coursTES Chap1
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Dans un repère (O;!i, !j), une droite d a une équation du type ax + by + c = 0. Cela signifie
que si un point A appartient à la droite d, alors les coordonnées de A vérifient l’équation de la
droite ; réciproquement, si un point B a ses coordonnées qui vérifient l’équation de la droite d,
alors B appartient à la droite d.
Remarque 1.1
Une même droite a plusieurs équations : si d a pour équation ax + by + c = 0, alors quelque
soit k ∈ R∗ , (ka)x + (kb)y + (kc) = 0 est aussi une équation de d.
Si c "= 0, (c’est à dire si d ne passe pas par l’origine du repère) on peut donc toujours trouver
une équation de d sous la forme ax + by + 1 = 0.
Remarque 1.2
Si la droite d n’est pas parallèle à l’axe des ordonnées, alors elle admet une équation du type
y = mx + p. Cette équation est appelée équation réduite de d
Exemple 1.1
Soit d la droite d’équation 2x + y − 5 = 0. Pour tracer cette droite dans le repère (O;!i, !j) :
– on détermine deux points A et B dont les coordonnées vérifient l’équation. Par exemple, en
choisissant 1 xA = 2, on obtient : 4 + y − 5 = 0 soit y = 1. Donc le point A(2; 1) ∈ d. De
même, en prenant xB = 0, on obtient yB = 5 donc le point B(0; 5) ∈ d.
– on place les deux points dans le repère et on trace la droite (AB) : c’est la droite d.
Pour déterminer l’équation de la droite (EF ) où E(3; 12 ) et F (−2; −2) :
– (EF ) n’est pas parallèle à l’axe des ordonnées donc elle admet une équation du
!type y = mx + p.
1
= 3m + p
En remplaçant par les coordonnées de E puis de F , on obtient le système : 2
−2 = −2m + p
– En résolvant on obtient : m = 12 et p = −1. La droite (EF ) a donc pour équation y = 21 x − 1.
1
On aurait pu choisir n’importe quelle autre valeur de xA .
O E
f (x) = ax2 + bx + c, où a ∈ R∗ , b ∈ R, c ∈ R
Définition 1.3
On appelle discriminant de l’équation du second degré ax2 + bx + c = 0, a "= 0 le nombre réel
∆ = b2 − 4ac.
Théorème 1.1
Soit ax2 + bx + c = 0 un équation du second degré et ∆ son discriminant.
si ∆ < 0, l’équation ax2 + bx + c = 0 n’a pas de solution.
√
x1 = −b − ∆
si ∆ > 0, l’équation ax2 + bx + c = 0 a deux solutions distinctes : 2a√
x = −b + ∆
2
2a
−b
si ∆ = 0, l’équation ax2 + bx + c = 0 a une unique solution : x0 = .
2a
Exemple 1.2
Résoudre l’équation 2x2 − 2x = −5.
On écrit cette équation sous la forme ax2 + bx + c = 0 et on obtient 2x2 − 2x + 5 = 0.
On calcule ∆ = b2 − 4ac = (−2)2 − 4 × 2 × 5 = 4 − 40 = −36 < 0. Donc cette équation n’a pas
de solution : S = ∅.
Exemple 1.3
Résoudre l’équation x2 − 10
3
x + 25
9
=0
& '2
On calcule ∆ = − 103
− 4 × 1 × 25
9
= 100
9
− 100
9
= 0.
− 10
L’équation a donc une unique solution x0 = − 2×1
3
= 53 .
Exemple 1.4
Résoudre l’équation 2x2 + 11 2
x − 32 .
( )2 ( )
11 3 121 169
On calcule ∆ = −4×2× − = + 12 = > 0. Donc l’équation a deux
2 2 4 4
solutions :
*
− 2 − 169
11
4 − 11 − 13 24
2 2
x1 = = = − = −3.
2×2 4 8
*
− 11
2
+ 169
4 − 11 + 13 2 1
x1 = = 2 2
= = .
2×2 4 8 4
+ ,
S = −3; 14 .
Exemple 1.5
On considère trois polynômes du second degré f , g et h et on note Pf , Pg , Ph , leurs courbes
représentatives dans un repère orthogonal.
O O O
Pf coupe l’axe des abscisses Pg est tangent à l’axe des Ph et l’axe des abscisses
en deux points d’abscisses abscisses en un point d’abs- n’ont pas de point commun :
x1 = −3 et x2 = −1. L’équa- cisses x0 = −2. L’équation l’équation h(x) = 0 n’a pas
tion f (x) = 0 a donc deux g(x) = 0 a donc une solu- de solution.
solutions : −3 et −1. tion : −2. On peut retrouver ce résul-
On peut retrouver ce résul- On peut retrouver ce résul- tat par le calcul :
tat par le calcul : tat par le calcul : ∆ = 12 − 4 × 1 × 1 = −3 < 0.
∆ = 42 − 4 × 1 × 3 = 4 > 0. g(x) = x2 + 4x + 4, donc : Donc l’équation n’a pas de
Les √solutions sont : √ ∆ = 42 − 4 × 1 × 4 = 0. solution.
−4− 4
2
= −3, et −4+2 4 = −1 La solution est :
−4
2
= −2
On peut se poser le problème inverse du paragraphe précédent : soit P une parabole d’équation
y = ax2 + bx + c dans un repère orthogonal. On ne connait pas la position précise de P dans
le repère, mais on peut étudier sa position par rapport à l’axe des abscisses ; en effet :
si ∆ > 0, l’équation ax2 + bx + c = 0 a deux solutions donc P coupe l’axe des abscisses en
deux points.
si ∆ < 0, l’équation ax2 + bx + c = 0 n’a pas de solution donc P ne rencontre pas l’axe des
abscisses.
De plus, on admettra que si a > 0, la parabole est « tournée » vers le haut, et si a < 0, la
parabole est « tournée » vers le bas.
x1 x2
O O x0 O
a>0
x0
x2 O x1 O O
a<0
Théorème 1.2
Soit ax2 + bx + c un trinôme du second degré. On pose ∆ = b2 − 4ac.
si ∆ < 0, pour tout x ∈ R, le nombre ax2 + bx + c est du signe de a.
si ∆ = 0, pour tout x "= − 2a
b
, le nombre ax2 + bx + c est du signe de a.
si ∆ > 0, le nombre ax2 + bx + c
– est du signe de a pour x « à l’extérieur des racines » de ax2 + bx + c,
– est du signe contraire de a « à l’intérieur des racines » de ax2 + bx + c.
Exemple 1.6
On considère le trinôme 6x2 − 10x − 4. ∆ = 102 − 4 × 6 × (−4) = 196. Les racines du trinôme
sont : √ √
10 − 196 1 10 + 196
x1 = = − et x2 = =2
2×6 3 2×6
- .
– Pour x ∈ − 13 ; 2 (x à l’intérieur des racines), 6x2 − 10x − 4 est du signe contraire de 6 soit
6x2 − 10x- − 4 < 0 .
– Pour x ∈ −∞; − 31 ∪ ]2; +∞[ (x à l’extérieur des racines), 6x2 − 10x − 4 est du signe de 6
soit 6x2 − 10x − 4 > 0
Exemple 1.7
Résoudre l’inéquation 2x2 − 3x − 3 < x2 − 5x.
L’inéquation proposée peut s’écrire sous la forme 2x2 −3x−3−x2 +5x < 0 soit x2 +√2x − 3 < 0.
On calcule
√
le discriminant : ∆ = 22 − 4 × 1 × (−3) = 16. Les racines sont x1 = −2−2 16 = −3 et
x2 = −2+2 16 = 1.
Le trinôme x2 + 2x − 3 est strictement négatif pour x à l’intérieur des racines soit x ∈] − 3; 1[.
Théorème 1.3
On considère le trinôme ax2 + bx + c, a "= 0.
– Si ce trinôme n’a pas de racine (∆ < 0), il ne peut pas être factorisé.
– Si le trinôme a une racine unique x0 (∆ = 0), on a : ax2 + bx + c = a(x − x0 )2 .
– Si le trinôme a deux racines x1 et x2 , (∆ > 0), on a : ax2 + bx + c = a(x − x1 )(x − x2 ).
Exemple 1.8
En reprenant le trinôme de l’exemple 1.6 :
( )
2 1
6x − 10x − 4 = 6 x + (x − 2)
3