La Mutuelle Des Municipaux de Marseille SFCR 31-12-2021 PDF
La Mutuelle Des Municipaux de Marseille SFCR 31-12-2021 PDF
La Mutuelle Des Municipaux de Marseille SFCR 31-12-2021 PDF
SITUATION FINANCIERE
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MUTUELLE MARSEILLE METROPOLE
AU 31/12/2021
L’année 2021 a été une année marquée par la de fortes consommations en santé suite à la pleine
entrée en vigueur du 100% santé. Par ailleurs les effets liés à la crise sanitaire s’estompe aussi bien sur
les marché financiers que sur les consommations des adhérens (fin des confinements).
La mutuelle est toujours soumise à la « contribution exceptionnelle à la prise en charge des dépenses
liées à la gestion de l’épidémie de covid-19 », dite « contribution Covid19 », instaurée par la loi de
Finances pour 2021, assise sur les cotisations de complémentaire santé. En effet, le dernier paiement
est intervenu en janvier 2022 et avait été provisionné au 31/12/2020.
Cela a pour conséquence de dégrader le ratio de couverture qui atteint 156% en 2021 mais qui reste
supérieur aux exigences règlementaires. Des actions ont déjà été entreprises par la mutuelle afin
d’améliorer le résultat et ainsi éviter une érosion du ratio de couverture dans les années à venir.
A. Activités et Résultats
A.1. Activité
La mutuelle est une personne morale à but non lucratif et régie par les dispositions du livre II du code
de la mutualité. Elle est inscrite sous le numéro de SIREN 782 814 727.
La mutuelle, en application de l’article L612-2 du code monétaire et financier, est soumise au contrôle
de l'Autorité de Contrôle Prudentiel et de Résolution (ACPR) située 4 Place de Budapest CS 92459,
75436 Paris.
La mutuelle a donné mandat pour la certification de ses comptes annuels au Cabinet FICOREC situé au
132, boulevard Michelet – 13008 Marseille représenté par Mme Caroline Costa.
La mutuelle détient l’agrément pour l’exercice d’activités relevant du livre II du code de la mutualité
avec les branches suivantes de l’article R211-2 :
Branche 1 accident.
Branche 2 maladie.
Les garanties commercialisées par la mutuelle sont principalement des garanties Santé mais la
mutuelle propose également un produit d’indemnités journalières. L’ensemble des produits proposés
par la mutuelle est commercialisé sur le territoire français.
Par ailleurs, la mutuelle ne détient pas de participations dans les entreprises liées significatives hormis
celle sous la forme d’une SCI dont elle détient 99% des droits de vote.
Défis concurrentiels :
Arrivée de nouveaux acteurs proposant des produits n’ayant pas à assurer une mutualisation
avec la population retraitée et constitution de la Métropole Aix Marseille Provence sur laquelle
la mutuelle se positionne fortement.
Application de Solvabilité 2 avec une implication majeure des administrateurs et des salariés
de la mutuelle dans les systèmes de gestion des risques et de contrôle interne.
L’évaluation Solvabilité 2 de l’exercice 2021 s’inscrit dans un contexte particulier compte-tenu des
consommations santé enregistrées sur le portefeuille de la mutuelle. Cet effet n’est pas isolé et impact
l’ensemble du marché des complémentaires santé suite à la pleine entrée en vigueur (dentaire
notamment) du 100% santé. Cela a notamment généré un déficit technique important sur 2021. Des
actions ont été mises en œuvre par la mutuelle afin de retrouver un équilibre.
Au titre de son activité d’assurance, la mutuelle a perçu 19 267 k€ de cotisations nettes et son résultat
de souscription se présente de la manière suivante :
L’activité santé de la mutuelle enregistre un résultat déficitaire causé notamment par les fortes
consommations du 100% santé. Des actions ont été mises en œuvre par la mutuelle afin d’améliorer
les résultats générés.
Sur le segment « indemnités journalières », les actions de la mutuelle on permis de redresser le résultat
qui est légèrement excédentaire en 2021.
Au titre de son activité d’investissement, la mutuelle dispose d’un portefeuille de placements s’élevant
à 9 217 k€ en valeur de marché.
Le résultat financier de la mutuelle est majoritairement issu des loyers issus de son parc immobilier.
Par ailleurs, la gestion de son patrimoine immobilier fondée sur une vision à long terme lui permet de
bénéficier de plus-values latentes significatives.
En plus des revenus comptables, les investissements ont générés + 76 k€ de plus-values latentes au
cours de l’exercice 2021 par rapport à l’exercice précédent.
Cette année le résultat des investissements comptables est déficitaire en raison des frais financiers qui
ont fortement augmenté (passage de 1,38% à 3,68% suite réaffectation des effectifs sur le poste
Financier).
Le résultat d’investissement ainsi que les plus et moins-values latentes viennent directement impacter
les fonds propres Solvabilité 2 de la manière suivante :
Le résultat d’investissement est une composante du résultat net qui impacte les fonds
excédentaires.
Le total des plus et moins-values latentes, net des impôts différés, vient augmenter/imputer
la réserve de réconciliation.
La Mutuelle Marseille Metropole ne dispose pas d’autres produits ou dépenses importants hors ceux
indiqués dans les paragraphes précédents.
Aucune autre information importante ou qualifiée comme telle par la Mutuelle Marseille
Metropole susceptible d’impacter l'activité ou les résultats n’est à mentionner.
Le choix du système de gouvernance de la mutuelle a été opéré en conformité avec les articles 41 à 49
de la directive, transposés aux articles L.114-21, L.211-12 à 14 du code de la mutualité et détaillés dans
les articles 258 à 260, 266 à 275 des actes délégués.
La gouvernance de la mutuelle est ainsi fondée sur la complémentarité entre :
Les administrateurs élus (conseil d’administration).
La présidence et la direction opérationnelle choisie pour ses compétences techniques et
managériales (dirigeants effectifs).
Les fonctions clés en charge de prérogatives spécifiques (actuariat, gestion des risques,
conformité et contrôle interne) devant soumettre leurs travaux au conseil d’administration.
L’organisation générale de la gouvernance est décrite dans les statuts de la mutuelle approuvée par
l’assemblée générale. Par ailleurs, le conseil d’administration contribue annuellement à la revue des
politiques écrites de la mutuelle.
Ainsi, les rôles et responsabilités d’acteurs ont été clairement identifiés et définis permettant de
s’assurer d’une correcte séparation des tâches entre les fonctions d’administration, de gestion et de
contrôle. Les canaux de communication entre ses acteurs ont été également définis.
En complément des statuts, dans le cadre de Solvabilité 2, le conseil d’administration joue un rôle
central dans le système de gouvernance de la mutuelle. A ce titre, les missions du conseil
d’administration sont les suivantes :
Fixe l’appétence et les limites de tolérance générale.
Approuve les stratégies et politiques principales de gestion des risques.
Fixe les principes généraux de la politique de rémunération et supervise sa mise en œuvre.
Est conseillé par le responsable de la fonction clé conformité sur le respect des dispositions
législatives règlementaires et administratives.
Détermine les actions qui sont menées pour chacune des conclusions et recommandations de
l’audit interne et veille à leur bonne application.
Est informé du caractère adéquat et de la fiabilité des provisions techniques ainsi que de l’avis
du responsable de la fonction actuariat à travers un rapport formalisé.
S’assure que le système de gestion des risques est efficace.
Approuve et réexamine annuellement les politiques écrites.
Approuve les rapports sur la solvabilité et la situation financière et l’ORSA.
En cas de recours à la sous-traitance, veille à ce que les dispositions afférentes pour chaque
prestataire soient mises en place.
Assume la responsabilité finale du respect par l’organisme de la directive Solvabilité 2.
Approuve les éléments du contrat de travail du dirigeant opérationnel.
Fixe les délégations de pouvoirs au président et au dirigeant opérationnel.
Parallèlement au conseil d’administration, la mutuelle a mis en place six commissions et deux comités
afin de l’assister dans le suivi et la maitrise de son activité :
Commission de l’événementiel
• Organisation d’événements spéciaux ponctuels
• Etude des devis
Dans le respect du principe des quatre yeux, les dirigeants effectifs de la mutuelle sont impliqués dans
les décisions significatives de la mutuelle, disposent de pouvoirs suffisants, d’une vue complète et
approfondie de l’ensemble de l’activité.
Il organise et dirige les travaux du conseil d’administration dont il rend compte à l’assemblée
générale.
Il informe, le cas échéant, le conseil d’administration des procédures engagées en application
des articles L.510-8 et L.510-10 du code de la mutualité.
Il veille au bon fonctionnement des organes de la mutuelle et s’assure en particulier que les
administrateurs sont en mesure de remplir les attributions qui leur sont confiées.
Il convoque le conseil d’administration et en établit l’ordre du jour.
Il donne avis au commissaire aux comptes de toutes les conventions autorisées.
Le président représente la mutuelle en justice et dans tous les actes de la vie civile.
L’organisation des services, les moyens et les procédures mis en œuvre sont de la responsabilité
du Dirigeant opérationnel qui veille à l’application des règles définies par les instances de la
mutuelle
L’organisation des salariés de la mutuelle
La représentation de la mutuelle au sein de diverses entités.
L’organisation ainsi choisie permet des liens resserrés entre les fonctions opérationnelles et politiques
de la mutuelle et autorisée par l’application du principe de proportionnalité
Les principales missions et responsabilités des fonctions clés sont décrites dans la suite du rapport.
Concernant les pratiques de rémunération, la mutuelle ne propose à aucun de ses salariés de part
variable dans sa rémunération. Parallèlement, les fonctions d’administrateurs sont complètement
gratuites et les décisions afférentes aux besoins en compétence, avancements et avantages divers
alloués au personnel sont réalisées par la commission du personnel.
1
Article 51 de la directive
A cet effet, au regard de la compétence et d’honorabilité validée, la mutuelle a constitué des dossiers
individuels pour les dirigeants effectifs et les responsables de fonction clés.
Les exigences d’honorabilité pour l’ensemble des acteurs de la gouvernance sont assurées par la
présentation d’un extrait de casier judiciaire vierge.
Ces exigences d’honorabilité sont renouvelées tous les ans pour tous les administrateurs par la remise
annuelle d’un extrait de casier judiciaire et d’un questionnaire lors du premier conseil d’administration
de l’année.
Administrateurs :
Parallèlement à ces éléments, les administrateurs de la mutuelle suivent des formations leur
permettant d’appréhender au mieux leurs prérogatives et leurs devoirs :
Gestion des risques
Reste à charge zéro
Gouvernance des Mutuelles
Module Connaissance du marché / Cadre et disposition règlementaire
L'ORSA un outil transverse au service de la stratégie
La compétence des dirigeants effectifs et des responsables de fonctions clés s’apprécie de manière
individuelle au regard de leurs prérogatives spécifiques avec les éléments suivants :
Formations et diplômes.
Expérience professionnelle.
Parallèlement à ces éléments, les dirigeants effectifs et les responsables de fonctions clés suivent des
formations dispensées par des organismes spécialisés leur permettant d’assurer un maintien et un
accroissement de leur compétence.
En application de l’article 44 de la directive et de l’article 259 des actes délégués, la mutuelle est tenue
de mettre en place un système de gestion ayant pour vocation d’identifier et mesurer les risques
auxquels elle est exposée dans le cadre de ses activités.
A cet effet, la mutuelle a mis en place un dispositif de gestion des risques dont l’organisation est définie
dans la politique de gestion des risques et validée par le conseil et repose sur les acteurs suivants :
Le conseil d’administration qui valide la stratégie technique, la stratégie commerciale mais
aussi l’appétence et la tolérance aux risques.
La direction qui met en œuvre la stratégie, gère au quotidien les risques et définit les risques
majeurs.
La fonction de gestion des risques qui assure le pilotage et la surveillance des risques de la
mutuelle.
Le comité d’audit qui s’assure de la mise en place des dispositifs de gestion des risques.
Ce dispositif est pleinement intégré à l’organisation et au processus décisionnel. Pour cela il s’appuie
sur :
Un dispositif opérationnel de gestion et de pilotage des risques
Un processus ORSA dans lequel les administrateurs sont largement sollicités
Des principes de prudence dans la gestion de la mutuelle au quotidien, notamment celui
afférent à la personne prudente au regard des investissements.
Cette organisation du système de gestion des risques est complétée par une démarche risque précisée
dans la suite du rapport dans le paragraphe afférent au profil de risque.
Dans le cadre de son système de gestion des risques la mutuelle a défini des indicateurs et des
cibles/limites lui permettant de piloter et de suivre son activité :
Indicateurs de production : évolution du nombre d’adhérents
Des limites sont également envisagées sur les placements (elles sont notamment formalisées dans les
PV du conseil d’administration ou du bureau et sur la solvabilité).
Le dispositif d'évaluation interne des risques et de la solvabilité (noté ORSA) est intégré au
fonctionnement de l’entreprise et s’inscrit dans le cadre du dispositif de gestion des risques. Une
politique ORSA validée par le conseil d’administration précise l’organisation du processus ORSA. Plus
particulièrement, la politique ORSA prévoit :
L’ORSA est considéré comme un outil de pilotage de la mutuelle qui permet notamment de :
Fixer une première base pour l’indexation des cotisations de l’exercice suivant.
Valider ou amender la politique d’investissement.
Valider ou infirmer le développement de nouveaux produits.
Dans le cadre de cet exercice, la mutuelle analyse, évalue et s’assure de la couverture de l’ensemble
des risques auxquels elle est soumise et détermine ses besoins de solvabilité.
Pour cela, la démarche ORSA de la mutuelle se fonde sur les étapes suivantes :
Une identification préalable du besoin global de solvabilité.
Un respect permanent des exigences règlementaires en projetant l’activité de la mutuelle dans
des conditions normales et dans des conditions adverses.
Une étude de la déviation du profil de risque de la mutuelle par rapport à la formule standard
proposée par la législation.
Dans le cadre de l’évaluation du besoin global de solvabilité, la mutuelle a repris ses paramètres
propres pour la valorisation du risque de souscription et a intégré un risque de perte d’activité
complémentaire. La mutuelle couvre largement son besoin global de solvabilité.
En application de l’article 46 de la directive et de l’article 266 des actes délégués, la mutuelle est tenue
de mettre en place un système de contrôle interne. Cette disposition est en cohérence avec les
exigences préalables du décret n° 2008-468 du 19 mai 2008 transposées à l’article R.211-28 du code
de la mutualité.
Dans ce contexte, la mutuelle dispose d’un dispositif de contrôle interne efficace. En vue de se
conformer également à l’article 41-3 de la directive et de l’article 258-2 des actes délégués, la mutuelle
a défini une politique de contrôle interne décrivant les objectifs, responsabilités, processus et
procédures de contrôle interne.
Un système de contrôle interne est aujourd’hui réalisé au sein de la mutuelle via une cartographie
exhaustive des processus et la mise en place de l’outil Valdys qui spécifie les rôles et les attributions
de chacun.
Le contrôle interne est destiné à fournir une assurance raisonnable quant à la réalisation des objectifs
suivants :
La conformité aux lois et aux règlements en vigueur.
L’application des instructions et des orientations fixées par l’assemblée générale et le conseil
d’administration.
Le bon fonctionnement des processus internes de la mutuelle et des activités déléguées.
La fiabilité des informations financières.
Il repose sur :
Un référentiel légal (code de la mutualité) et méthodologique (COSO).
Un cadre de contrôle interne ou plan de contrôle organisé par direction et par processus et
revu annuellement, recensant les contrôles en place en couverture des risques identifiés dans
la cartographie des risques. Les contrôles peuvent être qualifiés de premier niveau lorsqu’ils
sont réalisés par les opérationnels et managers opérationnels ou de deuxième niveau lorsqu’ils
A cet effet, la mutuelle a mis en place un comité d’audit en charge de la supervision des activités d’audit
et un dispositif d’audit interne. La nomination d’une fonction d'audit interne est venue compléter le
dispositif. Celle-ci étant portée par un administrateur, elle dispose d’un droit d’accès au conseil
d’administration ce qui en garantit son indépendance. Le conseil d’administration, par l’intermédiaire
du comité d’audit, entend annuellement la fonction d’audit interne. Dans ce cadre, la fonction d’audit
interne :
Rend compte de la réalisation du plan d’audit.
Présente les conclusions des missions réalisées et les recommandations associées.
Réalise un état des lieux de la mise en œuvre des recommandations émises.
Propose un plan d’audit pour l’année suivante, ce dernier étant validé voire préalablement
amendé par le conseil d’administration.
La fonction d’audit interne, pour assurer son objectivité, dispose également de la possibilité de
conduire des audits non prévus initialement dans le plan d’audit. A cet effet, toute détection ou
évènement majeur portant atteinte à la maitrise des risques est susceptible de donner lieu à une
mission d’audit non planifiée initialement.
B.7. Sous-traitance
Dans le cadre de son activité, la mutuelle a recours à de la sous-traitance sur les domaines suivants :
Production de la comptabilité en normes sociales
Production quantitative et qualitative Solvabilité 2
Informatique (Infogérance, maintenance et archivage)
Depuis 3 ans, la mutuelle a procédé à un renforcement de son équipe opérationnelle avec l’embauche
d’une responsable Comptabilité et Finances et d’une responsable de Gestion, avec la mise en place de
formations techniques et une montée en compétences de ses salariés.
Aucune autre information importante ou qualifiée comme telle par la mutuelle susceptible d’impacter
le système de gouvernance n’est à mentionner.
C. Profil de risque
De manière complémentaire à l’organisation décrite dans la gouvernance, la mutuelle procède à
l’étude des risques de la manière suivante :
Identification :
La première étape de la démarche de gestion des risques consiste à s’assurer que l’ensemble des
risques auquel est soumise la mutuelle est bien identifié. Cette identification est réalisée de deux
manières :
- Approche règlementaire :
Etude de la législation et notamment de l’Article 44 de la directive européenne (souscription et
provisionnement, gestion actif-passif, investissement financier, gestion du risque de liquidité et de
concentration, gestion du risque opérationnel, réassurance et les autres techniques d’atténuation
des risques) mais aussi des risques émergents et les risques stratégiques et de réputation.
Mesure :
Consécutivement à l’identification, la mutuelle définit des critères de mesure et de quantification des
risques (fréquence, impact, …), ceci au moyen d’outils, de règles ou d’indicateurs (cartographie des
risques, formule standard, outil de business-plan).
Contrôle et gestion :
Le contrôle et la gestion des risques sont assurés par l’organisation décrite dans le paragraphe
précédent qui permet de surveiller et de piloter les risques afin d’en limiter leurs impacts.
Enfin, dans le cadre de l’activité de contrôle, la mutuelle prévoit des plans de redressement permettant
de limiter l’exposition de la mutuelle en cas de survenance d’un événement majeur.
Déclaration :
La déclaration des risques est assurée de manière régulière par la fonction gestion des risques aux
dirigeants effectifs et au conseil d’administration.
De manière générale, le profil de risque de la mutuelle est appréhendé de la manière suivante :
Risque opérationnel :
Ce risque est également piloté par la directrice qui :
Suit l’intégration de l’outil de contrôle interne
Valide les évolutions informatiques
Suit la qualité de la relation avec les adhérents en liaison avec la Commission des réclamations
Au regard des risques importants, la mutuelle est particulièrement sensible à une augmentation
de la sinistralité de son portefeuille.
Afin de maitriser les risques évoqués plus haut, la mutuelle a défini une politique de gestion des
risques. A cet effet, au regard de la souscription, une politique de tarification et d’indexation est menée
annuellement au mois de septembre prenant notamment en compte les éléments suivants :
Le réalisé n-1
L’évaluation au 31/12/n
Le budget n+1
Par ailleurs la sensibilité de la mutuelle au risque de souscription est testée dans le processus ORSA.
Au regard des risques importants, la mutuelle est particulièrement sensible à une chute du marché
immobilier.
A cet effet, le dispositif d’atténuation des risques suivant est mis en place au sien de la mutuelle :
Les orientations de placements sont définies en cohérence avec la stratégie de préservation
des fonds propres et de pilotage de la situation financière et de solvabilité de la mutuelle.
Recherche d’un niveau de risque faible orienté sur des placements sécurisés (obligations dont
le capital est garanti à l’échéance).
Enfin, tous les placements de la mutuelle sont réalisés dans le respect du principe de la personne
prudente :
La mutuelle est en mesure d’appréhender les risques financiers associés aux actifs détenus.
Les investissements sont réalisés dans le meilleur intérêt des adhérents.
Par ailleurs la sensibilité de la mutuelle au risque de marché est testée dans le processus
ORSA.
Le risque de crédit correspond à la mesure de l’impact sur les fonds propres de mouvements
défavorables liés au défaut de l’ensemble des tiers auprès desquels l’organisme présente une créance
ou dispose d’une garantie.
La mutuelle pilote son risque de marché au travers de plusieurs indicateurs suivis régulièrement et
présentés à la direction et au conseil d’administration. Les principaux indicateurs sont :
La notation des banques.
Le suivi du paiement des créances des tiers.
Concernant tout particulièrement celui des banques, la mutuelle veille à leur qualité et leur fiabilité
lors de la sélection et suit leur solidité financière.
Par ailleurs la sensibilité de la mutuelle au risque de crédit est testée dans le processus ORSA.
Le risque de liquidité correspond au risque de perte résultant d’un manque de liquidités disponibles à
court terme pour faire face aux engagements de la mutuelle. Dans le cadre de l’activité de la mutuelle,
il s’agit essentiellement de la capacité à régler les prestations aux bénéficiaires.
Pour ses engagements à court terme relatifs à l’activité de santé, la mutuelle suit tout
particulièrement :
L’évolution du montant des prestations réglées et provisionnées.
Les délais de règlement.
Le niveau de trésorerie.
Le montant total du bénéfice attendu inclus dans les primes futures.
La liquidité des placements détenus en portefeuille.
Afin de maitriser le risque de liquidité, la mutuelle, dans le cadre de sa gestion des placements s’assure
de disposer d’une poche d’actifs de court terme pouvant être vendus immédiatement afin de faire face
à une potentielle impasse de trésorerie à court terme.
Dans ce cadre la mutuelle suit spécifiquement le montant des bénéfices attendus inclus dans les primes
futures :
Au sein de la cartographie des risques, l’identification des risques opérationnels majeurs fait l’objet
d’une analyse et donne lieu à des plans d’actions visant à restreindre ou éliminer les causes sous-
jacentes.
Aucun autre risque important ou qualifié comme tel par la mutuelle susceptible d’impacter le profil de
risque présenté plus haut n’est à mentionner.
Aucune autre information importante ou qualifiée comme telle par la mutuelle susceptible d’impacter
le profil de risque n’est à mentionner.
Le Bilan actif de la mutuelle en norme prudentielle, conformément aux états financiers Solvabilité 2,
se présente de la manière suivante :
Valorisation Valorisation Valorisation
ACTIF
comptable SII fiscale
Écarts d'acquisitions 0€ 0€ 0€
Frais d'acquisition reportés 0€ 0€ 0€
Actifs incorporels 519 792 € 0€ 519 792 €
Impôts différés actifs 0€ 285 747 € 0€
Excédent de régime de retraite 0€ 0€ 0€
Immobilisations corporelles pour usage propre 467 541 € 987 865 € 467 541 €
Placements (autres que les actifs en représentation de contrats en UC ou indexés) 5 927 391 € 8 228 763 € 5 944 584 €
Immobilier (autre que pour usage propre) 1 932 907 € 3 349 000 € 1 932 907 €
Participations 0€ 0€ 0€
Actions 254 794 € 259 030 € 254 794 €
Actions cotées 50 831 € 55 067 € 50 831 €
Actions non cotées 203 963 € 203 963 € 203 963 €
Obligations 815 694 € 838 218 € 815 694 €
Obligations d'Etat 315 694 € 308 403 € 315 694 €
Obligations de sociétés 500 000 € 529 815 € 500 000 €
Obligations structurées 0€ 0€ 0€
Titres garantis 0€ 0€ 0€
Fonds d'investissement 584 008 € 1 428 292 € 596 325 €
Produits dérivés 0€ 0€ 0€
Dépôts autres que ceux assimilables à de la trésorerie 2 339 988 € 2 354 222 € 2 344 864 €
Autres placements 0€ 0€ 0€
Placements en représentation de contrats en UC ou indexés 0€ 0€ 0€
Prêts et prêts hypothécaires 0€ 0€ 0€
Prêts et prêts hypothécaires aux particuliers 0€ 0€ 0€
Autres prêts et prêts hypothécaires 0€ 0€ 0€
Avances sur polices 0€ 0€ 0€
Provisions techniques cédées 0€ 0€ 0€
Non vie et santé similaire à la non-vie 0€ 0€ 0€
Vie et santé similaire à la vie, hors UC ou indéxés 0€ 0€ 0€
UC ou indexés 0€ 0€ 0€
Dépôts auprès des cédantes 0€ 0€ 0€
Créances nées d'opérations d'assurance 1 811 307 € 1 833 465 € 1 811 307 €
Conformément à son activité (pas de réassurance et pas d’actif complexes), les actifs de la mutuelle se
présentent de manière relativement simple.
La mutuelle n’a pas identifié de source majeure d’incertitude liée à la valorisation des actifs.
Dans la valorisation Solvabilité II, nous avons comptabilisé des impôts différés relatifs à tous les actifs
et passifs afin d’intégrer les différences de valorisation entre les normes Solvabilité II et les normes
fiscales.
Nous avons décomposé le bilan en autant de postes qu’il était nécessaire pour se rapprocher au plus
de la norme de l’IAS 12 du règlement CE n° 1126/2008. Nous avons évalué un impôt différé pour
chaque poste en retenant 25% de la différence de valorisation. Cela correspond au taux d’imposition
applicable en 2022 (année d’apparition théorique du choc de la formule standard).
Dans le cadre de son activité, la Mutuelle Marseille Métropole constitue les provisions pour sinistres à
payer Non-Vie en normes Solvabilité I.
Ci-dessous un tableau récapitulatif des provisions constituées au 31/12/2021 dans les normes actuelles
et dans les normes Solvabilité II sur les deux segments Santé et Indemnités journalières.
La Mutuelle Marseille Métropole n’étant pas réassurée, les provisions techniques nettes de
réassurance sont égales aux provisions techniques brutes de réassurance.
- Best Estimate de sinistres : Il se rapporte à des sinistres qui se sont déjà produits
(indépendamment de la question de savoir s’ils ont été déclarés ou non).
Le taux de frais de gestion sur cotisations est constitué des frais d’acquisition, des frais
d’administration et des autres charges techniques nettes des autres produits techniques. Il a
été établi à partir du business plan pour 2022 de la mutuelle et s’annonce en hausse par
rapport au ratio actuel.
Enfin, le taux de frais financiers, déterminé sur la base des comptes 2021, est appliqué à la
partie « provision » du Best Estimate de primes, c’est-à-dire, aux prestations qui s’écouleront
après l’exercice N+1.
Le P/C attendu dans le BE de cotisations se dégrade par rapport à l’année dernière compte
tenu de la forte sinistralité observée en 2021. La mutuelle anticipe cependant une
amélioration compte tenu des indexations retenues pour 2022.
Aucune autre provision technique n’est évaluée par la Mutuelle Marseille Métropole dans le cadre de
son activité.
Finalement le Best Estimate atteint 2 617 k€ au 31/12/2021 contre 3 330 k€ au 31/12/2020. Cette
baisse est principalement issue de la reprise de la contribution covid ainsi que de l’amélioration
anticipé du résultat technique concernant l’activité de pertes de revenus.
Afin de calculer les provisions techniques en valeur de marché, il est nécessaire d’intégrer une marge
pour risque (correspondant au coût d’immobilisation du SCR du portefeuille relatif à l’activité
Afin d’évaluer cette marge pour risque, un SCR propre aux activités d’assurance de l’organisme est
estimé, puis projeté. La somme actualisée des flux de SCR fournit alors la marge pour risque.
N-1 N
Santé similaire à la Non-vie 523 k€ 564 k€
La marge pour risque passe de 523 k€ à 564 k€ entre les deux exercices soit une augmentation de 8%.
Cette augmentation de la marge pour risque est portée par l’augmentation de l’activité couverte.
Dans le cadre de l’évaluation précédente, les incertitudes liées au calcul des provisions techniques sont
les suivantes
Sur l’évaluation des provisions de sinistre :
- Incertitude liée à la cadence d’écoulement des sinistres.
Sur l’évaluation des provisions de prime :
- Incertitude liée à la sinistralité future.
- Incertitude liée aux frais futurs.
Comme pour les actifs, la mutuelle présente une structure des autres passifs simplifiée.
Par ailleurs, la mutuelle n’a pas procédé au cours de l’exercice à une modification des bases de
comptabilisation et de valorisation, elle n’a pas non plus identifié de source majeure d’incertitude liée
à la valorisation de ces autres passifs.
Les impôts différés passifs sont en hausse par rapport à l’année dernière et s’élèvent à 707k€ (contre
238k€ au 31/12/2020). Ils proviennent essentiellement des plus-values latentes des placements
immobiliers.
La mutuelle n’utilise aucune méthode de valorisation alternative autre que celles prévues par la
règlementation et présentées ci-dessus.
Aucune autre information importante ou qualifiée comme telle par la mutuelle susceptible d’impacter
la valorisation des actifs et passifs présentée plus haut n’est à mentionner.
La gestion des fonds propres de la mutuelle est revue chaque année par le conseil d’administration qui
valide la couverture de marge de la mutuelle ainsi que les projections issues du processus ORSA
utilisant un horizon de 5 ans. Etant donné la nature de l’organisme, la politique de gestion des fonds
propres est simplifiée.
La structure des fonds propres se présente de la manière suivante (l’intégralité est en tiers 1 non
restreint) :
Valorisation Valorisation
FONDS PROPRES
Comptable SII
Valorisation
FONDS PROPRES Valorisation SII
Comptable
Les ratios sont en baisse par rapport au précédent exercice (respectivement 184% et 380% pour le SCR
et le MCR) mais restent satisfaisants au regard de la législation qui demande aux organismes une
couverture supérieure à 100%.
En outre, sur la période de projection de l’ORSA, les ratios MCR et SCR restent au-dessus des exigences
règlementaires :
Ainsi, les niveaux de fonds propres permettent de faire face chaque année au SCR dans chaque
scénario testé.
Le capital de solvabilité requis (SCR) de la mutuelle est calculé selon la formule standard et aucune
simplification ou paramètre propre à la mutuelle n’a été utilisé pour les besoins du calcul du SCR.
Le SCR santé reste la principale composante du SCR global Il évolue à la hausse du fait de la
croissance du volume de cotisations anticipé sur 2022.
Le risque de marché augmente du fait de la hausse du SCR action lié à l’ajustement symétrique
et du SCR spread et taux.
La troisième composante est le SCR de contrepartie qui atteint 527k€ au 31/12/2021. Il est
stable par rapport à l’année passée (524k€).
Enfin, le SCR opérationnel atteint 532k€ contre 562k€ au 31/12/2020.
Finalement, l’ajustement pour impôts (notamment sur les plus-values latentes des investissements)
permet de compenser la hausse du BSCR. Le SCR est finalement stable par rapport à l’exercice
précédent.
Le minimum de capital requis (MCR) de la mutuelle est calculé selon la formule standard et se
décompose de la manière suivante :
Ainsi, le MCR se retrouve à 2,5M€ correspondant ainsi au minimum règlementaire pour les organismes
ne réalisant que des opérations non-vie, expliqué par la taille de la mutuelle.
La mutuelle n’utilise pas le sous-module « risque sur actions » fondé sur la durée prévu à l’article 304
de la directive. Ainsi, aucune autre information relative à ce point n’est à reporter dans le présent
rapport.
La mutuelle utilise uniquement la formule standard pour ses besoins de calcul du capital de solvabilité
requis (SCR). Aucun calcul du capital de solvabilité requis (SCR) n’est réalisé via un modèle interne,
même partiellement. Ainsi, aucune différence ou écart méthodologique ou autre n’est à reporter dans
le présent rapport.
Aucun manquement en capital relatif au capital minimum requis (MCR) ou au capital de solvabilité
requis (SCR) n’a été identifié sur la période de référence et n’est à reporter dans le présent rapport.
E.6.Autres informations
Aucune autre information importante ou qualifiée comme telle par la mutuelle susceptible d’impacter
la structure ou les modalités de gestion des fonds propres n’est à mentionner.