Ce document traite des sources et des limites de la croissance économique. Il présente les facteurs de production, les moyens d'augmenter la quantité et la qualité de ces facteurs, ainsi que le rôle des innovations et des institutions dans le maintien de la croissance. Le document discute également de la différence entre croissance économique et développement humain, et met en évidence les limites écologiques de la croissance continue.
Ce document traite des sources et des limites de la croissance économique. Il présente les facteurs de production, les moyens d'augmenter la quantité et la qualité de ces facteurs, ainsi que le rôle des innovations et des institutions dans le maintien de la croissance. Le document discute également de la différence entre croissance économique et développement humain, et met en évidence les limites écologiques de la croissance continue.
Ce document traite des sources et des limites de la croissance économique. Il présente les facteurs de production, les moyens d'augmenter la quantité et la qualité de ces facteurs, ainsi que le rôle des innovations et des institutions dans le maintien de la croissance. Le document discute également de la différence entre croissance économique et développement humain, et met en évidence les limites écologiques de la croissance continue.
Ce document traite des sources et des limites de la croissance économique. Il présente les facteurs de production, les moyens d'augmenter la quantité et la qualité de ces facteurs, ainsi que le rôle des innovations et des institutions dans le maintien de la croissance. Le document discute également de la différence entre croissance économique et développement humain, et met en évidence les limites écologiques de la croissance continue.
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I.
Les sources de la croissance économique
Comment mesurer la richesse produite ? La croissance économique est un phénomène quantitatif qui désigne l’accroissement durable de la production d’une économie sur une période donnée. La croissance économique est mesurée par le taux de croissance du PIB. PIB marchand = somme des valeurs ajoutées + somme des impôts sur les produits (TVA + droits de douane) – somme des subventions sur les produits PIB non marchand = coût des facteurs de production La distinction entre PIB réel (qui neutralise les effets de la variation des prix) et PIB nominal (valeur des biens et services produits dans une économie à une pér iode donnée) permet de savoir si la hausse du PIB est due à une augmentation des richesses ou à un effet prix.
Les éléments à l’origine de la croissance
Pour produire, l’entreprise a besoin de moyens humains, matériels ou encore financiers. L’ensemble de ces moyens constitue les facteurs de production. Ils peuvent être divisés en deux catégories : o ceux relatifs au personnel : c’est le facteur travail ; o ceux liés au matériel : c’est le facteur capital. o Ces facteurs de production peuvent être complémentaires ou substituables : o travail et capital sont complémentaires lorsqu’on ne peut augmenter l’un des deux sans modifier la consommation de l’autre ; o à l’inverse, deux facteurs sont substituables si l’un peut remplacer l’autre. o Les facteurs de production peuvent également être à court ou long terme : o les facteurs de production à court terme sont ceux dont la quantité varie facilement en fonction des besoins de l’activité ; o les facteurs de production à long terme sont moins adaptables et leur augmentation dans des délais très courts nécessite des investissements très coûteux.
L’augmentation de la quantité ou de la qualité des facteurs de
production La croissance extensive correspond à la croissance obtenue par l’augmentation de la quantité des facteurs de production (facteur travail et/ou facteur capital). Il existe plusieurs moyens d’améliorer la quantité de facteur travail : o l’augmentation de la main d’œuvre ; o l’augmentation de la durée légale de travail ; o en agissant sur la durée moyenne des études ; o en agissant sur le taux d’activité des femmes. o On peut également choisir d’augmenter le facteur capital : c’est l’investissement. Il existe trois types d’investissements : o l’investissement de capacité ; o l’investissement de remplacement ; o l’investissement de productivité. o La croissance intensive correspond quant à elle à la croissance obtenue par l’augmentation de la qualité des facteurs de production. o On peut alors améliorer la productivité globale en jouant sur deux facteurs : o les facteurs extérieurs à l’entreprise (exemple : progrès technique) ; o les facteurs internes à l’entreprise (exemple : formation). o Au niveau des facteurs internes, l’amélioration de la productivité globale peut passer par l’accumulation de capital (investissement) et/ou par la valorisation du capital humain. o L’augmentation de la fonction de production est donc fonction non seulement du capital et du travail, mais aussi du progrès technique, des investissements, du capital humain et des institutions.
II. Entretenir la croissance économique : le
rôle des institutions et des innovations Les sources de la croissance endogène Le modèle de la croissance exogène stipule qu’une partie de la croissance économique est expliqué par l’augmentation des facteurs de production, l’autre partie étant expliquée par un facteur extérieur : le progrès technique. Le modèle de la croissance endogène explique quant à lui le caractère auto - entretenu de la croissance économique en montrant que le progrès technique est aussi le résultat de comportements volontaires des agents économiques : l’accumulation de capitaux génère des externalités positives et dynamise l’activité économique. L’accumulation de capitaux concerne trois types de capitaux : o le capital physique ou technique (capital fixe constitué par les investissements des entreprises, notamment en recherche et développement) ; o le capital humain (éducation, formation, santé notamment) ; o le capital public (investissements publics, financement de la recherche fondamentale). Le rôle des institutions dans la croissance économique Les institutions définissent les règles du jeu économique : o les règles formelles (règles instituées concernant le fonctionnement du marché et des entreprises) ; o les règles informelles (normes, conventions, habitudes). o On parlera de capital institutionnel pour évoquer l’ensemble des règles, des dispositions mises en place par les institutions afin de favoriser la production et permettre aux agents économiques de fonctionner dans les meilleures conditions. o Le droit de propriété est une institution créatrice de richesse à l’origine de l’échange marchand. o Le dépôt de brevet participe du droit de propriété : il garantit à un·e inventeur·rice de pouvoir utiliser, distribuer et vendre son invention.
III. Développement et écologie : les limites
de la croissance Une croissance qui n’est pas forcément synonyme de développement humain La croissance économique est l’augmentation durable et soutenue du PIB : c’est un indicateur quantitatif. Le développement humain est un indicateur qualitatif : il évalue le bien-être et le progrès. Le développement humain peut être mesuré par l’IDH qui tient compte du PIB, de l’espérance de vie et du niveau d’éducation, ou par l’IDHI qui tient compte en plus de la répartition et de la distribution de ces avancées au sein de la population. La croissance économique est souvent un facteur d’amélioration du niveau de vie : elle enclenche le processus de développement. Dans les années 1960, l’économiste Walt Whitman Rostow a décrit cinq étapes dans le processus de développement des pays : la société traditionnelle les conditions préalables au « décollage » (changement de comportement, esprit d’entreprenur, début des inverstissements) le « décollage » ou take-off (investissements nombreux, nouvelles industries, forte croissance) la marche vers la maturité (progrès économiques et sociaux pour une partie de la population) l’ère de la consommation de masse (progrès nombreux bénéficiant à toute la population, État-providence) Mais la relation entre croissance et développement humain peut être nuancée par plusieurs constats : o dans les pays développés, la croissance n’inverse pas forcément la tendance à la hausse des inégalités ou de la pauvreté ; o dans les pays en voie de développement, il peut y avoir une croissance sans développement : croissance récessive lorsque la croissance démographie est trop forte, croissance appauvrissante lorsque les prix des produits importés augmentent plus vite que ceux des produits exportés, croissance réservée lorsque les fruits de la croissance ne sont redistribués qu’à des élites.
Les limites écologiques de la croissance économique
Le lien entre croissance économique et protection de l’environnement met en évidence les limites écologiques de la croissance. L’augmentation de la production mondiale a provoqué une augmentation de l’utilisation des ressources et une dégradation de l’environnement : la croissance économique a donc généré plusieurs externalités négatives : o épuisement des ressources naturelles (raréfaction des ressources énergétiques et des ressources marines, terres surexploitées, prélèvements d’eau trop importants, déforestation…) ; o diminution de la biodiversité (réduction des espaces vitaux des espèces végétales et animales, action humaine responsable de la disparition de nombreuses espèces et de la menace d’extinction qui pèse sur de nombreuses espèces actuelles…) ; o augmentation des gaz à effet de serre et de la pollution, contribuant également au réchauffement climatique. o Au delà de ces conséquences directes sur l’environnement, les effets sont également économiques et impactent le bien-être des populations : o dégradation du capital naturel et augmentation du prix des ressources (loi de l’offre et de la demande, marché des matières premières sous tension, entrée en bourse de l’eau dans certains pays…) ; o accroissement des inégalités et la réduction du bien-être (insécurité alimentaire, émeutes de la faim…).((liste2)) La logique d’une croissance plus soucieuse de l’environnement correspond aux concepts de croissance soutenable ou de développement durable. o Le développement durable repose sur trois dimensions : l’économique, le social et l’environnemental. o L’empreinte écologique est un outil de mesure du développement durable. Elle permet de calculer la surface bioproductive par individu et ainsi de déterminer s i l’on est en situation de déficit écologique (empreinte carbone plus forte que la biocapacité) ou en situation d’excédent écologique (empreinte carbone inférieure à la biocapacité). o En matière d’économie, deux scénarios sont envisagés pour répondre à la question enironnementale : o le scénario d’une croissance à soutenabilité faible part du principe que les capitaux sont substituables et que, de ce fait, si le capital naturel diminue, la hausse de son prix va inciter les agents économiques à lui substituer d ’autres formes de capital (exemple : remplacement du pétrole pour les véhicules par des voitures électrique) ; o le scénario d’une croissance à soutenabilité forte part du principe que les capitaux ne sont pas substituables mais sont complémentaires. Le capital naturel ne peut donc pas être remplacé par un autre capital et l’exploitation des ressources naturelles ne doit pas dépasser sa capacité de renouvellement. Cette approche privilégie donc le principe de précaution et préconise une croissance zéro (état d’équilibre) ou de nouveaux modes de développement. o La théorie de la décroissance est une approche de la croissance à soutenabilité forte un peu plus radicale qui requestionne le modèle économique capitaliste actuel pour se tourner vers d’autres modes de production et de consommation.