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MINISTERE DE L’EQUIPEMENT
ET DU TRANSPORT
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ADMINISTRATION DE L’AIR
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DIRECTION DE L’AERONAUTIQUE
CIVILE
N° 1845 DAC/DOEA/SAC
Titre I
Définitions
Article premier :
Pour l’application de la présente instruction, les termes et expressions ci après
sont définis comme suit :
-Trois mois consécutifs de plus fort trafic : La période de trois mois durant
laquelle l’aérodrome est frequenté par les aéronefs des classes les plus élevées
-1-
-Zone d’aérodrome (ZA): Zone comprenant les éléments de l’emprise
domaniale de l’aérodrome ainsi que les aires d’approche finales jusqu’à une
distance de 1200 mètres maximum du seuil des pistes
-Zone voisine d’aérodrome (ZVA) : Zone comprenant les éléments situés hors
de la zone d’aérodrome mais à une distance telle que l’action des moyens
d’intervention aéroportuaires peut utilement être envisagée compte tenu des
voies d’accès et des performances de ces moyens .Cette zone est définie
conformément aux dispositions relatives au plan d’urgence de l’aérodrome
Titre II
Organisation
Article 2 :
Le service de sauvetage et de lutte contre l’incendie d’aéronefs dénommé
communément sur un aérodrome « Service de Sécurité Incendie et Sauvetage » ou
SSIS est assuré sur les aérodromes ouverts à la circulation aérienne publique. Il est
placé sous l’autorité du Commandant d’aérodrome.
Article 3 :
Ce service peut être confié à un organisme agréé dans le cadre d’une
convention signée entre le gestionnaire d’aéroport et ledit organisme. Cette
convention est soumise pour approbation au Directeur de l’Aéronautique Civile.
Article 4 :
Les fonctions d’encadrement sont exercées par un responsable de l’aérodrome
ayant la qualification professionnelle requise et des connaissances nécessaires pour
assurer l’instruction des personnels placés sous ses ordres. Il est chargé :
Dans le cas où le service SSIS est confié à l’Autorité militaire, celle–ci désigne
un responsable en charge des fonctions ci- dessous définies.
-2-
Article 5 :
Sur chaque aérodrome, le commandant d’aérodrome, établit suivant des règles
et un modèle type approuvés par la Direction de l’Aéronautique Civile, des consignes
opérationnelles qui fixent notamment :
Titre III
Niveau de protection
Article 6 :
Le gestionnaire d’aéroport détermine pour chaque aérodrome le niveau de
protection à assurer qui tient compte :
Article 7 :
Les classes des avions permettant de déterminer les catégories d’aérodromes
sont au nombre de 10 et regroupent par ordre croissant les avions en fonction de leurs
longueur hors tout et de la largeur du fuselage conformément au tableau 1 ci après :
-3-
Article 8 :
Pour déterminer la longueur hors tout et la largeur du fuselage de chaque avion,
seules les valeurs figurant dans la documentation associée au certificat de navigabilité
sont prises en considération.
Article 9 :
Si après avoir établi la classe correspondante à la longueur hors tout d’un
avion, il apparaît que la largeur du fuselage est supérieure à la largeur maximale
indiquée pour cette classe, l’avion est classé dans la classe immédiatement
supérieure.
Article 10 :
Pour l’application de la présente instruction ne sont pris en compte pour le
classement que les avions des lignes aériennes programmés suffisamment de temps à
l’avance et assurant le transport de passagers. Les aérodromes recevant des avions
cargo ou d’entraînement programmés suffisamment de temps à l’avance sont pris en
compte pour le classement mais après avoir été rangés dans la classe qui correspond à
la largeur de leur fuselage divisée par trois.
Article 11 :
Les aérodromes qui ne justifient pas un classement dans un niveau ont par
défaut un niveau de protection 1.
Article 12 :
-4-
Article 13 :
Si le programme prévisionnel du trafic de l’aérodrome laisse apparaître des
modifications substantielles dans la répartition des avions par classe, il est tenu
compte du nombre de mouvements par classe prévu par la programme précité
pendant les trois mois consécutifs de plus fort trafic.
Article 14 :
Le niveau de protection et ses éventuelles modulations programmées en
fonction des variations de trafic sur l’aérodrome sont portés à la connaissance des
usagers par voie d’information aéronautique (NOTAM classe 1).
Article 15 :
Les avions effectuant des vols occasionnels ou non répétitifs transportant des
passagers (cas de déroutement ou d’un vol spécial occasionnel) et les avions ne
transportant pas de passagers peuvent utiliser l’aérodrome quelle que soit leur classe.
Toutefois, le gestionnaire d’aéroport a la faculté de limiter en nombre l’admission des
vols non programmés qui du fait de leurs répétitions et de la classe des avions
justifient un niveau de protection supérieur à celui assuré sur la plate forme.
Titre IV
Définitions des moyens
Article 16 :
Le Service de Sécurité Incendie et Sauvetage est doté sur un aérodrome
d’infrastructures, de moyens en personnel, en produits extincteurs, en véhicules de
lutte contre l’incendie et en matériels conformément au tableaux 2, 3 et 4 suivants :
Tableau 2 : Quantités minimales d’agents extincteurs utilisables
-5-
Note 1 : les quantités d’eau indiquées dans les colonnes 2 et 4 sont fondées sur la
longueur hors tout moyenne des avions d’une catégorie donnée. Dans les cas où il est
prévu des opérations faisant appel à un avion de taille supérieure à la moyenne, il
faudrait recalculer les quantités d’eau. Des indications supplémentaires figurent dans
le Manuel des services d’aéroport, 1ère partie.
-6-
Tableau 4 : liste des matériels divers par niveau de protection d’aérodrome
-7-
Article 17 :
Les infrastructures et les moyens sont adaptés aux circonstances dans
lesquelles le service intervient telle que la configuration géographique de l’aérodrome
et les variations du trafic des aeronefs durant l’année
Article 18 :
Les personnels du service sécurité incendie et sauvetage se composent :
Article 19 :
Les personnels affectés au Service de Sécurité Incendie et Sauvetage doivent
avoir reçu au préalable un agrément provisoire en qualité de pompier d’aérodrome
délivré par le commandant d’aérodrome
Article 20 :
Pour obtenir l’agrément provisoire, l’agent doit satisfaire aux
conditions suivantes:
Cette dernière disposition ne s’applique pas aux agents ayant déjà exercé une
activité dans un corps de sapeurs pompiers
Article 21:
L’agrément en qualité de pompiers d’aérodrome devient définitif lorsque l’agent
à rempli les conditions complémentaires suivantes :
-8-
Article 22 :
Le maintien de l’agrément est subordonné à un contrôle périodique d’aptitude
physique de chaque agent.
Article 23:
Les spécifications relatives aux conditions de recrutement, de formation,
d'aptitude physique, d’entraînement des personnels d’encadrement et d’exécution
sont définies par le gestionnaire aéroportuaire et approuvées par la Direction de
l’Aéronautique Civile.
Article 24:
Les pompiers d’aérodrome exerçant à la date de l’application de la présente
instruction bénéficient d’un agrément après avoir rempli les conditions requises pour
la delivrance de l’agrément definittif.
Article 25 :
Toute plate forme aéroportuaire quel que soit son niveau de protection, doit
comporter les infrastructures ci-après :
Article 26 :
Chaque poste d’incendie doit comporter :
Article 27 :
Le commandant d’aérodrome établit et tient à jour une carte à quadrillage de la
ZA et ZVA precisant les issues et les cheminements à utiliser par les moyens de
secours du service et ceux des centres de secours voisins. Cette carte est intégrée dans
le plan d’urgence de l’aérodrome.
-9-
Article 28 :
Les spécifications techniques des véhicules, des produits extincteurs et les
équipements affectés au Service de la Sécurité Incendie et Sauvetage doivent
satisfaire en tout ou partie , aux exigences définies par l’organisation Internationale
de l’aviation Civile(OACI).
Article 29 :
Une réserve d’agent moussant et d’agent complémentaire égale à 200 % des
quantités requises doit être conservée sur l’aérodrome pour refaire le plein des
véhicules.
Article 30:
L’état d’indisponibilité totale ou partielle du service de la Sécurité Incendie et
Sauvetage est déclenché lorsque les moyens requis sur un aérodrome sont
momentanément indisponibles dans leur emploi.
Dans ce cas, le commandant d’aéroport est tenu d’informer les organismes de
la circulation aérienne de façon à ce que ces derniers en avisent les usagers de
l’aérodrome de la réduction temporaire du niveau de protection.
Article 31 :
Lorsque cette indisponibilité a de très fortes probabilités de dépasser 12 heures
les exploitants aériens sont avisés par voie d’information aéronautique (NOTAM
classe 1).
Article 32:
Le Directeur de l’Aéronautique Civile est chargé de l’application de la présente
instruction.
Karim GHELLAB
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ANNEXE 1
Formation
a. connaissance de l’aéroport ;
b. connaissance des aéronefs ;
c. sécurité du personnel de sauvetage et de lutte contre l’incendie ;
d. systèmes de communication d’urgence de l’aérodrome, y compris les alarmes
concernant les incendies d’aéronefs ;
e. utilisation des tuyaux, lances, tourelles et autres appareils nécessaires pour
répondre aux spécifications de la présente instruction ;
f. application des types d’agents extincteurs nécessaires pour répondre aux
spécifications du présent arrêté
g. assistance à l’évacuation d’urgence des aéronefs ;
h. opérations de lutte contre l’incendie ;
i. adaptation et utilisation de l’équipement intégré de sauvetage et de lutte contre
l’incendie des aéronefs ;
j. marchandises dangereuses ;
k. connaissance des tâches du pompier dans le cadre du plan d’urgence de
l’aérodrome ;
l. vêtements protecteurs et équipement respiratoire.
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ANNEXE 2
Conducteurs de véhicules
1- L’exploitant d’aéroport doit s’assurer que les conducteurs de véhicules sur l’aire
de mouvement possèdent les qualifications nécessaires et une bonne connaissance des
domaines suivants :
a. géographie de l’aérodrome ;
b. panneaux indicateurs, marques et feux d’aérodromes ;
c. procédures d’exploitation radiotéléphoniques ;
d. termes et expressions conventionnelles utilisés dans le contrôle d’aérodrome, y
compris le code d’épellation en radiotéléphonique de l’OACI ;
e. règles des services de la circulation aérienne concernant les mouvements au
sol ;
f. règles et procédures d’aéroport ;
g. fonctions spécialisées, selon les besoins, par exemple en sauvetage et lutte
contre l’incendie.
2- Le conducteur doit, selon les besoins, faire la preuve de sa compétence dans les
domaines suivants :
En outre, comme pour toute fonction spécialisée, le conducteur doit être titulaire d’un
permis de conduire national, d’une licence d’opérateur radio ou autres licences
équivalentes.
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