Chapitre Cinq

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E.N.S.T.

P – Cours de Béton Armé - Chapitre Cinq : Association Acier-Béton

SOMMAIRE CHAPITRE CINQ

ASSOCIATION ACIER - BETON

V-0 ) DISPOSITION DES ARMATURES


5-01 : Disposition générale
5-02 : Enrobages minimaux et distances entre barres

V-1 ) ADHERENCE DES BARRES DROITES ISOLEES


5-11 : Définition
5-12 : Phénomènes expérimentaux
5-13 : Mesure des caractères d’adhérence d’une barre
5-14 : Facteurs dont dépend l’adhérence
5-15 : Contrainte d’adhérence (B.A.E.L, Art - A.6.1,1)

V-2 ) ANCRAGE DES BARRES DROITES ISOLEES


5-21 : Définition
5-22 : Valeur limite de S à l’ E.L.U
5-23 : Longueur de scellement droit

V-3 ) ANCRAGE DES BARRES COURBES


5- 31: Variation de l’effort le long d’une barre courbe
5-32 : Prescriptions des règles B.A.E.L pour les ancrages courbes
5-321 : Rayons de courbures minimaux
5-322 : Modes d’ancrage usuels
5-323 : Méthode de calcul d’un ancrage courbe
5-324 : Application aux crochets normaux

V-4 ) EFFORTS EXERCES PAR UNE BARRE COURBE SUR LE BETON


5-41 : Poussée au vide
5-42 : Condition de non écrasement du béton

V-5 ) ANCRAGE DES CADRES , ETRIERS ET EPINGLES

V-6 ) JONCTION PAR RECOUVREMENT


5-61 : Recouvrement des barres tendues
5-62 : Jonction des barres comprimées (BAEL A.6.1.24)

V-7 ) ANCRAGE ET RECOUVREMENT DES TREILLIS SOUDES

5-71 : Treillis soudés formés de barres ou fils tréfilés lisses


5-72 : Treillis soudés formés de fils ou de barres à haute adhérence

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V-0 ) DISPOSITION DES ARMATURES

5-01 : Disposition générale

Lits Lit 01
supérieurs

Armatures d’âme

3ème Lit
Lits
2ème Lit
inférieurs
Nappe
1er Lit

Armatures longitudinales File

5-02 : Enrobages minimaux et distances entre barres

eh
c

ct ev

t

c : enrobage (cover en anglais)


L’enrobage doit être prévu afin d’assurer une transmission correcte des forces d’adhérences,
la protection des armatures contre la corrosion (durabilité) et une résistance adéquate à
l’incendie.
L’efficacité de la protection apportée par l’enrobage est fonction de la compacité du béton,
qui augmente avec sa résistance.

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c ( ou ct )  Max [ a ;  ] , avec

a = protection des armatures et  = le diamètre de l’armature longitudinale.


a = 5 cm : pour des ouvrages à la mer ou exposés aux embruns ou aux brouillards salins
ou à des atmosphères agressifs ;
a = 3 cm : parois non coffrées soumises à des actions agressives et les parois exposées
aux intempéries, aux condensations ou au contact d’un liquide ;
a = 1 cm : parois situées dans des locaux clos et couverts et non exposées aux
condensations.
ev  Max [  ; cg ] ; eh  Max [  ; 1.5 cg ] ; cg : grosseur des granulats ;

Pour des paquets de 3 barres

ev  Max [ 2 ; cg ] ; eh  Max [ 2 ; 1.5 cg ]

V-1) ADHERENCE DES BARRES DROITES ISOLEES

5-11 : Définition
Dans un élément en béton armé, les forces extérieures étant appliquées au béton, la
transmission des efforts auxquelles celle-ci doivent résister suppose qu’elles ne peuvent pas
glisser dans la gaine du béton qui l’enrobe.
On appelle ‘adhérence‘ l’action des forces de liaison qui s’opposent au glissement des
armatures dans leur gaine de béton. L’adhérence, qui est le phénomène fondamental sans
lequel le matériau ‘ béton armé ‘ n’aurait pu exister, joue trois rôles :
1) elle assure le scellement ou l’ancrage des barres arrêtées ;
2) elle assure l’entraînement des armatures sous l’effort de glissement longitudinal
provoqué par l’effort tranchant ;
3) avant fissuration, elle permet aux armatures de travailler en collaboration avec le
béton tendu ; après fissuration, elle assure une répartition des fissures et
l’équilibre des efforts de traction par les armatures, en maintenant une liaison
entre le béton et l’acier dans les zones comprises entre les fissures.

La transmission des efforts aux armatures peut également résulter des formes courbes
données à leurs lignes moyennes (ancrage courbe) ou de la présence de fils transversaux
soudés (T.S).
5-12 : Phénomènes expérimentaux
Considérons une barre rectiligne lisse ou H.A noyée dans un prisme de béton.
Cherchons à l’extraire de ce prisme par traction ; les forces de liaison qui s’opposent au
glissement sont :
- d’une part des forces capillaires et moléculaires (physiques) qui assure le ‘collage’
du béton et de l’acier ;
- d’autre part, des forces de frottement et de butée.
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V-2 ) ANCRAGE DES BARRES DROITES ISOLEES


5-21 : Définition
Soit une barre rectiligne supportant dans une section A un effort axial FS . Ancrer la barre c’est
assurer à partir du point A la transmission intégrale de cet effort au béton par adhérence. Si
l’effort de traction est égal à l’effort maximal admissible ( S = fe ) l’ancrage est appelé ‘ total ‘

5-22 : Valeur limite de S à l’ E.L.U


Pour assurer un ancrage correct, c’est-à-dire, empêcher le glissement des armatures dans
leur gaine de béton, S doit être limitée. La valeur maximale réglementaire pour le calcul des
ancrages est fixée comme suit :

S = 0,6 .S2 . ft 28 S : coefficient de scellement = 1.0 R.L


= 1.5 H.A

ft 28 : résistance à la traction du béton .


5-23 : Longueur de scellement droit
On appelle ‘ longueur de scellement droit lS ‘ la longueur nécessaire pour assurer sous
contrainte d’adhérence limite  S l’ancrage total ( S = fe ) d’une barre droite tendue .
C’est-à-dire , en appliquant la formule [ 2 ] avec :
FB = 0 ; FA =  .2 / 4 . fe ; l = lS ; S =  S lS =    . fe /  S ...................[ 3 ]
Cette formule, qui est fondamentale , est valable aussi bien en traction qu’en compression
( B.A.E.L , Art.A-6.1,221 ) .

FS

fe

lS

D’où le tableau suivant donnant les valeurs de lS :

Nuance Fe E22 Fe E24 Fe E40 Fe E50


fc 28 S = 1 S = 1 S = 1.5 S = 1.5
20 50 54 41 51
25 43 47 35 44
30 37 41 31 39
35 33 36 27 34

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- dR composante normale portée par l’axe My, due à l’action radiale du béton
comprimé dans la courbure ;

- dT composante tangentielle portée par l’axe Mx, due :


• surface de contacte dS =  ..r.d
• force d’adhérence dA = su .  ..r.d
• force de frottement φdR (φ étant le coefficient de frottement
béton/acier pris égal à 0.4 )

Par suite : dT= dA+φ.dR ………………(1)

Ou bien : dT= su .  ..r.d+φ.dR …..(2)


Equations d’équililibre :
- projection sur l’axe Mx : dT + N.cos(d/2) – (N+dN).cos(d/2) = 0
et comme cos(d/2) tends vers 1, donc dN=dT ……………………(3)
- projection sur l’axe My : dR - N.sin(d/2) – (N+dN). sin(d/2) = 0
et comme l’angle d étant très petit, on assimile sin(d/2) à (d/2) ;
Par ailleurs, le terme dN. (d/2) est infiniment petit du 2ème ordre, donc négligeable.
D’où dR = N. d …………………………………………………………(4)
Avec les équations (3) et (4), on à :
dN = su .  ..r.d+φ.dR = su .  ..r.d+φ.N. d ou
𝜏𝑠𝑢 . 𝛱. 𝜑. 𝑟 dN
𝑑𝑁 = | + 𝑁| . 𝜙..d𝛼 → = 𝜙.d𝛼 et après intégration , on a
𝜙 𝜏𝑠𝑢 . 𝛱. 𝜑. 𝑟
+𝑁
𝜙

𝜏su . 𝛱. 𝜑. 𝑟
𝜏𝑠𝑢 . 𝛱. 𝜑. 𝑟
𝐹𝐵 + 𝐹𝐵
𝜙
Ln | + 𝑁| = 𝜙. 𝜃 donc Ln | | = 𝜙. 𝜃
𝜙 𝜏𝑠𝑢 . 𝛱. 𝜑. 𝑟
𝐹𝑐 + 𝐹𝐶
𝜙

 su .. .r
+ FB
      
Où alors = e d' où FB =  su .. ..r  e − 1 /   + e .FC
 SU .. ..r   
+ Fc

    
FB =  su .. .r.  +  . FC avec   =  e − 1 /   et  = e
  

5-324 : Application aux crochets normaux :


Voir T.D .

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