Chap III (1ère Leçon)

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Chapitre III Exemples de capteurs industriels

Chapitre III : Exemples de capteurs industriels (04 semaines)


III.1 Capteur de position et de déplacement
Connaitre la position et le déplacement d’un objet est un acte important et essentiel, non
seulement, pour comprendre et contrôler le fonctionnement correct de beaucoup d’appareils, mais
aussi, parce qu'il existe des grandeurs physiques, qui sont mesurables que par les déplacements d’un
corps d'épreuve, tels-que : pression, température, accélération, etc.
Les déplacements ou les positions que l'on mesure peuvent être linéaires ou angulaires.
Ce genre de capteurs, impose plusieurs principes de mesure, à savoir:

 Les capteurs absolus, qui nous fournissent un signal, qui est fonction de la position de l’une
de ses parties liée à l’objet mobile.
Exemple
Potentiomètre résistif, inductance à noyaux mobile, condensateur à armature mobile, codeurs
digitaux absolus.

 Les capteurs incrémentaux, qui nous délivre une impulsion à chaque déplacement
élémentaire, où la position et les déplacements sont déterminés par comptage des impulsions
émises, soit par un décomptage selon le sens du déplacement
 Les capteurs de proximité, sont caractérisés par l'absence de liaison mécanique avec l'objet
dont ils mesurent la distance ou le déplacement.

III.1.1 Potentiomètre résistif


Il est constitué de :
 Une résistance fixe Rn, constituée d’un fil bobiné ou piste conductrice; et qui est résistant à
la corrosion. Les alliages utilisés pour fabriquer ce type de fil sont: Ni-Cr, Ni-Cu, Ni-Cr, Fe..
 Un curseur, qui assure le contact électrique, et est lié mécaniquement, et isolé électriquement
à la pièce dont on veut traduire le déplacement
Selon la forme géométrique de la résistance fixe et donc du mouvement du curseur, on distingue :

a) Le potentiomètre de déplacement rectiligne (voir figure III-1), en appliquant une tension E sur
les extrémités du potentiomètre, on aura une tension V à expression :

(III-1)

Où :  et S sont la résistivité et la surface, respectivement. Figure III-1: Forme d’un potentiomètre


résistif rectiligne.
La tension mesurée V est l’image à une position d du curseur, où d représente une valeur du
déplacement x du curseur par rapport à la position milieu du potentiomètre. Cette variation donne
naissance à une variation R d’une résistance totale de 2R0 de potentiomètre.
Pour déterminé une position, l'information est fournie par la tension V entre le curseur et une
extrémité du potentiomètre, Par-ailleurs, un déplacement est déterminé par une information liée à la
variation V de la tension du curseur causée par un déplacement x autour d'une position x0 donnée.

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b) Le potentiomètre de déplacement circulaire (voir figure III-2), l’expression de la tension


s’écrit :
(III-2)

Avec : M < 360°

Figure III-2: Forme d’un potentiomètre résistif circulaire.

Les avantages d’un potentiomètre résistif :


 Simplicité ;
 peu coûteux ;
 angle de mesure 10° à 360° ;
 la sortie est indépendante de R, ce qui permet d’avoir une stabilité thermique.
Les inconvénients d’un potentiomètre résistif :
 charge mécanique ;
 usure par frottements ;
 influence de la source.

III.1.2 Capteurs capacitifs

Un capteur capacitif est un capteur de position ou de déplacement, muni d’électrodes sensible


de mesure et d’un condensateur, qui permet de connaitre sans contacte des objets de toutes sortes
métalliques ou isolants et même des fluides.
Ce capteur fonctionne à base d’une variation du champ électrique qui normalement doit rester stable.
L’objet à détecter, le niveau de remplissage à mesurer ou même la distance à évaluer sont transformée
en un signal.
Cependant, Il existe deux types de capteurs capacitifs, soit un capteur à condensateur plans à armature
tournante, ou à condensateur cylindrique dont une armature est translatable le long de l'axe, ce qui
engendre dans les deux types de capteurs une variation de la capacité.

La capacité d’un condensateur plan a comme expression:


r
C

rétant la permittivité relative du milieu entre les armatures, S et d étant la surface et la distance,
respectivement. ; est la permittivité du vide, qui vaut 8,85.10-12 F/m.

Le condensateur plan contient lui seul, quatre modèles à savoir :


a) Condensateur plan avec armature tournante S1 par-rapport à une armature fixe S2 varient la
capacité C en fonction du déplacement (figure III-3 -a).
b) Condensateur plan où l’armature mobile 1 se déplace entre deux armatures fixes S2 et S3
constituant deux condensateurs dont les capacités C21 et C31 varient en sens contraire en
fonction du déplacement (figure III-3 -b) ;
c) Condensateur plan où le déplacement de l'armature S1 est effectué perpendiculairement par-
rapport à une armature fixe S2, pour une surface S constant et e variable (voir figure III-4-a) ;

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d) Condensateur plan où le déplacement de l'armature S1 est effectué perpendiculairement à son


plan entre deux armatures fixes S2 et S3, pour une surface S constant et e variable (voir figure
III-4-b).

Figure III-3 : Principe des capteurs capacitifs plan à surface variable: a) rotatif à condensateur unique;
b) rotatif à double condensateur (double différentiel).

Figure III-4 : Principe des capteurs capacitifs plan à écartement variable: a) écart à condensateur unique;
b) écart à double condensateur (double différentiel).

Le déplacement de l'armature dans un capteur capacitif plan à surface variable est rotatif. Ainsi, la
capacité varie linéairement en fonction du déplacement x : C(x) = K · x

Avec : et x =  en degrés

Par-ailleurs, le déplacement dans un capteur capacitif plan à écartement variable est rectiligne.

Le condensateur cylindrique contient lui aussi, deux modèles à savoir :

a) Un condensateur cylindrique dont une armature S1 est translatable le long de l'axe par rapport
à l’armature fixe 2 (figure III-5-a) ;

b) Condensateur cylindrique où l’armature mobile 1 se translate entre deux armatures fixes S2


et S3 constituant deux condensateurs dont les capacités C21 et C31 varient en sens contraire en
fonction du déplacement (figure III-5 -b).

Figure III-5 : Principe des capteurs capacitifs cylindrique à surface variable: a) translation rectiligne à
condensateur unique; b) translations rectilignes à double condensateurs (double différentiel).

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Le déplacement de l'armature dans un capteur capacitif cylindrique à surface variable est en


fait rectiligne. Ainsi, la capacité varie linéairement en fonction du déplacement x : C(x) = K · x
Avec :
et x= l
L : étant l'enfoncement du cylindre intérieur de rayon r1 dans le cylindre creux de rayon r2

Montage à amplificateur opérationnel pour capteur capacitif

Si on considère C1 comme capteur alors C2 est supposé fixe, ou le cas contraire, c'est-à-dire C2
comme capteur et C1 est fixe (figure III-6) ; la protection de l'entrée inverseuse de l’amplificateur est
assurée par la résistance R1. Par-ailleurs, R2 permet la circulation du courant continu de polarisation.
es est une source de tension sinusoïdale de pulsation  = 2f.

Figure III-6 : Montage d’un Amplificateur opérationnel associé à un capteur capacitif.

En supposant l'amplificateur opérationnel parfait :

D’où : - (III-4)

-
Soit : (III-5)

Supposant que : RC et R2 C2

On obtient : - (III-6)

Le montage est linéaire en fonction du déplacement dans les cas suivants :


 C2 est fixe et C1 est pris comme un condensateur à surface variable;

D’où: et

Soit: -( ) (III-7)

 C1 est fixe, alors C2 est un condensateur à écartement variable.

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D’où:

Soit: -( ) (III-8)

Remarque
Le condensateur à écartement variable ne peut être utilisé que pour des étendues de mesure faibles
(en général, inférieures au mm) alors que le condensateur à surface variable a une étendue de mesure
nettement plus importante (supérieure au cm).

III.1.3 Capteurs inductifs

Un capteur inductif détecte le déplacement d’un objet ferromagnétique, lorsque ce dernier


entre dans champs magnétique d'un circuit de mesure, et engendre une variation du flux qui sera, par
la suite, traduite à un signal électrique mesurable.
Autrement, les capteurs inductifs sont d'une part sensibles aux champs électromagnétiques
parasites et d'autre part sont susceptibles d'en induire. C'est pourquoi il est nécessaire de les placer à
l'intérieur d'un blindage servant d'écran magnétique.
Le déplacement d’un noyau ferromagnétique en translation ou en rotation, peut être mis en évidence :
 Soit par la modification du coefficient d'auto-induction d'une bobine (inductance variable) ;
 Soit par le changement du couplage entre les enroulements primaire et secondaire d'un
transformateur (transformateur différentiel) provoquant une variation de la tension secondaire.

III.1.3.1 Circuit magnétique à entrefer variable


La variation du coefficient d'auto-induction L en fonction du déplacement d'un noyau sont en
général non-linéaire ; celle-ci peut être améliorée par l'association en opposition de deux bobines dont
le coefficient L’ varie en sens contraire pour un même déplacement, réalisant ainsi une compensation
partielle des non-linéarités (fonctionnement en push-pull). (Voir figure III-7)

Figure III-7 : Association de deux circuits magnétiques à variations d'entrefer opposée.


L'inductance est sensible à la variation d'entrefer, son expression est :

μ0 étant la perméabilité magnétique du vide, qui vaut 4  10-7 (MKSA), S est la section du circuit, N
le nombre de tours de fil dans la bobine et l0 la longueur moyenne d'une ligne de force dans l'air.
Puisque, les inductances L et L’ sont placés symétriquement par rapport à l'armature mobile et dont
l'entrefer subit donc des variations opposées.

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Un déplacement x de l'armature entraînant une variation  l0= 2x de l'entrefer, d’où, les inductances
prennent les formes suivantes :

Soit:

( ) ( )

Soit: -

( ) ( )
Pratiquement, si on considère que x  l0, et n nombre paire, on aura :

( ) ( ) ( ) ( ) ( )

( ) ( ) ( ) ( ) ( )

x ( ( ) ( ) ( ) ( ) ( ) )

x ( ( ) ( ) ( ) ( ) ( ) )

Puisque, les deux inductances L et L' sont placées dans deux branches contiguës d'un pont, alors la
tension de déséquilibre est proportionnelle à L' - L soit :

x ( ( ) ( ) ( ) )

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La sensibilité de cette soustraction d'inductances est non seulement doublée, mais aussi sa non-
linéarité est réduite en éliminant les ordres impair, et son expression :

( ( ) ( ) ( ) )
x
Concédèrent maintenant que, les deux bobines sont alimentées en sinusoïdal (voir figure III-8), les
impédances des bobines en régime permanent s'écrits :
Z(x) = j.L(x) ., Z’(e) j.L’(x)., en négligeant la résistance du fil. Le capteur de déplacement est
réalisé en faisant varier l'entrefer à une impédance qui est une fonction non linéaire de x.

Figure III-8 : Conditionnement du capteur inductif.

D’où, la tension différentielle de mesure est donnée par :

Lorsque le pont est déséquilibré, la tension différentielle de déséquilibre s’écrit :


( )
( )

oit:

La tension Vmes est une fonction linéaire de x.

III.1.3.2 Transformateur différentiel


C’est un capteur inductif intéressent, et comparable au capteur inductifs à noyau plongeur en
push-pull, il a l'avantage non seulement d’être nettement linéaire que ce dernier, mais aussi, il assure
un isolement galvanique entre les circuits, d'excitation (primaire) et de mesure (secondaire),
simplifiant ainsi la réjection des tensions de mode commun.
Ce capteur inductif est constitué d'un enroulement primaire et de deux enroulements
secondaires placés symétriquement par rapport au primaire ; et un noyau ferromagnétique, qui assure
le couplage entre le primaire et les secondaires (voir figure III-9).

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Si on génère au circuit primaire, une f.é.m. sinusoïdale e1 = E1 cos t, un déplacement du


noyau ferromagnétique stimule un déséquilibre dans le champ magnétique qui existe entre le primaire
et chacun des secondaires, et puisque, les secondaires sont reliés en opposition, alors les f.é.m. qui y
sont induites par mutuelle induction avec le primaire se soustraient.

Figure III-9 : Schéma électrique équivalent d’un transformateur différentiel.

Les fonctions de transfère électrique, obtenues à partir du circuit de transformateur différentiel,


présenté dans la figure III-9, sont respectivement :

e1 = (R1 + j L1 ) i1 + j [ M '(x) – M "(x)] i2 ( -


' ''
( ( )) i2 j ( x - x )i -

Vm = Ri i2 -

Démonstration

( - ) e1 – j [ M '(x) – M "(x)] i2 = (R1 + j L1) i1

' ''
( - ) ( ( )) i2 j ( x - x )i

 
' ''
( ( )) i2 j ( x x )

′′ ′
On pose L2 L'2 L''2 R2 R'2 R''2 Ri et M (x) = M (x) - M (x)

 
i2 j x

 
i2 j x

 
i2 j x

j x
i2
 

D’après l’équation (III-16), on à: Vm = Ri i2

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Soit:

-
- ( -( ) )

Si on utilise une résistance Ri > 50 k, on aura une tension Vm linéaire en fonction de M" (x) - M ' (x)
et indépendante de la valeur de Ri
D’où : R2 = Ri
Soit:
[ - ]
-

Identique au circuit magnétique à variation d'entrefer opposées, vu auparavant, où les deux


inductances varient en sens contraire pour un même déplacement, la différence des coefficients de
mutuelle induction dans le transformateur différentielle varient, elles aussi, à sens contraire en
fonction de x. cependant, si le noyau ferromagnétique s’approche par une distance de x du premier
secondaire à , il s’éloigne en parallèle par une distance de -x de second secondaire à
, entraînent ainsi une bonne compensation des non-linéarités autour de x = 0 ; en effet, si l'on a :
M'(x) = M(0) + ax) + (ax)2 + (ax)3 +...+ (ax) n-1 + (ax) n
M"(x) = M(0) - ax + (ax)2 - (ax)3 +...- (ax) n-1 + (ax) n
n: nombre paire
alors :
M" (x) - M' (x) = - 2ax
On parvient ainsi, à éliminer les ordres pair, réduire la non-linéarité du capteur et la tension de sortie
Vm sera linéaire en fonction du déplacement x, et s’écrit :
-
-

III.1.4 Capteurs à propagation d’ondes acoustiques

Un transducteur acoustique composte un émetteur et récepteur (voir figure III-10); il envoie,


dans un cône de faible ouverture, des trains d'ondes acoustiques qui, après réflexion sur la surface de
l’objet (solide ou liquide), retournent vers ce même transducteur qui les convertit en signal électrique
afin de mesurer leur décalage temporel t. Cet intervalle de temps entre émission et réception du train
d'ondes réfléchi est proportionnel à la distance d du transducteur à la surface de l’objet.

Figure III-10 : Principe d’un capteur ultrasonique.

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Le transducteur est une céramique piézoélectrique pour les ondes ultrasonores (40 kHz par
exemple), il est de type électrodynamique pour les ondes sonores (10 kHz par exemple). Les ondes
sonores qui sont moins atténuées par la propagation trouvent application pour la mesure de distances
importantes, de 10 à 30 m, alors que les ondes ultrasonores procurent aux distances plus courtes, mais
une précision de mesure supérieure.
On a : d = t .v/2 où c est la vitesse ou célérité du son dans le milieu où il se propage ; elle dépend de
la nature de ce milieu (air, liquide ou gazeux), de sa pression et de sa température. Ainsi, dans l’air:
c = 331,4 m/s à 8 ° C et 342,9 m/s à 20 ° C.

La célérité du son dans l'eau est supérieure à celle dans l’air:


c = 1 435 m/s dans l'eau à 8 °C.
i les trains d'ondes acoustiques transmisses par l’émetteur ultrasonique, frappent la surface de l’objet
avec une vitesse v et un angle  (voir figure III- ) , après réflexion, l’équation de la distance
est donnée par :

Figure III-11 : Principe d’un capteur ultrasonique avec angle d'incidence du faisceau sur l'objet.

La mesure de la distance dépend de :


 l'amplitude de l'écho ;
 de l'angle d'incidence du faisceau sur l'objet.
La précision de la mesure dépend de :
 l'horloge utilisée pour le comptage ;
 la capacité du système électronique à détecter l'écho.
La précision peut être meilleure que 0.1 mm

III.1.5 Capteurs optiques de position

La position de l'impact d'un faisceau lumineux, délivré par un LAZER ou une LED, sur les
surface des photodiodes, peut être déterminé avec précision en associant ces photodiodes à un circuit
électronique plus simple pour avoir des signaux électriques ou l’information de position de ce faisceau
lumineux. Ainsi, ce dernier peut être, le support d'une information de position transférée par réflexion
sur un miroir lié à l'objet dont on étudie le déplacement (figure III-12).

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Figure III-12: Mesure de déplacement d’une pièce mobile à miroir solidaire par un capteur optique de position.

L’avantage de ces types de capteurs est de permettre des mesures de position sans contact,
avec une résolution supérieure (de l'ordre de , μm), une réponse plus rapide (de l'ordre de -8 s) et
un circuit de conditionnement associé plus simple.

 Capteur PSD (Position sensitive detector)

Émission et réception d'un faisceau optique et mesure de distance suivant un principe de


triangulation optique (voir figure III-13)

Figure III-13 : Principe d’un capteur PSD.

La lumière réfléchie est focalisée sur la surface du capteur PSD. Ce dernier peut être une
photodiode, un phototransistor ou même une cellule optique.
Le capteur délivre alors un courant Ia et Ib proportionnel à la distance X du point d'impact du faisceau
au milieu du capteur, avec :

-
On peur appliqué ce type de capteur dans la détermination de la position d’un bras de robot ou
dans la mesure d'épaisseur…

Ce genre de capteur nous donne la possibilité de travailler dans une étendue de mesure qui peur allée
jusqu'à 50 cm et une très bonne résolution jusqu'à 0.01 µm, mais son inconvénient est sa dépendance
de la réflectivité du matériau ciblé.

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