Géologie
Géologie
Géologie
I- PARTIE I
Généralités
Structure du globe terrestre
Géodynamique
Minéralogie
Pétrographie
Géologie du Burkina
Hydrogéologie
II- PARTIE II
Présentation générale de la géologie du génie civil
Méthode exploratoire et télédétection
Méthode de la géophysique
Méthode de forage
PARTIE I
I.1- Généralité
I.1- Présentation
Géologie est la science qui étudie l’origine de la Terre, son histoire, sa forme, les matériaux qui la
composent et les processus qui influent ou qui ont influé sur elle. La géologie s’intéresse aux roches
et aux matériaux dérivés qui composent les couches externes du globe terrestre.
Afin de comprendre la genèse de ces matériaux, les géologues recourent aux connaissances d’autres
domaines scientifiques, comme la physique, la chimie et la biologie. Ainsi, des secteurs aujourd’hui
très importants de la géologie, comme la géochimie, la géophysique, la géochronologie (emploi des
méthodes de datation) ou encore la paléontologie, peuvent-ils maintenant être considérés comme des
disciplines à part entière, qui donnent aux géologues la possibilité de mieux appréhender le
fonctionnement de la planète Terre à travers le temps.
La géologie ne se cantonne pas à l’étude des formes du relief terrestre (géomorphologie) et autres
caractéristiques de la surface de la Terre ; elle considère également la structure interne de la planète.
Ainsi, la géologie appliquée a-t-elle pour fonctions essentielles la prospection de minéraux utiles, la
localisation des structures géologiques susceptibles de servir de soubassement aux bâtiments,
ouvrages divers et la prévision des risques naturels associés aux forces géodynamiques.
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- La géochimie qui étudie la composition chimique des roches, que ce soit en éléments majeurs
ou en éléments traces ;
- La géochronologie qui permet, grâce à diverses méthodes radiométriques, de dater une roche
ou un de ses constituants ;
- L’hydrologie : Science qui traite des eaux que l'on trouve à la surface de la Terre, ainsi qu'au-
dessus et au-dessous, de leur formation, de leur circulation, de leur distribution dans le temps
et dans l'espace, de leurs propriétés biologiques, physiques, chimiques et de leur interaction
avec leur environnement, y compris avec les êtres vivants ;
- La pédologie (sciences du sol) étudie les différents composants du sol, leurs caractéristiques
morphologiques, minéralogiques, physico-chimiques. C’est une discipline aux frontières de la
géologie (étude de l'altération des roches, évolution mécanique et chimique des sols) et de
la biologie (rôle des organismes dans l'altération de la roche mère et l'évolution du sol).
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émis ou réfléchi, à traiter, et analyser l’information qu’il représente, pour ensuite
mettre en application cette, information ;
Les Systèmes d’information Géographique (SIG) : sont des systèmes
informatiques de représentation de données sur l'espace spatial terrestre réel en
associant coordonnées géographiques et données récoltées, toutes sortes de
données peuvent être ainsi représentées.
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II- LA STRUCTURE DU GLOBE TERRESTRE
II.1- la forme de la terre
La sismologie, qui étudie la propagation des ondes sismiques, donne de précieux renseignements sur
la constitution interne de la Terre. La terre à pratiquement la forme d’une sphère de 6 370 Km de
rayon, composée de couche concentrique (la croûte, le manteau, le noyau et la graine) dont la
densité d augmente avec la profondeur de 2,7 à 12,0.
La zone là mieux connue est la lithosphère : formée de la croûte et d’une partie du manteau
supérieur, épaisse de 70 Km (sous les océans) à 150 Km (sous les continents), elle est considérée
comme rigide et découpée en plaques mobiles qui flottent sur l’asthénosphère.
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Manteau : riche en Silice, Magnésium (Si, Mg)
Croûte terrestre : riche en Silice, Aluminium, Cuivre (Si, Al, Cu)
A- LE NOYAU
Le centre de la Terre, appelé le noyau, est une boule d’environ 3 500 km de rayon. Cela représente 16
% du volume total de la Terre. Le noyau se compose de deux parties :
- Le noyau externe, qui est liquide (épaisseur de 2 200 km) ;
- Le noyau interne (appelé graine), qui est solide (rayon d’environ 1 300 km).
Dans le noyau, la température moyenne est de 5 000 °C, avec un maximum de 6 500 °C (environ la
même température que la surface du Soleil). Les roches en fusion (roches liquides), appelées
magma, qui constituent le noyau sont très riches en métaux (essentiellement du fer et du nickel). Les
mouvements rapides de ce magma métallique dans le noyau sont à l’origine du champ magnétique de
la Terre. C’est pourquoi la Terre se comporte comme un immense aimant, avec un pôle Sud et un
pôle Nord.
B- LE MANTEAU
Sous la croûte terrestre se trouve le manteau. Il démarre à 30 km de profondeur et s’étend jusqu’à une
profondeur de 2 900 km, où la température est d’environ 4000 °C. Le volume de cette couche
représente 82 % du volume total de la Terre. La plus grande masse de la Terre se trouve donc dans le
manteau.
Le manteau est composé de deux parties :
- Le manteau supérieur (de 100 à 670 km de profondeur), qui est solide (principalement
composé de fer et de magnésium) ;
- Le manteau inférieur (de 670 à 2 900 km de profondeur), qui est aussi solide (fer,
calcium), mais composé de minéraux bien plus denses (plus compacts) en raison de la
pression qui règne à cette profondeur.
C’est principalement dans le manteau que s’effectuent les mouvements de magma (appelés
mouvements de convection) qui provoquent le phénomène de la tectonique des plaques. Ce sont donc
ces mouvements de convection dans le manteau qui permettent d’expliquer la formation des chaînes
de montagnes et des volcans, ainsi que la survenue des tremblements de terre.
C- LA CROÛTE TERRESTRE
La croûte terrestre s’étend de la surface terrestre à 30 km de profondeur. Sa partie supérieure
correspond donc aux continents sur lesquels nous vivons. C’est une couche solide. Son épaisseur est
très faible par rapport à celle des deux autres couches.
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La croûte continentale est faite de granite (roche très dure et granuleuse, généralement de couleur gris
clair), tandis que la croûte océanique est constituée de basalte (roche volcanique issue des coulées de
lave, généralement de couleur noire ou vert foncé).
La croûte terrestre ne représente que 2 % du volume total de la Terre.
- Croûte continentale
La croûte continentale, partie supérieure de la lithosphère continentale, est la partie de la croûte
terrestre formant le socle des continents. Elle est composée de roches magmatiques et
métamorphiques (granites, granitoïdes, gneiss, schistes), localement recouvertes de roches
sédimentaires sur de plus ou moins grandes épaisseurs. Sa densité moyenne est de 2,7.
L’épaisseur de la croûte continentale varie de 20 à 70 km selon les contextes tectoniques.
- Croûte océanique
La croûte océanique, partie supérieure de la lithosphère océanique, est une partie de la croûte terrestre
formant le fond des océans. Elle est principalement composée de roches basiques (basaltes, gabbros)
localement recouvertes de dépôts sédimentaires plus ou moins épais. La croûte océanique se forme
par accrétion au niveau des dorsales médio-océaniques. Son épaisseur moyenne est de 6 à 7 km.
4) Manteau supérieur qui est moins visqueux (plus "ductile") que le manteau inférieur car les
contraintes physiques qui y règnent le rendent liquide en partie.
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5) Manteau inférieur aux propriétés d’un solide élastique. Le manteau n’est pas liquide comme on
pourrait le croire en regardant les coulées de lave de certaines éruptions volcaniques mais il est moins
"Rigide" que les autres couches.
6) Noyau externe liquide essentiellement composé de fer (environ 80 %) et de nickel plus quelques
éléments plus légers. Sa viscosité est proche de celle de l’eau, sa température moyenne atteint 4000
°C et sa densité 10.
7) Noyau interne solide (ou graine) essentiellement métallique constitué par cristallisation
progressive du noyau externe. La pression le maintien dans un état solide malgré une température
supérieure à 5000 °C et une densité d’environ 13.
8) Lithosphère : elle est constituée de la croûte (plaques tectoniques) et d'une partie du manteau
supérieur. La limite inférieure de la lithosphère se trouve à une profondeur comprise entre 100 et 200
Kilomètres
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III- GEODYNAMIQUE
La géologie qui repose sur l'étude des phénomènes ayant marqué la formation et l'évolution de la
surface de la Terre.
Le mouvement des plaques tectoniques est dû à du magma chaud qui remonte des profondeurs de la
Terre vers la surface ; puis ce magma se refroidit à la surface, avant de redescendre vers les
profondeurs. Ces mouvements de magma qui se produisent en permanence à l’intérieur de la Terre
sont appelés mouvements de convection.
Les plaques tectoniques naissent et meurent. Elles naissent au fond des océans, au niveau des
dorsales océaniques (chaînes de montagne sous-marines) ; il y a par exemple ce type de dorsale au
milieu de l’océan Atlantique, à mi-chemin entre l’Amérique et l’Europe : c’est la dorsale médio-
atlantique. Les plaques meurent ensuite lorsque deux plaques se rencontrent et se confrontent : la
plaque la plus lourde s’enfonce sous la plaque la plus légère (phénomène de subduction).
- La frontière divergente se situe au fond des océans, au niveau des dorsales océaniques. Cette
frontière se forme lorsque les plaques s’éloignent l’une de l’autre, créant un fossé appelé rift.
Ce fossé est comblé par du magma provenant des éruptions volcaniques sous-marines : il se
forme ainsi une nouvelle croûte océanique. Cette frontière est la plus importante sur la Terre ;
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- La frontière convergente se forme quand des plaques se rencontrent. Cette convergence est
la principale cause de la formation des chaînes de montagnes, des volcans et des
tremblements de terre ;
- La frontière transformante (ou décrochante) se forme quand deux plaques glissent l’une
contre l’autre, ce qui entraîne une fissure dans la croûte terrestre appelée faille. L’une des
failles les plus spectaculaires est celle de San Andreas en Californie (États-Unis) qui mesure
près de 1 000 km de longueur.
Ce déplacement des plaques à l’échelle du globe terrestre est appelé dérive des continents. En raison
de ce mouvement continu, l’apparence de la surface de la Terre a beaucoup changé depuis sa
formation.
Il y a 250 millions d’années, il n’y avait qu’un seul continent appelé Pangée. Cet unique continent
était entouré d’un unique océan appelé Panthalassa.
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-explosion, effondrement d'une cavité (séismes d'origine naturelle ou dus à l'activité humaine).
En pratique on classe les séismes en trois catégories selon les phénomènes qui les ont engendrés :
- Les séismes tectoniques : sont de loin les plus fréquents et dévastateurs. Une grande partie
des séismes tectoniques se produisent aux limites des plaques, où il existe un glissement entre
deux milieux rocheux. Ce glissement, localisé sur une ou plusieurs failles, est bloqué durant
les périodes inter-sismiques (entre les séismes), et l'énergie s'accumule par la déformation
élastique des roches. Cette énergie et le glissement sont brusquement relâchés lors des
séismes.
- Les séismes d'origine volcanique : résultent de l'accumulation de magma dans la chambre
magmatique d'un volcan.
Les sismographes enregistrent alors une multitude de microséismes dus à des ruptures dans les
roches comprimées ou au dégazage du magma. La remontée progressive des hypocentres (liée à
la remontée du magma) est un indice prouvant que le volcan est en phase de réveil et qu'une
éruption est imminente.
- Les séismes d'origine artificielle (ou « séismes induits » : sont dus à certaines activités
humaines telles que barrages, pompages profonds, extraction minière, explosions souterraines
ou essais nucléaires peuvent entraîner des séismes de faible à moyenne magnitude.
a) Foyer et Epicentre
Lorsqu'un séisme est déclenché, un front d'ondes sismiques se propage dans la croûte terrestre. On
nomme foyer le lieu dans le plan de faille où se produit réellement le séisme, alors que l'épicentre
désigne le point à la surface terrestre à la verticale du foyer.
Séisme
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- Echelle de Richter
L'échelle de Richter a été instaurée en 1935. Elle nous fournit ce qu'on appelle la magnitude d'un
séisme, calculée à partir de la quantité d'énergie dégagée au foyer. Elle se mesure sur une échelle
logarithmique ouverte ; à ce jour, le plus fort séisme a atteint 9,5 sur l'échelle de Richter (Chili).
RICHTER proposa une échelle de Magnitude simple, le logarithme décimal de l’amplitude maximale
mesuré en microns, d’un sismographe. La magnitude M est liée à l’énergie développée.
Exemple :
Le tremblement de terre qui avait secoué le CHILI en 1960 avec une Magnitude M = 9,5.
100 fois supérieures des plus grosses bombes atomiques expérimentées (HIROSHIMA)
Figure : Tsunami
III.3- Volcans
Relief de forme conique, édifier par les laves et les projections issues de l’intérieur du globe, et qui a
émis ou peut émettre des matières en fusion, par une cheminée et un cratère.
Un volcan est un relief terrestre ou la montée d'un magma sous forme de lave de la fusion
partielle du manteau et exceptionnellement de la croûte terrestre. Peut atteindre des milliers de
mètres d'épaisseur formant ainsi des montagnes ou des îles. Selon la nature des matériaux, le type
d'éruption et leur fréquence, les volcans prennent des formes variées mais en général ayant l'aspect
d'une montagne conique, surmontée par un cratère ou une caldera.
Le lieu principal de sortie des matériaux lors d'une éruption se situe dans la plupart des cas au
sommet du volcan, là où débouche la cheminée volcanique, mais il arrive que des ouvertures latérales
sur les flancs ou aux pieds du volcan.
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Un volcan est formé de différentes structures que l'on retrouve en général chez chacun d'eux :
Une chambre magmatique alimentée par du magma venant du manteau et jouant le rôle de
réservoir et de lieu de différentiation du magma. Lorsque celle-ci se vide à la suite d’une
éruption, le volcan peut s'affaisser et donner naissance à une caldeira. Les chambres
magmatiques se trouvent entre dix et cinquante kilomètres de profondeur dans la lithosphère.
Une cheminée principale qui est le lieu de transit privilégié du magma de la chambre
magmatique vers la surface.
Un cratère sommital où débouche la cheminée principale ;
Une ou plusieurs cheminées secondaires partant de la chambre magmatique ou de la
cheminée principale et débouchant en général sur les flancs du volcan, parfois à sa base ;
Des fissures latérales qui sont des fractures longitudinales dans le flanc du volcan gonflement
ou son dégonflement.
Les laves
Le matériau le plus connu émis par les volcans est la lave sous forme de coulées (plus longues que
larges), elles sont formées de laves fluides qui s'écoulent le long des flancs du volcan. La température
de la lave est comprise entre 700 et 1200° C et les coulées peuvent atteindre des dizaines de
kilomètres de long, une vitesse de cinquante kilomètres par heure. Elles peuvent avoir un aspect lisse
et satiné ou un aspect rugueux et coupant.
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Les fumerolles (Gaz volcaniques)
Les appareils volcaniques émettent aussi des produits gazeux, les fumerolles, de température
comprise entre 50° à 600° C. Le dégazage fait monter le magma, ce qui donne le caractère explosif et
violent d'une éruption. Les gaz sont principalement la vapeur d'eau, H2O (50 à 90 %) ; le CO2 (5 à 25
%) ; le SO2 (3 à 25 %). Puis viennent d'autres éléments volatils : CO, HCl, H2, H2S. Le dégazage du
magma en profondeur, peut se traduire à la surface par des fumerolles, autour des desquelles des
cristaux de soufre peuvent se former.
Les projections
Le plus souvent, les matériaux volcaniques sont composés de tephras (ou ejectas) : cendres, bombes
volcaniques, blocs rocheux ou basaltiques, etc. Il s'agit de magma et de morceaux de tout calibre
arrachés du volcan qui sont pulvérisés et projetés parfois jusqu'à des dizaines de kilomètres de
hauteur dans l'atmosphère. Les plus petits étant les cendres, il leur arrive de faire le tour de la Terre,
portées par les vents dominants. Les bombes volcaniques, les plus gros, peuvent avoir la taille d'une
maison et retombent en général à proximité du volcan.
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A - Désagrégation physique (mécanique)
Un massif rocheux n’est jamais absolument compact et homogène. Il pressente des surfaces de
discontinuité qui peuvent être dues à une modification des conditions de sédimentation (joints
sédimentaires) ou à des contraintes qui tendent à déformer les roches.
Ces contraintes se traduisent par des cassures (diaclases) parfois accompagnées d’un déplacement
(failles) ou même peuvent passer inaperçues bien qu’elles fragilisent la roche.
Variation de la température
Le principal agent de désagrégation physique représenté par les variations de température dont
l’amplitude journalière peut atteindre 50°C dans les régions désertiques. Les variations de
températures agissent indirectement en provoquant en région humide le gel de l’eau contenue dans
les fissures. Il en résulte des ruptures de la désolidarisation des fragments lors du gel.
Desquamation
Elle correspond à la transformation de la roche en petite particule et ceci surtout dans des roches
homogènes et compactes.
L’émiettement
Transformation de la roche en miette, c’est le résultat de la désagrégation mécanique qui est favorisé
par la transformation chimique.
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I.2.1.2 Action de la pesanteur
Les processus physique (mécaniques) et chimique qui conduisent la roche saine à ses produits de
décomposition sont appelés altération.
a) Versant rocheux
Les particules qui résultent de la désagrégation des roches seront prise sur les pentes assez fortes par
un transport sous l’effet de la pesanteur jusqu’au pied du versant.
Eboulement
Il correspond à la chute brutale de toute une proportion d’un terrain de volume important. Les
éboulements sont fréquents dans les régions ou on trouve une falaise et ceci est très important lorsque
les massifs rocheux sont fissurés. L’éboulement est brutal.
Eboulis
Ils sont les résultats d’un processus long dû à un détachement successif de blocs rocheux un à un et
ces blocs rocheux s’accumulent progressivement en bas de pente. L’éboulis est lent.
b) Versant meubles
On distingue 2 types de processus :
Ruissellement
Son rôle sur les versants peut être très important lorsque les versants sont constitués d’une couche
imperméable (tel que l’argile), le ruissellement sera fort est concentré et va donner naissance à des
petits ravins.
Le ruissellement en présence du tapis végétal sera très faible voire nulle. Il sera conditionné par :
Intensité de la pluie
Perméabilité du sol
Végétations
Pentes des versants
Solifluxion
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La solifluxion des versants meubles correspond à la descente sous forme boueuse sur une pente plus
ou moins forte et d’une façon plus ou moins rapide. Définit sur le nom de glissement de terrain, ce
processus fait appel à l’effet de la gravité et surtout à la présence d’eau.
Résultats de la solifluxion :
- Les loupes de glissement
Les loupes de glissement correspondent à un détachement d’un versant assez grand et qui se déplace
pour s’arrêté un peu plus loin.
- Coulées boueuses
Déplacement des formations argileuse sur un versant et formation de bourrelets sans qu’il y’ait
arrachement.
- Glissement à sec
C’est le déplacement par l’effet de la pesanteur d’une petite partie d’une formation meuble constituée
de grains (sable).
Diaclase
On parle de diaclase lorsque les terrains se cassent en deux ou en plusieurs blocs sans que ces
derniers s’éloignent les uns des autres. On dit qu’il n’y a pas de déplacement relatif.
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Figure : Diaclase
Faille
Les failles sont des cassures accompagnées d’un déplacement relatif des deux compartiments, La
valeur du décalage est le rejet, C'est le résultat d'un "cisaillement", dont les effets se localisent sur
une surface. Ne sont pas confondu avec les diaclases (simples cassures sans déplacement).
En fonction du déplacement des blocs, on distingue trois types de failles : faille normale, faille
inverse, faille décrochant.
Faille normale
Dans le cas d'une faille normale, le bloc sur la faille bouge vers le bas par rapport au bloc en dessous.
Ce mouvement est créé par des forces en extension et provoque un allongement. Une faille normale
montre un plan de faille oblique le long duquel le compartiment situé au-dessus du plan descend par
rapport à l’autre. Ce type de faille correspond à des contraintes d’extension dans un contexte de
divergence.
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Figure : Faille normal
Faille inverse
Une faille inverse correspond à un plan de faille oblique le long duquel le compartiment situé au-
dessus du plan monte par rapport à l’autre, provoquant un chevauchement de l’un sur l’autre. Ce type
de faille résulte de contraintes de convergence.
Faille décrochante :
Une faille en décrochement, ou faille coulissante, possède un plan de faille vertical ou oblique le long
duquel un des compartiments coulisse latéralement par rapport à l’autre. Les failles en décrochement
qui limitent par endroits certaines plaques tectoniques (la faille de San Andreas en Californie, par
exemple) ou qui recoupent les dorsales océaniques, sont nommées failles transformantes.
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Figure : faille décrochant
b) La tectonique souple
Ce second type de tectonique donne naissance à des plissements ou plis. Un pli est une déformation
des roches en forme de courbe.
Si la courbe est convexe vers le haut, on parle d’anticlinal, à savoir que les pentes des deux flancs du
pli s’inclinent dans des directions divergentes.
Si la courbe est concave vers le haut (convexe vers le bas), c’est un synclinal, à savoir que les pentes
des deux flancs du pli s’inclinent dans des directions convergentes.
On nomme charnière la zone de pliage et de changement de pente entre les deux flancs du pli, zone
par laquelle passe son axe.
On peut observer une grande diversité de forme de plis : plis droits, plis déjetés, plis déversés, plis
couchés, plis en genou, plis faillés, etc.
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Figure : Plis
Flancs : On appelle flancs les parties les moins incurvés des couches.
Charnière : Intersection entre le plan axial et les courbes géologiques (la zone de courbure maximale
du pli).
Flanc de plis : Les flans sont les surfaces qui raccordent deux charnières successives.
Un pli est une déformation des roches sous l'effet des contraintes qui est formé de deux reliefs
tabulaires continue orientée.
La roche, sous l'effet des forces tectoniques, n'a pas cassée mais pliée. Ce comportement "plastique"
peut être celui de roches très rigides, d'habitude cassantes. En effet l'application sur une longue
période de forces de faible intensité permet une modification graduelle de la roche (son plissement)
au lieu de sa fracturation.
I.4- MINERALOGIE
1.1) Définition
Un minéral est une substance formée naturellement ou synthétisée artificiellement, définie par sa
composition chimique et l'agencement de ses atomes selon une périodicité et une symétrie précises
qui se reflètent dans le groupe d'espace et dans le système cristallin du minéral.
Les minéraux sont généralement solides dans les conditions normales de température et de pression
et s'associent pour former les roches constituant la croûte terrestre et, d'une façon plus générale, la
lithosphère (Les minéraux sont donc les matériaux élémentaires des roches de la croûte terrestre).
L’étude se fait par :
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Cristallographie (géométrie, forme)
Physique (couleurs, fracture, clivage, dureté)
Chimique (l’association des éléments simples)
1.2) Cristallographie
a) Définition
La cristallographie est la science qui se consacre à l'étude des substances cristallines à l'échelle
atomique. Les propriétés physico-chimiques d'un cristal sont étroitement liées à l'arrangement spatial
des atomes dans la matière. L'état cristallin est défini par un caractère périodique et ordonné à
l'échelle atomique ou moléculaire. Le cristal est obtenu par translation dans toutes les directions d'une
unité de base appelée maille élémentaire.
On appelle un cristal un solide minéral naturel homogène aux formes régulières, limité par des
surfaces habituellement planes faisant entre elles des angles bien définis.
- Le système cubique
Ce système comprend des cristaux présentant trois axes, tous perpendiculaires entre eux et tous de
même longueur. L'élément de base est un cube. Avec a=b=c, α=β=γ=90°
- Le système quadratique
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Ce système comprend des cristaux présentant trois axes, tous perpendiculaires entre eux et dont deux
sont de même longueur. L'élément de base est un prisme droit à base carrée. Avec a=b≠ c,
α=β=γ=90°
- Le système orthorhombique
Ce système comprend des cristaux présentant trois axes, tous perpendiculaires entre eux et tous de
longueur différente. L'élément de base est un parallélépipède rectangle. Avec a≠ b≠ c et α=β=γ=90°
- Système monoclinique
C’est un prisme oblique à 4 faces latérales parallélogramme à base rectangulaire égale 2 à 2.
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Ce système comprend des cristaux présentant trois axes de longueur inégale, dont deux forment un
angle différent de 90°, le troisième leur étant perpendiculaire. L'élément de base est un prisme
oblique à base losange. Avec a≠ b≠ c et α≠β≠90°, γ=90°
- Cristal triclinique
Ce système comprend des cristaux présentant trois axes de longueur inégale et formant entre eux des
angles différents de 90°. L'élément de base est un parallélépipède à base losange. Avec a≠ b≠ c et
α≠β≠γ≠90°.
- Cristal hexagonal
C’est un prisme droit à 6 faces rectangle à base hexagone
Ce système comprend des cristaux présentant quatre axes. Trois de ces axes, de même longueur, sont
dans un même plan et font entre eux un angle de 120°. Le quatrième axe, perpendiculaire aux trois
autres, est un axe d'ordre 6 (structure symétrique par rotation de 60°). L'élément de base est un
prisme droit à base losange. Avec a1=a2=a3≠c et α= γ=90°, β=120°.
- Le système rhomboédrique
C’est un prisme oblique ou toutes les faces sont des losanges. Ce système comprend quatre axes
comme le système hexagonal, mais le quatrième axe est d'ordre 3 (structure symétrique par rotation
de 120°). L'élément de base est un parallélépipède dont toutes les faces sont des losanges.
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a) Couleur
Il y a une grande variété de couleurs chez les minéraux, mais c'est là un critère qui est loin d'être
absolu. Des spécimens de couleurs différentes peuvent représenter le même minéral, comme le quartz
qui présente plusieurs variétés selon la couleur qui va de l'incolore limpide (cristal de roche), au blanc
laiteux, au violet (améthyste), au rouge (jaspe), au noir enfumé, au bleu, etc., alors que des spécimens
qui ont tous la même couleur peuvent représenter des minéraux tout à fait différents, comme ces
minéraux à l'éclat métallique qui ont tous la couleur de l'or: la pyrite qu'on appelle l'or des fous, la
chalcopyrite qui est un minerais duquel on extrait le cuivre, et l'or. Il faut noter que la couleur doit
être observée sur une cassure fraîche, car l'altération superficielle peut modifier la couleur,
particulièrement chez les minéraux à éclat métallique.
b) Éclat
L'éclat des minéraux, c'est l'aspect qu'offre leur surface lorsqu'elle réfléchit la lumière. On distingue
deux grandes catégories : l'éclat métallique, brillant comme celui des métaux, et l'éclat non
métallique que l'on décrit par des termes comme vitreux (comme le verre), gras (comme si la surface
était enduite d'huile ou de graisse), adamantin (qui réfléchit la lumière comme le diamant), résineux
(comme la résine), soyeux (comme la soie), etc.
c) Trait
Une propriété qui a trait à la couleur, mais qui est un peu plus fiable et dont le test est facile à
réaliser, c'est le trait. Il s'agit en fait de la couleur de la poudre des minéraux. Cette propriété se
détermine sur la trace laissée par le minéral lorsqu'on frotte ce dernier sur une plaque de porcelaine
non émaillée (en autant que la dureté de la plaque est supérieure à celle du minéral). Par exemple,
l'hématite, un minéral dont on extrait le fer, possède une couleur noire en cassure fraîche mais un trait
brun rougeâtre sur la plaque de porcelaine.
d) Dureté
La dureté d'un minéral correspond à sa résistance à se laisser rayer. Elle est variable d'un minéral à
l'autre. Certains minéraux sont très durs, comme le diamant, d'autre plutôt tendres, comme le talc.
Les minéralogistes ont une échelle relative de dureté qui utilise dix minéraux communs, classés du
plus tendre au plus dur, de 1 à 10. Cette échelle a été construite par le minéralogiste autrichien
Friedrich Mohs et se nomme par conséquent l'échelle de Mohs.
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Sur cette échelle, on a quelques points de repères. Des minéraux comme le talc et le gypse sont si
tendres qu'ils sont rayés par l'ongle. Pas étonnant qu'on utilise le talc dans les poudres pour la peau.
La calcite est rayée par une pièce de cuivre, alors qu'une lame de canif, en acier, saura rayer tous les
minéraux de dureté inférieure à 5, mais ne pourra rayer les feldspaths et le quartz. Un morceau de
corindon, très dur, un minéral qu'on utilise dans les abrasifs, pourra rayer le quartz, mais sera rayé par
un diamant.
e) Densité
La densité des minéraux est une propriété mesurable ; elle est une constante physique qui caractérise
un minéral donné. Beaucoup de minéraux ont une densité qui se situe autour de 2.7 gr/cm3, soit 2.7
fois plus lourd qu'un volume égal d'eau. Mais certains ont une densité relativement faible, comme le
sel qui a une densité de 2.1; d'autres se situent à l'autre extrême, comme la galène (sulfure de plomb)
avec une densité de 7.5 et l'or dont la densité est de 19.3.
f) Forme cristalline
La forme cristalline est souvent ce qui donne la valeur esthétique d'un minéral. Chaque minéral
cristallise dans un système donné, ce qu'on appelle un système cristallin. Un minéral donné
reproduira toujours les mêmes formes régies par ce système.
Par exemple, l’halite (sel) cristallise dans le système cubique. La calcite cristallise dans le système
rhomboédrique. Le quartz cristallise dans le système hexagonal ; on aura des cristaux à six côtés, et,
dans les formes pyramidales, on aura une pyramide à six faces à chaque extrémité.
g) Clivage
Le clivage est une propriété très importante des minéraux. Il correspond à des plans de faiblesse dans
la structure cristalline. Puisqu'il s'agit de plans de faiblesse, un minéral va donc se briser facilement le
long des plans de clivage, alors qu'il ne se brisera jamais selon ses faces cristallines.
h) Macles
Imbrication intime de 2 ou de n individus de la même espèce dès les premiers stades de la
germination et de la croissance cristalline Il est rare que le cristal soit seul, on assiste très souvent à
l’association de 2 ou 3 cristaux, cette association s’appelle macle.
i) Effervescence
Les minéraux de la classe des carbonates sont décomposés chimiquement par les acides ; cette
réaction chimique dégage des bulles de gaz carbonique, un phénomène qu'on qualifie d'effervescence
(un bouillonnement). Selon les minéraux carbonatés, cette effervescence se produit, sur la masse
minérale même ou sur la poussière, à froid ou à chaud.
26
Ils représentent 15 à 20% des minéraux. De nombreux minerais sont des sulfures. Ils sont répartis en
deux groupes :
- Les sulfures, arséniures, antimoniures, tellurures : le groupement anionique ne contient que du
soufre, les plus courants étant la pyrite (FeS2) et la galène (PbS2)
- Les sulfosels : Le groupement anionique est composé de soufre et d'un autre métal.
Classe VI : Borates
Le groupement anionique est soit l'ion borate [BO3]3- soit l'ion [BO4]5-. Cette petite famille
représente 2% des minéraux.
Classe IX : Silicates
27
L'unité de base du minéral est l'ion silicate [SiO4]4-. Les silicates représentent plus d'un quart des
minéraux à la surface du globe. Cette abondance a amené à une classification spécifique. Celle-ci fait
intervenir des notions structurales, c'est-à-dire fonction de l'enchaînement des tétraèdres [SiO4]. Les
silicates sont divisés en 6 sous-classes.
Les nésosilicates
Les nésosilicates représentent 5% environ des espèces minérales. On y retrouve l'olivine
(Mg,Fe)2SiO4, les grenats et les topazes.
Les sorosilicates
Les sorosilicates représentent 3% environ des espèces minérales. Parmi elles, l’épidote.
Les cyclosilicates
S'ils ne représentent que 2% des espèces minérales, celles-ci sont très connues comme pierres
gemmes. Il y a d'abord tous les béryls : aigue-marine, émeraude, et toutes les tourmalines.
Les inosilicates
Les inosilicates représentent 4,5% environ des espèces minérales. Les deux grandes familles sont les
pyroxènes et les amphiboles
Les phyllosilicates
On distingue donc plusieurs familles : les micas, les argiles et les serpentines. Les phyllosilicates
représentent 6,5% environ des espèces.
Les tectosilicates
La formule chimique de base est donc SiO2 comme pour le quartz. Le nombre et la nature des
substitutions déterminent les familles des feldspaths, des feldspathoïdes et des zéolites. Les
tectosilicates représentent 4% des minéraux.
28
Le feldspath, important groupe de minéraux composé d'aluminosilicates de potassium, de sodium, de
calcium, ou occasionnellement de baryum.
- Les feldspaths sont les minéraux les plus abondants et comptent pour presque la moitié du
volume de l'écorce terrestre. Bien que les minéraux de feldspath forment des cristaux
monocliniques ou tricliniques, ils se ressemblent néanmoins par leur structure, leur façon de
former des macles, leurs surfaces de clivage inclinées l'une par rapport à l'autre à un angle de
presque 90°. Ils ont une dureté de 6 à 6,5 et une densité allant de 2,5 à 2,8. Ils ont un éclat
vitreux et leur couleur varie du blanc ou incolore, à des teintes variées de rose, jaune, vert, et
rouge. Ils apparaissent en cristaux simples ou en masses, et forment un constituant important
de nombreuses roches effusives et métamorphiques, comme le granite, le gneiss, le basalte et
d'autres roches cristallines.
Tous les feldspaths s'érodent facilement pour former une sorte d'argile connue sous le nom de kaolin.
- L'orthose, un feldspath monoclinique dont la formule chimique est KAlSi3O8, est l'un des
minéraux les plus communs. Il est souvent de couleur blanche, grise ou rouge vif, et apparaît
parfois en cristaux incolores. L'orthose est utilisé en grande quantité pour la fabrication de la
porcelaine et du verre. L'adulaire est une variété d'orthose translucide à transparente.
- Le microcline, qui cristallise dans le système triclinique, a une composition chimique
identique à celle de l'orthose et possède des propriétés physiques pratiquement identiques. Il
forme occasionnellement des macles. Les utilisations industrielles du microline sont les
mêmes que celles de l'orthose. Une variété verte du microline, l'amazonite, est souvent
utilisée comme gemme après un bon polissage
- Les feldspaths plagioclases présentent une série de minéraux tricliniques isomorphes (ayant
la même structure), allant du feldspath purement sodique au feldspath purement calcique. Le
feldspath purement sodique s'appelle l'albite, et l'oligoclase, l'andésine, le labrador, la
bytownite et l'anorthite sont des minéraux présentant respectivement un pourcentage de
calcium plus élevé que le précédent. Le felsdpath purement calcique s'appelle l'anorthite, dont
la formule chimique est CaAl2Si2O8.
- Les feldspaths plagioclases ont une valeur commerciale moins élevée que l'orthose et le
microcline. Ils ont parfois une jolie gamme de couleurs et sont polis comme des pierres semi-
précieuses. L'albite opaline et le labrador irisé s'appellent pierres de lune. L'oligoclase ayant
des inclusions d'impuretés provoquant un effet chatoyant s'appelle pierre de soleil.
29
la pegmatite, qui contiennent une surabondance de silice. Dans les roches métamorphiques, il est un
constituant majeur des différentes formes de gneiss et de schiste. Le quartzite, roche métamorphique,
est composé de quartz en majeure partie. Le quartz forme des veines et des nodules dans la roche
sédimentaire, principalement dans le calcaire. Le grès, roche sédimentaire, est essentiellement
composé de quartz.
30
La biotite (mica noir) (3,8 %),
La biotite est un minéral, du groupe des silicates, sous-groupe des phyllosilicates de la famille des
micas. Elle forme une série avec le phlogopite. De formule idéale K(Mg,Fe)3(OH,F)2(Si3AlO10) avec
des traces de : Mn; Ti; Li; Ba; Na; Sr; Cs; Fe; Cl. Le terme biotite peut être vu comme un synonyme
incluant le phlogopite, la siderophyllite , l'annite, (Fluorannite, Tetra-ferri-annite) et l'eastonite. Le
terme est employé par le commun pour désigner les micas de couleur sombre à noire.
La biotite contient du potassium, du magnésium, du fer, et de l'aluminium. Elle a un éclat lustré et
elle est habituellement de couleur vert foncé, brune, ou noire, mais elle peut également être jaune
pâle. Les déchets de mica obtenus dans les fabriques de feuilles de mica sont utilisés comme
lubrifiants après avoir été mélangés à des huiles, et comme matériaux réfractaires.
31
L ’amphibole (1,7 %),
Les amphiboles constituent une famille de minéraux, de type, silicates, contenant souvent du fer et du
magnésium (minéraux ferromagnésiens) et, selon les espèces, du sodium et/ou du calcium. Il en
existe de nombreuses variétés. Les amphiboles sont des minéraux relativement fréquents dans les
roches magmatiques et métamorphiques. Elles se présentent le plus souvent sous forme de prismes
allongés ou d’aiguilles plus ou moins fibreuses. Chimiquement, les amphiboles sont des silicates qui
contiennent les mêmes groupes d'éléments que les pyroxènes, mais ils comprennent également un
radical hydroxyle (OH). La hornblende, l'anthophyllite et la trémolite sont des amphiboles
importantes.
Divers (4 %).
I.3.2-Minéraux argileux
32
Ces derniers sont classés en trois grandes familles selon l'épaisseur des feuillets (0,7 ; 1,0 ou 1,4 nm),
qui correspondent à un nombre de couches d'oxydes tétraédriques (Si) et octaédriques (Al, Ni, Mg,
Fe2+, Fe3+, Mn, Na, K, etc.). L'interstice entre feuillets peut contenir de l'eau ainsi que des ions. Il en
résulte des variations de la distance entre feuillets, et donc des variations dimensionnelles
macroscopiques de l'argile quand elle s'hydrate (dilatation) ou s'assèche (contraction) pouvant
provoquer des fissures. Un matériau sec qui contient beaucoup de minéraux argileux « happe à la
langue » (absorbe de l'eau en formant une pâte plastique).
L'origine est variée ː altération de roches ou résidus de roches suivant des conditions locales suivant
les zones d'altération des roches endogènes7, sols à apport sédimentaire, diagenèse, éruption
volcanique, météorites spécifiques. L'essor des études par rayons X (radiocristallographie, diffraction
X, etc.) a permis l'étude et la caractérisation des argiles.
I.5- PETROGRAPHIE
Introduction
La pétrographie c’est la science qui étudie les roches. Il existe deux grandes catégories de roches
Roche
R. Plutonique R. Volcaniques
L'origine des roches nous permet de les classer classiquement en trois groupes :
33
- Roches sédimentaires issues d'un sédiment
- Roches magmatiques, issues d'un magma
- Roche métamorphique, issue d'une autre roche (sédimentaire ou magmatique)
La roche est un matériau qui entre dans la constitution de l’écorce terrestre quel que soit ses
propriétés et son Aspect physique. Une roche correspond à un agencement de minéraux les uns par
rapport aux autres selon les lois de la cristallographie. Chaque roche a une architecture, une forme,
les dimensions et une disposition particulière.
I.5.1- Caractéristique des roches
Une roche est généralement constituée d’un assemblage de minéraux (quartz, feldspaths, mica, silice,
graphite, etc.). Par exemple, le grès, le granite, le sable, l’argile et le calcaire sont des roches. En
fonction des minéraux qui les composent, les propriétés physico-chimiques des roches peuvent être
totalement différentes en termes de couleur, de dureté, de plasticité, de forme, etc. Il existe également
des roches formées d’un seul minéral (le gypse, quartz par exemple), ainsi que des roches liquides (le
pétrole, par exemple).
Les roches constituent la croûte continentale de la Terre (essentiellement des roches granitiques) dont
l’âge varie de plusieurs centaines de millions d’années à plus de 4 milliards d’années, et la croûte
océanique (roches basaltiques), âgée de moins de 200 millions d’années. Les roches sont
principalement utilisées par les hommes en tant que matériaux de construction, et plus récemment
comme carburant pour les véhicules (le pétrole).
34
Les roches endogènes se forment en profondeur à partir du magma qui se refroidit. Ce sont
principalement des roches magmatiques (plutoniques ou volcaniques) de texture grenue (roche
entièrement cristallisée dont les minéraux sont visibles à l’œil nu) ou microgrenue (les cristaux sont
invisibles à l’œil nu). Ces roches forment les grands boucliers souvent granitiques et constituent le
socle de toutes les formations exogènes.
a) Introduction
Les roches sédimentaires sont les roches qui résultent de l'accumulation et du compactage de débris
d'origine minérale (dégradation d'autres roches), organique (restes de végétaux ou d'animaux,
fossiles), ou de précipitation chimique. Elles se forment sur la surface de la terre, ou au fond des eaux
et résultent de l’action des agents d’érosions et du transport et de l’activité des êtres vivants ou des
phénomènes purement physiques ou chimiques se sont donc les roches Exogènes.
35
Altération chimique Elément en solution
Détritus Transport
Dépôt (sédimentation)
Roche Sédimentaire
Figure : Processus de sédimentation
1. L'altération superficielle
Les processus de l'altération superficielle de la roche mère sont de trois types : mécaniques,
chimiques et biologiques.
Les processus mécaniques (ou physiques) sont ceux qui désagrègent mécaniquement la
roche, comme l'action du gel et du ouvre progressivement ces dernières. L'action
mécanique des racines des arbres ouvre aussi les fractures.
L'altération chimique est très importante : plusieurs silicates, comme les feldspaths, souvent
abondants dans les roches ignées, sont facilement attaqués par les eaux de pluies et
transformés en minéraux des argiles (phyllosilicates) pour former des boues. Modification de
la composition chimique (cristallographie)
2)- Le transport
Outre le vent et la glace, c'est surtout l'eau qui assure le transport des particules. Selon le mode et
l'énergie du transport, le sédiment résultant comportera des structures sédimentaires variées.
- Transport par roulement
- Transport par traction
- Transport par saltation
- Transport par suspension
3)- La sédimentation.
Tout le matériel transporté s'accumule dans un bassin de sédimentation, ultimement le bassin marin,
pour former un dépôt. Les sédiments se déposent en couches successives dont la composition, la
taille des particules, la couleur, etc., varient dans le temps selon la nature des sédiments apportés.
Dépôts des éléments fins Dépends des facteurs cités
36
Sédimentation des particules
Dépôts des éléments grossiers
Sédimentation chimique précipitation dépend de la nature des éléments
Faciès marins
Faciès continental
Faciès lacustre (dépôt dans les lacs)
5- Diagenèse
On appelle diagenèse les transformations physiques et chimiques qu’ils subissent après leurs dépôts
et qui les transforment en roches sédimentaires. La diagenèse s’accomplit à faible profondeur et à
faible température, moins de 100 à 200°C, ce qui la distingue du métamorphisme. Les facteurs de la
diagenèse :
- Les êtres vivants
- L’action de l’eau
- Action des facteurs physiques (pression, température, mouvement tectonique)
D’après l’origine, on distingue les roches détritiques, roches chimiques et roches organiques.
37
2- Roches sédimentaires Siliceuses
Ce sont des roches formées essentiellement de silice sous forme de quartz. Elles sont dures (rayent le
verre et l’acier) et sont caractérisées par l’existence d’une grande résistance chimique (pas
d’effervescence avec les acides) sauf l’acide fluorhydrique (HF)
Grès
3- Roches évaporitiques (roches salines)
Composées de chlorures ou de sulfate, les roches salines sont en grande majorité des résidus
d’évaporation de l’eau de mer ou de lagunes, d’où le nom d’évaporites. La précipitation des minéraux
évaporitiques se fait, entre autres, dans les grandes lagunes en bord de mer, lagunes qui se mesurent
en plusieurs dizaines ou centaines de kilomètres carrés, dans des régions où l'évaporation excède la
précipitation.
A - Gypse
Le gypse est un sulfate de calcium hydraté, tendre rayé par l’ongle, se dissout dans l’eau. En
chauffant le gypse vers 100 à 250°C on obtient le plâtre
CaSO4, 2H2O CaSO4, ½H2O+ 3/2 H2O
b) : Sel gemme
Le sel gemme est du chlorure de sodium (Na Cl), soluble dans l’eau, reconnaissable à sa saveur, il
offre des couleurs variées ; blanches, grises, rouges, jaunes ou incolores. Il colore la flamme en jaune.
Il résulte d’une évaporation plus poussée que le gypse. Le sel est employé en cuisine et dans les
industries alimentaires et chimiques, pour la fabrication de la soude (Na2 CO3).
c) Roches carbonatées
Principalement composées de :
Carbonate de calcium(calcite) CaCO3
Carbonate de magnésium (dolomite) MgCO3
Carbonate de fer (sidérose) FeCO3
a) : Calcaires
Elles renferment au moins 50% de CaCO3 (calcite), font effervescence à froid avec les acides, sont
tendres la calcite a la dureté 3), elles sont rayables à l’acier et parfois à l’ongle (craie).
Exemple : les analyses de la craie révèlent qu’elle est souvent très pure. C’est un calcaire fait presque
uniquement de calcite, sous forme de tests d’organismes marins microscopiques. Elle est blanche,
tendre et friable.
SiO2, MgCO3 CaO + CO2
38
4- Roches carbonées
Ce sont des roches formées essentiellement de carbone. Les principales roches sont les charbons
(tourbe, houilles, lignite et anthracite) et les pétroles, on les appelle aussi les roches combustibles.
Les charbons désignent des roches sédimentaires stratifiées, combustibles, de couleur sombre,
formées principalement de débris végétaux. On distingue plus précisément :
o La tourbe (65% de C), légère, brune, formée d’un amas de plantes enrichies en
carbone.
o Le lignite (70-75% de C), brun noir et terne, à débris ligneux bien reconnaissables, à
pouvoir calorifique de l'ordre de 5000 kcal/kg.
o La houille ou charbon (85% de C), noire, mate ou brillante, tachant les doigts, bon
combustible, plus au moins friable.
o L’anthracite (92-95% de C), noir, brillant, ne tachant pas les doigts, possède le
pouvoir calorifique le plus élevé : plus de 8000 kcal/kg.
Les pétroles (du grec petrelaion = huile de pierre) : désigne une série de produit de mélanges
complexes composés d’hydrocarbure avec une faible quantité d’azote, d’oxygène, de soufre et
d’hélium. La densité des pétroles varie de 0,7 à 0,97.
5- Roches argileuses
Les argiles sont des roches tendres (rayables à l’ongle), douées d’un grand pouvoir absorbant. Elles
Gonflent à l’eau et deviennent plastiques avant de perdre leur cohésion. Elles ne se déforment pas à
la cuisson mais durcissent, changeant de couleur si elles renferment des oxydes de fer.
a) Introduction
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Les roches éruptives résultent de la cristallisation du liquide ou magma (bain silicaté), ce magma
arrive directement à la surface à l’état liquide et on appelle volcan.
Quand le magma s’arrête en profondeur, il se cristallise (on parle de roches cristallines) et on
l’appelle dans ce cas pluton.
Les roches volcaniques cristallisent plus rapidement que les roches plutoniques et possèdent souvent
de cristaux de moins grande taille. Certaines roches volcaniques solidifient trop vite ne pas temps
cristallisé et donnent des verres (roches vitreuses).
40
Figure : Granite
Les roches magmatiques sont essentiellement composées de silice (SiO2), avec une plus faible teneur
en aluminium, fer, magnésium, calcium, sodium et potassium. La concentration en silice permet de
différencier :
Les roches granitiques (provenant de magmas acides), qui sont riches en silice (supérieur à
66 p. 100) ; ces roches dominent sur les continents et se forment principalement dans les
zones d’affrontement entre plaques tectoniques ; c’est le cas pour les granites (roches
plutoniques) et les rhyolites (roches volcaniques) ;
Rhyolite
41
Les roches intermédiaires, qui contiennent entre 52 et 66 p. 100 de silice (la diorite et
l’andésite, par exemple) ;
Diorite
Les roches basaltiques (provenant de magmas basiques), qui sont pauvres en silice (de 45 à
52 p. 100) ; ces roches dominent dans les océans et se forment principalement dans les
dorsales médio-océaniques où se forme la nouvelle croûte océanique ; c’est le cas pour les
gabbros (roches plutoniques) et les basaltes (roches volcaniques) ;
Basalte
Les roches ultrabasiques, qui sont extrêmement pauvres en silice (moins de 45 p. 100) ;
c’est le cas par exemple des syénites.
42
B.3- Les roches métamorphiques
Les roches métamorphiques sont des roches (magmatiques, sédimentaires ou déjà métamorphiques)
qui ont subi un métamorphisme. Ce processus entraîne une restructuration minéralogique de ces
roches sous l’effet d’une forte augmentation de température et/ou de pression. Les transformations
minéralogiques et structurales subies par les roches se font toujours à l’état solide. Selon la nature des
roches initiales, on parle de para-métamorphisme (associé aux roches sédimentaires), d’ortho-
métamorphisme (associé aux roches magmatiques) ou de poly-métamorphisme (associé aux roches
métamorphiques). Ainsi, un granite ou une rhyolite (roches magmatiques) donne un ortho-gneiss,
tandis qu’une série sédimentaire de nature arkosique (composition chimique identique au granite)
donne un para-gneiss.
Gneiss
43
B.3.3- Classification des roches métamorphiques
La classification des roches métamorphiques est délicate car se mélangent les caractéristiques des
roches initiales (composition minéralogique, structure, etc.) et le degré de métamorphisme (fonction
du couple pression-température lors de leur formation), qui est déterminé à l’aide de minéraux
marqueurs ; en effet, comme les divers minéraux qui constituent une roche sont stables dans des
domaines de température et de pression bien définis, ils constituent de précieux indicateurs de
l’intensité de métamorphisme subie par la roche.
Ainsi, il existe par exemple des roches de haute température, des roches de haute pression et basse
température. La présence d’andalousite dans la roche est significative de haute température et basse
pression, tandis que les grenats dans une roche sont significatifs de haute température et haute
pression. L’argile est métamorphisée en ardoise si la température reste basse, mais elle se
métamorphise en phyllite si la température est suffisamment élevée (recristallisation des minéraux
argileux en paillettes de mica), voire en schiste (recristallisation complète de l’argile) sous l’action de
températures encore plus fortes.
Schiste vert
44
Le climat moyenne pression-moyenne température correspond à un métamorphisme
régional (tectonique de collision), comme dans le Massif central ;
Toute sorte de roche peut être métamorphisée : un conglomérat devient un conglomérat déformé ou
un gneiss conglomératique, le shale de l’ardoise, la syénite du gneiss syénite, le grès du quartzite, le
calcaire du marbre, le granite du gneiss granitique, le charbon de l’anthracite, la rhyolite du schiste
porphyrique, le gabbro du schiste vert, etc.
45
lits de teinte sombre et riche en minéraux ferromagnésiens (micas, amphiboles) qui alternent avec des
lits plus clairs de quartz et de feldspaths.
Les schistes sont repérables lorsque les cristaux du minéral principal sont disposés en couches
parallèles, formant un grand nombre de feuillets (ou plan de schistosité) selon lesquels les roches
schisteuses se délitent facilement. Leur nom provient du minéral dominant à l’origine de la foliation
(les micaschistes lorsque les micas dominent).
Une autre roche métamorphique, le marbre, provient de la transformation des roches sédimentaires
carbonatées (calcaire, dolomie). C’est une roche, compacte, dure et lourde. Le marbre blanc, avec des
structures cristallines visibles, est la forme la plus pure du marbre. Les marbres sont souvent utilisés
comme matériaux de construction et en statuaire.
46
I.6- LA GEOLOGIE DU BURKINA
1. Le craton ouest-africain
Le craton ouest-africain se compose de terrains précambriens qui affleurent au Nord du craton au
niveau de la dorsale de Réguibat et au Sud pour former la dorsale de Léo. Le reste du craton est
recouvert de sédiments tardifs, d’âge néoproterozoïque à quaternaire, qui forment le bassin de
Taoudéni en son centre. Les dorsales de Réguibat et de Léo sont toutes deux composées d’un nucleus
archéen dans la partie ouest contre lequel se sont accrétées des formations paléoprotérozoïques qui
constituent la partie orientale des dorsales.
Le craton ouest-africain s’est stabilisé aux alentours de 1,7 Ga, il porte cependant des traces des
orogenèses plus récentes notamment à sa périphérie. Il est ainsi délimité à l’Ouest par les chaînes
panafricaines des Bassarides et des Rokelides ainsi que par les Mauritanides d’âge hercynien, à l’Est
par les chaînes panafricaines des Dahoméyides, du Gourma et des Pharusides, et au Nord par l’Anti-
Atlas. Mais, pour l’essentiel, le craton ouest-africain est le résultat de deux grandes étapes de
croissance crustale qui se sont déroulées à l’Archéen et au Paléoprotérozoïque.
47
I.2. La dorsale de Man
La dorsale de Man qui constitue le craton archéen de la dorsale de Léo est constituée de deux entités
principales :
- Une entité occidentale, couvrant le Libéria, une partie de la Côte d’Ivoire, de la Guinée et de
la Sierra Leone, appelée domaine Kénéma-Man, où les formations géologiques sont d’âge
Archéen. Ce sont des gneiss gris rubanées de composition tonalitique avec des intercalations
de granulite rose à ortho pyroxène, et des charnockites. Des plutons de granite calco-alcalin
postérieurs au métamorphisme du faciès granulite sont intrusifs dans les gneiss gris. Deux
cycles orogéniques sont reconnus dans ce domaine : le cycle Léonien (3,3-3,2 Ga) et le cycle
Libérien (2,8-2,7 Ga).
- Une entité orientale, appelée domaine Baoulé-Mossi, couvre une partie du Burkina Faso, de la
Côte d’Ivoire, du Ghana, de la Guinée, du Mali, du Niger et du Togo. Les formations
géologiques, d’âge Paléo protérozoïque (2,5-1,8 Ga), sont appelées formations birimiennes.
48
Elles sont affectées par l’orogenèse éburnéenne dont le paroxysme se situe aux alentours de
2,1 – 2,09 Ga.
.
I.3. Le domaine paléoprotérozoïque d’Afrique de l’Ouest
Les terrains du Paléo protérozoïque d’Afrique de l’Ouest (Birimien) sont constitués de ceintures de
roches méta volcaniques et méta sédimentaires aux limites desquelles on rencontre des grands
batholites de tonalites, trondhjémites et granodiorites (TTG). Ces formations sont recoupées par des
plutons de granites calco-alcalins et alcalins. Au sein de ces ceintures on distingue des unités à
dominante volcanique et des unités à dominante sédimentaire.
Les sédiments dérivent des roches volcaniques et par conséquent le Birimien “inférieur” (volcanique)
et le Birimien “supérieur” (sédimentaire) sont contemporains.
49
Dans cet ensemble, les plutons de granite calco-alcalin sont les plus précoces (autour de 2,1 Ga) et les
plus nombreux. Les granites alcalins et les syénites sont représentés par quelques petits plutons (~
500 km2) dont la mise en place est tardive, autour de 1,9 Ga.
2- Bassin sédimentaire
Le bassin Taoudeni est situés respectivement au Nord et au Sud de la dordale Reguibat. Le
remplissage sédimentaire du bassin est majoritairement paléozoïque, mais le bassin de Taoudeni
possède en plus un remplissage basal d’âge protérozoïque supérieur. Une couverture Méso-
cénozoïque existe en discordance sur les formations plus anciennes. Le bassin de Taoudéni (1,5
million de km²) est une importante formation géologique sédimentaire d’Afrique de l’Ouest, qui doit
son nom au village de Taoudéni situé au nord du Mali. Il occupe de vastes territoires du craton ouest-
africain en Mauritanie, au Mali et dans la région sud-ouest du Burkina Faso
2.1- Stratigraphie du Précambrien et du Paléozoïque
Le Précambrien n’est enregistré que dans le bassin de Taoudeni, et occupe une large bande parallèle à
la bordure sud du Bouclier Reguibat. Il représente une formation qui varie en épaisseur et lithologie
d’Est en Ouest, dont la composition est dominée par des carbonates et grès. La stratigraphie
paléozoïque est relativement similaire entre les deux bassins et représente l’essentiel du remplissage
sédimentaire. Ces formations reposent soit directement sur le socle, soit sur des formations azoïques,
considérées précambriennes. De façon générale, une discordance bien marquée sépare le Paléozoïque
des formations antérieures, à l’échelle du COA.
50
superficie du pays, ce bloc est recouvert par une discordante aux nord-ouest du pays par les
sédiments du précambrien A du bassin de Taoudéni, et sur la frontière sud est, par ceux de la bordure
septentrionale du bassin voltaïen (Précambrien A à Eco-précambrien).
51
4. L’ensemble de socle cristallin Paléoprotérozoïque
Cet ensemble comprend d’une part les formations volcaniques associées à des intrusions plutoniques
dans des ceintures birimiennes orientées globalement NNE et d’autre part, les formations granitiques
intrusives situées généralement entre deux ceintures birimiennes montre bien ces deux formations
géologiques.
Ces granitoïdes sont entre différentes ceintures de roches vertes comprenant essentiellement : des
granites à biotite, souvent à amphibole, à texture moyenne à grossière, largement rencontrés dans la
région de Kiembara. On peut y associer également le granite porphyroïde de Bidi daté 2 196 Ma.
Des granites alcalins intrusifs en massifs circonscrits dans la localité de Zogoré.
Des tonalites correspondant aux migmatites et granito-gneiss des anciens auteurs
Ces roches comprennent des granodiorites, des tonalites, des diorites quartziques d’où
l’appellation de Tonalite-Trondjémite-Granodiorite (TTG).
Généralement rubanés (fabrique magmatique, foliation gneissique), ces tonalites sont recoupées par
des filons d’aplite et de pegmatite. On les rencontre au Sud-Est du bassin versant du Sourou et sont
datés 2 210 à 2 100 Ma.
Globalement, ces formations de l’ensemble du socle Paléoprotérozoïque sont caractérisées par un
développement de cuirassement d’autant plus prépondérant que le substratum est basique.
Cette formation constitue le sommet de la falaise de Banfora. Elle repose en concordance sur la
formation sous-jacente ; vers le Nord-Est, elle recouvre directement le socle cristallin. D’une
puissance maximale de 500 à 600 m, elle débute par des grès-quartzite fins ou très fins, silteux,
souvent glauconieux, gris, à débit schisteux et figures de dessiccation alternant avec des grès-
quartzite grossiers micro conglomératiques souvent glauconieux, gris, à débit en plaquette. Au-
dessus, viennent un niveau d’argilite verdâtre à débit schisteux d’épaisseur pouvant atteindre 80 m,
des grès quartzite fins à très fins et siltites généralement glauconieux et micacés, bien lités à très rares
stratifications obliques tabulaires et figures de dessiccation polygonales avec également une épaisseur
d’environ 80 m.
La partie supérieure, qui peut atteindre une épaisseur de 400 m, présente un aspect ruiniforme ; elle
est souvent largement ravinée par la formation supérieure. Elle est constituée de grès quartzite fin ou
fin à moyen, à passées de grès grossiers gris, à nombreuses stratifications obliques tabulaires et plus
rarement des structures en arête de poisson. Ces dépôts sont généralement bien stratifiés et présentent
de nombreuses rides de vague ou de courant, de petites gouttières d’érosion et des flutes casts. Vers
le Nord-Est, dans la région de Dédougou, les passées grossières sont également glauconieuses. On
assiste à une nouvelle transgression marine avec, au début de la sédimentation, des périodes
d’émersion. Puis s’installent des conditions marines franches de plateforme relativement profonde
sans influence continentale, avec des régimes de courant assez faibles.
b) Le groupe de Bobo
Ce groupe comprend cinq formations dont seulement quatre sont présentes au sud du bassin du
Sourou :
53
grès-quartzite fin feldspathique et glauconieux, gris cendre à rosé, de siltite rousse à débit en
plaquettes et d’argilite verdâtre, micacée, à débit schisteux.
Cette alternance argilite – siltite semble constituer l’essentiel de la formation avec par endroits de
gros bancs de dolomie et calcaire dolomitique à stromatolites. Vers le Nord-Est, dans la région de
Dédougou, la base grossière semble disparaître au profit des siltites, argilites et niveaux carbonatés.
Les horizons carbonatés ont jusque-là été considérés comme des niveaux lenticulaires.
Les forages d’hydraulique exécutés dans le cadre de divers projets d’hydraulique villageoise ont
recoupé à plusieurs endroits des niveaux carbonatés mais leur continuité latérale n’a pu être vraiment
bien établie. Par contre, ces forages permettent de mettre en évidence au moins quatre niveaux
stratigraphiques d’horizons carbonatés. Ces roches carbonatées présentent deux faciès : les roches
carbonatées granulaires (à oncolithes, endoclastes, rares oolithes), les roches carbonatées homogènes
qui comportent des stromatolites, de rares éléments détritiques terrigènes, des passées brêchiques et
des passées comportant des fentes de dessiccation en coin.
L’épaisseur totale de la formation pourrait dépasser 300 m. Le passage de sédiments fluviatiles à des
sédiments marins francs semble se faire progressivement et correspond à une nouvelle transgression
marine. Les structures sédimentaires et organiques indiquent un milieu de sédimentation marin peu
profond, subtidal à intertidal, avec des eaux chaudes de salinité variable, faiblement agitées et de
faibles apports détritiques.
L’ensemble de ces formations sus-cités est injecté de dolérites présentes sous forme de sills ou de
dykes. Les filons sont peu puissants (20 m) et il est parfois possible de les suivre sur des dizaines de
kilomètres. Leurs directions sont très variées. Dans le paysage, les intrusions doléritiques sont
remarquables par leur altitude élevée.
En synthèse, on peut distinguer trois groupes de formations géologiques sédimentaires :
Le groupe inférieur : on le rencontre uniquement dans la partie située plus au Nord-est de la plaine du
Gondo entre le Mali et le Burkina, à l’Est du bassin versant du Sourou. Ce groupe comprend des
séries marneuses, pélitiques et dolomitiques
- Le groupe supérieur : il comprend seulement les formations des grès de Bandiagara et des
grès de Koutiala.
54
Les groupes moyen et supérieur se rencontrent dans la partie sédimentaire du bassin versant
hydrographique du Sourou. En dehors de ces deux groupes de formations sédimentaires de l’Ouest du
Burkina Faso, un autre groupe de formations faisant partie de la série du Gourma est rencontré dans
la plaine du Gondo en dessous-des séries Tertiaire et Quaternaire ou dans les zones de bordure : il
s’agit du groupe septentrional.
55
Les gisements d'or
Ils sont actuellement en exploitation industrielle ou en instance de l'être : Poura, Essakane, Guiro,
Houndé ;
Gîtes d'or
Parallèlement à ces unités industrielles, l'orpaillage artisanal est très florissant sur de nombreux sites
qui se créent partout et d'importantes minéralisations sont signalées sur ces sites. Notamment à Yako,
Ouahigouya, Kaya, Yalogo, Gorom-Gorom, Sebba, Kongoussi, Bogandé, Gaoua, etc.
Indices d'or
Quant aux indices d'or, on en décèle presque partout à travers le pays, dans les formations presque
exclusivement birimiennes.
58
Principaux processus du cycle de l’eau
Entrée
Pluie
Sortie
Interception
Evapotranspiration
Evaporation
Rétention de
Surface Transpiration
Ruissellement
Ruissellement direct
Ruissellement Ecoulement de
Zone non saturée Total Surface
Infiltration Ecoulement retardé
Nappe
Débit de base
Alimentation
De la nappe
Alimentation des nappes
Cycle de l’eau = parcours et transformations subis par l’eau à partir d’un point de départ
(généralement la pluie qui tombe pendant un intervalle de temps dans un domaine par exemple un
bassin versant).
Ces parcours et transformations sont :
- L’évaporation,
- L’humidification du sol,
- Le ruissellement de surface,
- L’infiltration profonde.
L’évapotranspiration : elle englobe :
- L’évaporation qui est le processus par lequel l’eau passe de l’état liquide (pluie) à l’état
vapeur (nuage),
- La transpiration des plantes : il s’agit de la part de l’eau de l’atmosphère, du sous-sol
consommée par les plantes pour leur développement.
L’humidification du sol : il s’agit de la part de l’eau de la pluie qui est stockée dans les tranches
supérieures du sol et qui en période de non apport par les pluies peut satisfaire totalement ou
partiellement l’évapotranspiration.
Ce stock d’eau est ainsi fonction du volume de sol qui peut être affecté par les phénomènes
d’évapotranspiration.
Ce volume de sol permet ainsi de définir ce qui est appelé la « Réserve Utile du sol »
Ruissellement de surface : Quand le stock d’eau atteint une valeur limite ou quand l’intensité de la
pluie est forte ou quand le sol est relativement imperméable, les excédents de pluies peuvent générer
un ruissellement de surface : accumulation d’eau à la surface du sol qui s’écoule par la suite suivant
la ligne de plus grande pente du sol.
Cet écoulement alimente le réseau de drainage naturel (cours d’eau) et peut entraîner des particules
de sol (transport solide). Le ruissellement de surface peut aussi être dû à une émergence d’eau
souterraine à la surface du sol.
Ruissellement direct : Ruissellement se produisant presque en même temps que la pluie,
Ruissellement retardé : Ruissellement provenant d’une restitution d’eau du sol ou de la nappe ; ce
ruissellement se produit avec un certain décalage dans le temps par rapport à la pluie.
Infiltration profonde et écoulement souterrain : Après reconstitution d’un certain niveau
d’humidité du sol, si la pluie se poursuit, elle peut générer une propagation verticale d’eau vers les
tranches de sol plus profondes et vers la nappe ; c’est l’infiltration. C’est cette infiltration qui
alimente les nappes et qui permet d’avoir un écoulement souterrain. L’arrivée d’eau dans la nappe se
produit de manière différée par rapport à la pluie.
Equation du bilan du cycle de l’eau:
Dans un domaine D et au cours d’une période t si on note:
P = hauteur d’eau de pluie tombée en mm,
R = La lame d’eau ruisselée en mm,
∆S = La variation de stock d’eau dans le sol en mm,
E = La lame d’eau évapotranspirée en mm,
I = La lame d’eau infiltrée en mm,
On peut écrire l’équation suivante:
P = E + ∆S + R + I
qui est l’équation du bilan du cycle de l’eau.
Faire le bilan du cycle de l’eau, c’est quantifier les différents termes de cette équation.
Mesure de la pluviométrie :
La pluie : elle se mesure avec des pluviomètres ou pluviographes en hauteur d’eau (mm).
Mesure ou calcul de l’évapotranspiration :
L’évapotranspiration peut se mesurer avec des appareils (évaporomètres, bacs) mais cette mesure
peut être très différente de la réalité.
Vv
n
Vt
(Ce rapport est souvent exprimé en %)
Ce rapport est aussi noté ω par les hydrogéologues et d'autres notations sont employées par les
mécaniciens des fluides. Un autre paramètre est également utilisé, plutôt par les mécaniciens des sols
; c'est l'indice des vides e :
Vv
e
Vs
(Ce rapport est souvent exprimé en %)
n e
e n
1 n 1 e
61
Les vides peuvent contenir plus ou moins d'eau et le degré de saturation (S) caractérise le
pourcentage d'eau contenu dans les vides par le rapport du Volume d’eau contenu dans les vides du
matériau et du Volume total des vides.
Sr = Vw/Vv
On utilise parfois la teneur en eau volumique Θ qui est le rapport du Volume d'eau contenu dans les
vides du matériau par le Volume total du matériau.
Θ = Vw/V
La porosité d'interstices (inter granulaire) : les pores C'est l'ensemble des vides compris
entre les différentes particules d'un terrain ; elle sépare les "grains". La porosité peut être
ouverte ou fermée (cas de certaines laves volcaniques) selon que les vides communiquent ou
non les uns avec les autres.
- Suivant la taille des pores, il sera possible de distinguer une porosité d'interstices réticulaire
(entre les cristaux des roches magmatiques et métamorphiques), colloïdale (argiles), une
microporosité et une macroporosité.
- Forme de grains : la porosité totale est plus grande pour des graviers anguleux que
sphériques
- Dimension respective des grains : La porosité est plus Grande si les grains sont de même
diamètre.
62
La porosité de fissure Il existe plusieurs sortes de "fissures". Nous pourrons distinguer
plusieurs types de porosités de fissures en fonction de la nature de ces dernières.
- Porosité de joints : Elle est due aux joints stratigraphiques. Cette porosité est primaire.
- Porosité de diaclases C'est une porosité secondaire liée aux diaclases donc à des fissures sans
rejet orthogonales ou obliques par rapport à la stratification.
- Porosité de failles : Nous parlerons de porosité de faille lorsqu'il existe un réseau de fractures
bien développé lié à la présence d'une faille à proximité ;
- Porosité de schistosité : Le long des plans de schistosité, si ces plans se décollent plus ou
moins, il peut se former quelques vides.
- Porosité de retrait : Ce type de porosité, relativement restreint, est lié au refroidissement des
roches éruptives.
Eau liée
Après l’écoulement de l’eau libre, une certaine quantité d’eau demeure toujours emprisonnée dans le
matériau poreux. Ce volume d’eau, retenu autour des grains du matériau par des forces supérieures à
celles de gravité, est appelé eau liée ou eau de rétention. L’eau liée ne peut être extraite du matériau
que par centrifugation ou par succion.
63
Il a été constaté qu’au bout d’un certain temps le débit Q s'écoulant à travers le milieu poreux est
constant. Par ailleurs en faisant varier les paramètres A, L et K, DARCY a pu vérifier la relation
suivante :
h
Q KA
L
- A = section du cylindre à travers lequel se fait l’écoulement,
- ∆h = hA - hC = différence de charge entre l’amont et l’aval de l’écoulement,
- L = épaisseur du cylindre à travers lequel se fait l’écoulement,
- K = coefficient ayant la dimension d’une vitesse et appelé conductivité hydraulique du matériau.
64
C.2 Limites physiques d’une nappe d’eau souterraine
65
Pour une nappe captive, le toit imperméable maintient l’eau de la nappe sous pression si bien que
quand on réalise un ouvrage qui dépasse ce toit et atteint la nappe, le niveau de l’eau monte au-dessus
du toit imperméable. Ce niveau de l’eau correspond au niveau piézométrique de la nappe captive.
Qu’on soit en nappe libre ou en nappe captive quand le niveau piézométrique est mesuré par rapport
à un niveau de référence (par exemple l’altitude du niveau zéro des mers), il correspond à la charge
hydraulique qui s’écrit comme suit :
v2
P
H gz
2
En hydrogéologie les vitesses d’écoulement sont faibles et le terme V2 /2g est négligeable si bien
La charge devient H = z + P/pg.
Par ailleurs si on prend la pression atmosphérique comme origine pour exprimer la pression P, la
charge H pourra s’écrire alors en fonction de z et de h égal au niveau de l’eau dans le puits ou le
forage par rapport au sol soit : H = z - h.
66
On appelle transmissivité d’une nappe (notée T) le produit de sa perméabilité K par son épaisseur
mouillée e ; elle s’exprime en m2/s.
Dans le cas d’une nappe libre l’épaisseur mouillée varie dans le temps du fait des variations du
niveau de la nappe ; elle occasionne ainsi une variation de T.
Par contre dans le cas d’une nappe captive l’épaisseur mouillée (épaisseur entre le toit et le mur de la
nappe est constante ; ainsi la transmissivité est constante tant que la nappe reste captive.
E- Coefficient d’emmagasinement :
Le coefficient d’emmagasinement d’une nappe est égal à la variation de volume d’eau libre
d’écoulement dans un cylindre vertical de section unité, pour une variation, en plus ou moins, d’une
unité du niveau piézométrique. Le coefficient d’emmagasinement est noté S et s’exprime par un
nombre sans dimension. De par cette définition quand il s’agit d’une nappe libre, le volume d’eau
libre qui définit le coefficient d’emmagasinement correspond à la porosité efficace ou porosité de
drainage ne. Par contre quand il s’agit d’une nappe captive, la variation en plus ou en moins du
niveau de la nappe qui permet de définir le coefficient d’emmagasinement résulte de phénomènes
plus complexes qui prennent en compte en plus la possibilité de compression ou décompression de
l’eau, de la matrice poreuse ou des grains qui la constituent. Ainsi le coefficient d’emmagasinement
correspond à une valeur 1000 à 10.000 plus petit que la porosité efficace du matériau constituant la
nappe.
G- Quelques définitions :
- Niveau statique : niveau non influencé (donc stabilisé) d'une nappe : Ns
- Niveau dynamique : niveau d'une nappe influencé par des pompages par exemple Nd ; Il est
fonction du temps et du point au niveau duquel il est mesuré.
- Rabattement : différence entre niveau dynamique et niveau statique s = Nd - Ns est aussi
fonction du temps et du point au niveau duquel il est mesuré.
- Rayon d'action : l'influence d'un pompage dans un forage se propage tout autour de ce
dernier en s’atténuant au fur et à mesure. A une certaine distance du forage la nappe n'est plus
influencée par le pompage (c'est à dire que le rabattement est nul). On appelle alors rayon
d'action Ra la distance séparant le forage de pompage au point à partir duquel les rabattements
commencent à être nuls.
- Rayon efficace : généralement les captages sont construits de sorte que le niveau de l’eau
dans l’ouvrage soit le même celui dans la nappe sur une certaine distance au voisinage
immédiat de l’ouvrage. On appelle alors rayon Re la distance comptée à partir du centre du
forage sur laquelle le niveau de l’eau est le même que dans le forage.
- Cône de pompage : cône délimité par la courbe des Nd en fonction des distances du forage
de pompage et d'autre par le niveau statique.
67
Qp = débit de pompage Qe = débit d'écoulement. Au début on a Qp » Qe Ensuite s et Qe augmente
et il arrive un moment où on a Qp = Qe. En ce moment le pompage n’occasionne plus une
augmentation de s. On dit alors qu'on a atteint un régime permanent (c’est-à-dire que tous les
paramètres de l'écoulement ne dépendent plus du temps).
Régime transitoire : Par opposition on appelle régime transitoire celui pendant lequel s ainsi que les
autres paramètres de l'écoulement dépendent du temps c'est le régime qui s'établit par exemple entre
le début du pompage et le moment où le régime permanent est atteint.
68
- H = charge à la distance x = Ra = NS
- h(x)= charge à la distance x
- Qp = débit de pompage dans la tranchée
- Qe = débit d’écoulement de la nappe vers l’un des côtés du tranché
Quand le régime permanent est établi on a égalité entre le débit de pompage et le débit d’écoulement
total vers la tranchée soit : Qp= 2qe.
D’après la loi de Darcy le débit d’écoulement s’écrit :
dh
q e KS
dx
Avec S= h.(l=1) = h Soit :
Qe=Khdh/dx qdx=Kha
Kh02 Kh02
0 cte cte
2 2
Soit :
qe
K
2 Ra
H 2 h02
Qui donne le débit d’écoulement vers l’un des côtés de la tranchée
Nappe captive :
Aux notations précédentes on ajoute e = épaisseur constante de la nappe. Par rapport aux calculs
menés précédemment, les changements à prendre en compte sont : S=e. (l =1) = e ce qui donne :
69
dh
qe Ke qe dx Kedh
dx
Ce qui donne en intégrant
qe x Keh cte
Pour x = 0 h = h0 soit :
70
On a dans ce cas : un écoulement radial convergent vers le puits de pompage, e = épaisseur de la
nappe, H = niveau de l’eau dans la nappe à la distance x = Ra.
hghn h
D’après la loi de Darcy le débit Q (égal au débit du pompage) allant vers le puits à travers une
section cylindrique de la nappe située à une distance r du Puits et d’épaisseur b est :
Q= Kdh/dr
Par intégration et introduction des distances limites : r et R, représentant des charges hydrauliques
correspondantes h et Hp, cette équation dévient :
Q=2πbKs/ln(R/r)
Le produit b.K, définit la transmissivité de la nappe. Le rabattement s est donc S=(Q/2ΠT) ln(R/r)
Devant la difficulté d’évaluer R, Thiem (1906) propose plutôt d’utiliser 2 puits D’observations, situés
aux distances r1, et r2 du Puits pompé :
71
dh
Qe 2rKh
r
Soit :
Qe dr
2hdh
K r
En intégrant on obtient : h=(Q/ΠK) lnr + cte
H2-h2=(Q/ΠK) ln(R/r)
Formule de Dupuit en nappe libre Dans le cas où le rabattement est faible p/r à
l’épaisseur de la nappe on peut alors considérer une transmissivité moyenne de la
nappe :
H + h
T = K
2
E- APPROXIMATION DE JACOB :
On a vu que
72
Si l’on fait le développement en série de W(u), on aura :
W(u)= (-0,5772-lnu + u+ (u2 /2.2 !) + (u3/3.3 !) + (u4/4.4 !)) où –0,5772 représente la
constante d’Euler.
Nous constatons que pour de faibles valeurs de U, c’est à dire t grand, le terme variable du
développement en série qui puisse prendre des valeurs absolues élevées est –lnU. On peut donc écrire
W(u)= ( -0,5772- lnu)
On peut donc également écrire que : s=(Q/2ΠT) ln(1/1.781u)
s=(2.3Q/4ΠT)*log(4Tt/1.781r2S)
s=(2.3Q/4ΠT)*log(2.25Tt/r2S)
s=(0.183Q/T)*log(2.25Tt/r2S)
Cette approximation n’est valable que pour des valeurs élevées du temps.
Exercice :
Un Puits complet dans un aquifère homogène à nappe captive est pompé à un débit constant de 25l/s.
Si T est de 1,2.10-2m2/s et S = 2.10-4
a) Calculer les rabattements que l’on observerait dans un piézomètre à 60m du puits de pompage
aux temps :1 ,5 ,10 ,50 et 210min.
b) Calculer les rabattements que l’on observerait dans un piézomètre situé à 1, 3, 15, 60 et
300m du Puits après 210min de pompage.
73
D- PARTIE II
II.1- Présentation général de la géologie du génie Civil
Le relevé topographique et le tracé de cartes géologiques constituent une partie importante du travail
de l’ingénieur géologue, qui est également compétent pour déterminer si une structure géologique se
prête à l’implantation de structures de grandes dimensions, telles que des barrages ou des tunnels. À
partir des années 1980, la nécessité d’intégrer les aspects environnementaux dans tout projet
industriel a vu la naissance d’une nouvelle branche d’ingénieurs, les ingénieurs de l’environnement,
qui sont notamment attachés à la détermination des possibilités d’implantation de structures ou
d’exploitations dans les sites pressentis.
II.2 Géotechnique
Dans le groupe des géosciences, la géotechnique étudie la subsurface terrestre sur laquelle notre
action directe est possible, pour nous permettre de l’aménager ou de l’exploiter. Elle s’intéresse plus
particulièrement aux techniques du génie civil, du bâtiment, des carrières, des eaux souterraines, de la
prévention des risques naturels. Son domaine n’est donc pas fixé et s’agrandit en fonction de nos
besoins et de nos progrès techniques. Ses applications en tous lieux sont innombrables, d’une très
grande diversité, toujours uniques et pour certaines extrêmement complexes : aménagements et
protection de zones urbaines, industrielles, de voies de communication…, terrassements superficiels
74
et souterrains, soutènements et fondations d’ouvrages de toutes sortes, extractions de matériaux de
construction, d’eau souterraine…, pollutions, stockages de déchets…, en fait tout ce que l’on peut
creuser, construire, exploiter ou rejeter à la surface de la Terre.
II.2.1 La géotechnique
Science naturelle et physique, technique multiforme, la géotechnique est difficile à caractériser et à
classer dans le groupe des géosciences auquel elle appartient évidemment. Elle étudie l’ensemble
constitué par un site et un projet puis un ouvrage. Elle doit décrire cet ensemble puis en prévoir
l’évolution dans l’espace et dans le temps. Selon le cas, cette étude peut être réalisée à diverses
échelles de dimensions (atome, cristal, roche, formation, massif, région...) et de temps. Science
d’objets, elle est essentiellement descriptive ; elle s’intéresse à la description statique du
géomatériau.
II-2.4- Le géomatériau
Le vocabulaire géologique est très riche en noms de sols et roches de toutes natures et de tous lieux,
dûment répertoriés, décrits et classés par la pétrographie ; celui de la géomécanique est indigent :
gravier, sable, limon, argile pour n’importe quel sol ; marne, calcaire, granite pour la plupart des
roches.
Pour désigner indistinctement les sols et roches constituant la subsurface de la Terre, là où nous
pouvons directement intervenir pour réaliser des aménagements et construire des ouvrages,
géomatériau est le terme générique qui me paraît convenir. Le concept de géomatériau peut alors
75
paraître vide de sens tant il est divers, hétérogène et variable, à quel niveau d’espace ou de temps
auquel on le considère.
C’est néanmoins un objet clairement défini qui se distingue nettement d’autres objets naturels : où
que vous soyez, ramassez n’importe quel bout de géomatériau à vos pieds et demandez à quiconque
ce dont il s’agit ; il vous répondra au moins que c’est un caillou ou de la terre et que, si vous
l’envoyez en l’air, il retombera. Si votre interlocuteur est savant, il dira qu’il s’agit d’une roche ou
d’un sol, soumis à la gravité terrestre. Les matériaux terrestres profonds et les « géomatériaux »
artificiels, bétons, céramiques, verres, géotextiles... n’entrent pas dans le champ de cet essai.
II.2.5- Morphologie
La morphologie structurale, souterraine, du géomatériau inclut sa nature et sa structure. Par nature, il
faut entendre l’ensemble des éléments, des caractères et des propriétés qui définissent un invariant
donné à un niveau d’organisation donné, cristal d’orthose, poche de vase, dune de sable, filon
d’aplite, couche de craie, coulée de basalte...
Par structure, il faut entendre la façon dont cet ensemble est agencé, réseau réticulaire, schistosité,
stratification, plis isopaque, nappe de charriage... Elles sont généralement liées ; un cristal est
toujours réticulaire, un granite n’est jamais sédimentaire, il n’y a pas de calcaire récifal dans une série
sédimentaire continentale...
Cela permet de considérer la morphologie du matériau comme l’unique composant descriptif de son
état, incluant aussi sa situation et les effets des phénomènes passés qui l’ont affecté.
II.2.6- Paramétrie
L’extrême complexité morphologique du géomatériau ne se retrouve pas dans sa paramétrie. Cela est
dû au fait qu’à propos de morphologie, on est obligé d’être objectif en constatant ce qui existe, alors
qu’en établissant une paramétrie, on peut être subjectif et ne retenir que ce à quoi on s’intéresse. Mais
décrire numériquement le géomatériau au moyen de quelques paramètres, en ignorant délibérément
ou non qu’ils concernent un objet d’une grande complexité, est extrêmement réducteur.
Aux niveaux supérieurs à celui de l’échantillon ou de l’essai in situ, les paramètres sont géométriques
et de champs ; il s’agit essentiellement pour les premiers, des trois dimensions et des angles, pour les
seconds, de la densité, de la vitesse sismique, de la résistivité électrique, de la susceptibilité
magnétique...
76
Le sous-sol de cette plaine est constitué d’une couche superficielle de limon compressible, d’une
couche moyenne de gravier compacte aquifère et d’un substratum marneux, décomprimé à proximité
de son toit. L’immeuble doit comporter dix niveaux de superstructures et deux ou trois niveaux de
sous-sol.
La première phase de l’étude a permis de définir le niveau de la nappe aquifère, l’épaisseur de chaque
couche et l’importance de ses variations, ainsi que les caractéristiques mécaniques moyennes et
extrêmes du matériau de chacune. Le premier problème à résoudre est celui de l’implantation du
bâtiment ; si l’épaisseur des couches et les caractéristiques des matériaux varient peu, on implante
l’immeuble où l’on veut dans le site.
Par contre, si le sous-sol est très hétérogène, on cherche à implanter l’immeuble dans une zone où il
est le plus homogène possible et où de préférence, la nappe est la plus profonde, le limon le moins
épais et le substratum le moins profond. Quand le bâtiment est implanté, on résout les problèmes
posés par la construction des sous-sols et par la conception de ses fondations. Auparavant ou en cours
d’étude, on peut être amené à préciser certaines caractéristiques mécaniques et hydrauliques des
matériaux, selon les problèmes à résoudre.
77
II.2- METHODE EXPLORATOIRE ET TELEDETECTION
« La télédétection est l’ensemble des techniques qui permettent, par l’acquisition d’images, d’obtenir
de l’information sur la surface de la Terre (y compris l’atmosphère et les océans), sans contact direct
avec celle-ci. La télédétection englobe tout le processus qui consiste à capter et enregistrer l’énergie
d’un rayonnement électromagnétique émis ou réfléchi, à traiter et analyser l’information qu’il
représente, pour ensuite mettre en application cette information. »
1. LE RAYONNEMENT ÉLECTROMAGNÉTIQUE
78
Le rayonnement électromagnétique est une forme de propagation de l’énergie dans la nature, dont
la forme qui nous est la plus familière est la lumière visible telle que la perçoit l’œil humain.
Historiquement, la physique spécialisée dans l’étude du rayonnement (optique) est née de l’étude de
la propagation de la lumière et de ses interactions avec les matériaux (optique géométrique).
Le rayonnement a été ensuite reconnu par les physiciens comme un phénomène ondulatoire, en
relation avec l’électricité et le magnétisme (optique électromagnétique) ; cette perspective a permis
d’étendre considérablement le champ des connaissances sur le spectre du rayonnement
électromagnétique, bien au-delà de la lumière visible.
Enfin, la physique moderne a montré que le rayonnement électromagnétique pouvait également être
considéré comme un déplacement de particules élémentaires représentant une quantité d’énergie
(optique énergétique et quantique).
λ.v = c
Où c’est la vitesse de propagation du rayonnement dans le vide (vitesse de la lumière) :
C=3.108m/s
Il est à noter que la fréquence d’un rayonnement électromagnétique est invariable, alors que la vitesse
de propagation, et donc la longueur d’onde, peut être modifiées lors du passage d’un milieu à un
autre. C’est la raison pour laquelle, il vaut toujours mieux caractériser le rayonnement
79
électromagnétique par sa fréquence, même si l’utilisation de la longueur d’onde est la plus
répandue…
- La polarisation, c’est à dire l’orientation du champ électrique dans le plan perpendiculaire à
la direction de propagation. La lumière visible (rayonnement solaire) est non-polarisée, c’est à
dire qu’elle n’a pas d’orientation privilégiée dans ce plan. En revanche, la polarisation du
rayonnement doit être prise en compte en télédétection micro-ondes (capteurs passifs et
radars).
- L’amplitude de l’onde qui conditionne l’intensité du rayonnement ; plus l’amplitude est forte
plus le flux d’énergie est intense : E= h.c
Où E est la quantité d’énergie, v la fréquence et h la constante de Planck : h = 6,63.10-34J.s,
Les rayonnements de fréquence élevée ou de courte longueur d’onde (ultraviolet, lumière visible)
transportent ainsi beaucoup plus d’énergie que les rayonnements de grande longueur d’onde
(infrarouge, micro-ondes). C’est l’énergie transportée par le rayonnement électromagnétique qui est
détectée par les capteurs utilisés en télédétection.
80
Les sources du rayonnement varient également selon le domaine du spectre :
- Le rayonnement ultraviolet, visible ou infrarouge est émis par les corps, objets ou surfaces en
fonction de leur température : rayonnement solaire (U.V., visible et proche infrarouge),
rayonnement terrestre (infrarouge thermique).
- Les rayonnements de très courte longueur d’onde (rayons gamma, rayons X) sont produits par
les restructurations des noyaux des atomes (radioactivité).
- Les rayonnements visible, infrarouge ou microonde peuvent être produits artificiellement par
vibration ou rotation des molécules (fluorescence, lasers, four à microondes).
- Les rayonnements de grande longueur d’onde sont produits par des oscillations électroniques
(antennes).
Figure : La luminance émise par une unité de surface ds et dans une portion d’angle solide (dans
l’espace) dΩ est sous la dépendance des angles de visée dans le plan (angle azimuthal φ) et par
rapport à la verticale (angle zénithal Θ).
81
Figure : La luminance se distingue de l’émittance, qui correspond à l’intensité énergétique d’une
portion de surface, qui quitte la surface dans toutes les directions d’un demi-espace.
La télédétection est l'étude de la terre à l'aide du rayonnement électromagnétique réfléchi et émis à
partir de la surface terrestre dans le domaine spectral allant du spectre visible 0.4 micromètre
jusqu'aux micro-ondes des radars de longueur d'onde centimétrique. Le rayonnement
électromagnétique provient du soleil, de la terre, ou peut-être généré par des sources artificielles
(radars).
Pour les observations par télédétection, les satellites et les avions servent de plateformes. Les
données mesurées sont restituées sous forme d'images de la zone étudiée. La télédétection, appliquée
à l'inventaire des ressources terrestres, se révèle être une méthode de prospection performante.
2. LE RAYONNEMENT ET LA MATIÈRE
2.1 Les interactions entre la matière et le rayonnement
La propagation de l’énergie associée au rayonnement ne se fait de façon intégrale (sans perte) que
dans le vide. Soumise à un rayonnement émis par une source extérieure, la matière (solide, liquide ou
gazeuse) absorbe une partie de ce rayonnement qui est transformé en chaleur (conversion de l’énergie
radiative en énergie thermique).
Le reste est soit réfléchi, soit transmis à travers le corps (avec éventuellement un changement de
direction de la propagation qui est une réfraction). Un corps quelconque se caractérise donc par un
coefficient d’absorption (α), un coefficient de réflectivité (ρ) et un coefficient de transmissivité (ԏ,
qui expriment la part de l’énergie radiative absorbée, réfléchie ou transmise. Selon le principe de
conservation de l’énergie, la somme des coefficients est égale à 1 :
α+ρ+ԏ =1
82
2.2 Les lois fondamentales de l’émission du rayonnement
Loi de Stefan-Boltzmann
Le flux énergétique total (à toutes les longueurs d’onde) émis par unité de surface
(émittance totale) pour un corps noir est une fonction de sa température thermodynamique :
E = σ T4
- λmax est la longueur d’onde (en um), T est la température absolue (en K)
83
λ= 2897/290 10 μm.
Ces longueurs d’onde correspondent au rayonnement terrestre, ou infrarouge thermique.
84
Dans le domaine des grandes longueurs d’onde (infrarouge thermique et micro-ondes « passives
»), ce sont la température et l’émissivité qui déterminent l’intensité du rayonnement émis par la
surface. Dans le domaine de l’infrarouge thermique, l’émissivité des surfaces terrestres ou
océaniques varie dans une gamme limitée :
- Surfaces d’eau et océan : 0,98
- Neige et glace : 0,95 à 0,99
- Forêt : 0,90
- Surfaces minérales : 0,85 à 0,95.
La radiométrie infrarouge peut donc être utilisée pour mesurer la température de la surface, avec une
bonne approximation. Dans le cas des radiomètres micro-ondes (capteurs passifs), les variations de
l’émissivité sont beaucoup plus importantes : ce sont elles qui permettent de caractériser les
différents types de surface, et constituent donc la « signature » propre à chaque type.
En télédétection visible et infrarouge proche, les surfaces naturelles se caractérisent par de très
importantes variations de la réflectance selon la longueur d’onde. La « signature spectrale » des
surfaces correspond aux variations de la réflectance spectrale. Elle permet de distinguer entre eux les
principaux types de surfaces terrestres ou d’analyser plus finement les propriétés de ces surfaces.
Figure : Réflectances spectrales caractéristiques de trois grands types de surfaces naturelles (d’après
Lillesand et Kiefer).
Il convient de ne pas confondre la réflectance spectrale des surfaces et leur albédo :
- L’albédo désigne la capacité de la surface de la Terre à réfléchir l’énergie reçue du Soleil
dans toute l’étendue du spectre solaire ; il a surtout son intérêt en climatologie.
- La réflectance spectrale correspond aux variations de la réflectance selon les longueurs
d’onde du domaine solaire. Elle constitue une caractéristique des surfaces terrestres utilisée en
télédétection dans le domaine spectral solaire.
Le principe de la radiométrie dans le domaine du spectre solaire est le même que celui de la
perception des couleurs par l’œil humain : la végétation nous apparaît verte parce qu’elle réfléchit
plus le rayonnement dans les longueurs d’onde comprises entre 0,49 μm et 0,58 μm, c’est à dire dans
la partie du spectre correspondant au vert que dans les autres longueurs d’onde du visible.
Les radiomètres enregistrent le rayonnement réfléchi dans diverses bandes spectrales dans le visible
ou l’infrarouge, choisies de façon à distinguer au mieux les types de surface, où à analyser certaines
propriétés des surfaces. Ainsi en télédétection, la végétation est généralement distinguée par sa très
85
faible réflectance dans les longueurs d’onde correspondant au rouge (0,6 à 0,7 μm) et sa réflectance
élevée dans le proche infrarouge.
4. LE RAYONNEMENT ET L’ATMOSPHERE.
86
- Au cours des deux trajets montant et descendant une partie du rayonnement est perdue par
diffusion ; inversement, la portion de la surface visée par le radiomètre reçoit, en plus du
rayonnement direct, un éclairement supplémentaire dû au rayonnement diffus.
- Dans le cas d’une surface hétérogène, la diffusion à proximité de la surface aboutit à effacer
en partie les contrastes de réflectance entre surfaces sombres et claires. Ce sont les effets
d’environnement qui limitent les possibilités de détecter certains détails de la surface.
87
II.3- METHODES GEOPHYSIQUES
Pour diverses applications comme la prospection minière ou pétrolière, la recherche de matériaux, la
recherche d’eau la réalisation de fondations d’ouvrages de Génie Civil…, une bonne connaissance de
la structure du sous-sol s'avère nécessaire. La méthode est basée sur l’étude des variations spatiales
(verticalement ou horizontalement) de certaines propriétés physiques du sous-sol. Ces variations
sont-elles mêmes liées aux structures géologiques que l'on cherche à identifier. Les principales
méthodes géophysique utilisées sont :
88
- L’environnement de la roche étudiée est la plus stable possible,
- L’anomalie recherchée est bien marquée.
Par ailleurs il y’a lieu de tenir compte des considérations de coût et de mise en œuvre de la méthode
en fonction des exigences de l’étude à réaliser.
89
2. Circulation du courant dans le sol
La loi d’Ohm s’applique aux circuits électriques, et à toutes les méthodes électriques en
géophysique :
ΔV R.I
Où ΔV est la différence de potentiel (en volts) ; I est le courant (en ampères) ; R est la résistance
électrique (en ohm, Ω). La résistance est donc le ratio du voltage sur le courant :
ΔV
R
I
La résistance d’un milieu varie linéairement avec la longueur « L » du milieu traversé, mais de façon
inversement proportionnelle à l’aire « S » de la surface traversée :
ρ.L S ΔV S
R d ' où R. .
S L I L
où la constante de proportionnalité est la résistivité (en .m). Elle exprime la difficulté du courant
à traverser un milieu :
La conductivité σ (en Siemens) est l’inverse de la résistivité :
1
90
2.1. Dans un sol homogène et isotrope
Par similitude aux lois de l’électricité, si on considère un sol homogène et isotrope de résistivité ρ à la
surface duquel on envoie un courant d’intensité I à partir de deux électrodes d’envoi A et B, il se crée
en tout point P un potentiel V tel que :
Ainsi la mesure de cette différence de potentiel VM-VN, de l’intensité du courant I envoyé à partir
des électrodes A et B et les caractéristiques géométriques du dispositif de mesure permettent de
calculer la résistivité φ du sol :
P= K ΔV/I
En terrain homogène, la résistivité ainsi calculée est la résistivité vraie du terrain étudié par contre, en
terrain hétérogène, ce qui est souvent le cas, la résistivité calculée est plutôt une résistivité
apparente notée φa. Elle correspond à la résistivité vraie d'un terrain imaginaire homogène et
isotrope équivalent au terrain réel hétérogène.
Dans ce qui suit comme il s'agira toujours d'étude de terrains réels et hétérogènes, nous ne parlerons
que de résistivité apparente.
91
2.2. En terrain hétérogène
92
4. Méthodes de prospection :
4.1. Prospection horizontale :
Les méthodes de prospection horizontale sont des méthodes qualitatives qui consistent à :
- À utiliser un dispositif de même géométrie avec une longueur de ligne d’envoi suffisante pour
atteindre la couche géologique à étudier,
- À mesurer des résistivités en plusieurs points d’une direction ou selon quelques directions,
- À étudier la variation de la résistivité suivant les points ou directions de mesure,
- À assimiler le contraste de résistivité observée pour identifier les points ou directions de
passage d’une anomalie géologique.
Selon la façon de procéder on peut distinguer :
4.1.1. Traîné :
Le dispositif utilisé est généralement Schlumberger ou Wenner et est aligné suivant une direction
perpendiculaire à celle où une anomalie géologique (fracture) est possible. Le même dispositif est
déplacé d’un point à un autre de la direction de mesure avec un pas constant. Cette méthode est bien
appropriée pour mettre en évidence des fractures ou filons subverticales. Son emploi peut être
relativement difficiles en terrain accidenté ou lorsque la végétation est dense.
4.2. Prospection verticale ou sondage électrique
4.2.1. Mise en œuvre
Un sondage électrique a pour objet d’étudier à la verticale d’un point la variation de la résistivité en
fonction de la profondeur. Pour cela on réalise en un même endroit une succession de mesure en
augmentant d’une mesure à l’autre la longueur de la ligne d’envoi AB et donc la profondeur
d’investigation.
Cette méthode est en théorie valable que aux alentours du point de mesure les couches de sol sont
plus ou moins horizontales et uniformes. En principe tous les dispositifs (Schlumberger, Wenner et
dipôle) peuvent être utilisés pour réaliser un sondage électrique mais le dispositif Schlumberger est le
plus utilisé.
Pour respecter la relation entre AB et MN à savoir 4≤AB/MN≤20, on est amené après quelques.
Mesures pour différentes valeurs de AB faites avec la même valeur de MN d’augmenter celle-ci.
Pour pouvoir corriger les à-coups de réception qui peuvent être importants, on effectue des
embrayages.
Dispositif Wenner :
pour AM MN NB a
k 2a
93
Potentiel en M :
a.I 1 1
VM
2 AM BM
Potentiel en N :
a.I 1 1
VN
2 AN BN
Différence de potentiel entre M et N :
a.I 1 1 1 1
V V M V N
2 AM BM AN BN
D’où la résistivité apparente
k .V
a
I
2
k
1 1 1 1
AM BM AN BN
Facteur géométrique du dispositif
4.2.2. Interprétation des résultats :
94
Les résultats d’un sondage électrique sont représentés sous forme de diagramme en échelle bi
logarithmique où l’on porte en abscisse la demi longueur OA et en ordonnée la valeur de la
résistivité. Le graphique obtenu permet d’interpréter le sondage et de déterminer :
- Le nombre de couches de terrain,
- La résistivité et l’épaisseur de chaque couche.
Cette interprétation est faite le plus souvent soit avec des abaques soit avec des programmes
informatiques. L’interprétation par abaque nécessite de représenter les résultats du sondage sur un
papier bi logarithmique de même module que celui des abaques utilisés. L’utilisation de l’échelle
bilog est avantageuse à plusieurs points de vue :
- Elle conduit à un même écart graphique pour un même écart relatif des quantités représentées,
- L’effet d’une structure diminue avec la profondeur à laquelle elle est située,
La forme de la courbe de sondage ne dépend pas de la résistivité et de l’épaisseur du premier terrain
pour autant que les rapports ρ2/ρ1, ρn/ρ1, h2/h1, h3/h1, … hn/h1 restent constants. Cette
remarque est la base des méthodes d’interprétation.
Deux couches
Trois couches
95
II.3.3- PRINCIPES ET APPLICATIONS DES MESURES GRAVIMETRIQUES
La gravimétrie est une discipline fondamentale de la géophysique qui consiste à mesurer et à étudier
les variations spatiales et temporelles du champ de pesanteur de la Terre. Modification de l’attraction
gravitationnelle causée par des modifications de masse dans le sous-sol. Son champ d’application est
vaste, on peut citer les exemples suivants :
- La connaissance de la structure interne du globe terrestre en particulier la présence
d’hétérogénéités de masse dans le sous-sol.
- L’exploitation de ressources minières.
- L’analyse de la stabilité d’un sol avant la construction d’une voie.
- Géotechnique : fracturation.
- Environnement : ´étude des sites d’enfouissement.
- L’étude des orbites des satellites artificiels…
1- Principe de la gravimétrie
Une variation de la densité ϼ du sous-sol induit une variation de la force d’attraction gravitationnelle
96
97
2- Etude des anomalies gravimétriques, applications à l’étude du sous-sol
Après une étude rapide des principales causes des variations à grande échelle de l’intensité du champ
de pesanteur terrestre, on s’intéresse à l’utilisation des fluctuations locales de l’intensité de ce champ
pour détecter des cavités et des hétérogénéités dans le sous-sol.
a. Données numériques :
Pour les mesures de l’intensité du champ de pesanteur, les géophysiciens utilisent fréquemment le
Gal : 1 Gal = 10-2 m.s-2. Son nom a été donné en hommage à Galilée.
On définit également : le milligal : 1 mGal = 10-5 m.s-2 et le microgal : 1 μGal = 10-8 m.s-2.
- rayon de la Terre : RT = 6370 km
- masse de la Terre : MT = 5,974.1024 kg
- constante de gravitation universelle : G = 6,673.10-11 m3.kg-1.s-2
b. Données mathématiques :
• (1+ x) n ≈ 1+ nX si X << 1 et n ∈Z.
• Volume d’une sphère de rayon R =4π R3 /3
98
1- Correction de dérive de l'appareil
2- Correction de latitude ΔL = 0,081 sin 2φ mgal/100m
3- Correction d'altitude Δh = 0,3086 h mgal/m
4- Correction de plateau ΔB = 0,04191 h mgal/m
5- Correction de terrain ΔT ou h est positif si la station est au-dessus du référentiel et négatif en-
dessous et Δobservée = gobservee – gref
99
II.4- METHODE DE FORAGE
1. Battage ou Percussion à cadence lente
1.1. Principe
Il s’agit du procédé de forage le plus ancien et partant, le plus rustique, qui fut utilisé en CHINE il y a
4000 ans. Le forage est réalisé par fractionnement de la roche sous l’effet de la chute répétée d’un
trépan suspendu à un câble (ou éventuellement un train de tiges). Le mouvement alternatif du trépan
est produit soit par un système à « balancier » ou « excentrique ». Les sédiments sont récupérés au
moyen d’une soupape descendue dans le forage en lieu et place du trépan, à intervalles de temps
réguliers. Dans les formations non consolidées, il est nécessaire de descendre une colonne de tubage
provisoire au fur et à mesure de l’avancement du forage. Le diamètre intérieur de ce tubage est juste
supérieur à celui du trépan. Les frottements contre les parois du forage limitent toutefois la
progression de la colonne et il peut être nécessaire de télescoper un ou plusieurs tubages à l’intérieur
de la première colonne pour poursuivre le forage. Ces tubages sont mis en place par poussée et
louvoiement (rotation en aller et retour). Ils peuvent être ensuite enlevés ou coupés et ôtés sur la
profondeur inutile, selon l’équipement définitif du forage.
100
- Simplicité et robustesse du matériel : personnel relativement peu spécialisé, maintenance
facile, coût de l’atelier deux fois moins cher que celui d’un forage par rotation
- L’absence de circulation de boue permet :
o D’éviter la nécessité d’un travail en continue
o De mieux repérer les venues d’eau dans le forage
o D’éviter les difficultés de nettoyage ultérieur du forage
o De faciliter la prise d’échantillons qui sont du reste plus représentatifs,
o Faible consommation d’eau : quelques dizaines de litres à l’heure, versés au fond du forage
pour faciliter le travail de l’outil.
En revanche, cette méthode présente un inconvénient : la lenteur d’exécution. Pour cette raison
majeure, elle est de plus en plus délaissée. Elle n’est presque utilisée que là où les autres techniques
de forage ne sont pas appropriées.
101
2. Forage par rotation
2.1. Principe
L’outil d’attaque qui est à des dents ou des lames est entraîné en rotation par le train de tige de la
sondeuse. Cet outil, sous la double action de la rotation et du poids des tiges, perfore la roche et la
fragmente.
Ce procédé est complété par une circulation dans le forage, à l’aide de pompes appropriées ou de
compresseurs, d’un fluide d’injection. Ce fluide a pour fonction première de faire remonter à la
surface du sol les déblais de forage.
Au cas où le forage traverse des terrains non consolidés il y’a besoin de stabiliser les parois de ce
dernier ; le fluide de circulation utilisé pourra alors être une boue qui dépose sur les parois une croûte
résistante ou « cake ». Une deuxième solution pour résoudre ce problème consiste à descendre au fur
et à mesure de l’avancement du forage un tubage provisoire.
104
Figure : Atelier de forage à la rotation :
105
- Les masses tiges : Ce sont des tubes a parois très épaisses dont le rôle principal consiste à
faire du poids et à permettre aux tiges supérieures de ne pas travailler en compression. Pour ce
faire il faut qu’en position de forage, le point ou les efforts de traction s’équilibre avec ceux
de compression (point neutre) soit sur la partie masse tige. Pour arriver à ce résultat il faut en
pratique respecter la règle suivante : l’outil ne doit pas être charge d’un poids supérieur à 50 à
75 % du poids de toutes les masses tiges.
- Le train de tiges : Ces tiges sont vissées entre elles et sont principalement soumises à des
efforts de traction quand la colonne est en position suspendue. Les tiges supérieures sont
celles qui sont le plus soumises à cette sollicitation. Ainsi pour minimiser le degré de
déformation éventuelle des tiges il y a lieu de les permuter régulièrement. Les tiges sont en
acier de nuances et de limites élastiques différentes.
- La tige carrée (ou Kelly) : C’est une pièce unique dans la ligne de sonde qui n’existe que
dans les grands ateliers de forage dotes de table de rotation.
- La tête d’injection : C’est un organe délicat qui assure les fonctions suivantes :
o Liaison hydraulique étanche du circuit de fluide entre le flexible d’alimentation et la conduite
intérieure des tiges,
o Transmission à la ligne de sonde de l’effort de traction du palan,
o Libre rotation de la ligne de sonde sous la tête d’injection fixe, au moyen de roulement à
billes.
106
verticaux et une légère rotation du train de tiges et du marteau. La roche en contact du taillant est de
ce fait broyée en petits morceaux. Le fluide de circulation utilisé est l’air, qui, détendu à son passage
dans le marteau, acquiert une grande vitesse et remonte dans l’espace annulaire (entre les tiges et les
parois du forage) en entraînant les déblais.
Le débit d’air doit permettre d’une part le fonctionnement correct du marteau, d’autre part une vitesse
de remontée dans l’espace annulaire supérieure à 15 m/s pour assurer l’évacuation des déblais.
- En basse pression (10,5 bars), ces deux fonctions exigent un débit de 15 à 20 m3/mn,
- En haute pression (17,5 bars), qui est le système en voie de généralisation (plus grande vitesse
d’avancement), c’est le fonctionnement du marteau qui le plus exigeant en débit (20 à
30m3/h).
La cadence de percussion du marteau varie selon la pression d’air de 1200 à 1600 tours par minute.
Dans un granite de dureté moyenne, la vitesse d’avancement se situe entre 10 et 20 m/h. La tête de
rotation en tête du train de tiges est rétractable pour assurer le montage et le démontage des tiges. Elle
a par ailleurs pour fonction :
- D’assurer l’alimentation en air comprimé entrant dans les tiges par un flexible,
- De maintenir une poussée sur l’outil (0,5 à 2 T selon les types de marteau, les diamètres et les
terrains,
- D’assurer la rotation du train de tiges (15 à 30 tours/mn).
107
3.3. Quelques variantes d’ateliers de forage au marteau fond de trou :
3.3.1. Atelier mixte rotary marteau fond de trou :
Le forage au marteau fond de trou convient bien aux roches dures des zones socle qui sont souvent
recouvertes de terrains tendres parfois non consolidés. Dans ces cas le fonçage des terrains tendres
non consolidés surtout s’ils sont argileux et contiennent un peu d’eau, peut poser des problèmes au
marteau (formation de boue collante qui peut coincer l’outil). Pour pallier cet inconvénient, les
sondeuses à marteau fonds de trou sont généralement munies de dispositifs complémentaires (à la
rotation) pour forer les couches superficielles d’altération, avant la roche fissurée ou saine : atelier
mixte Rotary Marteau Fond de trou.
108
- le système Ordex : Les différences avec le système précédent sont que le tube avance par poussée
sans rotation et qu’il est constitué d’éléments soudés, laissés en place définitivement.
3.3.3. Les fluides de circulation
Il existe plusieurs types de fluides de circulation qui sont :
- L’air,
- La mousse,
- Les boues de forages,
3.3.4. L’air :
L’air est utilisé comme fluide de circulation dans les forages des terrains consolidés en particulier
dans les forages des roches dures au marteau fond de trou.
3.3.4. La mousse :
Le forage à l’air de terrains même consolidés peut dans certains cas poser quelques problèmes :
- Formations argileuses qui ont tendance à encrasser l’outil de forage,
- Débit du compresseur d’air relativement faible.
L’utilisation de la mousse comme fluide de circulation peut aider à résoudre ces problèmes.
L’emploi de mousse en forage au marteau fond de trou améliore la remontée des cuttings lors de la
traversée d’altérites épaisses et mal consolidées, en les maintenant en suspension grâce à son
émulsion. Par ailleurs, elle limite l’érosion des parois par le courant d’air comprimé.
109
- La traversée de fissure, faille ou de karst qui provoquent des pertes de boue et qui nécessite
l’utilisation de colmatant,
- La traversée de marnes ou argiles qui au contact de l’eau de la boue peuvent se gonfler et
provoquer le coincement de l’outil et le train de tige de forage. Dans ce cas les additifs sont
des antis gonflants.
110
2. Choix des caractéristiques de l’équipement :
2.1. Profondeur du forage :
La profondeur à donner à un forage dépend de considérations techniques et économiques. L’idéal est
de réaliser un ouvrage complet (qui va jusqu’au mur de la couche aquifère) ; ceci présente deux
avantages qui sont :
- On peut exploiter toute la couche aquifère,
- On a la possibilité de rabattre au maximum le niveau de l’eau.
Par contre cette option peut ne pas être économiquement justifiée surtout si les débits d’exploitation
souhaitée sont relativement faibles par rapport aux capacités de la nappe. Cette dernière raison fait
que très souvent (en Afrique surtout) les forages d’eau ont des profondeurs qui ne vont va pas
jusqu’au mur de la couche aquifère ; ils captent juste une épaisseur suffisante pour fournir les débits
demandés.
111
cimentation ou la mise en place de massif filtrant efficace. De manière pratique, on peut procéder
comme suit :
- A partir du débit d’exploitation du forage, choisir avec les catalogues des constructeurs de
pompes, l’encombrement (diamètre) de la pompe nécessaire.
- Le diamètre du tubage de la chambre de pompage sera choisi légèrement supérieur à celui de
la pompe ; en général un jeu de 1’’ est adopte entre pompe et tubage de la chambre de
pompage.
- De même, le diamètre du trou de forage (pour la partie chambre de pompage) sera légèrement
supérieur à celui du tubage adopte. A titre indicatif le jeu entre ces deux diamètres peut aller
d’un peu moins d’un pouce à 2 pouces.
- Le tubage d’exhaure et le captage sont de même diamètre (souvent inférieur à celui de la
chambre de pompage pour des raisons d’optimisation du cout des tubages). Ce diamètre doit
permettre une vitesse ascensionnelle de l’eau limitée a 2.5m/s.
- Le diamètre du trou de forage de cette partie doit laisser un jeu suffisant pour l’installation
d’une couche de massif filtrant dont l’épaisseur peut atteindre 3 pouces.
Il existe différents modèles de crépines (voir fig) Une crépine est caractérisée principalement par :
- Son coefficient d’ouverture C : rapport de la surface des ouvertures par rapport à la surface
latérale totale du tube crépine ;
- Sa largeur des fentes (ou ouverture), mesurée en slot (égal au millième de pouce) le
coefficient d’ouverture varie considérablement selon le type de crépine et la forme des
112
ouvertures. Il peut varier de l’ordre de 15 à 50% pour les crépines Johnson et de 8 à 15% pour
les crépines à fentes horizontales en PVC.
Pour une crépine Johnson le coefficient d’ouverture C s’exprime sous la forme C = 100*e/(1+l)
Avec : e = ouverture de la crépine et l = largeur du fil enveloppe.
Le coefficient d’ouverture permet d’évaluer le débit pouvant traverser la crépine. La vitesse
maximale admissible de l’écoulement à travers la crépine devant être de l’ordre de 3 cm/s.
Le débit par mètre linéaire de crépine sera
Le débit par unité de longueur permet d’évaluer la longueur minimale à donner aux crépines compte
tenu du débit souhaité et d’un coefficient de réduction du débit de 0,5 à 0,75 pour prendre en compte
un colmatage ultérieur par incrustation de la crépine.
Cette longueur doit être inférieure à la hauteur mouillée de l’aquifère après rabattement.
113
- Nappe libre en terrain homogène :
Crépine le 1/3 ou au plus la moitié de la couche aquifère
114