2.11 Les Anti Coagulants
2.11 Les Anti Coagulants
2.11 Les Anti Coagulants
11
LES ANTI-COAGULANTS
Introduction
L’hémostase est l’ensemble des mécanismes qui concourent à maintenir le sang à l’état
fluide à l’intérieur des vaisseaux tout en limitant l’hémorragie lors d’une lésion vasculaire.
Il existe un équilibre entre les facteurs favorisant la coagulation et ceux la limitant.
Hémostase
Elle se déroule en trois étapes :
– L’hémostase primaire, L’hémostase secondaire ou coagulation, La fibrinolyse
Dans certaines situations pathologiques, on peut observer des hémorragies qui peuvent être
dues :
– A un défaut de l’hémostase primaire
– A une coagulopathie
– A un excès de fibrinolyse
Dans d’autres situations, on peut observer une thrombose (formation de caillot dans un
vaisseau sanguin) due à une activation excessive de la coagulation favorisée par un déficit
des inhibiteurs de la coagulation. Différents types de thromboses :
– La thrombose veineuse
– La thrombose artérielle
– La thrombose sur matériel étranger
Médicaments de l’hémostase
Visent à traiter ou prévenir la formation de thrombose intra-artérielle ou intraveineuse.
Ce sont des médicaments à marge thérapeutique étroite : ils exposent en permanence le
patient au risque de complications hémorragiques.
Il s’agit :
• Des anti-coagulants
• Des anti-agrégants plaquettaires
• Des thrombolytiques
Le principal risque lié à la prise d’anticoagulants est l‘hémorragie, il est donc très important
d’être vigilant au moindre signe pouvant laisser suspecter un surdosage.
Il s’agit, en premier lieu, de tout saignement de type :
Gingivorragie (saignement des gencives), épistaxis (saignement de nez) ou œil rouge
Hématurie (sang dans les urines), méléna (« selles noires » dues au sang digéré)
Hématomes, Hématémèse (vomissements sanglants), hémoptysie (crachat sanglants issus
des poumons), Règles anormalement abondantes
Il faut être attentif qu’il s’agit de signesd’une hémorragie interne :
– Malaise, fatigue, essoufflement et / ou inhabituels
– Céphalées
Anticoagulants injectables
Les anticoagulants (ou anti thrombotiques) injectables sont :
– Les héparines standards non fractionnées (HNF)
– Les héparines de bas poids moléculaire (HBPM)
– Le fondaparinux
– Les hirudines
Ces spécialités s’injectent par voie sous-cutanée. Le traitement prophylactique, c’est à dire
préventif, par héparines ou fondaparinux doit être mis en place lorsqu’il y a un risque de
thrombose.
L’héparine calcique (Calciparine), appartenant aux HNF, s’injecte deux fois par jour.
Surveillance biologique
Les héparines peuvent induire des thrombopénies induites par l’héparine (TIH) de type II
pouvant menacer la vie du patient.
Toute baisse significative (30 à 50 % de la valeur initiale) de la numération plaquettaire doit
donner l’alerte.
Afin de pouvoir détecter les TIH, il est nécessaire de surveiller les patient en effectuant
régulièrement une numération plaquettaire.
La surveillance biologique systématique est nécessaire, que l’indication du traitement par
HBPM soit préventive ou curative.
Dans les cas d’un traitement par HNF que l’indication soit préventive ou curative, la
numération plaquettaire est indispensable.
Celles dont l’association est déconseillée concernent l’acide acétylsalicylique et les autres
salicylés, les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) et le dextran 40 car ces associations
augmentent le risque hémorragique.
Anticoagulants oraux
Deux catégories d’anticoagulants oraux :
– Les antivitamines K (AVK)
– Les nouveaux anticoagulants oraux (NACO)
Les AVK inhibent la synthèse hépatique des facteurs de coagulation vitamine K. Ils sont
administrés per os en une prise par jour mais la posologie est strictement individuelle.
(coumadine, préviscan, minisintrom)
Les NACO inhibent directement la trombine soit inhibent le facteur Xa. Ils sont également
pris per os mais la posologie dépend du patient et de sa pathologie.
Lorsque le risque thrombotique est sévère, l’INR cible doit se situer entre 2 et 3.
Lorsque le risque thrombotique est très sévère, l’INR cible doit se situer entre 3 et 4,5.
Association contre-indiquées :
Risque hémorragique :
– Acide acétylsalicylique et autres salicylés
– Minonazole
Risque thrombotique :
– Millepertuis
Contre-indications absolues :
– Hypersensibilité au PA
– Insuffisance hépatique sévère
– Association à l'acide acétylsalicylique, au miconazole et au millepertuis
L'allaitement et l'allergie au blé sont des contres-indications à l'utilisation du fluindione
Des NACO :
– Hémorragie
– Réaction d'hypersensibilité
– Troubles digestifs
Le rivaroxaban peut provoquer des douleurs aux extrémités
– Hypersensibilité au PA
– Saignement évolutif
– Lésion ou maladie jugée à risque
– Association à d'autres anticoagulants
– Insuffisance hépatique
Il ne faut jamais pratiquer d'intramusculaire (IM) chez un patient traité par anti-
coagulants oral.
Régime alimentaire :
Il ne faut pas consommer en excès des aliments riches en Vitamine K
AVK doit être introduit vers 3ème j : 1er INR réalisé a 48heures après 12h d'introduction
de l'AVK.
Anti-agrégants plaquettaire :
Thrombolytique/fibrinolytiques :
Dissous le caillot de fibrine par activation du plasminogène en plasmine
Utilisé en cas : Infarctus, AVC, Embolie pulmonaire
Médoc injectable, réservé aux hôpitaux, surveillance +++