Biomasse CH6
Biomasse CH6
Biomasse CH6
1- La combustion
C’ est une transformation en présence d’oxygène qui, idéalement, décompose de façon
complète le matériau initial carboné en CO2 et H2O tout en libérant de l’énergie (énergie de
combustion). L’agent utilisé est toujours de l’oxygène, principalement de l’air. Les réactions
de combustion sont toujours exothermiques. Quand la réaction est complète, les solides
résiduels sont des matériaux inertes (cendres). L’équation suivante représente la réaction
globale de combustion d’un matériau carboné oxygéné :
2 - La pyrolyse
C’ est une transformation en l’absence de produits oxydants. Sous l’action de la
chaleur, elle décompose la biomasse en trois phases principales dont l’importance relative
varie suivant les conditions opératoires :
- une fraction gazeuse non condensable,
- une fraction liquide séparée en deux phases, une phase aqueuse, communément
appelée pyroligneux et une phase lourde, les goudrons,
- un résidu solide, le charbon principalement constitué de carbone.
L'intérêt de la pyrolyse réside dans le fait que des déchets solides, dont la manutention et le
transport (sur longue distance) sont difficiles et coûteux, peuvent être convertis en produits,
solides ou liquides énergétiquement concentrés, dont l'utilisation ultérieure est grandement
facilitée, les gaz produits pouvant alimenter le processus. La pyrolyse constitue par ailleurs
la première étape du processus réactionnel thermochimique, quelque soit l'option
technologique retenue.
Schéma simplifié de la pyrolyse
Suivant les conditions opératoires et les conditions de transfert thermique, on distingue
deux grands types de pyrolyse :
- une pyrolyse lente souvent associée également à de basses températures (< 500°C), et
favorisant la fraction solide et liquide,
- une pyrolyse rapide favorisant la production de liquides à basse température (< 600°C),
ou de gaz à haute température ( >1000°C).
Quelque soit le mode opératoire retenu, les constituants de la matière première ( cellulose,
hémicelluloses et lignine) vont jouer un rôle au niveau de la formation des produits de la
pyrolyse. Ainsi les hémicelluloses se dégradent à la température la plus basse, moins de
350°C . Ce sont elles qui sont à l'origine de l'essentiel des acides acétique et formique
élaborés lors de la pyrolyse.
La cellulose dont on connaît mieux le processus de dégradation pyrolytique , grâce à des
travaux anglo-saxons notamment, (SHAFIZADEH F., 1975) est caractérisée par une grande
stabilité thermique. Sa décomposition commençant à des températures relativement élevées,
les produits de cette décomposition sont relativement plus instables que la cellulose elle-
même. Ils évoluent alors rapidement par de nombreux chemins réactionnels et donnent
naissance aux mélanges très complexes que l'on observe dans les pyroligneux. Le même
auteur propose un schéma de dégradation de la cellulose en trois étapes : initiation, avec
formation de radicaux libres sous l'action de la chaleur; propagation de la réaction puis
formation des produits de pyrolyse par oxydation et décomposition de ces radicaux
La décomposition des lignines est, quant à elle, encore mal connue par suite notamment de
l'impossibilité de l'isoler à l'état pur. Elle intervient à haute température ( elle est encore
incomplète à 500°C (PETROFF G., et DOAT J., 1978)). Les produits phénoliques étant
absents des pyroligneux de cellulose pure et des hémicelluloses, la lignine est donc à leur
origine dans le processus pyrolytique.
3- La gazéification
2.3.1 - Les réactions de gazéification
Par souci de simplification, on peut décomposer la gazéification en plusieurs étapes. Dans un
premier temps se tient une réaction de pyrolyse, comme décrite précédemment, où le chauffage
préliminaire de la matière première fournit, en plus des gaz, des corps complexes en quantité
variable selon le type de matière première, la durée et l'intensité du chauffage .
Comme l’hydrogène est le plus léger des éléments, il occupe, à poids égal, beaucoup plus de
volume qu’un autre gaz. Ceci pose certains problèmes de stockage. Il présente également un
risque d’inflammabilité et d’explosivité. Cependant, comme il diffuse très vite dans l’air, sa
concentration diminue et passe alors très vite sous la limite d’inflammabilité.
Pour assurer une utilisation de l’hydrogène en toute sécurité, il faut éviter tout risque de fuite
et toute situation confinée.