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République Du Bénin

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MINISTERE DE LENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE


SCIENTIFIQUE
**********

UNIVERSITE D’ABOMEY-CALAVI (UAC)


*****

FACULTE DES SCIENCES AGRONOMIQUES


*****

LICENCE 1

LES APICOMPLEXES

PRESENTE PAR LE GROUPE 6 ZOOLOGIE

ADEGOUTE Artémis R.C. GANDONOU M. Jennifer


AGONDO Marius GANGBAZO Germain
AHOTON Elisée GLELE KAKAI Marchrist
ALAMOU Océano Parisot OKORO Mazidath
AYINON Gbèdo KOUGBADI Roméo
AZOCLI Christiane P. TOHOU Gropius
BADA Mariano YACOUBOU Nazifatou
FANOU Gorétie ZOLA-ATEDJI Rose Yvette S.
FOUNDOHOU W. I. Michée

SOUS LA SUPERVISION DE :

Prof. Dr. Elizabeth T. ZANNOU


Epse M. BOUKARI
Maître de Conférences des
universités du CAMES.
Enseignant-Chercheur FSA/UAC
&
Année académique : 2017-2018 M. Haffizou GANDA

Assistant
PLAN
INTRODUCTION
I. POSITION SYSTEMATIQUE
II. CARACTERES GENERAUX
III. MORPHOLOGIE ET ANATOMIE DE Stylocephalus longicollis
IV. CLASSIFICATION OU UNITES SYSTEMATIQUES
1. La classe des Grégarinomorphes
2. La classe des coccidiomorphes
3. La classe des sarcosporidies
V. MODE DE VIE
1. Milieu de vie
2. Locomotion
3. Alimentation/ Nutrition
4. Excrétion
5. Respiration
6. Reproduction

VI. INTERETS AGRONOMIQUES


CONCLUSION
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
ANNEXES

INTRODUCTION

La zoologie est la science qui étudie les organismes animaux des unicellulaires
jusqu’aux pluricellulaires tels que protozoaires .Les protozoaires sont les
premiers animaux étudiés par la science. Ils ont «été découverts à la suite de la
conception des premiers microscopes (microscopes électroniques) par
Leeuwenhoek (1674). Ces derniers sont très variés et mobiles pendant au moins
une période de leur vie ; ils sont répartis en plusieurs embranchements parmi
lesquels on note les Apicomplexes ou sporozoaires. Dans la suite ; il sera
question de donner la position systématique et les caractères généraux ; exposé
la morphologie et l’anatomie ; l’unité systématique ; puis présenter le mode de
vie et l’intérêt agronomique des Apicomplexes.

I. POSITION SYSTEMATIQUE
La position systématique des apicomplexes ou sporozoaires se présente comme
suit :
Super-règne  : Vivant
Règne  : Animal
Sous-règne  : Invertébrés
Super-embranchement  : Protozoaires
Embranchement  : Apicomplexes /Sporozoaires
I. CARACTERES GENERAUX
Les apicomplexes sont des protozoaires parasites. A l’état adulte, ils sont très
généralement immobiles et ne présentent jamais de pseudopodes, de cils ou de
flagelles. Très fréquemment parasites intracellulaires pendant leur cycle évolutif,
ils ont des cycles de vie complexes et divers alternants entre différents stades et
différents hôtes. Ces parasites ont en commun d’envahir de façon active les
cellules cibles et générant eux même la force motrice nécessaire à leur
internalisation. Ils se nourrissent par absorption à l’état dissous de substances
nutritives élaborées par leur hôte ; ils ne présentent jamais de vacuoles
digestives, ni de vacuoles contractiles. Ils peuvent déterminer chez leur hôte des
maladies graves (coccidiose du lapin, paludisme de l’homme).

Leur reproduction est extrêmement flagellée, ce qui permet de supposer que les
apicomplexes (sporozoaires) dérivent de types flagellés ancestraux. Le zygote se
divise en donnant des sporozoïtes qui se développent en redonnant l’adulte.
Celui-ci subit une schizogonie, formant des schizozoïtes qui se développent en
adulte. Ces derniers deviennent gamontes, générateur de gamètes. On a donc,
typiquement, l’alternance entre reproduction sexuée (ou gamogonie) et une
multiplication asexuée (ou schizogonie).

Les apicomplexes ont deux caractéristiques structurales spécifiques intimement


liées à la motilité et l’invasion.

- La première est la pellicule qui délimite ces parasites et qui est composée de
trois membranes. Outre la membrane plasmique externe classique, la
pellicule comprend un complexe membranaire interne constitué de vésicules
aplaties. C’est dans l’espace entre la membrane plasmique et la membrane
externe de ce complexe membranaire interne que se trouve le complexe
moléculaire qui permet au parasite de se déplacer. De plus, le complexe
membranaire interne est relié sur sa face interne au microtubule du
Cytosquelette qui permet au parasite de garder une certaine rigidité
nécessaire au cours du processus d’invasion.
- La seconde caractéristique structurale des apicomplexes est la présence d’un
complexe apical qui comprend des organites de sécrétion intervenant
séquentiellement au cours de l’invasion : les micronèmes puis les rhoptries.
o Les micronèmes sont de petites vésicules façonnées elliptiques trouvé
dans une proche proximité de la bague polaire.
o Les rhoptries sont décrits comme être une larme goutte ou membrane à
borné organelle dû à un conduit qui connecte avec la fin antérieur de
l’organisme.
Cet embranchement renferme des parasites, agents de maladies très importantes
comme : Coccidioses, Toxoplasme, Piroplasmose, Paludisme ….

Figure 1 : Structure des apicomplexes


II. MORPHOLOGIE ET ANATOMIE DE Stylocephalus longicollis
Le Stylocephalus longicollis est un parasite d’un coléoptère du genre blaps.
Sa position systématique se présente comme suit :
Super Règne : Vivant
Règne  : Animal
Sous-Règne : Invertébrés
Super Embranchement : Protozoaires
Embranchement  : Apicomplexes
Classe  : Conoïdasida
Sous-classe  : Gregarinia
Ordre  : Eugarinorida
Famille  : Stylocephalidae
Genre  : Stylocephalus
Espèce  : S. longicollis
Nom scientifique  : Stylocephalus longicollis

Cette grégarine parasite l’intestin moyen du Blaps, coléoptère Ténébrionidés,


noir, commun dans les lieux sombre et humide. Le corps de la grégarine allongé,
mesure jusqu’à 3mm. Il comprend trois parties ou segments : la partie
antérieure, longue, renflée à son extrémité, fixe l’animal jeune à une cellule de
l’épithélium intestinal du Blaps : c’est l’épimérite ; la partie moyenne ou
protomérite est la plus large. La partie postérieure ou deutomérite, la plus
importante, contient le noyau et les matières de réserve (paraglycogène).
L’animal est entouré par une cuticule épaisse, striée longitudinalement ;
l’ectoplasme forme les ponts qui séparent les différents segments, et il comporte
des myonèmes permettant une légère motilité ; l’endoplasme comprend un
chondrium, un appareil de golgi et enclaves de paraglycogènes qui augmentent
avec le développement l’animal. Le noyau, volumineux, comporte de nombreux
nucléoles. A l’état fixé, l’individu végétatif, muni d’une épimérite, constitue le
stade céphalin. La grégarine adulte rompt son épimérite, tombe dans la cavité
intestinale où elle se meut lentement. C’est le stade sporadin.
Figure 2 : Morphologie et anatomie de Stylocephalus longicollis

III. CLASSIFICATION OU UNITE SYSTEMATIQUE


Dans le sous embranchements des sporozoaires on distingue trois grands sous
classes .On retrouve :
- la classe des Grégarinomorphes ou Grégarines : parasite d’invertébrés
 - la classe des Coccidinomorphes ou coccidies : parasite d’invertébrés et de
vertébrés.                                                      

-la classe des Sarcosporidiés : parasite des muscles de mammifères, d’oiseaux et


de reptiles.

1. La Classe des Grégarinomorphes : comprend deux Ordres :


 Archigrégarinida (Exoschizon, Selenidiodes),
 Eugregarinida (Siedleckia,Urospora, Sténospora…).
Les Archigrégarinida : sont des parasites d’invertébrés, mobiles à l’état
végétatif.
Les gamontes de sexe différent s’accolent avant la gamétogénèse.
Anisogamie peu marquée, mâle flagellé.
Plus de schizogonie.
Exemple : Stylocephalus longicolis parasite de l’intestin de Blaps. Sp

 ;

Figure 3 : Stylocephalus longicolis

Structure : Le corps de plus ou moins 3mm se divise en trois parties


 Un suçoir enfoncé dans une cellule du mésentéron de Blaps.
 Une partie moyenne courte
 Un véritable corps cellulaire avec noyau, substance de réserve
(paraglycogène) etc. … une cuticule épaisse le recouvre.
Cycle de développement :
- L’individu fixé et décrit ci-dessus porte le nom de Céphalin, c’est un gamonte.
- Arrivé à la croissance optimum, le corps cellulaire se détache et se meut dans
l’intestin, c’est le sporadin
- Accolement des gamontes, qui se contractent, prennent une forme
hémisphérique et forment les gamétokystes.

Figure 4 : Cycle de développement de Stylocephalus longicolis.

- Division active des noyaux, les noyaux fils se portent à la périphérie du


cytoplasme qui se découpe. C’est le perlage des gamètes.
- Danse des gamètes autour du reliquat cytoplasmique.
- Formation du zygote
- La première division du zygote est réductionnelle, elle est suivie de deux
mitoses, formation de 8 sporozoïtes par zygote.
- Le sporozoïte ingéré par un Blaps ira se planter dans une cellule intestinale.
2. La Classe des Coccidiomorphes :
Les Coccidiomorphes sont des parasites d’invertébrés et de vertébrés ;
- Immobiles à l’état végétatif
- Anisogamie marquée
- Alternance des phases gamétogoniques et schizogoniques.
- Monoxènes ou hétéroxènes
Exemple : a) Eimeria perforans ,
Coccidie monoxène. C’est un parasite de l’intestin grèle du lapin.
Cycle de développement :
- Le sporozoïte pénètre dans une cellule intestinale
- Croissance du sporozoïte par accumulation de matières de réserve, Schizonte.
- Multiplication asexuée, division du schizonte en schizozoïtes
- Les schizozoïtes sont libérés après la dégénérescence de la cellule hôte, ils vont
coloniser d’autres cellules intestinales et un nouveau cycle recommence.
- Après un certain nombre de générations asexuées, une reproduction sexuée se
prépare : les gamontes apparaissent.
- Le gamonte mâle donne de nouveaux gamètes mâles biflagellés (idem que
chez les grégarines).
- Le gamonte femelle se charge de matières de réserve et se transforme en un
macrogamète femelle.
- Formation du zygote qui s’entoure d’une coque résistante, le tout portant le
nom de spore, qui sera expulsée avec les excréments.
- Chaque spore donnera après méiose et mitose, 8 sporozoïtes.
Figure 5 : Cycle évolutif d’Eimeria perforans.

b) Plasmodium flaciparum, Coccidie hétéroxène. Agent d’une forme de


paludisme chez l’homme.
Les Hémosporidies sont des Coccidies hétéroxènes apparentées aux Eimeridae.
Les gamètes mâles sont peu nombreux ; la copula mobile s’accroît tout en
multipliant ses noyaux. La schizogonie se déroule à l’intérieur des hématies des
Vertébrés alors que la gamogonie a lieu chez un Diptère piqueur. Les
hémosporidies parasitent exclusivement des Vertébrés (Reptiles, oiseaux,
mammifères).
Cycle de développement :
La multiplication asexuée ou schizogonie se déroule chez l’homme.
- Inoculation de sporozoïte dans le sang de l’homme par le moustique Anophèle.
- Les sporozoïtes gagnent le foie, se transforment en schizontes volumineux (30
à 40 μm) qui donnent des schizozoïtes qui infectent d’autres cellules hépatiques.
- Les schizozoïtes finissent par passer dans le sang et se nourissent au dépens
de l’hémoglobine, croissent et se divisent pour donner des schizozoïtes de
deuxième ordre. A ce stade, les globules rouges éclatent et des schizozoïtes
pénètrent dans de nouvelles hématies. La destruction des cellules sanguines
correspondent aux accès de fièvre du malade.
- Après plusieurs phases schizogoniques, les schizozoïtes deviennent des
gamontes
- Les gamontent passent dans le sang périphérique et leur développement
s’arrête.
La multiplication sexuée se déroule chez le moustique
- Les gamontes seront prélevés par un moustique piquant l’homme.
- Le gamonte femelle se transforme en un macrogamonte femelle.
- Le gamonte mâle forme 4 à 6 gamètes mâles sans flagelle.
- Fécondation dans l’intestin du moustique.
- Le zygote doué de mouvements amoeboïdes traverse la tunique intestinale et
va se loger entre elle et l’enveloppe péritonéale.
- Le zygote subira de nombreuses divisions qui donneront de nombreux
sporozoïtes qui gagneront les glandes salivaires du moustique (méioses et
mitoses).
3. Classe des Sarcosporidies
Ce sont des parasites des muscles des Vertébrés. Ils y forment des Kystes
contenant de nombreux noyaux (plasmodes). Ces plasmodes donneront des
Schizozoïtes. Ces plasmodes donnent des schizozoïtes dont l’évolution est
actuellement mal connue. Cette classe comporte trois ordres :
 Agamococciida,
 Protococciida,
 Eucoccidiida.
Voir exemple page suivante avec : Sarcocystis tenella, parasite de l’œsophage,
du diaphragme et du cœur de mouton.
Des protozoaires proches des Sarcosporidies font partie du phylum des Myxozoa
dans la nouvelle classification, il s’agit des classes des Myxosporidies et des
Actinomyxidies.
Ce sont des parasites de poissons et de Vertébrés.
Ex : Myxobolus pfeifferi, parasite de Cyprinidés.
IV. MODE DE VIE
1. Milieu de vie
Les apicomplexes sont des organites unicellulaires tous parasites de métazoaires.
Ils s’attaquent à l’homme et au bétail. C’est le cas du Plasmodium falciparum
qui vit dans les hématies de l’homme. Aussi, Eimera perforans est un parasite
vivant dans l’intestin grêle de lapin. On retrouve également Stylocephalus
longicollis dans le tube digestif du Blaps (gros coléoptère noir de la famille des
Ténébrionidés).
2. Locomotion
Les apicomplexes ont une capacité de glissement unique qui leur permet de
traverser les tissus et d'entrer et de sortir de leurs cellules hôtes. Cette capacité
de glissement est rendue possible par l'utilisation d'adhérences et de petits
moteurs statiques à myosine.
3. Alimentation/ nutrition
Les sporozoaires se nourrissent par absorption à l’état dissous de substances
nutritives élaborées par leur hôte. La vacuole digestive est l’organite permettant
la digestion intracellulaire. Celle-ci dérive du plasmalemme. Les enzymes
digèrent les éléments phagocytés. Il ne reste plus que les déchets non
assimilables (dans la vacuole). Ce sont les courants d’eau plasmique (ou
cyclose) qui favorisent le trajet des vacuoles digestives. Aucun trajet n’est
défini, la vacuole a un trajet défini de sorte que la position de cette vacuole
renseigne sur l’état de digestion des éléments ingérés.
4. Excrétion
Les déchets solubles sont évacués avec l’eau rejetée par les vacuoles pulsatiles
(en partie). La plus forte partie de l’excrétion est assurée par la membrane (à son
travers), sans intervention d’organite.
5. Respiration
La majorité des sporozoaires est aérobie (les anaérobies sont indépendants de
l’O2). Ils n’ont pas d’organites spécialisés pour la respiration ; il y a diffusion
d’O2 par la paroi cellulaire.
6. Reproduction
Chez les apicomplexes, le cycle de vie est constitué par une alternance de
générations haploïdes et diploïdes. On a donc, typiquement alternance entre une
reproduction sexuée ou gamogonie et celle asexuée ou schizogonie. En effet, la
reproduction sexuée fait intervenir un microgamète mâle qui fusionne avec un
macrogamète femelle. Un zygote le plus souvent flagellé est ainsi obtenu. Celui-
ci se transforme ensuite en oocyste, forme de résistance car pourvu d'une paroi
épaisse. Le zygote se divise en donnant des sporozoïtes, qui se développent en
donnant l’adulte. Ce dernier subit plusieurs divisions successives et se découpe
en individus uninucléés, les schizozoïtes : c’est la schizogonie. Ces schizozoïtes
se développent qui à leur tour deviennent gamontes producteurs de gamètes.

Figure 3 : La reproduction chez les apicomplexes


V. INTERETS AGRONOMIQUE
Les apicomplexes sont d’une importance capitale en ce sens qu’ils transmettent
beaucoup de maladies à leur hôte composé d’omnivore, herbivore et aussi
d’oiseaux. Ces animaux contaminent l’Homme par l’intermédiaire de leur
excrément contenant le parasite. Ils affectent la santé des hommes, les rendent
incapables de mener leurs activités agricoles et d’élevages. C’est le cas du
Plasmodium falciparum, agent responsable de malaria. On rencontre d’autres
cas de maladies chez les métazoaires comme : la coccidiose, la toxoplasmose, la
piroplasmose. La connaissance de ces maladies qui font de grands ravages dans
l’espèce animale, permet de connaitre les symptômes et les remèdes nécessaires
pour éradiquer ces maladies. Ceci permet l’obtention d’un bon rendement dans
le domaine de l’élevage.
CONCLUSION
Les apicomplexes constituent un phylum des protozoaires. Ils ont un mode de
vie qui leur est spécifique. Ils sont des parasites des métazoaires, sans appareil
locomoteur et présentent un complexe apical typique. Ces parasites présentent
plusieurs intérêts dans le domaine agronomique.
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
 www.ured-douala .com /Cours magistral /Niveau II / BA 222 /Zoologie /
Protozoaires CHAP II

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