Final

Télécharger au format pdf ou txt
Télécharger au format pdf ou txt
Vous êtes sur la page 1sur 88

UNIVERSITÉ ABDELMALEK ESSAÂDI

FACULTE DES SCIENCES ET TECHNIQUES

TANGER

2017/2018

Diplôme du cycle Master en Sciences et Techniques :


Option Génie Civil

Etude d’assainissement liquide du chef-lieu de la


commune rurale Mkam Talba, Province de Khemisset

Présenté par :
JEBOR khadija

Date de soutenance :

Encadré par :
Mr. DKIOUAK Rachid
Mr. BENRAHMA Mohammed
Dédicace

Je dédie ce travail à :
Ma mère et mon père, que nulle dédicace ne puisse exprimer mes sincères
sentiments, pour leur patience illimitée, leur encouragement contenu, leur
aide, en témoignage de mon profond amour et respect pour leurs grands
sacrifices.
Mon frère Said et mes soeurs Rachida, Hind et Maroua pour leur
grand amour et leur soutien qu’ils trouvent ici l’expression de ma haute
gratitude.
Mes très chers amis Hanane, Mahacine, Sara, Lamiae, Issam,
Samir, Alami et Lahcen qui sans leur encouragement ce travail n’aura
jamais vu le jour,
mes chers professeurs pour le savoir qu’ils m’ont inculqué.
Tous mes proches.
Et à tous ceux que j’aime et qui m’aiment.

Aimablement
Khadija JEBOR

1
Remerciement

Je ne peux entamer ce présent rapport sans exprimer mes sincères remerciements à tous
ceux et celles qui ont contribué à l’aboutissement de ce projet.
Pour commencer, j’adresse mes sincères remerciements à Mr Rachid Dkiouak, mon
encadrant académique, qui m’a encadrée de la meilleure façon qui soit, en m’orientant
vers le meilleur qu’a pu atteindre ce projet.
Je tiens à présenter mes remerciements à mon encadrant, Mr Mohammed BENRAHMA,
de m’avoir permettre un stage au sein du Service Etudes et Planification du Ministère
Délégué chargé de l’Eau et pour le temps qu’il m’a consacré et l’aide qu’il m’a octroyé
pour mener à bien mon projet.
Je témoigne mon profonde reconnaissance à Mr Badre MECHTI, pour sa disponibilité,
ses conseils, sa patience et son accompagnement tout au long de ce mémoire.
Je remercie également tout le personnel de Ministère Délégué chargé de l’Eau qui a fait
preuve d’une précieuse collaboration.
Je voudrais aussi exprimer ma reconnaissance aux professeurs membre de jury pour
l’honneur qu’il m’a fait d’accepter d’être un membre du jury.
J’exprime aussi mes sincères gratitudes à Mr Naoufal ELOUARDI pour son aide et ses
encouragements et à tous mes proches et mes amis, qui m'ont toujours soutenu et
encouragé au cours de la réalisation de ce mémoire..
Enfin, J’adresse aussi mes vifs remerciements à tous mes professeurs du département
génie Civil.

Merci

2
Résumé

Assurer une alimentation suffisante en eau potable et fournir de meilleurs services


d’assainissement aux citoyens constitue l’un des principaux défis auxquels est confronté
gouvernement marocain. Ces questions liées à l’amélioration des conditions de vie de la
population, la protection de l‘environnement ont donc amené les décideurs à élaborer un
programme de généralisation de l’eau potable et à fournir d’importants efforts pour
augmenter l’accès à l’eau potable à la population et aux infrastructures de bases en
assainissement. Mais toujours EST –il que le secteur de l’assainissement considéré
comme étant moins prioritaire de celui de l’eau potable auquel il devait être
systématiquement accompagné souffre toujours d’un important retard bien que des
progrès aient été réalisés. Conscient qu’il fallait rattraper ce retard, le gouvernement a
donc mis en place le plan national d’assainissement qui vise à atteindre un taux de
raccordement global au réseau d’assainissement en milieu urbain et un niveau de
traitement tertiaire de l’ensemble des eaux usées produites d’ici 2030.
Le principal objectif de l’assainissement étant de préserver la salubrité de
l’environnement, il serait alors faux de ne pas intégrer les communes rurales dans ces
programmes de ce fait un programme national d’assainissement rural a vu le jour pour
pallier aux problèmes de l’assainissement dans ces localités. C’est dans ce cadre que
s’inscrit la présente étude intitulé: « l'étude d’assainissement du centre de la commune
rurale de Mkam Tolba province de Khémisset ». Il a consisté à faire le dimensionnement
de l’ensemble des ouvrages servant à la collecte des eaux usées du centre de la commune
rurale de Mkam Tolba province de Khémisset. Ainsi qu’eux ceux de la station
d’épuration. Ainsi sur la base des considérations générales portant sur la zone, le mode
d’assainissement. Compte tenu du relief accidenté de la zone d’étude, une station de
pompage serai mises en place pour permettre le refoulement des eaux de la zone à altitude
basses vers le point haut afin d’assurer la collecte des eaux de l’ensemble du centre.
Pour obéir à une logique de préservation de l’environnement ces eaux une fois collectées
feront l’objet d’un traitement afin des respecter les norms recherché.

3
Table des matières:
Objectif de l’étude : ......................................................................................................... 11
Méthodologie : ................................................................................................................ 11
Première partie : .............................................................................................................. 12
I. GENERALITES SUR L’ASSAINISSEMENT LIQUIDE : L’ASSAINISSEMENT
AU MAROC ................................................................................................................... 13
1er. Contexte à l’échelle nationale........................................................................... 13
2e. Opération privés et protectorat : ....................................................................... 13
3e. Coopération internationale ............................................................................... 13
4e. CONCEPTION GENERALE ........................................................................... 14
5e. Facteurs influençant la conception d’un projet d’assainissement : .................. 17
6e. Caractéristiques techniques et mise en œuvre des ouvrages : .......................... 17
7e. Étapes d’une étude d’assainissement :.............................................................. 19
8e. Les eaux usées : ................................................................................................ 19
II. LES DIFFÉRENTES TECHNIQUES D’ÉPURATION DES EAUX USÉES .... 24
1. traitement des eaux usées : ................................................................................... 24
(1) Prétraitement :................................................................................................... 24
(2) Traitement primaire : ........................................................................................ 24
(3) Traitement biologique : .................................................................................... 25
(4) Traitement complémentaires : .......................................................................... 27
(5) Traitement des boues : ...................................................................................... 27
2. Critères de choix du procédé d’épuration : .......................................................... 27
a) Premier choix (collectif ou individuel) :........................................................... 28
b) Critères liés aux caractéristiques de l’effluent à traiter : .................................. 28
c) Contraintes de site : .......................................................................................... 28
d) Contraintes d’exploitation : .............................................................................. 29
e) maintenance préventive .................................................................................... 29
III. DIMENSIONNEMENT DU RESEAU DE COLLECTE DES EAUX USÉES : 29
1. Évaluation du débit des eaux usées : .................................................................... 29
Deuxième partie : Etude de cas ....................................................................................... 35
I. GÉNÉRALITÉS SUR LE CENTRE DE LA COMMUNE RURALE DE MKAM
TOLBA PROVINCE DE KHEMISSET. ........................................................................ 36
1. Introduction .......................................................................................................... 36

4
2. Donnée générales ................................................................................................. 36
a. Présentation de l’air d’étude : ........................................................................... 36
b. Cadre administratif : ......................................................................................... 36
c. Données physiques : ......................................................................................... 37
i. Topographie : .................................................................................................... 37
ii. Climatologie : ................................................................................................... 37
iii. Hydrologie : ...................................................................................................... 37
iv. Hydrogéologie .................................................................................................. 38
d. Activité économique : ....................................................................................... 38
3. Caractéristiques démographiques et urbanistiques : ............................................ 38
a. Démographie : .................................................................................................. 38
b. Infrastructures de base ...................................................................................... 39
c. plan de développement : ................................................................................... 40
d. Occupation du sol ............................................................................................. 40
e. Impact sur le milieu naturel et la sante publique .............................................. 41
II. ÉTUDES TECHNIQUES DES VARIANTES : .................................................. 41
A. Horizon de l’étude ................................................................................................ 41
1. Principes de base : ................................................................................................ 41
2. Consommation en eau potable ............................................................................. 41
a. Dotation en eau potable : .................................................................................. 41
b. Estimation du taux de branchement au réseau de distribution en eau potable . 42
c. Prévisions de la consommation en eau : ........................................................... 43
3. Production d’eaux usées : ..................................................................................... 43
a. Taux de raccordement prévisionnel :................................................................ 43
b. Détermination du débit d’eaux usées : ............................................................. 44
c. Détermination de la charge polluante ............................................................... 46
d. Rappel des Exigences légales ........................................................................... 47
e. Evaluation de la pollution organique des eaux usées : ..................................... 48
B. La Conception de réseau d’Assainissement ......................................................... 49
1. Choix du système d’assainissement ..................................................................... 49
a) Contraintes existantes ........................................................................................... 49
b) Proposition des variantes :.................................................................................... 50
C. Dimensionnement du réseau de collecte des eaux usées : ................................... 54
1. Méthodologie suivie : ........................................................................................... 54
2. Traçage du réseau : ............................................................................................... 54

5
3. Réseau de collecte des eaux pluviales : ................................................................ 57
a) Méthode superficielle de CAQUOT : ............................................................... 57
b) Paramètres de calcul des débits des eaux pluviales : ........................................ 58
i. Calcul des paramètres pondérés pour l'assemblage des bassins versants. ........ 59
4. Dimensionnement des conduites .......................................................................... 59
5. Calcul des sections : ............................................................................................. 60
6. Profils en long : .................................................................................................... 60
7. Evaluation des eaux usées : .................................................................................. 61
a) Calcul des débits des eaux usées : .................................................................... 61
b) Formules d'écoulement : ................................................................................... 62
c) Conditions d'écoulement : ................................................................................ 63
D. Déversoir d’orage ................................................................................................. 63
E. Dimensionnement du réseau d’assainissement liquide proposé .......................... 64
a) Calage du réseau : ............................................................................................. 64
b) Description du réseau ....................................................................................... 64
F. Dimensionnement des stations de refoulement : .................................................. 65
1. Débit de la pompe : ........................................................................................... 66
2. Hauteur d’élévation : ........................................................................................ 66
3. Pertes de charges : ............................................................................................ 66
4. Puissance .......................................................................................................... 67
5. Dimensionnement de la conduite et choix de la pompe : ................................. 67
6. Dimensionnement de la bâche .......................................................................... 67
7. Bilan en énergie de la station de pompage : ..................................................... 68
III. Dimensionnement des composantes de la STEP : ............................................... 70
A. Etude des différentes variantes de procédés d’épuration : ................................... 70
1. Principe: ............................................................................................................ 70
i. Separation physique :........................................................................................ 71
ii. Transformation biologique : ............................................................................. 71
2. Proposition des variantes de traitement : .......................................................... 71
3. Débit et charges polluantes : ............................................................................. 71
B. ETUDE DE la station d’épuration ....................................................................... 72
1. Dimensionnement des composantes de la STEP : ............................................ 72
1er. Prétraitement :................................................................................................... 72
i. Dégrilleur : ........................................................................................................ 73
Dimensionnement: ............................................................................................ 73

6
ii. Dessableur : ...................................................................................................... 76
2e. Filtre planté à écoulement vertical : ................................................................. 77
i. Description générale du procédé ...................................................................... 77
ii. Bassin de stockage ............................................................................................ 78
iii. Critères de conception ...................................................................................... 78
iv. Performance ...................................................................................................... 80
v. Critères techniques de dimensionnement ......................................................... 80
IV. COUT ESTIMATIF DU PROJET ....................................................................... 82
A. Estimation des couts liés à la partie réseau de collecte : ...................................... 82
1) Terrassement ..................................................................................................... 82
2) Collecteurs : ...................................................................................................... 83
3) Branchements particuliers ................................................................................ 84

7
Liste des tabeau

Tableau 1 : Consommation en EP du centre Mkam Tolba ...................................... 43


Tableau 2 : production des eaux usées du centre Mkam Tolba ............................... 45
Tableau 3 : charges caractéristiques considerées ..................................................... 47
Tableau 4: Production de la charge polluante du centre .......................................... 47
Tableau 5 : Normes de rejets ................................................................................... 48
Tableau 6 : coefficient de ruissellement .................................................................. 56
Tableau 7 : paramétres de la formule Montana ....................................................... 58
Tableau 8 : Les formes d'assemblage des BV .......................................................... 59
Tableau 9 : Le débit des eaux usées ......................................................................... 62
Tableau 10 : Le linéaire des canalisations "Tranche prioritaire ............................... 65
Tableau 11 : Résultats de calcul de la charge polluante .......................................... 72
Tableau 12 : Résultats de calcul du dégrilleur ......................................................... 75
Tableau 13: Les caractéristiques du dessableur ....................................................... 76
Tableau 14: Le dimensionnement de filtre planté ................................................... 81
Tableau 15 : Estimation du cout des terrassements ................................................. 83
Tableau 16: Estimation du cout des collecteurs ....................................................... 84

8
Liste des figures

Figure 1: Plan d'accès au site d'étude ....................................................................... 36


Figure 2: Situation administrative de la zone d'étude .............................................. 37
Figure 3: Site d'implantation de la STEP ................................................................. 52
Figure 4: Présentation du site potentiel de la STEP Mkam Tolba ........................... 53
Figure 5 : Collecteurs constituants le réseau d'assainissement de la commune Mkam
Tolba ........................................................................................................................ 55
Figure 6 : Délimitation des bassins .......................................................................... 57
Figure 7 : Profil en long du collecteur A-7. ............................................................. 61
Figure 8 : Schéma de principe du déversoir d’orage ............................................... 63
Figure 9 : Disposition de la grille par rapport à l’horizontal et représentation du
tirant d’eau ............................................................................................................... 74
Figure 10 : Dégrilleur............................................................................................... 75
Figure 11: Dessableur .............................................................................................. 76

9
Introduction Générale

’eau communément appelée l’or bleu est un bien précieux qu’il faut conserver

L étant donné que seules 3% des quantités d’eau présentes sur la planète sont
constituées d’eaux douces. Le constat est tel que les réserves en eau de notre
planète sont en train de s’amenuiser. Le Maroc est d’autant plus concerné par
ce phénomène. En effet, son potentiel hydrique mobilisable de 700 m3/hab.an
avoisine le seuil de vulnérabilité fixé à 1000 m3/hab.an (Jariri. S, 2009). Etant confronté
à une forte croissance démographique et à un changement de mode de vie de la
population, ce pays aux ressources en eau limitées doit faire face à une augmentation de
la demande en eau potable. Et en raison de l'insuffisance des précipitations et de leur
inégale répartition dans le territoire marocain, l'eau représente donc un obstacle majeur
qui entrave le développement social et économique du Maroc. Des efforts ont été
consentis par le gouvernement dans le cadre de la mobilisation des ressources en eau
pour permettre un accès à un approvisionnement en eau potable à tous d’où la mise en
place d’un programme de généralisation de l’eau potable (Programme
d’approvisionnement groupé en eau potable des populations rurales).
Cependant, bien que des améliorations ont étés notées dans le cadre de l’alimentation en
eau potable, le problème de la gestion de l’eau après utilisation se pose. En effet, les
ouvrages et les installations d’assainissement, d’épuration n’ont pas pu accompagner
l’intense urbanisation qu’a connue le pays. De plus, l’extension des activités humaines
comme l’industrialisation croissante n’a cessé d’entrainer un accroissement de la
consommation en eau et donc de la production d’eaux usées.
Ces eaux souvent rejetées dans la nature ou réutilisées sans traitement préalable peuvent
en effet s’avérer être très dangereuses pour les êtres vivants et peuvent aussi avoir des
effets perturbateurs sur l’environnement car elles véhiculent des matières solides et des
substances nocives pour la santé. D’autres insuffisances caractérisant ce secteur ont
aussi été énumérées, on distingue entre autres les problèmes d'évacuation des eaux
pluviales (inondation), des problèmes liés à l’éparpillement des rejets (absence de
réseau de collecte) ou à une absence de système d'épuration (traitement).

10
Objectif de l’étude :
Cette étude consiste à faire le dimensionnement du réseau de collecte des eaux
usées domestiques et des eaux pluviales ainsi que le choix du procédé d’épuration le plus
appropriée au contexte économique du centre de M’qam Tolba , et à son
dimensionnement va répondre à un certain nombre d’objectifs aussi bien sur le plan
humain qu’environnemental.

Ce projet est pour objectif d’amélioration les conditions sanitaires de la population


de M’qam Tolba. Ainsi que amélioration des conditions du milieu naturel situé en aval
de douar

Ensuite, le projet permettra de répondre aux exigences légales en matière d’eau


fixées par la loi 10-95 , l'article 54 mentionne "qu'il est interdit de rejeter des eaux
usées[…] dans les oueds à sec, dans les puits, abreuvoirs et lavoirs publics, forages,
canaux ou galeries de captage des eaux. Seule est admise l'évacuation des eaux résiduaires
ou usées domestiques dans des puits filtrants précédés d'une fosse septique".

Méthodologie :
Pour l’atteinte des objectifs fixés ci-dessus, le travail se fera en plusieurs étapes :
1é𝑟 Étape :
 Sur une présentation des généralités de l’assainissement nous permettant mieux
maitriser les concepts de base concernant l’assainissement liquide à savoir les
différents systèmes d’assainissement, et les différents types de réseau.
 Sur les différentes méthodes de dimensionnement d’un réseau d’assainissement,
sur la description des différentes techniques d’épuration utilisées au Maroc.
é𝑚𝑒
2 Étape :
On entamera l’étude proprement dit de l’assainissement du centre M’qam Tolba de en
suivant la démarche listée ci-après :
 Collecte de l’ensemble de la documentation disponible et en rapport avec cette
étude (géographie, climatologie, hydrologie, hydrogéologie).
 Collecte des données urbanistiques de la région et au diagnostic de la situation
actuelle de l’assainissement du centre.
 Dimensionnement du réseau de collecte et par la suite des ouvrages nécessaires
pour la réalisation du projet.
Par la suite, il sera question :
 Estimation des charges polluantes dans les eaux, du choix du système de
traitement des eaux usées le plus approprié au contexte du centre de M’qam
Tolba, ainsi qu’au dimensionnement de la station d’épuration.
 Estimation financière globale du projet (collecte et traitement), quant à dernière
étape, elle sera consacrée à l’élaboration des recommandations.
Ce document sera donc composé de deux grandes parties dont la première portera sur
l’étude bibliographique, quant à la seconde, elle portraiturera sur notre étude de cas qui
est le centre de M’qam Tolba.

11
Première partie :
Etude
bibliographique

12
I. GENERALITES SUR L’ASSAINISSEMENT LIQUIDE :
L’ASSAINISSEMENT AU MAROC

1er. Contexte à l’échelle nationale


A travers son programme de Généralisation de l'Eau Potable, le Maroc réalise
actuellement d'importants efforts pour augmenter les services d'eau potable dans le
secteur rural. Ces efforts visent cependant en priorité à fournir l'accès à l'eau potable,
laissant la question de l'assainissement en suspens.
L'histoire récente de l'assainissement au Maroc est marquée par une approche abordant
en priorité les problèmes posés par l'assainissement urbain. Si elle peut s'explique sans
peine par la quantité des eaux usées produites et leur impact, cette approche a cependant
marginalisé la question de l'assainissement en milieu rural, en particulier dans les douars.

2e. Opération privés et protectorat :

1912 la distribution d’eau et l’assainissement des grandes villes ont été confié à un opérateur
privé : SDM1
1930 la production d’eau en gros vers d’autres villes qui n’étaient pas en mesure de
s’alimenter à partir de ressources locales était prise en charge par une entreprise
nationale : REIP2
1995 Le gouvernement a lancé le PAGER 3
Une nouvelle loi sur l’eau (loi 10-95) a été votée, son objectif était de modifier la
gestion de la ressource en eau en ajoutant à l’augmentation de l’offre
1998 La concession de Rabat-Salé a été attribuée à Redai.
Celle de Tanger et Tétouan à Amendis.
2005 Gouvernement a lancé un « Programme national d’assainissement » (PNA)

3e. Coopération internationale


La coopération internationale joue un rôle important dans le secteur de l’eau de
l’assainissement au Maroc, Les acteurs internationaux apportent à la fois des
financements et de l’assistance technique.
 Les principaux partenaires internationaux :
Allemagne
Banque africaine de développement Espagne
Banque islamique de développement États Unis
Banque mondiale France
Belgique Japon
Union européenne

1
La société Marocaine de Distribution d’eau, de gaz et d’électricité
2
La Régie d’exploitation industrielle de protectorat
3
Programme d’approvisionnement groupé en eau potable des populations rurales

13
4e. CONCEPTION GENERALE
1. Introduction :
L’assainissement assure l’évacuation des eaux usées et pluviales ainsi que leur rejet dans
les exutoires naturels sous des modes respectueux des exigences de la santé publique et
de l’environnement.
En effet, l’assainissement, dont le but premier est précisément d’assainir les
agglomérations, doit garantir la protection sanitaire de l’homme et du milieu naturel. Il
relève ainsi d’une triple préoccupation :
La santé et l’hygiène publique,
La protection de l’environnement,
L’insertion de la ville ou de l’agglomération dans le cycle de l’eau d’un point de
vue hydrologique et hydraulique afin d’éviter la submersion

2. Définition :
Désigne l'ensemble des moyens de collecte, de transport et de traitement d'épuration des
eaux usées avant leur rejet dans les rivières ou dans le sol.. Lorsque l'on parle
d'assainissement, on vise aussi bien les eaux usées que les eaux pluviales (eaux de pluie)
même si ce sont les premières qui méritent le plus d'attention en terme de retraitement et
de prévention de la pollution. Si ces eaux ne sont pas traitées, c'est-à-dire nettoyées, elles
vont polluer les sols et peuvent être à l'origine de nuisances environnementales et de
risques sanitaires significatifs. Le comble, c'est qu'elles vont polluer les eaux souterraines,
donc les réserves en eaux. Elles doivent donc être « nettoyées » pour prévenir les risques
de pollution. On distingue deux systèmes pour lesquels les obligations des collectivités
diffèrent :
 L’assainissement collectif,
 L’assainissement non collectif

3. AC4 :
Assure la collecte, le transport, le stockage, le traitement et le rejet dans le milieu naturel,
des eaux usées et pluviales des immeubles raccordés au réseau public d'assainissement
via des collecteurs, des stations de pompage et des stations d’épuration.
Le transport peut être assuré par :
i. Un système unitaire :
Évacuation de l’ensemble des eaux usées et de tout ou partie des eaux pluviales vers une
station de traitement par un réseau unique pourvu de déversoirs d’orages

4
Assainissement collectif

14
 Avantages et Inconvénients du système unitaire :
Les avantages et les inconvénients du système unitaire sont présentés dans le tableau ci-
dessous :
Avantages Inconvénients
Système compact Surdimensionnement de la STEP
Facile à installer Une partie des effluents est rejetée dans le
milieu récepteur, en période de pluie, sans
passer par la station.
Moins coûteux, Investissements plus Moins coûteux Problème de dépôts en
faibles5 temps sec.
Impact environnemental réduit Coût d’entretien plus élevé.

ii. Un système séparatif :


Évacuation vers une station de traitement des eaux usées par un réseau distinct de celui
qui évacue les eaux pluviales vers les milieux naturels. Ce système est plus favorable si
la population est dispersée et lorsque les eaux de ruissellement peuvent être évacuées dans
une large mesure, par voie superficielle.
 Avantages et Inconvénients du système séparatif :
Les avantages et les inconvénients du système séparatif sont présentés dans le tableau ci-
dessous :
Avantages Inconvénients
Pas ou peu de dépôts dans le réseau Investissement important
Traitement de la totalité de la pollution, Encombrement des réseaux (difficulté
Coût d’entretien peu élevé d’installation)
Economie sur le coût du pompage et du
traitement6

iii. Système pseudo-séparatif :


C’est un système dans lequel la collecte et l’évacuation des eaux météoriques sont
divisées en deux parties :
 L’une provenant uniquement d’une partie des cours des habitations et de leurs
terrasses et qui se déverse dans le réseau d’assainissement des eaux usées.
 L’autre provenant de la partie restante des cours et des terrasses d’une part et des
surfaces de voirie d’autre part. Cette partie s’écoule dans des ouvrages particuliers

5
Puisque les écoulements des eaux pluviales et usées se font dans la même canalisation.
6
Car les stations de pompage et d�épuration sont calculées uniquement pour les débits des eaux
usées.

15
conçus pour cet objet (fossés, caniveaux ou canalisations) avec rejets directs dans
la nature

 Avantages et inconvénients du système pseudo-séparatif :


Les avantages et les inconvénients du système pseudo-séparatif sont présentés dans le
tableau ci-dessous :

Avantages Inconvénients
Simplification des raccordements des Installation assez complexe
immeubles
STEP non surdimensionnée Déversoir à ciel ouvert
Coût d’investissement et d’entretien Réutilisation des eaux rejetées non
raisonnable contrôlée

4. ANC7 :
L’assainissement non collectif effectue la collecte, le prétraitement, l’épuration,
l’infiltration ou le rejet des eaux usées domestiques des immeubles non raccordés au
réseau public d’assainissement. Juridiquement, l’assainissement non collectif ou
autonome s’identifie uniquement sur le seul fait du non raccordement au réseau public
collectif quel que soit la classification technique du mode d’assainissement. Toutefois, en
règle générale, l’ouvrage de prétraitement des eaux usées est constitué d’une fosse toutes
eaux, ventilée, tandis que l’épuration se fait par épandage. Au final, l’eau ainsi épurée est
infiltrée voire rejetée, selon l'ouvrage mis en œuvre, dans un milieu hydraulique
superficiel. Les eaux usées traitées sont constituées des eaux vannes (eaux des toilettes)
et des eaux grises (lavabos, cuisine, lave-linge, douche…). Les installations d’ANC
doivent permettre le traitement commun de l’ensemble de ces eaux usées. Contenant
micro-organismes potentiellement pathogènes, matières organiques, matière azotée,
phosphorée ou en suspension, ces eaux usées, polluées, peuvent être à l’origine de
nuisances environnementales et de risques sanitaires significatifs. L’assainissement non
collectif vise donc à prévenir plusieurs types de risques, qu’ils soient sanitaires ou
environnementaux.
On observe 3 étapes dans le fonctionnement d'un dispositif d'assainissement individuel :
1. le prétraitement.
2. le traitement.
3. l'évacuation.

5. Assainissement semi collectif :


L’assainissement semi-collectif (ou regroupé) est une réponse simple pour traiter les
effluents d’un nombre d’habitants supérieur à celui d’un logement individuel.

7
Assainissement non collectif

16
6. Composantes d’un réseau assainissement
Les réseaux publics d’assainissement sont composés de différents types d’ouvrages.

i. Les conduites de branchement :

Ils assurent la liaison entre le collecteur public et le regard de branchement situé en limite
de domaine privé.
ii. Les collecteurs :

Ils recueillent et transportent les eaux usées, généralement de façon gravitaire


iii. Les regards de visite :

Positionnés en surface aux endroits stratégiques et fermés par des tampons, ils permettent
de contrôler l’écoulement des eaux usées et d’entretenir les collecteurs et conduites de
branchement.
iv. Les stations de pompage :

Positionnées au niveau des collecteurs, elles permettent de relever les eaux usées afin de
leur faire franchir un obstacle particulier (route, rivière,…).
v. Les grands siphons :

Ils jouent le même rôle que les stations de pompage. Par un système de débordement, les
eaux usées peuvent à nouveau s’écouler de façon gravitaire dans les collecteurs. Les
déversoirs d'orage

5e. Facteurs influençant la conception d’un projet d’assainissement :


Les divers facteurs influençant la conception d’un projet peuvent se répartir en 4 classes
:
Les données naturelles du site (pente, lithologie...etc) ;
Les données relatives aux agglomérations existantes (population, taux de
branchement...) ;
Les données relatives au développement urbanistique (plan directeur
d’aménagement homologué) ;
Les données propres à l’assainissement. (Diamètre des canalisations, tracé des
collecteurs, emplacement des regards, choix de l’exutoire...etc).

Vu le rôle important des réseaux d’assainissement dans les projets d’aménagement, les
différents ouvrages d’assainissement doivent être bien entretenu afin d’éviter tout signe
de vieillesse (fuites, inondations, colmatage...etc.)
6e. Caractéristiques techniques et mise en œuvre des ouvrages :

1) Implantation des ouvrages annexes

17
Les regards de visite doivent être implantés dans les singularités suivantes :
 Changement de direction ou de la pente de collecteurs ;
 Changement de diamètre de collecteurs ;

 Changement de côte radier de collecteurs ;


 Intersection de collecteurs ;
 En alignement droit, la distance maximale entre les regards de visite est d’environ
50 m.
 Les regards de visite à avaloir ou à grille doivent être implantés à tous les points
bas et carrefours.
 Les regards de visite doubles doivent être réalisés en cas où les hauteurs de chute
dépassent 0,80 m

2) Implantation des collecteurs

 Pour les voies d’emprise inférieure ou égale à 10 m, les collecteurs des eaux usées
et des eaux pluviales doivent être implantés dans les axes des voies.
 Pour les voies d’emprise de 12 m ou de 15 m, les collecteurs des eaux usées et des
eaux pluviales doivent être implantés sous trottoir pour les collecteurs des eaux
pluviales et sous chaussée pour les collecteurs des eaux usées.
 Pour les voies d’emprise supérieure ou égale à 20 m, les collecteurs des eaux usées
et des eaux pluviales doivent être implantés sous trottoir dans les deux côtés des
voies.
 Les collecteurs de diamètre supérieur ou égal à 1000 mm doivent être implantés
dans les axes des voies

3) Calage des collecteurs

Afin de permettre le croisement avec les canalisations d’eau potable, la couverture


minimale est de 1,45m au-dessus de la génératrice supérieure extérieure de la
canalisation d’assainissement
Afin d’éviter les risques de cisaillement en cas de croisement des conduites, la
distance minimale entre les extrados des canalisations est de 0,20 m.
La distance verticale entre les fonds de fouille des collecteurs des eaux usées et
des eaux pluviales est de 0,80m.
Afin d’éviter les points de perturbation hydraulique qui ralentissent l’écoulement,
l’angle de raccordement de deux collecteurs doit être inférieur à 60 °. Pour les
conduites de diamètre inférieur ou égal à 600 mm, le raccordement à 90 ° est toléré.
Diamètres minimaux adoptés pour les collecteurs sont :
 300 mm pour les eaux usées ;
 400 mm pour les eaux pluviales.
Les diamètres minimaux pour les eaux usées et les eaux pluviales adoptés pour les
canalisations de branchement sont :
 200 mm pour les villas et les petits immeubles ;
 300 mm pour les unités industrielles et les grands immeubles

18
4) Conception des branchements particuliers :

Un branchement particulier est un ouvrage comportant :


Un regard de façade ;
Une canalisation de raccordement sur l’égout public, en 200 ou en 300 ;
Un regard borgne enterré.
La pente minimale de la canalisation de branchement est 2% ;
Le raccordement doit être réalisé avec un angle maximum de 60° entre la
canalisation de branchement et le collecteur dans le sens de l’écoulement ;
Un même regard borgne peut desservir deux branchements situés de part et
d’autre de la chaussée ;
Un seul branchement ne peut desservir qu’une seule construction ;
Le raccordement des caves n’est permis que par l’intermédiaire d’une pompe
de relevage équipée d’un clapet anti-retour

7e. Étapes d’une étude d’assainissement :


En général, la conception d’un réseau d’assainissement passe par les étapes suivantes :
1. Etablissement de la vue en plan du réseau, c'est-à-dire le traçage en plan des
collecteurs et des regards ainsi que les boites de branchement ;
2. Délimitation des bassins versants élémentaires, cette étape consiste à subdiviser
le plan en sous bassins élémentaires de l’amont vers l’aval
3. Appliquer une méthode de calcul pour déterminer les débits élémentaires de
chaque bassin puis établir les assemblages des bassins élémentaires ;
4. Faire le montage des profils en long afin de fixer les pentes des conduites ;
5. Dimensionner les collecteurs et vérifier et des ouvrages nécessaires pour la
réalisation du projet.
6. dimensionnement de la station d’épuration.
7. Estimation financière globale du projet

8e. Les eaux usées :


1. origine des eaux usées
L’eau usée est une eau dont les caractéristiques physiques, chimiques ou biologiques sont
dégradées suite à son utilisation dans différents domaines (domestique, agricole,
industriel, etc.). Pour cette raison, ces eaux usées devront être traitées avant d’être
restituée au milieu naturel et éviter ainsi de causer d’autre pollution notamment des sols
et de l’atmosphère.
Les eaux usées proviennent de plusieurs sources. L’eau de pluie, ainsi que les différents
polluants qui s’écoulent dans les égouts, aboutissent dans les centres de traitement. Les
eaux usées peuvent aussi provenir de sources agricoles et industrielles. Généralement, les

19
eaux usées issues des unités industrielles sont plus difficile à traiter que les eaux usées
domestiques. Par ailleurs, ces dernières peuvent être difficiles à traiter en raison de

l’augmentation du nombre de produits pharmaceutiques et de soins personnels qui s’y


trouvent.

i. Les eaux domestiques :


Elles sont constituées des eaux grises et des eaux vannent. Les eaux grises sont les eaux
des baignoires, douches, lavabos, éviers, machines à laver. Les eaux-vannes ou eaux
ménagères font références aux sous-produits de la digestion tels que des rejets des
toilettes, chargés de diverses matières organiques azotées et de germes fécaux
ii. Les eaux industrielles
Elles sont très différentes des eaux usées domestiques. Leurs caractéristiques varient
d’une industrie à l'autre. En plus de matières organiques, azotées ou phosphorées, elles
peuvent également contenir des produits toxiques, des solvants, des métaux lourds, des
micropolluants organiques, des hydrocarbures. Certaines d'entre elles doivent faire l'objet
d'un prétraitement de la part des industriels avant d'être rejetées dans les réseaux de
collecte. Elles sont mêlées aux eaux domestiques que lorsqu'elles ne présentent plus de
danger pour les réseaux de collecte et ne perturbent pas le fonctionnement des usines de
dépollution.
iii. Les eaux de pluies :
Elles peuvent, elles aussi, constituer la cause de pollutions importantes des cours d'eau,
notamment pendant les périodes orageuses. Au moment de la condensation de l’eau dans
l’atmosphère, elle se charge de polluant de différentes natures issus de sources diverses.
Après leur précipitation, les eaux de pluies ruissèlement et se chargent d’avantage d’une
variété de résidus déposés sur les toits et les chaussées des villes (huiles, gasoils, résidus
de pneus, métaux lourds, etc.). En outre, lorsque le système d'assainissement est dit
"unitaire", les eaux pluviales sont mêlées aux eaux usées domestiques. Enfin, dans les
zones urbaines, les surfaces construites fait augmenter la superficie de substrat
imperméable d’où le risque d'inondation à celui de la pollution.
2. évaluation des flux polluants :
(a) Les paramètres physiques :
Les caractéristiques physiques des eaux usées peuvent altérer le milieu récepteur dans
lequel elles se déversent. On distingue :
MES : 8
La connaissance de la qualité en matière en suspension (MES) rejetée en mer est
important, D’une part, les MES permettent l’absorption ou l’échange d’ions et de
substances à l’état de trace, et en particulier la spéciation des métaux, et d’autre part, leur

8
Matières en suspension

20
décantation aboutit à la formation d’une vase extrêmement pauvre en oxygène et
impropre au développement de la végétation.

La couleur :
Une eau pure observée sous une lumière transmise sur une profondeur de plusieurs mètres
émet une couleur bleu clair car les longueurs d’ondes courtes sont peu absorbées alors
que les grandes longueurs d’onde (rouge) sont absorbées très rapidement. (REJESK,
2002). La coloration d’une eau est dite vraie ou réelle lorsqu’elle est due aux seules
substances en solution. Elle est dite apparente quand les substances en suspension y
ajoutent leur propre coloration. (RODIER et Al, 2005)
La température :
Il est important de connaître la température de l’eau avec une bonne précision. En effet,
celle-ci joue un rôle dans la solubilité des sels et surtout des gaz, dans la dissociation des
sels dissous donc sur la conductivité électrique, dans la détermination du pH, pour la
connaissance de l’origine de l’eau et des mélanges éventuels,…etc. (RODIER et AL,
2005)
(b) Paramètres Chimiques :
pH9 :
L’acidité, la neutralité ou l’alcalinité d’une solution aqueuse peut s’exprimer par la
concentration en H3O + (noté H+ pour simplifier). De manière à faciliter cette expression
; on utilise le logarithme décimal de l’inverse de la concentration en ion H+ : c’est le pH.
(MATHIEU et PIELTAIN, 2003).

pH = log 1/[H+ ]

La Conductivité :
La conductivité est la propriété que possède une eau de favoriser le passage d’un courant
électrique. Elle est due à la présence dans le milieu d’ions qui sont mobiles dans un champ
électrique. Elle dépend de la nature de ces ions dissous et de leurs concentrations.
(REJSEK, 2002). La conductivité électrique d’une eau est la conductance d’une colonne
d’eau comprise entre deux électrodes métalliques de 1 cm². L’unité de conductivité est le
siemens par mètre (S/m).
1 S/m = 10 4 µS/cm = 103 mS/m.
L’Oxygène Dissous :
L’oxygène dissous est un composé essentiel de l’eau car il permet la vie de la faune et il
conditionne les réactions biologiques qui ont lieu dans les écosystèmes aquatiques. La
solubilité de l’oxygène dans l’eau dépend de différents facteurs, dont la température, la
pression et la force ionique du milieu.

9
Le potentiel Hydrogène

21
La concentration en oxygène dissous est exprimée en mg 𝑂2 𝐼 −1

 DCO10 :
La demande chimique en oxygène (DCO) est la quantité d’oxygène consommée par les
matières existantes dans l’eau et oxydables dans des conditions opératoires définies. En
fait la mesure correspond à une estimation des matières oxydables présentes dans l’eau
quel que soit leur origine organique ou minérale.
La DCO étant fonction des caractéristiques des matières présentes, de leurs proportions
respectives, des possibilités de l’oxydation. (RODIER, 2005). La DCO est la
concentration, exprimée en mg. 𝐿−1 , d’oxygène équivalente à la quantité de dichromates
consommée par les matières dissoutes et en suspension lorsqu’on traite un échantillon
d’eau avec cet oxydant dans des conditions définies par la norme. (REJSEK, 2002).
 DBO11 :
La demande biochimique en oxygène devrait permettre d’apprécier la charge du milieu
considéré en substances putrescibles, son pouvoir auto-épurateur et d’en déduire la charge
maximale acceptable, principalement au niveau des traitements primaires des stations
d’épuration.
Selon REJSEK (2002), la demande biochimique en oxygène après 5 jours (𝐷𝐵𝑂5) d’un
échantillon est la quantité d’oxygène consommé par les microorganismes aérobies
présents dans cet échantillon pour l’oxydation biochimique des composés organiques
et/ou inorganiques.
 L’azote :
L’azote présent dans l’eau peut avoir un caractère organique ou minéral. L’azote
organique est principalement constitué par des composés tels que des protéines, des
polypeptides, des acides aminés, de l’urée. Le plus souvent ces produits ne se trouvent
qu’à de très faibles concentrations. Quant à l’azote minéral (ammoniaque, nitrate, nitrite),
il constitue la majeur partie de l’azote total.
 Les nitrates :
Les nitrates se trouvant naturellement dans les eaux provenant en grande partie de l’action
de l’écoulement des eaux sur le sol constituant le bassin versant. Leurs concentrations
naturelles ne dépassent pas 3 mg /L dans les eaux superficielles et quelques mg/L dans
les eaux souterraines. La nature des zones de drainage joue donc un rôle essentiel dans
leur présence et l’activité humaine accélère le processus d’enrichissement des eaux en
nitrates. La teneur en nitrates est en augmentation ces dernières années, de l’ordre de 0,5
à1 mg/l/an, voire 2 mg/l/an dans certaines régions. Cette augmentation a plusieurs
origines :

10
Demande Chimique en Oxygène
11
Demande Biochimique en Oxygène

22
Agricole : agriculture intensive avec utilisation massive d’engrais azoté ainsi que
rejets d’effluents d’élevage. Cette source représente les 2/3 de l’apport en nitrates
dans le milieu naturel.
Urbaine : rejet des eaux épurées des stations d’épuration où l’élimination de l’azote
n’est pas total et qui peuvent rejeter des nitrates ou des ions ammonium qui se
transformeront en nitrates dans le milieu naturel. Cette source représente les 2/9 des
apports.
Industrielle : rejet des industries minérales, en particulier de fabrication des engrais
azotés. Cette source représente 1/9 des apports. ( REJSEK, 2002)
 L’azote ammoniacal :
Pour désigner l’azote ammoniacal, on utilise souvent le terme d’ammoniaque qui
correspond au formes ionisées (𝑁𝐻4+ ) et non ionisées (𝑁𝐻3 ) de cette forme d’azote.
L’ammoniaque constitue un des maillons du cycle de l’azote. Dans son état primitif,
l’ammoniac (𝑁𝐻3 ) est un gaz soluble dans l’eau, mais, suivant les conditions de pH, il se
transforme soit en un composé non combiné, soit sous forme ionisée (𝑁𝐻4+ ). Les réactions
réversibles avec l’eau sont fonction également de la température et sont les suivantes :

𝑁𝐻3 + 𝐻2 𝑂 → 𝑁𝐻4 𝑂𝐻 → 𝑁𝐻4+ + OH

 Le Phosphore :
Le phosphore peut exister dans les eaux en solution ou en suspension, à l’état minéral ou
organique. Les composés phosphorés qui, sans hydrolyse ou minéralisation, répondent au
test spectrophotométrique sont considérés comme étant des ortho phosphates.
L’hydrolyse en milieu acide fait apparaître le phosphore hydrolysable et minéralisation,
le phosphore organique. Chaque fraction (phosphore en solution ou en suspension) peut
être séparée analytiquement en ortho phosphates, phosphore hydrolysable et phosphore
organique. Suivant les cas, la teneur en phosphates peut être exprimée en mg/L de PO4
ou de P2O5

1mg/L PO4 = 0,747 mg/L P2O5 = 0,326 mg/L P

23
II. LES DIFFÉRENTES TECHNIQUES D’ÉPURATION DES
EAUX USÉES
Les eaux usées, qu’elles soient d’origine domestique ou industrielle, sont collectées par
un réseau d’assainissement complexe pour être traitées dans une station d’épuration avant
d’être rejetées dans le milieu naturel. En station, les traitements varient en fonction de la
nature de ces eaux usées et de la sensibilité à la pollution du milieu.
Aujourd’hui, les usines de traitement des eaux usées sont devenues des usines de
dépollution, compactes, couverts, désodorisées, automatisées. Elles mettent en œuvre du
traitement de plus en plus performant, capables d’éliminer à la fois la pollution carbonée,
l’azote et le phosphore. Ces usines sont dimensionnées pour traiter une certaine charge
de pollution et assurer un rejet conforme à l’arrête préfectoral d’autorisation.
1. traitement des eaux usées :
(1) Prétraitement :
i) Dégrillage :
A l’entrée, l’eau usées en provenance des égouts passe entre les barreaux métalliques
d’une grille (ou d’un tamis) qui retiennent les déchets volumineux (papiers, feuilles,
matières plastiques, objets divers...) et l’effluent est relevé jusqu’au niveau de l’usine à
l’aide de vis d’Archimède ou de pompes.
ii) Dessablage :
Les sables et graviers susceptibles d’endommager les installations en aval (ensablement
de conduites, des bassins, usure des pompes et autres organes métalliques...) se déposent
au fond de bassins conçus à cet effet. Ils sont récupérés de différentes façons : raclage
vers une fosse de collecte, pompe suceuse…
iii) Dégraissage-déshuilage :
L’injection de fines bulles d’air dans un bassin permet de faire remonter les huiles et les
graisses en surface ou elles sont raclées selon le principe de l’écumage.
(2) Traitement primaire :
La décantation « primaire » s’effectue dans des bassins, le plus souvent de forme
cyclonique, mais il existe bien d’autres types de décanteurs. Elle permet d’éliminer 70%
environ de matières minérales et organiques en suspension qui se déposent au fond du
bassin où elles constituent les boues dites « primaires ». Celles-ci sont récupérées par
raclage au fond du bassin et envoyées dans des épaississeurs pour y être traitées.
Les performances de la décantation peuvent être améliorées par l’adjonction de produits
chimiques (sulfate d’alumine, chlorure ferrique, agents de coagulation...) .Cette technique
qu’on appelle « floculation » permet de capter 90% des matières en suspension.

24
(3) Traitement biologique :
Après décantation, l’effluent est introduit dans des bassins équipés de dispositifs
d’aération (turbines, insufflation d’air..) où des microorganismes naturellement présents
dans l’effluent, dégradent les matières organique dissoutes. L’air insufflé leur fournit
l’oxygène nécessaire pour respirer et ils se développent en se nourrissant de la pollution
organique. Ces microorganismes exercent également un effet physique de rétention de la
pollution par leur propension à se rassembler en films ou flocons.
Les techniques de traitement biologique les plus couramment employées sont :
Les boues activées
Les lits bactériens (bactéries fixées)
Les biofiltres (bactéries fixées)
Des procédés membranaires sont utilisés depuis quelques années

i) Clarification et rejet des effluents :


La clarification permet de séparer par décantation l’eau épurée des boues « secondaires »
issues du traitement biologique. Cette décantation se fait dans des ouvrages spéciaux, le
plus souvent circulaire, appelés clarificateurs ou décanteurs secondaires.
Une partie des boues « secondaires » est évacuée en aval vers le traitement des boues ;
l’autre partie est recyclée vers le bassin d’aération pour maintenir la masse biologique
nécessaire au fonctionnement de l’installation.
Dans la plupart des cas, l’effluent peur être rejeté dans le milieu naturel après la
clarification. Le rejet se fait par un canal équipé de capteurs de mesure pour l’auto
surveillance de la station.
ii) Lagunage naturel :
L’épuration par lagunage naturel repose sur la présence équilibrée de bactéries aérobies
en cultures libres et d’algues. L’oxygène nécessaire à la respiration bactérienne est
produit uniquement grâce aux mécanismes photosynthétiques des végétaux en présence
de rayonnements lumineux.
 Performances
· DBO5 : la présence d’algues, même sur la fraction filtrée fait perdre son sens à la mesure
de ce paramètre.
· DCO : le rendement en flux (non filtré) est supérieur à 75 % la concentration en DCO
filtrée est proche de 125 mgO2/l
· MES : la concentration est inférieure à 150 mg/l, sauf situation exceptionnelle en matière
d’évaporation.

25
· Azote : l’abattement sur l’azote global est en moyenne de 60 à 70 %. Son élimination
décroît généralement avec l’âge des installations et l’accumulation des boues dans les
bassins.
· Phosphore : l’abattement sur le phosphore est en moyenne de 60 à 70 %. Son élimination
décroît généralement avec l’âge des installations et l’accumulation des boues dans les
bassins.
· Germes pathogènes : le lagunage semble souvent fournir en été une qualité
bactériologique compatible avec les objectifs sanitaires à atteindre pour un rejet en eaux
de baignade (abattement de l’ordre de 3 à 4 U. Log.).
iii) Les lits bactériens ;
Les procédés à cultures fixées sur supports grossiers sont intéressants pour les petites
collectivités car ils offrent des contraintes d'exploitation limitées et de faibles coûts
énergétiques. Seront abordés dans ce document les lits bactériens et les biorisques
 Traitement primaire :
Les cultures fixées sur supports grossiers nécessitent un traitement primaire en tête ne
générant pas d’effluents septiques à traiter. Généralement, en tête des lits bactériens
seront prévus des décanteurs-digesteurs
Le décanteur-digesteur assure :
Le dépôt des particules en suspension contenues dans les eaux usées
préalablement prétraitées par simple séparation gravitaire,
La digestion anaérobie de la fraction organique de ces dépôts progressivement
accumulée.

 Performances :
Pourcentage d’élimination
 MES = 50 %
 DBO5 = 30 %

 Principe du traitement par lit bactérien :


Ce procédé consiste à alimenter en eau usée préalablement décantée, un ouvrage
contenant une masse de matériaux servant de support aux micro-organismes épurateurs
qui y forment un film biologique, tout en maintenant, dans la plupart des cas, une aération
naturelle.
La masse du lit bactérien se compose soit : de pouzzolane (roche volcanique) ou de
matériaux plastiques. Les eaux usées sont distribuées sur le matériau filtrant et s’écoulent
au travers du lit sous l’effet de la pesanteur

26
A la base du lit bactérien, les eaux sont collectées puis évacuées vers le décanteur
secondaire. Le fond de l’ouvrage est construit de telle sorte que soit assurée l’entrée d’air
(oxygène) dans la masse du lit.
(4) Traitement complémentaires :
Pour obtenir une épuration plus poussées, notamment lorsque la sensibilité du milieu
récepteur l’exige (zone de baignade, vie piscicole, prise d’eau potable en aval de la
station…), il peut être nécessaire d’effectuer des traitements complémentaires du type :
Filtration sur lit de sable
Désinfection par le chlore ou d’autres produits oxydants (ozone...)
Élimination de l’azote
Élimination du phosphore
Les locaux des usines de traitement des eaux usées sont ventilés en permanence. L’air
« vicié » est traité avant rejet dans l’atmosphère.
Ces usines génèrent des « déchets » : refus (produits retenus lors) du dégrillage, produits
de curage, dessablage, déshuilage… et des boues qui doivent subir des traitements
spécifiques.
(5) Traitement des boues :
Le traitement d’un mètre cube d’eaux usées produit de 350 à 450 grammes de boues. Ces
boues, généralement très liquides, contiennent une forte proportion de matières
organiques. Elles sont donc très fermentescibles et susceptibles de causer nuisances.
Le traitement a pour but de les conditionner en fonction des filières d’élimination :
 Réduction de leur volume par épaississement, déshydratation, séchage thermique
ou incinération.
 Diminution de leur pouvoir de fermentation par stabilisation biologique, chimique
ou thermique (rajout de chaux par exemple)
Un traitement chimique des odeurs est souvent associé à ce traitement.
2. Critères de choix du procédé d’épuration :

3 étapes : 1 2
3

1) Connaissance du flux polluant à traiter : la responsabilité incombe au maître


d’ouvrage de bien définir le cahier des charges
2) Objectif de qualité du milieu récepteur : police des eaux
3) Choix des ouvrages à mettre en place pour respecter les deux étapes
précédentes

27
a) Premier choix (collectif ou individuel) :

Au choix Assainissement collectif (habitat groupé)

Assainissement individuel (habitat dispersé, petits lotissements, …)

• Contraintes sur le rejet = essentiellement protection des nappes


• Contraintes de site : disposer d’un terrain suffisant apte à l’infiltration
(> 500 m2 pour une habitation normale)
• Technique : basée sur le pouvoir auto-épurateur du sol
(1 ha de sol contient 2 tonnes de microorganismes)
 Fosse septique + épandage souterrain
 Fosse septique + lit filtrant ou tertre filtrant

b) Critères liés aux caractéristiques de l’effluent à traiter :


fluctuations de débit, surcharges hydrauliques passagères procédés
adaptés : LB forte charge, lagunage aéré ou naturel, biofiltration.
Fluctuations de charges organiques passagères : procédés adaptés :
A.P, LB forte charge, décantation physico chimique
Apport de toxiques en quantité limitées procédés adaptés :
lagunage, physico-chimique (avoir un bon pouvoir tampon)
Fluctuations de charge brutales :
BA (3 à 4)
Physico-chimiques > à 4
Aptitude à traiter les effluents dilués (lagunage), concentrés (boues
activées), septiques (prétraitement)
Ne pas oublier les retours en tête
c) Contraintes de site :

adaptation à tous les types de sol (surface à retenir)


 Procédés : BA, physico-chimique
compacité :
 Physico-chimie – BA à moyenne charge
ou forte - Bio filtration
penser à la destination finale des boues
adaptation au froid
 BA – stations couvertes
 Bio filtration
problème des nuisances
 Proximité des habitations

28
facilité d’extension

d) Contraintes d’exploitation :

 Besoins en personnel qualifié


 Nécessaire pour les procédés physico-
chimiques et les grosses installations
 Interventions lourdes et peu fréquentes :
 Cas du lagunage
 Aspects énergétiques :
 Les moins consommateurs : LB, DB,
lagunage, anaérobie
 Réactifs :
 Procédé le plus coûteux : physico-
chimique, (poste traitement des boues)
e) maintenance préventive
Il est utile de rappeler que la maintenance préventive demeure un point clé du bon
fonctionnement des installations et qu’elle va de pair avec une diminution du coût
d’exploitation. Bien conduite, la maintenance préventive assure une plus grande
longévité des matériels en place et permet une gestion rationnelle du travail de
l’exploitant.

III. DIMENSIONNEMENT DU RESEAU DE COLLECTE DES


EAUX USÉES :
1. Évaluation du débit des eaux usées :
 la démographie : c´est la base de l'étude de AEP pour :
Débits de dimensionnement des ouvrages
Diamètres des conduites
Appareils de régulation
 Taux de branchement
A la Production
 Dotations (besoins unitaires prévisionnels)
 Rendements A la Distribution
 Pointes : variations journalières
i. Données démographiques :

Plusieurs méthodes sont utilisées pour l’estimation de la population, la plus utilisées c’est
la méthode rationnelle.

𝑷𝒏 = 𝑷𝒏𝟎 × (𝟏 + 𝒂 )𝒏−𝒏𝟎

29
Avec :
Pn : population de l’année désirée n
P𝒏0 : population du dernier recensement
a : taux d’accroissement

ii. Calcul de la dotation12 unitaire L/J/hab :


 Dotation moyenne de la population branchée : Dot.PopB :

Dot.PopB = Cons. PopB/ PB

Avec :
Consommation de la population branchée : Cons. PopB
Population Branchée : PB
P : Nombre de population
TB : Taux de branchement
PB = TB X P

 Dotation moyenne de la population Non branché : Dot.PopNB :

Dot.PopNB = Cons. PopNB/ PNB

Avec :
Consommation de la population non branchée : Cons. PopNB
Population non Branchée : PNB -PNB = P- PB
P : Nombre de population

 Dotation des équipements administratifs : DA (l/j/hab)

DA= Cons.A/Pop

Avec :
Cons.A : Consommation des équipements administratifs
P : Population totale (hab)

12
C'est une estimation de la consommation unitaire par catégorie d´utilisateur

30
 Dotation industrielle : DI (l/j/hab)

DI= Cons.I/P

Avec :
Cons.I : Consommation industrielle

iii. Consommation en eau :

La consommation en eau est calculée comme suit :

Cc = d×pop

Avec :
La dotation moyenne en eau potable d sera exprimé en l/hab. / j.
La population considérée est prise égale à celle de la catégorie concernée à
l’horizon du projet.

iv. Dotation globale :


 Dotation Nette global :

𝐶𝑜𝑛𝑠𝑜𝑚𝑚𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑡𝑜𝑡𝑎𝑙𝑒
𝑝𝑜𝑝𝑢𝑙𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑡𝑜𝑡𝑎𝑙𝑒

Avec :
Consommation totale (I/j)
Population totale (hab)

La méthode de calcul adoptée est :


 D’abord, on va calculer la consommation de chaque catégorie d’usager à savoir
l’usager domestique branché, non branché, les industries et les administrations.
 Puis, on procède à la sommation pour déterminer la consommation qui va servir
à au calcul des eaux usées produites.

31
v. Production d’eaux usées :

La production des eaux usées dépend de la consommation d’eau potable, du taux de retour
à l’égout Très ainsi que du taux de branchement au réseau d’égout Trac. Elle est calculée
comme suit :

 Calcul du débit moyen journalier :


Qm,EU = Tres x Trac x Qm,AEP

vi. Charges polluantes :

La conception des ouvrages de traitement des eaux usées est généralement fonction des
charges polluantes présentes dans les eaux usées, d’où l’importance de bien évaluer ces
charges. Dans le cas des installations septiques, les critères de conception sont plus
souvent établis sur la base du taux de charge hydraulique, donc en fonction du débit.
Cependant, il est important de se rappeler que ces critères ne sont valables que pour des
eaux usées domestiques dont la nature et la concentration sont typiques des eaux usées
résidentielles. L’évaluation des charges polluantes pourrait donc être omise pour de petits
projets d’installations septiques si le consultant atteste que les eaux usées à traiter sont
assimilables à des eaux usées domestiques résidentielles typiques. Dans les autres cas, les
charges polluantes doivent être évaluées.
La charge polluante est définie comme étant la quantité de DBO5, DCO ou MES véhiculé
en une journée. Elle est exprimée en Kg/j
Une série de calcul seront effectués avec les différentes formules qui suivent :
Charge totale DBO5 (Kg/j)= charge unitaire DBO5 (g/hab/ j)* population
raccordée
Charge totale DCO (Kg/j)= charge unitaire DCO (g/hab/ j)* population
raccordée
Charge totale MES (Kg/j)= charge unitaire MES (g/hab/ j)* population raccordée

vii. Dimensionnement des canalisations :

La connaissance des débits à évacuer et la pente des ouvrages permettent de choisir la


section qui sera déduit de la formule d’écoulement adoptée. Les dimensions des
canalisations varient selon des diamètres courants de fabrication, ce qui apporte de ce fait,
une capacité supplémentaire d’écoulement. Dans l’instruction technique, les ouvrages
sont calculés suivant une formule d’écoulement résultant de celle de CHEZY
V : Vitesse d’écoulement en m/s

V=C×√𝑹 × 𝑰

32
R : Rayon hydraulique
S : section mouillée en m²,
P : périmètre mouillé en m
I : Pente de l’ouvrage en m.p.m
C : Coefficient de Chezy
𝟖𝟕
C= 𝛄
𝟏+
𝑹

𝛾 est un coefficient d’écoulement qui varie suivant les matériaux utilisés et la nature des
eaux transportées
a. En réseau séparatif :
 Les eaux usées :
𝛾 est pris à 0,25 compte tenu des inégalités dans le réseau séparatif, On obtient donc :
C=70× 𝑹𝟏/𝟔
Donc :

V=70×𝑹𝟐/𝟑 × 𝑰𝟏/𝟐

Le débit :

Q=K×𝑅 2/3 × 𝐼1/2 × 𝑆

 Les eaux pluviales :


𝛾 est pris à 0,46 compte tenu des inégalités dans le réseau séparatif, On obtient donc :
C=60× 𝑹𝟏/𝟒
Donc :
V=60×𝑹𝟑/𝟐 × 𝑰𝟏/𝟐

Le débit :

Q=K×𝑅 3/4 × 𝐼1/2 × 𝑆

Avec :
K coefficient de rugosité de la conduite
I pente du collecteur
Rh rayon hydraulique
S section hydraulique

33
b. En réseau unitaire :
Le calcul des diamètres dans le cas du réseau unitaire sera fortement influencé par les
eaux de pluies, à cause de la faiblesse du débit des eaux usées devant celui des eaux
pluviales,
D’où le calcul sera conduit comme pour un réseau type pluvial. On utilisera alors la
formule de Chézy.
c. Vitesse d’écoulement :
La vitesse d’écoulement est donnée par la formule da Manning Strickler :
𝐕 = 𝐊 × 𝐑∝𝐡 × 𝐈𝟏/𝟐

Le réseau des eaux usées α =2/3.


Le réseau des eaux pluviales α = 3/4.

d. Vitesse minimale et maximale d’auto curage :


La vitesse d’auto curage est donnée par la formule suivante :

 Vaut curage = 0.73×V pour un réseau séparatif


 Vaut curage = 0.55×V pour un réseau unitaire
Avec :
V : vitesse d’écoulement à l’intérieur de la canalisation
Afin d’éviter les dépôts des matériaux solides d’une part et d’éviter la dégradation des
joints et l’abrasion des canalisations d’autre part, les vitesses devront être supérieurs
0.6m/s.

e. Choix et type de matériau :


Le PVC, qui existe actuellement, au Maroc, en deux série : série 1 et série 2.
Plusieurs facteurs entrent dans le choix du matériau de collecteurs de transport des
effluents liquides, les principales sont les suivants :
» Les possibilités de diamètre, offertes par le matériau ; ainsi, pour les diamètres
inférieurs à 400 mm, les tuyaux en PVC, sont plus compétitifs vis-à-vis du béton
;
» Les résistances chimique : tous les produits, à base ciment (collecteurs en béton
et aimante ciment), sont sensibles à H2S et à l’acide sulfurique concentre ;
» La capacité hydraulique : les tuyaux en PVC et en PE offrent un excellent
coefficient de rugosité ;
» La résistance à l’abrasion ;
» La longévité des collecteurs, compte tenu de la qualité des eaux véhiculées ;
» La facilité de pose ;
» Les conditions du marché local et le prix du collecteur.

34
Deuxième partie :
Etude de cas

35
I. GÉNÉRALITÉS SUR LE CENTRE DE LA COMMUNE
RURALE DE MKAM TOLBA PROVINCE DE KHEMISSET.

1. Introduction
Ce chapitre pour objectif de faire une aperçu générale sur le centre commune territoriale
de Mkam tolba province de khemisset.

2. Donnée générales
a. Présentation de l’air d’étude :
Il est situé dans la province de khemisset à 80km de la ville Rabat, la commune
territoriale de Mkam tolba d’étend sur une superficiel de 256km²
Il est situé au découpage de la commune de Had Ouribel en deux communes rurale Had
Ouribel et Mkam tolba.
Le centre est traverse par la route nationale N5 provenance de Rabat et en direction de
Tifelt vers le sud-est et la route R411 en direction de Sidi Yahia El Gharb vers le nord.
Les coordonnées Lambert de la commune Mkam Tolba sont :
X = 421 215 Y = 371 782

Figure 1: Plan d'accès au site d'étude

b. Cadre administratif :
La commune rural Mkam Tolba a été créée en 1992, elle est située au nord par la
commune de Sidi Yahia du Gharb, et à l’ouest par la commune d’Ain Johra, A l’est par
la commune de Sidi Abderrazak ; et au sud par sud par la commune d’Ait Bouyahia El

36
Hajjama, et au sud-est par la commune de Sidi Allal Lamsadder, et au nord-ouest par la
municipalité de Tifelt

Figure 2: Situation administrative de la zone d'étude

c. Données physiques :
i. Topographie :
Le centre Mkam tolba est fait partie du cycle sédimentaire de l'ère tertiaire qui
s'achève au Pliocène. Ce dernier est caractérisé par des dépôts à caractères régressifs
identifiés à l'affleurement sur les bordures du bassin hydrogéologique des sables et
grès coquilliers, des sables-limoneux et des conglomérats.

ii. Climatologie :
Le climat de la commune M’qam Tolba est un climat semi-aride, favorable à la
production agricole malgré la faiblesse relative des précipitations.
Précipitations moyennes annuelles varient entre 350 et 450 mm. Deux éléments jouent
un grand rôle dans la répartition des précipitations, la situation en latitude et en altitude.
Cette dernière étant favorable à l'augmentation des quantités de pluie.
Les températures varient en fonction de l'altitude et de l'éloignement par rapport à
l'océan. La température annuelle varie entre un minima de 8°C et un maxima de 39°C.
La moyenne des températures est de 23,5°C.
Les vents dominants dans la zone d’étude ont une direction Est-Ouest en hiver et Nord-
Ouest en été.
iii. Hydrologie :
Les ressources en eau des communes sont importantes, elles se constituent d’un
ensemble de points d’eau appréciables :
Lac collinaire d’un débit de 3 000 m³
Deux oueds de débit de 0.1 m3/mn
12 sources de débit moyen de 15 à 5 l/mn

37
iv. Hydrogéologie
Dans les niveaux permatausiques, les eaux souterraines sont salées, sauf dans les
coulées basaltiques. Dans les niveaux miopliocènes calcaires, le plus souvent on trouve
une nappe dont l'imperméable est le primaire sous-jacent (région de Khemisset). Mais
les nappes qui présentent un réel intérêt se retrouvent dans les alluvions des vallées
(vallées de l'Oued Tanoubert en amont de Maaziz).

d. Activité économique :
Les principales activités économiques dans la commune Mkam Tolba sont :
L’agriculture : L'agriculture reste l'activité prédominante dans la zone de projet.
La superficie agricole utile (SAU) représente 53,125% de la surface totale de la
commune.
L’industrie : cette activité est inexistante dans ce centre.
Le commerce : Il englobe les commerçants individuels, grossistes et détaillants
exploitant directement leurs activités, sans oublier de compter les commerçants
ambulants.
La commune est caractérisée par son souk hebdomadaire qui constitue l’unité
commerciale essentielle du centre
Elevage : L’élevage joue un rôle non négligeable dans l’économie de la
commune.

3. Caractéristiques démographiques et urbanistiques :


a. Démographie :
L’étude se sera basée sur les résultats du nouveau Recensement général de la population
et de l'habitat (RGPH) effectuée en 2014, Pour déterminer les prévisions
démographiques, nous nous basons sur les résultats suivants :
Année 2004 2014
Nombre de ménages 2 244 2 533
Population 14 705 13 503

Pour estimer la population future en utilisant la méthode rationnelle,


𝑃𝑛 = 𝑃𝑛0 × (1 + 𝑎)𝑛−𝑛0
On obtient les résultats suivants :
Population
Année 2014 2016 2020 2025 2030 2035 2040
Taux 1 1 1,1 1,1 1,2 1,2 1,2
d’accroissement (%)
Population 1980 2000 2089 2207 2342 2486 2639

38
b. Infrastructures de base
i. Voirie
A l’exception de la route régionale n°411 reliant la RN6 à la RN4 et qui mène vers Sidi
Yahya El Gharb, le reste des voies existantes n’est pas revêtu mais jouent un rôle très
important pour assurer la liaison entre le centre et les différents douars de la commune
Mkam Tolba. En conclusion on peut dire que l’équipement en voirie du centre reste
insuffisant.
Les différentes routes desservant le centre Mkam Tolba sont résumées dans le tableau
suivant :
Voies d'accès Nombre Longueur dans la Accessibilité pendant l'année
commune (nombre de jours)
Route régionale 1 14Km 365/365
Route provinciale 1 12Km 365/365
Route communale 4 19Km 365/365
Piste carrossable 15 60Km 365/320
Piste non carrossable 20 20Km 365/365
Voie ferrée 0 0 0

ii. Téléphone
Le centre de Mkam Tolba est relié au réseau automatique national. Il dispose d’une
centrale téléphonique extensible et d’une bonne desserte locale le long des axes
principaux.
iii. Electricité
La production et la distribution de l’énergie électrique à Mkam Tolba sont assurées par
l’Office National de l’Electricité et de l’Eau Potable-Branche Electricité (ONEE-BE).
Le réseau de distribution basse tension (B.T.) couvre actuellement environ 95 % de la
population totale du centre.
Le détail du raccordement au réseau d’électricité est présenté dans le tableau suivant :
Nombre de douars Chef-lieu Commune, et Douars Limitrophes
desservis
Nombre de foyers 500
desservis
Eclairage public Chef-lieu Commune et élargissement vers d’autres
douars
Mode de gestion O.N.E.E - Branche Electricité

39
iv. Alimentation en eau potable :
L’alimentation en eau potable est assurée soit par l’ONEE - Branche eau.
Le centre de Mkam Tolba est alimenté en eau potable à partir d’un réseau de
distribution, les ressources d’alimentation en eau sont 2 bornes fontaines, 3 puits
Communal avec 105 foyers desservis

v. Assainissement liquide :
i. Eaux usées :
L’absence de toute infrastructure moderne d’assainissement,
L’état physique du collecteur principal et ceux secondaires n’est pas satisfaisant
Le rejet des eaux usées se fait directement dans oued Tiflet sans épuration.
ii. Eaux pluviales
Les collecteurs existants présentent des insuffisances hydrauliques pour les eaux
pluviales in site, à cause de leur faible diamètre. Les eaux pluviales des terrasses et des
cours sont donc rejetées directement dans la rue ou dans les caniveaux latéraux à la rue
qui les draine superficiellement vers les points bas, les thalwegs et les jardins
limitrophes.
Avec un manque d’avaloirs pour drainer les eaux pluviales mène à la stagnation de ces
eaux le long de la voirie.
Gérer convenablement les eaux pluviales.
c. plan de développement :
Le plan du développement du centre de Mkam prévoit l’extension de la commune
rurale, Les types d’habitat que comprend le centre sont :
 Zone d’habitat individuel (villas) ;
 Zone d’habitat continu à deux niveaux (R+1).
 Zone d’habitat continu à trois niveaux (R+2).
En plus des zones d’habitat, le plan d’aménagement prévoit les zones suivantes :
 Front commercial ;
 Zones Socio-culturel ;
 Zones d’activités ;
 Centre de santé ;
 Zone non aedificandi ;
 Sport ;
 Zone vivrière ;
 Mosquée ;
 Zones d’administrations ;
 Cimetière musulmane.
d. Occupation du sol
Le territoire couvert par ce plan, s’étendant sur une superficie 125,72 ha, est divisé en
zones et secteurs ayant des caractéristiques spécifiques définies par le règlement
d’aménagement.

40
 Zone d’habitat individuel (villas) : 8,97 ha soit 7,13% de la superficie totale de
l’habitat.

 Zone d’habitat continu a deux niveaux (R+1) : 24,60 ha soit 19,56% de la


superficie totale de l’habitat.

 Zone d’habitat continu a trois niveaux (R+2) : 19,40 ha soit 15,43% de la


superficie totale de l’habitat.

 Zone vivrière : 13,62 ha soit 10,83% de la superficie totale de l’habitat.

 Zone d’activités : 2 ha soit 2% de la superficie totale de l’habitat.

 Zone de commerce : 3,17 ha soit 2,52% de la superficie totale de l’habitat.

 Centre de santé : 2,14 ha soit 1,70% de la superficie totale de l’habitat.


 Places et parkings : 3,73 ha soit 2,96% de la superficie totale de l’habitat.

e. Impact sur le milieu naturel et la sante publique


Selon les déclarations des services de santé, aucune maladie à transmission hydrique n’a
été identifiée au niveau de centre Mkam Tolba.

II. ÉTUDES TECHNIQUES DES VARIANTES :

A. Horizon de l’étude
L’horizon d’étude d’assainissement liquide du centre Mkam Tolba est 2040. Cet
horizon est jugé réaliste pour avoir des projections plus au moins fiables, au niveau de
la zone du projet.
1. Principes de base :
L’assainissement liquide du centre Mkam Tolba pour objet :

 D’évacuer les eaux usées sans stagnation, loin des habitations et


dans des bonnes conditions d’hygiène ;

 Epurer les eaux usées brutes ;

 Gérer convenablement les eaux pluviales.

2. Consommation en eau potable


a. Dotation en eau potable :
La dotation est estimée à la base du référentiel de l’ONEE – Branche eau, Conception et
Dimensionnement des Ouvrages d’Assainissement Liquide Collectif, pour les petites
villes

41
Nous prendrons alors dans cette étude, La dotation pour la population branchée est de
l’ordre de 70 l/hab/j.
Les dotations adoptées pour les autres catégories sont les suivantes :
Non branchée : 10 l/hab/j.

Administrative : 5 l/hab/j.

Industrie : 3 l/hab/j, pour notre cas on prend 1 l/hab/j puisqu’il n’y a pas une
activité industrielle importante.

b. Estimation du taux de branchement au réseau de distribution en eau


potable
A cause de l’augmentation rapide de la population, le taux de branchement était
inférieur à celui prévu,
Dans cette étude nous adopterons un taux de branchement de 98%.
» La population branchée :
𝑄𝑝𝑏,𝐸𝑃 = 𝑃𝑏,𝐸𝑃 × 𝑇𝑏 × 𝑞𝑝𝑏 /100

» La population non branchée :

𝑄𝑝𝑛𝑏,𝐸𝑃 = 𝑃𝑝𝑛𝑏,𝐸𝑃 × (1 − 𝑇𝑏) × 𝑞𝑝𝑛𝑏 /100

» La consommation administrative :

𝑄𝑎𝑑,𝐸𝑃 = 𝑃 × 𝑞𝑎𝑑𝑚 /100

Avec :

𝑄𝑝𝑏,𝐸𝑃 : Consommation de la population branchée (𝑚3 /𝑠)


𝑃𝑏,𝐸𝑃 : Population branchée
Tb : Taux de branchement
𝑞𝑝𝑏 : Dotation de la population branchée en (I/h/j)
𝑄𝑝𝑛𝑏,𝐸𝑃 : Consommation de la population non branchée (𝑚3 /𝑠)
𝑃𝑝𝑛𝑏,𝐸𝑃 : Population non branchée
𝑞𝑝𝑛𝑏 : Dotation de la population non branchée en (I/h/j)
𝑄𝑎𝑑,𝐸𝑃 : Consommation administrative (𝑚3 /𝑠)
P : population total
𝑞𝑎𝑑𝑚 : Dotation administrative en (l/hab/j)

Année 2014 2016 2020 2025 2030 2035


Taux de 30 30 50 60 90 98
branchement(%)

42
» La consommation globale :

La somme de toutes les consommations citées au-dessus :


𝑄𝑡𝑜𝑡,𝐸𝑃 = 𝑄𝑝𝑏,𝐸𝑃 + 𝑄𝑝𝑛𝑏,𝐸𝑃 + 𝑄𝑎𝑑,𝐸𝑃

c. Prévisions de la consommation en eau :


Le tableau ci-dessous présente le calcul de la consommation en eau potable du centre
M’qam Tolba :
Consommation en EP
Année 2014 2016 2020 2025 2030 2040
1. Population
Population totale (hab) 1 2 2 2 2 2
980 000 089 207 343 639
Taux de Branchement (hab) 30% 30% 50% 60% 90% 98%
Population Branchée (hab) 594 600 1045 1324 2108 2587
Taux de raccordement % 30% 30% 50% 60% 90% 98%
Population raccordée (hab) 594 600 1,04 1,32 2,10 2
5 4 8 587
2. Dotation
Population Branchée (l/hab/j) 70 70 70 70 70 70
Population Non Branchée (l/hab/j) 10 10 10 10 10 10
Industrielle (l/hab/j) 1 1 1 1 1 1
Administrative (l/hab/j) 5 5 5 5 5 5
3. Consommation en eau
Domestique Branchée (m3/j) 42 42 73 93 148 181
Domestique Non Branchée (m3/j) 0 0 0 0 0 0
Industrielle (m3/j) 2 2 2 2 2 3
Administrative (m3/j) 10 10 10 11 12 13
Consommation totale (m3/j) 53 54 86 106 162 197
Consommation totale (l/s) 0.62 0.63 0.99 1.23 1.87 2,28
Dotation Nette Globale (l/hab/j) 90 90 82 80 77 76
Tableau 1: Consommation en EP du centre Mkam Tolba

3. Production d’eaux usées :


a. Taux de raccordement prévisionnel :
On prendra un taux de raccordement de 30% pour 2014, Ce taux augmentera de vingt
points à cinq ans, puis il augmentera de 30 points à cinq ans, Le tableau suivant donne
l’évolution du taux de raccordement suivant les années :
Année 2014 2016 2020 2025 2030 2040
Taux de
Raccordement (%) 30 30 50 60 90 98

43
b. Détermination du débit d’eaux usées :
Les calculs des débits d’eaux usées portent essentiellement sur l’estimation des
quantités et de la qualité de rejets liquides provenant des habitations et des lieux
d’activité
i. Caractérisation des eaux usées domestiques :
Les eaux usées contiennent, en général, les matières polluantes que nous pouvons
classer comme suit :
Des matières solides Métaux lourds
Des nutriments, Des organismes pathogènes
Dans cette étude, Les eaux usées
d’origine domestique comprennent :
 Les eaux ménagères (eaux de cuisine, de lessive, de toilette, ….)
 Les eaux vannes (en provenance des WC, matières fécales et urines
ii. Caractérisation des rejets industriels :
Les eaux industrielles sont celles en provenance des diverses usines de fabrication ou de
transformation
iii. Caractérisations des rejets administratifs :
C’est l’ensemble des eaux rejetées par les écoles, les souks, les mosquées et les cafés
ainsi que d’autre catégorie d’administrations.
iv. Les eaux parasites
L’introduction de ces eaux dans les réseaux d’assainissement est due essentiellement à
des entrées importantes d'eau superficielle ou souterraines consécutives, à la
défectuosité, au vieillissement. À la rupture de certaines canalisations de réseau
d’assainissement ou à des erreurs de conception.
Nous adopterons un taux pour les eaux parasites dans le réseau de 10 % du débit total
d’eaux usées.
Dans le calcul des eaux usées entrant dans la station d’épuration, il faut tenir compte des
volumes dans le réseau. Et il se calcule selon la formule suivante :
𝑄𝐸𝑃𝐴 = 0,1. 𝑄𝐸𝑈
v. débit global du rejet
Le débit global du rejet généré est la somme de ces débits moyens calculés ci-dessus
𝑄𝐸𝑈 = 𝑄𝑝𝑏,𝐸𝑈 + 𝑄𝐸𝑈

vi. Débits moyen en temps sec :


Le débit moyen de temps sec se compose du débit moyen des eaux usées et du débit des
eaux parasites selon la formule suivants :

44
𝑄𝑚𝑜𝑦 = 𝑄𝐸𝑈 + 𝑄𝐸𝑃𝐴

Avec :
𝑄𝑚𝑜𝑦 : débit en temps sec (m3/j).
𝑄𝐸𝑈 : débit des eaux usées (m3/j).
𝑄𝐸𝑃𝐴 : débit des eaux parasites (m3/j).

vii. Débit maximum journalier des eaux usées :

𝑄𝑚𝑎𝑥 = (𝑄𝑝𝑏,𝐸𝑈 + 𝑄𝑝𝑜𝑏,𝐸𝑈 + 𝑄𝑙𝐸𝑈 ). 𝐶𝑗

𝐶𝑗 Étant le coefficient de pointe journalier

viii. Débit maximum des eaux usées :


𝑄𝑚𝑎𝑥,𝐹𝑈 = 𝑄𝑚𝑎𝑥𝑗,𝐸𝑈 . 𝐶𝑏

𝐶𝑏 Étant le coefficient de pointe horaire


Le coefficient de pointe horaire a été estimé à 1.5 ce qui est conforme aux valeurs
habituelles pour une ville de taille moyenne.
Le coefficient de pointe journalier appliqué a une valeur de 1.3 il constitue un facteur
d’usage au Maroc.
ix. Débits maximum en temps sec :
Le débit maximum journalier de temps sec et le débit maximum horaire de temps sec
ont été des eaux usées selon les formules suivantes :
𝑄𝑚𝑎𝑥,𝑗 = 𝑄𝐷𝐸𝑀 . 𝐶𝑗 + 𝑄𝐸𝑃𝐴

𝑄𝑚𝑎𝑥,𝑏 = (𝑄𝑑𝑜𝑚,𝐸𝑈 . 𝐶𝑏 ) + 𝑄𝐸𝑃𝐴


Avec
𝑄𝑚𝑎𝑥,𝑗 : débits maximum journalier en temps sec en (m3/j) ;
𝑄𝑚𝑎𝑥,𝑏 : débits maximum horaire en temps sec en (m3/j) ;

x. Débits de temps de pluie :


En temps de pluie, le début maximum dirigé vers la station d’épuration eaux usées sera
limité à l’aide d’un déversoir d’orage installé en aval de la STEP. Le débit acheminé
vers la station d’épuration en temps de la pluie a été déterminé en appliquant l’équation
suivante :
𝑄𝑚𝑎𝑥 = 2. 𝑄𝑚𝑎𝑥,𝐸𝑈 + 𝑄𝐸𝑃𝐴
Avec :
𝑄𝑚𝑎𝑥 débit de temps de pluie en (m3/h)

45
EH : équivalents habitants domestique et administratifs (EH), on détermine le détermine
par la relation :

𝐸𝐻𝑑𝑜𝑚,𝑎𝑑𝑚 = (𝑞𝑏,𝐸𝑃 . 𝑇𝑡,𝑑𝑜𝑚,𝐸𝑈 . 𝑃𝐸𝑈 + 𝑞𝑛𝑏,𝐸𝑃 . 𝑃. (1 − 𝑇𝑡,𝑑𝑜𝑚,𝐸𝑈 ) + 𝑞𝑎𝑑,𝐸𝑃 . 𝑃)/𝑞𝑏,𝐸𝑃

𝑃𝑡,𝐸𝑈 : étant la population raccordée au réseau d’assainissement

Production des eaux usées


Année 2014 2016 2020 2025 2030 2040
1. Population
Population totale (hab) 1 980 2 000 2 089 2 207 2 343 2 639
Taux de Branchement (hab) 30% 30% 50% 60% 90% 98%
Population Branchée (hab) 594 600 1045 1324 2108 2587
Taux de raccordement % 30% 30% 50% 60% 90% 98%
Population raccordée (hab) 594 600 1,045 1,324 2,108 2 587
2. Dotation
Population Branchée (l/hab/j) 70 70 70 70 70 70
Population Non Branchée (l/hab/j) 10 10 10 10 10 10
Industrielle (l/hab/j) 1 1 1 1 1 1
Administrative (l/hab/j) 5 5 5 5 5 5
3. Consommation en eau
Domestique Branchée (m3/j) 42 42 73 93 148 181
Domestique Non Branchée (m3/j) 0 0 0 0 0 0
Industrielle (m3/j) 2 2 2 2 2 3
Administrative (m3/j) 10 10 10 11 12 13
Consommation totale (m3/j) 53 54 86 106 162 197
Consommation totale (l/s) 0.62 0.63 0.99 1.23 1.87 2,28
Taux de retour à l'égout (%) 80% 80% 80% 80% 80% 80%
4. Production d'eaux usées
QmEU Débit Moyen des eaux usées (l/s) 0.50 0.5 0.8 1.0 1.5 1,82
Qms Débit moyen en temps sec (l/s) 0.64 0.65 1.03 1.28 1.95 2,37
Cph Coefficient de pointe horaire 4.6 4.6 4.0 3.7 3.3 3,1
Débit de pointe des EU sans Eaux parasites 2.97 2.99 4.09 4.74 6.41 7,40
Taux des eaux parasites (%) 10% 10% 10% 10% 10% 10%
Débit des eaux parasites (l/s) 0.30 0.30 0.41 0.47 0.64 0,74
Débit de pointe y/c eaux parasites (l/s) 11.76 11.84 16.18 18.75 25.37 8,14
Tableau 2: Production des eaux usées du centre Mkam Tolba

c. Détermination de la charge polluante


Pour évaluer les charges polluantes des eaux usées produites, on fait recours aux ratios
unitaires qui ressortent du référentiel d’assainissement de l’ONEE – Branche Eau,
élaborés sur la base d’une analyse statistique d’un échantillon important d’analyses (de
645 observations réparties sur 84 centres).

46
Soit les dotations des charges polluantes d’un rejet domestique :

Année 2009 2016 2020 2025 2030 2035 2040


DBO5 (g/j/hab) 25 25 26 27 28 29 30
DCO (g/j/hab) 55 55 56 57 58 59 60
MES (g/j/hab) 37,5 37,5 38,9 39 40,5 42 45
Tableau 3: Charges Caractéristiques considérées

Les charges polluantes journalières sont :


MES (kg/j) = Qj (m3/j) x [MES mg/l] x 10−3
DBO5 (kg/j) = Qj (m3/j) x [DBO5 mg/l] x 10−3

Le tableau suivant caractérise l’estimation des débits et des charges polluantes


nécessaires au dimensionnement :
Année 2014 2016 2020 2025 2030 2040
débit de rejets 42,40 43,20 68,80 84,80 129,60 157,60
(m3/j)
Population 594 600 1045 1324 2108 2587
raccordée (hab)
Flux polluants
DBO5 (kg/j) 15 15 27 36 59 78
DCO (kg/j) 33 33 59 75 122 155
MES (kg/j) 22 23 41 52 85 116
Concentration
DBO5 (mg/l) 350 347 395 422 455 492
DCO (mg/l) 771 764 851 890 943 985
MES (mg/l) 525 521 591 609 659 739

Tableau 4 : Production de la charge Polluante du centre Mkam Tolba

d. Rappel des Exigences légales


i. Charte communale
L’article 40 de la Charte Communale relatif à l’hygiène, la salubrité et l’environnement
charge le Conseil Communal de veiller à "l’évacuation et au traitement des eaux usées
et pluviales" et à "la lutte contre toutes les formes de pollution et de dégradation de
l’environnement et de l’équilibre naturel".
Les formes de pollution peuvent être considérées de deux types :

 L'impact direct dans le douar lui-même : contact avec les matières fécales par une
mauvaise utilisation de la latrine, croissance de moustiques dans les eaux grises
ruisselantes, etc…

47
 L'impact indirect, créé par la contamination du milieu naturel en général et des
ressources en eau en particulier. A moins que la nappe ne soit directement utilisée
par la communauté servie, cet impact ne peut générer qu'une demande réduite au
niveau de population rurale.
ii. Loi de l’eau
La loi 10-95 sur l'eau a été adoptée par la Chambre des Représentants en juillet 1995.
Elle soumet toute utilisation des eaux, qu'elle soit le fait de personnes physiques ou
morales, de droit public ou privé, au paiement d'une redevance.
En ce qui concerne l'assainissement rural en particulier, l'article 54 mentionne "qu'il est
interdit de rejeter des eaux usées[…] dans les oueds à sec, dans les puits, abreuvoirs et
lavoirs publics, forages, canaux ou galeries de captage des eaux. Seule est admise
l'évacuation des eaux résiduaires ou usées domestiques dans des puits filtrants précédés
d'une fosse septique".
La mention de "fosse septique" dans la loi implique un rejet commun des eaux usées
(excrétas + eaux grises), ce qui n'est que très rarement le cas en milieu rural. Cet article
semble plutôt s'appliquer à des cas d'habitations de haut standing, non raccordables sur
un réseau de collecte (par exemple dans les zones résidentielles en périphérie urbaine).
iii. Normes de rejets
L’arrête N°1607-06 du 25 juillet 2006 définit les contraintes légales concernant les
valeurs seuil à respecter pour le déversement dans les cours d’eau des eaux usées en
provenance, des stations d’épuration.
Il existe également une norme pour la qualité des eaux traitées destinées à l’irrigation agricole.
Les niveaux de rejet à atteindre selon la norme sont donnes dans le tableau suivant :

Paramètres Unité Valeur réglementaire


MES mg/l 150
DBO5 mg/l 120
DCO mg/l 250
Tableau 5 : normes des rejets
Pour une réutilisation des eaux usées traitées à des fins d’irrigation, la législation
marocaine exige que les eaux épurées contiennent au moins de 1000 Coliformes Fécaux
/ 100 ml. Pour faire face à ces exigences en matière sanitaire, l’installation d’une
désinfection des eaux usées serait nécessaire.
e. Evaluation de la pollution organique des eaux usées :

Pour une meilleure appréciation de l’origine des eaux usées, le calcul des rapports
DCO/DBO5, DBO5/DCO, MES/DBO5 et l’estimation de la matière oxydable (MO)
présentent des intérêts importants

48
L'utilisation de ces paramètres de caractérisation constitue un bon moyen pour donner
une image du degré de pollution des effluents et aussi pour optimiser les paramètres
physico-chimiques des eaux usées afin de proposer un mode de traitement convenable.

MES/DBO5 1,50 1,50 1,50 1,44 1,45 1,45 1,50


DCO/DBO5 2,20 2,20 2,15 2,11 2,07 2,03 2,00
DBO5/DCO 0,45 0,45 0,46 0,47 0,48 0,49 0,50

 Ratio DCO/DBO5 :
Le rapport DCO/DBO5 permet d'indiquer si les eaux usées rejetées directement dans le
milieu récepteur ont des caractéristiques des eaux usées domestiques
Rapport DCO/DBO5 inférieur à 3, Les eaux usées présentent un rapport DCO/DBO5
variant de 2 à 2,20, on peut conclure que même si les eaux usées de ces rejets présentent
une charge organique élevée, elles sont facilement biodégradables.

 Rapport DBO5/DCO :
Pour caractériser une pollution industrielle, le rapport DBO5/DCO donne des
indications très intéressantes sur l'origine d'une pollution des eaux usées et ses
possibilités de traitement.
L’effluent présente, pour tous les prélèvements effectués, un rapport DBO5/DCO de
l’ordre de 0,47 (supérieur à 0,3) donc ici encore, biodégradable.

 Rapport MES/DBO5 et Matières oxydables (MO) :


Au niveau des eaux usées rejetées, le rapport DBO5/DCO est élevé (0,47), ce qui
confirme qu'elles sont fortement chargées en matières organiques, le rapport de
MES/DBO5 est varié de 1,44 à 1,5. Par ailleurs, le rapport DCO/DBO5 est faible

B. La Conception de réseau d’Assainissement


La conception est effectuée à l’aide des logiciels : Autocad et Covadis., en l’utilisant
pour faire sortir les caractéristiques qu’on a besoins du réseau dessinés (les altitudes des
regards, les longueurs des conduites, les surfaces, …)
Cette partie est pour objectif d’élaborer un plan d’assainissement liquide de centre
Mkam Tolba

1. Choix du système d’assainissement


Nous allons, en fonction des contraintes dans la zone, choisir le système d’évacuation
des eaux usées et d’eaux pluviales.

a) Contraintes existantes
Le centre Mkam Tolba est caractérisé par des altitudes modérées du sud vers le nord. Il
est situé sur un plateau relativement plat à l’Est d’Oued Tiflet ; il fait partie des bassins
de cet Oued. Le sens général d’écoulement à l’intérieur du centre se fait de l’Est vers
l’Ouest. Selon le plan de restitution, le centre est situé entre la cote 331 NGM au Sud-
est et la côte 298à l’Ouest.

49
Les contraintes de topographie notamment de pente liées à la conception du réseau des
collecteurs d’assainissement exigent le choix de la variante liée à la division de l’aire
d’étude en deux zones.

 Zone n°1 : située à la partie sud du centre de surface 69 ha, les eaux usées
collectées seront acheminées vers la station d’épuration projetée dans l’Ouest de
la commune. Cette zone est entrée dans la tranche prioritaire.

 Zone n°2 : cette zone se trouve dans la partie nord du centre, d’une superficie de
57 ha rejette les eaux usées vers un site prévu par la suite. Cette zone est
considérée comme tranche secondaire dont la réalisation du réseau
d’assainissement sera programmée ultérieurement.

b) Proposition des variantes :


Cette partie est pour objectif de choisir le site de la station d’épuration et définir les
différentes variantes

i. Le choix de l’emplacement de la station d’épuration :


La station d'épuration est un outil fondamental pour la protection des milieux naturels.
La valorisation de l’image de la station passe par un ensemble de dispositions qui sont à
prendre en considération dès l’élaboration du projet en commençant par le choix de
l’emplacement du site.

ii. Les causes du choix de ce site :


La surface du terrain doit être suffisante pour satisfaire aux exigences du procédé choisi
compte tenu des extensions futures. Le choix du site doit prendre en considération un
éloignement suffisant des zones habitées pour éviter ainsi les bruits et les odeurs
produites. Il est conseillé de prévoir une distance minimale de 300 m en l’absence des
vents défavorables.
Dans un souci d'optimisation économique de l'ensemble du système d'assainissement, il
est important d'éviter le relevage des eaux. Le site d'implantation de l'unité de traitement
se situera donc à proximité de l'exutoire du réseau de collecte dans une zone où
l'écoulement vers la station pourra se faire en gravitaire ou moyennant un refoulement
avec la hauteur la plus faible possible. Pour le rejet, le site doit avoir un accès facile au
prochain milieu récepteur des eaux usées épurées. Le choix doit être fait de telle façon
que l’évacuation des eaux usées traitées soit gravitaire.
Les sites potentiels doivent évidemment être à l’abri des inondations, ils doivent éviter
les plaines inondables et les débordements probables des oueds. La distance minimale
recommandée est estimée à 1 à 2 km loin du lit de rivière.
D’un point de vue topographique, la surface du terrain doit être :

 adaptée aux contraintes de construction des ouvrages, elle doit donc être à peu près
plane, avec des pentes faibles et régulières (quelques %), toute forme en cuvette
accumulant les eaux de ruissellement pluvial.

50
 d’altimétrie si possible compatible avec une évacuation gravitaire des eaux usées
par des collecteurs de profil en long respectant les pentes limites d’autocurage (à
titre indicatif, 0,5 ‰ en amont, 0,3 ‰ en aval).

Le choix du site doit prendre en compte l’utilisation actuelle du terrain. Il faut éviter
dans la mesure du possible, de prévoir la future station d’épuration sur des terrains
intensivement utilisés (périmètres irrigués, serre, etc.…).
D’autre part, il faut considérer que la station d’épuration produira des eaux qui pourront
être utilisées pour l’irrigation.
D’un point de vue foncier, la situation foncière est un facteur décisif. Pour faciliter
l’acquisition de ces sites, il est essentiel de choisir ceux appartenant à l’Etat ou touchant
le moins possible de propriétaires privés.
Dans la même optique du choix de la solution présentant le meilleur rapport
coût/efficacité, il est souhaitable que le site d'implantation de la station présente un
profil permettant de limiter les travaux de terrassement et de génie civil. Une attention
particulière devra donc être apportée aux caractéristiques du site (nature du sol, hauteur
de la nappe phréatique, etc...) qui vont conditionner le choix des techniques
constructives à appliquer lors de la réalisation des structures de l'ouvrage.
Les critères susmentionnés doivent être considérés au maximum possible. Cependant, il
y a des situations où ceux-ci ne peuvent pas être respectés en totalité, certains peuvent
même être exclus. Pour ce cas un jugement et un bon compromis sont nécessaires.

Cet égard, quelques règles doivent être rappelées :

de zones d’activités diverses (sportives, touristiques, ...). pour éviter tout


contentieux avec le voisinage, on réserve une distance minimale de 200 m en tenant
compte de la dominance des vents.
S'éloigner le plus possible des zones de captage même si le périmètre de
protection est respecté.
Éviter les zones inondables entraînant parfois des dysfonctionnements pendant
de longues périodes
Penser aux extensions ou aux aménagements futurs de la ville et de la station
lui-même (disponibilité et réservations de terrains).

iii. Sites proposés pour l’implantation de la station d’épuration :


Lors des investigations effectuées sur le terrain en quête de sites potentiels pour
l'installation de la station d'épuration, deux sites qui répondent au mieux aux critères
avancés et qui sont bien décris dans la précédente étude.
Le site le plus approprié est celui situé à l’Ouest du centre Mkam Tolba à côté du
cimetière du centre où le rejet se fait dans une chaâba de l’oued Tiflet. Il s’éloigne du
centre de 1.83 km à vol d’oiseau. Ce site d’une superficie 0.59 ha se trouve sur le lit de
la chaâba.

51
Cimetière

Site de la STEP
choisi

Figure 3: Site d'implantation de la STEP

Les coordonnées Lambert de l’implantation de la STEP de la commune Mkam Tolba


sont :
X = 419 391 Y = 370 989

52
Figure 4: Présentation du site potentiel de la STEP Mkam Tolba

53
C. Dimensionnement du réseau de collecte des eaux usées :
1. Méthodologie suivie :
La méthodologie de dimensionnement est la suivante :

Choix de système d’assainissement

Système unitaire

Calcul de débit des eaux


usées et pluviales

Traçage de profil en long


Détermination des
bassins d’apports
Détermination du diamètre, et de la pente
nécessaire

Vérification des conditions d’autocurage

2. Traçage du réseau :
Le traçage du réseau d’assainissement a été fait sur la base du plan coté et d’un plan de
masse.
A cet égard, on a pris en considération certains critères pour le traçage du réseau :
 Faire passer les conduites via les terrains publics d’une façon axiale, si possible,
à travers les chaussées pour éviter tout dérangement probable avec les citoyens
dans le cas des réparations ou de réhabilitation du réseau en futur.
 Suivre la pente pour que l’écoulement soit gravitaire dans la majorité des
tronçons.
 Placer la conduite d’une façon à permettre au maximum de population a s’en
raccorder (minimiser le coût).
Les collecteurs sont définis par leur :
 Emplacement (en plan)
 Profondeur
 Diamètres (intérieur et extérieur)
 Pente
 Les joints et confection
Les regards de visite doivent être implantés dans les singularités suivantes :

54
 Changement de direction ou de pente des collecteurs
 Changement de diamètre des collecteurs
 Changements des cotes radiers des collecteurs
 Intersection des collecteurs
 En alignement droit, la distance maximale entre les regards visites est d'environ
50cm
 Les regards de visite à avaloir ou à grille doivent être implantés à tous les
pointsbas
 Dans les cas où les hauteurs de chute dépassent 0,8m, il faut prévoir des
ouvrages de chutes (regards accolés)
 Pour la collecte et le drainage des eaux pluviales vers le réseau, les bouches
d'égout à avaloir doivent être implantés à tous les points bas en fonction du
profil en travers des voies (espacement maximal 100m)

Figure 5 : Collecteurs constituants le réseau d'assainissement de la commune Mkam


Tolba

55
i. Délimitation des bassins versants :
La délimitation des bassins et sous bassins versants a été faite suivant les bases
classiques
Appliquées en assainissement :
 La pente.
La pente de chaque bassin est déterminée par la formule suivante :
I(m/m) = C (am)-C(av)/L
Avec:
I (m/m) : La pente
C (am) : Cote amont du bassin (le point le plus haut).
C (av) : Cote aval du bassin (le point le plus bas).
L : La distance la plus longue
0.2% ≤ I ≤ 5% (validité de la formule de Caquot)

 La superficie
A < 200 ha (validité de la formule de Caquot).

 Choix d’un coefficient de ruissellement


Le choix du coefficient de ruissellement qui est le rapport du volume d’eau ruisselée par
le volume d’eau tombé, est généralement assimilé au taux d’imperméabilité du site :
rapport de la surface imperméabilisée par la surface totale.
𝐴𝑖𝑚𝑝
C= 𝐴
 Ce coefficient dépendra du type d’habitat considéré :

Type de surface/habitation C
Petits immeubles + commerce 0,5
Habitat économique 0,45
Zone industrielle 0,65
Espace verts + parc 0,6
Voiries + parking 0,9
Immeubles résidentiels 0,5
Moyennes villas 0,35
Tableau 6 : Coefficient de ruissellement
0,2 ≤ C ≤ 1 (validité de la formule de Caquot).

56
Figure 6 : Délimitation des bassins
(Annexe 1 : paramètres des bassins)
3. Réseau de collecte des eaux pluviales :
a) Méthode superficielle de CAQUOT :
Les débits de pointe d'eaux pluviales peuvent être calculés par la formule superficielle
(model de CAQUOT) pour une période de retour de 10 ans.
𝑸𝑬𝑷 = K× 𝑰𝒖 × 𝑪𝒗 × 𝑨𝒘

a et b sont les coefficients de


0,5𝑏 ×𝑎 1/(1+0,287𝑏) 0,41 𝑏
K= ( ) u=- Montana issus des observations
6,6 1+0,287 𝑏 des chroniques de pluie en
1 0,95+0,507 𝑏 fonction de la période de retour
v= w= (2 ans, 10 ans, ….)
1+0,287 𝑏 1+0,287 𝑏

57
Les paramètres de Montana a et b pour la période de retour de 10 ans sont les suivants :
Coefficient de Montana
Année a b
10 ans 5.83 0,6
5 ans 4.86 0.6
2 ans 3.89 0.6
Tableau 7 : Paramètres de la formule de Montana.

𝐿
M= ≠2 𝑄𝑐𝑜𝑟𝑟 = 𝑚 × 𝑄𝑏𝑟𝑢𝑡 Facteur correctif en fonction de
√𝐴 la morphologie du BV

𝑀 0,84 𝑏
m=( )𝑈 et U =
2 1+0,287 𝑏

La formule de Caquot pour la période de retour décennale s'écrit :

 4A
0,1
T=10ans  3

Q m /s  0,439  I 0,93
C 0,09
A 0,83
 2 
 L 

Avec :
C : Coefficient de ruissellement pondéré du bassin versant.
I : Pente équivalente du bassin versant (m / m).
A : Superficie du bassin versant en (ha).
L : Allongement équivalent du bassin versant (m).
(Annexe 2 : Débits des bassins versants des eaux pluviales)
 Conditions d'application :
La formule de Caquot est valable pour :
 Surface totale inférieure ou égale 200ha
 La pente est comprise entre 0,2% et 5% (en mm)
 Le coefficient d'allongement M ≥ 0,8
 Le coefficient de ruissellement est compris entre 0,2 et 1

b) Paramètres de calcul des débits des eaux pluviales :


La formule de Caquot constitue un modèle très global qui reflète les phénomènes
d’écoulement pour un bassin homogène ; elle ne peut approcher la réalité que si les
bassins versants présentent des pentes et coefficients de ruissellement de distribution
spatiale homogène.

58
Afin de prendre en compte les hétérogénéités naturelles de ces variables, l’application
du modèle à un groupement de sous-bassins hétérogènes de paramètres individuels
"Aj","Cj","Ij","Lj"(longueur du drain principal), "Qpj" (débit de pointe du bassin
considéré seul), nécessite l'emploi de formules d'équivalence pour les paramètres
"A","C", "I" et "M" du groupement selon qu’ils soient en séries ou en parallèles.
En général, un collecteur traverse plusieurs bassins versants, donc pour le
dimensionnement, il faut déterminer le débit de l’assemblage des bassins versants
desservis par ce collecteur, en générale on distingue deux types d’assemblages :
 Assemblage en série ;
 Assemblage en parallèle.
i. Calcul des paramètres pondérés pour l'assemblage des bassins versants.
Les paramètres I, C, A et M sont calculés pour les bassins assemblés comme suit :
Paramètres 𝐴𝑒𝑞𝑢𝑖𝑣𝑎𝑙𝑒𝑛𝑡 𝐶𝑒𝑞𝑢𝑖𝑣𝑎𝑙𝑒𝑛𝑡 𝐼𝑒𝑞𝑢𝑖𝑣𝑎𝑙𝑒𝑛𝑡 𝑀𝑒𝑞𝑢𝑖𝑣𝑎𝑙𝑒𝑛𝑡
Équivalents
Bassin ∑ 𝐿𝑗 ∑ 𝐿𝑗
en série ( )2
𝐿𝑗 √∑ 𝐴𝑗
∑ 𝐶𝑗 𝐴𝑗 ∑( )
∑ 𝐴𝑗 √𝐼𝑗
∑ 𝐴𝑗
Bassin en ∑(𝐼𝑗 𝑄𝑝𝑗 𝐿(𝑄𝑝𝑗𝑀𝐴𝑋 )
parallèle ∑ 𝑄𝑝𝑗 √∑ 𝐴𝑗
Tableau 8 : les formules d’assemblage des bassins versants.
Lors de l'assemblage des bassins versant en parallèle le débit résultant doit être dans les
limites suivantes :

𝑄𝑚𝑎𝑥 ≤ 𝑄𝑝 𝑟é𝑠𝑢𝑙𝑡𝑎𝑛𝑡 ≤ ∑ 𝑄

Avec :
 ∑ 𝑄 : la somme des débits
 Qmax : le plus grand débit

4. Dimensionnement des conduites


La formule utilisée est celle de Manning Strickler. Elle s’écrit comme suit :

𝑉 = 𝐾 × 𝑅 𝑎 × 𝐼1/2
Dans cette formule, on a :
 V = Vitesse moyenne d’écoulement en m/s.
 K = Coefficient de Strickler, fonction de la nature de la conduite
Le coefficient de Manning Strickler K dépend du matériau de la conduite. Il est pris
égal à :

59
 70 pour les conduites en CAO
 100 pour les conduites en PVC ou en PEHD
(Dans notre cas K=100 pour le PVC)
 R = Rayon hydraulique en m.
 I = Perte de charge unitaire ou pente en m/m.
 a = 2/3 pour un réseau séparatif et 3/4 pour un réseau unitaire.
La condition d’autocurage est remplie si la vitesse correspondant au dixième du débit à
pleine section est supérieure ou égale à 0,30 m/s.

5. Calcul des sections :


Dans le calcul des diamètres des collecteurs qui vont assainir les quantités des débits
calculés on utilise la formule de Manning Strickler qui est égale à :

𝟑⁄
Qp = Ks× 𝑹𝒉 𝟒 × √𝑰 × 𝑺

Avec :
Qp : Débits de pointe transitée par la canalisation en m3/s
S : section de la canalisation (surface mouillée à pleine section) en m²
Rh : Rayon hydraulique de la canalisation (Rh=D/4 en m pour une conduite
circulaire)
I : Pente de la canalisation en m/m
Ks : Coefficient de Manning & Strickler qui dépend de la rugosité de la
canalisation en fonction du matériau choisi

Et si on considère que l'écoulement se fait à pleine section on retient alors :


 Le rayon hydraulique R devient R=D/4
 La section mouillée S devient S=𝜋𝐷2 /4
 Q : le débit d'eau à transiter par le collecteur en (𝑚3 /𝑠)
 D : le diamètre de collecteur

Donc d’après les débits d’eau pluviale qu’on a calculée par le programme Excel, on
calcule le diamètre de chaque collecteur.

6. Profils en long :
Le profil en long est une présentation graphique d’une coupe verticale suivant le
développement de l’axe longitudinal de la canalisation principale. Il nous permet
d’avoir une idée sur l’allure du terrain naturel ainsi que de notre canalisation et de
déterminer le type des ouvrages annexes qu’il faut envisager.
On a utilisé le logiciel Covadis pour tracer les profils en long de tous les collecteurs
réalisés.

60
Figure 7 : Profil en long du collecteur A-7.
(Voir annexe 3)
Un profil en long doit fournir les informations suivantes :
 le profil du projet et de la canalisation.
 les cotes terrains (CT) pour différents points du terrain naturel et de la voie.
 les cotes radiers (CR) pour chaque conduite.
 la distance de la conduite (du tronçon).
 la pente de la conduite (du tronçon).
 Le diamètre de la conduite

7. Evaluation des eaux usées :


a) Calcul des débits des eaux usées :
La quantité d'eau usée rejetée se déduit d'un calcul de besoin en eau en appliquant un
coefficient de restitution plus égal à 80%, Ainsi, le débit moyen journalier des eaux
usées est donné par :

𝑑𝑜𝑡 × 𝑁ℎ𝑎𝑏 (𝑠𝑢𝑟𝑓𝑎𝑐𝑒)


𝑄𝑚 = × 0,8
86400

Ou :
𝑄𝑚 : Débit moyen journalier d'eaux usées (en l/s)
Dot : dotation unitaire en eau potable (en l/j/habitant)
𝑁ℎ𝑎𝑏 : Nombre d'habitants de la zone considérée

Le coefficient de pointe horaire 𝐶𝑝ℎ sur une journée est donné par la relation usuelle :

61
2,5
𝐶𝑝ℎ = 1,5 +
√𝑄𝑚

Tableau 9 : Le débit des eaux usées.

BV surface Dot Qm Cph Qp (m3/s)


(ha) (m3/ha/j)
BV1 5,92 60 0,00328889 1,64830594 0,0054211
BV2 1,56 60 0,00086667 1,78890635 0,00155039
BV3 1,52 60 0,00084444 1,79268307 0,00151382
BV4 0,65 60 0,00036111 1,9475718 0,00070329
BV5 3,81 60 0,00211667 1,68486594 0,0035663
BV6 2,8 60 0,00155556 1,71564549 0,00266878
BV7 2,06 60 0,00114444 1,75141187 0,00200439
BV8 3,75 60 0,00208333 1,686339 0,00351321
BV9 0,97 60 0,00053889 1,86638149 0,00100577
BV10 1,51 60 0,00083889 1,79365062 0,00150467
BV11 6,54 60 0,00363333 1,64110114 0,00596267
BV12 2,57 60 0,00142778 1,72508825 0,00246304
BV13 1,56 60 0,00086667 1,78890635 0,00155039
BV14 3,77 60 0,00209444 1,68584407 0,00353091
BV15 6,16 60 0,00342222 1,64538816 0,00563088
BV16 1,27 60 0,00070556 1,8201972 0,00128425
BV17 2,51 60 0,00139444 1,72776266 0,00240927
b) Formules d'écoulement :
Pour le calcul de la vitesse, nous retenons la relation de Manning Strickler :

3⁄ 1⁄
V = K× 𝑅 4 ×𝐼 2

Avec :
 V : vitesse d'écoulement (en m/s)
 R : le rayon hydraulique (en m)
 I : la pente du collecteur (en m/m)
 K : un coefficient qui dépend de la nature de la canalisation
Pour les eaux usées, On prend K=70, Le débit à pleine section peut être donc déterminé
une fois que le choix des caractéristiques géométriques des différentes sections est fait
et que la pente I est déterminée, La section des collecteurs est déterminée par l'équation
:

Q = 70× 𝑅 2/3 × 𝐼1/2 × 𝑆

62
c) Conditions d'écoulement :

Condition 1 A pleine section la vitesse V≥ 0,6 𝑚/𝑠


La vitesse correspondante au remplissage
Condition 2 de 2/10de la canalisation doit vérifier
V ≥ 0,3 𝑚/𝑠

D. Déversoir d’orage
Le déversoir d'orage permet de maîtriser le débit vers un ouvrage de traitement et de
dériver une partie des effluents en cas d'orage. La maîtrise du débit de fuite est réalisée
par la mise en œuvre d'un seuil de surverse calculé en fonction du débit de pointe. Ce
calcul permettra de définir une section de passage au niveau de la sortie vers le
traitement.

Figure 8 : Schéma de principe du déversoir d’orage

Le but de ce déversoir est d'assurer un débit de fuite sans modifier l'hydraulique du


réseau.
Le déversoir d'orage est composé de :

 un ouvrage de dérivation ;

 un canal ou collecteur de décharge conduisant l'eau déversée à un émissaire


naturel ou un bassin de stockage.

La longueur du seuil déversant sera déterminée par la formule d’Engels à seuil latéral :

63
Déversoir latéral 𝟏/𝟎.𝟖𝟑
𝑸
𝑳=( )
𝟐/𝟑 × 𝝁 × √𝟐𝒈 × 𝑯𝟏.𝟔𝟕
Déversoir frontal 𝑄
𝐿=
𝜇 × √2𝑔 × 𝐻1.5

Avec :
 Q : Débit déversé (m3/s) ;
 μ : Coefficient de débit (0.40-0.43) ;
 G : accélération de la pesanteur=9,81m/s² ;
 L : la longueur du seuil (m) ;
 H : la hauteur de la lame déversant.

E. Dimensionnement du réseau d’assainissement liquide proposé


a) Calage du réseau :

Le calage du réseau doit donc respecter trois critères principaux :

 Suivre le cheminement de la voirie existante.

 Eviter un approfondissement excessif qui rendrait les travaux difficiles.

 Assurer de bonnes conditions de fonctionnement et d’exploitation des ouvrages.


Le calage des réseaux au niveau du centre a permis d’arrêter les valeurs suivantes des
pentes :
Centre Mkam Tolba Pente Pente Pente
moyenne minimale maximale
Tranche prioritaire 12.87‰ 6‰ 25‰
Tranche secondaire 15.72‰ 5‰ 34‰

Le calage et le dimensionnement du réseau d’assainissement est réalisé avec un


programme en Excel.
(Voir annexe 4 : Résultat du calage et dimensionnement du réseau
d'assainissement)
b) Description du réseau
i. Tanche prioritaire
L’ossature du réseau projeté au niveau de cette tranche est composée d’un seul
collecteur principal, des antennes secondaires et d’autres tertiaires.

Le linéaire des canalisations utilisées est résumé dans les tableaux suivants :

64
Linéaire par Diamètre Total
PVC série 1 PEHD CR4 Béton armé
Centre DN400 DN DN 315 DN500 DN600 DN800 DN10 DN120 DN
Mkam 200 00 0 1400
Tolba
1 688,19 300,00 1 476,77 1 595,85 873,8 521,00 215,62 - 7 484
812,8
Tableau 10 : Le linéaire des canalisations "Tranche prioritaire".
ii. Tranche secondaire
L’ossature du réseau prévu pour la deuxième tranche est composée également d’un seul
collecteur principal et des antennes secondaires tertiaires afin de desservir les
différentes parties du plan d’aménagement du chef-lieu Mkam Tolba.
(Voir annexe 5)
iii. Rejet de la tranche secondaire
Deux solutions sont envisageables pour le rejet de la tranche secondaire :
 Réaliser une autre STEP située au nord du centre à prévoir à un horizon postérieur
 Acheminer les eaux via une station de pompage vers la STEP traitée dans la
présente étude.
Après une analyse technico-économique, la variante retenue est la variante de pompage
vers la STEP projetée.
Les paragraphes suivants détaillent le dimensionnement de la station de relevage des
eaux usées de la tranche secondaire vers la STEP.
F. Dimensionnement des stations de refoulement :
En général, dans un réseau d’assainissement on essaie de faire véhiculer les eaux usées
gravitairement, si éventuellement la topographie et la nature du terrain le permettent.
Parfois cette solution devient difficile à cause de certaines contraintes topographiques et
géotechniques (exemples : terrains accidentés ou trop plats, terrains très rocheux,
etc…).
Donc pour éviter de caler le réseau à des profondeurs excessives, on fait recours à des
stations de pompage (refoulement ou relèvement, selon le cas).Les stations de pompage
permettent d’élever le niveau des eaux usées d’un point à un autre en vue de leur
déversement dans des ouvrages tels que regards de visite ou autres ouvrages spéciaux

Un poste de refoulement est un poste qui consiste à relever l’eau et la refouler jusqu’à
une certaine distance pour être déversée dans un ouvrage. La distance de refoulement
peut être importante et peut atteindre quelques kilomètres.
Le choix du diamètre économique de la conduite de refoulement résulte d’un
compromis entre les dépenses d’investissement et les dépenses de fonctionnement. En
augmentant le diamètre de la canalisation cela induit une augmentation des dépenses
d’investissement, mais on diminue les pertes de charge, et par conséquent les dépenses

65
en énergie diminuent. D’autre part, plus le diamètre de la conduite est petit, plus les
pertes de charge seront grandes et plus la puissance nécessaire au refoulement sera
importante.
Les données de base du calcul du diamètre de la conduite de refoulement sont comme
suit :
1. Débit de la pompe :
Les pompes sont dimensionnées sur les débits de pointes. Le débit de pointe à l’amont
du poste de relèvement est de 3.5 l/s.
2. Hauteur d’élévation :

La hauteur d’élévation, aussi appelés Hauteur Manométrique Totale (HMT), correspond


à la hauteur géométrique (différence entre le point bas et le point le plus haut) + les
pertes de charges à l’aval de la pompe
Hauteur géométrique :
côte point bas = côte arrivée réseau EU - 1.00 m (pour ne pas dénoyer les pompes)
= 311m.

côte point haut = côte TN point haut - 1 m (profondeur du réseau de refoulement)


= 321,27m.
Donc hauteur géométrique = Côte point haut - Côte point bas
Donc, une hauteur géométrique de 10,27 m.
3. Pertes de charges :

Les pertes de charges sont la somme des pertes de charge linéaires et des pertes de
charge singulières.
Les Pertes de charge linéaires
C’est l’ensemble des pertes de charges causées par les frottements entre les différentes
particules d’eau et par les frottements visqueux des particules liquides contre les parois
latérales de la conduite.

Les Pertes de charge linéaires ont été évaluées à partir de la formule de Darcy-Weisbach
:
λ × 𝐿 × 𝑉2
∆𝐻 =
𝐷 × 2𝑔

Avec :
Δℎ : Perte de charge linéaire (m)
𝜆 : Coefficient de perte de charge
L : longueur de la conduite (m)
V : vitesse d’écoulement de l’eau dans la conduite (m/s)
g : Accélération de la pesanteur (m/s²)
D : diamètre de la conduite (m)

Et λ est définit comme suit :

66
1 𝑘 2,51
= -2log (3,7 + 𝑅𝑒√λ)
√λ

Avec :
𝜆 : coefficient de perte de charge
k : k indice de rugosité de la conduite (mm)
Re : nombre de Reynolds
Le nombre de Reynolds est donné par :
𝑅𝑒=𝑉𝐷/𝜐
Avec
υ : viscosité cinématique (m²/s)

Pertes de charges singulières :


Elles sont introduites dans une conduite par la présence de singularité correspondant
toujours à un changement de direction des particules fluides et à une modification de la
répartition des vitesses (qui concernent essentiellement les diverses pièces spéciales :
Tés, cônes, cadre, vannes, robinets flotteur, etc.,,,)
𝐾𝑙 × V²
ΔhL =
2𝑔
Avec
ΔhL: perte de charge singulière ou locale (m)
𝐾𝑙 : Coefficient de perte de charge singulière de la pièce considérée

4. Puissance
La puissance de la pompe se calcule à partir de la relation suivante :
𝑔 × 𝑄 × 𝐻𝑀𝑇
𝑃=
𝜌

Avec :
P Puissance en kW
HMT : Hauteur manométrique totale en m
Q : Débit de refoulement en m3/s
g : Accélération de la pesanteur en (9,81m/S²)
ρ : Rendement de la pompe
Le rendement de la pompe renseigne sur la partie de l’énergie qui est perdue lors du
fonctionnement de la pompe.

5. Dimensionnement de la conduite et choix de la pompe :

Sur la base du débit de pointe, nous calculerons le diamètre de la canalisation en prenant


une vitesse comprise entre 0.6 et 2 m/s. La pompe quant à elle est choisie selon les
critères de débit à refouler et de la hauteur manométrique à satisfaire.

6. Dimensionnement de la bâche
La bâche a pour rôle d’alimenter les pompes en eau qui a leur tour sont chargées
d’alimenter les canalisations en hauteur. Son volume est égal à la somme du volume de
marnage ou volume utile et le volume résiduel.

67
i. Volume résiduel
C’est le volume de réserve nécessaire pour le refroidissement de pompe et sa protection
(ne pas la dénoyer). Il sera calculé pour une hauteur de Ho = 0.5 m permettant
l’aspiration de la pompe. Il est donné par la formule suivante :
𝑉0 = 𝐻0 × 𝑆
Avec
V0 : Volume de résiduel d’eau dans la bâche
S Surface de la bâche
H0 : Hauteur d’eau résiduelle.

ii. Volume de marnage minimal


Il correspond au volume compris entre le niveau haut de démarrage de la pompe et le
niveau bas d’arrêt. Il est nécessaire d’assurer ce volume pour conserver la température
normale de fonctionnement du moteur. Il est calculé par la formule suivante :
𝑄
𝑉𝑢 =
4×𝑛×𝑑
Avec
Vu : Volume utile m3
Q : Débit de pompage (m3/h)
n : nombre de pompe en service
d : nombre de démarrage par heure (c’est 1/T)
T : minimale séparant deux démarrages successifs

Le volume de la bâche est donné par la formule ci-dessous :


Vtot = V0 + Vu + Δ𝐻× (𝑛−1)× 𝑆
Avec
Vtot : Volume total de la bâche

7. Bilan en énergie de la station de pompage :


La station sera alimentée à partir la ligne moyenne tension la plus proche. La puissance
du transformateur nécessaire pour assurer le bon fonctionnement de la station est
calculée sur la base de données suivante :
 Puissance requise de la station en Kw
 Besoins auxiliaires en énergie pour la station (l’éclairage.) : 20 % de la
puissance requise.
 Besoins en énergie nécessaire au démarrage du moteur de la pompe :
20% de la puissance requise.
 Compte tenu de ces différentes composantes, la puissance totale
nécessaire pour le bon fonctionnement de la station est obtenue en tenant
compte du facteur de puissance Cosφ=0.8.

68
Afin d’obtenir le diamètre économique, on a élaboré un tableau qui donne directement
le diamètre économique en fonction de tous les paramètres qui interviennent dans la
définition de l’écoulement, pour tout type de fonctionnement.
DIAMETRE VITESSE PDC (j) PDC (J) Hmt PUISSANCE ENERGI CE CUC CC CEA CT
E
Mm m/s m/km m m Kw MKwH MDH DH MD MD MDH
H H
67.8 0.96 17.20 16.63 30.56 2.07 0.01 0.01 120.00 0.12 0.09 0.2049
81.4 0.67 6.87 6.64 19.57 1.33 0.01 0.01 135.00 0.13 0.06 0.1874
99.4 0.45 2.54 2.46 14.97 1.02 0.01 0.01 165.00 0.16 0.04 0.2031

Dans ce tableau :
La formule utilisée est la formule de COLEBROOK ;
Pertes de charge singulières = 10 % des pertes de charge linéaires ;
 PDC (j) : pertes de charge linéaires unitaires ;
 PDC (J) : pertes de charge totales ;
 CUC : cout unitaire de la conduite ;
 CC: cout total de la conduite ;
 CE : cout annuel d'énergie,
 CEA : cout total d'énergie actualise ;
 CT: CC + CEA ,
MKwH : million de KwH ;
MDH : million de DH.
Ainsi le calcul abouti à :
Diamètre économique (diamètre extérieur) (mm) 90
La hauteur manométrique (m) 19.57
La puissance (Kw) 1.3

69
III. Dimensionnement des composantes de la STEP :

Ce chapitre sera consacré à l’étude de ces différentes variantes. Les ouvrages des trois
procédés seront dimensionnés et comparés sur les plans technico-économique pour en
déduire celui qui répond le mieux aux spécificités de la zone. Les procédés de
traitement qui seront étudiés sont ceux qui reposent sur un traitement biologique
présenté ci-après :
Un catabolisme : c’est la réaction au cours de laquelle l’énergie nécessaire la
multiplication bactérienne est produite :

C7H11NO3 + 152 O2 7CO2 + 4H2O + NH3 + Energie

Un anabolisme : c’est la réaction par laquelle les cellules bactériennes se multiplient


(se divisent) pour donner de nouvelles cellules : c’est la réaction de synthèse de la
matière vivante
5C7H11NO3 + 2NH3 + 52 O2 + Energie 7C5H7NO2 + 6H2O

Et enfin une troisième réaction d’auto- oxydation ou respiration endogène, au cours de


laquelle la matière vivante est minéralisée : c’est la réaction de minéralisation de la
matière vivante.

C5H7NO2 + 5O2 5CO2 + NH3+ 2H2O + Metabolites réfractaires

A. Etude des différentes variantes de procédés d’épuration :

Les eaux usées contiennent une grande quantité d’éléments polluants provenant des
ménages, des activités industrielles… Ces éléments sont présents dans les eaux sous
différentes formes : physiques (en suspension),
 Colloïdales,
 Chimiques,
 Organiques (biologiques)
 Minérales.
Pour obéir à une logique de préservation de l’environnement, de protection des
ressources en eau et afin d’éviter tout risque d’épidémies liées à la pollution que les
eaux usées transportent, celles-ci doivent au préalable subir un traitement avant d’être
rejetées dans la nature. Plusieurs techniques d’épuration ayant recours à de simples
processus dans leur principe peuvent être utilisées pour éliminer cette pollution
contenue dans les eaux pour le respect normes de rejet dans la nature.

1. Principe:
Généralement leur principe repose sur une séparation physique, des transformations
biologiques et un certain nombre de correction (désinfection).

70
i. Separation physique :
La séparation représente la première étape du traitement qu’on a l’habitude de désigner
sous le terme de prétraitement. Elle est réalisée à l’aide de simples dispositifs et permet
sous l’effet de la taille, de la densité des particules solides présentes, d’effectuer la
séparation solide liquide.

ii. Transformation biologique :

Une fois que les dimensions des particules restantes ne permettent pas de les piéger par
une simple séparation physique, on passe au traitement biologique qui permet de
transformer la pollution soluble ou colloïdale en un ensemble floculable (inactivation
des agents pathogènes). Ces ensembles d’éléments vont ensuite constituer des agrégats
de taille assez importante pour être séparé de la partie liquide. (La description de ces
phases a été faite dans le chapitre portant sur les différentes techniques d’épuration).

2. Proposition des variantes de traitement :

Selon que l’on veuille éliminer la pollution carbonée, azotée et/ou phosphorée, les
micropolluants et les microorganismes, on fait suivre plusieurs étapes de traitements.
En ce qui concerne le traitement des eaux domestiques tel est l’objet de cette partie de
l’étude, les procédés dominants visent l’élimination de la matière organique en
suspension et en solution pouvant porter atteinte au milieu récepteur.
Le choix du procédé de traitement dépendra donc des considérations du milieu
récepteur, de la population concernée, de la nature des eaux usées, des contraintes
naturelles du site et des contraintes financières.

Pour la commune Mkam Tolba (>10000 EH en 2040), nous allons, sur la base d’une
analyse complète des contraintes de la zone et d’un compromis entre différents critères,
identifier le meilleur choix pour la filière de traitement et avec un meilleur cout. Une
large gamme de procédé d’épuration existe, certains d’entre eux ne sont cependant
applicables que dans les zones présentant une faible population (limitation du domaine
d'application). C'est ainsi que les techniques comme les filtres enterrés, l’épandage
souterrain et superficiel sont écartées d’autres par contre peuvent être adaptées aux
petites, aux moyennes et dans certains cas aux grandes collectivités, il s’agit
principalement du lit bactérien, du lagunage et des boues activées. Cependant, compte
tenu du cout énorme de l’énergie et des frais d’exploitation dans le cas des boues
activées, ce procédé sera écarté.

3. Débit et charges polluantes :


Le réseau d’égouts va acheminer les eaux au niveau de la station d’épuration, lieu où
sera effectué leur traitement avant de les envoyer dans le milieu récepteur. Le débit
étant connu, nous devons d’abord connaitre la quantité de pollution que la station va
recevoir, afin de dimensionner l’ensemble des ouvrages de traitement.

Les résultats de calcul de la charge polluante sont consignés dans le tableau ci-dessous :

71
Année 2014 2016 2020 2025 2030 2040
DBO5 (kg/j) 15 15 27 36 59 78
DCO (kg/j) 33 33 59 75 122 155
MES (kg/j) 22 23 41 52 85 116
DBO5 (mg/l) 350 347 395 422 455 492
DCO (mg/l) 771 764 851 890 943 985
MES (mg/l) 525 521 591 609 659 739
Tableau 11 : Résultats de calcul de la charge polluante contenue dans les eaux

B. Etude de la station d’épuration


Le système de traitement préconisé pour le centre Mkam Tolba est composé d’un
prétraitement suivi par des filtres plantés à écoulement vertical en deux étages.
1. Dimensionnement des composantes de la STEP :

Le traitement des eaux usées a pour but de les dépolluer suffisamment pour qu'elles
n'altèrent pas la qualité du milieu naturel dans lequel elles seront finalement rejetées. De
l'arrivée à la station d'épuration jusqu'au rejet naturel, le traitement comporte en
générale :

1er. Prétraitement :

Cette première étape du traitement étant commune à tous les procédés que nous
étudierons dans la suite de ce document, le dimensionnement sera effectuée une seule
fois.
En effet, les eaux usées ont une composition plutôt hétérogène car elles peuvent
contenir toutes sortes d’objets dont certains sont volumineux et peuvent provoquer des
disfonctionnements au niveau de la station de traitement notamment le colmatage des
certains ouvrages. De ce fait à leur arrivée dans la station, les eaux usées doivent
préalablement subir un traitement purement physique ou mécanique appelé
prétraitement dont le but est d’extraire de l’effluent l’ensemble des matières dont les
dimensions peuvent constituer une gêne dans les équipements aval. Le système de
prétraitement proposé est constitué de deux opérations à savoir :
» Le dégrillage.
» Le dessablage.
Les prétraitements ont pour objectif d'éliminer les éléments les plus grossiers, qui sont
susceptibles de gêner les traitements ultérieurs et d'endommager les équipements. Il
s'agit des déchets volumineux (dégrillage) et des sables et graviers (dessablage).

72
i. Dégrilleur :

Le dégrillage constitue la première étape du traitement. Il a pour objet de retenir les


éléments les plus grossiers susceptibles d’être véhiculés par le réseau, afin de protéger :

» les divers équipements tels que le système d’alimentation séquentielle par bâchées
du premier étage, les rampes d’alimentation, les éventuelles pompes de relevage
ou électrovannes ;

» la file boues en éliminant les déchets grossiers non biodégradables.

Dimensionnement:

Les calculs relatifs au dimensionnement du dégrilleur consistent à déterminer la surface


nécessaire pour la grille, le nombre de barreaux et leur espacement, sa largeur, sa
longueur ainsi que sa hauteur. L’ouvrage de dégrillage sera dimensionné en fonction de
la vitesse de traversée des grilles et des conditions d'auto curage.

1. Calcul de la surface de la grille :


Elle est déterminée par la formule suivante :
𝑄𝑚𝑎𝑥
S = 𝑉×𝑎×𝐶
Avec :
𝑄ù𝑎𝑥 = Débit maximum à l’entrée de la grille
V= Vitesse de circulation de l’eau
a= Grandeur relative au rapport espace libre entre les barreaux notée et la
somme de l’espace libre entre les barreaux et leur épaisseur notée E
𝑒
a=
𝑒+𝐸
C= Coefficient de colmatage de la grille

C= 0,1 à 0,3 pour une grille C= 0,4 à 0,5 pour une grille
manuelle automatique.

» Les valeurs adoptées pour les paramètres de calcul sont les suivantes :

 Vitesse de passage de l’eau à travers la grille :


Elle doit être suffisante pour permettre à la grille d’arrêter les matières grossières sans
provoquer son colmatage, et sans entrainer des grandes pertes de charges. Elle doit être
comprise entre 0.6 m/s et 1.2 m/s
V = 0.6m/s
Nous prenons un coefficient de colmatage de 0.3, et des barreaux d’épaisseur 10mm
avec un espacement entre barreaux de 10mm
10
a = 10+10 = 0.5

73
La surface obtenue par le calcul est de : S = 0,05 m2
2. Calcul des dimensions de la grille (longueur, largeur) :

Pour compléter le dimensionnement du dégrilleur, il est nécessaire de déterminer ses


autres dimensions à savoir la longueur et la largeur. Étant donné que la grille doit
toujours être inclinée, nous choisissons une grille droite dont on appliquera une
inclinaison de α= 60° par rapport à l’horizontal.

Figure 9 : Disposition de la grille par rapport à l’horizontal et représentation


du tirant d’eau
La longueur mouillée est la longueur de la grille qui est en contact avec l’eau.
Soit L0 la longueur de la grille qui sera mouillée si le tirant d'eau maximal est atteint.
Elle est donnée par la formule suivante :
𝑡
𝐿0 =
sin 𝛼
Avec
L0 = Longueur mouillée max
α = angle d’inclinaison de la grille par rapport à l’horizontal
t = tirant d’eau.
La population du Mkam Tolba est estimée à 2639 habitants à l’horizon 2040, et lorsque
la population est inférieure à 50000 habitants, le tirant d’eau qui représente la hauteur
d’eau devant la grille (partie immergée) est prise égale à 0.3 m.
La longueur mouillée obtenue par le calcul est de : L0= 0.35 m
La largeur de la grille sera obtenue en rapportant la surface sur la longueur mouillée :
𝑆
l=
𝐿0

Avec :

74
l= largeur de la grille
S= Surface de la grille
L0 = Longueur mouillée
Apres le calcul, nous trouvons une largeur de grille de : l= 0.1m
Pour s’assurer du bon fonctionnement du dégrilleur, nous allons calculer ses pertes de
charges en employant la formule de KIRSHMER présenté ci-dessous :
𝑤 𝑉2
ΔH = 𝛽 × sin(𝜃) × ( )3/4 ×
𝑏 2𝑔
Avec
ΔH Pertes de charges (m)
β : facteur dépendant de la forme de barreaux
s : largeur apparente des barreaux face au courant (mm)
g : accélération de la pesanteur (m/s²)
α: angle d’inclinaison de la grille (°).

Quant à la valeur du coefficient β, il est fixé selon la forme des barreaux de la grille
Dans notre cas, nous utiliserons des barreaux rectangulaire et donc un coefficient β
=2.42.

Le dimensionnement du dégrilleur se base sur les paramètres suivants :

 Vitesse de l’effluent : 0.6m/s ;

 Coefficient de colmatage C : 0.3;

 Angle α de courbure : 60° ;

 Profondeur d’écoulement : 0.6m ;

 Espace libre entre barreau : 10 mm ;


 Epaisseur des barreaux : 10 mm ;

Figure 10 : Dégrilleur
Les résultats obtenus sont consignés dans le tableau suivant :

Paramètres Résultats
Nombre de dégrilleurs 1
Surface ouverte de la grille (m2) 0.05
Largeur ouverte (m) 0.1
Nombre total des barreaux 9
Largeur totale (m) 0.2
Tableau 12 : Résultats de calcul du dégrilleur

75
(annexe 6 : Le détail de calcul )
Les résultats du dégrilleur ci-dessus sont bien obtenus par un calcul théorique. Pour
faciliter la réalisation et le nettoyage du dégrilleur, on a opté pour les dimensions
suivantes :

 La largeur totale : 0.7m ;

 Le nombre total de barreaux : 34.

ii. Dessableur :

C’est un bassin dans lequel on fait passer l’eau à très faible vitesse de sorte à ce que les
particules de sable se déposent au fond de l’ouvrage. Son objectif est donc d’éviter les
perturbations dans le processus de traitement ultérieur causées par les dépôts de sable,
tout en réduisant la production de boues.
Le dessablage, qui a pour objet de retenir les éléments minéraux susceptibles d’être
véhiculés par le réseau (graviers, sable), constitue une étape optionnelle de
prétraitement.
Son rôle est de protéger les ouvrages d’alimentation par bâchées contre la formation de
dépôts source de fermentation et d’odeurs. Il permet également d’éviter l’accumulation
de particules sur le 1er étage des filtres plantés de roseaux pouvant générer un colmatage
du massif filtrant.
Le dimensionnement du dessableur se base sur les paramètres suivants :
Données de base Valeurs
3
Débit entrant (m /h) 29
Vitesse d’écoulement (m/s) 0.2
Vitesse de décantation des particules 16
de sable (mm/s)
Temps de séjour dans le dessableur 40
(s)

Les caractéristiques du dessableur sont ainsi comme suit : Figure 11: Dessableur
Paramètres Résultats
Nombre de dessableurs 2
Section du dessableur (m²) 0.04
Largeur du dessableur (m) 0.29
Tirant d’eau (m) 0.14
Longueur du dessableur (m) 4
Tableau 13 : Les caractéristiques du dessableur

76
Le canal sera doublé afin d’assurer le nettoyage et l’enlèvement des retenus.

2e. Filtre planté à écoulement vertical :

i. Description générale du procédé

Le procédé de traitement des eaux résiduaires urbaines par Filtres Plantés de Roseaux à
écoulement vertical (FPRv) constitue l’un des modes de traitement biologique aérobie
par cultures fixées sur support fin. Cette filière d’épuration est parfaitement adaptée aux
petites et moyennes collectivités et permet d’obtenir des performances épuratoires très
élevées, en ce qui concerne l’élimination de la pollution carbonée, des matières en
suspension et des formes réduites de l’azote.
Les filtres plantés de roseaux assurent le traitement des eaux usées brutes domestiques
simplement dégrillées. Le procédé consiste à développer une biomasse épuratrice fixée
dans des conditions aérobies sur des massifs filtrants (graviers au 1er étage, sables au
2ème étage). Ces derniers offrent un support au développement de bactéries (biomasse)
et assurent la rétention physique des matières en suspension (développement d’une
couche de boues en surface des filtres du premier étage).

 1er étage de filtres plantés de roseaux :


Le premier étage de traitement est constitué de 3
filtres plantés fonctionnant en alternance (une phase
d’alimentation pour deux phases de repos, à raison
d’une rotation tous les 3 à 4 jours). Le filtre en
fonction est alimenté séquentiellement par bâchées
(siphon, chasse, pompe de relevage,
électrovanne…).
En surface, il est constitué d’une couche degravier
de 2 à 6 mm de diamètre, d’uneépaisseur d’au moins
30 cm, dans laquelle ontété plantés les roseaux.

 Alimentation séquentielle (par bâchées)

L’ouvrage d’alimentation séquentielle recueille les eaux usées brutes prétraitées en amont du 1 er
étage. Le « niveau haut » détermine l’envoi d’une
bâchée sur le filtre alimenté. L’alimentation par
bâchées est indispensable au bon fonctionnement
du système en permettant :

 De répartir, de manière homogène, les


effluents sur toute la surface du filtre
alimenté.

77
 D’assurer une bonne dégradation de la pollution et une minéralisation des boues
par renouvellement de l’oxygène au sein du massif ;

 D’éviter un colmatage des filtres plantés.


L’alimentation par bâchées sera assurée par un siphon auto-amorçant qui fonctionne de
façon autonome, sans apport d’énergie. Il est à privilégier, chaque fois que la
topographie le permet (alimentation gravitaire).

 2ème étage de filtres plantés de roseaux :


Le deuxième étage de traitement est le plus
souvent constitué de 2 filtres plantés
fonctionnant en alternance (une phase
d’alimentation pour une phase de repos, à
raison d’une rotation tous les 3 à 4 jours). Le
filtre est alimenté séquentiellement par bâchées
(siphon, chasse, pompe de relevage,
électrovanne…). Les retours d’expérience ont
mis en évidence que la rotation tous les 3 à 4
jours permet d’obtenir une meilleure
nitrification, limite les effets du stress hydrique
et les effets de relargage lors de la réalimentation du filtre après une phase de repos.
En surface, le filtre est constitué d’une couche de sable calibré d’environ 30 cm
d’épaisseur, dans laquelle sont plantés les roseaux.

ii. Bassin de stockage

Le filtre doit être alimenté de façon à permettre une répartition homogène des eaux
brutes sur toute sa surface. Une alimentation au fil de l’eau ne permettrait pas une bonne
répartition. C’est pourquoi, une alimentation par bâchée permet, grâce au stockage des
effluents, d’envoyer un fort débit pendant une courte période sur le filtre. Elle permet
une immersion complète de la surface du filtre, elle permet aussi de limiter le temps de
stockage des eaux dans le filtre et d’éviter la fermentation anaérobie. Nous allons mettre
un bassin de stockage. Il va recueillir les eaux usées brutes et les stocker le temps
qu’elles atteignent un débit suffisant pour une bâchée puis une vanne permettra de
déclencher la bâchée.

iii. Critères de conception

Le dimensionnement des filtres verticaux a été établi empiriquement en définissant les


charges organiques surfaciques journalières limites acceptables (20 à 25 g DBO5 /m².j
de surface totale plantée).

» 1er étage :

 la surface du premier étage des filtres doit être de l’ordre de 1.2 m² par Equivalent
Habitant.

78
 il représente 60% de la surface totale du filtre et il est dimensionné pour recevoir
50g DBO5 m-².j-1
 cet étage est compartimenté en un nombre de filtres multiple de 3, ce qui permet
d'obtenir des périodes de repos de 2/3 du temps.

» Surface des filtres:


La surface totale des filtres du premier étage est donnée par la formule suivante :

𝑀𝐷𝐵𝑂𝑒𝑏
St =
𝐶0
Avec
St surface totale requise (m²)
MDBO eb : charge DBO5 (g/j)
Co : charge organique (g/m²/j)

» Volume et nombre de bâchée :


Pour se faire nous avons choisi une lame d’eau de 2 cm pour permettre une bonne
répartition de l’eau tout en respectant les conditions de vitesses d’autocurage.
Connaissant la lame d’eau et la surface de chaque filtre, le volume d’une bâchée
peut être déterminé par la formule suivante :
Vb = H×Sf
Avec :
Vb : volume d’une bachée (m3)
He : lame d’eau (m)
Sf : surface d’un filtre (m²)

Le nombre de bâchée est alors obtenu en appliquant la formule suivante :


Qm
n=
Vb

Avec:
n : nombre de bachée par jour
Qm : débit moyen journalier d’eau usée (m3/j)

» 2ème étage :

 la surface de cet étage doit être de l’ordre de 0.8 m² par Equivalent Habitant.
 il représente 40% de la surface totale du filtre et il est dimensionné pour recevoir
les eaux traité au niveau du 1er étage. Ainsi, il effectue une épuration tertiaire des
eaux usées.

79
 le temps de repos nécessaire est égal à celui du fonctionnement, nécessitant donc
la mise en place d'un nombre de filtres multiple de 2 et égal au 2/3 du nombre de
filtres utilisés pour le premier étage.

Le deuxième étage du filtre comme énoncé précédemment sera composé de deux filtres
parallèle. Connaissant la surface totale du filtre et celle du premier étage, la surface du
deuxième étage sera déterminée en faisant la différence des deux. Sachant qu’une
grande partie de la charge est éliminée par le premier étage, le deuxième risque moins
de colmatage.
De ce fait il sera composé d’une épaisse couche de sables alluvionnaire siliceux
(Agence de l’Eau de Rhin Meuse, 2007) dans la partie superficielle, puis d’une couche
de transition de gravier et au fond une couche drainante constituée de gravier grossier
Dans ce cas- ci nous prendrons une couche de sable épaisse de 40 cm, une couche de
transition et drainante de 15 cm chacune avec une revanche de 30 cm. La hauteur totale
du filtre sera alors de 1 m

iv. Performance

Les filtres plantés à écoulement vertical permettent d’avoir des eaux usées épurées
ayant des caractéristiques comme suit :

 DBO ≤ 25 mg/l ;

 DCO ≤ 90 mg/l ;

 MES ≤ 30 mg/l ;

 NTK (N organique + NH4+) ≤ 10 mg/l en général avec des pointes ne dépassant


pas 20 mg/l

 Phosphore : abattement normalement faible (dépend de la capacité d'adsorption


du substrat et de l'âge de l'installation) ;

 Germes pathogènes : élimination limitée.

v. Critères techniques de dimensionnement

 Horizon de calcul
L’horizon de calcul de la station d’épuration du centre Mkam Tolba est 2040.

 Les débits des évacuations pour le dimensionnement des STEP


Le débit global (Qg) de dimensionnement des conduites d’eau usées doit prendre en
compte les débits d’infiltration, d’eaux parasites et des débits de ruissellement des aires
raccordées sur le réseau d’eaux usées.

80
Les ouvrages composant une station d’épuration ne sont pas dimensionnés sur la base
des mêmes paramètres ; Ainsi, les ouvrages de prétraitement (dégrilleur, déssableur,
déshuileur) sont conçus sur la base de la charge hydraulique de pointe (débit maximum)
alors que le traitement biologique est conçu sur la base de la charge organique
polluante.
Cette charge hydraulique de pointe correspond au débit de pointe horaire. Ce débit est
calculé par l’équation suivante :

𝑄𝑃𝐻 = (𝑄𝑚𝑜𝑦 × 𝐶𝑅 × 𝐶𝑃𝐽 × 𝐶𝑃𝐻 ) + 𝑄𝑖𝑛𝑓


Où :

𝑄𝑃𝐻 : Débit de pointe horaire, m3/s ;


𝑄𝑚𝑜𝑦 : Débit moyen d’eau potable, m3/s ;
𝐶𝑅 : Coefficient de retour à l’égout ;
𝐶𝑃𝐽 : Coefficient de pointe journalière ;
𝐶𝑃𝐻 : Coefficient de pointe horaire ;
𝑄𝑖𝑛𝑓 : Débit d’infiltration des eaux parasites.

Les valeurs des différents débits à considérer pour les deux variantes (selon
l’emplacement de la STEP) sont récapitulées dans le tableau suivant :
Débit Horizon 2040 STEP

Qmax (m3/h) 29.32

 Caractéristiques du processus envisagé


Le dimensionnement de filtre planté a été basé sur la charge organique superficielle de l’ordre
de 50g DBO5 m-².j-1. Les dimensions des filtres obtenus à l’horizon de projet 2040 sont
résumées dans le tableau suivant :

Premier étage de traitement


Désignation Site n°1
er
Surface du 1 étage (m²) 930
Nombre de filtres 3
Surface par filtre (m²) 310
Largeur du filtre (m) 12
Longueur du filtre (m) 26
Deuxième étage de traitement
Surface du 2ème étage (m²) 621
Nombre de filtres 2
Surface par filtre (m²) 310
Largeur du filtre (m) 12
Longueur du filtre (m) 26
Tableau 14 : Le dimensionnement de filtre planté

81
Ainsi, la superficie nécessaire pour la réalisation de la station d’épuration du centre
Mkam Tolba est de l’ordre de 0,45 ha.
(Annexe 7)

IV. COUT ESTIMATIF DU PROJET


Dans ce chapitre, il sera question d’évaluer financièrement l’ensemble des éléments
entrant dans la conception du réseau d’assainissement et de la station d’épuration

A. Estimation des couts liés à la partie réseau de collecte :

1) Terrassement
Le cout total des terrassements dépend de la profondeur de la canalisation, de la largeur
des tranchées ainsi que la quantité de remblai à effectuer.
i.Largeur des tranchées :

La largeur des tranchées est calculée en fonction du diamètre des collecteurs. Pour un
calage correct de l’ouvrage, il est prévu de garder un espace de 30 cm minimum entre la
canalisation et la tranchée. On peut exprimer cette relation par l’équation suivante :
LT = D + 2×a
a= 0.30 m si D < 600 mm
Avec
a= 0.40 m si D > 600 mm

La largeur de tranchée est alors prise égale à 0.90 m pour les collecteurs de diamètre
400 mm, 1.2 m pour les collecteurs de diamètre 1000 mm et 1.6 pour les collecteurs de
1200mm
ii.Remblais :
Le remblai des tranchées se fera en deux couches :
 Une première couche ou remblai primaire qui part de la partie inférieure de la
tranchée jusqu’à 30 cm au-dessus de la canalisation.
 Une deuxième couche ou remblai secondaire remplira la tranchée, depuis la fin
du remblai primaire jusqu’au niveau requis.
iii.Lit de pose
Lit de pose sera calculée par la formule suivante :

Ep = 0.1× (1 - % gravier) + 0.15×% gravier

Nous retiendrons alors un lit de pose épais de 0.10 m.

L’estimation des volumes et des coûts de terrassement des tranchées est consignée dans
le tableau ci-dessous :

82
N° de Prix unitaire Prix Partiel en
Désignation des ouvrages Unité Quantité
prix DH DH HT
INSTALLATION ET REPLIEMENT DE CHANTIER ET
I
PLANS DE RECOLEMENT
I.1 Installation et repliement de chantier Ft 1,00 15000,00 15 000,00
Etude géotechnique, dossier d’exécution et autres
I.2 Ft 1,00 15000,00 15 000,00
documents
I.3 Etablissement des plans de recollement Ft 1,00 3000,00 3 000,00
Série 100 – Terrassement 0,00

R.101 Déblais en tranchée en terrain de toute nature m3 29 906,36 90,00 2 691 572,55

R.102 Remblais primaires d'apport m3 5 357,35 50,00 267 867,70


R.103 Remblais secondaires d'apport m3 21 184,80 40,00 847 391,90
R.104-1 Lit de pose en sable m3 761,04 120,00 91 324,99
R.104-2 Lit de pose en Gravette m3 60,08 150,00 9 012,33
TOTAL HT (DH) 3 940 169,48
TOTAL HT Y COMPRIS 15% D'IMPREVUS (DH) 4 531 194,90
TVA 20 % 906 238,98
TOTAL TTC (DH) 5 437 433,89

Tableau 15 : Estimation du cout des terrassements

2) Collecteurs :
Les canalisations qui composent le réseau sont choisies sur la base de l’importance des
débits qu’elles véhiculent, des charges mécaniques supportées et de la nature des eaux.
Le type de matériau le plus adapté pour le transport des eaux usées, compte tenu de la
faiblesse des débits, est le PVC. Il se caractérise par une bonne étanchéité, une bonne
résistance à la corrosion, sa légèreté et un cout de pose abordable. Le prix par mètre
linéaire (ml) inclue à la fois le prix d’acquisition, du transport, de pose, le diamètre. Dans
certaines parties du réseau où l’on se retrouve avec des profondeurs élevées, on va
employer le PEHD.

83
Prix unitaire Prix Partiel
N° de prix Designations des ouvrages Unité Quantité
DH en DH HT
SERIE 200 : Canalisations
Fourniture, transport et pose des tuyaux
R.200-1 ml 300,00 200,00 295 354,00
en PVC DN EXT 200 série 1
Fourniture, transport et pose des tuyaux
1 476,77 300,00
en PVC DN EXT 315 série 1
Fourniture, transport et pose des tuyaux
R.200-1 ml 1 688,19 400,00 675 276,00
en PVC DN EXT 400 série 1
Fourniture, transport et pose des tuyaux
R.200-2 ml 1 812,80 510,00 924 528,00
en PVC DN EXT500 série 1

Fourniture, transport et pose des tuyaux


R.200-3 ml 595,85 580,00 345 593,00
en PEHD DN 600 CR8
Fourniture, transport et pose des tuyaux
R.200-4 ml 873,80 850,00 742 730,00
en PEHD DN 800 CR8
Fourniture, transport et pose des tuyaux
R.200-5 ml 521,00 950,00 494 950,00
en PEHD DN 1000 CR8
Fourniture, transport et pose des tuyaux
R.200-6 ml 215,62 1750,00 377 335,00
en BA DN EXT1200 135A

TOTAL HT (DH) 3 855 766,00


TOTAL HT Y COMPRIS 15% D'IMPREVUS (DH) 4 434 130,90
TVA 20 % 886 826,18
TOTAL TTC (DH) 5 320 957,08

Tableau 16 : Estimation du cout des collecteurs

 Regards de visites
La distance maximale prise entre deux regards est prise à 40 m et leur cout dépend de la
profondeur des canalisations.

3) Branchements particuliers
Un branchement particulier comporte un raccordement à la construction,

 Regards borgnes:
On prévoit un regard borgne pour trois branchements particuliers. Le réseau compte 65
boites de branchement d’où la pose de 30 regards borgnes avec un cout unitaire de 1500
Dh.

(Annexe 8)

Le tableau suivant récapitule le coût des principaux aménagements.

84
Réseau Déversoir STEP Station de TOTAL
d'assainissement d’orage pompage GENERAL
TTC
Tranche 1 12 371 542 7 000 550 000 - 12 928 542
Tranche 2 7 646 198.81 - - 1 200 000 8 846 199

85
Conclusion Générale

La présente étude a été consacrée à la proposition et à la conception d’un système de


collecte des eaux usées et d’une station de traitement afin de répondre à la
problématique de préservation de l’environnement, de l’amélioration de l’hygiène des
populations et de la protection des ressources en eau surtout superficielle.
Le travail effectué a été scindé en deux grandes parties dont la toute première porte sur
le choix du système de collecte le plus adapté au centre Mkam Tolba. Compte tenu de la
configuration de la zone, de la population qui est assez élevée et dispersé, nous avons
dessiné un réseau collectif du type unitaire, c’est un système qui présente plusieurs
avantages principalement à l’égard de l’environnement.
La zone d’étude étant un peu accidentée, la réalisation de ce réseau requiert donc la
mise en place d’une station de pompage pour assurer le refoulement des eaux des
collecteurs vers la station d’épuration.
Le traitement des eaux usées étant capital pour protéger la santé de la population et la
préservation de l’environnement, nous avons donc consacré la deuxième partie au
dimensionnement de la station d’épuration.
La conception des différents ouvrages de la station a été effectuée en prenant en compte
l’ensemble des critères et contraintes liés au contexte de la commune rurale à savoir la
température et la charge polluante contenue dans les eaux…
Nous pouvons dire que la réalisation de ce système de collecte et de traitement des eaux
aura des retombées très positives sur le développement du centre. Outre l’amélioration
du cadre de vie de la population du centre Mkam Tolba, la protection de
l’environnement et la protection des ressources en eau potable du centre et donc
d’écarter le risque de maladie hydrique.
Dans la mesure du possible, il serait intéressant aussi de pousser l’étude en examiner les
possibilités de réutilisation des eaux épurées vu qu’elles représentent un énorme
potentiel de grand intérêt en terme de ressource en eau afin de participer à la réduction
du déficit hydrique que connaît le Maroc tout en augmentant les rendements agricoles
grâce l’important apport de fertilisants.

86
Bibliographie

 Agence de l'eau Rhin- meuse. (2007). les procedés d’épuration des petites
collectivités du bassin Rhin- meuse, Fiche Technique sur l’assainissement
collectif n°2.

 Alexandre, O., Boutin, C., Duchène, P., Lagrange, C., Lakel, A., Liénard, A., et
al. (1998). Filières d'épuration adaptées aux petites collectivités. Document
technique, Ministère de l'agriculture et de la pêche, Cemagref,Centre
scientifique et technique du Batiment.

 Bayon, R. (2006). VRD, Terrassement, Espaces Verts. Paris: Eyrolles.


 Bechac, J. P., Boutin, P., Mercier, B., & Nuer, P. (1984). . Traitement des eaux
usées. Paris, France: Eyrolles.

 Benazzouz. (2007). Station de pompage et de relevage des eaux usées.

 BENMOUSSA, M. (2014). Notes de cours Assainissement des agglomérations.


IAV HASSAN II Rabat.

 BOURRIER, R. Les réseaux d'assainissement: Calcul.Applications.Perspectives


(éd. TEC & DOC).

 Bourrier, R., Satin, M., & Selmi, B. (2010). Guide technique de l'assainissement
(éd. 4). France: Le Moniteur.

 ONEP-GIZ, 1998,Maroc

 Loi sur l'eau, bulletin official, Maroc, 1995

87

Vous aimerez peut-être aussi