Fiche Méthode - La Dissertation

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Fiche méthode : La dissertation

Quel est le but de la dissertation ?


La dissertation est une réflexion centrée autour d’une problématique soulevée par le sujet.
On présente aux élèves une citation ou une affirmation qui comporte un jugement de valeur.
Ils sont invités à en dégager tous les arguments et à en juger le bien-fondé ; puis, ils doivent
envisager les arguments qui vont contredire ou nuancer le point de vue initial. Enfin, ils
prennent eux-mêmes position. Il faut confronter les arguments, tout en respectant l’opinion
proposée.

Principes de mise en page :


● La mise en page doit être claire : on doit pouvoir délimiter vos parties, juste en jetant
un coup d'œil.
● L’introduction est formée d’un seul paragraphe à la suite duquel on saute deux
lignes.
● Chaque grande partie commence par une brève introduction rappelant son enjeu et
annonçant les différentes sous-parties qui la forment. On va ensuite à la ligne pour la
première sous-partie : chaque sous-partie correspond à un paragraphe (il faut faire
un alinéa)
● On ne saute pas de ligne entre les paragraphes d’une même grande partie. En
revanche, on saute une ligne entre chaque grande partie.
● Enfin, on saute deux lignes avant la conclusion. Comme l’introduction, elle prend la
forme d’un paragraphe unique.

Étape 1 (comprendre ce qui est demandé)


- lire attentivement le sujet
- entourer les mots interrogatifs qui invitent à approfondir le sujet ou qui invitent à
contester le sujet

1) Le sujet interrogatif
● Le sujet peut prendre l’apparence d’une question, souvent suivie d’une consigne
demandant de développer l’argumentation en s’appuyant sur l'œuvre et le parcours.
● Cette question peut s’adresser directement au candidat pour solliciter son opinion
(“Selon vous”). Elle peut aussi confronter deux points de vue en demandant de
prendre parti.
● Il faut veiller à la forme du libellé :
○ Expliquez et commentez… appelle le développement du sujet.
○ Discutez, pensez vous que… invitent à la discussion.
○ Montrez que… impose une démonstration.

2) Le sujet affirmatif
● Le sujet peut aussi prendre l’apparence d’une affirmation, d’un point de vue à
discuter : au candidat, alors, de déterminer la position qui lui semble la plus juste.
Remarque : le sujet n’appelle jamais une réponse univoque et catégorique : vous
devez toujours adopter une approche nuancée.
● Il faut éviter d’exprimer sa position personnelle sur le sujet dans le développement de
la copie. Vous pouvez toutefois la formuler de manière nuancée dans la conclusion si
le sujet vous y invite. Vous n’êtes pas tant jugé sur votre opinion que sur la façon
dont vous la démontrez.
● Le sujet peut porter soit sur une affirmation formulée par les concepteurs du sujet,
soit sur une citation d’un auteur.

Étape 2 (formuler une problématique)


● Pour faire l’analyse du sujet, on commence par identifier les mots-clés et les
éventuels présupposés du sujet. Il faut d’emblée les mettre en relation avec l'œuvre
et le parcours indiqués.
● Il faut ensuite reformuler le sujet, c’est-à-dire le réécrire dans un langage courant.
L’enjeu est d’expliciter la thèse contenue ou sens-entendue par le sujet : c’est elle
qu’il conviendra de discuter dans la dissertation.
● La reformulation doit permettre de vérifier la bonne compréhension du sujet, d’éviter
le contresens (sujet mal compris) et le hors-sujet (limites du sujet mal définies et
outrepassées).
● Une fois le sujet explicité et reformulé, il faut essayer de trouver ce qui pose
problème, ce qui ne va pas en soi dans la thèse qu’il défend.
● Demandez-vous pourquoi la question se pose : quel est l’intérêt du sujet ?

Étape 3 (trouver des idées et des arguments)


● Pour trouver des idées, on peut commencer par interroger les mots-clés identifiés
lors de l’analyse du sujet : il faut les questionner, se demander quel(s) sens leur
donner et les replacer dans un contexte plus large.
● On peut aussi essayer d’apporter des réponses à la question posée et chercher des
arguments ou des exemples qui les justifient.
● La dissertation porte sur l’un des quatre parcours étudiés pendant l’année : vous
disposez donc de connaissances propres à nourrir votre réflexion. Attention toutefois
à ne retenir que les éléments pertinents pour le sujet en question.
● Appuyez-vous bien sûr sur l'œuvre lue en classe : demandez-vous comment le
problème soulevé par le sujet s’applique à celle-ci. Établissez également des liens
avec les textes étudiés dans le cadre du parcours pour élargir la réflexion.
● Si le sujet porte sur une citation empruntée à l’auteur de l'œuvre étudiée, il faut
replacer la citation dans un contexte historique et littéraire.

Étape 4 (trouver des exemples)


● L’identification d’exemples à mobiliser se fait en même temps que la recherche des
idées : il faut trouver un exemple pour chaque idée avancée.
● Par exemple, on n’entend pas seulement la simple mention d’une œuvre et de son
auteur, mais de l’exploitation d’un passage précis.
● Le sujet est généralement suivi de la consigne suivante : “Vous développerez votre
argumentation en vous appuyant sur l'œuvre étudiée en classe ainsi que sur des
lectures personnelles.”
● Cette consigne suggère plusieurs pistes d’illustrations à l’appui de la démonstration :
○ l’oeuvre étudiée en classe, qu’il convient absolument d’exploiter
○ les autres lectures qui s’inscrivent dans le parcours associé (groupements de
textes, lectures cursives…)
○ vos lectures personnelles effectuées sur le conseil de l’enseignant, grâce aux
manuels ou de votre propre initiative

Étape 5 (bâtir le plan)


Une fois les idées répertoriées, il faut les ordonner. Pour y parvenir, on peut s’appuyer sur
un certain nombre de plans-types. Et, classez vos idées du plus simple au plus compliqué.
I - Le plan dialectique (discuter une thèse) :
Il faut d’abord développer la thèse de l’auteur (1ère partie), puis en montrer ses limites
(2ème partie) et enfin développer son jugement personnel en évoquant d’autres problèmes
soulevés par le sujet.
exemples de consigne : “Discuter ce jugement”, “Que pensez-vous de cette affirmation”,
“Dites quelles sont les limites de ce jugement”

II - Le plan analytique (développer une thèse sous différents angles) :


Il faut développer dans chaque partie un élément de réponse à la problématique.
exemples de consigne : “Quelles sont les fonctions de “, “Quelles émotions une pièce de
théâtre peut-elle donner au spectateur”
III - Le plan analytique (développer une explication) :
Le sujet invite à expliquer ou à illustrer ce jugement plutôt qu’à le discuter. Il comporte deux
ou trois parties et l’idée directrice est issue de la citation. Le but est de contextualiser,
d’approfondir et d’élargir le propos.
exemples de consigne : “développez cette thèse à l’aide d’exemples”, “commentez cette
réflexion à l’aide d’exemples qui en montrent la validité”

Étape 6 (rédiger l’introduction)


● L’introduction fournit des indications générales précieuses au correcteur. Il est
préférable de la rédiger intégralement au brouillon.
● Elle comprend un seul paragraphe composé de cinq points suivants :
○ l’amorce ou phrase d’accroche
○ la citation du sujet ainsi que la présentation du contexte historique, littéraire et
culturel
○ la reformulation et l’analyse du sujet
○ la problématique
○ l’annonce du plan
● N’oubliez pas de mentionner l'œuvre du parcours concerné, dont vous prendrez le
soin de souligner le titre.

Étape 7 (rédiger le développement)


● Le développement doit suivre le plan établi au brouillon.
● Chaque paragraphe de la dissertation introduit une nouvelle idée. Il est toujours
rédigé sur le même modèle :
1. On énonce clairement l’idée principale du paragraphe.
2. On fait deux ou trois sous-parties (chacune qui représente un argument).
3. On justifie cette idée par des arguments et des exemples qui la prouvent.
4. On conclut le paragraphe en ouvrant vers l’idée suivante.

Étape 8 (rédiger la conclusion)


● La conclusion fait le bilan de la réflexion : elle doit répondre clairement à la
problématique posée en introduction, et, pour cela, récapituler rapidement les
différentes étapes de la démonstration.
● Il n’est pas obligatoire de faire un élargissement de la problématique, une “ouverture”
: celle-ci ne vaut que si elle a un rapport avec la démonstration qui vient d’être faite,
ce qui est trop rarement le cas. Mieux vaut se dispenser d’ouverture que de passer
du coq à l’âne.
● Comme l’introduction, la conclusion mérite un soin particulier. Il est judicieux de la
rédiger au brouillon avant de vous mettre à écrire au propre : elle risque de perdre en
qualité si elle est réalisée dans l’urgence en fin de copie.

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