2ap2 Analyse3 Chap5 Cours 15-16
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INTÉGRALES CURVILIGNES ET
INTÉGRALES DE SURFACES.
Définition 0.1. On appelle arc orienté de classe C 1 par morceaux toute application
ϕ : I −→ R3
t 7−→ (x (t) , y (t) , z (t))
Nous abrégerons ici arc orienté de classe C 1 par morceaux en : arc orienté.
Définition 0.2. On dit qu’un arc orienté ϕ : I → R3 est équivalent à un arc orienté ψ : J → R3 si et
seulement s’il existe une application θ : I → J telle que
ϕ=ψ◦θ
1
θ de classe C par morceaux sur I
θ est strictement croissante
θ est bijective
θ−1 de classe C 1 par morceaux sur J.
θ
I −→ J
ϕ & . ψ
R3
1
0.1. INTÉGRALE CURVILIGNE
(où E désigne l’ensemble des points de [a; b] en lequels θ0 n’est pas définie)
Proposition 0.1. La relation “est équivalent à” est une relation d’équivalence dans l’ensemble des arcs
orientés de R3 .
Définition 0.3. On appelle courbe orientée de classe C 1 par morceaux toute classe d’équivalence d’un
arc orienté de classe C 1 par morceaux.
Nous abrégerons ici courbe orientée de classe C 1 par morceaux en : courbe orientée.
Soit (C) la classe d’équivalnce d’un arc orienté
ϕ : I → R3
.
t 7→ (x (t) , y (t) , z (t))
x = x (t)
• On dit que (C) admet pour représentation paramétrique : y = y (t) , t ∈ I ; on dit que ϕ est un
z = z (t)
paramétrage de (C).
• On confond souvent la courbe orientée (C) avec l’ensemble des points M de coordonnées (x (t) , y (t) , z (t))
lorsque t décrit I. (cet ensemble est indépendant du paramétrage choisi). On écrit même :
x = x (t)
3
(C) = (x, y, z) ∈ R / y = y (t) , t ∈ I .
z = z (t)
• ϕ(a) et ϕ (b) (qui ne dépendent pas du choix de ϕ) s’appellent respectivement l’origine et l’extrémité
de ϕ, ou de (C) ; on dit aussi que ϕ(a) et ϕ (b) sont les extrémités de ϕ, ou de (C).
• Comme, pour tous intervalles fermés bornés [a; b] et [α; β] (tels que a < b et α < β) il existe un C 1 -
difféomorphisme de l’un dans l’autre (par exemple : t 7→ β−α b−a
(t − a) + α), on peut en pratique choisir
l’intervalle I dans lequel varie le paramètre t permettant de décrire la courbe (C).
ω: U → L (R3 , R)
(x, y, z) 7→ P (x, y, z) dx + Q (x, y, z) dy + R (x, y, z) dz
ϕ : [a; b] → R3
t 7→ (x (t) , y (t) , z (t))
ne dépend pas du choix de ϕ (représentant (C)), est appelée l’intégrale curviligne de ω le long de (C)
R
et est notée (C) ω.
R
Exemple 0.1. Calculer (C)
ω où ω = xydx + (x + y) dy et (C) est l’arc de parabole d’équation y = x2 , x
variant de −1 à 2.
Z Z 2
x3 + x + x2 2x dx
ω =
(C) −1
2
2 3 3 4 69
= x + x = .
3 4 −1 4
R
Exemple 0.2. Calculer (C) ω où ω = −xy 2 dx + x2 dy et (C) est la demi-cardioïde d’équation polaire
ρ = a (1 + cos θ) (a > 0 fixé), θ variant de 0 à π.
(C) admet la représentation paramétrique
( (
x = ρ cos θ = a (1 + cos θ) cos θ dx = −a (sin θ + sin 2θ) dθ
⇒
y = ρ sin θ = a (1 + cos θ) sin θ dy = a (cos θ + cos 2θ) dθ
2 2
u6 u5
Z
4 4 4 64 4
a u (u − 1) du = a − = a.
0 6 5 0 15
Proposition 0.2. Soient λ ∈ R et ω1 , ω2 deux formes différentielles définies sur un ouvert U de R3 . (C)
une courbe orientée incluse dans U ; on a
Z Z Z
(λω1 + ω2 ) = λ ω1 + ω2 .
(C) (C) (C)
2) Relation de Chasles
Soient (C1 ), (C2 ) deux courbes orientées telles que l’extrémité de (C1 ) soit l’origine de (C2 ). Soit ϕ1 :
[−1; 0] → R3 (resp. ϕ2 : [0; 1] → R3 ) une représentation de (C1 ) (resp. de (C2 )).
L’application
3
ϕ : [−1; 1] → R (
ϕ1 (t) si t ∈ [−1; 0]
t 7→
ϕ2 (t) si t ∈ [0; 1]
est de classe C 1 par morceaux, donc définit une courbe orientée (C).
ϕ1(0) = ϕ2(0)
(C1)
ϕ1(−1) (C) (C2)
ϕ2(1)
La courbe orientée (C) ne dépend donc que de (C1 ) et (C2 ). Elle est formée de la “succession” de (C1 ) et
de (C2 ) ; on la note souvent (abusivement) (C1 ) ∪ (C2 ) ou (C1 ) + (C2 ) .
Soient ω une forme différentielle définie sur un ouvert U de R3 , et (C1 ), (C2 ) deux courbes orientées incluses
dans U telles que l’extrémité de (C1 ) soit l’origine de (C2 ). On a
Z Z Z
ω= ω+ ω.
(C1 )∪(C2 ) (C1 ) (C2 )
ϕ1 (t) = (x1 (t) , y1 (t) , z1 (t)) etϕ2 (t) = (x2 (t) , y2 (t) , z2 (t)) ,
on a R1
ω = −1 (P (ϕ (t)) x0 (t) + Q (ϕ (t)) y 0 (t) + R (ϕ (t)) z 0
R
(C1 )∪(C2 )
(t)) dt
R0
= −1 (P (ϕ1 (t)) x01 (t) + Q (ϕ1 (t)) y10 (t) + R (ϕ1 (t)) z10 (t)) dt
R1
+ 0 (P (ϕ2 (t)) x02 (t) + Q (ϕ2 (t)) y20 (t) + R (ϕ2 (t)) z20 (t)) dt
R R
= (C1 )
ω+ (C2 )
ω
Soit (C) une courbe orientée, de représentation paramétrique ϕ : [a; b] → R3 . Considérons l’application
ϕ1 : [a; b] → R3
t 7→ ϕ (a + b − t) .
(C)
ϕ(b) = ϕ1(a)
(- C)
ϕ(a) = ϕ1(b)
Proposition 0.3. Soient ω une forme différentielle définie sur un ouvert U de R3 , et (C) une courbe
R R
orientée incluse dans U ; on a (−C) ω = − (C) ω.
On appelle lacet toute courbe orientée (C) dont l’origine et l’extrémité sont égales c’est à dire qu’on a
une courbe fermée.
Proposition 0.4. Si ω une forme différentielle définie sur un ouvert U de R3 , et (C) un lacet inclus dans
R
U ; alors (C) ω ne dépend pas de l’origine du lacet.
Preuve : Notons
ϕ : [a; b] → R3
t 7→ (x (t) , y (t) , z (t))
une représentation paramétrique de (C) et P , Q, R les coefficients de ω. Supposons x, y, z de classe C 1 .
On a, pour tout t de [a; b] :
P (ϕ (t)) x0 (t) + Q (ϕ (t)) y 0 (t) + R (ϕ (t)) z 0 (t)
= ∂f
∂x
(ϕ (t)) x0 (t) + ∂f
∂y
(ϕ (t)) y 0 (t) + ∂f
∂z
(ϕ (t)) z 0 (t)
= dtd (f (ϕ (t))) .
D’où : Z
ω = [f (ϕ (t))]ba = f (B) − f (A) .
(C)
R
Remarque 0.2. (C) ω ne dépend que des extrémités de (C) et non de (C) toute entière. On peut alors
calculer (C) ω en remplaçant (C) par une autre courbe orientée (C 0 ) ayant les mêmes extrémités que (C).
R
R
Exemple 0.3. Calculer (C) ω où ω = (x + y) dx + (x − y) dy et (C) est la demi-cardioïde d’équation
polaire ρ = (1 + cos θ) , θ variant de 0 à π.
Les composantes de ω sont de classe C 1 sur R2 et vérifient
∂ (x + y) ∂ (x − y)
=1= .
∂y ∂x
Comme R2 est étoilé, le théorème de Poincaré implique que ω est exacte sur R2 c’est à dire qu’il existe
une fonction f primitive de ω sur R2 telles que
(
∀ (x, y) ∈ R2 , ∂f
∂x
(x, y) = x + y (1)
2 ∂f
∀ (x, y) ∈ R , ∂y (x, y) = x − y (2)
(1) implique que
x2
∀ (x, y) ∈ R2 , f (x, y) = + xy + g(y) (3)
2
avec g une fonction de classe C 1 sur R.
En reportant (3) dans (2), on obtient g 0 (y) = −y. Donc
f : R2 → R
2 y2
(x, y) 7→ x2 + xy − 2
Corollaire 0.1. Soient ω une forme différentielle définie sur un ouvert U de R3 et (C) un lacet inclus
R
dans U . Si ω est exacte sur U , alors (C) ω = 0.
Preuve : D’après le théorème 6.1, il existe une fonction f de classe C 1 sur U primitive de ω et du fait
que la courbe orientée (C), d’origine A et d’extrémité B, est incluse dans U ; on a
Z
ω = f (B) − f (A) = 0
(C)
Exemple 0.5. Montrer que la forme différentielle ω, définie sur U = R2 − {(0, 0)} par
y x
ω=− 2 2
dx + 2 dy
x +y x + y2
est fermée mais pas exacte.
En notant P , Q les coefficients de ω, on a
∂P y 2 − x2 ∂Q
∀ (x, y) ∈ U, (x, y) = 2 = (x, y) ,
∂y ( x2 + y 2 ) ∂x
et donc ω est fermée sur U .
Soit (C) le cercle de centre O, de rayon 1, parcouru une fois dans le sens direct (c’est un lacet) ; une
représentation paramétrique de (C) est :
(
x = cos θ
, θ ∈ [0; 2π] (fig. 6.3)
y = sin θ
1 (C)
0 1 x
R
Remarque 0.3. Toute intégrale curviligne (C) ω peut être considéré comme la circulation du champ de
vecteurs (x, y, z) 7→ (P (x, y, z) , Q (x, y, z) , R (x, y, z)) (où P , Q, R sont les coefficients de ω) le long de
(C).
x
→
− −−→ −−→
En effet, soit M y ∈ U , alors on peut écrire ω(x,y,z) = F (M ) · dM où dM est le vecteur déplacement
z
x
élémentaire au point M y ∈ U , c’est à dire on a identifié des formes différentielles dx, dy et dz aux
z
−−→
composantes
respectives suivant les axes de coordonnées du vecteur déplacement élémentaire dM au point
x
y ∈ U . Donc
z
→
− −−→
Z Z
ω= F (M ) · dM
(C) (C)
→
−
L’intégrale curviligne est alors appelée circulation du champ de vecteurs F (M ) le long de la courbe (C).
→
− R → − −−→
Si on définit un champ de force F (M ) agissant sur un objet alors (C) F (M ) · dM représente le travail
total accompli en déplaçant l’objet sur la courbe (C).
!
x
→
− 2 2
x +y +1
Exemple 0.6. Calculer la circulation du champ de vecteurs F y le long du cercle (C) d’équa-
x2 +y 2 +1
2 2
tion x + y − 2x = 1. La représentation paramètrique de (C) est donnée par
( √
x = 1 + 2 cos θ
√ avec θ ∈]0, 2π[.
y = 2 sin θ
→
− −−→
Z Z
xdx + ydy
I = F (M ) · dM = 2 2
(C) (C) x + y + 1
√
Z 2π
− 2 sin θ 1h √ i2π
= √ dθ = ln 4 + 2 2 cos θ
0 4 + 2 2 cos θ 2 0
= 0.
COURS 2AP2. CHAP. 5. 2015-2016. ENSA-TE. M. CHERKAOUI. 8/ 26
0.1. INTÉGRALE CURVILIGNE
→
−
Proposition 0.5. Soient F un champ de vecteurs défini sur un ouvert U de R3 et (C) une courbe orientée
incluse dans U , d’origine A et d’extrémité B.
→
− →
−
Si F dérive d’un potentiel scalaire f , alors la circulation de F le long de (C) vaut f (B) − f (A).
où ϕ1 , ϕ2 (resp. ψ1 , ψ2 ) sont des fonctions continues sur [a, b] (resp. [c, d]) vérifiant ϕ1 < ϕ2 (resp. ψ1 < ψ2 )
sur ]a, b[ (resp. ]c, d[).
Définition 0.7. Nous appelons compact simple tout compact D ⊂ R2 décomposable en un nombre fini de
compacts élémentaires.
Théorème 0.2. Soit D un compact “simple” de R2 , limité par une courbe fermée (C) de classe C 1 par
morceaux, orientée dans le sens direct et soit ω = P dx + Qdy une forme différentielle de degré 1 et de
classe C 1 sur D, alors on a
Z Z ZZ
∂Q ∂P
ω= P (x, y) dx + Q (x, y) dy = (x, y) − (x, y) dxdy.
(C) (C) D ∂x ∂y
Théorème 0.3. Soient A (x1 , y1 ), B (x2 , y2 ) deux points quelconques du domaine D. Une condition né-
R
cessaire et suffisante pour que a P dx + Qdy soit indépendant du chemin joignant le point A au point B
AB
∂P ∂Q
est que l’on est dans D : = où l’on suppose les dérivées partielles continues dans D.
∂y ∂x
Corollaire 0.2. Sous les hypothèses du Théorème ci-dessus, soit (C) une courbe fermée incluse dans D,
alors on a
Z
P dx + Qdy = 0.
(C)
y
(C0)
(C1)
(C2)
(C3)
0 x
Exemple 0.7. Le résultat ci-dessus permet de donner une autre méthode pour résoudre l’exemple 6.6. En
R → − −−→ R x y
effet, I = (C) F (M ) · dM = (C) ω où ω = 2 2
dx + 2 dy et (C) étant le cercle d’équation
x +y +1 x + y2 + 1
x2 + y 2 − 2x = 1. Or
∂ x −2xy ∂ y
= = .
∂y x2 + y 2 + 1 (x2 + y 2 + 1)2 ∂x x2 + y 2 + 1
D’où la forme différentielle ω est exacte et comme (C) est fermée, donc
Z
I= ω = 0.
(C)
Théorème 0.4. Une normale à la surface (S) d’équation cartésienne f (x, y, z) = 0 (f différentiable) au
point M0 (x0 , y0 , z0 ) est donné par
→
− −−→
N M0 = grad f (M0 ) .
Le vecteur normal unitaire s’écrit alors
−−→
→
− grad f (M0 )
n M0 =
−→
−
.
grad f (M )
0
Preuve.
f (x, y, z) = 0 ⇒ df(x,y,z) = 0.
L’équation du plan tangent au point (x0 , y0 , z0 ) à la surface (S) s’écrit
∂f ∂f ∂f
T (x, y, z) = f (x0 , y0 , z0 ) + (M0 ) (x − x0 ) + (M0 ) (y − y0 ) + (M0 ) (z − z0 )
| {z } ∂x ∂y ∂z
=0 | {z }
=0 (car df(M0 ) =0)
∂f ∂f ∂f
⇒ (M0 ) x + (M0 ) y + (M0 ) z = Cste. (équation du plan tangent)
∂x ∂y ∂z
∂f ∂f ∂f
On suppose ∂z
(M0 ) 6= 0 (sinon ∂x
(M0 ) 6= 0 ou ∂y
(M0 ) 6= 0)
x
x
y
y = ∂f
.
∂f (M0 )
(M0 ) ∂y
z cste − ∂x
∂f
(M0 )
x− ∂f
(M0 )
y
∂z ∂z
∂f
∂f
→
− →
−
(M0 )
(M0 ) ∂y
Les vecteurs directeurs du plan tangent sont u = 1, 0, − ∂f (M ) et v = 0, 1, − ∂f (M ) .
∂x
∂z 0 ∂z 0
∂f
!
∂f (M0 )
→
− (M0 )
u ∧→
− ∂x ∂y
v = ∂f
, ∂f
,1 est normal à la surface (S) au point M0 .
∂z
(M0 ) ∂z
(M0 )
∂f ∂f ∂f ∂f −−→
(M0 ) (→
−
u ∧→
−
v) = (M0 ) , (M0 ) , (M0 ) = grad f (M0 )
∂z ∂x ∂y ∂z
est une normale à la surface (S) au point M0 . Le vecteur unitaire associé est alors
−−→
→
− grad f (M0 )
n M0 =
−→
−
.
grad f (M0 )
→
− −−→
Exemple 0.8. Plan d’équation f (x, y, z) = ax + by + cz + d = 0. Une normale est N = grad f = (a, b, c).
Dans le cas d’un système de coordonnées orthogonales (u, v, w) tel que le repère local au point M soit
donné par
−−→ −−→ −−→
→
−
eu= 1 ∂ OM
, →
−e v = N1v ∂ OM et →
−
ew= 1 ∂ OM
Nu ∂u
−−→
∂v−−→
Nw ∂w
−−→
Nu =
∂ OM , Nv =
∂ OM
∂ OM
avec et Nw =
∂w
.
∂u
∂v
(→
−e u, →
−
e v, →
−
e w )base. Exemples : coordonnées sphériques et cylindriques. Dans le cas des coordonnées car-
→ − →− →
−
tésiennes, on a O, i , j , k
→
− →
− − →
− →
−
eu= i, →
e v = j et →
−
e w = k avec Nu = Nv = Nw = 1.
Dans ce cas, lorsque notre surface est définie par f (u, v, w) = 0, la normale non nécessairement unitaire à
la surface S au point M de coordonnées (u, v, w) est donnée par
→
− −−→ 1 ∂f 1 ∂f 1 ∂f
N = grad f (M0 ) = , ,
Nu ∂u Nu ∂v Nu ∂w
expression du gradient dans la base locale.
Pour les coordonnées cartésiennes, on a Nx = Ny = Nz = 1.
On suppose maintenant que la surface S est gauche (c’est à dire non plane) paramétrée par
→
− x = a (u, v)
2
T (u, v) = y = b (u, v) , (u, v) ∈ ∆ ⊂ R .
z = c (u, v)
3
→
− ∆ → R
T :
(u, v) 7→ (a (u, v) , b (u, v) , c (u, v)) .
→
− →
− →
− p
S = T (∆) est appelée nappe paramétrée par T . Si T est de classe C , alors on parle de nappe de classe
p
C .
→ a (u0 , v0 )
− p
Définition 0.8. S = ∆, T une nappe paramétrée de classe C (p ≥ 1). Soit M0 = b (u0 , v0 ) un
c (u0 , v0 )
point de la nappe.
−
→ −
→
On dit que M0 est régulier si et seulement si ∂∂uT (u0 , v0 ) , ∂∂vT (u0 , v0 ) est une famille libre
∂a ∂a
∂u ∂v
∂b ∂b
⇔ , est une famille libre (vecteurs non colinéaires)
∂u ∂v
∂c ∂c
∂u ∂v
→ x 0
− p
Théorème 0.5. Soient S = ∆, T une nappe paramétrée de classe C (p ≥ 1) et M0 y0 =
z0
a (u0 , v0 ) x a (u, v)
b (u0 , v0 ) un point régulier de la nappe. Soit M y = b (u, v) .
c (u0 , v0 ) z c (u, v)
−
→ −
→
∂T ∂T
Alors S admet un plan tangent en M0 . C’est le plan M0 , ∂u , ∂v d’équation vectorielle
→
− →
−
→
− →
− ∂T ∂T
T (u, v) = T (u0 , v0 ) + (u − u0 ) (u , v ) + (v − v0 ) (u , v ) + O (u − u0 , v − v0 ) .
∂u 0 0 ∂v 0 0
Une normale à la surface S au point (x0 , y0 , z0 ) est alors
→
− →
−
→
− ∂T ∂T
N = (u , v ) ∧ (u , v )
∂u 0 0 ∂v 0 0
et
→
−
ZZ
aire (S) = σ (u, v) dudv avec σ (u, v) =
N
.
∆
Tv
S Tu
0
y
Exemple 0.10. Soit S la sphère de centre O et de rayon R. Une paramétrisation de S en utilisant les
coordonnées sphériques est
x = R cos u cos v
y = R sin u cos v , (u, v) ∈ ∆
z = R sin v
π π
avec ∆ = (u, v) ∈ R2 / 0 ≤ u ≤ 2π, − 2
≤v≤ 2
.
Ainsi
∂x ∂x
∂u
(u, v) ∂v
(u, v)
∂y ∂y
σ (u, v) =
(u, v) ∧ (u, v)
∂u ∂v
∂z ∂z
∂u
(u, v) ∂v
(u, v)
= R2 cos v.
Et par suite ZZ
Aire (S) = σ (u, v) dudv = 4πR2 .
∆
z = ϕ (x, y) , (x, y) ∈ D.
où σ(x, y) est donnée par (*). Le domaine d’intégration D est la projection de S sur le plan xOy.
S = (x, y, z) ∈ R3 / z = ϕ (x, y) = x2 + y 2 et z ≤ 4
Alors
ZZ p Z 2π Z 2 √
Aire (S) = 1+ 4x2 + 4y 2 dxdy = r 1 + 4r2 drdθ
D 0 0
Z 17 √
2π π
173/2 − 1 .
= udu =
8 1 6
Si on pose f (x, y, z) = z − ϕ (x, y), alors la surface S d’équation explicite z = ϕ (x, y) a pour équation
implicite f (x, y, z) = 0. ∂ϕ
− ∂x (x, y)
→
− −−→
N = grad f = − ∂ϕ (x, y)
∂y
1
est un vecteur normal
→
à la surface S au point M = (x, y, ϕ (x, y)) .
−
On remarque que
N
= σ(x, y). On obtient un vecteur normal unitaire :
∂ϕ
→
− − ∂x (x, y)
→
− N 1 ∂ϕ
n =
= − ∂y (x, y) .
→
− σ(x, y)
N
1
Corollaire 0.3. S est une surface dont l’équation cartésienne explicite est
z = ϕ (x, y) , (x, y) ∈ D.
Exemple 0.12. On suppose dans R3 , que la surface S est plane, que sa projection dans le plan xOy est
D. On a d’après le corollaire 6.3. ZZ
1
Aire (S) = dxdy.
D cos γ
On remarque dans ce cas que γ est constante, alors
ZZ
1 1
Aire (S) = dxdy = Aire (D) .
cos γ D cos γ
Proposition 0.6. Etant données une fonction f : R3 → R et S une surface dont l’équation cartésienne
explicite est z = ϕ (x, y), ((x, y) ∈ D) où ϕ est de classe C 1 .
Alors ZZ ZZ
f dσ = f (x, y, ϕ (x, y)) σ(x, y)dxdy
S D
avec s 2 2
∂ϕ ∂ϕ
σ(x, y) = 1+ (x, y) + (x, y).
∂x ∂y
Propriétés Les propriétés suivantes découlent de la définition et des propriétés des intégrales doubles.
RR RR RR
- S (f1 + f2 ) dσ = S f1 dσ + S f2 dσ
RR RR
- S αf dσ = α S f dσ où α est un nombre réel.
Pour calculer la masse d’une surface, son centre de gravité, son moment d’inertie etc..., il est inutile
d’orienter la surface. Par contre le calcul du flux d’un champ de vecteurs à travers une surface est lié au
choix d’une orientation, lorsque l’orientation est modifiée, le flux change de signe.
Il existe pour chaque surface 2 orientations possibles.
Si la surface est fermée, on parle d’orientation vers l’intérieur de la surface ou d’orientation vers l’extérieur
de la surface.
Le choix d’une orientation se fait par le choix d’un champ de vecteurs normaux unitaires.
COURS 2AP2. CHAP. 5. 2015-2016. ENSA-TE. M. CHERKAOUI. 16/ 26
0.2. INTÉGRALE DE SURFACE
x
R
Exemple 0.13. a) Si S est la sphère de centre O et de rayon R, si on choisit →
−
n = y
, on oriente la
R
z
R
surface (fermée) vers l’extérieur puisque les vecteurs normaux sont dirigés vers l’extérieur de S (orien-
tation positive).
b) S est la demi-sphère de centre O, rayon R située dans le demi-espace z ≥ 0, si on choisit →
Si
−
n =
x
R
y
, il n’est plus question de parler d’intérieur et d’extérieur puisque la surface est ouverte, par contre
R
z
R
on peut dire que la surface est orientée ”vers le haut” (orientation positive), puisque les vecteurs normaux
”pointent vers le haut”, pour être plus précis, les vecteurs normaux font un angle aigu avec Oz puisque leur
troisième composante est positive.
c) Si S est la demi-sphère de centre O et de rayon R, située dans le demi-espace x ≥ 0, si on oriente la
surface S par les normales unitaires qui font un angle obtus avec Ox, alors
x y z
→
−n = − ,− ,− .
R R R
d) Si la surface est définie par l’équation {z = ϕ (x, y) , (x, y) ∈ D} , il existe alors 2 champs de normales
unitaires possibles :
p p
−σ +σ
→
− q → − q ∂ϕ ∂ϕ p
n1 = − σ , n2 = + σ avec p = ,q= , σ = 1 + p2 + q 2 .
1
∂x ∂y
σ
− σ1
Les vecteurs →−
n1 font un angle aigu avec Oz, en effet leur troisième composante est positive, lorsque l’on
choisit ce champ de vecteurs on dit que la surface est orientée ”vers le haut” (orientation positive).
Les vecteurs →−
n2 font un angle obtus avec Oz, en effet leur troisième composante est négative, lorsque l’on
choisit ce champ de vecteurs on dit que la surface est orientée ”vers le bas” (orientation négative).
e) Soit S la surface d’équation z = x2 + y 2 , si on oriente la surface par les normales unitaires qui font un
angle obtus avec Oz, alors les normales unitaires sont orientés vers le bas, et on a
!
→
− 2x 2y 1
n = p ,p , −p .
1 + 4x2 + 4y 2 1 + 4x2 + 4y 2 1 + 4x2 + 4y 2
Dans le cas particulier où la surface S est définie par une équation explicite, on a la proposition suivante :
Proposition 0.7. La surface S est définie par l’équation {z = ϕ (x, y) , (x, y) ∈ D}, on suppose que ϕ
est de classe C 1 . La surface est orientée positivement (vers le haut), ε = 1 si le champ de normales fait
un angle aigu avec Oz , ε = −1 sinon. On note
∂ϕ ∂ϕ
p (x, y) = (x, y) , q (x, y) = (x, y) .
∂x ∂y
→
−
Le champ de vecteurs V a pour composantes V1 , V2 , V3 , on note
Preuve.
Les normales unitaires à S sont données par : → −
n = ε − σp , − σq , σ1 .
→
−
Si on a : V = V1 (x, y, z) , V2 (x, y, z) , V3 (x, y, z) , on obtient alors
→
− → −p (x, y) V1 (x, y, z) − q (x, y) V2 (x, y, z) + V3 (x, y, z)
V .−
n = ε
σ (x, y)
−p (x, y) Ve1 (x, y) − q (x, y) Ve2 (x, y) + Ve3 (x, y)
= ε
σ (x, y)
et par suite
→
−
ZZ
→
− →
ΦS V = V .−
n dσ
S
ZZ
= ε −p (x, y) Ve1 (x, y) − q (x, y) Ve2 (x, y) + Ve3 (x, y) dxdy
D
→
−
Exemple0.14. Soit la surface S d’équation z = x2 +y 2 (z ≤ 1) et le champ de vecteurs V de composantes
2
xz, z, z2 . On oriente S par les normales qui font un angle aigu avec Oz. En utilisant les notations de
la proposition 6.7., on a
et alors
→
−
ZZ
→
− →
ΦS V = V .−
n dσ
S
ZZ
= ε −p (x, y) V1 (x, y) − q (x, y) V2 (x, y) + V3 (x, y) dxdy
e e e
D
La fonction −2y (x2 + y 2 ) est impaire par rapport à y et le domaine D est symétrique par rapport à y,
alors ZZ
−2y x2 + y 2 dxdy = 0
D
et par suite,
!
→ 2 2 2
−
ZZ
(x + y )
−2x2 x2 + y 2
ΦS V = − dxdy
D 2
Z 2π Z 1
r5
5 2 π
= −2r cos θ − drdθ = − .
0 0 2 2
→
−
Plus généralement, pour le calcul du flux d’un champ de vecteurs V à travers une surface orientée positi-
vement S, on peut distinguer deux situations :
1) Dans le cas où la surface S est donnée par une équation du type
f (u, v, w) = 0
alors
−−→
→
− grad ( f )
ZZ
Φ = V .
−−→
dσ
S
grad ( f )
→
−
avec dσ =
N
dudv = kNu → −
e u ∧ Nv →
−
e v k dudv
Remarque 0.5. Cette écriture est la plus utilisée lorsqu’on est en coordonnées cartésiennes, cylindriques
et sphériques.
−−→
2) Dans le cas où la surface S est paramétrisée par une fonction vectorielle notée OM (u, v), alors
→
− →−
ZZ
Φ = V . N dS avec dS = dudv
S
−−→ −−→
→
− →
− →
− ∂ OM ∂ OM
et N = Nu e u ∧ Nv e v = ∧ .
∂u ∂v
→
− −−→
Remarque 0.6. Le vecteur N n’est pas nécessairement unitaire et n’est pas nécessairement égal à grad ( f ).
Exemple 0.15. Coordonnées polaires. On considère S une surface plane de R2 exprimée à l’aide de la
paramétrisation
−−→ →
− →
− →
− →
−
OM (r, θ) = x i + y j = r cos θ i + r sin θ j . (r, θ) ∈ D ⊂ R2 .
−−→
∂ OM →
− →
−
−−→
∂ OM
∂r
= cos θ i + sin θ j ,
∂r
= Nu = 1.
−−→
∂ OM →
− →
−
−−→
∂ OM
∂θ
= −r sin θ i + r cos θ j ,
∂θ
= Nv = r.
→
− →−
ZZ ZZ ZZ
Φ= V . N drdθ = (V1 , V2 , V3 ) . (0, 0, r) drdθ = V3 rdrdθ.
D D D
Théorème 0.7 (de Stokes-Ampère). Soit S une surface de R3 orientée par le choix d’un champ de
normales → −
n . Le bord de S est une courbe fermée Γ.
La courbe Γ et la surface S sont orientées de façon cohérente en utilisant la règle du tire-bouchon de
Maxwell ou la règle du bonhomme d’Ampère.
→
−
V est un champ de vecteurs dont les composantes V1 , V2 , V3 sont de classe C 1 .
→
− →
−
Alors le flux du rotationnel de V à travers la surface S est égal à la circulation de V le long de la courbe
Γ, c’est à dire
−→→− − − →
→ −
ZZ Z Z
rot V .→
n dσ = V1 dx + V2 dy + V3 dz = V . dl .
S Γ Γ
−→→− ∂q ∂p
rot V = 0, 0, (x, y) − (x, y) .
∂x ∂y
La normale unitaire à S dont l’orientation est cohérente avec l’orientation de Γ est →
−
n = (0, 0, 1). Ainsi
→
− −→→− ∂q ∂p
n .rot V = (x, y) − (x, y) ,
∂x ∂y
et par suite
−→→ ZZ
− ∂q ∂p
ΦS rot V = (x, y) − (x, y) dxdy
D ∂x ∂y
Z
= p(x, y)dx + q(x, y)dy.
Γ
−→→−
ZZ
−→→− −
ΦS rot V = rot V .→
n dσ
S
ZZ !
x y
= (1, −1, 2) .p ,p , 1 dxdy
D x2 + y 2 x2 + y 2
ZZ !
x y
= p −p + 2 dxdy.
D x2 + y 2 x2 + y 2
y
Les fonctions √ x
et √ sont impaires dans un domaine symétrique par rapport à x et à y. Alors
x2 +y 2 x2 +y 2
−→→−
ZZ
ΦS rot V = 2 dxdy = 2π.
D
Maintenant par application du théorème de Stokes-Ampère, on a
−→→− − →
→ −
Z
ΦS rot V = V . dl ,
Γ
où Γ est le cercle du plan xOy de centre O et de rayon 1 orienté dans le sens trigonomètrique, dont une
paramétrisation de Γ est :
x = cos θ
y = sin θ , θ ∈ [0, 2π].
z = 0
Z 2π
− →
→ −
Z
cos2 θ + sin2 θ dθ = 2π.
V . dl =
Γ 0
On retrouve le même résultat à l’aide du théorème de Stokes-Ampère.
Théorème de Gauss-Ostrogradski
Théorème 0.8 (de Gauss Ostrogradski). Soit V un domaine de R3 limité par une surface fermée S
→
−
orientée vers l’extérieur de V et soit V est un champ de vecteurs dont la divergence est une fonction
→
− →
−
continue, alors l’intégrale de la divergence de V dans V est égale au flux de V à travers S, c’est à dire
→
− →
− →
ZZZ ZZ
div V dxdydz = V .−
n dσ.
V S
Exemple 0.17. Soit B la boule de centre O et de rayon R, S est la sphère de centre O et de rayon R
→
−
orientée vers l’extérieur de B. Le champ de vecteurs est donné par V = (x, y, z). Pour vérifier le théorème
de Gauss-Ostrogradski, on calculera séparemment les deux membres de l’équation du théorème 6.8. Ainsi
d’une part
→ ZZZ
−
ZZZ
∂V1 ∂V2 ∂V3
div V dxdydz = + + dxdydz
B B ∂x ∂x ∂x
4πR3
= 3vol (B) = 3. = 4πR3 .
3
Et d’autre part
→
− →
ZZ ZZ x y z
V .−
n dσ = (x, y, z) .
, , dσ
S S R R R
ZZ 2
x + y2 + z2
ZZ
= dσ = R dσ
S R S
= R aire (S) = 4πR3 .
Exemple 0.18. Soit V un volume de R3 dont la surface est S. Ce volume contient des charges électriques
dont la densité est σ. La quantité des charges contenues dans V est donc
ZZZ
q= σ (x, y, z) dxdydz.
V
→
−
Soit E le champ électrique. La forme locale de la loi de Gauss est :
→
− σ
div E = , ε0 constante.
ε0
L’application du théorème de Gauss-Ostrogradski nous permet de déduire la loi de Gauss en électricité qui
est :
→
− → →
−
ZZ ZZZ ZZZ
− 1
E . n dσ = div E dxdydz = σ (x, y, z) dxdydz
S V ε0 V
q
= .
ε0
→
−
Dans le cas particulier où div V (M ) = 0, on donne ici une brève démonstration du théorème de Gauss-
Ostrogradski en utilisant le théorème de Stokes-Ampère.
→
− →
− −
→
Le fait que div V (M ) = 0, alors V (M ) dérive d’un potentiel vecteur, c’est à dire qu’il existe W vérifiant
→
− −→−→
V = rotW . On a donc
→
− → −→−→−
ZZ ZZ
−
V . n dσ = rotW .→n dσ.
S S
S1 S1
Γ+
Γ
Γ−
S2 S2
Figure 6 – Partage de S en S1 et S2 .
−→−→− →→
− −
ZZ Z
rotW .→
n dσ = W . dl
S1 Γ+
et
−→−→− →→
− −
ZZ Z
rotW .→
n dσ = W . dl .
S2 Γ−
→
− →
− →
ZZZ ZZ
div V dxdydz = V .−
n dσ = 0.
V S
π π
avec ∆ = (u, v) ∈ R2 / 0 ≤ θ ≤ 2π, − 2
≤ϕ≤ 2
. On a σ (x, y) = R2 cos ϕ. Un vecteur normal est
→
−
n = Rx , Ry , Rz . On a donc
→
− → xz + xy + zy
V .− = R cos θ sin ϕ cos ϕ + cos2 ϕ sin θ cos θ + sin θ sin ϕ cos ϕ .
n =
R
Alors
π
→ 2π
−
Z Z
2
3
cos θ sin ϕ cos ϕ + cos2 ϕ sin θ cos θ + sin θ sin ϕ cos ϕ cos ϕdθdϕ,
ΦS V = R
− π2 0
or Z 2π Z 2π Z 2π
cos θdθ = cos θ sin θdθ = sin θdθ = 0,
0 0 0
→
−
on retrouve alors que le flux de V à travers S est nul.
ω = f dx ∧ dy ∧ dz
Cas particuliers. Si f , g et h sont des fonctions différentiables sur Ω ⊂ R3 , alors on peut vérifier que
et
∂f ∂f ∂f
∂x ∂y ∂z
D (f, g, h) ∂g ∂g ∂g
= .
D (x, y, z) ∂x ∂y ∂z
∂h ∂h ∂h
∂x ∂y ∂z
Remarque 0.7. (i) Soit ω = P dx + Qdy (resp. ω = P dx + Qdy + Rdz) une forme différentielle de degré
1 et de classe C 1 sur D (resp. S) où D (resp. S) est un fermé borné de R2 (resp. S une portion de surface
orientée et ∂S le conteur fermé sur lequel s’appuie S ) Alors
∂Q ∂P
dω = − dx ∧ dy
∂x ∂y
∂R ∂Q ∂P ∂R ∂Q ∂P
(resp. dω = − dy ∧ dz + − dz ∧ dx + − dx ∧ dy
∂y ∂z ∂z ∂x ∂x ∂y
−→
= rot (P, Q, R) )
qui est une forme différentielle de degré 2 sur D (resp. S). Cette relation nous permet d’écrire la formule
de Green-Riemann (resp. Stokes) sous la forme
Z Z ZZ
(P, Q) · (dx, dy) = ω= dω
∂D ∂D D
Z Z ZZ
(resp. (P, Q, R) · (dx, dy, dz) = ω= dω )
∂S ∂S S
(ii) Etant données une fonction f : R3 → R et S une surface régulière de R3 d’équations paramètriques
ϕ : ∆ ⊂ R2 −→ R3
(u, v) −→ (x, y, z) = (x (u, v) , y (u, v) , z (u, v)) = ϕ (u, v)
où ϕ (∆) = S.
qui est une forme différentielle de degré 3 sur Ω. Cette relation nous permet d’écrire la formule d’Ostro-
gradski sous la forme ZZ ZZZ
∂P ∂Q ∂R
ω= + + dxdydz
∂Ω Ω ∂x ∂y ∂z
c’est à dire ZZ ZZZ
ω= dω.
∂Ω Ω
RR
Exemple 0.20. Calculer I = S xdy∧dz+ydz∧dx+zdx∧dy où S étant la sphère d’équation x2 +y 2 +z 2 =
R2 .
Soit ω = P dy ∧dz +Qdz ∧dx+Rdx∧dy où P = x, Q = y et R = z alors ∂P ∂x
+ ∂Q
∂y
+ ∂R
∂z
= 3 et Ω = Bf (0, R)
(boule fermée de centre 0 et de rayon R) ∂Ω = S. par application de la formule d’Ostrogradski, on obtient
ZZ ZZZ
ω = 3 dxdydz = 3volume(Bf (0, R) )
S Bf (0,R)
3
= 4πR