DM Dimensionnement PDF
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L’Institut National Polytechnique Félix Houphouët Boigny (INP-HB) est né par le décret 96-
678 du 04/09/1996, de la restructuration de l’Institut Agricole de Bouaké (IAB), l’Institut
National Supérieur de l’Enseignement Technique (INSET), École Nationale Supérieure
d’Agronomie (ENSA), École Nationale Supérieure des Travaux Publics (ENSTP).
Aujourd’hui, l’INP-HB comporte en son sein huit (8) écoles que sont : Classes préparatoires
aux Grandes Écoles (CPGE) ;
La dernière citée est celle à laquelle nous appartenons. Elle a pour mission de former pendant
trois ans des ingénieurs accomplis dans les domaines des Mines et Carrière, du pétrole et de
l'Exploitation et du Traitement des Eaux, ainsi que des techniciens supérieurs en Mines et
Géologie. Afin de répondre convenablement à cette mission d’enseignement, elle offre une
palette de module et unité d’enseignement rentrant parfaitement dans la formation des
différentes spécialités et permettant de donner la quintessence de la connaissance théorique et
pratique à ses étudiants.
C’est dans ce cadre que s’inscrit le cours de Dimensionnement des ouvrages de traitement des
eaux usées, faisant partie de la spécialité de l’ETE et au terme duquel il nous a été demandé de
réaliser ce travail de recherche.
i
Table des Matières
AVANT-PROPOS ...................................................................................................................... i
ABSTRACT .............................................................................................................................. ix
INTRODUCTION GENERALE................................................................................................ 2
ii
I.4.3 Pollution minérale ................................................................................................ 7
iii
CHAPITRE IV : ETUDE DE CAS .......................................................................................... 30
CONCLUSION ........................................................................................................................ 51
BIBLIOGRAPHIE ................................................................................................................... 52
iv
Liste des Figures
Figure 1: Fonctionnement du lagunage ................................................................................ 13
Figure 2: Fonctionnement du lit bactérien .......................................................................... 14
Figure 3 : Fonctionnement du disque biologique ................................................................ 15
Figure 4: Fonctionnement du filtre planté de roseaux........................................................ 15
Figure 5:Fonctionnement du traitement à boue activées ................................................... 16
Figure 6: dégrilleur ................................................................................................................ 21
Figure 7: Dessableur .............................................................................................................. 22
Figure 8: Déshuileur............................................................................................................... 22
Figure 9: Décanteur primaire ............................................................................................... 23
Figure 10: Bassin d’aération ................................................................................................. 24
Figure 11: Clarificateur ......................................................................................................... 24
Figure 12: Récupération de boues épaisses .......................................................................... 25
Figure 13: Epaississeur de boue ............................................................................................ 25
Figure 14: Presseur de boue .................................................................................................. 26
Figure 15: Lit de séchage ....................................................................................................... 27
Figure 16: Procédé de traitement.......................................................................................... 36
Figure 17: Dégrilleur .............................................................................................................. 39
Figure 18: Dessableur............................................................................................................. 41
Figure 19: Déshuileur ............................................................................................................. 43
v
Liste des Tableaux
Tableau I: Avantages et inconvénients des STEP à boue activée ...................................... 20
Tableau II: Evaluation de la charge polluante et du débit ................................................. 33
Tableau III: Normes de rejets ............................................................................................... 34
Tableau IV: Dimensionnement du dégrilleur ...................................................................... 40
Tableau V: Dimensionnement du dessableur ...................................................................... 42
Tableau VI: Dimensionnement du déshuileur ..................................................................... 43
Tableau VII: Dimensionnement du décanteur primaire .................................................... 45
Tableau VIII: Dimensionnement du bassin d'aération ...................................................... 48
Tableau IX: Dimensionnement du clarificateur .................................................................. 49
vi
Liste des Abréviations
BA : Boues Activées
UV : Ultra-Violet
m : Mètre
Kg : Kilogramme
vii
RESUME
La gestion efficace des eaux usées provenant de nos maisons et dues à notre consommation est
de nos jour une problématique majeur. L’objectif de notre étude est de connaitre les méthodes
de dimensionnement d’une filière particulière de traitement de ces eaux : la filière d’épuration
à boue activée. Cette étude a consisté dans un premier temps à présenter les eaux usées et les
éléments polluants de l’eaux. Elle a ensuite fait un bref aperçu sur les différents types de station
d’épuration puis a débouché sur les critères de choix d’une station d’épuration à boue activée.
A cette partie, nous avons justifié que le choix d’une STEP à boue activée est dû à plusieurs
facteurs à savoir des facteurs économiques, des facteurs sociaux ; environnementaux et
spatiaux. Ce choix de type de STEP nous a permis de nous intéresser aux différents ouvrages
qui constituent la filière d’épuration à boue activée. Notre étude s’est poursuivit par un
inventaire des différents paramètres de dimensionnement de tous les ouvrages d’une STEP à
boue activée à savoir les paramètres physiques, chimiques ; biologique etc….
Cette étude s’est terminée par une étude de cas concernant la conception et le dimensionnement
d’une STEP à boue activée pour une nouvelle résidence construite dans la ville d’Abidjan.
MOTS CLES
1- Eaux usées
2- Boue activée
3- Station d’épuration
4- Polluants
5- Ouvrages
viii
ABSTRACT
The efficient management of wastewater from our homes and consumption is nowadays a major
issue. The objective of our study is to know the sizing methods of a particular wastewater
treatment system: the activated sludge treatment system. This study consisted first of all in
presenting the wastewater and the polluting elements of the water. It then gave a brief overview
of the different types of wastewater treatment plants, and then led to the criteria for choosing
an activated sludge treatment plant. In this part, we justified that the choice of an activated
sludge treatment plant is due to several factors, namely economic, social, environmental and
spatial factors. This choice of type of plant allowed us to focus on the different structures that
make up the activated sludge treatment process. Our study continued with an inventory of the
different sizing parameters of all the structures of an activated sludge treatment plant, i.e., the
physical, chemical, biological parameters, etc. ....
This study ended with a case study on the design and sizing of an activated sludge treatment
plant for a new residence built in the city of Abidjan.
KEY WORDS
1-Wastewater
2- Activated sludge
4- Pollutants
5- Works
ix
1
INTRODUCTION
GENERALE
L’eau est un bien précieux, ou autrement dit l’or bleu qui constitue un facteur clé pour la
croissance et le développement socio-économique. L'eau est une ressource polyforme. Elle une
première forme potable destinée à la consommation des populations, et l'autre forme (eau usée)
qui après utilisation, ses propriétés changent et devient une eau usée rejetée dans le milieu
naturel. Les rejets des eaux usées augmentent du fait de l'industrialisation, et l'élévation du
niveau de vie de la population. Ces rejets dans la nature est l'un des principaux phénomènes qui
causent la pollution de l'environnement, la contamination des eaux souterraines et la
propagation des maladies d'origine hydrique. Il s’avère donc nécessaire de traiter ces eaux
avant leur rejet dans le milieu récepteur d’où l’importance de dimensionner des stations
d’épuration. Ces stations doivent être capable de recevoir les différents types d’eaux usées et
d’avoir un bon rendement. Afin d’assurer au mieux ce rendement, la condition primordiale est
de disposer d’ouvrages de traitement à fonctionnement optimal. Or garantir un fonctionnement
optimal à ces ouvrages, c’est de bien les dimensionner. C’est dans ce cadre que s’inscrit notre
sujet : « Dimensionnement d’une station d’épuration à boue activée. ». Il s’agira pour nous
de trouver les procédures de conception et de dimensionnement des ouvrages entrant dans la
filière de traitement des eaux usées à boue activée. Afin d’atteindre cet objectif, nous visons de
• Connaitre tous les ouvrages qui composent la STEP à boue activé et leur
caractéristique ;
• Connaitre les différents paramètres entrant dans le dimensionnement de ces ouvrages et
• Maitriser les critères de dimensionnements.
Dans le but de produire un travail scientifique et rationnel, nous avons subdivisé notre travail
en quatre (4) chapitres : Le premier chapitre sera consacré aux généralités sur les eaux usées ;
le chapitre suivant parlera des différentes stations d’épuration des eaux usées ; le troisième
présentera la filière de traitement par boue activée et le dernier chapitre fera une étude de
cas pratique.
2
I
3
CHAPITREI :
GENERALITES
I
I.1 Définition : Les eaux usées
Les eaux usées sont des liquides de composition hétérogène, chargées de matières minérales ou
organiques, pouvant être en suspension ou en solution, et dont certaines peuvent avoir un
caractère toxique. A cette charge s’associent presque toujours des matières grasses et des
matières colloïdales.
Elles proviennent des différents usages domestiques de l'eau. Elles sont essentiellement
porteuses de pollution organique. Elles se répartissent :
✓ en eaux "ménagères", qui ont pour origine les salles de bains et les cuisines. Elles sont
généralement chargées de détergents, de graisses, de solvants, de débris organiques,
etc. ;
✓ en eaux "vannes". Il s'agit des rejets des toilettes, chargés de diverses matières
organiques azotées, de germes fécaux, de contaminants divers tel que les médicaments
et un nombre quasi infini de polluants et de produits d’entretien (non seulement les
4
I
lessives mais aussi, peintures, mercure de thermomètre, colle, etc.), qui peuvent être
apportés par les diverses utilisations par les particuliers.
Elles sont très différentes des eaux usées domestiques. Leurs caractéristiques varient d’une
industrie à l’autre. En plus des matières organiques, azotées ou phosphorées, elles peuvent
également contenir des produits toxiques, des solvants, des métaux lourds, des micros polluants
organiques, des hydrocarbures. Elles ne sont mélangées aux eaux domestiques que lorsqu'elles
ne présentent plus de danger pour les réseaux de collecte, et ne perturbent pas le fonctionnement
des usines de dépollution.
Elles peuvent aussi constituer la cause de pollutions importantes des cours d'eau, notamment
pendant les périodes orageuses. L'eau de pluie se charge d'impuretés au contact de l'air (fumées
industrielles), puis, en ruisselant, des résidus déposés sur les toits et les chaussées des villes
(huiles de vidange, carburants, résidus de pneus et métaux lourds...). En outre, lorsque le
système d'assainissement est dit "unitaire", les eaux pluviales sont mêlées aux eaux usées
domestiques. En cas de fortes précipitations, les contraintes de préservation des installations
d'épuration peuvent imposer un déversement de ce mélange très pollué dans le milieu naturel.
Les effluents agricoles renferment diverses substances, d’origine agricole ou animale. Il s’agit
de solutions d’engrais lessivées par les sols fertilisés, des produits phytosanitaires (pesticides)
et des déjections animales (purins et lisier de bétail).
Les eaux usées et les eaux pluviales sont reçues dans une même et unique canalisation.
5
I.3.2 Système séparatif I
Comportant deux réseaux de canalisations différents, l’un pour les eaux usées, et l’autre pour
les eaux pluviales.
Ce système est conçu de telle manière à recevoir les eaux usées et une fraction des eaux usées
de ruissèlement. L’autre fraction des eaux de ruissèlement sera transitée par les caniveaux et
quelques tançons d’ouvrages pluviaux. Il repose sur une collecte en commun des eaux de
toitures et des eaux usées. Son inconvénient est le risque du mauvais fonctionnement de la
station d’épuration dû à l’apport des eaux pluviales.
La pollution organique constitue souvent la fraction la plus importante d’autant plus que dans
son acceptation la plus large, cette forme de pollution peut être considérée comme résultant de
diverses activités. On distingue pour les eaux usées urbaines les matières organiques banales
(protides, lipides, glucides), les détergents (anioniques, cationiques, non ioniques), les huiles et
goudrons. Autres substances organiques utilisées ou fabriquées industriellement (des phénols,
des aldéhydes et des composés azotés).
Cette pollution est due à la présence d’une multitude d’organismes vivants dans les eaux usées
apportés par les excréments d’origines humaine ou animale. La pollution microbiologique
devient très dangereuse lorsque les eaux usées sont rejetées dans un milieu récepteur pouvant
provoquer des maladies dangereuses pour l’individu.
6
I.4.3 Pollution minérale
I
Il s’agit d’effluents constitués essentiellement de métaux lourds en provenance des industries
métallurgiques, de traitement de minerais (plomb, cuivre, fer, zinc, mercure). Il y'a aussi le cas
de certains sels provenant de l’agriculture. Ces substances suscitées peuvent causer des
problèmes sur l’organisme de l’individu, perturbation de l’activité bactérienne en station
d’épuration, et affectation des cultures agricoles.
I.5.1.1 Température
C’est un paramètre souvent négligé dans les collecteurs urbains, mais qui devrait être plus
souvent mesuré, surtout dans le cas de rejet industriel dans le réseau. Le fonctionnement de
certains ouvrages d’épuration, notamment les dégraisseurs, est sensible à des températures trop
élevées. Ainsi, tout rejet doit être inférieur à 30 °C.
I.5.1.2 Conductivité
C’est une mesure simple, qui se pratique avec une électrode et fournit une indication précise
sur la concentration totale en sels dissous. Par comparaison avec la conductivité de l’eau
potable, il est possible de juger rapidement si des apports importants, en particulier industriels,
ont lieu dans le réseau d’assainissement. Le résultat est donc exprimé en microsiemens par
centimètre (µs/cm).
7
I.5.1.3 Turbidité I
La turbidité représente l’opacité d’un milieu trouble. C’est la réduction de la transparence d’un
liquide due à la présence de matières non dissoutes. Elle est causée par la présence de matières
en suspension (MES) fines dites les colloïdes, comme les argiles, les limons, etc.
Elles représentent les matières qui ne sont ni à l’état soluble ni à l’état colloïdal, donc retenues
par un filtre. Les MES, qui comportent des matières organiques et minérales, constituent un
paramètre important qui marque le degré de pollution d’un effluent urbain ou même industriel.
Elles représentent la fraction organique des matières en suspension, et sont obtenues par
calcination de ces MES à 525 °C pendant deux heures. La différence de poids entre MES à 105
°C et MES à 525 °C donne la "perte au feu" et correspond à la teneur en MVS en (mg/L) d’une
eau.
Elles représentent le résultat d’une évaporation totale de l’eau, c’est-à-dire son "extrait sec",
constitué à la fois par les matières minérales en suspension et les matières solubles
(chlorures, phosphates …).
Elles représentent la fraction des matières en suspension qui sédimentent pendant un temps
donné (moins 2 heures).
8
I.5.2 Les paramètres chimiques I
I.5.2.1 DBO
La demande biochimique en oxygène est la quantité d’oxygène consommé par les
microorganismes pour assurer la dégradation des matières biodégradables en 5 jours, à 20 °C
et à l’obscurité. L’unité de mesure de la DBO est le mg O2/L.
I.5.2.2 DCO
La demande chimique en oxygène représente la quantité d’oxygène consommé par toutes les
matières réductrices. L’élément oxygène est fourni par un oxydant très puissant (dichromate de
potassium) en condition acide et à ébullition pendant 2 heures. La quasi-totalité des matières
sont oxydées.
I.5.2.3 PH
Le pH mesure la concentration des ions H+ dans l’eau. Il caractérise un grand nombre
d’équilibre physico-chimiques. La valeur du pH influe la croissance des micro-organismes
présents dans l’eau. La plupart des bactéries par exemple peuvent croitre dans une gamme de
pH comprise entre 5 et 9, l’optimum étant situé entre 6,5 et 8,5. Des valeurs inférieures à 5 ou
supérieures à 9 affectent la survie des micro-organismes aquatiques selon l’OMS.
A ces paramètres s’ajoutent d’autres tels que le COT, le phosphore, l’azote etc.
9
- Le risque de contamination des eaux souterraines. I
Au regard de tout ceci il est donc important de mettre en place des ouvrages d’assainissement
comme les stations d’épuration. Le dimensionnement d’une station d’épuration cependant ne
peut se faire sans certains paramètres. Il serait donc intéressant de se renseigner sur ladite
ouvrage afin de savoir quel type de station d’épuration est nécessaire en fonction des eaux à
traiter mais également comment elle fonctionne.
10
II
11
CHAPITRE II :
STATION
II
D’EPURATION DES
EAUX USEES
II.1 Définition et objectif
Une station d’épuration des eaux usées est une installation destinée à épurer les eaux usées
domestiques ou industrielles et les eaux pluviales avant le rejet dans le milieu naturel. Le but
du traitement est de séparer l’eau des substances indésirables pour le milieu récepteur. La
première tentative d’épuration des eaux usées a été inventée en 1914 par des scientifiques
anglais.
L'objectif d'une station d'épuration urbaine est de minimiser les risques sanitaires et
environnementaux liés aux rejets domestiques des collectivités humaines pour :
• La protection de la nappe phréatique contre la pollution ;
• Eviter aux agriculteurs l’irrigation des terres agricoles avec les eaux usées ;
• Minimiser le risque des maladies à transmission hydrique ;
• La réutilisation des eaux épurées dans le domaine de l’irrigation ;
• Une économie importante de l’eau ;
• Eviter la surexploitation des nappes souterraines.
12
• Les lagunages ; II
• Les lits bactériens
• Les disques biologiques
• Les filtres à sable plantés de roseaux
• Les boues activées
La technique de lagunage consiste à faire circuler lentement l’effluent prétraité dans une
succession de bassins peu profonds. Au cours de ce cheminement, l’épuration se fait de façon
naturelle, grâce à la prolifération de micro-organismes et d’algues microscopiques, ces
dernières produisant l’oxygène nécessaire par leur photosynthèse. L’action des rayons UV du
soleil, qui détruisent de nombreux germes microbiens pathogènes, permet de plus une
décontamination bactérienne importante de l’effluent. Le schéma du dispositif est le suivant :
Dans ce type d’installation, le traitement se réalise dans un ouvrage qui comporte un support
permettant la fixation et le développement des micro-organismes. Le système est conçu pour
favoriser le contact entre les eaux usées, l’air environnant et les micro-organismes épurateurs.
Le lit bactérien est constitué de matériaux à grande surface de contact (pouzzolane, éléments
plastiques cloisonnés, ...), empilés dans une cuve dont le fond est perforé pour permettre
l’apport d’oxygène atmosphérique. L’effluent prétraité (décanté) est réparti à la surface du lit
13
II
par un tourniquet d’aspersion (sprinkler). Après percolation à travers le matériau de garnissage,
les eaux traitées sont récupérées à la base de l’ouvrage. Suivant la filière de traitement, les eaux
traitées rejoignent le milieu naturel ou sont dirigées vers la clarification. Le schéma du dispositif
est le suivant :
14
II
La caractéristique principale des « filtres plantés de roseaux » réside dans le fait que les filtres
du 1er étage de traitement, dont le massif filtrant actif est constitué de graviers fins, peuvent
être alimentés directement avec des eaux usées brutes (sans décantation préalable). Les
processus épuratoires sont assurés par des micro-organismes fixés, présents dans les massifs
filtrants mais aussi dans la couche superficielle de boues retenues sur la plage d’infiltration. Les
roseaux évitent le colmatage grâce aux tiges qu’ils émettent depuis les nœuds de leurs rhizomes
(tiges souterraines) qui viennent percer les dépôts. Ils créent également des conditions
favorables à la minéralisation des matières organiques particulaires retenues. Pour une
meilleure finition, le traitement est complété par un deuxième étage de lagunes, ou de filtres à
sables. Le schéma du dispositif est le suivant :
15
II
II.2.5 Les boues activées
Une installation de ce type comprend essentiellement un ouvrage dans lequel sont maintenus
des micro-organismes aérobies (qui ont besoin d’oxygène) qui dégradent la matière organique
en la transformant en matière minérale. Le traitement se réalise dans un bassin d’aération dans
lequel est maintenu en suspension un mélange eaux usées - bactéries aérobies, appelé « boues
activées » ou « liqueur mixte ». Les phénomènes mis en jeu sont donc les mêmes que ceux que
l’on peut observer dans une rivière ou dans un lac, à la différence que les micro-organismes
sont concentrés en très grand nombre dans un espace réduit (le bassin d’activation). L’apport
d’oxygène et le brassage du mélange « eaux usées - bactéries » sont assurés par des systèmes
mécaniques : pont brosse, turbine ou insufflateur d’air. Les micro-organismes qui dégradent la
pollution s’agglomèrent entre eux et forment un floc décantable, qui est ensuite séparé de l’eau
dans un clarificateur. La pollution ainsi traitée est transformée en matière plus concentrée et
décantable, les boues. Ces boues sont piégées dans les ouvrages au niveau des clarificateurs.
Riches en matière organique, les boues doivent être stabilisées, c’est à dire transformées, au
moins partiellement, en matière minérale. Le fonctionnement du dispositif est présenté dans la
figure suivante :
16
III
17
CHAPITRE III :
STATION
III
D’EPURATION A
BOUE ACTIVEE
III.1 Critères de choix d’une station d’épuration à boue activée
Les différents critères qui permettent de choisir les stations d’épuration sont multiples et variés.
Nous présentons dans cette partie quelques un de ces critères. Néanmoins, notons que ces
critères peuvent être classés dans les catégories suivantes :
Critères sociaux
Critères économiques
Critères qualitatifs
Critères spatiaux
Dans le choix des stations d’épurations, le critères important et déterminant est le critère social.
En effet, ce critère est le plus en relation avec les bénéficiaires, c’est-à-dire la population. Dans
les critères sociaux, il faut prendre en compte :
• Le bruit ;
• Les odeurs ;
• Les impacts visuels ;
• La santé générale des habitants.
18
III.1.2 Critères spatiaux
III
Les critères spatiaux concernent aussi bien la disposition des différents ouvrages de la filière de
traitement au sol que le milieu récepteur des effluents traités. Dans l’étude des critères spatiaux,
il faudra prendre en compte :
Le facteur économique est aussi un facteur important et déterminant dans le choix du type de
STEP à concevoir. En effet il permet de comparer les différents coûts des STEP et voir celui
qui permet de faire de l’économique sans pour autant minimiser les autres facteurs. Dans l’étude
économique, il faudra prendre en compte :
Ce critère permet de retenir le type de STEP permettant d’optimiser l’épuration des eaux. C’est
le premier critère de choix des STEP. Ce critère repose sur :
Les critères de choix des ouvrages d’épuration suscités concernent tout type de STEP.
Cependant, en ce qui concerne l’épuration par boue activées, ses avantages et ses inconvénients
sont présentés dans le tableau ci-après :
19
Tableau I: Avantages et inconvénients des STEP à boue activée
III
METHODE DE TRAITEMENT PAR BOUES ACTIVEES
AVANTAGES INCONVENIENTS
• Très bonne qualité de traitement sur • Coûts de fonctionnement élevés
le carbone et l'azote (dégressifs selon la capacité)
• Adaptation aisée au traitement du • Exploitation rigoureuse nécessaire
phosphore • Production de boues relativement
• Filière adaptée aux charges importante
organiques importantes et aux • Faible rendement bactériologique
effluents concentrés (désinfection complémentaire
• Adaptation aux variations de charge possible par UV)
• Emprise foncière limitée
III.2.1 Prétraitement
Le dégrilleur
Le dégrilleur est le premier ouvrage de la STEP par boues activées. Elle permet de faire passer
les eaux usées au travers d’une grille dont les barreaux, plus ou moins espacés, retiennent les
éléments les plus grossiers. Après nettoyage des grilles par des moyens mécaniques, manuels
ou automatiques, les déchets sont évacués avec les ordures ménagères.
Les grilles peuvent être verticales, mais sont le plus souvent inclinées de 60 à 80° par rapport à
L’horizontale.
20
III
Figure 6: dégrilleur
Dessableur
Le dessablage débarrasse les eaux usées des sables pour éviter leur sédimentation ultérieure.
L'écoulement de l'eau à une vitesse réduite dans un bassin appelé "dessableur" entraîne leur
dépôt au fond de l'ouvrage.
Ces particules sont ensuite aspirées par une pompe. Les sables récupérés sont essorés, puis lavés
avant d'être soit envoyés en décharge, soit réutilisés.
Le dessablage concerne les particules minérales de diamètre supérieur à 0,2 mm environ.
21
III
Figure 7: Dessableur
Dégraisseur-déshuileur
Le dégraissage-déshuilage vise à éliminer les graisses et les huiles dans les eaux usées, qui
peuvent gêner l'efficacité des traitements biologiques qui interviennent ensuite. L’opération
s'effectue par flottation. L'injection d'air au fond de l'ouvrage permet la remontée en surface des
corps gras. Les graisses et huiles sont raclées à la surface, puis stockées avant d'être éliminées
(mise en décharge ou incinération).
Figure 8: Déshuileur
Son role est d’éliminer des matières en suspensions présentes dans le milieu liquide par
sédimentation en utilisant uniquement les forces de gravité.
22
III
23
III
24
III.2.4 Traitement des boues
III
Une station d’épuration produit 2 litres de boues résiduaires par habitant et par jour. Les boues
récupérées lors de la décantation, le traitement biologique et la clarification doivent être traitées.
25
III
La déshydratation
La déshydratation constitue la seconde étape du traitement des boues. Elle consiste à réduire le
volume des boues épaissies afin d’obtenir une siccité des boues plus poussée. Elle facilite le
stockage des boues, le transport et améliore la stabilisation. Pour le faire il existe plusieurs
techniques telles que les filtres presses et la centrifugation. Pour la déshydratation des boues de
cette station nous utiliserons la méthode des filtres presses, elle consiste à exercer
mécaniquement une forte pression sur la boue afin de libérer l’eau interstitielle au travers d’un
filtre, il se forme alors un gâteau plus ou moins sec. Cette méthode nécessite des réactifs de
coagulation/ floculation (le chlore ferrique, la chaux ou les électrodes polymères) pour favoriser
l’agglomération des particules (figure 14). Les eaux de drainage issues de cette étape retournent
en tête de station. Pour diminuer les nuisances olfactives la déshydratation se fera dans une salle
munie d’un système de désodorisation.
26
III
couverte). Hors incinération, le produit peut être envoyé sur toutes les filières d’élimination ou
de valorisation. Pour favoriser ce fonctionnement la profondeur de boue lors du remplissage
doit varier entre 10 cm à 50 cm selon la nature des boues.
Le séchage solaire est une technique très avantageuse car elle utilise une source d’énergie
renouvelable qui est le soleil. Les boues séchées par cette technique ont une siccité élevée
(variant entre 60 et 80%) et peuvent être acceptées par diverses filières de valorisation
énergétique ou d’élimination. Non seulement ça, mais encore les boues sont hygiénisées par la
chaleur (ALKANEJ, 2017). La température de notre zone se caractérisée par des mois chauds
qui sont les mois de février, mars et avril, avec une température supérieure à 27 °C (Akossi,
2011).
27
III
III.3 Les paramètres de dimensionnement
Les paramètres clés du dimensionnement des éléments constitutifs d’une station d’épuration
par boues activées sont les suivantes :
Le débit spécifique à l’arrivée de la station (m3 /hab./j) ;
Les coefficients de pointe diurnes et nocturnes ;
Les quantités spécifiques journalières de la matière décantable et de la DBO5 (g/hab./j);
La fraction de matière volatile (organique) dans la boue ;
Les normes de rejet des effluents dans le milieu récepteur en vigueur dans la localité
considérée ;
Des constantes biologiques, telle la constante de croissance biologique (K*, en j-1), la
fraction de transformation de substrat en biomasse (Y*) et la constante de croissance
anaérobie (Ka *, en j-1). En général, on admet en Suisse, les valeurs suivantes :
K*= 0,8 – 1,5j-1, Y*= 0,55 – 0,70 et Ka * = 0,07 – 0,1 j -1. [EPLF, 93] ;
Le temps de séjour minimum dans les décanteurs primaire et secondaire en heure ;
Le temps de séjour maximum dans le décanteur secondaire (en heure) ;
Les vitesses de chute limites en décantation (en m/h) ;
La courbes d’élimination de la DBO5 en fonction du temps.
La vitesse de soutirage des boues secondaire (en m/h) ;
Le taux maximum de recirculation des boues activées ;
Le temps minimum d’épaississement des boues (en heure) ;
La concentration souhaitée de la boue épaissie (kg/m3) ;
La concentration souhaitée de la boue digérée (kg/m3) ;
La profondeur du bassin de la boue activée (en m) ;
La durée de stockage dans la digestion secondaire (en jour) ;
Le taux de minéralisation par digestion ;
La hauteur économique d’un épaississeur (en m) ;
La forme économique d’un digesteur.
28
IV
29
CHAPITRE IV :
ETUDE DE CAS
IV
IV.1 Contexte du projet
Dans le cadre de la promotion du secteur de l’immobilier, le ministère de la construction a initié
la construction d’une nouvelle résidence dans une commune de la ville d’Abidjan. Cette
résidence disposera de 2500 logements à raison de 5 habitants par logement. Pour la gestion
des eaux usées de la cité il est prévu un système séparatif, à savoir un système de drainage des
eaux pluviales à part entière et un système de drainage des eaux usées. Notre objectif dans cette
partie est de proposer un système de traitement des eaux usées et d’en faire le dimensionnement.
DONNEES DE BASE
- Nombre d’habitant par logement qui est estimé à 5 selon le rapport premiers résultats
de l’enquête emploi (2003) ;
- La consommation journalière par habitant est la quantité d’eau journalière estimée à 70
l/hab/jour selon le rapport d’étude d’avant-projet sommaire de construction de la station
d’épuration de la cité ADDOHA (2018), mais pour des raisons de sécurité nous allons
l’estimée à 100 l/j/hab pour ce projet. Le coefficient de rejet est la quantité d’eau usée
rejetée sur les 100 litres consommées, il est estimé à 80 % selon les fiches techniques et
méthodologiques du memento de l’Assainissement ;
- Le ratio en DBO5 est 45 g/hab/j selon le rapport du schéma directeur d’assainissement
et de drainage du district d’Abidjan (2017), mais pour ce projet nous allons prendre 70
g/hab/j pour plus de sécurité et un ratio en MES de 90 g/hab/j selon la directive
européenne du 21 mai 1991 ;
- Le ratio en NTk est 9,2g/hbt/j et Pt est 0,5 g/hab/j selon le rapport du schéma directeur
d’assainissement et de drainage du district d’Abidjan (2017).
30
IV.2 Cadre institutionnel de l’assainissement liquide en côte d’ivoire
IV
Le cadre institutionnel actuel de l'assainissement liquide en Côte d'ivoire se présente comme
suit :
- Le Ministère de l'Economie et des Finances (MEF) assure la gestion de la dette des secteurs
de l'eau et de l'assainissement et les dotations inscrites au Budget de l’Etat ;
31
IV
• Décret n°96-894 du 08 novembre 1996 déterminant les règles et les procédures
applicables aux études relatives à l’impact environnemental des projets de
développement (Article 1, 2,3) ;
• Décret n°98-43 du 28 janvier 1998 relatif aux installations classées pour la protection
de l’environnement (Article 1, 2, 3,4) ;
• Décret n°97-678 du 03 décembre 1997 portant protection de l’environnement marin et
lagunaire contre la pollution (Article 17, 18,19) ;
• Décret n°2005-03 du 06 janvier 2015 portant audit Environnemental ;
• Décret n°2012-1047 du 24 octobre 2012 fixant les modalités d’application du principe
pollueur- payeur (Article 7) ;
• Décret n°2013-41 du 30 janvier 2013 relatif à l’évaluation Environnementale
Stratégique des politiques, plans et programmes (article 1,3) ;
• Arrêté n°0462/ MLCVE/SIIC du 13 Mai 1998 portant nomenclature des Installations
Classées pour la protection de l’environnement (ICPE) ;
• Décret n°2011-483 du 28 décembre 2011 portant création et organisation du Fonds
National de l’Assainissement et du Drainage (FNAD) ;
• Décret n°2011-482 du 28 décembre 2011 portant création et organisation de l’Office
National de l’Assainissement et du Drainage (ONAD).
32
IV.4 Evaluation de la pollution et du débit IV
Tableau II: Evaluation de la charge polluante et du débit
𝑁𝑇𝑘 115
= (2500 × 5) × 0.0092
𝑃𝑡
= (2500 × 5) × 0.0005
6.25
33
IV
Tableau III: Normes de rejets
On remarque au regard des normes de rejet et de la concentration en DBO5 des eaux calculées
que la concentration en DBO5 est très supérieure à celle de la norme de rejet (875mg/l >
30mg/l)
Conclusion : Un traitement des eaux usées s’impose ; on doit donc dimensionner le système de
traitement adéquat vis-à-vis des contraintes environnementales. Nous choisissons alors dans le
cadre de notre étude le système de traitement par boue activée.
34
IV
IV.6 Justification du choix de la filière boue activée
Pour le traitement des eaux usées de la nouvelle résidence, nous choisissons le système
d’épuration à boue activée. Nous choisissons ce système d’épuration car il a une petite
occupation au sol et présente aussi un bon rendement. En effet nous choisissons ce type de
traitement car il est bon pour toute taille de collectivité (sauf très petite), bon pour l’élimination
des paramètres de pollution carboné. Nous avons aussi la possibilité de traitement avec ou sans
décanteur primaire (Ourahmoun. 2015). Les autres systèmes comme le lit bactérien a un
fonctionnement simple, demande peu d’entretien et de contrôle mais présente une performance
généralement plus faible que les boues activées. Le lagunage par contre n’a pas besoin
d’énergie, il a un faible coût de maintenance et une faible production de boue mais demande
une emprise au sol importante, présente une variation saisonnière de la qualité de l’eau et des
risques de nuisances olfactives (Konate. 2017).
➢ Revue documentaire
Elle a constitué la première prise de contact avec le projet de dimensionnement. Cette recherche
nous a permis de faire la collecte des informations sur le système à boue activée pour mener à
bien cette étude. Au cours de cette phase, la recherche a été axée sur les documents existant sur
le pays dans le cadre du projet, la zone d’étude et les documents abordant des thèmes similaires
ou ayant certains points communs avec ce projet. Les documents ont été obtenus sur des sites
internet via le moteur de recherche GOOGLE (www.google.fr).
35
IV
hauteur. Pour ce qui concerne les paramètres tels que DBO5 et MES de l’eau usée, nous avons
utilisé ceux fixés par le schéma directeur d’Abidjan.
Lit de
séchage
36
IV
IV.9 DIMENSIONNEMENT DES OUVRAGES DE TRAITEMENT
Calculs préliminaires
Pour le traitement des eaux usées de la cité de la résidence le système adopté contient en son
sein plusieurs ouvrages (dégrilleur, dessableur-déshuileur, réacteur biologique, clarificateur ou
décanteur secondaire) dans le but d’obtenir une performance épuratoire très élevée et avoir une
eau en fin de système respectant les conditions de rejet imposée par l’arrêté du 4 novembre
2008.
Les débits d’eau et les charges polluantes journalières que rejette cette cité sont consignés dans
le tableau II :
Nous avons adopté une consommation spécifique (Cs) de 100 L/hab/J pour la cité FPM avec un
taux de rejet des habitants estimé à 80 %.
Le débit journalier est la quantité d’eau usée totale rejetée par jour par les habitants. Ce débit
est déterminé par la formule suivante :
Qj = Cs * N * R (l/j)
Cs : consommation spécifique (L/hab/J)
N : Nombre d’habitant
Qmh=11.6l/s
37
IV
❖ Débit de pointe (Qp)
Par définition le débit de pointe est défini par la relation : Qp = Qmh*Cp (m3/h)
Qp = 91,872 m3/h
𝑄𝑝
𝑉𝑢 = 4×𝑧×𝑓 Avec
• Qp : Débit de pointe
• Z : Nombre maximal de démarrage par heure : 6 à 10 h que nous fixons à 6
• f : Nombre de pompe que nous prenons égale à 1
25.52 ∗ 3600
𝑉𝑢 =
1000 ∗ 4 × 6 × 1
Vu=3.83 m3
Cette partie consiste à déterminer le diamètre des conduites de refoulement. Nous utiliserons la
formule de Bress : 𝐷 = 1.5 × 𝑄𝑝0.5
38
IV
PRETRAITEMENT
Dégrilleur
Le dégrilleur est un ouvrage dont le fonctionnement consiste à faire passer l’effluent entre les
barreaux d’une grille pour retirer de l’eau des objets de dimension supérieure à l’écartement
des barreaux qui pourraient nuire à l’efficacité du traitement ou compliquer l’exécution
(BELARBIA., 2015). Le nettoyage de notre dégrilleur sera manuel. Il sera composé de barreaux
de section rectangulaire inclinés de 60° sur l’horizontale en acier inoxydable mobiles pour
faciliter le nettoyage et éviter les débordements en cas d’obstruction. Le nettoyage s’effectue
manuellement à l’aide d’un râteau et de façon quotidienne pour le bon fonctionnement de
l’installation.
➢ Critères de dimensionnement
Pour dimensionner le dégrilleur nous avons choisi un diamètre des barreaux (b) de 10 mm et
l’espacement entre les barres (e) de 25 mm. La grille étant manuelle l’angle d’inclinaison des
barreaux sera de 60° par rapport à l’horizontale, et un rapport l/h = 2. Les refus seront éliminés
à l’aide d’un râteau. La vitesse (V) à travers les grilles est généralement compris entre 0,6 et
1m/s. Pour ce travaille nous prendrons 0,8 m/s. Pour les formules de calcul de dégrilleur, le
coefficient de colmatage dû aux eaux usées utilisé est de (C) 0,7.
𝒆
𝜽=
𝒆+𝒃
39
IV
𝜽 = 0.71
𝑺𝒎
𝒉=√
𝒍/𝒉
- La largeur
𝑺𝒎
𝒍=
𝒉
- Nombre de barreaux
𝒍−𝒆
𝑵𝒃 =
𝒆+𝒃
Dessableur
40
𝑸𝒑 ≤ (𝒍 × 𝑳 × 𝑼𝑪 ) avec :
IV
- L : la longueur de l’ouvrage ;
- l : la largeur de l’ouvrage (comprise entre 50 et 70 cm) ;
- 𝑈𝐶 : la vitesse verticale des particules ;
- h : la hauteur de l’ouvrage.
L=2.25m
h =L/12.5
h=17cm
H=17cm
Accumulation de sable
au fond du bassin
L=2.25m
41
IV
➢ Quantités de matières éliminées
Le dessableur élimine 80% de la matière minérale existant dans les eaux usées. La matière
minérale représente 20% de la charge de matière en suspension (MES) ; les 80% restants,
représentent les matières volatiles en suspension (MVS).
= 0,20*1125
Largeur (l) 60 m
Hauteur (h) 17 cm
42
IV
Le déshuileur
Le déshuileur que nous adoptons dans notre étude est un déshuileur aéré. Pour ce type de
déshuileur, on peut dégager les données de base suivantes :
- Temps de séjour : (Ts) compris entre 3 à 8min. On retient 5min ;
- La vitesse ascensionnelle (Uas) comprise entre 15 et 20m/h. Nous retenons 20m/h.
L’objectif du dimensionnement du déshuileur est de trouver sa section (Sh). Pour cela, nous
aurons à calculer les valeurs suivantes :
• Le volume du déshuileur : Vdh = Qp * Ts ;
• La surface horizontale du déshuileur : Sh= Qp/Uas ;
• La hauteur du déshuileur : Hdh = Vdh/Sh ;
• Le débit d’air global (en m3/h) d’émulsion nécessaire : Qair = Sh * Vair ;
• La dimension du coté C=√𝑺𝒉.
Les résultats sont consignés dans le tableau ci-après :
Dessableur
1.7m
Traitement Primaire
2.14m
43
IV
TRAITEMENT PRIMAIRE
Décanteur primaire
La décantation est l’opération qui permet l’élimination des particules en suspension dont la
densité est supérieure à celle de l’eau. Ces particules peuvent se trouver naturellement dans
l’eau brute ou avoir été créés par l’action des réactifs appropriés lors de traitements antérieur,
tels la coagulation et la floculation. L’ouvrage de décanteur primaire est toujours circulaire à
fond raclé. Ce recalage est à point radial, à contre-courant avec une vitesse généralement
inférieure à 3cm/s. La pente du fond est 8 à 10°. Le dimensionnement de cet ouvrage nécessite
les hypothèses suivantes :
• Une vitesse ascensionnelle maximale Umax de 2m/h ;
• Un temps de réaction minimal de 1h30 correspondant à 1.5h.
- Le volume du décanteur
𝑽 = 𝑸𝒎𝒂𝒙 × 𝑻𝒓
- La hauteur du décanteur
𝑯 = 𝑽/𝑺𝒅𝒑
- Le rayon du décanteur
𝑺𝒅𝒑 𝟏/𝟐
𝑹=( )
𝝅
44
IV
Le récapitulatif des résultats est consigné dans le tableau ci-après :
Charge à l’entrée
Charge éliminée
Charge à la sortie
NB : Bien que le traitement primaire permette d’éliminer une partie des boues, ce traitement
tant à disparaitre à cause du traitement secondaire car il comporte aussi un décanteur appelé
décanteur secondaire. Il va de soi que ceci permet de faire de l’économie dans la réalisation des
ouvrages. Néanmoins, afin d’optimiser l’épuration, ce bassin sera surdimensionné.
45
IV
constamment en contact avec les polluants organiques des eaux résiduaires pour l’absorber.
Pour favoriser la dégradation des matières organiques et encore pour maintenir les bactéries en
vie et aussi favoriser leur prolifération une aération est nécessaire. L’aération se fera au moyen
d’appareil appelé aérateur. L’aérateur sera muni de diffuseurs d’air disposés au fond du bassin
et sur la turbine de brassage, car les micro-organismes aérobies en suspensions dans l’eau
n’utilisent pas directement l’oxygène gazeux, ils n’utilisent que l’oxygène dissout dans l’eau.
Pour éviter tous phénomènes de décantation dans ce bassin, un agitateur assurera une vitesse
constante et suffisante de l'effluent.
Le dimensionnement se fait par rapport à la concentration de DBO5 à la sortie.
En effet, selon les normes de rejet, il faut : [DBO5] ≤ 30mg/l.
➢ Paramètres de dimensionnement :
• La charge massique en DBO5 (Cm) : Comprise entre 0.35 et 0.4. Nous la fixons à 0.4 ;
• La concentration en MVS (Cmvs) : Généralement entre 2 à 3g/l que nous fixons à 3g/l.
• Coefficient de vitesse Cv : Généralement entre 0.6 et 1.5 que nous prenons à 1.2
• La hauteur (H) du bassin est généralement entre 3 et 5m. Nous prenons pour ce projet
4m ;
• La concentration volumique Cv comprise entre 0.4 et 1.5 on prend 1,2
• L0 Charge à l’entrée
Calculs préliminaires
❖ La concentration de DBO5 à l’entrée
S0 = L0 / Qj = 587.75/1000 = 0.59kg/m3
❖ Le rendement
46
❖ Volume du bassin
Cv = L0 / V d’où V = L0 / Cv = 586.75/1.2
IV
3
V= 473.96 m
S = V/H = 473.96/4
S = 118.49 m2
❖ La largeur
l = (S/1,5)0.5 = 8.89m
❖ La longueur
L = 1,5 * l = 13.33m
Le temps de séjour
Le besoin en oxygène
Pour favoriser la réaction aérobie qui est plus rapide que la fermentation anaérobie, il faut que
le milieu contienne une concentration suffisante en oxygène. On d=admet que les
microorganismes aérobies n’utilisent pas directement l’oxygènes mais il doit être dissout dans
l’eau. La quantité théorique d’oxygène est la somme de celle nécessaire à la synthèse et celle
nécessaire à la respiration endogène. Elle est donnée par la relation :
47
= (0,6*557.75) + (0.08*1469.375)
IV
𝐪𝟎𝟐 = 𝟒𝟓𝟐, 𝟐 𝐊𝐠 𝐎𝟐/𝐣
qh = 18.84 Kg O2/h.
Hauteur (H) 4 M
48
Tableau IX: Dimensionnement du clarificateur IV
Libellé Valeur Unité
Les eaux à la sortie du clarificateur seront rejetées dans la nature pendant que les boues seront
récupérées, traités puis revalorisés (compostage par exemple).
49
50
CONCLUSION
Somme-toute, notre étude s’est portée sur « Le dimensionnement d’une station de traitement
à boue activée ». Dans cette étude, nous avons parlé dans un premier temps des eaux usées et
de leurs caractéristiques puis des polluants de ces eaux. L’étude s’est ensuite portée sur les
différents critères de choix des stations de traitement et d’épuration qui concernent les critères
économiques, spatiaux, sociaux. Notre étude s’est terminée sur une étude de cas dans laquelle
nous avons dimensionné les différents ouvrages d’une STEP à boue activée. Au terme de notre
conception nous avons obtenu un rendement de 98% à la sortie du décanteur que nous trouvons
excellent.
51
BIBLIOGRAPHIE
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d’une station d’épuration à boue activée à la cité fonds de prevoyance
militaire (FPM) Cocody Abidjan-cote d’ivoire. Mémoire pour
l’obtention du Diplôme de Master Spécialisé en Eau et Assainissement,
Institut International d’Ingénierie de l’Eau et de l’Environnement (2iE), Ouagadougou,
Burkina Faso, 98p.
• ARRETE N° 01164 du 04 Novembre 2008, Portant Réglementation des Rejets et
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• BNETD., Rapport de dimensionnement de la station d’épuration à boue activée de la
cité ADDOHA.
• GNABOA Z., Dimensionnement des ouvrages de traitement des eaux, 2eme édition.
• GUENDOUZ Z.M. (2019). Dimensionnement d’une station d’épuration pour la ville de
Sidi-Aich. Mémoire de fin d’étude, 119p.
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de l’Eau et de l’Environnement (2iE), Ouagadougou, Burkina Faso, 89p.
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des Sciences de l’Ingénieur, Département d’Hydraulique, Université Badji Mokhtar-
Annaba, 180p.
52