Plan Strategique Recherche Op
Plan Strategique Recherche Op
Plan Strategique Recherche Op
Septembre 2012
A Arrêté
ARV Anti rétro-viral
CAB Cabinet
CAPR Centre d'Approvisionnement Pharmaceutique Régional
CARBAP Centre Africain de Recherche sur le Bananier et le Plantain
CDMT Cadre de Dépenses à Moyen Terme
CDT Centre de Traitement
CEMAC Communauté économique et monétaire de l'Afrique centrale
CENAME Centrale Nationale d'Approvisionnement en Médicaments Consommables Médicaux Essentiels
CERSH Comité d’Ethique de la Recherche pour la Santé Humaine
CEIRSH Comité d’Ethique Institutionnel de la Recherche pour la Santé Humaine
CFA Communauté Financière d'Afrique
CHU Centre Hospitalier et Universitaire
CIRCB Centre International de Référence Chantal Biya
CNE Comité National d'Epidémiologie
CNERSH Comité National d’Ethique de la Recherche pour la Santé Humaine
CNLC Comité National de Lutte contre le Cancer
CNLD Comité National de Lutte contre les Drogues
CNLO Comité National de Lutte contre l’Onchocercose
CNLP Comité National de Lutte contre le Paludisme
CNLS Comité National de Lutte contre le SIDA
CNLSH Comité National de Lutte contre les Schistosomiases et Helminthiases intestinales
CNLT Comité National de Lutte contre la Tuberculose
CPC Centre Pasteur du Cameroun
CRAN Centre de Recherche en Alimentations et Nutrition
CREMER Centre de Recherches sur les Maladies Emergentes et Reémergentes
CRERSH Comité Régional d’Ethique de la Recherche pour la Santé Humaine
CRESAR Centre de Recherche pour la Santé des Armées
CRM Centre de Recherche Médicales
CSA Centre de Soins Ambulatoires
CSI Centre de Santé Intégré
CTA Centre de Traitement Agréé
D Décision
DASP Démonstration d'Action de Santé Publique
DCOOP Division de la Coopération
DEP Division des Etudes et Planification
DLM Direction de la Lutte Contre la Maladie
DOSTS Direction de l'Organisation des Soins et de la Technologie Sanitaire
DPM Direction de la Pharmacie et du Médicament
DPS Direction de la Promotion de la Santé
Dr Docteur
DRFP Direction des Ressources Financières et du Patrimoine
DRH Direction des Ressources Humaines
DROS Division de la Recherche Opérationnelle en Santé
DRSP Délégation Régionale de la Santé Publique
Plan Stratégique National de la Recherche pour la Santé Humaine au Cameroun (2012-2018) 4
DS District de Santé
DSCE Document de Stratégie de Croissance et de l'Emploi
DSF Direction de la Santé Familiale
DSRP Document de Stratégie de Réduction de la Pauvreté
FFOM Forces, Faiblesses, Opportunités, Menaces
FMI Fonds Monétaire International
GIC Groupement d'Intérêt Commun
GVFI Global Viral Forecasting Initiative
HC Hôpital Central
HD Hôpital de District
HG Hôpital Général
HKI Helen Keller International
HR Hôpital Régional
IMPM Institut de Recherches Médicales et d'Etudes des Plantes Médicinales
IRAD Institut de Recherches Agronomiques pour le Développement
IRD Institut de Recherche pour le Développement
Km Kilomètre
Km² Kilomètre carré
LANACOME Laboratoire National de Contrôle de Médicaments et d'Expertise
LASPEE Laboratoire d´Analyses des Sols, Plantes, Engrais et Eaux
MAPE Maladies à Potentiel Epidémique
MINADER Ministère de l'Agriculture et de Développement Rural
MINMEE Ministère des Mines, Eaux et Energie
MINRESI Ministère de Recherche Scientifique et de l’Innovation
MINSANTE Ministère de la Santé Publique
MSF Médecins Sans Frontières
MSP Ministre de la Santé Publique
NHMIS National Health Management Information System
OCEAC Organisation pour la Coordination de la Lutte contre les Endémies en Afrique Centrale
OEV Orphelins et Enfants Vulnérables
OMD Objectifs Mondiaux de Développement
OMS Organisation Mondiale de la Santé
ONG Organisation Non Gouvernementale
ORSTOM Organisation de Recherche Scientifique et Technique d'Outre-mer
OUA Organisation de l'Unité Africaine
PCIME Prise en Charge Intégrée des Maladies de l’Enfant
PIB Produits Intérieurs Bruts
PNEUMO/HIB Pneumocoque Hémophiles Influenza B
PNLP Programme National de Lutte contre le paludisme
PNLS Programme National de Lutte contre le SIDA
PPTE Pays Pauvres Très Endettés
PTME Prévention de la Transmission Mère Enfant
RDPC Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais
Réo-SSP Réorientation des Soins de Santé Primaires
ROS Recherche Opérationnelle en Santé
SDF Social Democratic Front
SPT-2000 Santé Pour Tous en l'An 2000
SIDA Syndrome d'Immunodéficience Acquise
SSD Service de Santé de District
SSP Soins de Santé Primaires
SSS Stratégie Sectorielle de Santé
SURVAC Projet Surveillance Epidémiologique en Afrique Centrale
TB Tuberculose
UNESCO Organisation des Nations Unies pour l’Education, la Science et la Culture
UNICEF Organisation des Nations Unies pour l’Enfance
UPEC Unité de Prise en Charge
VIH Virus de l'Immunodéficience Humaine
Figure 1 : Pyramide des âges de la population du Cameroun (en pour 10 000 habitants)
Source : BUCREP : RGPH 2005 ..................................................... Erreur ! Signet non défini.
Figure 2 : Proportion des FS de 3ème, 4ème, 5ème et 6ème catégories exprimant un besoin
en équipements techniques d’exploitation selon les priorités .......... Erreur ! Signet non défini.
Figure 3 : Continuité des soins au Cameroun ................................. Erreur ! Signet non défini.
Figure 4 : Couverture des populations niveau communautaire ...... Erreur ! Signet non défini.
Figure 5 : Goulot d’étranglement à l’organisation des services orientés vers la population
.......................................................................................................... Erreur ! Signet non défini.
Figure 6 : Goulot d’étranglement lié à l’organisation des services cliniques individuels au
niveau du premier contact ................................................................ Erreur ! Signet non défini.
Figure 7 : Goulot d’étranglement lié à l’organisation des services cliniques individuels au
niveau clinique de référence ............................................................ Erreur ! Signet non défini.
Figure 8 : Ratio RH Santé/Population (pour 1 000 habitants) par région .............................. 21
Figure 9 : Répartition des RH santé par sous secteur public et privé à but non lucratif
.......................................................................................................... Erreur ! Signet non défini.
Figure 10 : Prévisions 2010-2012 des départs à la retraite des personnels de santé. .. Erreur !
Signet non défini.
Le gouvernement camerounais est préoccupé par les défis d’amélioration de l’état de santé de
la population. A cet effet, le Document de Stratégie pour la Croissance et l’Emploi (DSCE) a
été élaboré et adopté comme cadre de référence de l’action gouvernementale pour la période
2010-2035. Dans ce document, la vision du gouvernement camerounais est formulée comme
suit : « Le Cameroun : un pays émergent, démocratique et uni dans sa diversité. »
Au Cameroun, la mise en œuvre desdites recommandations est encore limitée. Et, comme
obstacles ou faiblesses au développement de la recherche opérationnelle pour la santé
humaine, nous relevons notamment :
Le Cameroun a une superficie de 475 650 km2. Il s’étend entre le deuxième et le treizième
degré de latitude-Nord d’une part, et entre le huitième et le seizième degré de longitude-Est. .
Le Cameroun est limité au Nord par le Lac Tchad, au Nord-est par la République du Tchad, à
l’Est par la République Centrafricaine, au Sud par la République du Congo, la République du
Gabon et la République de Guinée Équatoriale, à l’Ouest par la République Fédérale du
Nigeria.
Le relief est dans l’ensemble contrasté et se caractérise par de hautes terres, et des plaines
étroites qui s’étalent entre l’Océan Atlantique et le Plateau Sud-Cameroun. Leur largeur ne
dépasse guère 150 km sur l’ensemble du pays.
Le Plateau de l’Adamaoua constitue un véritable « château d’eau » pour le pays, car les
principaux fleuves y prennent naissance. Ces fleuves se jettent dans quatre (04) bassins qui
sont essentiellement :le bassin de l’Atlantique qui reçoit la Sanaga (le plus long fleuve du
pays avec 920 km), le Nyong, le Ntem, le Moungo et le Wouri, le bassin du Niger dans lequel
se jette la Bénoué, à sec ou grossie selon les saisons par ses affluents, le bassin du Lac Tchad
où se perd le Logone, et le bassin du Congo qui reçoit la Sangha, formée par ses affluents
camerounais la Kadeï et la Ngoko.
Le Cameroun se divise en trois grandes zones climatiques qui sont: la zone équatoriale,
soudanienne et , soudano-sahélienne. La végétation est aussi variée que le climat et le relief.
Elle passe de la forêt équatoriale au Sud, à la savane puis à la steppe au Nord.
Le Pouvoir Législatif est exercé par le Parlement qui comprend deux (02) chambres:
- l’Assemblée Nationale qui compte 180 membres élus au suffrage universel pour un
mandat de (05) cinq ans renouvelable ;
- le Sénat (non-encore fonctionnel à ce jour) qui compte 100 sénateurs, soit 10 membres par
région, désignés pour un mandat de cinq (05) ans.
Le Pouvoir Judiciaire est exercé par la Cour Suprême, les Cours d’Appel et les Tribunaux.
Plan Stratégique National de la Recherche pour la Santé Humaine au Cameroun (2012-2018) 11
La vie politique nationale s’est profondément transformée à la suite de la restauration de la
démocratie pluraliste en décembre 1990. Cette évolution institutionnelle s’est accompagnée
d’une évolution de l’organisation administrative.
1
Enquête Démographique et de Santé et à Indicateurs Multiples, Institut National de la Statistiques, 2011
2
Source : MINEPAT (DAE)
Plan Stratégique National de la Recherche pour la Santé Humaine au Cameroun (2012-2018) 12
, on dénombre plus X nombre de tribus, plus de 270 langues3 en plus des deux langues
officielles que sont le français et l’anglais. L’analphabétisme de la population en général et
des femmes en particulier est encore un problème préoccupant ; Le paysage religieux est
dominé par les catholiques (38,4%), les protestants (26,3%), les musulmans (20,9%), suivis
des adeptes des religions traditionnelles (animistes) et des religions chrétiennes émergentes4.
3
Idem
4
Idem
Plan Stratégique National de la Recherche pour la Santé Humaine au Cameroun (2012-2018) 13
2. PRESENTATION DU SECTEUR SANTE
Depuis 2009, la nouvelle politique socio-économique du Gouvernement est traduite par les
documents suivants:
- le « Cameroun Vision 2035 » dont le but est de faire du « Cameroun, un pays émergent,
démocratique et uni dans sa diversité» ;
Fort du contexte évolutif sur la scène nationale et internationale, la SSS 2001-2010 a été
actualisée, sur la base des leçons tirées lors de l’évaluation à mi-parcours de sa mise en
œuvre, pour s’arrimer à l’horizon 2015 aux Objectifs du Millénaire pour le Développement.
La mise en œuvre de la SSS actualisée est basée sur les interventions selon une nomenclature
déclinée en domaines, classes, catégories et types d’intervention. A partir de chaque type
d’intervention, chaque niveau dégage les activités correspondant à ses missions
fondamentales. Au niveau du DS, unité opérationnelle de la SSS, cette approche se traduit par
l’intégration des activités, de toutes les interventions de santé. En outre, chaque département
ministériel apparenté au secteur développe dans son plan d’actions, les activités et types
d’interventions relevant de son domaine de compétence.
Dans le cadre de la mise en œuvre de la SSS, le système national de santé reste structuré en
trois (03) niveaux :
- le sous-secteur public qui comprend également des structures sanitaires sous tutelle
d’autres Départements Ministériels à l’instar de ceux en charge de la Défense, du Travail
et de la Sécurité Sociale (à travers la Caisse Nationale de la Prévoyance Sociale), des
Enseignements Secondaires, de l’Enseignement Supérieur, de l’Administration
Pénitentiaire, de la Sureté Nationale, etc. ;
- le sous-secteur privé qui regroupe les structures sanitaires privées à but non-lucratif
(confessions religieuses, associations et diverses organisations non-gouvernementales) et
celles à but lucratif (pharmacie, polyclinique, clinique, cabinet médical, cabinet de soins,
centre de santé, cabinet dentaire, laboratoire d’analyse médicale, etc.) ;
Jusqu'à nos jours, il existe 10 Délégations Régionales reparties en 181 Districts de Santé dont
178 fonctionnels. Pour ce qui est des formations sanitaires, il y en a 3214 dont :
5
Source : DOSTS/MINSANTE 2010
Plan Stratégique National de la Recherche pour la Santé Humaine au Cameroun (2012-2018) 15
de 4ème catégorie (Hôpitaux de Districts), 181 CMA, Et 1801 CSI parmi lesquelles 1600
sont fonctionnelles.
Certains hôpitaux de district ont été rénovés et leurs plateaux techniques améliorés pour en
faire des hôpitaux régionaux annexes ; c’est le cas des hôpitaux de Nkongsamba, Buea. Un
hôpital de référence est actuellement en cours de réalisation à Sangmélima. On dénombre
également : 93 hôpitaux privés, 193 centres de santé privés à but non-lucratif, 798 formations
sanitaires privées à but lucratif dont 384 cliniques/polycliniques et 414 cabinets des soins.
La carte sanitaire basée sur les normes en ressources humaines, infrastructures, équipements
et ratio de couverture des populations n’existe pas. Ceci a pour conséquence le foisonnement
des formations sanitaires clandestines et la création peu rationnelle des formations sanitaires
publiques et privées.
de manière globale, l’état des infrastructures n’est pas satisfaisant ; la plupart de ces dernières
nécessitent des réfections ou des réaménagements au regard de l’exigence des normes en
vigueur. Il en est de même des équipements qui, globalement sont insuffisants et vétustes. Le
niveau de vétusté des équipements tel qu’illustré plus bas est la proportion des équipements
en mauvais état par rapport à tous les équipements de la formation sanitaire.
Tableau 2 : Répartition des structures sanitaires publiques par niveau de vétusté des équipements techniques
d’exploitation
En ce qui concerne les FS publiques dont le niveau d’équipement est de priorité P1 et P2,
elles sont surtout localisées dans les régions de l’Ouest, de l’Est, du Nord et du Centre. Dans
les régions de l’Adamaoua, du Centre et de l’Extrême-Nord, les FS de priorité P1 en matière
d’équipement sont peu nombreuses, ce qui laisse supposer que toutes les formations sanitaires
disposent des équipements suffisants pour leur fonctionnement.
En ce qui concerne les besoins en équipements des formations sanitaires, les niveaux
exprimés sont très variables d’une région à une autre. De plus, les hôpitaux de 1ère et 2ème
catégories méritent d’être rehaussés dans ce domaine en fonction des objectifs de
développement des pôles d’excellence.
Pour ce mode, il ressort que une insuffisance de la disponibilité des intrants (vaccins, tests,
contraceptifs, …) par rapport aux populations cibles, une insuffisance en ressources
humaines, même si ce problème n’est pas aussi prioritaire que celui de la faible disponibilité
des intrants, une insuffisance d’accès géographique aux stratégies fixes et mobiles de
prestations des services et soins de santé malgré une légère amélioration de la disponibilité en
ressources humaines,
Pour ce mode d’intervention, il ressort une faiblesse globale de tout le système de référence
et on dénote un système qui n’est pas capable actuellement de participer efficacement à
l’amélioration de la santé des populations. En effet, avec une disponibilité en ressources
humaines et matérielles essentielles (en particulier le petit équipement et les médicaments)
inférieure à 40% des besoins et une accessibilité inférieure à 30%, il n’est pas possible de
Pour ce qui est des constats relatifs au dispositif de production de l’information, on dénote la
vétusté et l’étroitesse des infrastructures utilisées dans le cadre de la production des
informations sanitaires. Les formulaires de transmission des données sont indisponibles ; les
ordinateurs aussi, les quelques postes qui sont disponibles, ont des spécifications techniques
dépassées ; l’entretien et la maintenance des ordinateurs sont insuffisants et irréguliers. Les
supports de base des TIC (accès internet) existent plus ou moins, mais sont instables et
fragiles. De plus, il existe une multiplicité des supports de collecte de données en raison d’un
nombre élevé de programmes prioritaires de santé.
Pour les sources de données, il existe une multiplicité des sources de données avec très
souvent des informations contradictoires. En matière de collecte des données, l’état-civil
fonctionne assez mal : l’enregistrement des cas de décès est irrégulier : l’information sur les
causes de décès est enregistrée, mais pas systématiquement selon la Classification
Internationale des Maladies (CIM). Comme avec les précédentes opérations, des questions sur
la mortalité ont été introduites dans le dernier recensement.
La surveillance épidémiologique quant à elle fonctionne bien (bonne maîtrise des définitions
de cas par les personnels, taux élevé de complétude et de promptitude de transmission des
rapports et bulletins hebdomadaires. Le système d’informations centré sur les données des
services de santé est en restructuration. Les compétences impliquées au niveau du District ont
un besoin de formation spécialisée. Les mécanismes de supervision et de réaction sont assez
inefficaces.
Pour ce qui est des bases/banques de données et des ressources, on constate qu’il existe un
fichier de toutes les formations sanitaires, secteur public et privé, associé au système de
localisation GPS, mais pas suffisamment à jour. Il existe une base de données nationale des
En rapport avec la composante relative aux aspects des produits de l’information et à leur
utilisation, il faut noter que : les gestionnaires et décideurs n’exigent pas suffisamment du
SIS, des informations complètes, précises et validées, il n’existe pas de rapports analytiques
intégrés. Ceux produits sont parcellaires, couvrent certains indicateurs essentiels avec
distribution réduite aux parties prenantes, les gestionnaires des services de santé, les
prestataires de soins à tous les niveaux n’utilisent pas assez les informations sanitaires pour la
gestion, le suivi et l’évaluation périodique.
Dans un contexte de mise en œuvre de la SSS revisitée 2001 – 2015 à travers le PNDS 2001-
2015, puis d’atteinte conséquente des OMD, la demande en données sanitaires s’est
considérablement accrue et a amplifié la pression sur le système d’informations sanitaires en
tant que support et point d’ancrage des activités de suivi/évaluation.
Pour permettre au SIS de répondre aux multiples sollicitations, Il a été créé récemment
l’Observatoire National de la Santé Publique qui devrait apporter sa contribution à la gestion
de l’information sanitaire.
Selon une étude OMS6 sur la disponibilité des médicaments essentiels, la durée moyenne de
rupture des stocks dans les FS est de 25 jours avec des pics de 131 jours pour certains
produits; ces ruptures sont aggravées par : le mauvais état des routes et des véhicules des
CAPPR qui ne peuvent pas toujours livrer sur site (leur mission), l’absence de plan
d’approvisionnement dans les structures intermédiaires pour une quantification appropriée des
6
L’évaluation approfondie des Systèmes d’approvisionnements (OMS 2007)
Plan Stratégique National de la Recherche pour la Santé Humaine au Cameroun (2012-2018) 19
besoins, le non-suivi de la performance des fournisseurs par les structures de distribution
(CENAME et CAPR), l’insuffisance des capacités de stockage des CAPPR, la faible
disponibilité de certains produits pharmaceutiques à la CENAME, la modicité des fonds de
roulement des CAPR et leur endettement vis-à-vis de la CENAME.
Les données7 des précédents recensements généraux des personnels de la santé ont permis de
dénombrer 14 328 personnels en 1997, 15 720 en 2009 et 19 709 en 2010. Les récents
recrutements de personnels et les efforts de professionnalisation de la formation ont permis
une amélioration des effectifs dans le secteur. Cette tendance est appelée à s’améliorer avec
l’entrée en fonctionnement des facultés publiques et privées récemment créées comportant
une variété de filières en médecine, odonto-stomatologie, sciences pharmaceutiques, sciences
infirmières et laboratoires.
En dépit de cette amélioration, les effectifs restent en deçà des besoins réels au regard de
l’accroissement de la population et de l’amélioration de la couverture sanitaire physique. Les
régions septentrionales sont les moins loties. Celles du Centre et du Littoral connaissent à
contrario une concentration des hôpitaux de référence et conserve dans kes grandes villes de
Yaoundé et Douala, plus de la majorité des prestataires les plus titrés et expérimentés. .
Néanmoins, sur le plan national, l’indicateur de disponibilité en personnel de santé est passé
7
Les données les plus actualisées sont celles présentées dans l’analyse situationnelle des ressources humaines
(2010) et reprises ici. Ces données résultent de l’exploitation des applications installées au niveau des Régions et
au niveau central dont le paramétrage ne renseigne pas sur la localisation géographique des personnels.
Plan Stratégique National de la Recherche pour la Santé Humaine au Cameroun (2012-2018) 20
de 0,63 pour 1 000 habitants en 2007 à 1,43 pour 1000 habitants en 2010. Toutefois, il
demeure largement inférieur à la norme internationale qui est de 2,3 pour 1 000 habitants.
En conclusion, l’écart entre l’effectif 2010 (19 709) et les besoins (49 905) selon les normes
est très grand et ne pourra pas être comblé d’ici 2015. Il est donc nécessaire d’évaluer les
besoins réels en quantité et en qualité des RH afin d’équilibrer de manière efficiente la
situation des RH au Cameroun. C’est dans cette optique que s’élabore actuellement le Plan de
développement des ressources humaines en santé ou PDRHS (en cours de finalisation) dont la
mise en œuvre interviendra au cours de la période 2011-2015.
3. LE PROFIL EPIDEMIOLOGIQUE
La morbidité est présentée ici suivant les maladies transmissibles qui s’évalueront selon les
OMD liés à la santé, les maladies non-transmissibles et les maladies tropicales négligées.
Les autorités camerounaises ont porté une attention particulière aux Objectifs du Millénaire
pour le Développement (OMD) au cours de la période de mise en œuvre du DSRP. En vue de
mesurer les progrès réalisés dans ce cadre, un rapport national, élaboré en 2008, permet de
faire le point sur les évolutions enregistrées au niveau de chaque objectif, pour ce qui
concerne la santé.
Entre 1998 et 2004, le taux de mortalité des moins de cinq ans est passé de 150,7‰ à 144‰,
la cible nationale pour 2015 étant de l'ordre de 75,8‰. Il en est de même de la mortalité
infantile qui obtient une réduction de 3 points entre les deux années. selon l’EDS-MICS de
2011, le taux de mortalité infanto-juvénile est aujourd’hui évalué à 122%o
Entre 1998 et 2004, la mortalité maternelle est passée de 430 à 669 décès pour 100 000
naissances vivantes. Ainsi, malgré l'augmentation de la mortalité maternelle notée
précédemment, la part des décès de femmes imputables à des causes maternelles serait en
diminution, du fait de l'émergence d'autres causes de décès notamment le Sida. la proportion
d'accouchements assistés par un personnel qualifié semble s'améliorer passant de 78,8% en
1998 à 83,4% en 2004.
Le VIH étant un facteur de survenue de la Tuberculose, un accent particulier a été mis dans la
surveillance de la coïnfection. Le taux de la co-infection TB/VIH est de 40,4%.Afin de
permettre ce suivi de la co-infection, le gouvernement camerounais a opté pour l’extension
des activités de dépistage du VIH dans tous les Centres de dépistage de la tuberculose (CDT)
fonctionnels depuis 2006. Avec l’appui du GFTAM, le traitement de la Tuberculose est
gratuit et de plus de même que le dépistage du VIH chez ces patients tuberculeux. Les
stratégies permettant de rendre disponibles les intrants pour le dépistage et la fonctionnalité de
plus en plus croissante des CDT ont permis d’augmenter progressivement le nombre des
patients tuberculeux dépistés au VIH.
En 2008, 217 CDT fonctionnels ont permis de dépister 16 144 malades tuberculeux soit 46%
des 35 000 patients tuberculeux estimés. Parmi ceux–ci, 6515 ont été dépistés positifs au VIH
et pris en charge par les ARV dans les UPEC/CTA.
3.1.1.3.2. Paludisme
Quant au paludisme, la prévalence était estimée à environ 40% en 2004, la morbidité étant
supérieure à 32% dans les deux sexes. Le paludisme est responsable de 35 à 40% du total des
décès dans les formations sanitaires, 50% de morbidité chez les enfants de moins de 5 ans, 40
à 45% des consultations médicales, et 30% des hospitalisations.
Les deux tableaux qui suivent reprennent les indicateurs de santé se rapportant aux différents
taux de mortalité.
La recherche en santé reste un secteur d’activités mal défini et dont les compétences sont
réparties entre le MINSANTE, le MINRESI, et le MINESUP. Concernant la recherche en
santé humaine, il a été créé au MINSANTE, un bureau de la recherche en santé qui a été érigé
en Division de la Recherche Opérationnelle en Santé (DROS) à la faveur du Décret de 2002
portant organisation du MINSANTE. La DROS a ainsi pour mission de promouvoir la
recherche en santé notamment en matière de santé de la mère et de l’enfant, de lutte contre la
maladie et de nutrition. Elle a aussi un rôle dans le suivi des questions liées à la bioéthique, à
la recherche sur les plantes médicinales et à la vulgarisation des résultats de la recherche.
Cette faiblesse dans la définition de la recherche en santé se répercute à plusieurs niveaux sur
l’émergence de ce secteur dont l’importance n’est plus à démontrer.
La recherche en santé ayant pour sujet l’homme, elle nécessite un encadrement éthique
rigoureux. Le Cameroun ne dispose pas d’un code éthique en matière de recherche en santé,
ni de textes législatifs ou réglementaires satisfaisants sur le sujet.
Entre 1987 et 2012, il n’existait pas un système adéquat de revue éthique des protocoles de
recherche en santé. La revue éthique des protocoles de recherche était confiée au seul Comité
d’Ethique de la Recherche Impliquant les Etres Humains créé par l'Arrêté N° 0791A/MSP/DS
du Ministre de la Santé Publique du 22 octobre 1987 portant Création et Organisation d'un
Comité d'Ethique sur la Recherche Impliquant les Etres Humains.
Il faut relever qu’il existe aussi un Comité d’Ethique au CIRCB créé par l’Arrêté
N°0357/CAB/MSP du 17 février 2006 portant Création, Organisation et Fonctionnement du
Centre International de Référence Chantal Biya pour la Recherche sur le Prévention et la Prise
en Charge du VIH-SIDA et récemment modifié par le Décret N°2012/249 du 31 mai 2012
relatif à la même matière.
Par ailleurs, une étude récente sur la Pratique de l’éthique dans la Recherche en Santé au
Cameroun réalisée en 2011 par l’ONG COPES AOC a recensé un peu plus de 20 comités
d’éthique institutionnels et associations œuvrant dans le domaine de l’éthique localisés
principalement à Yaoundé, Douala, Buea et Bamenda.
Il existe une véritable absence de coordination dans la mise en œuvre des activités de
recherche en santé. Cette faiblesse dans la coordination et le suivi desdites activités se
manifeste sur différents aspects.
- Le choix des sujets de recherche est donc jusqu’ici laissé à l’investigateur, lui-même
influencé non pas par la pertinence, ni l’originalité du sujet, mais le plus souvent par la
disponibilité du financement et les exigences du bailleur de fonds. Même au sein du
MINSANTE, des activités de recherche en santé sont menées de façon éparse par les
directions techniques et les programmes prioritaires sans aucune coordination, ni
suivi ;
Trop peu de décisions en santé sont prises au Cameroun à partir des bases factuelles générées
par la recherche. Cette situation se justifie par une faible capacité nationale dans la
vulgarisation des résultats de la recherche. En effet, malgré les dispositions de la Décision
N°0689/D/MINSANTE/SG/DROS du 29 juillet 2009 portant Conditions de délivrance de
l'Autorisation Administrative de Recherche (AAR) en Santé Humaine au Cameroun, qui
oblige chaque investigateur principal à s’engager à restituer les résultats de ses travaux de
recherche, très peu de résultats de travaux sont effectivement restitués. Ceci entraine que
plusieurs recherches sont menées et les résultats plus ou moins bien conservés dans les
bibliothèques des institutions promotrices (facultés, écoles de formation, instituts de recherche
notamment), sans être diffusés.
Au delà de la question de l’accès aux résultats des travaux de recherche en santé, se pose aussi
le problème de la transformation de ces-derniers en bases factuelles, en outils d’aide à la
décision, en actions concrètes. Il existe une insuffisance dans la gestion des savoirs au niveau
du secteur santé et notamment dans l’élaboration des notes d’information stratégiques (Policy
brief) et des revues systématiques (systematic review). Le Centre de Développement des
Bonnes Pratiques en Santé situé à l’Hôpital Central de Yaoundé qui a vocation à produire des
bases factuelles à partir des travaux de recherche en santé, doit a terme réduire ces
insuffisances.
Les Plans de Travail Annuel (PTA) successifs de la DROS prévoient l’organisation d’ateliers
de restitutions de travaux de recherche en marge des manifestations de célébration des
journées de lutte contre les différentes maladies. Mais, cette activité peine à se mettre en place
compte tenu de l’absence des financements.
La recherche sur la maladie l’emporte largement sur les autres domaines. En effet, 8*la
grande majorité des projets de recherche soumis à la DROS en demande de l’AAR par
exemple, portent sur des thématiques liées aux IST/VIH/SIDA, la Tuberculose, le Paludisme,
l’Onchocercose, la Grippe ou encore les zoonoses. La résistance aux molécules notamment
aux antibiotiques, la coïnfection VIH/TB, l’épidémiologie de différentes maladies sont les
principales thématiques abordées. Il faut noter que la recherche sur le système de santé reste
faiblement mise en œuvre même s’il faut noter des avancées réalisées cette dernière année
dans le domaine de la recherche sur les ressources humaines de la santé notamment à travers
la création du Groupe de Recherche sur les Ressources Humaines de la Santé au Cameroun
(GRESAC) et la tenue de la première Conférence Nationale sur les Ressources Humaines de
la Santé au Cameroun du 17 au 18 avril 2012 avec pour thème « La Recherche sur le
Développement des Ressources Humaines de la Santé au Cameroun ». Les essais cliniques,
les études épidémiologiques et les études socio-anthropologiques sont ainsi les champs de
recherche les plus courus.
la répartition en fonction des thématiques des 166 projets de recherche ayant obtenus une
Autorisation Administrative de Recherche auprès du MINSANTE depuis 2006.
Les recommandations internationales prescrivent qu’au moins 2% des budgets des ministères
en charge de la santé soient affectés à la recherche d’une part, et d’autre part qu’au moins 5%
des fonds d’aide au développement soient investis dans la recherche en santé , y compris dans
les domaines de l’application des connaissances et de l’évaluation comme partie intégrante du
processus de la recherche, tout en recherchant des mécanismes de financement novateurs de la
recherche pour la santé8.
La majorité des financements utilisés pour la recherche en santé au Cameroun ont une origine
extérieure (organismes de la coopération bilatérale et multilatérale, ONG, fondations et
8
Appel à l’Action de Bamako, Forum Ministériel Mondial sur la Recherche pour la Santé, Bamako, Mali, 17-19
Novembre 2008 sur le thème : « Renforcer la recherche pour la santé le développement et l’équité. »
Plan Stratégique National de la Recherche pour la Santé Humaine au Cameroun (2012-2018) 31
associations internationales, universités et autres institutions de recherche étrangères,
laboratoires pharmaceutiques). Cette situation a pour conséquence que les projets de
recherche mis en œuvre au Cameroun ont des problématiques orientées par les priorités de ces
bailleurs étrangers qui parfois ne collent pas avec les besoins de recherche locaux.
Il faut noter également que la recherche opérationnelle en santé dans le cadre des formations
en médecine, en pharmacie, en infirmerie…etc semblent être importante en termes de
financement par des familles, mais elle n’est pas estimée.
- le MINSANTE,
o les directions techniques (DROS, DOSTS, DPM, DSF, DLM, DPS, DRH),
- les comités d’éthiques : il a été mis en place en 2012 un Comité National d’Ethique
de la Recherche pour la Santé Humaine. Le Comité National d’Ethique est ainsi
chargé de participer à mettre en place les Comités Régionaux d’Ethique de la
Recherche pour la Santé Humaine et les Comités d’Ethique Institutionnels de la
Plan Stratégique National de la Recherche pour la Santé Humaine au Cameroun (2012-2018) 32
Recherche pour la Santé Humaine au sein des structures relevant du MINSANTE. Il
faut également mentionner qu’il existe un Comité d’Ethique Institutionnel créé au sein
du CIRCB par Décret N°2012/249 du 31 mai 2012 portant Création, Organisation et
Fonctionnement du Centre International de Référence Chantal Biya pour la Recherche
sur la Prévention et la Prise en Charge du VIH-SIDA (CIRCB).
INTERNATIONALES IRESCO/ACMS
Argosy University Médecins Sans Frontières (MSF)
Massachusetts Institute of Technology (MIT) S/C IRESCO OMS
Muenster university of Applied sciences Ophtalmo Sans Frontières (OSF)-HGOPY
School of Health Systems and Public Health University of Organisation de Coordination Pour la Lutte contre les
Pretoria Endémies en Afrique Centrale (OCEAC)
Université de Nancy 2 SHEMKA FOUNDATION
SOCHIMIO
Université Pierre et Marie CURIE (UPMC)
University of Osnabrueck-Germany
SPONSORS
ACRA KFW
La non-affectation effective à la recherche des budgets prévus à cet effet dans les
programmes et les directions
l’absence d’équité dans la distribution des travaux de la recherche en santé dans les
différentes régions du pays ;
le choix des thématiques des protocoles de recherche en santé orientée vers les
priorités et conditionnalités des sponsors plutôt que sur les besoins identifiés au
niveau national ;
De cette analyse FFOM, on relève qu’à côté de nombreux points faibles qu’il faudrait
d’ailleurs appeler positivement des points à améliorer, il y a des points forts, des opportunités
et heureusement aucune menace pouvant constituer une hypothèse létale pour le
développement de la recherche en santé au Cameroun. Ce fondant donc sur l’état des lieux
déroulé plus haut, on ressortira les axes stratégiques devant guider l’élaboration du cadre
logique du développement de la recherche en santé au Cameroun.
la Déclaration d’Alger du 26 juin 2008 sur la Recherche pour la Santé dans la Région
Africaine ;
et, l’Appel à l’Action de Bamako sur la recherche pour la santé du 19 novembre 2008.
L’équité :
Il est nécessaire de veiller à ce que les actions prévues dans le présent document aient le
même impact pour l’ensemble des populations, plus particulièrement sur les couches les plus
vulnérables (les enfants moins de 05 ans, les femmes enceintes, les personnes âgées), et
prioritairement ceux des zones les plus enclavées. C’est donc une équité qui intègre les
spécificités territoriale et sociale.
L’approche genre :
La mise sur pied d’une stratégie nationale en matière de recherche en santé impose une
orientation particulière en ce qui concerne l’implication et la participation de la gent féminine.
Il est nécessaire de se préoccuper de la prise en compte et de la promotion de la femme dans
la conduite et le bénéfice des actions prévues.
La gestion axée sur les résultats est un cadre de planification et de gestion efficace et
efficiente des projets. Elle augmente la traçabilité quant à la définition des objectifs et des
résultats à atteindre.
La multisectorialité :
Elle implique non seulement l’ouverture à toutes les structures partenaires qui interagissent
avec le MINSANTE dans le développement de la recherche en santé humaine au Cameroun,
mais aussi, une franche collaboration entre elles.
La décentralisation :
La bonne gouvernance
Elle instruit de gérer les biens publics dans l’intérêt de la collectivité en respectant les règles
et procédures prescrites pour assurer la transparence et la traçabilité des financements
Objectif Général :
L’objectif général du présent plan stratégique est de développer d’ici à 2017, la recherche en
santé humaine au Cameroun. Il se décline en plusieurs objectifs spécifiques, en activités, en
indicateurs et en résultats attendus comme indiqué ci-dessous.
Objectifs spécifiques:
Résultats attendus :
Les résultats attendus sont inscrits dans la perspective du développement des axes stratégiques
suivants :
Au Cameroun, ces deux concepts sont faiblement pris en compte dans le domaine de la
recherche opérationnelle en santé. Cela se traduit par :
5.4.2. Stratégies :
Actions :
- élaborer un projet de loi portant cadre général de la recherche pour la santé humaine
au Cameroun et ses textes subséquents ;
- élaborer un projet de loi portant protection des participants à la recherche en santé
humaine au Cameroun ;
- élaborer un projet de décret fixant le cadre juridique du transfert de matériel
biologique et de données personnelles à l'étranger ;
- réviser l'Arrêté portant création de la Commission Consultative Stratégique et
Scientifique de la recherche en Sante ;
Actions :
- Elaborer et diffuser tous les deux ans la liste nationale des priorités de recherche en
santé humaine ;
Actions :
Pour remédier à cette situation des interventions sont envisagées selon la méthodologie
indiquée ci-dessous :
5.5.2. Stratégies :
En vue d’atteindre ces objectifs, les stratégies suivantes ont été identifiées :
5.5.3.1. Objectif spécifique 1 : Mettre en place des éléments d’incitation pour promouvoir
la recherche opérationnelle pour la santé à tous les niveaux et en impliquant tous les
acteurs
Actions :
Actions :
Actions :
- Rendre disponible les résultats de travaux de recherche en santé humaine à travers une
bibliothèque numérique et en promouvoir l’utilisation à tous les niveaux de la
pyramide sanitaire ;
5.5.3.4. Objectif spécifique 4 : Promouvoir l’utilisation des bases factuelles générées par la
recherche dans la prise de décision en santé
Actions :
Améliorer la performance des institutions et des ressources humaines dans la mise en œuvre
des activités de recherche en santé.
5.6.2. Stratégies
9
Cf Arrêté portant création, organisation et fonctionnement des CERSH
Plan Stratégique National de la Recherche pour la Santé Humaine au Cameroun (2012-2018) 47
5.6.3.1. Objectif spécifique 1 : Renforcer les capacités de la ressource humaine en matière
de recherche pour la santé :
Actions :
Actions
La problématique du financement est une préoccupation cardinale dans tous les aspects liés à
l’émergence de la recherche opérationnelle en santé humaine au Cameroun. La recherche
coûte chère, et à cause de cela, malgré son important apport, elle reste envisagée comme un
luxe dans les pays en développement, plutôt soucieux de donner une réponse directe aux
préoccupations de santé qui se posent.
Plan Stratégique National de la Recherche pour la Santé Humaine au Cameroun (2012-2018) 48
Tout ceci, lié à la nouveauté du concept de recherche pour la santé humaine au Cameroun,
nous conduit à dégager les constats suivants :
Une très faible allocation de ressources financières à la recherche en santé par rapport
au volume d’activités ;
Afin d’apporter une solution à cette situation, des actions sont recommandées comme suit :
5.7.3. Stratégies
5.7.4. Actions
Le récapitulatif de toutes ces objectifs et activités est contenu dans les tableaux ci-
dessous.
Chronogramme
Paragraphes 2015,2016,2017 Sources de
Activités Indicateurs Responsables Parties prenantes Budget
budgétaires financement
A1 A2 A3 ETAT AR
MINRESI; MINESUP;
élaborer un projet de loi projet de loi élaboré
Autres départements
portant cadre général de la et validé par toutes
concernés, CNERSH, 6268-Primes pour
recherche en santé humaine les parties prenantes DROS, DAJC 3M X X X
Institutions de recherche, travaux spéciaux
au Cameroun et ses textes et transmis aux
partenaires techniques et
subséquents SPM
financiers.
MINRESI; MINESUP;
élaborer un projet de loi projet de loi élaboré
Autres départements
portant protection des et validé par toutes
concernés, CNERSH, 6268-Primes pour
participants à la recherche les parties prenantes DROS, DAJC 3M X X
Institutions de recherche, travaux spéciaux
en santé humaine au et transmis aux
partenaires techniques et
Cameroun SPM
financiers.
Chronogramme
Paragraphes 2015,2016,2017 Sources de
Activités Indicateurs Responsables Parties prenantes Budget
budgétaires financement
A1 A2 A3 ETAT AR
MINRESI; MINESUP;
élaborer un projet de décret projet de décret
Autres départements
fixant le cadre juridique du élaboré et validé par
concernés, CNERSH, 6268-Primes pour
transfert de matériel toutes les parties DAJC, DROS 3M X X
Institutions de recherche, travaux spéciaux
biologique et de données prenantes et
partenaires techniques et
personnelles à l'étranger. transmis aux SPM
financiers.
Projet d'arrête
Réviser l'Arrêté portant
conjoint
création de la Commission MINSANTE; MINRESI;
MINSANTE MINSANTE; 6268-Primes pour
Consultative Stratégique et CNERH; Institutions de PM X X
MINRESI portant MINRESI travaux spéciaux
Scientifique de la recherche recherche
création de la
en Sante
CCSSRS révisé
Paragraphes
Actions Indicateurs Responsables Parties prenantes Budget A1 A2 ETAT AR
budgétaires A3
MINRESI; MINESUP;
Autres départements
concernés,
Réaliser une cartographie des Nombre Directions techniques 6281-Prise en
acteurs de la recherche en santé d’acteurs DROS MINSANTE, Programmes charge de 30M X X
au Cameroun recensés prioritaires de santé, chercheurs
CNERSH, Institutions de
recherche, partenaires
techniques et financiers.
MINRESI; MINESUP;
Autres départements
concernés,
Créer/redynamiser les plates- 6187-Frais de
Directions techniques
formes de concertation avec les Nombre de MINSANTE; formation, stages
MINSANTE, Programmes
départements et les autres parties plates-formes CERSH; et organisation de 2,2M X X X
prioritaires de santé,
prenantes impliquées dans la fonctionnelles CCSSRS séminaires
CNERSH, Institutions de
recherche en santé humaine
recherche, partenaires
techniques et financiers,
Sociétés savantes
Paragraphes
Actions Indicateurs Responsables Parties prenantes Budget A1 A2 A3 ETAT AR
budgétaires
Source de
Chronogramme financement
Actions Indicateurs Responsables Parties prenantes Paragraphes Budget
budgétaires A1 A2 A3
ETAT AR
Rendre disponible les résultats de Taux de fréquentation du DROS, MINRESI; MINESUP; Autres 6171-Indemnité
travaux de recherche en santé site, CI départements concernés, de mission à
humaine à travers une bibliothèque CT Directions techniques MINSANTE, l'intérieur
numérique et en promouvoir CDA Programmes prioritaires de santé,
l’utilisation à tous les niveaux de la CCOM CNERSH, Institutions de recherche, 6M X X
pyramide sanitaire partenaires techniques et financiers.
Nombre de jours
d’indisponibilité du site
Promouvoir l’insertion de résultats Nombre de travaux de DROS MINRESI; MINESUP; Autres 6268-Primes
des résultats de travaux de recherche recherche publiés dans départements concernés, pour travaux
en santé pertinents, validés et les répertoires Directions techniques MINSANTE, spéciaux
actuels dans les répertoires scientifiques de référence Programmes prioritaires de santé,
internationaux de référence CNERSH, Institutions de recherche, PM X X X X
appropriés partenaires techniques et financiers.
Source de
Chronogramme financement
Actions Indicateurs Responsables Parties prenantes Paragraphes Budget
budgétaires A1 A2 A3
ETAT AR
travaux de recherche en santé Directions techniques MINSANTE, aux foires,
réalisés au Cameroun Programmes prioritaires de santé, expositions
CNERSH, Institutions de recherche, ateliers de
partenaires techniques et financiers. restitution
Paragraphes
Actions Indicateurs Responsables Parties prenantes Budget A1 A2 A3 ETAT AR
budgétaires
MINRESI; MINESUP;
6111-Fournitures et 5M
Mettre à la disposition des Autres départements
prestations de service
décideurs et des politiques les concernés,
pour édition,
résultats de recherche en santé Pourcentage de Directions techniques
impression et
humaine pertinents traduits sous projets de recherche MINSANTE, X X
distribution de X
forme de directives exploitables à en santé humaine Programmes prioritaires
DROS documents
travers les notes de synthèse, les traduits en de santé, CNERSH,
CDBPS
« policy brief » et les « systematic directives pour la Institutions de recherche,
6268-Primes pour
review » prise de décision partenaires techniques et
travaux spéciaux 3M
financiers.
MINRESI; MINESUP;
Soutenir la création au niveau Autres départements
central et régional des concernés,
mécanismes de partage des Directions techniques
connaissances générées par la MINSANTE,
6185-Publications, X
recherche en santé au Cameroun Programmes prioritaires
Nombre de communiqués de
et à l’étranger (Conférences, de santé, CNERSH,
mécanismes presse, radio, télé,
colloques, séminaires, DROS Institutions de recherche, 10M X X
fonctionnels mis en frais de publicité,…
bibliothèques, revues, réseaux DRSP partenaires techniques et
place
etc.) financiers.
Paragraphes
Actions Indicateurs Responsables Parties prenantes Budget A1 A2 A3 ETAT AR
budgétaires
MINRESI; MINESUP;
Autres départements
concernés,
Mettre en place une revue
Directions techniques
périodique trimestrielle de
Périodicité de la DROS MINSANTE,
diffusion des résultats de X
revue CellCOM Programmes prioritaires 6186-Honoraires et
recherche en santé humaine au
de santé, CNERSH, frais annexes 10M X X
Cameroun
Institutions de recherche,
partenaires techniques et
financiers.
Source de
Paragraphes Chronogramme
Actions Indicateurs Responsables Parties prenantes Budget financement
budgétaires
A1 A2 A3 ETAT AR
Source de
Paragraphes Chronogramme
Actions Indicateurs Responsables Parties prenantes Budget financement
budgétaires
A1 A2 A3 ETAT AR
6186-
Mettre en place un Nombre de projets de MINRESI; MINESUP; Autres
DROS Honoraires et
mécanisme compétitif pour recherche financés sur départements concernés,
DRFP frais annexes
le financement public des fonds publics après un Directions techniques 30M X X X
DEP (Appels à
projets de recherche en santé processus de sélection MINSANTE, Programmes
DCOOP manifestations
d’envergure nationale compétitif prioritaires de santé, CNERSH,
d’intérêt)
Institutions de recherche,
partenaires techniques et
Plan Stratégique National de la Recherche pour la Santé Humaine au Cameroun (2014-2018) 64
financiers.
Paragraphes
Actions Indicateurs Responsables Parties prenantes Budget A1 A2 A3 ETAT AR
budgétaires
AR : A Rechercher
2016 2017
Axes stratégiques ETAT AR ETAT AR Total 2016 Total 2017
Améliorer la gouvernance et l'éthique de la
31 100 000 41 300 000 22 200 000 5 000 000 72 400 000 27 200 000
recherche en santé humaine
Financement de la recherche opérationnelle 9 300 000 30 000 000 3 000 000 30 000 000 39 300 000 33 000 000
Promouvoir la production et la valorisation
des résultats de la recherche en santé 20 200 000 21 000 000 18 000 000 21 000 000 41 200 000 39 000 000
humaine
Renforcement des capacités institutionnelles
35 000 000 132 600 000 5 000 000 106 300 000 167 600 000 111 300 000
et humaines
Total général 95 600 000 224 900 000 48 200 000 162 300 000 320 500 000 210 500 000
Le Plan Stratégique National de la Recherche pour la Santé humaine aura pour cadre de
référence, la nomenclature développée dans le volet renforcement du système de santé basée
sur les interventions classées dans la catégorie de la recherche opérationnelle de la Stratégie
Sectorielle de Santé 2001-2015. Il est en adéquation avec les objectifs du Plan de
Développement Sanitaire 2010-2015. Il sera mis en œuvre à travers des activités de
planification, de suivi-évaluation et de coordination.
6.1. La planification
La planification consistera en l’élaboration et l’exécution d’un plan d’actions et des Plans de
Travail Annuel (PTA) budgétisés sur la base du Cadre Logique du Plan Stratégique National
de Recherche Opérationnelle en Santé 2010-2015.
Elle est assistée dans cette mission par les Directions, les structures techniques et les
Programmes de Santé du Ministère de la Santé Publique, les secteurs apparentés y compris les
institutions de recherche relevant des autres départements ministériels, et bénéficie de l’appui
des partenaires au développement.
6.3. Communication
Il sera nécessaire de mettre en place des mécanismes pour un plaidoyer permanent afin de
susciter l’adhésion de tous les acteurs, la mise en œuvre du plan impliquant l’implication de
tous chacun en ce qui le concerne.
6.4. Partenariat :
- le partenariat national :
Le Gouvernement est engagé à soutenir les efforts de recherche en santé, à créer un
environnement législatif et règlementaire favorable à la recherche et à assurer la disponibilité
et l’accessibilité des résultats obtenus et confirmés comme efficaces. Ce partenariat prendra la
forme de conventions ou de protocoles d’accord entre le Gouvernement et les promoteurs des
projets de recherche en santé.
- le partenariat institutionnel et international :
Le Gouvernement reconnaît le partenariat international. Cette collaboration s’élargira à toutes
autres institutions internationales œuvrant dans la recherche en santé humaine. Le Cameroun
va recourir à l’expertise scientifique internationale afin de garantir le strict respect des normes
et standards en matière de recherche en santé humaine.
- Le partenariat scientifique, financier et industriel :
Les promoteurs de projets de recherche seront encouragés à signer des protocoles d’accord
avec le Gouvernement camerounais fixant clairement les missions, les rôles et responsabilités
financières de chacun des acteurs et partenaires avant le début de quelques recherches que ce
soient. Ce protocole précisera notamment les modalités du contrôle de qualité, du
renforcement des capacités locales humaines ou techniques institutionnelles, et la gestion des
données.
Les financements extérieurs alloués pour la recherche en santé à travers les programmes
prioritaires ou de manière directe à l’Etat camerounais seront collectés, à un pourcentage
établi par les autorités camerounaises et versés dans un compte ouvert pour le développement
de la recherche opérationnelle en santé au Cameroun.
La gestion de ces financements respectera les normes juridiques édictées par la législation
camerounaise en matière de gestion des fonds publics.
Le Suivi et l’évaluation intégrés de la mise en œuvre des PTA feront partie intégrante du
processus de mise en œuvre. Ils permettront de mesurer l’efficacité et l’efficience des
interventions à travers les indicateurs d’intrants, les résultats opérationnels, les effets d’une
part, et d’autre part, d’apprécier le niveau de viabilisation du District de Santé.
Une évaluation (revue) à mi-parcours et une évaluation finale du plan Stratégique seront
réalisées en temps opportun.