Matériaux Pour Outils de Coupe
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1. Phénomène de la coupe
La théorie de la coupe est exposée dans les articles sur la mécani- f
que, physique (B 7 040) et modélisation (B 7 041) de la coupe des h
métaux ainsi que l’endommagement des outils (B 7 042) dans le pré-
sent traité. Arête de coupe
Pour une avance, une profondeur de passe, une vitesse de coupe Fre
et un angle de coupe fixés, l’effort de coupe est variable et, grossiè- Force (ensemble
rement, périodique ; il impose des vibrations forcées à la pièce, à plus rigide)
Fre
l’outil, au porte-outil et à son attachement, à la broche et à la
machine, auxquelles se superposent les vibrations propres de ces F1
éléments, excitées par les premières. La fréquence de ces vibrations Frp
est élevée et leur amplitude (de l’ordre du micromètre dans le travail F (f1)
normal) est d’autant plus faible que la machine est plus rigide. Elles
ne sont pas, normalement, visibles à l’œil nu, mais elles affectent
l’état de surface de la pièce et, de plus, peuvent influer sur la durée F2
de bonne conservation de l’arête de coupe, d’où l’intérêt d’avoir un
ensemble rigide de l’outil à la machine. F (f2 < f1)
1.1.2 Broutage Mo
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L’avance effective se stabilise à la valeur correspondant à la posi- ■ Pour qu’un outil fonctionne dans des conditions correctes, il faut
tion de la pointe de l’outil telle que la force de coupe est égale à la que l’épaisseur de copeau générée soit comprise dans une certaine
force de réaction élastique F = Fre. Deux cas sont possibles : gamme.
— si l’avance nominale f1 est supérieure à un certain seuil, ● La valeur minimale est appelée copeau minimal et notée hmin.
l’avance effective correspond à une force de coupe F1 supérieure à Cette épaisseur minimale varie de quelques centièmes (2 à 3)
la force de rupture Frp de l’ensemble outil/porte-outil/machine ; ce jusqu’à quelques millimètres (de 1,5 à 2) et est influencée principa-
cas, exceptionnel, se solde par l’arrêt de l’usinage par rupture de lement par : la finesse de l’arête (valeur de la préparation d’arête dif-
l’élément le plus faible de cet ensemble ; férente d’un type d’outil à un autre), de la matière usinée, de la
rigidité et de l’orientation de l’arête. Le fait d’usiner à grande vitesse
— pour une avance nominale f2 plus faible que f1, la force de
de rotation (supérieure à 14 000 tr · min−1 en général) provoque un
coupe effective F2 est inférieure à la force de rupture Frp ; selon la
décalage de cette épaisseur minimale vers le bas.
position d’équilibre de l’ensemble outil/porte-outil/machine,
l’avance effective peut être plus grande ou plus faible que l’avance Exemple : il est courant de trouver des valeurs inférieures à 5 µm
nominale. L’écart entre l’avance nominale et l’avance effective est lors du fraisage d’un aluminium.
d’autant plus faible que l’ensemble outil/porte-outil/machine est
plus rigide. ● La résistance mécanique et thermique de l’arête de coupe, la
génération de vibrations par efforts de coupe trop importants impli-
Ce dernier cas permet donc la coupe, mais conduit à des surchar- quent la prise en compte d’une valeur maximale de l’épaisseur de
ges et parfois à du broutage. On peut alors supprimer ce dernier en copeau.
adoptant un outil déformable qui rend la trajectoire dégageante, ou
encore, si possible, en inversant l’outil et en travaillant à l’envers. ■ De plus, la vitesse de coupe agit directement sur le mode de for-
mation du copeau.
Il y a lieu de noter que, si l’arête de coupe comporte une partie
● Le non respect d’une vitesse de coupe minimale, notée Vcmin,
courbe, la trajectoire élastique peut être engageante pour une partie
et dégageante pour le reste. entraîne inévitablement la formation d’un copeau adhérent (portion
du copeau qui se colle sur la face de coupe de l’outil). Ce copeau
adhérent provoque une « arête rapportée » sur l’outil générant des
vibrations de coupe (§ 1.1.1).
1.1.4 Cas des matériaux écrouissables
● Le respect d’une durée de vie d’outil technico-économiquement
viable entraîne la prise en compte d’une vitesse de coupe maximale
Le développement du paragraphe 1.1.3 ne tenait pas compte de la à respecter. La dimension économique est très importante.
phase initiale de pénétration de l’outil dans la pièce durant laquelle
l’épaisseur nominale du copeau est augmentée à partir de zéro et Exemple : une durée de vie de 2 min dans un acier réfractaire usiné
passe transitoirement par des valeurs inférieures à l’épaisseur avec une plaquette de coupe en céramique renforcée (plaquette très
minimale ; durant cette phase, du fait de la déformation élastique, chère) est viable technico-économiquement. La même durée de vie
l’outil ne forme pas de copeau mais un bourrelet frontal et écrouit la dans un acier courant (type 42CrMo4) avec une plaquette de coupe en
pièce par déformation plastique sur une certaine profondeur carbure ne peut pas être considérée comme viable.
(figure 3). En ce qui concerne l’usinage à grande vitesse, la notion de couple
Mais cette phase peut induire un échauffement considérable de outil/matière ne suffit plus. Plus exactement, la broche (montée sur
l’arête de coupe ; elle est d’autant plus longue que la flexibilité de le bâti machine) intervient d’une manière si prépondérante pour le
l’ensemble outil/porte-outil/machine et que la capacité d’écrouis- bon déroulement de l’usinage que la notion de triplet outil/matière/
sage du métal usiné sont plus grandes. environnement (TOME) est couramment employée (environnement
désigne ici l’environnement du couple outil matière, principalement
Pour les métaux courants, l’arête pénètre dans la pièce sans subir la broche).
de dommages appréciables et, si l’avance n’est pas inférieure à
l’avance minimale, le copeau se stabilise.
Il apparaît donc que le bon déroulement d’un usinage dépend
Par contre, pour certains métaux (aciers inoxydables, acier au de plusieurs paramètres (liés à l’outil, la matière usinée, la pièce,
manganèse), l’écrouissabilité est considérable et l’arête peut être la machine…). La prise en compte de tous ces paramètres est
détruite avant de couper si le matériau de coupe est mal adapté. indispensable dans la détermination des conditions d’utilisation
Dans ce cas, il convient de diminuer la vitesse et d’augmenter les d’un outil.
avances, d’utiliser un outil avec une arête plus vive et surtout d’utili-
ser une machine plus rigide.
L’ensemble des éléments décrits jusqu’ici montre nettement que Dans le but de déterminer les conditions optimales, Taylor [1] le
la notion de couple outil/matière (COM) doit être impérativement premier et depuis de nombreux expérimentateurs ont cherché à éta-
prise en compte. blir les lois de la coupe, en particulier la relation entre la durée de vie
de l’outil et la vitesse de coupe quand sont stabilisées un certain
nombre de variables : dimensions de la section du copeau, matière
de la pièce et de l’outil, géométrie de ce dernier. Ils sont parvenus,
pour la plupart, à des formules semblables, mais les coefficients de
Bourrelet frontal celles-ci présentent une dispersion importante pour plusieurs
Outil
raisons :
— deux matériaux de même composition chimique et de même
Zone durcie dureté peuvent avoir des usinabilités différentes ;
Pièce par déformation
plastique — outils géométriquement différents ;
— essais n’ayant pas porté sur le même champ des variables ci-
Figure 3 – Phase initiale de pénétration de l’outil dans la pièce dessus (en particulier vitesses de coupe) ;
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À noter que les contraintes auxquelles sont soumis les outils de revanche, si la partie non coupante est soumise à un frottement,
coupe ont une double origine : contraintes mécaniques (effort de comme par exemple le guide d’un alésoir à plaquettes brasées en
coupe) et contraintes thermiques (dilatation, évolution des caracté- contact avec le canon de guidage, le corps de l’outil est réalisé en
ristiques intrinsèques, chocs ou fatigue thermique). acier 16 NiCr 6 cémenté-trempé. L’acier 30 CrMo 12 trempé-revenu
La ténacité et la résistance à l’abrasion sont des qualités contra- et nitruré peut être utilisé pour la réalisation de corps de fraises à
dictoires. plaquettes amovibles.
La résistance à l’abrasion est toutefois prépondérante pour le tra-
vail à grande vitesse de coupe. Elle dépend de la composition chimi-
que du matériau − qui (avec le mode d’arrosage) détermine la valeur 2.1 Aciers rapides
du frottement − et surtout de sa dureté à chaud (figure 6) qui limite
les effets de celui-ci et qui doit être, à la température de coupe, de
HRC 50 à 55 pour l’usinage de l’acier. 2.1.1 Différentes familles
Plusieurs matériaux conservant cette dureté à des températures
de plus en plus élevées (figure 7 a) ont été successivement intro- Le mérite de l’invention des aciers rapides revient aux Américains
duits depuis 1900 (figure 8), permettant chaque fois des vitesses Taylor et Whites en 1903.
plus grandes et nécessitant des machines-outils plus puissantes et
plus rigides. Il est important de souligner que pour chaque nuance d’acier
rapide, il existe une limite à la qualification à la matière (par exem-
On emploie donc, pour l’arête de coupe des outils des machines- ple, un outil de fraisage en nuance HS 6-5-2 ne pourra pas usiner
outils, les matériaux suivants classés en six groupes par ordre de dans des conditions d’usinage industriellement viable un acier de
dureté croissante (figure 7 b) : aciers rapides, carbures, céramiques, dureté supérieure à 350 HB). Malheureusement, il est très difficile
cermets, diamants et nitrure de bore cubique polycristallin. d’établir des règles par défaut car ces valeurs dépendent du type
Nota : les duretés sont exprimées dans les unités les plus courantes pour la famille de d’outil (foret, fraise, alésoir…) entre autres ; seuls les essais couple
matériaux considérée. Pour faciliter les comparaisons, ces différentes duretés ont été
converties dans l’échelle Vickers, mais il est à noter que ces correspondances ne sont outil/matière peuvent mettre en évidence ces limites.
qu’approximatives.
Avant d’aborder les matériaux constituant la partie coupante des 2.1.1.1 Aciers rapides au tungstène
outils, rappelons que certains aciers de construction sont souvent
utilisés, pour des raisons d’économie, pour réaliser la partie non Le tungstène a été le premier élément d’addition principal utilisé.
coupante des outils : queue de forets ou d’alésoirs, corps d’outils, L’acier de base HS 18-0-1 a été longtemps le plus employé.
etc. Si cette partie ne subit pas de frottement, elle peut être exécutée C’est en 1912 que l’Allemand Becker proposa l’addition de 5 % de
en acier mi-dur 2 C 45 (XC 48) non traité ou en acier 38 CrMo 4 traité cobalt et créa la nuance HS 18-1-1-5. Le rôle du cobalt est de stabili-
à une dureté d’environ 300 HB (soit 315 HV ou R ≈ 1 000 MPa). En ser les carbures à chaud. La dureté à chaud s’en trouve donc amélio-
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Dureté à chaud
Diamant polycristallin
CBN polycristallin
Al2O3 -- TiC
Céramiques
Si3N4
Al2O3
Cermets
à base de TiC Carbures revêtus
Carbures
micrograins
Carbures de tungstène
Aciers rapides,
élaborés par la métallurgie des poudres
Aciers rapides
Ténacité
Figure 6 – Comparaison de matériaux de coupe
HRC
100 Céramiques
W + Ti +
Co
80
W + Cr + V W + Co Carbures
+ Co
60 W + Cr + V
Aciers
40 rapides
20 Aciers au
carbone
0
0 200 400 600 800 u (°C)
a diagramme de Saint-Clair : influence de la température
sur la dureté des matériaux
Diamant polycristallin
Nitrure de bore cubique polycristallin
Alumine (Al2O3)
Carbure de titane (TiC)
CVD PVD
Nitrure de titane (TiN)
Nitrure de silicium (Si3N4)
Carbures de coupe
Chrome dur, nickel chimique
Aciers rapides, aciers nitrurés
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Plaquettes à
brise-copeaux Cermets
moulés (4e génération)
TiC, TiN, + Mo2C, WC
VC, TaC, NbC (Ni, Co)
Outils Plaquettes avec N / (C+N) > 0,3
monoblocs Outils brasés amovibles
à affûter à affûter planes
1900 1920 - 1950 1960 1970 1975 1981 1982 1985 1988 1992 1997
1930
Aciers rapides Carbures Céramiques Nitrure Nitrure Céramique Carbures revêtus Nitrure de
métalliques Al2O3 de bore de silicium renforcée enrichis au bore cubique
Al2O3 + WC ou Tic cobalt associés nouvelle
à de nouveaux génération
procédés de
WC + Co Carbures revêtus Diamants revêtements
synthétiques
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Tableau 2 – Composition chimique moyenne des principales nuances d’aciers rapides normalisées en France
et leurs correspondances avec les désignations américaines AISI
Désignation de la nuance Composition chimique (%)
EN 10027-1 AISI C Cr W Mo V Co
Aciers de base
HS 18-0-1 T1 0,80 4 18 1,1
HS 6-5-2 M2 0,85 4 6 5 2
HS 2-8-1 M1 0,85 4 2 8 1,2
HS 2-9-2 M7 1,00 4 2 9 2
Aciers surcarburés
HS 6-5-3 M3 type 2 1,20 4 6 5 3
HS 6-5-4 M4 1,30 4,5 6 5 4
Aciers au cobalt
HS 18-1-1-5 T4 0,80 4 18 0,8 1,3 5
HS 18-0-2-10 T5 0,80 4 18 1,5 10
HS 6-5-2-5 M35 0,85 4 6 5 2 5
Aciers au cobalt à haute teneur
en carbone
HS 7-4-2-5 M41 1,10 4 7 4 2 5
HS 2-9-1-8 M42 1,10 4 1,6 9 1,1 8
Aciers surcarburés au cobalt
HS 12-1-5-5 T15 1,60 4,5 12 0,8 5 5
HS 10-4-3-10 - 1,30 4 9,5 3,6 3,2 10
HS 7-6-3-12 M44 1,30 4 7 6 3,2 12
Le tableau 2 fournit les compositions chimiques moyennes des 2.1.1.4 Aciers rapides resulfurés
principales nuances d’aciers rapides normalisées en France. Alors que le soufre résiduel est considéré comme une impureté et
maintenu à des teneurs inférieures à 0,03 % dans les aciers de base,
Le tableau 3 compare les propriétés d’emploi des nuances il peut parfois être ajouté dans certaines nuances d’aciers rapides
d’aciers rapides les plus courantes. Avec l’aide du tableau 2, on pour en améliorer l’aptitude à l’usinage et au meulage. Il s’agit en
observe l’influence sur les propriétés de l’acier des divers éléments général d’une addition comprise entre 0,10 et 0,20 %. Cette resulfu-
d’alliage, notamment du cobalt et du vanadium. ration permet d’améliorer considérablement l’état de surface après
usinage des outils. En revanche, la ténacité s’en trouve défavorable-
ment affectée, surtout dans le sens transversal au fibrage.
Tableau 3 – Comparaison des caractéristiques d’emploi Les aciers rapides resulfurés sont utilisés pour la fabrication
des nuances les plus courantes d’aciers rapides d’outils à profil constant, pour lesquels un bon état de surface est
(en unités arbitraires) exigé sans rectification (molettes de tournage, fraises mères à den-
ture non rectifiée, fraises pour entrée de denture, etc.).
Désignation de la Résistance Dureté Aptitude
Ténacité 2.1.1.5 Aciers rapides élaborés par métallurgie des poudres
nuance (EN 10027-1) à l’usure à chaud au meulage
HS 6-5-2 5 7 4 8
Cette technique permet d’obtenir des compositions chimi-
HS 6-5-4 8 5 7 2 ques et des finesses de structure non réalisables par les métho-
des d’élaboration conventionnelles.
HS 6-5-2- 5 5 5 7 6
HS 2-9-1-8 8,5 5 9 5,5 Ce type d’acier rapide est actuellement largement développé. Cer-
HS 18-0-1 4 6,5 4 8 taines nuances surcarburées fortement alliées en cobalt et en vana-
dium comblent le domaine d’application qui séparait les aciers
HS 18-1-1-5 5 4 7 6 rapides conventionnels des carbures de coupe.
HS 12-1-5-5 9 2,5 8 1 Par rapport aux nuances conventionnelles, les aciers rapides éla-
borés par la métallurgie des poudres présentent les avantages
La caractéristique considérée est notée de 1 (médiocre) à 10 (excellente). suivants :
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— moindre déformation au cours du traitement thermique en rai- Nous citerons ici trois des traitements de surface qui représentent
son de l’absence totale de ségrégation ; 95 % des applications industrielles.
— très bonne aptitude à la rectification grâce à la finesse de la
structure, notamment des carbures ; 2.1.2.1 Nitruration
— grande résistance à l’usure et haute dureté à chaud par la pos-
sibilité de réaliser des nuances à haute teneur en vanadium et en C’est un traitement thermochimique de diffusion consistant à
cobalt impossibles à élaborer ou à transformer par les procédés enrichir superficiellement l’acier en azote. L’azote diffuse dans l’acier
conventionnels ; et forme, avec les éléments d’alliage, des nitrures très fins qui pro-
— très bonne ténacité et bonne isotropie, même pour des pro- duisent un durcissement structural. La dureté de base des aciers
duits de forte section, grâce à la finesse et à l’homogénéité de la rapides, généralement de l’ordre de 800 à 900 HV, s’accroît alors
structure. superficiellement pour atteindre des valeurs supérieures à 1 200 HV.
Les propriétés des couches nitrurées dépendent dans une large
Le tableau 4 mentionne les compositions chimiques moyennes
mesure de leur épaisseur et, pour conserver une ténacité convena-
des principales nuances d’aciers rapides élaborées par la métallur-
ble aux outils en aciers rapides, il ne faut pas que la profondeur dur-
gie des poudres actuellement disponibles. Ces nuances sont dési-
cie excède 50 µm.
gnées par leurs appellations commerciales car, à ce jour, elles ne
font l’objet d’aucune norme particulière. Les deux principaux procédés de nitruration appliqués aux outils
en aciers rapides sont la nitruration en bain de sels et la nitruration
ionique.
2.1.2 Traitements de surface (diffusion ■ Nitruration en bain de sels (parfois appelée cyanuration)
et revêtements durs)
Ce procédé consiste à plonger les outils à nitrurer dans un bain à
base de cyanures alcalins fondus à la température de 560 °C. Ce trai-
Nota : le lecteur pourra se reporter utilement à l’article Traitements thermiques des
aciers à outils (M 1 137) dans le traité Matériaux métalliques.
tement provoque la formation d’une couche externe de combinai-
son de quelques micromètres d’épaisseur, riche en nitrures et en
Différents types de traitement des surfaces sont applicables aux carbonitrures, et d’une couche sous-jacente de diffusion d’azote. La
outils en aciers rapides. Ces traitements consistent généralement à couche formée possède une excellence résistance à l’usure, au col-
accroître la dureté superficielle de l’outil soit par diffusion d’un élé- lage de copeaux et au grippage.
ment durcissant l’acier, soit pas dépôt d’un matériau dur. Ils se pra-
tiquent toujours sur des outils entièrement finis d’usinage. Des procédés brevetés, dérivés du principe général mentionné ci-
dessus, ont pour appellation commerciale : Tenifer ou TF1 (Leybold
Le but des traitements de surface est d’améliorer les performan- Durferrit), Sulfinuz ou Sursulf (Hydromécanique Et Frottement), etc.
ces des outils et donc d’abaisser le prix de revient des pièces
usinées : ■ Nitruration ionique
— soit par une meilleure tenue de l’outil permettant de réaliser Ce procédé consiste à développer autour des pièces à traiter un
davantage de pièces entre affûtages ; plasma contenant des ions d’azote actifs qui viennent bombarder la
— soit par un accroissement de la productivité en augmentant les surface des pièces. Ce bombardement se traduit pas un double
conditions de coupe (avance, vitesse) tout en conservant une même effet :
tenue d’outil ; — chauffage des pièces par dissipation de l’énergie cinétique des
— soit en diminuant l’usure, ce qui, à nombre de pièces usinées ions en énergie calorifique ;
égal, permet un plus grand nombre de raffûtages en réduisant la — implantation d’ions dans l’acier, fournissant l’azote nécessaire
quantité de matière enlevée à chaque affûtage. à la formation des nitrures métalliques.
Tableau 4 – Composition chimique moyenne des principales nuances d’aciers rapides élaborées
par la métallurgie des poudres commercialisées en France
Composition chimique (%)
Appellation Désignation type
commerciale (1) EN 10027-1
C Cr W Mo V Co
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Al2O3 2 500 à 3 100 3 comparaison de performances des aciers rapides est la méthode
couple outil/matière. Comme expliqué au paragraphe 1.2, une com-
CBN 3 000 à 4 000 3 paraison ne sera efficace que si elle est réalisée avec des données
Diamant 7 000 à 10 000 5 à 10 comparables. Par exemple, un des paramètres du COM est Vcmin,
c’est-à-dire la vitesse de coupe (m · min−1) en dessous de laquelle il
TiN 2 000 à 2 500 3à5 ne faut pas descendre sous peine d’un mauvais fonctionnement de
Ti(C,N) 3 000 à 3 400 3à5 l’outil. L’expérience montre que ce Vcmin dépend, entre autres, du
couple nuance de coupe-matière usinée. Ce qui veut dire que deux
PVD
(Ti,Al)N 2 000 à 2 400 3à5 nuances d’acier rapide n’auront pas le même Vcmin dans la même
CrC 1 850 3 matière usinée. La comparaison de ces deux nuances ne pourra
donc s’effectuer qu’aux vitesses de coupe supérieures à la plus
CrN 1 750 à 2 900 3 grande des deux vitesses minimale de coupe.
(1) Le procédé MTVD est encore trop récent pour fournir de telles données Il est donc impératif, avant d’effectuer des essais comparatifs de
numériques. deux nuances d’aciers rapides, de s’assurer que les comparaisons
seront réalisées dans des zones communes à l’emploi des deux
nuances.
Nota : il en sera de même pour toutes les nuances de coupe autres que les aciers rapi-
Longueur de perçage (m) des.
15
2.1.4 Applications
10
Aussi bien en fraisage que pour les opérations axiales (foret,
taraud, alésoir), les aciers rapides représentent encore l’essentiel
des ventes. Mais on constate depuis 1997 environ une augmenta-
5 tion de l’utilisation de carbure métallique monobloc (§ 2.2). Cepen-
dant, certains outils en acier rapide ne peuvent pas être remplacés
pour l’instant, tels que les forets série extralongue ou les fraises à
hauteur de coupe très importante (séries longue, extralongue et au-
dessus), utilisées dans l’aéronautique par exemple.
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2.4 Cermets Les premiers furent réalisés en Suède en 1953 par von Platen,
puis en 1954 par Hall aux États-Unis, en soumettant du graphite à
des températures et pressions très élevées. Les cristaux obtenus
Cermet est un terme formé de deux syllabes : cer vient de cérami- étaient petits (< 0,5 mm) et servaient à la fabrication de meules en
que et met de métal. Ce sont des matériaux élaborés par la métallur- diamant synthétique.
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Résistance relative
Teneur en azote Conductivité Résistance Coefficient Module
Propriétés aux chocs
N/(C + N) thermique à 20 °C à la flexion de dilatation d’élasticité
thermiques
Cermets
3e 0,22 11 1 650 7,2 400 0,6
génération
Carbures
P 10 35 1 500 6,0 550 1,2
La production est actuellement forte : de 22 t/an en 1986, elle a ■ Compact polycristallin (PCD)
peu évolué jusqu’en 1995, date à laquelle la production semble À partir des plaques issues du frittage, on peut par usinage obte-
s’être accélérée. nir la plupart des formes courantes.
Pour obtenir des cristaux plus grands, les durées de production Selon les marques et les nuances, la taille des grains de diamant
sont excessives (> 50 h de synthèse pour créer un monocristal de est centrée sur 1,10 et 30 µm.
1 carat), le diamant naturel est alors plus rentable.
Les fabricants de revêtements travaillent de plus en plus sur le
Aussi préfère-t-on réaliser des compacts polycristallins (PCD) en revêtement diamant. Encore cher et à l’état de prévalidation indus-
effectuant un frittage à haute pression et 1 400 °C pour agglomérer, trielle, il fait également l’objet d’études dans les centres de recher-
sous forme de plaque, les grains de diamant. che universitaires.
Synthèse Frittage
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Pour fabriquer des outils de coupe, on réalise par frittage (premier machine très rigide, et l’arête de coupe doit être chargée progressi-
essai vers 1972) un compact polycristallin (analogie avec le PCD) à vement.
matrice céramique ou métallique, éventuellement lié à un substrat L’usinage au CBN permet de travailler sans liquide de coupe, la
en carbure de tungstène. chaleur engendrée à l’interface pièce-outil passant dans le copeau.
Synthèse Frittage Les performances observées des CBN sont supérieures à celles
des céramiques ou sialons. Le choix d’utiliser un outil CBN dépen-
Nitrure dra du contexte économique de l’usinage, l’outil CBN étant encore 5
1 500 à Nitrure à 10 fois plus coûteux à l’achat que les outils en céramique.
de bore 1 700 °C de bore cubique 1 700 °C Compact
hexagonal polycristallin
+ 50 à 70 kbar de granulométrie + liant (CBN)
Solvant variée 50 kbar
3. Sélection des matériaux
C’est le matériau connu le plus dur après le diamant (tableau 1). Il
présente une résistance mécanique élevée dépendant de la nature
et vitesses de coupe
et de la quantité de liant.
Sa dureté se maintient à chaud (jusqu’à 1 000 °C), ce qui permet
de travailler à des vitesses de coupe très élevées et d’usiner des 3.1 Matériaux
matériaux durs.
Comme pour le diamant, la réactivité chimique liée au couple
matériau usiné/outil de coupe en limite les applications. La très grande diversité des matériaux de coupe offerts actuelle-
ment oblige à opérer des choix. L’importance du couple outil/
matière a été démontrée par de nombreuses études récentes [4] [5]
2.6.2 Mise en œuvre [6].
En règle générale, l’usineur a peu de possibilités d’agir sur la
■ Poudre matière de la pièce usinée. C’est donc sur l’outil, et par conséquent
sur le matériau de coupe, que devra porter toute son attention.
Elle est constituée par les cristaux de synthèse de différente gra-
nulométrie. Avant de décider des conditions de coupe, l’usineur devra vérifier
l’aptitude (ou la qualification) du matériau de coupe à usiner la
■ Compact polycristallin (CBN) matière de la pièce. Pour cette première étape, l’aide du fabricant
d’outils est généralement indispensable et utile. En effet, la plupart
On obtient par usinage la plupart des formes désirées à partir des des matériaux de coupe sont vendus sous des dénominations
plaques issues du frittage (analogie avec le PCD). commerciales : la connaissance exacte du matériau de coupe (y
Le CBN est commercialisé sous plusieurs formes : compris des revêtements s’il y a lieu) est donc parfois délicate à
— directement en plaquette massive ; obtenir.
— en plaquette carbure revêtue de CBN (le nom de full-face est Une fois l’étape de qualification et d’aptitude assurée, il faut vali-
souvent utilisé pour ces plaquettes) ; der techniquement le matériau de coupe, c’est-à-dire à lui associer
— en plaquette carbure avec insert brasé ; des valeurs numériques (vitesse de coupe et avance généralement)
— en plaquette carbure avec insert directement fritté avec la pla- de fonctionnement. Ces valeurs numériques sont également liées
quette. au type d’outil sur lequel est monté le matériau de coupe.
Cela permet de trouver, en fonction de l’application, le meilleur Ces deux étapes sont entièrement prises en compte par le couple
compromis technico-économique. outil/matière. La norme NF E 66-520 donne la méthodologie d’essais
à réaliser pour aboutir au bon fonctionnement de l’outil. Les normes
Exemple : les plaquettes massives en CBN permettent des profon- type NF E 66-505 (essais normalisés qui permettent de classer les
deurs de passe plus importantes que les plaquettes à insert mais leur matériaux de coupe dans des conditions de fonctionnement bien
coût est plus élevé. définies) ont montré leurs limites et ne sont plus utilisées dans
l’industrie.
Les petites et moyennes entreprises ne sont pas équipées pour
2.6.3 Utilisations réaliser des essais d’usinage. Quant aux grandes entreprises, la ten-
dance actuelle est de réduire très fortement (voire supprimer) les
Les CBN sont particulièrement adaptés aux usinages de maté- services destinés aux méthodes usinage. Les usineurs doivent donc
riaux durs (dureté HRC 55, soit environ 595 HV) tels que les aciers avoir accès directement à des informations techniques fiables
traités, fontes alliées (au chrome, molybdène, etc.), alliages de revê- concernant le domaine d’emploi des matériaux de coupe. La diver-
tement dur, stellites, aciers à outils, etc. Ils permettent aussi l’usi- sité des références commerciales des fabricants d’outils est telle que
nage de matériaux conventionnels (fontes ordinaires par exemple) à cette tâche est pratiquement impossible à réaliser sans l’aide de
des vitesses de coupe élevées (> 1 000 m · min−1) aussi bien en tour- logiciels (voir Doc. BM 7 080).
nage qu’en fraisage.
Cette même méthode COM sert également à caractériser l’usina-
Dans l’industrie automobile, on utilise maintenant le CBN pour bilité de la matière usinée.
le fraisage-finition des faces de carter cylindre en fonte dure
(Vc = 850 m · min−1) et l’alésage-finition des cylindres (Vc =
500 m · min−1).
L’aptitude du CBN à usiner les aciers traités et la qualité des surfa-
3.2 Vitesses
ces obtenues permettent d’envisager dans certains cas le remplace-
ment de la technique d’usinage par rectification, par celle du Opitz [7] a montré que, toutes choses étant égales par ailleurs,
tournage dur (disques de freins, pignons de boîtes de vitesses, etc.). une vitesse de coupe croissante fait apparaître une usure qui aug-
La géométrie de ces outils (finition d’arête) a une influence nota- mente jusqu’à un maximum puis diminue jusqu’à un minimum et
ble sur la tenue en service. L’assise de l’outil doit être excellente, la augmente à nouveau (figure 15).
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
© Techniques de l’Ingénieur, traité Génie mécanique BM 7 080 − 15
MATÉRIAUX POUR OUTILS DE COUPE ______________________________________________________________________________________________________
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F
O
R
Matériaux pour outils de coupe M
U
Données numériques L
par François BAGUR A
Directeur technique et cogérant de la société TOOL
I
1. Conditions générales de coupe en fraisage .......................... Form. BM 7 080 - 2
R
2. Conditions générales de coupe en tournage ........................ — 14 E
3. Conditions générales de coupe en perçage .......................... — 22
I
R Tableau 1 – Fraises en acier rapide : usinage des aciers
Vitesses de coupe
E Matières à usiner
(m · min –1)
Résistance
Description Vcmin Vcmoy Vcmoy
Classe mécanique Rm
(exemple) (MPa) 8 % Co 8 % Co revêtu
Acier non allié
A01 (C10) 200 à 400 18 25 30
Résistance
Description Vcmin Vcmoy Vcmoy
Classe mécanique Rm
(exemple) (MPa) 8 % Co 8 % Co revêtu
Acier inoxydable ferritique
F01 (X8Cr17) 400 à 640 20 20 50
Résistance
Description Vcmin Vcmoy Vcmoy
Classe mécanique Rm
(exemple) (MPa) 8 % Co 8 % Co revêtu
Alliage d’aluminium gras
K01 (AG4) 140 à 300 50 250 350
Dans certains cas, d’autres nuances peuvent être utilisées, mais Les conditions de coupe données pour des nuances revêtues
pour des emplois bien spécifiques : sont donc viables pour ces sélections de revêtements.
— acier rapide à 5 % de cobalt pour les fraises trois tailles, pour Il existe également des fraises en carbure monobloc (tableau 5,
les fraises série longue de petit diamètre, pour les fraises usinant 6, 7, 8, figures 5, 6, 7, 8), revêtues ou non. Le revêtement peut
les alliages d’aluminium ; être en Ti2N, TiCN ou multicouche (type Futura ou Xtreme de la
— acier rapide à 5 % de cobalt revêtu pour les mêmes applica- société Balzers).
tions. Nota : la symbolisation des carbures est conforme à la norme NFE 66-304 (ISO 513) (voir
En ce qui concerne le revêtement, les choix technologiques les § 2.2.1 [BM 7 080] et Doc. BM 7 080).
plus courants sont : Des données numériques concernant les fraises à surfacer à pla-
— TiCN et Ti2CN pour l’usinage des aciers (tableau 1) ; quettes (tableaux 9, 10, 11, 12) et les fraises à surfacer-dresser à
— Ti2N pour l’usinage des aciers inoxydables (tableau 2) ; plaquettes (tableaux 13, 14, 15, 16) sont aussi réunies ici. Dans
— TiCN pour l’usinage des fontes (tableau 3) ; ces cas, on utilise principalement Ti2N, TiCN et Al2O3 pour le revê-
— MoS2 pour l’usinage des alliages d’aluminium (tableau 4). tement.
fz (mm/dent)
fz (mm/dent)
0,25 0,25
U 0,20
0,15
0,20
0,15
L 0,1
0,05
0,1
0,05
A 0
0 5 10 15 20 25 30 35 40
0
0 5 10 15 20 25 30 35 40
fz (mm/dent)
fz (mm/dent)
0,25 0,25
E 0,20 0,20
0,15 0,15
0,1 0,1
0,05 0,05
0 0
0 5 10 15 20 25 30 35 40 0 5 10 15 20 25 30 35 40
d (mm) d (mm)
Finition Ébauche
fz (mm/dent)
0,25 0,25
0,20 0,20
0,15 0,15
0,1 0,1
0,05 0,05
0 0
0 5 10 15 20 25 30 35 40 0 5 10 15 20 25 30 35 40
d (mm) d (mm)
fz (mm/dent)
0,25 0,25
0,20 0,20
0,15 0,15
0,1 0,1
0,05 0,05
0 0
0 5 10 15 20 25 30 35 40 0 5 10 15 20 25 30 35 40
d (mm) d (mm)
Finition Ébauche
fz (mm/dent)
0,25 0,15
0,13
0,20
0,15
0,11
0,09 U
0,07
0,1
0,05
0,05
0,03
L
0
0 5 10 15 20 25 30 35 40
0,01
– 0,01
0 5 10 15 20 25 30 35 40
A
a classe de matière I01a
d (mm)
0,15
0,13
0,11
E
0,09
0,07
0,05
0,03
0,01
– 0,01
0 5 10 15 20 25 30 35 40
d (mm)
Finition Ébauche
fz (mm/dent)
0,25 0,25
0,20 0,20
0,15 0,15
0,1 0,1
0,05 0,05
0 0
0 5 10 15 20 25 30 35 40 0 5 10 15 20 25 30 35 40
d (mm) d (mm)
0,25
0,20
0,15
0,1
0,05
0
0 5 10 15 20 25 30 35 40
d (mm)
Finition Ébauche
L Classe
Description
(exemple)
Résistance
mécanique Rm
(MPa)
Vcmin Vcmoy
K20 micrograin
Vcmoy
K20 revêtu
A A01
Acier non allié
(C10) 200 à 400 50 100 130
I A02
Acier non allié
(C42) 400 à 700 45 90 120
R A03
Acier non allié
(C55) 700 à 950 40 80 110
E B01
Acier faiblement allié pour traitement thermique
(12Cr13) 400 à 700 45 90 120
Résistance
Description Vcmin Vcmoy Vcmoy
Classe mécanique Rm
(exemple) (MPa) K20 micrograin K20 revêtu
Acier inoxydable ferritique
F01 (X8Cr17) 400 à 640 80 120 150
Résistance
Description Vcmin Vcmoy Vcmoy
Classe mécanique Rm
(exemple) (MPa) K20 micrograin K20 revêtu
Alliage d’aluminium gras
K01 (AG4) 140 à 300 150 700 1 000
fz (mm/dent)
fz (mm/dent)
0,2 0,2
U
0,16 0,16
0,12 0,12
L 0,08
0,04
0,08
0,04
A 0
0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20
0
0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20
I d (mm)
fz (mm/dent)
fz (mm/dent)
0,2 0,2
E 0,16 0,16
0,12 0,12
0,08 0,08
0,04 0,04
0 0
0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20 0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20
d (mm) d (mm)
Finition Ébauche
fz (mm/dent)
0,2 0,2
0,16 0,16
0,12 0,12
0,08 0,08
0,04 0,04
0 0
0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20 0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20
d (mm) d (mm)
fz (mm/dent)
0,2 0,2
0,16 0,16
0,12 0,12
0,08 0,08
0,04 0,04
0 0
0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20 0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20
d (mm) d (mm)
Finition Ébauche
fz (mm/dent)
0,2 0,2
U
0,16 0,16
0,12 0,12
0,08
0,04
0,08
0,04
L
0
0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20
0
0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20
A
a classe de matière I01a
d (mm)
0,2
0,16 E
0,12
0,08
0,04
0
0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20
d (mm)
Finition Ébauche
fz (mm/dent)
0,25 0,25
0,2 0,2
0,15 0,15
0,1 0,1
0,05 0,05
0 0
0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20 0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20
d (mm) d (mm)
0,25
0,2
0,15
0,1
0,05
0
0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20
d (mm)
Finition Ébauche
L Classe
Description
Résistance
mécanique Rm Vcmin
Vcmoy
P30
Vcmoy
P40
Ébauche
et semi-finition
Finition
B02 Acier faiblement allié pour traitement thermique 700 à 950 40 190 150 0,1 0,27 0,08 0,2
(35CrMo4, 42CrMo4)
Acier faiblement allié pour traitement thermique
B03 (30NiCrMo16) 950 à 1 200 35 150 125 0,1 0,25 0,08 0,18
B04 Acier faiblement allié pour traitement thermique 1 200 à 1 400 30 125 100 0,1 0,23 0,08 0,16
(40CrMoV12)
Vcmin : valeur minimale à respecter.
Vcmoy : valeur moyenne de départ.
F01 Acier inoxydable ferritique 400 à 640 50 220 200 0,08 0,22 0,06 0,18
(X8Cr17)
G01 Acier inoxydable martensitique 730 à 1 150 45 190 150 0,08 0,22 0,06 0,18
(X20Cr13)
G02 Acier inoxydable martensitique 1 100 à 1 250 40 160 130 0,08 0,18 0,06 0,15
(X8CrNiMo17-04)
H01 Acier inoxydable austénitique 440 à 850 45 150 125 0,08 0,18 0,06 0,15
(X2CrNi18-10)
H02 Acier inoxydable austénitique au titane 440 à 780 40 125 100 0,08 0,15 0,06 0,12
(X6CrNiMoTi17-12)
Vcmin : valeur minimale à respecter.
Vcmoy : valeur moyenne de départ.
K01 Alliage d’aluminium gras 140 à 300 400 1 200 1 500 0,08 0,3 0,08 0,25
(AG4)
L01 Alliage d’aluminium bas silicium 250 à 610 400 1 100 1 400 0,08 0,3 0,08 0,25
(AZ5GU)
M01 Alliage d’aluminium gras 160 à 420 350 1 000 1 300 0,08 0,3 0,08 0,25
(AS10G)
Vcmin : valeur minimale à respecter.
Vcmoy : valeur moyenne de départ.
L Classe
Description
Résistance
mécanique Rm Vcmin
Vcmoy
P30
Vcmoy
P40
Ébauche
et semi-finition
Finition
B02 Acier faiblement allié pour traitement thermique 700 à 950 40 190 150 0,06 0,16 0,03 0,13
(35CrMo4, 42CrMo4)
Acier faiblement allié pour traitement thermique
B03 (30NiCrMo16) 950 à 1 200 35 150 125 0,06 0,14 0,03 0,12
B04 Acier faiblement allié pour traitement thermique 1 200 à 1 400 30 125 100 0,06 0,12 0,03 0,09
(40CrMoV12)
Vcmin : valeur minimale à respecter.
Vcmoy : valeur moyenne de départ.
F01 Acier inoxydable ferritique 400 à 640 50 220 200 0,06 0,16 0,03 0,18
(X8Cr17)
G01 Acier inoxydable martensitique 730 à 1 150 45 190 150 0,06 0,18 0,03 0,15
(X20Cr13)
G02 Acier inoxydable martensitique 1 100 à 1 250 40 160 130 0,06 0,16 0,03 0,13
(X8CrNiMo17-04)
Acier inoxydable austénitique
H01 (X2CrNi18-10) 440 à 850 45 150 125 0,06 0,16 0,03 0,12
K01 Alliage d’aluminium gras 140 à 300 400 1 200 1 500 0,03 0,2 0,03 0,15
(AG4)
L01 Alliage d’aluminium bas silicium
(AZ5GU) 250 à 610 400 1 100 1 400 0,03 0,2 0,03 0,15
U apmax
I Les tableaux 17, 18, 19, 20, 21, 22, 23, 24, 25, 26, 27, 28,
29 donnant les conditions de coupe en tournage donneront donc
fmin fmax f (mm . tr–1)
E
Tableau 17 – Tournage : usinage des aciers. Vitesses de coupe
Vitesses de coupe
Matières à usiner
(m · min –1)
Résistance
Description Vcmin Vcmoy Vcmoy
Classe mécanique Rm
(exemple) (MPa) P20 revêtu P35 revêtu
Acier non allié
A01 (C10) 200 à 400 120 220 150
A01
fmax
ADmax
0,32 × Rε
apmax × fmax
0,6 × Rε
0,7 × apmax × fmax
0,6 × Rε
0,7 × apmax × fmax
A
A02
A03
ADmax
ADmax
apmax × fmax
apmax × fmax
0,7 × apmax × fmax
0,7 × apmax × fmax
0,7 × apmax × fmax
0,7 × apmax × fmax
I
B01 ADmax apmax × fmax 0,7 × apmax × fmax 0,7 × apmax × fmax R
B02 ADmax apmax × fmax 0,7 × apmax × fmax 0,7 × apmax × fmax
B03 ADmax 0,9 × apmax × fmax 0,6 × apmax × fmax 0,6 × apmax × fmax E
B04 ADmax 0,8 × apmax × fmax 0,5 × apmax × fmax 0,5 × apmax × fmax
apmin 0,8 × Rε 1,2 × Rε 2,5 × Rε
L Classe
Description
(exemple)
Résistance
mécanique Rm
(MPa)
Vcmin Vcmoy
M15 revêtu
Vcmoy
M35 revêtu
A F01
Acier inoxydable ferritique
(X8Cr17) 400 à 640 100 200 110
I G01
Acier inoxydable martensitique
(X20Cr13) 730 à 1 150 100 200 110
R G02
Acier inoxydable martensitique
(X8CrNiMo17-04) 1 100 à 1 250 100 175 90
E H01
Acier inoxydable austénitique
(X2CrNi18-10) 440 à 850 100 190 100
Toutes apmax 4 4 4
Plaquettes positives
Toutes apmax 1 4 4
classes fmin 0,07 × Rε 0,25 × Rε 0,32 × Rε
fmax 0,32 × Rε 0,5 × Rε 0,6 × Rε
I01a ADmax apmax × fmax 0,7 × apmax × fmax 0,7 × apmax × fmax
I01b ADmax 0,9 × apmax × fmax 0,6 × apmax × fmax 0,6 × apmax × fmax
J01 ADmax 0,8 × apmax × fmax 0,5 × apmax × fmax 0,5 × apmax × fmax
apmin 0,6 × Rε 0,6 × Rε 2,5 × Rε
Plaquettes négatives
L Classe
Description
(exemple)
Résistance
mécanique Rm
(MPa)
Vcmin Vcmoy
K10
Vcmoy
K10 revêtu
A K01
Alliage d’aluminium gras
(AG4) 140 à 300 400 1 200 1 500
I L01
Alliage d’aluminium bas silicium
(AZ5GU) 250 à 610 400 1 100 1 400
R M01
Alliage d’aluminium gras
(AS10G) 160 à 420 350 1 000 1 300
apmax 0,4 × ,
Toutes classes
fmin 0,15 × Rε
fmax 0,45 × Rε
K01 ADmax 0,7 × apmax × fmax
L01 ADmax 0,7 × apmax × fmax
M01 ADmax 0,65 × apmax × fmax
apmin Rε
Plaquettes négatives
apmax 0,45 × ,
Toutes classes
fmin 0,19 × Rε
fmax 0,5 × Rε
K01 ADmax 0,75 × apmax × fmax
L01 ADmax 0,75 × apmax × fmax
M01 ADmax 0,7 × apmax × fmax
Rε : rayon de pointe de la plaquette (10–1 mm).
, : longueur de l’arête de coupe (mm).
ap en mm.
f en mm · tr–1.
300
A
RC1
(NC19FeNb Inconel 718)
Réfractaire base cobalt 1 200 à 1 300 25/180 40 350
I
(KCN22W)
Vcmin : valeur minimale à respecter ; Vcmoy : valeur moyenne de départ. R
E
Tableau 26 – Tournage : usinage des alliages réfractaires. Zone de contrôle de copeaux
Finition Semi-finition
apmin 1,2 × Rε 2 × Rε
Plaquettes négatives
Rε : rayon de pointe de la plaquette (10–1 mm) ; , : longueur de l’arête de coupe (mm) ; ap en mm ; f en mm · tr–1.
Base cobalt 60
ap en mm ; f en mm · tr–1.
R Alliages
réfractaires
base nickel
base cobalt
300 à 400 HB
300 à 400 HB
180
120
140
90
110
70
E ap en mm ; f en mm . tr–1.
E
percées
sertis
Coupe-verre Verres,
Traçage Pointes à tracer Semi-conducteurs
0,10 à 0,75 carat Gravure, etc. ou à graver Plastiques
Sondage
Carottage Couronnes
Fraises, rouleaux Pierres. Bétons
Perçage Céramiques
Rabotage
Boart
Sondage Couronnes
16-20 mesh US Dressage par génération Dresseurs Meules conventionnelles
(100 pierres/ct) ou en plongée Molettes de forme
35-40 mesh US Sciage Disques
Lames d’armures Pierres. Bétons
Céramiques
nus
600 µm Verres
Plastiques
Perçage Couronnes
Abrasifs-Grains mesh
Caoutchouc
Diamants naturels et synthétiques
Carottage Forets
en concrétion
Verres
Rectification et dentaires Émail des dents
Finition
325-400 mesh US Rodage Rodoirs métalliques Fontes. Aciers
37 µm Carbure de tungstène
Aciers nitrurés
Céramiques
Grains micron
Abrasifs
Prépolissage
nus
Les drillings sont essentiellement origine pierre naturelle. Le Boart est la dénomination sud-africaine du diamant considéré comme impropre à la bijouterie.
(1)Certains drillings sont préparés à partir de pierres.
(2)Les diamants métallisés sont mis en œuvre en liant résinoïde uniquement.
M de coupe en perçage
heureusement, celles-ci peuvent considérablement varier d’un
fabricant à l’autre suivant le type d’affûtage du foret, surtout pour
les forets hélicoïdaux en acier rapide (tableaux 31, 32, 33, 34). En
U ce qui concerne les forets à plaquettes (tableaux 40, 41, 42), il
s’agit également de valeurs moyennes, chaque fabricant décidant
L Les données présentées dans les tableaux 31, 32, 33, 34, 35,
36, 37, 38, 39, 40, 41, 42 et les figures 10, 11, 12, 13, 14, 15,
de changer les tailles de plaquettes sur des diamètres précis, dia-
mètres variables selon les fabricants.
A
I Tableau 31 – Foret en acier rapide : usinage des aciers
R Matières à usiner
Vitesses de coupe
(m · min –1)
E Classe
Description
Résistance
mécanique Rm
Vcmin Vcmoy Vcmoy
(exemple) (MPa) 5 % Co 5 % Co revêtu
Acier non allié
A01 (C10) 200 à 400 20 25 30
Résistance
Description Vcmin Vcmoy Vcmoy
Classe mécanique Rm
(exemple) (MPa) 5 % Co 5 % Co revêtu
Acier inoxydable ferritique
F01 (X8Cr17) 400 à 640 12 16 20
Résistance
Description Vcmin Vcmoy Vcmoy
Classe mécanique Rm
(exemple) (MPa) 5 % Co 5 % Co revêtu
Alliage d’aluminium gras
K01 (AG4) 140 à 300 60 200 250
f (mm . tr –1)
f (mm . tr –1)
0,4 0,4
U 0,3 0,3
L 0,2
0,1
0,2
0,1
A 0
0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20
0
0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20
I d (mm)
f (mm . tr –1)
f (mm . tr –1)
E 0,4
0,3
0,4
0,3
0,2 0,2
0,1 0,1
0 0
0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20 0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20
d (mm) d (mm)
fmin fmax
Évolution des avances par tour f en fonction du diamètre du foret d et de la matière usinée
Figure 10 – Foret en acier rapide :
usinage des aciers
f (mm . tr –1)
f (mm . tr –1)
0,4 0,4
0,3 0,3
0,2 0,2
0,1 0,1
0 0
0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20 0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20
d (mm) d (mm)
f (mm . tr –1)
0,4 0,4
0,3 0,3
0,2 0,2
0,1 0,1
0 0
0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20 0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20
d (mm) d (mm)
fmin fmax
Évolution des avances par tour f en fonction du diamètre du foret d et de la matière usinée
Figure 11 – Foret en acier rapide :
usinage des aciers inoxydables
f (mm . tr –1)
0,6 0,6
0,5 0,5
0,4
0,3
0,4
0,3
U
0,2 0,2 L
0,1 0,1
0
0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20
0
0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20
A
a classe de matière I01a
d (mm)
0,6
0,5
0,4
E
0,3
0,2
0,1
0
0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20
d (mm)
fmin fmax
Évolution des avances par tour f en fonction du diamètre du foret d et de la matière usinée
Figure 12 – Foret en acier rapide :
usinage des fontes
f (mm . tr –1)
f (mm . tr –1)
0,6 0,6
0,5 0,5
0,4 0,4
0,3 0,3
0,2 0,2
0,1 0,1
0 0
0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20 0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20
d (mm) d (mm)
0,6
0,5
0,4
0,3
0,2
0,1
0
0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20
d (mm)
fmin fmax
Évolution des avances par tour f en fonction du diamètre du foret d et de la matière usinée
Figure 13 – Foret en acier rapide :
usinage des alliages d’aluminium
L Classe
Description
(exemple)
Résistance
mécanique Rm
(MPa)
Vcmin Vcmoy
K20 non revêtu
Vcmoy
K20 revêtu
A A01
Acier non allié
(C10) 200 à 400 80 100 130
I A02
Acier non allié
(C42) 400 à 700 70 90 120
R A03
Acier non allié
(C55) 700 à 950 60 80 100
E B01
Acier faiblement allié pour traitement thermique
(12Cr13) 400 à 700 70 90 120
Résistance
Description Vcmin Vcmoy Vcmoy
Classe mécanique Rm
(exemple) (MPa) K20 non revêtu K20 revêtu
Acier inoxydable ferritique
F01 (X8Cr17) 400 à 640 40 50 60
Résistance
Description Vcmin Vcmoy Vcmoy
Classe mécanique Rm
(exemple) (MPa) K20 non revêtu K20 revêtu
Alliage d’aluminium gras
K01 (AG4) 140 à 300 100 150 180
Résistance
Description Vcmin Vcmoy Vcmoy
Classe mécanique Rm
(exemple) (MPa) K20 non revêtu K20 revêtu
Alliage de titane
T01 (TA6V) 800 à 1 050 20 35 50
f (mm . tr –1)
f (mm . tr –1)
0,4 0,4
U 0,3 0,3
L 0,2
0,1
0,2
0,1
A 0
0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20
0
0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20
I d (mm)
f (mm . tr –1)
f (mm . tr –1)
E 0,4
0,3
0,4
0,3
0,2 0,2
0,1 0,1
0 0
0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20 0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20
d (mm) d (mm)
fmin fmax
Évolution des avances par tour f en fonction du diamètre du foret d et de la matière usinée
Figure 14 – Foret en carbure monobloc :
usinage des aciers
f (mm . tr –1)
f (mm . tr –1)
0,3 0,3
0,25 0,25
0,2 0,2
0,15 0,15
0,1 0,1
0,05 0,05
0 0
0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20 0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20
d (mm) d (mm)
f (mm . tr –1)
0,3 0,3
0,25 0,25
0,2 0,2
0,15 0,15
0,1 0,1
0,05 0,05
0 0
0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20 0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20
d (mm) d (mm)
fmin fmax
Évolution des avances par tour f en fonction du diamètre du foret d et de la matière usinée
Figure 15 – Foret en carbure monobloc :
usinage des aciers inoxydables
f (mm . tr –1)
1 1
U
0,8 0,8
0,6 0,6
0,4
0,2
0,4
0,2
L
0
0 5 10 15 20
0
0 5 10 15 20
A
a classe de matière I01a
d (mm)
0,8 E
0,6
0,4
0,2
0
0 5 10 15 20
d (mm)
fmin fmax
Évolution des avances par tour f en fonction du diamètre du foret d et de la matière usinée
Figure 16 – Foret en carbure monobloc :
usinage des fontes
f (mm . tr –1)
f (mm . tr –1)
1 1
0,8 0,8
0,6 0,6
0,4 0,4
0,2 0,2
0 0
0 5 10 15 20 0 5 10 15 20
d (mm) d (mm)
0,8
0,6
0,4
0,2
0
0 5 10 15 20
d (mm)
fmin fmax
Évolution des avances par tour f en fonction du diamètre du foret d et de la matière usinée
Figure 17 – Foret en carbure monobloc :
usinage des alliages d’aluminium
f (mm . tr –1)
0,4
U 0,3
L 0,2
0,1
A 0
0 5 10 15 20
I d (mm)
fmin fmax
Résistance
Description Vcmin Vcmoy ∅ 16 à ∅ 21 à ∅ 26 à ∅ 31 à ∅ 41 à
Classe mécanique Rm
20 mm 25 mm 30 mm 40 mm 55 mm
(exemple) (MPa)
A01 Acier non allié 200 à 400 50 300 0,1 0,13 0,15 0,18 0,2
(C10)
A02 Acier non allié 400 à 700 45 250 0,1 0,13 0,15 0,18 0,2
(C42)
Acier non allié
A03 (C55) 700 à 950 40 200 0,13 0,165 0,19 0,22 0,25
B01 Acier faiblement allié pour traitement thermique 400 à 700 45 200 0,13 0,165 0,19 0,22 0,25
(12Cr13)
B02 Acier faiblement allié pour traitement thermique 700 à 950 40 175 0,13 0,165 0,19 0,22 0,25
(35CrMo4, 42CrMo4)
B03 Acier faiblement allié pour traitement thermique 950 à 1 200 35 150 0,13 0,165 0,19 0,22 0,25
(30NiCrMo16)
B04 Acier faiblement allié pour traitement thermique 1 200 à 1 400 30 120 0,13 0,165 0,19 0,22 0,25
(40CrMoV12)
Vcmin : valeur minimale à respecter.
Vcmoy : valeur moyenne de départ.
G02
(X20Cr13)
Acier inoxydable martensitique 1 100 à 1 250 40 180 0,05 0,065 0,075 0,09 0,11
R
(X8CrNiMo17-04)
Résistance
Description mécanique Rm Vcmin Vcmoy ∅ 16 à ∅ 21 à ∅ 26 à ∅ 31 à ∅ 41 à
Classe
20 mm 25 mm 30 mm 40 mm 55 mm
(exemple)
(MPa)
I01a Fonte grise 80 220 0,16 0,19 0,21 0,25 0,3
(Ft15) 100 à 200
J01 Fonte à graphite sphéroïdal 60 120 0,07 0,1 0,12 0,15 0,18
(FGS 600 2) 500 à 800
Vcmin : valeur minimale à respecter.
Vcmoy : valeur moyenne de départ.
E
par François BAGUR N
Directeur technique et cogérant de la société TOOL
S
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Normes
NF EN 10020 6-89 Définition et classification des aciers. NF A 35-590 11-78 Aciers à outils.
NF A 03-654 6-81 Produits sidérurgiques. Méthodes de contrôle de NF E 66-304 9-66 Classification des carbures métalliques en fonction de
l’usinabilité par tournage des aciers destinés au l’utilisation (ISO 513).
décolletage et des aciers de construction à l’aide
d’outils en acier rapide. NF E 66-505 5-77 Essais de durée de vie des outils de tournage à partie
NF A 03-655 8-86 Aciers destinés au décolletage et aciers de construc- active.
tion. Méthode de contrôle de l’usinabilité par tour-
nage à l’aide d’outils en carbures métalliques frittés. NF EN 10027-1 11-92 Systèmes de désignation des aciers. Partie I : Dési-
gnation symbolique, symboles principaux.
NF EN 10083-1 7-91 Aciers pour trempe et revenu. Partie 1 : conditions
techniques de livraison des aciers spéciaux (ancienne NF E 66-520 9-97 Domaine de fonctionnement des outils coupants :
NF A 35-552, juil. 1986). couple outil-matière. Partie I : présentation générale.
E
N Organismes
Centre technique de l’industrie du décolletage CTDEC American Society for metals ASM
S Centre technique des industries mécaniques CETIM Collège international pour l’étude scientifique des techniques de production
mécanique CIRP
A
V Fabricants
O Aciers rapides
Erasteel, Suède
Sandvik, Suède
SECO, Suède
I Aciers de Champagnole (aciers ASP), France Kennametal, États-Unis
Diamant synthétique
R De Beers (Syndite), Pays-Bas
Carbures/Céramiques
Les fabricants sont très nombreux. Les plus connus sur le marché français
General Electric (Compax), États-Unis sont cités ici.