Chapitre I Et II Capteur

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Chapitre I Notions sur les Capteurs

Chapitre I : Notions sur les Capteurs (Révision ELN3)

I.1 Grandeurs mesurables et repérables


Une grandeur est définie comme étant une substance physique, chimique ou biologique, qui est
susceptible d'être distinguée qualitativement et déterminée quantitativement (tirée de la Norme française
NF X 07-001 de décembre 1994 "Vocabulaire international des termes fondamentaux et généraux de
métrologie").
La grandeur est caractérisée par une valeur numérique et une unité, qui sont indissociables.
On peut classer les grandeurs en deux catégories: les grandeurs mesurables et les grandeurs
repérables.

I.1.1 Grandeur mesurable 


Une grandeur est dite mesurable si on peut lui affecter une valeur numérique à partir
d'observations. En outre, la somme et/ou le produit de grandeurs mesurables a une signification.
Parmi les grandeurs mesurables, on peut citer la longueur, la température absolue en K, la masse,...

I.1.2 Grandeur repérable 


Une grandeur est dite repérable si on peut lui destiner une valeur numérique à partir
d'observations, quoique la somme et/ou le produit de cette grandeur n’aient pas de sens. Parmi les
grandeurs repérables, on peut mentionner la température centésimale (°C), la date, le potentiel
électrique.

Remarque 
 L’orque l'on dit que le Degré-Celsius (°C) n’est pas une mesure, mais un repérage, c'est dans le sens
que cette unité est définie par rapport à deux états de la matière.
Degré-Celsius : l'eau gelée à T= 0°C à Pression ambiante. Point d'ébullition : 100°C.
En ce qui concerne le Kelvin (K), c'est aussi un repérage mais cette fois, il est définit par rapport à un
seul point qui est ce qu'on appelle le point triple de l'eau. En effet, cela dépend de la pression
ambiante (qu'il faut donc aussi mesurer).
 Le point triple d'un corps pur est le point du diagramme de phase température-pression où peuvent
coexister les trois phases liquide, solide et gaz ; avec T= 273,16 K (soit 0,01 °C) et P = 611 Pa.
I.2 Rôles d’un capteur
Lorsque l’on souhaite traduire une grandeur physique de nature non-électrique appelé
mesurande en une autre grandeur physique de nature différente (très souvent électrique), on fait appel
à ce que l’on nomme généralement « capteur ». Son rôle est de délivrer une image exploitable des
différentes grandeurs physiques en vue de leur traitement ultérieur.
 Mesure de température, d'humidité ;
 Mesure de présence: indique la présence d'un "objet" à proximité immédiate;
 Mesure de vitesse: indique la vitesse linéaire ou angulaire d'un "objet";
 Mesure d'accélération, des vibrations ou de choc;
 Mesure de position, de déplacement ou de niveau: indique la position courante d'un objet
animé d'un mouvement de rotation ou de translation;
 Mesure de débit, de force, de couples, de pressions.
Chapitre I Notions sur les Capteurs

On parle aussi de transducteur qui transforme une grandeur physique d’entrée (le mesurande) en une
autre grandeur physique de sortie qui est généralement du type électrique. Elle peut être soit :
 Une charge ;
 Une tension ;
 Un courant ;
 Une impédance (R, L, C).

I.3 Domaines d’utilisation des capteurs

Tous les domaines d’activité nécessitent l’emploi de capteurs


Exemples
 Automobile : domaine principal ;
 Contrôle de la production ;
 Agriculture ;
 Sécurité ;
 Médical (domaine du micro capteur) ;
 Electroménager.

I.4 Caractéristiques générales d'un capteur [2], [3]

Le capteur est le premier élément d’une chaîne d’acquisition de données.


Il est l’interface entre le "monde physique non électrique" et le "monde physique électrique".

Figure I-1 : Schéma synoptique d’un capteur.

Le capteur fourni des informations qui nous donne une relation mathématique tirée des lois
physiques entre la grandeur d'entrée qui est le mesurande m et s la grandeur de sortie ;
avec s = f (m; g1,g2, …gi), cette équation s’appelle courbe d'étalonnage du capteur.
g1,g2, …gi représentent les principales grandeurs d'influences tel que : la température, l’humidité, la
pression, l’accélération, le champ magnétique, tension d'alimentation etc …
Le capteur est dit linéaire si la courbe d'étalonnage est une droite ou sinon le capteur est dit non
linéaire.
De manière à classer les capteurs en fonction de leurs performances, on est amené à définir des
paramètres qui permettent de sélectionner ces capteurs en fonction de leurs applications.

I.4.1 Etendue de la mesure


Elle définit la zone ou la plage de valeurs du mesurande dans laquelle le capteur répond aux
spécifications du constructeur.
Chapitre I Notions sur les Capteurs

E.M. = mmax – mmin (I-1)


En dehors de cette plage de mesure, le constructeur ne garantit pas les performances de son système
L'unité de l’E.M. est généralement l'unité du mesurande.

Exemple

Domaine Mesurande Température


Nominal 0-10 N (E.M) 0°C à 60°C

Tableau I.1 : Etendues de mesure d’un capteur de force à jauges pièze-résistives N556-1.

Figure I-2 : Courbe d’étalonnage d’un capteur.

I.4.2 Sensibilité

Elle détermine l’évolution de la grandeur de sortie en fonction de la grandeur d’entrée du


capteur. C’est la pente de la tangente à la caractéristique entrée/sortie en un point donné.
S(P) = ΔS / ΔmP (I-2)

La sensibilité peut aussi dépendre :


 Du choix des matériaux et de leur dimensionnement ;
 Des paramètres additionnels (gi, tension d'alimentation...).
Exemple 
Capteur Etendue de mesure (E.M) Sensibilité
Thermistance
Tableau I.2 :  Semi-conducteur 0  100 °C 3% / °C Etendues de
mesure d’une  Platine (Pt) -100 °C 1000 °C 0.3% / °C thermistance et
photodiode. Photodiode 1A/W
100 mW
Remarque
La sensibilité d'un capteur linéaire est constante.
Exemple
Le capteur de température LM35 a une sensibilité de 10 mV / °C.

I.4.3 Reproductibilité
Chapitre I Notions sur les Capteurs

La Reproductibilité est souvent mélangée par erreur, avec le terme « Répétabilité » c’est pour
cela qu’il faut montrer la différence qu’il y a entre ces deux termes.
La répétabilité est la mesure d'un même échantillon avec la même méthode dans le même laboratoire
avec le même opérateur et le même équipement alors que la reproductibilité est la mesure du même
échantillon avec la même méthode mais dans un laboratoire différent avec des opérateurs distincts et des
équipements différents.

I.4.4 Fonctionnement en linéaire

On dit qu’un capteur est linéaire si la zone dans laquelle la sensibilité de ce capteur est
indépendante de la valeur du mesurande. Cette zone peut être définie à partir de la définition d’une
droite obtenue comme approchant au mieux la caractéristique réelle du capteur, par exemple par la
méthode des moindres carrés.
On définit à partir de cette droite l’écart de linéarité qui exprime en % l’écart maximal entre la courbe
réelle et la droite approchant la courbe.

Figure I-3 : Exemple de linéarisation de caractéristiques.

I.4.5 Fonctionnement en Hystérésis


L'hystérésis est la différence maximale entre les deux grandeurs de sortie obtenues d’un capteur
pour un même mesurande par variation croissante ou décroissante. L'hystérésis est souvent donnée en %
de l'étendue de mesure.

Figure I-4 : Courbe d’hystérésis.

I.4.6 Résolution
Chapitre I Notions sur les Capteurs

La résolution est la plus petite variation du mesurande que le capteur est capable de détecter.
Si le capteur génère du bruit, la résolution devient dépendante du niveau de bruit. Dans ce cas, elle
s'obtient par le rapport de la densité spectrale du bruit sur la sensibilité.

I.4.7 Dérive du capteur ou erreurs classique

La dérive de décalage de zéro ou offset est la différence entre la valeur « vraie » de la mesure et
celle obtenue à partir de la réponse du capteur pour la borne inférieure de l'étendue de mesure

Figure I-5 : Courbe qui caractérise une dérive de décalage de zéro.

La dérive de gain est l'erreur de pente de la courbe caractéristique du capteur; elle est visible
essentiellement pour la borne supérieure de l'étendue de mesure.

Figure I-6 : Courbe qui caractérise une dérive de gain.

I.4.8 Les erreurs de mesure

Une erreur de mesure est caractérisée par la différence entre la valeur « vraie » de la grandeur
étalons « de référence » et celle obtenue à partir de la réponse globale de la chaîne de mesure qui
contient le capteur. Ainsi, il existe deux types d’erreurs
 Erreurs systématiques ;
 Erreur accidentelles « aléatoires».

I.4.8.1 Erreurs systématiques


Chapitre I Notions sur les Capteurs

Une erreur systématique est l'écart qui apparaîtrait entre les valeurs obtenues de deux séries de
mesurages portant sur le même mesurande et effectuées par des instruments et méthodes différents.
 Erreurs sur la valeur d'une grandeur de référence telle que : Le décalage du zéro d'un appareil de
mesure  et la valeur inexacte de la tension d'alimentation d'un pont.

 Erreurs sur les caractéristiques du capteur telle que : La sensibilité ;


 Erreurs de rapidité ;
 Erreurs de finesse ;
 Erreurs dans l'exploitation des données brutes ; c’est-à-dire l’estimation injuste des corrections qu'il
peut être donné au résultat brut de la mesure telle que :
 L’écart à la linéarité d'un capteur ou d'un conditionneur ;
 L’auto-échauffement d'une résistance thermométrique….

I.4.8.2 Erreur accidentelles « aléatoires»

Ces erreurs sont considérées comme aléatoires, et on distingue :

 Erreurs liées aux indéterminations intrinsèques des caractéristiques instrumentales tel-que :


 Erreur de mobilité - Dm < résolution du capteur, elle est spécifiée comme la variation
maximale du mesurande qui n'entraîne pas de variation détectable de la grandeur de sortie
du capteur ;
 Erreur de lecture ;
 Erreur d'hystérésis ;
 Erreur de quantification d'un CAN - DCAN=1/2.

 Erreurs dues à des signaux parasites tel-que :


 Bruit de fond par agitation thermique ;
 Induction parasites, rayonnement électromagnétique ;
 Fluctuation de tension des sources d'alimentation.
 Erreurs dues à des grandeurs d'influence
 Si elles ne sont pas prises en compte à l'étalonnage et si leurs variations sont plus rapides que
la mesure.
Solutions
 Protection de la chaîne de mesure ;
 Modes opératoires judicieux.

I.5 Type de capteurs

Il existe plusieurs types de capteur tel que :

I.5.1 Les capteurs actifs


Générateur qui produit un signal électrique (charge, tension ou courant) traduisant la grandeur
physique à mesurer (énergie thermique, mécanique ou optique) aussi fidèlement que possible.
Chapitre I Notions sur les Capteurs

I.5.1 .1 Effet thermoélectrique (ou effet Seebeck)

C’est la naissance d’une force électromotrice E due à un circuit formé de deux conducteurs de
nature chimique différente, dont les jonctions sont à des températures T1 et T2.
Application
Détermination à partir de la mesure de E d'une température inconnue T 1 lorsque T2 est connue.

I.5.1 .2 Effet piézo-électrique

L’application d’une contrainte mécanique (force ou pression) à certains matériaux dits piézo-
électrique (le quartz par exemple) entraine l’apparition d’une déformation, à cette état le matériau fourni
une charge électrique de signe différent sur les faces opposées à la position de la contrainte mécanique.

I.5.1 .3 Effet d’induction électromagnétique

La variation du flux d’induction magnétique dans un circuit électrique induit une tension
électrique.

I.5.1 .4 Effet Hall


Un champ magnétique B à direction z appliqué perpendiculairement à la surface du capteur,
parcouru par un  courant I à direction x, va générer une tension à direction y. Ux est le champ électrique
appliqué le long de l'axe x, et Uy est le champ de Hall le long de l'axe y.

Figure I-7 : Schéma représentatif de l’effet Hall.

I.5.1 .5 Effet photo-électrique 


La libération de charges électriques dans la matière sous l’influence d’un rayonnement
lumineux, ou plus généralement d’une onde électromagnétique dont la longueur d’onde est inférieure au
seuil qui caractérise le matériau et donne naissance un courant qui s’ajoute au courant inverse propre de
la diode.

I.5.1 .6 Effet photovoltaïque 

Des électrons et des trous sont libérés au voisinage d’une jonction PN illuminée, leur
déplacement modifie la tension à ses bornes.
Chapitre I Notions sur les Capteurs

I.5.2 Les capteurs passifs

C’est une impédance (très souvent résistances) dont l’un des paramètres est sensible au
mesurande. La variation d'impédance résulte :

 d'une variation de dimension du capteur, c'est le principe de fonctionnement d'un grand nombre
de capteur (Capteur de position, potentiomètre, inductance à noyaux mobile, condensateur à
armature mobile).

 d'une déformation résultant de force ou de grandeur s'y ramenant, pression accélération (armature
de condensateur soumise à une différence de pression, jauge d'extensomètre liée à une structure
déformable).

Grandeur physique à mesurer Caractéristique sensible Matériaux utilisé


Température Température Métaux : platine, nickel, cuivre…
Très basse température Constante diélectrique Verre
Déformation Perméabilité magnétique Alliage ferromagnétique
Déformation Résistivité Alliage de Nickel, silicium dopé
Flux de rayonnement optique Résistivité Semi-conducteur
Position (aimant) Résistivité Matériaux magnéto résistants
Humidité Résistivité Chlorure de lithium
Tableau 1-3 : Capteurs passifs : principes physiques et matériaux.

I.5.3 Les capteurs composites

Pour des raisons de cout ou de facilité d’exploitation on peut être amené à utiliser un capteur,
non pas sensible à la grandeur physique à mesurer, mais à l’un de ses effets. Le corps d’épreuve est le
dispositif qui est soumis à la grandeur physique à mesurer produit une grandeur directement mesurable
par le capteur.

Figure I-8 : Capteur composite.

I.5.4 Les capteurs intégrés


C’est un composant réalisé par les techniques de la micro-électronique et qui regroupe sur un
même substrat de silicium commun, le capteur à proprement dit, le corps d’épreuve et l’électronique de
conditionnement.

Figure I-9 : Capteur intégré.


Chapitre I Notions sur les Capteurs

I.5.5 Les capteurs Intelligents


Un système composé de plusieurs sous-systèmes dont les fonctions sont clairement distinctes
dont les principaux sont :

 Un ou plusieurs capteurs ;
 Les conditionneurs associés ;
 Organe de calcul interne ;
 Interface de communication.

Figure I-10 : Schéma synoptique d’un capteur intelligent.

La différence entre un capteur classique et un capteur intelligent se définie dans la capacité de calcul
interne et l’interface de communication bidirectionnelle du capteur intelligent.
Chapitre I Notions sur les Capteurs
Chapitre II : Conditionnement des capteurs
II.1 Définition d’un circuit de conditionnement

L’objectif d’un circuit de conditionnement d’un capteur passif est d’obtenir un signal électrique
distinctif de la variation de l'impédance (ZC) du capteur sous l'influence du mesurande.
C’est, en effet, l’association d’un capteur + conditionneur qui détermine le signale électrique
C'est-à-dire, les évolutions du mesurande engendrent des variations de l’impédance (ZC) du capteur passif
sous forme d’un signal électrique à la présence d’une source de tension ou de courant et d’autres
impédances ZK constituant ainsi le conditionneur.
C’est pareille, pour un capteur actif, pour acquérir une tension proportionnelle au signal de sortie
de ce capteur, qui est le plus souvent un courant ou une charge, on est obligé de lui associé un circuit de
conditionnement pour l’adaptation de cette tension de mesure sans que le capteur soit alimenté car ce
dernier est lui-même une source de courant ou une charge.
On peut citer deux types des conditionneurs de capteurs passifs:
La variation de l’impédance du capteur peut être :
Soit sur l’amplitude du signal de mesure : Vm = es F (ZC, Z1, Z2...), Im = Is .F (ZC, Z1, Z2...) ;
 Montages potentiométriques ;
 Ponts.
Soit sur la fréquence du signal de mesure : fm = G (ZC, Z1, Z2...) ;
 Oscillateurs.

II.2 Montage Potentiométrique [2], [4], [5], [6] et [7]


II.2.1 Mesure des résistances
Le capteur a une résistance RC, en série avec une résistance R1 est alimenté par un générateur de
tension es d’une résistance RS (voir schéma électrique)
La tension Vm est mesurée aux bornes du capteur par
un appareil de mesure de résistance d’entrée Rd
La tension Vm s’écrit:

RCRd
Vm = e s ( II-1)
R C ( R S + R1 ) + Rd ( R C + R S + R 1 )
Figure II-1 : Mesure de la tension aux bornes
du capteur à résistance RC.

Si on suppose que RC << Rd, alors Vm va être indépendante de l'appareil de mesure et on aura la
condition d'adaptation en impédance tel que :
RC
Vm = e s (II-2)
R C + RS + R 1

La tension Vm n'est pas linéaire vis-à-vis de RC.


 La linéarisation de la mesure est obtenue lorsque la variation Vm soit proportionnelle à RC.
Chapitre I Notions sur les Capteurs

Solution 1 : Fonctionnement en petit signaux


Une variation du mesurande de m0 à m0 + m0 varie la résistance du capteur de RC0 à RC0 + RC ainsi on
aura une variation dans la tension mesurée, qui peut être écrite sous forme :
Vm =Vm0 + Vm (II-3)
Si on considère: Rc << Rc0 + R1 + Rs, on peut alors supposer que la variation de la tension de mesure
est linéaire :
R C0 +∆R C
Vm = e s (II-4)
R C0 +RS +R 1

( R S +R1 ) .∆RC
avec :∆V m = es (II-5)
( RC0 +RS +R 1 ) ²
La sensibilité du capteur S s’écrit sous forme :

∆V m ( R S + R1 )
= es (II-6)
∆R C ( RC0 + R S + R1 ) ²
Dans ces conditions la sensibilité S est optimale en choisissant : Rc0 = R1 + Rs,

es . ∆R C
Alors : ∆ Vm= (II-7)
4 R C0
Si on considère que la résistance Rs de la source est nulle alors on aura :
es . ∆R C
∆ Vm = (II-8)
2 RC0

Solution 2 : Alimentation par une source de courant

Le montage est alimenté par une source de courant ayant une


impédance interne très élevée Rs  RC0 + R1
Dans cette condition, on aura une linéarisation directe,
puisque : Vm= is.RC
Figure II-2 :
Capteur Alimenté par une source de courant.
Solution 3 : Montage Push-Pull

On remplace la résistance fixe R1 par un autre capteur identique à Rc mais dont les variations sont de
signe opposé, c'est-à-dire : R1 = RC0 ̶ RC
Cette association de deux capteurs opposés est dite push-pull et on aura :

R C0 + ∆R C
Vm = e s (II-9)
( R C0 + ∆R C +RS + R C0 -∆R C )
∆R C
Soit  ∆V m = es (II-10)
2RC0 +R S
Chapitre I Notions sur les Capteurs
A l’aide de ce montage, on a pu doubler la sensibilité par rapport à celle trouvée en fonctionnement en
petits signaux si on considère Rs << Rc0 et la variation de la tension de mesure soit linéaire avec Rc
 Compensation des grandeurs d’influences à l’aide d’un montage push-pull.
On prend comme origine ou état initial:

m = m0, g = g0,
Rc1 = Rc2 = Rc0

Avec Rc0  Rs

Figure II-3 : Montage qui contient


un capteur en Push-Pull.
es
Alors : Vm = Vm0 = (II-11)
2

Si on considère qu’il existe une variation dans le mesurande et la grandeur d’influence, ensuite pour
simplifier les calculs, on va prendre une seule grandeur d’influence pour deux capteurs différents, on
aura :
Rc1 = Rc0 + Rc1 où Rc1 = Sgg + Sm1 (II-12)
Rc2 = Rc0 + Rc2 où Rc2 = Sgg + Sm2 (II-13)
∆ Rc ∆ Rc
Avec Sg = la sensibilité de chacun de ces capteurs à la grandeur d’influence et S = leur
∆g ∆m
sensibilité au mesurande.
On a supposé auparavant que Rc0  Rs, la variation de tension peut s’écrire :

Vm = Vm – Vm0  Vm = ( Rc2


Rc2 + Rc1 )( )
es -
es
2
(II-14)

En remplaçant Rc1 et Rc2, on aura :

( )
es ∆R C2 - ∆R C1
Vm = (II-15)
4 R C0 1+ ( ( ∆R C2 + ∆RC1 ) /2 R C0 )

Puisque RCi = Sgg + Smi on peut distinguer deux cas possible :


 Le mesurande du premier capteur est nulle, m1= 0
es
 Vm = S∆ m 2 (II-16)
4 R C0
 Les deux capteurs fonctionnent en push-pull, m= m1= -m2
es
 Vm = S∆ m 2 (II-17)
2 R C0
II.2.2 Mesure des impédances complexes
On parle ainsi, de capteurs capacitifs (niveau ou proximité) ou de capteurs inductifs (déplacement ou
position).
On peut exprimer le capteur par une impédance ZC = RC + jXC qui est en série avec
une impédance Z1 = R1 + jX1, l’ensemble étant alimenté par un générateur de tension
eS d’impédance négligeable. (Voir circuit ci-présent)
Selon la nature de l’impédance Z1, on distingue 3 cas :
Chapitre I Notions sur les Capteurs

Figure II-4 : Montage qui contient


un capteur à impédance complexe ZC.

 X1= 0

En absence du mesurande l’impédance du capteur est Zc0, cette dernière varie à ZC0+ZC si on a une
variation du mesurande m

Zc0
 Absence du mesurande  Vm = e
Zc0 + R1 s
Zc Zc
 Présence du mesurande  Vm+Vm = e s  Vm = e - Vm
Zc + R 1 Zc + R1 s

Vm = ( Zc Z
- c0 e
Zc + R 1 Zc0 + R 1 s)
( )
R1 ∆Z c
es ∆Zc
2
Vm = ( Z c 0 + R1 ) ∆Z c si R1 >> | c0 | V m = e (II-18)
1+ R1 s
Zc0 + R 1

es
On remarque, que le capteur d’impédance ZC est alimenté par un courant constant i =
R1
Pour cela, on peut modifier, dès le départ, la source de tension par une source de courant, en éliminant
ainsi, la résistance R1 et avoir : V m =∆Z C .i S

 X1 et XC sont de même signe


Une situation identique à la mesure de résistances simple. Cependant, la variation de la tension de mesure
s’écrite :

( )
es ∆Zc - ∆Z 1
Vm = (II-19)
4 ZC0 1+ ( ( ∆Z1 + ∆ZC ) /2ZC0 )

 Donc, si Z1 prend l’action de compensée la grandeur d’influence :


Alors Z1= Sgg et si on considère Sgg et Sgm sont  ZC0, la variation Vm devient
es
Vm = S.∆m (II-20)
4 ZC0
 Par ailleurs, si les deux impédances Z1 et ZC fonctionnent en push-pull, c'est-à-dire Z1 est sensible
au mesurande et dispose d’une variation opposée à celle de ZC :
 Alors Z1= -Sm + Sgg et si on considère Sgg  ZC0, la variation Vm devient :
es
Vm = S∆m (II-21)
2 ZC0
Exemple :
Capteur de position à noyau mobile ou de proximité à courant de Foucault, en utilisant un
montage potentiométriques, de telle sort, que les deux impédances sont inductives.
Chapitre I Notions sur les Capteurs
Par contre, dans le cas d’utilisé deux impédances capacitives, le montage potentiométriques nous
pose un problème, de capacités parasites. C’est pour cette raison, on remplace le montage
potentiométriques par un montage galvanométrique, dans lequel on mesure un courant à l’aide d’un
appareil de très faible résistance d’entrée.

 X1 et Xc sont de signes contraires


Pa railleurs, si X1 est l'impédance d'un condensateur variable qui vaut j/C1 et ZC = RC + jXC celle
d’un capteur inductif, avec XC = LC . L’expression de la tension mesurée aux bornes de C1 s’écrit :

( ])
-j 1
es∙ (II-22)
Vm = C1 ω
[
R c +j Lc ω -
1
C1 ω
Pour obtenir une amplitude maximale de Vm, il suffit de réglé
C1 et avoir :
1
Vm max = e s ∙   (II-23)
R c C1 ω
Figure II-5 : Montage d’un capteur inductif.
On en déduit que :
1
Lc = 2 (II-24)
C1 ω

II.2.3 Les inconvénients du montage Potentiométrique


L’avantage de ce montage est sa simplicité de maitre en œuvre. Quoique, l’inconvénient majeur
est sa sensibilité aux fluctuations de la source et aux parasites.

II.3 Les ponts


Le montage en pont n’est rien d’autre qu’un montage Potentiométrique double avec mesure
différentielle.
L’intérêt d’utilisé un tel montage est la nature différentielle de sa mesure qui le rend moins sensible aux
fluctuations de la source et aux parasites

II.3.1 Mesure des résistances par le pont de Wheatstone

Figure II-6 : Pont de Wheatstone.


Chapitre I Notions sur les Capteurs
La structure générale d’un pont de Wheatstone est présentée ci-dessus. Un pont de résistances
alimentées par une source de tension ( es, RS) ou une source de courant (is, RS). Rd est la résistance du
dispositif de détection de déséquilibre du pont.
Le schéma de base de ces ponts de mesure en courant continu ou tension continue est le même que celui
du pont de Wheatstone utilisé en courant alternatif ou tension alternative.

II.3.2 Equation générale – condition d’équilibre

Pour avoir l’équation générale de déséquilibre, il est indispensable de calculé id.


Une modification du circuit ci-dessus, nous facilite les calcules, cette modification consiste à changé un
circuit triangle en un circuit étoile grâce au théorème de Kennelly:

∑R=R +R +R =R
1 3 d C + RA + RB
R =R .R /∑R
C 1 3

R =R .R /∑R
A 1 d

R = R .R / ∑ R
B 3 d

Figure II-7 : Montage triangle et étoile.

Figure II-8 : Conversion d’un montage triangle à un montage étoile.

On alimente le pont par une source de tension. Ensuit, on remplace ce pont par un schéma équivalent de
Thévenin tel-que :

Figure II-9 : Schéma équivalent de Thévenin.

Avec : R0 = RS + RC
Chapitre I Notions sur les Capteurs
( R A + R2 ) . ( R B + R4 )
Réqu = (RA+R2) \\ (RB+R4) R équi = (II-25)
R A + R 2 + R B + R4

VR = e s ( R équ
R équi + R 0 )
(II-26)

Vm = VR ( R2

R4
RA + R 2 R B + R 4 ) (II-27)

On remplace VR et Réqui dans l’équation de Vm, on aura :

Vm = VR
( ( R2 . RB )−( R4 . R A )
R0 ( .R A + R 2 + R B + R 4 ) + ( R A + R2 ) . ( RB + R 4 )
(II-28)
)
Vm devient, si on remplace les paramètres VR, R0, RA, RB et RC par leurs termes :

( )
( R d .R2 . R 3 - R d .R 4 . R1 )
( R d +R 1 + R 3 )

( R1 R 3
)( Rd . R1 Rd . R3
)
Vm = es
Rs + + R2 + + R4 +
Rd +R1 + R3 Rd +R1 + R3 Rd +R1 + R3
( Rd . R1 + R2 ) ( R d . R3 + R 4 )

( )
Rd ( ( R2 . R3 )− ( R 4 . R 1 ) )
V m = es [ R 1 .R 4 ( R 2 + R3 ) + R 2 . R3 ( R 1 + R 4 ) + Rs ( R 1 + R 3 )( R2 + R4 ) + R d ( R 1 + R2 ) ( R 3 + R 4 ) +
R s .R d ( R1 + R2 + R3 + R4 ) ]
(II-29)

Si on dévise Vm par Rd, on aura l’équation du courant id : (l’équation générale de déséquilibre du pont)

( )
( ( R 2 . R3 ) −( R 4 . R1 ) )
i d = es [ R 1 .R 4 ( R 2 + R3 ) + R 2 . R3 ( R 1 + R 4 ) + Rs ( R 1 + R 3 )( R2 + R4 ) + R d ( R 1 + R2 ) ( R 3 + R 4 ) + (II-30)
R s .R d ( R 1 + R 2 + R3 + R4 ) ]

II.3.3 Tension de déséquilibre


Le pont est en équilibre, lorsque Vm = 0 ; id est alors nul ce qui correspond à la condition classique :
( R 2 . R 3 ) = ( R1 . R 4 )
On remarque que la condition d'équilibre est indépendante des résistances de la source et du
détecteur de déséquilibre. Elle ne dépend que des résistances du pont R1, R2, R3 et R4
Cependant, pour calculer la tension de déséquilibre Vm, on considère que l’impédance de
dispositif de mesure (voltmètre, oscilloscope…..) est très grande, tel-que : Rd  R1, R2, R3, R4
Ensuite, on choisi la source d’alimentation, car une alimentation en tension, nous impose à prendre Rs
 R1, R2, R3, R4 , et qui nous permet à écrire l’expression de Vm telle-que :
Chapitre I Notions sur les Capteurs
R d ( ( R2 . R 3 )−( R4 . R 1) )
¿
V m = es [ R 1 .R 4 ( R2 + R3 ) + R2 . R3 ( R 1 + R 4 ) + Rs ( R 1 + R3 ) ( R2 + R 4 ) + (II-31)
R s .R d ( R 1 + R2 + R3 + R 4 ) ] +[ R d ( R1 + R2 ) ( R 3 + R 4 )
¿
L’équation (II-31), le terme en Gras est négligeable devant le terme en italique, l’expression de Vm
devient :

Vm = es
( R2 . R 3−R 4 . R1
( R 1 + R 2) ( R3 + R 4 ) ) (II-32)

Par-ailleurs, si on alimente par une source de courant, on choisie RS très supérieur au autres, et on pose is
= es / RS , alors Vm s’écrit :
Vm = es

([
R d ( ( R 2 . R 3 )− ( R 4 . R 1 ) )
R 1 .R 4 ( R 2 + R3 ) + R 2 . R3 ( R 1 + R 4 ) + Rs ( R 1 + R 3 )( R2 + R4 ) + R d ( R 1 + R2 ) ( R 3 + R 4 ) ]+ ¿[R s .R d ( R1 + R2 + R 3 + R 4 ) ] )
L’équation (II-33), le terme en Gras est négligeable devant le terme en italique, l’expression de Vm
devient :

Vm = is
( R2 . R 3−R4 . R 1
( R 1 + R 2 + R3 + R 4 ) ) (II-34)

II.3.4 Montage ¼ de Pont


Ce pont de Wheatstone contient 3 résistances fixes telles que R1, R3, R4 et un capteur R2
Avec : R1=R3=R4=RC0 et R2= RC0+RC
L’expression de la tension de déséquilibre du pont est :
 Si l’alimentation est une source de tension :
e s .∆RC 1
. (II-35)
Vm =4 R C0 ∆R C
1+
2 R C0
 Si l’alimentation est une source de courant :
i s .∆Rc 1
. (II-36)
Vm =4 ∆R   Figure II-10 : Montage ¼ de
1+ C
4 RC0
Pont.
On remarque que Vm n’est pas linéaire avec RC0, alors on est obligés soit :
Supposés qu’on a de très faibles variations de résistance RC  RC0, ainsi l’expression Vm s’ecrit :
 Si l’alimentation est une source de tension :
e s .∆R c
Vm = (II-37)
4 R c0
 Si l’alimentation est une source de courant :
i s .∆R c
Vm =  (II-38)
4
Chapitre I Notions sur les Capteurs
Ou bien, dans le cas général, c'est-à-dire RC n’est pas négligeable devant RC0, on associe le pont à un
ampli opérationnel pour avoir Vm linéaire.

II.3.5 Montage ½ Pont


Un tel montage est constitué de 2 résistances fixes R3 et R4 et deux capteurs R1 et R2
Avec :
R3 = R4 = RC0
R1= RC0 + RC1
R2 = RC0 + RC2
L’expression de la tension de déséquilibre du pont s’écrit :

Figure II-11 : Montage 1/2 de Pont.

 Si l’alimentation est une source de tension :


e s ( ∆R C2 - ∆R C1 ) 1
. (II-39)
Vm =4 R C0 ∆ RC2 + ∆ R C1
1+
2 R C0
 Si l’alimentation est une source de courant :
i s ( ∆R C2 - ∆R C1 ) 1
.
Vm =4 ∆ RC2 + ∆ R C1  (II-40)
1+
4 R C0
On remarque, que Vm est non linéaire avec la variation relative RC/RC0, alors on peut associer à ce genre
de pont, deux montage tels que : montage push-pull et le montage 3 fils.

Montage push-pull :

Dans ce type de montage, on exige que les deux capteurs R1 et R2 ayant des variations de
mesurande égales et opposées, avec une même variation des grandeurs d’influence tel que :
où RC2 = Sgg + Sm2 = Sgg +RC
où RC1 = Sgg + Sm1 = Sgg - RC
Si on suppose, que la sensibilité aux grandeurs d’influence Sgg  RC0, l’expression de Vm devient :
 Alimentation par une source de tension :
e s .∆R C
Vm = (II-41)
2 R C0
 Alimentation par une source de courant :
is
Vm = ∆R C  (II-42)
2
On obtient une tension différentielle Vm linéaire, et la sensibilité sera doublée par-rapport au montage ¼
de pont.

Montage 3 fils :
Chapitre I Notions sur les Capteurs
Afin de résoudre le problème des variations de résistance des fils de liaison, qui perturbe la tension de
déséquilibre, et avoir cette dernière indépendante de ces fils, on est censés de :
 Choisir des fils possède une résistance RL identique,
 Placer chaque fils dans une branche différente du capteur,
pour que leurs variations RL soient égales mais aient
des influences opposées à la tension Vm
Ainsi, on écrit les résistances telles que :
R2 = RC + RL = RC0 + RL0 + RC + RL
R4= R '0 + RL = R '0 + RL0 + RL et R1 = R3 = RC0
'
On va relier le 3eme fil de résistance R Là la source de tension Figure II-12 : Montage 3 fils.
'
, c'est-à-dire on ajoute R à la résistance de la source
L

L’expression de la tension de déséquilibre du pont s’écrit :

V m = es
( R 2 . R 3 - R4 . R 1
( R 1 + R 2) ( R 3 + R4 ) )
( ( R C0 + R L0 + R C + RL ) . RC0 - ( R 0 + R L0 + R L ) .R C0
)
'

V m = es
( 2R C0 + RL0 + R C + R L) ( R0 + RL0 + R L + 2RC0 )
'

( RC0 . ( RC0 + R C -R 0 )
)
'

Vm = es (II-43)
( 2R C0 + R L0 + R C + R L ) ( R 0 + R L0 + R L + RC0 )
'

'
Si on suppose que R 0 = RC0

( )
RC
V m = es R L0 ²
4R C0 +4 RL0 +
R C0

V m = es ( )
RC
4 R C0
(II-44)

'
Si on alimente par une source de courant, avec R 0 = RC0 et RL0  RC0 :

((
RC0 . ( R C0 + RC –R 0)
)
'

Vm = is
4R C0 + 2R L0 + R C +2 RL + R0 )
'

Vm = is ( )
RC
5
(II-45)

On obtient une tension Vm linéaire à la variation de mesure, que ce soit, avec une source de tension ou une
source de courant
Chapitre I Notions sur les Capteurs
II.3.6 Montage à Pont complet 
Ce montage contient 4 capteurs dans les 4 branches du pont, qui fonctionnent en mode push-pull,
c’est-à-dire les résistances des capteurs sont placés dans deux branches différentes et varient d’une
quantité égale mais de sens contraire.
R2 =-∆ R1 =∆R 3 = -∆R 4 =∆R C
L’expression de la tension de mesure est :
Alimentation en tension Alimentation en courant

Vm = es ( )
RC
RC0
Vm = is R C

On aura une tension différentielle Vm linéaire, élimination


des grandeurs d’influences et une grande sensibilité Figure II-13 : Montage à Pont complet.
par-rapport au montage ½ pont (voir graphe ci-dessous)


Figure II-14 : Représentation de la courbe de linéarité des différents Montages à Pont.

II.3.7 Mesures des impédances complexes


Les ponts de type Wheatstone sont utilisés essentiellement pour mesurer une impédance située
dans une des branches du pont. Les trois autres seront les branches de référence et seront formées d’une
association de dipôles simples et connus.
La conception de la structure des branches de références du pont, doit tenir compte de plusieurs facteurs :
a) Dans la pratique, les seuls dipôles étalons réalisables dans une gamme de valeurs assez étendue
et avec une grande précision sont les résistances et les condensateurs. Les performances des
inductances réelles sont en effet assez limitées (voir annexe 1);
b) Le second facteur, provient de la nature de l’impédance inconnue. Celle-ci peut être à aptitude
capacitive, ou à tendance inductive. Dans les deux cas, et compte tenu de la nature des étalons,
il faut que le pont soit équilibré ;
c) Le troisième facteur, la possibilité d’utiliser une structure aussi simple que possible.
Les trois facteurs conduits à faire les choix suivants :
 L’une de ces branches, qui servira effectivement le réglage du pont, sera composée d’une
résistance et d’un condensateur mis en série ou en parallèle ;
 Les deux autres branches de référence, adjacentes ou opposées, seront constituées
chacune d’un dipôle simple dont les valeurs, généralement maintenues constantes, fixent
Chapitre I Notions sur les Capteurs
la plage de mesure. Ces éléments peuvent être soit deux résistances, soit une résistance et
une capacité.
Ces ponts peuvent donc être regroupés en quatre catégories.

II.3.7.1 Mesures des impédances complexes d’un capteur capacitif


Pour mesurer des impédances complexes capacitives, on utilise des types de pont de Wetstone
spéciales tel que :

II.3.7.1.1 Pont de Sauty – Wien


Il correspond au cas où deux branches de référence adjacentes sont constituées respectivement de
deux résistances R3 et R4. (Voir figure II-15).

Ce pont permet donc de mesurer une impédance inconnue Zc de même nature que l’impédance étalon Z1,
à savoir capacitive.

Supposons que l’impédance Z1 soit construite par la mise en série d’une résistance RS1 et d’un
condensateur CS1.

Figure II-15 : Pont de Sauty – Wien.


On a donc:
1
Z1 = R S1 + (II-46)
jCS1 ω
La condition d’équilibre s’écrit :
R4
ZC = Z
R3 1

D’où: ZC =
R4
R3 [
RS1 +
1
jCS1 ω ] (II-47)

D’après l’équation (II-47), pour que les relations d’équilibre soient indépendantes de la fréquence,
l’expression de ZC doit avoir la même forme que celle de Z1 ; donc ZC doit être caractérisée par ses
composantes en série RSX et CSX.
On obtient alors :

[ R SX +
1 R
] [
= 4 R S1 +
j CSX ω R 3
1
j CS1 ω ]
(II-48)

R4 R3
Soit: R SX = R S1 et CSX = C
R3 R 4 S1
Chapitre I Notions sur les Capteurs
II.3.7.1.2 Pont de Nernst

Ce pont est formé de deux branches de référence adjacentes, constituées respectivement de deux
résistances R3 et R4, avec Z1 est construite par la mise en parallèle d’une résistance Rp1 et d’un
condensateur Cp1 (voir figure II-16) donne accès aux composantes en parallèle d’une impédance
capacitive inconnue ZC à composantes parallèles RPX et CPX, par les relations :
R4 R3
R PX = R et C PX = C
R 3 P1 R 4 P1
Remarque
Les ponts de Sauty sont utilisés pour mesurés
des impédances capacitives à faibles pertes. Par contre,
les ponts de Nernst sont adaptés pour les mesures
d’impédances capacitives à pertes importantes.
Figure II-16 : Pont de Nernst.
II.3.7.1.3 Pont de Schering
Dans ce pont, deux branches de référence opposées sont constituées respectivement d’une
résistance R4 et d’un condensateur C. Si l’impédance Z1 est constituée par une résistance RP1 et un
condensateur CP1 en parallèle (voir figure II-17), on mesure les composantes en série de l’impédance ZC
par les relations d’équilibre :
R4 C
R SX = CP1 et CSX = R RP1
C 4

Dans le cas contraire, ou l’impédance Z1 est constituée par une résistance RS1 et un condensateur CS1 en
série (voir figure II-17), on mesure les composantes en parallèle de l’impédance inconnue ZC par les
relations d’équilibre :
R4 C
R PX = CS1 et CPX = R
C R 4 S1

Figure II-17: Pont de Schering.

II.3.7.2 Mesures des impédances complexes d’un capteur inductif


Pour mesurer des impédances complexes inductives, on utilise des types de pont de Wheatstone
spéciales tel que :
Chapitre I Notions sur les Capteurs
II.3.7.2.1 Pont de Maxwell
Dans ce pont, les deux branches de référence ne sont pas adjacentes mais opposées, ainsi sont
constituées respectivement de deux résistances R3 et R4.
L’impédance étalon Z1 étant capacitive, elle est la mise en parallèle d’une résistance RP1 et d’un
condensateur CP1. (Figure II-18)

Figure II-18: Pont de Maxwell.

Ce pont permet donc de mesurer une impédance inductive inconnue ZC, car la condition d’équilibre
s’écrit :
R 4 .R 3
ZC =
Z1

D’ou: ZC = R 4 . R 3
[ 1 + j RP1 CP1 ω
RP1 ]
(II-49)

On caractérise l’impédance inductive inconnue ZC par ses composantes en série Lsx et Rsx, les relations à
l’équilibre seront indépendantes de la fréquence. On obtient donc :

[ RSX + jLSX ω ] = R4 . R 3
[ 1 + j RP1 CP1 ω
RP1 ] (II-50)

Soit :
R 4 R3
R SX = et LSX = R 4 .R3 .CP1
R P1
II.3.7.2.2 Pont de Hay
Ce pont est semblable au pont Maxwell dans la partie des deux branches de référence adjacentes,
constituées respectivement de deux résistances R3 et R4, mais Z1 est construite par la mise en série d’une
résistance RS1 et d’un condensateur CS1 (voir figure II-19) donne accès aux composantes en parallèle
d’une impédance inductive inconnue ZC à composantes parallèles RPX et LPX, par les relations:
R 4 R3
R PX = et LPX = R 4 .R3 .CS1
R S1
Chapitre I Notions sur les Capteurs
Figure II-19: Pont de Hay.

Remarque
Les ponts de Hay sont utilisés pour mesurés des impédances inductives à faibles pertes. Par contre, les
ponts de Maxwell sont adaptés pour les mesures d’impédances inductives à pertes importantes.

II.3.7.2.3 Pont d’Owen


Dans ce pont, deux branches de référence adjacentes sont constituées respectivement d’une
résistance R4 et d’un condensateur C. Si l’impédance Z1 est constituée par une résistance RS1 et un
condensateur CS1 en série (voir figure II-20-a), on mesure les composantes en série de l’impédance ZC
par les relations d’équilibre :
R4C
R SX = et LSX = R 4 .C R S1
CS1
Il est indésirable, de prendre une impédance inductive à composantes parallèles, comme un étalon, car
cette impédance est très difficile de l’ajustée, et c’est le cas dans le pont d’Owen (voir annexe 1), ou
l’impédance Z1 est constituée par une résistance RP1 et un condensateur CP1 en parallèle, cela pour
mesuré les composantes en parallèle de l’impédance ZC (voir figure II-20-b), on aura les relations
d’équilibre :

R4 C
R PX = et LPX = R 4 . C R P1
CP1

Figure II-20: Pont d’Owen.

Remarque
Lorsque les composantes de Z1 sont en parallèle et pareille pour les composantes de l’impédance
inconnue ZC, alors le pont d’Owen est utilisé pour mesurer des impédances inductives à faibles pertes.
Dans le cas contraire, le pont est utilisé, pour les mesures d’impédances inductives à pertes importantes.

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