Cours-Matriaux L2A 2021
Cours-Matriaux L2A 2021
Cours-Matriaux L2A 2021
L2A
Dr moustapha SAWADOGO
Maître Assistant
Chimie minérale - chimie des matériaux
1
Plan du cours
Chapitre 1 : Préambule – Notions générales
Échelle
subatomique Échelle
Échelle
atomique Échelle
microscopique
macroscopique
2018 - 2019 Chimie des Matériaux
5
Chapitre 1:
Préambule – Notions générales
6
Chimie des Matériaux
1- Généralités
Matériaux
7
Chimie des Matériaux
Rôle essentiel des matériaux dans la société et les
mutations technologiques
- Propriétés des matériaux utilisés et comportement des matériaux limitant
les performances des machines et des équipements
- Disponibilité, coût, méthodes de synthèse et de fabrication
- Emploi des matériaux conditionné par les méthodes de transformation, leur
facilité de mise en forme et leur compatibilité avec l’environnement
• la situation géographique
• la conjoncture économique
• l’évolution des besoins et des techniques de traitement
• la conjoncture politique et sociale des pays producteurs
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Chimie des Matériaux
Cycle des matériaux, Recyclage, Ressources
• Matériaux anisotropes
les propriétés sont fonction de la direction
Exemples : bois, roches sédimentaires, fibres de verre
• Matériaux orthotropes
les propriétés sont définies selon trois axes
Exemples : laminés
• Matériaux isotropes
les propriétés sont les mêmes dans toutes les directions
Exemples : acier, béton
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Chimie des Matériaux
Généralités et exemples
Caractérisation des matériaux
Aspects microscopiques
Méthodes de caractérisation
- analyse chimique
Paramètres microstructuraux
- composition chimique
- arrangement atomique
- morphologie, taille
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Chimie des Matériaux
Généralités et exemples Caractérisation des matériaux
Aspects macroscopiques
Paramètres
15
Chimie des Matériaux
4- Les classes de matériaux
En fonction de la nature des liaisons et des structures atomiques Il y a
trois classes de matériaux
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Chimie des Matériaux
Les classes de matériaux
Les semi-conducteurs
Les matériaux
métalliques et alliages Si, Ge, AsGa, InP...
Aciers Les céramiques
alliages d ’Al, de Ti, de Ni,
- céramiques
de Zn, de Zr etc…. - verres
- poteries
- ciments et bétons
- roches...
Les différentes
classes
de matériaux bio-matériaux
Les matériaux
composites Les polymères
- céramique-polymère - naturels
- céramique-métal Nanomatériaux ? - artificiels
- céramique-céramique - synthétiques
fullerènes thermoplastiques
Est-ce vraiment une classe ? nanotubes
élastomères
nanostructures…
17
Chimie des Matériaux
4-1- Les organiques
- d’origine végétale : qui proviennent essentiellement des plantes : bois,
écorce, laine, fibre ; Ce sont des matériaux naturels très utilisés et
biodégradables.
- d’origine pétrolière : les résidus solides de la distillation du pétrole sous
vide c’est-à-dire qui ne distille pas : le bitume ; le coke…
- d’origine animale : corne, cuir,…
22
2019 - 2020 Chimie des Matériaux
1- Rappels sur la structure électronique des
atomes
Remplissage des couches électroniques quand Z augmente
Conséquences :
26
2015 - 2016 Chimie des Matériaux
2- Quelques principes généraux
1- La cohésion des solides dépend avant tout du type des liaisons atomiques.
29
Chimie des Matériaux
Les liaisons chimiques
Hybridation sp2.
1 liaison faible p.
30
Chimie des Matériaux
Les liaisons chimiques
31
Chimie des Matériaux
Les liaisons chimiques
32
Chimie des Matériaux
Les liaisons chimiques
Réponse : Si la molécule était à 100% ionique, on aurait des charges +e et –e sur les atomes
Li et H, à la distance d l’une de l’autre.
Le moment dipolaire serait alors µ100 = q.d = e.d = 1,6.10-19 x 0,160.10-9 = 0,2560.10-28C.m.
1 29
Or 1D = .10 C.m ; donc µ100 = 2,56x.10-29c.m = 7,68D.
3
ex .100 5,8
Le pourcentage ionique de Li H est donc % ionique = x 100 75,5%
100 7,68
33
Chimie des Matériaux
Les liaisons chimiques
Exemple de NaCl :
34
Chimie des Matériaux
Les liaisons chimiques
35
Chimie des Matériaux
Les liaisons chimiques
Exemple du magnésium:
36
Chimie des Matériaux
Les liaisons chimiques
37
Chimie des Matériaux
Les liaisons chimiques
39
Chimie des Matériaux
5- Les propriétés des matériaux
5-1- Les métaux et alliages métalliques
• cohésion par liaisons métalliques
• températures de fusion moyennes
• tous cristallisés dans des systèmes simples
Propriétés physiques
• très bons conducteurs électriques et thermiques
et mécaniques
• rigidité moyenne à élevée
• déformables plastiquement et tenaces
• opaques à la lumière
• Essais normalisés:
43
Chimie des Matériaux
• Distinguer les notions de résistance , de fragilité et de
dureté.
• Un matériau dur est souvent fragile : le verre
• Essai de dureté
• Essai de flexion
• Essai de fatigue
• Essai de fluage
45
Chimie des Matériaux
Chapitre 3
46
Chimie des Matériaux
Introducion
peu ductiles.
Chimie des Matériaux
51
1-2- L’élaboration des céramiques
L’élaboration des produits céramiques comprend six (6) étapes
qui sont :
1. Choix de la matière première (naturelle ou synthétique) ;
2. Broyage et homogénéisation ;
3. Compactage et mise en forme (introduction d’un liant
organique) ;
4. Obtention de la chamotte : élimination du liant (T°< 1000 °C) ;
5. Frittage : cycle thermique pour densifier l’agglomération de la
poudre jusqu’à obtention d’un matériau ayant un minimum de
porosité.
6. Habillage – Métallisation.
Chimie des Matériaux
52
2- Les verres
Le verre est un matériau amorphe, c'est-à-dire non cristallin. De
ce fait, il présente un désordre structural important.
Sa structure microscopique est telle qu'il n'existe aucun ordre à
grande distance dans un verre.
Un solide amorphe (non-cristallin) est un solide où les atomes
sont dispersés sans symétrie apparente. Il n’y a pas de
symétrie de translation.
Un solide cristallin est caractérisé par l’ordre géométrique de la
distribution des atomes dans l’espace, c’est-à-dire que les
atomes sont régulièrement placés et selon un ordre
géométrique bien défini appelé réseau cristallin.
Chimie des Matériaux
53
2-1- Structure du verre
Les verres sont composés de :
- Formateurs de réseau : sont des molécules formant la structure de
base du verre.
Il existe sept (07) grandes catégories de ciments qui diffèrent par leur
3CaO.SiO2 C3S
2CaO.SiO2 C2S
3CaO.Al2O3 C3A
4CaO.Al2O3.Fe2O3 C4AF
alite et bélite. 66
Chimie des Matériaux
3-1-2- Constituants mineurs du ciment
Les oxydes mineurs les plus importants dans le ciment sont : MgO,
Na2O, K2O et SO3.
La magnésie (MgO) provient pour l’essentiel de la dolomite qui est souvent
présente avec le calcaire. La dolomite est un carbonate mixte de Ca et Mg :
(Ca, Mg) (CO3)2 soit CaO.MgO.CO2.
La décomposition en CaO et MgO est totale vers 1000°C. La fusion a lieu
vers 2500°C et des substitutions de Mg par Fe ou Mn sont possibles.
Les oxydes alcalins K2O et le Na2O proviennent en général, de l’argile et
des feldspaths alcalins.
L’anhydride sulfurique (SO3) dans le clinker provient des matières, telles
que la pyrite (FeS2), mais aussi du calcaire ou de l’argile et surtout de
combustibles utilisés tels que le charbon, le fioul ou le gaz naturel
(combustible pour la cuisson du clinker).
Chimie des Matériaux
67
3-1-3- Le gypse
Afin de retarder la prise du ciment, on broie avec le clinker, environ 5% de
sulfate de calcium. Ce sulfate de calcium peut se présenter sous forme de
gypse (CaSO4.2H2O), d’hémi hydrate (CaSO4.1/2 H2O) ou de mélange des
deux. Le gypse est souvent associé à de l’anhydrite (CaSO4). Le gypse est
légèrement soluble dans l’eau et dans HCl. Il sert aussi à fabriquer le plâtre.
Appareil de Vicat
Chimie des Matériaux
70
Le contact du ciment avec l’eau déclenche un mécanisme
d’hydratation complexe qui a été étudié pour la première fois par
Henri Lechatelier (1887). Schématiquement, Lechatelier a décrit
trois étapes relatives à la prise du ciment :
- L’adsorption physique et chimique de l’eau par les grains de
ciment,
- La dissolution ou solvatation, des grains de ciment ou phases
anhydres, en présence d’eau,
- La précipitation des phases hydratées. Pour décrire l’hydratation
du ciment, différents travaux ont été publiés concernant des
phases pures comme l’alite, C3S, la bélite, C2S, l’aluminate
tricalcique, C3 A, ou encore la phase alumino-ferritique, C4 AF
Pour la phase C3S, dés son mélange avec l’eau, des ions
calcium, hydroxydes et silicates passent en solution. La solution
devient alors rapidement sursaturée par rapport aux phases
hydratées, à savoir l’hydroxyde de calcium Ca(OH)2 encore
appelé portlandite, noté CH (fig.), ainsi que des hydrates silico-
calciques, notés CSH (Fig.).
Les hydrates CSH ont les propriétés d’un gel. Une partie des
ions SO42- provenant du gypse utilisé dans le ciment rentre
dans la structure du C-S-H et H et permet d'améliorer sa
résistance.
Chimie des Matériaux
72
Hydratation du C3S :
Matériaux composites
86
Chimie des Matériaux
Introduction
87
Chimie des Matériaux
L’arrangement des fibres, leur orientation permettent de
renforcer les propriétés mécaniques de la structure. Nous
présentons les différents types de matrices et renforts
classiquement employés dans l’industrie. Les propriétés
mécaniques de l’interface entre fibres et matrice sont très
importantes dans la réalisation d’une structure composite. En
effet, il ne doit y avoir ni glissement ni séparation entre les
différentes phases de la structure pour obtenir de bonnes
caractéristiques mécaniques élastiques.
88
Chimie des Matériaux
I- Les matrices
Dans un grand nombre de cas, la matrice constituant le
matériau composite est une résine polymère.
Les résines polymères existent en grand nombre et chacune
à un domaine particulier d’utilisation.
Dans les applications où une tenue de la structure aux très
hautes températures est requise, des matériaux composites à
matrice métallique, céramique ou carbone sont utilisés.
Dans le cas des matériaux en carbone, des températures de
2 200°C peuvent être atteintes.
89
Chimie des Matériaux
La classification des types de matrices couramment rencontrées
est donnée sur le schéma suivant :
90
Chimie des Matériaux
I-1- Résines thermodurcissables
93
Chimie des Matériaux
II- Les renforts
94
Chimie des Matériaux
La classification des types de renforts couramment rencontrés
est indiquée sur le schéma suivant :
96
Chimie des Matériaux
II-3- Fibres céramiques
Les matériaux composites de type céramiques sont souvent
constitués de renforts et de matrice en céramique.
Les fibres sont élaborées par dépôt chimique en phase vapeur
sur un fil support.
Ces fibres sont rencontrées dans des applications où la
température est très élevée entre 500°C et 2 000°C.
Ces matériaux sont utilisés notamment dans les parties
chaudes des moteurs d’avions.
Quelques exemples de fibres céramiques : fibres de Carbure
de Silicium ; fibres de Bore.
97
Chimie des Matériaux
Le choix d’une association entre un renfort et une matrice est
très délicat et ce travail reste du ressort des chimistes. En effet,
l’interface résultant de l’association intime de deux constituants
différents doit avoir de bonnes performances mécaniques.
La codification est la suivante : renfort/matrice.
Les exemples d’association entre renfort et résine couramment
rencontrés dans l’industrie sont les suivants :
– composites à fibre de carbone et matrice époxy
thermodurcissable : carbone/époxy : T300/5208, T300/914
98
Chimie des Matériaux
III- Structures composites stratifiées
Les structures composites stratifiées sont constituées de
couches successives de renforts imprégnés de résines.
Les couches sont également nommées plis.
Les structures stratifiées réalisées à partir de matériaux
composites sont constituées d’empilements de nappes
unidirectionnelles ou bidirectionnelles.
Ces nappes sont formées de renforts en fibres longues liées par
de la résine.
Les pièces structurelles sont réalisées par empilement de
nappes en optimisant les directions des renforts en fonction des
charges qu’elles doivent subir. 99
Chimie des Matériaux
Désignation des structures stratifiées
100
Chimie des Matériaux
La désignation des structures stratifiées est délicate, car il faut
préciser les axes de référence.
Un stratifié est codifié de la façon suivante :
– chaque couche est désignée par un nombre indiquant la
valeur en degré de l’angle que fait la direction des fibres avec
l’axe de référence x. Sur les figures (a) et (b), les couches sont
représentées décalées les unes par rapport aux autres. La
structure stratifiée est décrite de bas en haut ;
– les couches sont nommées successivement entre crochets
en allant de la face inférieure à la face supérieure. Les couches
successives sont séparées par le symbole « / » comme
l’exemple de la figure (a) : [−45/45/−45/−45/45/−45] ;
101
Chimie des Matériaux
– les couches successives d’un même matériau et de mêmes
orientations sont désignées par un indice numérique, comme
l’exemple de la figure (b) : [0/452/90/−452/0] ;
– en cas de stratification hybride (différents matériaux dans un
même stratifié), il faut préciser par un indice la nature de la
couche ;
– en cas de structures symétriques, la moitié est codifiée et le
symbole s indique la symétrie : [−45/45/−45/−45/45/−45] devient
[−45/45/−45]s et [0/45/45/90/−45/−45/0] devient
[0/452/90/−452/0].
102
Chimie des Matériaux
Figure - Désignations du stratifié
103
Chimie des Matériaux
IV- Structures composites tissées
multidirectionnelles
Il est possible de créer des pièces en matériaux composites de
type tridimensionnel massives ou des formes de révolution. Des
tissages volumiques de type 2D (deux directions de renfort), 3D–
Evolutif (deux directions de renfort et un piquage dans la
troisième direction),
3D (trois directions de renfort), 4D (quatre directions de renfort),
ou plus sont élaborés dans l’industrie aérospatiale. Il est
également possible de tisser des cylindres ou des cônes afin de
réaliser des réservoirs ou des tuyères.
104
Chimie des Matériaux
Dans ces derniers cas, les fils de renforts s’entrecroisent en
hélice. Quelques exemples de matériaux composites
multidirectionnels sont maintenant présentés.
2D SiC-SiC
106
Chimie des Matériaux
Chapitre 5
107
Chimie des Matériaux
I- Définitions
Bitume: Issu de la distillation du pétrole, le bitume se définit comme
étant un mélange d’hydrocarbures (hydrocarbures saturés). Ce
matériau de couleur noire existe également à l’état pur, via des
gisements naturels mais en très faibles quantités. Utilisé comme liant
pour la fabrication de nombreux revêtements tels que des routes, des
parkings, ou encore des matériaux et produits d’étanchéité, le bitume
se caractérise principalement par trois propriétés : son imperméabilité
; sa malléabilité ; son fort pouvoir adhésif.
Lorsqu’il est chauffé, le bitume passe de l’état solide à un liquide
visqueux. Il est généralement utilisé entre 150 et 180 °C.
108
Chimie des Matériaux
I- Définitions
Goudron: il est issu du charbon et de la distillation entre 800 et 1
100 °C du bois ou de la houille. Il se présente sous la forme d’un
liquide noir brillant, plus ou moins visqueux et de densité > à 1.
Le goudron pourrait se définir en quelque sorte comme « l’ancien
bitume ». Au début du XXe siècle, il s’agissait d’un liant populaire
utilisé pour les routes et pour les produits d’étanchéité. Mais son
caractère cancérigène ayant été prouvé depuis, il est devenu
synonyme de dangerosité et a peu à peu été remplacé par le bitume.
De nombreuses substances chimiques composent en effet le goudron,
telles que les hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP) ou les
amines aromatiques. Le bitume et le goudron sont souvent confondus.
109
Chimie des Matériaux
I- Définitions
En résumé, les principales différences entre goudron et bitume sont :
La constitution chimique : le bitume comprend surtout des
hydrocarbures saturés, tandis que le goudron est majoritairement
composé d’hydrocarbures non saturés.
Le caractère cancérigène : le goudron est considéré comme
cancérigène, à l’inverse du bitume. Le goudron a d’ailleurs cessé
d’être utilisé dans les constructions routières depuis le milieu des
années 1980.
L’adhérence : le bitume est plus adhérent et plus stable que le
goudron.
La provenance : le bitume vient du pétrole et le goudron est issu du
charbon.
Bien que les routes construites aujourd’hui ne soient plus
revêtues de goudron, le terme « goudronner » reste utilisé à tort
dans le langage commun
110
Chimie des Matériaux
I- Définitions
Enrobé (ou enrobé bitumineux) : revêtement constitué par 90% de
granulat unis (sables et roches concassées) et 5-10% de liant
hydrocarboné (bitume) additionné.
Asphalte
Enrobé
115
Chimie des Matériaux
Le brut arrive dans une première colonne à distiller, là les
fractions les plus légères sont séparées et envoyées dans une
autre colonne.
La distillation est effectuée à pression atmosphérique (760
mmHg ou 1 atm). On récupère :
Fractions légères
- les gaz liquéfiables : usage domestique
- l’éther de pétrole : solvant
- le naphta : distillat du pétrole intermédiaire entre l’éther et
l’essence
- l’essence : carburant dans les moteurs à combustion interne
116
Chimie des Matériaux
Fractions moyennes
- le kérosène ou pétrole lampant : carburant dans les
moteurs à réaction
- le gasoil : moteurs Diesel et pour le chauffage
Fractions lourdes
Si on continue à chauffer, on peut détériorer des produits
organiques et même la colonne de distillation. On envoie
alors le résidu dans une colonne de distillation sous
pression réduite (25/30 mmHg), ce qui permet de distiller
les produits à température beaucoup plus basse.
On obtient des produits « lourds » :
117
Chimie des Matériaux
- le fioul ou fuel-oil ou mazout : combustible liquide plus ou
moins visqueux, pour chauffage ou pour centrales
électriques.
- Les lubrifiants moyens : huiles de graissage, vaseline.
- Les huiles lourdes présentées sous forme de paraffine (cires,
bougies = isolants électriques).
- Le bitume ou asphalte : c’est le résidu solide de la distillation
sous vide c’est-à-dire qui ne distille pas. En le traitant
(coking), on obtient le coke (carbone) qui est surtout utilisé
dans la métallurgie du fer. Ainsi dit, la cokéfaction ou coking
permet de se débarrasser des produits lourds en les
convertissant en produits légers + du coke. 118
Chimie des Matériaux
Fractions légères
Fractions lourdes
119
Chimie des Matériaux
III-2- Houille : production de goudron
120
Chimie des Matériaux
La distillation de la houille (A l’abri de l’air, T=500°C-1200°C)
fournit :
1) le gaz de houille constitué de :
H2 (50%), CH4 (30%), CH2= CH2, C02, NH3, etc.
On retire l’éthylène par hydratation en alcool en présence
d’H2SO4 et l’ammoniac en le transformant en sulfate
d’ammonium (engrais).
𝐻+
CH2=CH2 + H2O CH3-CH2-OH
122
Chimie des Matériaux
CH3
CH3 CH3 CH3
CH3
CH3
CH3
Toluène
Xylène
OH CH3 CH3
CH3
OH
OH
Phénol OH
Crésols
123
Chimie des Matériaux
- Des phénols : phénol ordinaire, crésols, etc. Ce sont des
constituants acides qui sont extraits par lavage du goudron à la
soude.
- des composés azotés : amines aliphatiques et
hétérocycliques.
125
Chimie des Matériaux
La Houille (environ 2 milliards de tonnes/an de consommation)
est la source indispensable du coke métallurgique, mais
comme source de matières premières organiques c’est le
pétrole qui l’emporte.
126
Chimie des Matériaux
On peut y extraire principalement des hydrocarbures
benzéniques et des phénols, or ces produits sont toxiques :
- Le benzène donne des maladies du foie notamment par
inhalation de ses vapeurs ; ingéré, il s’élimine difficilement de
l’organisme et affecte la moelle osseuse, entraînant anémie et
leucémie. Les arènes a plusieurs noyaux accolés sont
cancérigènes (on en trouve dans les goudrons que contiennent
les fumées de tabac.)
- Quant au phénol ordinaire, ses solutions aqueuses sont
employées comme désinfectants (antiseptiques). A l’état pur, il
provoque de graves brûlures cutanées et est toxique .
128
Chimie des Matériaux
exercice
129
Chimie des Matériaux
Chapitre 6
130
Chimie des Matériaux
I- Défauts dans les cristaux
133
Chimie des Matériaux
Les différents types de défauts
2) Les défauts linéaires (1-D)
Deux dimensions sont petites et la troisième grande. Ils s'étendent suivant
une ligne (une seule rangée d'atomes touchée à la fois)
-dislocations coin ou vis
Alliage d’Al
137
Chimie des Matériaux
I- 3- La diffusion des défauts
La diffusion ?
138
Chimie des Matériaux
I-3-1- Mécanismes de la diffusion
La diffusion lacunaire
Saut d’un atome (ou ion) vers 1 site voisin vacant (liée à la présence de
lacune)
La diffusion interstitielle
Atomes de soluté de la ss d’insertion migrent à travers des canaux de
diffusion constitués de sites interstitiels adjacents
139
Chimie des Matériaux
I-3-2- Déplacement des défauts dans les cristaux
Le mouvement des défauts ponctuels permet le transport des charges dans
les cristaux ioniques.
141
Chimie des Matériaux
La diffusion chimique
Un atome (de petite taille par rapport aux atomes du cristal) qui passe en
position interstitielle va induire une lacune corrélée. Ces défauts se
produisent spontanément à l’intérieur du cristal
147
Chimie des Matériaux
I-4-5- Les défauts électroniques
Les centres colorés (liés à des défauts ponctuels)
F-
Ca2+ Ca2+ Ca2+ Ca2+
F- F- F- F- F-
Ca2+ Ca2+ Ca2+ Ca2+
F- F- e- F- F-
Ca2+ Ca2+ Ca2+ Ca2+
F-
Ca2+ Ca2+ Ca2+ Ca2+
F- F- F-
e- F-
Ca2+ Ca2+ Ca2+ Ca2+
F- F- F- F- F-
Ca2+ Ca2+ Ca2+ Ca2+
Coloration jaune verte de NaCl
Coloration violette de la Fluorine
Normalement incolore
148
Chimie des Matériaux
Une lacune d’ion négatif est chargée positivement et attire un e-.
Ce centre se comporte comme un atome d’H et l’e- peut réaliser des
transitions entre un niveau fondamental et un niveau excité.
Si pour réaliser cette transition un photon visible est absorbé, le centre va
permettre la coloration du minéral = centre F dit centre coloré (F= Farbe)
1- Détermination de n
150
Chimie des Matériaux
A /□ → As + □
A et lacune A surface + lacune
On a G = H – TS = U + PV – TS et F = U – TS
Les variations du terme PV étant faibles pour l’état solide,
nous pouvons considérer en approximation, la variation de
l’énergie libre F = U – TS. 151
Chimie des Matériaux
Deux termes interviennent dans l’expression de l’énergie
libre F à savoir l’énergie interne U et l’entropie S. il y’a lieu de
considérer séparément les variations de ces 2 termes en
fonction de la composition.
Supposons, par exemple que, partant d’un cristal idéal, on
introduit un défaut de Schottky :
A /□ → As + □
A et lacune A surface + lacune
(État 1) (État 2)
152
Chimie des Matériaux
Supposons que nous avons n lacunes et N atomes restant dans leur
position normale. Donc le nombre total de positions dans le réseau est (n +
N). L’introduction du défaut implique une variation de l’énergie interne U et
de l’entropie S :
Si pour une lacune U = w, pour les n lacunes on aura U = nw.
L’entropie totale du système St contient 2 termes à savoir l’entropie de
configuration Sc et l’entropie de vibration Sv.
** Si la variation de l’entropie de vibration liée à une lacune est Sv, pour
les n lacunes on a une variation nSv.
** Pour déterminer l’entropie de configuration Sc liée à n lacunes, nous
faisons référence à la relation de Boltzmann :
Sc = k lnp, où p désigne la probabilité de trouver les atomes dans leur
position.
153
Chimie des Matériaux
Etat 1 : p1 = 1 car il est probable de trouver chaque atome
dans sa position normale
Etat 2 : p2= (N+n) !/(N !n !) (statistique de Fermi-Dirac).
On a donc ∆Sc = Sc2-Sc1 = k ln [(N+n) ! / N !n ! ]
En résumé on a ∆St = nSv + k ln [(N+n) ! / N !n !]
Par suite on a : ∆F =∆U-T ∆S = ∆U – n T ∆Sv – T ∆Sc
Soit : ∆F = n w – n T ∆Sv – k T ln [(N+n) ! / N !n !]
154
Chimie des Matériaux
En utilisant cette approximation, on a :
𝑁+𝑛 !
𝑙𝑛 = ln 𝑁 + 𝑛 ! − ln 𝑁! − ln 𝑛!
𝑁! 𝑛!
= 𝑁 + 𝑛 ln 𝑁 + 𝑛 − 𝑁 +
155
𝐴 = 𝑁 ln 𝑁 + 𝑛 − 𝑁 ln 𝑁 + 𝑛 𝑙𝑛 𝑁 + 𝑛 − 𝑛 ln 𝑛
𝜕 𝜕 𝑁. 𝜕 𝑁
• 𝑁 ln 𝑁 + 𝑛 = 𝑁 ln 𝑁 + 𝑛 = 𝑁+𝑛 =
𝜕𝑛 𝜕𝑛 𝑁+𝑛 𝜕𝑛 𝑁+𝑛
𝜕
• 𝑁 ln 𝑁 = 0
𝜕𝑛
𝜕 𝜕
* 𝑛 ln 𝑁 + 𝑛 = ln 𝑁 + 𝑛 + 𝑛 𝑥 ln 𝑁 + 𝑛
𝜕𝑛 𝜕𝑛
𝑛
= ln 𝑁 + 𝑛 +
𝑁+𝑛
𝜕 𝜕 1
• 𝑛 ln 𝑛 = ln 𝑛 + 𝑛. ln 𝑛 = ln 𝑛 + 𝑛. = ln 𝑛 + 1
𝜕𝑛 𝜕𝑛 𝑛
𝜕𝐴 𝑁 𝑛
Finalement : = − 0 + ln 𝑁 + 𝑛 + − ln 𝑛 − 1
𝜕𝑛 𝑁+𝑛 𝑁+𝑛
𝑛+𝑁 𝑁+𝑛
= − 1 + ln 𝑁 + 𝑛 − ln 𝑛 = ln
𝑁+𝑛 𝑛
𝜕∆𝐹 𝑁+𝑛
Donc = 0 = 𝑊 − 𝑇 ∆𝑆𝑣 − 𝑘 𝑇 ln
𝜕𝑛 𝑛
𝑛 𝑊 ∆𝑆𝑣 𝑛
0=𝑊 − 𝑇 ∆𝑆𝑣 + 𝑘𝑇 ln soit − + ln = 0.
𝑁+𝑛 𝑘𝑇 𝑘 𝑁+𝑛 156
Chimie des Matériaux
∆𝑆𝑣 𝑊 ∆𝑆𝑣
𝑛 ∆𝑆𝑣 𝑊 𝑛
On a donc : ln = − = 𝑒 𝑘 − 𝑘𝑇 = 𝑒 𝑘 𝑒 −𝑊/𝑘𝑇
𝑁+𝑛 𝑘 𝑘𝑇 𝑁+𝑛
𝑛
Comme 𝑛 ≪ 𝑁 𝑒𝑡 ∆𝑆𝑣 ≅ 0 = 𝑒 −𝑊/𝑘𝑇
𝑁
On a 𝑛 = 𝑁𝑒 −𝑊/𝑘𝑇
n = nombre de lacunes
N = nombre d’atomes restants dans leur position normales
H = enthalpie de formation du défaut considéré on se
propose de calculer
H□ pour la formation d’un défaut de Schottky
HΔ pour la formation d’un défaut interstitiel
∆𝐻∆ − ∆𝐻 210−30
𝑛∆ − 𝑛∆ −
=𝑒 𝑅𝑇 Application : =𝑒 2
𝑛 𝑛
R # 2.10-3 Kcal. d°-1 mole-1 et RT # 2 Kcal. mole-1 à 1000°K
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Chimie des Matériaux
𝑛∆
A 1000°K on a donc = 10−39 (1)
𝑛
𝑛
Or n = 6.1018 puisque = 10−5 (2)
𝑁
Il en résulte que 𝑛∆ ≅ 0
Conclusion : Dans une mole d’atomes à 1000°K, il y a 6.1018
lacunes et 0 interstitiel. Cela explique pourquoi le défaut anti-
Schottky est impossible dans les corps simples (d’un élément).
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Chimie des Matériaux
3- Détermination expérimentale du nombre de lacunes
L : la longueur macroscopique
a : distance d’un plan atomique à l’autre
N : positions atomiques,
n : nombre de lacunes
(N + n) : positions du réseau
L3 et a3 sont les volumes macro et micro
3ΔL/L et 3Δa/a sont les variations relatives
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Chimie des Matériaux
Soit v le volume occupé par un atome. À la suite de la formation des n
lacunes, le volume total libéré sera nv mais la valeur du volume réel libéré sur
le plan microscopique sera nαv. Pour tenir compte de l’effet de relaxation on
introduit un coefficient α<1.
Nous pouvons donc écrire que :
∆𝑉
macro = Δ L3/ L3 = 3L2 ΔL / L3 = 3ΔL/L
𝑉
= (Δv(lacunes) + Δv(relaxation) ) / Nv
𝑛𝑣 𝑛𝛼𝑣 𝑛𝑣 1+𝛼
= + =
𝑁𝑣 𝑁𝑣 𝑁𝑣
∆𝑉 ∆𝑉 ∆𝑉 ∆𝑙 ∆𝑎
micro = 3Δa/a; donc on a macro - =3 −
𝑉 𝑉 𝑉 micro 𝑙 𝑎
=n/N
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Chimie des Matériaux
On déduit que (ΔL/L - Δa/a) = n / 3N.
Les variations relatives ΔL/L et Δa/a sont déterminés
expérimentalement par dilatométrie. Les tracés des courbes ΔL/L et
Δa/a en fonction de la température T donne accès au rapport n / N.
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Chimie des Matériaux
4- Notation des types de défauts : modèle de Kröger et Vink
Il faut voir:
- comment la structure peut accommoder l'impureté?
- est ce qu'il y a distorsion de la structure?
-quelle est la nature des liaisons entre l'élément et les atomes du cristal hôte?
- quelle concentration peut entrer dans le cristal?
-le cristal peut il rester neutre?
Une structure cristalline qui contient des impuretés peut former une solution
solide. 170
Chimie des Matériaux
1) Par substitution
l'impureté occupe les mêmes sites que les atomes qu'elle remplace dans le
cristal hôte
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Chimie des Matériaux
Exemple: Cas de substitution totale Si-Ge
Taille
RSi = 1,17Å
RGe = 1,22Å Différence 4,1%
Electronégativité
ENSi= 1,90
ENGe = 2,01 Différence 5,5%
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Chimie des Matériaux
2) En position interstitielle
l'impureté va se loger dans des sites interstitiels, il faut qu'elle soit petite
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Chimie des Matériaux
Diagrammes à miscibilité complète
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Chimie des Matériaux
Diagramme à miscibilité partielle
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Chimie des Matériaux
Les défauts ponctuels sont en général de même type pour un cristal
donné.
Les défauts ponctuels sont responsables des propriétés de transport par
diffusion et accélèrent la diffusion : cinétique des transformations de
phases (ex: précipitation)
Ils dépendent du type de liaison et du rayon ionique des cations par
rapport aux anions.
Les défauts de FRENKEL ne se forment pas si
- Les forces de répulsion sont élevées
- si les tailles des cations et des anions sont proches
Les impuretés concernent toujours un nombre important d’atomes Pb
lorsque l’on veut des composés ultra purs Si Par exemple.
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Chimie des Matériaux
IV- Défectologie
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Chimie des Matériaux
- Inclusions solides : composés oxydés inclus dans le métal
- Sulfures : précipités formés à base de soufre en fin de
solidification ou lors d’un chauffage à haute température.
- Oxydes : composés formés à partir d’éléments chimiques
avides d’oxygène.
- Nitrures : composés azotés
- Ségrégations : hétérogénéités métallurgiques apparaissant
lors de la solidification, formant des zones d’impuretés.
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Chimie des Matériaux
3- Les modes de ruine
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Chimie des Matériaux
La déformation plastique provoque aussi l'apparition de petites cavités
internes ; Leur croissance et leur coalescence conduisent à la rupture.
Sous sollicitation cyclique, les glissements n'étant pas parfaitement
réversibles, ils finissent par détériorer la surface des pièces aboutissant aux
ruptures de fatigue.
- Les cavitations par dilution de lacunes : mécanisme très important en
usage nécessitant des températures élevées de fonctionnement ou de fortes
irradiations.
Ces mécanismes de ruine interagissent avec les mécanismes chimiques
(migration de gaz dans les cavités, blocage des glissements par des atomes
de soluté ou des précipités, modification de l'énergie des joints de grains ou
des surfaces par migration d'impuretés, réactions chimiques sur les surfaces
nouvellement créées) et conduisent à l'apparition de fissures à l'échelle
macroscopique.
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Chimie des Matériaux
V- Contrôle des défauts
La présence des défauts ou la santé des pièces est un
impératif de qualité et de sécurité.