Fonction de Production Cour Microéconomie II Théorie Du Producteur (Pr. Adil - Msady)
Fonction de Production Cour Microéconomie II Théorie Du Producteur (Pr. Adil - Msady)
Fonction de Production Cour Microéconomie II Théorie Du Producteur (Pr. Adil - Msady)
La fonction de production
La théorie traditionnelle, connu sous le nom de la théorie de la firme (ou encore le calcul
économique du producteur), traite de la production réelle marchande.
L’entreprise est définie comme l’agent économique qui a pour fonction de produire des biens
et services puis de les vendre sur un marché en réalisant un profit.
La démarche suivie pour le consommateur sera reproduite chez le producteur. En effet, de
même que le consommateur maximise son utilité sous contrainte de revenu de même le
producteur maximise son profit tout en se pliant à de multiples contraintes que sont à la fois
les techniques de production existantes, les prix de marché auxquels il peut vendre sa
production et les prix des facteurs de production : capital, travail, produit intermédiaires,
terre…
L’acte de produire consiste à mettre en œuvre tous ces facteurs qu’on appelle inputs ou
intrants, en utilisant la technique la plus appropriée, pour donner naissance à une production
qu’on appelle output ou extrant destinée non pas à satisfaire l’entreprise, mais à être vendue
sur le marché. La relation entre les inputs et les outputs est une fonction de production.
L’entreprise se trouve donc face à de multiples options techniques parmi lesquelles elle devra
choisir. Cependant, l’objectif de l’entreprise n’est pas la maximisation de la production mais
du profit. Par conséquent, l’analyse technique de la production doit être suivie de l’analyse
économique en terme du coût et de l’analyse commerciale en terme du profit.
Section 1 : la fonction de production
1- Les hypothèses de base
Pour simplifier le raisonnement et pour ne pas embrasser la réalité dans toute sa
complexité, il est indispensable d’introduire quelques hypothèses simplificatrices.
H1 : l’entreprise ne produit qu’un seul bien ;
H2 : la distinction est faite entre la courte période et la longue période.
➢ La courte période : ne désigne pas un temps déterminé (l’année, mois, …), mais une
période de temps abstraite durant laquelle les structures de production restent
inchangées. Cette hypothèse signifie que tous les facteurs de production ne changent
pas en même temps ;
➢ La longue période : les inputs deviennent variables. La question que cherche à
résoudre la théorie du producteur est de chercher la combinaison de facteurs qui
permettent de maximiser le profit.
2- Analyse de courte période : la fonction de production à un facteur variable :
➢ L’analyse empirique
Application
Pour déterminer la forme de la fonction de production, considérons un petit atelier
disposant des équipements de production que l’on suppose constant. La production
de cet atelier variera donc suivant le nombre de travailleurs utilisés.
Soit : K désigne les équipements de production (le capital) ;
T désigne le nombre de travailleurs (le travail).
Le tableau suivant résume les valeurs de production de cet atelier :
Nombre de travailleurs T 1 2 3 4 5 6 7 8 9
Production totale (PT) 30 70 120 160 185 198 203 203 198
Production moyenne (PM) 30 35 40 40 37 33 29 25,3 22
Production marginale (Pm) 30 40 50 40 25 13 5 0 -5
200 203
150
120
100
50 50 40
0 0
1 2 3 4 5 6 7 8 9
-50
Commentaire :
➢ Lorsque la production totale atteint son maximum, la productivité marginale devient
nulle ;
➢ Le point d’intersection entre la courbe de productivité marginale et la courbe de la
productivité moyenne constitue le maximum de cette dernière (la productivité
moyenne est maximale quand elle est égale à la productivité marginale);
➢ La productivité marginale atteint son maximum lorsque la courbe de production totale
passe par un point d’inflexion indiquant un changement de croissance d’un taux
croissant à un taux décroissant.
➢ Formulation mathématique
A- Définitions
La fonction de production est définie comme une liaison fonctionnelle existant
entre les quantités de biens produits (Q) et les quantités de facteurs utilisés K et T.
Production = Q = f (K,T)
K : c’est le facteur capital qui désigne l’outillage, les ateliers, les usines … ;
T : le facteur travail englobe l’ensemble de la main d’œuvre.
La production totale (PT) décrit, en fonction de la quantité de facteur variable
(T) « sachant que le facteur capital est constant K=K0 = Constante », l’évolution de
la production.
PT = Q = f (K0, T)
La productivité moyenne (PM) décrit, en fonction de la quantité de facteur
variable (T), l’évolution de la contribution moyenne de ce facteur à la production.
Elle est égale au rapport de la PT sur la quantité de facteur variable (T)
PMT = f (T) = PT/T
La productivité marginale (PmT) décrit l’évolution du rapport de la variation de
la production sur la variation de la quantité de facteur variable (T)
PmT = f (T) = ∆PT/∆T
PmT= PTn –PT(n-1) / Tn – Tn-1
Exercice d’application
Une entreprise produit un bien à partir de deux facteurs, le capital (K) et le travail (T).
La production totale (PT) de ce bien varie en fonction des unités de travail employées,
le facteur capital étant supposé fixe, ces variations sont retracées dans le tableau suivant :
Capital (K) 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1
Unité de travail (T) 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
Production totale (PT) 60 140 240 320 380 420 440 440 420 300
Productivité moyenne (PM)
Productivité marginale (Pm)
TAF :
Solution :
➢ La productivité moyenne est maximale quand elle est égale à la productivité marginale :
PMmax = Pm
Démonstration :
Remarque :
On parle souvent de la loi des rendements marginaux décroissants plutôt que de loi des
rendements non proportionnels, car l’optimum du producteur ne peut être atteint que si
la productivité marginale est décroissante.
D- Les trois zones de production :
L’évolution des trois productivités totale, moyenne et marginale met en évidence
l’existence de trois zones de production. La première représente des rendements
croissants et décroissants, la deuxième représente des rendements décroissants et la
troisième des rendements négatifs.
Zone 1 : phase de rendements croissants et décroissants
Elle est située entre l’origine des axes et le maximum de la productivité moyenne.
Dans cette phase l’augmentation du facteur variable (T) se traduit par une
augmentation de la production totale. Cependant, le facteur fixe (K) est surabondant
par rapport au facteur variable (T), donc le producteur rationnel doit éviter cette zone
d’inefficience productive.
Zone 2 : phase des rendements décroissants
Délimitée par le maximum de la productivité moyenne et le maximum de la
production totale ou productivité marginale nulle, cette zone se caractérise par la
croissance décroissante de la production totale et la décroissance des productivités
moyenne et marginale. C’est la zone où les facteurs de production sont combinés de
façon efficiente. Le producteur peut maximiser son profit. La zone 2 est donc la
région économique du producteur ou la zone d’efficacité des facteurs.
Zone 3 : phase des rendements négatifs
Cette zone se situe au-delà de Pm=0. Elle se caractérise par la décroissance de la
production totale et de la productivité moyenne et par une productivité marginale du
travail négative. En effet, le facteur travail est surabondant par rapport au facteur
capital ce qui rend le travail de moins en moins efficace.
Remarque :
Les zones 1 et 3 correspondent à une utilisation inefficace des facteurs de production.
Le producteur rationnel cherchant à maximiser son profit doit les éviter.
PT, PM, Pm M
PT
Zone 1 Zone 2 Zone 3
PM
Pm Quantité de T
Exercice de synthèse :
A partir d’un équipement fixe, la quantité produite (P) évolue en fonction du nombre
d’ouvriers (T), selon la relation technique suivante :
P = - T3 + 24 T2
TAF :
Solution :
1- Il s’agit d’une fonction de courte période puisque le facteur capital supposé constant ;
PM= - T2 + 24T
La production totale :
T 0 16 +∞
PT’= Pm + 0 -
PTmax= 2048
PT
0 -∞
La productivité moyenne :
T 0 12 +∞
PM’ + 0 -
PMmax= 144
PM
0 -∞
La productivité marginale :
T 0 8 +∞
Pm’ + 0 -
Pmmax= 192
Pm
0 -∞
4- L’intervalle des valeurs du facteur travail qui permet de représenter le graphique des
fonctions de production, sachant que la PT et la PM tendent vers zéro :
T= 0 ou T=24 donc l’intervalle est [0 -24]
PT
2048
PT
16 24
PM, Pm
192
144
PM
24 T
8 12 16 Pm
E- Justification de l’efficacité des facteurs dans la zone 2 : élasticité partielle de la
production
L’élasticité partielle de la production est l’un des éléments qui peuvent justifier que les
facteurs de production sont combinés de manière rationnelle dans la zone 2. Cette
élasticité mesure la sensibilité de la production totale à une variation du facteur. Elle
mesure l’accroissement en pourcentage de la production totale à la suite d’une variation
d’un seul facteur de 1%.
L’élasticité partielle de la production est donc égale au rapport entre la productivité marginale
et la productivité moyenne du facteur travail (appelée aussi la productivité marginale
technique et la productivité moyenne technique).
❖ Dans la zone 1 : Pm > PM => e Q/L > 1 car e Q/L = PmL / PML
Toute augmentation de travail correspondra à une augmentation plus que
proportionnelle de la production totale. Le facteur variable (travail) est sous-
utilisé. L’entreprise a intérêt à utiliser davantage de travail.
❖ Dans la zone 3 : Pm < 0 => e Q/L < 0 car e Q/L = PmL / PML
La production totale varie dans le sens inverse du facteur travail. L’augmentation
de travail entraînera la diminution de la production totale car le facteur fixe
(capital) est surutilisé.
❖ Dans la zone 2 : Pm < PM => e Q/L < 1 car e Q/L = PmL / PML
Exercice d’application
A partir d’un équipement fixe, la quantité produite (P) évolue en fonction du nombre
d’ouvriers (T), selon la relation technique suivante :
P = - T3 + 24 T2
TAF
Solution
1) L’élasticité partielle de production et le rapport de la productivité marginale technique
sur la productivité moyenne technique
e Q/L > 1
❖ Zone 2 : phase des rendements décroissants se situe entre T=12 et T=16 car
l’élasticité dans cette zone est bornée entre 0 et 1
e Q/L < 0
Dans la section précédente (l’analyse de courte période), il a été possible de faire les
représentations graphiques des courbes de production totale, productivité moyenne
physique et productivité marginale physique sans difficulté. Chacune de ces fonctions
ne dépendait que d’une seule variable : le facteur travail T. si nous considérons
maintenant que les deux facteurs K et T varient simultanément, il faudra un graphique
à trois dimensions pour décrire la fonction de production.
Q= f (K,T)
Le point de production avec deux facteurs variables
Q T
Q1
T1
K1
Q1 = f (K= K1 , T=T1)
On peut représenter un point (A) dans un graphique à trois dimensions qui est l’image du
triplet K1, T1, Q1.
Il existe une infinité de points qui peuvent être obtenus de la même façon que le point A.
l’ensemble de tous ces points forme la surface de production.
La surface de production
K1 T0
K0 T1
Pour avoir une idée plus précise de cette surface, il suffit de se souvenir que l’intersection de
cette surface avec un plan perpendiculaire au plan de base et à l’un des axes sera une courbe
de production totale d’un des facteurs de production (capital K ou travail T).
Pour des raisons pédagogiques et puisqu’il est difficile de travailler avec un graphique à trois
dimensions, on va trouver dans ce qui suit du cour une représentation graphique plus
opérationnelle.
A- Définition
Une isoquante (appelée aussi courbe d’isoproduit) est le lieu des points représentatifs
des combinaisons de facteurs capital (K) et travail (T) aboutissant au même niveau de
production.
B- Représentation graphique
Pour la représentation graphique de l’isoquante, donnons-nous un système d’axes. Sur
l’axe vertical, on mesure les quantités de facteur K. sur l’axe horizontal, on mesure les
quantités de facteur T.
Donnons-nous une combinaison de facteur K et T. soit K1 la quantité de facteur K, et
T1 la quantité de facteur T, de telle sorte qu’à l’aide de ces deux facteurs, on puisse
produire une quantité Q1 de bien.
Q1= f (K=K1, T=T1)
L’isoquante
K
K1
K2
Q = Q1
T
T1 T2
Q1 = f (K=K2, T=T2)
Un même niveau de production Q1 peut être obtenu avec deux techniques différentes : une
technique très capitalistique A (K1, T1) et une technique peu capitalistique B (K2, T2)
utilisant beaucoup de main d’œuvre.
De la même façon que Q1, il est possible de représenter différents niveaux d’output
correspondant à des combinaisons de K et T. on obtiendrait ainsi une série d’isoquantes ou
une carte d’isoquantes.
Ainsi, considérons une fonction de production de la forme Q=f (K,T)=K.T, cette fonction peut
être représentée par une carte d’isoquantes.
Carte d’isoquantes
K
K1
B Q3= 200
K2 Q2= 100
Q = Q1= 50
T
T1 T2
Remarque :
❖ Une pente négative qui exprime l’idée de substitution possible entre les facteurs de
production (la diminution d’un facteur doit être nécessairement compensée par
l’augmentation de l’autre facteur pour garder le même niveau de production);
❖ La convexité de cette courbe à l’origine exprime le phénomène du taux marginal
de substitution technique décroissant, car en renonçant à un facteur sa productivité
marginale augmente, ce qui nécessite des quantités de plus en plus croissantes de
l’autre facteur pour garder la même production.
3-3 le taux marginal de substitution technique
A- Définition
Le taux marginal de substitution technique (TMST) mesure le nombre d’unités d’un
facteur de production que l’on doit ajouter, ou retrancher, afin de maintenir le niveau
de production constant, après avoir retranché, ou ajouté, une unité de l’autre facteur
de production.
En d’autres termes, le TMST de T à K (TMSTTK) désigne le montant de K qu’une
entreprise est prête à céder pour obtenir une unité supplémentaire de T tout en gardant
le même niveau de production (tout en restant sur la même courbe d’isoquante).
TMSTT à K = ∆K / ∆T
Graphiquement le TMST est représenté par la pente de la tangente en un point sur
l’isoquante.
Le taux marginal de substitution technique
K
TMST A TMSTT à K = ∆K / ∆T
K1
∆K B
K2
Q = Q1
T
T1 ∆T T2
KA
∆K B C
KB=KC Q2
Q1
T
TA=TB TC
∆T
❖ En passant de A à C sur l’isoquante Q2 , le niveau de production reste constant,
mais K diminue et T augmente, c’est le phénomène de substitution des facteurs de
production
TMSTT à k = ∆K / ∆T
❖ En passant de A à B, T est resté constant, la diminution de K a engendré une
diminution de la production qui est passée de Q2 vers Q1
∆Q = PmK . ∆K
❖ En passant de B à C, K est resté constant, l’augmentation de T a engendré une
augmentation du niveau de production qui est passée de Q1 vers Q2
∆Q = PmT . ∆T
❖ En passant de A à C la production reste constante, par conséquent, on peut écrire :
PmK . ∆K + PmT . ∆T = 0 car ∆Q = 0
Donc
∆K / ∆T = - PmT / PmK
TMSTT à k= - PmT / PmK
En effet le TMST est le rapport négatif des productivités marginales des facteurs K et T.
3-4 la droite d’isocoût
Après avoir présenté les courbes isoquantes qui décrivent les possibilités de production. Nous
allons introduire la contrainte des coûts de production.
Soit : Pk le prix du facteur K et PT le prix du facteur T, le coût de production s’écrit ainsi :
CT = K.PK + T.PT
K.PK = CT – T.PT
𝑃𝑡 𝐶𝑇
𝐾=− .𝑇 +
𝑃𝑘 𝑃𝑘
Si les prix des facteurs sont constants, la contrainte sera représentée par une droite dont la
𝑷𝒕 𝑪𝑻 𝑪𝑻
pente est − . 𝑻, l’ordonnée à l’origine est et l’abscisse à l’origine est
𝑷𝒌 𝑷𝒌 𝑷𝒕
𝑪𝑻
𝑷𝒌
Impossible
𝑃𝑡 𝐶𝑇
𝐾 = − 𝑃𝑘 . 𝑇 + 𝑃𝑘
Possible
T
𝑪𝑻
𝑷𝒕
Définition
La droite d’isocoût est le lieu des points représentatifs des quantités des facteurs capital et
travail correspondant à un même niveau de coût total. Si le coût total varie alors que les prix
des facteurs sont maintenus constants, cette droite se déplace parallèlement à elle-même vers
la droite si le coût total augmente, et elle se déplace vers la gauche si le coût total diminue.
Il s’agit de déterminer la combinaison optimale des facteurs, c’est-à-dire celle qui maximise la
quantité produite sous la contrainte de coût.
𝑪𝑻
𝑷𝒌
Point d’équilibre
K* E
Q3
Q2
Q1 T
* 𝑪𝑻
T 𝑷𝒕
Remarque
𝑷𝒎𝒕 𝑷𝒕
Donc TMST = − =−
𝑷𝒎𝒌 𝑷𝒌
3-5-1 La détermination algébrique de l’optimum
𝑑𝑓
𝐿′ 𝑘 = 𝑃𝑘 − 𝜆 =0 => PK = λ .PmK => λ = PK / PmK (1)
𝑑𝑘
𝑑𝑓
𝐿′ 𝑡 = 𝑃𝑡 − 𝜆 =0 => PT = λ .PmT => λ = PT/ PmT (2)
𝑑𝑡
𝑷𝒌 𝐏𝐭 𝑷𝒎𝒕 𝐏𝐭
𝛌= = ou bien =
𝑷𝒎𝒌 𝑷𝒎𝒕 𝑷𝒎𝒌 𝑷𝒌
L’allocation optimale du coût de production entre les facteurs est atteinte lorsque
la productivité marginale de chaque facteur est la même par unité monétaire dépensée
sur chacun des facteurs
Synthèse
𝑷𝒎𝒕 𝐏𝐭
A l’optimum, le TMST doit être égale au rapport des prix 𝑻𝑴𝑺𝑻 = 𝑷𝒎𝒌 = 𝑷𝒌
Exercice de synthèse
TAF
Solution
1) La fonction d’isoquante
La fonction d’isoquante est K= P/10T
Avec une production de 200 la fonction d’isoquante devient
K=20/T
Avec une production de 500 la fonction d’isoquante devient
K=50/T
2) La combinaison K,T qui permet au producteur d’avoir une production de 500
On a PK= 2 et PT = 4 et P=500
Méthode de multiplicateur de Lagrange
T= 5 et K= 10
Le coût de production
CT=40
Le TMSTT/K du travail au capital pour ce niveau de production
TMSTT/K = 2
Signification économique
TMSTT/K = 2 signifie que 2unités de capital remplace une unité du travail ou une
unité de travail se substitue à 2 unités du capital.
L’équation représentative de la droite d’isocoût
K = −2. 𝑇 + 20
𝑪𝑻
= 40/2 =20
𝑷𝒌
Point d’équilibre
K*= 10 E
K= -2 T + 20
P=500
T
𝑪𝑻
T* = 5 = 40/4= 10
𝑷𝒕
CT1 / PK
Sentier d’expansion
CT0 / PK E2
E1
E0 Q2
Q1
Q0
❖ A court terme le facteur capital K est fixe (K= K0), donc le sentier d’expansion est une
droite parallèle avec l’axe des abscisses ;
❖ A long terme le sentier d’expansion est une droite qui passe de l’origine de repère ;
❖ Les deux sentiers d’expansion (à court et à long terme) coïncident dans un point
d’optimum où on a une égalité de production et de coût pour le court et le long terme.
K
CT3 / PK
CT2 / PK
CT1 / PK
CT0 / PK E2
K=K0 A B E1 C D Q3
E0 Q2
Q1
Q0
3-7-1 propriétés
30
20 100
60
10
20
10 20 30 T
50
100
30
20 60
10 40
20
10 20 30 50 T
3) Les rendements décroissants à l’échelle :
Dans ce cas, la production s’accroît moins que proportionnelle à l’augmentation des
facteurs de production dans un même rapport
50
40
30
20 35
10 30
20
10 20 30 50 T
Propriété :
Une fonction de production est homogène se de degré r si l’on peut établir que
Exemple :
Soit une fonction de la forme f (K,T) = T2 + 4KT + 3K2
ou (2)2.
D’une manière générale, la nature des rendements d’échelle se détermine selon la valeur du
rendement se présentent :
1) Si r = 1 , la production est multipliée par λ1 lorsque les facteurs sont multipliés par λ :
2) Si r > 1 , , la production est multipliée par λ1 > 1 lorsque les facteurs sont multipliés
3) Si r < 1 , , la production est multipliée par λ1 < 1 lorsque les facteurs sont multipliés
ɛλ= ∆Q % / ∆λ %
A partir de la valeur de l’élasticité par rapport à l’échelle, on peut déterminer la nature des
rendements à l’échelle, trois cas sont possibles :
TAF:
1) Calculer l’élasticité par rapport à l’échelle ;
2) Déduire la nature de rendement à l’échelle
Solution :
1) On a ɛλ= ∆Q % / ∆λ % = 6 / 4 = 1,5
2) Puisque ɛλ= = 1,5 > 1 donc les rendements sont croissants à l’échelle ;
Exercice de synthèse :
T.A.F
1 / la nature des rendements d’échelle est donnée par le degré d’homogénéité de chaque
fonction de production :
La production P1 se trouve multipliée par 𝝀√𝟐 l’exposant √2 = 1,41 est supérieur à 1, donc la
fonction P1 est homogène de degré supérieur à 1, elle exprime des rendements d’échelle
croissants
𝐾𝑥𝑇
❖ P2=
𝐿 𝑥 𝐾−𝐿2
La production P2 se trouve multipliée par 𝝀𝟎 , c’est donc une fonction homogène de degré
zéro. Elle exprime des rendements d’échelle nuls. C’est le cas des productions extensives qui
se caractérisent par le chômage déguisé. Ce dernier se mesure par le nombre d’ouvriers que
l’on peut retirer de la production sans réduire cette dernière.
CT = 𝟐𝟎√𝟓 ≈ 44,72
3/ l’équation de sentier d’expansion
L’équation de sentier d’expansion est K= 4/5 L