1 - Oxyologie 1
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Précisions :
Pour l’examen (sous forme de QCM) : pas de stress ! Le prof nous demandera simplement des « choses de bon
sens », c’est-à-dire, savoir réagir face à un arrêt cardiaque, face à une détresse respiratoire, face à un coma,
interactions entre les appareils, liberté des voies aériennes, PLS : ce sont des choses très importantes (Il a
beaucoup insisté sur ces notions et a rajouté pas mal d’infos, j’ai essayé de faire en sorte que ce soit le plus
complet possible).
Pour les TP : on aura des mannequins : le but est d’ apprendre à faire un massage cardiaque correctement,
apprendre la mise en place de défibrillateurs, manœuvre de Heimlich…
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I. Détresse Respiratoire Aigüe
1. Définition
Termes importants :
Une fois que l’oxygène est rentré dans l’organisme, transporté par les globules
rouges au plus proche dans les tissus des cellules : l’intérêt est de pouvoir faire la
respiration cellulaire afin de fabriquer de l’adénosine triphosphate, donc de
l’énergie. Ce mécanisme de fabrication de l’énergie (adénosine triphosphate) grâce
aux mitochondries intracellulaires va avoir 2 déchets, dont le principal est
normalement l’eau et non pas le CO2. Cependant, un des déchets qu’il est
indispensable d’éliminer pour l’organisme est le CO2. Ce CO2 va devoir reprendre
le chemin en sens inverse et retourner vers l’échangeur pulmonaire afin d’être
éliminé de l’organisme vers l’extérieur. A partir du moment où l’un de ces éléments
va dysfonctionner (principalement l’échangeur pulmonaire), il va y avoir des
conséquences à la fois dans le transport de l’oxygène et à la fois dans l’élimination
du CO2.
C’est pour cela que la principale anomalie que l’on va observer dans le cadre d’une
détresse respiratoire est un trouble de l’hématose.
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peut témoigner d’une hypoxémie.
-
➔ Pour aller plus loin : différence entre hypoxémie et hypoxie. L’hypoxémie est une
anomalie, une baisse du taux d’oxygène dans le sang que l’on peut mesurer via une prise
de sang ou en prenant la saturation. Alors que l’hypoxie ne peut pas être mesurée en
pratique, puisqu’il s’agit d’une baisse du taux d’oxygène au niveau des tissus (c’est
impossible).
- L’hypercapnie : Elle peut être mesurée de manière invasive et non invasive. Lors d’une
prise de sang (gazométrie artérielle), on va pouvoir observer une augmentation du
taux de CO2, et ce taux de CO2 peut être également approché de manière non invasive
puisqu’il existe l’ET CO2 (ce que l’on appelle de la capnographie : ce sont des appareils
capables de mesurer le taux de CO2 dans l’air expiré). Aujourd’hui, cette technique a
de multiples indications. Il s’agit notamment d’un très bon indice, le CO2 dans l’air
ambiant, de l’aération d’une pièce par exemple (importance relative).
Hypoxémie : Hypercapnie :
L’hypoxémie est le trouble primaire, qui va avoir plusieurs conséquences, dont l’hypoxie
avec la mesure de l’oxygénation tissulaire qui est très compliquée. Au bout d’un certain temps,
un tissu qui ne reçoit pas d’oxygène va finir par en souffrir, entraînant des conséquences liées
à la privation d’oxygène : c’est l’anoxie.
Face à ces troubles de l’hématose, l’organisme va alors mettre en jeu des mécanismes
adaptatifs. Ceux-ci vont être observés en clinique et vont constituer des signes de détresse
respiratoire.
Il est important de prendre en compte le caractère évolutif de la maladie puisque le corps est
capable de mettre en place des mécanismes adaptatifs, mais en fonction de la rapidité
d’installation, ces mécanismes vont être différents. Ainsi, l’appareil respiratoire ne va pas
s’adapter de la même manière lorsqu’une insuffisance respiratoire s’installe en quelques
minutes ou en quelques heures, alors que certains malades vont souffrir de maladies plus
chroniques, et l’insuffisance respiratoire peut s’installer de manière lente (semaines ou mois).
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Un mécanisme aigu va faire appel à des mécanismes de réponse d’urgence (mécanismes
adaptatifs aspécifiques) : on va alors moduler l’utilisation de certains muscles que l’on n’utilise
pas en temps normal, et cela ne nécessite aucune adaptation, alors qu’une adaptation plus
chronique va pouvoir modifier l’architecture d’un muscle, ou bien certains mécanismes
physiologiques.
- Secondaires à l’hypoxémie,
- Secondaires à l’hypercapnie (lorsqu’elle est présente)
- Secondaires aux mécanismes de défense mise en jeu par l’organisme.
Dans les insuffisances respiratoires aigües, on va essayer d’identifier des troubles purs de
l’hématose : soit on a un manque d’oxygène, soit on a une augmentation du taux de CO2. Les
mécanisme vont pouvoir s’intriquer. Dans l’insuffisance respiratoire de type 2, il y a
association hypoxémie / hypercapnie.
Les types 2 : Ce sont les gens qui ont à la fois un trouble de l’oxygène et un trouble du CO2.
On peut avoir une insuffisance respiratoire aigüe au cours d’une maladie respiratoire
chronique. Une insuffisance respiratoire chronique peut aussi engendrer une insuffisance
respiratoire aigüe.
(Exemple : Maladie respiratoire la plus chronique est la BPCO post-tabagique. Il va y avoir des
infections au cours de l’évolution de cette maladie (virus respiratoire simple, grippe, infection
bactérienne) et va alors basculer du stade d’insuffisance respiratoire chronique au stade
d’insuffisance respiratoire aigüe).
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2. Physiopathologie
Si les centres respiratoires sont défaillants, c’est le coma (2ème partie du cours).
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conséquences vont être une hypercapnie dans le cadre d’une insuffisance de la pompe
ventilatoire, et une hypoxémie dans le cadre de l’insuffisance de l’échangeur.
Autrement dit :
- Une insuffisance respiratoire aiguë de type 1 c’est une défaillance de la fonction
échange
(IRA Type1)
- Une insuffisance respiratoire chronique de type 2 c’est une défaillance
de la fonction pompe (IRA type2).
• Détresse respiratoire :
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IRA de type 1 = manque d’oxygène, avec atteinte du poumon et par conséquent un défaut d’échange
(puisqu’i s’agit de l’organe échangeur) → échange pulmonaire (atteinte poumon+alvéole)
IRA de type 2 = qui est plutôt une hypercapnie qui va atteindre la pompe
respiratoire doncles muscles respiratoires à cause d’une affection cérébrale, ou une
atteinte musculaire, ou bien par une atteinte osseuse.
3. Signes et Diagnostic
Les mécanismes sont mis en place, indépendamment du type d’IR. A partir du moment où
le patient a du mal à respirer, on parle de détresse :
- Difficulté à respirer
- Troubles de la parole
- Tirage musculaire (lorsque le patient inspire, son cou se contracte, le muscle SCM va
se contracter pour aider la pompe ventilatoire)
- Balancement thoraco-abdominal (lors de la mise en jeu des muscles abdominaux pour
aider la pompe ventilatoire).
Cela entraîne une mise en jeu rapide des systèmes musculaires. On va essayer de recruter des
muscles respiratoires accessoires (par exemple les muscles du cou comme le Sterno-Cléido-
Mastoïdien (SCM), mais aussi des muscles abdominaux) qui vont être à l’origine d’un tirage
musculaire et d’un balancement.
Ces signes ne vont pas spécifiquement orienter vers de l’hypoxémie ou de l’hypocapnie, mais
ils témoignent de la mise en jeu de systèmes aspécifiques pour essayer de compenser le
défaut de la pompe respiratoire. C’est le tirage musculaire (du SCM ou intercostale) ou le
balancement thoraco-abdominal.
Les signes présentés dans le tableau ne sont pas très spécifiques, se sont plus des
généralités. Ce sont des signes qui permettent d’orienter.
Hypoxémie : Hypercapnie :
Tachycardie Tachycardie
Polypnée (reflexe qui Hypertension++
compense le manque
O) Sueurs
Troubles neurologiques Céphalées
Cyanose (surtout : Narcose
élément très important
qui va orienter vers une
hypoxie)
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Ce qui caractérise principalement une hypoxémie est la cyanose, ainsi que l’accélération de la
fréquence respiratoire qui s’appelle une tachypnée.
Cette tachypnée va conduire à une respiration superficielle et anarchique ce qui
amène à unmanque d’oxygène.
Si ce manque d’oxygène perdure, il va y avoir des troubles neurologiques.
Le cerveau manque d’oxygène et on perd connaissance.
- De l’aide
- Les antécédents du patient
- La chronologie des événements
- Etiologie (curatif)
- La Tolérance :
➔ Respiratoire (FR, tirage…)
➔ Hémodynamique / Cardiovasculaire
➔ Neurologique
L’organisme peut compenser une défaillance, mais aura beaucoup de mal à assurer le
maintien de ces 3 fonctions. A partir du moment où il y a une défaillance de la triade vitale, il
faut vraiment chercher l’atteinte des autres, car si une deuxième est touchée, l’organisme
déjà fragilisé va se décompenser.
➔ Informations à titre indicatif : Aujourd’hui, nous disposons de divers outils qui vont aider
dans l’évaluation de ces détresses respiratoires, à savoir l’échographie (détection d’un
œdème interstitiel, d’une condensation / épanchement), mais elle ne remplacera jamais
complètement la radiographie standard. Grâce à la radiographie, on peut observer une
anomalie par excès d’air, ainsi qu’une anomalie par excès liquidien. Un scanner permet
d’avoir une analyse complète (notamment des poumons) et permet l’observation de toutes
les composantes du thorax, à savoir des plèvres (pneumothorax, hémothorax), du cadre
osseux (fractures des côtes, volets thoraciques), et de l’arbre bronchique (plaie de la
trachée).
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4. Traitement et prise en charge
➔ Donner l’alerte :
+++ 3 points (extrêmement importants pour le prof !!!) face à une détresse respiratoire +++ :
1) Apprécier la ventilation
2) Toujours assurer la liberté des voies aériennes
3) Toujours essayer d’apporter de l’oxygène
• Apprécier la respiration
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Expiratoire ?
Est-ce que la malade a pu parler ? Sa voix était-elle normale ?
Y a-t-il d’autres anomalies que vous pouvez observer ?
Conséquences principales de la perte de ce tonus : chute du massif lingual vers l’arrière qui
va entraîner une occlusion de la filière trachéale, une perte du réflexe de déglutition qui va
entraîner inhalation de salive ou de liquide gastrique au niveau des poumons (par perte du
réflexe de déglutition), et les réflexes de toux étant supprimés, ou du moins diminués par
rapport à la normale : on va avoir un encombrement bronchique.
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Précision image en haut à droite : Avant de réaliser cet acte, il faut d’abord s’assurer qu’il n’y
ait pas de corps étrangers dans la bouche.
• Diagnostic de gravité
➔ Le Terrain :
- Patient, IRC, insuffisance cardiaque, tares associées
- Toute situation qui fait que la dysfonction actuelle ne va pas être le seul problème
réglé !
➔ La Clinique
➔ La Gazométrie :
- pH < 7,20 (les tissus souffrent)
- PaO2 < 60 mmHg malgré O2 > 15 litres (Shunt !)
- PaCO2 élevée avec trouble de la conscience (DRA Type 2)
Il faut toujours essayer de recueillir les antécédents du malades, dans la mesure où plus il va
avoir d’antécédents, plus il va être à risque de décéder. Aussi, plus la personnes est âgée, plus
la détresse respiratoire va prendre un caractère grave.
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Quel est le retentissement de cette détresse respiratoire sur les 2 autres appareils :
A partir du moment où l’un de ces deux appareils va commencer lui aussi à défaillir, cela
représente un critère de gravité. Un malade présentant les 3 défaillances simultanées : cela
va évoluer vers l’arrêt cardiaque.
• Analyse étiologique :
Il s’agit de questions servant à l’analyse médicale du patient, à savoir son âge, et d’autres
éléments qui vont servir à l’orientation de l’analyse médicale (évolution immédiate de son
état, présence ou non de problèmes cardiaques, de traumatismes récents…).
➔ Localisation du problème :
- Quel âge ?
Jeune = corps étranger, allergie, infection
Vieux = corps étranger, cause cardiaque
- Comment était la personne à l’arrivée ?
- Pas de notion de traumatisme récent ou de problème cardiaque ?
- Face au problème :
Conscience ?
Dyspnée inspiratoire ou expiratoire ?
Symétrie du thorax ?
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➔ Présence d’un corps étranger :
- Dents
- Corps étranger intra-trachéal
- Vomissement
- Régurgitation
Tant que la victime tousse, elle respire : obstruction incomplète +++.
➔ Obstruction complète :
- Ne parle pas
- Ne tousse pas
- Cyanose
- Ne crie pas
- Agitation
- Absence de bruit respiratoire
Manœuvre de Heimlich +++
L’obstruction va se faire dans les voies aériennes basses, qui s’opposent au voies aériennes
hautes. On peut avoir une hypertrophie des choanes, œdèmes sur une allergie…
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1ère étape : A quel niveau se situe l’obstruction ?
Infection, corps étranger, traumatismes, le simple poids de la langue peuvent entraîner une
obstruction des voies aériennes +++.
La manœuvre à réaliser est celle de désobstruction des voies aériennes, dite de Heimlich :
- 1ère étape : On fait légèrement pencher la victime vers l’avant (position antéfléchie),
et on va lui administrer d’abord 5 claques dans le dos.
- 2ème étape : On passe à la manœuvre de Heimlich à proprement parler : manœuvre de
compression avec une position sous l’appendice xyphoïde et on va appliquer une
pression qui doit être vers le haut et vers l’arrière de manière à provoquer une
hyperpression dans la cage thoracique et ainsi entraîner l’expulsion du corps étranger
vers l’extérieur.
Attention !!! Chez le patient obèse ou chez la femme enceinte, on ne peut pas positionner
nos mains sous l’appendice xyphoïde. C’est pourquoi on applique les compressions sur le
thorax.
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***Cas particulier : le nourrisson :
- On positionne d’abord la victime non pas légèrement antéfléchi, mais sur notre jambe,
allongé, position vers le bas.
- On administre 5 claques entre les omoplates
- Puis on retourne le nourrisson entre le tenant fermement entre nos mains
- On appuie des petites compressions sur la moitié inférieure du sternum.
➔ Chez l’enfant, on va réaliser la même procédure que chez l’adulte, à la seule différence
qu’il faut se mettre à genoux. Mais la procédure reste la même (les 5 claques dans le dos
et la compression thoracique).
• Inhalation d’oxygène
➔ L’inhalation d’oxygène entraîne une augmentation de la quantité d’O2 dans les poumons
et augmente la quantité d’O2 transportée par le sang, notamment au niveau du
cerveau…+++
L’oxygène va pouvoir être administré en toute circonstance, dès qu’il y a une détresse
respiratoire. On va essayer d’augmenter l’apport d’oxygène extérieur et donc passer la
fraction respirée en oxygène de 21 % au maximum que l’on peut (100 %) pour éviter
l’installation d’une hypoxie. On voit quand même une défaillance de l’appareil respiratoire et
o n va essayer de compenser les conséquences sur l’organisme de cette détresse respiratoire
le temps d’en trouver l’étiologie et d’en traiter la cause.
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Il existe plusieurs systèmes pour administrer l’oxygène, le plus simple étant le masque ou la
bouteille à oxygène. Si les circonstances s’aggravent, on utilise le BAVU (Ballon à Valve
Unidirectionnelle). C’est un insufflateur avec un sac (enrichisseur).
Résumé :
• Si la détresse ne cède pas
• Apport d’oxygène
• La prise en charge de la fonction respiratoire est totale :
- On contrôle tout
- On est responsable de tout !
Accès des voies aériennes
De l’intégrité du parenchyme pulmonaire
De l’oxygénation correcte du patient.
• Position Latérale de Sécurité PLS (On la reverra dans le cours sur la prise en charge
de l’arrêt cardiaque)
A partir du moment où un patient aura un trouble de la conscience, cette position devra être
mise en œuvre, qui va avoir pour objectif principal de protéger le malade.
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II. Détresse Neurologique – Coma
1. Définitions
• Physiopathologie
La vigilance est très complexe et fait intervenir plusieurs structures dans le cerveau qui
vont interagir les unes avec les autres. L’une d’elle est particulièrement importante : c’est le
tronc cérébral.
Il s’agit de la structure principale qui va être responsable de l’éveil, et notamment une
formation qu’on appelle la substance réticulée activatrice ascendante, qui va aller donner des
signaux à l’ensemble des structures cérébrales pour nous permettre d’avoir un état d’éveil et
de conscience.
- Le cortex cérébral
- La thalamus
- La substance réticulée active ascendante (SRAA)
- L’hypothalamus
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Le tronc cérébral est une structure indispensable au fonctionnement neurologique.
Si le tronc cérébral est atteint, tout la reste va dysfonctionner.
➔ Profondeur du coma
Score de Glasgow
Fonctions du tronc cérébral
• Score de Glasgow
Pour parler de coma, nous devons tous adopter le même langage afin de pouvoir décrire la
gravité du coma.
+++ A chacun de ces 3 éléments, on a attribué une note. Cette note est :
On parle au patient, on regarde s’il a les yeux ouvert, on voit si la réponse verbale est claire,
cohérente ou plutôt confuse. On regarde si la réponse motrice est volontaire, si elle est
adaptée ou localisatrice. On lui demande de nous serrez les 2 mains (toujours les 2) car le
malade peut avoir soit de manière chronique soit de manière aigüe une paralysie d’un des
deux côtés (notamment dans le cadre d’un AVC). Il faut forcément faire une comparaison pour
analyser la réponse motrice. Si le malade n’est pas capable de serrer les 2 mains, on va lui faire
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une stimulation douloureuse, et on pince le trapèze. S’il a une réponse adaptée ou
localisatrice, sa main va immédiatement attraper la nôtre : 5 points. S’il bouge, mais ne va pas
localiser la douleur : 4 points. S’il fait une flexion des membres supérieurs ou inférieurs, ce
n’est pas normal, s’il y a une extension, c’est encore moins normal, et s’il n’a aucune réaction,
cela ne vaut qu’1 point.
Le prof ne demande pas de connaître le score de Glasgow par cœur pour l’examen.
➔ Réactions pupillaires :
- Attention aux faux amis +++
- Cause de mydriase plus ou moins réactives non neurologiques :
Choc
Catécholamines à fortes posologies
Hypothermie profonde, intoxication alcoolique (réflexe pupillaire)
Lésions périphériques oculaires (polytraumatisme)
Information à titre indicatif : Le tronc cérébral va pouvoir être exploré de manière un peu plus
poussée. Plus on va descendre dans le cortex et le tronc cérébral, plus on va être amené à être
en contact avec le malade : si on fait un mouvement devant les yeux du malade, il doit les
fermer, et on va taper un peu le front pour voir s’il y a un clignement réflexe. On bouger la
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tête pour voir si les yeux bougent, et toucher la cornée pour voir s’il y a un réflexe cornéen.
On va appuyer un peu sur les yeux pour voir s’il y a une bradycardie.
• La menace vitale
La menace vitale va pouvoir être hémodynamique aussi puisque le tronc cérébral concentre à
la fois les centres respiratoires et les centres neurologiques et cardiovasculaires.
Dès que l’on va avoir une anomalie neurologique : déséquilibre de la taille des hémisphères
cérébraux avec augmentation de la pression qui va se transmettre sur le tronc cérébral : on va
avoir un retentissement hémodynamique avec une baisse de pression des perfusions
cérébrales. Cela va entraîner des conséquences cardiovasculaires très importantes.
Au niveau respiratoire :
- Protection du carrefour aéro-digestif ?
- Encombrement bronchique ?
- Toux efficace ?
- Inhalation ?
Au niveau hémodynamique :
- Bradycardie ?
- Pression artérielle moyenne ? (notion de PPC = PAM – PIC)
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• Examen clinique du patient comateux
• Interrogatoire : antécédents :
Pathologie métabolique
Pathologie neurologique, cardiovasculaire, tumeur
Traitement en cours (dont psychotropes sédatifs, antidépresseurs ou anxiolytiques)
Consommation de toxiques
Mode de vie (intoxication CO)
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• Examen physique : neurologique
- Confirmation du coma
- Examen des pupilles
- Recherche tonus hémicorps
- Recherche d’un syndrome méningé
- Recherche de myoclonies
- Score de Glasgow (1974)
Examen neurologique : peut être systématique mais surtout comparatif. Il doit servir à
confirmer le coma, regarder les pupilles (si côté différent par rapport à l’autre) …
A la fin de cet examen, on doit arriver à la conclusion suivante : est-ce qu’il existe des signes
de localisation ? (Si un territoire est atteint et pas l’autre).
Cet examen doit alors être bilatéral et comparatif +++
Si un des côtés est atteint : problème. S’il n’y en a pas, cela signifie que c’est l’ensemble du
cerveau qui est atteint. Il peut être atteint soit par une maladie infectieuse (méningite qui
atteint tout le cerveau), soit tout le cerveau est atteint mais par quelque chose de non
infectieux comme une hémorragie méningée. Soit les méninges n’ont rien à voir, le cerveau
est atteint par une ischémie (par anoxie cérébrale) : baisse du taux du sucre ou autres troubles
métaboliques.
Soit il n’y a pas de signes de localisation, et tout le cerveau est atteint, on suppose la présence
d’un syndrome méningé. On reconnaît un syndrome méningé par une nuque raide, une phono
photophobie, nausées et vomissements. Soit cela est lié à une infection, ou à une hémorragie.
Soit il n’y a de syndrome méningé, et dans ce cas, ce sont les cellules qui ne fonctionnent pas
soit pour cause d’intoxication, soit pour cause d’anoxie (manque d’oxygène), soit elles sont en
défaut de carburant (hypoglycémie).
S’il y a des signes de localisation (endroit précis), on se retrouve devant un Accident Vasculaire
Cérébral (AVC) : il peut être lié à une ischémie, hémorragie…
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3. Souffrance cérébrale
• Orientation étiologique
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• Coma et Diabète
Acidocétose :
- Acidose et cétonurie
- DID ou DNID
- Déshydratation, signes digestifs, dyspnée de Kussmaul
- TTT : réhydratation, Insuline
Coma hyperosmolaire :
- Hyperglycémie, Osmolarité > 350 mmol/L
- DNID, déshydraté, infection
- Réhydratation, insuline
On peut avoir des troubles neurologiques lorsque le taux de sucre est trop bas, mais aussi
lorsqu’il est trop haut. Cela va dans les 2 sens. Il y aura des conséquences métaboliques qui
vont se répercuter sur le cerveau. Dans ce cas, ce sera une atteinte des cellules cérébrales
(sans signes de localisation localisation).
• Encéphalopathie hypercapnique
- Hypercapnie
- Patient IRCO recevant de l’O2 à « fort débit »
- Signes : sueurs, agitation, Hypertension, coma
- Biologie : acidose respiratoire, hypercapnie
- TTT : diminuer O2, contrôle GDS sous TTT, VNI
L’appareil respiratoire est lié à l’appareil neurologique. On peut avoir un coma hypercapnique
(sans signes de localisation puisque l’ensemble du cerveau va être atteint).
• Encéphalopathie hépatique
Le foie peut aussi entraîner des comas avec des signes spécifiques (cliniques, biologiques).
« Le foie est une éponge à épurer l’ensemble des toxines de l’organisme ». Lorsque le foie
dysfonctionne, ces toxines ne sont plus épurées, et le cerveau va être atteint dans son
ensemble (sans signes de localisation).
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• Coma toxique
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• Coma vasculaire
2 choses : soit une artère se bouche, et tout un territoire du cerveau est privé de sang, et donc
d’oxygène, ce qui entraîne une ischémie, soit un vaisseau va s’abîmer (dû à de l’hypertension,
malformation ou autre) et va se mettre à saigner mais ce n’est pas le plus fréquent).
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Infarctus cérébral : Perte neuronale par minute considérable
Lors d’un infarctus cérébral, on distingue 3 zones : Il n’y a pas que la zone privée de sang qui
est abîmée qui va souffrir, mais également toute la périphérie. Il est donc fondamental d’aller
vite et d’identifier ces troubles neurologiques afin de donner une alerte orientée.
AVC ischémique
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➔ Territoire carotidien (70 % des cas)
Hémiplégie +++ (brachio- faciale si sylvien superficiel, complète si sylvien profond)
Troubles sensitifs unilatéraux et troubles du langage.
Exemples :
Artérielles
Athérome : des gros (40 %) et petits Vx (20 %)
Dissection (traumatisme),
Angiopathies : radique, infectieuse, inflammatoire.
Cardiaques :
Mécanisme embolique (20 %) des AVCI)
Arythmie, IDM, endocardite, CEC
Hématologiques :
Syndrome myéloprolifératif, drépanocytose, CIVD, anticoagulant circulant, thrombophlébite
cérébrale…
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AVC hémorragique
Présentation :
Association troubles de la vigilance et atteinte focalisée (hémiplégie, monoplégie, aphasie…)
Anamnèse : HTA, TTT anticoagulant, (héroïne, amphétamines, cocaïne, crack)
Topographie scanographique
Lésions chroniques des artères perforantes : noyaux gris centraux, capsule interne, thalamus…
Parfois associé à une hémorragie méningée (gravité +++)
• Coma infectieux
- Méningo-Encéphalites
Virales
Bactériennes
Parasitaires
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➔ Syndrome encéphalitique
• Coma et comitialité
Il faut donner l’alerte, s’assurer que le malade puisse respirer et assurer le maintien des
fonction neurologiques, respiratoires et cardiovasculaires (c’est toujours pareil !).
➔ Traitement symptomatique
TTT symptomatique
Appel des secours médicalisés (centre 15)
Libération des voies aériennes,
Oxygénothérapie 15 litres
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Assurer la liberté des voies aériennes ! +++
Dans le cas d’un malade qui est dans un coma trop profond, on va devoir protéger ses voies
aériennes de manière artificielle : intubation orotrachéale.
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• AVC : les signes d’alerte+++ (Le prof a beaucoup insisté sur le fait que les AVC sont
des situations d’urgence qui doivent bénéficier d’un appel immédiat au SAMU avec
un message extrêmement clair)
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• HTIC : Les signes d’alerte :
En neurologie, concernant les AVC, on va éviter les axos : les systèmes vitaux sont directement
liés et en interconnexion, l’un va influer sur l’autre. A partir du moment où un malade a un
trouble neurologique : il va être capable d’adapter si on l’aide à maintenir les autres fonctions.
Les médecins doivent s’assurer que le patient ait une ventilation adéquate, une perfusion
cérébrale adéquate (tension artérielle qui emmène suffisamment de sang)…
Conclusion :
1. Urgence vitale
2. Importance de l’examen neurologique (rapide et standardisé)
3. Importance de l’examen général
4. Indication large mais rigoureuse des examens complémentaires (TDM, EEG, IRM, PL…)
5. Traitement étiologique rapide
6. Prévention secondaire également….
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