Cours de Phytotechnie Générale Final
Cours de Phytotechnie Générale Final
Cours de Phytotechnie Générale Final
OBJECTIFS
Le sol est le premier milieu de la plante ; il est étudié dans le cours de « science du sol ».
L’atmosphère est un deuxième milieu dans lequel vit la plante. Le climat, la plante et son
environnement sont donc des autres piliers des productions végétales. L’objectif est de fournir aux
étudiants les bases communes à toute production végétale ; c’est de la phytotechnie générale sur
laquelle viennent s’appuyer les cours de phytotechnie spéciale des années suivantes.
Plan du cours
Chapitre 1 : Généralités
Chapitre 5 : Récolte
1.1. Définitions
L’agriculture : est "l'ensemble des travaux qui permettent la production des végétaux et des
animaux utiles pour l'homme". C’est la pratique de l'activité agricole.
L'agronomie : est la science qui vise à comprendre les mécanismes de fonctionnement de cette
agriculture et à les améliorer. On parle parfois de sciences agronomiques.
L'agriculture se nourrit des réflexions agronomiques.
La phytotechnie : est l’étude des végétaux cultivés et leur production dans le but d’améliorer
les espèces et leurs rendements.
La phytotechnie est la science qui traite l’usage agricole des végétaux (Larousse agricole).
La phytotechnie est la partie de la botanique qui traite la diversification, la classification et la
nomenclature des végétaux (M. Desvaux).
La phytotechnie est l’art d’étudier les végétaux (M. Cassini).
Un système de culture : est un ensemble cohérent de techniques agricoles plus ou moins
complémentaires qui ont été mis en place au cours d'une histoire de plusieurs millénaires.
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L'introduction de certains progrès, en particulier au cours des deux derniers siècles, permet une
certaine croissance de l’agriculture traditionnelle.
De ce fait, l'agriculture est le domaine le plus ancien et le plus complexe du monde civilisé, mais
aussi le plus influencé par les techniques modernes.
L'agronomie n'est pas une simple science : c'est un domaine de la connaissance. L'agronome a
une démarche pluridisciplinaire et doit associer dans ses recherches de très nombreuses sciences.
Les agronomes sont d'abord des gestionnaires qui pratiquent et administrent l'agriculture. Puis,
ce sont des techniciens de traitement des problèmes dont les solutions sont généralement connues.
Les agronomes doivent connaître les mécanismes de la production agricole dans ses détails.
La résolution des problèmes est souvent simple et applicable, mais demande un travail de
groupe.
Le sol est incapable de produire les rendements par lui-même. C’est la collaboration du sol avec les
plantes qui donne les rendements (matière végétale).
La fabrication de cette matière végétale est d’abord une fixation d’énergie et de gaz carbonique.
Cette fixation nécessite le transfert d’eau.
L’assimilation des sels minéraux par la racine aide la plante à produire ses besoins vitaux.
La photosynthèse est donc la transformation de la lumière en énergie puis en sucre (C6H12O6)
riche en énergie.
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La respiration par l’oxydation des sucres libère une quantité importante d’énergie (ATP). Cette
énergie est nécessaire pour faire le métabolisme (anabolisme). C’est donc le développement et la
croissance des plantes jusqu’à arriver à assurer de bons rendements.
Exemple : le maïs
Règne : Plantae
Sous règne : Tracheobionta
Embranchement : Spermaphyte.
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Pour différentes raisons, une exploitation agricole est composée de parcelles de terres dont les
capacités culturales sont différentes. Il peut y avoir de bonnes terres propices à la production de
céréales, de plantes fourragères, d'oléagineux, de plantes vivrières, etc. Il y en a d'autres dont la
fertilité est moindre et que les paysans réservent à des cultures peu exigeantes, aux prairies et aux
pâtures. Certaines parcelles, enfin, ne devraient pas être cultivées et seulement réservées aux
animaux qui pourront les pâturer à certains moments compatibles avec la conservation de
l'agrosystème.
2.2.1. Rotation
La rotation est faire tourner une culture sur une parcelle partagée en sous parcelles (Soles).
Cette technique offrait de nombreux avantages : lutte contre les organismes nuisibles (rupture du
cycle vital / voir Chrysomèle) ; amélioration de la structure du sol (systèmes racinaires variés,
rhizosphères différentes, etc.) ; amélioration de la fertilité (apport de nitrates par les légumineuses,
engrais verts, composts, etc.) ; facilitation du travail du sol (compactage réduit, érosion diminuée,
etc.).
C'est principalement avec l'introduction massive des engrais et des produits phytoparasitaires et
l'utilisation d'un machinisme agricole conséquent, sinon démesuré, que les pratiques de polycultures
en rotation ont fait place à des pratiques de monoculture intensive où l'on constate que certains
agriculteurs n'hésitent plus à cultiver dix ou quinze années de suite du maïs.
Figure 2 : Schéma représentant le partage d’un champ agricole lors de la rotation
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2.2.2. Assolement
L'assolement se définit comme le découpage des terres d'une exploitation agricole en parties
distinctes (soles) en fonction de leurs capacités de production. Chaque sole est consacrée à une
culture donnée et cette consécration vaut pour une saison. Un agriculteur peut ainsi prévoir de
consacrer une certaine surface de ses terres les plus fertiles pour produire du blé, une autre pour du
maïs, une autre pour des oléagineux, une autre restant en jachère. Naturellement, l'agriculteur peut
procéder à des rotations culturales sur les parcelles d'une saison à une autre.
La germination : C’est l’ensemble des phénomènes par lesquels la plantule en vie ralentie
commence une vie active et se développe grâce à l’énergie contenue dans les réserves de la graine.
L’induction de la germination n’est possible que si certaines conditions d’environnement sont
respectées (chaleur, air, humidité) et que si l’embryon n’est pas en état de dormance, et les graines
physiologiquement mûres et vivantes.
Dans l’attente des conditions favorable, la graine reste en état de vie ralentie. Cependant, on peut
subdiviser la germination en deux phases :
La faculté germinative d’un lot de semence est définie par le nombre de semence germant sur
100 unités et susceptible de produire en plein terre des plantules saines et viables.
La longévité des semences est différente selon les espèces : aubergine (6 à 7 ans), Concombre (8
ans), Melon (8 à 10 ans), tomate (4 ans), elle dépend également des conditions de la récolte et de
la conservation des graines.
L’excès d’eau provoque une chute de faculté germinative et une mauvaise conservation, c’est-à-
dire il faut récolter en pleine maturité.
L’énergie germinative C’est le pourcentage des semences germées lors du premier dénombrement
(comptage) des germes. Le dénombrement s’effectue au 1/3 du nombre de jours établi pour la
faculté germinative complète.
La pureté variétale : Le lot doit contenir des semences appartenant à la variété sélectionnée.
La conformité aux normes commerciale peut être obtenir par le contrôle des cultures de
production des semences et juger à postériori par des essais culturaux, ce qui demande un temps
assez long. Diverse techniques plus rapide permet de déterminer l’identité variétale : le blé :
coloration par l’acide phénique. Le haricot : par l’électrophorèse où il y a une forme et coloration
des graines.
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Il consiste à contrôler les semences, qui peuvent partir des germes de diverses maladies susceptibles
d’être transmissent à la plante au moment de la germination. Ces germes sont difficiles à détecter
dans le sol ou sur la semence, donc pour combattre les risques d’infection il faut que la semence soit
traitée contre toutes les maladies ou vecteurs des maladies, ou bien encore contre certains ravageurs
des cultures si possible. Ces traitements se font sous forme d’enrobage des graines avec des
produits colorants, rouge, vert et parfois bleu.
C’est l’aboutissement d’un processus actif qui permet de multiplier et de reproduire, par le biais
de la sélection conservatrice, toute variété inscrite dans le catalogue variétal.
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La génération de départ Go qui découle de la création de la variété, est semée séparément « épis-
lignes », le produit de ces lignées donne des semences généalogiques de première génération G1.
Les épis-lignes font l’objet d’un contrôle minutieux tout au long du cycle végétatif de
manière à ne conserver que ceux jugés suffisamment identiques au type de la variété en
multiplication tout en respectant les normes.
2.3.5. Semis
Le cycle de culture est défini par le temps qui s’écoule entre la germination d’une graine et la
maturité de la plante. C’est donc la succession de phases de croissance et de développement
permettant à un végétal de s’implanter dans un milieu et d’y vivre jusqu’à sa mort. Le cycle de
végétation d’une plante comprend deux grandes phases :
- la phase végétative
- la phase reproductrice.
Ces phases se divisent en plusieurs étapes d’importance et de durée variable selon les plantes.
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2.4.1.1.Germination et la levée
La germination de la graine est la première étape du cycle de végétation. Elle consiste à la sortie
de l’embryon ou germe de la graine hors des téguments. La germination est donc le passage
de la plantule de la vie ralentie à la vie active. Pour que cette germination se réalise, il faut que la
graine remplisse des conditions externes et internes.
Les influences externes : sont l’eau, l’air et la chaleur. En effet, c’est l’eau qui, traversant
le tégument et pénétrant dans les cellules, déclenche le développement du germe et les
réactions biochimiques qui l’accompagnent. C’est l’air qui les permet, puisque tout tissu
végétal respire. C’est enfin la chaleur qui les assure ; la mise en route et l’activité sont
fonctions de la chaleur.
Les conditions internes (ce sont les conditions liées à la graine) : La graine doit être
vivante, bien constituée (bonne réserve alimentaire), bien mûre, et enfin, il faut que la
semence ne soit pas vieille. L’ensemble de ces quatre (4) conditions internes constituent la
faculté germinative d’une graine.
On exprime la faculté germinative, par le nombre de semences qui ont germée normalement pour
(100) cent semences placées dans les conditions normales de germination.
L’énergie germinative c’est la rapidité de germination. On dit que l’énergie germinative est
suffisante, quand plus de la moitié des semences, ont germée dans le tiers du temps
nécessaire à la germination.
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2.4.1.3. Tallage
C’est la période à laquelle le jeune plant émet des tiges secondaires appelées talles. Une densité
de semis trop forte inhibe le tallage. Ce dernier peut être :
encouragé par manque de compétition entre les plantes,
favorisé par l’apport de la fumure azotée,
stimulé par la destruction ou la mort du bourgeon de la tige principale occasionnée par les
insectes ou les maladies ou bien un passage par le rouleau. Il s’agit là d’une réponse
hormonale et d’un mécanisme de survie de la plante.
Le tallage est aussi une caractéristique variétale ; certaines variétés de sorgho ne tallent pas.
2.4.1.4.Montaison
C’est la période où la tige se dégage du plateau de tallage et émet des nœuds et entre-nœuds.
Cette phase est aussi caractérisée par la différenciation et le grossissement des inflorescences
(épis ou panicules) qui montent dans les gaines foliaires (partie basale de la feuille qui entoure
plus ou moins complètement la tige sur une longueur variable). La montaison se termine à la
fécondation. Une faible fertilité du sol, le stress hydrique, les dégâts causés par les insectes et
les maladies peuvent retarder l’élongation des entre-nœuds, ce qui résulte à l'obtention d'une plante
courte.
2.4.1.5.Floraison
C’est un stade facilement observable, il permet d’estimer le cycle de la plante. La floraison est le
début de la phase reproductrice avec l'apparition des organes reproducteurs. Ce stade s’observe
quand plus de la moitié (50%) des plantes d’une ligne ou d’une parcelle ont la moitié de leurs épis
(chez le blé) ou panicules (chez le sorgho) en fleur.
2.4.1.6. Nouaison
2.4.1.7.Fructification
2.4.1.8.Maturation de la graine
La graine est issue du développement de l’ovule fécondée par l’organe mâle. Dans le fruit, elle
prend sa forme et sa taille définitive. Sa maturité passe par :
- la maturité de récolte : c’est le stade de maturité qui permettra une bonne conservation de la
graine après la récolte.
- la maturité physiologique : elle correspond à la maturité de la graine permettant sa
germination. Elle peut être définie comme étant la date pendant laquelle le grain atteint son
poids sec maximum
2.4.2. Groupes de plantes
Les plantes saisonnières ne vivent que durant une saison ou durant quelques mois avant
de disparaître en ne laissant que leurs graines. Exemple : maïs, riz, sorgho, haricot, arachide.
Les plantes bisannuelles dont le cycle de végétation s’échelonne sur deux années :
La première année : la graine donne une plante accumulant des réserves dans un organe
(racine, tige, feuille).
La deuxième année : les réserves accumulées vont permettre, après le froid hivernal,
d’obtenir les graines servant à multiplier la plante. Exemple : l’oignon.
Les plantes pérennes ou vivaces restent durant de nombreuses saisons sur le terrain. Elles ont la
particularité d’avoir une partie de leur cycle de végétation qui se renouvelle tous les ans durant
plusieurs années. A partir de la graine, il se forme une plante qui, arrivée à un certain stade de
croissance va produire des graines ou fruits tous les ans.
L’amélioration des plantes a pour but de créer de nouvelles variétés à partir de la diversité existante.
Elle consiste à croiser deux plantes choisies pour leurs caractères intéressants et complémentaires
afin de les réunir dans une seule plante. Par le choix des meilleures plantes dans la descendance, les
sélectionneurs aboutissent après un long travail d’épurations successives à la création d’une
nouvelle variété.
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Naturel, ce procédé consiste à élever une plante à partir d'un embryon, c'est-à-dire à partir d'un
noyau placé dans des conditions favorables de germination. La multiplication par voie de semis est
de moins la plus rapide sinon la plus fiable. Toutefois, cette reproduction n’offre pas les mêmes
garanties que par la voie végétative. Ceci est lié à l’origine même de la graine qui résulte du
brassage des génotypes parentaux. Par conséquent la garantie d’identité est liée au degré
d’homozygote du génotype de la graine comparé à ceux des parents.
2.5.1.2.1. Définition
A. Bouturage
B. Marcottage
C. Greffage
- Définition : Le greffage consiste à assurer la soudure d’un organe végétatif appelé GREFFON.
Sur une autre plante enracinée appelée : PORTE GREFFE OU SUJET.
Si la greffe est bien faite ; le sujet nourrit le greffon comme s’il s’agissant de ses propres branches.
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le greffage en couronne : Les greffons sont placés entre l’écorce et les bois du
porte-greffe.
le porte greffon et le greffon soient bien fixés entre eux, pour cela ; on utilise du
goudron ou du mastique pour favoriser la fixation
- La sélection classique
La sélection que nous appellerons ici classique (bien que reposant parfois sur des méthodologies
innovantes) est la stratégie la plus utilisée pour la plupart des espèces végétales cultivées.
La création d’une variété tolérante à une contrainte de l’environnement particulière nécessite de
croiser deux variétés judicieusement choisies. L’une fournit le fond génétique, c’est-à-dire
l’ensemble des gènes favorables à une bonne productivité, et l’autre apporte des caractères de
tolérance à la contrainte ciblée. Après un premier croisement, les descendants présentant tous les
caractères recherchés sont sélectionnés grâce à l’évaluation de critères phénotypiques, dans des
conditions de culture favorisant les plantes tolérantes au stress considéré. Ces descendants sont par
la suite croisés, en moyenne de six à huit fois, avec la variété parentale à fort rendement.
La sélection assistée par marqueurs ajoute une évaluation génétique à l’évaluation phénotypique à la
base du processus de sélection classique des plantes. Elle s’appuie sur la variabilité génétique de
l’espèce ciblée, et les travaux de détection de QTL (Quantitative Trait Locus), pour accélérer
le processus de sélection en orientant de façon raisonnée le choix des génotypes qui combinent le
maximum de caractères favorables. Lorsqu’un QTL a été détecté, l’allèle favorable pour le caractère
étudié peut être transféré dans le génome d’une plante élite grâce à une succession de croisements.
À chaque étape, les individus ayant hérité de l’allèle favorable sont identifiés et sélectionnés grâce
aux marqueurs moléculaires qui lui sont associés. Cette approche permet de réduire le nombre
de croisements (de six à huit) à quatre.
- La transgénèse
La transgénèse (obtention d’OGM) consiste à transférer vers une plante un gène dont la fonction
ou les données d’expression font supposer qu’il est favorable pour le caractère étudié. L’origine
biologique des gènes utilisés peut être diverse. Il est ainsi possible de faire exprimer un gène issu
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d’une autre espèce végétale ou d’un tout autre organisme (champignon, bactérie) par la machinerie
de transcription et de traduction des cellules de la plante hôte, donc d’élargir considérablement les
ressources génétiques. Les avancées biotechnologiques réalisées ces dernières années permettent
maintenant d’introduire plusieurs gènes à la fois. Cela est important à noter dans le contexte de
l’amélioration de la tolérance à la sécheresse, puisque ce processus complexe repose sur des réponses
impliquant de nombreux gènes.
Lorsque dans le sol, l'activité de décomposition diminue et que les substances libérées participent à
la fabrication des humus ou sont adsorbées sur les complexes argilo-humiques, la microflore de
décomposition est remplacée par une microflore différente, dite d'assimilation. Cette microflore
favorise la multiplication des radicelles qui, à leur tour, stimulent fortement la dynamique des
populations de ces microorganismes. Il apparaît que ces relations bénéfiques sont d'abord d'ordre
trophique. Les microorganismes servent d'intermédiaires entre la solution nutritive du sol et les
racines et favorisent les échanges. Les racines, par diverses sécrétions, stimulent l'activité des
microorganismes qui vivent à leur contact.
Remarquablement, beaucoup de bactéries symbiotiques de la rhizosphère sont les mêmes que celles
que l'on considère comme symbiotiques des animaux et qui vivent dans leur intestin. Ce sont
essentiellement des bactéries lactiques (Escherichia coli, Lactobacillus bifidus, Lactobacillus
acidiphilus, Streptococcus lactis, etc.). De la même façon que dans l'intestin, ces bactéries
participent activement à faciliter l'assimilation des nutriments libérés au cours de la digestion, elles
jouent, dans la rhizosphère, un rôle fondamental dans l'assimilation des nutriments indispensables
aux plantes. Leur abondance, dans les deux cas, se traduit toujours comme un signe de bonne santé.
La relation symbiotique plante - ferments lactiques résulte d'une part du profit que tirent ces
bactéries des sécrétions racinaires émises par la plante (sucres, substances de croissance) et d'autre
part du bénéfice que tire la plante des produits issus du métabolisme bactérien (dégradation de
l'humus, libération des minéraux adsorbés sur le complexe argilo-humique, synthèse d'hormones et
de vitamines, etc.). Parmi les bénéfices les plus notables apportés les bactéries lactiques quand elles
sont abondantes dans la rhizosphère, il en est un qui concerne la santé de la plante. Celle-ci est
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d'autant plus vigoureuse, mieux apte à former des réserves ou résistante aux parasites que sa
rhizosphère est plus riche.
Malheureusement, les bactéries lactiques de la rhizosphère sont fragiles. Les bactéries lactiques sont
extrêmement sensibles aux herbicides, fongicides, insecticides et autres produits phytosanitaires de
synthèse. C'est un des paradoxes essentiels de l'agriculture dominante (ou productiviste, au choix),
puisque les traitements censés soigner ou protéger la plante la prive finalement de ses moyens de
protection naturels.
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Chapitre 3 : La plante cultivée dans son environnement
3.1. La conduite de la culture
Le principe est de mettre les plantes d’une spéculation (les plants d’une culture choisie), sur un
sol agricole pour le but d’avoir des rendements.
Avoir des rendements n’est pas si facile Ce sont beaucoup de travaux d’entretien des plantes
avant d’arriver à la récolte.
La conduite de la culture dépend d'une bonne gestion du sol et de l'eau, parce que ces deux
facteurs créent des conditions idéales pour le développement des cultures.
La conduite de la culture commence par la préparation du sol (voir préparation du sol juste
après), suivie de la plantation (semis).
Il est préférable de faire pousser d’abord les plantules dans une pépinière puis de les transplanter.
Il faut enlever les mauvaises herbes, tout en veillant à ne pas endommager les racines ou autres
parties de la plante pendant le sarclage (binage). Certaines espèces demandent le buttage.
Le sol doit être travaillé et sa structure doit permettre à l’air et à l’eau de pénétrer.
Il faut enrichir le sol avec des éléments fertilisants et lutter contre les ennemis des cultures. Des
irrigations sont indispensables pour réussir une culture.
Les fruits et les graines ont besoin d’être entièrement développés. Certaines cultures ne
mûrissent pas de façon uniforme, des récoltes échelonnées sont nécessaires.
Il n’existe aucune méthode, aucun outil, aucune combinaison d’outils, aucun réglage qui soit passe-
partout. Chaque terre doit être traitée en fonction de ses caractéristiques structurales propres,
compte tenu de son historique cultural, de la nature du précédent, de son état au moment de la
réalisation de l’emblavement et des conditions climatiques prévues immédiatement après le semis.
Quelle que soit la méthode choisie, il convient :
de réaliser un état de la situation de la parcelle;
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de choisir les modalités de réalisation (profondeur de travail, outils et réglages);
d’effectuer la préparation du sol avec le maximum de soin et dans les meilleures conditions
possibles :
- Défrichement (préparation du terrain)
- Labour
- Billonnage
On parle de semis pour la mise en place de graines, de plantation lorsqu’il s’agit d’autres organes.
L’opération est caractérisée par une date, une profondeur, une densité. On distingue les semis
réalisés avec des semoirs « classiques » ou « de grande culture », pour lesquels l’écartement entre
rangs est constant mais l’écartement entre graines sur un rang est variable, des semis réalisés avec
des semoirs « de précision », ou « semoirs monograines », où l’écartement entre graines sur le rang
est contrôlé. Les plantations sont réalisées avec des outils adaptés à chaque culture à planter
(planteuse à pommes de terre, à tabac...).
Les engrais tant azotés que phospho-potassiques sont disponibles sous plusieurs formes physiques
(liquide ou solide) ou chimiques (formule), et dans des formulations (teneur en éléments minéraux
dans le produit commercial) très variées (engrais simples; engrais binaires ou ternaires). Les critères
retenus par les agriculteurs pour choisir tel ou tel produit sont l’adéquation entre la formulation et
les besoins du peuplement, la vitesse avec laquelle les éléments épandus sont disponibles, et la
commodité d’emploi.
Lutte chimique : elle utilise des matières actives, d’origine parfois minérale mais surtout
organique, toxiques pour les ennemis. Ces matières actives sont souvent épandues sur toute la
surface des champs cultivés par des pulvérisateurs (largeurs de travail de 9 à 36 m), parfois
distribuées juste à proximité des organes à protéger (par exemple insecticides distribués en même
temps que les graines par le semoir juste sur la ligne de semis des betteraves sucrières), parfois
déposées directement sur l’organe (exemple de l’enrobage ou du pelliculage des semences par
différents fongicides et insecticides). Leur action peut être immédiate ou différée, plus ou moins
sensible au développement de la plante ou de l’ennemi visé, aux conditions climatiques, à l’état du
sol...
Autres moyens de lutte : c’est le cas par exemple de la lutte mécanique contre les adventices par
enfouissement lors des travaux du sol, ou par binage lorsque la culture est en place, ou par fauche
des refus en prairie. Mais existent également la lutte biologique qui utilise des organismes vivants,
surtout contre les insectes, la lutte thermique contre les adventices, la lutte acoustique contre les
oiseaux... D’une manière plus générale, l’ensemble des autres techniques culturales (c’est-à-dire
dont l’objectif principal n’est pas la lutte contre les ennemis des cultures) interagissent fortement
avec le développement des populations d’ennemis, et avec les méthodes de lutte (par exemple la
date de semis joue sur le développement des maladies et des insectes, la densité de semis permet de
contrôler partiellement les adventices...).
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3.2. Rendement et ses composantes
En agriculture, on appelle habituellement rendement la quantité de produit récoltée sur une surface
cultivée donnée. Il correspond à un rapport entre ce qui est produit dans un agrosystème et ce qui
est apporté. Il est souvent exprimé en quintaux métriques (1 q = 100 kg) par hectare pour les grains,
ou en tonnes par hectare pour les produits riches en eau (racines et tubercules, fruits...). Ce terme,
consacré par l'usage, est impropre, puisqu'un rendement est une grandeur sans dimensions, le
numérateur et le dénominateur ayant la même unité. Le vrai rendement serait donc le rapport entre
la quantité récoltée et la quantité de semence, qui a été utilisé pendant des millénaires (« un
rendement de 5 pour 1 », disait-on par exemple). Ou bien un rendement énergétique, rapport entre
la quantité de calories produites et celle dépensée pour la produire.
- Dans le cas des vignes par exemple, on calcule le rendement en quantité de vin produit
par unité de surface. On parlera donc en volume rapporté à la surface cultivée. L'unité la
plus utilisée est l'hectolitre par hectare.
- On peut aussi calculer le rendement en production finale de la culture, par exemple pour
le colza ou le tournesol, en volume d'huile par hectare
Le rendement, quelle que soit la culture (excepté le vin, exemple qui sera traité plus loin), est une
valeur quantitative dépendant d'interactions, parfois complexes entre 3 types de paramètres :
1. le potentiel génétique de la plante cultivée. Le potentiel génétique d'une plante (d'un
individu) est relativement immuable (immuable à moyen terme en cas de clonage, et
lentement évolutif sur le temps long). D'une culture à l'autre et sur quelques années ou
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décennies, il est supposé identique lorsque les conditions environnementales seront
optimales. Le rendement obtenu dans ces conditions est appelé rendement potentiel. Dans
ces conditions, la plante reçoit suffisamment de rayonnement solaire, de température, d'eau,
elle a accès à tous les nutriments nécessaires à sa croissance et ce à n'importe quel instant,
elle n'est pas significativement attaquée par aucun ravageur, et elle dispose d'assez d'espace
et de sol pour se développer. Tous les paramètres évoqués ci-dessus, permettant d'obtenir le
rendement potentiel, sont les éléments de l'environnement qui peuvent, s'ils ne sont pas
présents tout au long du cycle de la plante, diminuer le rendement effectif.
2. l'environnement naturel réel de la plante (contexte édaphique, incluant sol, pente,
exposition..)
On peut analyser et isoler différentes composantes du rendement effectif d'une culture a posteriori,
pour mieux comprendre quelles conditions n'ont pas été réunies au cours de la culture et ont
empêché la plante d'atteindre son rendement optimal.
Dans le cas d'une culture où l'on récolte les graines uniquement (blé, orge, sarrasin, pois fourrager
ou féverole par exemple), les deux composantes principales de rendement sont le nombre de grains
par hectare et le poids moyen d'un grain. Ceci permet, par une formule très simple, d'arriver au
rendement effectif :
Poids moyen d'un Grain x Nombre de grains = rendement
Ces composantes peuvent être découpées en d'autres composantes dans le cas d'une céréale :
Nombre de grains = Nombre d'épis x Nombre de grains par épi
Dans les deux dernières décennies, en particulier dans l'Union européenne, les nouvelles contraintes
environnementales (plan de diminution des produits phytopharmaceutiques, essai de limitation des
rejets en nitrates et en phosphore) ont encouragé les agriculteurs à rechercher un rendement
optimum et non un rendement maximum. Le rendement agronomique optimum pour une culture est
défini comme étant le point où le rendement marginal s'annule. Cependant, le rendement optimal
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peut aussi se calculer pour une exploitation ou une rotation, incorporer des éléments économiques
(investissements, décisions sur la main-d'œuvre) ou sociétaux (contraintes environnementales. Ainsi
le rendement agronomique des cultures en TCS est-il en général moindre, mais le rendement
économique peut être meilleur et plus proche de l'optimal.
La productivité du travail agricole est le rapport entre la production récoltée et le temps de travail
nécessaire pour l'obtenir. Les rendements (soit par surface soit par homme) peuvent être très
différents : concernant les céréales, si le rendement par unité de surface varie à l'échelle mondiale
au moins de 1 à 30, une fois calculé par unité de main d'œuvre la variation des rendements est de 1
à 3000.
4.1. Rôles
Le rôle essentiel du travail est d'obtenir un état du sol favorable à la mise en place des cultures et à
leur développement racinaire. Il permet l'entretien du sol et la réorganisation de sa structure en vue
d'accueillir une nouvelle culture dans les meilleures conditions agronomiques et économiques.
La préparation du sol doit permettre d'obtenir une répartition régulière des semences sur le sol, un
enfouissement convenable pour les mettre à l'abri des animaux granivores et un placement au
contact d'une terre suffisamment humide favorisant leur germination. Dans ce dernier cas, sauf si
l'humidité est excessive, il faut que les préparations du sol permettent après semis, le contact de la
graine avec une portion de terre rassisse ou tassée dans laquelle les mouvements de l'eau se feront
aisément.
Le travail du sol permet d'obtenir une répartition et la mobilité des agrégats les uns par les rapports
aux autres. Il favorise le cheminement des racines dans le sol, puisque leur extrémité exerce une
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expression qui peut déplacer les particules de terre. Cette mobilité dépend de la structure du sol et
de l'humidité. Pour une structure donnée, une humidité trop faible ou trop élevée peut réduire la
mobilité des agrégats et gêner le bon fonctionnement des outils et des racines. Notons que
l'extrémité des racines n'est pas "une perforatrice": la croissance racinaire se fait par intrusion entre
les agrégats, en empruntant les interstices et les fissures.
4.2. Objectifs
Les actions de travail du sol visent, avec ou sans l'appoint des agents climatiques, à ameublir la
couche arable et le lit des semences.
Cette action, en apparence très banale, désigne les opérations mécaniques qui permettent à
l'agriculteur d'atteindre plus ou moins chacun des dix objectifs :
Le travail du sol regroupe l’ensemble des interventions culturales faites en fonction du profil et de
la surface du sol. Et ce, afin de créer un environnement favorable au développement radiculaire et
de permettre le fonctionnement normal des outils. Les pratiques de la préparation du sol telles que
les labours constituent les principales techniques en agriculture. Dans ce cadre, il est indispensable
de considérer que ce “travail” est dépendant de certains facteurs tels que le sol, le climat et les
exigences culturales.
Fondamentalement, un itinéraire de travail du sol comprend deux types d'opérations, que l'on
distingue par le volume de terre affecté par les outils : le travail profond concerne l'ensemble des
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horizons travaillés sur une profondeur pouvant atteindre 60 cm (sous-solage), et les opérations de
travail superficiel, qui ne touchent que les premiers centimètres du sol. Dans certaines conditions
toutefois, la préparation du sol est simplifiée (on parle alors de TCS, techniques culturales
simplifiées), l'agriculteur ne procédant qu'à un travail superficiel sans retournement du sol, voire
même implantant la culture sans travail du sol préalable (semis direct) en utilisant un équipement de
semis adapté.
Il est réalisé généralement à une profondeur comprise entre 25 et 40 cm. Il est réalisé avec une
charrue (outil à socs ou à disques) qui découpe et éventuellement (charrues à socs seulement)
retourne des bandes de terre. Ses principales fonctions sont d’augmenter la porosité globale du sol,
d’enfouir des amendements organiques éventuels et des résidus de culture, d’enfouir les adventices,
d’enfouir des engrais minéraux et éventuellement des résidus de pesticides.
En présence de sols compacts, il est essentiel d’utiliser des cultivateurs rotatifs afin de maximiser
la productivité des parcelles. Il s’agit d’outils à dents très utilisés dans le maraîchage. Un cultivateur
de 4 à 7 dents au mètre est approprié pour la préparation du lit de semences. Les cultivateurs ont un
objectif d’optimisation de la préparation du sol mais doivent aussi améliorer de la gestion de l’eau
du sol et des minéraux.
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4.3.1.2. Décompactage
Beaucoup moins fréquent que le labour, il est réalisé avec un outil à dents (sous-soleuse ou
décompacteuse); sa fonction est de fissurer par éclatement les zones compactes situées au-dessous
du niveau du labour, qui peuvent apparaître suite à des passages répétés d’engins agricoles lourds en
conditions humides. Les décompacteurs travaillent le sol en profondeur de 25 à 50 cm, grâce à des
dents très robustes fixées à un bâti. Le décompacteur est un outil tracté, composé de dents en acier
de 60 à 80 cm. Il soulève le sol à une puissance de traction élevée de 10 CV/dent. Le
fonctionnement de cet outil est coûteux en énergie et en temps. Son utilisation doit être complétée
avec un travail du sol superficiel.
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Le déchaumage intervient surtout pour les grandes parcelles, à sol compact, susceptibles de
concentrer de l’eau. Il sert avant tout à faciliter la décomposition des résidus de récolte et à détruire
les graines et les adventices laissés sur le sol. L’application du déchaumage dépend énormément du
type de sol, de la culture implantée et des conditions climatiques. Ils travaillent sur une profondeur
de 3 à 10 cm de profondeur, avec une vitesse de 10 à 15 km par ha.
Les déchaumeurs peuvent être traînés, portés ou semi-portés. Les déchaumeurs traînés sont plus
lourds et permettent une meilleure pénétration du sol. Les modèles portés sont plus légers, ils sont
aussi plus maniables et plus économiques.
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Le chisel est considéré comme un bon outil de conservation des sols. A l’aide d’un train de disques
droits, cet outil tranche les résidus et stabilise le chisel. Une partie du sol est émiettée et déplacée
alors que la partie centrale est disloquée. Les chisels sont nettement plus lourds: Un poids de 200 à
400 kg par mètre de largeur et 50 à 100 kg/dent. Les chisels nécessitent une puissance de 7 à 12 kW
par dent.
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5.1. Définition
La récolte désigne l'ensemble des travaux agricoles permettant à l'homme de collecter les plantes,
fruits et légumes (objet d'une culture, le plus souvent) par cueillette, fauchage, arrachage, et de les
transporter à l'abri pour stockage plus ou moins provisoire (dans un grenier, un hangar, une cave, un
silo) avant consommation ou transformation (familiale, artisanale ou industrielle).
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La récolte ne concerne pas que des produits destinés à l'alimentation. On parle, par exemple, d'une
récolte de lin ou de coton. On parle aussi de « récolte » à propos d'autres produits naturels, par
exemple le miel des ruches ou le sel des marais-salant
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