Balance Hydrique Et Sodée
Balance Hydrique Et Sodée
Balance Hydrique Et Sodée
J. Sumian et D. Grimaud
Introduction
L’eau est l’unique solvant des électrolytes de notre organisme. Elle est
ubiquitaire et représente les deux tiers de notre masse corporelle.
Deux solutés sont remarquables par le rôle qu’ils jouent dans les deux principaux
compartiments :
• le sodium, principal ion du secteur extracellulaire ;
• le potassium, principal ion du secteur intracellulaire.
Définitions (1, 2)
Osmolalité plasmatique
L’osmolalité plasmatique est la concentration en milli-osmoles par kilo
d’eau du compartiment plasmatique. Elle permet de s’affranchir des variations
de volume liées aux protéines et aux lipides. Sa valeur normale est comprise
entre 280 et 295 mOsm/kg d’eau.
Tonicité plasmatique
C’est la force qui détermine le mouvement net d’eau à travers les membranes.
Elle correspond à la somme des substances osmotiquement actives d’une solution
(en mOsm/L). Toute variation de tonicité dans un compartiment entraîne donc
des variations de volume du compartiment concerné. La tonicité plasmatique
représente la somme de toutes les substances plasmatiques osmotiques actives
dosées par l’ionogramme sanguin :
tonicité plasmatique = 2 Na + glycémie
valeurs normales = 275-290 mOsm/L de plasma.
Principes physiques
Principe de filtration
Soit deux compartiments liquidiens contenant une même concentration de
soluté et séparés par une membrane perméable à l’eau. Si on exerce une pression
hydrostatique sur un compartiment, un flux de solvant et de soluté se produit du
compartiment comprimé sans changement de concentration du soluté. Dans les
systèmes biologiques, les membranes sont le plus souvent dites semi-perméables,
c’est-à-dire imperméables aux macromolécules. Ainsi, il existe une séparation
solvant-soluté et une augmentation de la concentration des substances non filtrées
dans le compartiment où la pression hydrostatique est le plus élevée.
Ultrafiltration
Lorsqu’il existe une membrane perméable à l’eau et imperméable aux
solutés, la différence de pression hydrostatique entre les deux compartiments
entraîne uniquement un flux d’eau transmembranaire. C’est un ultrafiltrat.
Parfois, on a tendance à extrapoler cette définition à des systèmes complexes
qui utilisent une membrane perméable à certains solutés, semi-perméable à
d’autres et totalement perméable aux macromolécules.
Compartiment interstitiel
Il se compose des espaces entourant les cellules, la lymphe et les tissus
conjonctifs. La masse d’eau interstitielle représente environ 15 % de la masse
corporelle ; ainsi, ce secteur représente 150 mL d’eau par kilo de poids. Ce
compartiment est un ultrafiltrat du plasma. La concentration en protéines est
donc très faible. La concentration des électrolytes dans le secteur interstitiel est
pratiquement égale à celle du plasma.
Compartiment intracellulaire
Il représente environ 40 % de la masse corporelle totale. La teneur en eau
est plus importante dans le tissu maigre que dans le tissu gras. Il faut donc
déterminer la masse graisseuse de l’organisme pour apprécier la teneur en eau
du tissu maigre. Le potassium est le cation prédominant (120 mmol/L). Ce
compartiment contient aussi de nombreuses protéines générant une certaine
pression oncotique.
%DODQFHK\GULTXHHWVRGpH²%LODQGHO·HDXHWGXVRGLXP
Échanges intercompartimentaux
Balance hydrique
Entrées et sorties
Les entrées sont principalement alimentaires. Elles représentent en
moyenne 2 L/j. Le métabolisme cellulaire participe aussi en apportant entre
150 et 400 mL/j. Les besoins dépendent du métabolisme. Ils sont en moyenne
de 1 mL/kcal. Les pertes insensibles correspondent aux pertes cutanées et
respiratoires. Elles sont par définition difficilement quantifiables et varient avec
l’âge (très élevées chez le nouveau-né) mais aussi avec l’exercice physique et la
température. En moyenne, elles sont approximativement de 0,5 mL/kg/j (soit
de 800 à 1 000 mL pour un adulte de 70 kg). Les pertes sensibles sont les pertes
mesurables urinaires et fécales. Les pertes fécales sont très variables et sont de
l’ordre de 100 mL/j chez l’adulte. Les pertes sensibles sont donc principalement
urinaires et varient entre 0,5 et 1 mL/kg/h. C’est à ce niveau que va s’effectuer
la régulation fine des pertes hydriques.
Fig. 1 – Mouvements d’eau transmembranaires. Figure tirée de l’ouvrage coordonné par Kamran
Samii, Anesthésie Réanimation Chirurgicale, Ed. Flammarion médecines sciences, 1990, 1re édition.
A : la répartition égale des osmoles inactives entre les secteurs extra- et intracellulaire n’entraîne
pas de mouvement d’eau transmembranaire.
Pièges (4)
Si une hypernatrémie est toujours associée à une hypertonicité, une hyponatrémie
ne signe pas toujours une hypotonicité :
• en cas d’hyperprotidémie ou d’hyperlipidémie, la natrémie est abaissée (par
augmentation du volume plasmatique), c’est une pseudo-hyponatrémie
isotonique avec un volume intracellulaire normal ;
• en cas d’hyperglycémie sévère, la natrémie est abaissée mais la tonicité
plasmatique est augmentée, c’est une fausse hyponatrémie avec une
déshydratation intracellulaire.
Applications thérapeutiques
L’apport de solutés hypotoniques entraîne un gonflement cellulaire par entrée
d’eau intracellulaire. Au contraire, les solutés hypertoniques entraînent une
sortie d’eau de la cellule, d’où leur indication lors d’une réexpansion volémique
au cours d’un choc hémorragique (sérum salé hypertonique) ou pour traiter une
poussée d’hypertension intracrânienne.
Les mouvements d’eau entre les compartiments intracellulaire et extracellulaire
dépendent de la tonicité d’un compartiment par rapport à l’autre.
La natrémie est le déterminant principal de la tonicité extracellulaire.
La natrémie détermine donc les mouvements d’eau entre les secteurs
intracellulaire et extracellulaire.
La natrémie est ainsi le reflet de l’hydratation intracellulaire en dehors de toute
pathologie.
'pVRUGUHVPpWDEROLTXHVHWUpDQLPDWLRQ
Mécanismes de régulation
Les entrées et surtout les sorties d’eau sont régulées finement et dans
d’étroites limites. Cette régulation dépend essentiellement de deux mécanismes :
l’hormone antidiurétique (ADH) ou vasopressine (AVP), qui régule les sorties
d’eau au niveau rénal, et la soif, qui régule les entrées d’eau. Le but est de
maintenir une osmolalité plasmatique entre 280 et 295 mOsm/kg d’eau
plasmatique pour maintenir un volume cellulaire normal.
d’eau régulée par l’ADH au niveau du tube collecteur. Les aquaporines de type
3 et 4 sont localisées dans les tubes collecteurs au niveau des faces basolatérales.
L’aquaporine 6 est intracellulaire et se trouve au niveau des cellules intercalaires
du tube collecteur (14). L’osmolalité paraît être un facteur régulateur de
l’ARNm et de la synthèse protéique de l’aquaporine 2 (15).
Il existe une osmorégulation très fine au niveau cérébral qui amortit les variations
d’osmolarité plasmatique. Elle fait intervenir des mouvements d’osmoles
inorganiques (mouvements rapides) ou organiques (mouvements lents).
La correction de troubles osmolaires chroniques (> 48 h) doit être lente pour
permettre un retour lent à la normale des osmoles organiques.
Balance sodée
Le sodium est un cation monovalent et une base forte.
La natrémie normale est comprise entre 138 et 142 mmol/L.
Son poids moléculaire est de 23 et il y a 17 mmol de sodium dans 1 g de sel.
Entrées et sorties
Les apports sont toujours supérieurs aux besoins de l’organisme dans les
conditions physiologiques. Ils dépendent en fait des habitudes alimentaires.
Les besoins correspondent aux pertes obligatoires (pertes cutanées et digestives)
qui représentent environ 10 mmol/j. L’élimination est principalement rénale et
digestive.
Élimination rénale
C’est là que se régule finement la balance sodée. Le sodium est librement
filtré au niveau du glomérule (24 mol/j, soit 1,4 kg) et activement réabsorbé
mais non sécrété par les tubules. Ainsi, la quantité de sodium excrétée dans
l’urine finale est la résultante de la filtration glomérulaire soustraite de la
réabsorption t ubulaire :
Na+ excrété = Na+ filtré – Na+ réabsorbé
La réabsorption tubulaire rénale de sodium est l’élément essentiel régulé. Les
deux tiers du sodium filtré sont réabsorbés dans le tube proximal de manière
passive, environ 30 % le sont de façon active dans la portion large ascendante
de l’anse de Henle et 10 % au niveau du tube contourné distal et du tube
collecteur. En fonction des besoins, le rein peut excréter très peu ou beaucoup
de sodium (de 1 mmol/L de sodium urinaire jusqu’à plusieurs centaines de
millimoles par litre) en modulant la réabsorption.
Élimination digestive
D’énormes quantités de sodium sont sécrétées chaque jour au niveau du
tube digestif et réabsorbées en quasi-totalité. Ainsi, la bile, le suc pancréatique
et le suc intestinal contiennent environ 140 mmol/L de sodium.
'pVRUGUHVPpWDEROLTXHVHWUpDQLPDWLRQ
Autres pertes
Les pertes sudorales sont très variables et leur concentration en sodium dépend
du débit de sueur (de 10 à 80 mmol/L).
Régulation du SRAA
L’augmentation de la pression de perfusion rénale, par l’intermédiaire de la
stimulation de barorécepteurs de l’appareil juxtaglomérulaire (artériole afférente),
entraîne une diminution de la sécrétion de rénine. Cette baisse de rénine entraîne
une basse de l’angiotensine et, donc, diminue la réabsorption tubulaire proximale
de Na+. Il s’y associe une baisse de la sécrétion d’aldostérone qui diminue
la réabsorption de sodium au niveau du tube contourné distal. À l’inverse, la
diminution de la pression de perfusion rénale entraîne une augmentation
%DODQFHK\GULTXHHWVRGpH²%LODQGHO·HDXHWGXVRGLXP
Fig. 6 – Effets de l’aldostérone sur les cellules du tube collecteur rénal. L’aldostérone a différents
sites d’action au niveau du tube collecteur rénal. Elle agit ainsi sur le sodium, le potassium et le
proton.
'pVRUGUHVPpWDEROLTXHVHWUpDQLPDWLRQ
Antihypertenseurs
Les diurétiques anti-aldostérone (spironolactones) favorisent l’excrétion sodée
et diminuent donc la volémie mais ils épargnent le pool potassique.
Les inhibiteurs de l’enzyme de conversion (IEC) bloquent la cascade du SRAA :
ils diminuent donc la vasoconstriction artériolaire induite par l’angiotensine,
limitent la sécrétion d’aldostérone (augmentation de la natriurèse) et lèvent
l’inhibition des systèmes vasodilatateurs (bradykinine). La vasodilatation
induite est responsable des effets hypotenseurs mais augmente aussi le débit
cardiaque (baisse de la postcharge).
Système kinine-kallicréine
La kallicréine clive le kininogène en bradykinine qui va alors inhiber la
réabsorption sodée du tube collecteur. C’est un système symétrique au SRAA.
Les deux systèmes se contrôlent mutuellement. L’angiotensine II active la
kallicréine et l’enzyme de conversion détruit les kinines.
Prostaglandines
Les prostaglandines, comme la PGR2, bloquent l’action de la rénine et
favorisent ainsi l’excrétion urinaire du sodium.
Pression oncotique
La baisse de la pression oncotique plasmatique augmente l’excrétion
hydrosodée par diminution de la réabsorption tubulaire.
Conclusion
L’eau et le sel sont deux éléments indissociables. Les mouvements
physiologiques d’eau dans l’organisme sont dépendants des variations sodées.
Le pool sodé détermine le volume du secteur extracellulaire et la natrémie
reflète (le plus souvent) l’hydratation intracellulaire. Les balances hydrique et
sodée sont au centre de l’homéostasie hydroélectrolytique qui repose sur un
organe essentiel : le rein.
Finalement, l’eau est indispensable à la vie, le sel l’est au maintien de l’eau dans
l’organisme (et le potassium l’est à l’influx nerveux)…
Références
1. Carroll HJ (1989) Water, electrolyte, and acid-base metabolism: diagnosis and management.
Philadelphie, Lippincott
2. Fanestill DD (1987) Compartmentation of body water. Dans Narins RG, ed. Maxell &
Kleeman’s clinical disorders of fluid and electrolyte metabolism. New York, McGraw Hill,
Inc. 1-14
3. Sterns RH, Ocdol H, Schrier RW, Narins RG (1994) Hyponatremia: pathophysiology,
diagnosis, and therapy. Dans Narins RG, ed. Maxell & Kleeman’s clinical disorders of fluid
and electrolyte metabolism. New York, McGraw Hill, Inc. 583-615
4. Ichai C, Theissen A, Giunti C (2002) Hyponatrémies en réanimation. Encycl Med Chir
(Elsevier, Paris), Anesthésie-Réanimation: 36-860-A-05.
5. Humes HD (1986) Disorders of water metabolism. In: Kokko JP, Tannen RL, eds. Fluids an
electrolytes. Philadelphie, Saunders: 118-28
6. Zerbe RL, Robertson GL (1987) Osmotic and nonosmotic regulation of thirst and
vasopressin secretion. Dans Narins RG, ed. Maxell & Kleeman’s clinical disorders of fluid
and electrolyte metabolism. New York, McGraw Hill, Inc. 61-78
7. Fitzsimons JT (1979) The physiology of thirst and sodium appetite. Monogr Physiol Soc
35: 1-572
8. Baillet J, Nortier E (1987) Homéostasie circulatoire à long terme. In: Baillet J, Nortier E,
eds. Précis de physiologie humaine. Tome 1. Paris, Ellipses: 507-13
9. Stachenfeld NS, Splenser AE, Calzone WL, Taylor MP, Keefe DL (2001) Sex differences in
osmotic regulation of AVP and renal sodium handing. J Appl Physiol 91: 1893-901
10. Sheikh-Hamad D, Marples D, Nielsen S (2002) Cell biology of vasopressin and aquaporins.
In: Dubose TD, Hamm LL, eds. Acid-base and electrolyte disorders: a companion to
Brenner’s and Rector’s the kidney. Philadelphie, Saunders: 217-28
11. Walz T, Hirai T, Murata K et al. (1997) The three-dimensional structure of aquaporin-1.
Nature 387: 624-7
12. Engel A, Fujipsho Y, Agre P (2000) The importance of aquaporin water channel protein.
EMBO J 19: 800-6
13. Smith BL, Agre P (1991) Erythrocyte Mr 28,000 transmembrane protein exists as a
multisubbunit oligomer similar to channel proteins. J Biol Chem 226: 6407-15
14. Kwon TH, Hager H, Nejsum LN, Andersen ML, Frokiaer J, Nielsen S (2001) Physiology
and pathophysiology of renal aquaporins. Semin Nephrol 21: 231-8
15. Matsuzaki T, Tajika Y Tserentsoodol N et al. (2002) Aquaporins: a water channel family.
Anath Sci Int 77: 85-93
16. Jung JS, Preston GM, Smith BL, Guggino WB, Agre P (1994) Molecular structure of the
water channel through aquaporin CHIP. The Hourglass model. J. Biol Chem 269: 14648-54
%DODQFHK\GULTXHHWVRGpH²%LODQGHO·HDXHWGXVRGLXP
17. Orban JC, Ichai C (2008) Dysnatrémies : « Les essentiels ». Congrès National d’Anesthésie
et de Réanimation. Paris, Elsevier: 431-50
18. Goldsmith SR (2006) Is there a cardiovascular rationale for the use of combined vasopressin
V10/V2 receptor antagonists? Am J Med 119: 593-6
19. Gerbes AL, Gülberg V, Gines P and the VPA study group (2003) Therapy of hyponatremia
in acidosis with a vasopressin receptor antagonist: a randomized double-blind multicenter
trial. Gastroenterology 124: 933-9
20. Konstam MA, Georghiade M, Burnett JC (2007) Effects of oral tolvaptan in patients
hospitalized for worsening heart failure: The EVEREST outcome trial. JAMA 297: 1319-31
21. Nielsen S, Frokiaer J, Marples D, Kwon TH, Age P, Knepper MA (2002) Aquaporins in the
kidney: from molecules to medicine. Physiol Rev 82: 205-44
22. Yasui M, Kwon TH, Knepper MA, Nielsen S, Agre P (1999) Aquaporin-6: an intracellular
vesicle water channel protein in the renal epithelia. Proc Natl Acad Sci USA 96: 5808-13
23. Storm R, Klussmann E, Geelhaar A, Rosenthal W, Maric K (2003) Osmolality and solute
composition are strong regulators of AQP2 expression in renal principal cells. Am J Physiol
284: F189-98
24. Kwon TH, Nielsen J, Masilamani S et al. (2002) Regulation of collecting duct AQP3
expression: response to mineralocorticoid. Am J Physiol Renal Physiol 283: F1403-21
25. Ichai C, Fenouil E, Grimaud D (1994) Osmolalité et cerveau. Ann Fr Anesth Réanim 13:
68-79
26. Vajda Z, Nielsen S, Sulyok E, Doczi T (2001) Aquaporins in cerebral volume regulation and
edema formation. Orv Hetil 142: 223-5
27. Badaut J, Lesbennes F, Magistretti PJ, Regli L (2002) Aquaporins in brain: distribution,
physiology, and pathophysiology. J Cereb Blood Flow Metab 22: 367-78
28. Blantz RC, Gabbai FB (2002) Renin-angiotensin-aldosterone system. In: DuBose TD,
Hamm LL, eds. Acid-base and electrolyte disorders: a companion to Brenner’s and Rector’s
the kidney. Philadelphie, Saunders: 271-85
29. Loffing J, Zecevic M, Féraille E et al. (2001) Aldosterone induces rapid apical translocation
of ENaC in early portion of renal collecting system: possible role of SGK. Am J Physiol 280:
F675-82
30. Eaton DC, Malik B, Saxena NC, Al-Khalili OK, Ye G (2001) Mechanismes of aldosterone’s
action on epithelial Na+ transport. J Membrane Biol 184: 313-9
31. Summa V, Mordasini D, Roger F et al. (2001) Short term effect of aldosterone on Na,
K-ATPase cell surface expression in kidney collecting duct cells. J Biol Chem 276: 47087-93
32. Mebazaa A, Payen D (1990) Le facteur atrial natriurétique. Ann Fr Anesth Réanim 9: 153-68
33. Azzazy HM, Christenson RH (2003) B-type natriuretic peptide physiologic role and assay
characteristics. Heart Fall Rev 8: 315-20
34. Vander J (1989) Régulation de l’équilibre du sodium, du chlorure et de l’eau. In: Vander AJ,
ed. Physiologie humaine. New York, McGraw Hill Inc. 416-41