Nombre Complexe
Nombre Complexe
Nombre Complexe
Définition Exemple1 :
1
Un nombre complexe est un nombre qui s’écrit Soient 𝑧1 = 3 + 𝑖√5 𝑧2 = −2𝑖 et 𝑧3 =
2
sous la forme 𝒛 = 𝒂 + 𝒊𝒃 avec 𝒂 ∈ ℝ, 𝒃 ∈ ℝ et
𝒊𝟐 = −𝟏. 𝑅𝑒(𝑧1 ) = 3 𝐼𝑚(𝑧1 ) = √5
𝑅𝑒(𝑧2 ) = 0 𝐼𝑚(𝑧2 ) = −2
a : est appelé partie réelle de z 𝑅𝑒(𝑧3 ) =
1
𝐼𝑚(𝑧3 ) = 0
b : est appelé partie imaginaire de z 2
𝑧2 est un imaginaire pur et 𝑧3 est un réel
On note : ℜ𝑒(𝑧) = 𝑎 ℑ𝑚(𝑧) = 𝑏 Opérations
- Si 𝑏 = 0 alors z est un réel
Soient 𝑧 = 𝑎 + 𝑖𝑏 et 𝑧′ = 𝑎′ + 𝑖𝑏′ deux
- Si 𝑎 = 0 alors z est un imaginaire pur. On
nombres complexes. On a :
note : 𝒛 ∈ 𝒊ℝ
𝑧 + 𝑧 ′ = (𝑎 + 𝑎′ ) + 𝑖(𝑏 + 𝑏 ′ )
L’ensemble des nombres complexes est noté ℂ.
𝑧 × 𝑧 ′ = (𝑎𝑎′ − 𝑏𝑏 ′ ) + 𝑖(𝑎𝑏 ′ + 𝑎′ 𝑏)
L’écriture 𝒛 = 𝒂 + 𝒊𝒃 est appelée forme Pour rendre algébrique un quotient, on
algébrique de z. multiplie le numérateur et le
dénominateur par l’expression conjuguée
du dénominateur.
Conjugué d’un nombre complexe
𝑧 = 𝑧′ si et seulement si { a = a′
b = b′
Soit 𝑧 = 𝑎 + 𝑖𝑏 avec 𝑎 ∈ ℝ, 𝑏 ∈ ℝ.
On appelle nombre conjugué de z, le nombre
Exemple2 :
complexe noté 𝑧̅ et défini par : 𝑧̅ = 𝑎 − 𝑖𝑏
Mettre sous forme algébriques les nombres
Exemple : complexes suivantes :
𝑧 = 4 + 2𝑖 ⇔ 𝑧̅ = 4 − 2𝑖 2
1) 𝑧1 = (4 + 3𝑖)(2 − 5𝑖) 𝑧2 = (2 + 𝑖√3)
𝑧 = −3 ⇔ 𝑧̅ = −3 𝑧 = −𝑖√5 ⇔ 𝑧̅ = 𝑖√5 𝑖−3
𝑧3 =
1+2𝑖
Théorème : 2) 𝑍1 = (𝑧 + 2)(2𝑧 − 𝑖) (avec 𝑧 = 𝑥 + 𝑖𝑦 où 𝑥, 𝑦 ∈
ℝ)
𝑧 est un nombre réel si et seulement si 𝑧̅ = 𝑧 4−5𝑖 2𝑧 2 −𝑖
3) Déterminer le conjugué de : 𝑧1 = 𝑧2 =
𝑧 est un imaginaire pur si et seulement si 3+𝑖 5𝑧+1
𝑧̅ = −𝑧 Réponse
Si 𝑧 = 𝑎 + 𝑖𝑏 alors 𝑧𝑧̅ = 𝑎2 + 𝑏 2
𝑧 + 𝑧̅ = 2ℜ𝑒(𝑧) et 𝑧 − 𝑧̅ = 2ℑ𝑚(𝑧) 1) 𝑧1 = (4 + 3𝑖)(2 − 5𝑖) = 8 − 20𝑖 + 6𝑖 − 15𝑖²
𝑧1 = 8 + 15 − 14𝑖 = 23 − 14𝑖 𝑧1 = 23 − 14𝑖
Propriétés
2
𝑧2 = (2 + 𝑖√3) = 4 + 2 × 2 × 𝑖√3 + (𝑖√3)²
Pour tous nombres complexes 𝑧 𝑒𝑡 𝑧′, on a :
𝑧2 = 4 + 4𝑖√3 − 3 = 1 + 4𝑖√3 𝑧2 = 1 + 4𝑖√3
̅̅̅̅̅̅̅̅ ̅
𝑧 + 𝑧′ = 𝑧̅ + 𝑧′ ̅̅̅̅̅
𝑧 𝑧̅
(𝑧′ ) = 𝑧̅ ′ (𝑧′ ≠ 0)
̅̅̅̅ ̅
𝑧𝑧′ = 𝑧̅ × 𝑧′ ̅̅̅̅̅̅
(𝑖−3)(1−2𝑖) 𝑖+2−3+6𝑖 −1+7𝑖 −1+7𝑖
(𝑧 𝑛 ) = (𝑧̅)𝑛 𝑧3 =
(1+2𝑖)(1−2𝑖)
=
1+4
=
5
𝑧3 =
5
(𝑛 ∈ ℤ)
Exercice d’application
Représentation graphique Le plan complexe est muni d’un repère orthonormé
d’un nombre complexe direct (𝑂; 𝑢
⃗ ; 𝑣 ). Placer les points 𝐴, 𝐵, 𝐶 𝑒𝑡 𝐷 tel
3
que : 𝑧𝐴 = 1 + 𝑖 𝑧𝐵 = 2 − 2𝑖 𝑧𝐶 = −3 𝑧𝐷 = −𝑖
A tout nombre complexe 𝑧 = 𝑎 + 𝑖𝑏, on
peut faire correspondre un point 𝑀(𝑎; 𝑏). Solution
Le nombre 𝑧 = 𝑎 + 𝑖𝑏 est appelé l’affixe du Il s’agit de placer les points : 𝐴(1; 1) 𝐵( ; −2) 𝐶(−3; 0)
3
2
point 𝑀. On note : 𝑧𝑀 = 𝑎 + 𝑖𝑏. et 𝐷(0; −1)
M est appelé le point image de z. on le note
𝑀(𝑧).
⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑂𝑀 est appelé vecteur image de z. On le
note ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑂𝑀(𝑧).
d) |𝑧| = |3𝑖(−1 + 𝑖)4 | = |3𝑖| × |(−1 + 𝑖)4 | = |3𝑖| × |−1 + 𝑖|4 = 3 × (√2)4 = 3 × 4 = 12 |𝑧| = 12
Propriétés a) 𝑧 = 1 + 𝑖 r = √12 + 1² = √2
1 √2
cos 𝜃 = = 𝝅
√2 2
Soient 𝑧 𝑒𝑡 𝑧′ deux nombres complexes, on a : {
1 √2
⟺ 𝜽 = [𝟐𝝅]
𝟒
sin 𝜃 = =
√2 2
′)
𝐚𝐫𝐠(𝒛𝒛 = 𝐚𝐫𝐠(𝒛) + 𝐚𝐫𝐠(𝒛 [𝟐𝝅] ′)
𝒛
𝐚𝐫𝐠 ( ′ ) = 𝐚𝐫𝐠(𝒛) − 𝐚𝐫𝐠(𝒛′ ) [𝟐𝝅] (𝑧 ′ ≠ 0) b) 𝑧 = −√3 + 𝑖 r = √(−√3)2 + 1² = √4 = 2
𝒛
−√3
𝐚𝐫𝐠(𝒛 𝒏)
= 𝒏 𝐚𝐫𝐠(𝒛) [𝟐𝝅] cos 𝜃 =
2 𝟓𝝅
𝟏 { ⟺ 𝜽= [𝟐𝝅]
𝐚𝐫𝐠 ( 𝒛) = −𝐚𝐫𝐠(𝒛) [𝟐𝝅] (𝑧 ≠ 0) ′
sin 𝜃 =
1 𝟔
2
𝐚𝐫𝐠(𝒛̅) = − 𝐚𝐫𝐠(𝒛) [𝟐𝝅]
c) 𝑧 = (−√3 + 𝑖)²(1 + 𝑖)4
2
Détermination de l’argument arg(z) = arg ((−√3 + 𝑖) ) + arg((1 + 𝑖)4 )
𝑧 = 𝑎 + 𝑖𝑏 arg(z) = 2 arg(−√3 + 𝑖) + 4arg(1 + 𝑖)
Soient { et arg(𝑧) = 𝜃 [2𝜋] 5𝜋 𝜋 5𝜋
𝑂𝑀 = |𝑧| = 𝑟 arg(z) = 2 × +4× = +𝜋
6 4 3
𝑎 𝑎 8𝜋
cos 𝜃 = 𝑂𝑀 = arg(z) = [𝟐𝝅]
𝑟 3
𝑏 𝑏
sin 𝜃 = 𝑂𝑀
= 𝑟 (−√3+𝑖)3
d) 𝑧 =
(1+𝑖)2
On obtient alors : 3
arg(z) = arg ((−√3 + 𝑖) ) − arg((1 + 𝑖)2 )
𝕽𝒆(𝒛)
𝐜𝐨𝐬 𝜽 = |𝒛|
et arg(z) = 3 arg(−√3 + 𝑖) − 2arg(1 + 𝑖)
𝕴𝒎(𝒛) 5𝜋 𝜋 5𝜋 𝜋
𝐬𝐢𝐧 𝜽 = arg(z) = 3 × −2× = − = 2𝜋
|𝒛| 6 4 2 2
arg(z) = 0 [𝟐𝝅]
Forme trigonométrique
𝑎 𝑏
On a : 𝑧 = 𝑎 + 𝑖𝑏 avec cos 𝜃 = et sin 𝜃 = 𝑟 Forme exponentielle
𝑟
cos 𝜃 =
𝑎
⟺ 𝑎 = 𝑟 cos 𝜃 On pose : 𝐜𝐨𝐬 𝒙 + 𝒊 𝐬𝐢𝐧 𝒙 = 𝒆𝒊𝒙 et
𝑟
𝑏 𝐜𝐨𝐬 𝒙 − 𝒊 𝐬𝐢𝐧 𝒙 = 𝒆−𝒊𝒙 (∀𝒙 ∈ ℝ)
sin 𝜃 = 𝑟
⟺ 𝑏 = 𝑟 sin 𝜃
Donc : 𝑧 = 𝑟 cos 𝜃 + 𝑖𝑟 sin 𝜃 = 𝒓(𝐜𝐨𝐬 𝜽 + 𝒊 𝐬𝐢𝐧 𝜽) 𝒛 = 𝒓(𝐜𝐨𝐬 𝜽 + 𝒊 𝐬𝐢𝐧 𝜽) ⟺ 𝒛 = 𝒓𝒆𝒊𝜽
L’écriture 𝒛 = 𝒓(𝐜𝐨𝐬 𝜽 + 𝒊 𝐬𝐢𝐧 𝜽) est appelée L’écriture 𝒛 = 𝒓𝒆𝒊𝜽 est appelée forme
forme trigonométrique de z. exponentielle de z.
𝑧̅ = 𝑟𝑒̅̅̅̅
𝑖𝜃 = 𝑟𝑒 −𝑖𝜃
[𝑧1 ]4
i
[√2e 4 ]4
π
4eiπ 1 π 1 3π
𝑖𝜃 𝑛 𝑖𝑛𝜃 𝑍= = π = π = ei(π+ 2 ) = ei( 2 )
[𝑒 ] = 𝑒 (𝑛 ∈ ℤ) [𝑧2 ]3 −i
[2e 6 ]3
−i
8e 2 2 2
𝑖𝜃 𝑖(𝜃+𝜋) 1 𝜋 𝜋 1
−𝑒 =𝑒 𝑍 = [cos(− ) + 𝑖 sin(− )] = − 𝑖
2 2 2 2
𝑖𝜃 𝑖𝜃′ 𝑟 = 𝑟′ 1
𝑟𝑒 = 𝑟′𝑒 ⟺{ 𝑧=− 𝑖
𝜃 = 𝜃 ′ [2𝜋] 2
de l’unité. 𝑆ℂ = {1; − + 𝑖
1 √3
;− − 𝑖
1 √3
}
2 2 2 2
3𝜋 3𝜋 𝑟 = √8
6 forme : 𝑧𝑘 = √2𝑒 𝑖( 8+ 3 ) 𝑘 ∈ {0; 1; 2; 3; 4; 5}
𝑧 6 = 8𝑒 𝑖 4 ⇔ 𝑟 6 𝑒 𝑖6𝜃 = 8𝑒 𝑖 4 ⇔ { 3𝜋
2𝑘𝜋
4 𝜋 𝑘𝜋
𝜃= +
6 6 𝑆ℂ = {√2𝑒𝑖( 8 + 3 ) 𝑘 ∈ {0; 1; 2; 3; 4; 5}}
𝑟 = √2 𝜋 𝑘𝜋
⇔{ 𝜋 𝑘𝜋 𝑧𝑘 = √2𝑒 𝑖( 8+ 3 ) 𝑘 ∈ {0; 1; 2; 3; 4; 5}
𝜃= +
8 3
𝑧𝐶 −𝑧𝐴
=𝑎 (𝑎 ∈ ℝ) Les points 𝐴, 𝐵 𝑒𝑡 𝐶 sont
𝑧𝐵 −𝑧𝐴
⃗⃗⃗⃗⃗ , ⃗⃗⃗⃗⃗
(𝐴𝐵 𝐴𝐶 ) = 𝑘𝜋 (𝑘 ∈ ℤ) alignés.
𝑍 est un réel non nul
𝑧𝐷 −𝑧𝐴 𝑧𝐷 −𝑧𝐵
: =𝑎 (𝑎 ∈ ℝ) Les points 𝐴, 𝐵, 𝐶 𝑒𝑡 𝐷 sont
𝑧𝐶 −𝑧𝐴 𝑧𝐶 −𝑧𝐵
cocycliques.
Exercices d’application
Exercice1 Exercice3
Soient A, B et C les points d’affixes
On considère les points : 𝐴(−2𝑖) , 𝐵(7 − 𝑖)
respectives : 𝑧𝐴 = −1 + 𝑖√3 , 𝑧𝐵 = 2 et 𝐶(8 + 2𝑖) et 𝐷(−1 + 5𝑖)
𝑧𝐶 = −1 − 𝑖√3
𝑧𝐶 −𝑧𝐵 1 √3 1) Placer les points A, B, C et D dans un
Montrer que : = +𝑖 . En déduire
𝑧𝐴 −𝑧𝐵 2 2 repère orthonormé (𝑂; 𝑢 ⃗ ; 𝑣)
la nature du triangle ABC. 𝑧 −𝑧
2) Calculer 𝑧𝐷 −𝑧𝐴 et en déduire la nature du
Exercice2 𝐵 𝐴
triangle ABD.
Soient A, B et C les points d’affixes
3) Démontrer que les points A, B, C et D
respectives : 𝑧𝐴 = −2 + 𝑖 , 𝑧𝐵 = 2 + 3𝑖 et
appartiennent à un cercle (𝐶) que l’on
𝑧𝐶 = 4 + 4𝑖.
tracera.
Montrer que les points A, B et C sont alignés
𝑧𝐼 = 3 + 2𝑖
Propriétés Exemple
Soient A, B, C et D les points d’affixes respectives
𝐴𝐵𝐶𝐷 est un parallélogramme signifie que : −1 + 𝑖√3; −√3 − 𝑖; √3 + 𝑖 𝑒𝑡 1 − 𝑖√3
𝑧𝐵 − 𝑧𝐴 = 𝑧𝐶 − 𝑧𝐷 1) Montrer que O est le milieu de [AD] et [BC]
𝑧
Les diagonales [𝐴𝐶] 𝑒𝑡 [𝐵𝐷] se coupent 2) Calculer le module et l’argument de 𝐴 .
𝑧𝐵
en leur milieu 3) En déduire la nature du quadrilatère ABDC.
𝐴𝐵𝐶𝐷 est un losange signifie que 𝐴𝐵𝐶𝐷 est Solution
un parallélogramme et (𝐴𝐶) ⊥ (𝐵𝐷) 1) Montrons que O est le milieu de [𝐀𝐃] 𝐞𝐭 [𝐁𝐂]
𝐴𝐵𝐶𝐷 est un rectangle signifie que 𝐴𝐵𝐶𝐷 est 𝑧𝐴 +𝑧𝐷 −1+𝑖√3+1−𝑖√3
On a : = = 0 = 𝑧𝑂 et
2 2
un parallélogramme et 𝐴𝐶 = 𝐵𝐷 𝑧𝐵 +𝑧𝐶 −√3−𝑖+√3+𝑖
𝐴𝐵𝐶𝐷 est un carré signifie que 𝐴𝐵𝐶𝐷 est un = = 0 = 𝑧𝑂 donc O est le milieu de
2 2
parallélogramme et (𝐴𝐶) ⊥ (𝐵𝐷) et 𝐴𝐶 = 𝐵𝐷 [AD] et [BC]
Dans certains cas pour avoir cette expression il faut b) Déterminons l’ensemble des points 𝑀 du plan tel que Z
d’abord trouver la forme canonique des expressions : soit imaginaire pur
𝑥 2 +3𝑥+𝑦 2 +2
𝑥 2 + 𝑎𝑥 𝑒𝑡 𝑦 2 + 𝑏𝑦 Z ∈ 𝑖ℝ ⇔ (𝑥+1)2 +𝑦 2
= 0 avec (𝑥; 𝑦) ≠ (−1; 0)
𝑥 2 +3𝑥+𝑦 2 +2
Soit 𝑃(𝑥) = 𝑎𝑥 2 + 𝑏𝑥 + 𝑐. La forme (𝑥+1)2 +𝑦 2
= 0 ⇔ 𝑥 2 + 3𝑥 + 𝑦 2 + 2 = 0
𝒃 𝟐 𝒃𝟐 −𝟒𝒂𝒄 3 2 1
canonique de 𝑷(𝒙) = 𝒂[(𝒙 + 𝟐𝒂) − ] ⇔ (𝑥 + ) + 𝑦 2 =
𝟒𝒂𝟐 2 4
Donc l’ensemble (𝐸) cherché est le cercle de centre
L’expression : 𝑎𝑥 + 𝑏𝑦 + 𝑐 = 0 est 3 1
𝐴(− ; 0) et de rayon 𝑟 = privé du point 𝐵(−1; 0)
2 2
l’équation d’une droite.
3) Transformations du plan