Fiche de Revision - Croissance

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I.

Les sources de la croissance économique


Comment mesurer la richesse produite ?
 La croissance économique est un phénomène quantitatif qui désigne
l’accroissement durable de la production d’une économie sur une période donnée.
 La croissance économique est mesurée par le taux de croissance du PIB.
 PIB marchand = somme des valeurs ajoutées + somme des impôts sur les produits
(TVA + droits de douane) – somme des subventions sur les produits
 PIB non marchand = coût des facteurs de production
 La distinction entre PIB réel (qui neutralise les effets de la variation des prix) et PIB
nominal (valeur des biens et services produits dans une économie à une pér iode
donnée) permet de savoir si la hausse du PIB est due à une augmentation des
richesses ou à un effet prix.

Les éléments à l’origine de la croissance


 Pour produire, l’entreprise a besoin de moyens humains, matériels ou encore
financiers.
 L’ensemble de ces moyens constitue les facteurs de production. Ils peuvent être
divisés en deux catégories :
o ceux relatifs au personnel : c’est le facteur travail ;
o ceux liés au matériel : c’est le facteur capital.
o Ces facteurs de production peuvent être complémentaires ou substituables :
o travail et capital sont complémentaires lorsqu’on ne peut augmenter l’un des
deux sans modifier la consommation de l’autre ;
o à l’inverse, deux facteurs sont substituables si l’un peut remplacer l’autre.
o Les facteurs de production peuvent également être à court ou long terme :
o les facteurs de production à court terme sont ceux dont la quantité varie
facilement en fonction des besoins de l’activité ;
o les facteurs de production à long terme sont moins adaptables et leur
augmentation dans des délais très courts nécessite des investissements très
coûteux.

L’augmentation de la quantité ou de la qualité des facteurs de


production
 La croissance extensive correspond à la croissance obtenue par l’augmentation de
la quantité des facteurs de production (facteur travail et/ou facteur capital).
 Il existe plusieurs moyens d’améliorer la quantité de facteur travail :
o l’augmentation de la main d’œuvre ;
o l’augmentation de la durée légale de travail ;
o en agissant sur la durée moyenne des études ;
o en agissant sur le taux d’activité des femmes.
o On peut également choisir d’augmenter le facteur capital : c’est l’investissement.
Il existe trois types d’investissements :
o l’investissement de capacité ;
o l’investissement de remplacement ;
o l’investissement de productivité.
o La croissance intensive correspond quant à elle à la croissance obtenue par
l’augmentation de la qualité des facteurs de production.
o On peut alors améliorer la productivité globale en jouant sur deux facteurs :
o les facteurs extérieurs à l’entreprise (exemple : progrès technique) ;
o les facteurs internes à l’entreprise (exemple : formation).
o Au niveau des facteurs internes, l’amélioration de la productivité globale peut
passer par l’accumulation de capital (investissement) et/ou par la valorisation
du capital humain.
o L’augmentation de la fonction de production est donc fonction non seulement du
capital et du travail, mais aussi du progrès technique, des investissements, du
capital humain et des institutions.

II. Entretenir la croissance économique : le


rôle des institutions et des innovations
Les sources de la croissance endogène
 Le modèle de la croissance exogène stipule qu’une partie de la croissance
économique est expliqué par l’augmentation des facteurs de production, l’autre
partie étant expliquée par un facteur extérieur : le progrès technique.
 Le modèle de la croissance endogène explique quant à lui le caractère auto -
entretenu de la croissance économique en montrant que le progrès technique est
aussi le résultat de comportements volontaires des agents économiques :
l’accumulation de capitaux génère des externalités positives et dynamise l’activité
économique.
 L’accumulation de capitaux concerne trois types de capitaux :
o le capital physique ou technique (capital fixe constitué par les investissements
des entreprises, notamment en recherche et développement) ;
o le capital humain (éducation, formation, santé notamment) ;
o le capital public (investissements publics, financement de la recherche
fondamentale).
Le rôle des institutions dans la croissance économique
 Les institutions définissent les règles du jeu économique :
o les règles formelles (règles instituées concernant le fonctionnement du marché
et des entreprises) ;
o les règles informelles (normes, conventions, habitudes).
o On parlera de capital institutionnel pour évoquer l’ensemble des règles, des
dispositions mises en place par les institutions afin de favoriser la production et
permettre aux agents économiques de fonctionner dans les meilleures conditions.
o Le droit de propriété est une institution créatrice de richesse à l’origine de l’échange
marchand.
o Le dépôt de brevet participe du droit de propriété : il garantit à un·e inventeur·rice
de pouvoir utiliser, distribuer et vendre son invention.

III. Développement et écologie : les limites


de la croissance
Une croissance qui n’est pas forcément synonyme de développement
humain
 La croissance économique est l’augmentation durable et soutenue du PIB : c’est
un indicateur quantitatif.
 Le développement humain est un indicateur qualitatif : il évalue le bien-être et le
progrès.
 Le développement humain peut être mesuré par l’IDH qui tient compte du PIB, de
l’espérance de vie et du niveau d’éducation, ou par l’IDHI qui tient compte en plus
de la répartition et de la distribution de ces avancées au sein de la population.
 La croissance économique est souvent un facteur d’amélioration du niveau de vie :
elle enclenche le processus de développement.
 Dans les années 1960, l’économiste Walt Whitman Rostow a décrit cinq étapes
dans le processus de développement des pays :
 la société traditionnelle
 les conditions préalables au « décollage » (changement de comportement, esprit
d’entreprenur, début des inverstissements)
 le « décollage » ou take-off (investissements nombreux, nouvelles industries, forte
croissance)
 la marche vers la maturité (progrès économiques et sociaux pour une partie de la
population)
 l’ère de la consommation de masse (progrès nombreux bénéficiant à toute la
population, État-providence)
 Mais la relation entre croissance et développement humain peut être nuancée par
plusieurs constats :
o dans les pays développés, la croissance n’inverse pas forcément la tendance à
la hausse des inégalités ou de la pauvreté ;
o dans les pays en voie de développement, il peut y avoir une croissance sans
développement : croissance récessive lorsque la croissance démographie est
trop forte, croissance appauvrissante lorsque les prix des produits importés
augmentent plus vite que ceux des produits exportés, croissance réservée
lorsque les fruits de la croissance ne sont redistribués qu’à des élites.

Les limites écologiques de la croissance économique


 Le lien entre croissance économique et protection de l’environnement met en
évidence les limites écologiques de la croissance.
 L’augmentation de la production mondiale a provoqué une augmentation de
l’utilisation des ressources et une dégradation de l’environnement : la croissance
économique a donc généré plusieurs externalités négatives :
o épuisement des ressources naturelles (raréfaction des ressources énergétiques
et des ressources marines, terres surexploitées, prélèvements d’eau trop
importants, déforestation…) ;
o diminution de la biodiversité (réduction des espaces vitaux des espèces
végétales et animales, action humaine responsable de la disparition de
nombreuses espèces et de la menace d’extinction qui pèse sur de nombreuses
espèces actuelles…) ;
o augmentation des gaz à effet de serre et de la pollution, contribuant également
au réchauffement climatique.
o Au delà de ces conséquences directes sur l’environnement, les effets sont
également économiques et impactent le bien-être des populations :
o dégradation du capital naturel et augmentation du prix des ressources (loi de
l’offre et de la demande, marché des matières premières sous tension, entrée
en bourse de l’eau dans certains pays…) ;
o accroissement des inégalités et la réduction du bien-être (insécurité alimentaire,
émeutes de la faim…).((liste2)) La logique d’une croissance plus soucieuse de
l’environnement correspond aux concepts de croissance soutenable ou de
développement durable.
o Le développement durable repose sur trois dimensions : l’économique, le social et
l’environnemental.
o L’empreinte écologique est un outil de mesure du développement durable. Elle
permet de calculer la surface bioproductive par individu et ainsi de déterminer s i
l’on est en situation de déficit écologique (empreinte carbone plus forte que la
biocapacité) ou en situation d’excédent écologique (empreinte carbone inférieure à
la biocapacité).
o En matière d’économie, deux scénarios sont envisagés pour répondre à la question
enironnementale :
o le scénario d’une croissance à soutenabilité faible part du principe que les
capitaux sont substituables et que, de ce fait, si le capital naturel diminue, la
hausse de son prix va inciter les agents économiques à lui substituer d ’autres
formes de capital (exemple : remplacement du pétrole pour les véhicules par
des voitures électrique) ;
o le scénario d’une croissance à soutenabilité forte part du principe que les
capitaux ne sont pas substituables mais sont complémentaires. Le capital
naturel ne peut donc pas être remplacé par un autre capital et l’exploitation des
ressources naturelles ne doit pas dépasser sa capacité de renouvellement.
Cette approche privilégie donc le principe de précaution et préconise une
croissance zéro (état d’équilibre) ou de nouveaux modes de développement.
o La théorie de la décroissance est une approche de la croissance à soutenabilité
forte un peu plus radicale qui requestionne le modèle économique capitaliste actuel
pour se tourner vers d’autres modes de production et de consommation.

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