Candidature À La Vice-Présidence Etudiante
Candidature À La Vice-Présidence Etudiante
Candidature À La Vice-Présidence Etudiante
Pour me joindre :
Récemment élue à la CFVU de l’Université d’Angers, j’ai l’honneur de vous faire part de ma
candidature à la Vice-Présidence Étudiante.
Au sein d’un établissement tel que l’Université d’Angers, je vois le rôle principal de la
Vice-Présidence Étudiante comme un double engagement de représentativité. Une Vice-
Présidente Étudiante doit en effet être la représentante des usagers auprès de l’institution à
laquelle ils sont attachés, mais aussi, réciproquement, la représentante de l’institution auprès de
ces mêmes usagers. C’est donc à travers une logique de dialogue, et de co-construction que je
conçois les activités liées à cette responsabilité. Dans cette perspective il s’agit de prendre en
compte les intérêts, de même que les opinions, de tous les acteurs qui composent l’Université
d’Angers, et font ce qu’elle est aujourd’hui, afin d’en ressortir un projet cohérent, répondant au
mieux aux besoins de chacun. Ainsi, c’est bien dans l’intention de représenter tou.s.tes les
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Je vous invite à présent à lire les grands axes du projet que je porte pour les deux ans à venir,
et auquel je vous invite à participer.
Au-delà de former les travailleurs de demain, l’université forme les citoyens de demain. Il est
donc primordial de poser les questions de la formation mais également de ce qui entoure la
formation directement sur le campus, car l’université est un microcosme à part entière.
S’il existe des moyens pour les étudiant.e.s de faire remonter la manière dont ils appréhendent
leur formation et les propositions qu’il peuvent apporter pour l’améliorer, il faut faire face au
constat que peu s’en saisissent. Ainsi, les sondages concernant l’offre de formation connaissent
trop peu de réponse pour que l’Université puisse les exploiter et y répondre de manière efficace.
De même, les conseils de perfectionnement sont relativement peu saisis par les étudiant.e.s. Là
où une démarche de dialogue, simple et directe, est possible, peu de perspectives peuvent être
dégagées pour adapter le sens pédagogique d’une formation et ce sont souvent des problèmes
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secondaires qui sont abordés. Je vois donc un intérêt à communiquer encore davantage aux
étudiant.e.s les possibilités qu’ils ont de participer, à leur manière, à l’élaboration et à
l’amélioration continue de l’offre de formation de l’Université d’Angers.
2. Vie Culturelle
L’Université est un lieu culturel à part entière du fait que son essence réside dans la transmission
de connaissances. Il faut donc garder à l’esprit le besoin de faire évoluer et de perfectionner
sans cesse les offres culturelles liées à l’université. La culture est en effet un des éléments
essentiels dont les étudiant.e.s peuvent se saisir pour élargir leurs horizons et construire des
perspectives en dehors des seules considérations scolaires. La Carte Culture est un exemple
parfait de cette dynamique : son succès grandissant auprès des étudiants les dernières années
tend à montrer que les étudiant.e.s s’intéressent à ce genre de dispositif, mais aussi qu’ils en
sont satisfait. Ce modèle doit donc en inspirer d’autre et continuer de se développer car c’est
un véritable atout pour les étudiant.e.s. Dans le même ordre d’idée, nous devons continuer à
créer toujours plus de liens entre les étudiant.e.s, la culture et l’Université en nous appuyant sur
les ressources culturelles que les étudiant.e.s peuvent apporter à l’Université comme sur celles
que l’infrastructure peut mettre à disposition, seule ou en collaboration avec ses partenaires.
3. Développement associatif
L’Université d’Angers est une des seules en France à mettre en place le Campus Day : c’est
une opportunité pour les associations étudiantes que de pouvoir sensibiliser les étudiant.e.s à
leurs activités. Il faut donc continuer à soutenir ce projet pour accompagner les associations
étudiantes, et proposer toujours davantage de nouveautés à ces associations pour qu’elles
puissent s’y investir. En parallèle, nous pouvons informer sur les outils à disposition, tels que
les méthodes de communication que l’Université peut offrir ou encore en proposant des projets,
conçus à l’origine par l’Université, dans lesquels les associations pourraient se lancer. Une
difficulté actuelle pour les associations est la sensation de ne pas se renouveler d’une année à
l’autre, et l’appui de l’établissement comme source d’inspiration serait un vrai plus. De même,
la Parenthèse, inaugurée récemment, ouvre de réelles perspectives, permettant aux étudiant.e.s,
en association ou non, de réinvestir physiquement les locaux de l’Université pour y mener toute
sorte d’activité. Ce fonctionnement doit continuer, et s’exporter sur les autres campus dans la
mesure du possible. N’oublions pas, enfin, que les associations étudiantes participent au
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rayonnement de l’Université, et qu’elles ont un rôle à jouer par leur présence sur les campus. Il
me semble donc intéressant de concevoir un pôle de formation des membres d’association, afin
de les aider à aborder au mieux le milieu universitaire, toujours dans cette démarche de dialogue
et de construction collective.
Une Vice-Présidente Étudiante doit aussi se saisir du rôle de représentante des étudiant.e.s dans
les mutations de l’enseignement supérieur. Il y a un devoir d’information et d’accompagnement
des futurs et actuels usagers de l’Université d’Angers. Ma volonté est donc de garantir aux
étudiant.e.s cohésion entre leur projet professionnel et l’offre de formation que l’Université
d’Angers propose.
Un des problèmes majeurs que nous connaissons aujourd’hui à l’Université est la très faible
participation des étudiant.e.s aux enjeux démocratiques de l’établissement, qui connaît son
expression la plus concrète dans le petit nombre de votant lors des élections étudiantes. Mais
au-delà des considérations sur les scrutins et leur déroulement, l’Université n’est pas épargnée
par un problème structurel fort, qui est le désintéressement des étudiant.e.s par rapport à
l’évolution de leur lieu d’étude. Il est donc nécessaire de mettre en perspective des méthodes
de communication qui incitent les étudiant.e.s à s’informer, à se tenir au courant des enjeux
démocratiques qui les concernent, qui déterminent le déroulement de leurs études. Je considère
que la Vice-Présidence Étudiante est un des premiers outils à utiliser dans cet objectif, et
propose dans ce sens d’organiser des réunions d’information permettant à l’Université
d’exposer les problématiques qui la touchent, et aux étudiant.e.s de les comprendre et de s’en
saisir, tout au long de l’année universitaire.
L’intégration des étudiant.e.s ne se résume cependant pas à leur seule implication dans les
dynamiques démocratiques, mais également dans la capacité qu’aura l’Université à répondre
aux besoins parallèles à leur formation. C’est l’objectif des services universitaires, directement
liés à l’établissement en tant qu'institution. Afin de toucher toujours davantage les étudiant.e.s,
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ces services doivent être pensés dans une évolution, voire une remise en question permanente.
Les initiatives de sensibilisation du SUMPPS sont un excellent exemple du lien qui doit exister,
car même si les étudiants connaissent l’existence de ces services, ils ne connaissent pas toujours
les possibilités qui sont laissées aux étudiant.e.s de s’y investir. La même question vient se
poser avec le forum des métiers. L’insertion professionnelle est l’aboutissement du parcours
universitaire, il s’agit donc d’en faire un enjeu central, et nous avons encore du mal à concrétiser
auprès des étudiant.e.s, directement sur les campus. Enfin, il est primordial de garantir l’accès
à tou.s.tes de ses services, au plus près du lieu de formation, afin que chacun.e puisse en
bénéficier. Toutes ces considérations sont, en mon sens, directement liées au rôle de la Vice-
Présidence Étudiante, qui doit être en mesure de comprendre les enjeux, les problèmes
rencontrés par les étudiant.e.s, et de faire le lien avec la direction de l’Université pour y apporter
des réponse.
Si l’Université est le lieu où les étudiant.e.s passent la majeure partie de leur temps, il est
nécessaire de rappeler qu’être étudiant.e comporte d’autres besoins que ceux auxquels
l’Université répond directement. Il est donc nécessaire de concevoir le rôle qu’à l’Université
dans l’accompagnement des étudiant.e.s pour éviter la précarité, car il me semble que
l’intégration des étudiant.e.s à l’Université passe aussi par leur capacité à suivre leurs études
dans les meilleures conditions possible. Il reste toutefois de nombreuses perspectives pour lutter
contre la précarité. Parmi elles, je conçois la mise en place d’une épicerie solidaire, accessible
à tou.s.tes les étudiant.e.s, sans aucune distinction. Pour cela, l’Université peut s’inspirer de
projets mis en place dans d’autres établissements, comme à Rennes ou à la Réunion. Enfin, s’il
est nécessaire de garantir de meilleures conditions pour tous les étudiants en soulageant leurs
soucis financiers, il en va de même pour toutes les étudiantes. La précarité féminine ne doit pas
être négligée, et c’est pourquoi, si je suis élue Vice-Présidente Étudiante, je me ferais fort de
mettre en place et de pérenniser la distribution de protections périodiques sur tous les campus
de l’Université d’Angers. Cette proposition, qui a déjà vu le jour dans d’autres universités (à
Lille par exemple), me paraît comme essentielle dans une université comme la nôtre, qui a su
montrer qu’elle pouvait, par ses prises de positions, affirmer une volonté de combattre les
inégalités. Aussi, je tiens à souligner l’effort de l’Université d’Angers, qui a fait le choix
d’exonérer les étudiant.e.s extracommunautaires de leur frais d’inscription qui ont lourdement
augmenté dans le cadre de “Bienvenue en France”.
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Nous avons la chance, à Angers, d’avoir un maillage associatif relativement riche, y compris
en dehors de l’Université elle-même, ce qui nous offre la possibilité d’en faire profiter les
étudiants en renforçant nos liens avec tous ces acteurs. Pour reprendre ma proposition
concernant la distribution de protections périodiques, nous pouvons, par exemple faire appel au
planning familial, qui saura nous appuyer dans cette démarche. De même, le Secours Populaire
est un acteur avec lequel nous pouvons travailler pour élaborer et mettre en place une épicerie
solidaire à destination des étudiant.e.s. Ce ne sont que deux exemples, mais les perspectives
sont plus que nombreuses quand on se penche sur toutes les associations et infrastructures avec
lesquelles nous pouvons envisager un travail commun dans l’intérêt des étudiant.e.s, qui
pourraient se montrer eux aussi intéressé.e.s par l’engagement associatif. Là encore, la
démarche est de construire, par le dialogue, et d’intéresser les étudiant.e.s aux dynamiques qui
les entourent et qu’ils.elles peuvent investir. De même, l’Université a une carte à jouer en
prenant position auprès de ses partenaires que sont les collectivités territoriales. Elle s’engage
aujourd’hui auprès des étudiant.e.s en prenant à sa charge le loyer de certain.e.s d’entre
eux.elles. Cette action doit être saluée, car elle représente un engagement de la part de
l’Université. Toutefois, il faut concevoir que cet engagement doit être suivi de celui des
partenaires de l’Université, notamment en termes de logements.
Comme je l’évoquais plus haut, un retour des étudiant.e.s sur leur formation est nécessaire, mais
il vient compléter un travail plus large sur le bilan général que nous faisons tous.tes, en tant
qu’acteurs.trices de l’Université. Ainsi, chacun.e, étudiant.e ou personnel.lle de l’Université,
peut apporter par son expérience. Un autre objectif de la Vice-Présidence Étudiante est, à mes
yeux, de parvenir à prendre en compte ces expériences pour en tirer des propositions visant à
prolonger et améliorer ce qui doit l’être, mais aussi à remettre en question les recettes qui ne
fonctionnent pas. Ce principe, que je vois comme fondamental, peut parfois manquer. Par
exemple, je considère que les associations étudiantes choletaises pourraient avoir des choses à
transmettre aux associations angevines, et réciproquement. Un dialogue, émanant de
l’institution, peut donc être envisagé. De même, dans le cadre du rapprochement avec Le Mans
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Université, nous allons avoir l’occasion d’exporter les modèles angevins qui fonctionnent. Il
faudra tout autant importer les propositions mancelles qui ont fait leurs preuves.
L’Université d’Angers est aussi à concevoir dans son rayonnement. Récemment pris en compte
dans le classement de Shangaï, notre établissement est reconnu à l’international pour des valeurs
et un fonctionnement qui tend à faire ses preuves. Dans cette perspective, j’estime qu’il est
nécessaire de tout mettre en œuvre pour répondre à cette attente de celles et ceux qui voient
l’Université d’Angers évoluer et se développer. C’est pour cela que l’intégration de toutes les
composantes, tous les sites de l’Université d’Angers, tous les acteurs.trices en somme, doivent
être pris en compte dans les dynamiques qui font ce pourquoi elle est reconnue aujourd’hui : un
pôle de recherche majeur.
L’Université d’Angers dans sa globalité, représente un ensemble d’éléments qui ont tous
quelque chose à apporter pour participer à la construction de l’enseignement supérieur et de la
recherche, dans le Maine-et-Loire, mais également en dehors, par l’accumulation et la
combinaison de nos expériences propres. C’est dans l’objectif d’accompagner ce dialogue entre
tous ces acteurs, cette démarche de co-construction, que je suis candidate à la Vice-Présidence
Étudiante, et c’est avec un grand enthousiasme que je vous invite à échanger sur ces quelques
propositions.