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1.1 s1 Concepts en Psy Ana Type de Relation Part 1 Et 2

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1.

1 S1 Les concepts en psy analytique : Types de relation d’objet Types


d’angoisse PARTIE 1 ET 2

PARTIE 1
Différenciation entre « relation de soins » et « relation de soin » :
- La nature de la première est associée à ce qu’il y a à faire ; il s’agit d’une
relation fonctionnelle ou « relation de soins », d’ailleurs relatée comme telle
dans les dossiers et écrits professionnels. Ici le patient est considéré comme un
« objet » de soins.
- La seconde est ancrée dans d’autres exigences, elle est animée d’un autre
souci que celui de faire et de bien faire. Il s’agit d’une relation d’attention à la
personne, une relation singulière, sensible et subtile elle se veut par nature
aidante ; c’est d’une « relation de soin » dont il est ici question, une relation de
personne à personne, quelle que soit la nature de ce qu’il y a à faire ou même
lorsqu’il n’y a rien à faire… Et une telle relation n’est pas relatée de la même
manière, voire n’est pas relatée du tout, dans la traçabilité et les écrits
professionnels. Ici la patiente est considérée comme « un sujet » dans la
relation de soin qui s’instaure à partir d’une rencontre. (Walter Hesbeen.
Comment définir la relation de soin ?).

1) LA NOTION DU LIEN
Le lien caractérise le plus notre singularité d’être humain. Il signifie l’attachement à
une personne, une relation entre deux êtres. Ce lien nous le percevons en général
que lorsqu’il est malmené (par exemple dans une séparation) ou quand il submerge
tout notre être dans l’état amoureux.
Le lien peut signifier : attacher, lier ou entraver donc empêcher d’être libre alors qu’il
peut suggérer une relation chaleureuse et la proximité d’un être cher. Ce lien peut
être tenu, fragile, fort, solide, ambigu, tenace, emprisonnant.

2) COMMENT SE FORME LE LIEN ?


Le lien initial par l’entremise du cordon ombilical et du premier contact avec le corps
maternel demeure prégnant. Cette relation primaire et fusionnelle à la mère crée le
premier lien de chaleur humaine.
Plus tard, avec la naissance et le développement physique et psychique, des
sensations tactiles, des sons, des odeurs, des sourires, et ensuite avec des mots de
tendresse et avec des mots d’un langage de plus en plus élaboré va se créer en nous
un prototype de lien.

3) ROLE ET EVOLUTION DU LIEN


Rôle=
- Il apporte sécurité et autonomie.
- Ce lien premier avec la mère et le père apportent également de l’amour.
- Un lien sécurisant n’est pas enfermant. Il se veut explorateur.
Evolution =
Si la mère et l’enfant parviennent à se séparer =>
- L’enfant va acquérir la capacité à explorer son environnement avec sécurité
dans la mesure où il aura acquis la certitude que le lien n’allait pas se rompre.
- Le père prendra sa place de Tiers : ouvrant ainsi son enfant au monde
extérieur, à l’autonomisation.
Si la mère et l’enfant ne parviennent pas à se séparer =>
- L’enfant va se trouver dans l’incapacité d’expérimenter la frustration de
l’absence => risque de développer un prototype de lien marqué par la
dépendance et une emprise possible de l’autre sur lui =>
 Soit la personne fuit les situations fusionnelles
 Soit-elle les recherche de manière irrépressible.
Cela aboutira à des dépendances addictives à l’alcool, à la drogue ou des
comportements de contrôle (TOC, TCA).
CONCLUSION :
En médecine comme en psychothérapie nous allons observer des états de
dépendance extrême psychique et physique des transferts massifs d’emblée, de
l’érotomanie, des états prépsychotiques ou à l’inverse un rejet inexpliqué, une
incapacité totale d’investissement psycho-affectif, un positionnement schizo-
paranoïde enraciné profondément.
Le soignant se doit de connaitre intellectuellement et émotionnellement l’importance
des enjeux de ce lien, son rôle et ses fonctions.

PARTIE 2 :
La relation d’objet :

 C’est un terme très souvent employé dans la psychanalyse contemporaine


pour désigner le mode de relation du sujet avec son monde. Relation qui est le
résultat d’une certaine organisation de la personnalité, d’une appréhension
plus ou moins fantastique des objets.
 On parlera des relations d’objet d’un sujet donné, mais aussi de type de
relation d’objet se référant soit à des moments évolutifs (ex : relations d’objet
oral) soit à la psychopathologie (ex : relation d’objet mélancolique)
 La relation d’objet est la relation qu’entretient un individu avec l’objet vers
lequel se tourne ses pulsions.
 L’objet pulsionnel peut-être entre une personne et notamment dans les
premiers temps de la vie de l’objet peut être la mère ou son substitut réel.
 A chaque stade de dvp psychique de l’enfant correspond une relation d’objet
différentes, spécifique de ce stade.

Remarque : il s’agit d’une vie relationnelle fantasmatique= une relation perçue en


fonctions des besoins, désirs, attentes d’un sujet vis-à-vis d’un autre dont l’objet
correspond non pas à une personne réelle mais à une façon dont on la perçoit en
fonction de ce qu’on attend, désire d’elle.

Développement de la relation d’objet chez Freud

 Le dvp libidinal est dans la théorie freudienne indissociable de celui des


relations d’objet.
 Cette notion désigne le type de lien noué avec ce par quoi la pulsion atteint la
satisfaction
 Freud propose un dvp libidinal en stades.
 Chaque stade est caractérisé par la prépondérance d’une zone érogène et d’un
mode particulier de relation d’objet.
 Freud les nomme stades oral, sadique-anal, phallique et génital.

1) LES DIFFERENTS STADES

Le stade oral :
- Apparait dans les premiers mois de la vie et s’organise autour de la bouche et
des lèvres en tant que zone érogène orale assurant la fonction d’absorber.
- Sur la base de cette fonction corporelle s’établit le plaisir sensoriel de la
succion du sein de la mère, prélude de l’amour maternel, ce qui permet à
Freud d’affirmer que « la figure de l’enfant qui tète le sein de sa mère est
devenu le modèle de tout rapport amoureux »
- Une fixation au niveau de la zone érogène orale susciter un caractère avide,
tendance qui devient pathologique dans les addictions ou dans certaines
formes de psychose.

Le stade sadique-anal

- L’opposition entre passif et actif domine cette phase du dvp libidinal de


l’enfant
- Période de l’apprentissage du contrôle des sphincters avec les plaisirs liés aux
mécanismes de destruction et d’expulsion
- Une fixation au niveau de la zone érogène sadique-anale détermine par
exemple un caractère obstiné, méticuleux, traits que l’on observe sur un mode
pathologique dans la névrose obsessionnelle.

Le stade phallique
- Apparait vers l’âge de 3 4 ans à la suite des stades précédents
- Durant cette période qui coïncide à l’acné du complexe d’Œdipe, l’enfant
prend conscience de la différence des sexes.
- Pour Freud, la différence des sexes s’organise toute de la possession ou de la
privation du pénis au niveau anatomique, ainsi qu’en fonction de l’opposition
phallique/châtré au niveau fantasmatique, le phallus représentant
symboliquement la toute-puissance de l’organe mâle

Le stade génital

- S’installe à la puberté, période ou l’enfant acquiert véritablement une


perception qui marque le passage des stades prégénitaux vers la sexualité
adulte.

2) FINALITE DU DEVELOPPEMENT DE LA RELATION D’OBJET


 Le choix d’objet partiel caractérise les stades précoces du développement
infantile. Le terme partiel signifie par exemple, que le sein maternel est perçu
par le nourrisson comme représentant entièrement la mère.
 Cette lente évolution poursuit son court jusqu’à la puberté durant laquelle se
produit une intégration progressive des pulsions partielles qui aboutit au choix
d’objet qu’on qualifie de total, caractéristique du stade génital.
L’être humain est ainsi fait qu’il souffre des signifiances qui l’habitent.
L’être est menacé par un inconscient qui répète avec insistance les conflits qui
l’habitent.
Selon le modèle structuraliste :

- La relation partielle à l’objet se rencontre plutôt du côté des structures


psychotiques, alors que la relation totale à l’objet caractérise les structures
névrotiques.
Il y a trois structures psychopathologiques auxquelles correspondent trois types
d'angoisse :

1) La structure « Névrotique » = Le mode d’organisation de la psyché est


vectorisé par le complexe d’Œdipe, la reconnaissance et l’intégration des
différences des sexes et des générations.
La relation d’objet se réalise sur un mode pleinement génital et objectal.
L’angoisse est essentiellement l’angoisse de castration. Les modalités
défensives sont hiérarchisées par le refoulement et ses effets.

L’angoisse de castration = L’angoisse de castration correspond à la découverte de


la différence des sexes chez l’enfant :
 Elle est un élément structural de la personnalité et se trouve étroitement liée
avec la résolution de l’Œdipe (un concept central de la psychanalyse, qui se
caractérise par le désir inconscient d’avoir un rapport sexuel avec le parent du
sexe opposé) ;
 Elle se traduit par la peur de perdre le pénis chez les garçons ;
 Chez les filles, elle se définit par un sentiment de manque vis- à vis de ce pénis
Dans la vieillesse le sujet retrouve la problématique de la castration du fait de la perte
de sa puissance.

2) La structure « Psychotique » = Elle prend son départ au niveau des


frustrations très précoces tirant leur origine pour l’essentiel du pôle maternel,
en ce qui concerne les frustrations les plus primitives du moins.
La structure psychotique correspond à une défaillance de l’organisation
narcissique primaire des premiers instants de la vie. C’est une impossibilité
pour l’enfant d’être considéré comme un objet distinct de la « mère-sujet ».
Cette relation plus ou moins fusionnelle avec la mère se trouvera sans cesse
répétée sur le plan interpersonnel par la suite.

L’angoisse est relative à l’anéantissement, au morcellement.


Les modalités défensives sont structurées par le clivage, le déni et la projection

3) La structure « Etat-limite » = Les différences des sexes et des générations ne


sont pas pleinement organisatrices du fonctionnement psychique et jouent
dans le registre narcissique.
L’angoisse est d’abord une angoisse de perte, de séparation.
CONCLUSION :
Rôle du soignant sera alors de :
- Dépister ce type de structure de la personnalité,
- Décoder les diverses modalités d’entrée ou de refus d’entrer en relation et de
création de lien et non de prendre en charge

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