Macroéco1.Cours Et Exercices
Macroéco1.Cours Et Exercices
Macroéco1.Cours Et Exercices
SOCIALES
UNIVERSITE DE TUNIS
COURS DE MACROECONOMIE
Fathi Jerbi
1
Avant-propos
Chapitre 1 : LES CONCEPTS DE BASE
1.1. Introduction
3.1. Introduction
3.2. Les déterminants du revenu national
a) La consommation, l’épargne et l'investissement
c) La fonction d'investissement
b) L'accélérateur
2
Avant-propos
Ce cours ne peut dès lors être considéré que comme une introduction aux
principaux résultats et problèmes de la macroéconomie. Il a été conçu de façon
à vous donner :
3
fluctuations, modèle essentiellement centré sur le concept keynésien du
multiplicateur et accessible (l'utilisation des mathématiques se trouve ainsi
réduite au strict minimum);
- un aperçu des principaux instruments à partir desquels les politiques
économiques peuvent agir sur les variables économiques.
Définition de l’économie
L’économie, en tant que discipline, est une branche des sciences sociales qui
étudie l'allocation des ressources rares à des fins alternatives. Autrement dit,
selon Raymond Barre, économiste, « la science économique est la science de
l'administration des ressources rares. Elle étudie les formes que prend le
comportement humain dans l'aménagement de ces ressources ; elle analyse et
explique les modalités selon lesquelles un individu ou une société affecte des
moyens limités à la satisfaction de besoins nombreux et illimités »[réf.
souhaitée].
Robbins Burling[1] énumérait quant à lui cinq manières de définir les sciences
économiques :
4
L'étude des moyens matériels d'existence de l'homme.
L'étude de la production, de la distribution, et de la consommation des biens et
des services.
L'étude des systèmes d'échange quelle que soit leur structure.
L'étude de l'allocation des moyens rares à des fins alternatives.
Origine de la notion
Économique est un mot grec qui apparaît comme titre de deux traités, l'un de
Xénophon, l'autre d'Aristote, dont l'objet est la connaissance et la formulation
des lois (« nomos ») permettant d'optimiser l'utilisation des biens d'une maison
(« oikos »), considérée comme unité collective de production d'une famille
élargie ou d'un clan. La richesse est considérée du point de vue de l'abondance
des biens produits et de leur utilité, non de l'accumulation de monnaie par l'usure
ou le négoce dont les procédés font l'objet d'une autre discipline qu'Aristote
appelle chrématistique (de khréma-atos) et qu'il considère comme des activités
stériles, voire déshonorantes dans l'Éthique à Nicomaque). L'Économique est
explicitement distingué de la Politique, laquelle fait l'objet d'un autre traité
d'Aristote et vise à établir l'harmonie et la justice entre les différentes classes de
personnes et de familles qui constituent la cité.
1.1. Introduction
5
La macroéconomie traite du comportement économique dans son ensemble.
Elle étudie et analyse les performances d'ensemble de l'économie et traite
particulièrement de la politique économique.
Ces choix résultent du postulat selon lequel : "les besoins sont illimités alors que
les moyens disponibles pour les satisfaire sont limités".
6
Pain et/ou verger ?
Beurre et/ou canon ?
Virtuellement, toutes les ressources sont rares : les choix doivent être faits par
les différents agents économiques dans un ensemble limité de ressources et en
sachant que la décision d'augmenter la satisfaction d'un besoin entraîne
généralement la diminution de la satisfaction d'un autre besoin.
Ainsi, on peut considérer les multiples coûts d'opportunité auxquels doivent faire
face différents agents économiques :
- les ménages : l'allocation de leur revenu implique des choix et dès lors des
coûts : acheter une maison ou louer son logement, consommer de la viande
ou des œufs, ...;
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ressources est réparti entre les productions de ces biens, soit les possibilités
suivantes :
──────────────┬────────────────────┬───────────────────┐
│ Possibilités │ Tracteurs (pièces) │ Canons (pièces) │
├──────────────┼────────────────────┼───────────────────┤
│ │ │ │
│ 1 │ 0 │ 5 │
│ 2 │ 2 │ 4 │
│ 3 │ 4 │ 3 │
│ 4 │ 6 │ 2 │
│ 5 │ 8 │ 1 │
│ 6 │ 10 │ 0 │
│ │ │ │
└──────────────┴────────────────────┴───────────────────┘
Ces possibilités sont figurées par des points sur le graphique ci-dessous.
8
canons (pièces)
L'économie dans son ensemble doit faire face aux possibilités de production qui
sont déterminées par ses ressources physiques, ses compétences, son
équipement industriel, sa quantité et qualification du travail, la recherche
technologique et scientifique, l'application de ses recherches...
9
- une quantité d'autres biens qui ne sont pas directement fournis par la
nature sous la forme adéquate : la chaleur du climat ne suffit pas à nous
maintenir en vie, il faut en "produire", grâce au bois, au charbon, au
pétrole, à l'énergie nucléaire...
La production peut être définie comme : tout acte par lequel les biens sont
utilisés pour être transformés en "produits", c'est-à-dire en d'autres biens.
- des produits, le pain par exemple, qui sont le résultat d'une activité de
transformation qu'un producteur (le boulanger) a fait subir à un ensemble
d'autres biens (farine, beurre, oeufs) et son travail;
10
- les pouvoirs publics qui ont pour fonction de fournir certains services
collectifs, d'améliorer la répartition des revenus entre les ménages et enfin
d'établir des conditions favorables à une expansion économique régulière.
(Il va de soi que cette classification entre agents ne se confond pas avec un
classement des individus.)
Une classification des biens peut être dérivée de leur position dans le
processus d'allocation des ressources aux besoins :
- les biens de production utilisés par les producteurs peuvent aussi être
qualifiés de durables ou non : c'est le cas des machines, des matières
premières...
Remarque :
Un même bien peut être qualifié, selon le cas, de bien de consommation ou
de production : la pomme du dessert ou la pomme bien de production pour la
production du cidre.
- Un bien est un output s'il est le résultat d'une production (quels que soient
son état (fini, semi-fini, brut...) et sa destination.
11
- Un bien est un input s'il est utilisé pour en fabriquer d'autres (quels que
soient son état et son origine).
Par définition, un même bien peut être un output pour une entreprise et un
input pour une autre entreprise.
- les produits (ou services) dits "finals", c'est-à-dire ceux qui sont
effectivement consommés;
- par opposition aux produits "intermédiaires" qui seront réutilisés comme
inputs dans d'autres productions.
Pour finir, signalons qu'il existe une classification très générale des biens et
services qui permettent la production, celle des facteurs de production.
Quelle est la procédure de décision d'allocation des ressources entre les diverses
productions ? Comment est prise la décision d'utiliser x % des ressources à la
production de tracteurs et le reste à la production de canons ?
- l'économie de marché;
- l'économie dirigée.
a. L'économie de marché
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- Moteur : initiative individuelle des 3 catégories d'agents économiques
(consommateurs, producteurs et détenteurs de ressources).
- Les deux parties s'accordent sur le prix et cet accord permet l'échange
(détermination des quantités) : il rend les désirs compatibles (vous verrez
au cours de micro-économie comment cet ajustement se produit).
Graphique 1 :
Consommateurs Producteurs
Ménages Entreprises
Offre des Facteurs Demande des
13
Facteurs
Marché des Facteurs :
Emploie, Capital
Salaires, Intérêts
Le graphique 1 illustre, en première approximation, les relations entre
producteurs et consommateurs.
La production est possible grâce à la mise en œuvre d'un ensemble de
moyens : travail, machines et ressources naturelles, appelés facteurs de
production. Les machines nécessaires à la production font partie d'un facteur
de production dont nous mesurerons l'importance ultérieurement : le capital.
Le capital est créé par les producteurs et l'accroissement de la production
suppose une augmentation de capital. Cette augmentation s'appelle
l'investissement.
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b. L'économie dirigée (dirigée "complètement")
Produits
Ménages Entreprises
15
Détenteur
Travail des Inputs
Ressources
D
ec
is
ion
Facteurs
- Dans les pays dits "socialistes : La Chine Populaire par exemple", les
caractères de l'économie dirigée l'emportent sur les caractères de
l'économie de marché.
Il se produit cependant aussi une évolution, de l'économie dirigée vers
l'économie de marché.
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Nous présentons ici rapidement les différentes notions qui seront discutées au
cours de nos leçons.
Le produit national brut, PNB, est la valeur de tous les biens et services
produits dans l'économie au cours d'une période donnée (année,
trimestre, ...). L'un des premiers buts de la macroéconomie est d'expliquer
l'évolution du produit national brut.
Différents facteurs peuvent intervenir :
Le terme réel, ou constant, signifie que l'on mesure le PNB en dinars ayant
un pouvoir d'achat constant. On évalue les productions d'acier de 1960 et de
1981 au seul et même prix, 1975 par exemple, afin d'obtenir ainsi une
estimation des quantités produites en faisant abstraction de la variation des
prix.
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2) L'évolution des ressources disponibles dans l'économie, c'est-à-dire les
ressources naturelles, le travail et le capital, ainsi que l'évolution de leur
utilisation affectent aussi la croissance du produit national brut.
b. La croissance et le chômage
c. La demande agrégée
d. L'inflation
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panier représentatif de biens et de services vendus en Tunisie (aliments,
logement, transports, meubles, vêtements, loisirs et autres biens et services
achetés par les tunisiens).
Le taux d'inflation correspond à l'augmentation en pourcentage que les prix
moyens enregistrent au cours d'une année. Ainsi, si le coût du panier de l'IPC
indice du prix à la consommation atteint 102 dinars aujourd'hui alors qu'il
s'établissait à 100 dinars il y a un an, cela signifie que le taux d'inflation
actuel est de 2 %. Lorsque l'IPC augmente, le pouvoir d'achat du dinar
détenu par le consommateur moyen baisse.
Cette définition est peu précise. De quels prix s'agit-il ? Si l'on raisonne en
économie fermée - sans relations économiques extérieures - il y a autant de
prix que de produits et, à la limite, autant de taux d'inflation que de produits.
Dans une économie ouverte aux échanges extérieurs, le plus important n'est
peut-être pas le taux d'inflation intérieur, mais la comparaison de la hausse
interne des prix et de celle des économies étrangères (termes d’échange).
Les taux d'inflation différentiels traduisent alors la compétitivité de
l'économie nationale sur les marchés internationaux.
- Le dilemme chômage-inflation
Taux d’Inflation
19
Taux de Chômage Frictionnel
Nairu
En fait, il n'existe pas une relation aussi simple entre ces deux variables
importantes de politique économique : si une certaine relation existe à court
terme, il semble bien qu'à long terme, le taux de chômage soit indépendant
du taux d'inflation.
20
Néanmoins, on peut dire que l'arbitrage entre ces deux variables est un
élément déterminant du succès potentiel des politiques économiques.
e. Politique économique : stabilisation de l'économie
L'évolution économique n'est pas régulière. Les nations connaissent des
déséquilibres au niveau de l'emploi, des relations extérieures, des prix, de la
production, ... et ceci de façon plus ou moins prononcée pendant des
périodes plus ou moins longues.
La politique économique serait un ensemble d'actions entreprises par les
pouvoirs publics en vue de limiter et de lutter contre les fluctuations et les
déséquilibres afin de promouvoir une croissance régulière. Ainsi que nous le
verrons plus loin, la politique économique tente de réaliser au mieux ces
différents objectifs (croissance, plein emploi, stabilité des prix, équilibre des
relations extérieures) à l'aide d'instruments que l'on peut regrouper sous les
vocables de :
- politique budgétaire,
- politique monétaire,
- politique de revenus et des prix,
- politique de change,
- et enfin de modifications du cadre institutionnel.
21
3° L'estimation porte sur l'activité économique, c'est-à-dire sur l'ensemble des
actes par lesquels des ressources sont soit l'objet de consommation, soit de
production.
Il s'agit donc de comptabiliser les opérations économiques effectuées au
cours d'une année :
22
2.2. La méthode de construction : 3 approches
Une troisième méthode est aussi utilisée : celle des dépenses. Ici, l'on retient le
point de vue de ceux qui demandent.
Voyons ceci en détail en passant d'une économie la plus simple possible à une
économie de plus en plus complexe.
23
1ère étape
Hypothèses :
1° L'économie n'a aucun contact avec l'extérieur, il n'y a pas d'échanges avec le
"Reste du Monde".
3° La production est réalisée par une entité : les entreprises qui ne produisent
que des biens et services de consommation (elles ne produisent pas des
biens intermédiaires, ni biens d'équipement).
4° La consommation est le fait des ménages qui destinent tous leurs revenus à
l'achat de biens et services.
a. Le calcul de la production
C'est l'évaluation de la valeur des flux des biens et services produits pendant
la période étudiée.
PN = 0
24
RN = RL + B
C'est l'évaluation des flux du total des dépenses des ménages, c'est-à-dire la
consommation privée, auxquels on doit ajouter ce qui a été produit par les
entreprises et qui n'a pas été acheté : les stocks :
DN = Cp + St
PN = DN
RN = PN
D'où :
RN = PN = DN
2ème étape
25
Cette modification d'hypothèse introduit un risque de double comptage qui
apparaît dans l'exemple ci-dessous :
La valeur ajoutée d'une entité de production est donc un flux résiduel, c'est la
différence entre la valeur de sa production brute et la valeur des biens et
services utilisés dans le cours de la période. La valeur ajoutée représente la
contribution nette du secteur à l'activité économique de la nation.
26
Dans notre exemple, la valeur ajoutée est :
a. Le calcul de la production
RN = 1.000
DN = 1.000
3ème étape
Si les biens de capital doivent être produits, cela implique que les
consommateurs ne consomment plus toute la production. Leurs revenus ne sont
plus entièrement dépensés. Il y a donc constitution d'une épargne. Epargne qui
sera utilisée par les entreprises moyennant une rémunération : les intérêts (Rc).
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L'introduction de la production de biens de capital, c'est-à-dire l'investissement,
introduit deux problèmes dans le calcul des dépenses :
1° Premier problème
D'où : PN = Cp + St + I
2° Second problème
I = In + Amort
28
4ème étape
Modification de l'hypothèse 5.
Le terme "Etat" est entendu au sens large : nous y incluons non seulement
le pouvoir central, mais aussi les pouvoirs subordonnés (les collectivités
locales), les organismes de la Sécurité Sociale.
2° D'autre part, les pouvoirs publics emploient du travail (agents de l'Etat) qu'ils
rémunèrent (Rg).
Ces rémunérations publiques RG ne sont pas des coûts pour les entreprises;
elles ne sont donc pas comptabilisées dans le calcul des revenus basé sur les
comptes d'exploitation des entreprises.
Il faut donc les y ajouter : c'est la valeur ajoutée des pouvoirs publics .
29
D'où : RN = RL + RK + B + RG
Plus précisément :
- Ils versent aux ménages des pensions, des indemnités de chômage, des
allocations familiales, ... Ces dépenses ne sont pas comptabilisées car
elles ne correspondent pas à des flux de produits.
- Ils prélèvent des impôts directs sur les bénéfices des entreprises.
Ces impôts sont comptabilisés dans les trois optiques car ils constituent un
élément du coût (inclus dans le bénéfice brut) et donc du prix de vente.
- Ils prélèvent des impôts directs sur les revenus des ménages. Ces impôts
sont aussi comptabilisés comme coûts (inclus dans les rémunérations
payées) et sont donc compris dans les prix.
- Ils prélèvent des impôts indirects sur les ventes. Ces impôts sont un
élément des prix et sont donc comptabilisés dans les optiques de la
production et des dépenses.
30
En revanche, ils ne sont pas un coût de production : il faut donc les
ajouter dans l'optique des revenus pour obtenir le même PNB que par les
deux autres optiques.
Dès lors, on distingue le PNB aux prix du marché (impôts indirects nets
inclus) du PNB au coût des facteurs (impôts indirects nets exclus) :
5ème étape
L'économie est ouverte : elle exporte une partie de sa production vers le reste du
monde et importe des produits en provenance de celui-ci.
31
b. Le calcul des dépenses
PNB = DN = Cp + Cg + I + Ig + St + X - M
En abrégé :
ou :
Y+M=C+I+X
32
Offre nationale + Offre étrangère = Demande nationale + demande étrangère
D'où C+I+X=C+S+M
I+X=S+M
S-I=X-M
Dès lors, pour que l'équilibre soit établi, l'égalité entre l'affectation et
l'utilisation du revenu s'impose :
C+I+X+G=C+S+M+T
(I - S) = (T - G) + (M - X)
Il existe 5 problèmes :
33
Durant les 3 approches utilisées pour définir la P.N, seule la valeur finale de
la production était mesurée, la valeur des échanges interindustriels se
trouvait exclue.
bilan c. d'exploitation
amort.
égalité égalité
34
Une augmentation des amortissements réduit le profit, et par là, la base
fiscale pour le calcul de l'impôt (ISoc).
4) Le produit national évalué aux prix du marché et aux coûts des facteurs
La distinction s'impose car l'Etat intervient dans la formation des prix qui
s'effectue sur le marché. Par conséquent, il existe une différence entre les
prix et les coûts de production due aux impôts indirects et aux subventions.
Les impôts indirects augmentent les prix pratiqués sur le marché; la valeur
finale du PN se trouve ainsi augmentée.
Les subventions font baisser les prix pratiqués sur le marché et réduisent
ainsi la valeur finale de la production.
L'objectif, ici, est de faire une estimation de la valeur finale du PN qui doit
corriger cette intervention des pouvoirs publics dans la formation des prix.
Car les coûts des uns sont les rémunérations (revenus) des autres.
35
5) Les critères de résidence et du territoire
= PNB
36
à l'équilibre (Iint + Iext) = S
PNB = Y = C + S
3.1. Introduction
37
- Toujours par souci de simplification, nous n'étudierons pas le cheminement
dynamique des variables, suite à une modification des variables exogènes,
mais bien le déplacement des équilibres par comparaison entre l'équilibre
ancien avant la modification et le nouvel équilibre suite à ce changement.
Cette méthode d'analyse est appelée "statique comparative".
- Le niveau des prix est supposé fixé et constant 1. La distinction entre variables
nominales et réelles n'est dès lors plus nécessaire : tout indice de prix a en
effet une base conventionnelle qui peut être considérée à un moment donné
comme égale à l'unité.
Dès lors, les économistes utilisent indifféremment les termes output et revenu
que nous représenterons ici par le symbole général Y.
1
Dans la réalité, une telle situation se produit lorsque les facteurs de production disponibles sont sous - utilisés :
toute variation de la demande de biens et services peut être satisfaite par une augmentation de l'offre de biens
sans susciter une hausse du niveau général des prix.
38
Le premier point de ce chapitre traitera de la détermination des variables
étudiées, à savoir : la consommation, l'épargne et l'investissement. Le second
définira le niveau d'équilibre du revenu national et enfin, le troisième traitera du
déplacement de cet équilibre, c'est-à-dire analysera le principe du multiplicateur.
L'économie étant une économie monétaire, les choix des agents se font dans une
situation d'incertitude concernant l'avenir. Par exemple, les ménages constituent
une épargne, notamment pour des motifs de «transaction» et de «précaution».
Mais ce sont les entrepreneurs qui jouent le rôle décisif : une de leurs décisions
est particulièrement importante, c'est celle d'investir. Or la décision d'investir va
dépendre de l'évolution de la demande globale et sera subordonnée avant tout
aux prévisions des entrepreneurs sur la demande future. A chaque état des
prévisions correspond un niveau particulier des investissements, donc de la
demande effective.
Ces variables relèvent de décisions séparées. Ce sont principalement les
entreprises qui investissent tandis que la consommation inductrice et l'épargne
nécessaire au financement de ces investissements, sont surtout constituées par
les ménages.
La théorie néoclassique
39
courbe d'indifférence la représentation graphique de ces combinaisons. Pour
choisir entre ces différentes combinaisons a priori équivalentes, c'est le revenu
qui entrera en ligne de compte. Le consommateur choisira la combinaison qui
utilise tout son revenu, sans bien sûr le dépasser. Graphiquement, c'est donc
l'intersection entre la droite de revenu et la courbe d'indifférence la plus haute
que l'on peut atteindre avec ce revenu qui constituera l'optimum du
consommateur.
La théorie keynésienne
La théorie de Duesenberry
40
La théorie de Friedman
L'idée de Friedman est que les ménages ont une idée bien précise de leur revenu
"normal" sur le moyen et le long terme. C'est en fonction de celui-ci, appelé
revenu permanent, qu'ils vont fixer la part de la consommation. Résultat: une
variation de court terme du revenu d'un ménage (provoqué par exemple par une
période de chômage ou à l'inverse, par une prime exceptionnelle) n'influencera
pas forcément le niveau de consommation.
La théorie de Modigliani
L'hypothèse de Modigliani est que la consommation d'un individu est à peu près
constante tout au long de sa vie. Un jeune aura recours à l'emprunt pour l'aider
à faire face aux dépenses en début de vie active. Au fur et à mesure que son
ancienneté dans son travail augmente, son revenu croît et il peut rembourser ses
emprunts et épargner une partie de son revenu, épargne qu'il utilisera pour
maintenir sa consommation au moment de la retraite. Cela permet d'expliquer le
niveau d'épargne dans un pays par sa pyramide des âges.
41
1° - du maintien de la production, par renouvellement ou remplacement du
capital;
- de l'augmentation de la production, afin de faire face à une augmentation
de la demande. On dit que I = f (Y).
Yd (revenu disponible) = Y - T
T équivaut aux impôts versés à l'Etat et au solde des transferts versés aux
ménages (Relief, subsides).
42
a) Concept statique
PMC = C / Y
PMS = S / Y
Y=C+S
b) Concept dynamique
Pmc = ΔC / ΔY
Pms = ΔS / ΔY
43
* Si Pms = 0, toute augmentation de Y est affectée à l'éparne; alors Pmc = 1.
Exemple (1) :
(*) Obtenu par le rapport consommation /revenu, soit (6.000 - 5.110) / (6.000 -
5.000).
44
épargne et consommation
(1.000 u.m)
10
Y=C
9
6
CCg
5 C
2 SSh
S
1
0
revenu disponible
(1.000 u.m)
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12
=
Seuil d’épargne
2
Rappelons encore une fois qu'une appréhension plus complète de la réalité implique que
la fonction de consommation dépende éventuellement d'autres variables (par exemple :
la richesse, les taux des crédits à la consommation…).
45
Soit Cp = a + b Y avec a > 0
0<b<1
On définit a comme de la consommation incompressible.
On définit b comme un coefficient angulaire égal à la Pmc.
On peut montrer que l’épargne agrégée peut être estimée par une fonction
linéaire du revenu (Y). Puisque S = Y - Cp, la fonction d'épargne s'écrit :
S = Y - (a + bY)
S = -a + (1 - b)Y
Donc S = - a + Y(1-b)
c) La fonction d'investissement
- Investissements autonomes
Ce sont des investissements dont leur variation ne dépend pas des revenus; elle
est déterminée par d'autres variables explicatives, exogènes au modèle
d'équilibre Y = C+I, telles que le taux d'intérêt, la politique des investissements
directs étrangers (IDE).
Prenons un exemple :
46
Ces investissements induits peuvent donc être mis en relation avec cette
variation de Y.
K= I /Y
I = b + KY
En économie fermée : Y = C + I
Si X - M > 0 ; B>0
Y - C = I + (X - M)
Si X - M < 0 ;B<0
47
Y-C+X-M=I
a) Le problème
PNB = Cp + I + ...
La question qui se pose est dès lors la suivante : étant donné un certain montant
du revenu national, Y, la somme des dépenses qui en découle Cp = f (Y); I = f
(Y) donnera-t-elle lieu à une dépense nationale, DN, supérieure, égale ou
inférieure au revenu de départ ?
Mais que devient alors l'égalité, maintes fois répétée entre dépense et revenu ?
48
L'analyse porte sur les souhaits des consommateurs et des investisseurs, c'est-à-
dire sur leur comportement ex-ante.
Cp = a + b Y
S
C=a+bY
S=I
+5 I
S=-a+y(1-b)
S
E Y
-5
Yeq
49
Le graphique illustre donc ces les deux manières de déterminer le revenu
d’équilibre, l’épargne s’élève à moins 5 lorsque le revenu est nul. Cette
désépargne est égale du paramètre constant (a) de la fonction de
consommation.
Avant d'aller plus loin, une mise en garde s'impose. Une position d'équilibre telle
que Y se situe au point où le système tend à se maintenir. Cependant, un point
d'équilibre ne correspond pas nécessairement à une position optimale : rien ne
dit que Y est un revenu assurant le plein emploi des ressources de production. Il
peut très bien correspondre à un niveau de chômage important.
Au cours d'une crise économique, un système peut se trouver durablement
embourbé en une position de chômage massif, le point d'équilibre Y se situant en
pareil cas sur une ligne I très basse.
Personne, évidemment, ne commettrait l'erreur de croire qu'un tel équilibre de
sous-emploi extrême peut, à un point de vue quelconque, être considéré comme
tolérable. Tout au contraire, les pouvoirs publics s'efforceraient, sans aucun
doute, en une telle conjoncture, d'aider le système économique à déplacer ses
50
courbes S et I, en sorte qu'il atteigne un nouveau point d'équilibre correspondant
à un niveau d'emploi désirable.
a) L’analyse du multiplicateur
Un tel résultat n'a rien de très surprenant car, après tout, la formation de
capital constitue un élément du produit national; or, quand un élément d'un
tout augmente de valeur, on doit naturellement s'attendre à ce que le tout
augmente également de valeur.
51
Quelques exemples vont nous permettre d'illustrer cette terminologie. Si un
investissement additionnel de 10 millions de dinars se traduit par un
accroissement de revenu de l'ordre de 30 millions de dinars, le multiplicateur
est 3. Si l'accroissement de revenu atteignait 40 millions de dinars, le
multiplicateur serait 4.
Définition :
52
2. En recourant au calcul de la progression géométrique, on obtient le schéma
suivant :
Io = 100
Y = 100 ──> si PMC = 2/3 ──> Cp = 66,7
Y = 66,7 Cp = 44,4
Y = 44,4 Cp = 29,6
Y = 29,6 Cp = 19,8
Y = 19,8 Cp = 13,2
Y = 13,2 Cp = 8,8
.
.
.
L'accroissement total du revenu est dès lors égal à la somme des termes d'une
progression géométrique dont le premier terme est le montant de
l'accroissement d'investissement DIo et la raison la valeur de la propension
marginale à consommer b. Comme b est inférieur à l'unité, nous trouvons la
forme traditionnelle du multiplicateur.
Y = I( 1/(1-b)
Le multiplicateur est de 3.
53
3. On peut aussi obtenir ce résultat à partir de la représentation de l'économie
sous forme de système d'équation.
Soit donc :
Y = Cp + I (1)
Cp = 207 + 2/3 Y (2)
ou :
Y (1 - 2/3) = 207 + I + I
207 + Io + Io
(1 - 2/3)
54
∆ ∆ Io ou encore
(1 - 2/3)
Soit : Y = Cp + Io + G (1)
Yd = Y - T (2)
T = 50 + 1/4 Y (3)
Cp = 207 + 2/3 Yd (4)
Y = 2 I
Le multiplicateur est plus faible que celui obtenu dans l'analyse précédente.
On parle de "fuite" due à l'impôt.
55
Y=C+I
C = a + PmcY
Y = a + PmcY +I
Y + Y = a + Pmc(Y + Y) + Ia + I
Y + Y = a + PmcY + Pmc Y + Ia + I
Y = a + PmcY + Pmc Y - Y + Ia + I
Y = a + PmcY + Y (Pmc - 1) + Ia + I
Y = Pmc Y + I
I = Y ( 1 - Pmc )
L'équilibre n'est pas automatique, car une hausse des stocks provoque une
diminution de la production, donc une réduction de Y, une baisse des stocks
provoque une augmentation de la production et par conséquent celle de Y.
56
Ici, la variation autonome des exportations (X) consécutive à l'augmentation
de la demande extérieure provoque une expansion de Y.
Y = C + I + (X-M)
Les importations ne créent pas des emplois; elles constituent une fuite de Y
vers l'étranger.
M = f(Y) ; M = Pmi Y
Pmi = M / Y
Si X = Xa ; une constante
Y = Pmc Y + X - Pmi Y
Y - Pmc Y + Pmi Y = X
Y ( 1 - Pmc + Pmi ) = X
57
Ce multiplicateur est plus complexe et son effet est plus réduit sur
l'accroissement du revenu.
b) L'accélérateur
Rappelons que :
I = Ia + Ii
Ia = b avec b > 0 et Y = 0
Y = C + Ia + Ii
1 = Pmc + Ia/ Y + K
Ia/ Y = 1 - Pmc - K
58
1 - Pmc = Pms
Ia/ Y = Pms - k
K sera plus si le système productif est très capitalistique (où la technologie est
très développée).
./.
59
Investissement (I) variations de stock incluses,
Exportation (X)
Importation (M)
Ce qui donne le Produit Intérieur Brut (PIB) que l'on nommera Produit
National (PN),
- et que ces grandeurs répondent à l'égalité :
C + I + X - M = PN
60
anglais le cash-flow), c'est-à-dire la somme des revenus nets non distribués, des
amortissements et des provisions à caractère de réserve. En règle générale, les
entreprises trouvent là les moyens financiers de reconstituer leur outil de
production, c'est l'objet de l'amortissement, et d'assurer leur essor grâce à de
nouveaux investissements, c'est pour partie l'objet des réserves (fonds propres).
Ainsi, la sphère réelle comprend-elle de nouvelles grandeurs économiques :
le Revenu des ménages (RM), le Revenu des entreprises (RE) dont la somme
donne : le Revenu National (RN) ,soit l'égalité:
RM ( revenu ménage) + RE = RN
Sachant que PN = RN, on peut résumer les principales égalités de la sphère
réelle comme suit :
C + I + X - M = PN = RN = RM + RE
61
* Le produit national brut
Si le PIB mesure la contribution productive des unités résidentes, le PNB mesure
la contribution productive des facteurs de production (L, K) fournis par les
résidents. Par exemple, la valeur ajoutée créée à l'étranger par une entreprise
tunisienne est inclue dans le PNB et non pas le PIB. En revanche, l'activité des
entreprises étrangères en Tunisie est exclue du PNB.
La différence entre le PIB et le PNB, qui est faible pour un pays développé, peut
être très élevée dans un pays en développement où l'activité des entreprises
étrangères est importante comme c’est le cas pour la Tunisie.
P.N.B. = P.I.B. + revenus des facteurs provenant de l’extérieur – revenus des
facteurs versés à l’extérieur.
Il existe deux principaux agrégats pour mesurer la croissance économique : le
PIB et le PNB.
Lorsqu’on cherche à mesurer la richesse créée par l’économie d’un pays, on
prend le plus souvent en compte la production globale réalisée par cette
économie.
Production : la production est l’activité économique socialement organisée
destinée à créer des biens et services s’échangeant habituellement sur un
marché. Ces biens et services sont obtenus à partir de facteurs de production
s’échangeant eux même sur un marché (L et K).
Pourquoi dit-on " s’échangeant habituellement sur un marché " ?
Prise en compte de la P. marchande et de la P. non marchande (concerne les
biens et services qui sont produits par les administrations et qui ne s’échangent
pas sur un marché au moyen d’un prix).
Cependant, la richesse créée par l’économie d’un pays ne correspond pas à la
somme des Productions marchandes et non marchandes de cette économie
puisque cela reviendrait à comptabiliser n fois le montant des consommations
intermédiaires (CI) inhérent à chaque processus productif (le n fois correspond
aux n étapes de la filière du bien).
P = CI + VA.
Mesurer la richesse réalisée par une entreprise consiste donc à retrancher la
valeur des CI du niveau de la Production : on ne prend en compte que la VA. On
fait ensuite la somme de toutes les valeurs ajoutées au niveau de l’économie
nationale pour obtenir l’agrégat.
62
Valeur ajoutée : la V.A d’une unité économique est égale à la P de cette unité
moins les CI. Elle mesure la richesse effectivement créée (véritable richesse) par
cette unité de P.
PIB : c’est le principal agrégat de la comptabilité nationale. Il se définit comme la
valeur des biens et services produits dans une économie nationale pendant une
période donnée (souvent une année). On obtient le PIB en faisant la somme des
VA + la Tid et les droits de douane.
PIB = P marchande + P non marchande.
63
par catégories d'entreprise et secteur d'activité estimée à partir des contrôles
fiscaux. Le travail au noir est aussi évalué (à l'aide de méthodes plus
sommaires), de même que l'activité des entreprises dites " absentes " (elles
figurent dans les fichiers administratifs sans aucune donnée comptable). On
remarquera simplement que le problème n'est pas tellement que le PIB soit
incomplet, mais le fait que ce qui lui échappe corresponde à une proportion sans
doute fluctuante du PIB. Si cette part était stable, l'évolution du PIB mesuré
serait un bon indicateur de l'évolution de la production de biens et services. Les
travaux sur les corrections des agrégats, conduits dans une optique
d'approximation du bien être, incitent à rejeter cette hypothèse de stabilité.
64
pays dans lequel le taux d'alphabétisation est de 75 % se voit assigner une note
de 0,75 pour la composante du savoir représentée par l'alphabétisation. De
même, pour l'espérance de vie, le minimum est de 25 ans et le maximum de 85
ans. La composante de la longévité dans un pays où l'espérance de vie est de 55
ans s'établira donc à 0,5. Pour les revenus, l'échelle va de 200 à 40 000 dollars
(en PPA). Les revenus dépassant la moyenne mondiale sont ajustés au moyen
d'un taux d'abattement progressif. L'indice global est la moyenne des notes
obtenues pour les trois composantes.
2. Les formules
PIB = Σ V.A
V.A = Output (p.q) – Consommations intermédiaires (inputs matériels)
PNB = PIB + Rnet (paiement net du revenu aux facteurs de production dus par le
reste du monde)
Calcul du PIB , optique revenus
Y (RN) = PNB
Y = YL +
YK + YK
+L + Bénéfices réservés
T
+ d/e - I.D.P (intérêts de la
dette publique)
Ou
65
T d/h ; (IPP : impôts des personnes physiques)
T d/e ; (Isoc. : impôts des sociétés)
Y d ; revenu disponible
S h ; épargne des ménages
Rnet ; revenus nets des facteurs ou SBRF (Solde de la Balance des Revenus des
Facteurs)
Amort ; amortissements
Tid ; taxation indirecte : TVA, Droits de Douanes, etc..
Relief ; transferts nets de l’Etat aux ménages ou encore la différence entre les
versements (prestations) des institutions de la sécurité sociale aux ménages et
les cotisations versées par les ménages aux institutions de la sécurité sociale
3. Exercices d'application
Exercice 1
Soient les données suivantes relatives à une économie donnée.
- Consommation globale = 6418,4
- Epargne nationale = 1538,5
- Transferts extérieurs nets = -2,1
- Importations = 2877,9
- Exportations = 27 98,5
- Amortissements = 94 9,5
66
3) Déterminer le solde de la balance commerciale. Commenter
Exercice 2
Calculer le PNB et le revenu national (Y) d'après les données suivantes tirées de
la comptabilité nationale (les données sont exprimées en millions).
Revenus de la propriété échéant aux 422
particuliers
Salaires, rémunérations, autres revenus des particuliers 2.097
Consommation privée 1.833
Consommation 647
publique
Investissements bruts 736
Bénéfices réservés 7
Impôts directs des sociétés 90
Exportations 2.292
Importations 2.439
Amortissements 306
Impôts indirects 199
Subventions 52
I.D.P (intérêts de la dette 0
publique)
Exercice 3
D'après les données suivantes tirées de la comptabilité nationale (les données
sont exprimées en millions).
67
particuliers
Consommation 10 339 10 934
privée
Consommation 2 928 3 042
publique
Bénéfices réservés 2 133 2 277
Impôts directs des sociétés 1 175 1 290
Exportations biens & 7 774 8 149
services
Importations biens & 7 623 8 107
services
Amortissements 1 942 2 032
Impôts indirects 907 908
Subventions 765 812
I.D.P (intérêts de la dette 0 0
publique)
Variation de stocks par 355 356
produits
FBCF 4 563 4 991
Exercice 4
En fonction des données suivantes (exprimées en milliards), calculer le revenu
national (Y) et le produit national brut aux prix du marché (PNBpm).
YL
3.307,2
YK
407,6
YK
+L
238,6
Bénéfices réservés
30.8
68
Td/e
313
I.D.P (intérêts de la dette publique)
160,9
Amort.
259
Tid
374, 3
Subventions
115,7
Exercice 5
Calculer à partir des données suivantes l'IDP et le PIB
PNB 3.500
C 2.500
YL 1.800
YK 200
YK
+L 700
Tid 750
Dividendes 98
Td/e 100
A 350
Bénéfices réservés des entreprises 100
SBRF 250
G 1.200
X-M -300
Y 2.700
Exercice 6
En 2003, la situation des ménages était la suivante (en millions)
69
- prestations sociales et autres revenus de transferts : 1 752
- revenus de la propriété : 7 618
- revenus des non salariés : 597
- impôts directs : 437
- Autres contributions : 39
Exercice 7
Un petit pays qui, compte tenu de son développement économique, vient de se
doter d’un système de Comptabilité Nationale. Vous êtes l’expert chargé de
mettre en œuvre cette comptabilité. Comme cette création est récente, ce pays
compte seulement trois catégories de produits.
Opération P1 P2 P3
70
Balance commerciale 0 290 - 1000
Opération B1 B2 B3
Exercice 8
Dans une économie composée de trois agents A1, le secteur des entreprises, A2,
le secteur des ménages et A3, le secteur des administrations, on fournit les
données suivantes :
Opérations A1 A2 A3
71
Prestations sociales 1500
Par hypothèse, les prestations sociales sont versées par les administrations aux
ménages.
On suppose que l’économie est ouverte, les exportations s’élèvent à 2000 et les
importations à 1000.
72
Synthèse du chapitre 3 et exercices d’applications
C = a + by
73
Y = a + by +I + G + X – M
1
Y= ( a+ I+G+ X−M )
1−b
1
ΔY = ( ΔI + ΔG+ ΔX −ΔM )
1−b
Δa=0
∆I
∆Y 1-b
b ∆S
∆C
74
Le même processus se complique lorsque nous faisons varier les importations
avec le revenu.
M=mY
On obtient alors :
1
ΔY = ( ΔI + ΔG+ΔX )
1−b+m
Δa=0
Dès lors nous n’avons plus seulement une fuite de l’épargne, mais une fuite des
importations.
∆I
(pmi)
∆M
∆Y
pms
pmc
∆C ∆S
C = a + b(Y-T)
(3) M = m Y
75
(4) S = Y – T - C
Y =
1 I
(1 – Pmc)
=
m =
1
(1 - Pmc)+ (Pmc t)
=
Y =
1 X
(Pms + Pmi)
=
Où Pmi = M/Y
L'accélérateur
Y =
1 Ia
(Pms - k)
=
Exercice 1
Y passe de 3000 à 3500
C passe de 2400 à 2800
Quelle est la fonction de consommation ?
76
Exercice 2
C = 4.250
S = 015 Yd
Calculez Yd.
Exercice 3
Supposons que quand le revenu national passe de 3.000 à 4.000, la
consommation privée passe de 2.400 à 3.100. Calculer la propension moyenne à
consommer dans les deux cas, la propension marginale à consommer et la
fonction de consommation. Trouver à quel niveau de revenu national l’épargne
est nulle.
Exercice 4
Supposons que la fonction de consommation C(Y) d'une économie fermée est C
= 60 + 0.75 Yd et que la demande d'investissement est égale à 80.
a) Indiquer le revenu d'équilibre de cette économie.
b) Quel est le seuil d'épargne ?
c) A partir d'une situation d'équilibre initiale, envisagez un accroissement
autonome de l'investissement égal à 30 et déterminez en conséquence
l'accroissement du revenu d'équilibre.
d) Comment évolue la consommation si le revenu double de valeur à long
terme ?
Exercice 5
Considérons une économie dont le revenu national Y est de 15 MD et dont les
propensions moyenne et marginale sont respectivement de 0.86 et 0.65. L'Etat a
jugé insatisfaisant le niveau d'activité de l'économie. Ainsi, il a décidé d'engager
un programme d'équipements nouveaux pour un montant de 3 MD.
1° Décrire, de manière littéraire le processus multiplicateur du revenu national.
2° Evaluer l'augmentation du revenu total suite à l'intervention de l'Etat.
3° Calculer la consommation avant et après l'intervention de l'Etat. Que
conclure ?
Exercice 6
77
Soit C = 100+ 0.8 Yd
Soit I = 35
Que représentent les valeurs 0.8 et 100 ?
En déduire la fonction d'épargne.
Déterminer le niveau de revenu national correspondant à une épargne nulle.
Déterminer le niveau de revenu national d'équilibre.
Exercice 7
Supposez que le fonction de consommation C(Y) d'une économie fermée soit de
C(Y) = 20+ 0.75 Yd et que la demande d'investissement soit I = 300
Indiquez le revenu d'équilibre de cette économie (algébriquement).
A partir d'une situation d'équilibre initiale, envisagez un accroissement autonome
de I = 40 de la demande d'investissement. Indiquez le processus économique
par lequel le revenu d'équilibre augmentera et déterminez son accroissement
(algébriquement).
Exercice 8
Calculez les quatre premières étapes de l’effet multiplicateur pour un
accroissement de 10 milliards de dollars des dépenses d’investissement dans
chacun des cas suivants (l’investissement, comme dans les exercices précédents
est donné; il est exogène et donc il ne dépend pas du revenu) :
a) une économie avec seulement de l’investissement et de la consommation où
la propension marginale à consommer est égale à 0,9;
b) une économie avec un Etat mais sans commerce extérieur, où la propension
marginale à consommer est de 0,9 et le taux d’imposition sur le revenu de
0,3.
Exercice 9
Soit la fonction de consommation suivante : C = 50 + 0,65Y. On vous demande
de :
1) Spécifier les paramètres de cette fonction de consommation.
2) Déduire la fonction d’épargne et définir ses paramètres.
3) Déterminer le niveau de revenu qui annule l’épargne
4) Comment évolue la consommation si le revenu triple de valeur à long terme ?
78
5) Quelle distinction faites-vous entre effet multiplicateur et effet accélérateur de
la variation du revenu ?
Exercice 10
Considérez une économie très simple sans commerce extérieur, sans dépenses et
impôts publics. La consommation autonome est de 300 millions u.m, la
propension marginale à consommer est de 0.8 et l’investissement privé est de
100 millions u.m.
a) Trouver la fonction de consommation agrégée ;
b) Calculer le revenu national d’équilibre ;
c) L’investissement autonome augmente de 100 millions u.m. Calculer le
multiplicateur et l’augmentation du revenu
79