TLM1 Fourier
TLM1 Fourier
Ce complément de cours vise à donner une introduction rapide aux séries de Fourier, essentiellement en vue des applica-
tions. Pour la dé…nition d’une série comme limite de ses sommes partielles, on se reportera à TLM1, page 512. Dans tout ce
qui suit, T est un nombre réel strictement positif.
Pour tout réel a; on note f(a+ ) = limt!a+ f(t) la limite de f en a à droite et f(a- ) = limt!a- f(t) la limite de f à gauche
de a:
Exemple 1 Soit y = f(t); T-périodique, dé…nie par
f(t) = 1 si t 2 0; T2
(2)
T
f(t) = 0 si t 2 2;T
La représentation graphique de f est donnée …gure 1. On observe que f est C1 par morceaux car f est C 1 sur 0; T2 et sur
T T- + T- +
2;T , f(0+ ) = f 2 = 1; f( T2 ) = f (T - ) = 0, f0 (0+ ) = f0 2 = f0 ( T2 ) = f0 (T - ) = 0:
1 y = f(t)
Dé…nition 2 Soit y = f(t); T-périodique et C 1 par morceaux. Les coe¢ cients de Fourier de f sont dé…nis par :
a) Le coe¢ cient a0 est la valeur moyenne de f sur une période, c’est-à-dire
ZT Z T2
1 1
a0 = f(t)dt = f(t)dt (3)
T 0 T -T
2
La deuxième égalité dans (3), (4) et (5) se justi…e grâce au résultat suivant (th. 19.6 page 216 de TLM1) :
f(t) = 1 si t 2 0; T2
(6)
T
f(t) = 0 si t 2 2;T
1 n
bn = 1 - (-1) :
n
On est ainsi amenés à distinguer le cas où n est pair (n = 2p) et celui où n est impair (n = 2p + 1) :
2
b2p = 0 (p 1) ; b2p+1 = (p 0) : (9)
(2p + 1)
Nous avons obtenu le spectre de f : les coe¢ cients de Fourier de f sont donnés par (7), (8) et (9).
2
TLM1 Séries de Fourier 3
En…n, en utilisant la deuxième égalité de la formule (5), on voit que, si f est paire,
ZT
2 2
bn = f(t) sin(n!t)dt = 0:
T - T2
Ainsi, si f est paire, alors pour tout n 1 on a bn = 0:
De plus, en utilisant la deuxième égalité de la formule (5), on voit que, si f est impaire, pour tout n 1;
Z T2 Z T2
2 4
bn = f(t) sin(n!t)dt = f(t) sin(n!t)dt (12)
T -T
2
T 0
π2
y = g(t)
−π 0 π 2π t
Figure 2
3
TLM1 Séries de Fourier 4
Cette représentation graphique est symétrique par rapport à l’axe des y: La fonction g est donc paire. Il en résulte que
bn = 0 (n 1) : (13)
Théorème 6 Soit y = f(t) une fonction périodique de période T; C 1 par morceaux. Alors, pour tout t réel,
+1
X
f(t+ ) + f(t- )
= a0 + an cos(n!t) + bn sin (n!t) (16)
2
n=1
où ! = 2 =T est la pulsation de f et où les an et bn sont les coe¢ cients de Fourier de f; dé…nis en (3), (4) et (5).
On dit que (16) est le développement de f en série de Fourier. On dit aussi que la série de Fourier de f; dé…nie par
+1
X
Sf (t) = a0 + an cos(n!t) + bn sin (n!t) ; (17)
n=1
f(t+ ) + f(t- )
converge pour tout t réel vers :
2
On notera que, en tout point t où f est continue, on a f(t+ ) = f(t- ) = f(t); et dans ce cas (16) s’écrit tout simplement
+1
X
f(t) = a0 + an cos(n!t) + bn sin (n!t) (18)
n=1
4
TLM1 Séries de Fourier 5
Exemple 7 Reprenons l’exemple du signal rectangulaire, où y = f(t) est T-périodique, dé…nie par
f(t) = 1 si t 2 0; T2
(19)
T
f(t) = 0 si t 2 2;T
Le théorème de Dirichlet s’applique car f est C 1 par morceaux. Pour tout t réel, on a donc
+1
X
f(t+ ) + f(t- )
= a0 + an cos(n!t) + bn sin (n!t) ;
2
n=1
où les coe¢ cients de Fourier an et bn sont donnés par (7); (8) et (9): Puisque an = 0 pour tout n 1; on obtient en
distinguant les cas n pair et n impair :
+1 +1 +1
f(t+ ) + f(t- ) 1 X 1 X X
= + bn sin (n!t) = + b2p sin (2p!t) + b2p+1 sin (2p + 1)!t :
2 2 2
n=1 p=1 p=0
Or b2p = 0 pour tout entier p 1 en vertu de (9); donc …nalement le développement en série de Fourier de f est
+1 +1
f(t+ ) + f(t- ) 1 X 2 1 2X 1
= + sin (2p + 1)!t = + sin (2p + 1)!t : (20)
2 2 (2p + 1) 2 2p + 1
p=0 p=0
Exemple 8 Reprenons l’exemple étudié dans la sous-section 3.3, page 3, celui de la fonction y = g(t); périodique de période
2 ; dé…nie par g(t) = t2 pour tout t 2 [- ; ] :
Il est clair que g est C1 par morceaux, donc le théorème de Dirichlet s’applique. En outre g est visiblement continue pour
tout réel t : en e¤et, le "raccord" se fait bien pour t = car f(- + ) = f( - ): On peut donc écrire (18) avec ! = 1 (ici
T = 2 ): En utilisant (13), (14) et (15), on a donc pour tout t réel
+1
X 2 +1
X n
(-1)
g(t) = a0 + an cos(nt) + bn sin (nt) = +4 cos(nt): (21)
3 n2
n=1 n=1
Si nous revenons à (20), nous voyons que, pour tout réel t où f est continue,
1
h(t) = f(t) - ;
2 2
ce qui montre que le graphe de h s’obtient en décalant d’abord le graphe de f de 21 vers le bas, puis en multipliant les
ordonnées par 2 : Aux points de discontinuité, h(t) est égal à la moyenne de la limite à gauche et de la limite à droite,
5
TLM1 Séries de Fourier 6
π
4 y = h(t)
0 T t
Figure 3
On notera que h est une fonction impaire, ce qui ne doit pas surprendre puisque son développement en série de Fourier
(23) ne compte que des sinus (ce qui revient à dire que an = 0 pour tout n 2 N):
La série de représentations graphiques ci-dessous montre comment les sommes partielles de la série de Fourier de h
convergent vers h en tout point de continuité, conformément au théorème de Dirichlet. On observe notamment que h est
assez bien "reconstituée" par la somme des 26 premiers termes de sa série de Fourier (page 7). Les petites oscillations au
voisinage des points de discontinuité correspondent au phénomène de Gibbs.
1
Graphe de h2 (x) = sin x + 3 sin 3x :
1 1 1
Graphe de h4 (x) = sin x + 3 sin 3x + 5 sin 5x + 7 sin 7x :
P
5
1
Graphe de h6 (x) = 2k+1 sin (2k + 1) x :
k=0
P
10
1
Graphe de h11 (x) = 2k+1 sin (2k + 1) x :
k=0
6
TLM1 Séries de Fourier 7
25
X
1
Graphe de h26 (x) = 2k+1 sin (2k + 1) x :
k=0
+ -
Prenons t = T4 : Il s’agit là d’un point de continuité de f; et on a f T4 = f T4 = f T4 = 1:
En remplaçant dans le développement en série de Fourier (25) et en utilisant le fait que !T = 2 ; il vient
+1 +1
1 2X 1 !T 1 2X 1
1 = + sin (2p + 1) = + sin (2p + 1)
2 2p + 1 4 2 2p + 1 2
p=0 p=0
+1
X +1
X +1
1 2 1 1 2 1 1 2 X (-1)p
= + sin p + = + cos (p ) = + :
2 2p + 1 2 2 2p + 1 2 2p + 1
p=0 p=0 p=0
On en déduit donc
+1
X (-1)p 1
= 1- = (26)
2p + 1 2 2 4
p=0
La somme de cette série a été obtenue pour la première fois par Leibniz.
Exemple 10 Reprenons l’exemple 8, celui de la fonction y = g(t); périodique de période 2 ; dé…nie par g(t) = t2 pour tout
t 2 [- ; ] : Son DSF est donné par
2 +1
X n
(-1)
g(t) = +4 cos(nt): (27)
3 n2
n=1
7
TLM1 Séries de Fourier 8
Les séries (28) et (29) ont été calculées pour la première fois par Euler.
6 Formule de Bessel-Parseval
Supposons que f est T -périodique, C 1 par morceaux (conditions de Dirichlet). Notons comme d’habitude a0 ; an (n 1)
et bn (n 1) les coe¢ cients de Fourier de f: Alors la formule de Bessel-Parseval, que nous admettons, s’écrit
ZT +1
1 2 1X 2
(f(t)) dt = a20 + an + b2n (30)
T 0 2
n=1
On notera que le membre de gauche de la formule de Bessel-Parseval représente la valeur moyenne du carré de f sur une
période. Puisque f2 est, comme f; périodique de période T; on peut donc tout aussi bien intégrer sur n’importe quel autre
intervalle de longueur T; par exemple - T2 ; T2 :
Ainsi, si f est paire , f2 est paire, et dans ce cas la formule de Bessel-Parseval s’écrit
Z T2 +1
2 2 1X 2
(f(t)) dt = a20 + an : (31)
T 0 2
n=1
Mais si f est impaire , f2 est paire, et dans ce cas la formule de Bessel-Parseval s’écrit
Z T2 +1
2 2 1X 2
(f(t)) dt = bn : (32)
T 0 2
n=1
Dans les applications, la formule de Bessel-Parseval sert à évaluer la valeur moyenne de f2 sur une période à partir du
spectre de f: En mathématiques, c’est souvent l’inverse : l’intégrale de gauche se calcule, et ainsi on obtient des sommes de
séries, comme le montre l’exemple suivant.
Exemple 11 Soit la fonction y = g(t); périodique de période 2 ; dé…nie par g(t) = t2 pour tout t 2 [- ; ] (exemple 8).
Son DSF est donné par
2 +1
X n
(-1)
g(t) = +4 cos(nt): (33)
3 n2
n=1
Z 2 Z 4 4 +1
X 4
1 1 1
Ici g(t)) dt = t4 dt = : En remplaçant dans (34); il vient +8 = ; d’où
0 0 5 9 n4 5
n=1
+1
X 4
1
= (35)
n4 90
n=1
8
TLM1 Séries de Fourier 9
EXERCICES
Exercice 1 : 1) Soit T > 0: Représenter graphiquement la fonction f; T -périodique, paire, dé…nie par f (t) = t pour tout
t 2 0; T2 (représenter 3 ou 4 périodes).
2) Quelle est la valeur des coe¢ cients de Fourier bn ?
3) Calculer le coe¢ cient de Fourier a0 .
4) Calculer les coe¢ cients de Fourier an pour tout n 1 en fonction de n et T (on distinguera, à la …n du calcul, le cas
où n est pair et celui où n est impair).
Exercice 2 : 1) Soit T > 0: Représenter la fonction f; T -périodique, dé…nie par f (t) = t pour tout t 2 [0; T [ :
2) Calculer les coe¢ cients de Fourier an .
3) Calculer les coe¢ cients de Fourier bn .
4) Enoncer précisément le théorème de Dirichlet et écrire le DSF de f.
+ -
5) Peut-on remplacer, dans le DSF de f; f(t )+f(t2
)
par f(t) ? Pourquoi ?
n
P
+1 (-1)
6) En prenant t = T4 , calculer la somme de la série :
n=0 2n + 1
P 1
+1
7) En utilisant l’égalité de Bessel-Parseval, calculer la somme de la série 2
:
n=1 n
1
f (t) = si t 2 [0; h] et f (t) = 0 si t 2 ]h; ] ;
2h
après avoir tracé sa représentation graphique.
+1
X +1
X
sin (kh) sin (2kh)
2) De ce développement, déduire les sommes des séries S = et T = :
k k
k=1 k=1
+1
X sin2 (kh)
3) Trouver, grâce à la formule de Parseval, la somme de la série U = :
k2
k=1
Exercice 5 : Soit la fonction f dé…nie par f(t) = max (cos t; 0) pour tout t réel.
1) Représenter graphiquement f:
2) Appliquer le théorème de Dirichlet à f après l’avoir énoncé précisément.
9
TLM1 Séries de Fourier 10
7) Déduire de ce qui précède le DSF de la fonction g dé…nie par g(t) = max (sin t; 0) pour tout t réel.
SOLUTIONS
Exercice 1 : 1) Sur 0; T2 ; la représentation graphique de f coïncide avec la première bissectrice y = t. On complète
par symétrie par rapport à Oy puisque f est paire, puis par périodicité. D’où le graphe (signal triangulaire) :
T/2
-T 0 T 2T
4 T T 1 T
= sin n! + cos n! -1 :
n!T 2 2 n! 2
2
Or on a la relation suivante, à utiliser systématiquement : ! = ; et par conséquent !T = 2 :
n
T
Comme sin (n ) = 0 et cos (n ) = (-1) ; il vient …nalement
4 n 4T n T n
an = (-1) - 1 = 2
(-1) - 1 = 2 (-1) - 1 :
n2 !2 T 2
n (!T ) n 2
10
TLM1 Séries de Fourier 11
n
La présence de l’expression (-1) - 1 incite à distinguer les cas n pair (n = 2p) et n impair (n = 2p + 1). On voit
alors que
-2T
a2p = 0 et a2p+1 = :
2 (2p + 1)2
5) La fonction f est C 1 par morceaux et elle est T -périodique. Elle admet donc (théorème de Dirichlet) un développement
en série de Fourier de la forme
+1
X
f (t+ ) + f (t- )
= a0 + an cos (n!t) + bn sin (n!t) :
2
n=1
6) Comme f est visiblement continue sur R, en tout point on a f (t+ ) = f (t- ) = f (t) : Le DSF de f s’écrit donc :
+1
X
Pour tout t 2 R; f(t) = a0 + an cos (n!t) + bn sin (n!t) :
n=1
En remplaçant les an et les bn par leurs valeurs, et en tenant compte du fait que bn est toujours nul et an est nul si n
est pair (a2p = 0); il vient
+1
X +1 +1
T T X T 2T X 1
f (t) = + an cos (n!t) = + a2p+1 cos [(2p + 1) !t] = - 2 2
cos [(2p + 1) !t] :
4 4 4
n=1 p=0 p=0 (2p + 1)
n im pair
Z T2 +1
0 1 2 1X 2
8) L égalité de Bessel-Parseval s’écrit [f (t)] dt = a20 + an + b2n : Puisque f est paire, on a d’abord
T -T 2
2 n=1
Z T Z T Z T2 T
1 2
2 2 2
2 2 2 2 t3 2
T2
[f (t)] dt = [f (t)] dt = t dt = = :
T -T
2
T 0 T 0 T 3 0 12
Exercice 2 : 1) Sur [0; T ] ; la représentation graphique de f coïncide avec la première bissectrice y = t. On complète par
périodicité. D’où le graphe (fonction "en dent de scie") :
-T 0 T 2T
11
TLM1 Séries de Fourier 12
2) Ici f n’est ni paire ni impaire, il faut donc calculer tous les coe¢ cients. D’abord
ZT ZT T
1 1 1 t2 T
a0 = f(t)dt = tdt = = :
T 0 T 0 T 2 0 2
Z Z
2 T 2 T
Ensuite, pour tout n 1; an =f (t) cos (n!t) dt = t cos (n!t) dt:
T 0 T 0
Comme dans l’exercice 1, on intègre par parties en posant u = t et v0 = cos (n!t) : Il vient
Z ! !
T T
2 1 1 T 2 1
an = t sin (n!t) - sin (n!t) dt = T sin (n!T ) + cos (n!t)
T n! 0 n! 0 n!T n! 0
2 1
= T sin (2n ) + [cos (2n ) - 1] :
n!T n!
2 1 2 T
= -T cos (2n ) + sin (2n ) =- =-
n!T n! n! n
f(t+ )+f(t- )
5) Comme f admet des points de discontinuité (en -T; 0; T; 2T; etc), on ne peut pas remplacer 2 par f(t):
6) En remplaçant les an et les bn par leurs valeurs (ici an = 0 pour n 1); il vient pour tout t réel
f (t+ ) + f (t- ) T P 1
T +1
= - sin (n!t) :
2 2 n=1 n
T+ T-
La fonction f est continue en t = T4 ; de telle sorte que f 4 =f 4 = T
4: En remplaçant t par T
4 dans le développement
en série de Fourier de f; on obtient :
T T P 1
T +1 T T P 1
T +1
= - sin n! = - sin n : (36)
4 2 n=1 n 4 2 n=1 n 2
T T P
T +1 1 T P (-1)p
T +1
= - sin (2p + 1) = - :
4 2 p=0 2p +1 2 2 p=0 2p + 1
P (-1)p
T +1 T T T
Donc on a = - = :
p=0 2p + 1 2 4 4
12
TLM1 Séries de Fourier 13
P (-1)p
1 +1 1 P (-1)p
+1
Ainsi on a, après simpli…cation par T; = ; d’où = :
p=0 2p + 1 4 p=0 2p + 1 4
7) L0 égalité de Bessel-Parseval s’écrit
ZT
1 2 P 2
1 +1
[f (t)] dt = a20 + a + b2n :
T 0 2 n=1 n
Exercice 3 : 1) Sur l’intervalle [0; ] ; y = t ( - t) = -t2 + t est une fonction du second degré. Sa représentation
graphique est donc une parabole. Le sommet de la parabole est le point d’abscisse t véri…ant f0 (t) = 0; c’est-à-dire y = 2 :
2
Par ailleurs on a f(0) = f( ) = 0 et y( 2 ) = 4 : D’où la représentation graphique de f sur [0; ] (…gure 6). On complète par
symétrie par rapport à 0 (car f est impaire par dé…nition), puis par périodicité (…gure 7).
y
y
0 π 2π t
0 π t
Figure 6 Figure 7
On peut calculer bn grâce à deux intégrations par parties successives. On pose d’abord u = t( - t) = t - t2 et
1
v = sin (nt) : Alors u0 = - 2t et v = - n
0
cos(nt): Par conséquent
Z Z
2 1 1 2
bn = - cos (nt) t ( - t) + ( - 2t) cos (nt) dt = ( - 2t) cos (nt) dt
n 0 n 0 n 0
car le crochet est nul pour t = 0 et t = : On e¤ectue une deuxième intégration par parties en posant u = - 2t et
1
v0 = cos(nt); de telle sorte que u0 = -2 et v = n sin(nt):
2 1 2R
Il vient bn = ( - 2t) sin (nt) + sin (nt) dt :
n n 0 n 0
Ici à nouveau le crochet est nul car sin 0 = sin n = 0: On a donc …nalement
4 1 4 4 n
bn = - cos(nt) = (1 - cos (n )) = 1 - (-1) :
n2 n 0 n3 n3
8
En distinguant les cas n pair et n impair, il en résulte immédiatement que b2p = 0 et b2p+1 = 3
:
(2p + 1)
3) La fonction est C 1 par morceaux et impaire. On a donc a0 = 0 et an = 0 pour tout n 1: D’après le théorème de
Dirichlet, elle peut se développer en série de Fourier sous la forme :
+1
X
f (t+ ) + f (t- )
= bn sin (nt) car ici ! = 1:
2
n=1
13
TLM1 Séries de Fourier 14
En outre il est clair que f est continue en tout point t: Ainsi pour tout t 2 R;
+1
X
f(t) = bn sin (nt) : (37)
n=1
Or on a Z Z 2 3
1 2 2 1 2 2 1 t t4 t5 4
t ( - t) dt = t - 2 t3 + t4 dt = - + = .
0 0 3 2 5 0 30
+1
X 2 4 6
1
On en déduit donc que S2 = 6
= = :
(2p + 1) 32 30 960
p=0
1
2h
y = f(t)
-π 0 h π t
Figure 8
La fonction f est 2 -périodique, C 1 par morceaux. De plus elle est paire. Elle admet donc un développement en série de
Fourier de la forme :
f (t+ ) + f (t- ) P
+1
8t 2 R; = a0 + an cos(nt):
2 n=1
1R 1 Rh 1 1
On a a0 = 0
f (t) dt = 0 2h
dt = : Pour n 1; on a
2
Z Z
2 2 h 1 1 h sin (nh)
an = f (t) cos(nt)dt = cos(nt)dt = [sin (nt)]0 = :
0 0 2h nh nh
D’où le DSF de f :
f (t+ ) + f (t- ) 1 P sin (nh)
1 +1
8t 2 R; = + cos(nt):
2 2 h n=1 n
14
TLM1 Séries de Fourier 15
1
b) Pour t = h; on a f (h+ ) = 0 et f (h- ) = : Par suite
2h
f (h+ ) + f (h- ) 1 1 P sin (nh)
1 +1
= = + cos(nh):
2 4h 2 h n=1 n
1
Comme sin x cos x = 2 sin (2x) ; il vient
1 1 P sin (2nh)
1 +1 P sin (2nh)
+1 h 1 2 - 2h
= + ) = - = :
4h 2 2 h n=1 n n=1 n 2 h 2
3) En appliquant la formule de Bessel-Parseval, on obtient
Z Z
1 2 1 h 1 1 2 P 2
1 +1 1 1 +1 P sin2 (nh)
[f (t)] dt = dt = = a0 + a = + :
0 0 4h
2 4 h 2 n=1 n 4 2 2 2 h2 n=1 n2
y
1 y = f(t) = max(cost,0)
Figure 9
0 π/2 3π/2 t
π 2π
2) La fonction f est C 1 par morceaux et 2 -périodique (d’où ! = 1): En outre, elle est continue en tout point et elle est
paire. Pour tout t réel, on peut donc écrire
+1
X
f(t) = a0 + an cos(nt):
n=1
3) Puisque f est paire, on a d’abord
Z Z Z
1 1 1 2 1 1
a0 = f(t)dt = f(t)dt = cos tdt = [sin t]02 = :
2 - 0 0
De même on écrit
Z Z Z2
2 2 2
a1 = f(t) cos tdt = f(t) cos tdt = cos2 tdt
2 - 0 0
Z2
2 1 1 1 2
1
= (1 + cos 2t) dt = t+ sin 2t = :
2 0 2 0 2
1
4) En utilisant la formule cos a cos b = [cos(a + b) + cos(a - b)] ; il vient
2
Z Z
2 2 1 2
an = cos t cos ntdt = [cos(n + 1)t + cos(n - 1)t] dt
0 0
1 1 1 2
1 1 h i 1 h i
= sin [(n + 1) t] + sin [(n - 1) t] = sin (n + 1) + sin (n - 1) :
n+1 n-1 0 n+1 2 n-1 2
15
TLM1 Séries de Fourier 16
On a donc a2p+1 = 0 et
1 1 1 1 1 1
a2p = sin +p + sin - + p = cos (p ) - cos (p )
2p + 1 2 2p - 1 2 2p + 1 2p - 1
p p p+1
(-1) 1 1 -2 (-1) 1 2 (-1) p
= - = 2
= car - (-1) = (-1)p+1 :
2p + 1 2p - 1 4p - 1 4p2 - 1
Z2 Z2
1
Or cos2 tdt = (1 + cos 2t) dt = . En remplaçant les ai par leurs valeurs, il vient
0 2 0 4
+1 +1
1 1 1 2 X 1 X 1 1 2
= 2+ + 2 ) V = = -1 :
4 8 (4p2 - 1)2 (4p2 - 1)2 2 8
p=1 p=1
c http ://touteslesmaths.fr
16