Chapitre 5 STOCKS

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Chapitre 5 

: LES BASES DE LA GESTION DES STOCKS

Introduction :

De façon générale, on peut définir un stock comme étant un ensemble de matières, de pièces
ou de produits en cours de fabrication ou finis servant à faciliter la production ou encore à
satisfaire à une demande interne formulée par un des divers services d’une entreprise, où à
une demande externe provenant des clients.

La classification des stocks peut être effectuée de plusieurs manières, cependant on peut
distinguer une catégorie principale constituée : de matières premières, de produits en cours, de
pièces détachées, outillage et autres produits d’entretien, de produits finis. Les stocks ont une
origine multiple et peuvent provenir d'un ensemble de raisons.

Premièrement, la production et consommation sont asynchrones et séparées dans l’espace.


Deuxièmement, les décisions sont prises en univers incertain, d’où l’existence de stocks de
sécurité. Troisièmement, les stocks permettent d’éviter qu’un problème local ne se diffuse
immédiatement à l’ensemble de la chaîne (en prévoyant des stocks). C’est ce que l’on appelle
le découplage. Enfin, les stocks permettent de jouer sur les économies d’échelle.

Au cours de ce chapitre, nous présenterons les objectifs et les fonctions des stocks, avant
d'aborder les coûts qui y sont liés.

I. Les fonctions du stock :

Les stocks peuvent remplir les fonctions suivantes :

 Transit : Les stocks jouent un rôle de transit dans le transport nécessaire des matières
premières et des composants, du fournisseur jusqu’au lieu de production, des produits
en cours d’une étape à la suivante, et des produits finis du lieu de production aux
points de vente.
 Cycle : Les stocks contribuent à la production suffisante de biens, permettant de
réduire le nombre de mises en route ou de commandes et, par le fait même, les frais
afférents.
 Sécurité : Les stocks constituent pour l’entreprise une protection contre l’incertitude
due aux variations de la demande et des délais de livraison.
 Anticipation : Les stocks permettent à l’entreprise d’affronter les hausses de prix et
autres contraintes du marché, d’éviter ou de minimiser les pénuries et de faire face aux
variations de la demande. Ils jouent un rôle préventif.
 Tampon : Les stocks tampons, emmagasinés entre les différents postes de travail,
permettent à l’entreprise d’éviter la dépendance trop étroite entre des opérations
successives ou encore vis-à-vis d’un fournisseur. Par conséquent, des problèmes
temporaires à un endroit donné ne forcent pas l’arrêt de toutes les autres opérations de
production.

Les stocks permettent de jouer sur les économies d’échelle :

– Baisse des prix d’achats en fonction des quantités.

– Baisse du coût unitaire de lancement.

– Attention, l’utilisation du stock en vue des économies d’échelle doit être


limité à des cas bien spécifiques.

Les stocks ont donc essentiellement un rôle :

• De stabilisation de la production (lissage saisonnier…).

• De sécurisation (tolérance aux pannes, aux variations de la demande…).

• De réduction des délais (livraison sur stock).

1.1. Problèmes générés par les stocks :

Les stocks induisent généralement de nombreux problèmes. On peut donc avoir des
problèmes :

• D’espace de stockage.

• De rigidification du processus de production.

• De coûts.

1.2. Types d'approvisionnement :

On distingue plusieurs types d'approvisionnement, dont les principaux :

1.2.1. Réapprovisionnement à date fixe et quantité fixe

• On approvisionne des quantités fixes à dates fixes.


• On cherche alors à ce que les quantités soient proches de la quantité économique.

• Avantages : simplicité.

• Inconvénients : inadapté à des consommations très variables.

On limite cette méthode aux produits de faible valeur et de faible importance.

1.2.2. Réapprovisionnement à date variable et quantité variable

• Utilisée pour des produits à consommation et valeur variables.

• Avantages : simplicité de gestion ; possibilité de spéculation.

• Inconvénients : les quantités peuvent être très éloignées de la quantité économique.

1.2.3. Recomplètement

On approvisionne à date fixe et quantité variable

• On calcule le niveau de recomplètement comme :

R = (P + t) x D + Ss

Avec P la périodicité des commandes, t le délai d’approvisionnement, D la demande moyenne


et Ss le stock de sécurité.

• On calcule la quantité à commander somme :

Q = R – St

Avec St le stock disponible au moment de la commande.

Par exemple, avec une consommation quotidienne de 10, une commande tous les 5 jours, un
délai d’approvisionnement de 2 jours, et un stock de sécurité de 5 on a :

R = (5 + 2) x 10 + 5 = 75.

Si le stock disponible au moment de la commande est de 25, on commandera :

Q = 75 – 25 = 50

Le recomplètement est utilisé :

• Pour les produits dont la demande varie peu.

• Pour les produits onéreux.


Le principal avantage en est la simplicité, le principal inconvénient est son risque (en cas de
variation significative de la demande, la rupture est probable).

1.2.4. Point de commande

Quand le stock atteint un certain niveau (le Point de commande), on déclenche l’ordre
d’approvisionnement.

C’est la méthode la plus courante :

• Elle est adaptée à des consommations variables.

• Elle permet de limiter le risque de rupture.

• Elle permet de n’approvisionner que des quantités économiques.

En revanche, elle est lourde à gérer car nécessite un suivi précis des niveaux de stock.

Soit :

• c : la consommation moyenne.

• d : le délai d’approvisionnement.

• S : le stock de sécurité.

Le point de commande P est :

• P = c.d + S

Ce qui signifie tout simplement que l’on doit commander quand le stock passe en dessous du
stock de sécurité + la consommation fois le délai.

Pour S = 0, c = 1 et d = 10, on a P = 10.

Si on consomme une unité par jour et qu’il faut 10 jours pour approvisionner, alors il faut
commander avant que le stock ne passe en dessous de 10.

II. Les objectifs de la gestion de stocks :

Une entreprise qui souhaite maximiser son profit doit remplir les objectifs relatifs au niveau
de service maximum. C’est la capacité de l’entreprise à satisfaire les besoins du client,
assimilée à la disponibilité des articles à chaque fois que la demande se manifeste. Le niveau
de service peut être mesuré à partir du pourcentage du nombre de commandes honorées dans
les délais, du nombre de ruptures de stock durant le délai de livraison, de la demande non
satisfaite durant le délai de livraison, de la probabilité de satisfaire la demande directement à
partir du stock physique.

Deux paramètres essentiels sont associés à la gestion des stocks :

• Le taux de rotation qui mesure le nombre de renouvellement du stock par période.


On peut le mesurer par rapport au CA (par exemple pour un CA de 1 million d’euros
et un stock moyen annuel de 100.000 euros, le taux est 10). On peut également le
mesurer par rapport à la consommation moyenne du produit stocké.

• Le taux de rupture qui mesure le nombre de fois où l’on a manqué de stock (par
exemple nombre de manque divisé par nombre de demandes).

L’objectif est de maximiser la rotation et de minimiser les ruptures, soit deux impératifs
contradictoire.

III. Les types de coûts:

On distingue quatre types de coûts :

• Le coût d’acquisition.

• Le coût de lancement (ou le coût de commande).

• Le coût de possession.

• Le coût de rupture.

Le coût d’acquisition est tout simplement le prix payé pour acheter le produit mis en stock
ou son coût de fabrication.

Ce coût est essentiel et de manière générale, il représente la plus grande partie du coût total,
mais il convient d’être complété.

Le coût de lancement correspond à l’ensemble des coûts engendrés pour obtenir les produits.
On peut y trouver les coûts de passation de commande ou les coûts de préparation d’une
fabrication.

Le coût de possession correspond à l’ensemble des coûts engendrés par le stockage du


produit :
• Coût des surfaces.

• Coût d’entretien des surfaces (électricité, assurance…).

• Coût financier (emprunt ou placement, coûts d’opportunité).

On appelle coûts de rupture l’ensemble des coûts liés à une rupture de la chaîne logistique :

• Pertes de ventes immédiates et futures.

• Coûts des arrêts de production.

• Coûts des pénalités de retard.

• Ces coûts peuvent être extrêmement élevés, mais ils sont généralement très difficiles
à prévoir.

Conclusion :

Le stock En somme, la gestion des stocks s’occupe donc de la planification et du contrôle des
stocks depuis la matière première jusqu’aux produits finis. Ainsi le stock et la production ne
peuvent être gérés séparément et doivent être par conséquent coordonnés. Il permet à
l'entreprise de maximiser le niveau de service et sert de protection contre l’incertitude. Le
niveau des stocks peut aussi permettre d’améliorer la productivité de l’entreprise selon les
axes de création de stock tampon entre deux étapes de transformations et de création de stock
d’anticipation.

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