Cours Topographie Et Sig p1 2020

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TOPOGRAPHIE & SIG

3ème Année
G.Civil
Mr. Moustapha BALLAK
2019 - 2020

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UNIVERSIAPOLIS - UNIVERSITÉ INTERNATIONALE D'AGADIR
Bab Al Madina, Qr Tilila, B.P. 8143, Agadir. Tél : 0528 230 230 / 0528 22 32 10 Fax : 0528 22 33 68
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PLAN DU COURS :

ELEMENT I : TOPOGRAPHIE

CHAPITRE I : NOTIONS DE BASE

CHAPITRE II : PROCEDES TOPOGRAPHIQUES

A. Notion préliminaires
B. Procédés topographiques pour le levé planimétrique
C. Procédés topographiques pour le levé altimétrique
D. Courbes de niveau et Plan coté
E. Implantation
F. Profils

ELEMENT II : SIG

 Introduction au SIG
 Acquisition et Intégration des données
 Représentation de l’information géographique (la
cartographie)
 Domaine D’utilisation des SIG

BIBLIOGRAPHIE

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ELEMENT I : TOPOGRAPHIE
CHAPITRE I : RAPPELS ET NOTIONS DE BASE

La topographie nécessite un état d’esprit où la rigueur, la précision, la


clarté et la conscience professionnelle sont indispensables.

1. Terminologie :

Le mot TOPOGRAPHIE est formé à partir de deux mots grecs :


«Topos» qui signifient lieu et «graphie» qui signifie écrire, donc écrire à
propos d’un lieu.

La topographie consiste à représenter graphiquement un lieu sur le


papier.
L’opération correspondante s’appelle le levé topographique, technique
qui a pour objet l'exécution, l'exploitation et le contrôle des observations
concernant la position planimétrique et altimétrique.

1.1. La planimétrie :
La planimétrie est la représentation en projection plane de l’ensemble
des détails à deux dimensions du plan topographique. La planimétrie est la
partie de la topographie rassemblant toutes les opérations effectuées à l’aide
de mesures horizontales.

1.2. Le plan topographique :

Le plan topographique est la représentation exacte obtenue par


projection, sur un plan horizontal, de tous les points caractéristiques situés
sur le terrain.

1.3. L‘ altimétrie :

L’altimétrie est la partie de la topographie rassemblant toutes les


opérations effectuées à l’aide de mesures verticales. Elle représente le relief
sur un plan ou une carte.

1.4. Altitude d’un point :

Hauteur de ce point par rapport au niveau moyen des eaux de la mer.

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1.5. Cote d’un point :


Hauteur d’un point par rapport à un plan horizontal de référence.

1.6. La dénivelée :

Lorsque deux piquets sont à une côte, la différence (entre ses deux côtes)
représente la dénivelée

Elle est égale :

 Soit à la différence des altitudes de ces deux points


 Soit à la différence des côtes de ces deux points
 Soit à la différence des lectures effectuées sur les mires placées sur
ces deux points.

Le dessin topographique, architectural est un des moyens permettant


d’informer ou de s’informer. Pour situer un point il faut repérer ses
coordonnés sur 3 axes :

Celui des X : la largeur


Celui des Y : la longueur

Et des Z : l’altitude

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Réalisation d’un ouvrage

Positionner cet ouvrage sur le sol

En plan En altitude

Planimétrie Altimétrie

Ruban

Théodolite
Niveau et mire

La topographie permet d’effectuer ces mesures avec la précision


nécessaire.

1.7. Le levé topographique :

C’est l’ensemble des opérations destinées à recueillir sur le terrain les


éléments nécessaires à l’établissement d’un plan ou d’une carte à travers les
différents modes d'acquisition des données.

Un levé est réalisé à partir d’observations : actions d’observer au moyen


d’un ou plusieurs instruments permettant des mesures

1.8. Les calculs topographiques :

Ils exploitent numériquement les observations de distances, d’angles et


de dénivelées, pour fournir les coordonnées rectangulaires planes : abscisse
X, ordonnée Y et les altitudes Z des points du terrain. Les calculs topo-

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métriques exploitent ces valeurs pour déterminer les distances, dénivelées
non mesurées, afin de permettre notamment les implantations.

1.9. Les dessins topographiques :

Un dessin topographique est la représentation conventionnelle du terrain


à une échelle donnée.
Quatre types d'échelle en topographie :

 Petite échelle : 100 000 ≤ Echelle

 Moyenne échelle : 10 000 ≤ Echelle ≤ 100 000

 Grande échelle : Echelle < 10 000, en général 1/5000,


1/2000, 1/1000

 Très grande échelle : s’appliquant plutôt au 1/500, 1/250,


1/100, 1/50

1.9.1. Echelle d’un plan ou d’une carte :

On appelle échelle le rapport de proportionnalité qui permet de passer


des longueurs mesurées sur le plan, aux distances réelles. Comme il n’est pas
toujours possible de représenter un objet ou une pièce en grandeur réelle ; il
est donc nécessaire d’agrandir ou de réduire leurs dimensions.

Ce rapport de réduction ou d’agrandissement se nomme L’ECHELLE.

Une carte représente une surface très étendue généralement à une


échelle très petite. Un plan représente une surface plus restreinte et à une
échelle très grande.

1.9.2 Rôle d’une échelle :

Réduire ou agrandir de façon constante et rationnelle les dimensions


d’un objet, d’une pièce, d’une construction, d’un plan.

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1.9.3 Expression d’une « Echelle » :

Lorsqu’un plan est dessiné à l’échelle, cela signifie que les distances
réelles et les dimensions mesurées sur le plan, exprimées dans la même
unité, sont proportionnelles.

Echelle = Dimension plan / Dimension réel

Dimension réel = Dimension du dessin / Echelle


Dimension du dessin = Dessin réel × Echelle

L’échelle peut s’exprimer de trois façons :

 Fraction (ech : 1/200)


 Rapport (ech : cm/m)
 Décimale (ech : 0.01)

Quelques exemples d’échelles :

 Plan de situation :1/200ème


 Plan de masse : 1/1000ème

Plan Réel terrain Rapport Décimal

1/50 ème 1 cm 50 cm 2 cm par m 0.02 par m

1/100 ème 1 cm 100 cm 1 cm par m 0.01 par m

1/200 ème 1 cm 200 cm 5 mm par m 0.005 par m

1/250 ème 1 cm 250 cm 4 mm par m 0.004 par m

1/500 ème 1 cm 500 cm 2 mm par m 0.001 par m

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3. Notions géodésiques de base :

Sans entrer excessivement dans les détails, nous rappelons ici les grandes notions de
géodésie sur les systèmes, les surfaces de référence, les grandes familles de projection
cartographique…

3.1. Quelques définitions :

3.1.1. Les paramètres essentiels :

La mise en œuvre de la géodésie (la science qui mesure et représente la surface


terrestre) et des techniques qui en sont dérivées nécessitent l’existence d’un jeu de
paramètres essentiels :

1. un système géodésique de référence.

2. un réseau géodésique de points matérialisés.

3.1.1.1. Le système géodésique :

Un système géodésique (ou datum géodésique) est un repère affine possédant les
caractéristiques suivantes :

 le centre O est proche du centre des masses de la


Terre

 l’axe OZ est proche de l’axe de rotation terrestre

 le plan OXZ est proche du plan méridien origine

Les coordonnées géodésiques du point M ne sont pas des valeurs objectives mais bien
dépendantes d’un modèle théorique. Un point de la croûte terrestre est considéré fixe par
rapport au système géodésique, malgré les petits déplacements qu’il peut subir (marée
terrestre, surcharge océanique, mouvements tectoniques). Ainsi, il apparaît la nécessité de
disposer d’une surface de référence : l’ellipsoïde.

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3.1.1.2. Le réseau géodésique :

Un réseau géodésique est un ensemble de points de la coûte terrestre (tels que des
piliers, des bornes…) dont les coordonnées sont définies, estimées par rapport à un
système géodésique. Plusieurs types de réseaux sont distingués :

 les réseaux planimétriques


 les réseaux de nivellement
 les réseaux tridimensionnels géocentriques

Pour résumer :

Avec le réseau, une réalisation géodésique nécessite donc la mise en œuvre


d’un système géodésique qui peut être résumé par l’ensemble des constantes et
algorithmes qui doivent intervenir dans le processus d’estimation des
coordonnées.

3.1.2. Les surfaces :


Plusieurs surfaces sont à considérer lorsque l’on s’intéresse au positionnement
géodésique.

La première est bien évidemment la surface topographique. C’est elle qui joue le rôle
d’interface entre partie solide et partie liquide ou gazeuse de la Terre. C’est elle que nous
connaissons le mieux, d’un point de vue sensoriel et physique, elle est l’objet de
nombreuses sciences et techniques.

Le géoïde est la seconde surface à considérer. Elle se définit comme la surface


équipotentielle du champ de pesanteur. L’accélération de pesanteur (g) lui est donc
normale en tout point. Une excellente réalisation physique de cette surface équipotentielle
est la surface moyenne des mers et océans. Mais sous les continents, l’accès à cette
surface ne peut être qu’indirect. On retiendra donc la réalité physique indéniable de cette
surface tout en gardant à l’esprit les difficultés que nécessite sa détermination.
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L’altitude Orthométrique

Enfin, l’ellipsoïde de révolution représente la dernière surface. Modèle mathématique


défini pour faciliter les calculs et pour qu’il soit le plus près possible du géoïde, il peut
être local ou global, selon le champ d’application souhaité du système géodésique auquel
il est associé (couverture mondiale ou d’un territoire seulement).
3.1.3. Différents types de coordonnées :

Les coordonnées d’un point peuvent être exprimées de différentes façons :

 Géographiques : latitude et longitude (valeurs angulaires)


 Cartésiennes : exprimées dans un référentiel géocentrique (valeurs métriques)
 En projection : représentation cartographique plane (valeurs métriques)

Généralement, les coordonnées géocentriques ne servent que d’étape de calcul pour


les changements de système géodésique.

Pour résumer :

Plusieurs surfaces sont accessibles au topographe pour déterminer les


coordonnées d’un point, qui peuvent être exprimées de façon différentes selon le type
d’application. Le lien entre le type de coordonnées et la surface de référence est
primordial. Connaître ces deux éléments constitue une obligation pour exploiter la
localisation des points.

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3.1.3.1. Des parallèles pour calculer la latitude :

Les parallèles sont des cercles parallèles à l’équateur ; ils sont numérotés de 0° à 90°
vers le nord, et de 0° à 90° vers le sud. Cette numérotation permet de calculer la
latitude (nord ou sud)

3.1.3.2. Des méridiens pour calculer la longitude :

Les méridiens sont des demi-cercles qui joignent les deux pôles ; ils sont numérotés de
: 0° à 180° vers l’est et de 0° à 180° vers l’ouest. Cette numérotation permet de calculer la
longitude (est ou ouest)

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Quand on croise les parallèles et les méridiens on obtient un quadrillage qui permet de
se repérer : La Terre ainsi quadrillée, on peut y situer tout point en donnant sa latitude (nord
ou sud) et sa longitude (est ou ouest).

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3.2. Les projections planes :

L’objectif des projections cartographiques est d’obtenir une représentation plane du


modèle ellipsoïdal de la surface de la Terre. L’intérêt majeur réside alors dans les valeurs
métriques, beaucoup plus facilement exploitables, en particulier pour les mesures de
distance.

Mais une projection ne peut jamais se faire sans qu’il y ait de déformations. Pour s’en
convaincre, il suffit d’essayer d’aplatir la peau d’une orange ! Néanmoins, par calcul, il
est possible de définir le type et les paramètres d’une projection dans le but de minimiser
certaines déformations. On choisit alors :

1. Soit de conserver les surfaces (projections équivalentes)


2. Soit de conserver localement les angles (projections conformes)
3. Soit de conserver les distances à partir d’un point donné (projections équidistantes)
4. Soit d’opter pour une représentation ne conservant ni les angles ni les surfaces
(projections dites aphylactiques).

Dans tous les cas, aucune projection ne peut conserver toutes les distances. On
introduit alors les notions de module linéaire et d’altération linéaire. Aujourd’hui, la
plupart des projections utilisées en géodésie et topographie sont conformes. La
cartographie à petite échelle utilise souvent des projections équivalentes.

Une autre façon de classer les projections planes est de s’intéresser à leur canevas,
c’est-à-dire l’image des méridiens et des parallèles. C’est selon cette approche que nous
allons aborder celle utilisée au Maroc.

3.2.1. Projections coniques

Dans ce type de représentation, les images des méridiens sont des demi-droites qui
concourent en un point image du pôle et les parallèles des arcs de cercles concentriques
autour de ce point. Elles peuvent être réalisées de deux façons :

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Tangente Sécante

Figure. Les projections coniques

Figure. Projection conique conforme de Lambert

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3.2.2 Paramètres de projection :


Avant de projeter des données géolocalisées, il importe de connaître les paramètres du
datum dans lequel elles sont exprimées, pour éventuellement procéder à un changement
de système.

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4. Coordonnées Géographiques, Azimut :

Le point B de la terre se situe grâce à ses coordonnées géographiques, à savoir :

Fig.a Fig.b

a) Sa longitude, qui est l’angle M (fig.a), formé par le méridien du lieu PBP’ avec un
méridien choisi arbitrairement pour origine PGP’ :(méridien passant par
Greenwich). La longitude se compte positivement vers l’ouest (sens des aiguilles
d’une montre) et négativement vers l’est.

b) Sa latitude, qui est l’angle L (Bob) du rayon OB avec le plan de l’équateur. La


latitude est aussi, en lieu, l’angle de hauteur du pôle au – dessus de l’horizon. La
colatitude est l’arc complémentaire BP. La latitude se compte à partir de l’équateur
soit vers le nord ‘latitude boréale), soit vers le sud (latitude australe).

Le parallèle de B est le petit cercle de la sphère situé dans un plan perpendiculaire à la


ligne des pôles et passant par B.

a) L’azimut d’une direction BC (fig.b), BC étant une ligne droite sur la terre (appelée
géodésique), est l’angle A mesuré au point B dans un plan horizontal, entre la
direction du nord (BP) et la direction considérée (BC). Cet angle se mesure dans le
sans des aiguilles d’une montre, à partir du nord.

5. Représentation plane de la surface terrestre et coordonnées


rectangulaires :

En topographie, on considère la surface de la terre, objet du levé, comme plane. On ne


commet, de ce fait, aucune erreur appréciable si la surface levée est relativement réduite.

L’hypothèse ne serait plus valable pour la représentation précise d’un territoire étendu.
En effet, pas plus qu’on peut parvenir à étendre sur une table une écorce d’orange sans la

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déchirer, on ne peut représenter une fraction importante du globe sans déformer les
distances et les angles. Dans ce cas, on a projection de Mercator, projection de Bonne,
etc…) dans la quelle les méridiens et les parallèles sont des courbes ou des droites.

Fig.A.

La figure.A. représente schématiquement une projection Lambert, c’est elle qu’on


utilise au Maroc. Cette projection, comme la plupart, n’est pas une représentation
géométrique simple, mais seulement analytique. Cette projection Lambert est
particulièrement propre à la représentation d’un pays plus étendu en longitude qu’en
latitude.

Le principe du système Lambert est le suivant :


Sur la surface de la terre, dont la forme est sensiblement celle d’un ellipsoïde (fig.A.),
on fait choix d’un méridien origine OP et d’un parallèle OB, tel que O soit au centre de la
région à représenter.

Fig.B.

La fraction de la surface terrestre avoisinant le point O sera représentée en plan, dans


un système de coordonnées rectangulaires XOY (fig.B.), d’après les conventions
suivantes (à l’échelle de la carte près) :

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a) Les méridiens sont représentés par des droites concourantes en p ;


b) Les parallèles sont représentés par des cercles concentriques ayant p pour centre ;
c) Les longueurs mesurées sur la terre sont conservées sur le parallèle origine.

L’emploi des coordonnées géographiques est peu pratique pour la désignation et


le calcul des points. Aussi a-t-on superposé au système des méridiens et des
parallèles, un quadrillage Lambert qui permet de désigner les points par leurs coordonnées
ramenées à des axes rectangulaires (fig.C.).

Fig. c

Un arrêté interministériel prévoit que toutes les opérations topographiques importantes


effectuées au Maroc pour les collectivités publiques devront obligatoirement être
rattachées et calculées en coordonnées Lambert.

L’intérêt de se système est qu’il est « conforme », c’est–à- dire qu’il conserve les
angles mesurés sur le terrain, dans la représentation plane, à condition, toutefois, que les
longueurs des côtés de ses angles soient petites (par exemple inférieures à 10 km).

En pratique, les travaux topographiques d’étendues limitées sont exécutés :

 Soit dans un système de coordonnées rectangulaires planes arbitraires XOY,


que l’on choisit le plus près possible de la direction du nord (axe de Y),

 Soit dans le système de coordonnées Lambert, en considérant la terre comme


plate.

Un point est donc déterminé : en X (abscisse) et Y (ordonnée).

Signalons qu’il y a des formules simples permettent de passer d’un système


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XOY quelconque, au système Lambert XOY.

Le fait de se rattacher aux coordonnées Lambert ne créera aucune difficulté


particulière et tout se passera comme si nous travaillons en coordonnées rectangulaires
planes de système XOY.

6. Les Axes ;

6.1. Nord Lambert (NL ou Y)

Direction des Y positifs en un point. Le Nord du quadrillage.

6.2. Nord géographique (NG)

Direction du point vers le pôle nord. En un point donné la direction du nord du


quadrillage Lambert (ou axe des Y positifs) n’est confondue avec le nord géographique
que le long du méridien origine.
L’angle entre le nord Lambert et le nord géographique est appelé « Convergence des
méridiens ».

6.3. Nord magnétique (NM)

Direction de la pointe bleue de l’aiguille aimantée. Elle varie dans le temps et est
influencée par les corps magnétiques proches du lieu d’observation.

7. Les Orientations :

7.1. Azimut Terme général. (AZ)

L’azimut d’une direction est l’angle compté de O à 400 grades depuis une direction de
référence dans le sens des aiguilles d’une montre. (Azimut géographique (AZG), Azimut
magnétique (AZM), Gisement).

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7.2. Gisement (G)

Angle compris entre l’axe des Y (nord Lambert ou axe des Y local) et une droite. Cet
angle est mesuré dans le sens de rotation des aiguilles d’une montre de 0 à 400gr (fig. ci-
dessous).

Avec :

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CHAPITRE II : PROCEDES TOPOGRAPHIQUES

A- Notion préliminaires :

1. L’implantation planimétrique :
1.1. Définition :

C’est l’action de positionner un ouvrage à construire, par rapport à des repères fixes
existant sur le terrain (angles d’un bâtiment, axes de chaussées, limites de propriétés …)

Il faut donc reporter des distances et des directions qui permettent de matérialiser
l’ouvrage à réaliser.

Exemple :
Bordures

P1 P2 P3 X
Axe de chaussée

Pour implanter les bordures, il faut mesurer la distance entre l’axe de la chaussée du
P1 et les bordures.

1.2. Principaux repères pour l’implantation :

Des bornes sont positionnées en limite de chantier par des géomètres. Leur
implantation précise est déterminée par un système d’axe : « Le système de projection
LAMBERT »

Ces bornes sont aussi des points de nivellement, et sont indispensables pour
l’implantation altimétrique.

C’est donc à partir de ces bornes que nous pourrons effectuer l’implantation des points
intermédiaires indispensable à construction de l’ouvrage projeté.

La maîtrise de quelques notions de base est nécessaire à l’implantation planimétrique :

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a) Jalonnement

b) Mesure des distances (chaînage)

1.3. Matériel d’implantation :

1.4. Le jalonnement :

Définition : Il consiste à matérialiser, les alignements de l’ouvrage à réaliser. Il peut


s’effectuer à l’aide de jalons, de fiches métalliques, de piquets de bois, enfoncés dans le
sol, ou de marquage au sol avec des traceurs de chantier (peinture) sur les surfaces le
permettant.

Ensuite nous devons matérialiser les lignes qui passent par ces points. Pour cette
opération nous utiliserons du cordeau, des fiches, des piquets, des jalons.

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1.5. Jalonnement à l’œil :

Cette technique nécessite d’être deux opérateurs. L’un des opérateurs se place à une
distance d’environ deux mètres à l’arrière d’un des jalons de référence, puis il vise le
second jalon (alignement de l’œil et des deux jalons de référence).

Le deuxième opérateur déplace le jalon intermédiaire jusqu’à ce qu’il soit dans


l’alignement des deux jalons de base.

1.6. Jalonnement et alignement au cordeau :

Nous pouvons également faire le tracé d’un alignement, et implanter des jalons
intermédiaires en deux jalons de base à l’aide d’un cordeau.
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Il est aussi possible de matérialiser un point par le croisement de deux cordeaux.

1.7. Jalonnement d’alignement comportant un obstacle franchissable :

Z
Y

A
B
1er : aligner Y sur ZA
2ème : aligner Z sur YB
3ème : aligner Y sur ZA
4ème : Repositionner Z sur
YB

Répéter l’opération jusqu’à ce qu’il n’y ait plus de correction à apporter ZA et YB.

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2. La mesure des distances ou chaînage

2.1. Matériel nécessaire :

 Un double décamètre
 Un mètre à ruban
 Fiche métallique on piquet de bois

2.2. Le chaînage sur terrain plat :

 Tenir le zéro du double décamètre sur


le point de départ du chaînage
 Bien tendre le double décamètre au raz
du sol.
 Noter précisément les mesures d’axes en axes, des points matérialisés par les
fiches métalliques, piquets de bois, ou jalon.

2.3. Le chaînage sur une pente à faible pourcentage

 Opérer à partir du point le plus haut.


 Tenir le zéro du décamètre à l’origine du chaînage
 Tenir le double décamètre horizontalement
 Tenir bien verticalement un jalon contre le
décamètre sur la graduation à projeter
(s’assurer de l’aplomb du jalon à l’aide d’un
niveau à bulle)

2.4. Chaînage sur dénivelé important

Pour réaliser ce type de chainage, il vous faudra comme matériel une règle en
aluminium de préférence, un niveau à bulle et un fil à plomb.

Comme précédemment, effectuer des mesures sur des petites portées, de façon à ne
pas dépasser 1,50 m de dénivelé entre les deux extrémités de la règle.

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Pour cette opération, choisir une règle de longueur adaptée. On peut également faire
des repères tous les 1 mètre sur la règle. (Voir figure ci-dessous)

Figure.

 Placer une des deux extrémités de la règle sur le point de départ de la mesure à
effectuer et bien vérifier l’horizontalité de la règle à l’aide du niveau.
 Présenter le fil à plomb à l’autre extrémité de la règle, ou sur l’un des repères.
 Planter un repère à la verticale du fil à plomb.
 Noter la distance exacte entre les deux points mesurés, renouveler l’opération en
notant bien précisément chaque distance. En cumulant toutes les mesures, nous
obtenons la distance séparant les jalons A et B.

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2.5. Les erreurs de chaînages :

Chaîne insuffisamment tendue

Jalon

Jalon

Non respect de
l’horizontalité
de la chaîne

Mauvais alignement de la chaîne

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Dans les erreurs de chaînage, nous pouvons également rencontrer :

 Une mauvaise lecture sur la chaîne,


 Une erreur de calcul dans les distances cumulées,
 Une erreur d’écriture des distances (chiffres mal retranscrits ou mal
écrit),
 Le matériel en mauvais état, mal entretenu, est également source
d’erreur,
 Une règle tordue,
 Une nivelle défectueuse,
 Un décamètre auquel il manque un morceau.

B- Procédés topographiques pour le levé planimétrique :

On désigne par un procédé topographique toute méthodes qui permet de


déterminer la position d’un point inconnu à partir d’un ensemble de points
connus.

Un procédé topo s’effectue en 2 étapes :

 Observations sur le terrain

 Etape bureau (calcul) : traitement des observations.

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