Ntamack Memoire
Ntamack Memoire
Ntamack Memoire
MEMOIRE
Présenté en vue de l’obtention du Diplôme de Master
Mention : Géographie
Option : Environnement et Aménagement du Territoire
Par
Samuel NTAMACK
Titulaire d’une Licence en Géographie physique
Matricule : 18D2048FL
Sous la Direction de :
Mes Parents
i
REMERCIEMENTS
Je tiens à remercier toutes les personnes qui ont contribué au succès de ce travail de
recherche et qui m’ont aidée lors de la rédaction de ce Mémoire.
Je tiens à exprimer tout d'abord ma gratitude à mon Directeur de Mémoire Dr. Mbele Abbo
Félix, pour sa patience, sa disponibilité et surtout ses judicieux conseils qui ont contribué à
alimenter ma reflexion, je lui adresse aussi toute ma reconnaissance car j'ai pris un grand
plaisir à travailler avec lui ;
Je remercie également le Pr. Aoudou Doua Sylvain, Chef de Département de Géographie,
pour son apport intellectuel et ses multiples orientations m’ayant recadré tout au long de ce
travail ;
J’adresse ma profonde reconnaissance à tous les Enseignants du Département de Géographie
de l’Université de Maroua entre autres : Pr. Kossoumna Liba’a Natali, Pr. Gonne Bernard, Pr.
Watang Zieba Félix, Pr. Froumsia Moksia, Pr. Baska Toussia Daniel Valerie, Dr. Djiangoué
Berthin, Dr. Ganota Boniface, Dr. Balna Jules, Dr. Etamè Sone Diabe, Dr. Mbanmeh Marie
Madeleine, Dr. Dia André, Dr. Zouyane Valentin, Dr. Dezeu Tchinda Leonnie, pour leur
disponibilité permanente à assurer notre formation académique ;
Je suis honoré par la présence de ce jury d'Enseignants de l’Université de Maroua, qui a bien
voulu juger ce travail ;
J’exprime ma gratitude à l’endroit du Dr. Balna Jules pour sa participation dans le choix de
cette thématique ;
J’adresse mais sincères remerciements à mon cher ami et camarade Betoubam Valentin pour
son assistance et ses divers conseils ;
Je ne pourrais mettre fin à cette série de remerciements sans exprimer ma profonde gratitude
à ma grande famille, à mes amis et camarades pour leurs aides diverses m’ayant permis
d’arriver au bout de ce travail.
ii
SOMMAIRE
DEDICACE ..................................................................................................................i
REMERCIEMENTS ................................................................................................... ii
SOMMAIRE .............................................................................................................. iii
LISTE DES SIGLES, ABREVIATIONS ET ACRONYMES ..................................... iv
LISTE DES FIGURES................................................................................................. v
LISTE DES PLANCHES ...........................................................................................vii
LISTE DES PHOTOS .............................................................................................. viii
LISTE DES TABLEAUX ........................................................................................... ix
LISTE DES ANNEXES ............................................................................................... x
RESUME .................................................................................................................... xi
ABSTRACT ............................................................................................................... xi
INTRODUCTION ....................................................................................................... 1
1 CONTEXTE ET JUSTIFICATION DU CHOIX DU SUJET ................................1
2 PROBLEMATIQUE .............................................................................................2
3 ETAT DE L’ART..................................................................................................3
4 PROBLEMES DE RECHERCHE .........................................................................8
5 PROBLEME PRINCIPAL DE RECHERCHE ......................................................8
6 QUESTIONS DE RECHERCHE ..........................................................................8
7 HYPOTHESES .....................................................................................................9
8 OBJECTIFS ..........................................................................................................9
9 DELIMITATION THEMATIQUE ET SPATIALE ............................................. 10
10 CADRE CONCEPTUEL ET THEORIQUE ........................................................ 13
11 METHODOLOGIE DE LA RECHERCHE ......................................................... 26
12 INTERET DE LA RECHERCHE........................................................................ 36
CHAPITRE I : MANIFESTATION DE L’ALEA EROSION DANS LES SITES DE
KALIAO ET TCHERE .............................................................................................. 38
CHAPITRE II: ANALYSE GEOMORPHOLOGIQUE DES SITES TEMOINS........ 60
CHAPITRE III: VULNERABILITE DES SITES TEMOINS FACE A L’EROSION 75
CHAPITRE IV: IMPACTS DE L’EROSION HYDRIQUE DANS LES SITES DE
KALIAO ET TCHERE .............................................................................................. 81
CONCLUSION GENERALE .................................................................................... 96
REFERNCES BIBLIOGRAPHIQUES ...................................................................... 97
INDEX .................................................................................................................... 112
ANNEXES .............................................................................................................. 113
TABLE DES MATIÈRES ....................................................................................... 107
iii
LISTE DES SIGLES, ABREVIATIONS ET ACRONYMES
MO Matière Organique
iv
LISTE DES FIGURES
v
Figure 28: types d’occupation de sol du site de Tchéré............................................... 77
Figure 29: cartographie des niveaux d’exposition du site de Tchéré à l’érosion .......... 78
Figure 30: cartographie des niveaux d’exposition du site de Kaliao à l’érosion .......... 80
Figure 31: Représentation des zones d’impacts de l’érosion sur le site de Kaliao ....... 84
Figure 32: Représentation des zones d’impacts de l’érosion sur le site de Tchéré ....... 85
Figure 33: Impacts de l’érosion hydrique sur les sites de kaliao et Tchéré ( Juin 2021)
..................................................................................................................................86
Figure 34: Techniques locales de minimisation des impacts de l’érosion dans les deux
sites............................................................................................................................ 93
Figure 35: Processus de création d’un versant en térasse ............................................ 95
vi
LISTE DES PLANCHES
Planche 1: phénomène d'éboulement de terrain sur les deux sites temoins .................. 87
Planche 2: Phénomène de ravinement dans les sites de Tchéré et Kaliao .................... 87
Planche 3: Dégradation du sol par lessivage sur le site de kaliao ................................ 88
vii
LISTE DES PHOTOS
viii
LISTE DES TABLEAUX
ix
LISTE DES ANNEXES
x
RESUME
ABSTRACT
This work focuses on water erosion in the Sahelian zone and specifically in
the sites of Kaliao and Tchéré included in (the district of Méri). The goal of this
research is to analyze the phenomenon through its spatio-temporal manifestation,
the vulnerability of the environment and the resulting impacts. To achieve this,
surveys were carried out on the ground with nearly 130 residents, the structure of
the soils present and the topographic analysis were assessed using the knife test
technique as well as topographic surveys. A diachronic analysis of the
hypsometric evolution of the zones was carried out using GIS. It emerges from
the analyzes carried out that the erosive manifestations in force on the two sites
are geological (Kaliao site) and accelerated (Tchéré site). The vulnerability of
these sites to this hazard lies in the discontinuity of the plant cover in space, the
gradual degradation of field areas and soil losses, among others. Erosion is very
advanced on the Kaliao site with 10.718 ha of degraded land over 705.723 ha. The
impacts generated by erosion are diverse, namely: destruction of cultivation areas
(08 in Kaliao), drop in yield, soil leaching and landslides.
xi
INTRODUCTION
Le monde depuis des milliers d’années est en perpétuel changement et subit des
modifications de divers ordres à l’échelle planetaire. Les changements climatiques
s’inscrivent comme étant l’un des facteurs majeurs qui modifie les paramètres du globe
par forcage radiatif négatif ou positif à une échelle de temps géologique. A cet effet,
l’environnement biosphérique est alors soumis à des modifications de natures variables
à l’échelle du globe. Ces modifications sont le plus souvent causées par des phénomènes
naturels tels que les inondations, les glissements de terrains, les tempêtes, les tornades,
les seismes, les tsunamis, les cyclones, les érosions, et bien d’autres.
1
2 Problematique
En effet, l’érosion sur ces sites a causé des dégradations sur l’environnement, en
modifiant les formes d’écoulement, le developpement d’indicateurs de déterioration de
sol et la destruction des espaces de production. En outre, ce phénomène a infligé un
lessivage avancé aux sols de ces sites, de sorte à rendre la terre arable non utilisable à
des fins agricoles. Pourtant, la reduction des terres agricoles sous-entend de toute
évidence une augmentation de la famine, une sècheresse accrue et un exode rural
possible des jeunes gens vers les métropoles ; ceci par manque de terre cultivables.
L’érosion sur ces sites engendre aussi des déssiccations de sol. Or, la présence multiple
des zones de déssiccations sur relève de la faible perméabilité et porosité des sols en
présence. Toujours sous l’action de l’érosion, près de 40 ha de terre se dégradent tous
les 05 ans grace aux données de télédetection du satélite Spot 2002. Ce qui occasionne
sans équivoque, une diminution massive du couvert végétal dans la zone, fusionnée en
effet aux pertes de sol et de productivité ainsi qu’une détérioration de la qualité de l’eau
(Troeh et al., 1991). Il affecte pratiquement 20 % de la surface des villages concernés,
et est devenu de plus en plus viral de par sa fréquence et sa régularité. Pourtant la
progression des terres érodées sur ces sites est un facteur limitant de la vulgarisation des
cultures agricoles et des activités agropastorales. Ceci étant, comment peut on quantifier
l’érosion sur les sites de Kaliao et Tchéré ? Quelles peuvent en être les solutions
adaptatives ?
3 Etat de l’art
Pour Spyropoulos et al., (2020), les modèles d'érosion des berges sont une condition
préalable importante pour comprendre le développement des méandres fluviaux et pour
estimer les pertes de terres probables ou le danger potentiel pour les infrastructures des
plaines inondables. Bien que des modèles d'érosion des berges aient été développés pour
tenir compte des ruptures massives à grande échelle, la contribution de l'érosion fluviale
(le processus d'érosion particule par particule dû à l'action de cisaillement du débit de la
rivière) au recul des berges n'a pas été autant prise en considération. Ses résultats de
modélisation montrent que les principales caractéristiques qualitatives de l'écoulement
perdurent même si le débit varie. Lorsque la berge est pleine, la vitesse et les contraintes
de cisaillement simulées dans les zones de séparation de la berge intérieure sont plus
élevés que ceux observés dans des conditions de faible débit. L'érosion des sols sur les
sentiers de montagne menace la durabilité des sols et de la végétation. C'est pourquoi il
est nécessaire de bien étudier les pertes de sol sur les sentiers de Montagne. (Blackburn
et al., 2018; Camera et al., 2018; Halecki et al., 2018; Robl et al., 2020; Salesa et al.,
2019, 2020; Tsyplenkov et al., 2021).
4
Orkhonselenge et al., (2018) grâce à une carte de la géomorphologie, montre la
distribution spatiale des reliefs glaciaires indiquant que la chaîne de Montagnes Khentii
a connu des glaciations de vallée avec de petites calottes glaciaires centrées sur les
hautes montagnes. Il abouti à la conclusion que cette étude démontre que l'analyse
spatiale des reliefs glaciaires est cruciale pour examiner l'étendue des paléoglaciers. La
carte de la géomorphologie glaciaire sera alors une clé pour d'autres études détaillées en
paléoglaciologie et paléoclimat de la chaîne de Montagnes. L'érosion des sols a été
considérée comme un facteur majeur de la perte de fertilité des sols et de la dégradation
des sols dans de nombreuses régions du monde. C'est un processus très sensible pour
l'agriculture, car il est lié à la diminution de la productivité des cultures au fil du temps.
Bien qu'il se produise dans presque toutes les latitudes de la planète, son effet est
particulièrement sévère dans les climats tropicaux, principalement en raison des
intensités de pluies fréquemment élevées dans ces régions (Salumbo, 2020). Le
processus d'érosion modifie non seulement l'utilisation des terres en badlands, mais
produit également des sédiments qui sont déversés dans les réservoirs du barrage, réduit
le volume du réservoir et le rend finalement inutile. Il est donc nécessaire de faire une
étude sur l'intensité de l'érosion et l'évaluation de la production de sédiments pour
lesquels il existe des méthodes et des modèles (Abdi, 2016). Au cours des dernières
décennies, l'estimation de l'érosion des sols à l'aide de modèles empiriques a longtemps
été un sujet de recherche actif, notamment parce qu'ils sont utiles pour établir des plans
de gestion des bassins versants (Arrebei et al., 2020). Il part des modèles spatiaux
d'érosion à l'aide de l'équation universelle révisée de la perte de sol pour les terrains
complexes (RUSLE3D) et le dépôt par érosion basé sur la puissance du flux unitaire
(USPED). Leur étude a fourni des indications précieuses sur la mise en œuvre des
mesures de protection des sols.
La carte obtenue Montre qu'une érosion sévère affecte les secteurs sud et nord-
ouest du bassin, même s'ils présentent les terres les moins érodables de tout le bassin et
ont, en outre, un couvert végétal relativement dense. On peut conclure que l'état du
terrain à gradient élevé et endommagé représentent les principaux facteurs d'érosion
hydrique dans le bassin versant de Laou (Raissouni et al., 2012). Par une modélisation
conceptuelle de données hydrogéologiques afin de produire une Base de Données
Géospatiales, Hamidi et ses collaborateurs en 2018 a abouti une intégration des données
5
cartographiques dite « cartographie des Monts ». Il part de la collecte et de
l’organisation des données hydrogéologiques disponibles du système aquifère des
Monts des Ksour, pour une édification de schéma d’écoulement souterrain. Il parvient à
reconstituer la géométrie des synclinaux des Monts des Ksour par l’établissement de
coupes géologiques et cartes structurales.
6
Orkhonselenge & Uuganzaya, 2018; 2018, 2018; Roose et al., 1993; Saha et al., 2020;
Smith & Wegmann, 2018; Thomas et al., 2018; Tranel & Happel, 2020; Uchida et al.,
2020; Vijith et al., 2018).
4 Problèmes de Recherche
6 Questions de Recherche
1
Grandes villes du Cameroun
2
Village dans lequel se trouve le site témoin N° 1
3
Village dans lequel se trouve le site témoin N° 2
8
Qu’est-ce qui soutend la vulnérabilité des sites de Kaliao et de Tchéré face à
l’érosion ?
Quels sont les differents impacts liés à ce phénomène et quelles sont les
solutions envisageables ?
7 Hypotheses
L’érosion sur les piedmonts Kaliao et Tchéré une manifestation drastique avec des
effets néfastes sur le milieu.
8 Objectifs
9
Determiner les niveaux de vulnérabilité des sites de Kaliao et de Tchéré face à
l’érosion ;
Evaluer les differents impacts liés à ce phénomène ainsi que les solutions
envisageables.
4
L’un des arrondissements du Département du Diamaré
10
REPUBLIQUE DU CAMEROUN
LEGENDE
Zone des Monts
Mandaras
Chaine de Montagnes
du Cameroun
DIAMARE
12
« Cette carte Met en évidence à gauche, la position des Monts
Mandaras vis-à-vis de la chaine de Montagne du Cameroun. Celle-
ci va du Mayo-Tsanaga jusqu’au Mayo-sava ; et à droite il est
présenté la collectivité territoriale des zones d’étude
(Arrondissement de Méri) qui sont Kaliao et Tchéré ».
13
L'érosion5 est donc définie comme étant un phénomène qui, sous l'action de la
pluie et/ou du vent, entraîne une usure du sol et un déplacement de terre (Tombet, 2018)
. C’est un phénomène naturel, qui dégrade les sols sous l’action du vent, de la glace et
surtout des pluies (Antoni, 2009). C’est est un processus selon lequel les particules desol
sontarrachées de leur milieu, transportées par un agent de transport (l’eau, l’air) et
déposées en un autre milieu. L'érosion hydrique de facon spécifique, est un phénomène
complexe, qui menace particulièrement les potentialités en eau et en sol. Elle se définit
comme le détachement et le transport de particules de sol de son emplacement d'origine
par l’eau de ruissèlement vers un lieu de dépôt (Roose, 2000). C’est donc le
détachement, le transport et le dépôt de particules de terre par l’eau qui s’écoule
(MAAARO, 2013). Ce processus peut s’écrire :
5
Bien que l’érosion hydrique soit un phénomène naturel, l'activité humaine peut en accélérer t'apparition. L'Homme devient
alors un agent responsable de l’érosion; il engendre l'érosion accélérée d’origine anthropique [Demtau 19741]
6
Couche supérieure de la croûte terrestre, est le résultat d'un mélange de roches et d'apports organiques provenant de l'air
et de l'eau.
7
La battance traduit la sensibilité des sols à la formation d’une croûte superficielle qui, en colmatant la surface du sol, réduit
l’infiltration des précipitations et favorise le ruissellement.
8
L’érodibilité exprime la sensibilité d’un sol à l’arrachement et au transport des particules qui le composent, sous l’action
des gouttes de pluie ou du ruissellement.
14
L’érosion9 diffuse de versant : les particules détachées par l'impact des gouttes
de pluie sont emportées par l’eau qui ruisselle à la surface du sol ;
L’érosion linéaire (ou érosion concentrée) : elle résulte de l'arrachage des
particules du sol par l'écoulement rapide de l'eau et se présente sous forme de
rigoles, appelées ravines lorsqu’elles sont de grande taille.
Elle peut apparaître lorsque l’érosion diffuse alimente les passages de roues des
engins agricoles ou les lignes de travail du sol. On parle d’érosion en rigoles parallèles
quand elle se manifeste sur un versant et d’érosion concentrée de talweg, quand elle
génère des incisions dans le fond des vallons (Antoni, 2009). On distingue généralement
l'érosion normale ou géologique, celle qui façonne lentement la forme des versants
(morphogenèse) (E < 1 tlha/an) tout en permettant le développement d'une couverture
pédologique issue de l'altération des roches en place, des colluvions et alluvions
(pédogenèse). On dit que les paysages sont stables quand il y a équilibre entre la vitesse
d'altération des roches et l'érosion (Bomer, 1993). La figure 2 ci-dessous explique de
fond en comble, le processus d’érosion spéficiquement celle des berges.
9
C’est lorsque des débits plus importants se rejettent sans contrôle avec de plus grandes vitesses dans les cours d’eau
conséquemment à l’urbanisation d’un secteur, les cours d’eau verront typiquement leur forme et leurs dimensions se modifier
pour tenter de s’adapter aux nouvelles conditions d’écoulement qui leur sont alors imposées. Les processus par lesquels la
morphologie de ces cours d’eau se modifie sont l’érosion et la sédimentation.
15
Source : Luc Lemieux, MAPAQ, adapté de
Bentrup G. et Hoag J. C. (1998)
16
De ce fait, elle devient capable de prélever et de transporter davantage de particules ; sa
densité augmente et corrélativement, sa puissance érosive. Elle creuse alors des rigoles
pouvant atteindre plusieurs décimètres de profondeur, amorçant un phénomène
d’érosion régressive. Dans ce cas, même des pierres de quelques centimètres peuvent
être transportées. La structure du sol est directement liée à sa texture et à la présence de
matière organique. Elle peut être particulaire si les éléments unitaires du sol n’adhèrent
pas entre eux (sable, limon), grumeleuse ou en grains si des cations relient les minéraux
argileux et les matières organiques, massives ou compactes, quand le sol riche en argile
se débite en éléments polyédriques (Pautrot,2012). Le phénomène d’érosion est un
mécanisme qui a longuement été étudié dans le passé. Nombreuses sont, en effet, les
publications traitant de la perte de la partie superficielle des sols par divers agents
bioclimatiques essentiellement sur les terres arables. Toutefois, rares sont les articles qui
relatent le problème en milieu urbain (Miscellaneous, 2010).
Les processus à l’origine de l’érosion hydrique des sols sont classés en deux
grandes catégories : le détachement et le transport (Ellison, 1944 ; Rose, 1985 ; Kinnell,
2000a). Le rapprochement de ces définitions montre l’analogie des processus abordés
par les scientifiques qui étudient l’érosion hydrique et ceux qui s’intéressent à la
structure de surface des sols. Or, comme le remarquent Hairsine & Hook (1994), ces
17
deux disciplines utilisent une terminologie et des échelles d’investigations spatiale et
temporelle différentes (Sophie Leguédois, 2010).
Eboulements
Dégradation Léssivage des sols
Activité agricole Baisse de rendement
Activité pastorale Diminutuion des espaces de fourage
Anthropique
18
10.1.2 Dégradation des sols
10
Parmi les formes connues de dégradation des sols, l'érosion hydrique est certes la plus manifeste, sinon la plus spectaculaire
[Conseilles sciences du Canada 1g86].
19
par drainage et par ruissellement. Une faible proportion de grosses racines s'enfonce en
profondeur parfois jusqu'à la roche, procurant l'eau et les nutriments aux époques où le
sol est sec en surface (Achwan et al., 2020; Avakoudjo et al., 2020; Raissouni et al.,
2012). Peu de ruissellement (2%), beaucoup d'évapotranspiration (80 %) et relativement
peu de drainage profond favorisent la formation de sols peu profonds, lessivés en surface
avec un horizon enrichi en argile et encroûtés de calcaire vers 40 à 80 cm.
Pour le Fonds pour l’environnement mondial (2014), la dégradation des sols constitue
un problème écologique mondial. Elle a une incidence directe sur les moyens de
subsistance de millions de personnes, surtout les plus pauvres et les plus vulnérables
habitant dans les zones arides de la planète, où plus de 500 millions d’hectares de terres
sont dégradés. Elle a également un effet négatif sur la capacité d’augmenter la
production alimentaire mondiale, laquelle est nécessaire pour assurer les besoins
alimentaires d’une population qui augmente rapidement.
Jean-Pierre (1999), la dégradation des sols est un phénomène naturel inhérent aux
processus physico-chimiques et biologiques qui dynamisent notre planète. Le devenir
géologique des sols est compromis par l’existence de facteurs exogènes qui concourent
tôt ou tard à leur destruction. On entend par dégradation des sols perte de leur potentiel
au regard de ce que l’on espérait qu’il soit. Mais l’homme a toujours été un facteur de
dégradation des sols et ceci dès le Néolithique.
Le processus de dégradation des sols est un phénomène qui n'émeut pas les populations
et il n'existe pas, à ce sujet, de pression sociale susceptible d'alerter la classe politique
comme c'est le cas pour la perte de biodiversité, pour le trou de la couche d'ozone, pour
le réchauffement de la Terre ou pour la pollution de l'air. Pourtant il s'agit d'un
phénomène naturellement présent dans les cycles géologiques mais accéléré par les
contraintes liées au mode de vie occidental et par l'émergence des processus de
production intensifs.
20
Le problème de l’érosion des sols se pose depuis de très nombreuses décennies,
voire des siècles ou des millénaires (Bissonais, 1998). Il ressort de ces exemples que les
processus de dégradation des sols constituent d’abord un phénomène naturel, propre à
l’évolution inéluctable des écosystèmes. L’action anthropique pourrait être un frein à
cette évolution naturelle. De fait, elle l’a été longtemps : rappelons que l’homme a
entretenu les sols à un haut niveau de fertilité en tout cas bien supérieur à ce que la nature
aurait, seule, pu produire. Avec la recherche de productions intensives les phénomènes
se sont inversés et les causes de dégradation s’établissent désormais dans la sphère de
l’activité humaine, avec :
Mathieu (2020), les principales causes de dégradation des sols sont anthropiques :
agriculture intensive, déforestation, surpâturage, pollution industrielle, irrigation…
21
Tableau 2: Opérationalisation du concept de dégradation des sols
L’étude menée s’intéresse à la manifestation de l’érosion sur des piedmonts. Elle intègre
de par la nature des phénomènes observés plusieurs disciplines à savoir : la
géomorphologie dynamique, l’hydraulique, l’hydrodynamique et l’hydromorphologie.
Il s’agit de relever les fondements scientifiques qui sous-tendent le mouvement des
fluides, ses relations avec son support, et ceux qui concernent la dynamique des versants
(sites témoins).
C’est à W. M. Davis15 qu’on doit cette théorie. Elle a été pendant longtemps,
l’un des modèles les plus aboutis sur l’évolution des reliefs terrestres. Broc et Giusti
(2007) pensent d’ailleurs que cette théorie est à la géomorphologie ce que la théorie
darwinienne de l’évolution est à la biologie. C’est une vision construite depuis
l’antiquité par les philosophes de la nature, et qui se fonde sur une conception
22
évolutionniste de la surface de la Terre. Cependant, Davis n’est pas le premier à
s’intéresser à l’évolution des reliefs.
Quoi qu’il en soit, Davis a le mérite d’avoir proclamé que la clé de l’évolution
géomorphologique se trouvait dans le triptyque « structure-stage-process ». Même s’il
n’est pas forcément pionnier dans cette réflexion, il a au moins organisé les processus
agissant, en un système cohérent, réaliste et opératoire.
Bien que la théorie de Davis soit ancrée sur des principes énoncés longtemps à l’avance,
elle ne fait pas l’unanimité auprès de tous les scientifiques. Les détracteurs du
davisianisme trouvent que ce modèle est beaucoup trop imaginatif, voire prévisible. Elle
n’intègre pas le rôle de tous les facteurs susceptibles d’agir dans ce genre de processus.
Pour ce faire, cette théorie permet dans le cadre de cette recherche, de d’identifier,
discerner mais aussi de classifier les différents formes d’érodibilité propre à chaque site
témoin.
23
son degré multi-niveau, sa structure temporelle et des changement issus de variations de
structure, qui marque sa dynamique sur le long terme (Jean-Pierre, 2010).
Mayerthaler 1977 est l’un des pionier de cette théorie. Elle stipule que la
morphologie d’une zone ou d’un élement, depend du caractère naturaliste du milieu en
des temps géologiques. Cette dernière dans le cadre de cette recherche, permettra de
mieu appréhender les differents aspects géomorphologiques des sites d’étude. Toutes
les structures morphologiques ne sont pas autant répandues dans les langues naturelles,
tous les processus et structures morphologiques ne sont pas acquis en même temps par
les enfants, toutes les structures morphologiques ne sont pas affectées de la même façon
par le changement linguistique, tous les processus et structures morphologiques ne sont
pas affectées de la même façon par les troubles du langage, toutes les structures
morphologiques ne sont pas aussi faciles à décoder les unes que les autres.
24
10.2.4 Théorie naturaliste et la théorie de la dégradation de l’environnement
Le fondateur de cette théorie est Wurzel. Il part des mêmes principes naturalistes
que Mayerthaler, mais il constate que, les phénomènes morphologiques variant d'une
langue à l'autre, la naturalité universelle, telle que la conçoit Mayerthaler, est
insuffisante pour expliquer l'ensemble des traits morphologiques d'une langue donnée.
Ainsi, la flexion nominale du vieux-haut-allemand se caractérise par la symbolisation
combinée des cas et du nombre, le pluriel n'y est pas symbolisé par un segment
spécifique qui l'opposerait au singulier – ce qui est contraire, pour le premier trait, au
principe de transparence, pour le second, à celui de l'iconisme. Si Wurzel admet que les
principes élaborés par Mayerthaler peuvent favoriser la naissance et le développement
de systèmes flexionnels, il estime toutefois que ceux-ci doivent être examinés par
rapport au système de la langue donnée, et distingue donc deux types de naturalité : la
naturalité spécifique à un système - ou conformité au système (Systemangemessenheit)
– et la naturalité indépendante du système (systemunabhängige Natürlichkeit), à laquelle
il n'accorde, en fin de compte, qu'une valeur secondaire ; pour Wurzel, c'est
pincipalement la conformité au système qui détermine l'évolution des langues.
25
La détermination qualitative d'un système par une PS signifie que cette PS domine
quantitativement par rapport à la (les) PS concurrente(s) dans le système. La quantité
apparaît comme l'expression de la qualité." Nous reviendrons ultérieurement sur les
problèmes et les pièges de cette analyse quantitative. Bornons-nous pour l'instant à noter
que, tout en indiquant la complexité de l'entreprise, Wurzel estime qu"une méthode de
quantification seulement assez approximative, plutôt intuitive" suffit.
En outre de la théorie naturaliste, il se dégage une théorie subsidiaire qui est celle de
la dégradation de l’environnement. Cette théorie vient de Joelle Smadja (2003). Elle met
en évidence les effets dominos de la détérioration de la nature. Cette théorie permettra
ainsi dans le cadre de cette recherche, de repertorier tous les élements
géomorphologiques, Physiques et climatiques de la zone d’étude qui interviennent dans
la dégradation du sol.
11 Méthodologie de la recherche
26
analysés sont entre autres les cartes topographiques, géologiques, et pédologiques des
zones piedmontales. Leur compilation permettra appréhender le phénomène d’érosion
sous ses différentes formes.
La collecte des donnée secondaires est la phase décisive de cette recherche. Avant
les multiples descentes de terrain, la mobilisation de la litterture autour du thème a permi
d’avoir une idée orientée et précise grâce aux écrits d’autres chercheurs. Deux sources
27
de données secondaires ont été exploitées : la recherche documentaire et les données
issuent de la géomatique.
Recherche documentaire
28
Téléchargement des images satelliataires
La collecte des données de télédetection s’est faite par le moyen du site web de la
Unied States Geological Survey (USGS) à travers la plateorme de Earth Explorer et de
DataEarth. A cet effet, des modèles numériques de terrain (MNT) ont été télécharger en
format DEM, entre les années 2002 et 2018 ; ceci pour montrer la dynamique de la
dégradation du couvert végétal et du sol par unité de temps (deux décenies). En outre,
des images satelitaires (Landsat TM et/ou SPOT), des images Radar, des fichiers
matriciels et vectoriels de type Shuttle Radar Topography Mission (SRTM), et Spot à
travers les plateformes Easy Google Maps et Earth Explorer ont été téléchargées.
Observations de terrain
Lévées de terrain
29
Les données topographiques11 et géomorphologiques ont été collectées par
topométrie12, par le moyen d’un récepteur « Global Positionning System » de marque
Android (OfflineMaps de précision au 10 0000 e), des coordonées géographiques en 3D
(longitude, latitude et l’altitude) sous format DMS. C’est un outil capable de fonctionner
même hors connexion. Il a été question de collecter les informations sur les inégalités
du sol ainsi que les tracesapparentes de l’érosion. Il s’agit en effet des altitudes de chaque
point important et pertinent à des fins cartographiques. L’utilité de ses données est de
permettre la conception des cartes illustrant le phénomène d’érosion. Cette phase de
collecte consiste également à mesurer les dimensions de ravins sur les sites temoins, la
surface de chaque site, celle des zones érodées, afin de caractériser avec précision le
phénomène dans les differents sites temoins. A cet effet, il a été utilisé : un ruban
décamètre de 7,5 mètres de long, un niveau d’eau pour la mesure des inclinaisons
angulaires et un marqueur de graduation. A cet effet, il est choisi 25 ravins sur chaque
site temoins, pour des mesures de distances, afin de savoir la forme, le niveau et le type
d’érosion sur chaque site.
11
Agissent dépendamment de L'augmentation de la rugosité du terrain par la présence de billons ou des bandes de labour
intervient à réduire l'effet de l'érosion éolienne et ce, en agissant comme un obstacle de réduction de la vitesse du vent (donc
selon l'orientation par rapport au vent dominant). Aussi, la pierrosité à la surface du sol, en formant un "pavage", réduit les
risques d'érosion éolienne. C'est le cas dans les regs.
12
Représente l’ensemble des moyens géométriques employés pour effectuer des mesures de positions relatives à un point. C’est
donc la boîte à outils de base du topographe.
30
Tableau 3: processus de sondage de la taille de l’échantillon
Arrondissement de Méri
6 103 habitants
Villages Kaliao et Tchéré
1 935 Habitants
Taille de l’échantillon
130 Personnes
Test au couteau
31
sableuse, terre profonde à pseudoclimat sec ou encore terre compact), ainsi que types de
sols (sol hydromorphe, sol hydromorphe à pseudo-gley, vertisol avec ou sans drainage,
etc).
Les entretiens
13
Chefs traditionnels de 1er dégré
14
Chef traditionnels de 2nd dégré.
32
Les bases de données téléchargées sont (pour les données de type vecteur)
décomprèssées grace au progiciel « winrar » pour les rendre utilisable dans Quantum
gis version 3.4.18. En ce qui concerne les données de type raster, elles sont rognées puis
géorefferencées (pour la plupart) dans le logiciel Quantum gis version 3.4.18 afin de les
rendre utilisables. Les coordonnées géographiques collectées par GPS, sont converties
au cas écheant dans l’application « Long/Lat to UTM » pour naviguer entre les
differentes typologies de coordonnées (DMS vers Métrique ; Métrique vers DMS ; DMS
vers Décimal ; Décimal vers DMS ; Métrique vers Décimal ; Décimal vers Métrique »
selon la forme convenable pour la confection des cartes.
Dézipper un fichier consiste à le rendre plus leger et communement utilisable par des
logiciels appropriés. Il est alors question de modifier la constitution d’un fichier donné.
Ce processus débute alors après le téléchargement des données susmentionnés. C’est un
processus qui permet de changer les bases de données téléchargées en version
compressée (winrar) pour lui affecter une décompression permettant à ce que la base de
donnée en question puisse être ouvrable dans tous les logiciels de cartographie.
Les données issues des observations de terrain sont enregistrées dans un bloc note
(pour ce qui est des données texte), puis épulchées et classifiées par categories. Pour ce
qui est des photos, elles sont triées, puis rognées en fonction de la nature et de la qualité
33
de l’information difusée. Pour le cas des croquis (schémas), ceux-ci ont été déssinés à
la main, puis numérisés dans les logiciels Esdraw Max et Adobe Illustrator.
Les données collectées à l’aide des fiches d’enquêtes, sont dépouillées par quartier
enquêté, puis triées en fonction de la justèsse des perceptions des populations. Ces
données après le dépouillement et le tri, sont codifiées (dans le cas des données
qualitatives) dans le logiciel SPSS. Ce dernier à permis de faire la codification des
données et un masque de saisie des données.
Les levées topographiques collectées sur le terrain sont converties en mètres (pour
le cas des altitudes) ; pour ce qui est des coordonnées en longitudes et latitudes, ellles
sont converties du DMS au Métrique ou en Décimal ; puis une conversion des levées
topographiques en fichiers d’extention DAT est faite afin d’être utilisable dans le
logiciel Surfer 11. En outre, cette phase de traitement consistait aussi à effectuer une
classification des types de ravins mesurés, ainsi qu’une catégorisation des surfaces
érodées.
L’analyse des données est une phase de finition ; c’est-à-dire d’explication sous
differentes formes, des resultats issus des informations collectées soient-elles
secondaires ou priamires.
L’analyse du contenu
34
L’analyse de contenu est un ensemble de techniques ayant pour but de décrypter la
substance d’un énoncé donné. Elle vise spécifiquement à appréhender l’ensemble des
cognitions relatives à un objet. Cette technique ambitionne enfin de rendre le matériel
recueilli apte à révéler des informations sur le phénomène étudié. Les documents
téléchargés puis classés par domaines de prédilection, ont alors été analysés selon la
pertinence de leurs contenus. Cette analyse s’est effectuée de la manière suivante :
lecture des documents, identification du champ de spécialisation, classification selon les
méthodes d’aproches, catégorisation selon le type de résultats obtenus, synthétisation.
L’analyse des données cartographiques après leur traitement, est faite dans le logiciel
Qgis. Celle-ci consiste à interpolariser les données toponimiques de terrain sur l’érosion
dans les deux sites et à classifier par catégorie, les differentes occupations de sol dans
ces sites.
35
Les données des observations déjà traitées, sont analysées dans le logiciel Raster-
viewer ; quant aux données texte et shémas, ils sont analysés par extrapolation et
comparaison aux informations cartographiques.
Analyses statistiques
Les données des enquêtes après leur traitement, sont analysées dans les logiciels
Excel et Xlstat. A cet effet, une analyse inférentielle de la corrélation et covariance des
données entre les deux sites est effectuée afin de savoir lequel de ces sites est le plus
érodé, ainsi que les raisons plausibles de cette érodabilité. L’analyse s’en suit par une
analyse de la statistique descriptive sur un tri à plat, permettant de mieux apréhender la
manifestation de l’érosion sur les deux sites.
Les données topographiques traitées ont été analysées dans le logiciel Surfer 11
pour la production des plans en 1D, des lignes de niveaux en 2D et des profils
topographiques en 3D. Elle a consisté à ressortir les profils des deux sites temoins de
sorte à faciliter la compréhension du phénomène d’érosion. La finalité de cette analyse
était d’apporter davantage d’amples explications au lien qui existe enntre la morphologie
du terrain et la vatiation du facteur d’érodibilité sur ces sites témoins.
12 Intérêt de la recherche
Au regard scientifique, cette recherche vient compléter les travaux de recherche déjà
effectuer et permet aussi à d’autres chercheurs d’aborder des pistes non explorer. Elle
36
apporte un plus value à la communité scientifique et d’animer des débats autour de la
problématique liée à l’érosion sous toutes ces formes.
Sur le plan pratique de la vie courante, cette étude est une sonnette d’alarme qui permet
d’une part d’alerter la population située sur les zones fortement à risque notamment celle
installée non loin des piedmonts et d’autres parts, informer les autorités traditionnelles
locales et administratives publiques afin de prendre des mesures pour assurer la sécurité
de la population établie sur les sites d’études.
37
CHAPITRE I : MANIFESTATION DE L’ALEA EROSION DANS LES SITES
DE KALIAO ET TCHERE
Introduction
38
L’illustration 1 ci-dessous présente précisement le phénomène d’érosion par ravinement
sur le site de kaliao.
« Ce site représente par une large gamme de lits trèssés formés par
la regulière manifestation de l’érosion à chaque saison de pluie. Il
est alors aisé de dire que le niveau de lessivage de ce site est très
avancé. »
Plus il y a de l’érosion dans un site, plus des repercutions sont multiples. Dans le
cas d’espèce, il est à apercevoir une rareté de plantes. Cette rareté de plantes
engendre un déséquilibre écosystémique en ce sens que cette zone érodée ne regorge
plus assez de carbone et dont le processus d’évaporation s’amoindrit
progressivement de sorte à créer un dysfonctionnement floristique. Il est alors à
savoir ce qui se passe sur le site de Tchéré.
39
lessivage ne se fait pas de la même manière sur ce site que sur celui de kaliao car à
Tchéré, il s’observe une formation de tassement de sable sous forme de dune,
observable sur l’illustration suivante.
Le niveau d’érosion par ravinement des deux sites est de toute évidence, très
avancé. En se limitant à ces deux images, l’appréhension qui se dégage est que le site
de Tchéré a une forte variation de pente que celui de Kaliao. Pourtant ce n’est pas le
cas ; puisque le site de Kaliao dans son ensemble, regorge d’une variation de pente plus
significative que celui de Tchéré. Par conséquent, une zone à forte variation de pente est
potentialement plus exposée au risque d’érosion que celle à surface plane ou le cas des
plaines aluviales. Ces résultats convergent avec les travaux de Bellahoues en 2016 sur
la sédimentation des zones érodées.
Nul n’est alors sans ignorer que dans des situations de manifestation avancée de
l’érosion sur un espace, ce dernier se dégrade par perte de sol avec une fréquence
dépendant de la variation même du sol en présence. A cet effet, la figure 3 ci-dessous,
40
présente l’aspect topographique des sites temoins. Il s’agit entre autres des profils 3D
de chaque site temoin. Ces derniers montrent que la variation du relief est l’un des
facteurs facilitateurs de la survenance de l’érosion dans ces sites temoins. Ainsi, pour
espérer lutter contre ce phénomène, le levier sur lequel il faudra s’y ateller est de toute
évidence la pente.
Site kaliao
Site Tchéré
La variation de pente sur les deux sites est par endroit forte, et faible sur d’autres
flancs. Néamoins l’érosion se manifeste quasiment sur toute l’étendu des sites. Ce qui
veut dire que la survenance de l’érosion ne dépend pas seulement de la pente, mais aussi
de beaucoups d’autres facteurs limitants. Mais de toute évidence, la majeure partie de
surfaces érodées relève des zones à forte variation de pente. Cette figure présente le
profil 3D du site de Kaliao (au dessus) et du site de Tchéré (en dessous). Le site de
Kaliao regorge de (02 Monts) et (01 bas-fond) majeurs ; quant au site de Tchéré, il se
41
caractérise également par (02 Monts) et (02 bas-fonds) majeurs. Ces profils présentent
donc la topographie des deux sites, sans pour autant montrer les formes de dégradation
qui se caricaturisent le long de chaque site temoin.
Caractériser un sol consiste à ressortir les éléments qui le consistitue. Il s’agit entre
autre de sa texture et de sa structure. Mais au point de vu de l’analyse de l’érosion, il est
aussi question de ressortir une caracterisation de ces sols en fonction de la dégradation
à laquelle ils font face.
1.1.2 Determination des types de sol par répartition sur les sites temoins
Figure 4: caractérisation des types de sol dans les sites de kaliao et Tchéré
Les zones en couleur claire jaunâtre, représentent les surfaces qui sont
extrêmement dégradés avec un lessivage de sol très avancé. Les zones en couleur
rougeâtre représentent les points en altitude, caractérisés comme étant les sources de
mise en place du risque d’érosion par écoulement, roulement ou par saltation des
sédiments sous l’action de la pluie. La couleur blanche sombre quant à elle représente
les zones dominées par les blocs des Monts. Le site de Tchéré est par conséquent, très
42
déterioré en terme de niveau de dégradation du sol par rapport à celui de Kaliao. Cette
déterioration du sol se manifeste de plusieurs manières à savoir : les éboulements et les
ravinements. Il est également aisé de constater que le site de Tchéré detient plus de
ravins que celui de Kaliao ; ce qui peut s’expliquer par l’absence d’un cours d’eaux dans
le site de Tchéré. Il s’apperçoit néamoins une formation des petits lits de type tréssé sur
le site de Kaliao, jouant le rôle d’affluant au cours d’eau saisonier présent dans le site.
Il est alors important de savoir la répartition texturale du sol dans chaque site ainsi que
le type de sol en présence; tel qu’il se présente dans la figure suivante.
A A D
B
D
A
C B
Transect 2 C Transect 1
478,850 m
355,805 m
Figure 5: Evaluation de la disposition des sols sur le site de Kaliao par la méthode de
la marche exploratoire
43
colonisées par des déssiccations. Les zones les plus dégradées dans le site sont beaucoup
plus celles à texture sableuse. Il ressort ainsi que ce site à des terre superficielles, des
teeres et des pseudo-gley saturés. Son sol est remplit de vertisols et de sols argilo-
sableaux.Quant au site de Tchéré, il n’y a pas de déssiccations observées. Les mêmes
types de texture (argileuse et sableuse) trouvées sur le site de Kaliao, reviennent. La
figure 6 suivante vient ainsi coroborer le résultat précedent (site de kaliao).
A
B
C
C
B
Transect 1
Transect 2
171,922 m
A 182,677 m
44
1.1.3 Caractérisation de la nature du sol prédominant dans les deux sites
La nature du sol est un des facteurs à toujours prendre en compte dans l’analyse de
la vulnérabilité. Le sol des deux zones d’études est de type vertisol. Sa texture et sa
structure sont determinées ci-après.
1.1.3.1 Determination de la texture des sols sur les sites de Kaliao et de Tchéré
Les observations de terrain font état de ce que, le sol des sites de Kaliao et Tchéré
est un sol de texture à dominance argileuse, avec une perméabilité faible et une porosité
quasiment nulle. C’est de tout évidence un sol qui ne facilite pas l’infiltration des eaux
de pluies. Ce qui explique le fait qu’à chaque averse, les eaux de pluies soient toujours
soumises au ruissèlement ou à une stagnation, pourtant elles devraient s’infiltrer dans le
sol ou pénétrer la nappe par percolation.
A côté de cette texture argileuse prédominante, ces sites sont plus ou moins
coloniés par le dépôt des tâs de graviers favorisant la manifestation à long terme du
phénomène d’érosion. Il est observé également de fortes zones de déssiccation de part
et d’autres du site. L’illustration ci-dessous présente le phénomène de formation des
déssiccations de sol dans le site de Kaliao.
45
« La déssication est en quelque sorte une casure drastique du
sol due au désequilibre des paramètres édaphiques en
présence. C’est donc un phénomène qui informe de la faible
porosité d’un sol et par ricochet, de sa dégradation. »
Une déssiccation est un processus de fissuration des particules meubles d’un sol
suite à une insufisance d’air dans le sol argileux lorsqu’il est en contacte avec de l’eau.
Il s’agit alors d’une argile gonflante qui se modifie dès qu’elle est en contacte avec un
fluide. Le site de Kaliao est alors dominé par une argile de type 1/1/2 appelée la smectite
ou la montmorillonite. Ces déssiccations sont alors la preuve de la non circulation de
l’eau et de l’air dans le sol du site de Kaliao. Ce qui peut expliquer la gravité de
dégradation du sol sur ce site.
Les sols dans le Département du Diamaré sont tous en majorité argileux avec par
conséquent une porosité très faible. Les deux sites étant des parties prenantes de
l’arrondissement de Méri, alors ces derniers ont une porosité de sol similaire. La porosité
des sols dans ces sites est alors faible. Vu le taux de tassement de sol sur les sites, une
perte de porosité15 est évidente. La circulation des eaux dans le sol des sites est alors
faible et quasi-inexistante vers le centre du site de kaliao. Le sol dans ces sites, a une
structure de type angulaire avec formation de lamelles (site de Tchéré) et une structure
grumeleuse (site de kaliao). Le site de Tchéré fait face à un mauvais ruissèlemnt de
l’eau. Par contre celui de Kaliao subit un ruissèlement forcé par des externalités. Grâce
au test de couteau, il ressort que le site de kaliao a une structure de sol16 moyennement
compacte car il a necessité un peu d’éfforts pour faire enfoncer le couteau dans l’horizon
testé ; et ce dernier lors du test, ne s’est enfoncer jusqu’à la garde.
Parcontre celui de Tchéré a une structure peu compacte car il a necessité un peu
d’éfforts pour faire enfoncer le couteau dans l’horizon testé ; et ce dernier lors du test,
s’est enfoncé jusq’à la garde. Ces résultats convergent d’avec les travaux de Bellahoues
15
La porosité d'un sol est définie par l'ensemble des vides qui se trouvent entre ses particules. Elle est occupée généralement
soit par ('eau ou par l'air (Hopkins et Hünter., 2003).
16
Aarrangement des particules individuelles du sol en agrégats. Les agrégats sont plus lourds que les particules individuelles
à être transportées par le vent. Les processus d'agrégation dépendent étroitement des conditions climatiques et des phénomènes
mécaniques qui interviennent en surface. La structure se modifie constamment et tout ce qui tend à réduire le degré
d'agrégation aggrave par la suite les risques d'érosion. Moins les sols comportent en surface de matières qui améliorent la
structure (matières organiques, fer et alumine libre, calcaire), et plus ces sols sont fragiles.
46
en 2016, puis d’avec les travaux de Njiru et al., 2018 et Majoro et al., 2020. Tous
travaillant sur l’érosion et la qualité de sol, ont mis en exergue les caractéristiques des
sols ayant subit ce phénomène à grande échelle.
47
Tableau 4: Présentation des paramètres physiques observés sur les deux sites
Ravins 191 37
Monts 02 02
Nombre d’espaces champêtres 08 00
Macrophytes 13 06
Estimations des microphytes 23 850 5 600
Dunes 03 12
Rigoles 31 11
Cours d’eaux 01 00
Zones de dépôt de sédiments 55 29
Bas-fonds majeurs 01 02
Zones de dessiccation 27 00
Nombre d’éboulements 16 17
Nombres de glissements de terrains 00 01
Berges 02 00
Tassement de graviers 19 00
Source : données de terrain Juin 2021
1.1.4.2 Détermination des entités mesurés sur les sites de Kaliao et de Tchéré
Le milieu physique de chaque site est soumis à un diagnostic de l’état des lieux qui
permet de déterminer davantage plus d’éléments fondamentaux dans la caractérisation
de l’environnement de chaque site. Le tableau ci-dessous présente les paramètres
mesurés in situ.
48
1.1.4.3 Entités physiques mesués par site temoin
49
Le site de Kaliao est alors 07 fois plus grand et plus dégradé que celui de Tchéré.
Outre les distances des sites et leurs surfaces, il a été également mesuré, les distances
(longueur, largeur et profondeur) de 25 ravins sur chaque site temoins pouvant apporter
des élements de réponse sur le niveau et la densité d’érodabilité de ces sites. Le tableau
6 ci-dessous présente les mesures effectuées sur 25 ravins choisis sur chaque site.
Les données contenues dans ce tableau, ont conduit à une analyse statistique de la
fiabilité de ces informations. Il a ainsi été analysé à cet effet, des description statistique
(moyenne, minimum, maximum, Ecart-type), la corrélation entre les differentes
50
variables (profondeur, largeur et longueur des ravins), la covariance de ces variables
ainsi qu’une présentation des coordonnées parallèles de ces mêmes variables.
51
Tableau 9: Matrice de correlation entre les distances moyennes des ravins des sites
temoins
Dans la même veine, la matrice de covariance ci-dessous lève l’équivoque sur les
écarts entre differentes variables sur les deux sites. Elle illustre à suffisance les
différences de valeur en terme de la variabilité mutuelle des variables mesurées. Ce
tableau montre que les distances des profondeurs des ravins sur le site de Kaliao sont
légèrement similaires à leurs largeurs et longueurs. Par contre sur le site de Tchéré, c’est
plutôt entre la longueur et la profondeur des ravins qu’il y a des faibles différences de
distances. Le site de Kaliao présente alors des ravins très profonds et particulièrement
longs. Pour ce qui est des ravins du site de Tchéré, ils sont plutôt au point de vue de cette
analyse, des ravins retréssis, à forte variation de largeur et profondeur et
particulièrement moins longs par rappport à ceux de Kaliao. Cette différence du point
de vu morphologique de ces ravins, s’explique par la texture du sol en présence sur
chaque site. La variation de distance des ravins présentée dans le tableau ci-dessous,
soutend davantage le précedent.
52
Tableau 10: Matrice de covariance entre les distances moyennes des ravins des sites
temoins
Pour ce qui est de la marge et du seuil de considération des mesures prises in situ,
il a été judicieux de présenter les minimas et maximas des dimensions acceptables des
variables calculées. C’est dans cet ordre d’idée que la figure 7 ci-dessous vient apporter
des éléments dans l’optique de mieux étayer les deux précédents résultats.
60
50
40
30
20
10
0
Largeur (m) Ravin Profondeur Ravin Longueur Ravin (m) Largeur Ravin (m) Profondeur Ravin Longueur Ravin (m)
site de kaliao (m) site kaliao site Kaliao Site de Tchéré (m) site Tchéré site Tchéré
53
Il ressort ainsi de cette figure que non seulement les drains les plus long se
trouvent sur le site de kaliao, mais aussi les plus accidentés en terme de brusque variation
de forme et de pente. Or, plus un drain est long, plus il a une force de propagation de
dégat très élevée. La propagation progressive des ravins sur le site de Kaliao semble
alors être à une fréquence très rapide par raport aux ravins sur lesite de Tchéré.
Conséquence, l’érosion se manifeste plus rapidement sur le site de Tchéré que sur celui
de Kaliao.
1.1.5 Ruissèlement des eaux de pluies sur les sites de Tchéré et Kaliao
Le ruissèlement des eaux se fait hors des cours d’eau. C’est-à-dire, c’est le fait
que l’eau coule hors des lits mineurs des cours d’’eaux.
1.1.5.1 Direction des ruissèlement des eaux de pluies dans le site de kaliao
54
Source : NTAMACK, Juin 2021
Les zones de dépôt des sédiments qui sont de toutes évidence les bas-fonds,
recoivent autant de sable que d’eau pendant une averse. Ce qui a été verifié et validé par
les images obtenues sur le terrain. Le ruissèlement des eaux se fait spécifiquement de la
façade Ouest du site vers la façade Est avec des dénivelation par endroit qui changent le
sens des écoulements. Les zones de bas-fonds étant des receptacles des sédiments,
subissent plus de déssiccations que de lessivage.
55
Source : NTAMACK, Juin 2021
De plus, sur le site de Tchéré, le sens de ruissèlement des eaux est quasiment
unidirectionnel ; ce qui est le contraire avec le site kaliao dans lequel le sens de
ruissèlement est multidirectionnel à cause de la présence de plusieurs sommets et
plusieurs bas-fonds. Ce qui corobore l’un des résultats précedent mettant en exergue la
forte variabilité de la pente sur le site de Kaliao par rapport au site de Tchéré.
Une analyse statistique de la perception des populations des deux zones d’études
sur l’originalité de l’érosion sur ces sites, fait état de ce que cet aléa a pris corps sur leur
zone il y a environ une trentaine d’années. La dernière érosion significative sur les deux
sites, date de l’année dernière ; donc il y a érosion chaque année sur les deux sites. Le
temps de latence ; c’est-à-dire la période pendant laquel les sites ne subissent pas
d’érosion, est la saison sèche pour le site kaliao (07 mois) et un maximum de 07 mois
pour le site de Tchéré.
56
Dernière érosion la plus violente ( 1
année) 1
0 5 10 15 20 25 30 35
Tchéré Kaliao Source : NTAMACK, Juin 2021
80
77
70
60
50 long terme
40 33 cours terme
30 moyen terme
20 15
10
0
Site de Kaliao
Source : NTAMACK, Juin 2021
57
Selon la population riveraine du site de kaliao, l’érosion se manifeste beaucoup à
longue durée. Dans la même veine, le site de Tchéré présente lui aussi la perception des
populations sur la manifestation de cet aléa sur le site de Tchéré. La figure 12 ci-dessous
illustre à suffisance, la pensée des populations à cet effet.
100
89
Perception de l'érosion par la population
90
80
70
60
long terme
50
cours terme
40
moyen terme
30 21
20
10 2
0
Site de Tchéré
Source : NTAMACK, Juin 2021
Selon les populations, ce phénomène date de plusieurs années dejà sur ce site.
Par conséquent il est ancien quoi que nombreux ne le considéraient pas comme un
problème majeur jusqu’à ce qu’il commence à impacter sur leurs activités. la
manifestation de l’érosion est alors pour la majorité, à long terme selon l’avis de 89
personnes sur les 130 enquêtées.
Il ressort suite aux observations de terrain que la fréquence d’érodabilité sur les
deux sites est estimée à près de 05 m2 tous les 10 ans. Chaque saison de pluie dans ces
deux sites, se revèle alors être une période sombre de l’année pour les biotopes des deux
sites. Ces resultats coroborent les travaux de Kimaro et ses collaborateurs en 2008,
portant sur la fréquence de l’érosion sur des terres tropicales. Il est donc à dire que la
majeure partie des sols subsahariens ont une résistance de déplacement des particules
très faible par rapport à l’intensité des averses.
58
Conclusion
59
CHAPITRE II: ANALYSE GEOMORPHOLOGIQUE DES SITES TEMOINS
Introduction
60
Zone de Méri Juin 2002 Zone de Méri Septembre 2018
61
Ces cartes présentent la géomorphologie de Méri à travers la mise en évidence
des monts en présence. Ces illustrations catrographiques sont ainsi présentées pour
faciliter la compréhension sur la complexité structurale de la zone d’étude. Il ressort
alors de ces cartes que la zone de Méri subit une dégradation floristique estimée à près
de 05 ha tous les 10 ans. Quant à la perte de sol, elle est estimée à près de 12 ha tous les
10 ans ; c’est-à-dire 01 ha de perte de terre au cours d’une petite saison de pluie de 04
mois sous l’action de l’érosion. Pour plus rancherir ce résultat, une analyse de la rugosité
du milieu a été effectuée. Ces resultats coroborent les travaux de Belhadi et al., 2013
portant sur le rôle de la télédetection sur la résolution de l’érosion. Il est ainsi important
de considerer davantage ces techniques de géomatiques comme moyens efficace dans la
compréhension des phénomènes à échelle d’observations longue.
62
Rugosité de la zone de Méri
Rugosité de la zone de Méri
Juin 2002
Septembre 2018
63
L’analyse de la pente et de la rugosité de la zone de Méri laisse à croire que le
phénomène d’érosion n’a pas d’éffet considerable sur la zone ; mais que c’est faux, car
il ressort que la morphologie globale de Méri se dégrade au fur et à mésure que le temps
passe. Il ressort de ces images Radar que la morphologie de la zone de Méri pourrait se
modifier juquà l’obtention diminution de la hauteur des Monts en présence. La
dynamique de la pente est proportionnelle à la rugosité du milieu. L’érosion hydrique
dans cet arrondissement est à prendre au serieux. Loin de toute attente, pour mieux
appréhender la dynamique morphogéologique de la zone, il est important de faire
recours à de la topographie afin de d’élucider de manière plus précise, la réalité du
terrain.
64
Carte hypsométrique de la zone de Méri Carte hypsométrique de la zone de Méri
Juin 2002 Septembre 2018
R
Site de Kaliao Site de Tchéré Site de Kaliao Site de Tchéré
65
La zone de Méri est parcemé d’un relief caractérisé par de fortes variations de
pente conduisant à une formation des sommets et des bas-fonds, de part et d’autres de
sa surface. Ces monts ne sont pas aussi petits qu’ils le semblent sur une vue à 02
dimensions. La dégradation des terres se fait ci visible en 20 ans que des intérrogations
se dégagent sur le devenir de ce zone en 50 ans. Cette perte diminution de pente peut
être due à l’activité érosive des sols, à l’ensablement des terrains ou encore à la
sédimentation des sols par lessivage des versants en présence. La figurre 16 cidessous
présente une représentation altimétrique de la situation actuelle de Méri. Ces resultats
coroborent d’avec les travaux de Belhadi et al., 2013, portant sur le rôle de la
télédetection sur la résolution des aléas naturels à l’instar de l’érosion.
66
verticale sur la carte représente la section du profil en travers en fonction de chaque site.
La figure ci-dessous présente ainsi le profil en travers de la zone de Méri, sur un tracé
perpendiculaire au site de Kaliao.
Site de Kaliao
De cette figure, découleent une interprétation selon laquelle, la présence des Monts
sur la facade Est du site joue un rôle de facteur de survenance de l’aléa érosion sur le
site de Kaliao comme le Montre la représentation cartographique 3D susprésentée.
Quant au profil en travers de Meri au niveau du site de Tchéré, il est moins oscillant
sur le plan de la morphologie que celui de Kaliao. A cet effet, la figure présente une
décroissance éffective du site tel qu’illustré.
Site de Tchéré
67
2. Géomorphologie des sites temoins
68
« Cette carte présente l’aspect du site de kaliao. Il est aisé de
s’apercevoir à travers cette carte que le site en question est traversé
par un Mayo et plusieurs ravins qui jouent le rôle d’affluents pour
le Mayo »
La surface de ce site est caractérisée d’une faible pente hors mis la présence des
monts qui longent la façade Est du site. Ce site est également situé approximité des
populations (200 m en moyenne). Il est de ce fait, aisé d’apercevoir l’inégalité du sol au
niveau de ce site à travers une variation plus ou moins significative de la pente. A cet
effet, la figure 19 ci-dessous présente à suffisance l’apect topographique 2D et 3D du
site de Kaliao.
Cette morphologie du site de Kaliao dispose donc de tous les éléments facilitateur
de survenance de l’érosion. Il s’agit entre autres de la présence des monts, la position du
site sous frome de versant, la variation d’altitude très oscillante, la présence du cours
d’eau (Mayo Kaliao), la faible présence du couvert végétal et la nature du sol (sol brun
argileux). Les facteurs d’inégalité du sol ne sont néamoins pas très illustrés sur cette
carte. Mais à cet effet, une vue plus demonstrative de l’aspect topographique du site est
présentée dans la figure suivante.
69
Les lignes de niveau fusionnées à ce profil, présente la variation de pente sur le
site de Kaliao. La figure 20 suivante, apporte d’amples précisions à cet aspect à travers
l’intervention des cotations méttant en exergue le niveau d’élévation de chaque site. Il
est ainsi noté que ce site compte en moyenne 03 pics majeures sur lesquels debute tout
processus de ravinement. En se servant de la figure 20 ci-dessous, il est question de
mieux présenter la variation du relief du site de Kaliao tout en n’y demontrant le lien
entre cette variation de pente et la manifestation de l’érosion.
Sur cette figure, le trait en rouge représente le profil en long du site de Kaliao et
celui en blanc, le profil en travers du site de Kaliao. Ce profil présente la variation de
pente du site de Kaliao. Il ressort de ce dernier que l’élévation altimétrique moyenne va
de 430 à 452 mètres d’altitude avec des maximas allant de 400 à 500 m. Les lignes en
couleur rouge désignent les lignes de contours majeurs et celles en noire, désignent les
lignes de contours mineurs. En outre, le profil 1D vient davantage apporter plus de
lumières à la morphomlogie du site de kaliao. Les aspects du terrain obtenus à base de
ces traits, sont présentés sur la figure ci-dessous qui présente un profil en travers et un
profil en long du site de kaliao.
70
Source : NTAMACK, Juillet 2021
Le site de kaliao est situé entre deux Monts ; ce qui signifie que normalement ce site
devrait en fait être un lieu de dépôt des sédiments pourtant dans la réalité des choses, ce
n’est pas ce qui observé sur le terrain. Cela s’explique néamoins par le sens
d’écoulement des eaux qui est multidirectionnel. Grace au profil en long il ressort que
le site oscille d’une pente à une autres de sa surface.
Le site de Tchéré est quasiment sur la limite entre le Département du Diamré et celui
du Mayo-sava. Contrairement au site de Kaliao (qui contient de l’argile de manière
continue avec un recouvrement de sable dû à l’érosion), celui de Tchéré est saturé un
sol à texture sableause et une présence discontinue d’argile. La pente à ce niveau est
majoritairement faible avec une variation du relief oscillant entre 2 et 3 m. la figure 22
ci-dessous présente une cartographie 3D illustrant le site avec une vue réelle grâce à une
imagérie satélitaire de précision.
71
Source : SOGEFI
et Google Earth
Coordonnées de référence :
14. 2436 E 10. 7201 N
Source : NTAMACK, Juillet 2021
72
Les lignes de niveau fusionnées à ce profil, présente la variation de pente sur le
site de Tchéré. La figure 25 ci-dessous apporte d’amples précisions à cet aspect à travers
l’intervention des cotations méttant en exergue le niveau d’élévation de chaque site.
73
Le site de Tchéré est situé sur une continuité de pente à large spectre. Grâce au
profil en long il ressort que la le relief du site oscille d’une hauteur de pente à une autres
de sa surface. Le pfrofil en travers présente ainsi des brusques cassures de pente
violente, qui demontrent le niveau d’acidentabilité du site.
74
CHAPITRE III: VULNERABILITE DES SITES TEMOINS FACE A
L’EROSION
Introduction
Ce chapitre traite sur les aspects de vulnérabilité des sites de Kaliao et Tchéré à
la manifestation du phénomène d’érosion. L’analyse de la vulnérabilité consiste ici de
mettre en exergue les facteurs, les enjeux et la gravité du risque d’érosion dans les
differents sites. En effet, il est question de présenter d’une part les facteurs de
vulnérabilité favorisant la survenance de ce phénomène d’une part et d’autre part les
niveaux de vulnérabilité determinés sur chacun de ces sites.
L’érosion ne se manifesta pas de la même manière sur toute la surface des sites
temoins. Ceci à cause de l’inégale repartition de sols en fonction de l’occupation de sol,
la repartition du couvert végétal et la nature même du sol en présence.
Il s’agit de ressortir ce que le substrat sol, soutient comme support d’un endroit à
l’autre le long des sites temoins. A cet effet, le site de Kaliao se représente être complexe
sur le plan de l’occupation du sol en présence. La variation du niveau de compacité dans
ce site présageait dejà une variation de son occupation de sol puisque l’état d’un sol
depend de quoi il est consititué. La carte ci-dessous illustre à suffisance l’occupation de
sol du site de Kaliao pour la période 2021.
75
LEGENDE :
Savane arbustive
Mayo Kaliao
Sol nu et lessivé
Zone de ravinement
Monts
Pic du Mont
Habitations
L’occupation de sol sur le site de kaliao, face au risque d’érosion est un élément
déterminant dans la compréhension du comportement de l’érosion sur ce site. Tel que
présenté sur la légende, le sol de ce site est majoritairement occupé par des traces de
lessivages. C’est-à-dire le sol est plus nu qu’il n’est occupé par soit les vegetaux que par
autre chose. Cette répartition serait certainement due à la nature même du relief en
présence et aussi au climat qui y règne. Les zones non érodées ayant environ une
superficie de 0, 5 ha, alors la surface nette érodée sur ce site est de 10,218 ha. La seconde
grande surface est ocupée par le mont en présence et une portion de sol occupée par un
biome plutôt à savane arbustive avec dispositionn très espacée des macrophytes. De plus
il est à noter une présence des habitations qui longent toute la facade Sud-Est du site et
un cours d’eau qui traverse le site des deux extrémités verticales de sa circonférence.
Ansi, la présence des maisons situées en aval du site et à une distance moyenne de 200
m, peut jouer un rôle dans la limitation de l’avancée de l’érosion.
Par ailleurs, la figure ci-dessous présente l’occupation de sol sur le site de Tchéré.
Tout comme dans la carte de kaliao, une grande partie du sol est nu donc occupé par
76
aucune entité de repartition écosystémique. Le sol est alors vide en majorité, ce qui
montre d’avantage le niveau d’érodabilité dans ce site qui n’est pas aussi (malgré la
faible superfie) à négliger.
Savane arbustive
Sol nu/léssivé
Mont
Sur les 2,8189 ha de terre dégradées, 0,7 ha environ est non éxposée au risque
d’érosion avec des monts et des petites savane arbustive légèrement érodée. C’est-à-dire
la surface nette érodée est de 2, 189 ha. Le sol du site de Tchéré est monotonisé par le
peu de végétaux présents sur la petite savane arbustive. Par conséquent, des impacts
majeurs de l’érosion sont susceptibles de se déclencher par propagation du lessivage sur
l’étendu du site.
Il est de toute évidence exacte que le risque d’érosion augmente plus le couvert
végétal est faible. Dans le cas du site de Kaliao, spécifiquement sur les facades Ouest et
Sud du site, ces zones sont constituées d’arbustres très distants et avec un taux de
recouvrement très faible. Cette situation freine un temps soit peu, l’évolution rapide de
l’érosion par rapport aux zones à sol totalement nu comme le centre du site. Quant au
site de Tchéré, le couvert végétal est également faible et laisse passer beaucoup d’eaux;
77
car la flore présente est majoritairement faite de microphytes. Ce qui implique une lente
reconstitution du sol ; ce qui rend davantage le site plus vulnérable à l’érosion.
2 Analyse des niveaux d’exposition du sol à l’érosion dans les deux sites témoins
L’analyse de la gravité d’exposition ddu site de Tchéré à l’érosion s’est fait par
l’identification des zones à forte, moyenne ou légère dégradation du sol en présence. Il
est néamoins important de noter que cette classification se manifeste par catégorie ou
niveau de vulnérabilité. Cette variation du niveau de criticité sur ce site est due à
l’inégalité du sol en présence, mais encore beaucoup plus grace aux niveaux de
lessivabilité du sol. La figure 29 ci-dessous présente ainsi une cartographie thématique
mettant en exergue les niveaux d’exposition du sol à l’érosion sur ce site.
78
La surface érodée avoisine les 78% du site de Tchéré. Ainsi les zones érodées se
trouvent être les plus accessibles par la population riveraine pour leurs besoins en sable.
Il est àconstater néamoins que les zones très exposées au risque d’érosion, sont soit en
bas-fond, soit exemptes d’espèces végétales pour ralentir l’érosion, soit très exploitées
par l’homme ou encore proche d’un mont. Celles peu exposées au risque d’érosion, sont
soit sur des pics d’altitude du site, soit entourées des mycrophytes et quelques
macropytes, sur situées sur une très faible pente.
Cette situation rend de plus en plus le site très vulnérable d’une part à l’aléa
érosion, mais aussi à tout autre aléa naturel tel que les éboulements, les glissements de
terrains et même les inondations. La figure ci-dessous présentent une vue en 2D des
espaces dégradés sur les sites de Kaliao et de Tchéré.
Conclusion
Parvenu au terme de ce chapitre portant sur la vulnérabilité des sites Tchéré et kaliao
au risque d’érosion, il ressort que les facteurs de vulnérabilité pour une survenance
rapide et permanente de l’érosion dans cces sites temoins, sont determinants pour la lutte
contré cet aléa. De plus, l’exposition spatiale des differentes parcelles de ces sites laisse
comprendre que la lutte contre cet aléa naturel est possible, mais certainement très rude
et difficilement maitrisable.
80
CHAPITRE IV: IMPACTS DE L’EROSION HYDRIQUE DANS LES SITES
DE KALIAO ET TCHERE
Introduction
L’analyse des impact d’un phénomène naturel dans une localité depend d’abord
de la connaisance des enjeux ; c’est-à-dire ce qui peut être perdu ou détruit par érosion,
les acteurs en présence sur la zone et qui tire des interets divers de ces sites depuis dejà
un certain temps considerable.
81
10°35’N 14°16’E 29/06/2021
Source : NTAMACK, Juillet 2021
Dans l’intention d’exploiter les carrières de sables présentes sur le site de Tchéré,
la population agrave plutôt la situation érosive sur le site. En effet, plus la carrière est
exploitée par les riverrains, plus les impacts par dégradation se propagent dans l’espace.
82
10°37’N 14°11’E 02/07/2021
Cette image montre une zone agricole envahit par le sable sable emporté par les
eaux de pluie suite au phénomène d’érosion hydrique. Le phénomène d’érosion cause
un véritable problème aux populations pour la simple raison que leurs espaces
champêtres sont à proximité du site et dont la propation de l’érosion vers ces champs
peut causer une baisse drastique de rendement.
Les impacts indirects liés à l’érosion sont des impacts qui résultent de ce
phénomène à long terme. L’environnement est toujours impacté suite à un phnomène
naturel. Dans le cas d’espèce, plusieurs compartiments de l’environnement sont
impactés par ce phénomène.
Une deterioration continue des paramètres édaphiques d’un milieu, conduit le plus
souvent à une avancée rapide de la dégradation d’un sol jusqu’à son infertilisation et son
apauvrissement. Les observations de terrains font ainsi état de ce qu’une faible partie
est savaneuse sur les sites de Kaliao et Tchéré. Cette rareté d’espèces végétales sur ces
83
sites dénote une pauvreté extrême du sol. Ainsi par processus de lessivage, les sols sont
altérés et dépourvu d’élements nutritifs pour le simple équilibre en matière organiques.
Les sites temoins dans leur entièreté, sont denaturés chaque année par l’érosion. A
travers la grille d’observation et d’analyse, il a été decouvert que, la largeur du cours
d’eau dans le site de Kaliao se retressi massivement dans les endroits à fort impact de
l’aléa érosion ; celle-ci allant de 05 à 02 mètres en moyenne. La profondeur du Mayo
également selon les riverains a considérablement reduit de plus de 02 mètres en 05 ans
sur le site de kaliao ; et de près de 01 mètre sur le site de Tchéré. Certains dépôts de
84
sable suite à l’érosion, arrivent même desfois au niveau des habitations voisines du site
de Kaliao. De plus, pour ce qui est du depot des sédiments, il est très avancé sur le site
de kaliao car les particules retrouvées sont assez énormes et à des granulometries
variables. Sur le site de Tchéré aussi, il est aisé de noter un depot considerable de
sediments sur chaque aval et contre-bas.
Dans la même veine, il a été présenté sur la figure 32 ci-dessous, les indicateurs
d’érodabilité et les élements restants du site de Tchéré, caracteristique de la dénaturation
de ce site par l’érosion. Il s‘agit entre autre des zones d’éboulements, les habitations, les
macrophytes et microphytes en présence.
Figure 32: Représentation des zones d’impacts de l’érosion sur le site de Tchéré
Les drains quant à eux, sont présents au site de kaliao sous forme de rigole de
canalisation des eaux vers le Mayo kaliao situé à l’Ouest du site. Ces derniers se
bouchent progressivement avec l’avancée rapide du phénomène. Sur le site de Tchéré,
il n’y a pas de rigole ni de drain mais plutôt des ravins crés par éboulement de terrain
sur le site. Ces éboulements sur le site de Tchéré semblent être dû à une érosion
souteraine de la nappe par trop plein d’eau dans le sol. Ce phénomène d’éboulement
s’observe alors de manière très repetée sur le site de kaliao et dont la frequence de
survenance semble être très courte. Les ravins par contre, sont rarement observables sur
le site de Kaliao. Il est plutôt observé des lits tréssés d’érosité de part et d’autres du site
de Kaliao. Les impacts observés sur les deux sites sont certainement causés par
l’absence des deversoirs sur ces sites.
85
La formation des zones de retenu des dépôt de sables sur les deux sites, sont petits
par rapport à la quantité de dépôt apporté par sédimentation. Ce phénomène d’érosion a
engendré des zones tampons dans lesquelles, la probabilité d’être érodée à chaque saison
de pluie, est élevée. La texture des sites était argileuse avant l’installation de l’érosion.
Mais avec l’installation de la texture argileuse, le sol n’est pas poreux et par conséquent
les plantes ne peuvent plus croitre avec vivacité. Plusieurs zones sur le site de kaliao ont
subi des déssiccations de grandeur nature. La dégradation du sol sur les deux sites est
tellement avancée que les projets agricoles dans ces sites ne sont plus à implémenter.
Les impacts de cet aléa sont ainsi variants d’une parcelle à une autre des sites. La figure
33 ci-dessous présente les differents impact liés à la manifestation de l’érosion sur les
sites de Kaliao et Tchéré.
250
200
150
100
50
0
Ravinement des
Glissements de formation des
Eboulements parcelles de
terrain dûnes
terre
Repercutions les plus regulières suite
6 33 9 193
à l'érosion (Site Kaliao)
Repercutions les plus regulières suite
1 7 28 87
à l'érosion (site Tchéré)
Figure 33: Impacts de l’érosion hydrique sur les sites de kaliao et Tchéré ( Juin 2021)
86
29/06/2021 25/06/2021
A B 10°37’N 14°11’E
10°35’N 14°16’E
02/07/2021 25/06/2021
10°35’N 14°16’E A B 10°37’N 14°11’E
Source : images de terrain, Juillet 2021
Planche 2: Phénomène de ravinement sur les sites de Tchéré et Kaliao
87
L’illustration (A) présente le phénomène de ravinement au niveau du site de
Tchéré et l’image de droite quant à elle, présente le même phénomène au site de Kaliao.
Il est néamoins fort de constater que ce phénomène ne se deroule pas de la même
manière dans les deux site. Puisqu’en observant avec attention la photo à gauche, il
ressort que le ravinement à ce niveau a été causée par un éboulement de terrain en amont,
qui par la suite a donnée naissance au ravin observé par érosion de la nappe. Par contre,
dans l’image à droite, les faits sont contraires car tout laissse croire à un ruissellment
avancé des eaux qui par lessivage a causé un déplacement des sédiments des sommets
du site vers les contre-bas en créant un ravin progressivement que le phénomène
d’érosion prend corps dans la contrée. La compréhension de ce phénomène necessite
plus ou moins la maitrise du sens d’écoulement des eaux sur chaque site.
De plus, les sols sont très lessivés que ce soit sur le site de kaliao que sur celui de
Tchéré. Ce lessivage a rendu le sol nu et à faible épaisseur pour les cultures. Les
tassements de sables répétitifs de part et drautres du site de kaliao, présentent à contrario,
une preuve tangible d’une dégradation avancée du sol en présence. La planche 3 ci-
dessous illustre à suffisance, le niveau d’impacts par lessivage du site de kaliao.
29/06/2021 25/06/2021
10°35’N 14°16’E A B 10°37’N 14°11’E
Planche 3: Dégradation du sol par lessivage sur les sites de kaliao et de Tchéré
88
Pour un sol jadis normal et bien structuré, il est très déplorable de constater que le
lessivage des sols a conduit à la destruction massive du couvert végétal. A cet effet, les
zones encadrées en rouge illutrent les caracteristiques de la dégradation du sol par
lessivage et par tassement des dûnes de sables. La vue à gauche montre le tassement de
sable et celle à droitre Montre une surface gravement érodée.
En ce qui concerne le site de Tchéré, fort est de constater que le sable est la texture
dominante de part et d’autres du site. Cette formation des dûnes de sable rend le sol
totalement depourvu de richesses. La photo 6 ci-dessous présente ce phénomène de
formation des dûnes de sables sur le site de Tchéré.
Par phénomène de ruissèlement des eaux de pluie, les versants sont de plus en plus
détruits par la formation des ravin le long du site de Tchéré. Le ravinement sur ce site
donne naissance en aval, à des éboulements de terrain. En dehors des impacts de
l’érosion sur l’environement, il y a également des impacts que ce phénomène a infligés
aux activités des populations.
Les populations des sites de Kaliao et de Tchéré sont soit des agriculteurs, soit des
éleveurs. Parmi elles, près de ¼ exercent des activités sur les sites ou encore aux abords
89
de ces sites. Les impacts de l’érosion vis-à-vis des activités de ces populations sont
variables d’un site à l’autre et en fonction du type d’activité menées.
Selon ces agriculteurs, le fait de travailler sur le site n’est pas un choix de gêté de
cœur mais plutôt par manque de terres agricoles. Ils affirment que ce site produisait
beaucoup lorsque nous étions très jeunes ; c’était une parcelle agricole très rentable.
Mais avec la disparition des végétaux, le sol qui s’est deterioré, même la richèsse du sol
est parti. Nous y travaillons mais sans attendre un grand rendement car nous savons dejà
qu’il sera minable. Mais avec les responsabilités familiales, nous n’avons pas de
90
choix puisque nous n’avons pas assez de terres agricoles ; on est obligé de faire
l’agricluture pour survivre nous et nos familles. La terre arable s’est amincie et est en
plein processus d’apauvrissement. Par conséquent, certains espaces sont de nos jours
inutilisable par les paysants car selon eux, la texture sableause nouvellement installée
sur le site par érosion, n’est pas adéquate pour une bonne rentabilité agricole.
Tableau 11:Impacts de l’érosion par dégerpissage des agriculteurs et éleveurs sur les sites temoins
entre 2019 et 2021
Intervie Travaillant Ne travaillant Ayant S’étant adaptés
wés sur le site pas sur le site déguerpis à l’aléa
Agriculteur 109 89 20 6 86
Eleveur 21 13 8 3 10
Total 130 102 28 9 96
Source : données de terrain Juin,2021
Ainsi, 02 agriculteurs sur les 39 travaillant aux abords du site ont degerpis à cause
de l’érosion. De plus, il est noté sur le même site que, 01 éleveur qui a degerpi du site
sur les 03 exercant dessus. Le fait que certains agriculteurs et éleveurs aient pu quitter
91
leur zone agricole à la recherche de nouvelles terres, demontre à suffisance le niveau de
dégradation des sols du site. Le degerpissage de ces familles, illustre que l’érosion est
très avancée sur les sites de Kaliao et Tchéré. Ces résultats s’oposent à ceux de Kheir et
ses collaborateurs en 2001. Ces derniers ont semblé dire plutôt que ce sont les activités
humaines qui impactent sur l’érosion ; pourtant, malgré l’érosion accelérée sur le site de
Tchéré, il est à noter que ce sont pluôt les activités humaines dans le cas d’espèce, qui
subissent les impacts de l’érosion hydrique. Au vu de cette situation, il est important de
savoir comment font les populations pour s’en sortir, s’adapter face à l’érosion dans
leurs activités.
Les techniques d’adaptation sont un ensemble de mesures mises sur pieds pour
combatre, réduire la propagation et les conséquences nefastes sur leurs cultures. Ils s’y
adaptent par des approches localement tranchées. Il s’agit en effet des tecniques mises
sur pieds pour se resilier face au impacts de l’érosion sur leurs parcelles agricoles situées
aux abords des sites érosés. Ils préconisent régulièrement à des petits drainages pour
canaliser les écoulements d’eaux ; à la mise sur pieds des térasses dans l’optique
d’accroitre la rugosité des sites et par ricochets, réduire la pente d’écoulement des eaux.
Comme d’autres technique de minimisation, elles préconient aussi le piégage de eaux
par des petits deversoirs éco-construit par les jeunes du village. Pour finir elles
préconisent comme approche habituelle de resilience, le reboisement (plantation des
espèces végétales, constituée en majorité des macrophytes ou espèces ligneuses) des
neems.
92
70
60
50
40
30
20
10
0
Piégeage des
Mise en place Dégerpissage
Drainage eaux par Reboisement
des térasses des enjeux
déversoir
Techniques de minimisation de
44 62 60 2 26
l'érosion (Site Kaliao)
Techniques de minimisation de
l'érosion (Site Tchéré)
29 37 0
11 0 38
Figure 34: Techniques locales de minimisation des impacts de l’érosion dans les deux
sites
17
Le haricot blanc de la zone Septentrionale du Cameroun
93
difficilement. Dès lors la culture du niébé est pratiquée non pas par choix libéral, mais
par obligation du point de vu d’adaptabilité.
Plusieurs plaintes des agriculteurs auprès des chefs traditionnels sur la baisse de
rentabilité de leurs cultures n’ont pas attiré l’attention de ces décideurs locax jusqu’en
Septembre derniers. C’est alors que, après la farouche érosion produite à Kaliao en Aout
2020, les populations se sont consternées et ont exprimés leur souhait de changer de
zone agricole. C’est alors à partir de cette période que la situation des zones agricoles à
commencé à préoccuper les leaders d’opignion.
Au vu des terres des sites de Kaliao et même celles de Tchéré, une technique
commune d’adaptation au phénomène d’érosion pour une bonne pratique de l’activité
agricole est envisagéable. Il s’agit entre autre de la création des térasses. Une térasse
dans un contexte d’érosion, est une structure manuellement construite, de forme
variable, et dont la finalité est de reduire au maximum la vitesse de ruissèlement des
eaux de pluie. En fait il est question à travers cette approche de térasse, draugmenter la
résistance du sol face au ruissèlement des eaux pluviales le long d’un versant. Pource
faire, une forme particulière et adéquate aux réalités de ces sites, est proposée. Il s’agit
de la forme présentée dans la figure ci-dessous.
94
Source : NTAMACK, Juillet 2021
Conclusion
Il était question dans ce chapitre de catégoriser ces impacts puis les analyser. Il
ressort de cette analyse, que cet aléa engendre deux types d’impacts sur ces sites à
savoir : des impacts indirects. Les impacts de l’érosion sur l’activité agricole agissent
sur le sol en déterioarant sa constitution et ses paramètres de croissance. Ce qui
occasionne par accumulation, une baisse de rentabilité des produits cultivés. Ces impacts
sont entre autres : la destruction des cultures, le lessivage des sols, la denaturation du
biotope du site, les éboulements et la baisse de rendement agricoles. Localement pour
palier au problème d’érosion, la population met sur pieds des techniques telles que : le
drainage des ricoles, le barrage des voies de circulation des eaux et le désensablement.
Une technique éfficace a été proposée à cet effet : il s’agit de la création des térasses. Il
ressort qu’avec cette technique, une bonne quantité d’eaux sera ralenti lors des averses
et par conséquant une diminution signification de l’érosion sera capitalisée.
95
CONCLUSION GENERALE
Il en ressort ainsi que ces deux sites sont sur des piedmonts, à variation
topographique differente : avec une forte variation plus considérable au niveau du site
de kaliao, que sur celui de Tchéré. La distance entre ces deux sites est de 13, 638 km. Il
ressort ainsi que la manifestation de l’érosion a commencé depuis envion une 30e
d’années. Spatialement, cet aléa s’est rependue sur plus de 80% du site de Kaliao et 62%
sur le site de Tchéré. Les facteurs de vulnérabilité sont reuni sur ces sites pour une
survenance rapide et permanente de l’aléa érosion. De plus, l’exposition spatiale des
différentes parcelles de ces sites laisse comprendre que la lutte contre cet aléa naturel
est difficile mais maitrisable. Cet aléa engendre deux types d’impacts sur ces sites
temoins à savoir : des impacts indirects. Ces impacts sont entre autres : la destruction
des cultures, le lessivage des sols, la denaturation du biotope du site, les éboulements,
la baisse de rendement agricoles et la désertification.
96
REFERNCES BIBLIOGRAPHIQUES
[1] Abaoui, J., El Ghmari, A., El Harti, A., Bachaoui, E. M., Bannari, A., & El Bouadili,
bassin versant des ait bou goumez, Haut Atlas, Maroc. Estudios Geologicos,
61(1‑2), 33‑39.
[2] Abdi, N. (2016). Evaluate the Accuracy of Fargas and BLM Models for
https://doi.org/10.4236/ojg.2016.611103
[3] Achwan, R., Ganie-Rochman, M., Alamsyah, A. R., & Triana, L. (2020). University
https://doi.org/10.1016/j.ijedudev.2020.102269
du Niger au Bénin : Cas des Inondations des Années 2010, 2012 et 2013 dans les
[5] Afouda, H. W., Fitondji, A. M., Ibouraïma, Y., DOSSOU-YOVO, A., TCHAMIE,
Marocaine, 41/42.
[6] Alewell, C., Meusburger, K., Brodbeck, M., & Bänninger, D. (2008). Methods to
describe and predict soil erosion in mountain regions. Landscape and Urban
97
[7] Ali, A. B., & Ameur, F. (2018). An Assessment of Jeddah’s Hydraulic Protection
and Management Systems of Flood. Open Access Library Journal, 5(2), 1‑16.
https://doi.org/10.4236/oalib.1104288
[8] Al-Taai, O. T., Al-Hassani, D. A., & Mehdi, A. M. (2016). Estimating the Soil
Erosion by Using Rainfall Data for Selected Stations in Iraq. Open Access
[10] Arrebei, N., Sabir, M., Naimi, M., Chikhaoui, M., & Raclot, D. (2020). Assessment
of Soil Erosion with RUSLE 3D and USPED in the Nekor Watershed (Northern
https://doi.org/10.4236/ojss.2020.1012031
[11] Atashan, A. K., Pourkermani, M., Bafti, A. S., Ghorashi, M., & Bouzari, S. (2017).
https://doi.org/10.4236/ojg.2017.73021
[12] Aurouet, A., Devineau, J.-L., & Vidal, M. (2005). Les facteurs principaux de
[13] Avakoudjo, J., Kouelo, F. A., Kindomihou, V. M., Akponikpe, P. I., Azontonde,
A. H., Sinsin, B. A., Akplo, T. M., & Agonvinon, M. S. (2020). Water Erosion
98
[14] Ayt Ougougdal, H., Khebiza, M. Y., Messouli, M., Bounoua, L., & karmaoui, A.
[15] Bang, H., Miles, L., & Gordon, R. (2017). The Irony of Flood Risks in African
https://doi.org/10.4236/wjet.2017.53B013
[16] Belasri, A., & Lakhouili, A. (2016). Estimation of Soil Erosion Risk Using the
[17] Blackburn, T., Ferrier, K. L., & Perron, J. T. (2018). Coupled feedbacks between
mountain erosion rate, elevation, crustal temperature, and density. Earth and
https://doi.org/10.1016/j.epsl.2018.07.003
[19] Breil, P., Bonne-C, S., Leblois, E., Ekoko-Safi, A., Cerdan, O., & Vandromme, R.
Risque Action 414 : Cartographies des risques liés aux inondations par
99
[20] Brun, A., & Adisson, F. (2011). Renouvellement urbain et risque inondation : Le
https://doi.org/10.4000/cybergeo.24751
[24] Bush, A. B. G., Bishop, M. P., Huo, D., Chi, Z., & Tiwari, U. (2020). Issues in
https://doi.org/10.1016/B978-0-12-818234-5.00022-5
[25] Camera, C., Djuma, H., Bruggeman, A., Zoumides, C., Eliades, M., Charalambous,
K., Abate, D., & Faka, M. (2018). Quantifying the effectiveness of mountain
terraces on soil erosion protection with sediment traps and dry-stone wall laser
[26] Carretier, S., Goddéris, Y., Delannoy, T., & Rouby, D. (2014). Mean bedrock-to-
saprolite conversion and erosion rates during mountain growth and decline.
des petits bassins versants cultivés de Haute Normandie (p. 57 p.) [Internship
100
[28] Chave, S. (2002). Pertinence de la cartographie hydrogéomorphologique dans
[29] Chirala, U., Gurram, M. K., & Kinthada, N. R. (2015). Mapping of Soil Erosion
https://doi.org/10.4236/ijg.2015.64026
[32] Cosandey, C., & Didon-Lescot, J. (1990). Etude des crues cévenoles : Conditions
d’apparition dans un petit bassin forestier sur le versant sud du Mont Lozère,
191, 103‑115.
[33] Coynel, A. (2005). Erosion mécanique des sols et transferts géochimiques dans le
[34] Cuomo, S., Della Sala, M., & Novità, A. (2015). Physically based modelling of soil
106‑115. https://doi.org/10.1016/j.geomorph.2015.04.019
101
[35] Denègre, J. (Éd.). (1994). Chapter 5/Chapitre 5—EXAMPLES OF
https://doi.org/10.1016/B978-0-08-042351-7.50017-3
[37] Eisenhauer, E., Williams, K. C., Margeson, K., Paczuski, S., Hano, M. C., &
science : The role and impact of social sciences. Environmental Science & Policy,
[38] Elleder, L., Krejčí, J., Racko, S., Daňhelka, J., Šírová, J., & Kašpárek, L. (2020).
Reliability check of flash-flood in Central Bohemia on May 25, 1872. Global and
https://doi.org/10.1016/j.gloplacha.2019.103094
[39] Fandohan, B., Gouwakinnou, G. N., Fonton, N. H., Sinsin, B., & Liu, J. (2013).
[40] Finaud-Guyot, P., Delenne, C., Guinot, V., & Llovel, C. (2011). 1D–2D coupling
https://doi.org/10.1016/j.crme.2011.02.001
[41] France, R. L., Zhang, C., & Brewster, G. R. (2018). Integrated Modeling of Soil
102
Geoscience and Environment Protection, 6(6), 12‑34.
https://doi.org/10.4236/gep.2018.66002
[42] Gaatib, R. E., & Larabi, A. (2014). Integrated Evaluation of Soil Erosion Hazard
and Risk Management in the Oued Beht Watershed Using Remote Sensing and
https://doi.org/10.4236/jgis.2014.66056
[43] Gorget, B., & Martin, C. (2017). Comment un opérateur intègre la prévention du
[45] Halecki, W., Kruk, E., & Ryczek, M. (2018). Evaluation of water erosion at a
https://doi.org/10.1016/j.catena.2018.01.014
[46] Hamidi, M., Ahmed, I., M, S., & I, Z. (2008). APPORT DES SYSTÈMES
[47] Heshmati, M., Majid, N. M., Jusop, S., Gheitury, M., & Abdu, A. (2013). Effects
of Soil and Rock Mineralogy on Soil Erosion Features in the Merek Watershed,
103
Iran. Journal of Geographic Information System, 5(3), 248‑257.
https://doi.org/10.4236/jgis.2013.53024
[48] Hetzel, R. (2013). Active faulting, mountain growth, and erosion at the margins of
[51] Kheir, R. B., Shaban, A., Khawlie, M., & Girard, M.-C. (2001). Impact des activités
humaines sur l’érosion hydrique des sols dans la région côtière Montagneuse du
[52] Kimaro, D. N., Poesen, J., Msanya, B. M., & Deckers, J. A. (2008). Magnitude of
soil erosion on the northern slope of the Uluguru Mountains, Tanzania : Interrill
https://doi.org/10.1016/j.catena.2008.04.007
[53] Kouadio, B. H., Kouamé, K. F., Saley, B. M., Biémi, J., & Ibrahima, T. (2007).
104
Erosion Behavior of AISI 6061-T6. Journal of Surface Engineered Materials and
https://doi.org/10.4236/jsemat.2015.53015
[55] Lazzari, M., Gioia, D., Piccarreta, M., Danese, M., & Lanorte, A. (2015). Sediment
yield and erosion rate estimation in the mountain catchments of the Camastra
[56] Le Bissonnais, Y. Y., Couturier, A. A., Cerdan, O., Papy, F., Martin, P., Souchère,
V., Bruno, J. F., Lebrun, P., Fox, D., Morschel, J., Elyakime, B., & MATE, .,
[57] Li, Y., Zhang, S., & Peng, Y. (2015). Soil Erosion and Its Relationship to the Spatial
https://doi.org/10.4236/as.2015.68080
[58] Maimouni, S., Bannari, A., El-Harti, A., & El-Ghmari, A. (2012). INDICES
[59] Majoro, F., Wali, U. G., Munyaneza, O., Naramabuye, F.-X., Nsengiyumva, P., &
105
Resource and Protection, 12(12), 1034‑1052.
https://doi.org/10.4236/jwarp.2020.1212062
[61] Mardanov, I., & Tahir, A. (2015). The Geosystem Analysis of Exogenesis of High-
https://doi.org/10.4236/ijg.2015.611099
[63] Matsuoka, N., Thomachot, C. E., Oguchi, C. T., Hatta, T., Abe, M., & Matsuzaki,
https://doi.org/10.1016/j.geomorph.2006.05.005
[64] Maxwell, K., Hubbell, B., & Eisenhauer, E. (2019). Institutional insights on
https://doi.org/10.1016/j.envsci.2019.08.003
106
[66] Njiru, G. N., Kariuki, P., & Mwetu, K. (2018). Modelling Soil Erosion for Land
https://doi.org/10.4236/ojss.2018.811021
[67] Nouad, A., & Merzoug, A. (2017). Cartographie et pétrographie du massif gabbro-
http://dspace.univ-tlemcen.dz/handle/112/12343
Asralt Khairkhan and Mt. Baga Khentii Saridag in Khentii Mountain Range,
https://doi.org/10.4236/ijg.2018.96019
[69] Pan, B., Geng, H., Hu, X., Sun, R., & Wang, C. (2010). The topographic controls
on the decadal-scale erosion rates in Qilian Shan Mountains, N.W. China. Earth
https://doi.org/10.1016/j.epsl.2010.01.030
[70] Papy, F., & Douyer, C. (1991). Influence des états de surface du territoire agricole
201‑215.
[71] Portes, R., Dahms, D., Brandová, D., Raab, G., Christl, M., Kühn, P., Ketterer, M.,
& Egli, M. (2018). Evolution of soil erosion rates in alpine soils of the Central
Rocky Mountains using fallout Pu and δ13C. Earth and Planetary Science
107
[72] Qi, L., Wang, Z., & Wang, X. (2012). Erosion and sediment budget of the 2008
Wenchuan earth quake : A case study on Mianyuan River basin. Natural Science,
[73] Raissouni, A., Issa, L. K., Arrim, A. E., Maâtouk, M., & Passalacqua, R. (2012).
https://doi.org/10.4236/ijg.2012.33061
[74] Recking, A. (2014). Relations between bed recharge and magnitude of mountain
https://doi.org/10.1016/j.jher.2013.08.005
[76] Robl, J., Hergarten, S., & Prasicek, G. (2020). Glacial erosion promotes high
mountains on thin crust. Earth and Planetary Science Letters, 538, 116196.
https://doi.org/10.1016/j.epsl.2020.116196
[77] Roose, E., Arabi, M., Brahamia, K., Chebbani, R., Mazour, M., & Morsli, B.
[78] Saha, F., Tchindjang, M., Dzana, J.-G., & Nguemadjita, D. (2020). Risques naturels
108
[79] Salesa, D., Minervino Amodio, A., Rosskopf, C. M., Garfì, V., Terol, E., & Cerdà,
https://doi.org/10.1016/j.jenvman.2020.110491
[80] Salesa, D., Terol, E., & Cerdà, A. (2019). Soil erosion on the “El Portalet” mountain
trails in the Eastern Iberian Peninsula. Science of The Total Environment, 661,
504‑513. https://doi.org/10.1016/j.scitotenv.2019.01.192
[82] Shi, X., Yang, Z., Dong, Y., & Zhang, L. (2021). Millennial-scale erosion patterns
https://doi.org/10.1016/j.geomorph.2021.107670
[83] Shikakura, Y., Fukahata, Y., & Matsu’ura, M. (2012). Spatial relationship between
https://doi.org/10.1016/j.geomorph.2011.09.002
[84] Smith, S. G., & Wegmann, K. W. (2018). Precipitation, landsliding, and erosion
141‑150. https://doi.org/10.1016/j.geomorph.2017.10.008
[85] Stüwe, K., Robl, J., & Matthai, S. (2009). Erosional decay of the Yucca Mountain
https://doi.org/10.1016/j.geomorph.2009.01.008
109
[86] Szymanowski, M., Jancewicz, K., Różycka, M., & Migoń, P. (2019).
https://doi.org/10.1016/j.geomorph.2019.05.022
[87] Tesfaye, G., Debebe, Y., & Yakob, T. (2018). Adoption and Effect of Vetiver Grass
https://doi.org/10.4236/oalib.1104431
[88] Thomas, J., Joseph, S., & Thrivikramji, K. P. (2018). Assessment of soil erosion in
a tropical mountain river basin of the southern Western Ghats, India using
https://doi.org/10.1016/j.gsf.2017.05.011
[89] Tranel, L. M., & Happel, A. A. (2020). Evaluating escarpment evolution and
bedrock erosion rates in the western Guadalupe Mountains, West Texas and New
https://doi.org/10.1016/j.geomorph.2020.107335
[90] Tsyplenkov, A., Vanmaercke, M., Collins, A. L., Kharchenko, S., & Golosov, V.
https://doi.org/10.1016/j.catena.2021.105285
[91] Uchida, E., Watanabe, R., Murasugi, M., Sakurai, Y., & Shimoda, I. (2020). The
110
Kulen Mountain. Archaeological Discovery, 8(3), 207‑227.
https://doi.org/10.4236/ad.2020.83012
[92] Uddin, K., Dhakal, M., & Joshi, G. (2014). An Optical High and Medium Spatial
https://doi.org/10.4236/ijg.2014.54037
[93] Vijith, H., Hurmain, A., & Dodge-Wan, D. (2018). Impacts of land use changes
and land cover alteration on soil erosion rates and vulnerability of tropical
[94] Wu, C., Chen, P., Hummer, W., Zeng, A., & Klepadlo, M. (2016). Effect of Flood
[95] Zheng, W., Zhang, H., Jiang, Y., Zhang, X., Tong, Y., & Zhang, Q. (2019). Effect
https://doi.org/10.4236/jgis.2019.115029
111
INDEX
activité agricole, 76, 81 Méri, xi
agricole, 2, 17, 29, 68, 69, 76, 77 milieu, xi
aléa, xi, 2, 7, 8, 9, 27, 36, 37, 43, 44, 45, 47, 54, 61, 63, modèles Fargas, 4
65, 66, 67, 69, 70, 72, 77, 78, 81, 82 montagne, 3, 4
analyse topographique, xi Monts, 2, 13, 31, 32, 36, 47, 49, 53, 54, 55, 57
argile, 17, 33, 58, 93 morphomlogie, 57, 60
canalisation, 71 mycrophytes, 70
cartographie, 6, 7, 47, 58, 60, 64, 65, 82 occupation de sol, 47, 61, 62
couvert végétal, xi, 5, 31, 63 pente, 2, 7, 29, 41, 42, 43, 51, 53, 54, 55, 56, 57, 58, 59,
criticité, 61, 64 60, 72, 78
crues, 3 perméabilité, 3, 34
DEDICACE, i perte de sol, 2, 4, 5, 6, 49
dégradation, xi, 2, 5, 7, 8, 16, 17, 18, 22, 31, 32, 35, 47, phénomène, xi, 2, 6, 7, 8, 13, 14, 21, 34, 35, 42, 44, 51,
49, 53, 64, 65, 72, 74, 75, 76 68, 69, 71, 72, 73, 74, 75, 76
dépôt, 5, 6, 14, 34, 36, 42, 57, 77 pluies, 1, 3, 5, 6, 13, 16, 28, 34, 42, 68
déssiccation, 70 précipitations, 14
deterioration, 69 ravinement, 37, 72, 73, 74
drainages, 78 ravins, 20, 32, 37, 38, 39, 45, 55, 71, 74, 93, 94
dynamique, 2, 47 reboisement, 78, 79
écoulement, 4, 6, 14, 32, 43, 58, 74, 78 risque, 4, 8, 19, 22, 32, 62, 63, 66, 82
environnement, 2, 6, 18, 37, 47, 69 rugosité, 21, 49, 51, 78
Erosion hydrique, xi ruissellement, 14, 16
érosion souterraine, 72 sédimentation, 16, 72
géomorphologie, 5, 49 sédiments, 4, 5, 17, 32, 36, 42, 57, 70, 74, 77, 93
gestion durable, 4 Tchéré, xi, 8, 9, 10, 20, 22, 29, 31, 32, 34, 35, 42, 43, 44,
glissement de terrain, 22, 72 45, 47, 54, 58, 59, 60, 61, 62, 63, 64, 66, 67, 68, 69,
granulometries, 70 70, 72, 73, 74, 75, 76, 77, 79, 81, 82, 93
habitations, 70, 71 télédetection, xi
impacts, xi, 1, 9, 22, 67, 69, 71, 72, 74, 78, 79, 81, 82 térasses, 78
inondations, 66 terrain, x, xi, 2, 5, 7, 19, 20, 21, 24, 25, 26, 34, 42, 46, 47,
kaliao, xi, 22, 28, 29, 31, 33, 34, 35, 37, 39, 40, 41, 42, 43, 48, 51, 58, 71, 72, 74, 100, 94
44, 45, 55, 57, 60, 62, 65, 66, 69, 70, 71, 72, 74, 76, texture, 33, 34, 58, 72, 73, 75, 77
79, 81, 82 topographiques, 4, 6, 21, 25, 26, 60, 82
levées de terrains, xi vulnérabilité, xi, 8, 34, 61, 66, 77, 82
manifesation, xi vulnérable, 66
manifestement, 74 zone saheliènne, xi
Maroua, ii
112
ANNEXES
Annexe 1: Fiche d'enquête de terrain
113
114
GRILLE D’OBSERVATION ET D’ANALYSE DES ELEMENTS PHYSIQUES DE CHAQUE SITE TEMOINS
Zone de retenue
Zone tampon
Facteurs Perméabilité du sol
pédologiques
Porosité du sol
Texture prédominante
Type d’argile
93
Presence des zones de déssication
LEGENDE:
Q1= SITE KALIAO Q2= SITE TCHERE
Annexe 2: Grille d'observation et d'analyse
94
Annexe 3: GUIDE D’ENTRETIEN AUPRES DES CHEFS TRADITIONNELS
Monsieur, l’entretien que nous désirons de mener avec vous cadre avec une recherche sur
la thématique « Erosion hydrique dans les Monts Mandara : cas des piedmonts de Kaliao et
de Tchéré ». Les informations collectées au cours de cet exercice sont strictement
confidentielles au terme de la loi N° 91/023 du 16 décembre 1991, article 5. Par conséquent,
ces informations ne seront exploitées que pour des fins purement scientifiques. Nous vous
remercions pour votre compréhension.
3) Avez-vous déjà reçu des plaignants auprès de vous concernant la dégradation de leurs
espaces champêtres ?
4) Avez-vous déjà pensés soutenir les plaignants concernés par ce phénomène, à résoudre leurs
problèmes de rendement ?
95
GUIDE D’ENTRETIEN ADRESSE AU DELEGUE D’ARRONDISSEMENT DU
MINADER (MERI)
Monsieur, l’entretien que nous désirons de mener avec vous cadre avec une recherche sur
la thématique « Erosion hydrique dans les Monts Mandara : cas des piedmonts de Kaliao et
de Tchéré ». Les informations collectées au cours de cet exercice sont strictement
confidentielles au terme de la loi N° 91/023 du 16 décembre 1991, article 5. Par conséquent,
ces informations ne seront exploitées que pour des fins purement scientifiques. Nous vous
remercions pour votre compréhension.
96
GUIDE D’ENTRETIEN ADRESSE AU DELEGUE D’ARRONDISSEMENT DU
MINEPDED (MERI)
Monsieur, l’entretien que nous désirons de mener avec vous cadre avec une recherche sur
la thématique « Erosion hydrique dans les Monts Mandara : cas des piedmonts de Kaliao et
de Tchéré ». Les informations collectées au cours de cet exercice sont strictement
confidentielles au terme de la loi N° 91/023 du 16 décembre 1991, article 5. Par conséquent,
ces informations ne seront exploitées que pour des fins purement scientifiques. Nous vous
remercions pour votre compréhension.
97
GUIDE D’ENTRETIEN ADRESSE AU DELEGUE D’ARRONDISSEMENT DU
MINFOF (MERI)
Monsieur, l’entretien que nous désirons de mener avec vous cadre avec une recherche sur
la thématique « Erosion hydrique dans les Monts Mandara : cas des piedmonts de Kaliao et
de Tchéré ». Les informations collectées au cours de cet exercice sont strictement
confidentielles au terme de la loi N° 91/023 du 16 décembre 1991, article 5. Par conséquent,
ces informations ne seront exploitées que pour des fins purement scientifiques. Nous vous
remercions pour votre compréhension.
98
GRUILLE D’IDENTIFICATION DES IMPACTS DE L’EROSION SUR
L’ENVIRONNEMENT
Eboulements
de terre
Dessiccation
de sol
Glissement de
terrain
Formation des
dunes
sédimentation
Ravinements
99
GRUILLE DE MESURE DES SURFACES DES SITES TEMOINS
Surface pleine
du site
Surface érodée
du site
Surface des
zones de
dessiccations
Surface tampon
Surface non
érodée
100
GRUILLE DE MESURE DES DISTANCES DES RAVINS CHOISIS
Ravin 1
Ravin 2
Ravin 3
Ravin 4
Ravin 5
Ravin 6
Ravin 7
Ravin 8
Ravin 9
Ravin 10
Ravin 11
Ravin 12
Ravin 13
Ravin 14
Ravin 15
Ravin 16
Ravin 17
Ravin 18
Ravin 19
Ravin 20
Ravin 21
Ravin 22
Ravin 23
Ravin 24
Ravin 25
101
FICHE DE COLLECTE DES DONNEES PAR LE TEST AU COUTEAU AU SITE
DE SITE KALIAO
Estimation de la pente
Compacité du sol
Estimation de la pente
Compacité du sol
Granulométrie
Texture du sol
Estimation de la pente
Compacité du sol
Granulométrie
102
Texture du sol
Type de sol
Estimation de la pente
Compacité du sol
Estimation de la pente
Compacité du sol
103
FICHE DE COLLECTE DES DONNEES PAR LE TEST AU COUTEAU
AU SITE DE TCHERE
Estimation de la pente
Compacité du sol
Compacité du sol
Granulométrie
Texture du sol
Estimation de la pente
Compacité du sol
Granulométrie
104
Texture du sol
Couleur du sol
Test 4 Type de sol
Estimation de la pente
Compacité du sol
Estimation de la pente
Compacité du sol
105
ATTESTATION DE RECHERCHE
106
TABLE DES MATIÈRES
2. PROBLEMATIQUE ................................................................................................... 2
6. HYPOTHESES ............................................................................................................ 9
7. OBJECTIFS ................................................................................................................ 9
107
8. DELIMITATION THEMATIQUE ET SPATIALE ............................................... 10
CONCEPTUALISATION...................................................................................................... 13
9.1.1 Erosion hydrique ............................................................................................... 13
9.1.2 Dégradation des sols ......................................................................................... 19
CADRE THEORIQUE ......................................................................................................... 22
9.1.3 Théorie du cycle d’érosion................................................................................. 22
9.1.4 Théorie de la diffusion spatiale .......................................................................... 23
9.1.5 Théorie de la naturalité morphologique ............................................................. 24
9.1.6 Théorie naturaliste et la théorie de la dégradation de l’environnement ............. 25
1.1 ETAT DES LIEUX DES SITES DE KALIAO ET TCHERE FACE A L’EROSION................ 38
1.1.1 Caractérisation des sols des sites de Kaliao et de Tchéré .................................. 42
1.1.2 Determination des types de sol par répartition sur les sites temoins .................. 42
1.1.3 Caractérisation de la nature du sol prédominant dans les deux sites ................. 45
1.1.3.1Determination de la texture des sols sur les sites de Kaliao et de Tchéré
45
108
1.1.3.2Structure du sol des sites de Kaliao et de Tchéré
46
1.1.4 Détermination des paramètres physiques des sites temoins ................................ 47
1.1.4.1 Elements physiques observés sur les sites de Kaliao et de Tchéré ............... 47
1.1.4.2 Détermination des entités mesurés sur les sites de Kaliao et de Tchéré........ 48
1.1.4.3 Entités physiques mesués par site temoin .................................................... 49
1.1.4.4 Analyse de la fiabilité des mesures de profondeur, largeur et longueur des
ravins dans les deux sites ......................................................................................... 51
1.1.5 Ruissèlement des eaux de pluies sur les sites de Tchéré et Kaliao ...................... 54
1.1.5.1 Direction des ruissèlement des eaux de pluies dans le site de kaliao ............ 54
INTRODUCTION ............................................................................................................. 60
109
1 IDENTIFICATION DES ENJEUX .......................................................................... 81
1.1 Présence des carrières de sable non loin du site de Tchéré ................................ 81
Destruction des cultures .................................................................................... 82
110