MST1 2022

Télécharger au format pdf ou txt
Télécharger au format pdf ou txt
Vous êtes sur la page 1sur 48

LES METIERS EN SCIENCES ET

TECHNOLOGIE

Semestre I

Université Abou-BakrBelkaid-

Tlemcen 2021

Mr LALLAM.A
Chapitre I

Métiers en Science et Technologie (MST)

I.1 Introduction :

La dénomination « Ingénieur » recouvre une multitude de métiers et des réalités très


diverses, selon les secteurs d'activité dans lesquels celui-ci est amené à exercer.

Il est cependant possible de discerner des missions communes : l'ingénieur est


généralement en charge de la conception, de la direction, de la mise en œuvre et de
l'innovation de projets. Son environnement de travail est varié, il travaille aussi bien dans
des entreprises industrielles qu'au service de l'état, dans des organismes.

A ce titre un ingénieur doit posséder un ensemble de savoirs techniques, économiques,


sociaux et humains, reposant sur une solide culture scientifique.

I.2 Comment devenir ingénieur ?

Pour devenir ingénieur, il faut passer par une école d’ingénieurs qui délivre le titre
d’ingénieur. Ce type d’école forme des ingénieurs dans divers domaines de spécialisation.
Les formations permettent d’atteindre un haut niveau de qualification et de travailler dans
de nombreuses entreprises.

I.3 En quoi consiste le métier d’ingénieur ?

Le métier d’ingénieur est très varié et les missions peuvent être réellement différentes d’un
domaine à l’autre. Vous pourrez devenir ingénieur en automobile, en industrie, dans la
biologie marine, en développement durable et environnement, en informatique, en
robotique, etc. L’ingénieur désigne globalement tous les métiers autour de la réflexion
technique, de l’élaboration de produits ou de solutions technologiques, etc. L’ingénieur est
très sollicité pour réfléchir aux projets dans leur globalité et penser « à tout ». Autant sur

1
le plan théorique que sur les aspects techniques, il maîtrise parfaitement son domaine
d’activité !

I.4 Les qualités et compétences à avoir :

Pour devenir ingénieur, il faut déjà aimer les matières scientifiques. Même si toutes les
formations ne se concentrent pas sur le même domaine, vous allez forcément être amené à
utiliser des applications de sciences mathématiques, physiques, chimique, biologiques, etc.
De même si vous suivez une préparation avant d’intégrer une école d’ingénieur. Au-delà
des nombreuses compétences techniques que l’ingénieur doit avoir dans son domaine, il
doit aussi savoir travailler en équipe. En effet, un projet ne se monte jamais seul. Il doit
savoir réfléchir à plusieurs et accepter la meilleure solution. Précis et rigoureux, l’ingénieur
doit avoir le souci du détail, car chaque geste ou pièce compte !

I.5 Les différents types d’Ingénieur :

La formation permet également de distinguer trois types d’ingénieurs :

• L’ingénieur de recherche-développement a pour mission d’apporter de nouvelles


solutions en inventant de nouveaux produits, procédés ou méthodes. Il pilote le projet de sa
conception à son industrialisation.

• L’ingénieur d’entreprise ou de Production est responsable d’un atelier de


fabrication. Fortement soumis aux contraintes de coûts, de qualité, de délais et de respect de
l’environnement et de la réglementation, il supervise des lignes de production et encadre
une ou des équipes. Il contrôle et coordonne les processus de fabrication, et doit trouvé des
solutions pour améliorer la productivité de son unité.

• L'ingénieur en maintenance industrielle a pour mission de veiller au bon


fonctionnement des moyens destinés aux activités de production. Dans ce cadre, il met en
œuvre une stratégie de maintenance corrective et préventive sur le site et pilote les équipes
sous sa responsabilité.

2
I.6 Domaines d’activités de l'ingénieur :

Ingénieur. Une appellation commune qui recouvre des réalités très différentes. Agriculture,
transports, électronique, bâtiment, aéronautique, informatique, mécanique et bien d’autres
encore… Les secteurs d’activité qui recrutent des ingénieurs sont très nombreux. Ce titre
très recherché par les recruteurs et le marché du travail donne accès à une diversité de
fonctions. Quiconque issu d’une formation d’ingénieur peut, en effet, aujourd’hui, évoluer
sur des postes techniques mais aussi orientés management, gestion de projets, commerce ou
même finance. Le monde industriel arrive toutefois toujours en tête des environnements
offrant des opportunités de carrière intéressantes. Voici quelques fonctions qui ne
connaissent pas la crise.

I.6.1 Ingénieur Travaux :

Sur les chantiers de construction, il est le seul maître à bord. L'ingénieur travaux gère
l'ensemble des étapes de la réalisation d'un chantier. Un poste très important pour le bon
déroulement des travaux.

De l'esquisse du projet à l'ouvrage grandeur nature, pas une grande réalisation ne peut se
faire sans son ingénieur travaux. Ce véritable homme-orchestre gère l'ensemble du chantier
matériaux, planning, budget, personnel... Il est responsable de la bonne marche technique et
financière, jusqu'à la livraison finale.

I.6.2 L’ingénieur en génie civil :

Toujours dans le domaine du bâtiment et surtout des travaux publics, l’ingénieur en génie
civil est le maître d’œuvre des ouvrages d’art dans leur ensemble. Son champ d’action est
extrêmement vaste. Il va des ponts aux gratte-ciels en passant par les maisons individuelles,
les usines, les aéroports, les tunnels, les voies ferrées, etc. Ces deux fonctions de la
construction se répartissent au sein des majors du BTP mais aussi et surtout chez leurs
sous-traitants. On les trouve aussi dans des bureaux d’ingénieurs conseils, chez les
fournisseurs d’énergie ou encore dans les services techniques d’administrations publiques
ou de collectivités territoriales.

3
I.6.3 Ingénieur Méthodes :

Très recherché dans l’industrie, l’ingénieur Méthodes peut se spécialiser dans les secteurs
de l’aéronautique ou de l’équipement industriel. L’ingénieur Méthodes intervient dans la
conception d’un produit pour analyser les différentes phases et les moyens de production
qui seront nécessaires à sa confection. Il établit les principes d’exécution et les modes
opératoires du projet. Il met au point les méthodes de chantiers en relation avec les équipes
travaux. Il organise, planifie et définit les moyens d’installation du chantier. Il intervient
pour aider à chiffrer l’utilisation du matériel envisagé dans la phase de construction.

I.6.4 Ingénieur bureau d’étude :

Ce poste intervient en amont des travaux sur la conception et le calcul du dimensionnement


des ouvrages et assure la coordination de l’ensemble des activités intervenant pour la mise
en œuvre d’un projet. Il étudie la faisabilité technique du projet, il choisit les méthodes les
plus adaptées, il rédige les dossiers techniques tout en veillant au respect des
règlementations en vigueur et il supervise le travail des techniciens afin de garantir le
respect du cahier des charges.

I.6.5 Ingénieur Qualité :

L'ingénieur qualité est chargé de mettre en œuvre et d'organiser les procédures de suivi et
de contrôle qualité au sein d'une unité de production ou d'une entreprise, sur la base d'un
cahier des charges (client, normes...).

I.6.6 L’ingénieur automaticien :

Un profil plutôt recherché. C’est lui qui conçoit et réalise les systèmes permettant
l'automatisation d'une usine, d'une entreprise, d'un système de tri, etc. Il est présent dans
tous les secteurs d’activité qui utilisent une chaîne de production : automobile,
aéronautique, construction mécanique, bois, textile, agroalimentaire, chimie.

4
I.6.7 Ingénieur mécanicien/électronicien :

Les champs d'application de cet ingénieur polyvalent sont très vastes.

Il conçoit et met à l'essai des installations et des éléments électroniques utilisés dans
plusieurs secteurs tels que l'énergie, l'aviation, la communication, l'informatique ou la
télécommunication, le domaine médical, l'automation, l'énergie, etc. A cette fin, il estime
les coûts de fabrication, surveille la fabrication, le montage, la vérification et l'entretien des
produits, surveille le montage des prototypes et la fabrication, l'essai et l'installation
d'appareils électroniques en vue d'assurer une fabrication de haute qualité. Il s'occupe
également de rédiger des guides d'évaluation, de fonctionnement et d'entretien des
installations et des éléments électroniques.

I.6.8 Ingénieur informatique :

Une appellation devenue au moins aussi généraliste que celle d’ingénieur tout court. De
fait, l’ingénieur informatique ne désigne pas un métier en soi. Ses fonctions diffèrent en
fonction de la taille et de la nature de la société qui l’emploie. Il peut aussi bien gérer la
conception et le développement des applications informatiques qu’être en charge de la
maintenance d’un parc informatique et réseaux. Un ingénieur construction réseaux
organise et coordonne l’implantation d’un réseau physique de communication ou bien gère
son extension tandis qu’un ingénieur développement logiciel s’occupe de la conception, de
la production et de la maintenance d’applications informatiques.

Enfin, les besoins des entreprises et les fonctions des ingénieurs ayant évolué, les métiers
d’ingénieurs ne se focalisent plus uniquement sur des postes à caractère uniquement
technique.

I.6.9 Ingénieur d’affaires :

Appelé aussi ingénieur grand compte ou chargé d’affaires, ce spécialiste de la vente, de la


négociation et de la prestation de produits entre son entreprise et les clients assure
l’interface entre le commercial et le technique. Parmi ses fonctions : le conseil client, la
réponse aux appels d’offres, la constitution du dossier, aussi bien financier que technique,

5
qui servira de base au contrat. Il intervient également dans la sélection des solutions
techniques appropriées et négocie éventuellement avec des prestataires externes. Bref il
doit maîtriser deux compétences : la communication et la technique.

I.6.10 Ingénieur commercial :

Responsable de la gestion d’un portefeuille de client, le responsable commercial doit établir


une stratégie de développement et analyser rapidement les besoins de ses acheteurs
potentiels. Il prospecte, identifie les besoins de la clientèle, répond aux appels d’offres,
négocie les prix et les délais, rédige les propositions commerciales et assure ensuite le suivi
des produits ou des prestations vendus. Le caractère technique de sa fonction tient surtout à
l’environnement dans lequel il travaille. S’il évolue dans un domaine à haute valeur
technologique comme les biens d’équipement, l’automobile, le matériel industriel, la hifi
etc., c’est justement sa maîtrise du domaine qui lui permettra de jouer efficacement son rôle
commercial.

6
Chapitre II

Métier de l’Electronique, Télécommunications, Génie

Biomédical, Electrotechnique, Electromécanique, Optique &

Mécanique de précision

II.1 Préambule :

Aujourd’hui, tous les objets de notre quotidien ou presque contiennent des éléments
électroniques. C’est dire si le rôle de l’ingénieur électronique est à la fois varié et
incontournable. Du téléphone portable à la navette spatiale, il est l’explorateur qui défriche
les technologies de demain. Un métier idéal pour les candidats passionnés par l’innovation,
minutieux et persévérants.

Carte d’interface Arduino

7
II.2 Qu’est ce que l’électronique ?

II.2.1 Définition :

La commission de l'électrotechnique internationale (CEI) définit l'électronique comme : La


partie de la science et de la technique qui étudie les phénomènes de conduction dans le
vide, dans les gaz ou dans les semi-conducteurs et qui utilise les dispositifs basés sur ces
phénomènes. Par extension, nous pouvons dire que l'électronique est l'ensemble des
techniques qui utilisent des signaux électriques pour capter, transmettre et exploiter une
information. Ici on entend par information, une grandeur électrique (courant ou tension)
transportant un flux d’énergie continue ou discret, codé ou non et susceptible d’être traité et
interprété par un circuit électronique spécial.

II.2.2 C’est quoi un composant électronique?

8
Carte d’alimentation à découpage

- Au niveau le plus bas se situe un composant, ou un dispositif électronique.

- Leur assemblage est préalablement défini par un schéma d'implantation.

- Les composants de base de l’électronique sont les transistors, les résistances, les
condensateurs, les diodes, les thyristors, triac, les circuits intérêts, etc.

II.2.3 Circuit imprimé :

Un circuit imprimé (ou PCB de l'anglais Printed circuit board) est un support, en général
une plaque, permettant de maintenir et de relier électriquement un ensemble de composants
électroniques entre eux, dans le but de réaliser un circuit électronique complexe. On le
désigne aussi par le terme de carte électronique.

9
II.2.4 Discipline ou domaine de l’électronique :

L’électronique couvre 5 principaux domaines :

- L'énergie électrique (hors production) ;

- L'électronique (c'est-à-dire les composants qui se trouvent à l'intérieur des appareils


électriques) ;

- Les biens de consommations (appareils électroménagers, télésurveillance, électronique


grand public, etc.) ;

- Les câbles (transport électrique (lignes à haute-tension), communication (fibre optique,


etc.) ;

- Les technologies médicales (IRM, scanners, pacemaker, etc.).

II.2.5 Quelles sont les missions de l'ingénieur électronique ?

Le rôle de l'ingénieur électronique inclut la recherche, le développement et la


commercialisation d'un produit électronique.

Ainsi, selon sa place dans l'équipe, il peut avoir à :

Développer des innovations technologiques répondant à un cahier des charges de


l'entreprise (besoins, coût, délais, qualité, quantité, etc.)

Réaliser un prototype à l'aide de logiciels CAO (conception assistée par ordinateur) ou


IAO (ingénierie assistée par ordinateur) et effectuer des tests

Coordonner les différentes étapes du processus de fabrication du produit, depuis la


conception jusqu'à la commercialisation

Opérer une veille technologique des équipements de l'entreprise et proposer des


investissements.

10
Selon son degré d'expertise et son ancienneté, l'ingénieur électronique peut également avoir
à remplir des fonctions managériales auprès de son équipe ou de conseil
stratégique auprès de sa direction.

II.2.6 Quelles sont les compétences attendues ?

L'ingénieur électronique est un expert qui maîtrise à la perfection les composants

électroniques, les langages de programmation ainsi que les logiciels de

CAO (conception assistée par ordinateur).

La technologie évolue vite. L'ingénieur électronique se doit donc

d'être adaptable et réactif pour actualiser ses connaissances en continu. Il

est curieux, polyvalent.

Compte tenu de la diversité de ses interlocuteurs, l'ingénieur électronique jouit d'un bon

relationnel et d'un sens certain de la pédagogie.

L'ingénieur électronique aime le travail d'équipe. Son sérieux, sa rigueur et

sa précision sont gages de sa fiabilité. Il sait rester concentré de longues heures.

Un solide niveau d'anglais technique est désormais indispensable.

II.3 Devenir ingénieur télécoms et réseaux :

Doté de compétences et de connaissances techniques pointues, l'ingénieur télécoms et


réseaux est passé par de longues études (bac+ 5). Mais les recruteurs privilégient souvent
les ingénieurs formés par une école spécialisée en réseaux et télécoms, ou en électronique.
• Après le BAC, les écoles d'ingénieurs recrutent les candidats sur dossier puis sur entretien
et/ou après un examen. La sélection est rude car les places sont chères et peu nombreuses.
Un diplômé bac + 2 ou plus peut également intégrer ces écoles.
• L'université, via un Master en informatique (bac + 4/5), est également un moyen d'accéder
à la profession.

11
Tours de communication

II.3.1 En quoi consiste ce métier ?

Un ingénieur télécoms et réseaux est une personne qui va se charger de mettre en place et
de faire fonctionner au quotidien des réseaux informatiques et des systèmes de
télécommunications. Il peut aussi travailler dans la recherche de solutions de
communication et élaborer de nouvelles techniques qui seront ensuite intégrées à des
téléphones, des ordinateurs, des composantes industrielles, etc. L’ingénieur peut travailler
dans différents cadres : au sein d’une entreprise pour gérer toutes les transmissions
d’informations, mais aussi dans un laboratoire de recherche, auprès d’une grande marque
du secteur, etc.

12
II.3.2 Les qualités et compétences à acquérir pour ce métier :

Les ingénieurs télécoms et réseaux possèdent une excellente culture scientifique. Ils sont
également curieux, souvent passionnés par les nouvelles technologies et dotés d'un esprit
d'innovation.
Qu'il s'agisse de conception d'un réseau d'entreprise ou de maintenance, l'ingénieur
télécoms et réseaux doit également comprendre les besoins de ses clients et leur expliquer
de façon simple les solutions les mieux adaptées. Si celui-ci conçoit un système, il doit être
capable d'établir des devis, de gérer à la fois les aspects techniques et financiers.

II.3.3 Ingénieur télécoms et réseaux / carrière ; possibilité d’évolution :

Le secteur de la télécommunication ne cesse d'évoluer vers la conception et l'installation de


systèmes toujours plus rapides et performants. Les postes sont donc nombreux à la fois au
sein de grandes entreprises (Algérie Telecom, Bouygues...) ou bien encore des sociétés de
services qui mettent leurs compétences au service d'autres sociétés. L'armée est également
un secteur qui développe ses propres systèmes et recrute des ingénieurs spécifiques.
Si l'ingénieur réseaux travaille au sein d'une entreprise, il peut, avec l'expérience,
superviser une équipe d'ingénieurs puis devenir directeur de son service. Il peut également
créer sa propre société de services.

Le salaire brut mensuel d'un débutant 2900 €.

II.4 Ingénieur en Biomédical :

L'ingénieur biomédical est un spécialiste des matériels et des équipements de haute


technologie destinés au secteur hospitalier, aux établissements de soins et aux
professionnels de la santé. Il supervise une équipe de techniciens biomédicaux.

13
Bras Androïde

L’ingénieur biomédical a pour défi de parvenir à joindre deux domaines fort complexes et
différents : la médecine et le génie.

II.4.1 En quoi consiste ce métier ?

Le créneau de l'ingénieur biomédical : les équipements médicaux. Il travaille le plus


souvent dans un hôpital, où il cherche en permanence à améliorer la qualité des soins. Il
connaît parfaitement les appareils de diagnostic, de traitement et d'assistance aux
techniques les plus avancées. Du scanner au scalpel en passant par l'IRM (imagerie par
résonance magnétique), les prothèses, les pacemakers.... tous les matériels sont sous sa
responsabilité.

Entouré d'une équipe de techniciens, il conçoit, veille au bon fonctionnement et à la


maintenance des équipements, programme les achats futurs de matériels, aide la direction
de l'hôpital à faire des choix technologiques. Il organise aussi des séances de formation
pour s'assurer que le personnel médical et soignant manipule correctement les appareils. Il
connaît parfaitement les règles à suivre pour ne pas mettre les patients en danger. Son

14
champ d'action s'étend également aux choix budgétaires de l'établissement : son avis
compte pour arbitrer les demandes émanant des différents services. Il peut aussi travailler
dans l'industrie, dans une entreprise spécialisée dans la recherche et développement
d'équipements de santé.

II.4.2 Les tâches de l’ingénieur biomédical :

Dans le cadre de son travail, l’ingénieur biomédical conçoit et élabore divers produits
technologiques pour le secteur de la médecine et de la santé.

Ses travaux touchent ainsi une multitude d’appareils et font appel à diverses technologies,
comme l’imagerie médicale, des équipements de diagnostic, des sondes corporelles
intelligentes, des robots-opératoires, des stimulateurs cardiaques, des équipements de
réadaptation ou encore des orthèses-prothèses.

Mais la complexité du génie biomédical ne réside pas que dans la technologie de pointe
utilisée dans le milieu; il s’agit aussi de parvenir à joindre deux domaines forts complexes
et différents : la médecine et le génie.

Un ingénieur biomédical doit donc maîtriser à la fois des notions d’informatique,


d’intelligence artificielle, d’imagerie 3D, de mécanique, de biologie du corps humain,
d’expérimentation en laboratoire, d’électricité et d’ondes, et une multitude d’autres.

II.4.3 Les secteurs d’emploi :

Comme les ingénieurs biomédicaux travaillent tous de près ou de loin dans le secteur de la
santé, la plupart des emplois qui sont offerts dans le milieu sont dans le secteur public ou
dans une entreprise faisant partenariat avec le secteur public.

Des emplois sont ainsi offerts dans les hôpitaux et les centres hospitaliers universitaires,
auprès des manufacturiers d’équipements médicaux, dans les entreprises pharmaceutiques,
ou dans les centres de réadaptation.

15
II.4.4 Évolution professionnelle :

Un ingénieur biomédical peut, avec de l’expérience, prendre la direction d’un service


biomédical d’un hôpital. Il peut également se tourner vers l’industrie et occuper des
fonctions dans la recherche et développement, le management ou le commerce notamment.

II.5 La profession d’ingénieur électrotechnique :

L’électrotechnique est l’étude de l’ensemble des technologies qui sont relatives aux
industries suivantes :

– L’industrie de la production d’énergie électrique, c’est-à-dire l’ensemble des centrales


thermiques, nucléaires, hydroélectriques, éoliennes, etc.

– L’industrie du transport ou de la distribution électrique, c’est-à-dire l’ensemble des lignes


électriques constituant le maillage des territoires, des transformateurs, des postes de
conversions et d’interconnexion, etc.

– L’industrie de la conversion de l’énergie électrique, c’est-à-dire l’ensemble des


convertisseurs statiques et dynamiques, des machines et moteurs électriques, etc.

– L’industrie de l’appareillage et des installations électriques, c’est-à-dire l’ensemble des


dispositifs permettant l’utilisation industrielle ou particulière de l’électricité.

Centraux électrique

16
Le point commun à tous les éléments de cette liste est un rapport à l’énergie électrique.
Ainsi, de façon plus synthétique, il est possible de retenir que « l’électrotechnique est
l’étude des techniques relatives aux aspects énergétiques de l’électricité et des
systèmes électriques ».

II.5.1 Quelles formations correspondent au métier d’ingénieur

électronicien ?

Les possibilités de formation continue en tant qu’ingénieur électronicien sont nombreuses.


Il existe une variété de formations plus ou moins longues. Vous trouverez entre autres des
cours qui traitent des moteurs électriques, de la gestion des câbles, de l'ingénierie
électrique, de la technologie de mesure, ou encore de savoir effectuer un contrôle sur une
installation électrique. De nombreux cours traitent également des aspects de la sécurité dans
le déroulement des travaux d'électricité.

De plus, il est important en tant qu’ingénieur électronicien d’avoir une bonne capacité à
communiquer et à collaborer avec les autres. En effet, les projets auxquels vous participez
sont rarement des missions que vous assumez seul. Un cours sur les techniques de
présentation peut vous aider à mieux vous faire comprendre et obtenir une meilleure écoute
de la part de votre auditoire.

Vous pouvez choisir de suivre un programme plus long et plus complet de leadership ou un
cours plus synthétique. Au cours d'un parcours plus court, vous pouvez choisir de vous
concentrer sur un domaine comme la gestion des conflits ou le coaching. Des cours sont
spécifiquement conçus pour les nouveaux gestionnaires. Vous pourrez acquérir les
connaissances et les outils pour vous développer dans votre nouvelle fonction.

II.5.2 Quel est le salaire moyen d’un ingénieur électronicien ?

Le salaire moyen d’un ingénieur électronicien s’élève à 3 700 € nets par mois.

17
II.5.3 Les professions associées :

Technicien des réseaux électriques

Ingénieur du BTP

Ingénieur civil

II.6 ingénieur en électromécanique :

Cette spécialisation de génie assez rare est une sorte d’hybride entre le génie électrique et le
génie mécanique. En quoi consiste-t-elle?

Ce n’est qu’un très petit nombre d’ingénieurs qui sont spécialisés en électromécanique.
Leurs compétences en font des experts en moteurs et des leaders du milieu industriel.

Mais en quoi consiste exactement la profession d’ingénieur électromécanique?

18
II.6.1 Les tâches de l’ingénieur électromécanique :

Dans le cadre de son travail, un ingénieur électromécanique a pour tâche de concevoir,


réaliser et analyser tout appareil ou outil faisant intervenir l’électricité, l’électronique de
puissance et la mécanique. Il s’agit du mariage idéal entre génie mécanique et électrique!

Le professionnel du génie électromécanique est donc un expert des moteurs, appareils


manufacturiers, véhicules, transformateurs de puissance, éoliennes, turbines, matériel
roulant ou automates. Comme la plupart des appareils évoqués sont employés dans le
secteur industriel, le travail de l’ingénieur électromécanique comporte une grande
composante de côté pratique et de terrain, le rendant fort polyvalent et diversifié.

II.6.2 Le salaire :

Comme le génie électromécanique est une spécialisation somme toute rare, il n’existe pas
vraiment de données quant à son salaire. Toutefois, il est possible de l’estimer en évaluant
le salaire gagné par les ingénieurs des deux spécialisations dont il est issu, le génie
mécanique et le génie électrique.

II.6.3 Les secteurs d’emploi :

Ce sont surtout dans des domaines industriels qu’un ingénieur électromécanique travaille.
Les principaux sont le secteur minier, le secteur de transformation de métaux et de
plastique, les entreprises de production d’énergie, le secteur automobile et routier.

II.7 Génie opticien en quoi consiste ce métier ?

Mettre au point et fabriquer des lentilles, des miroirs, des capteurs et autres instruments
permettant de voir ce qui est inaccessible à l'œil humain, c'est le domaine de l'optique
instrumentale. Mais l'essor de l'optronique et de la photonique ouvre de nouveaux champs
aux ingénieurs opticiens. L'association de l'optique avec l'électronique et l'informatique a
permis de découvrir des techniques nouvelles qui trouvent leurs applications dans le
domaine médical (laser), commercial (codes-barres, crayons optiques), industriel (robot
optique), ou encore dans celui des télécommunications avec la fibre optique.

19
Miroir d’un télescope

II.7.1 Un secteur en expansion :

Au niveau international, les entreprises fabriquant des composants optiques (comme les
miroirs de télescope, par exemple) et de l'instrumentation sont généralement spécialisées
dans les domaines de la défense, de l'aérospatiale, des télécommunications et de la
biotechnologie. Un bon tiers d'entre elles exportent plus de la moitié de leur production,
signe d'un bon positionnement sur les marchés internationaux.

II.7.2 Nature du Travail du métier d’Ingénieur opticien :

Concevoir des équipements

Au sein d'un bureau d'études ou d'un laboratoire, l'ingénieur en optique exerce en tant
qu'ingénieur recherche. Sa mission : concevoir et mettre au point des techniques ou des
équipements utilisant l'optique pour fonctionner. Il définit, teste, établit des calculs afin
d'expérimenter des instruments de mesure et de contrôle pour l'industrie ou la recherche
scientifique. Il crée de nouveaux modèles et tente d'améliorer les appareils existants. Une
fois le nouvel instrument conçu, il valide le cahier des charges et élabore les dossiers de
définition et d'avant-projet.

Diriger et superviser

20
En usine, il joue le rôle de l'ingénieur production. Il est alors responsable de la direction de
la fabrication des instruments d'optique. Il dirige des équipes de production (techniciens,
opérateurs...), supervise les opérations de fabrication, vérifie la qualité des produits finis...

Vendre du matériel

Enfin, en tant que technico-commercial, l'ingénieur s'appuie sur ses compétences


techniques pour participer à la vente des instruments. Il est alors en contact permanent avec
les clients.

II.7.3 Conditions de Travail du métier d’Ingénieur opticien :

Environ 40 % des ingénieurs en optique se dirigent vers la recherche. On les trouve ainsi
dans des centres de recherche publics et des établissements d'enseignement (Institut
supérieur d'optique), mais aussi et surtout dans les divisions de recherche de grandes
entreprises, telles Alcatel, la Sagem, Thales...

Un travail d'équipe

En bureau d'études, l'ingénieur recherche est chargé, en collaboration avec d'autres


scientifiques, des calculs et des études pour le perfectionnement des instruments existants,
la création de nouveaux modèles et l'amélioration de l'outillage de l'industrie optique.
Si le passage par des laboratoires de recherche était auparavant souhaitable pour s'insérer
dans le monde industriel, aujourd'hui les jeunes diplômés font directement leur entrée dans
de grandes entreprises ou dans des PME-PMI.
Une constante toutefois : quel que soit son lieu de travail, l'ingénieur opticien utilise des
technologies de pointe et du matériel sophistiqué.

II.7.4 Compétences du métier d’Ingénieur opticien :

Un scientifique avant tout

L'ingénieur en optique est féru de technologie. Il doit posséder des connaissances


scientifiques de haut niveau en physique des matériaux, en techniques de la mécanique, en
mathématiques, en électronique et en informatique, en bref une bonne formation

21
pluridisciplinaire de base. Les ingénieurs ayant une double compétence, en optique et en
électronique par exemple, sont particulièrement appréciés.

Des spécialités pointues

Le jeune diplômé pourra se spécialiser dans des domaines aussi différents que l'optique
instrumentale et le génie optique, l'astronomie, l'optique ophtalmique, la photo-cinéma, les
couches minces, les lasers, les fibres optiques, l'élaboration des matériaux, les semi-
conducteurs pour l'optique électronique, les détecteurs, les capteurs, l'imagerie et le
traitement d'images.

Curiosité et adaptabilité

Quelle que soit la spécialité choisie, on lui demandera d'exercer son sens des
responsabilités et de faire preuve de curiosité et d'une grande capacité d'adaptation face aux
perpétuelles évolutions de son secteur, afin de savoir mener des projets complexes sur du
matériel sophistiqué de haute précision.

II.8 Le métier et les missions d'un Ingénieur en mécanique :

L'ingénieur en mécanique ou ingénieur mécanicien assure la conception d'un assemblage


mécanique ainsi que le suivi de sa réalisation. Il se charge de fabriquer un prototype et de
développer de nouveaux produits pour l'entreprise, le plus souvent au sein d'un bureau
d'études. Il gère aussi la production de ce produit de A à Z. Responsable de la fabrication, il
conseille l'entreprise et la clientèle et évalue les risques et les techniques utilisés pour son
élaboration. Enfin, il supervise l'installation et la pénétration du produit sur le marché, ainsi
que sa maintenance.

L'ingénieur en mécanique peut collaborer avec de nombreux métiers utiles et


complémentaires comme des designers ou marketeurs, il assure l'aspect et le
fonctionnement technique du produit. C'est un métier sous haute responsabilité avec des
projets pouvant être de grande taille.

22
Enfin, il peut également travailler dans le secteur du BTP, dans l'automobile,
la biomécanique, les constructions navales, l'aérospatial et l'aéronautique, les chemins de
fer, la mécanique et la métallurgie, la robotique, la machinerie textile, etc.

II.8.1 Les tâches de l’ingénieur mécanique :

L’ingénieur mécanique est, en quelque sorte, touche à tout. Presque tout ce qui est fabriqué
dans le monde de la technologie non-numérique nécessite l’apport d’un ingénieur
mécanique.

Ses tâches sont donc variées et polyvalentes, touchant à la fois à la conception de pièces de
toutes sortes, l’élaboration de structures, le design de moteurs, le test d’équipements, ou
encore la conception de processus manufacturiers.

Le côté polyvalent d’un ingénieur mécanique lui procure aussi une très bonne vision
globale des divers projets d’ingénierie, ce qui lui donne aussi accès à de nombreux postes
de gestion.

23
II.8.2 Les qualités requises pour ce poste :

Bien entendu, l'ingénieur en mécanique doit être une personne organisée, capable
de gérer une équipe et un projet. Il doit avoir une certaine culture des nouvelles
technologies et doit maitriser les outils informatiques indispensables ou les techniques
Fondamentales.

II.8.3 Débouchés :

Il y a plusieurs catégories d’organismes ou d’entreprises où l’ingénieur en mécanique peut


travailler.

On peut citer comme exemple.

Entreprises à l’échelle nationale

SONATRACH : l’industrie pétrolière et gazière.

SONELGAZ : compagnie chargée de la production, du transport et de la distribution de


l’électricité et du gaz en Algérie.

ADE : société qui gère le domaine de l’eau en Algérie.

COSIDER : principal acteur du bâtiment et travaux publics en Algérie.

AIR ALGERIE TASSILI AIRLINES: Compagnies aériennes.

ONAB : entreprise de l’agroalimentaire.

SNVI : Société nationale des véhicules industriels, est un constructeur de véhicules.

24
Chapitre III

Métier de l’Automatique en Génie industriel

III.1 préambule :

L'automatisme industriel est l'ensemble des technologies utilisant l'électronique,


l'électrotechnique, la mécanique, la télécommunication afin de concevoir des machines ou
des processus automatisés qui peuvent fonctionner sans intervention humaine.

On retrouve l'automatisme industriel dans plusieurs secteurs comme l'agroalimentaire avec


les lignes de conditionnement et les machines spéciales, la chimie, l'industrie pétrolière, les
usines de production d'électricité, l'industrie pharmaceutique etc. L'automatisme industriel
correspond aux automatismes séquentiels et couvrent l'ensemble des systèmes de contrôle-
commande permettant de superviser ou de piloter une chaine de production.

25
III.2 Le métier d'Ingénieur en automatisme :

Egalement appelé ingénieur automaticien, l’ingénieur en automatisme est le maître


d’œuvre de l’automatisation des usines, des entrepôts ou autres plates-formes de
production.

Evoluant aux confluents de l'informatique, de l'électronique, de l'automatique et de la


mécanique, ce fer de lance de l’innovation industrielle conçoit et réalise des systèmes
automatisés complexes : automates, robots, véhicules à guidage automatique…

III.3 Les missions d'un ingénieur en poste :

L’ingénieur automaticien a pour mission principale de spécifier le cahier des charges en


tenant compte des désirs des clients, ainsi que des besoins des responsables fabrication,
maintenance et méthodes.

Puis, il réalise la programmation d'automates pendant laquelle il définira et suivra leurs


tests. Principal responsable des différents choix techniques opérés au sein de son entreprise
en matière d’automatisation, l'ingénieur en automatisme est aussi un négociateur de haut
vol, couplé d’un gestionnaire.

Ces tâches ne peuvent en effet se concevoir qu’en étant en partenariat étroit avec les
ingénieurs de production, les fournisseurs et les prestataires de services. L’ingénieur en
automatisme doit également justifier les enjeux des dépenses engagées auprès des
responsables financiers de l’entreprise. Enfin, il conseille, assiste et forme les utilisateurs,
et gère même le planning des salariés qu'il encadre.

III.4 Les débouchés offerts par la formation :

L’ingénieur en automatisme est présent dans tous les domaines de fabrication industrielle
utilisant une chaîne de production : automobile, aéronautique, construction mécanique,
bois, textile, agroalimentaire, chimie…

S'ils peuvent évoluer dans des PME ou dans des grands groupes, bon nombre de
ces ingénieurs officient également en sociétés d’ingénierie qui sous-traitent la réalisation

26
des projets : sociétés de services en ingénierie informatique, sociétés d'assistance technique,
constructeurs d'automatismes...

Ce professionnel polyvalent peut prétendre évoluer vers différents types de fonctions.


Quelques exemples : ingénieur d'études, de recherche et de développement, ingénieur
d'études en génie électrique, ingénieur méthodes, ingénieur de production, ingénieur de
contrôle qualité, ingénieur instrumentation et régulation. Après quelques années
d'expérience, il peut devenir expert technique ou responsable d'activités pour animer une
équipe projet, constituée de plusieurs pilotes d'affaires.

III.5 Les qualités requises d'un ingénieur en poste :

L’ingénieur automaticien ne se contente pas d’excellentes aptitudes techniques. Amené en


permanence à diriger et motiver des équipes, il doit posséder des
compétences managériales. Ses qualités de communicant et sa diplomatie lui seront
précieuses pour convaincre de la nécessité d'adopter une nouvelle démarche ou de
réorganiser un atelier.

Amené à travailler sur des projets très différents, il s'adapte facilement aux
changements et l’organisation est son credo. Les déplacements et les horaires à rallonge ne
lui font pas peur. Enfin, il maîtrise couramment l’anglais, une langue incontournable dans
le monde technique.

III.6 Le salaire d'un ingénieur automaticien :

Un ingénieur automaticien débutant gagne en moyenne 2 800 euros brut par mois. Une
rémunération qui s’élève à plus de 70 000 euros annuels (près de 6 000 euros brut
mensuels) en fin de carrière.

III.7 Quelle formation pour devenir Ingénieur automatisme ?

La plupart des écoles d’ingénieurs généralistes peuvent mener à ce métier. D’autres

Si vous choisissez la case université, il faudra vous orienter vers un des nombreux masters
professionnels des spécialités informatique, électronique et automatique.

27
Chapitre IV

Métier du génie de procédés

IV.1 Préambule :

Le génie chimique, ou génie des procédés physico-chimiques, désigne l'application de


la chimie physique à l'échelle industrielle. Elle a pour but la transformation de la matière
dans un cadre industriel et consiste en la conception, le dimensionnement et le
fonctionnement d'un procédé comportant une ou plusieurs transformations chimiques et/ou
physiques. Les méthodes utilisées dans un laboratoire ne sont souvent pas adaptées à la
production industrielle d'un point de vue économique et technique. Le génie chimique
permet ainsi le passage d'une synthèse de laboratoire à un procédé industriel de même que
son fonctionnement dans le respect des contraintes économiques, techniques,
environnementales et de sécurité.

Le génie chimique se situe à la convergence de plusieurs disciplines et étudie les


transformations, les transports et les transferts de la matière, de l'énergie et de la quantité
de mouvement pour établir des lois et des corrélations utilisables lors de la transposition ou
de l'extrapolation à l'échelle industrielle.

28
IV.2 Le Génie des Procédés : qu'est-ce que c'est?

Science du passage à l’échelle industrielle


Science des procédés dans lesquels la matière change d’état physique et/ou de nature
chimique ensemble des connaissances nécessaires pour la conception, la mise en œuvre et
l’optimisation des procédés de transformation physico-chimiques et biologiques de la
matière et l’énergie.

Les procédés industriels ont pour but la transformation de la matière dans un cadre
industriel qui consiste en la conception, le dimensionnement et le fonctionnement d'un
procédé comportant une ou plusieurs transformations chimiques et/ou physiques. Les
méthodes utilisées dans un laboratoire ne sont souvent pas adaptées à la production
industrielle d'un point de vue économique et technique.

Le génie chimique permet ainsi le passage d'une synthèse de laboratoire à un procédé


industriel de même que son fonctionnement dans le respect des contraintes économiques,
techniques, environnementales et de sécurité. Le génie chimique se situe à la convergence
de plusieurs disciplines et étudie les transformations, les transports et les transferts de la
matière, de l'énergie et de la quantité de mouvement pour établir des lois et des corrélations
utilisables lors de la transposition ou de l'extrapolation à l'échelle industrielle la chimie
industrielle est un ensemble de connaissances permettant de savoir quelles sont :

Les voies d’obtention (qui sont le plus souvent des enchaînements de procédés ou
d’opération unitaires), les matières premières, les sous produits et les performances
économico environnementales qui permettent la fabrication des produits de l’industrie
chimique.

Les méthodes du génie des procédés s’appliquent à toutes les industries transformant la
matière.

Le génie chimique ou génie des procédés s'intègre dans les secteurs suivants :

29
IV.2.1 Industrie chimique :

L’industrie chimique a pour but de changer la structure chimique des matériaux naturels
afin d’en dériver des produits utiles à d’autres industries ou dans la vie de tous les jours.
Les produits chimiques sont obtenus à partir de matières premières, principalement des
minéraux, métaux et hydrocarbures, au cours d’une série d’étapes de transformation. Un
traitement additionnel, tel que le délayage et le mélangeage, est souvent nécessaire pour les
convertir en produits finis (par exemple, peintures, adhésifs, médicaments et produits
cosmétiques). L’industrie chimique couvre donc un domaine d’activité beaucoup plus large
que ce que l’on a coutume d’appeler les «produits chimiques», puisqu’elle inclut également
les fibres artificielles, les résines, les savons, les peintures, les films photographiques et les
produits chimiques connexes.

Les produits chimiques se divisent en deux classes principales de composés:


les organiques et les inorganiques. Les composés organiques ont une structure à base
d’atomes de carbone combinés avec de l’hydrogène et d’autres éléments. Le pétrole et le
gaz sont actuellement la source de 90% des composés organiques produits et ont, en grande
partie, remplacé le charbon ainsi que les matières premières employées précédemment,
qu’elles soient d’origine végétale ou animale. Les composés inorganiques sont dérivés
principalement de sources minérales, notamment le soufre, qui est extrait à l’état pur ou à
partir de minerais, et le chlore, qui provient du sel commun.

On peut diviser, pour schématiser, les produits de l’industrie chimique en trois groupes, qui
correspondent aux principales étapes de la fabrication. Les produits de base (organiques et
inorganiques) sont normalement fabriqués à grande échelle et convertis en d’autres produits
chimiques. Les produits intermédiaires sont dérivés des produits de base. La plupart des
produits intermédiaires exigent une transformation supplémentaire de la part de l’industrie
chimique, mais certains, comme les solvants, sont employés tels quels. Les produits
chimiques finis sont obtenus à des étapes ultérieures. On consomme certains de ces
derniers (médicaments, produits cosmétiques, savons) tels quels; d’autres, à l’instar des
fibres, des plastiques, des colorants et des pigments, subissent un traitement plus poussé.

30
IV.2.2 Industrie pharmaceutique :

L'industrie pharmaceutique est le secteur économique stratégique qui regroupe les activités
de recherche, de fabrication et de commercialisation des médicaments pour la médecine
humaine ou vétérinaire. C'est une des industries les plus rentables et importantes
économiquement dans le monde. Cette activité est exercée par les laboratoires
pharmaceutiques et les sociétés de biotechnologie et reste un secteur clé et un important
moteur de croissance de l’économie mondiale. Néanmoins, perte de brevets sur les
médicaments-vedettes qui basculent progressivement et à grande vitesses dans le domaine
public, mesures nationales de régulation des prix, poids de la crise économique sur les
recettes, cette industrie vacille plus que jamais vers un nouveau modèle économique, dans
lequel les pays émergents et en voie de développement pourraient bien jouer un rôle
majeur.

IV.2.3 Industrie pétrochimique :

L'industrie pétrochimique fabrique des produits chimiques à partir du PÉTROLE ET DU


GAZ NATUREL principalement et occupe une place importante dans les secteurs algériens
de la FABRICATION INDUSTRIELLE et de la consommation. Le pétrole et le gaz naturel
sont surtout composés d'hydrocarbures. La plupart des produits pétrochimiques contiennent
au moins de l'hydrogène ou du carbone. Ils peuvent être transformés en toutes sortes de
produits industriels et de produits de consommation, tels que les plastiques, les peintures, le
Caoutchouc, les engrais, les détergents, les colorants, les textiles et les solvants. Cette
industrie comprend deux grandes divisions. L'industrie pétrochimique primaire fabrique des
produits chimiques de base, tels que l'éthylène, à partir du pétrole ou du gaz. Les industries
secondaires transforment les produits pétrochimiques de base en substances que d'autres
industries utilisent directement.

IV.2.3.1 Exploration et production des énergies fossiles :

Recherche : Pour savoir où se nichent les réservoirs de pétrole, il faut explorer le sous-sol.
En mer, on utilise des bateaux sismiques. Sur terre, des camions vibrateurs permettent de
réaliser une échographie du sous-sol.

31
Forage : Il existe différents types d’appareils de forage. En mer, chacun est adapté à une
profondeur d’eau (qui peut aller jusqu’à plus de 2 500 mètres). Les plates-formes sont
utilisées aussi bien pour le forage que pour la production des hydrocarbures et la séparation
du pétrole, du gaz et de l’eau.

Transport : De nombreux kilomètres séparent l’endroit où sont produits ces hydrocarbures


de leur site de consommation. Le pétrole et le gaz peuvent être transportés dans les
pipelines terrestres ou sous-marins (gazoducs ou oléoducs) mais aussi dans des navires-
citernes. La capacité d’un navire pétrolier, par exemple, peut atteindre 200 000 tonnes.

L’aventure pétrolière commence par la recherche de gisements, c’est l’exploration. Tout


d’abord, les géologues et les géophysiciens vont définir où et à quelle profondeur pourrait
se trouver un gisement d’hydrocarbures. Arrive ensuite l’étape de la prospection : le forage
d’exploitation qui va déterminer si les prévisions étaient exactes. Enfin, la phase
d’installation de tous les équipements : architecture des champs, forage des puits, plate-
forme, installation de surfaces… la production peut commencer.

Géologue : Le géologue détermine où pourraient se situer des gisements de pétrole et de


gaz.

Géophysicien(ne) : Le géophysicien poursuit le travail du géologue : à l’aide d’ondes


sismiques, il réalise une échographie du sous-sol.

Ingénieur(e) forage : Cet ingénieur prépare les programmes de forage et suit les opérations
de réalisation des puits en contrôlant les coûts, tout en respectant strictement les normes de
sécurité et l’environnement.

Ingénieur(e) réservoir : Un gisement de pétrole vient d’être découvert. C’est au tour de


l’ingénieur réservoir d’intervenir. Il doit en quelque sorte « évaluer » ce qui se passe au
fond.

Ingénieur(e) installations pétrolières : Cet ingénieur conçoit les installations qui vont

permettre de traiter et de transporter le pétrole et le gaz.

32
Ingénieur(e) énergies renouvelables : Études, dossiers de demandes d’autorisations,
aspects commerciaux, communication… un ingénieur énergies renouvelables coordonne la
préparation de toutes les étapes préalables à la réalisation d’un projet.

IV.2.4 Industrie textile :

L'industrie textile rassemble l'ensemble des activités de conception, de fabrication et


commercialisation des textiles et donc, entre autres, de l'habillement. Cette industrie
compte de très nombreux métiers tout au long d'une chaîne de fabrication composée des
fabricants de tissus, des fabricants de produits finis et de distributeurs, qui transforment des
matières premières fibreuses en des produits semi-ouvrés ou entièrement manufacturés. Les
fabricants de fibres naturelles et de fibres synthétiques interviennent en amont, et donc en
dehors, de cette chaîne.

Au XXIe siècle, les produits textiles sont pour l'essentiel des biens de consommation. Les
vêtements de prêt-à-porter représentent une partie importante et connue de ce secteur.

IV.2.5 Biotechnologie industrielle :

La biotechnologie industrielle est au cœur de la bio économie moderne, en ceci qu’elle


procure des outils innovants pour produire et utiliser de façon durable des ressources
biologiques et les transformer en denrées alimentaires, en aliments pour animaux, en
bioproduits et en bioénergie. En réduisant la consommation d’énergie et en produisant

des déchets moins nombreux et moins toxiques que ceux génères par des procèdes
classiques et en permettant l’utilisation de ressources biologiques renouvelables, y compris
des déchets biologiques, la biotechnologie industrielle offre des perspectives de durabilité
et de croissance verte très importantes en vue de la réalisation des engagements sur le
climat pris dans le cadre de la COP21, et du développement des zones rurales, des zones
côtières et de l’industrie.

Mais cette transition vers une bio économie durable ne se fera pas toute seule. Elle requerra
la participation active de tous les acteurs concernes (l’industrie, les chercheurs, les autorités
publiques et la société civile). Celle-ci acquise, les orientations finalement adoptées par les

33
responsables politiques et les décideurs auront d’autant plus de chances d’obtenir
l’adhésion des parties prenantes, et des citoyens de manière générale.

En outre, nous devons mobiliser les savoir-faire de toutes les parties prenantes pour être en
mesure de mener à bien ces changements fondamentaux et de valoriser les nouvelles
chaines de valeur de la bio économie.

Ainsi, par exemple, la biotechnologie industrielle peut constituer un facteur d’innovation


dans l’industrie chimique.

IV.2.6 Industrie agroalimentaire :

L’industrie alimentaire, encore appelée « industrie agroalimentaire » (en abrégé IAA)


est l'ensemble des activités industrielles qui transforment des matières premières issues de
l’agriculture, de l'élevage ou de la pêche en produits alimentaires destinés essentiellement à
la consommation humaine. Ainsi, l’industrie alimentaire ne comprend pas l’agriculture qui
élève les produits vivants, cultive les plantes et fruits, et les fournit à l’industrie
agroalimentaire.

Huit grandes familles composent ce secteur :

L'industrie de la viande : abattage du bétail, de la volaille, charcuterie, conserverie de


viande.

L'industrie laitière : fabrication du lait, du beurre, des yaourts, des fromages, du lait en
poudre ou concentré, « crackage » du lait pour l’industrie alimentaire (caséine, lactose,
protéines ultra-filtrées..), fabrication de crèmes glacées et glaces.

L'industrie sucrière.

La fabrication de produits alimentaires élaborés : fruits, légumes, poissons, plats


cuisinés et confitures.

La fabrication de produits à base de céréales : farine, pain et pâtisserie industriels,


biscuits, biscottes, semoules et pâtes alimentaires, malt, amidon, fécules et produits dérivés,
aliments pour animaux d’élevages et domestiques.

34
La fabrication d’huiles, de corps gras et de margarines.

La fabrication de produits alimentaires divers : chocolat, confiserie, café et thé


conditionnés, épices, herbes aromatiques, condiments, vinaigres, sauces préparées, aliments
diététiques, aliments pour bébés, produits de régime, petits déjeuners, entremets, desserts,
bouillons, potages, levures, etc.

La fabrication de boissons : Eaux de vie, jus de fruits et de légumes, boissons gazeuses,


eaux minérales etc.

IV.3 Quelles sont les missions de l'ingénieur Génie des procédés ?

L'ingénieur Génie des procédés a pour mission d'imaginer ou d'optimiser un processus de


production.

Pour ce faire, il rencontre le client pour établir un cahier des charges : besoins, budget,
délais, personnel disponible...

observe les conditions de production déjà en œuvre au sein de l'entreprise analyse


les indicateurs de performance

contrôle les conditions QHSE (Qualité, Hygiène, sécurité, environnement)

rédige des conclusions : état des lieux, préconisations encadre la mise en place des
nouveaux process calcule les différences de performance et ajuste ses recommandations si
besoin.

L'ingénieur Génie des procédés peut intervenir à différentes étapes de la vie de l'entreprise :
installation, mise en conformité, recherche de réduction des coûts de production...

IV.4 Domaines de génie des procédés :

Le génie des procédés est un domaine qui englobe beaucoup de notions scientifiques :
chimie, physique, mathématiques. Il s'intéresse à des transformations chimiques et
physiques, qui peuvent être faites de différentes façons.

35
Voici une liste (probablement non-exhaustive) des sujets nécessaires au domaine du génie
des procédés :

- Mécanique des fluides (étude physique du mouvement des gaz et des liquides)

- Cinétique chimique (étude des vitesses des réactions chimiques)

- Génie de la réaction chimique (étude des types de transformations possibles, ainsi que des
différents types de réacteurs)

- Thermodynamique (la "science de la chaleur")

- Etude des mélanges solides-fluide

- Chimie organique (chimie "classique", la chimie du carbone)

- Chimie minérale (ou chimie inorganique)

etc.

IV.5 Cursus de l’ingénieur Génie des procédés :

L'aspirant ingénieur Génie des procédés doit s'attendre à un long cursus de formation
: Bac+5minimum.
En revanche, un grand nombre de choix s'offre au candidat :

Master pro Sciences, technologies, santé

mention biochimie et biotechnologies

spécialité biochimie structurale protéomique et métabolomique

spécialité bio-informatique

spécialité expression génique et protéines recombinantes

spécialité propriété intellectuelle et nouvelles technologies

36
mention biologie, santé

spécialité méthodes biologiques et évaluation des risques pour l'homme

spécialité pharmacologie et métiers du médicament

spécialité vectorologie, thérapie génique et vaccinologie

mention chimie

spécialité chimie analytique et instrumentation

diplôme d'écoles d'ingénieurs.

L'ingénieur Génie des procédés souhaitant renforcer son expertise peut poursuivre ses
études jusqu'à l'obtention d'un doctorat (Bac+8) :

Doctorat Génie des procédés

Doctorat Chimie

Doctorat Sciences des matériaux.

IV.6 Le salaire de l'ingénieur Génie des procédés :

L'expertise de l'ingénieur Génie des procédés est telle qu'il peut négocier un niveau de
salaire très attractif dès la sortie du diplôme. Ainsi, sa rémunération atteint les 2000€
mensuels pour un profil débutant. Elle augmente avec les années d'expérience jusqu'à
atteindre une moyenne de 3300€ par mois en cours de carrière.

37
Chapitre V

Développement durable

V.1 Préambule :

Le développement durable est une forme de développement économique ayant pour


objectif principal de concilier le progrès économique et social avec la préservation de
l'environnement, ce dernier étant considéré comme un patrimoine devant être transmis
aux générations futures.

La Commission Mondiale pour l'Environnement et le Développement de l'ONU(WCED),


dite "Commission Brundtland" en a donné en 1987 la définition suivante :

"Le développement durable est un développement qui répond aux besoins du présent sans
compromettre la possibilité, pour les générations à venir, de pouvoir répondre à leurs
propres besoins."

Le développement durable est la notion qui définit le besoin de transition et de changement


dont a besoin notre planète et ses habitants pour vivre dans un monde plus équitable, en
bonne santé et en respectant l’environnement.
Un modèle d'organisation de la société :

Le développement durable vient du rapprochement de deux mots, qui mis bout à bout
définissent un modèle d’organisation de la société.
Par développement on entend l’amélioration des performances (économiques, sociales
etc…) d’une société.

Le terme durable caractérise une chose qui tient dans la durée, qui est stable et résistant.

La combinaison des deux mots donne la définition du développement durable :


l’amélioration des performances d’une société pour la rendre stable dans le temps.

Le modèle d’une société durable s’appuie sur des piliers et des principes fondamentaux.

38
V.2 Les fondements du développement durable :

Les trois piliers du développement durable :

Le développement durable suppose un mode d’organisation basé sur 3 piliers essentiels :

La qualité environnementale des activités humaines pour limiter les impacts


environnementaux, préserver les écosystèmes et les ressources naturelles à long terme.

L’équité sociale pour garantir à tous les membres de la société un accès aux ressources et
services de base (éducation, santé, alimentation, logement…) pour satisfaire les besoins de
l’humanité, réduire les inégalités et maintenir la cohésion sociale

L’efficacité économique en diminuant l’extrême pauvreté et en garantissant l’emploi du


plus grand nombre dans une activité économique dignement rémunérée. L’économie
durable est une gestion saine des activités humaines sans préjudices pour l’Homme ou pour
l’environnement.

Ces 3 piliers composent les enjeux du développement durable. Pour instaurer une société
plus durable, ces piliers sont accompagnés de principes fondamentaux.

39
V.3 Les principes fondamentaux du développement durable :

Solidarité entre les pays, entre les peuples, entre les générations, et entre les membres
d’une société. Par exemple : économiser les matières premières pour que le plus grand
nombre en profite.

Précaution dans les décisions afin de ne pas causer de catastrophes quand on sait qu’il
existe des risques pour la santé ou l’environnement. Par exemple : limiter les émissions de
CO2 pour freiner le changement climatique.

Participation de chacun, quels que soient sa profession ou son statut social, afin d’assurer
la réussite de projets durables. Par exemple : mettre en place des conseils d’enfants et de
jeunes.

Responsabilité de chacun, citoyen, industriel ou agriculteur. Pour que celui qui abîme,
dégrade et pollue répare. Par exemple : faire payer une taxe aux industries qui polluent
beaucoup.

Ces principes sont parfois incompatibles avec la société de consommation dans laquelle
nous vivons.

C’est pourquoi, de nombreuses personnes (élus, associations, entreprises, particuliers,


jeunes…) demandent que notre système économique soit repensé pour tendre vers une
société plus durable afin de préserver la planète et ses ressources.

Le développement durable est non seulement un besoin urgent, qui n’est pas une contrainte
mais une réelle opportunité pour redessiner notre société.

V.4 Pourquoi le développement durable est essentiel aujourd'hui ?

En 1800, nous étions 900 millions d’êtres humains sur terre. En 2020, notre planète abrite
7,8 milliards d’habitants. Cette forte croissance de la population s’accompagne d’une
augmentation de la demande de biens et de services et de modes de production qui
entraînent des désordres environnementaux et sociaux.

40
Dans les années 70, un grand nombre d’experts et de scientifiques tirent la sonnette
d’alarme quant à l’impact de l’activité des hommes sur la planète. Depuis la révolution
industrielle, notre société a connu un développement sans précédent, mais sans
véritablement en mesurer les conséquences de l’évolution de son mode de vie. À cela se
sont ajoutés :

l’accélération des échanges avec le reste du monde (la mondialisation) ;

l’accroissement des inégalités entre pays riches et pays pauvres ;

les prévisions de croissance démographiques qui visent à 10 milliards d’habitants sur la


planète d’ici 2100.

Aujourd’hui 80% des ressources naturelles sont consommées par 20% de la population
mondiale. Cela engendre des zones de grande richesse et de grande pauvreté. Dans
certaines zones du monde, les habitants n’ont pas accès à l’eau potable, aux soins, à
l’éducation et à un emploi dignement rémunéré.

Mais comment assurer demain un accès à l’alimentation et à l’eau potable, à la santé


et à l’éducation pour tous ? Comment assurer la protection de la biodiversité et lutter
contre le changement climatique ?

C’est pourquoi il est urgent de trouver un nouveau modèle : le développement durable.


Les sociétés humaines vont devoir entrer dans une transition et repenser l'ensemble de leurs
activités. De nombreux acteurs sont déjà engagés dans cette transition vers un mode de
fonctionnement plus respectueux de l'environnement et des êtres humains.

V.5 Les acteurs du développement durable :

La mise en œuvre effective du développement durable nécessite la participation de tous les


acteurs publics et de la société civile et leur articulation aux différentes échelles de
territoire : local, national, sous-régional, international. Repères Les acteurs du
développement durable sont constitués des instances de régulation publique (Nations unies
et organismes multilatéraux, Etats et sous-ensembles régionaux, comme l'Union
européenne) et des organisations des sociétés civiles (associations, syndicats...). Les

41
Nations unies ont identifié neuf acteurs majeurs (les "major groups") du développement
durable, dont les initiatives doivent être prises en compte et s'articuler avec l'action des
Etats et des institutions internationales. L'Agenda 21 de Rio indique que la « réalisation
effective du développement durable sera fonction du degré d'engagement et de participation
réelle de tous les groupes sociaux et du public à la prise de décisions.

42
V.6 L'écologie :

Etymologie : du grec "oikos", maison et "logos", science, connaissance.


L'écologie est la science qui étudie les milieux et les conditions d'existence des êtres
vivants et les rapports qui s'établissent entre eux et leur environnement, ou plus
généralement avec la nature. L'écologie a été définie par le biologiste allemand Ernst
Haeckel en 1866 comme "la science des relations des organismes avec le monde
environnant, c'est-à-dire, dans un sens large, la science des conditions d'existence".
Un écologue est un spécialiste de l'écologie.
Un écologiste est un défenseur de la nature et des équilibres biologiques.
L'environnement est constitué à la fois des êtres vivants existant dans le milieu naturel et
des éléments non vivants qui le composent, comme le sol, l'eau, l'atmosphère, le climat,
l'ensemble définissant un écosystème. A l'échelle de la Terre, on parle d'écosphère.
L'écologie doit donc faire appel à de multiples disciplines scientifiques, comme la
géographie, la biologie, la chimie, la physique, la climatologie, les mathématiques...

L'écologie moderne est née d'une prise de conscience des effets (pollution, épuisement des
ressources naturelles, disparition d'espèces vivantes, changements climatiques...) de
l'activité de l'homme sur son environnement (industrie, transport, utilisation d'engrais,
déchets industriels...). Elle s'intéresse donc à l'homme en tant que composante de
l'écosphère.

L'un des objectifs de l'écologie est de détecter, d'analyser et de combattre les


dysfonctionnements éventuels d'un écosystème. Elle recherche également pour l'homme le
bien-être sous la forme d'une harmonie avec son environnement naturel.
V.7 Les objectifs de développement durable (ODD) :

L’agenda 2030 est un programme universel pour le développement durable. Il porte


l’ambition de transformer notre monde en éradiquant la pauvreté et les inégalités en
assurant sa transition écologique et solidaire à l’horizon 2030.

43
Chapitre VI

Métier ingénieur développement durable

VI.1 préambule :

Faire respecter les normes environnementales au sein des entreprises ou des


administrations, tout en préservant leur production et leur rentabilité, telle est la mission de
l'ingénieur environnement. Grâce à lui, l'écologie entre dans l'entreprise.

VI.2 Description du poste d’ingénieur développement durable :

Les missions de l’ingénieur en développement durable sont multiples. En effet, son rôle est
de permettre aux entreprises de moins polluer tout en ne perdant pas en productivité et en
rentabilité. L’ingénieur veille à l’application des réglementations en vigueur au niveau de
l’environnement et du développement durable dans ces mêmes entreprises. Ainsi, il
s’occupe de la gestion des déchets produits par celles-ci, notamment en s’intéressant aux
conséquences sur l’environnement en termes de pollution de l’air et de l’eau. Son rôle
consiste également à s’inquiéter des nuisances sonores.
Selon son rôle dans l’entreprise ou auprès de ses clients, l’ingénieur en développement
durable peut avoir différentes casquettes. Ainsi, dans certaines situations, il aura davantage
un rôle préventif, alors que pour d’autres, il aura un rôle correctif. De plus, il pourra se
charger de mener des recherches et des études ou de sensibiliser les entreprises à leur
pollution et à leur impact sur l’environnement.
Dans un cadre préventif, il étudie le projet qui lui est soumis et en mesure les retombées sur
la nature. Il doit alors apporter des conseils pour limiter ces incidences et optimiser le projet
tout en mettant en place des protocoles de réduction de l’impact écologique de ce même
projet.
En outre, il fait partie de sa mission de proposer des solutions de valorisation des espaces
au travers de technologies dites propres.

44
VI.3 Missions d’ingénieur développement durable :

• Participer à la conception et la mise en place de la stratégie de développement durable de


l’entreprise
• S’assurer que les actions de l’entreprise sont conformes aux réglementations en vigueur,
notamment aux exigences de la loi NRE
• S’assurer que l’entreprise s’engage dans une gestion durable à tous les niveaux (achat,
production, recherche et développement, ressources humaines…)
• Effectuer des veilles techniques et réglementaires
• Rédiger les rapports de développement durable de l’entreprise
• Se charger de la valorisation des actions de l’entreprise
• Sensibiliser le personnel sur l’évolution des mentalités et des habitudes.

VI.4 Liste des métiers de l’environnement et du développement durable :

Prévenir et traiter les pollutions et les risques :

 acousticien ou ingénieur du contrôle du bruit


 biochimiste
 biologiste
 biotechnologue
 chargé d’études
 directeur environnement
 écotoxicologue
 géologue
 ingénieur analyste de l’air
 ingénieur environnement/ingénieur écologue
 ingénieur en dépollution
 ingénieur fluides
 inspecteur des installations classées
 inspecteur en génie sanitaire
 ingénieur du contrôle du bruit
 météorologiste
 responsable QSE
 risk-manager
 sismologue
 technicien de mesure de la pollution
 technicien supérieur de maintenance et d’exploitation en climatique
 volcanologue

45
 responsable HSE

Gestion de l’eau :

 agent et technicien de station d’épuration


 goûteur d’eau
 hydraulicien
 hydrobiologiste
 hydrogéologue
 océanologue
 responsable d’usine d’eau potable
 responsable de réseau d’eau potable
 technicien d’exploitation de l’eau
 responsable de station d’eau ou d’épuration

Gestion des déchets :

 chef d’exploitation d’une usine d’incinération


 ingénieur en traitement des déchets
 chargé de mission valorisation agricole
 responsable d’usine de compostage
 responsable du site de traitement des déchets

Les métiers de l’énergie :

 chargé d’affaires en génie thermique et climatique


 chef de chantier en génie climatique et sanitaire
 chef de projet en énergies renouvelables
 ingénieur en énergies renouvelables
 ingénieur en génie thermique
 technicien thermicien
 technico-commercial thermicien

Protéger la nature :

 agent technique d’entretien des cours d’eau


 agent technique forestier
 chargé d’études en environnement ou écologue
 élagueur
 expert naturaliste
 garde du littoral
 garde-chasse
 garde-pêche
 garde-moniteur du parc national
 ingénieur des travaux des eaux et forêt
 ingénieur du génie rural des eaux et forêts

46
 technicien de rivière

VI.5 Devenir Ingénieur environnement :

Les qualités requises de L'ingénieur environnement sont des connaissances solides dans les
domaines scientifiques et techniques. Plus précisément en matière d'hygiène, de sécurité et
d'environnement. Il connaît bien les réglementations et les normes environnementales sur
lesquelles il opère une veille informationnelle constante. Habile négociateur, il maîtrise l'art
de la communication. La plupart du temps, il maîtrise aussi l'anglais. Il sait convaincre avec
des arguments de poids qu'il émet avec la plus grande pédagogie. Il est doté de puissantes
capacités d'adaptation qui lui permettent d'intervenir aussi bien sur le plan économique
qu'environnemental. Enfin, il est mobile en raison de la nature même de sa fonction qui
l'oblige à se déplacer tout le temps.
VI.6 Formation de l’Ingénieur environnement :

L'ingénieur environnement dispose le plus souvent d'un niveau bac+5. Que ce soit à
l'université ou dans une école d'ingénieurs, les diplômes sont nombreux à préparer à la vie
active.
VI.7 Principaux employeurs :

Quelles sont les entreprises qui peuvent recruter un Ingénieur environnement ?


Logiquement, les entreprises et les industries sont les principales constitutions qui
recrutent. Les employeurs existent également au niveau étatique et par le biais des
collectivités territoriales.

47

Vous aimerez peut-être aussi