EtudehydroBagesSigean Fev2012
EtudehydroBagesSigean Fev2012
EtudehydroBagesSigean Fev2012
Bages-Sigean
Impact de différents scénarii d’aménagement
et de gestion sur les variations de salinité
1
Etude hydrologique de l’étang de Bages-
Bages-Sigean
Impact de différents scénarii d’aménagement
et de gestion
gestion sur les variations de salinité
Février 2012
2
SOMMAIRE
I INTRODUCTION ET PROBLEMATIQUE ............................................................................................ 5
III.1 Choix des indicateurs statistiques estimés à partir des résultats de simulation............................ 45
III.2 Présentation et description du scénario de référence ................................................................... 46
III.3 SCENARII D’AMENAGEMENT DU GRAU DE PORT LA NOUVELLE .......................................................... 51
3
III.3.1 Effet de l’enlèvement du barrage à vannes sur la période 2004-2010....................................................... 51
III.3.2 Scénario de l’enlèvement des piles du pont de la voie ferrée.................................................................... 53
III.3.3 Comparaison avec les aménagements passés sur l’étang de Salses-Leucate........................... 55
III.4 SCENARII DE GESTION DU CANAL DE LA ROBINE ET DES APPORTS D’EAU DOUCE PAR LE CANELOU.... 57
III.4.1 Scénario de coupure totale des apports du Canélou .................................................................................. 57
III.4.2 Scénario de coupure estivale des apports du Canélou............................................................................... 63
III.4.3 Scénario d’apports d’eau douce hivernaux (2.5 m3/s) .............................................................................. 66
III.4.4 Scénario de rejet des prises d’eau agricoles .............................................................................................. 68
III.4.5 Scénario d’apports « ancestraux » du canal .............................................................................................. 72
V BIBLIOGRAPHIE .................................................................................................................................... 78
4
I Introduction et problématique
5
I.2 Contexte de l’étude : un milieu lagunaire en phase de restauration
Depuis la création du Parc naturel régional, un travail de gestion concertée du milieu lagunaire a été mis
en place sur l’ensemble du territoire du Narbonnais, impliquant les acteurs présents sur le bassin versant
et sur la lagune. Un contrat pour les étangs du Narbonnais (dont celui de Bages-Sigean) a été mis en
œuvre sur la période 2005-2009, avec comme objectif prioritaire l’amélioration de la qualité des eaux,
notamment la lutte contre l’eutrophisation. Le Réseau de Suivi Lagunaire a permis de suivre l’impact sur
le milieu des actions engagées.
Jusqu’en 2005, les diagnostics réalisés dans le cadre du Réseau de Suivi Lagunaire sur la lagune de
Bages-Sigean mettaient en évidence un gradient d’eutrophisation décroissant du nord vers le sud de la
lagune. Le bassin nord,
nord plus éloigné de la mer et plus directement soumis aux apports d’eau douce
(principalement issus du canal de la Robine) affichait, lors du diagnostic complet de 2005, un état
« médiocre » vis-à-vis de l’eutrophisation. Avec la mise en œuvre du contrat d’étangs, d’importants travaux
ont été réalisés sur le bassin versant, avec comme objectif commun de réduire les apports polluants
(d’origine urbaine, industrielle et agricole) et notamment les apports en sels nutritifs. Les résultats les plus
spectaculaires sont ceux de la mise aux normes des stations d’épuration dont les apports à l’étang ne
représentent plus que 12% pour l’azote (résultat 2009, contre 44% en 2003). En parallèle, les échanges
mer-étang ont été améliorés grâce à l’enlèvement partiel du barrage à vannes dans le grau de Port la
Nouvelle.
L’ensemble de ces aménagements fait qu’aujourd’hui l’étang de Bages-Sigean est en phase de
restauration vis-
vis-à-vis de l’eutrophisation
l’eutrophisation : les suivis RSL montrent que depuis maintenant quatre ans l’état
vis-à-vis de l’eutrophisation de la colonne d’eau du bassin nord oscille entre des états « moyen » et
« bon ». Les bassins médian et sud oscillent entre les états « bon » et « très bon ». La baisse en
fréquence et en intensité des marées vertes et la recolonisation de certains secteurs lagunaires par des
herbiers à zostères (espèces de référence au sens de la DCE) témoignent également de cette tendance à
la restauration. Toutefois, certains compartiments de l’écosystème tels que le phytoplancton ou les
macrophytes affichent encore aujourd’hui dans le bassin nord des états respectivement médiocre et
moyen vis-à-vis de l’eutrophisation.
6
BGN
2010
2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009
BGN BGN BGN BGN BGN BGN BGN BGN
BGM
BGM BGM BGM BGM BGM BGM BGM BGM
BGS
7
I.4 L’aide attendue de la modélisation et le lien avec le Comité Scientifique
Pour répondre à ces interrogations, le Parc naturel régional, chargé de la coordination des actions de
gestion autour de l’étang de Bages-Sigean, et son Conseil Scientifique, se sont accordés sur l’intérêt
d’engager une étude préalable de l’impact de ces actions sur la salinité et, au sens plus large, sur l’équilibre
l’équilibre
écologique de l’étang de Bages-
Bages-Sigean.
Sigean Pour ce faire, il a été décidé d’utiliser le modèle hydrodynamique
MARS 3D mis en place sur ce site dans le cadre du Réseau de Suivi Lagunaire, et d’en faire un projet
d’aide à la gestion pour l’année 2011. En effet, le modèle hydrodynamique Mars 3D, élaboré par l’Ifremer
en 2004-2005, a déjà été valorisé à deux reprises en 2006 et en 2007 pour tester l’impact de scénarios
de gestion sur le renouvellement des masses d’eau dans cet étang, mais jamais sur le facteur
facteur salinité,
salinité au
centre de la réflexion actuelle.
En parallèle, un autre outil de modélisation est en cours de développement dans le cadre du RSL, au
travers d’un partenariat entre l’Université de Montpellier II et l’Ifremer. Il s’agit du modèle LOICZ qui
devrait apporter à la fin de l’année 2011 des éléments de réponse quant aux flux maximaux de nutriments
qu’une lagune peut tolérer sans s’enrichir. Un lien doit être fait entre les travaux sur les 2 modèles,
apportant des réponses complémentaires, afin d’éclairer au mieux la prise de décision locale pour la
gestion de l’étang de Bages-Sigean.
L’ensemble des réponses fournies par les deux modèles pourra ensuite être exploité par le comité
scientifique associé à la présente étude, afin de répondre le plus précisément possible, à dire d’experts,
d’experts
aux questions soulevées par les acteurs locaux sur l’équilibre écologique du milieu lagunaire.
8
II Méthodologie : données et outils utilisés, calage
calage du modèle
hydrodynamique sur la période 2005/2007
1000
800
600
400
200
0
95
96
97
98
99
00
01
02
03
04
05
06
07
08
09
10
19
19
19
19
19
20
20
20
20
20
20
20
20
20
20
20
Année
9
Au niveau de la distribution des pluies et de leur intensité au cours d’une année, la Figure 4 représente les
boites à moustaches de chaque année entre 1995 et 2010. Les valeurs des paramètres de ces figures
sont présentées sur le Tableau 1.
Param/année 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010
Nb jours pluie 103 139 109 105 122 114 104 150 112 114 120 78 85 110 85 115
Q1 0,2 0,6 0,4 0,2 0,4 0,4 0,4 0,2 0,6 0,4 0,2 0,2 0,6 0,4 0,6 0,2
Min 0,2 0,2 0,2 0,2 0,2 0,2 0,2 0,2 0,2 0,2 0,2 0,2 0,2 0,2 0,2 0,2
Moust.Inf 0,2 0,2 0,2 0,2 0,2 0,2 0,2 0,2 0,2 0,2 0,2 0,2 0,2 0,2 0,2 0,2
Médiane 1,0 3,0 1,0 1,2 1,4 1,5 1,4 0,8 2,3 0,8 0,8 0,9 2,4 1,0 1,4 0,6
Moust.Sup 66,0 103,0 101,2 32,0 92,2 51,0 100,0 86,0 120,1 56,8 119,1 163,4 59,0 57,8 46,0 106,6
Max 66,0 103,0 101,2 32,0 92,2 51,0 100,0 86,0 120,1 56,8 119,1 163,4 59,0 57,8 46,0 106,6
Q3 4,9 7,6 7,0 4,4 4,8 4,8 5,1 4,0 6,1 2,8 4,0 5,0 4,0 4,3 7,0 3,7
Tableau 1 : distribution des pluies : valeurs des boites à moustaches (nombre d’échantillons,
Q1 premier quartile, minimum, médiane, maximum et Q3 troisième quartile)
Les années 2002 et 1996 sont les années avec le plus grand nombre de jours de pluies (respectivement
139 et 150). La période de 2006 à 2010 correspond à une série de 5 années peu pluvieuses, avec un
nombre de jours de pluie réduit. Les pluies médianes de chaque année se situent entre 0.6 (2010) et 3
(1996). Les valeurs maximales de pluie journalière de chaque année entre 1995 et 2010 sont comprises
entre 32 mm (1998) et 163 mm (2006). Pour l’année 2006, la pluie maximale de 163 mm représente
près d’un tiers du cumul de pluie annuel. Les trois principaux paramètres qui peuvent caractériser une
année pluvieuse en terme de cumul total annuel sont en premier ordre le nombre de jours de pluie et leur
valeur médiane, et en second ordre l’intensité maximale des évènements les moins fréquents (pluies se
trouvant au dessus du 9ième percentile), à savoir les pluies les plus intenses au cours de l’année.
Sur la période 2000 – 2010, apparaissent :
- 8 années « sèches » : 2000, 2001, 2004 et de 2006 à 2010 ;
- une année de pluviomètrie moyenne : 2002
- 2 années « pluvieuses » : 2003 et 2005
10
170
163,4
160
150
140
130
120 120,1
Pluie enmm
110 106,6
100 101,2
92,2
90 86,0
80
70 66,0
60 56,8 57,8
50 46,0
40
32,0
30
20
10 7,6 7,0 6,1 7,0
4,9 3,0 4,4 4,8 4,8 5,1 4,0 2,8 4,0 5,0 4,0 4,3 3,7
1,0 0,6 1,0
0,4 1,2 1,4
0,4 1,5
0,4 1,4
0,4 0,8 2,3
0,6 0,4
0,8 0,8 0,9 2,4
0,6 1,0
0,4 1,4
0,6 0,6
0 0,2
0,2 0,0
0,2 0,2 0,2
0,2 0,2 0,0
0,2 0,0
0,2 0,2
0,2 0,2 0,2 0,2
0,0
0,2 0,2
0,2 0,0
0,2 0,2 0,2 0,2
95
96
97
98
99
00
01
02
03
04
05
06
07
08
09
10
19
19
19
19
19
20
20
20
20
20
20
20
20
20
20
20
10,0
9,5
9,0
8,5
8,0
7,6
7,5
7,0 7,0 7,0
Pluie enmm
6,5
6,0 6,1
5,5
5,1
5,0 4,9 4,8 4,8 5,0
4,5 4,4 4,3
4,0 4,0 4,0 4,0
3,7
3,5
3,0 3,0
2,8
2,5 2,3 2,4
2,0
1,5 1,4 1,5 1,4 1,4
1,2
1,0 1,0 1,0
0,8 0,8 0,8 0,9 1,0
0,6 0,6 0,6 0,6 0,6
0,5 0,4 0,4 0,4 0,4 0,4 0,4
0,2
0,2 0,2 0,2 0,2
0,2 0,2 0,2 0,2 0,2
0,2 0,2 0,2 0,2
0,2 0,2
0,2 0,2 0,2 0,2 0,2
0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0
95
96
97
98
99
00
01
02
03
04
05
06
07
08
09
10
19
19
19
19
19
20
20
20
20
20
20
20
20
20
20
20
Figure 4 : Boites à moustaches des distributions des intensités de pluies des années 1995 à 2010 avec 2 échelles de
représentation, en haut pour voir les pluies maximales et en bas pour
pour voir les pluies médianes et les quartiles
11
II.1.1.b Données disponibles sur les apports d’eau par le bassin versant
Le bassin versant de l’étang de Bages-Sigean est présenté Figure 5. Les principaux apports d’eau douce à
la lagune sont d’une part composés :
- des apports des sous bassins versants« naturels » (superficies exposées dans le Tableau 2),
- d’autre part des apports du canal de la Robine (déversoir du Canélou dans le bassin nord de l’étang)
- et le bief aval du canal venant dans le grau de Port La Nouvelle.
L’eau du canal de la Robine est issue du fleuve Aude, avec une prise d’eau au niveau de Moussoulens,
qui alimente le canal géré par VNF pour la navigation fluviale. Entre la prise d’eau sur l’Aude et le
déversoir du Canélou, il existe plusieurs arrivées d’eau (pluvial) et de nombreuses prises d’eau, en grande
partie agricoles.
Nom du sous-
sous-bassin versant Superficie en km² Tableau 2 : Superficie des principaux
Talweg du Rec de Veyret 57.84 sous bassins versants de l’étang de
Massif de Fontfroide 54.77
Bages-
Bages-Sigean
Corbières et vallée de la Berre 236.05
Rieu de Roquefort 59.24 (BRL, 1999)
12
Les données disponibles sur les apports d’eau douce dans la lagune sont peu nombreuses. Sur les sous
bassins versants de la lagune, il existe uniquement des données de débits journalières sur la Berre de
janvier à novembre 2005 (Figure 6). Ces 11 mois de données montrent que la Berre a de très faibles
débits en phase de temps sec, et que le bassin versant réagit très rapidement aux épisodes de pluies. Les
débits en phase de pluie ont atteint des valeurs de 60 m3/s. Le volume d’eau total apporté par la Berre à
Bages-Sigean au cours de ces onze mois de données est de 49 millions de m3.
l’étang de Bages-
70
Débit de la Berre
60
Débits en m3/s
50
40
30
20
10
0
11/12/04
18/12/04
25/12/04
01/01/05
08/01/05
15/01/05
22/01/05
29/01/05
05/02/05
12/02/05
19/02/05
26/02/05
05/03/05
12/03/05
19/03/05
26/03/05
02/04/05
09/04/05
16/04/05
23/04/05
30/04/05
07/05/05
14/05/05
21/05/05
28/05/05
04/06/05
11/06/05
18/06/05
25/06/05
02/07/05
09/07/05
16/07/05
23/07/05
30/07/05
06/08/05
13/08/05
20/08/05
27/08/05
03/09/05
10/09/05
17/09/05
24/09/05
01/10/05
08/10/05
15/10/05
22/10/05
29/10/05
05/11/05
12/11/05
19/11/05
26/11/05
Figure 6 : Débit de la Berre entre janvier 2005 et novembre 2005
13
Pour le canal de La Robine, il existe davantage de données acquises par VNF à différents endroits du
canal, des débits ont pu être estimés à partir de mesures de niveau de hauteurs d’eau. Les données qui
nous intéressent dans le cadre de cette étude sont essentiellement celles des exutoires à la lagune. Les
données en amont seront peu utilisées car il a été démontré que les débits à la prise d’eau de l’Aude et les
déversements dans la lagune ne sont pas corrélés (Le Noc et De Wit, 2010, Figure 7). Les données utiles
pour forcer le modèle MARS 3D sont celles de déversements à Mandirac (Canélou), elles sont présentées
sur la Figure 8.
Contrairement au fonctionnement du bassin versant de la Berre qui réagit rapidement aux pluies, le
système du Canélou est un système régulé artificiellement pour la navigation et, indirectement, l’irrigation
agricole de la basse-plaine narbonnaise. L’influence des pluies dans ce signal est difficilement identifiable.
En automne 2002 et en automne 2004, deux importants pics de débits sont présents durant une période
de plusieurs semaines à des niveaux de débits respectivement de 22 m3/s et de 32 m3/s (Figure 8). Ces
valeurs mesurées sont étonnantes tant par leurs intensités que par leurs durées. Il est fort probable que
ces mesures traduisent un problème technique de métrologie. Par conséquent toutes les mesures de
débits supérieures à 7 m3/s ont été supprimées.
14
Débit en m3/s Débits en m3/s
0
1
2
3
4
5
6
7
8
0
5
10
15
20
25
30
35
06/98
07/02 07/98
08/98
08/02 09/98
10/98
09/02
11/98
10/02 12/98
01/99
10/02 02/99
03/99
11/02
04/99
12/02 05/99
06/99
01/03 07/99
08/99
02/03
09/99
03/03 10/99
11/99
04/03 12/99
05/03
01/00
02/00
06/03 03/00
04/00
07/03 05/00
bas)
08/03 06/00
07/00
09/03 08/00
09/00
10/03
10/00
11/03 11/00
12/00
12/03 01/01
02/01
01/04
03/01
02/04 04/01
05/01
03/04 06/01
07/01
04/04
08/01
05/04 09/01
10/01
06/04 11/01
12/01
07/04
01/02
08/04 02/02
03/02
09/04 04/02
10/04 05/02
06/02
11/04 07/02
Figure 8 : Données de débits au déversoir du Canélou (Mandirac) de 1998 à 2002 (en haut) et de 2002 à 2005 (en
08/02
15
12/04
09/02
01/05 10/02
10/02
02/05 11/02
II.1.1.c Estimation des apports d’eau douce sur la période 2000 à 2010 pour les sous-
sous-bassins
versants « naturels »
Le chapitre précédent montre la faible quantité de données hydrologiques disponibles sur bassin versant de
l’étang
l’étang de Bages-
Bages-Sigean, en particulier pour les sous-
sous-bassins versants « naturels » du massif de Fontfroide,
de la Berre et du Rieu de Roquefort. Il convient alors de faire des estimations des volumes d’eau douce qui
arrivent dans la lagune sur notre période d’étude (2000-2010) à partir des données de pluie que nous
avons. Les modèles hydrologiques pluie/débit sont des outils complexes et représente une thématique à
part entière. Dans notre cas, il n’est pas possible de pouvoir approfondir toute la partie hydrologique, mais
l’on sait que ces bassins versants réagissent très rapidement aux pluies comme nous l’avions étudié sur
l’étang de Thau (Omega-Thau, 2010). Ainsi sur les 11 mois de données de la Berre nous avons estimé que
près de 49 millions de m3 ont été apportés
apportés la lagune, sur un volume tombé sur le bassin versant au cours
des pluies de ces 11 mois de 144 millions de m3.
Sur cette période il a donc été transféré vers la lagune 34 % du volume d’eau tombé sur le bassin versant.
Le transfert d’eau du bassin versant vers la lagune dépend de nombreux paramètres comme la nature des
sols, la pente moyenne, le taux d’humidité des sols, la végétation, etc. Ce taux n’est donc pas constant au
cours de période ainsi que sur les différents bassins versants qui ont des caractéristiques
géomorphologiques spécifiques. En l’absence de données précises sur ces bassins versants, nous avons
choisi d’utiliser ce taux de transfert pour reconstruire un signal de débit à partir du signal de pluie pour les
bassins versants du Rieu de Roquefort, du massif de Fontfroide et de la Berre (Figure 9).
160
Débit de la berre estimé à partir des pluies
140
120
Débit en m3/s
100
80
60
40
20
0
1995
1996
1997
1998
1999
2000
2001
2002
2003
2004
2005
2006
2007
2008
2009
2010
2011
Figure 9 : débit de la Berre estimé à partir d’un taux de transfert de 34 % sur la période 1995/2010
16
70
Volumes apportés par le B en Million de m3
60 Printemps
50 été
Automne
40
hiver
30
20
10
0
00
01
02
03
04
05
06
07
08
09
10
20
20
20
20
20
20
20
20
20
20
20
Figure 10 : Volumes d’eau apportés par l’ensemble du bassin versant naturel (Berre-
(Berre-Font froide, Rieu de Roquefort)
(2000--2010)
estimés à partir des pluies, bilan par saison et par année (2000
La Figure 10 présente les volumes d’eau apportés à la lagune pour les différentes saisons sur la période
de 2000 à 2010. Les apports d’eau sont plus importants d’une façon générale en automne et en hiver. Au
niveau des apports annuels, ils sont estimés entre 30 et 35 millions de m3 pour les années 2000, 2002, et
de 2007 à 2010. Cependant on remarque que certains épisodes intenses au cours de l’automne ou de
l’hiver peuvent à eux seuls dépasser les volumes d’eau annuels apportés à la lagune. Par exemple en
hiver 2006, près de 60 millions de m3 d’eau ont été apportés sur un seul évènement intense. Ces
évènements intenses apparaissent sur 4 années entre 2000 et 2010, l’année 2001, 2003, 2005 et 2006.
17
0 06
3/ 23 12
02 /0 /0
/2 9 /1
0
5/
07 /2 20
0 06
1/
06 20
0,2
0,3
0,4
0,5
0,6
0,7
0,8
0,9
1
1,1
1,2
1
1
0,2
0,3
0,4
0,5
0,6
0,7
0,8
0,9
1,1
1,2
0,2
0,3
0,4
0,5
0,6
0,7
0,8
0,9
1,1
1,2
1,3
13
19 05
3
0,2
0,3
0,4
0,5
0,6
0,7
0,8
0,9
1
1,1
1,2
0/ /0 /1
09 5/ 1/
/2 20 20
00 06 26
6
05
20 /1
07 /0 1/
/1 5/ 20
0/ 20 03 05
20 06 /1
06 2/
27
hydrographique.
14 /0 20
5/ 10 05
/1 20
0 06
/1
/2 2/
00
6 03 20
/0 17 05
2 6/
20 /1
1/ 2/
10 06
/2 20
00 10 24 05
6 /0 /1
6/ 2/
28 20
1 /1 06 20
0/ 0/ 31
02 20
05
/2 17 /1
0 06 /0
07 6/
2/
20 20
0 06 07 05
4/
de forts coups de vent terrestre.
11 /0
/2 24 1/
00 /0
6 6/
20
20 14 06
11 06 /0
/1 1/
1/ 01 20
20 /0 21 06
06 7/
20 /0
06 1/
18 20
/1 08 28
1/ /0
06
20 7/ /0
06 20 1/
06 20
2 04 06
5/ 15
11 /0
/0
/2 7/ 2/
00 20 20
6 06 11 06
02 22 /0
/1 /0
2/
2/ 7/ 20
1 20 20 18
7/ 06
02 06 06 /0
/2
0 2/
07 09 29 20
/1 /0
2 7/ 25 06
/2 20 /0
0 06
06 2/
05
20
1 /0 04 06
6/ 8/ /0
12 20
/2 06
3/
00 20
6 12
11 06
23 /0 /0
8/ 3/
/1 20 20
2/ 06
20 18 06
06 19 /0
/0
/0 30 20
2/ /0 13 06
20 9/
07 20 /0
06 5/
1 07
20
0/ 20 06
02 /1 /0
/2 0/
00 20 5/
7 06 20
0
27 06
3/ 17 14 /0
03 /0 /1
/2
0 2/ 0/ 5/
07 20 20 20
07 06 06
Figure 11 : Signal de hauteur d’eau mesuré dans le grau de Port La Nouvelle de novembre 2005 à mars 2007, par
niveaux correspondent à des périodes de forte pression atmosphérique liée à des masses d’air froid avec
18
Au contraire, les niveaux les plus bas ont été mesurés avec des valeurs de 0.2m début janvier 2007. Ces
hydrographique Ces épisodes correspondent à des périodes de tempêtes et de fortes entrées maritimes.
II.1.2 Données d’observations dans la lagune utilisées comme base de comparaison avec
les résultats du modèle MARS 3D
19
-50
-25
0
25
50
75
100
-100
-75
-50
-25
0
25
50
75
100
125
-100
-75
-50
-25
0
25
50
75
100
125
-125
-100
-75
-50
-25
0
25
50
75
100
125
150
175
200
225
250
275
300
10/09/06 26/04/06
19/12/06 24/11/05
01/12/05
26/12/06 03/05/06
17/09/06
08/12/05
02/01/07
24/09/06 10/05/06 15/12/05
09/01/07 22/12/05
01/10/06 17/05/06
29/12/05
16/01/07
08/10/06 05/01/06
24/05/06
23/01/07
12/01/06
15/10/06
31/05/06
19/01/06
30/01/07
22/10/06 26/01/06
07/06/06
06/02/07
02/02/06
29/10/06
14/06/06
13/02/07 09/02/06
23/02/06
12/11/06
27/02/07
28/06/06 02/03/06
09/03/06
06/03/07 19/11/06
05/07/06
16/03/06
13/03/07 26/11/06
23/03/06
12/07/06
20/03/07 30/03/06
03/12/06
Figure 12 : données de débit de novembre 2005 à mars 2007 dans le grau de Port La Nouvelle (un débit positif
20
II.1.2.b Données de salinité dans la lagune de Bages-
Bages-Sigean
Dans le cadre du réseau FIL MED, les données de salinité sont acquises à un pas de temps mensuel par
le Parc naturel régional au niveau de quatre stations situées à Bages, à Peyriac, à Sigean et à l’entrée du
grau de Port la Nouvelle. La Figure 13 présente les variations de salinité enregistrées entre 2000 et 2010.
La salinité dans la lagune est systématiquement inférieure à la salinité dans le grau et présente des
variations saisonnières plus importantes. Les variations saisonnières de salinité aux 3 stations de Bages,
Peyriac et Sigean sont comparables. Cependant, il existe un gradient croissant
croissant de salinité entre les stations
de Bages, Peyriac et Sigean.
40
Bages
35 mer
peyriac
Salinité (g/l)
30 Sigean
25
20
15
10
5
96
97
98
99
00
01
02
03
04
05
06
07
08
09
10
19
19
19
19
20
20
20
20
20
20
20
20
20
20
20
Figure 13 : Salinité mesurée en différentes stations entre 1995 et 2010, en mer (bleu, à Sigean (noir), à Peyriac
(rouge) et à Bages (en gris) (données RSL-
RSL-FILMED)
21
II.2 Le modèle Mars 3D sur la lagune de Bages-
Bages-Sigean
II.2.1.a Formulation,
Formulation, hypothèse de calcul et résolution des équations
MARS 3D résout les équations de Navier-Stokes sous l’hypothèse d’hydrostaticité et avec l’approximation
de Boussinesq (Lazure et Dumas, 2007). Ce code simule le champ de courant, de température, de
salinité, la hauteur de la surface libre ainsi que toute autre variable dissoute dans les trois dimensions du
domaine. Il est écrit en FORTRAN 90/95 et est basé sur des méthodes de différences finies en utilisant un
maillage régulier. Un changement de coordonnées σ sur la verticale est réalisé sur les équations du
mouvement afin de conserver un nombre de maille constant sur une colonne d’eau égal à 10. Le modèle
prend en compte les différents forçages agissant sur la dynamique des eaux tels que les ondes de marée,
les variations de pression atmosphériques, le vent ainsi que les gradients de densité.
La résolution des équations se fait par une séparation des modes, un modèle 2D est couplé à un modèle
3D afin de considérer séparément les ondes de gravité de surface et les ondes internes. Le modèle 2D
fournit la pente de la surface libre au modèle 3D, qui lui-même fournit au modèle 2D les valeurs des
frottements sur le fond et les termes non linéaires. Le mode externe calcule les courants barotropes et le
mode interne estime les courants baroclines. Un processus itératif contraint les vitesses calculées par le
mode externe à être égales aux vitesses intégrées sur la verticale du mode interne. Les ondes externes
ayant des vitesses supérieures aux ondes internes, afin de respecter les conditions de stabilité (Courant-
Friedrichs-Lewy), le pas de temps de calcul pour le mode barotrope est plus petit que pour le mode
barocline.
La méthode des différences finies utilise une discrétisation régulière suivant x et y, avec un schéma semi-
implicite de type ADI qui résout les équations par demi pas de temps (les lignes : équation suivant x ; les
colonnes : équations suivant y). Le critère de stabilité est ∆ x > 0 . 2 U (avec ∆x pas d’espace,
∆ t
max
22
Enfin au sujet de la prise en compte de la turbulence, décrivons pour cela d’une manière simplifiée la
mécanique d’un fluide. Les forces s’exerçant sur un fluide le mettent en mouvement avec un flux
laminaire jusqu’à un certain seuil. Ce seuil est défini par le nombre de Reynolds qui dépend du rapport
entre la vitesse du fluide et la viscosité du fluide. Au niveau de ce seuil, lorsqu’on augmente encore les
forces génératrices du mouvement, le mouvement du fluide va suivre un flux non plus laminaire mais
turbulent sous l’effet de des forces de tension s’opposant au mouvement. Les forces de tensions
s’opposant aux mouvements augmentent avec les forces génératrices et se mettent en place dans
différentes échelles de tailles au sein de la dynamique du fluide. La turbulence se traduit dans les
équations par les termes non linéaires des tensions de Reynolds avec un terme à estimer à la dimension
d’une viscosité appelé ainsi viscosité turbulente. Les calculs d’estimation de ce terme de viscosité
turbulente peuvent alors se faire de plusieurs manières au sein du modèle :
- fermeture à 0 équation supplémentaire où la viscosité turbulente horizontale dépend uniquement du
cisaillement et la viscosité turbulente verticale dépend d’une longueur de mélange. Plusieurs modèles
peuvent être choisis pour fermer les équations sans équation supplémentaire : la longueur de mélange de
Prandtl, le modèle de Quentin ou le modèle de Pacanowski et Philander,
- fermeture à 1 équation supplémentaire où la viscosité turbulente dépend de l’énergie cinétique
turbulente (k). L’énergie cinétique turbulente suit ensuite une équation d’advection-diffusion sur le
domaine étudié,
- fermeture à 2 équations où la viscosité turbulente dépend d’un terme source d’énergie cinétique
turbulente (k) t d’un terme de dissipation visqueuse (ε), les deux termes suivent une équation d’advection-
diffusion sur le domaine.
23
II.2.1.b Domaine d’étude et grille de calcul
La discrétisation de l’espace est le principal facteur limitant pour utiliser le modèle Mars puisqu’il définit le
temps de calcul pour les applications futures.
Sur la lagune de Bages-
Bages-Sigean, la résolution spatiale du modèle est de 65 mètres (Figure
(Figure 14),
14), ce qui
implique un pas de temps de calcul pour l’évolution de l’état du système toutes les 20 secondes.
secondes
24
II.2.2 Calibration du modèle sur la période 2005-
2005-2007, comparaison des débits mesurés et
observés dans le grau de Port La Nouvelle
II.2.2.a Méthode
Méthode et paramètres des simulations
L’ensemble des forçages utilisés ont été présentés dans le paragraphe II.1.1.
Il existe des paramètres dans le modèle que l’on qualifiera de « contrôlables » car ils influent sur les
valeurs des champs de sorties tels que les courants, la salinité, etc. Pour modifier les valeurs des débits
dans les graus et des échanges entre mer et lagune, il est possible de jouer sur 2 paramètres contrôlables
dans le modèle : tout d’abord la section d’échange du grau et ensuite la viscosité turbulente dans le grau.
Pour diminuer les échanges et les débits dans les graus, il suffit d’augmenter la viscosité turbulente et
donc les forces de frottement et/ou de diminuer la section du grau.
Il a donc été dressé un plan d’expérience (Tableau 3) en croisant l’ensemble des prises en compte et
valeurs testées des paramètres contrôlables. Ces simulations sont traitées et comparées aux mesures de
débits réalisées entre novembre 2005 et mars 2007. Cette comparaison, présentée au paragraphe
suivant, permet d’identifier un jeu « optimal » de paramètres du modèle.
Paramètre de surfaces échanges Signal Hauteur
Viscosité turbulente Apports_BV
contrôle du grau (m²) d’eau
81 m² Avec Apports du BV
60m² modèle de gaspard estimés à partir des Signal mesuré
51 m² pluies
Différents
40m² Nz=0.1 ; kz=0.01
Cas
30m²
Sans apports Signal théorique
25m² Nz=1 ; kz=0.1
20 m²
Tableau 3 : Plan d’expérience sur les paramètres contrôlables
contrôlables et les différentes prises en compte des forçages pour
les simulations de calibrations
25
Sur la période 2005/2007, cette comparaison des débits mesurés et simulés a été réalisée à 2 niveaux.
Premièrement les paramètres ont été optimisés sur des périodes hors évènements pluvieux ou de forts
coups de vent, afin que le modèle reproduise bien les échanges mer/lagune sous l’effet de la marée.
Deuxièmement l’analyse a été focalisée sur des évènements pluvieux comme celui de fin janvier 2006,
afin de bien reproduire les débits dans les graus et de vérifier ainsi la qualité des nos estimations
d’apports d’eau du bassin versant.
Une deuxième partie de l’analyse des résultats du modèle de la période 2005/2007 a consisté à prendre
les paramètres optimaux issus de la première analyse puis de forcer le modèle avec une hauteur d’eau
« théorique », calculée à partir des composantes harmoniques de la marée et de la pression
atmosphérique. L’erreur que commet le modèle sur les débits et les volumes journaliers échangés
mer/lagune, en prenant un forçage de hauteur d’eau simulé plutôt qu’un signal observé, est ensuite
évaluée.
26
Figure 15 : Débit observés (en bleu) et simulés (en rouge) du 24 novembre 200
20055 au 03 mai 2006
Figure 16 : Débit observés (en bleu) et simulés (en rouge) du 3 mai 2006 au 10 octobre 2006
27
Figure 17 : Débit observés (en bleu) et simulés (en rouge) du 10 octobre 2006 au 1er avril 2007
Figure 18 : Volumes journaliers entrants et sortants de la lagune simulés (bleu) et observés (jaune) au cours du mois
de mars 2006
28
Figure 19 : Volumes journaliers entrants et sortants de la lagune
lagune simulés (bleu) et observés (jaune) au cours du mois
d’Avril 2006
29
Figure 20 : Comparaison et régression statistiques des volumes journaliers entrants (à gauche) et sortants (à droite)
simulés et observés sur la période
période de décembre 2005 à Avril 2007
Figure 21 : Comparaison et régression statistiques des volumes journaliers entrants (à gauche) et sortants (à droite)
enlève
simulés et observés sur la période de mars 2006 à Avril 2007 (on enlève la période du gros évènement pluvieux de
février 2006)
30
II.2.2.c Simulation identique et optimale mais avec une hauteur d’eau « théorique » et estimée
par le modèle
II.2.2.c.1 Présentation et objectif de ces simulations sur les hauteurs d’eau estimée par le modèle
Pour le calage du modèle, les données de hauteur d’eau observées ont été utilisées pour forcer le modèle
sur les années 2006 et 2007. Cependant pour les scénarii proposés plus loin sur la période de 2000 à
2010, le forçage en hauteur d’eau est estimé par le modèle à partir du calcul de la marée et de la
pression atmosphérique. Il est alors intéressant de simuler la période de novembre 2005 à mars 2007
avec un paramétrage choisi et optimal et le forçage en hauteur d’eau théorique. Cette analyse nous
permet de visualiser et d’estimer l’erreur du modèle sur le signal de hauteur d’eau, sur les débits
instantanés ainsi que sur les volumes d’eau journaliers transitant par le grau entre la lagune et la mer.
La hauteur d’eau estimée par le modèle à l’entrée du grau, présente d’importantes différences avec la
hauteur d’eau observée (Figure 22, Figure 23 et Figure 24). Si les tendances générales et les variations
sont assez bien synchronisées, en revanche, les niveaux de variations de hauteurs d’eau sur les cycles de
marées et des évènements d’entrées maritimes ou de haute pression semblent sous-estimés. De plus, de
juin à août 2006, il existe une sous-estimation systématique de près de 20 cm sur le niveau moyen autour
duquel les hauteurs oscillent (Figure 22, Figure 23 et Figure 24). Ces erreurs d’estimations proviennent de
différents processus non pris en compte dans les calculs de forçage de hauteur d’eau. En premier ordre,
le processus qui influe probablement le plus sur ces différences est le facteur vent. Il agit sur le niveau en
mer en décote pour des vents terrestres ou en surcote pour des vents marins. La non-prise en compte de
l’influence du vent sur le niveau en mer explique une grande part des écarts entre les niveaux observés et
simulés. Cependant pour les périodes estivales comme de juin à août 2006, l’écart systématique ne peut
être expliqué par le facteur vent. Un autre processus non pris en compte dans l’estimation de la hauteur
d’eau peut expliquer ces écarts : il s’agit de la densité de l’eau et de la pression hydrostatique associée.
En effet, une masse d’eau moins dense (plus chaude et moins salée) devra occuper une hauteur plus
importante qu’une masse d’eau plus salée pour obtenir la même pression hydrostatique sur le fond. Si les
caractéristiques de la densité de l’eau sont prises en compte pour estimer les courants baroclines dans le
modèle, la densité de l’eau n’est pas prise en compte pour corriger la hauteur d’eau en forçage à la
frontière.
Prenons un exemple d’une profondeur de 4m (z=4m) dans le grau avec P la pression, ρ la densité, S
31
P1 = ρ1 .g.S .( z + ε 1 ) et P2 = ρ 2 .g.S .( z + ε 2 ) . Posons alors P1=P2 pour conserver la pression
hydrostatique dans le grau et une densité de l’eau de 1 % au dessus dans un cas soit : ρ1 = 1.01.ρ 2 en
prenant dan le premier cas une hauteur « d’eau de référence » soit «égale à 0 : ε 1 = 0 il en vient avec
ε 2 = 0.01.z soit pour notre exemple une hauteur d’eau de 4 centimètres pour un profondeur de 4
mètres. Ainsi une masse d’eau dessalée entraînant une baisse de 1% de la densité entraînerait une
surcote de 4 cm dans le grau.
Nous savons que la masse d’eau de la lagune est dessalée par rapport à la mer et que le bief aval du
canal de la Robine (se jetant dans le grau) entraîne souvent des stratifications de la masse d’eau dans le
grau. Ces deux phénomènes influent sur la densité de la masse d’eau et donc sur le niveau de hauteur
d’eau dans le grau. Ils ne sont pas pris en compte dans le modèle et peuvent expliquer en partie les
erreurs d’estimation du modèle.
32
Figure 22 : comparaison entre les hauteurs d’eau observée (en bleu) et simulés (en rouge) du 24 novembre 2005 au
03 mai 2006
Figure 23 : comparaison entre les hauteurs d’eau observée (en bleu) et simulés (en rouge) du 3 mai 2006 au 10
octobre 2006
33
Figure 24 : comparaison entre les hauteurs d’eau observée (en bleu) et simulés (en rouge) du 10 octobre 2006 au 1er
avril 2007
Figure 25 : Débit observés (en bleu) et simulés (en rouge) du 24 novembre 2005 au 03 mai 2006
34
Figure 26 : Débit observés (en bleu) et simulés
simulés (en rouge) du 3 mai 2006 au 10 octobre 2006
Figure 27 : Débit observés (en bleu) et simulés (en rouge) du 10 octobre 2006 au 1er avril 2007
35
Figure 28 : Comparaison et régression statistiques
statistiques des volumes journaliers entrants (à gauche) et sortants (à droite)
simulés et observés sur la période de décembre 2005 à Avril 2007
36
II.2.2.d Amélioration des estimations des apports du bassin versant de l’épisode de janvier/février
2006 à partir des débits mesurés dans le grau
37
Figure 30 : Hauteurs d’eau observées (en bleu) et simulés (en rouge) du 24 novembre 2005 au 03 mai 2006
Figure 31 : Hauteurs
Hauteurs d’eau observées (en bleu) et simulés (en rouge) du 3 mai 2006 au 10 octobre 2006
38
Figure 32 : Hauteurs d’eau observées (en bleu) et simulés (en rouge) du 10 octobre 2006 au 1er avril 2007
39
Figure 33 : Comparaison et régressions statistiques des volumes journaliers entrants (à gauche) et sortants (à droite)
simulés et observés sur la période de décembre 2005 à Avril 2007 (hauteur d’eau théorique)
Figure 34 : Comparaison et régressions statistiques des volumes journaliers entrants (à gauche) et sortants (à droite)
simulés et observés sur la période de mars 2006 à Avril 2007 (on enlève la période du gros évènement pluvieux de
février 2006) (hauteur d’eau théorique)
théorique)
40
Figure 35 : Comparaison et régressions statistiques des volumes journaliers entrants (à gauche) et sortants (à droite)
simulés et observés sur la période de décembre 2005 à Avril 2007 (hauteur d’eau mesurée)
Figure 36 : Comparaison et régressions statistiques des volumes journaliers entrants (à gauche) et sortants (à droite)
pluvieux
simulés et observés sur la période de mars 2006 à Avril 2007 (on enlève la période du gros évènement pluvieux de
février 2006) (hauteur d’eau mesurée)
41
Figure 37 : Débit observés (en bleu) et simulés (en rouge) du 24 novembre 2005 au 03 mai 2006
42
Figure 38 : Débit observés (en bleu) et simulés (en rouge) du 3 mai 2006 au 10 octobre 2006
Figure 39 : Débit observés (en bleu) et simulés (en rouge) du 10 octobre 2006 au 1er avril 2007
43
II.3 Synthèse de la partie II : recueil des données de calage du modèle
Cette première étape de l’étude aura permis de regrouper l’ensemble des données hydrologiques et
météorologiques disponibles autour et sur la lagune de Bages-Sigean. Ces données ne couvrent
malheureusement pas l’ensemble du bassin versant, ni toute la durée d’étude proposée (2000/2010). Il y
a donc sur cette lagune une carence importante de données hydrologiques, en particulier sur les
apports par le bassin versant. Les débits du Canélou ne sont connus que sur la moitié de la période,
tandis que ceux de la Berre, pourtant non négligeables, n’ont été enregistrés que sur 11 mois.
Des premières estimations ont toutefois permis de hiérarchiser et d’estimer les ordres de
grandeurs des apports à la lagune. On estime ainsi que sur les 10 dernières années, les
volumes d’eau apportés par le Canélou et la Berre sont assez comparables (autour de 30
Mm3 par an chacun sur la période 2000-2010). Cependant, lors d’évènements pluvieux
extrêmes observés certaines années (Figure 10, p17), le bassin versant naturel peut apporter
près de 60 millions de m3, soit près du double des volumes moyens annuels d’eau douce.
Par ailleurs, les données disponibles sur le Canélou ont suscité quelques interrogations. En effet, la
différence entre les volumes d’eau mesurés en amont à la prise d’eau sur l’Aude et les volumes d’eau
déversés en aval dans la lagune indique que près de la moitié des volumes d’eau ont disparu,
pour un usage vraisemblablement agricole. Compte-tenu de la proximité des zones agricoles et
des volumes mis en jeu, il serait important de connaître la part de cette eau qui arrive à la lagune, tant sur
le thème hydrologique (impact sur la salinité de la lagune) que trophique (eutrophisation).
Une fois le système hydrologique mieux conceptualisé, un travail technique de calibration du
modèle Mars 3D a pu être réalisé. Ce travail a consisté à utiliser le code sur la période nov 2005 - av
2007 afin d’estimer les débits dans le grau et de les comparer avec les mesures réalisées sur cette même
période. Ce travail a permis de montrer la robustesse et la précision des estimations du modèle qui
représente plus de 80 % de la variabilité observée. Cependant, ces résultats de qualité sont produits à
partir de simulations utilisant des données acquises durant la période 2005 - 2007. Lorsque ces données
ne sont pas disponibles (en dehors de 2005-2007), le modèle doit estimer la hauteur d’eau en mer. Les
débits dans le grau sont donc moins bien estimés et ne représentent que 55% de la variabilité pour les
débits sortants et 44 % pour les débits entrants. Le modèle est donc un outil très performant,
notamment en l’utilisant avec des données mesurées (limingaphiques et hydrologiques),
et reste encore assez performant et utile lorsque les données sont absentes ou
incomplètes.
44
III Impact des différents scénarii d’aménagements et de gestion sur la
salinité de la lagune
III.1 Choix des indicateurs statistiques estimés à partir des résultats de simulation
1) Plusieurs indicateurs statistiques vont être estimés à partir des résultats des simulations. La
lagune est découpée en 4 secteurs présentés sur la figure 40. La salinité moyenne au cours du
temps par secteur est calculée pour chaque simulation. Elle permet de décrire l’évolution de la
salinité moyenne pour les 4 masses d’eau correspondantes aux 4 secteurs choisis (Figure 42).
2) La salinité moyenne par case est calculée pour toute la durée de la simulation, cela permet
d’établir la cartographie de la salinité moyenne sur l’étang de 2000 à 2010. De plus une carte de
la différence de salinité moyenne entre le scénario de référence et le scénario testé est réalisée.
3) Une comparaison entre les salinités observées entre 2000 et 2010 au niveau des points de
mesures (FILMED : Bages, Peyriac, Sigean, Port La Nouvelle et points RSL : nord, sud et milieu)
et les salinités simulées en ces mêmes points est réalisée (Figure 43)
4) La différence de la salinité moyenne par secteur au cours du temps est calculée entre le scénario
de référence et le scénario testé. Ces écarts de la salinité moyenne par secteur couvrent donc la
période de 2000 -2010 (Figure 48). Cette série est ensuite utilisée pour retracer une différence
sur un signal « type annuel » pour voir ensuite les variabilités saisonnières et inter-
inter-annuelles de ces
écarts (Figure 44).. Une « boxplot » pour chaque jour de l’année est tracée en utilisant donc 11
valeurs pour chaque jour (11 ans de simulation).
2
1
45
III.2 Présentation
Présentation et description du scénario de référence
La situation de référence est réalisée sur la période 2000 - 2010 en prenant compte la section avant
l’ouverture du barrage à vannes jusqu’en avril 2004 (date de l’enlèvement de l’ouvrage), puis la nouvelle
section du grau d’avril 2004 à aujourd’hui.
Pour les apports du bassin versant, les mesures de débit du Canélou ne sont disponibles qu’entre 2000
et2004 et en 2010. Pour la période de 2005 à 2009 sur laquelle il n’y a pas de données disponibles,
nous avons reproduit le signal mesuré de 2000 à 2004, en ayant enlevé les valeurs suspectes (supérieure
à 7 m3/s) des années 2002 et 2004. Pour le reste du bassin versant, nous utilisons les débits estimés à
partir des pluies, présentés dans la première partie de ce travail (II.1.1.b, p12).
46
moyenne, il semble en réalité n’exister que 2 grandes zones homogènes dans la lagune de Bages-Sigean :
un grand bassin nord regroupant les secteurs 2, 3 et 4 , en moyenne plus dessalé de 5/6 unités, et le
bassin sud (secteur 1).
47
4
1
7
2 3
6
3
2 5
4
1
5
Figure 43 : Evolution de la salinité aux 7 points de suivis, signal estimé par le modèle pour le scénario de référence
(en vert) et mesures effectuées (points rouges) sur la période de 2000 à 2010
48
a
Figure 44 : Boxplot de la salinité de chaque jour de l’année pour les 10 ans (scénario de référence)
49
La Figure 44 montre la variation de la salinité pour les 10 ans de simulation de la situation de référence
au cours d’une année, pour les 4 secteurs de la lagune. Pour chaque jour de l’année, la moyenne est
représentée en vert, la valeurs médianes pour les 10 années en rouge, les barres bleues correspondent au
1er et 3ième quartile et les points rouges aux valeurs extrêmes. Ces représentations permettent de
caractériser une année type avec l’amplitude de variations saisonnières de la salinité pour chaque secteur,
mais elles permettent également de quantifier la variabilité interannuelle de la salinité au cours de
l’année.
Pour le secteur 1 (sud de la lagune), on remarque que les salinités moyennes varient au cours de l’année
de 26 en hiver à 30 en été. Au nord de la lagune (secteur 4), on remarque que l’amplitude moyenne de
variations saisonnières est supérieure, avec des variations de salinité de 21 unités en hiver à 26 unités en
été. Les amplitudes de variations saisonnières de la salinité sont légèrement plus importantes dans le
bassin nord de la lagune (5 à 6 unités de salinité) que dans le bassin sud (4 unités). Ensuite, la variation
interannuelle de salinité (différence entre les années de suivi) est plus importante en hiver et au printemps
(de novembre au mois de mai), tandis qu’en été la variabilité entre les années représentées en bleu sur la
Figure 44 est plus faible, quelque soit le secteur de la lagune. En été la variabilité entre les années de la
salinité moyenne par secteur atteint 2 unités de salinité. Par contre durant les périodes hivernales, d’une
année sur l’autre les variations de salinité sont plus importantes, l’espace inter-quartile est proche de 12
unités de salinité Figure 44. Cette variabilité inter-annuelle est d’ailleurs légèrement plus importante dans
le bassin nord que dans le bassin sud, avec 12 unités de salinité sur les secteurs 2, 3 et4 et 10 unités de
salinité sur le secteur 1.
Finalement cette analyse nous permet de hiérarchiser l’influence de différents facteurs et différentes
échelles temporelles sur les variations de salinité dans la lagune.
Ainsi, la variabilité interannuelle liée aux différences de pluviométrie d’une année sur l’autre est le facteur
générant les plus grandes amplitudes de variations dans la lagune (entre 10 et 12 unités de salinité) mais
pendant la moitie de l’année, de novembre à mai. Elle est plus faible en été avec au maximum de 2
unités de salinité.
50
III.3 Scénarii d’aménagement du grau de Port La Nouvelle
51
Au niveau temporel, l’écart de la salinité moyenne entre les 2 simulations est proche de 1 unité de salinité
et reste assez constant tout au long de la période à partir de 2004 (Figure 46). De plus, on se rend
compte que cette différence se met rapidement en place et reste assez constante au niveau saisonnier (au
cours d’une année) ainsi qu’au niveau interannuel.
Ainsi, d’après les résultats du modèle, l’enlèvement du barrage à vannes a salinisé l’étang de 0.8 au nord
à 1 unité de salinité au sud dès la première année de la réalisation de l’ouvrage.
Figure 46 : Salinité moyenne pour les 4 secteurs définis entre 2000 et 2010 pour le scénario de référence (en bleu) et
pour la simulation de conservation du barrage à Vannes (en rouge)
52
III.3.2 Scénario de l’enlèvement des piles du pont de la voie ferrée
Le second scénario sur le grau de la lagune correspond à l’enlèvement des anciennes piles du pont de la
voie ferrée, ce qui induit une augmentation de la section d’échanges dans le grau de Port la Nouvelle à
hauteur de 100m² (au lieu de 59 m² dans la situation de référence) sur la période 2004 - 2010. La Figure
47 expose la carte de la salinité moyenne 2004-2010 avec ce changement de la section d’échanges (au
centre) et la différence avec la situation de référence (à droite). On remarque que la structure et le
gradient de salinité Nord-sud de l’étang sont peu changés mais que la salinité moyenne est plus
importante. Ainsi, la salinité moyenne est augmentée de 1.6 à 1.8 unités de salinité dans le bassin nord et
dans le bassin sud.
Les différences de salinités moyennes entre 2004 et 2010 sont présentées pour les 4 secteurs choisis sur
la Figure 48. Il apparaît une saisonnalité et un cycle annuel dans ces différences. En effet, l’impact de
l’agrandissement de la surface d’échange entraîne une marinisation légèrement plus marquée durant l’été
que durant l’hiver (Figure 48 et Figure 49).
53
Figure 48 : Différence de la Salinité moyenne pour les 4 secteurs définis entre 2000 et 2010 entre le scénario de
référence et le scénario d’enlèvement des piles de Pont SNCF (100m²)
54
III.3.3 Comparaison avec les aménagements passés sur l’étang de Salses-
Salses-Leucate
Entre 1965 et 1975, le lido de l’étang de Salses-Leucate a connu de grands travaux d’aménagement avec
plusieurs opérations successives d’ouverture des graus à la mer. Ces aménagements ont entraîné une
nette augmentation de la salinité de l’étang et plus largement ont eu un impact important sur l’équilibre
hydrobiologique lagunaire. Une synthèse des aménagements réalisés et des conséquences sur la salinité
de l’étang de Salses-Leucate a été présentée dans les travaux de Wilke (1997, 2001, 2002), avec une
analyse de plus de 3000 mesures de salinité mesurées entre 1955 et 1997. Les connaissances acquises
indiquent que :
- Jusqu’en 1966, il n’existait que 2 graus : le grau des Conchyliculteurs au nord, le grau Saint-Ange au
sud. Ce dernier était presque toujours colmaté, seul le grau des conchyliculteurs assurait la
communication avec la mer.
- Avec l’aménagement du littoral et la construction de port de Port Barcares entre 1965 et 1967 l’ancien
grau de Saint-Ange a été creusé à une profondeur de 2m, sur une largeur de 30 à 40 m et sur une
longueur de 2km.
- Puis en 1968-1969, un nouveau grau a été créé, le grau de Port-Leucate, qui devient la principale
ouverture permanente de cet étang à la mer, sur une longueur de 3 km, une largeur de 50 m et une
profondeur de 4m.
- L’ancien grau des Conchyliculteurs, qui était le seul vraiment en fonction avant cette période, est alors
devenu la plus petite des ouvertures à la mer. Ce grau fut ensuite entretenu par dragage. En 1975 (Cahet
et al.) sa largeur est estimée à 24 m, pour une profondeur de 0.5 à 1.5 m et une longueur de 500m.
Par conséquent, sur une période de 10 ans (1965-1975), la section d’échanges de
l’étang de Salses-Leucate avec la mer a été multipliée par un facteur 12, passant
d’environ 24 m2, repartis sur 2 graus, à 284m2 de section totale sur 3 graus. Ces éléments
nous permettent de faire une comparaison avec les aménagements réalisés ou à l’étude sur le grau de
Port la Nouvelle (Tableau 4).
La conséquence de ces modifications sur les paramètres physico-chimiques de l’étang de Salses-Leucate
ont été étudiées dans les travaux de Wilke. L’analyse de l’évolution de la salinité moyenne sur cette lagune
entre aril 1955 et novembre 1997 a montré qu’avant les transformations hydrauliques, la salinité se
situait entre 13 et 30. Elle se situait entre 20 et 30 certaines années. D’autres années elle restait
inférieure à 20. A partir des années 75 et jusqu’en 997, les salinités moyennes mesurées dans l’étang de
55
Salses-Leucate se situaient entre 27 et 41, ce qui correspond à une augmentation importante de la
salinité, comprise entre 11 et 14 unités.
56
III.4 Scénarii de gestion du canal de la Robine et des apports d’eau douce par le
Canélou
Cette partie traite des différents scénarii de gestion du canal de la Robine. Plusieurs simulations sont
comparées à la situation de référence afin d’appréhender et quantifier l’impact spatio-temporel de ces
modifications de la gestion du Canélou sur la salinité de la lagune. Ainsi les différents scénarii choisis pour
cette étude sont :
1) La coupure totale des apports du Canal de la Robine par le Canélou ;
2) La coupure des apports estivaux d’eau douce par le Canélou ;
3) L’augmentation des apports d’eau douce du Canélou à 2.5 m3/s (correspondant à la marge de
manœuvre dont dispose VNF l’hiver) ;
4) Impact des volumes d’eau agricole disparus rive droite que l’on emmène à la lagune.
5) Augmentation des débits du Canélou à 8m3/s, correspondant à une situation « historique ». En
effet, d’après les informations données par VNF, plusieurs moulins existaient sur la Robine jusque
dans les années 70. Pour alimenter ces moulins, un débit d’environ 8m3/s était nécessaire. Ces
gros volumes d’eau s’écoulaient majoritairement dans la lagune. L’idée de cette simulation est de
voir si l’on retrouve les salinités mesurées dans l’étang entre 1960 et 1970 avec le modèle Mars
3D.
57
La Figure 52 montre les Boxplots pour chaque année et pour chaque secteur entre la situation de
référence et le scénario de coupure totale du Canélou. Sur ces années on remarque pour chaque secteur
une augmentation systématique de l’ensemble des boites, de près de 5 unités pour les secteurs de nord
(secteur 3 et 4) et proche de 3 unités pour les secteurs sud (Figure 52). La dispersion des mesures est
légèrement diminuée avec la coupure du Canélou, ce qui pourrait s’expliquer par une baisse de la
variabilité de la salinité au niveau saisonnier. Les évènements extrêmes, avec de très basse salinités lors
d’évènements pluvieux sont encore présents dans la situation de coupure du Canélou. Ces faibles salinités
proviennent de l’influence du reste du bassin versant et en particulier des apports de la Berre.
En construisant des boxplots journalières pour les années 2000 à 2004 pour la situation de référence et le
scénario de coupure du Canélou (Figure 53), on constate que sur le secteur 4 (au nord) l’augmentation
de la salinité moyenne et des quartiles est proche de 5 unités. La variabilité interannuelle des salinités
(Figure 53, en bleu) reste importante sur la majeure partie de l’année (février à septembre) lorsque l’on
coupe le Canélou, elle est comparable à celle du scénario de référence. Elle est importante au printemps
et plus faible l’été comme pour le scénario de référence. Cependant, entre septembre et janvier, la
variabilité inter-annuelle diminue fortement pour le scénario de coupure totale du Canélou. Ceci montre
l’importance des apports du Canélou au cours de l’année. La variabilité interannuelle des salinités
moyennes dans la lagune de Bages-Sigean semble donc être :
- au printemps plutôt sous l’influence du bassin versant (Berre et autres),
- et durant l’automne, plutôt sous l’influence du Canélou.
Enfin, rappelons que l’amplitude des variations saisonnières de salinité était de 7 unités entre l’hiver et
l’été dans le bassin nord (6 dans le bassin sud). En coupant le Canélou, cette amplitude diminue
fortement puisque les salinités pour les moyennes interannuelles oscillent entre 27 en hiver et 31 en été.
La coupure du Canélou diminue donc presque par deux l’amplitude de variation
saisonnière de la salinité sur l’ensemble de la lagune (Figure
( 53 et Figure 54).
).
58
Figure 50 : Salinité moyenne (2000-
(2000-2004) du scénario de référence (à gauche), le scénario « coupure du Canélou »
(au centre) et la différence des deux scénarii (à droite)
Figure 51 : Différence de la Salinité moyenne pour les 4 secteurs définis entre 2000 et 2010
2010 entre le scénario de
référence et le scénario de coupure totale du Canélou
59
Secteur 4
Réferénce
Sans canélou
Secteur 3
Secteur 2
Secteur 1
Figure 52 : Comparaison des Boxplots des salinités des années 2000 à 2010 pour les 4 secteurs de la lagune entre
le scénario de référence et le scénario de coupure totale du Canélou (rajout de la moyenne en vert)
60
Figure 53 : Boxplot journalieres (2000-
(2000-2004) pour le secteur 4 de la situation de référence et du scénario de coupure
du Canélou.
61
4
1
7
2 3
6
3
2 5
4
1
5
Figure 55 :Comparaison des observations de salinité en 7 points de la lagune réalisées entre 2000 et 2010 avec le
résultat de simulation pour le scénario de référence (en bleu) et pour le scénario de coupure du Canélou (en vert)
62
III.4.2 Scénario de coupure estivale des apports du Canélou
L’influence de l’arrêt des apports du Canélou à la lagune (juin/juillet/août) sur la salinité moyenne de la
lagune entre 2000 et 2010 est présentée sur la Figure 56. La structure spatiale des salinités moyenne est
sensiblement la même avec des salinités légèrement plus importante. Ce scénario de gestion entraînerait
une tendance à l’augmentation de la salinité moyenne (2000-2010) de 0.7 à 0.9 unités sur l’ensemble du
bassin nord (Figure 56, à droite) et de 0.3 à 0.5 unités sur la partie sud de la lagune.
Si on regarde les variations de salinités moyennes par secteur de la lagune de 2000 à 2010 entre la
situation de référence et le scénario de coupure estivale des apports du Canélou (Figure 57), on remarque
que les augmentations de salinités sont d’une part cycliques, centrées sur la période estivale et d’autre
part plus importantes sur les secteurs nord (2.5 unités au maximum) qu’au sud (1.2 unité de salinité).
La Figure 58 permet de visualiser et quantifier l’augmentation da salinité d’une année type sur les 4
secteurs avec la gestion de coupure estivale du Canélou, ainsi que d’estimer la variabilité interannuelle sur
les 11 années d’étude (2000-2010).
Le maximum de l’augmentation de salinité est observé fin aout pour chaque secteur (Figure 58). Il est
d’environ 3 unités de salinité pour les secteurs 2,3 et 4 et de seulement 1.2 unité pour le secteur1, le
plus au sud de la lagune. L’impact de la coupure du Canélou en juin/juillet/août se répercute dans le
temps sur les salinités moyennes de chaque secteur. Ainsi en fin d’année, l’augmentation de salinité liée à
la coupure estivale s’élèverait encore à 0.3 unités de salinité au dessus d’une situation de référence sur
les secteurs 2,3 et 4 (Figure 58). Il est possible de considérer que l’effet de la coupure estivale des
apports du Canélou devient négligeable sur l’augmentation de la salinité seulement en février/mars de
l’année suivante (Figure 58). La « mémoire » ou la « trace » d’une gestion du Canélou l’été sur la salinité
moyenne par secteur semble s’étendre sur les 6 à 7 mois qui suivent l’évènement.
Enfin la variabilité inter-annuelle des salinités moyennes par secteur durant l’été n’est pas sensiblement
diminuée par l’arrêt des apports du Canélou. D’une part l’été est la saison ou la variabilité inter-annuelle
des salinités de la lagune est la plus faible. D’autre part, le Canélou ne montre pas non plus de variabilité
inter-annuelle sur les apports en été, son fonctionnement semble similaire chaque été sur la période de
données.
63
Figure 56 : Salinité moyenne (2000-
(2000-2011) du scénario de référence (à gauche), le scénario « coupure des apports
estivaux du Canélou » (au centre) et la différence des deux scénarii (à droite)
Figure 57 : Différence de la Salinité moyenne pour les 4 secteurs définis entre 2000 et 2010 entre le scénario de
référence et le scénario de coupure estivale (juin/juillet/août)
(juin/juillet/août) du Canélou
64
Figure 58 : Boxplot journalieres (2000-
(2000-2010) pour les 4 secteurs 4 des différences de salinité moyenne sur l’année
entre la situation de référence et du scénario de coupure estivale du Canélou.
65
III.4.3 Scénario d’apports
d’apports d’eau douce hivernaux (2.5 m3/s)
Les résultats de la simulation d’augmentation des apports en hiver du Canélou sur la salinité moyenne
sont présentés sur la Figure 59. Les apports hivernaux (2.5 m3/s pendant 3 mois) diminuent la salinité
moyenne sur la période 2000-2010 de 1.2 à 1.4 unités de salinité, et de 0.8 à 1 unité dans le bassin sud.
L’hiver, les baisses de salinité dans le secteur nord de la lagune (secteur 3 et 4) atteignent 5 unités, tandis
que dans le sud (secteur 1 et 2), elles sont comprises entre 2 et 4 unités (Figure 60). Si on retrace une
année type avec des boxplots journaliéres des 11 années de simulations (Figure 61), on remarque que la
baisse de salinité est maximale fin février puis diminue régulièrement par la suite et devient négligeable
(en dessous d’1 unité) à partir de l’été. Les apports d’eau douce d’hiver ont un effet significatif sur la
salinité de la lagune les 6 premiers mois de l’année. L’influence des apports d’hiver par le Canélou sont
faibles à partir de l’été (inférieurs à 1 unité au nord et 0.5 au sud) et sont largement couverts par la
variabilité interannuelle.
66
Figure 60 : Différence de la Salinité moyenne pour les 4 secteurs
secteurs définis entre 2000 et 2010 entre le scénario de
référence et le scénario d’apports hivernaux d’eau douce par le Canélou
67
III.4.4 Scénario de rejet des prises d’eau agricoles
Ce scénario a été imaginé à partir des données hydrologiques recueillies sur le canal de la Robine. En
faisant la différence sur la période 2000-2005 entre les volumes apportés d’eau douce au niveau de
Cadariège ajoutés à la prise d’eau sur l’Aude à Raonel avec les volumes d’eau douce qui sortent par le
Canélou et le bief aval, il apparaît qu’environ la moitié des volumes d’eau douce seulement se retrouve en
sortie du système. Ces volumes d’eau manquant semblent correspondre aux volumes prélevés pour
l’irrigation agricole sur les 2 rives du canal. Or 45 % des surfaces agricoles se trouvent sur la rive droite,
sur le bassin versant de la lagune de Bages-Sigean. Ces volumes d’eau prélevés sont de même ordre de
grandeur que les volumes d’eau apportés par le Canélou, ce qui signifie qu’ils sont très importants et
qu’ils peuvent jouer un rôle majeur sur le fonctionnement hydrologique de la lagune. Une partie de ces
volumes d’eau douce utilisés par les agriculteurs est absorbée par les cultures et la végétation, une autre
partie peut s’infiltrer dans les sols ou s’évaporer. Il est toutefois possible d’imaginer qu’une partie
importante de cette eau « agricole » est transférée dans la lagune, étant donné la proximité de ces zones
cultivées de l’étang.
Deux scénarii de transfert à l’étang de ces eaux « agricoles » ont été étudiés. Le premier scénario est de
faire arriver 100 % des volumes d’eau manquant rive droite, et le deuxième 50 % de ces volumes afin
d’estimer l’impact possible sur la salinité de la lagune.
Les résultats du modèle indiquent que les volumes d’eau agricole influent fortement sur la salinité de la
lagune (Figure 62), même dans le cas du second scénario (Figure 63). Avec 100 % des apports agricoles,
la salinité moyenne (2000-2010) diminue de -3.5 à -2.5 unités dans le bassin nord et de -2.5 à -1.5 unités
dans le bassin sud. Avec 50 % des volumes agricoles, les baisses des salinités moyennes sont de -2 à -1
unité de salinité dans le bassin nord et de -1 à -0.5 unité dans le bassin sud.
Au niveau temporel, on remarque que les variations de salinité résultantes des apports agricoles sont
cycliques et saisonnières quelque soit le secteur de la lagune (Figure 64 et Figure 65). En effet, les
salinités moyennes par secteur sont impactées surtout pendant la période d’Avril à Octobre (de -4 à – 6
unités sur le secteur 4). Pendant la phase hivernale, l’influence de ces apports est moins importante mais
reste autour de -2 unités par rapport à la situation de référence.
Pour la simulation correspondant à 50 % des prises d’eau agricoles dans la lagune, les variations de
salinité moyenne sont moins importantes que précédemment (Figure 66). Pour le secteur 4, la baisse de
salinité moyenne est de 2- -3 unités durant la période estivale et seulement de -1 unité pour la période
hivernale (Figure 66).
68
Finalement plusieurs points importants ressortent à partir de l’analyse de ces graphiques. Les apports
agricoles ont potentiellement un énorme impact sur la salinité de l’étang dans chaque secteur durant la
période de Mars à Septembre (-2 à -5 unités de salinité selon le secteur). De plus, si les prises d’eau
agricoles et donc les apports à la lagune cessent en hiver, la « mémoire » ou la « trace » des apports
estivaux perdure, pour finalement impacter de -1 à -2 unités de salinité dans le secteur nord. L’impact
potentiel des prises d’eau agricoles sur la salinité est fortement saisonnier (Figure 65 et Figure 66), avec
un maximum de dessalure en été et un minimum en hiver. Ce schéma est inversé par rapport aux
variations « naturelles » de la salinité dans les lagunes, avec des baisses de salinité maximales en hiver
(après les apports d’automne) et des augmentations en été (apports moins importants et une plus forte
évaporation). Ainsi les apports agricoles semblent faire diminuer l’amplitude de variations saisonnières des
salinités dans la lagune.
69
Figure 63 : Salinité moyenne (2000- scénario
(2000-2010) du scénario de référence (à gauche), le scénar io « d’apport de 50% des
prises agricoles rive droite » (au centre) et la différence des deux scénarii (à droite)
Figure 64 : Différence de la Salinité moyenne pour les 4 secteurs définis entre 2000 et 2010 entre le scénario de
référence et le scénario d’apports agricoles (100%)
70
Figure 65 : Boxplot journalieres (2000-
(2000-2010) pour les 4 secteurs 4 des différences de salinité moyenne sur l’année
entre la situation de référence et du scénario d’apports agricoles (100%)
71
III.4.5 Scénario d’apports « ancestraux » du canal
Ce scénario est proposé afin d’estimer les salinités de la lagune ancestralement. Les moulins sur le canal
de la Robine pouvaient fonctionner avec un débit de 8.5 m3/s, il a ainsi été choisi d’apporter par le
Canélou ce débit constant pendant les 10 années de simulation.
Avec de tels apports d’eau douce, la salinité moyenne (2000-2010) de la lagune du bassin nord est en
dessous de 5 unités de salinité, et celle du bassin sud entre 10 et 15 unités de salinité (Figure 67 et
Figure 68). Le gradient de salinité Nord-Sud installé est donc proche de 10 unités et bien plus important
que celui observé aujourd’hui (autour de 5 unités). La baisse de salinité moyenne est autour de 17 unités
dans la partie nord et de 14 unités dans la partie sud. Au bout de 6 mois le système s’équilibre autour
des salinités moyenne et les variations saisonnières et inter-annuelles de salinité dans les secteurs de la
lagune ne sont pas marquées (Figure 68).
La baisse de salinité par rapports au scénario de référence a donc une variabilité saisonnière (Figure 69),
elle est plus importante chaque été (-15 secteur 1 à -20 unités secteur 4) et moins importante l’hiver
(autour de -10 unités).
72
4
73
IV Synthèse des résultats, conclusion et discussion
L’ensemble des résultats des différentes simulations est synthétisé dans le Tableau 5. Ces résultats sont
organisés et présentés d’une part pour chaque bassin (partie nord de la lagune et partie sud) et d’autre
part sur un plan temporel, avec les effets sur les variations de salinité au sein d’une année ou sur les
variations interannuelles.
Ce travail a permis de connaître et de quantifier l’impact sur la salinité de la lagune pour les scénarii
testés, correspondant soit à des aménagements de la section du grau (III.3), soit à des modifications de la
gestion hydraulique du canal de la Robine (III.4). Ces impacts ont pu être décrits et quantifiés tant sur un
plan spatial (différences d’impact sur le bassin nord ou sud de la lagune) que sur un plan temporel (effet
sur l’amplitude de variation saisonnière de salinité, différences interannuelles, tendance à long terme….).
Sur les scénarii d’aménagement de section du grau, il a tout d’abord été montré que la suppression du
barrage à vannes (effectuée en 2004) a entraîné rapidement une tendance à l’augmentation de la salinité
moyenne de 0.6 à 0.8 unités dans le bassin nord de la lagune et de 0,8 à 1 dans le bassin sud.
L’enlèvement des anciennes piles du pont de la voie ferrée augmenterait de façon plus significative les
salinités de la lagune. Les estimations de cette augmentation sont de 1.6 à 1.8 unités dans le bassin nord
comme dans le bassin sud. Cette augmentation de salinité n’est pas constante au cours de l’année, elle
serait plus marquée l’été (+3 unités) et moins importante l’hiver (+1 unité).Pour l’aménagement des
sections du grau, le bassin sud subirait des variations plus importantes que dans le bassin Nord.
Au contraire, tous les scénarii étudiés de gestion du canal de la Robine impactent davantage le bassin
nord que le bassin Sud. Par exemple, en cas de coupure totale du Canélou, la salinité moyenne du bassin
nord augmenterait de 4.5 à 5 unités de salinité et le bassin sud de 2 à 3 unités.
L’ensemble des résultats discrimine nettement l’existence de deux bassins dans cette la lagune
correspondant à 2 masses d’eau. Le bassin sud est un bassin « tampon » entre les eaux marines y
entrant et sortant cycliquement avec la marée et les variations du niveau de la mer, et les eaux saumâtres
du bassin nord, récepteur de la plus grande partie des eaux douces du bassin versant arrivant à la lagune.
Ainsi un état d’équilibre avec un gradient de salinité s’installe systématiquement entre le bassin sud et
nord, il est environ de 5 unités et traduit un équilibre d’échange des masses d’eau entre la mer, le bassin
sud et le bassin nord. Le bassin sud « tampon » est la zone où le mélange des masses d’eau lagunaire et
74
Variation moyenne salinité Variation moyenne salinité Bassin
Simulation Quantification et
et description de l’Effet saisonnier et/ ou inter annuel
Bassin NORD SUD
Situation de Amplitude saisonnière : 5/6 Amplitude saisonnière : 4/5 Variabilité inter-annuelle est de 8 à 10 unités novembre en mai
référence Variabilité inter-annuelle :12 Variabilité inter-annuelle :10 En été variabilité inter-annuelle :2/3 unités de salinité
Conservation
-0.6 à -0.8 -0.8 à-1 Constante au cours de l’année
barrage-
barrage-Vannes
Enlèvement des piles
de pont SNCF +1.6 à +1.8 +1.6 à +1.8 Légèrement + prononcé en été (mars-septembre) qu’en hiver
(100m²)
inter-annuelle : baisse de Novembre moins prononcé l’hiver,
Effet sur la variabilité inter-
peu d’effet de février à septembre
Coupure du Canélou +4.5 à +5 +2 à +3
Effet sur amplitude saisonnière :
Baisse de moitié des amplitudes de variations de chaque secteur
Effet saisonnier :
Coupure du Canélou
+0.7-+0.9 +0.3-+0.5 +3 en août à +0.5 en décembre
estivale
En dessous +0.3 entre janvier et juin.
Apports du canélou Effet saisonnier :
en hiver (2.5 m3/s 3 -1.2 à -1.4 -0.6 à -1 -5 l’hiver à -1 unité en juin
mois) En dessous de -1 unité reste de l’année
Effet saisonnier :
Marqués d’Avril à Septembre (-2 à -5 unités secteur nord
Apports agricole
-3.5 à -2.5 -2.5 à -1.5 Proche de -2 unités entre Octobre et Mars (secteur Nord)
(100%)
Diminution de l’amplitude
l’amplitude de variation saisonnière dans les secteurs puisque anti-
anti-
phasé aux variations naturelles
Effet saisonnier :
Marqués d’Avril à Septembre (-2 à -3 unités secteur nord
Apports agricole
-2 à -1 -1 à -0.5 Proche de -1 unités entre Octobre et Mars (secteur Nord)
(50%)
Diminution de l’amplitude de variation saisonnière dans les secteurs puisque anti-
anti-
phasé aux variations naturelles
Apports ancestraux
ave un canal de la
-15 à – 18 -12 à -15
Robine (8 m3/s—
/s—
moulin)
Tableau 5 : Récapitulatifs de l’effet sur la salinité moyenne par secteur ou variation saisonnière et inter-
inter-annuelle entre la situation de référence et l’ensemble des scénarii étudié
75
marine se réalise de façon permanente (échanges quotidien de masse d’eau marine entrée / sortie avec
la marée etc…). Le bassin nord aussi est une zone de mélange mais de façon épisodique avec les
évènements pluvieux et les apports plus régulés et constants par le Canélou. L’amplitude saisonnière de
salinité (variation entre l’hiver et l’été) est d’ailleurs plus importante dans le bassin nord que dans le
bassin sud qui tamponne davantage ces variations saisonnières par les masses d’eau marine.
D’une manière générale, plus l’eau douce arrive dans le bassin nord, plus le gradient de salinité Nord-Sud
à l’état d’équilibre des deux bassins est prononcé, et plus l’amplitude des variations saisonnières de
salinité est importante.
Ainsi, dans le scénario de gestion du canal de la Robine, notamment celui de la coupure totale des
apports, le gradient permanent de salinité entre le nord et le sud serait divisé de moitié (2.5 à 3 au lieu de
5 unités), ainsi que les amplitudes de variations saisonnières de salinité dans le bassin nord et sud, avec
une gamme allant de 26 à 31 unités entre l’hiver et l’été. Ces résultats montrent l’importance de l’impact
du Canélou sur la lagune de Bages-Sigean, qui donne la spécificité du fonctionnement de cette lagune,
dont la salinté est toute l’année inférieure à celle de la mer. La coupure du Canélou entraînerait un
fonctionnement plus proche de la lagune de Salses-Leucate ou de Thau en terme de variation de salinité
spatio-temporelle.
En se limitant à une coupure des apports estivaux d’eau douce par le Canélou, il y aurait une
augmentation moyenne de la salinité de 0.7 à 0.9 unité dans le bassin nord et de 0.3 à 0.5 dans le
bassin sud. Cette augmentation serait par contre plus prononcée durant l’été (+ 3 unités en fin d’été) et
diminuerait le reste de l’année. Cette action peut finalement mariniser légèrement la lagune ainsi
qu’augmenter l’amplitude de variations saisonnières (entre l’hiver et l’été) de 2 unités environ.
L’autre possibilité de gestion du Canélou est d’augmenter les apports d’eau douce durant les 3 mois
d’hiver. Ce scénario de gestion du canal de la Robine entraînerait une dessalure moyenne du bassin nord
de 1.2 à 1.4 unités et du bassin sud de 0.8 à 1 unité de salinité. Cette diminution de salinité serait très
marquée saisonnièrement puisqu‘elle atteindrait près de 5 unités de salinité en hiver dans le bassin nord
(notamment le secteur 3), et aurait un effet qui diminuerait par la suite, inférieur à 1 unité à partir du
mois de juin. Ainsi, ce scénario augmenterait l’amplitude de la gamme de variation saisonnière de salinité
entre 3 et 4 unités pour le bassin nord et d’environ 2 unités pour le bassin sud.
Enfin au niveau des apports agricoles, les volumes d’eau douce captés semblent très importants en
comparaison avec ceux apportés par le Canélou à la lagune. La proximité des zones agricoles en rive
droite du canal de la Robine pose la question du transfert d’une partie de ces volumes d’eau dans la
lagune tant sur le plan hydrologique que trophique. L’impact sur la salinité de la lagune des volumes
76
d’eau captés rive droite est estimé en transférant 100% des volumes et puis 50 % des volumes d’eau. Ce
taux réel de transfert est difficile à appréhender ou à estimer précisément, il dépend de l’évaporation, de
l’absorption par les sols et par la biomasse. Seul un travail pointu en hydrologie pourrait estimer ce taux
de transfert à la lagune.
Le scénario d’un taux de transfert de 50 % des volumes d’eau captés montre que les apports agricoles
entraîneraient une diminution moyenne de la salinité de 1 à 2 unités de salinité dans le bassin nord et de
0.5 à 1 unité dans le bassin sud. Le signal traduisant les volumes d’eau douce captés au cours de l’année
est fortement marqué et est « anti-phasé » avec un schéma naturel d’apports d’eau douce d’un bassin
versant naturel. En effet, l’hiver les volumes captés pour l’agriculture sont nuls, ils commencent à partir du
mois de mars/Avril et sont au maximum en été, pour de nouveau être interrompus en octobre. Pour un
schéma d’apports d’eau douce naturel, les maximums se font en hiver et au printemps avec un minimum
l’été.
Ainsi l’impact sur la salinité des eaux de la lagune sous l’effet des apports agricoles est fortement marqué
saisonnièrement mais à l’inverse d’un schéma naturel. L’effet le plus fort de diminution des salinités est
l’été avec 2 à 3 unités de salinité dans le bassin nord pour n’être qu’une diminution de moins d’1 unité
en hiver. Ainsi, l’effet des apports agricoles diminue l’amplitude de variation de salinité entre l’hiver et l’été
d’environ 2 unités car ces apports sont inversés par rapport à un fonctionnement naturel et normal d’un
bassin versant.
Pour chacun des scénarii présentés, il est important dans l’analyse de l’impact de salinité de prendre en
compte d’une part l’impact sur la tendance moyenne d’augmentation ou diminution sur les deux bassins
existants dans la lagune, mais aussi de quantifier l’impact sur la variation des amplitudes saisonnières des
salinités car ce facteur est très important sur le plan biologique.
Enfin ce travail permet aussi d’imaginer l’impact de 2 scénarii de gestion en simultané. Pour cela il faut
estimer l’impact associé en ajoutant ou retranchant leur effet moyen sur les deux bassins ainsi que leur
effet au niveau saisonnier, comme par exemple estimer l’effet combiné de l’enlèvement des piles de pont
SCNF avec la coupure estivale du Canélou.
77
V Bibliographie
[1]. Anonyme, 1996. Bilan des apports toxiques et trophiques dans les étangs du Narbonnais, Rapport BRL,
147p.
[2]. Anonyme, 1999. Définition d’un plan de gestion des apports trophiques du canal de la Robine dans l’étang
de Bages-Sigean, Rapport BRL, 61p.
[3]. Cesmat L., Fiandrino A., 2009. Calibration et validation du modèle hydrodynamique MARS 3Dcouplé au
modèle d’entérobactéries sur la lagune de Thau, Résultats préliminaires (Episode pluvieux 1 et 2 et PNEC
2006). Rapport Ifremer, 92p
[4]. Cesmat L., Fiandrino A., Derolez V., Serais O., Laugier T., 2009. Calibration et validation du modèle
entérobactérie sur l’étang de Thau, épisode d’Octobre 2007 et de février 2008, Rapport Ifremer 56p.
[5]. Cesmat L., Fiandrino A., Derolez V., Serais O., Laugier T., 2009. Calibration et validation du modèle
entérobactérie sur l’étang de Thau, Rapport Ifremer 66p.
[6]. Cesmat L., Fiandrino A., Derolez V., Serais O., Jeannee N., Lemarchand O., Laugier T., 2010. Calibration
et validation du modèle entérobactérie sur l’étang de Thau, épisode de novembre 2008 et de janvier 2009,
Rapport Final Ifremer 85p.
[7]. Fiandrino A., Lagarde F., 2010. Développement d’une méthode d’estimation des débits dans les graus de
lagunes, Ifremer contrat n°07/3211071F, 55p.
[8]. Ifremer, 2010. Réseau de Suivi Lagunaire, Bilan des résultats 2010, 290p.
[9]. Ifremer, 2006. Réseau de Suivi Lagunaire, Bilan des résultats 2006, 290p.
[10]. Ifremer, 2007. Réseau de Suivi Lagunaire, Bilan des résultats 2007, 290p.
[11]. Lazure P., Dumas F., 2007. An external-internal mode coupling for a 3D hydrodynamical model
for applications at regional scale (MARS). Advances in Water Resources 31 :233-250.
[12]. Le Noc S., De Wit R., 2010. Application du modèle LOICZ aux lagunes de Thau et Bages-Sigean,
Ifremer et Université Montpellier II, contrat n°10/3211477, 50p.
[13]. Raymond M., et al, 2010. Outil de management Environnemental et de gestion de l’Avertissement
sur le bassin de Thau (OMEGA), Etape 1/Phase3, Modèle Bassin-Versant, rapport BRL/EGIS, 85p.
[14]. Wilke M., 1997. Etude des phénomènes d’eutrophisation dans plusieurs lagunes du Languedoc-
Roussillon : effets des facteurs abiotiques, DURS, Université de Perpignan, 162p
[15]. Wilke M., 2002. Les fluctuations spatio-temporelles des conditions abiotiques dans les lagunes
méditerranéennes : importance, origines et incidences du phénomène comme facteur limitant pour les
biocénoses lagunaires. Thèse, EPHE, 430p.
78
VI Tables et index
FIGURE 8 : DONNEES DE DEBITS AU DEVERSOIR DU CANELOU (MANDIRAC) DE 1998 A 2002 (EN HAUT) ET DE 2002
A 2005 (EN BAS) ........................................................................................................................................... 15
FIGURE 9 : DEBIT DE LA BERRE ESTIME A PARTIR D’UN TAUX DE TRANSFERT DE 34 % SUR LA PERIODE 1995/2010
..................................................................................................................................................................... 16
FIGURE 10 : VOLUMES D’EAU APPORTES PAR L’ENSEMBLE DU BASSIN VERSANT NATUREL (BERRE-FONT FROIDE,
RIEU DE ROQUEFORT) ESTIMES A PARTIR DES PLUIES, BILAN PAR SAISON ET PAR ANNEE (2000-2010) ........ 17
FIGURE 11 : SIGNAL DE HAUTEUR D’EAU MESURE DANS LE GRAU DE PORT LA NOUVELLE DE NOVEMBRE 2005 A
MARS 2007, PAR RAPPORT AU ZERO HYDROGRAPHIQUE ............................................................................... 18
FIGURE 12 : DONNEES DE DEBIT DE NOVEMBRE 2005 A MARS 2007 DANS LE GRAU DE PORT LA NOUVELLE (UN
DEBIT POSITIF CORRESPOND A UN DEBIT SORTANT DE LA LAGUNE) – SOURCE : FIANDRINO, LAGARDE 201020
FIGURE 13 : SALINITE MESUREE EN DIFFERENTES STATIONS ENTRE 1995 ET 2010, EN MER (BLEU, A SIGEAN (NOIR),
A PEYRIAC (ROUGE) ET A BAGES (EN GRIS) (DONNEES RSL-FILMED)........................................................ 21
79
FIGURE 22 : COMPARAISON ENTRE LES HAUTEURS D’EAU OBSERVEE (EN BLEU) ET SIMULES (EN ROUGE) DU 24
NOVEMBRE 2005 AU 03 MAI 2006................................................................................................................. 33
FIGURE 23 : COMPARAISON ENTRE LES HAUTEURS D’EAU OBSERVEE (EN BLEU) ET SIMULES (EN ROUGE) DU 3 MAI
2006 AU 10 OCTOBRE 2006 .......................................................................................................................... 33
FIGURE 24 : COMPARAISON ENTRE LES HAUTEURS D’EAU OBSERVEE (EN BLEU) ET SIMULES (EN ROUGE) DU 10
ER
OCTOBRE 2006 AU 1 AVRIL 2007 ............................................................................................................... 34
FIGURE 25 : DEBIT OBSERVES (EN BLEU) ET SIMULES (EN ROUGE) DU 24 NOVEMBRE 2005 AU 03 MAI 2006 ......... 34
FIGURE 26 : DEBIT OBSERVES (EN BLEU) ET SIMULES (EN ROUGE) DU 3 MAI 2006 AU 10 OCTOBRE 2006 .............. 35
FIGURE 27 : DEBIT OBSERVES (EN BLEU) ET SIMULES (EN ROUGE) DU 10 OCTOBRE 2006 AU 1ER AVRIL 2007 ........ 35
FIGURE 28 : COMPARAISON ET REGRESSION STATISTIQUES DES VOLUMES JOURNALIERS ENTRANTS (A GAUCHE) ET
SORTANTS (A DROITE) SIMULES ET OBSERVES SUR LA PERIODE DE DECEMBRE 2005 A AVRIL 2007............. 36
FIGURE 30 : HAUTEURS D’EAU OBSERVEES (EN BLEU) ET SIMULES (EN ROUGE) DU 24 NOVEMBRE 2005 AU 03 MAI
2006 ............................................................................................................................................................. 38
FIGURE 31 : HAUTEURS D’EAU OBSERVEES (EN BLEU) ET SIMULES (EN ROUGE) DU 3 MAI 2006 AU 10 OCTOBRE
2006 ............................................................................................................................................................. 38
FIGURE 32 : HAUTEURS D’EAU OBSERVEES (EN BLEU) ET SIMULES (EN ROUGE) DU 10 OCTOBRE 2006 AU 1ER AVRIL
2007 ............................................................................................................................................................. 39
FIGURE 33 : COMPARAISON ET REGRESSIONS STATISTIQUES DES VOLUMES JOURNALIERS ENTRANTS (A GAUCHE) ET
SORTANTS (A DROITE) SIMULES ET OBSERVES SUR LA PERIODE DE DECEMBRE 2005 A AVRIL 2007 (HAUTEUR
PERIODE DU GROS EVENEMENT PLUVIEUX DE FEVRIER 2006) (HAUTEUR D’EAU THEORIQUE) ...................... 40
D’EAU MESUREE).......................................................................................................................................... 41
FIGURE 37 : DEBIT OBSERVES (EN BLEU) ET SIMULES (EN ROUGE) DU 24 NOVEMBRE 2005 AU 03 MAI 2006 ......... 42
FIGURE 38 : DEBIT OBSERVES (EN BLEU) ET SIMULES (EN ROUGE) DU 3 MAI 2006 AU 10 OCTOBRE 2006 .............. 43
FIGURE 39 : DEBIT OBSERVES (EN BLEU) ET SIMULES (EN ROUGE) DU 10 OCTOBRE 2006 AU 1ER AVRIL 2007 ........ 43
FIGURE 41 : CARTE DE LA SALINITE MOYENNE DU SCENARIO DE REFERENCE ENTRE 2000 ET 2010 ....................... 46
FIGURE 42 : EVOLUTION DE LA SALINITE MOYENNE POUR LES 4 SECTEURS ET SOUS-BASSINS CHOISIS ENTRE 2000
ET 2010 POUR LE SCENARIO DE REFERENCE ................................................................................................. 47
80
FIGURE 43 : EVOLUTION DE LA SALINITE AUX 7 POINTS DE SUIVIS, SIGNAL ESTIME PAR LE MODELE POUR LE
SCENARIO DE REFERENCE (EN VERT) ET MESURES EFFECTUEES (POINTS ROUGES) SUR LA PERIODE DE 2000 A
2010 ............................................................................................................................................................. 48
FIGURE 44 : BOXPLOT DE LA SALINITE DE CHAQUE JOUR DE L’ANNEE POUR LES 10 ANS (SCENARIO DE REFERENCE)
..................................................................................................................................................................... 49
FIGURE 45 : SALINITE MOYENNE (2004-2010) DU SCENARIO DE REFERENCE (A GAUCHE), LE SCENARIO DE « NON
ENLEVEMENT DU BARRAGE A VANNES » (AU CENTRE) ET LA DIFFERENCE DES DEUX SCENARII (A DROITE).. 51
FIGURE 46 : SALINITE MOYENNE POUR LES 4 SECTEURS DEFINIS ENTRE 2000 ET 2010 POUR LE SCENARIO DE
REFERENCE (EN BLEU) ET POUR LA SIMULATION DE CONSERVATION DU BARRAGE A VANNES (EN ROUGE) . 52
FIGURE 47 : SALINITE MOYENNE (2004-2010) DU SCENARIO DE REFERENCE (A GAUCHE), DU
SCENARIO D’ENLEVEMENT DES ANCIENNES PILES DU PONT DE LA VOIE FERREE (100M² DE SECTION) AU
FIGURE 48 : DIFFERENCE DE LA SALINITE MOYENNE POUR LES 4 SECTEURS DEFINIS ENTRE 2000 ET 2010 ENTRE LE
SCENARIO DE REFERENCE ET LE SCENARIO D’ENLEVEMENT DES PILES DE PONT SNCF (100M²)................... 54
FIGURE 49 : BOXPLOT JOURNALIERES (2000-2010) POUR LES 4 SECTEURS DE LA DIFFERENCE DE SALINITE ENTRE
LES SCENARIO DE REFERENCE ET L’ENLEVEMENT DES PILES DE PONT SNCF (100M²). ................................. 54
FIGURE 52 : COMPARAISON DES BOXPLOTS DES SALINITES DES ANNEES 2000 A 2010 POUR LES 4 SECTEURS DE LA
LAGUNE ENTRE LE SCENARIO DE REFERENCE ET LE SCENARIO DE COUPURE TOTALE DU CANELOU (RAJOUT DE
LA MOYENNE EN VERT)................................................................................................................................. 60
FIGURE 55 :COMPARAISON DES OBSERVATIONS DE SALINITE EN 7 POINTS DE LA LAGUNE REALISEES ENTRE 2000 ET
2010 AVEC LE RESULTAT DE SIMULATION POUR LE SCENARIO DE REFERENCE (EN BLEU) ET POUR LE
SCENARIO DE COUPURE DU CANELOU (EN VERT).......................................................................................... 62
FIGURE 58 : BOXPLOT JOURNALIERES (2000-2010) POUR LES 4 SECTEURS 4 DES DIFFERENCES DE SALINITE
MOYENNE SUR L’ANNEE ENTRE LA SITUATION DE REFERENCE ET DU SCENARIO DE COUPURE ESTIVALE DU
CANELOU. .................................................................................................................................................... 65
FIGURE 59 : SALINITE MOYENNE (2000-2010) DU SCENARIO DE REFERENCE (A GAUCHE), LE SCENARIO
« D’AUGMENTATION DES APPORTS HIVERNAUX DU CANELOU (2.5 M3/S) » (AU CENTRE) ET LA DIFFERENCE
DES DEUX SCENARII (A DROITE).................................................................................................................... 66
81
FIGURE 60 : DIFFERENCE DE LA SALINITE MOYENNE POUR LES 4 SECTEURS DEFINIS ENTRE 2000 ET 2010 ENTRE LE
SCENARIO DE REFERENCE ET LE SCENARIO D’APPORTS HIVERNAUX D’EAU DOUCE PAR LE CANELOU ......... 67
FIGURE 61 : BOXPLOT JOURNALIERES (2000-2010) POUR LES 4 SECTEURS 4 DES DIFFERENCES DE SALINITE
MOYENNE SUR L’ANNEE ENTRE LA SITUATION DE REFERENCE ET DU SCENARIO D’APPORTS HIVERNAUX PAR
LE CANELOU................................................................................................................................................. 67
FIGURE 64 : DIFFERENCE DE LA SALINITE MOYENNE POUR LES 4 SECTEURS DEFINIS ENTRE 2000 ET 2010 ENTRE LE
SCENARIO DE REFERENCE ET LE SCENARIO D’APPORTS AGRICOLES (100%) ................................................. 70
FIGURE 65 : BOXPLOT JOURNALIERES (2000-2010) POUR LES 4 SECTEURS 4 DES DIFFERENCES DE SALINITE
MOYENNE SUR L’ANNEE ENTRE LA SITUATION DE REFERENCE ET DU SCENARIO D’APPORTS AGRICOLES
(100%) ......................................................................................................................................................... 71
FIGURE 66 : BOXPLOTS JOURNALIERES (2000-2010) POUR LES 4 SECTEURS 4 DES DIFFERENCES DE SALINITE
MOYENNE SUR L’ANNEE ENTRE LA SITUATION DE REFERENCE ET DU SCENARIO D’APPORTS AGRICOLES
(50%) ........................................................................................................................................................... 71
FIGURE 67 : SALINITE MOYENNE (2000-2010) DU SCENARIO DE REFERENCE (A GAUCHE), LE SCENARIO « 8.5 M3/S
PAR LE CANELOU » (AU CENTRE) ET LA DIFFERENCE DES DEUX SCENARII (A DROITE).................................. 72
FIGURE 68 : EVOLUTION DE LA SALINITE MOYENNE POUR LES 4 SECTEURS ET SOUS-BASSINS CHOISIS ENTRE 2000
ET 2010 POUR LE SCENARIO D’APPORTS DE 8 M3/S DE LA ROBINE ................................................................ 73
FIGURE 69 : BOXPLOT JOURNALIERES (2000-2010) POUR LES 4 SECTEURS 4 DES DIFFERENCES DE SALINITE
MOYENNE SUR L’ANNEE ENTRE LA SITUATION DE REFERENCE ET DU SCENARIO D’APPORT 8 M3/S .............. 73
82
FIGURE 77 : VOLUMES JOURNALIERS ENTRANTS ET SORTANTS DE LA LAGUNE SIMULES (BLEU) ET OBSERVES
(JAUNE) AU COURS DU MOIS DE SEPTEMBRE 2006 ........................................................................................ 87
FIGURE 78 : VOLUMES JOURNALIERS ENTRANTS ET SORTANTS DE LA LAGUNE SIMULES (BLEU) ET OBSERVES
(JAUNE) AU COURS DU MOIS D’OCTOBRE 2006 ............................................................................................. 88
FIGURE 79 : VOLUMES JOURNALIERS ENTRANTS ET SORTANTS DE LA LAGUNE SIMULES (BLEU) ET OBSERVES
(JAUNE) AU COURS DU MOIS DE NOVEMBRE 2006 ......................................................................................... 88
FIGURE 80 : VOLUMES JOURNALIERS ENTRANTS ET SORTANTS DE LA LAGUNE SIMULES (BLEU) ET OBSERVES
(JAUNE) AU COURS DU MOIS DE DECEMBRE 2006.......................................................................................... 89
FIGURE 81 : VOLUMES JOURNALIERS ENTRANTS ET SORTANTS DE LA LAGUNE SIMULES (BLEU) ET OBSERVES
(JAUNE) AU COURS DU MOIS DE JANVIER 2007.............................................................................................. 89
FIGURE 82 : VOLUMES JOURNALIERS ENTRANTS ET SORTANTS DE LA LAGUNE SIMULES (BLEU) ET OBSERVES
(JAUNE) AU COURS DU MOIS DE FEVRIER 2007.............................................................................................. 90
FIGURE 83 : VOLUMES JOURNALIERS ENTRANTS ET SORTANTS DE LA LAGUNE SIMULES (BLEU) ET OBSERVES
(JAUNE) AU COURS DU MOIS DE MARS 2007.................................................................................................. 90
TABLEAU 4 : COMPARAISON DES AMENAGEMENTS REALISES SUR LES GRAUS DES ETANGS DE SALSES-LEUCATE ET
LES AMENAGEMENTS A L’ETUDE SUR LE GRAU DE BAGES-SIGEAN ET DE LEUR IMPACT SUR LA SALINITE
TABLEAU 5 : RECAPITULATIFS DE L’EFFET SUR LA SALINITE MOYENNE PAR SECTEUR OU VARIATION SAISONNIERE
ET INTER-ANNUELLE ENTRE LA SITUATION DE REFERENCE ET L’ENSEMBLE DES SCENARII ETUDIE ............... 75
83
VII Annexes
Figure 71 : Volumes journaliers entrants et sortants de la lagune simulés (bleu) et observés (jaune) au cours du mois
de janvier 2006
84
Figure 72 : Volumes journaliers entrants et sortants de la lagune simulés (bleu) et observés (jaune) au cours du mois
de février 2006
Figure 73 : Volumes journaliers entrants et sortants de la lagune simulés (bleu) et observés (jaune) au cours du mois
de mai 2006
85
Figure 74 : Volumes journaliers entrants et sortants de la lagune simulés (bleu) et observés (jaune) au cours du mois
de juin 2006
86
Figure 76 : Volumes journaliers entrants et sortants de la lagune simulés (bleu) et observés (jaune) au cours du mois
de août 2006
Figure 77 : Volumes journaliers entrants et sortants de la lagune simulés (bleu) et observés (jaune) au cours du mois
de septembre 2006
87
Figure 78 : Volumes journaliers entrants et sortants
sortants de la lagune simulés (bleu) et observés (jaune) au cours du mois
d’octobre 2006
Figure 79 : Volumes journaliers entrants et sortants de la lagune simulés (bleu) et observés (jaune) au cours du mois
de novembre 2006
88
Figure 80 : Volumes journaliers entrants et sortants de la lagune simulés (bleu) et observés (jaune) au cours du mois
de décembre 2006
89
Figure 82 : Volumes journaliers entrants et sortants de la lagune simulés (bleu) et observés (jaune) au cours du mois
de février 2007
Figure 83 : Volumes journaliers entrants et sortants de la lagune simulés (bleu) et observés (jaune) au cours du mois
de mars 2007
90