Les Marques de Repetion Et de Progression Dans Les Textes Des Etudiants de Fle
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Meltem Ercanlar
Anadolu University
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Meltem Ercanlar1
RESUME
À la base de l’élaboration d’un texte, il existe deux principes fondamentaux: la cohérence et la cohésion. Tandis
que la cohésion concerne au niveau linguistique du texte (les marques de référence, les connecteurs et la
ponctuation, etc.), la cohérence est liée à la représentation cognitive associée au texte. Pour les apprenants du
Français langue étrangère, il est indispensable de produire de textes cohérents vers une communication écrite
efficace. C’est pour cette raison que nous avons analysé les textes des étudiants au sein du cours « Production
Ecrite 2 » afin d’analyser leurs difficultés à employer les marques de répétition et de progression et les
connecteurs. Nous avons remarqué que la plupart des étudiants utilisent les marques de répétition et de
progression et les connecteurs mais leurs textes sont incohérents et insuffisants. D’après les résultats de cette
étude, on peut suggérer que les étudiants ont besoin d’enrichir leur compétence discursive.
Mots Clés: Cohérence, Cohésion, Progression, Répétition, Analyse Textuelle
Introduction
On reconnaît généralement que savoir écrire ne consiste pas seulement à bien enchaîner
des lettres les unes après les autres. Un texte n'est pas seulement un assemblage de mots,
de phrases ou des paragraphes mais aussi un atout unanime ayant un sens qui se compose
de plusieurs éléments. Comme l’indique Gagnon (2008), « un texte, c’est un casse-tête,
dans lequel les pièces s’emboitent les unes dans les autres. Dans un texte comme dans un
casse-tête, chaque pièce (chaque énoncé) a sa raison d’être, et la présence de chacune
ainsi que la façon qu’elle a de s’arrimer aux autres contribuent à en façonner l’image
globale ». Dans l’élaboration d’un texte, on a accepté deux principes fondamentaux pour
qu’un texte puisse être lisible et compréhensible: la cohérence et la cohésion. Les marques
de cohésion jouent un rôle important au cours de la production textuelle. Elles « ont en
effet dans un texte un rôle fonctionnel important puisqu’elles assurent les mises en
1
Arş. Gör., Anadolu Üniversitesi, Eğitim Fakültesi, Fransız Dili ve Eğitimi ABD.
[email protected], ORCID: 0000-0002-3175-9162.
Received/Geliş: 07/07/2019 Accepted/Kabul: 19/07/2020, Research Article/Araştırma Makalesi
Cite as/Alıntı: Ercanlar, M. (2020), “Les Marques De Repetion Et De Progression Dans Les Textes Des
Etudiants De Fle”, Çukurova Üniversitesi Sosyal Bilimler Enstitüsü Dergisi, cilt 29, sayı 3, s 226-238.
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progression ». Nous pouvons déduire que ces deux éléments (la cohésion et la
progression) sont des composants qui assurent la cohérence du texte en général. Il en
résulte que la notion de cohésion est une des unités qui assurent la cohérence du texte.
Donc pour fonder la cohérence: il faut la continuité thématique, la progression, la
cohésion, la gestion adéquate du temps, etc. Les linguistes et les chercheurs divers qui
étudient la cohérence textuelle se focalisent sur les domaines variés. Alors que certains
observent les marques de références et la progression, les autres étudient les connecteurs
et la ponctuation. Selon Reboul (1998, p. 58), « la cohérence d’un discours dépend de la
présence, dans ce discours, de marques linguistiques spécifiques ». Ces marques sont de
quatre sortes: 1) les pronoms, les descriptions définies et des expressions qui réfèrent à
un élément déjà désigné dans une phrase antérieure, 2) les ellipses, 3) les connecteurs
pragmatiques et 4) les temps verbaux. »
Lorsqu’on observe les recherches effectuées sur ce sujet on voit qu’il existe
plusieurs travaux réalisés en Turquie (Coşkun, 2011; Karadeniz, 2015; Keklik & Yılmaz,
2013; Özçelebi, 2008) et à la fois à l’étranger (Combettes, 1978; Favart et Chanquoy,
2007; Schnedecker, 1995). Dans ce travail, en admettant le caractère englobant du terme
de cohérence, nous nous intéressons plutôt aux règles de répétitions, de progression et
aux connecteurs qui assurent la cohérence du texte. Nous définirons les problèmes
auxquels les étudiants comme les scripteurs sont confrontés dans leur démarche de
construction d’un texte cohérent. Pour ce faire, nous avons utilisé les textes écrits par les
étudiants du département du Français Langue Etrangère (FLE) de l’Université Anadolu
au sein du cours « Production Ecrite 2 ». Nous avons collecté auprès des étudiants 30
textes narratifs écrits en français sur le sujet « des phobies ». Les participants sont
informés des objectifs de recherche et doivent signer un formulaire de consentement
volontaire. Les textes ont été analysés selon les critères d’utilisation des marques de
répétition, de progression et des connecteurs.
Règle de répétition
Pour qu’un texte soit cohérent, il est indispensable qu’on trouve une continuité entre les
phrases et les éléments qui se répètent d’une phrase à l’autre. Chaque texte possède un
système de référence qui facilite la lisibilité. Comme l’indique Adam (2006, p. 86), « la
continuité référentielle est assurée par des reprises d’éléments introduits en mémoire et
ces reprises textuelles sont rendues possibles par certaines propriétés de la langue (…) ».
Moirand (1990), propose deux système de référence qu’on peut distinguer face à un texte:
une référence externe qui « renvoie à l’univers décrits par le texte » et une référence
interne au texte, « c’est-à-dire la reprise, au fil du déroulement verbal, d’un élément déjà
représenté antérieurement ». Nous nous intéressons plutôt à cette dernière qui joue
généralement deux rôles: anaphorique et cataphorique. Les anaphores sont des mots qui
font références aux éléments déjà parlés dans un texte. Ces mots se désignent selon la
position qu’ils prennent: on dit l’anaphore quand ils co-réfèrent avec un antécédent ; la
cataphore quand ils co-réfèrent avec un précédent. Les cataphores sont aussi des mots
anaphoriques. « Les relations sémantiques de co-référence sont dites anaphoriques dans
la mesure où l’interprétation d’un signifiant dépend d’un autre présent dans le co-texte
gauche (anaphore proprement dite) ou dans le co-texte droit (cataphore) » (Adam, 2006,
p. 87). Comme l’indique Tesnière (1959 cité par Corblin, 1985), « …les anaphoriques
n’ont par eux-mêmes aucun sens tant qu’ils ne sont pas inclus dans une phrase. En
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d’autres termes, les anaphoriques sont des mots vides sur le plan statique. Mais ils
deviennent automatiquement pleins sur le plan dynamique ». Par exemple ; dans la phrase
« j’aime mon père », l’anaphore « mon » ne désigne par lui-même personne, il prend le
sens dans une phrase comme précédente.
Il est possible de voir les classifications diverses des anaphores ; elles peuvent être
rencontrées sous des formes différentes. Selon Maillard (1974, p. 59), la plupart des
«pronoms personnels» fonctionnent comme segmentaux et tous les adverbes
anaphoriques sont des résomptifs » et les pronoms démonstratifs comme (celui-ci; celle-
ci; ceux-ci) sont segmentaux ; « ce; ceci; cela; ça » sont résomptifs.
Dans quelques textes des étudiants, nous voyons l’utilisation d’anaphore
résomptive. Prenons, par exemple, l’extrait suivant, l’étudiante utilise une cataphore
« le » pour référer à « son problème » et « ça » pour référer à « la situation d’être très
obsédée » comme une anaphore résomptive.
Ex.: « (…) Je dois accepter la vie est trop courte à penser toutes les
petites choses. Comme vous pouvez le comprendre, mon problème est
que je suis très obsédée et ça me rend penser beaucoup. (…) »
Adam (2006, p. 87) parle aussi d’anaphore fidèle et infidèle ; « l’anaphore est
dite fidèle si le même lexème est repris, infidèle si ce n’est pas exactement le même
lexème ». Il fait également une distinction entre anaphores pronominales, définies et
démonstratives.
Anaphores pronominales: on parle de ce type d’anaphore quand la reprise est
faite par un pronom. Dans les textes des étudiants, nous rencontrons souvent ce type
d’anaphore. Dans les extraits qui suivent, il est possible de voir l’utilisation des anaphores
pronominales des étudiants. Dans l’exemple 1, nous voyons qu’ils utilisent souvent le
pronom « ils » et « les » pour référer aux oiseux et une fois le pronom « me » pour référer
à « je »:
Ex.: « J’ai une phobie sur les oiseaux. Quand je les vois je ne sais pas
ce que je vais faire. J’ai peur surtout qu’ils commencent à voler
ensemble. Je pense que s’ils peuvent voler, ils peuvent faire la plupart
des choses qui peuvent me blesser et d’autres personnes (…) »
Ex.: « J’ai une peur bleue des serpents. Je les déteste at aussi, j’ai une
phobie des mascottes. Ils ont les yeux terribles. J’ai peur des mascottes
plus que des serpents. Car il y a quelque chose dont j’ai plus peur. Ils
ont une grosse tête. »
Ces anaphores pronominales sont acceptées comme fidèles car elles n’indiquent
aucune nouvelle propriété de l’objet.
Anaphore définies: « l’anaphore définie appariait généralement dans des
enchainements de type: introduction d’un référent sous forme indéfinie puis reprise
lexicale identique: un bébé < le bébé, ou presque identique: un petit garçon < le
garçonnet » (ibid. 90). Dans les travaux des étudiants, on distingue parfois l’utilisation
des anaphores définies. Dans l’exemple suivant, le scripteur d’abord parle des phobies en
général et après il identifie ses phobies en utilisant l’article défini « la (phobie) » et un
hyponyme « l’acrophobie ». dans ce cas, on peut parler d’anaphore définie infidèle:
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Ex. « (…) Chaque personne a plus d’une phobie, en général. Moi aussi,
j’ai plus d’une phobie. J’ai la phobie sociale, la phobie des rats,
l’acrophobie et la phobie de conduire (…) »
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La règle de progression
Un texte doit faire progresser le lecteur afin de lui permettre une bonne lecture Chaque
texte doit comporter dans son développement de nouvelles informations pour assurer la
continuité, la progression thématique du texte. Comme l’indique Moirand (1990, p. 49),
« un texte qui ne relie pas ce qui est nouveau à ce qui est connu (c’est-à-dire « posé »,
déjà « mentionné ») au fur et à mesure de sa progression, perd de sa cohésion et devient
incompréhensible pour l’autre ». Cette répétition et progression seront analysées autours
des concepts du « thème » et du « rhème ».
Le thème est définit comme « le connu ou le support de l’information que je veux
transmettre ; mon interlocuteur repère ainsi ce dont je vais parler » alors que le rhème est
« une information nouvelle dans mon texte (…) et je peux également apporter d’autres
information » (ibid. 46). Dans un texte, comme souligne Gagnon (2008), « chaque
information nouvelle prend appui sur celles qui l’entourent et s’accroche solidement à
elles ». Comme explique brièvement Combette (1978, p. 95), « le thème contient
d’ordinaire des éléments connus du locuteur, ou posés comme connus et acceptés, alors
que le rhème porte des renseignements nouveaux ». Comme le montre la figure 1., il
propose un test composant de questions/réponses qui permet d’analyser la répartition du
thème et du rhème dans chacun des énoncés:
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texte aussi l’utilisation fréquente des éléments de reprises ; pour référer à « la peur », il
utilise le pronom « la mienne », pour « l’araignée » « sa marche, ses sept jambes, la,
elle ». Alors que tous ces éléments de co-référence assurent la continuité, les nouvelles
informations posées font progresser le texte.
Dans l’exemple suivant, on voit l’emploi d’une progression linéaire:
Ex. « Quand j’étais enfant, je n’avais aucune phobie, la vie était plus
facile pendant mon enfance, car je ne savais pas la peur. Un jour, ma
tente est divorcée et on a commencé à habiter avec elle et mes cousins.
Mon grand cousin, il s’appelle Caner, il aimait faire une blagues.
Mais ces blagues étaient terribles. Il collectait des insectes dans le
jardin pour me faire effrayé (…) »
A partir de la deuxième phrase, on voit une progression linéaire: le rhème de cette
phrase « (…) habiter avec elle et mes cousins » devient le thème de la phrase suivante
« mon grand cousin, il ». Après, ce thème « il » se répète dans la phase suivante « il aimait
faire une blagues ». Le rhème de cette phrase « une (des) blagues » devient cette fois-ci
le thème de la phrase qui suit « ces blagues ». Donc, dans cet extrait, il s’agit d’un emploi
de progression linéaire et à thème constant en même temps.
c. Progression à thème éclaté/dérivé: les différents thèmes qui apparaissent dans
le texte font référence à un hyperthème qui est annoncé initialement:
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Pour assurer la cohérence d’un texte, l’utilisation des mots de reprises et les
éléments de la progression ne suffissent pas. Même si le scripteur avance des idées variées
en référant à d’autres, on a besoin souvent des mots qui peuvent mettre en relation ces
faits différents: ce sont les connecteurs.
Les Connecteurs
Un autre moyen pour construire la cohérence d’un texte est l’utilisation de connecteurs.
Dans la maintenance de la cohésion d’un texte, les connecteurs jouent un rôle très
important. Moirand (1990, p. 51) définit les connecteurs comme « les mots dont la
fonction est de relier une phrase à une autre, un paragraphe à un autre, mais aussi
d’indiquer, par là même, quel type de relation sémantico-logique est impliqué ». Lors de
la rédaction d’un texte, un changement d’aspect ou de thème requière généralement
l’emploi d’un connecteur. Cela facilite l’interprétation du texte et de lier les idées
antérieures avec les nouvelles. L’emploi correct des connecteurs rend plus lisible les
textes et permet d’éviter les erreurs d’interprétation. Mais souvent, nous voyons que
l’utilisation des connecteurs par les étudiants pose problème ; ils utilisent rarement ou
inadéquatement les connecteurs.
Dans notre corpus, nous avons vu que les textes des étudiants contiennent divers
connecteurs comme:
- Enumératif: d’abord, premièrement, deuxièmement, finalement.
- Explicatif: car, c’est-à-dire.
- Illustratif: par exemple.
- Adversatif: mais.
- Causatif/consécutif/conclusif: c’est pourquoi, donc, ainsi, en effet, aussi, c’est
pour cette raison que, parce que.
- Temporel: d’abord, puis, après, enfin.
Les connecteurs les plus utilisés par les étudiants sont « mais, parce que, et, puis ».
Cependant, quelques-uns de leurs textes manquent des connecteurs nécessaires. Dans le
texte qui suit, il s’agit d’une rupture entre le premier paragraphe et le deuxième ; il
manque d’un élément transitoire comme « par ailleurs, de plus, aussi, etc. »
Ex. « J’ai une peur bleue des serpents. Je les déteste et aussi, j’ai une
phobie des mascottes. Ils ont les yeux terribles. J’ai peur des mascottes
plus que des serpents. Car il y a quelque chose dont j’ai plus peur. Ils
ont une grosse tête.
J’ai peur des ascenseurs, donc j’ai peur de rester dans l’ascenseur
longtemps. C’est pourquoi, je pense que j’ai un peu claustrophobe. Il y
a aussi des personnes qui vivent cette phobie dans une situation
difficile. (…) »
Dans un autre exemple, il existe un problème de continuité. Il semble que les
phrases se juxtaposent les unes après les autres sans aucun élément de reprise ou de
connexion. C’est à cause du manque d’éléments de co-référence et aussi de connecteurs.
Ex. « Est-ce que vous avez peur de l’obscurité et de la claustrophobie ? Oui, j’ai peur
de l’obscurité et j’ai peur de la claustrophobie. J’ai regardé beaucoup de films d’horreur.
C’est la vraie phobie. Je crève de trouille ! C’est très absurde parce que je n’ai pas peur
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des araignées. Ne riez pas ! Les araignées sont très petites. La plus effrayante est la
solitude. Je ne veux pas être seule. Tout est temporaire mais la solitude est permanente. »
Conclusion
On sait désormais que la cohérence d’un texte dépend de plusieurs facteurs interalliés.
Dans cette étude, on a essayé d’analyser les trois d’entre elles: la règle de continuité (les
éléments de co-référence), la règle de progression (la progression thématique) et l’emploi
des connecteurs. À partir des textes écrits des étudiants, nous avons révélé quelques points
qui nous semblent assez remarquables:
- La cohérence ne constitue pas un problème majeur dans les textes des
étudiants mais pourtant il est primordial de renforcer la cohérence et la
cohésion dans leurs textes. Nous voyons que la plupart d’entre eux
s’efforcent d’employer dans leurs textes des marques de cohésion et de
cohérence ; ils utilisent les connecteurs, les reprises, les éléments de co-
référence, etc. Néanmoins, il y a des textes incohérents et textuellement
insuffisants.
- Nous avons remarqué que les étudiants utilisent plutôt les anaphores
pronominales. Les anaphores définies et démonstratives peinent à trouver
une place dans leurs textes. Par ailleurs, l’utilisation de celles-ci peut
parfois poser des problèmes ; ils peuvent les utiliser inadéquatement.
- Un autre point que nous avons observé est que la progression et la
continuité thématique des textes est assez uniforme. Leurs textes
progressent généralement autour du même thème, c’est-à-dire d’un thème
constant ou parfois linéaire. Ils répètent souvent les mêmes informations.
Seulement quelques ’un d’entre eux peuvent constituer un texte
complètement pertinent et cohérent.
- Les connecteurs qu’ils utilisent sont assez riches ; mais généralement ils
utilisent les mêmes connecteurs comme « et, mais, parce que, puis ».
Dans certains textes, nous voyons des ruptures et le manque de
connecteur ; les phrases sont détachées.
On a déjà cité qu’il existe plusieurs facteurs qui influencent la cohérence d’un
texte. Pour l’enseignement de la production d’un texte cohérent et lisible, on doit définir
tous ces facteurs et déterminer la place qu’ils occupent dans la gestion globale de la
cohérence textuelle. Après avoir observé les productions des étudiants, nous pouvons
proposer quelques consignes qui sont destinées à faire acquérir des savoirs et des
compétences textuelles nécessaires aux étudiants. La linguistique et l’analyse textuelle
favorisent chez les apprenants le développement de la capacité de la compréhension écrite
et orale et aussi la production écrite et orale (Korkut, 2015). Savoir reconnaitre les
différents types de textes et les analyser permet à l’apprenant à mieux comprendre ce qu’il
lit et ce qu’il entend. Avoir conscience des éléments de cohésion et de cohérence assure
le suivi de la continuité du texte et donc, la production d’un texte cohérent et lisible. Sans
savoir analyser et comprendre un texte, il est difficile de produire un texte
compréhensible. Donc, il est indispensable pour les apprenants d’une langue étrangère les
études sur les traits textuels comme les marques de cohésion et de cohérence. Comme
propose Özçelebi (2008), il est nécessaire d’« apprendre / enseigner à travailler sur les
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