1 - Anatomie Générale - Morandi

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UE7-2020/2021-Anatomie Générale

Anatomie Générale

I. Introduction
L’anatomie est une science qui étudie les structures organisées du corps humain vivant. Les premiers travaux
d’anatomie ont débuté par la dissection. On ne connait pas encore tout en anatomie comme par exemple l’étude
des variations anatomiques.

On peut représenter l’anatomie sous différents aspects :


- en rendu photo-réaliste.

- la radiographie standard en rayons X permet de représenter les structures denses comme les os. Et d’autres
moins denses qui laissent passer ces rayons que sont les tissus mous. On peut améliorer cette radiographie
en injectant un produit de contraste qui est l’iode par exemple.

- les ultrasons (= échographie, Doppler). L’image n’est pas très anatomique. Image en 2D, 3D ou 4D.

- le scanner à rayons X (début année 70) : a permis au départ d’étudier ce que l’on ne voit pas dans le crâne
(cerveau). Elle était au départ à 2D et s’est vite développée et existe aujourd’hui en 3D.

- Imagerie par Résonance Magnétique (IRM) : étude des tissus mous comme le SNC. Mais aussi les structures
molles comme les structures musculaires. On a ici de l’anatomie in vivo comme si nous étions en train de
disséquer au laboratoire. C'est certainement en terme d’anatomie le meilleur examen possible. On peut
notamment utiliser l’imagerie fonctionnelle (on fait des taches d’activation au patient ). On a alors une
véritable cartographie anatomique.

L’IRM permet aussi d’étudier en partie le fonctionnement cérébral.

La position anatomique de référence :


- homme/femme debout (donc vivant)
- le regard à l'horizontal
- bras le long du corps
- paumes des mains tournées vers l’avant

Les plans de références :

Ce sont 3 plans perpendiculaires entre eux :

-sagittal :
⇨ sépare le corps en 2 parties droite et gauche
⇨ plan vertical qui peut être médian ou para sagittal

- frontal ou coronal :
⇨ perpendiculaire au précédent
⇨ coupe le corps en 2 parties devant et derrière
⇨ aussi vertical peut être médian ou
antérieur/postérieur

- transversal, ou horizontal ou axial :


⇨ perpendiculaire aux 2 précédents
⇨ sépare le corps en 2 parties haute et basse
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Termes de références :

- crânial = vers le crâne, supérieur à ce qui est caudal (vers les pieds), utilisé surtout pour le système nerveux.
Supérieur ou inférieur par rapport à quelque chose. On utilise davantage ces termes là quand on parle de
structures au niveau du tronc.

- proximal = proche du tronc → ≠ distal (loin du tronc), l’épaule est en position proximale et la main est distale.
Plutôt pour les membres.

- médial = proche du plan sagittal médian → ≠ latéral

- antérieur (ventral) et postérieur (dorsal), par rapport au plan coronal et axial. (nez antérieur au pavillon de
l’oreille)

- supérieur et inférieur (tête supérieure par rapport au cou), relativement proche de crânial et caudal (coeur en
position supérieure par rapport au foie)

- superficiel et profond (par rapport à la surface du corps). La peau est superficielle par rapport aux muscles.

- interne = décrit une cavité (paroi externe estomac ≠ paroi interne estomac) ≠ externe. Utilisé pour les organes
qu’ils soient creux ou pleins. Lors d’une endoscopie digestive on observe la paroi interne de l’estomac.

Axes anatomiques de références :

L’axe du corps est une ligne qui passe par :


- Partie supérieure de la voute du crâne : vertex
- etage moyen de la base du crâne: dos de la selle turcique
- 2e vertèbre cervicale
- 6ème vertèbre cervicale
- 1ere vertèbre lombaire
- Avant du sacrum en particulier par 2e vertèbre sacrée
- Suit l’axe proximal du fémur, puis du genou
- articulation de l’arrière pied. (voute plantaire)

Vertex —> dos de la selle turcique —> C2 —> C6—> avant du sacrum S2 —>suit le fémur
—>genou—>articulation arrière pied

Centre de gravité en position debout est un peu en avant de l’axe (point G (gravité) en avant de S2) ce qui explique
que la majorité des chutes se fassent vers l’avant. Avec l’âge, il se déplace vers l’avant. On a donc un déplacement
du centre de gravité. 2 périodes de déséquilibre dans la vie : enfants et personnes âgées.

Axe de la main :
- face antérieure du poignet
- passe par le 3e doigt (médius = majeur)

Axe du pied : passe par le 3e orteil

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Organisation générale du corps humain :

On peut définir 4 grandes parties :


- tissu : assemblage de cellules semblables pour constituer ensuite avec d’autres tissus un organe, exemple: le
tissu musculaire, tissu nerveu.

- organe : ensemble de tissus assemblés variés pour réaliser une fonction spécifique, exemple: le cœur

- système : organes regroupés et comparables du point de vue structurel (système vasculaire, système nerveux
central)

- appareil : associe des organes dissemblables d’un point de vue structurel mais interdépendants les uns des
autres, orientés vers une même fonction, comme l’appareil digestif (dents, glandes salivaires..)
L’anatomie concerne plus particulièrement les organes, les systèmes et les appareils.

Organisation topographique du corps humain :

On définit en surface les régions anatomiques, en tenant compte d’un certain nombre de relief, muscles. Ces
termes doivent être utiles au niveau de la localisation et de la fonction. On commence par l’étude anatomique de
surface. Chaque région du corps humain a été découpée en régions topographiques.

Variations anatomiques : Cela existe, nous ne sommes pas tous fait pareils. Sans gravité.

II. Les membranes


Ce sont des structures anatomiques généralement minces et souples. Elles recouvrent un organe ou tapissent une
cavité. Ces membranes ont un rôle de protection, de secrétions liquidiennes (lubrification), d’absorption (pour
éviter d’avoir un trop plein) . Délimitent des régions anatomiques.

Les fascias :

C’est une membrane conjonctive fibreuse, riche en fibres de collagène, qui enveloppe une structure anatomique,
le plus souvent un muscle ou un groupe musculaire.
Le fascia musculaire, quand il arrive sur la structure osseuse, se poursuit avec le périoste qui est une membrane
ostéogénique (fabrique de l’os), qui recouvre l’os, et qui est très largement innervée.

Les fascias superficiels sont au niveau de la face profonde de la peau, ils sont difficiles à individualiser et sont de
faibles consistances.
faibles consistances Sous le fascia superficiel, on trouve le fascia profond. Il est plus épais, de couleur blanchâtre.
De ce fascia, partent des membranes qui sont les septa (un septum) qui séparent les loges musculaires entre elles
: ce sont les septa intermusculaires.

On a 3 loges dans la jambe : antérieure, postérieure et latérale. Il y a des septums sur les segments distaux des
membres qui relient les diaphyses des 2 os = membrane interosseuse. Au niveau de l’avant-bras, ils jouent un rôle
important dans le mouvement et la stabilité.
Les septum permettent au chirurgien de trouver des plans de passage sans abimer les muscles.

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Les rétinaculums :

Au niveau du poignet et de la main, et de la cheville et du pied, les fascias profonds s’épaississent pour former des
rétinaculums. Leur fonction est de maintenir les tendons lors des mouvements de l’articulation du pied ou de la
main (rôle mécanique). Au niveau du pied on parle du rétinaculum des extenseurs. En dessous d’un rétinaculum
on a donc les tendons, et au dessus on a les nerfs et vaisseaux.
Ils sont présents surtout sur la face dorsale du pied. Au niveau de la main présent sur les deux faces.

Les gaines synoviales :

Les tendons sont entourés par des gaines synoviales qui sont des gaines conjonctives. Elles ont un rôle de
protection des tendons pour éviter les échauffements .
Elles sont entourées de 2 feuillets :
- feuillet pariétal, superficiel
- feuillet tendineux, profond, qui entoure
directement le tendon, fixé sur une partie de sa
longueur au feuillet pariétal par un mésotendon.

Dans l’espace virtuel entre les 2 feuillets se trouve du


liquide synovial qui joue un rôle de lubrifiant pour favoriser
le glissement et éviter les échauffements sur les
mouvements répétés.
Si on a une inflammation de la gaine et du tendon cela crée
une ténosynovite (tendinite).
Les gaines peuvent être envahies par des bactéries, ce qui
peut créer une infection généralisée.

Les membranes séreuses :

Ce sont des membranes conjonctives situées au niveau du tronc, et qui vont entourer certains organes et tapissés
les cavités qui le contiennent.

Elles contiennent aussi 2 feuillets : un pariétal (superficiel) et un profond (viscéral qui est directement accolé à
l’organe). Et entre les 2 on a aussi un liquide sécrété et réaborbé par ces membranes..
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Ces 2 feuillets se réunissent dans différentes régions, et cette réunion constituent une ligne de réflexion. Ces
réunions se font parfois dans des espaces assez profond et constituent ce que l’on appelle des culs-de-sacs =
récessus.

A quoi ça sert ? Ces membranes concernent des organes qui bougent un peu. Ces mouvements répétés pourraient
aboutir à des échauffements, ou une usure prématurée de l’organe considéré ou de ceux qui l’entourent.

On peut trouver des épanchements dans ces cavités : péricardique (pue autour du cœur), au niveau du péritoine.
Celui-ci peut se comporter comme une membrane, pour une dialyse par exemple.

Il y en a 4 chez l’homme (3 chez la femme) :


- péricarde : entoure le cœur, physiologiquement 150 à 200 cc de liquide protecteur afin d’éviter
échauffement et frottement.
- plèvre : recouvrant les poumons
- péritoine : recouvrant les viscères de l’abdomen. C’est la séreuse la plus complexe. Péritonite: peut être la
complication d’une appendice qui s’inflamme, on va donc avoir présence de liquide purulent à
l’intérieur de la cavité péritonéale. Peut aussi être dû à une plaie (par balle par exemple).
- vaginale testiculaire : d’un point de vue embryologique elle provient du péritoine (seulement chez
l’homme).

Elles ont un rôle mécanique, de glissement, de protection et de résorption. L’innervation est très riche et le
péritoine est la plus innervée de toute.

Les méninges :

Ce sont des membranes qui permettent de protéger le système nerveux central. Elles entourent l’ensemble du
névraxe (encéphale + moelle spinale). Elles ont aussi un rôle de protection important par rapport aux potentielles
infections.

Il y a 3 méninges, de la surface vers la profondeur :


- dure-mère : c’est la plus épaisse et la plus solide. Membrane de protection par rapport aux infections en
particulier. On l’appelle la pachy-méninge. (pachyderme peau épaisse). Elle est composée de deux
couches. La couche au contact de l’arachnoide est la couche méningée, celle au contact du périoste est
la couche périostée.
- l’arachnoïde : accolée à la dure-mère en profondeur, beaucoup plus fine, blanchâtre, aspect de toile
d’araignée, très faible résistance. + visible, ressemble à une toile d’araignée.
- pie-mère : épouse vraiment tous les reliefs du cerveau et de la moelle épinière. (la plus profonde)
Les deux dernières sont appelées les lepto-méninges car elles sont beaucoup plus fines.

Ces 3 méninges délimitent un espace physiologique situé entre l’arachnoïde et la pie-mère :


- espace sub-arachnoïdien, qui contient le liquide cérébrospinal (LCS). Cet espace peut être assez large et
contient en plus du LCS, des vaisseaux = artères et veines nourricières du SNC.

D’autres espaces peuvent exister mais seulement lors d’une pathologie :


- espace épidural (ou extradural) : entre la dure mère et l’os (table interne).
- entre la dure mère et l’arachnoïde : pas d’espace en anatomie physiologique. Mais en pathologie on peut
avoir la présence d’un espace, qui peut provoquer un hématome subdural.

Le LCS a un rôle de protection, rôle trophique, rôle de vascularisation du névraxe.


Les feuillets méningés de la dure mère sont très épais chez les personnes âgés comme chez les bébés.

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III. Système squelettique
Chez l’homme, comme chez les primates, comme chez les vertébrés, ce sont les structures osseuses et
cartilagineuses qui donnent la rigidité, le tonus et le maintien de l’os et du cartilage. Chez l’homme ce système
n’est pas directement apparemment. On parle alors d’endosquelette (≠ d’un exosquelette comme les tortues). Cet
endosquelette est visible en anatomie de surface.
Pathologie :
- os : fracture, ou défaut de minéralisation (ostéoporose).
- cartilage : usure parfois prématurée ou excessive que l’on appelle l’arthrose (en général fait partie du
vieillissement normal de l’être humain)

La partie cartilagineuse recouvre les articulations, on en trouve également au niveau du nez, des oreilles, des
bronches, de la trachée…
Importante car elle est à l’origine des mouvements des structures osseuses.
Le cartilage hyalin est le plus résistant (et plus répandu), il est blanc nacré, il recouvre les surfaces articulaires
mais permet aussi une certaine rigidité au niveau de certains conduits aériques (trachée, bronches). Le cartilage
fibreux qu’on retrouve au niveau des disques intervertébraux, la symphyse pubienne ou les ménisques des
genoux. Ils sont un peu moins résistants. Les plus souples sont les cartilages élastiques qu’on retrouve au niveau
d’une partie du larynx, du pavillon de l’oreille (= auricule).
Le cartilage est non vascularisé et non innervé. Il se nourrit par imbibition à partir du liquide articulaire.

Mais pourquoi ça fait mal si c’est non innervé ? Ce n’est pas le cartilage qui fait mal, mais quand il disparait on
arrive sur l’os qui lui est très innervé et fait donc très mal.

La partie osseuse constitue l’essentiel du squelette du point de vue quantitatif.

On distingue le squelette axial : squelette de la tête (crâne + face) et du rachis, on peut rajouter en annexe les
côtes et le pelvis. Le squelette appendiculaire : les membres supérieur (thoracique) et inférieur (pelvien). Chez les
quadrupèdes on parle de membres antérieurs et postérieurs mais on peut également parler de membres
thoraciques et pelviens.

Chez l’Homme, il y a de façon constante 206 os, et également certains os inconstants qui sont les os sésamoïdes
en particulier au niveau des pieds et des mains, ce sont des os surnuméraires et inconstants.

On étudie leur forme et leur morphologie, on a des os plats, des os longs. Certains reliefs osseux sont repérables à
la palpation. Ils peuvent être constitués de :
- saillies
- dépressions
- foramens : trous dans lesquels passent des nerfs ou des vaisseaux
- incisures.

Sur un os long, il y a 3 parties : la diaphyse au centre, les épiphyses en distal et


proximal, et les métaphyses entre la diaphyse et une épiphyse.
TAKE IT EASY
Les métaphyses sont particulièrement visibles sur un os en croissance donc est
constituée de tissu cartilagineux qui permet à l’os de grandir.

Cartilage de croissance : loin du coude – près du genou.

Extrémité proximal de l’humérus et extrémité distal de l’ulna et du radius.


Extrémité distal du fémur et proximale du tibia et de la fibula.
Situé au niveau de la métaphyse.

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La structure osseuse est constituée comme du «contre-plaqué» qui fait qu’on peut avoir une certaine souplesse
(non visible) qui va se rompre de façon progressive des superficielles aux plus profondes.

L’os doit subir des contraintes sinon le remodelage osseux ne se fait pas, l’os se déminéralise. Ex de contrainte : la
pesanteur terrestre.

IV. Système articulaire : classification


Il va permettre de faire bouger l’ensemble, c’est un joint
qui relie des structures entre elles. La pathologie de
l’articulation peut être l'inflammation ou l’arthrite
(infection) et compromet alors le mouvement. Elles ont
un rôle biomécanique majeur.
Il existe 3 grandes classes d’articulation (selon leur
mobilité) :

Articulations fibreuses :

Pas très intéressantes car aucune mobilité ou presque.


Aucun mouvement visible à l’oeil nu. Mais en non à l’échelle temporelle de la croissance du corps humain.

- Sutures (articulations planes) : peuvent être squameuses (obliques), dentelées (irrégulière) ou planes. Les
dentelées sont les plus solides grâce à l’emboîtement des os. On retrouve ces articulations au niveau de la
voûte du crâne. Importants pour la croissance du cerveau.

- Syndesmoses : ex. la syndesmose tibio-fibulaire distale, structure pseudo-ligamentaire qui relie les 2
extrémités des os. Fixe deux structures entre elles. ( renforcement de la membrane inter osseuse)

- Gomphoses : articulations des dents, mouvement lent.

- Shyndylèse : entre le sphénoïde (crâne) et le vomer (partie des fosses nasales), au niveau des fosses
nasales et de l’étage moyen de la base du crâne.

Articulations cartilagineuses :

Il y a du cartilage entre les 2 surfaces osseuses mais pas de cavité articulaire. Le plus souvent c’est du cartilage
hyalin. Ces articulations ont une mobilité réduite mais plus importante que les articulations fibreuses.
- Synchondroses : retrouvées au niveau de la base du crâne, bouge très peu.

- Symphyse :
o Disque intervertébral = cartilage fibreux
intercalé entre les corps vertébraux des
vertèbres. Il joue un rôle d’amortissement des
pressions. Mouvement pas mal visible à l’oeil
nu.
o Pubienne : relie les 2 pubis (droite et gauche)
qui joue un rôle pendant l’accouchement, et
dans les dernières semaines de la grossesse
lors de la descente du bébé. Mouvement peu
visible à l’œil nu.
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Articulations synoviales :

Les plus nombreuses et les plus intéressantes car les plus


sujettes à des pathologies car très mobiles. Cette mobilité
est accessible à l’examen clinique.

Les épiphyses des os sont recouver tes d’un cartilage


hyalin qui est un cartilage bleu nacré, très lisse. Ce
cartilage constitue les surfaces articulaires «encroûtées»
qui sont congruentes, qui sont faites pour s’adapter.

Entourant l’articulation et les extrémités des épiphyses de


l’articulation, on trouve une capsule articulaire qui joue
un rôle dans la stabilité de l’articulation. Elle est
constituée de 2 membranes :

- la membrane fibreuse : la plus solide, la plus épaisse, se


poursuit avec le périoste.

- la membrane synoviale : tapisse la face profonde, plus


fine et épousant une partie des épiphyses qui ne sont pas recouvertes de cartilage. Son rôle est de sécréter le
liquide synovial. Elle rejoint le cartilage articulaire alors que la membrane fibreuse va rejoindre le périoste.

Entre la capsule et les os on trouve la cavité articulaire qui contient le liquide synovial, liquide blanc transparent,
visqueux.

La capsule articulaire est innervée et vascularisée. Si on a une pathologie de la capsule cela fait très mal
(capsulite). On peut aussi trouver un épanchement sanguin, ce qui provoque une tension sur la paroi ce qui
provoque aussi des douleurs. On peut aussi avoir une augmentation de sécrétion de liquide synovial.

Cette capsule est importante pour le maintien de la stabilité de l’articulation, mais aussi pour la protection
infectieuse, car s’il existe une lésion infectieuse à proximité de l’articulation (dans le muscle par exemple) la
capsule protège l’articulation qui doit rester stérile.

Le rôle de la membrane synoviale est de sécréter le liquide synovial qui est un liquide visqueux qui lubrifie
l’articulation. La membrane synoviale est bien vascularisée. Quand l’articulation est lésée, elle gonfle par
épanchement de synovie ou de sang. On peut alors ponctionner ce liquide pour soulager l’articulation.

Ces articulations synoviales sont très souples pour permettre le maximum de degrés de libertés mais en gardant
une certaine stabilité néanmoins.

Articulation sphéroïde :
Les surfaces articulaires sont conformées de façon inverse, une
convexe et une concave. Il y a 3 degrés de liberté (= axe principaux
de mouvements). Les mouvements se font autour des axes
anatomiques.

Ex : articulation coxo-fémorale = de la hanche qui reçoit de


nombreuses contraintes. Très emboitée et très solide.

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Ex : articulation scapulo-humérale = de l’épaule. beaucoup plus fragile car beaucoup moins emboîtée.
Luxation = décoaptation = décoiffement des surfaces articulaires qui ne sont plus congruantes, plus bien l’une en
face de l’autre. (rare pour la hanche et fréquente pour l’épaule)
Luxation : plus de contact articulaire

Articulation ellipsoïde :
Surfaces articulaires en ellipse convexe ou concave et conformées de façon inverse. Il n’y a ici que 2 axes
principaux de mouvement (2ddl).

Ex : au niveau du pied = articulation métacarpo-phalangienne.

Articulation en selle (par emboîtement réciproque) :


Forme type selle de cheval. Convexe dans une sens et concave dans l’autre. Elle a 2 axes principaux de
mouvements. (2 ddl)

Ex : au niveau du pouce = articulation carpo-métacarpienne du pouce.


Ex : entre le sternum et la clavicule = articulation sterno-claviculaire.

Articulation bicondylaire :
Les surfaces articulaires sont étonnantes car la partie supérieure de la surface articulaire (condyles) sont
étendues, convexe, arrondies et reposent sur des surfaces articulaires aplaties (légérement concave). Elle permet
un axe principal de mouvement (existe des axes secondaires, car en extension la jambe part un peu vers le dehors,
en flexion c’est l’inverse). C’est une articulation pas du tout solide, elle peut se luxer facilement. C’est pour cela
qu’il y a une structure ligamentaire importante qui stabilise au mieux cette articulation.

Ex : genou, axe de mouvement permettant la flexion/extension : fémoro-tibiale.

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Ginglyme (trochléenne) :
Articulation particulière avec un axe principal de mouvement. Il y a une surface articulaire sous forme de cylindre
et une autre qui est concave permettant de recevoir ce cylindre.

Ex : au niveau du coude = articulation huméro-ulnaire = le bras et l’os médial de l’avant bras.

Articulation trochoïde :
Proche de la précédente car on a un cylindre mais qui est ici emboité dans une structure creuse qui permet de le
recevoir. La partie creuse n’est pas strictement osseuse mais ligamentaire en partie. Il n’y a qu’un axe princi pal du
mouvement. (mouvement de prono supination)

Ex : cela concerne les articulations radio-ulnaires proximales et distales.

Articulation plane (arthrodie) :


Les surfaces articulaires sont globalement aplaties avec
une orientation variable. Elles permettent de multiples
degrés de libertés, mais avec une amplitude très faible.
Ex : zygapophyse au niveau des vertèbres.

Les articulations synoviales sont renforcées par un certain


nombre de structures. Certains éléments peuvent
renforcer la stabilité d’une articulation tout en gardant un
certain mouvement :

La capsule articulaire renforce la stabilité de l’articulation


et la protège aussi. Avec sa membrane fibreuse.

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La capsule articulaire peut s’épaissir pour former des ligaments passifs.
- Certains ligaments se confondent avec la capsule = ligaments capsulaires.
- D’autres sont individualisables = extra-capsulaires.
- Certains peuvent être à l’intérieur de l’articulation = intra-capsulaires.
Les ligaments actifs sont les tendons des muscles car ils permettent le mouvement.

Le rôle du liquide synovial est de lubrifier l’articulation et donc de favoriser les glissements. Dans les phénomènes
d’usure, ce liquide synovial diminue et peut aussi augmenter. Cela aboutit à un moment que les surfaces
articulaires vont être en contact l’une de l’autre puisque normalement il y a un film de liquide synovial. Le cartilage
sera détruit et les os seront en contact et comme ils sont très innervés cela fait mal.
Pour qu’il y ait luxation il faut qu’il y ait entorse.

Il y a des structures cartilagineuses = fibrocartilages qui renforcent la congruence (=stabilité) d’une articulation :

- le labrum est retrouvé au niveau de la hanche, qui a une forme triangulaire en coupe avec une surface libre dans
la cavité articulaire, et deux surfaces adhérentes (une à la surface articulaire et une à la capsule). Il a sinon une
force circulaire. On observe ce labrum au niveau de l’articulation coxofémorale qui augmente l'emboîtement de
l’articulation.

- un peu moins efficace on a le ménisque que l’on retrouve au niveau du genou surtout, il est arrondi, soit
complètement soit en ¾ de cercle avec un anneau pas complètement fermé. Il est aussi triangulaire à la coupe. Il y
a qu’une face adhérente à la capsule, les deux autres sont libres.

- disque inter-vertébral s’interpose entre les corps vertébraux pour permettre le mouvement entre les corps
vertébraux mais aussi d’amortir les contraintes en pression.

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Trophicité articulaire : Une pathologie articulaire la plupart du temps fait mal. C’est douloureux car la capsule
articulaire est très innervée. Elle est aussi très vascularisée. Elle peut aussi être le siège d’un hématome =
hémarthrose.
Entorse = quand les ligaments sont soit étirés, soit rompus. Une entorse peut être le départ d’une luxation en
diminuant la stabilité mais ne donne pas systématiquement une luxation.

Mouvements articulaires simples :

- Flexion / Extension : ouverture ou fermeture d’une


articulation.
- Flexion : ferme l’angle du coude.
- Extension : ouvre l’angle du coude

- Abduction / Adduction :
⇨ Abduction : éloignement du plan médian.
⇨ Adduction : rapprochement du plan médian.

- Rotation latérale / Rotation médiale :


⇨ Rotation latérale : tourne dans le sens des aiguilles d’une montre.
⇨ Rotation médiale : tourne dans le sens inverse des aiguilles d’une montre.
⇨ [*Si on prend le bras droit]

- Flexion plantaire / Flexion dorsale : particularité au niveau du pied.


⇨ Flexion dorsale : ferme l’angle entre le pied et la jambe.
⇨ Flexion plantaire : ouvre l’angle entre le pied et la jambe.

- Préhension latérale : particularité au niveau de la main.


⇨ abduction/adduction des doigts. (écartement des doigts par rapport au médius)

Mouvements articulaires complexes :

- Pronation / Supination :
⇨ on les considère au niveau du membre supérieur. En
position anatomique on est en supination.Si on fait le
mouvement inverse médicalement on fait une
pronation.
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⇨ c’est chez l’homme que ce mouvement est le plus développé.
⇨ la fonction de survie prédomine au niveau de la pronation mouvement d’environ 180°
- Inversion / Eversion : sur le pied.
⇨ Inversion : voûte plantaire regarde la partie médiale
du corps = flexion plantaire + adduction + rotation
médiale.
⇨ Eversion : voûte plantaire regarde latéralement :
flexion dorsale + abduction + rotation latérale.

- Circumduction : le membre supérieur dessine dans l’espace


un cône avec une base, dont le sommet se trouve au centre
de l’articulation de l’épaule. L’épaule est l’articulation qui a la
plus grande amplitude de liberté, mais c’est aussi la moins
stable.

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