ ≤ 1
f (x) = λf (x1 ) + (1 − λ)f (x2 )
donc la définition de convexité peut s’énoncer : Pour tout couple x1 et x2 de points distincts de I et pour
tout λ ∈ [0, 1], f (λx1 + (1 − λ)x2 ) ≤ λf (x1 ) + (1 − λ)f (x2 ).
Exemples :
1. Toute fonction affine est à la fois convexe et concave.
2. La fonction |.| : x −→ |x| est convexe, en effet pour tout λ ∈ [0, 1] et pour tout couple (x, y) ∈ R2 ,
on a :
|λx + (1 − λ)y ≤ λ|x| + (1 − λ)|y|
Proposition 1.1 f étant une fonction convexe sur I. Alors pour tout famille (λi )1≤i≤p de réels posi-
p
P
tifs tel que λi = 1, on a :
i=1
p p
!
X X
p
∀(x1 , x2 , ..., xp ) ∈ I , f λi xi ≤ λi f (xi ).
i=1 i=1
Démonstration : La propriété est vrai pour p = 1, supposons qu’il est vrai pour p − 1. Soit un famille
p p
Ip ainsi qu’une famille (λi )1≤i≤p de réels positifs tel que λi = 1. Le point x =
P P
(x1 , x2 , ..., xp ) ∈ λi xi
i=1 i=1
est un point de I : c’est le barycentre à coefficients positifs d’éléments de I.
2. Si λp 6= 1, on peut écrire :
p p−1 p−1
X X X λi
λi xi = λi xi + λp xp = (1 − λp ) xi + λp xp
1 − λp
i=1 i=1 i=1
p−1 p−1
X λi X λi
Il est clair que = 1 et l’élément yp = xi ∈ I, donc
1 − λp 1 − λp
i=1 i=1
p−1 p−1
!
X λi X λi
f (yp ) = f xi ≤ f (xi )
1 − λp 1 − λp
i=1 i=1
Théorème 1.1 Si une fonction f est convexe sur un intervalle ouvert I, elle admet en tout point a
de I une dérivée à droite et une dérivée à gauche ; f est continue en a.
ou encore
f (x) − f (a) ≤ (1 − λ)[f (y) − f (a)]
en divisent par x − a = (1 − λ)(y − a), on obtient µ(x) ≤ µ(y).
2. Si y < x < a, le même calcul donc, x − a et (1 − λ)(y − a) étant maintenant négatifs, µ(y) ≤ µ(x).
3. Si x < a < y ; il existe λ ∈ [0, ][ tel que a = λx + (1 − λ)y et la convexité entraîne
ou encore
λ[f (a) − f (x)] ≤ (1 − λ)[f (y) − f (a)]
en divisent par x − a = (1 − λ)(y − a), qui est positif, on obtient µ(x) ≤ µ(y).
f (y) − f (x)
f 0 (x) ≤
y−x
2. De même on obtient :
f (y) − f (x)
≤ f 0 (y)
y−x
On en déduit :
f (y) − f (x)
f 0 (x) ≤ ≤ f 0 (y)
y−x
et donc f 0 est croissante.
Supposons f 0 croissante. Soit x, y et z de I tels que x < y < z, il existe λ ∈]0, 1[ tel que y = λx + (1 − λ)z.
D’après le théorème des accroissements finis, il existe c1 ∈]x, y[ et c2 ∈]y, z[ tels que
f (y) − f (x) = (y − x)f 0 (c1 ) = (1 − λ)(z − x)f 0 (c1 ) et f (z) − f (y) = (z − y)f 0 (c2 ) = λ(z − x)f 0 (c2 )
Et puisque c1 < c2 , f 0 (c1 ) ≤ f 0 (c2 ) ce qui entraîne
ou encore
f (y) ≤ λf (x) + (1 − λ)f (z)
Donc f est convexe. u
t
Corollaire 1.1 Un fonction f deux fois dérivable sur I est convexe si, et seulement si, f 00 ≥ 0.
1 Carcsin y=x
π 0 π
2 2
Csin
1
2 Fonctions usuelles
2.1 Fonctions circulaires
2.1.1 La fonction Arcsinus
Définition 2.1 La fonction
sin : [− π2 , π2 ] −→ [−1, 1]
x 7−→ sin(x)
π
est continue (impaire ), strictement croissante ; c’est donc une bijection de [ −π
2 , 2 ] dans [−1, 1].
Par conséquent elle admet une fonction réciproque, appelée Arcsinus et notée arcsin, on a :
π
arcsin : [−1, 1] −→ [ −π2 , 2]
x 7−→ arcsin(x)
Il en résulte que :
· ∀x ∈ [−1, 1], sin(arcsin(x)) = x
· ∀x ∈ [− π2 , π2 ], arcsin(sin(x)) = x
et on a aussi :
π π
∀x ∈ [−1, 1], ∀y ∈ [− , ] sin(x) = y ⇐⇒ x = arcsin(y)
2 2
La courbe de arcsin
Elle s’obtient à partir de celle de sin par symétrie par rapport à la première bissectrice
Limites
arcsin(x)
lim =1
x−→0 x
π
arcsin(x) − 2
lim = +∞
x−→1− x−1
π
arcsin(x) + 2
lim = +∞
x−→−1+ x+1
Dérivabilité
1
∀x ∈] − 1, 1[, arcsin0 (x) = √
1 − x2
Développement limité au voisinage de 0 : La fonction f = arcsin :] − 1, 1[−→ R est de classe C ∞ et pour
tout x ∈] − 1, 1[ :
1 1 13 4 1.3...(2p − 1) 2p
f 0 (x) = √ = 1 + x2 + x + ... + x + o(x2p+1 )
1−x 2 2 2 4 2.4...(2p)
11 3 131 5 1.3...(2p − 1) 1
arcsin(x) = x + x + x + ... + x2p+1 + o(x2p+2 )
23 245 2.4...(2p) 2p + 1
Il en résulte que :
· ∀x ∈ [−1, 1], sin(arccos(x)) = x
· ∀x ∈ [0, π], arccos(sin(x)) = x
et on a aussi :
Carccos
π
y=x
0
−1 1 π
−1
Ccos
Elle s’obtient à partir de celle de cos par symétrie par rapport à la première bissectrice
Limites
π
arccos(x) − 2
lim = −1
x−→0 x
arccos(x)
lim = −∞
x−→1− x−1
arccos(x) − π
lim = −∞
x−→−1+ x+1
Dérivabilité
1
∀x ∈] − 1, 1[, arccos0 (x) = − √
1 − x2
Propriété
π
∀x ∈ [−1, 1], arcsin(x) + arccos(x) = 2
arctan : R −→ ] − π2 , π2 [
x 7−→ arctan(x)
Il en résulte que :
· ∀x ∈ R, tan(arctan(x)) = x
· ∀x ∈] − π2 , π2 [, arctan(tan(x)) = x
Ctan
y=x
− π2 π
2
Carctan
et on a aussi :
π π
∀x ∈ R, ∀y ∈] − , [ tan(x) = y ⇐⇒ x = arctan(y)
2 2
La courbe de arctan
Elle s’obtient à partir de celle de par symétrie par rapport à la première bissectrice
Limites
arctan(x)
lim =1
x−→0 x
π
lim arctan(x) =
x−→+∞ 2
π
lim arctan(x) = −
x−→−∞ 2
Dérivabilité
1
∀x ∈ R, arctan0 (x) =
1 + x2
Développement limité au voisinage de 0 : La fonction f = arctan : R −→] −π π
2 , 2 [ est de classe C
∞ et
pour tout x ∈ R :
n
1 X
0
f (x) = = (−1)k x2k + o(x2n+1 )
1 + x2
k=0
Comme de plus f (0) = 0, on déduit :
n
X 1
arcsin(x) = (−1)k x2k+1 + o(x2n+2 )
2k + 1
k=0
a>1
a=e
0 1
0<a<1
Remarque
La fonction nulle vérifie (1) et (2).
Supposons l’existence d’une fonction, non nulle, vérifiant (1) et (2).
◦ On a f (1) = 0
◦ Considérons la fonction g définie sur ]0, +∞[ par : g(x) = f (xy), y > 0.
Propriétés
Propriétés
· ∀x ∈ R, ex > 0
· ∀x ∈ R, ln(ex ) = x
· ∀x ∈ R∗+ , eln x = x
· ∀x ∈ R, ∀y ∈ R∗+ ,ex = y ⇐⇒ x = ln y
· ∀x ∈ R, ∀y ∈ R∗+ , ex+y = ex ey
·∀r ∈ Q erx = (ex )r
Limites
lim ex = 0; lim ex = +∞
x−→−∞ x−→+∞
ex
lim = +∞; lim xex = 0
x−→+∞ x x−→−∞
lim e −1
x
=1
x−→0 x
Dérivée
La fonction exponentielle est dérivable sur R et ∀x ∈ R, (ex )0 = ex
Si f (x) = eu(x) avec u dérivable alors f ’(x) = u’(x)eu(x) .
Soit α ∈ R
Définition 2.6 On appelle fonction puissance α la fonction notée xα ; définie sur R par xα = eα ln x
Quelques limites
· lim xeα = +∞, α > 0
x
x−→+∞
· lim lnαx = 0, α > 0
x−→+∞ x
· lim xα ln x = 0, α > 0
x−→0+
0<a<1
a=e a>1
Remarque
Les propriétés et l’étude de loga se déduisent de celle de ln car :
1
∀x > 0, loga (x) = . ln x
ln a
Remarque : Ces fonctions, comme ex et e−x , sont de classe C ∞ sur R ; ch(x) est positif quelque soit x ;
2x
sh(x) = e 2e−1
x est de signe de x, quel que soit x 6= 0 ; ch(0) = 1 ; sh(0) = 0.
Définition 2.9 On appelle tangente hyperbolique et cotangente hyperbolique et on note respectivement th et coth
les fonctions définies par :
sh(x) ex −e−x e2x −1
(3) th(x) = ch(x) = ex +e−x = e2x +1
tanh est une fonction impaire définie sur ] − ∞, +∞[ ; coth est une fonction impaire définie sur ] −
∞, 0[∪]0, +∞[ ; elles sont du signe de x quel que soit x 6= 0.
Cch
x −∞ +∞
1 ch0 − +
ch +∞ & % +∞
1
0
x −∞ +∞
sh0 +
sh −∞ % +∞
Csh
ch(x) = √ 1
et sh(x) = √ th(x)2
1−th2 (x) 1−th (x)
th0 (x) = 1
ch2 (x)
= 1 − th2 (x) et coth0 (x) = −1
sh2 (x)
= 1 − coth2 (x)
En tenant compte de ces résultats et du fait que sur [0, +∞[, on a sh(x) ≥ 0 et ch(x) > 0, on constate que
les fonctions ch, sh et th sont croissantes sur [0, +∞[ ; la fonction coth est décroissante sur ]0, +∞[.
ex −2+e−x x2
ch(x) − 1 = 2 = 2 sh2 ( x2 ) ' 2 au voisinage de 0
Ccoth
x −∞ +∞
y=1 th0 +
th −1 % 1
Ctanh
0
x −∞ 0 0 +∞
y = −1
coth0 − −
coth −1 & −∞ +∞ & 1
Ccoth
1−e−2x −2e−2x
th(x) − 1 = 1+e−2x
= 1+e−2x
' −2e−2x
Au voisinage de −∞
e−x −x
ch(x) ' 2 ; sh(x) ' − e 2 ; th(x) + 1 ' 2e2x .
En résumé
∀x, y ∈ R, y = argsh(x) ⇐⇒ x = sh(x)
La fonction argsh est impaire, son graphe est symétrique par rapport à la première bissectrice de celui
de la fonction sh.
Définition 2.11 La restriction à [0, +∞[ de la fonction cosinus hyperbolique est une application continue et stric-
tement croissante de [0, +∞[ sur [1, +∞[. On peut donc définir la fonction réciproque, application continue et
strictement croissante de [1, +∞[ sur [0, +∞[. Cette fonction réciproque est appelée argument cosinus hyperbo-
lique ; on la désigne par le symbole argch.
Csh
4 y=x
1
x −∞ +∞
0 1 argsh0 +
Cargsh argsh −1 % 1
3
Cch y=x
x 1 +∞
argch0 +
1 Cargch
argch 0 % +∞
0 1 3
Cargcoth x −1 +1
argth0 +
Cargcoth argth −∞ % +∞
0
−1 −1
x −∞ −1 +1 +∞
argcoth0 − −
Cargth
argcoth −1 & −∞ +∞ & 1
En résumé
∀x ≥ 1, ∀y ≥ 0, y = argch(x) ⇐⇒ x = ch(x)
Le graphe de la fonction argch est symétrique par rapport à la première bissectrice de celui de la restric-
tion à [0, +∞[ de la fonction cosh.
Définition 2.12 La fonction tangente hyperbolique est une application continue et strictement croissante de ] −
∞, +∞[ sur ] − 1, 1[. On peut donc définir la fonction réciproque, application continue et strictement croissante
de ] − 1, 1[ sur ] − ∞, +∞[. Cette fonction réciproque est appelée argument tangente hyperbolique ; on la désigne
par le symbole argth.
En résumé
∀x ∈] − 1, 1[, y ∈ R, y = argth(x) ⇐⇒ x = th(x)
La fonction argth est impaire, son graphe est symétrique par rapport à la première bissectrice de celui de
la fonction th.
En résumé
∀x ∈] − ∞, −1[∪]1, +∞[, y 6= 0, y = argcoth(x) ⇐⇒ x = coth(x)
La fonction argth est impaire, son graphe est symétrique par rapport à la première bissectrice de celui de
la fonction th.
• • • • • • • • ••