Cours Fondation - ch2 Semelle Sup (Complet)

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Mehdi BELJDID

Définitions
 Eléments surfacique qui
diffusent les charges au
dans le sol

 Types de fondation
 Semelles filantes L/B>10
 Semelles isolées
 Radiers ou dallages
Définitions
 Les éléments géométriques
 Largeur B
 Longueur L
 Hauteur h
 Hauteur d’encastrement D
Vérifications réglementaires
 Les vérifications, relatives aux semelles superficielles,
à mener :
 La Portance et tassement du sol (poinçonnement);
 Stabilité vis-à-vis le Renversement;
 Stabilité vis-à-vis Le Glissement;
 La décompression ou non du sol
 Stabilité interne (résistance des matériaux constitutifs)
Capacité portante de la fondation
 Si on applique une charge monotone Q croissante de
manière quasi-statique à une fondation de largeur B
encastré de D dans le sol, et on trace l’évolution du
tassement s en fonction de la charge Q. on note ce qui
suit
Capacité portante de la fondation
 Au début, le tassement est sensiblement proportionnel
à la charge Q. Puis il n’y a plus cette proportionnalité.
 A partir d’une certaine valeur Ql (ou Qu), il y a
poinçonnement du sol et le tassement n’est plus
contrôlé (devient supérieur à B/10).
 La charge Ql est la capacité portante de la fondation
Capacité portante de la fondation
 Si A est l’aire de la semelle, la contrainte limite de
rupture du sol notée ql (ou qu) est
ql = Ql/A
 Donc, Le dimensionnement correcte de la semelle
consiste à s’assurer que la charge Q qui lui est
appliquée reste inferieure à Ql, ou que la contrainte q
transmise au sol par la semelle reste inferieure à ql ,
avec une marge quantifiée par des coefficients de
sécurités, et que le tassement correspondant reste
admissible.
Contrainte limite de rupture du sol

 Contrainte limite de rupture ql


Pour évaluer la contrainte limite de rupture du sol
d’assise, Il existe plusieurs méthodes, on se limite aux
deux principales méthodes :
 Méthode qui se base sur les résultats des essais au
laboratoire dite « c-phi »;
 Méthode se basant sur les résultats de l’essai
pressiométrique de Ménard;
Contrainte limite de rupture du sol

 Méthode « c-phi » (ou théorie de plasticité)


Des modèles réduits ont mis en évidence 3 zones
principales bien distinguées au moment de la rupture
du sol:
 Zone I : directement sous la fondation et fortement
comprimée, elle forme un coin rigide;
 Zone II : refoulée vers la surface s’y produit les
cisaillement et déplacement;
 Zone III : non perturbée.
Contrainte limite de rupture du sol
 A partir de ce mécanisme de rupture constaté, on a pu
démontrer que la contrainte limite de rupture est la
superposition de trois états de résistance

 La résistance du sol pulvérulent sous le niveau de la


semelle noté qɣ
 La résistance due à la cohésion du sol noté qc
 La résistance qp due à l’action des terre et surcharge au
dessus du niveau de la semelle supposé agir comme une
charge
Contrainte limite de rupture du sol

 La contrainte de rupture du sol est

 Les valeurs numériques des ces paramètres diffèrent


d’auteur à l’autre mais sont définis par une formule
générale comme ce qui suit
Contrainte limite de rupture du sol
Contrainte limite de rupture du sol
Contrainte limite de rupture du sol

 Le DTU 13.12 fournit les coefficients de résistance en


fonction de l’angle de frottement du sol
Contrainte limite de rupture du sol

 Dans le cas d’un sol saturé non drainé

 Dans le cas d’un sol saturé et drainé


et

 Dans le cas d’un sol pulvérulent alors c’=0


Contrainte limite de rupture du sol

 Dans le cas d’une semelle isolé, on ajoute des termes


correctifs
Contrainte limite de rupture du sol

 Lorsque la charge est inclinée ou excentrée, le DTU


13.12 fournit des coefficients de correction des
résistances et la formule générale devient
Contrainte limite de rupture du sol

 Lorsque la charge est excentrée de e parallèlement à la


largeur B, on applique la méthode de Meyerhof qui
consiste à diminuer cette derrière de 2*e.
 De même pour la longueur, elle sera diminuée de 2*e si
l’excentrement est dans le sens de la longueur
 e dans le sens de la largeur
 e' dans le sens de la longueur
Contrainte limite de rupture du sol

 Exemple d’application n°1


On considère une semelle filante de largeur B=3m reposant sur un
sol argileux dont les caractéristiques sont sur le schéma.
La semelle est soumise à une charge excentrée de 0.5m.

-Calculer la contrainte limite 2MN


De rupture du sol d’assise. 2m

0.5m
Contrainte limite de rupture du sol

 Exemple d’application n°1

 Depuis le tableau on détermine les termes de portance


= 8.10 = 20.70 = 10.70
ɣ2*D=20*2=40kN/m² et q=0
La largeur de calcul B’=3-2*0.5=2m
Les coefficient de correction égaux à 1
ql = 0.5*17.3*2*8.10 + 16*20.70 + 40*10.70
ql = 899.33 kPa
Contrainte limite de rupture du sol

 Capacité portante d’une semelle à partir des


résultats du pressiomètre Ménard (annexe B.1 du
fascicule 61 titre V)
 L’essai pressiométrique est un essai de cisaillement
pure. La pression limite correspond à une rupture par
cisaillement. La différence entre la rupture du sol sous
la semelle et celui par l’essai pressiomètre est
l’orientation.
Contrainte limite de rupture du sol
 La formule fondamentale de Ménard qui définit la
contrainte limite du sol est
Contrainte limite de rupture du sol
 Pression limite Ple* (annexe E.2 du fascicule 62 titre V)
 Si le sol est homogène sur 1.5B sous la semelle alors
Ple*=Pl* de cette couche homogène
 Dans le cas contraire (sol hétérogène)

 Pl*i correspond aux valeur des


Couches entre D et D+1.5B
Contrainte limite de rupture du sol
 Coefficient de portance Kp
Le coefficient de portance dépond de la nature du sol
sous la semelle, les dimensions de la semelle B et L et
de sa hauteur d’encastrement De.
La notion de hauteur d’encastrement traduit le fait que
le sol adjacent à la semelle participe, non uniquement
par son poids propre, mais avec ses caractéristiques
mécaniques
Contrainte limite de rupture du sol
 La hauteur d’encastrement est défini par (annexe E.2)

 Kp est déduit du tableau du fascicule 62 titre V


Contrainte limite de rupture du sol
 Exemple d’application n°2
Considérons une semelle de 3m de largeur avec le sondage
pressiométrique suivant

2MN
2m

Déterminer la contrainte admissible ql du sol


Contrainte limite de rupture du sol
 Exemple d’application n°2 (réponse)

Niv TN

Niv semelle

1.5B = 4.5m
Contrainte limite de rupture du sol
 Exemple d’application n°2
 Calcul ple*

Ple*= (1.77*2.79*1.89*2.66*2.10*2.35)^(1/6)= 2.23 MPa


 Calcul de De

De = 1/2.23 * [(1.06+1.77)*1/2] = 0.63 m


Contrainte limite de rupture du sol
 Exemple d’application n°2
Calcul de Kp : classification du sol selon Pl
Contrainte limite de rupture du sol
 Exemple d’application n°2
Calcul de Kp :
Contrainte limite de rupture du sol
 Exemple d’application n°2
Calcul de Kp :

B/L = 0 (L= infini pour une semelle filante)


De/B = 0.63/3= 0.21

Kp = 0.8*(1+0.35*(0.6+0.4*0)*0.21) = 0.836
Contrainte limite de rupture du sol
 Exemple d’application n°2
Calcul ql:

ql = Kp*Ple*+q0 = 0.836*2230 +2*20 = 1904 kPa

ql = 1.9 MPa
Contrainte limite de rupture du sol
 Réduction de la contrainte admissible du sol (Annexe
F.1 du fascicule 62 titre V)

Lorsque la charge est inclinée


Cas du sol cohérent

Cas du sol frottant


Contrainte limite de rupture du sol
 Réduction de la contrainte admissible du sol (Annexe
F.1 du fascicule 62 titre V)
Lorsque la semelle repose sur un sol avec pente

Inclinaison vers l’extérieur

Inclinaison vers l’extérieur


min( ; )
Contrainte limite de rupture du sol
 Réduction de la contrainte admissible du sol (Annexe
F.1 du fascicule 62 titre V)
L’angle β’ est défini par la formule
Contrainte limite de rupture du sol
 Exemple d’application n°3
 On considère la semelle de l’exemple n°2 avec une charge
horizontale 0.5MN et un talus de 20°degrés
 Déterminer le coefficient de réduction du à l’inclinaison
de la charge sans talus puis avec talus
(Le sol est frottant)
 Réponse 2MN 6m
= 0.523
0.339
0.5MN 20°
Contrainte limite de rupture du sol
 Influence de l’excentrement de la charge
L’influence de l’excentrement de la charge est prise en
compte, dans les règles du fascicule 62-V, par
l’intermédiaire de la contrainte de référence notée qref
appliquée par la semelle au sol.
La contrainte qref sera comparée à la contrainte de
rupture ql du sol
Contrainte limite de rupture du sol
 Influence de l’excentrement de la charge

Si la charge est excentrée de e par rapport au centre de la


semelle, la répartition des contraintes sous la semelle
et la contrainte qref sont calculée suivant deux modèles

 Modèle de Navier
 Modèle Meyerhof

e
Contrainte limite de rupture du sol
 Le modèle Navier supposant une répartition
trapézoïdale ou triangulaire des contraintes sous la
semelle;
Pour une semelle filante
Contrainte limite de rupture du sol
 Modèle Meyerhof suppose que la répartition est
uniforme mais uniquement sur une partie de la
semelle ;
 Pour une semelle filante

 Le fascicule 62 titre V propose les deux méthodes


 Consulter [article Annales BTP]
Contrainte limite de rupture du sol
 Exemple d’application n°4
On considère une semelle filante de 3m de largeur soumise à
une charge verticale Q = 2MN/m excentrée de 0.5m.
Calculer la contrainte de référence qref suivant
 le modèle de Meyerhof
 le modèle de Navier
Conclure 2MN

0.5m
Contrainte limite de rupture du sol
 Exemple d’application n°4 (réponse)

Modèle Meyerhof

qref = 2/(3-2*0.5) = 1MPa


Contrainte limite de rupture du sol
 Exemple d’application n°4 (réponse)
Modèle Navier

qmax = 1.34 MPa


qmin = 0 MPa
qref = (3*qmax + qmin)/4 = 1.005MPa
Conclusion
les deux modèles donnent la même contrainte de référence
Vérification du non poinçonnement
 Critère de rupture
Selon le fascicule 62 titre V la contrainte de référence
qref appliquée par la fondation au sol doit rester
inférieur à la contrainte de rupture ql divisé par un
coefficient de sécurité ɣq
Vérification du non poinçonnement
 Critère de rupture
Dans le cas de l’utilisation des résultats de l’essai
pressiométrique
Vérification du non glissement
 Cette vérification consiste à s’assurer que la résultante
des efforts horizontaux appliquée à la semelle ne
provoque pas un glissement sur sa base, selon le
fascicule on vérifie à l’ELU (art B.3.4) :
Vérification du non renversement
 Cette vérification consiste à vérifier qu’au moins 10%
de la surface de la semelle reste comprimée. Cette
vérification se fait à l’ELU (art B.3.2 du fascicule 62 tV)
B’/B > 0.1
Vérification la décompression du sol
 Cette vérification consiste à vérifier qu’au moins 75%
de la surface de la semelle reste comprimée à l’ELS
rares et 100% à ELS fréquente (art B.3.3 fascicule 62 tV)
B’/B > 0.75 à ELS rares
B’=B à ELS fréquentes
Exemple de vérification
 Exemple d’application n°5
On considère la semelle filante ci-dessous, reposant sur un
sol argileux et avec la descente de charge suivante
(MN/ml; MN.m/ml) :
1-Vérifier le non glissement;
2-Vérifier le non renversement; V
3-Vérifier la décompression du
H M
Sol;
3m
M V H
ELU fondamentale 2.06 1.88 0.68
ELS rares 0.98 1.41 0.51
ELS Fréquentes 0.47 0.94 0.34
Exemple de vérification
 Exemple d’application n°5 (Réponse)

1-Vérification du non glissement à l’ELU

Hlim = 1.88*tan(25°)/1.2+16*0.001*3/1.5 = 0.762 MN/ml


On vérifie H lim> H
Exemple de vérification
 Exemple d’application n°5 (Réponse)
2-Vérification du non renversement à l’ELU

M V e Qmax Qmin B' B'/B Vérifié

ELU fond 2.06 1.88 1.10 3.10 0.00 1.21 0.40 > 0.10
Exemple de vérification
 Exemple d’application n°5 (Réponse)
3-Vérification de la décompression du sol

M V e Qmax Qmin B' B'/B Vérifié

ELS rare 0.98 1.41 0.70 1.17 0.00 2.41 0.80 > 0.75

ELS Freq. 0.47 0.94 0.50 0.63 0.00 3.00 1.00 =1


Evaluation des tassements
 Il existe deux grandes classes pour évaluer le tassement

 Les méthodes à partir des essais au laboratoire,


essentiellement l’essai à l’oedomètre, qui est utilisé
surtout pour les sols cohérents;

 Les méthodes à partir des essais en place, très utilisés


pour les sols pulvérulents (difficulté de faire des
prélèvement d’échantillon intacte). Parmi ces essais, le
pressiomètre de Menard, pénétromètre statique, …)
Evaluation des tassements par
l’essai oedométrique
 Essai à l’oedomètre
Evaluation des tassements par
l’essai oedométrique
 Essai à l’oedomètre
Evaluation des tassements par
l’essai oedométrique
 Essai à l’oedomètre
 L’essai nous permet de déterminer :
 La contrainte effective de préconsolidation σp : qui est
la contrainte effective maximale que le sol a subi;
 Indice de compressibilité Cc : sensibilité du sol au
tassement (pente à la courbe après σp);
 Indice de gonflement Cs (et non coefficient de
gonflement Cg) : déformabilité du sol en deçà de
contrainte de préconsolidation (pente à la courbe avant
σp);
 Module oedométrique Eoed :
Evaluation des tassements par
l’essai oedométrique
 Calcul du tassement
 Le tassement d’une couche d’épaisseur H située à une
profondeur z (au milieu) est

z
Couche (Cc ; Cs ; σ’p) H
Evaluation des tassements par
l’essai oedométrique
 Calcul du tassement
Evaluation des tassements par
l’essai oedométrique
 Distribution des contraintes avec la profondeur
Evaluation des tassements par
l’essai oedométrique
 Distribution des contraintes avec la profondeur
Evaluation des tassements par
l’essai oedométrique
 Exemple d’application n°7

 Soit une semelle filante de 3m de largeur


Calculer le tassement à long terme sous
Le centre de la semelle dû au Q=0.8MN/ml

poids du remblai et à la 2m
surcharge Q; 1m
nappe
e0=0.8
Argile Cc =0.26
4m
σ’p=70kPa
Evaluation des tassements par
l’essai oedométrique
 Exemple d’application n°7 (réponse)
H=5m
z= 2+2.5 = 4.5m
σv0‘= 20*2+1*21+1.5*(21-10) = 77.5 kPa > σp‘=70kPa
Z/B= 2.5/1.5=1.67
L/B= infini
Coeff surcharge = 0.16 (coin quart de semelle)
Δσz=(800/3)*0.16*4=171kPa
Soed = 5*0.26/(1+0.8)*log((77.5+171)/70) = 0.39m
Evaluation des tassements par
l’essai pressiométrique
 Méthode de calcul
La formule générale de calcul
Evaluation des tassements par
l’essai pressiométrique
 Méthode de calcul
Evaluation des tassements par
l’essai pressiométrique
 Méthode de calcul
Evaluation des tassements par
l’essai pressiométrique
 Module Ec et Ed
Evaluation des tassements par
l’essai pressiométrique
 Exemple d’application n°8
 Considérons une semelle filante de 3m de largeur avec
le sondage pressiométrique suivant (de l’exemple n°4)

1.5m 1MN/ml

 Déterminer le tassement sous la semelle


Evaluation des tassements par
l’essai pressiométrique
8B =24m
Stabilité interne
 Cette vérification concerne la stabilité des matériaux
constitutif de la semelle (béton-acier). Il faut s’assurer
que les contraintes dans les matériaux restent
inférieures à leurs contraintes admissibles aux
différents états limites
 On distingue deux méthodes de calcul (en béton armé)
 Méthode des bielles et tirants
 Méthode par flexion
Stabilité interne
 Méthode des bielles et tirants
Elle suppose que les charges appliquées par le poteau ou
le voile, sont transmises au sol par intermédiaire de
bielles de béton comprimées.
Stabilité interne
 Méthode des bielles et tirants
Cette méthode est applicable pour une charge centrée et
verticale et n’est valable que si
Stabilité interne
 Méthode des bielles et tirants
Stabilité interne
 Méthode par flexion
Elle consiste à calculer, au niveau d’une section
déterminée, le moment et l’effort tranchant.
Pour les semelle rectangulaires ou filante, on considère
que les deux parties débordant de la semelle comme
des consoles encastrées sur son fût. Les sections de
calcul sont les sections d’encastrement.
Stabilité interne
 Méthode par flexion
Les consoles sont soumises à la réaction du sol et le
poids des terres au dessus de la semelle. On détermine
les sollicitations à l’encastrement des deux consoles
puis la section d’acier correspondante

Poids des terres


Poids des terres

Réaction
Réaction
du sol
du sol

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