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MEMOIRE DE MAITRISE
IIILt\lL :
LA POLITIQUE MONETAIRE DANS
LA ZONE UEt\1()A
.1
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1394
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Mon père Demba DIALLO et ma mère Ndéye Sény DIOUF pour l'éducation qu'ils
m'ont donnée et pour leurs soutiens.
Ma maman, tes conseils pour nous voir réussir ont très précieux puissent ALLAH
t'accorder longue vie et santé.
Mon encadreur, Monsieur Félwine SARR qui a dirigé ce travail en lui donnant une
orientation positive par ses remarques, ses suggestions et ses critiques pertinentes.
Le corps professoral et administratif de l'UFR SEG
Merci à Ndéye Soukéyena SECK, à qui je manifeste ma profonde gratitude pour ses
soutiens, ses encouragements et ses conseils.
Merci à toute la famille DIALLO ainsi qu'à tous les étudiants de L'UGB.
Mes remerciements à tous ceux qui ont participé de prés ou de loin à la réalisation de ce
mémoire
Je dédie ce travail de tout cœur à toutes les personnes qui m'ont soutenu et accompagné
durant cette formation notamment à :
Mon père Demba DIALLO qui, dès mon enfance, m'a enseigné le goût du travail dans la
persévérance et aussi, l'amour du travail bien fait.
Mention spéciale est décernée à Ndéye Soukéyena Seck qui me témoigne une affection sa
faille.
Je dédie ce travail aussi à tous les membres de « khatalé » : Cheikh Ba, Khadidiatou
Ba, Moussa M Ba, Baurice, Ibrahima Diongue, Moussé Ndow Sow, Aziz Mané et à la
première promotion de maîtrise d'Economie Appliquée.
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1
Plan
1
Chapitre 1 Les obiectifs et les instruments de la DolitiQY!
1 monétaire
Section 1 : les objectifs de la politique monétaire
1 Section 2 : les instruments de la politique monétaire
1
1
Politique monétaire dans la zone UEMOA
f
INTRODUCTION
1
1 A sa création en janvier 1994, l'UEMOA regroupait sept pays de l'Afrique
subsaharien a savoir le Bénin, le Burkina Faso, la Cote d'Ivoire, le Mali, le Niger, le Sénégal
1 et le Togo.Un huitième pays la Guinée Bissau a rejoint l'Union en mai 1997.Ce groupe de
pays s'emploie à promouvoir l'élargissement et la relance de l'activité économique.
1 Dans les textes de l'Union est inscrit que l'UEMOA se fixe pour but d'assurer "La
convergence des performances et des politiques économiques des Etats membres par
1 utilisé de nos jours et généralement dévolue a une banque centrale c'est le cas de la BCEAO
pour la zone UEMOA. L'objectif de la BCEAO est de garantir la stabilité de la monnaie. Sans
1 préjudice de cet objectif, la BCEAO apporte son soutien aux politiques économiques
générales élaborées dans les Etats membres de l'Union monétaire.
1 L'argument théorique qui sous-tend cette définition se résume en deux propositions, qui
renvoient aux préoccupations actuelles de la politique monétaire : la détermination des
1 objectifs prioritaires de la politique monétaire, d'une part, la façon dont la banque centrale
peut les atteindre, d'autre part.
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Politiquemonétaire dans la zone UEMOA
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Politique monétaire dans la zone UEMOA
La politique monétaire est l'ensemble des actions mises en œuvre par les autorités monétaire
afin de procurer al'économie la quantité de monnaie nécessaire à la poursuite de la croissance
économique et a la réalisation du plein-emploi tout en préservant la stabilité de la valeur de la
monnaie au niveau interne (le niveau général des prix) et au niveau externe (taux de
change).De cette définition il est possible de faire ressortir trois points:
~ La quantité de monnaie en circulation à un impact sur l'économie.
~ Les objectifs de la politique monétaire sont finalement les objectifs des politiques
économiques. Mais un ou plusieurs objectifs peuvent être privilégiés .Se pose alors
la question du choix par la BCEAO de l'objectif à privilégier
~ La BCEAO, afin d'atteindre l'objectif qu'elle s'est assignée, peut mettre en œuvre
des actions.
Les perturbations survenues dans le système monétaire international et la montée des
innovations financières entraînent des modifications importantes dans la méthode de
gestion de la monnaie.
C'est ainsi que ce présent mémoire vise à analyser la situation de la politique monétaire
menée dans le cadre de la zone UEMOA ainsi que ses répercussions sur l'activité économique
.
.Cette analyse permettra d'identifier d'une part les règles d'intervention de la banque centrale
dans l'économie et d'autre part de savoir si la politique monétaire menée par la BCEAO
permet d'atteindre les objectifs qu'elle s'est fixée l'Union.
Notre mémoire est alors structuré de la manière suivante:
~ Dans un premier temps nous présentons les objectifs et les instruments de
politique monétaire de la BCEAO dans la première partie.
~ Dans la deuxième partie la liquidité sera étudiée notamment la création
monétaire de la BCEAO et les agrégats monétaire dans la zone UEMOA.
~ En fin nous étudierons la répercussion des actions de la politique monétaire sur
les autres secteurs deI'économie et limites de la politique monétaire dans la
zone UEMOA fera l'objet de la dernière partie.
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Politique monétaire dans la zone UEMOA
Cette première partie de notre étude comprend essentiellement deux sections. La première
section rappelle les objectifs assignés à la politique monétaire et la deuxième section expose
les instruments qui en constituent les moyens d'action.
Il s'agit donc dans cette section de présenter les objectifs de la politique monétaire.
Cette présentation se fera en deux parties: la première partie s'intéressera aux objectifs
généraux ou finaux de la politique monétaire ainsi que les justifications économiques
théoriques qui viennent les appuyer et la seconde partie analysera les objectifs intermédiaires
de la politique monétaire.
A. Les objectifs généraux de la politique monétaire
Les objectifs de la politique monétaire sont ceux de toute politique économique (croissance
économique, stabilité des prix, plein emploi et équilibre des échanges extérieurs).
La réalisation simultanée de ces quatre objectifs est représentée par ce qu'on a appelé le
« carré magique» de l'économiste britannique N Kaldor (cf.figure 1)
Ce carré représente un idéal à atteindre, mais il peut exister des conflits d'objectifs. Par
exemple, une politique de relance de la croissance, afin de parvenir à des créations d'emploi
peut induire une hausse des prix, si l'offre de biens et services ne s'adapte pas instantanément
à la demande. Par conséquent, les autorités peuvent privilégier un ou plusieurs objectifs.
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Politique monétaire dans la zone UEMOA
C'est ainsi qu'il existe une controverse entre keynésiens et monétaristes pour déterminer si
l'objectif le plus important de la politique monétaire est la croissance du revenu national ou la
maîtrise de l'inflation. Pour les représentants du monétarisme, la seule cause de l'inflation est
la hausse inconsidérée de la masse monétaire dans l'économie, dont l'évolution, supérieure à
celle du revenu national, a pour conséquence immédiate la hausse des prix. Cet accroissement
indu de la quantité de monnaie est néfaste pour la croissance parce qu'il oblige à lutter contre
l'inflation en ralentissant l'activité économique. Pour les keynésiens, en revanche, la cause de
l'inflation n'est pas nécessairement monétaire et une hausse importante de la quantité de
monnaie ne produit pas automatiquement de l'inflation. Elle peut contribuer à créer du
pouvoir d'achat supplémentaire dans une économie où les capacités de production sont en
partie inemployées pour cause de chômage et de faible augmentation des revenus. Dans
certains cas, la politique d'accroissement de la masse monétaire peut provoquer une
stimulation de l'activité économique et être ainsi justifiée a posteriori, sans pour autant qu'une
quelconque hausse des prix ne se manifeste. Keynes n'était pas un partisan inconditionnel de
ce type de politique, mais il estimait que les variations de la masse monétaire et des taux
d'intérêt n'étaient pas centrales pour expliquer les comportements des entrepreneurs, qui
fondent en fait leurs choix d'investissement sur des anticipations sur l'activité économique et
non sur le coût de l'investissement. La plupart des grandes banques centrales, aujourd'hui
indépendantes des pouvoirs politiques privilégient une vision monétariste en s'assignant
comme objectif principal la lutte contre l'inflation.
Ainsi, depuis le début des années 1990, plusieurs banques centrales (Banque du Canada,
Banque d'Angleterre ...) ont explicitement opté pour un objectif d'inflation (Siklos, 1999).
L'inflation est exprimée en termes de hausse des prix à la consommation, et la principale
caractéristique d'un régime de ciblage d'inflation est le degré élevé de transparence et de
responsabilité. En effet, les banques centrales ayant adopté un objectif d'inflation sont tenues
de publier des relevés d'inflation et d'expliquer leur politique. Cette transparence représente
en elle-même un engagement à minimiser la fonction de perte. L'indépendance des banques et
l'inscription de l'objectif de stabilité des prix dans ses statuts permettent d'assurer sa
crédibilité vis-à-vis des agents économiques. Celle-ci est à son tour nécessaire afin de
stabiliser les anticipations d'inflation des agents, et donc, in fine, la hausse des prix.
Lorsque l'objectif d'inflation est le seul objectif de la banque centrale, on dit qu'on est dans
un régime strict de ciblage d'inflation (strict inflation targeting).
La politique monétaire de la BCEAü a pour principal objectif de faire en sorte que
l'économie dispose des liquidités nécessaires à son fonctionnement et à sa croissance tout en
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Politique monétaire dans la zone UEMOA
contrôlant l'inflation. Elle s'était fixée essentiellement trois objectifs principaux, d'abord
d'augmenter la croissance économique, ensuite de maîtriser l'inflation et enfin de défendre la
valeur interne et externe de la monnaie. Conformément à l'article 12 du Traité de l'UEMOA,
le Conseil des Ministres des Finances de l'Union « définit la politique monétaire et de crédit
afin d'assurer la sauvegarde de la monnaie commune et de pourvoir au financement de
l'activité et du développement économique des États de l'Union ». Cependant depuis les
années 1980 on a assisté à un recentrage de la politique monétaire sur le seul objectif de
stabilité des prix. La stabilité des prix doit être maintenue sur le moyen terme, ce qui permet à
la BCEAO de tenir compte d'une possible forte volatilité des prix à court terme.
Or l'inflation a un coût. En effet, la stabilité des prix permet à la population d'identifier plus
facilement les changements des prix relatifs, étant donné qu'ils ne sont pas masqués par des
fluctuations du niveau global des prix. Par conséquent, les entreprises et les consommateurs
n'interprètent pas les modifications du niveau général des prix de manière erronée et ils
peuvent prendre des décisions de consommation et d'investissements mieux fondés (c'est la
transparence des prix relatifs.) En aidant le marché à orienter les ressources vers leur
utilisation la plus productive, la stabilité des prix accroît le bien être des ménages et donc le
potentiel productif de l'économie. De plus, si les créanciers sont assurés que les prix
demeureront stables à l'avenir, ils n'exigeront pas une prime de risque liée à l'inflation. En
réduisant la part de la prime de risque dans le taux d'intérêt réel, la crédibilité de la politique
monétaire contribue à une allocation efficace des ressources par les marchés des capitaux et
stimule l'investissement ce qui favorise par la suite la prospérité économique.
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Politique monétaire dans la zone UEMOA
Si le maintien de la stabilité des prix est crédible, il est moins probable que les agents
économiques détournent les ressources des emplois productifs pour se prémunir contre
l'inflation. La crédibilité du respect de la cible d'inflation permet ainsi d'éviter les opérations
de couvertures inutiles. De plus, l'inflation est comme un impôt sur la détention d'espèces.
Elle réduit donc la demande d'espèce et génère par conséquent des coûts de transaction
élevés. Enfin, le maintien de la stabilité des prix permet d'éviter l'important phénomène de
redistribution arbitraire de la richesse et des revenus.
Ainsi, dans cette optique, non seulement l'inflation ne permet pas d'agir positivement sur le
niveau des variables réelles de l'économie, mais elle a aussi des coûts non négligeables.
Maintenir une certaine stabilité des prix ne peut donc que contribuer à accroître la prospérité
et le potentiel de croissance d'une économie. Ainsi il est apparu logique de faire de la stabilité
des prix l'objectif principal de la politique monétaire.
Afin d'atteindre l'objectif de la stabilité des prix en matière de politique monétaire, les
autorités de la BCEAO définissent des objectifs intermédiaires. Elles les définissent parce
qu'il leur est impossible d'agir directement sur l'objectif final c'est-à-dire la stabilité des prix.
Les objectifs intermédiaires représentent une interface entre l'objectif final de la stabilité des
prix et les instruments de la politique monétaire.
Les objectifs intermédiaires sont donc les variables monétaires à travers lesquelles les
autorités monétaires cherchent à atteindre les objectifs finals. On peut citer le taux de
croissance de l'agrégat M2, le niveau des taux d'intérêt et le taux de change.
Les objectifs intermédiaires ou objectifs de moyen terme ont la triple qualité d'être
contrôlables, mesurables par les Instituts d'Emission, et d'avoir un impact prévisible sur les
évolutions de la stabilité des prix.
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Politique monétaire dans la zone UEMOA
~ Ce sont des variables sur lesquels les autorités monétaires peuvent agir à l'aide des
instruments dont elles disposent. Ce sont donc des variables qu'elles sont
susceptibles de contrôler. Rien ne servirait en effet de définir des objectifs
intermédiaires sur lesquels les autorités monétaires ne pourraient agir.
~ Ce sont des variables mesurables rapidement permettant ainsi d'évaluer les
résultats de la politique menée par la BCEAü et éventuellement de la réajuster.
~ Ce sont des variables dont on suppose qu'elles sont censées permettre la
réalisation de l'objectif de la stabilité des prix .En effet, rien ne sert de définir des
objectifs intermédiaires afin d'atteindre l'objectif final si aucune relation n'existe
entre ces deux catégories d'objectifs.
En politique monétaire, le rythme de croissance de la quantité de monnaie, le niveau des taux
d'intérêts et le niveau du taux de change constituent les principaux objectifs intermédiaires.
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Politique monétaire dans la zone UEMOA
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Politique monétaire dans la zone UEMOA
peut être prévue. Ainsi, si la stabilité de la vitesse de circulation de la monnaie n'est pas
avérée, alors le contrôle des agrégats monétaires est insuffisant. En effet, une augmentation
d'un agrégat monétaire peut être compensée par une diminution de la vitesse de circulation de
la monnaie et inversement, une diminution d'un agrégat monétaire peut être compensée par
un accroissement de cette vitesse.
Sur les marchés on distingue les taux d'intérêt à court terme (sur le marché monétaire) ou à
long terme (sur le marché financier). Sur le marché monétaire, les taux s'établissent en
fonction des capitaux empruntés. Sur le marché fmancier, les principaux taux sont
respectivement le taux du marché obligataire qui fourni le rendement des obligations et celui
du marché hypothécaire qui représente le rendement des obligations des titres représentant des
créances sur l'habitat d'une durée supérieur à 10 ans.
Les taux d'intérêt peuvent constituer un bon objectif intermédiaire dans la mesure où ils sont
facilement mesurables. Par ailleurs, si les autorités monétaires ne peuvent intervenir
directement sur ces taux, elles peuvent, en revanche, se fixer comme objectif intermédiaire un
certain niveau de ces taux et agir sur eux indirectement au travers des taux de refmancement,
c'est-à-dire des taux auxquels les banques obtiennent de la monnaie centrale.
Enfin, le niveau des taux d'intérêt de même que l'évolution de ces taux influencent le
comportement des agents économiques. Par exemple, si les taux d'intérêt sont élevés, ils
favorisent les placements financiers et l'épargne au détriment de l'investissement et la
consommation et donc de la demande de biens et services. L'objectif final est de lutter contre
l'inflation, les autorités monétaires peuvent se fixer comme objectif intermédiaire de relever
les taux d'intérêt de façon à réduire la demande de biens et services.
c) Le taux de change
Le taux de change exprime la valeur de la monnaie nationale par rapport à une monnaie
étrangère. Dans une économie qui effectue de nombreux échanges avec l'étranger, le niveau
du taux de change peut être retenu comme objectif intermédiaire. Il présente en effet les
qualités requises pour être un bon objectif intermédiaire: il est mesurable, facilement
influençable par les autorités monétaires à l'aide des instruments dont elles disposent et enfin,
sa liaison avec l'objectif final de la stabilité des prix est assez forte.
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Ainsi, si les autorités monétaires décident de baisser les taux auxquels elles refinancent les
banques, cette baisse va générer une baisse des différents taux d'intérêt. Les capitaux sont
alors moins bien rémunérés dans le pays: ils vont aller se placer là ou les taux sont
relativement plus important, c'est-à-dire à l'étranger. Ces mouvements de capitaux se
traduisent alors par une vente de la monnaie nationale et par une baisse de la valeur externe de
la monnaie, c'est-à-dire, une baisse du taux de change. Cette baisse du taux de change va
engendrer une compétitivité accrue des entreprises nationales dont les prix en monnaie
étrangère auront baissé, ce qui peut se traduire par une augmentation des exportations, source
de croissance. Mais cette baisse du taux de change va aussi générer une hausse des prix des
produits importés dans le pays, ce qui, si le montant des importations ne peut être réduit dans
cette économie, peut se traduire par une hausse des prix par effet de contagion.
Remarque:
Pour atteindre ces objectifs intermédiaires, les autorités monétaires peuvent agir sur des
objectifs opérationnels. Les objectifs opérationnels sont ceux sur lesquels la Banque Centrale
agit au quotidien afin d'atteindre les objectifs intermédiaires et finals. Il s'agit, par exemple,
du taux de réescompte, taux du marché de la monnaie centrale etc.
Pour ce faire elles disposent de certains instruments qui vont agir sur les objectifs finals au
travers au travers de différents canaux. On a donc la séquence suivante:
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Politique monétaire dans la zone UEMOA
à imposer des restrictions sur l'activité des banques commerciales, tout en maintenant les taux
réels faibles, a été désignée sous le terme de répression financière (McKinnon, 1973). Elle a le
plus souvent généré des inefficacités sévères, entravant le développement de l'intennédiation
financière et, partant, celui de l'investissement et de l'épargne
Les instruments indirects se rapportent aux opérations d'open market, aux facilités de
refinancement et de réescompte de la banque centrale ainsi qu'au réserves obligatoires. Ils
sont censés affecter l'ensemble des conditions monétaires et de crédit par l'intermédiaire des
variations de l'offre et de la demande de liquidités. Leur utilisation confère une plus grande
flexibilité à la conduite de la politique monétaire. Ce mode de régulation est appliqué par les
banques centrales des principaux pays industrialisés et s'étend de plus en plus dans les pays en
développement.
Les instruments de la politique monétaire dans l'UEMOA
Ce dispositif s'appuie sur des instruments indirects, consacrant l'abandon des mécanismes
administratifs de régulation, au profit de moyens plus souples et incitatifs, à savoir:
- une politique dynamique de taux d'intérêt, appuyée d'une libéralisation des conditions
de banque;
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Politique monétaire dans la zone UEMOA
1 programmes assurent l'adéquation entre l'évolution attendue des crédits intérieurs (objectifs
intermédiaires) et les objectifs d'inflation et d'avoirs extérieurs arrêtés par les Autorités monétairés.
1 une stabilité interne et externe de la monnaie, la mobilisation de l'épargne ainsi que son recyclage
optimal au sein de l'Union, en vue de circonscrire la monnaie centrale dans son rôle de ressource
d'appoint
1 La politique des taux d'intérêt mise en œuvre par la Banque Centrale a enregistré des
évolutions significatives, en fonction du cadre et des objectifs de la politique de la monnaie et
1 du crédit qui les ont sous-tendues. Avant 1975, le souci de financer l'économie à faible coût a
conduit à l'institution d'une politique de taux d'intérêt peu active, basée sur des limites
1 individuelles et plafonds de réescompte relativement rigides. Cette politique n'a influé que de
façon marginale sur l'allocation des ressources, favorisant une forte concentration des
1 fmancements bancaires sur les activités commerciales, au détriment des secteurs productifs.
Par ailleurs, l'évolution à la hausse des taux d'intérêt au plan international a été à l'origine de
1 sorties importantes de capitaux et d'un recours soutenu des banques locales aux ressources
monétaires, en partie dans le but d'effectuer des placements à l'étranger.
1 Ces facteurs, conjugués à la faiblesse de l'épargne mobilisée au sein de l'Union et aux
, pressions importantes sur l'émission monétaire qui en ont découlé, ont amené à la réforme de
la politique de la monétaire intervenue en 1975. Celle-ci visait en particulier à assurer un
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Politique monétaire dans la zone UEMOA
1 Normal (T.E.N.) pour les autres formes de concours, avec des minima et des maxima
1 La réforme a en outre conduit à une dérégulation des conditions applicables par les banques à
leur clientèle. A compter de cette date, les conditions débitrices de l'ensemble des
1 établissements de crédit sont en effet fixées librement entre les parties, sous réserve du respect
de la loi sur l'usure. Celle-ci prévoyait que le coût effectif du crédit, frais, commissions et
1 et à 27 % l'an pour les établissements financiers par le Conseil des Ministres de l'UMOA,
désormais compétent en cette matière.
La politique du taux d'intérêt est conduite à travers la politique d'open-market sur le marché
! monétaire rénové, les interventions de la banque centrale sur ses guichets permanents de
refinancement et la libéralisation des conditions de banque. La politique d'open-market
s'exerce sur le marché monétaire et le marché interbancaire.
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Politique monétaire dans la zone UEMOA
1 gestion des interventions de la Banque Centrale. Réformé en 1993 et en 1996 pour renforcer
l'efficacité de la politique des taux d'intérêt et instaurer une plus grande concurrence entre les
1 participants pour l'accès aux ressources monétaires, il fonctionne selon une procédure
d'adjudications dites à la hollandaise. La forme des interventions (reprise ou injection de
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Politique monétaire dans la zone UEMOA
1 illustrée dans la zone euro, où toute annonce ou décision de modification des taux directeurs
Dans l'UMOA, force est de constater que la réalité actuelle du marché est loin de ce cas de
1 figure. En effet, en raison de la structure encore embryonnaire du marché des capitaux et de la
faiblesse de l'intermédiation perceptible au faible taux de bancarisation, les mécanismes de
1 transmission desdits signaux demeurent encore limités. Le développement du marché
interbancaire devrait à cet égard permettre d'améliorer le processus de transmission. Dans
1 cette attente, le système des réserves obligatoires est utilisé comme palliatif permettant de
corriger l'action encore limitée des taux d'intérêt.
1 2. Les reserves obligatoires
1 Prevu par les statuts de la Banque Centrale et les Directives de la Politique Générale de la
Monnaie et du Crédit issues de la réforme de 1975, comme instrument destiné à compléter le
1 dispositif de contrôle de la liquidité bancaire, le système des réserves obligatoires est entré en
vigueur à compter du 1er octobre 1993.
L'assiette des réserves, uniforme pour l'ensemble des pays de l'Union, peut évoluer en
fonction des impératifs de la politique monétaire. Pour les banques et les établissements
financiers distributeurs de crédit, recevant des dépôts, l'assiette, constituée à l'origine des
dépôts à vue et des crédits ordinaires à court terme, a été élargie aux crédits de campagne et
aux créances brutes détenues sur l'extérieur.
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1
Politique monétaire dans la zone UEMOA
1
Pour les établissements de financement de vente à crédit, l'assiette est composée de l'encours
1 des crédits à l'économie, net des emprunts contractés auprès des banques.
Comme c'est le cas actuellement, les coefficients peuvent être différenciés selon les Etats en
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1
Politigue monétaire dans la zone UEMOA
1
La création monétaire consiste en la transformation de créances (créances sur l'économie,
1 créances sur l'étranger et créances sur le Trésor Public) détenues par les banques sur les
agents non financiers en moyens de paiement directement utilisables pour effectuer des
1 transactions.
1
Section 1 : la création monétaire par la Banque Centrale
1 La Banque centrale ne crée pas réellement de la monnaie que par les avances directes qu'elle
consent au Trésor. Dans la zone UEMOA la liaison entre la Banque centrale et les Etats est
1 éliminée c'est la cause pour laquelle ils se refinancent indirectement à travers les banques
commerciales .En effet on note dans la zone UEMOA que la principale source de fmancement
1 des Etats ne consistait pas en des prêts directs de la banque centrale aux gouvernements, mais
en un financement indirect à travers le refinancement des crédits. La Côte d'Ivoire et le
1 Sénégal ont contourné les règles prohibant la monétisation des déficits en se finançant
massivement auprès des banques commerciales et des banques de développement, qui se
1 faisaient refinancer à leur tour par la BCEAO à des taux concessionnels. Jusqu'en 1990, la
BCEAO avait l'obligation légale de refinancer les prêts à court terme octroyés aux
1 agriculteurs par les banques de second rang à des taux concessionnels. Le montant de ces
prêts n'était pas plafonné. Depuis, il l'est, et le volume des prêts n'est passé en dessous de la
! limite fixée qu'à partir de la seconde moitié de 1991.
Le financement monétaire des Trésors nationaux exerce des pressions sur la monnaie et le
crédit, pouvant ainsi conduire à des effets indésirables sur la situation des paiements
extérieurs et à une réduction des possibilités d'accès des banques aux refinancements de
l'Institutd'émission.
Il a paru donc important d'assurer une maîtrise des concours monétaires aux Trésors
nationaux. Pour ce faire, trois principales dispositions ont été retenues:
» l'indexation des taux applicables à ces financements sur les conditions du marche
monétaire, l'objectif étant d'inciter les Etats a recourir de plus en plus à la mobilisation
de ressources financières, de préférence aux facilites monétaires;
» la limitation de l'utilisation des concours monétaires aux Trésors, en fonction des
autres sources disponibles de fmancement des opérations de l'Etat, tout en contenant
cette utilisation dans le plafond statutaire détermine sur la base des dernières recettes
fiscales nationales constatées ;
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Politique monétaire dans la zone UEMOA
~ une source extérieure, qui correspond à un endettement des non résidents ; ce sont
les créances sur l'extérieur.
Dans la zone UEMOA, la quantité de monnaie détenue par les agents économiques non
financiers est mesurée par la masse monétaire (M2 qui est le principal agrégat monétaire).
Cette masse monétaire s'accroît lorsque les sources de la création monétaire, c'est-à-dire les
opérations qui conduisent à une création de monnaie, ce qu'on appelle les contreparties de la
masse monétaire, augmentent.
Les sources de la création monétaire: les contreparties de la masse monétaire.
En 2006, Les contreparties de la masse monétaire ont progressé de 17,8 % au titre des avoirs
extérieurs nets et de 10 % au titre des crédits à l'économie. La position nette débitrice des
gouvernements s'est sensiblement améliorée. Le poste « Autres éléments » correspond aux
éléments non monétaires qui figurent dans la situation nette de la Banque centrale et des
banques commerciales, et son évolution n'appelle pas de commentaires particuliers.
Évolution par État des principales contreparties de la masse monétaire (en
milliards de francs CFA}
Bénin Bur1<ina COted'Ivoire Guinée-Bissau Mali Niger Sénégal Togo Services Total
Centraux
Avoirs extérieurs nets
2003 390,1 331,0 434,8 13,7 423,2 61,3 550,8 72,1 784,0 3061,0
2004 329,0 274,1 641,9 32,5 367,5 60,4 670,3 145,0 664,4 3185,2
2005 375,7 170,2 704,0 36,7 425,9 71,6 657,8 135,81 717,9 3295,7
2006 520,2 220,1 821,8 43,2 524,0 155,5 779,5 204,1 615,4 3884,7
Position nette des Gouvernements
2003 -96,5 28,9 408,3 15,1 -74,9 63,3 64,2 16,8 315,1 740,4
2004 -98,8 3,4 343,7 9,7 -59,7 85,3 24,1 7,2 391,0 705,9
2005 -95,6 9,0 379,3 12,4 -28,4 70,6 -35,6 3,2 401,3 716,3
2006 -160,8 -30,2 345,3 10,4 -128,2 -7.9 11.1 2.6 443,3 485,8
Crédits à "économie
2003 293,8 340,9 1093,0 2,7 482,8 83,0 784,6 167,0 0,03 247,8
2004 312,1 381.9 1174,0 2,3 515,5 101,1 856,9 174,4 0,03 518,1
2005 375,1 475.3 1 189,4 3,4 482,2 121,2 1067,0 195,3 0,03 908,8
2006 415,8 542,4 1 290,1 6,3 575,2 159,6 1 111,3 196,4 0,04 297,2
Autrvs éléments
2003 -32,8 -27,5 -167,6 -1,0 -44,9 -13,5 -119,0 4,2 -994,4 -1396,6
2004 -39,5 -35,2 -222,4 -1,0 -56,2 -13,5 -105,4 -19,1 -937,2 -1429,4
2005 -39,8 -53,5 -191,7 0,0 -22,9 -14,8 -124,2 -20,7 - 1 018,5 -1486,2
2006 -49,2 -71,6 -162 -4,0 -39,0 -18,2 -150,7 -18,2 - 992,7 -1496,6
Total
2003 554,6 673,3 1768,5 30,5 786,2 194,1 1280,6 260,2 104,7 5652,6
2004 502,7 624,3 1937,2 43,5 767,2 233,3 1445,8 307,5 118,3 5979,8
2005 613,5 598,0 2081,0 52,8 841,9 248,6 1565,3 313,6 99,3 6434,6
2006 726,0 661,6 2294,8 55,5 932,0 289,1 1 751,2 385,0 76,0 7170,8
Source: BCEAO.
23
Politique monétaire dans la zone UEMOA
Après avoir présenté les modalités de la création monétaire et les contreparties de la création
monétaire nous allons présenter quelques limites de la création monétaires.
Les limites de la création monétaire
Parmi les limites de la création monétaire nous avons :
).- L'existence de fuites: Le public va effectuer sur ses dépôts un certain nombre de
ponctions car il a sa disposition, pour assurer ses règlements, d'autres monnaies que la
seule monnaie scripturale. On parle de "fuites" vers d'autres monnaies (vers les billets,
les devises, d'autres banques).
).- La nécessité de détenir une réserve de monnaie banque centrale : Les banques
commerciales ne peuvent accorder un crédit supplémentaire que si elles disposent
d'une quantité de monnaie banque centrale suffisante pour pouvoir faire face aux
demandes qu'on peut leur adresser et éviter ainsi le manque de liquidité.
).- Le contrôle de la Banque centrale : La Banque centrale, qui dispose du monopole
d'émission des billets, peut alors agir sur le volume de monnaie pouvant être crée par
les banques commerciales en modifiant les conditions de refinancement (en jouant sur
le niveau du taux directeur) ou en instituant un système de réserves obligatoires plus
ou moins contraignant.
24
Politique monétaire dans la zone UEMOA
Actifs inclus dans les agrégats monétaires Actifs exclus des agrégats monétaires
Actifs monétaires émis par les institutions Actifs non monétaires et/ou détenus par les
financières monétaires et détenus par des institutions financières monétaires ou par des
agents non financiers de la zone résidents hors de la zone
> Les agrégats monétaires s'emboîtent les uns dans les autres. Autrement dit, M3
comprend M2 qui lui-même comprend Ml.
25
Politique monétaire dans la zone UEMOA
M3
M3-M2
M2-MI
M2
Ml
1 1
~ Les différents actifs monétaires sont classés en fonction de leur degré de liquidité (leur
facilité à être transformés en moyens de paiement) et selon un degré de liquidité
décroissante. Tous les actifs monétaires ayant le même degré de liquidité sont classés
dans le même agrégat. Les actifs les plus liquides sont classés dans Ml. Les actifs un
peu moins sont classés dans ce qui vient se rajouté à Ml pour M2 c'est-à-dire M2-MI
Sur la base de ces critères, trois agrégats monétaires ont été définis.
26
Politique monétaire dans la zone UEMOA
Si le passif du bilan consolidé des institutions financières permet de calculer les agrégats
monétaires et notamment M3, l'actif de ce bilan permet de mettre en évidence ces
contreparties. Le tableau ci-dessous montre l'évolution par Etat des principales composantes
de la masse monétaires.
Évolution par État des principales composantes de la masse monétaire (en milliards de
francs CFA)
Bénin Bur1l.ina COte Guinée Mali Niger Sénégal Togo Services Total
D'Ivoire -Bissau centraux
Et ajust
Monnaie fiduciaire
2003 190,3 255,8 568,6 21,3 340,9 84,9 337,5 48,6 20,3
847,9
2004 129,9 175,0 671,5 32,6 275,4 97,7 344,3 73,4 -12,1
799,7
2005 195,2 153,8 754,1 40,5 344,9 108,3 389,3 63,1 4,0 2
046,3
2006 253,0 142,0 815,2 39,7 343,7 132,9 453,4 100,1 -50,2 2
229,9
Monnaie scripturale
2003 217,4 232,9 574,1 8,6 280,0 64,7 495,4 106,3 104,7 2
084,3
2004 207,4 243,7 628,8 10,4 294,3 85,3 563,2 120,0 118,3 2
271,4
2005 235,0 242,6 643,0 10,3 297,8 84,2 593,3 123,2 99,0 2
328,2
2006 249,4 271,0 735,9 13,6 357,0 96,2 652,1 150,0 126,2 2
651,5
Quasi-monnaie
2003 146,9 184,6 625,8 0,6 165,2 44,4 447,7 105,3 0,0
720,4
2004 165,4 205,5 636,9 0,6 197,5 50,3 538,3 114,1 0,0
908,7
2005 185,3 204,6 683,9 1,5 214,1 56,2 582,4 127,2 0,0 2
039,5
2006 223,6 248,5 743,7 1,9 231,2 60,0 645,7 134,8 0,0 2
289,4
Total
2003 554,6 673,3 1768,5 30,5 786,2 194,1 1280,6 260,2 104,7 5652,6
2004 502,7 624,3 1937,2 43,5 767,2 233,3 1445,8 307,5 118,3 5979,8
2005 613,4 601,0 2080,9 52,4 856,8 248,7 1564,9 313,6 99,3 6413,9
2006 726,0 661,6 2294,7 55,2 932,0 289,1 1751,2 385,0 76,0 7170,8
Taux de croissance
2003 10,1 54,2 -26,6 -64,7 25,5 42,3 31,5 11,2 19,2 2,9
2004 -9,4 -7,3 9,5 42,6 -2,4 20,2 12,9 18,2 13 5,8
2005 22 -3,7 7,4 20,5 11,7 6,6 8,2 2 -16,1 7,3
2006 18,4 10,1 10,3 5,3 8,8 16,2 11,9 22,8 -23,5 11,8
Source: BCEAO
27
Politique monétaire dans la zone UEMOA
Les statistiques monétaires par pays doivent être interprétées avec précaution. En effet, les
évolutions par pays sont biaisées du fait des fluctuations du stock de billets à trier. Les billets
portent une lettre marque permettant d'identifier le pays émetteur. Lorsque les billets
reviennent dans les caisses de la BCEAü et en attendant leur tri, la répartition par pays pour
le calcul des circulations fiduciaires nationales est effectuée selon des coefficients forfaitaires.
La variation des stocks de billets à trier et l'évolution rapide des flux fiduciaires entraînent
des corrections importantes qui perturbent les chroniques de masses monétaires nationales.
Toutefois, les divergences d'évolution ne s'expliquent pas seulement par des biais
statistiques.
L'augmentation de la masse monétaire a été supérieure à l'objectif retenu pour 2006 (+ Il,4 %
contre + 6,3 %). Le taux de liquidité de l'économie (M2/PIB) a progressé de 26,5 % à 27,7 %.
A fin 2006, les avoirs extérieurs nets ont atteint 3 884 milliards FCFA, en progression de
589 milliards FCFA, contre un objectif de croissance de 305 milliards FCF A. La position
nette des gouvernements s'est améliorée de 230,5 milliards FCFA, au lieu de l'amélioration
de 77,3 milliards FCFA initialement prévue. L'augmentation du montant des crédits à
l'économie a dépassé de 238 milliards FCFA les objectifs de la programmation monétaire.
28
1
Politique monétaire dans la zone UEMOA
1
Chapitre 3 les actions et les limites de la politiQY!
1 monétaire
1 La dernière partie de notre mémoire a pour objet d'étudier les conséquences de la politique
monétaire sur l'activité économique. La première section expose les canaux de transmission
1 canal du taux de change, du canal du prix des actifs et du canal des anticipations.
1 Les effets de la politique monétaire vont se répercuter sur les taux d'intérêt qui affectent les
comportements des agents au travers des effets de substitution, de revenu et de richesse.
1 d'intérêt par exemple, les agents vont substituer une part de leur consommation à l'épargne
devenue plus rémunératrice
1 Effet de revenu: en imaginant une hausse du taux d'intérêt, les effets vont être contraires
selon que l'agent est créditeur ou débiteur. L'agent créditeur verra son épargne mieux
1 rémunérée, il sera donc plus riche et ce sans modifier son comportement, l'agent débiteur
verra augmenter le prix de sa dette.
1 Effet de richesse: La hausse des taux d'intérêt fait baisser le cours de certains titres et les
agents qui voient ainsi la valeur de leur patrimoine diminuer réduisent leur consommation.
1 Ainsi les variations de taux d'intérêt vont affecter les capacités d'investissement des
entreprises et de consommation des ménages et modifier l'arbitrage entre épargne et
1 consommation, et entre placements financiers et investissement. Dans l'analyse keynésienne,
1 29
1
1
Politique monétaire dans la zone UEMOA
1 les entrepreneurs comparent les gains escomptés de leur investissement (le taux de rendement
1 interne) et le taux auquel ils doivent emprunter pour investir. Si ce dernier diminue, alors
l'incitation à investir augmente, ce qui, par l'intermédiaire du multiplicateur d'investissement,
1 placements financiers au détriment des investissements productifs dont les rendements sont
plus aléatoires et de surcroît à plus long terme.
1 De même l'élévation des taux va favoriser l'épargne des ménages au détriment de leur
consommation et freiner la consommation financée par l'emprunt (effet de substitution).
1 Enfin, une élévation des taux se traduit par des effets de revenu positifs pour les agents qui
disposent de capacité de financement et par des effets de revenus négatifs pour ceux qui ont
1 des besoins de financement. Les premiers verront leurs revenus s'accroître et pourrons donc
accroître leur consommation. Al' inverse, étant globalement des agents à besoin de
1 financement, les entreprises investiront moins et verront la charge de leur dette s'alourdir.
2) le canal du crédit
1 La hausse des taux directeurs de la Banque centrale conduit les banques à accroître leurs taux
1 d'intérêt débiteurs, mais aussi à rationner le crédit en raison de la montée des risques liés à
des charges d'intérêt plus élevés. La hausse des taux d'intérêt, du fait de l'asymétrie
1 d'information, risque de produire aussi un aléa moral (les « bons emprunteurs» renoncent à
leurs demandes de crédit et les « mauvais risques » continuent à s'endetter.) Cette situation
1 pousse aussi les banques à réduire leur offre de crédit. Ainsi les contraintes d'accès au crédit
de certains agents, ménages ou petites et moyennes entreprises, peuvent donner lieu à des
1 changements importants dans la transmission d'une politique monétaire par les taux d'intérêt.
En effet, si les agents sont contraints dans leur demande de crédit, une hausse du taux
1 d'intérêt, à supposer qu'elle soit répercutée sur le coût du crédit, pourra susciter une baisse de
la demande de crédit bancaire, mais s'il y a, en situation initiale, un excès de demande, cette
1 hausse ne se traduira pas nécessairement par une baisse des crédits distribués.
On peut distinguer deux canaux, l'un qualifié de canal étroit, l'autre qualifié de canal large.
1 Selon l'approche du canal étroit du crédit, la politique monétaire va affecter les crédits
accordés par les banques. En effet, suite à une politique restrictive de la Banque centrale, les
1 banques vont restreindre les crédits qu'elles accordent dans la mesure ou ceux-ci apparaissent
plus coûteux. Elles rationnent donc le crédit où augmente son prix, ce qui, pour les agents
n'ayant pas d'autres sources de financement, se traduit soit par une diminution de la demande
30
1
Politique monétaire dans la zone UEMOA
1 de crédit, soit par un renchérissement de cette demande. Dans certains cas, cette restriction
1 des crédits est trop importante et amplifie les effets dépressifs sur l'économie (c'est la thèse
du crédit crunch). Dans le cadre de cette analyse, tout dépend des agents et de la façon dont ils
1 peuvent obtenir des financements. Ce canal jouera d'autant plus fort que les agents sont
dépendants du crédit bancaire et n'ont pas d'autres sources de financement.
1 agents.
L'approche en termes de canal large du crédit (appelé parfois « canal du bilan ») a été
1 introduite pour faire face à la difficulté de valider empiriquement le canal étroit dans la
mesure où la place du crédit bancaire dans le fmancement de l'économie diminue. Elle
1 introduit dans l'analyse le choix qu'ont les entreprises entre autofmancement et financement
externe. La différence de coût entre financement externe et autofinancement est appelée
1 « prime de financement externe ». Cette prime existe du fait de l'existence d'asymétries
d'information entre préteur et emprunteur. Ce dernier peut en effet cacher ou déformer des
1 informations relatives à sa situation réelle, aux risques réellement encourus dans le cadre du
projet pour lequel il demande un financement. Il existe donc un risque de sélection adverse.
1 Par ailleurs, une fois le projet financé, l'agent financier ne peut contrôler l'ensemble des
actions mises en œuvre par l'entreprise et celle-ci peut développer des comportements
1 risqués. Il y'a donc aussi un risque d'aléa moral.
Afin de prendre en compte ces asymétries d'informations et les risques qui leur sont associé,
1 l'institution financière va intégrer dans le coût de son financement externe une prime, appelée
« prime de financement externe », qui sera d'autant plus importante que la richesse de
1 l'entreprise est faible. A l'inverse, plus la richesse de l'entreprise évaluée à partir de sa
situation financière est importante, moins les risques encourus par l'agent financier sont
1 importants et plus cette prime est faible. Or lorsque la Banque centrale mène une politique
monétaire restrictive, cette politique se traduit par une élévation des taux d'intérêt qui diminue
1 la valeur des actions de l'entreprise et, par conséquent, la situation financière de cette
dernière. Dans ces conditions, l'entreprise apparaît comme moins solide, les agents financiers
1 accroissent alors la prime de financement externe. Ceci se traduit par une élévation des taux
d'intérêt débiteurs ce qui limite le financement externe des entreprises et inversement.
1
1
31
1
Politique monétaire dans la zone UEMOA
J
3) Canal du taux de change
1 Cette courroie de transmission est importante dans le cas de petites économies ouvertes. En
effet, les décisions en matière de politique monétaire, dans la mesure où elles se répercutent
1 sur le taux d'intérêt, influent sur la valeur externe de la monnaie de l'union. Si dans
l'UEMOA, suite à une baisse des taux, la monnaie perd sa valeur, les exportations des pays
1 membres seront favorisée et inversement pour les importations qui seront rendues plus
onéreuses. Mais cette perte de valeur de la monnaie peut aussi se traduire par une inflation
1 importée dés lors que les prix des biens importés utilisés dans les productions nationales ont
augmenté.
1 La hausse des taux d'intérêt entraîne donc, toute chose égale par ailleurs, une appréciation du
taux de change qui mène à une dégradation des termes de l'échange (le pays concerné est
[ moins compétitif) qui conduit les agents résidents à acheter davantage à l'étranger et moins
aux producteurs domestiques.
1 4) Le canal du prix des actifs
Une variation des taux d'intérêt se traduit par une variation en sens inverse du prix des actifs.
1
Le raisonnement privilégié par les monétaristes est le suivant: si les taux d'intérêt s'élèvent,
alors le prix des actifs baisse ainsi que la richesse globale des ménages, ce qui induit une
1
diminution de leur consommation et inversement.
Les anticipations des agents influent sur leur comportement. La Banque centrale peut agir sur
1 ces anticipations en envoyant des signaux aux agents économiques.
Par exemple, si la Banque centrale annonce une baisse des taux de refinancement, celle-ci
r peut être interprétée comme une volonté de la Banque centrale de soutenir l'activité
économique. A l'inverse, si la Banque centrale annonce une hausse de ces taux, les agents
1 sont susceptibles d'anticiper que cette dernière agit de la sorte compte tenu de tensions
inflationnistes.
Si on ne peut nier l'existence de ce canal, son importance est néanmoins liée à la crédibilité
des annonces de la Banque centrale en matière de politique monétaire. Le canal des
anticipations ne peut fonctionner correctement que si les annonces de la Banque centrale
apparaissent claires et cohérentes comptes tenu de ses objectifs. Ainsi que le souligne
J.P.Patat « la politique monétaire est donc devenue un subtil mélange où le « message»
compte au moins autant que l'action proprement dite ». Cette crédibilité est donc importante
dans la mesure où elle influe sur les anticipations des agents. Afm d'asseoir une telle
32
PolitiQue monétaire dans la zone UEMOA
crédibilité, la Banque centrale doit avoir des objectifs clairs, un accès à l'ensemble des
informations nécessaires qu'elle transmet ensuite a l'ensemble des agents qui sont ainsi
parfaitement informés.
Le mécanisme de transmission de la politique monétaire est décrit dans le schéma suivant:
L'importance relative de ces différents canaux, dont les effets peuvent être contradictoires,
conditionne l'efficacité de la politique monétaire. Or, tout porte à croire que ces canaux de
transmission peuvent différer d'un pays à l'autre, voire d'une période à l'autre pour un même
pays, du fait des politiques budgétaires nationales.
33
Politique monétaire dans la zone UEMOA
L'objectif final de stabilité des prix de la BCEAO peut en effet engendrer des problèmes dans
certains pays de l'union en raison des différentiels d'inflation. En effet, un taux d'inflation
plus élevé dans un ou plus plusieurs pays conduit à une élévation de l'Indice des prix à la
consommation harmonisé dans l'ensemble de la zone.
Dés lors, si cette élévation perdure et si la BCEAO suit son objectif, elle doit élever ses taux.
L'élévation des taux renchérit les investissements et la consommation dans toute la zone, y
compris dans les pays dans lesquels l'inflation est très faible, ce qui pèse sur leur croissance
dans un contexte où la politique budgétaire est aussi contrainte. Par ailleurs, l'existence de
taux d'inflation différents dans les pays de la zone UEMOA alors que les taux d'intérêt sont
identiques se traduit de fait par des taux réels plus faibles dans les pays à plus forts taux
d'inflation et inversement. Les bons résultats en matière d'inflation sont alors pénalisés et les
mauvais récompensés.
Si l'indépendance de la Banque centrale est aujourd'hui la norme dans toutes les unions, la
légitimité de son action peut néanmoins poser problème. Par ailleurs, l'objectif fixé dans les
statuts et l'objectif intermédiaire de croissance des agrégats monétaire défini par la BCEAO
sont aussi critiqués, d'autant qu'il existe une incertitude quant aux canaux de transmission de
la politique monétaire.
La nécessité de lutter contre l'inflation grandissante au début des années 1980, la montée
conjointe du monétarisme ainsi que le rôle croissant joué par la monnaie et les finances dans
l'économie ont conduit nombre de pays à opter pour cette indépendance de la Banque
centrale. Seul un organisme indépendant peut en effet intervenir en élevant les taux en sachant
que, de fait, cela pèsera sur la croissance et l'emploi. Seule une Banque centrale non soumise
à des pressions politiques ne pourrait le faire.
Mais cette indépendance de la Banque centrale pose néanmoins un problème de légitimité de
ses actions. Auprès de qui doit-elle rendre des comptes? La réponse est que l'indépendance
de la Banque centrale ne peut fonctionner correctement que si la logique qui préside à son
action est totalement transparente et comprise par les opinions publiques.
L'objectif final de la politique monétaire inscrit dans les statuts de la BCEAO est la stabilité
des prix. Cette stabilité des prix s'interprète comme une progression de l'IPCH inférieur mais
proche de 3% sur le moyen terme. Cette stratégie a fait l'objet de trois types de débats:
)0> La Banque centrale doit elle avoir un seul objectif ou plusieurs ?
)0> L'objectif doit-il être la stabilité des prix ou une cible de l'inflation?
)0> Le taux de 3% n'est il pas trop faible?
34
Politique monétaire dans la zone UEMOA
Sur le premier point, dans les statuts, la BCEAO n'a qu'un objectif, la stabilité des prix. En
théorie la politique monétaire dans la zone UEMAO ignore donc la croissance; cette dernière
n'est pas directement sous la responsabilité même si la BCEAO se doit d'apporter son soutien
aux politiques économiques dés lors que celui-ci ne remet pas en question la stabilité des prix.
Sur le second point, la question est d'identifier s'il est préférable de fixer un objectif de
stabilité des prix, avec un niveau d'inflation à ne pas dépasser, ou une stratégie de ciblage de
l'inflation. Dans le premier cas, la Banque centrale doit atteindre l'objectif affiché, son action
est évaluée ex post sur la base du respect de cet objectif. Ces actions peuvent alors être moins
bien comprises au moment où elles sont prises et leur légitimité remise en question. Dans le
second cas, la Banque centrale annonce :
~ Un objectif d'inflation et ses prévisions en matière d'inflation dans le cadre d'un
horizon temporel précisé, ainsi que la façon dont elle les a réalisées, ce qui
constitue alors son objectif intermédiaire;
~ Corrige ensuite son action lorsque l'inflation anticipée n'est pas conforme à
l'objectif annoncé.
Le ciblage de l'inflation présente l'avantage de clarifier la stratégie (un objectif et une
inflation anticipée) de rendre plus transparentes les actions de la Banque centrale. Par ailleurs,
ce type de ciblage présente aux moins deux limites. La première tient aux difficultés qu'il y a
à prévoir l'inflation à court mais aussi à long terme. La seconde est liée à l'instabilité du taux
de change générée par des interventions correctrices fréquentes de la Banque centrale s'il y a
un écart entre l'objectif et les anticipations d'inflation
Sur le troisième point, la question est d'identifier la pertinence de la fourchette de 0-3%
retenue par la Banque centrale. La valeur du taux d'inflation est néanmoins considérée
comme une performance honorable compte tenu des difficultés liées à la conjoncture sur la
période actuelle et notamment la hausse des prix du pétrole.
Outre le problème du niveau d'inflation défini comme objectif à atteindre, les objectifs
intermédiaires et plus précisément le contrôle de M2 fait l'objet de débats.
Enfin l'efficacité de la politique dépend des canaux par lesquels ses actions affectent son
objectif final. Il semblerait que, globalement, dans la zone UEMOA les canaux de
transmission ne fonctionnent pas bien et ceci pour plusieurs raisons.
Pour conclure, on peut dire que la réputation de la Banque centrale joue un rôle important
dans l'efficacité de la politique monétaire qu'elle met en œuvre. Cette réputation passe par
une communication claire et cohérente faite par les autorités monétaires.
35
Politique monétaire dans la zone UEMOA
CONCLUSION
Au terme de notre étude de la politique monétaire dans la zone UEMOA, notre principal
objectif consistait à montrer l'importance de la politique monétaire dans l'activité
économique. Aujourd'hui, les objectifs de la politique monétaire sont clairs, tout comme les
mécanismes par lesquels les autorités rendent compte des résultats obtenus. Le cadre de
transparence qui a été mis en place nous sera extrêmement utile pour relever les défis que
nous réserves l'avenir. Deux de ces défis se dessine déjà: un relèvement possible du taux
tendanciel d'accroissement de la productivité et un ralentissement de la croissance
démographique. Ces deux facteurs sont des sources d'incertitude quant à la croissance et au
niveau du potentiel de production de l'économie de l'union.
Le cadre à moyen terme qui a été établi pour la conduite de la politique monétaire garantit que
les ajustements nécessaires au bon fonctionnement de l'économie seront apportés dans un
contexte relativement stable. Cela signifie que la Banque centrale prendra des mesures pour
que l'inflation ne s'écarte pas trop du critère de convergence de l'UEMOA en matière de prix,
qui est de 3,0% et que chaque gouvernement fera en sorte que le ratio de sa dette au PIB
demeure orienté à la baisse.
Les réformes mises en œuvre en vue de mieux soutenir la croissance dans la stabilité des prix
et la sauvegarde de la valeur externe de la monnaie, ont conduit, notamment à partir de 1989,
à l'abandon des méthodes administratives, en faveur de politiques de régulation souples,
axées sur les mécanismes de marché. Elles visent fondamentalement à favoriser une
indispensable réduction de la monnaie centrale dans le fmancement de l'économie et
corrélativement une meilleure promotion de l'épargne, principalement au travers d'une
politique plus dynamique des taux d'intérêt.
La politique du crédit, qui sera mené, devra être prudente et compatible avec les objectifs de
la balance des paiements, d'inflation et de croissance afin de sauvegarder la valeur de la
monnaie. En particulier, la croissance de la liquidité intérieure sera maintenue à un niveau au
plus égal à celui du pm normal. Cependant, des mesures devront être prises afin d'assurer un
ifinancement adéquat des différentes activités et la croissance du secteur privé.
lune étude ultérieure pourrait consister à prendre en compte les aspects de débordements qui
favorise une vulnérabilité de la politique vis-à-vis des chocs exogènes, provenant pour
36
Politique monétaire dans la zoneUEMOA
l'essentiel des aléas climatiques et des variations erratiques des marchés mondiaux de
matières premières. Ceci pourrait être une piste intéressante qui permettra d'étudier la
dynamique de diffusion des chocs exogènes dans l'économie ainsi que les effets spatiaux.
Ainsi, pour les années à venir, le défi qui interpelle les responsables de la politique monétaire
sera d'une part, de raffermir la stabilisation du cadre macro-économique et de poursuivre en
les approfondissant, les réformes sectorielles en cours, et d'autre part, d'élaborer un
programme fort de lutte contre la pauvreté.
37
Politique monétaire dans la zone UEMOA
• http://www.mankiw.univ.lemans.fr
• http://www.uemoa.org
• http://www.tpsnet.org
• http://www.bceao.int
• http://www.google.com
• http://www.economist.com
• http://www.afristat.org
• http://www.voilà.com
• http://www.stat.sn
38
Politigue monétaire dans la zone UEMOA
Références bibliographiques:
• FROIS, Gilbert Abraham, « Economie Politique », 7erne Edition, Dunod, Paris, 2001
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