Cours Maths Apc 2nde C Ecole-Online Ci

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MINISTÈRE DE L’EDUCATION REPUBLIQUE DE COTE D’IVOIRE

NATIONALE ET DE L’ALPHABETISATION

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Union – Discipline – Travail

MON ECOLE A LA MAISON

SECONDAIRE
2C CÔTE D’IVOIRE – ÉCOLE NUMÉRIQUE
MATHEMATIQUES

Durée : 08 heures Code :

Traiter une situation relative à la géométrie du plan, à la géométrie de


COMPETENCE 3
l’espace et aux transformations du plan
THEME 1 Géométrie du Plan

LEÇON : VECTEURS ET POINTS DU PLAN

1
A. SITUATION D’APPRENTISSAGE
Un professeur de mathématiques d’une classe de seconde C propose l’activité suivante à ses élèves
lors d’un cours. Pour cela, il forme des équipes de deux personnes.
Dans chaque équipe, l’une des personnes dispose de la figure 1 et l’autre de la figure 2.
La personne qui a la figure 1 donne des informations à l’autre pour placer les points P et Q en
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ et AC
utilisant les vecteurs AB ⃗⃗⃗⃗⃗ .

Q
x
A A
B B

C
C

Figure 1 Figure 2

Un bonus est attribué à chaque équipe qui réussit l’activité.


Tous les élèves de cette classe veulent participer. Ils décident alors de faire, par 2pes de deux, des
recherches sur les combinaisons linéaires de vecteurs.

B. CONTENU DE LA LECON
I-VECTEURS

1. Définition et propriétés

a) Définition et notation
Le vecteur ⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝐵 est déterminé par le couple de points (A ; B).
⃗⃗⃗⃗⃗ a pour :
Le vecteur 𝐴𝐵
- direction celle de la droite (𝐴𝐵) ;
- sens celui du couple (𝐴; 𝐵) ;
- longueur celle du segment [𝐴𝐵].
On appelle plan vectoriel l’ensemble de tous les vecteurs du plan et on le note V.
Remarque
- Sur la figure ci-dessous, on a : u = AB = MN = PQ

2
- Les couples (A, B) , (M, N) et (P, Q) sont des représentants du vecteur u .
- Un vecteur a une infinité de représentants

b) Propriété fondamentale
⃗ du plan vectoriel V, il existe un et un seul point 𝑀 tel que :
Pour tout point 𝑂 et tout vecteur 𝑢
⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑂𝑀 = 𝑢 ⃗.

Exercice de fixation
On considère les vecteurs u
⃗ et v
⃗ ,et le point O ci-contre.
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ = 𝑢
1. Construis le point M tel que OM ⃗
⃗⃗⃗⃗⃗ = 𝑣
2. Construis un point P tel que OP

𝑣
Solution :
1) et 2)
▪ M

▪O 𝑣

▪ P
2- Norme d’un vecteur
a) Définition
On appelle norme du vecteur 𝑢⃗ , la distance 𝐴𝐵 où (𝐴; 𝐵) est un représentant de 𝑢
⃗.
‖𝑢 ‖
On la note : ⃗ .
On a : ‖𝑢
⃗ ‖ = 𝐴𝐵.

Exemple
ABC est un triangle rectangle en A avec AC = 4 et AB = 3.

On pose ⃗⃗⃗⃗⃗
AC = u⃗ , ⃗⃗⃗⃗⃗
AB = v⃗ et ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
BC = ⃗w
⃗⃗ .
Détermine ‖u
⃗ ‖ , ‖v
⃗ ‖ et ‖w
⃗⃗⃗ ‖ ⃗
u 4

v
3

3
• Norme du vecteur u⃗ : ‖u
⃗ ‖ = AC = 4
• Norme du vecteur v⃗ : ‖v
⃗ ‖ = AB = 3
• Norme du vecteur ⃗w
⃗ :
⃗⃗⃗ ‖ = √AB2 + AC2 = √9 + 16 = √25 = 5
‖w
Remarque
Deux vecteurs de même norme ne sont pas nécessairement égaux.

b) Propriétés
𝑢
⃗ et 𝑣 sont deux vecteurs ; 𝑘 est un nombre réel. On a :
• ‖𝑢
⃗‖≥0
• ‖𝑢
⃗‖=0⇔𝑢 ⃗ = ⃗0.
• ‖𝑢
⃗ ‖ = ‖−𝑢⃗ ‖.
• ‖ 𝑢⃗ + 𝑣‖ ≤ ‖𝑢 ⃗ ‖ + ‖𝑣‖.
Exercice de fixation

⃗ et 𝑣 sont deux vecteurs tels que ‖𝑢


𝑢 ⃗ ‖ = 2 et ‖𝑣 ‖ = 0,5
Détermine ‖− 𝑢
⃗ ‖ et encadre ‖ 𝑢
⃗ + 𝑣 ‖.
Solution
• ‖− 𝑢
⃗ ‖ = ‖𝑢
⃗ ‖ =2.
• On a : 0 ≤ ‖ 𝑢 ⃗ + 𝑣 ‖ ≤ ‖𝑢 ⃗ + 𝑣‖ ≤ 2 + 0,5 c’est-à-dire :
⃗ ‖ + ‖𝑣‖ donc 0 ≤ ‖ 𝑢
0 ≤‖ 𝑢
⃗ + 𝑣‖ ≤ 2,5

3-Vecteur unitaire

a) Définition
On appelle vecteur unitaire tout vecteur de norme 1.

b) Propriété
Soit 𝑣 un vecteur non nul.

𝑣
Le vecteur ‖𝑣
⃗‖
est un vecteur unitaire.
y

Exercice de fixation

1) Calcule ‖𝑢 ⃗ ‖.
1
2) Justifie que 𝑢
⃗ est un vecteur unitaire
u √5

x
1
1
4
Solution
⃗ ‖ = √12 + 22 = √5 .
1. En exploitant le quadrillage, ‖𝑢

𝑢 ⃗
𝑢
2. D’après la propriété précédente le vecteur ‖𝑢⃗‖ est un vecteur unitaire c’est-à-dire est
√5
unitaire.

4 -Calculs vectoriels

a) Somme de vecteurs
Définition
Soit 𝑢 ⃗⃗⃗⃗⃗ = 𝑢
⃗ et 𝑣 deux vecteurs. A, B et C trois points tels que 𝐴𝐵 ⃗⃗⃗⃗⃗ = 𝑣.
⃗ et 𝐵𝐶
On pose 𝑢 ⃗⃗⃗⃗⃗ est un vecteur de représentant (A, C).
⃗ + 𝑣 = 𝐵𝐶
B

𝑢

𝑣 •C
A• 𝑢
⃗ +𝑣

b) Multiplication d’un vecteur par un réel


Définition

Soit 𝑢
⃗ un vecteur non nul et 𝜆 un réel non nul.
Le produit du vecteur 𝑢⃗ par 𝜆 est un vecteur noté 𝜆 ⃗𝑢. Ce vecteur a pour :
• direction celle de 𝑢 ⃗
• sens celui de 𝑢 ⃗ si 𝜆 > 0, celui de −⃗𝑢 si 𝜆 < 0
• norme | 𝜆|‖𝑢 ⃗ ‖.

 <0  >0

u u

u u

On admet que pour tout vecteur u


⃗ et tout réel λ,

• ⃗ = ⃗0
λ0
• ⃗ =0
0.u ⃗

Conséquence :
λ étant un réel et u
⃗ un vecteur,

λu ⃗ ⟺ λ = 0 ou u
⃗ =0 ⃗ = ⃗0

5
Exercice de fixation
Sur la figure ci-contre, sont représentés deux vecteurs 𝑣 et 𝑢⃗.
3
Représente les vecteurs -3𝑢⃗ ; 2𝑣 et − 2 𝑢⃗.

v u

Solution :

v
u
2v

−3u
− 32 u

Remarque :
𝑣 étant un vecteur
𝑣 + 𝑣 est noté 2𝑣 .

c) Propriétés
Pour tout vecteurs 𝑢, ⃗⃗⃗ 𝑣 et 𝑤
⃗⃗ , pour tous nombres réels 𝜆 et 𝜇 on a :
(1) 𝑢⃗ +𝑣 =𝑣+𝑢 ⃗
(2) (𝑢⃗ + 𝑣) + 𝑤 ⃗⃗ = 𝑢 ⃗ + (𝑣 + 𝑤 ⃗⃗ )
(3) 𝑢 ⃗
⃗ + (0) = u ⃗
(4) 𝑢⃗ + (−𝑢 ⃗ ) = ⃗0
(5) (𝜆 + 𝜇)𝑢 ⃗ = 𝜆𝑢 ⃗ + 𝜇𝑢 ⃗
(6) 𝜆(𝑢 ⃗ + 𝑣) = 𝜆𝑢 ⃗ + 𝜆𝑣
(7) 𝜆(𝜇𝑢 ⃗ ) = (𝜆𝜇)𝑢 ⃗
(8) 1𝑢
⃗ =𝑢 ⃗

Exercice de fixation

𝑢 ⃗⃗ sont des vecteurs du plan. Simplifie l’écriture des vecteurs 𝑎 et 𝑏⃗ .


⃗ , 𝑣 et 𝑤
⃗ – 2𝑣 + 6𝑤
𝑎 = 8𝑢 ⃗⃗ + 6𝑣 – 2(𝑢
⃗ + 3𝑤
⃗⃗ )

𝑏⃗ = 2𝑢
⃗ – 3(4𝑣 - 2𝑤
⃗⃗ ) – 5(3𝑢
⃗ + 2𝑣 )
Solution :
⃗ – 2𝑣 + 6𝑤
𝑎 = 8𝑢 ⃗⃗ + 6𝑣 – 2𝑢
⃗ − 6𝑤
⃗⃗
𝑎 = 6𝑢
⃗ + 4𝑣
6
𝑏⃗ = 2𝑢
⃗ – 12𝑣 + 6𝑤
⃗⃗ – 15𝑢
⃗ − 10𝑣

𝑏⃗ = - 13𝑢
⃗ – 22𝑣 + 6𝑤
⃗⃗

5 -Combinaisons linéaires

Définition

Soit 𝑢
⃗ et 𝑣 deux vecteurs.
On appelle combinaison linéaire de 𝑢 ⃗ + 𝝁𝒗
⃗ et de 𝑣, tout vecteur de la forme : 𝝀𝒖 ⃗ , où 𝜆 et 𝜇 sont
des nombres réels.
𝜆 et 𝜇 sont les coefficients respectifs de 𝑢
⃗ et de 𝑣.

1
Exemple : 2𝑢
⃗ −3𝑣 ; 𝑢
⃗ + 𝑣 sont des combinaisons linéaires des vecteurs 𝑢
⃗ et 𝑣.
4

Exercice de fixation

⃗ , 𝑣 , 𝑎 et 𝑏⃗ sont des vecteurs du plan tels que 𝑢


𝑢 ⃗ = 2𝑎 + 𝑏⃗ , 𝑣 = −𝑎 − 2𝑏⃗ .
Ecris 𝑎 comme combinaison linéaire des vecteurs 𝑢
⃗ et 𝑣.

Solution

⃗ = 2𝑎 + 𝑏⃗
𝑢 ⃗ = 4𝑎 + 2 𝑏⃗
⇒ {2𝑢
𝑣 = − 𝑎 − 2 𝑏⃗ 𝑣 = − 𝑎 − 2 𝑏⃗
2 1
⃗ + 𝑣 = 3𝑎
2𝑢 ⇒ 𝑎= 𝑢
⃗ + 3𝑣
3

6-Vecteurs colinéaires
a-Définition
⃗ et 𝑣 sont dits colinéaires si l’un d’eux est le vecteur nul ou s’ils ont la même
Les vecteurs 𝑢
direction. 𝑢

𝑣

Exemple
Les vecteurs 𝑢
⃗ et −2𝑢
⃗ sont colinéaires.

7
Remarque
Le vecteur nul est colinéaire à tout vecteur.

b- Propriétés
Propriété 1

Soit 𝑢
⃗ et 𝑣 deux vecteurs.
𝑢⃗ et 𝑣 sont colinéaires si et seulement s’il existe un nombre réel 𝜆 tel que : 𝑣 = 𝜆𝑢
⃗ (ou 𝑢
⃗ = 𝜆𝑣 ).

Exercice de fixation

On considère les vecteurs 𝑢 ⃗⃗ tels que {𝑢


⃗ , 𝑣 et 𝑤 ⃗⃗ = ⃗0
⃗ + 𝑣 − 2𝑤
𝑢
⃗ − 𝑣 = −𝑤 ⃗⃗
Justifie que les vecteurs u
⃗ et v
⃗ sont colinéaires.

Solution :

{𝑢 ⃗⃗ = ⃗0
⃗ + 𝑣 − 2𝑤 ⇒ {𝑢
⃗ + 𝑣 = 2𝑤
⃗⃗ ⇒ { 𝑢
⃗ + 𝑣 = 2𝑤
⃗⃗
𝑢
⃗ − 𝑣 = −𝑤 ⃗⃗ 𝑢
⃗ − 𝑣 = −𝑤⃗⃗ 2𝑢
⃗ − 2𝑣 = −2𝑤⃗⃗
1
⇒𝑢
⃗ = 𝑣
3

Les vecteurs 𝑢
⃗ et 𝑣 sont donc colinéaires.

Propriété 2
Soit 𝑢
⃗ et 𝑣 deux vecteurs non nuls, 𝜆 et 𝜇 deux nombres réels. Les deux énoncés suivants sont
équivalents.
(1) 𝑢⃗ et 𝑣 sont non colinéaires
(2) 𝜆𝑢 ⃗ + 𝜇𝑣 = 𝑂 ⃗ ⟹ 𝜆 = 𝜇 = 0.

Exercice de fixation
Soit A, B et C sont trois points non alignés. Détermine les nombres réels  et  tels que
 AB +  AC = 0 .

Solution :

A, B et C sont trois points non alignés alors les vecteurs AB et AC sont non colinéaires.

Donc  AB +  AC = 0   =  = 0 .

8
Propriété 3
Soit 𝑢
⃗ et 𝑣 deux vecteurs du plan.
⃗ et 𝑣 sont colinéaires si et seulement s’il existe une combinaison linéaire de ces deux vecteurs
𝑢
qui soit nulle sans que ses coefficients soient tous les deux nuls.

Exercice de fixation
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ = 3MP
Soit L, M et P trois points du plan tels que ML ⃗⃗⃗⃗⃗⃗

⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝑒𝑡 LP
Justifie que ML ⃗⃗⃗⃗ sont colinéaires.

Solution :
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ = 3MP
ML ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⇒ ML
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ - 3MP ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ = ⃗0
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ - 3(ML
⇒ ML ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ + ⃗⃗⃗⃗
LP ) = ⃗0
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ - 3ML
⇒ ML ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ - 3LP ⃗⃗⃗⃗ = ⃗0
⇒ -2ML ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ - 3LP ⃗⃗⃗⃗ = ⃗0

⃗⃗⃗⃗⃗⃗ et ⃗⃗⃗⃗
Il existe une combinaison linéaire nulle de ML LP avec des coefficients non tous nuls.
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ et ⃗⃗⃗⃗
Donc ML LP sont colinéaires.

Remarque
La colinéarité permet de démontrer que des droites sont parallèles ou que des points sont alignés.
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ et ⃗⃗⃗⃗
Exemple : dans l’exercice précédent, les vecteurs ML LP sont colinéaires. Alors les points M, L
et P sont alignés.
7- Caractérisation vectorielle du centre de gravité d’un triangle
Propriété
ABC est triangle. Le centre de gravité du triangle ABC est l’unique point G du plan tel que :
⃗⃗⃗⃗⃗
GA + ⃗⃗⃗⃗⃗
GB + ⃗⃗⃗⃗⃗
GC = ⃗0

Exercice de fixation
Soit ABC un triangle et M un point du plan. On considère les points A’, B’ et C’ tels que :
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 3 3 3
MA′= 2 ⃗⃗⃗⃗⃗
AB , ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ BC et ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
MB’= 2 ⃗⃗⃗⃗⃗ MC′ =2 ⃗⃗⃗⃗⃗
CA.

Démontre que M est le centre de gravité du triangle A’B’C’.

9
Solution :
3
On a : ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
MA′ + ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
MB′ + ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗ + ⃗⃗⃗⃗⃗
MC′ = 2 (AB ⃗⃗⃗⃗⃗ )
BC + CA
3
= 2 × ⃗0

. ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
MA′ + ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
MB′ + ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
MC′ = ⃗0 . Donc M’ est le centre de gravité de A’B’C’.

8- Vecteur directeur d’une droite

• Définition
On appelle vecteur directeur d’une droite (D), tout vecteur non nul 𝑢
⃗ ayant la même direction que
(D).
(D)

• Remarques
- ⃗ est un vecteur directeur d’une droite (D), alors pour nombre réel non nul 𝑘, le vecteur
Si 𝑢
𝑘𝑢
⃗ est un vecteur directeur de (D).
- Une droite admet une infinité de vecteurs directeurs.
Exemple
Si A et B sont deux points distincts d’une droite (D) alors les vecteurs directeurs de (D) sont de la
forme 𝑘 ⃗⃗⃗⃗⃗
AB où 𝑘 est un nombre réel non nul.
9 - MESURE ALGEBRIQUE

a-Définition
Soit (D) une droite orientée de repère (O ; 𝑖 ) tel que ‖𝑖‖ = 1.
𝐴 et 𝐵 étant deux points de (𝐷), on appelle mesure algébrique de (𝐴, 𝐵) relativement au repère
(O ; 𝑖 ) , l’unique nombre réel, noté 𝑨𝑩, tel que : ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑨𝑩 = 𝑨𝑩𝒊.

𝑖 𝐴𝐵𝑖
A B

Exemple
Soit (D) une droite orientée par un vecteur unitaire 𝑖 .

10
O i R P
0 1 x

⃗⃗⃗⃗⃗
𝑅𝑃 = 3𝑖, donc ̅̅̅̅
𝑅𝑃 = 3.
⃗⃗⃗⃗⃗ = −3𝑖, donc 𝑅𝑂
𝑅𝑂 ̅̅̅̅ = – 3 .

⃗⃗⃗⃗⃗ = 6𝑖, donc 𝑂𝑃


𝑂𝑃 ̅̅̅̅ = 6.

Remarque
La mesure algébrique de deux points peut être négative, positive ou nulle.
Exercice de fixation
Sur une droite (D) orientée par un vecteur unitaire 𝑖. Place trois points A, B et C tels quels que ̅̅̅̅
𝐴𝐵 = -3 ;
̅̅̅̅ = 2
𝐴𝐶

Solution :

1.1 Propriétés
Les propriétés suivantes sont les conséquences immédiates de la définition.
Soit (𝐷) une droite orientée de repère (O ; 𝑖 ), tel que ‖𝑖‖ = 1.
Pour tous points 𝐴, 𝐵, 𝐶 de (𝐷), pour tout nombre réel 𝜆, on a :
(1) |𝐴𝐵| = 𝐴𝐵
(2) 𝐵𝐴 = −𝐴𝐵
(3) Lorsque 𝐴 et 𝐵 sont distincts :
• 𝐴𝐵 = 𝐴𝐵 si et seulement ⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝐵 et 𝑖 sont de même sens ;
• 𝐴𝐵 = −𝐴𝐵 si et seulement ⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝐵 et 𝑖 sont de sens contraires
(4) 𝐴𝐵 = 0 ⟺ 𝐴 = 𝐵
(5) ⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝐶 = 𝜆𝐴𝐵 ⃗⃗⃗⃗⃗ ⟺ 𝐴𝐶 = 𝜆𝐴𝐵
(6) 𝐴𝐵 + 𝐵𝐶 = 𝐴𝐶 (Relation de Chasles)

Remarque
̅̅̅̅ ̅̅̅̅ = ̅̅̅̅
𝐴𝐵 + 𝐵𝐶 𝐴𝐶 n’a de sens que si A, B et C sont alignés.
AB + BC = AC n’est vérifié que si B ∈ [AC].

11
Exercice de fixation
Sur le graphique ci-dessous ; A,B et C sont des points d’une droite (D) graduée de repère (O ; 𝑖 ).

𝐴𝐵 ̅̅̅̅
̅̅̅̅ ; ̅̅̅̅
Détermine :𝐴𝐵 𝐶𝐴 ; ̅̅̅̅
𝐴𝐵 × ̅̅̅̅
𝐴𝐶 ; 𝐶𝐴
̅̅̅̅

Solution
𝐴𝐵 ̅̅̅̅ −5 5
̅̅̅̅
𝐴𝐵 = −5 ; ̅̅̅̅
𝐶𝐴 = −3 ; ̅̅̅̅
𝐴𝐵 × ̅̅̅̅
𝐴𝐶 = -5 × 3 = -15 ; 𝐶𝐴 = =3
̅̅̅̅ −3

II -BASES ET REPERES

1 Bases de V :
Définitions
Tout couple (𝑖, 𝑗) de vecteurs non colinéaires est appelé une base de V.

Exemple
ABC est un triangle.
Les vecteurs ⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝐵 et ⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗ , ⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝐶 ne sont pas colinéaires. Donc le couple (𝐴𝐵 𝐴𝐶 ) est une base de V.

Remarques
⃗ , 𝑣) est une base de V.
Soit ( 𝑢

- Si 𝑢
⃗ et 𝑣 sont orthogonaux ( 𝑢 ⃗ ⊥ 𝑣), alors ( 𝑢⃗ , 𝑣) est une base orthogonale de V.
- Si de plus ‖u
⃗ ‖ = ‖v ⃗ , 𝑣) est une base orthonormée de V.
⃗ ‖= 1, alors ( 𝑢

2- Coordonnées de vecteur
a -Propriété fondamentale et Définition

• Soit ( 𝑖, 𝑗) une base de V.. Pour tout vecteur 𝑢


⃗ il existe un et un seul couple de nombres
réels (𝑥, 𝑦) tel que 𝑢
⃗ = 𝑥𝑖 + 𝑦𝑗.
• Soit ( 𝑖, 𝑗) une base de 𝜗 et 𝑢
⃗ un vecteur.
Le seul couple de nombres réels (𝑥; 𝑦) vérifiant 𝑢 ⃗ = 𝑥𝑖 + 𝑦𝑗 est appelé le couple de
⃗ (𝑦𝑥 ).
⃗ dans la base (𝑖, 𝑗). On note : 𝑢
coordonnées du vecteur 𝑢

12
Exercice de fixation
Soit la figure ci-contre où ABCD est un carré.

Détermine les coordonnées des vecteurs ⃗⃗⃗⃗⃗


𝐴𝐶 ; ⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗
𝐷𝐶 ; 𝑂𝐵
⃗⃗⃗⃗⃗ , ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
1) Dans la base (𝑂𝐶 𝑂𝐷)
⃗⃗⃗⃗⃗ , 𝐴𝐶
2) Dans la base (𝐴𝐵 ⃗⃗⃗⃗⃗ )

Solution
⃗⃗⃗⃗⃗ = 2 𝑂𝐶
1) 𝐴𝐶 ⃗⃗⃗⃗⃗ d’où 𝐴𝐶 ⃗⃗⃗⃗⃗ (2) dans (𝑂𝐶 ⃗⃗⃗⃗⃗ , 𝑂𝐷
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ )
0
⃗⃗⃗⃗⃗ 1
𝐷𝐶 = ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐷𝑂 + 𝑂𝐶 ⃗⃗⃗⃗⃗ = 𝑂𝐶 ⃗⃗⃗⃗⃗ - ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑂𝐷 d’où ⃗⃗⃗⃗⃗ 𝐷𝐶 (−1 ) dans (𝑂𝐶 ⃗⃗⃗⃗⃗ , ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑂𝐷)
⃗⃗⃗⃗⃗ = ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ d’où 𝑂𝐵 0
⃗⃗⃗⃗⃗ ( ) dans (𝑂𝐶 ⃗⃗⃗⃗⃗ , ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑂𝐵 𝐷𝑂 = −𝑂𝐷 −1
𝑂𝐷)

⃗⃗⃗⃗⃗ = ⃗⃗⃗⃗⃗
2) 𝐴𝐶 𝐴𝐶 d’où 𝐴𝐶⃗⃗⃗⃗⃗ (0) dans (𝐴𝐵
⃗⃗⃗⃗⃗ , 𝐴𝐶
⃗⃗⃗⃗⃗ )
1
⃗⃗⃗⃗⃗
𝐷𝐶 = ⃗⃗⃗⃗⃗ 𝐷𝐶 ( 01) dans (𝐴𝐵
𝐴𝐵 d’où ⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗ , ⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝐶 )
1 1
⃗⃗⃗⃗⃗ = ⃗⃗⃗⃗⃗
𝑂𝐵 𝑂𝐴 + ⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝐵 = ⃗⃗⃗⃗⃗𝐴𝐵 − ⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝐶 d’où 𝑂𝐵 ⃗⃗⃗⃗⃗ ( ⃗⃗⃗⃗⃗ , ⃗⃗⃗⃗⃗
) dans (𝐴𝐵 𝐴𝐶 )
2 −½

b- Propriété

Soit (𝑖, 𝑗) une base de V, 𝜆 un nombre réel, 𝑢


⃗ et 𝑢
⃗ ′ deux vecteurs.
• ⃗ (𝑦𝑥 ) et 𝑢
Si on a : 𝑢 𝑥′
⃗ ′ (𝑦′ ), alors :
𝑥+𝑥′ 𝜆𝑥
(𝑢
⃗ +𝑢
⃗ ′) (𝑦+𝑦′ ) et 𝜆 𝑢
⃗ (𝜆𝑦 ).

Exercice de fixation
Soit (𝑖, 𝑗) une base de V . On considère les vecteurs 𝑢 ⃗ (12) et 𝑢 0
⃗ ′(−6) dans la base (𝑖, 𝑗).
détermine les coordonnées des vecteurs 𝑢 ⃗ +𝑢 ⃗ ′ et 𝑢
⃗ − 2𝑢⃗ ′.

Solution
(𝑢
⃗ +𝑢 ⃗ ′ )(1+0
2−6
) ⟹ (𝑢
⃗ +𝑢 1
⃗ ′ )(−4 ).

1−2×0 1
(𝑢 ⃗ ′ ) (2−2×(−6)
⃗ − 2𝑢 ) ⟹ (𝑢 ⃗ ′ )(14
⃗ − 2𝑢 ).

3-Expression de la norme dans une base orthonormée

Propriété
⃗ a pour coordonnées (𝑦𝑥 ) dans une base orthonormée (𝑖 ; 𝑗), alors ‖𝑢
Si un vecteur 𝑢 ⃗ ‖ = √𝑥 2 + 𝑦 2 .

13
Exercice de fixation

Soit ( 𝑎, 𝑏⃗) une base orthonormée , 𝑢 ⃗ (−4


⃗ est le vecteur 𝑢 2
).

Calcule ‖𝑢
⃗ ‖.
Solution

⃗ (−4
Dans la base orthonormée ( 𝑎, 𝑏⃗) , 𝑢 2
) donc

⃗ ‖= √(−42 ) + 22 = √16 + 4 = √20 = 2√5


‖𝑢

D’où ‖𝑢
⃗ ‖=2√5.

Remarque
Cette propriété n’est applicable que dans une base orthonormée.

4 - Déterminant de deux vecteurs

a) Définition
Soit (𝑖, 𝑗) une base de V, 𝑢 ⃗ (𝑦𝑥 ) et 𝑢 𝑥′
⃗ ′ (𝑦′ ) deux vecteurs.
On appelle déterminant de (𝑢 ⃗ ′) relativement à la base (𝑖, 𝑗) le nombre réel 𝑥𝑦 ′ − 𝑦𝑥′.
⃗ ,𝑢
On le note : det(𝒖 ⃗ ,𝒖
⃗ ′).
On écrit : det(𝒖 ⃗ ′) = |𝒙𝒚 𝒚′
⃗ ,𝒖 𝒙′
| = 𝒙𝒚′ − 𝒚𝒙′.

Exemple
Soit (𝑖, 𝑗) une base de V.
det(𝑖 + 𝑗, −𝑖 + 2𝑗 ) = |11 −1
2
| = 1 × 2 − 1 × (−1) = 2 + 1 = 3.

b) Propriété
Soit (𝑖, 𝑗) une base de V.
Deux vecteurs sont colinéaires si et seulement si leur déterminant est nul.

Exercice de fixation
⃗ (21) et 𝑣 (1,5
Le plan vectoriel 𝜗 est muni d’une base orthonormée ( 𝑖, 𝑗). 𝑢 3
) sont deux vecteurs

de 𝜗.
Justifie que les vecteurs 𝑢
⃗ et 𝑣 sont colinéaires.
Solution
2 3
dét( 𝑢
⃗ , 𝑣) = | | = 2 × 1,5 − 1 × 3 = 3 − 3 = 0
1 1,5

14
donc 𝑢
⃗ et 𝑣 sont colinéaires. Ils forment donc une base de 𝜗.
c- Conséquence.
Un couple de vecteurs de 𝜗 est une base si et seulement son déterminant dans une base de 𝜗
est non nul.
Exercice de fixation
⃗ (21) et 𝑣(32) sont deux vecteurs
Le plan vectoriel 𝜗 est muni d’une base orthonormée ( 𝑖, 𝑗). 𝑢

de 𝜗.
Justifie que (𝑢
⃗ ; 𝑣 ) est une base de 𝜗.
Solution
2 3
dét( 𝑢
⃗ , 𝑣) = | | = 2 × 2 − 1 × 3 = 4 − 3 = 1.
1 2
dét( 𝑢
⃗ , 𝑣) ≠0 donc les vecteurs 𝑢
⃗ et 𝑣 sont non colinéaires.
Par suite (𝑢
⃗ ; 𝑣 ) est une base de 𝜗.

5 - Repères du plan
𝑦𝑗 𝑥
a) Définition 𝑀൬ ൰
𝑦
On appelle repère du plan :
- un triplet (𝑂, 𝐼, 𝐽) de points non alignés ;
⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑂𝑀
- un triplet (𝑂, 𝑖, 𝑗) où 𝑂 est un point et (𝑖, 𝑗) une base de V.
Le point 𝑂 est appelé origine du repère.
𝑗
𝑥𝑖
𝑂 𝑖
Remarque
• Un repère (𝑂, 𝑖, 𝑗) est dit orthonormé si et seulement si la base (𝑖, 𝑗) est orthonormé ;
• Les coordonnées d’un vecteur se déterminent dans une base, tandis que celles d’un point
se déterminent dans un repère.
- Le repère peut être quelconque, orthogonal ou orthonormal.

15
Exemples de repères :
Repère orthonormal
Repère quelconque Repère orthogonal

J
𝒋

O 𝒊 I

- (𝑂, 𝑖) est un repère de l’axe des abscisses (OI), (𝑂, 𝑗) est le repère de l’axe des ordonnées (OJ).

Remarque : un repère orthonormal est aussi appelé repère orthonormé

b) Calcul dans un repère

Propriété
Dans un repère (O, I, J), on donne les points

A(𝑦𝑥𝐴 ) ; B(𝑦𝑥𝐵 ) et C(𝑦𝑥𝐶 ). On a :


𝐴 𝐵 𝐶

x −x 
• AB  B A 
 yB − y A 
𝑥𝐴 +𝑥𝐵 𝑦𝐴 +𝑦𝐵
• Le point M milieu du segment [AB] a pour coordonnées ( ; ).
2 2
𝑥𝐴 +𝑥𝐵 +𝑥𝐶 𝑦𝐴 +𝑦𝐵 +𝑦𝐶
• Le point G centre de gravité du triangle ABC a pour coordonnées ( ; )
3 3

Exercice de fixation
Le plan est muni d’un repère (O, I, J).
On donne les points A(-4 ;1) ; B(2 ;-3) et C(3 ;4) et I milieu du segment [BC]
1) Détermine les coordonnées de I.
2) Détermine les coordonnées du point G, centre de gravité du triangle ABC.
⃗⃗⃗⃗ .
3) Détermine les coordonnées du vecteur 𝐼𝐺
Solution
2+3 −3+4 5 1
1) I( ; ) ; I( ; 2)
2 2 2
−4+2+3 1−3+4 1 2
2) G( ; ) ; G(3 ; 3)
3 3
5 1 13

⃗⃗⃗⃗ (21 32) ⟹ 𝐼𝐺
3) 𝐼𝐺 ⃗⃗⃗⃗ ( 61)
− −
2 3 6

16
C. SITUATION COMPLEXE

À l’occasion d’un concours de logo organisé dans leur établissement, des élèves d’une classe de
5ième du Lycée Moderne de Jeunes Filles de Yopougon ont été déclarées lauréates grâce à la figure
ci-dessus qu’elles ont produite. Sur cette figure, ABCD est un carré, AIB et BCV sont des triangles
équilatéraux.
Selon le Jury, ces jeunes filles ont remporté le premier prix grâce à l’harmonie des couleurs, mais
surtout grâce à l’exactitude de leur figure qui, en conformité avec les indications données, présente
les trois points D, I, et V alignés.

Un groupe concurrent, pas très convaincu de l’alignement de ces trois points, veut en avoir le cœur
net. Il sollicite ton aide.

En tant qu’élève de 2ndeC, en t’appuyant sur tes connaissances en mathématiques sur les vecteurs,
prouve qu’au-delà du tracé de la droite (DV), les points D, I, et V sont bels et bien alignés.

Solution

Pour résoudre cet exercice, nous allons utiliser les connaissances sur les vecteurs et points du plan.

Nous effectuerons des calculs de coordonnées de points et de vecteurs puis de déterminant pour
déduire l’alignement de points.

⃗⃗⃗⃗⃗ 𝑒𝑡 𝑗 = 𝐴𝐷
ABCD est un carré. Soit 𝑖 = 𝐴𝐵 ⃗⃗⃗⃗⃗ . Posons AB = 1.

Dans le repère orthonormé (𝐴, 𝑖 , 𝑗), déterminons les coordonnées des points D, I, et V.

• On a : 𝐷(0; 1).
• Soit H le projeté orthogonal de I sur (AB), et H’ le projeté orthogonal de I sur (AD).
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ = 1 𝐴𝐵
AIB étant équilatéral, H est le milieu de [𝐴𝐵] donc 𝐴𝐻 ⃗⃗⃗⃗⃗ .
2
√3
• D’autre part, [IH] est la hauteur du triangle équilatéral ABI, donc 𝐼𝐻 = = 𝐴𝐻′
2

17
1 √3
Par conséquent on a 𝐼(2 ; ).
2
• Soit 𝐾 le projeté orthogonal de V sur (AB), K’ le projeté orthogonal de V sur (AD), et Q le
projeté orthogonal de V sur (BC).
√3
On a AK = AB + BK = AB + VQ = 1 + 2
1 √3 1
Et AK’= 2 𝐴𝐷, donc on a V(1 + ; )
2 2

1 √3
1+
• On obtient : ⃗⃗⃗⃗
𝐷𝐼 (√32 ) et ⃗⃗⃗⃗⃗
𝐷𝑉 ( 1
2
)
−1 −2
2

2
1 −1 √3 −1 1
• Det(𝐷𝐼
⃗⃗⃗⃗ ; ⃗⃗⃗⃗⃗
𝐷𝑉 ) = ( ) − [( ) − 1]= + = 0
2 2 2 4 4
Donc les vecteurs ⃗⃗⃗⃗
𝐷𝐼 𝑒𝑡 ⃗⃗⃗⃗⃗
𝐷𝑉 sont colinéaires. Par conséquent, les points D, I, et V sont bel et
bien alignés.

D. EXERCICES

1. Exercices d’application

Exercice 1
1
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ =
ABC est un triangle. D et E deux points du plan tels que AD ⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ = −2CA
AB et CE ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ .
3

1
1) Démontrer que ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
AC = ⃗⃗⃗⃗⃗
AE.
3

2) Démontrer que (BE) // (CD).

Solution :
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ = −2CA
1) CE ⃗⃗⃗⃗⃗⃗

⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
CE = 2AC
⃗⃗⃗⃗⃗⃗
CA + ⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
AE = 2AC
⃗⃗⃗⃗⃗ = 3AC
AE ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
1
⃗⃗⃗⃗⃗⃗
AC = 3 ⃗⃗⃗⃗⃗
AE
1
2) On a : ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
AC = ⃗⃗⃗⃗⃗
AE
3
1 1
⃗⃗⃗⃗⃗ + DC
AD ⃗⃗⃗⃗⃗ = ⃗⃗⃗⃗⃗
AB + ⃗⃗⃗⃗⃗
BE
3 3

18
1 1 1
⃗⃗⃗⃗⃗
AB ⃗⃗⃗⃗⃗ =
+ DC ⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗
AB + 3 BE
3 3
1
⃗⃗⃗⃗⃗
DC = ⃗⃗⃗⃗⃗
BE
3

Donc (BE) ∕∕ (DC).

Exercice 2
Sur une feuille à carreaux, reproduis la figure ci-dessous, puis construis le point B tel que
3
⃗⃗⃗⃗⃗ = 4𝑢
𝐴𝐵 ⃗ − 2𝑣

y
8
A

7
u

5
v

3
Solution :
2 y
8 A

1
7
u
4u
6
0 1 2 3 4 5 6 7 8 x
5

3
v
B
2

0 1 2 3 4 5 6 7 8 x

Exercice 3
Soit ABC un triangle quelconque.
1) Construis les points M et N tels que :
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ = 1 𝐴𝐵
𝐴𝑀 ⃗⃗⃗⃗⃗ et 𝐴𝑁
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ = 3𝐴𝐶
⃗⃗⃗⃗⃗
3
2) Démontre que (BN) et (MC) sont parallèles.
19
Solution : N

1) (Voir figure ci-contre)


1
2) ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝑀 = 3 ⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝐵

1 1
⃗⃗⃗⃗⃗ + 𝐶𝑀
𝐴𝐶 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ = ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝑁 + 𝑁𝐵 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
3 3
C
1 1
⃗⃗⃗⃗⃗ + 𝐶𝑀
𝐴𝐶 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ = (3𝐴𝐶
⃗⃗⃗⃗⃗ ) + 𝑁𝐵
⃗⃗⃗⃗⃗⃗
3 3
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ = 1 𝑁𝐵
𝐶𝑀 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⟹ (CM) // (NB) B
3
A M

2. Exercices de renforcement

Exercice 4
ABCD est un parallélogramme de centre O.
3
1) Construis les points E et F tels que ⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝐸 = 2 ⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝐵 et ⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗ .
𝐴𝐹 = 3𝐴𝐷
2) a-A l’aide de la relation de Chasles, exprime ⃗⃗⃗⃗⃗
𝐸𝐶 𝑒𝑡 ⃗⃗⃗⃗⃗
𝐶𝐹 en fonction de ⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝐵 et ⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝐷.
⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗
b-Démontre que 𝐸𝐶 𝑒𝑡 𝐶𝐹 sont colinéaires et en déduire que E, C et F sont alignés.
Solution :
1)
B E
A

D
C

F
⃗⃗⃗⃗⃗ = ⃗⃗⃗⃗⃗
2) a- 𝐸𝐶 𝐸𝐴 + 𝐴𝐶 ⃗⃗⃗⃗⃗
−3
⃗⃗⃗⃗⃗
𝐸𝐶 = 2 ⃗⃗⃗⃗⃗ 𝐴𝐵 + (𝐴𝐵 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
⃗⃗⃗⃗⃗ + 𝐵𝐶)
⃗⃗⃗⃗⃗ = (−3 𝐴𝐵
𝐸𝐶 ⃗⃗⃗⃗⃗ + 𝐴𝐵) + 𝐴𝐷
⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗ = 𝐴𝐷
; ABCD étant un parallélogramme 𝐵𝐶 ⃗⃗⃗⃗⃗
2

20
−1
⃗⃗⃗⃗⃗
𝐸𝐶 = ⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝐵 + ⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝐷
2

⃗⃗⃗⃗⃗
𝐶𝐹 = ⃗⃗⃗⃗⃗
𝐶𝐷 + ⃗⃗⃗⃗⃗𝐷𝐹
⃗⃗⃗⃗⃗
𝐶𝐹 = −𝐴𝐵 + ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
⃗⃗⃗⃗⃗ (𝐷𝐴 + ⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝐹 )
⃗⃗⃗⃗⃗
𝐶𝐹 = −𝐴𝐵 ⃗⃗⃗⃗⃗ + (−𝐴𝐷⃗⃗⃗⃗⃗ + 3𝐴𝐷
⃗⃗⃗⃗⃗ )
⃗⃗⃗⃗⃗
𝐶𝐹 = −𝐴𝐵 ⃗⃗⃗⃗⃗ + 2𝐴𝐷
⃗⃗⃗⃗⃗

−1
⃗⃗⃗⃗⃗ , 𝐴𝐷
b-Dans la base (𝐴𝐵 ⃗⃗⃗⃗⃗ ) on a 𝐸𝐶 ⃗⃗⃗⃗⃗ (−1) et det(𝐸𝐶
⃗⃗⃗⃗⃗ ൬ 2 ൰ , 𝐶𝐹 ⃗⃗⃗⃗⃗ ) =2( −1) − (−1) = 0
⃗⃗⃗⃗⃗ , 𝐶𝐹
1 2 2
Donc les vecteurs ⃗⃗⃗⃗⃗
𝐸𝐶 𝑒𝑡 ⃗⃗⃗⃗⃗
𝐶𝐹 sont colinéaires, par conséquent les points E, C, et F sont
alignés.

Exercice 5

Le plan est muni du repère (𝑂, 𝑖, 𝑗). On donne les points A(23) ; B(41) et C(54) .

a) Démontrer que (OA) et (BC) ne sont pas parallèles.


b) Les points O, A et B sont-ils alignés ?
c) Trouver 𝑥 tel que le point M(25 ; 𝑥) soit aligné avec A et B.
Solution :

𝑂𝐴(23) , 𝐵𝐶
a) Dans la base ( 𝑖, 𝑗), on a ⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗ (1) et det(𝑂𝐴
3
⃗⃗⃗⃗⃗ , 𝐵𝐶
⃗⃗⃗⃗⃗ ) = 23 – 31 = 3, et 3≠ 0 donc les droites
(OA) et (BC) ne sont pas parallèles.
⃗⃗⃗⃗⃗ (2),𝑂𝐵
b) Dans la base ( 𝑖, 𝑗), on a 𝑂𝐴 ⃗⃗⃗⃗⃗ (4) et det(𝑂𝐴
⃗⃗⃗⃗⃗ , 𝑂𝐵
⃗⃗⃗⃗⃗ )=21 – 34 = -10 et -10≠ 0 donc les
3 1
points O, A et B ne sont pas alignés.
23 ⃗⃗⃗⃗⃗ ( 2 ) sont colinéaires.
c) M, A, et B sont alignés équivaut à ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝑀(𝑥−3 )𝑒𝑡𝐴𝐵 −2

⃗⃗⃗⃗⃗⃗ , 𝐴𝐵
Ce qui équivaut à det(𝐴𝑀 ⃗⃗⃗⃗⃗ ) = 0

Ce qui équivaut à – 46 - 2(x-3) = 0


Ce qui équivaut à x = -20

3. Exercice d’approfondissement
Exercice 6
2
Soit (𝑂, 𝑖, 𝑗) un repère orthonormé. On donne A(−3 ); B(−3
2
) et C(32)

1) a- Calcule les coordonnées du point A’ milieu de [BC].


⃗⃗⃗⃗⃗⃗ = 1 𝐴𝐴′
b- Calcule les coordonnes de G tel que 𝐺𝐴′ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ .
3
c- Que représente le point G pour le triangle ABC ?
21
⃗⃗⃗⃗⃗ + 𝐺𝐵
d- Vérifie que 𝐺𝐴 ⃗⃗⃗⃗⃗ + 𝐺𝐶
⃗⃗⃗⃗⃗ = ⃗0

2) Calcule les longueurs OA, OB et OC. Que représente le point O pour le triangle ABC ?
3) Calcule les coordonnées de H tel que : ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑂𝐻 = ⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗ + 𝑂𝐶
𝑂𝐴 + 𝑂𝐵 ⃗⃗⃗⃗⃗ .

Solution :
−3+3 2+2
1) a) 𝐴′ ( ; ) ⟺ 𝐴′(0; 2)
2 2

2 1
1 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑥𝐺 = 3 𝑥𝐴′ + 3 𝑥𝐴
b) ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐺𝐴′ = 3 𝐴𝐴′ ⟺ { 2 1
𝑦𝐺 = 3 𝑦𝐴′ + 3 𝑦𝐴

2 1
𝑥𝐺 = 0(3) + 2(3)
⟺{ 2 1
𝑦𝐺 = 2(3) + 3 (−3)
2 1
⟺ 𝐺 (3 ; 3)
G est le centre de gravité du triangle ABC.

c) G étant le centre de gravité du triangle ABC, on a 𝐺𝐴⃗⃗⃗⃗⃗ + 𝐺𝐵


⃗⃗⃗⃗⃗ + 𝐺𝐶
⃗⃗⃗⃗⃗ = ⃗0
2 −3 3 ⃗⃗⃗⃗⃗ ‖ = √22 + (−3)2 = √13
d) On donne A(−3); B( 2 ) et C(2) on a : 𝑂𝐴 = ‖𝑂𝐴

𝑂𝐵 = ‖𝑂𝐵 ⃗⃗⃗⃗⃗ ‖ = √(−3)2 + (2)2 = √13


𝑂𝐶 = ‖𝑂𝐶 ⃗⃗⃗⃗⃗ ‖ = √32 + 22 = √13
OA = OB = OC, donc 𝑂 est le centre du cercle circonscrit au triangle ABC

3) 𝐻(2 − 3 + 3; −3 + 2 + 2) ⟺ 𝐻(2; 1)

22
MINISTÈRE DE L’EDUCATION REPUBLIQUE DE COTE D’IVOIRE
NATIONALE ET DE
L’ALPHABETISATION
-----------------------------------

Union – Discipline – Travail

MON ÉCOLE À LA MAISON


SECONDAIRE
2nde C
MATHÉMATIQUES
CÔTE D’IVOIRE – ÉCOLE NUMÉRIQUE

Durée : 10 heures Code :


Compétence 1
Traiter une situation relative aux calculs algébriques et aux
fonctions

Thème1 : Calculs algébriques


LEÇON 2 : ENSEMBLE DES NOMBRES REELS

A. SITUATION D’APPRENTISSAGE

Les professeurs de SVT d’un lycée ont semé, à titre expérimental, du maïs dans un bac déposé
au laboratoire. Quatre de ces professeurs ont relevé la longueur x qui sépare la hauteur
atteinte par un même pied de maïs un lundi de celle atteinte le lundi suivant.
Ils ont marqué les résultats sur une feuille affichée au laboratoire.
• Professeur A : x  16;18
• Professeur 𝐵: 𝑥 𝜖 {16,5 ; 17,5}
• Professeur C : x −17  0,5
• Professeur 𝐷: 𝑥 est élément de l’intervalle fermé de centre 17 et de rayon 0,5.
L’un des élèves d’une classe de 2nde C, venu dans ce laboratoire, a vu les relevés des quatre
professeurs. Il affirme que ces professeurs ont employé des langages différents pour exprimer
la même chose.
Les autres élèves, surpris par cette affirmation, cherchent à la vérifier en s’informant sur
l’ensemble des nombres réels.

B. CONTENU DE LA LECON

I. NOMBRES RATIONNELS ET IRRATIONNELS


1. Nombres rationnels
Définition
𝑎
Un nombre rationnel est un nombre qui peut s’écrire sous la forme de 𝑏 ( aℤ et b ℤ∗ )

−5
Exemple : 5 ; -3 ; 10,32 ; -4,7 et 3
sont des nombres rationnels

2. Nombres irrationnels

a) Définition
Un nombre est irrationnel lorsqu’il n’est pas rationnel

Exemples
7
√2 ; √3 ; 𝜋 ; √6 ; √𝜋−1.
b- Raisonnement par l’absurde
Exemple :
Démontrons que √2 est un nombre irrationnel.

En effet supposons que √2 est un nombre rationnel. Cela signifie qu’on peut trouver deux entiers
𝑎 𝑎
naturels non nuls 𝑎 et 𝑏 tels que 𝑏 = √2 et 𝑏 est irréductible.
𝑎
On a : = √2 ⟺ 𝑎 2 = 2 𝑏 2
𝑏
Alors 𝑎 2 et 2 𝑏 2 ont le même chiffre des unités.
Les tableaux ci-dessous donnent le chiffre des unités de 𝑎 2 et de 2 𝑏 2 en fonction du
chiffre des unités des nombres de 𝑎 et 𝑏.

Chiffre des unités


𝑎 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9
𝑎2 0 1 4 9 6 5 6 9 4 1

Chiffre des unités


𝑏 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9
𝑏2 0 1 4 9 6 5 6 9 4 1
2𝑏 2 0 2 8 8 2 0 2 8 8 2

𝑎 2 = 2 𝑏 2 est vrai lorsque 𝑎 et 𝑏 se terminent par 0 ou lorsque 𝑎 se termine par 0 et 𝑏 par 5.


𝑎
Dans les deux cas 𝑎 et 𝑏 seraient divisibles par 5 et 𝑏 ne serait pas irréductible.
𝑎
Ce qui est contradictoire puisqu’on a supposé 𝑏 irréductible.
Par suite √2 n’est pas un nombre rationnel, c’est un nombre irrationnel.
Principe du raisonnement par l’absurde
Lorsqu’on veut démontrer par l’absurde une proposition (P), on suppose que :
- la proposition contraire (non (P)) est vraie et on aboutit à une contradiction.
- On conclut alors que la proposition (P) est vraie.

Exemple.
Démontrons par l’absurde que √2 – 1 est un nombre irrationnel.
Supposons que √2 – 1 est rationnel.
𝑎
Cela signifie qu’on peut trouver deux entiers non nuls 𝑎 et 𝑏 tels que 𝑏 = √2 − 1.
𝑎 𝑎 𝑎+𝑏
On a : 𝑏
= √2 − 1 ⇔ √2 = 𝑏 + 1 = 𝑏
.
𝑎+𝑏
a et b étant des nombres entiers, est un nombre rationnel. Ce qui est contradictoire car √2 est un
𝑏
nombre irrationnel.
Par suite √2 – 1 est irrationnel.

3. Ensemble des nombres réels

Définition
L’ensemble formé des nombres rationnels et des nombres irrationnels est appelé l’ensemble des
nombres réels.

Notation
L’ensemble des nombres réels est noté ℝ.
Exemple
1 7
√2, 𝜋, -5 ; 3 ; 0,1 ; -5 sont des nombres réels.

Remarques :
• ℕ ⊂ ℤ ⊂ 𝐷 ⊂ ℚ ⊂ ℝ
• « l’intervalle [𝑎; →[sera dorénavant noté [𝑎; +∞[».
• « l’intervalle ]⟵; 𝑎] sera dorénavant noté ]−∞; 𝑎] ».
• ℝ est aussi noté ]−∞; +∞[.

II. Comparaison des nombres réels

1. Inégalités dans R
Point méthode
Pour comparer deux nombres réels, on peut :
• Étudier le signe de leur différence ;
• Les comparer à un nombre intermédiaire ;
• S’ils sont strictement positifs, comparer leurs carrés ou leurs racines
carrées ;
• Comparer leurs inverses s’ils sont de même signe.
Exemple
3 5
Comparons les nombres − 5 et − 7.

3 5 3 5 4 4
On a : (− ) − (− ) = − + = , or > 0,
5 7 5 7 35 35
3 5 3 5
donc : (− ) − (− ) > 0; 𝑑 ′ 𝑜ù ∶ − > − .
5 7 5 7

2. Ordre et opérations dans ℝ


Propriétés
a, b, c et d des nombres réels, on a :
• Si 𝑎 ≤ 𝑏 , alors 𝑎 + 𝑐 ≤ 𝑏 + 𝑐.

• Si 𝑎 ≤ 𝑏 et 𝑐 ≤ 𝑑 , alors 𝑎 + 𝑐 ≤ 𝑏 + 𝑑.
• Si 𝑎 ≤ 𝑏 et 𝑐 > 0, alors 𝑎𝑐 ≤ 𝑏𝑐.
• Si 𝑎 ≤ 𝑏 𝑒𝑡 𝑐 < 0 , alors 𝑎𝑐 ≥ 𝑏𝑐.
• Si a, b, c et d sont des nombres réels positifs tels que : 𝑎 ≤ 𝑏 et 𝑐 ≤ 𝑑,
alors 𝑎𝑐 ≤ 𝑏𝑑.
• Pour tous nombres réels a et b positifs : 𝑎 ≤ 𝑏 ⟺ 𝑎2 ≤ 𝑏 2 .
𝑎 ≤ 𝑏 ⟺ √𝑎 ≤ √𝑏.
1 1
• Pour tous nombres réels a et b strictement positifs : 𝑎 ≤ 𝑏 ⟺ ≥ .
𝑎 𝑏

Remarque
Il n’existe pas de règles pour « soustraire » ou « diviser » membre à membre
deux inégalités.
Exercice de fixation
Dans chacun des cas, compare les nombres donnés :
1 1
a) et ; b ) 3 − 2√7 et 3 − 3√3.
13 5√ 7

Solution
1 1
a) Comparons 𝑒𝑡 .
13 5√7
1 1
𝑒𝑡 sont des nombres réels positifs. Comparons leurs carrés.
13 5 √7

13² = 169
On a : { 2 , 169 < 175, 𝑑 ′ 𝑜ù: 13 < 5√7
(5√7) = 175
1 1
Par suite : >
13 5√7

b) Comparons 3 − 2√7 𝑒𝑡 3 − 3√3


Comparons d’abord les nombres réels positifs 2√7 𝑒𝑡 3√3.
(2√7)² = 28
On a : { 2 , d’où : 28 > 27, 𝑝𝑎𝑟 𝑠𝑢𝑖𝑡𝑒 ∶ 2√7 > 3√3
(3√3) = 27
Ensuite, on a :
−2√7 < −3√3 ⟹ 3 − 2√7 < 3 − 3√3.

III. MINORANTS- MAJORANTS

Définition
Soit 𝐸 un sous-ensemble non vide de ℝ.
• On dit qu’un nombre réel 𝑀 est un majorant de 𝐸 lorsque 𝑀 est supérieur ou égal à
tout élément de 𝐸. Un ensemble qui admet un majorant est dit majoré.
𝑀 est un majorant de 𝐸 signifie que : ∀𝑥 ∈ 𝐸, 𝑥 ≤ 𝑀.

• On dit qu’un nombre réel 𝑚 est un minorant de 𝐸 lorsque 𝑚 est inférieur ou égal à
tout élément de 𝐸. Un ensemble qui admet un minorant est dit minoré.
𝑚 est un minorant de 𝐸 signifie que : ∀𝑥 ∈ 𝐸, 𝑥 ≥ 𝑚.

Remarques
➢ Un ensemble est dit borné s’il est à la fois minoré et majoré.
➢ ℤ, ℚ et ℝ ne sont ni majorés ni minorés.
➢ ℕ est minoré par 0, −1, −𝜋, mais n’est pas majoré.
Exemples
• L’intervalle ] − ∞; 3[ est majoré par 3 mais n’est pas minoré.
• Soit 𝐴 = {−4 ; −2 ; −1 ; 0 ; 5 ; 8}.
L’ensemble des minorants de 𝐴 est constitué de tous les réels inférieurs ou égaux à −4 .
Exemples de minorants de A :−7; −4,1; −5,03.

L’ensemble des majorants de 𝐴 est constitué de tous les réels supérieurs ou égaux à 8 .
Exemples de majorants de A : 8 ; 8,5 ; 20

IV. MAXIMUM-MINIMUM

Définition
Soit 𝐸 un sous-ensemble non vide de ℝ.
• Lorsqu’il existe, le plus grand élément de 𝐸 est appelé le maximum de 𝐸.
• Lorsqu’il existe, le plus petit élément de 𝐸 est appelé le minimum de 𝐸.
Exemples
• Le minimum et le maximum de [0; 1] sont respectivement 0 et 1.
• L’intervalle ]−1; 6[ n’admet ni maximum ni minimum.

Remarques
➢ Toute partie finie de ℝ admet un maximum et un minimum.
➢ 0 est le minimum de ℕ.
➢ Le maximum de 𝐸, s’il existe est le plus petit des majorants de 𝐸.
➢ Le minimum de 𝐸, s’il existe est le plus grand des minorants de 𝐸.

V. VALEUR ABSOLUE

1. Définition
On appelle valeur absolue d’un nombre réel la distance à zéro de ce nombre.

Pour tout nombre réel a, la valeur absolue de a se note |𝑎| .

Remarque : a = a si a  0 et a = −a si a  0

Exemples
• |−69| = 69 car -69  0
• |4| = 4 car 4> 0
• |√3 − 2| = 2 − √3 car √3 − 2 < 0

2. Propriétés

Soit 𝑥 et 𝑦 deux nombres réels et 𝑟 un nombre réel strictement positif. On a :


1) |𝑥| ≥ 0
2) |𝑥| = 0 ⟺ 𝑥 = 0
3) |−𝑥| = |𝑥|
4) |𝑥| = |𝑦| ⟺ 𝑥 = 𝑦 ou 𝑥 = −𝑦
5) √𝑥 2 = |𝑥|
6) |𝑥𝑦| = |𝑥| × |𝑦|
𝑥 |𝑥|
7) |𝑦| = |𝑦| si 𝑦 ≠ 0
8) |𝑥 + 𝑦| ≤ |𝑥| + |𝑦| (inégalité triangulaire).
9) |𝑥| ≤ 𝑟 ⟺ −𝑟 ≤ 𝑥 ≤ 𝑟

Exercice de fixation

Soit x et y deux nombres réels.


Réponds par Vrai (V) ou par Faux (F) à chacune des affirmations dans le tableau ci-dessous:

N° Affirmations Réponses
1 x+ y = x + y

2 −2 2
si x  0; =
x x
3 x  3  x   −3;3

4 x =2x=2

5 y2 = y2
6 xy = x y
7 x x
si y  0 ; =
y y

Solution :

1- F ; 2-F ; 3-V ; 4-F ; 5-V ; 6-F ; 7-V.

3. Distance de deux nombres réels

Définition
Soit 𝑥 et 𝑦 deux nombres réels. Le nombre réel |𝑥 − 𝑦| est appelé distance de 𝑥 et 𝑦.
On la note : 𝑑(𝑥; 𝑦).

|𝑥 − 𝑦|

𝑥 𝑦
Remarque
Soit (𝐷) une droite munie d’un repère (𝑂, 𝐼). Pour tous points 𝑀 et 𝑁 de (𝐷) d’abscisses
respectives 𝑥 et 𝑦, on a 𝑀𝑁 = |𝑥 − 𝑦|.

Exemple
On donne la droite graduée ci-dessous.

• CD=|−5 − (−3)| = 2
• DE=|−3 − 2| = 5
• OE=|0 − 2| = 2

4. Résolution algébrique d’une équation du type∶ |𝒙 − 𝒂| = 𝒓 (𝒓 > 𝟎)

Propriété
Soit 𝑎 un nombre réel et 𝑟 un nombre réel strictement positif.
L’équation : 𝑥 ∈ ℝ, |𝑥 − 𝑎| = 𝑟, a pour ensemble de solution {𝑎 − 𝑟; 𝑎 + 𝑟}

Exercice de fixation

Réponds par Vrai (V) ou par Faux (F) à chacune des affirmations dans le tableau ci-dessous:

N° Affirmations Réponses
1 |x + 1| = 2 ⇔ x = 1 ou x = 3

2 x − 1 = 3  x = 1 + 3 ou x = −1 + 3
3 x − 2 = 1  x = 2 + 1ou x = 2 − 1

Solution :

1-F ; 2- F ; 3-V

5. Résolution graphique d’une équation du type ∶ |𝐱 − 𝐚| = 𝐫 (𝐫 > 𝟎)

Propriété

Soit 𝐴 et 𝑀 les points d’abscisses respectives 𝑎 et 𝑥 sur une droite graduée.


On a : |𝑥 − 𝑎| = 𝑟 ⟺ 𝐴𝑀 = 𝑟.

𝑀1 𝑟 𝐴 𝑟 𝑀2

𝑎−𝑟 𝑂 𝐼 𝑎 𝑎+𝑟

Remarque :
Il s’agit ici de trouver les abscisses des points 𝑀 de la droite graduée tels que : 𝐴𝑀 = 𝑟.
Les nombres cherchés sont : 𝑎 − 𝑟 et 𝑎 + 𝑟
Exercice de fixation
Résous graphiquement dans ℝ, l’équation. |𝑥 + 2| = 5

Solution :

Résoudre graphiquement l’équation |𝑥 + 2| = 5revient à trouver les abscisses des points M


de la droite graduée tels que : 𝐴𝑀 = 5.

-5 +5

D’après le graphique ci-dessus les nombres cherchés sont −7 et 3 . D’où S = −7;3 .


6. Résolution algébrique d’une inéquation du type ∶ |𝒙 − 𝒂| ≤ 𝒓 (𝒓 > 𝟎)

Propriété
Soit 𝑎 un nombre réel et 𝑟 un nombre réel strictement positif.
L’inéquation : 𝑥 ∈ ℝ, |𝑥 − 𝑎| ≤ 𝑟 ⟺ 𝑎 − 𝑟 ≤ 𝑥 ≤ 𝑎 + 𝑟.

Exercice de fixation

Résous dans ℝ l’inéquation : |𝑥 − 2| ≤ 3

Solution :

Cette inéquation est de la forme |𝑥 − 𝑎| ≤ 𝑟 avec 𝑟 = 3 et 𝑎 = 2.

Donc l’ensemble des solutions est : 𝑆ℝ = [2 − 3; 2 + 3] soit 𝑆ℝ = [−1; 5]

7. Résolution graphique d’une inéquation du type : |𝒙 − 𝒂| ≤ 𝒓 (𝒓 > 𝟎)

Propriété
Soit 𝐴 et 𝑀 les points d’abscisses respectives 𝑎 et 𝑥 sur une droite graduée.
On a : |𝑥 − 𝑎| ≤ 𝑟 ⟺ 𝐴𝑀 ≤ 𝑟.
- +

Remarque :
Il s’agit ici de trouver les abscisses des points 𝑀 de la droite graduée tels que : 𝐴𝑀 ≤ 𝑟
Donc l’ensemble des solutions de cette inéquation est 𝑆ℝ = [𝑎 − 𝑟 ; 𝑎 + 𝑟].

Exercice de fixation

Résous graphiquement dans ℝ l’inéquation : |𝑥 − 3| ≤ 2 .

Solution :

Résous graphiquement l’inéquation: |𝑥 − 3| ≤ 2 revient donc à trouver les abscisses des


points M de la droite graduée tels que : AM ≤ 2 .

− +

D’après le graphique ci-dessus les nombres cherchés sont ceux qui appartiennent à l’intervalle
1;5 . D’où S = 1;5
VI. CALCULS APPROCHES
1. Valeur approchée
Définition

Soient x et y deux nombres réels et  un nombre réel strictement positif.


y est une valeur approchée de x à  près signifie que x − y   .
 est appelé incertitude de cette valeur approchée.
Exemple

Soit l’inégalité : |𝑥 − 2,512| ≤ 0,005.

2,512 est une valeur approchée de x à 0,005-près.

Remarques :

Soit 𝑥 un nombre réel et m un nombre entier naturel.

Les approximations décimales d’ordre m par défaut et par excès de 𝑥 sont des valeurs approchées de 𝑥
à 10−𝑚 près.

Exemple :
13
On a : 2,166 < 6
< 2,167

13
-L’approximation décimale d’ordre 3 par défaut de est 2,166.
6

13
-L’approximation décimale d’ordre 3 par excès de est 2,167.
6
13
Donc 2,166 et 2,167 sont des valeurs approchées de à 10−3 près.
6

13
L’arrondi d’ordre 3 de 6
est 2,167

C. SITUATION COMPLEXE

Deux élèves, ALI et YAO habitent au bord d’une rue rectiligne à 400 m l’un de l’autre. Les
parents de YAO lui demandent de ne pas s’éloigner de plus de 300 m de la maison. Ceux de
ALI lui demandent de ne pas s’éloigner de plus de 200 m de la maison. Ils souhaitent
déterminer la portion du bord de la rue où ils peuvent se rencontrer pour échanger sur des
exercices de classe sans désobéir à leurs parents. Soucieux, ils demandent ta contribution.
En utilisant tes connaissances en mathématiques, détermine la portion du bord de la rue où les
deux élèves peuvent se retrouver sans désobéir à leurs parents.

Solution :
Pour résoudre ce problème, je vais utiliser la leçon sur les nombres réels notamment les
calculs de distance et la résolution des inéquations avec valeur absolue.
On appelle A le point représentant la maison de ALI et Y celui représentant la maison de YAO.
L’abscisse de A est 0, celle de Y est 400 et un point M de la droite (AY), point de rencontre des
deux élèves a pour abscisse 𝑥.
On a : 𝑥𝜖[0 ; 400] (1)
En M on a : |𝑥| ≤ 200 𝑒𝑡 |𝑥 − 400| ≤ 300 ce qui donne 𝑥𝜖[100 ; 200] (2)
De (1) et (2) on peut dire que la rencontre de ALI et YAO a lieu entre 100m et 200m de la
maison de ALI.
Ou bien
On appelle A le point représentant la maison de ALI et Y celui représentant la maison de YAO.
L’abscisse de A est 400, celle de Y est 0 et un point M de la droite (AY), point de rencontre des
deux élèves a pour abscisse 𝑥.
On a : 𝑥𝜖[0 ; 400] (1)
En M on a : |𝑥| ≤ 300 𝑒𝑡 |𝑥 − 400| ≤ 200 ce qui donne 𝑥𝜖[200 ; 300] (2)
De (1) et (2) on peut dire que la rencontre de ALI et YAO a lieu entre 200m et 300m de la
maison de YAO.
D. EXERCICES

1- Exercices d’application
Exercice 1
Soit E un sous ensemble non vide de ℝ.
Réordonne les morceaux de phrases suivants pour obtenir une définition correcte dans chacun
des cas suivants :
1-est un minorant de E -- à tous les éléments de E -- un nombre réel m -- signifie que m est
inférieur ou égal.
2-signifie que M est supérieur ou égal -- un nombre réel M -- à tous les éléments de E -- est
un majorant de E .

Solution :

1-Un nombre réel m est un minorant de E signifie que m est inférieur ou égal à tous les
éléments de E .
2-Un nombre réel M est un majorant de E Signifie que M est supérieur ou égal à tous les
éléments de E .

Exercice 2

Réponds par Vrai (V) ou par Faux (F) à chacune des affirmations dans le tableau ci-dessous:

N° Affirmations Réponses
1 La valeur absolue d’un nombre réel est le réel lui-même s’il est
positif.

2 La valeur absolue d’un nombre réel est l’inverse de ce nombre


réel s’il est non nul.
3 La valeur absolue d’un nombre réel est la racine carrée de ce
nombre réel s’il est positif.

4 La valeur absolue d’un nombre réel est la racine carrée de


l’opposé de ce nombre réel s’il est négatif.

5 La valeur absolue d’un nombre réel est la distance à zéro de ce


nombre réel.
6 La valeur absolue d’un nombre réel est l’opposé de ce nombre
réel s’il est négatif.

Solution :

1-V ; 2-F ; 3-F ; 4-F ; 5-V ; 6-V


Exercice 3

Complète le tableau ci-dessous en donnant la valeur de la distance de x à y .

x y distance de ( )
xà y : d x; y
9 12
-5 -7
-16 23
14 -11

Solution :

x y distance de ( )
xà y : d x; y

9 12 ( )
d x ; y = 9 − 12 = −3 = 3

-5 -7 d ( x ; y ) = −5 − ( −7 ) = −5 + 7 = 2 = 2

-16 23 d ( x ; y ) = −16 − 23 = −39 = 39

14 -11 d ( x ; y ) = 14 − ( −11) = 14 + 11 = 25 = 25

Exercice 4
Soit l’intervalle B = −2;7
1-Trouve trois minorants et trois majorants de B .
2-Trouve si possible le maximum de B.
3-Justifie que B n’admet pas de minimum.
4-Ecris l’ensemble de tous les majorants de B .
5-Ecris l’ensemble de tous les minorants de B .

Solution :

On a B = −2;7 :
1 -Trois minorants de B : −2; −8; −15
-Trois majorants de B : 7;13; 24
2- Le maximum de B est 7 .
3-B n’admet pas de minimum car -2 est le plus grand des minorants et -2 ∉ ]-2 ;7].
4 -L’ensemble de tous les majorants de B est [7 ; +∞[
5 -L’ensemble de tous les minorants de B est ] − ∞; −2].
Exercice 5
Résous dans ℝ l’inéquation :
(𝐼) : |𝑥 + 2| ≤ 3.
Solution :

|𝑥 + 2| ≤ 3 é𝑞𝑢𝑖𝑣𝑎𝑢𝑡 à − 3 ≤ 𝑥 + 2 ≤ 3

é𝑞𝑢𝑖𝑣𝑎𝑢𝑡 à −5 ≤ 𝑥 ≤ 1 donc 𝑆ℝ = [−5 ; 1]

2- Exercices de renforcement

Exercice 6

Sachant que √5 est un nombre irrationnel, démontre par l’absurde que 𝐴 = √5 − 2 est irrationnel.

Solution :

On suppose que 𝐴 est rationnel et on a : 𝐴 = √5 − 2 donc 𝐴 + 2 = √5.


2 est rationnel et 𝐴 aussi l’est, donc 𝐴 + 2 est rationnel et par conséquent √5 serait un
rationnel ce qui est en contradiction avec l’hypothèse de départ.
En conclusion 𝐴 = √5 − 2 est irrationnel.

Exercice 7

Soient a et b deux nombres réels strictement positifs.

Compare A et B en étudiant le signe de A − B dans chacun des cas suivants :

1) A = ab + 1 et B = ( a + 1)( b + 1)

2) A = a + b et B = 2
b a
1 1 1
3) A= + et B =
a b a+b

Solution :

1) 𝐴 − 𝐵 = −𝑎 − 𝑏 qui est négatif car 𝑎 et 𝑏 sont des réels positifs donc 𝐴 ≤ 𝐵


(𝑎−𝑏)²
2) 𝐴 − 𝐵 = qui est positif car 𝑎 et 𝑏 sont des réels positifs donc 𝐴 ≥ 𝐵
𝑎𝑏
𝑎2 +𝑏2 +𝑎𝑏
3) 𝐴 − 𝐵 = qui est strictement positif car 𝑎 > 0 𝑒𝑡 𝑏 > 0 donc 𝐴 > 𝐵
𝑎𝑏
Exercice 8

1  
Soit A =  ; n   ( ensemble des inverses des entiers naturels non nuls).
n 

1) Trouve trois éléments de A .


2) a- Justifie que 1 est un majorant de A .
b- Déduis en que 1 est le maximum de A .
3) Démontre par l’absurde que A n’admet pas de minimum.

Solution :
1 1
1) 1 ; et sont des éléments de 𝐴
2 3
1
2) a) Pour tout élément 𝑥 𝑑𝑒 𝐴, on a : 𝑥 = 𝑛 avec 𝑛 𝜖 ℕ∗ .
1
𝑛 𝜖 ℕ∗ 𝑠𝑖𝑔𝑛𝑖𝑓𝑖𝑒 𝑞𝑢𝑒 𝑛 ≥ 1 d’où 𝑛 ≤ 1. Donc 𝑥 ≤ 1. Par conséquent 1 est un
majorant de A .
b) 1 est élément de 𝐴 et majorant de A , donc 1 est le maximum de A .
1
3) On suppose que 𝐴 admet un minimum m alors il existe 𝑝 𝜖 ℕ∗ tel que 𝑚 = 𝑝 .
𝑚 1
0 < 𝑚 ≤ 1 donc 0 < ≤2.
2
𝑚 1 𝑚
Or = 𝑎𝑣𝑒𝑐 2𝑝𝜖 ℕ∗ d’où est aussi élément de A et plus petit que le minimum .
2 2𝑝 2

Dans ce cas 𝑚 ne serait pas le minimum de 𝐴 d’où la contradiction.


Donc 𝐴 n’admet pas de minimum.

3- Exercice d’approfondissement
Exercice 9

On donne : 2,15 ≤ 𝑥 ≤ 2,18.

Détermine une valeur approchée de x , en précisant son incertitude.

Solution :

Soit 𝑦, une valeur approchée de 𝑥 à 𝜀-près ; on a : | 𝑥 − 𝑦 |≤ 𝜀 ce qui donne les


inéquations : −𝜀 ≤ 𝑥 − 𝑦 ≤ 𝜀 , soit 𝑦 − 𝜀 ≤ 𝑥 ≤ y + 𝜀 or 2,15 ≤ 𝑥 ≤ 2,18.

𝑦 − 𝜀 = 2,15
On obtient le système d’inéquations : { on déduit que 𝒚 = 𝟐, 𝟏𝟔𝟓.
𝑦 + 𝜀 = 2,18

Donc 2,165 est une valeur approchée de 𝑥 à 𝜀-près. Déterminons alors 𝜀.

𝑦 − 𝜀 = 2,15
De { on obtient 2 𝜀 = 0,03 d’où 𝜺 = 𝟎, 𝟎𝟏𝟓
𝑦 + 𝜀 = 2,18

Donc 2,165 est une valeur approchée de 𝑥 à 0,015-près


MINISTÈRE DE L’EDUCATION REPUBLIQUE DE COTE D’IVOIRE
NATIONALE ET DE L’ALPHABETISATION
-----------------------------------

Union – Discipline – Travail

MON ECOLE A LA MAISON


SECONDAIRE
CÔTE D’IVOIRE – ÉCOLE NUMÉRIQUE
2C

MATHEMATIQUES

Durée : 06 heures Code :

COMPETENCE 3 : Traiter une situation relative à la géométrie du plan, à la géométrie de


l’espace et aux transformations du plan.
THEME 1 : Géométrie du Plan.

LECON 3 : UTILISATION DES SYMETRIES ET TRANSLATIONS

A. SITUATION D’APPRENTISSAGE

Akissi est une élève de seconde C. Lors de ses recherches sur internet, elle découvre les gravures ci-dessous.
Emerveillée par l’harmonie de ces figures, elle les présente à ses camarades de classe.
L’un d’entre eux affirme qu’on peut obtenir chacune de ces figures à partir d’un seul élément les composant,
en utilisant des symétries ou des translations. N’étant pas convaincus de cette affirmation, Akissi et ses
camardes décident d’approfondir leurs connaissances sur l’utilisation des symétries et des translations.

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B. CONTENU DE LA LECON

1. Applications du plan
1.1 Définition
On appelle application du plan, toute correspondance f du plan dans lui-même qui à
chaque point 𝑀 associe un unique point 𝑀’.
𝑀’est appelé image de 𝑀 par f et 𝑀 est un antécédent de 𝑀’ par 𝑓.
Si 𝑀’ = 𝑀, on dit que 𝑀 est invariant par f.

1.2 Exemple
La symétrie par rapport à un point et la symétrie par rapport à une droite sont des
applications du plan.

2. Translation
2.1 Définition
Soit 𝑢
⃗ un vecteur.
⃗ , l’application du plan qui à tout point 𝑀 associe le point 𝑀′ tel
On appelle translation de vecteur 𝑢
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
que : 𝐌𝐌′ = 𝐮 ⃗.

𝑢

𝑀’

𝑀
⃗ est notée : t u⃗ . Ainsi, on note : 𝐌′ = 𝐭 𝐮⃗ (𝐌).
La translation de vecteur 𝑢

Point invariant : - Lorsque le vecteur 𝑢 ⃗ est non nul, t u⃗ n’admet pas de point invariant.
- Lorsque le vecteur 𝑢 ⃗ est nul, tous les points du plan sont invariants par t u⃗ . On dit
que t u⃗ est l’application identité du plan.

2.2 Propriété caractéristique de la translation

Propriété
Soit 𝑓 une application du plan dans le plan.

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𝑓 est une translation si et seulement si pour tous points M et N distincts, d’images respectives M’ et
N’, on a : ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐌′𝐍′ = ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐌𝐍.

⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑀′𝑁′ = 𝑀𝑁 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗

Exercice de fixation :
Soit ABC un triangle quelconque.
D est l’image du point B par la translation de vecteur ⃗⃗⃗⃗⃗
AC
⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗
Justifie que : DC = BA

Solution :

C est l’image de 𝐴 par la translation de vecteur 𝐴𝐶 ⃗⃗⃗⃗⃗ .


t AC ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
⃗⃗⃗⃗⃗ (B) = D donc d’après la propriété caractéristique des translations, 𝐵𝐷 = 𝐴𝐶
⃗⃗⃗⃗⃗ (A) = C et t AC
⃗⃗⃗⃗⃗

3. Symétrie centrale

3.1 Définition
Soit 𝐼 un point du plan
On appelle symétrie centrale de centre I, l’application du plan qui à tout point 𝑀 associe le point 𝑀′ tel
que : 𝐼 est le milieu du segment [MM’] si 𝑀 ≠ 𝐼 et si 𝑀 = 𝐼 alors 𝑀′ = 𝐼.

On note : 𝐌′ = 𝐒𝐈 (𝐌).
𝑀’
𝐼
𝑀

Point invariant : Le seul point invariant de la symétrie centrale de centre I est le point I.

3.2 Propriété
I est un point du plan.
𝐌′ = 𝐒𝐈 (𝐌) ⟺ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗ .
𝐈𝐌′ = −𝐈𝐌

Page 3 sur 17
Exercice de fixation
Reproduis la figure ci-dessous, puis construis l’image du triangle 𝐴𝐵𝐶 par la symétrie de centre O.
C
O

Solution :
SI (A) = 𝐴′, SI (B) = 𝐵′ et SI (C) = 𝐶′.
On a donc : ⃗⃗⃗⃗⃗
IA′ = −IA⃗⃗⃗ , ⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗ et IC
IB ′ = −IB ⃗⃗⃗⃗⃗′ = −IC
⃗⃗⃗ .
On obtient la figure ci-dessous.
A'

B'

C C'
O

3.3 Propriété caractéristique de la symétrie centrale


Propriété

Soit 𝑓 une application du plan dans le plan.


𝑓 est une symétrie centrale si et seulement si pour tous points M et N distincts, d’images respectives
M’ et N’, on a : ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐌′𝐍′ = −𝐌𝐍 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ .
Exercice de fixation
Soit ABC un triangle quelconque.
SA (B) = 𝐸 et SA (C) = 𝐹
Démontre que : EF ⃗⃗⃗⃗ = 𝐶𝐵
⃗⃗⃗⃗⃗
Solution :
SA (B) = 𝐸 et SA (C) = 𝐹 donc d’après la propriété caractéristique de la symétrie centrale,

4. Symétrie orthogonale

Définition
(D) est une droite du plan.
On appelle symétrie orthogonale d’axe (D), l’application du plan qui à tout point 𝑀 associe le point 𝑀′ tel
Que la droite (D) est la médiatrice du segment [MM’] si M ∉ (D) et M’=M si M ∈ (D).

Page 4 sur 17
On la note : S(D) (𝑀) = 𝑀′

P (𝐷)

𝑀’

Points invariants : les points invariants de S(D) sont les points de la droite (D). On dit que la droite (D) est
invariante point par point par la symétrie orthogonale d’axe (D).

Exemple
On donne la figure codée ci-dessous.
On a :

𝑆(𝐷)

K
C K

F F

E A

K C

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5. Utilisation des symétries et des translations

5.1 Images de figures simples


Propriétés
Le tableau suivant résume et complète les propriétés déjà énoncées dans les classes antérieures.

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Exercice de fixation

Sur le graphique ci-dessous, E et F sont les images respectives des points C et D par la symétrie
orthogonale d’axe (L).
G est le point d’intersection des droites (CF) et (DE).
Justifie que le point G appartient à la droite (L).

(L)

Solution
𝑆(𝐿)

C E

D F

F D

E C

(CF) (ED)

(ED) (CF)

(CF)∩ (ED) (CF)∩ (ED)

G G
car (CF)∩ (ED)= {𝐺}

5.2 Utilisation d’une symétrie centrale, d’une symétrie orthogonale ou une


translation pour construire :

Méthode :
• Lecture de l’énoncée :
- Relever les données ;
- Relever les instruments imposés ;
• Recherche d’une démarche :
- Etablir un programme de construction ;

Page 7 sur 17
- Faire une esquisse ;
- Analyser cette esquisse ;
- Rechercher une méthode de construction ;
• Réalisation de la construction :
- Construire la figure et la coder ;
- Examiner éventuellement le nombre de solutions ;
- Justifier que la construction respecte les contraintes de l’énoncé ;

Exercice de fixation
Sur la figure ci-dessous, les droites (𝐿) et (∆) sont sécantes.
A et B sont deux points distincts n’appartenant pas aux droites (𝐿) et (∆).

Construis un parallélogramme ABCD tel que C appartienne à (𝐿) et D appartienne à (∆).

(∆)
𝐴

(𝐿)

Solution :
▪ Recherche d’une démarche (Esquisse de la figure recherchée-Analyse de l’esquisse)
ABCD est un parallélogramme, donc en considérant la translation de vecteur ⃗⃗⃗⃗⃗
BA, le point D est
l’image du point C par la translation de vecteur ⃗⃗⃗⃗⃗
BA.

▪ Rédaction d’une solution (Programme de construction-Justifications)


Programme de construction
- Noter 𝐼 le point d’intersection des droites (L) et (∆).
- Construire le symétrique 𝐼’ du point 𝐼 par la translation de vecteur ⃗⃗⃗⃗⃗
BA ;
- Tracer la parallèle (𝐿’) à (𝐿) passant par 𝐼’ ; le point D est l’intersection de (𝐿’) et (∆) ;
- Tracer la parallèle à (AB) passant par le point D ; cette droite coupe (𝐿) au point C.
ABCD est bien un parallélogramme avec C ∈ (L) et D ∈ (∆).

Justification
(L’) est la parallèle à (𝐿) passant par 𝐼’ donc (L’) est l’image de (𝐿) par la translation de vecteur ⃗⃗⃗⃗⃗
BA.
On sait que C ∈ (L) donc son image D par la translation de vecteur ⃗⃗⃗⃗⃗
BA appartient à (L’).
De plus D ∈ (∆), donc D est l’intersection de (𝐿’) et (∆).

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On obtient aisément le point C car les supports des côtés opposés d’un parallélogramme sont
parallèles ; donc la parallèle à (AB) passant par D coupe (L) en C.

𝑡⃗⃗⃗⃗⃗
𝐵𝐴

C D

I I’

(L) (L’)

Page 9 sur 17
(𝐿’)

(𝐿)

5.3 Utilisation d’une symétrie centrale, d’une symétrie orthogonale ou une


translation pour démontrer :

Méthode :
• Lecture de l’énoncée :
- Faire ou reproduire une figure codée (éventuellement après une esquisse) ;
- Relever les données et la conclusion ;
• Recherche une démarche :
- Analyser la figure codée ;
- Rechercher une démarche de démonstration ;
- Rechercher les outils nécessaires aux justifications ;
• Rédaction de la démonstration :
- Rédiger les différentes étapes de la démonstration et les justifier ;

Exercice de fixation

ABC est un triangle quelconque, d’orthocentre H. BCDE est un rectangle.


(L1 ) est la droite perpendiculaire à (BC) passant par A, (L2 ) est la droite perpendiculaire à (AB) passant par
D et (L3 ) est la perpendiculaire à (AC) passant par E.
Page 10 sur 17
En utilisant une translation, démontre que les droites (L1 ), (L2 ) et (L3 ) sont concourantes.

Solution
▪ Recherche d’une démarche (Esquisse de la figure recherchée-Analyse de l’esquisse)
- BCDE est un rectangle, donc en considérant la translation de vecteur ⃗⃗⃗⃗⃗
CD, le point D est
l’image du point C et le point E est l’image du point B par la translation de vecteur ⃗⃗⃗⃗⃗
CD.
- Les trois hauteurs d’un triangle étant concourante, montrer que les droites (L1 ), (L2 ) et (L3 )
sont les image respectives des droites (AH), (CH) et (BH) par la translation de vecteur CD ⃗⃗⃗⃗⃗
revient à démontrer que les droites (L1), (L2 ) et (L3 ) sont concourantes.

▪ Rédaction de la démonstration

- BCDE est un rectangle. Donc CD ⃗⃗⃗⃗⃗ = BE⃗⃗⃗⃗⃗ . Par conséquent, E est l’image de B par t ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ .
CD
- ⃗⃗⃗⃗⃗
(L1 ) ⊥ (BC) et (CD) ⊥ (BC). Donc : (L1 ) ∥ (CD). CD est donc un vecteur directeur de la
droite (L1 ). Par conséquent, (L1 ) est sa propre image par t CD ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ . Comme (L1 ) = (𝐴𝐻), alors
(L1 ) est l’image de (AH) par t CD
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ .
- (L2 ) ⊥ (AB) et (CH) ⊥ (AB). Donc : (L2 ) ∥ (CH). L’image de (CH) par t CD ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ est parallèle à
(CH) et passe par D, image de C. Par conséquent, (L2 ) est l’image de (CH) par t ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ CD .
- On démontre de même que (L3 ) est l’image de (BH) par t ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ CD .
- Les trois droites (AH), BH) et (CH) sont les hauteurs du triangle ABC. Elles ont un point
commun, l’orthocentre H du triangle. Leurs images (L1 ), (L2 ) et (L3 ) sont donc concourantes
en K, image de H par t ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
CD .

(𝐿3 )
𝑡𝐶𝐷
⃗⃗⃗⃗⃗
(𝐿2 )
C D

B E
K
(BH) (L3 )

(CH) (L2 )

(AH) (L1 )

H K

(𝐿1 )

5-4 Des symétries et translations pour déterminer un ensemble de points

Méthode :
• Lecture de l’énoncée :
- Relever les données ;
- Relever les instruments imposés ;
• Recherche une démarche :
- Faire une esquisse ;

Page 11 sur 17
- Analyser cette esquisse ;
- Rechercher une méthode de construction ;
• Réalisation de la solution :
- Rédiger le programme de construction ;
- Construire la figure et la coder ;
- Examiner éventuellement le nombre de solutions ;
- Justifier que la construction respecte les contraintes de l’énoncé ;

Exercice de fixation

On considère un cercle (Γ) de centre O et un point M de ce cercle. Soit A et B deux points distincts tels que
la droite (AB) n’ait aucun point commun avec (Γ).
1. Construis le point N tel que NBMA soit un parallélogramme.
2. Détermine le lieu du point N lorsque le point M décrit le cercle (Γ) .

Solution :

1) NAMB est un parallélogramme, les segments [AB] et [NM] sont les diagonales de ce
parallélogramme.
Considérons le point I, centre du parallélogramme NAMB. I est le milieu de [AB].
On a : N = SI (M).

2) Lorsque le point M parcourt (C), son image N par symétrie de centre I va parcourir l’image du cercle
(C) par SI .

C. SITUATION COMPLEXE

Sur le plan d'une ville, deux routes rectilignes sont tracées. Ces deux routes se croisent en un
rond-point noté O, en dehors du plan de l’ilot 326 (voir figure ci-dessous). L'aménagement
de la ville a prévu une troisième route rectiligne passant par le point A du plan et qui croisent
les deux premières routes en O.

Page 12 sur 17
Etant dans l’impossibilité de prolonger le plan, le géomètre en chef te sollicite pour tracer la
troisième voie sur le plan ci-dessous sans chercher à placer le point O.
En utilisant tes connaissances sur l’utilisation des symétries et des translations, trace sur le
plan la droite qui représente la nouvelle route à construire.

N route 1 notée : (D)

Ilot 326 route 2 notée : (D')

Solution :
Pour résoudre ce problème, je vais utiliser des notions qui portent sur l’utilisation des symétries et
translations.
Pour cela je vais :
- Placer un point I
- Construire les droites (∆) et (∆′) images respectives de (D) et (D’) par SI
- Placer le point O’ intersection de (∆) et (∆′)
- Tracer la droite (A’O’)
- Tracer la droite parallèle à (A’O’) passant par A
- Déduire le tracé de la troisième voie

• Construction

(D)

(∆)

(∆′)

Troisième voie
(D’)

• Le point O’ est l’image du point O par SI, donc la droite (A’O’) est l’image de la droite (AO) par SI.
Par conséquent, (AO) est la droite parallèle à (A’O’) passant par A.
La troisième voie est donc représentée par la parallèle à (A’O’) passant par A.

D. EXERCICES

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1. Exercices d’application

Exercice 1
Sur la figure ci-contre, on considère le losange ABCD de centre O. F est le symétrique de C par
rapport à B.

A chacune des affirmations suivantes, réponds par Vrai si l’affirmation est juste ou par Faux si non,
en cochant la case qui correspond.

N° Affirmations Vrai Faux

1 S0 ([DB]) = [DB]

2 S0 (AD) = (AD)

3 L’image de ABCD par So est ABCD

4 ⃗⃗⃗⃗⃗ (C) = A
t AC

5 t ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
OB
(A) = F

6 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ (AB) = (AB)


t CD

7 S(AC) (B) = D

8 S(AC) (DC) = (BF)

9 ̂ ) = 𝐵𝐴𝐷
S(BD) (𝐵𝐴𝐷 ̂
10 ABCD est globalement invariant par S(BC)

Solution

N° Affirmations Vrai Faux

1 S0 ([DB]) = [DB] ×

2 S0 (AD) = (AD) ×

3 L’image de ABCD par So est ABCD ×

4 t ⃗⃗⃗⃗⃗
AC
(C) = A ×

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5 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ (A) = F
t OB ×

6 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ (AB) = (AB)


t CD ×

7 S(AC) (B) = D ×

8 S(AC) (DC) = (BF) ×

9 ̂ ) = 𝐵𝐴𝐷
S(BD) (𝐵𝐴𝐷 ̂ ×

10 ABCD et son image par S(BC) sont confonfus ×

Exercice 2

Trois élèves ont construit l’image du point A par la symétrie orthogonale d’axe (D). Les dessins ci-
dessous représentent leurs solutions. Indique la construction juste :

Figure 2 Figure 3
Figure 1

Solution :
Figure 3

2. Exercices de renforcement

Exercice 3
On donne un triangle quelconque ABC. Soit I le milieu du segment [BC], E et F les points de la
droite (AI) tels que (BE) et (CF) soient perpendiculaires à la droite (AI).
Démontre que BE = CF.
Solution

(CF) et (BE) sont perpendiculaires à (AI), donc elles sont parallèles.


SI (C) = B . Donc l’image de la droite (CF) passe nécessairement par B et est parallèle à (CF), elle ne
peut-être que la droite (BE).
(CF) ∩ (AI) = {𝐹}, (BE) ∩ (AI) = {𝐸}. De plus 𝑆𝐼 (𝐶𝐹) = (𝐵𝐸) et 𝑆𝐼 (𝐴𝐼) = (𝐴𝐼) donc 𝑆𝐼 (𝐹) = 𝐸.
On a : SI (C) = B et SI (F) = E donc CF = BE.

Exercice 4
On considère une droite (∆) et un point M de cette droite. Soit A et B deux points distincts
n’appartenant pas à (∆).
1-Construis le point N tel que NABM soit un parallélogramme.
2-Détermine le lieu géométrique du point N lorsque le point M décrit la droite (∆) ?

Page 15 sur 17
Solution :

1- NABM est un parallélogramme donc ⃗⃗⃗⃗⃗


𝐵𝐴 = ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑀𝑁.

Comme ⃗⃗⃗⃗⃗
𝐵𝐴 = ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑀𝑁, alors 𝑁 est l’image de 𝑀 par la translation de vecteur ⃗⃗⃗⃗⃗
𝐵𝐴.

(∆)

2- Le lieu géométrique de N lorsque M décrit la droite (∆) est l’image de (∆) par t BA
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ .

Exercice d’approfondissement

Exercice 5

ABC est un triangle rectangle en B. On désigne par I le milieu de [BC], par J le milieu de [AB] et par
H le projeté orthogonal de B sur (AC).
1 -Démontre que (IJ) est la médiatrice de [BH].
2 -En utilisant une symétrie orthogonale, démontre que (HI) est perpendiculaire à (HJ).

Solution :

1- On considére le triangle ABC. I est le milieu de [BC] et J milieu de [BA] donc (IJ) est parallèle à (AC).
Or (AC) est perpendiculaire à (BH), donc (IJ) perpendiculaire à (BH).
On considére le triangle BCH, I est le milieu [BC] et (IJ) est parallèle à (CH), donc (IJ) passe par le
milieu de [BH].
Par conséquent, (IJ) est la médiatrice de [BH].
2- On considère la symétrie orthogonale d’axe (IJ) :
S(𝐼𝐽) (B) = H ; S(𝐼𝐽) (I) = I et S(IJ) (J) = J donc (BI) a pour image (IH)et (BJ) a pour image (JH) ; or
(BI) est perpendiculaire à (BJ), donc (IH) est perpendiculaire à (JH).

Page 16 sur 17
Exercice 6

ABC est un triangle quelconque. I, J et K sont les milieux respectifs des cotés [BC], [AB] et [AC]. D
est le projété orthogonal de A sur la droite (BC). On note (∆) la médiatrice de [JK].
1)
a) Fais la figure.
b) Démontre que (∆) est la médiatrice de [DI].
̂ = mes DKI
2) Démontre que mes DJI ̂.

Solution :

1) a)

(∆)

b) Considérons le triangle 𝐴𝐵𝐶. 𝐽 et 𝐾 sont les milieux respectifs des cotés [𝐴𝐵] 𝑒𝑡 [𝐴𝐶], donc
1
(𝐽𝐾)//(𝐼𝐷). De plus 𝐼𝐽 = 2 𝐴𝐶 = 𝐾𝐶.
Le triangle 𝐴𝐶𝐷 est rectangle en 𝐷 et 𝐾 est le milieu de l’hypoténuse, donc 𝐾𝐶 = 𝐾𝐷.
On a donc 𝐼𝐽 = 𝐾𝐷.
On a : (𝐽𝐾)//(𝐼𝐷) et 𝐼𝐽 = 𝐾𝐷 donc le quadrilatère 𝐼𝐽𝐾𝐷 est un trapèze isocèle.
Ainsi (∆) la médiatrice de [𝐽𝐾] est aussi la médiatrice de [𝐼𝐷].

2) Soit la symétrie orthogonale d’axe (∆)

̂ ) = 𝐼𝐾𝐷
𝑆(∆) (𝐷) = 𝐼 ; 𝑆(∆) (𝐽) = 𝐾 et 𝑆(∆) (𝐼) = 𝐷, donc 𝑆(∆) (𝐷𝐽𝐼 ̂ alors mes DJI
̂ = mes DKI
̂.

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MINISTÈRE DE L’EDUCATION REPUBLIQUE DE COTE D’IVOIRE
NATIONALE ET DE L’ALPHABETISATION
-----------------------------------

Union – Discipline – Travail

MON ÉCOLE À LA MAISON


SECONDAIRE
2nde C CÔTE D’IVOIRE – ÉCOLE NUMÉRIQUE
MATHÉMATIQUES

Durée : 8 heures Code :


Compétence 1
Traiter une situation relative aux calculs algébriques et aux fonctions

Thème2 : Fonctions

LECON : GÉNÉRALITES SUR LES FONCTIONS

A -SITUATION D’APPRENTISSAGE

Pour les fêtes de fin d’année, le père d’un élève en classe de 2nde C a acheté un nouvel appareil électrique. Le
technicien chargé de son installation à la maison a indiqué que : « L’appareil a une puissance de 600 watts.
Il est alimenté sous une tension variable (en volts) et est parcouru par un courant (en ampères).
L'appareil ne peut supporter une intensité supérieure à 6 ampères. Il faut donc une tension minimale pour
l’alimenter. »
Curieux, cet élève veut savoir cette tension minimale mais a des difficultés. Il en parle à ses camarades de
classe. L’un d’eux suggère d’exprimer la tension en fonction de l’intensité.
Ensemble, ils décident de déterminer une relation entre la puissance, la tension et l’intensité afin de répondre
à la préoccupation de leur camarade.

B -CONTENU DE LA LECON
I- FONCTION
1
1- Définition
A et B sont deux ensembles non vides.
On appelle fonction de A vers B toute correspondance qui, à chaque élément de A, associe un ou zéro
élément de B.

𝑓 B
A

Vocabulaire et notations
Soit f une fonction de A vers B.
Pour tout élément 𝑥 de A, on désigne par 𝑓(𝑥) son correspondant par 𝑓 dans B.
On dit que 𝑓 est la fonction de A vers B qui, à 𝑥 associe 𝑓(𝑥) ;
On note : f : A → B
𝑥 ⟼ 𝑓(𝑥)
A est l’ensemble de départ de 𝑓 et B son ensemble d’arrivée.
𝑥 est la variable, 𝑓(𝑥) l’image de 𝑥 par 𝑓.
- Lorsque 𝒚 est l’image de 𝒙 par 𝒇, on dit que 𝒙 est un antécédent de 𝒚 par 𝒇. On écrit : 𝑦 = 𝑓(𝑥).
- Lorsque l’ensemble d’arrivée d’une fonction 𝑓 est un ensemble de nombres réels, on dit que 𝒇 est
une fonction numérique.
- Lorsque l’ensemble de départ d’une fonction numérique 𝑓 est l’ensemble de nombres réels, on dit que
𝑓 est une fonction numérique d’une variable réelle.

Remarques
Les applications du plan dans lui-même sont des fonctions.
La symétrie orthogonale, la symétrie centrale et la translation sont des fonctions du plan vers le plan.
Les applications affines vues en troisième sont des fonctions de ℝ vers ℝ.

Exemples

𝑓 g B
B A
A

𝑓 est une fonction car chaque élément de A a zéro ou une image par 𝑓 dans B.
g est une fonction car chaque élément de A a zéro ou une image par g dans B.

Contre-exemple


A B

h n’est pas une fonction car il y a un élément de A qui a deux images par ℎ dans B.
2
2- Diverses déterminations d’une fonction

a) Fonction déterminée par une formule explicite


Une fonction peut être déterminée par une formule explicite.
Exemples
𝑓: ℝ → ℝ g: ℝ → ℝ ℎ: ℝ → ℝ
𝑥+3
𝑥 ↦ 𝑥² − 𝑥 + 3 𝑥 ↦ √𝑥 + 5 𝑥 ↦ 𝑥−1
𝑓, g et ℎ sont des fonctions de ℝ vers ℝ déterminées par leurs formules explicites respectives :
𝑥+3
𝑓(𝑥) = 𝑥² − 𝑥 + 3 , 𝑔(𝑥) = √𝑥 + 5 et ℎ(𝑥) = 𝑥−1

Exercices de fixation
Exercice
Soit f une fonction de ℝ vers ℝ dont le calcul de l’image est donné par le programme suivant :
- Prendre un nombre réel ;
- Elever ce nombre au carré ;
- Ajouter -4 ;
- Prendre l’inverse ;
- Multiplier par la racine carrée du nombre pris au départ.

Ecris la formule explicite de cette fonction.

Solution

√𝑥
𝑓(𝑥) = 𝑥 2 −4

b) Fonction déterminée par un tableau de valeurs


Une fonction peut être déterminée par un tableau de valeurs : c’est un tableau à deux lignes où à chaque
membre de la première ligne on associe son image sur la seconde ligne si elle existe.
Exemple :
𝑎 -12 -4 1,4 3 25
𝑓(𝑎) -5,5 -3 5 2 -2

3- Ensemble de définition

a) Définition
𝑓 est une fonction d’un ensemble A vers un ensemble B.
On appelle ensemble de définition de 𝑓, l’ensemble des éléments de A qui ont une image par 𝑓.
Notation
On note habituellement D𝑓 l’ensemble de définition de 𝑓.

Df

f B
A
Remarque
Toute fonction polynôme a pour ensemble de définition ℝ.

b) Détermination

3
Point méthode
Pour déterminer l’ensemble de définition d’une fonction définie par une formule explicite, on peut procéder
comme suit :
- Écrire, s’il y a lieu, les contraintes sur la variable ;
- Préciser les ensembles que déterminent ces contraintes ;
- Écrire l’intersection des ensembles précédents (On pourra utiliser une droite graduée).

Exercice de fixation
Détermine l’ensemble de définition de chacune des fonctions suivantes :
𝑓: ℝ ⟶ ℝ 𝑔: ℝ ⟶ ℝ ℎ: ℝ ⟶ ℝ
3𝑥−5 √𝑥+3
𝑥. ⟼ −2𝑥 3 + 5𝑥 2 + 4𝑥 + 1 𝑥 ⟼ −𝑥+2 𝑥⟼
√−𝑥

Solution

• Soit 𝐷𝑓 l’ensemble de définition de 𝑓.


𝑓 étant une fonction polynôme est définie sur ℝ : 𝐷𝑓 = ℝ
• Soit 𝐷𝑔 l’ensemble de définition de 𝑔 et 𝑥 un nombre réel.
𝑥 ∈ 𝐷𝑔 ⇔ 𝑥 ∈ ℝ ; −𝑥 + 2 ≠ 0
⇔𝑥≠2
𝐷𝑔 = ℝ ∖ {2} 𝑜𝑢 𝐷𝑔 = ]−∞; 2[ ∪ ]2; +∞[.
• Soit 𝐷ℎ l’ensemble de définition de ℎ et 𝑥 un nombre réel.

𝑥 ∈ 𝐷ℎ ⇔ 𝑥 ∈ ℝ ; −𝑥 < 0 𝑒𝑡 𝑥 + 3 ≥ 0 Illustration graphique


⇔ 𝑥 ∈ ]−∞; 0[ 𝑒𝑡 𝑥 ≥ −3
⇔ 𝑥 ∈ [−3; 0[
Par conséquent : 𝐷ℎ = [−3; 0[.

−3 0

4- Représentation graphique

Définition
Le plan est muni d’un repère.
𝑓 est une fonction numérique d’une variable réelle, d’ensemble de définition D𝑓 .
On appelle représentation graphique de 𝑓, ou courbe représentative de 𝑓, l’ensemble des points
M(𝑥, 𝑓(𝑥)) où 𝑥 est un élément de D𝑓 .

Notation et vocabulaire
On note habituellement (C𝑓 ) la représentation graphique de 𝑓. On a :
M(𝑥 ; 𝑦) ∈ (C𝑓 ) ⇔ 𝑥 ∈ D𝑓 et 𝑦 = 𝑓(𝑥)
Quand 𝑓 est une fonction déterminée par une formule explicite, on dit que 𝑦 = 𝑓(𝑥) est l’équation de la courbe
(C𝑓 ).

Exemple
On considère la fonction 𝑓 définie sur [1; 10] par : 𝑓(𝑥) = √𝑥 − 1. On désigne par (C𝑓 ) est la représentation
graphique de 𝑓 dans le plan est muni du repère (O, I, J).
On considère les points 𝐴(5; 2), 𝐵(7; √6) 𝑒𝑡 𝐶(4; 1) on a :.
• 𝑓(5) = 2, d′ où ∶ 𝐴 ∈ (C𝑓 )
• 𝑓(7) = √6, d′ où ∶ 𝐵 ∈ (C𝑓 )
• 𝑓(4) = √3 et √3 ≠ 1, d′ où: 𝐶 ∉ (C𝑓 ).
4
Remarque
𝑦 = √𝑥 − 1 est l’équation de la courbe (C𝑓 ).

Point méthode
Pour tout nombre 𝑥 ∈ Df , 𝑓(𝑥) est unique. Il en résulte qu’une droite parallèle à l’axe des ordonnées coupe la
courbe représentative d’une fonction, en au plus, un point.

Pour reconnaitre qu’une courbe représentative donnée est celle d’une fonction, on peut procéder comme suit :
- choisir un point sur l’axe des abscisses ;
- tracer la parallèle à l’axe des ordonnées passant par ce point ;
- si toute droite ainsi tracée coupe la courbe en au plus un point, alors cette courbe est celle d’une
fonction.

Remarque
Si une droite parallèle à l’axe des ordonnées coupe une courbe en au moins deux points, alors cette courbe
n’est pas la courbe représentative d’une fonction.

Exercice de fixation
Répondre par Vrai (V) ou par Faux(F).
a) La courbe 1 est celle d’une fonction
b) La courbe 2 est celle d’une fonction
c) La courbe 3 n’ est pas celle d’une fonction
d) La courbe 4 n’ est pas celle d’une fonction

Courbe 1 Courbe 2

Courbe 3 Courbe 4

Solution :
. a) V . b) F . c) F d) V
.

5
5- Détermination d’image et antécédent(s) d’un nombre par une fonction

a) Détermination algébrique
• Soit une fonction f et un nombre 𝑥 appartenant à l’ensemble de définition de f.
L’image de 𝑥 par la fonction f est le nombre 𝑓(𝑥).
• Soit y est le nombre réel. Les antécédents (s’ils existent) du nombre réel y sont les nombres réels x
solution de l’équation : y = 𝑓(𝑥).

Exemple :
On considère la fonction :
f: ℝ →ℝ
𝑥 ⟼ 2𝑥3 + 4𝑥2 − 6𝑥 + 1

L’Image de −2 par f. est :


𝑓(−2) = 13, car : 𝑓(−2) = 2 × (−2)3 + 4 × (−2)2 − 6 × (−2) + 1 = −16 + 16 + 12 + 1 = 13.
13 est l’image de (−2) par 𝑓.
Les Antécédents éventuels de 1 par f. sont 0 ;1 et -3 car
Les solutions de l’équation 𝑓(𝑥) = 1 sont les antécédents de 1 par f. Ce sont : 0 ; 1 ; −3.

Exercices de fixation
Exercice
On considère la fonction :
f: ℝ →ℝ
2𝑥−5
𝑥⟼
3−𝑥
dont l’ensemble de définition est ℝ\{3}.

1) Calcule les images par f des nombres réels 0 ; 2 ; 4.


2) Calcule l’antécédent par f du nombre réel −1.

Solution
1) Les nombres réels 0 ; 2 ; 4 appartiennent à ℝ\{3}. Leurs images peuvent être calculées.
2×0−5 −5 2×2−5 2×4−5
f(0) = 3−0 = 3 ; f(2) = 3−2 = −1; f(4) = 3−4 = −3.
2) Pour calculer les antécédents de −𝟏, résolvons l’équation : 𝑥 ∈ ℝ, 𝑓(𝑥) = −1.
Contraintes sur l’inconnue : 𝑥 ∈ ℝ\{3}.
Pour tout nombre réel 𝑥 un élément de ℝ\{3}, on a :

2𝑥 − 5
= −1 ⟺ 2𝑥 − 5 = 𝑥 − 3
3−𝑥

⟺ 𝑥 = 2.
2 appartient à ℝ\{3}. L’antécédent de −1 par f est 2.

b) Détermination graphique

Point méthode :
Soit f une fonction de ℝ vers ℝ et (C𝑓 ) sa courbe représentative dans le plan muni d’un repère.
1. Soit 𝑎 un élément de l’ensemble de définition de f.
Pour lire graphiquement l’image de 𝒂, c'est-à-dire 𝒇(𝒂), on procède comme suit :
- Tracer la droite (D) d’équation 𝑥 = 𝒂.
- L’ordonnée du point d’intersection de (C𝑓 ) et (D) est l’image de 𝒂 par 𝑓.

2. Pour lire graphiquement le(s) antécédent(s) éventuels d’un nombre réel 𝒃 par 𝑓, on procède comme suit :
6
- Tracer la droite () d’équation 𝑦 = 𝒃.
- Les antécédents de b sont les abscisses des points d’intersection éventuels de la droite () d’équation
𝑦 = 𝒃 et de (C𝑓 ).

Exercice de fixation
Exercice
Le plan est muni d’un repère. (C𝑓 ) est la représentation graphique de la fonction 𝑓 définie sur [−5; 3].
1. Détermine graphiquement l’image du nombre −3 par 𝑓
2. Détermine graphiquement le(s) antécédent(s) du nombre 1,5 par 𝑓.

Lecture d’image Lecture d’antécédents

(𝐿): 𝑦 = 1,5
(𝐶𝑓 )

(𝐷): 𝑥 = −3 (𝐶𝑓 )

• L’image de −3 par 𝑓 est 1


• Les antécédents de 1,5 par 𝑓 𝑠𝑜𝑛𝑡 ∶ −3,5 ; −2,5 𝑒𝑡 4

6- Image directe et image réciproque d’un ensemble par une fonction


a) Image directe
Définition
Soit 𝑓 une fonction de A vers B et E une partie de A.
On appelle image directe de E par 𝑓, l’ensemble des images par 𝑓 de tous les éléments de E.
On la note 𝑓(E).
𝑓(E)
E .

𝑓
A B

7
• Détermination algébrique
Exercice de fixation

Soit f une fonction de ℝ vers ℝ définie par : 𝑓(𝑥) = 2𝑥 2 − 1 et A = {−1; 0; 1; 5}.


Détermine l’image directe de A par 𝑓.
Solution
L’image directe de A par f est constituée des images de tous les éléments de A.
On a : 𝑓(−1) = 1 ; 𝑓(0) = −1 ; 𝑓(1) = 1 et 𝑓(5) = 49.
L’image directe de A par f est : f(A) = {1; −1; 49}.

• Détermination graphique

Point méthode
Soit (C) la représentation graphique d’une fonction f dans le plan rapporté à un repère.
Pour déterminer l’image directe d’un intervalle [𝑎; 𝑏] par f, on peut procéder comme suit :
• On représente sur l’axe des abscisses l’intervalle [𝑎; 𝑏] ;
• On hachure l’ensemble F des points M du plan dont les couples de coordonnées (𝑥 ; 𝑦) sont tels que :
𝑥 ∈ [𝑎; 𝑏] ;
• On détermine l’intersection G de la représentation graphique de (C) avec l’ensemble F ;
• On hachure la bande parallèle à l’axe des abscisses contenant G (ne débordant pas de G) ;
• On détermine l’intersection de cette bande avec l’axe des ordonnées ;
• On repère les points d’ordonnées minimale et maximale de cette intersection ;
• A l’aide de ces ordonnées minimale et du maximale déterminées précédemment, on obtient l’image
directe de [𝑎; 𝑏] par f.

Exercice de fixation
Exercice
Soit 𝑓 la fonction dont la courbe représentative (𝐶𝑓 ) est donnée dans le repère orthogonal ci-après.
Détermine l’image directe par 𝑓 de l’intervalle [2; 5].

Solution :
8
B

On représente sur l’axe des abscisses l’intervalle [2 ; 5].


L’ensemble des points M de (𝐶𝑓 ) de coordonnées (𝑥; 𝑦) tels que : 𝑥 ∈ [2 ; 5] est la portion G de la
courbe (𝐶𝑓 ) entre A et B. La bande parallèle à l’axe des abscisses contenant G rencontre l’axe des
ordonnées en deux points d’ordonnées respectives 1 et 3.
L’image directe de l’intervalle [2; 5] par 𝑓 est l’intervalle [1; 3].

b) Image réciproque
Définition
𝑓 est une fonction de A vers B et G une partie de B.
On appelle image réciproque de G par 𝑓, l’ensemble G’ des antécédents par 𝑓 de tous les éléments de G.
G
G’

𝑓
A B

• Détermination algébrique
Exercice de fixation

Soit f une fonction de ℝ vers ℝ définie par : 𝑓(𝑥) = 2𝑥 − 1 et B = {0; −1; 3}.
Détermine l’image réciproque de B par f.
Solution
Il s’agit de déterminer l’ensemble des antécédents des éléments de B par f.
On a :
1
𝑓(𝑥) = 0 ⟺ 𝑥 = 2 ;
𝑓(𝑥) = −1 ⟺ 𝑥 = 0 ;
𝑓(𝑥) = 3 ⟺ 𝑥 = 2 ;
1
L’image réciproque de B par f est : A = {0; 2 ; 2}.

• Détermination graphique
9
Point méthode
Soit (C) la représentation graphique d’une fonction f dans le plan rapporté à un repère.
Pour déterminer l’image réciproque d’un intervalle [𝑎; 𝑏] par f, on peut procéder comme suit :
• On représente sur l’axe des ordonnées l’intervalle [𝑎; 𝑏] ;
• On hachure l’ensemble T des points M du plan dont les couples de coordonnées (𝑥; 𝑦) sont tels que :
𝑦 ∈ [𝑎; 𝑏] ;
• On détermine l’intersection H de la représentation graphique (C) avec l’ensemble T ;
• On hachure la bande parallèle à l’axe des ordonnées contenant H (ne débordant pas de H) ;
• L’intersection de l’ensemble hachuré précédemment avec l’axe des abscisses permet d’identifier l’image
réciproque de [𝑎; 𝑏] par f.

Exercice de fixation
Soit 𝑓 la fonction dont la courbe (𝐶𝑓 ) est donnée dans le repère orthogonal ci-après.
Détermine l’image réciproque par 𝑓 de l’intervalle [1; 3].

Solution :

A
B E

On représente sur l’axe des ordonnées l’intervalle [1; 3] .


L’ensemble des points de (𝐶𝑓 ) dont les couples de coordonnées (𝑥; 𝑦) sont tels que : 𝑦 ∈ [1; 3] est constitué
de la réunion des portions de courbes entre A et B et entre E et F.
L’ensemble des abscisses des points de la portion de la courbe comprise entre A et B est l’intervalle [−3; −2]
(obtenu en déterminant l’intersection de la bande parallèle à l’axe des ordonnées et l’axe des abscisses).

10
L’ensemble des abscisses des points de la portion de la courbe comprise entre E et F est l’intervalle [2; 5]
(obtenu en déterminant l’intersection de la bande parallèle à l’axe des ordonnées et l’axe des abscisses).
On en déduit que l’image réciproque par 𝑓 de l’intervalle [1; 3] est la réunion d’intervalles [−3; −2] ∪ [2; 5].

7- Fonctions égales sur un ensemble

Définition
𝑓 et g sont des fonctions définies sur un ensemble E.
On dit que les fonctions 𝑓 et g sont égales sur E (ou qu’elles coïncident sur E) lorsque, pour tout élément 𝑥 de
E, on a : 𝑓(𝑥) = g(𝑥).

Remarque
Les représentations graphiques de fonctions égales sur un ensemble coïncident sur cet ensemble.

Exemple :
Soit les fonctions 𝑓: ℝ ⟶ ℝ et 𝑔: ℝ ⟶ ℝ
𝑥 2 −1
𝑥 ⟼𝑥−1 𝑥⟼
𝑥+1
𝑓 𝑒𝑡 𝑔 sont égales sur ]−∞; −1[ ∪ ]−1; +∞[.
En effet :
Les fonctions 𝑓 𝑒𝑡 𝑔 sont définies sur ]−∞; −1[ ∪ ]−1; +∞[
(𝑥−1)(𝑥+1)
De plus pour tout 𝑥 ∈ ]−∞; −1[ ∪ ]−1; +∞[, 𝑔(𝑥) = = 𝑥 − 1 = 𝑓(𝑥).
𝑥+1
Exercice de fixation
Soit les fonctions 𝑓: ℝ ⟶ ℝ et 𝑔: ℝ ⟶ ℝ
2
𝑥⟼𝑥 𝑥 ⟼ 𝑥|𝑥|

Démontre que f et g sont égales sur [0; +∞[.

Solution

Pour tout élément 𝑥 de [0; +∞[, |𝑥| = 𝑥,


d’où pour élément 𝑥 de [0; +∞[, 𝑔(𝑥) = 𝑥 2 = 𝑓(𝑥).
Les fonctions f et g sont égales sur [0; +∞[.

II- VARIATIONS D’UNE FONCTION

1. Sens de variation d’une fonction


Définitions
𝑓 est une fonction numérique d’une variable réelle définie sur un intervalle K.
• 𝑓 est une fonction croissante sur K (respectivement strictement croissante sur K)
• lorsque pour tous les éléments 𝑢 et 𝑣 de K : 𝑢 < 𝑣 ⇒ 𝑓(𝑢) ≤ 𝑓(𝑣)(respectivement 𝑢 < 𝑣 ⇒
𝑓(𝑢) < 𝑓(𝑣))
• 𝑓 est une fonction décroissante sur K (respectivement strictement décroissante sur K)
• lorsque pour tous les éléments 𝑢 et 𝑣 de K : u < 𝑣 ⇒ 𝑓(u) ≥ 𝑓(𝑣)(respectivement 𝑢 < 𝑣 ⇒
𝑓(𝑢) > 𝑓(𝑣)).
• 𝑓 est constante sur K lorsque pour tous éléments 𝑢 et 𝑣 de K, 𝑓(𝑢) = 𝑓(𝑣).
• 𝑓 est une fonction monotone sur K lorsqu’elle est soit croissante sur K, soit décroissante sur K.
𝑓 est une fonction strictement monotone sur K lorsqu’elle est soit strictement croissante sur K, soit
strictement décroissante sur K.

11
Illustrations graphiques

𝑓(𝑢) = 𝑓(𝑣)
𝑓(𝑣)
𝑓(𝑢)
𝑢 𝑣
𝑣 𝑢 𝑢 𝑣
𝑓(𝑣)
𝑓(𝑢)

𝑢 < 𝑣 ⇒ 𝑓(𝑢) ≤ 𝑓(𝑣) 𝑢 < 𝑣 ⇒ 𝑓(𝑢) ≥ 𝑓(𝑣)(f est Pour 𝑢 ∈ Ket 𝑣 ∈ K, 𝑓(𝑢) = 𝑓(𝑣).
f est croissante décroissante f est constante

Remarques
- Une fonction est croissante lorsque les nombres sont rangés dans le même ordre que leurs images
Une fonction est décroissante lorsque les nombres sont rangés dans l’ordre inverse de leurs images
- Étudier le sens de variation d’une fonction, c’est déterminer les plus grands intervalles sur lesquels
la fonction est strictement monotone ou constante.

Exercices de fixation
Soit f la fonction de ℝ vers ℝ définie par : 𝑓(𝑥) = (𝑥 − 3)2 + 1
Étudie les variations de f sur ]−∞; 3] et sur [3; +∞[.

Solution
• f est strictement décroissante sur ]−∞; 3].
En effet :
Soit u et v appartenant à ]−∞; 3] tels que : 𝑢 < 𝑣.
𝑢 <𝑣 ≤3⟹𝑢−3<𝑣−3≤0
⟹ (𝑢 − 3)2 > (𝑣 − 3)2 ≥ 0
⟹ (𝑢 − 3)2 + 1 > (𝑣 − 3)2 + 1
⟹ 𝑓(𝑢) > 𝑓(𝑣)
• f est strictement croissante sur [3; +∞[ .
En effet :
Soit u et v appartenant à [3; +∞[ tels que : 𝑢 < 𝑣.
3≤𝑢 <𝑣 ⟹0≤𝑢−3<𝑣−3
⟹ 0 ≤ (𝑢 − 3)2 < (𝑣 − 3)2
⟹ (𝑢 − 3)2 + 1 < (𝑣 − 3)2 + 1
⟹ 𝑓(𝑢) < 𝑓(𝑣)

2. Tableau de variation
Un tableau de variation est un tableau qui résume les variations d’une fonction en faisant apparaître les
intervalles où elle est strictement monotone ou constante.

Exemple
La figure ci-après est la représentation graphique (Cg) d’une fonction g définie sur l’intervalle [-5 ; 5].

12
(Cg )

Tableau de variation de g sur [−5; −2]

−5 −2 1 3 5
𝑥
3
2 2
g(𝑥)

−2 −1
En effet :
g est strictement croissante sur [−2; 1] ;
g est strictement décroissante sur [−5; −2] et sur [3; 5] ;
g est constante sur [1; 3].

Exercices de fixation

Exercice
La courbe ci-dessous est la représentation graphique d’une fonction 𝑔 définie sur [−5; 5]

(𝐶𝑔 )

13
Détermine les variations de g sur l’intervalle [−5; 5].

Solution
g est strictement croissante sur l’intervalle [−3; 2] et strictement décroissante sur les intervalles [−5; −3] et
[2 ; 5].

3. Maximum-Minimum d'une fonction


Définition
Soit 𝑓 est une fonction numérique d’une variable réelle définie sur un intervalle E ; a et b deux éléments de E.
Lorsque pour tout élément 𝑥 de E, 𝑓(𝑎) ≥ 𝑓(𝑥), on dit que 𝑓(𝑎) est le maximum de 𝑓 sur E.
Lorsque pour tout élément 𝑥 de E, 𝑓(𝑏) ≤ 𝑓(𝑥), on dit que 𝑓(𝑏) est le minimum de 𝑓 sur E.

Exercices de fixation
Exercice 1
Sur figure ci-dessous, (Cf) est la représentation graphique d’une fonction f sur l’intervalle [−2 ; 5].
Détermine le maximum et le minimum de f sur [−2 ; 5].

Solution
Le maximum de f sur [−2 ; 5] est 3.
Le minimum de f sur [−2 ; 5] est −1.
On dit que, sur l'intervalle [– 2 ; 5], 𝑓 admet en −1 un maximum égal à 3 et en 2 un minimum égal à
– 1.

Exercice 2

La courbe ci-dessous est la représentation graphique d’une fonction 𝑔 définie sur l’intervalle [−5; 5]

14
(𝐶𝑔 )

Détermine graphiquement le maximum et le minimum de la fonction 𝑔 sur son ensemble de définition.

Solution

Le minimum de f sur l’intervalle [−5 ; 5] est −4 ;


Le maximum de f sur l’intervalle [−5 ; 5] est 3.

C-SITUATION COMPLEXE
Un camion-citerne veut vider 5000 litres d’eau dans une piscine. Après avoir versé 250 litres d’eau,
l’employé chargé de l’opération laisse le robinet ouvert. Le fils du propriétaire, élève en classe de
seconde C, impatient, veut connaitre le temps que mettra le camion pour mettre un volume d’eau
maximum dans la piscine. Pour cela, il met le chronomètre de sa montre à zéro. Le débit du robinet
est 2 litres par seconde.

Détermine le temps au bout duquel le volume d’eau dans la piscine atteint son maximum.

Solution
Ce problème se rapporte à la leçon fonction en particulier maximum d’une fonction.
Pour déterminer ce temps,
Nous allons déterminer l’expression de la fonction 𝑓(𝑡) qui permet de vider le camion-citerne
En fonction du temps.
Nous calculerons le volume 𝑣𝑜 restant dans citerne,
Puis résoudre l’équation 𝑓(𝑡) = 𝑣𝑜 ; avant de conclure

Déterminons l’expression de la fonction 𝑓(𝑡) (𝑡 le temps en secondes)

15
• Le débit étant de 2litres par seconde ; alors on a
• 𝑓(𝑡) = 2𝑡, (la quantité d’eau qui s’écoule en 𝑡 secondes)
La quantité d’eau restant après avoir versé 250 litres est : 5000-250=4750 litres
Résoudre l’équation 𝑓(𝑡) = 4750
𝑓(𝑡) = 4750 ⟺ 2𝑡 = 4750
4750
⟺𝑡= 2
⟺ 𝑡 = 2375 𝑠𝑒𝑐𝑜𝑛𝑑𝑒𝑠=39 minutes 35secondes
La piscine atteint son maximum lorsque la citerne est entièrement vidée et le temps nécessaire est
De 39 minutes 35secondes

D-EXERCICES

Exercice 1
Soit les fonctions 𝑓, 𝑔, ℎ 𝑒𝑡 𝑘 𝑑𝑒 ℝ 𝑣𝑒𝑟𝑠 ℝ définies par leurs expressions explicites. Détermine l’ensemble de
définition de chacune d’elles.
2𝑥 + 3
1) 𝑓(𝑥) = (2𝑥 2 + 3)(𝑥 − 4) ; 2) 𝑔(𝑥) = ; 3) ℎ(𝑥) = √−3𝑥 + 3
(𝑥 − 1)(−𝑥 + 5)

Solution
1) 𝑥 ∈ 𝐷𝑓 ⟺ 𝑥 ∈ ℝ . Donc 𝐷𝑓 = ℝ.
2) 𝑥 ∈ 𝐷𝑔 ⟺ ( 𝑥 ∈ ℝ et (𝑥 − 1)(−𝑥 + 5) ≠ 0 ) .
⟺ ( 𝑥 ∈ ℝ ; 𝑥 − 1 ≠ 0 et − 𝑥 + 5 ≠ 0 )
⟺ ( 𝑥 ∈ ℝ ; 𝑥 ≠ 1 et 𝑥 ≠ 5)
⟺ 𝑥 ∈ ℝ ∖ {1; 5}. Donc 𝐷𝑔 = ℝ ∖ {1; 5}.
3) 𝑥 ∈ 𝐷ℎ ⟺ ( 𝑥 ∈ ℝ et−3𝑥 + 3 ≥ 0)
⟺ ( 𝑥 ∈ ℝ et 𝑥 ≤ 1 ).
⟺ 𝑥 ∈ ]−∞; 1] . Donc 𝐷ℎ = ]−∞; 1] .

Exercice 2
Le plan est muni du repère (𝑂, 𝐼, 𝐽). (Cg ) est la représentation graphique de la fonction 𝑔 définie sur ℝ par
𝑔(𝑥) = 2𝑥 2 + 1.
0 2
1) Les points 𝐸 ( ) , 𝐹 ( ) 𝑒𝑡 𝐺(3; 20) appartiennent-ils à (Cg ) ?
1 10
2) Justifie que la fonction 𝑔 est strictement croissante sur[0; +∞[ .
3) Justifie que la fonction 𝑔 est strictement décroissante sur]−∞; 0] .

Solution

0
1) (0) = 1 . Donc 𝐸 ( ) ∈ (Cg ).
1
2
𝑔(2) = 2 × 4 + 1 = 9. Donc 𝐹 ( ) ∉ (Cg ).
10
𝑔(3) = 2 × 9 + 1 = 19. Donc 𝐺(3; 20) ∉ (Cg ).
2) Soit 𝑢 et 𝑣 deux éléments de [0; +∞[ tels que 3) Soit 𝑢 et 𝑣 deux éléments de ]−∞; 0] tels que
𝑢 < 𝑣. Justifions que 𝑔(𝑢) < 𝑔(𝑣). 𝑢 < 𝑣. Justifions que 𝑔(𝑢) > 𝑔(𝑣).
On a : 0 ≤ 𝑢 < 𝑣 donc 𝑢2 < 𝑣 2 On a : 𝑢 < 𝑣 ≤ 0 donc 𝑢2 > 𝑣 2
2 𝑢2 < 2 𝑣 2 2 𝑢2 > 2 𝑣 2
2 𝑢 + 1 < 2 𝑣2 + 1
2
2 𝑢 + 1 > 2 𝑣2 + 1
2

C’est à dire 𝑔(𝑢) < 𝑔(𝑣). C’est à dire 𝑔(𝑢) > 𝑔(𝑣).
Pour deux éléments 𝑢 et 𝑣 de [0; +∞[ , Pour deux éléments 𝑢 et 𝑣 de ]−∞; 0] ,
16
𝑢 < 𝑣 ⟹ 𝑔(𝑢) < 𝑔(𝑣) donc la fonction 𝑔 𝑢 < 𝑣 ⟹ 𝑔(𝑢) > 𝑔(𝑣) donc la fonction 𝑔
est strictement croissante sur[0; +∞[ . est strictement décroissante sur]−∞; 0].

Exercice 3
Soit 𝑓 la fonction dont la courbe (𝐶𝑓 ) est donnée ci-après
1) Détermine graphiquement l’ensemble de définition de 𝑓.
2) Lis graphiquement les images par 𝑓de 2 𝑒𝑡 0.
3) Lis graphiquement le(s) antécédents par 𝑓 de 2 et −2.

𝐴 𝐶

Solution
1) 𝐷𝑓 = [−3; 5]
2) 𝑓(2) = 1 et 𝑓(0) = −2.
3) Les antécédents par 𝑓 de 2 : −3 et 3.
L’antécédent par 𝑓 de −2 : 0 .

Exercice 4
𝑥 3 +𝑥
Soit 𝑓 𝑒𝑡 𝑔, les fonctions définies sur ℝ par 𝑓 (𝑥) = 𝑥 𝑒𝑡 𝑔(𝑥) =
𝑥 2 +1
Démontre que les fonctions 𝑓 𝑒𝑡 𝑔 sont égales sur ℝ.
Solution
𝐷𝑓 = ℝ et 𝐷𝑔 = ℝ donc 𝐷𝑓 = 𝐷𝑔 .
(𝑥 2 +1)𝑥
Pour 𝑥 ∈ 𝐷𝑔 , 𝑔(𝑥) = = 𝑥 = 𝑓 (𝑥). Donc 𝑓 𝑒𝑡 𝑔 sont égales sur ℝ.
𝑥 2 +1

Exercice 5

Réponds par vrai ou par faux aux affirmations suivantes :


NO Affirmations Réponses
1 On appelle fonction de A vers B toute correspondance de A vers B, qui à tout élément
de A associe 0 ou 1 élément de B.
2 On appelle fonction de A vers B toute correspondance de A vers B, qui à tout élément
de A associe au moins deux éléments de B
3 Si f est une fonction, de A vers B, B est l’ensemble de départ et A l’ensemble d’arrivée
de f
17
4 Par une fonction, un élément de l’ensemble d’arrivée peut avoir plusieurs antécédents
dans l’ensemble de départ

Solution
1 Vrai
2 Faux
3 Faux
4 Vrai

Exercice 6

Observe les schémas ci-dessous puis écris les numéros des courbes qui sont des représentations graphiques
d’une fonction.

1) J 2) J 3) J

O O I O I
I
(C2
(C1 )
) (C3
)
4) J 5) J

O I O I
(C4
(C5
)
)
Solution
Les courbes des graphiques 1) et 4) sont celles de fonctions car toute droite parallèle à l’axe des
ordonnées les coupent en zéro ou un point.

Exercice 7

Traduis les phrases suivantes à l’aide d’égalités :


a) -5 est l’image de 4 par la fonction h ;
b) L’image de 2 par la fonction f est 0 ;
c) 5 est l’antécédent de -3 par la fonction g.

Solution
a) h(4)= −5.
b) f(2) = 0.
c) 𝑔−1 ( −3) = 5 .

Exercice 8

Parmi les tableaux ci-dessous, indique ceux qui déterminent une fonction :

1 3 5 7 -5 0 -5 7 4 0 -5 7
2 3 6 2 -3 5 3 2 1 1 1 2

Tableau 1 Tableau 2 Tableau 3


18
Solution
Les tableaux 1 et 3 déterminent deux fonctions. Dans le tableau 2, l’élément -5 de l’ensemble
de départ a deux correspondants −3 et 3.

Exercice 9
Relie chaque expression explicite de fonction à son ensemble de définition.

f(𝑥) = 𝑥 2 + 2 • • ℝ ∖ {−1; 5}
𝑥+1
g(𝑥) = 5−𝑥 • • ℝ
h(𝑥) = √𝑥 − 7 • • [0; +∞[
j(𝑥) = √𝑥 • • ℝ ∖ {5}
3𝑥
k(𝑥) = (𝑥−5)(𝑥+1) • • [ 7; +∞[
Solution
f(𝑥) = 𝑥 2 + 2 • • ℝ ∖ {−1; 5}
𝑥+1
g(𝑥) = 5−𝑥 • • ℝ
h(𝑥) = √𝑥 − 7 • • [0; +∞[
j(𝑥) = √𝑥 • • ℝ ∖ {5}
3𝑥
k(𝑥) = (𝑥−5)(𝑥+1) • • [ 7; +∞[

Exercice 10
2𝑥−3
Soit 𝑓(𝑥) = −𝑥 2 + 5. 𝑒𝑡 𝑔(𝑥) = 𝑥−1
1) Calcule l’image par 𝑓𝑒𝑡𝑔 de 0; −2 𝑒𝑡 √2 .
2) Détermine le ou les antécédents de 1 par chaque fonction.

Solution :
7
1) (0) = 5 , 𝑓(−2) = 1 , 𝑓(√2) = 3 , 𝑔(0) = 3 , 𝑔(−2) = 3 et 𝑔(√2) = 1 − √2 .
2)
𝑓(𝑥) = 1 ⟺ −𝑥 2 + 5 = 1 2𝑥−3
𝑔(𝑥) = 1 ⟺ 𝑥−1 = 1
⟺ 𝑥2 = 4 ⟺ 2𝑥 − 3 = 𝑥 − 1
⟺( 𝑥 = −2 ou 𝑥 = −2 ) ⟺ 𝑥=2
Les antécédents de 1 par 𝑓 sont −2 et 2 L’ antécédent de 1 par 𝑔 est 2 .

Exercice 11

𝑓 𝑒𝑡𝑔 sont des fonctions définies par :


2 3 4 5
. 𝑓(𝑥) = 2𝑥 4 − 3𝑥 3 + 4𝑥 2 − 5𝑥 et 𝑒𝑡 𝑔(𝑥) = 𝑥 4 − 𝑥 3 + 𝑥 2 − 𝑥
1) Détermine Df et Dg les ensembles de définitions respectifs des fonctions f et g.
2) Calcule l’image par f et g de chacun des nombres suivants :10−1 ; 10; −10; − 10−1

Solution :
1) Df = ℝ f est une fonction polynôme.
𝑥 ∈ 𝐷𝑔 ⟺ ( 𝑥 ∈ ℝ et 𝑥 ≠ 0 ) .
⟺ 𝑥 ∈ ℝ ∖ {0} .
2) Calculons l’image par f et g de chacun des nombres suivants :10−1 ; 10; −10; − 10−1

𝑓(10−1 ) = 𝑔(10) = 2 × 10−4 − 3 × 10−3 + 4 × 10−2 − 5 × 10−1 = −0,4628.


19
𝑓(−10−1 ) = 𝑔(−10) = 2 × 10−4 + 3 × 10−3 + 4 × 10−2 + 5 × 10−1 = 0,5432.
𝑓(10) = 𝑔(10−1 ) = 2 × 104 − 3 × 103 + 4 × 102 − 5 × 10 = 17350.
𝑓(−10) = 𝑔(−10−1 ) = 2 × 104 + 3 × 103 + 4 × 102 + 5 × 10 = 23450.

Exercice 12
𝑥+1
ℎ est la fonction définie par :ℎ(𝑥) = 𝑥 2 −4. (𝑐ℎ ) est la courbe représentative de ℎ.
−2
Détermine l’ordonnée du point de (Ch) dont l’abscisse est .
3
Solution :
−2 1
−2 +1 1 9 −3
3 3
ℎ( 3 ) = −2 2 = −32 = × −32 = .
( ) −4 3 32
3 9
−2 −3
L’ordonnée du point de (Ch) dont l’abscisse est est .
3 32

Exercice 13
Dans chacun des cas suivants, dire si les fonctions f et g sont égales sur ℝ ou non. Sinon préciser le plus
grand ensemble sur lequel f et g coïncident.
𝑥 3 −𝑥
1) 𝑓(𝑥) = 𝑥 et 𝑔(𝑥) = 𝑥 2 −1
2) 𝑓(𝑥) = √𝑥² et 𝑔(𝑥) = |𝑥|
Solution :
1) 𝐷𝑓 = ℝ et 𝐷𝑔 = ℝ ∖ {−1; 1} .
𝑥 3 −𝑥 𝑥(𝑥 2 −1)
Pour 𝑥 ∈ 𝐷𝑔 = ℝ ∖ {−1; 1} 𝑔(𝑥) = 𝑥 2−1 = 𝑥 2 −1 = 𝑥 = 𝑓(𝑥).
𝐷𝑓 ≠ 𝐷𝑔 donc les fonctions f et g ne sont pas égales sur ℝ.
Le plus grand ensemble sur lequel f et g coïncident est ℝ ∖ {−1; 1} ℝ ∖ {−1; 1} .

2) 𝐷𝑓 = ℝ , 𝐷𝑔 = ℝ et pour tout 𝑥 ∈ ℝ 𝑔(𝑥) = √𝑥 2 = |𝑥| = 𝑓(𝑥) donc 𝑓 et g sont égales sur ℝ.

Exercice 14
Détermine l’ensemble de définition de chacune des fonctions suivantes :
3𝑥
𝑓(𝑥) = 𝑥 2−2𝑥+1
1)
√2−𝑥
2) 𝑔(𝑥) = 𝑥+4
3) ℎ(𝑥) = √−3𝑥 + 9
5𝑥
4) 𝑗(𝑥) = 𝑥 2 +3
1
5) 𝑝(𝑥) = 𝑥 + √𝑥 + 1
√𝑥+1
6) r(x)= 𝑥 2−4

Solution :
1) 𝑥 ∈ 𝐷𝑓 ⟺ ( 𝑥 ∈ ℝ et 𝑥 2 − 2𝑥 + 1 ≠ 0). 𝟐) 𝑥 ∈ 𝐷𝑔 ⟺ (𝑥 ∈ ℝ , 𝑥 + 4 ≠ 0 et 2 − 𝑥 ≥ 0)
⟺ ( 𝑥 ∈ ℝ et (𝑥 − 1)2 ≠ 0) ⟺ (𝑥 ∈ ℝ , 𝑥 + 4 ≠ 0 et 2 − 𝑥 ≥ 0)
⟺ ( 𝑥 ∈ ℝ et 𝑥 ≠ 1). ⟺ (𝑥 ∈ ℝ , 𝑥 ≠ −4 et 𝑥 ≤ 2)
Donc 𝐷𝑓 = ℝ ∖ {−1; 1}. Donc 𝐷𝑔 = ]−∞; 2]\{−4}
𝑥 ∈ 𝐷ℎ ⟺ ( 𝑥 ∈ ℝ ; −3𝑥 + 9 ≥ 0) 3) Pour tout 𝑥 ∈ ℝ ; 𝑥 2 + 3 ≠ 0 donc 𝐷𝐽 =ℝ .
9
𝑥 ∈ 𝐷ℎ ⟺ ( 𝑥 ∈ ℝ et 𝑥 ≤ 3
Donc 𝐷ℎ = ]−∞; 3]

5) 𝑥 ∈ 𝐷𝑝 ⟺ ( 𝑥 ∈ ℝ , 𝑥 ≠ 0 et 1 + 𝑥 ≥ 0) 6)
⟺ ( 𝑥 ∈ ℝ , 𝑥 ≠ 0 et 𝑥 ≥ −1) 𝑥 ∈ 𝐷𝑟 ⟺ (𝑥 ∈ ℝ , 𝑥 2 − 4 ≠ 0 et 𝑥 + 1 ≥ 0)
20
Donc 𝐷𝑔 =[−1; +∞[\{0 } = [−1; 0[ ∪ ]0: +∞[ ⟺ (𝑥 ∈ ℝ , ( 𝑥 + 2)(𝑥 − 2) ≠ 0 et
𝑥 ≥ −1)
⟺ (𝑥 ∈ ℝ , 𝑥 ≠ −2, 𝑥 ≠ 2 et 𝑥 ≥ −1)
Donc 𝐷𝑔 =[−1; +∞[\{2 } = [−1; 2[ ∪ ]2: +∞[

Exercice 15

3
On donne la fonction h de ℝ vers ℝdéfinie par : h(x) = x2+2

1) Détermine l’ensemble de définition Dh de la fonction h.


3
2) Démontre que 2 est le maximum de h.

Solution

1) Pour tout 𝑥 ∈ ℝ ; 𝑥 2 + 2 ≠ 0 donc 𝐷ℎ =ℝ.


1 1 3 3 3 3
2) Pour 𝑥 ∈ ℝ; 𝑥 2 + 2 ≥ 2 ⟹ 𝑥 2 +2 ≤ 2 ⟹ 𝑥 2 +2 ≤ 2 donc ℎ(𝑥) ≤ 2 . De plus ℎ(0) = 2.
3
Par suite est le maximum de h.
2

Exercice 16

I- On considéré la fonction f de ℝ vers ℝ définie par : f(x) = (x − 2)2 + 1

1) Démontre que f est croissante sur [2 ; +∞[

2) Démontre que f est décroissante sur ] − ∞ ; 2]

3) Dresse le tableau de variation de f.

4) En déduis que f n’est ni croissante ni décroissante sur [1; 5]

Solution
1) Démontrons que f est croissante sur [2 ; +∞[

Soit 𝑢 𝑒𝑡 𝑣 des élements [2; +∞[ ; tel que 2 ≤ 𝑢 ≤ 𝑣 ;

Alors 0 ≤ 𝑢 − 2 ≤ 𝑣 − 2 ;

0 ≤ (𝑢 − 2)² ≤ (𝑣 − 2)² ;

0 ≤ ≤ (𝑢 − 2)² + 1 ≤ ≤ (𝑣 − 2)² + 1 ;
𝑓(𝑢) ≤ 𝑓(𝑣)

Ainsi pour tout nombre réel 𝑢 𝑒𝑡 𝑣 des éléments de [2 ; +∞[ ; tels que 2 ≤ 𝑢 ≤ 𝑣 ,
𝑓(𝑢) ≤ 𝑓(𝑣)
donc 𝑓 est strictement croissante sur [2; +∞[ .

2) Démontrons que f est décroissante sur ] − ∞ ; 2]

21
Soit 𝑢 𝑒𝑡 𝑣 des éléments de ] − ∞ ; 2] ; tels que. 𝑢 ≤ 𝑣 ≤ 2 ;

𝑢−2 ≤ 𝑣−2 ≤0;


Alors 0 ≤ (𝑣 − 2 )² ≤ ( 𝑢 − 2 )²;

0 ≤ (𝑣 − 2 )² + 1 ≤ (𝑢 − 2 )² + 1 ;
𝑓(𝑣) ≤ 𝑓(𝑢)

Ainsi pour tout nombre réel 𝑢 𝑒𝑡 𝑣 des éléments ] − ∞ ; 2] ; tels que 𝑢 ≤ 𝑣 ≤ 2 ,

𝑓(𝑣) ≤ 𝑓(𝑢) donc 𝑔 est strictement décroissante sur ]−∞; 2] .

3) tableau de variation
𝑥 -∞ 2 +∞

𝑓(𝑥)
1

4) Sur [1; 5] , 1 ≤ 2 ≤ 3 ; 𝑓(1) = 2 , 𝑓(2) = 1 et 𝑓(4) = 10 .


𝑓(1) > 𝑓(2) donc 𝑓 n’est pas croissante.
𝑓(1) < 𝑓(4) donc 𝑓 n’est pas décroissante.

Exercice 17

I-La figure ci-dessous est la représentation graphique d'une fonction numérique g.


1) Détermine l'ensemble de définition Dg de la fonction g.
2) Détermine s’ils existent le maximum et le minimum de g sur Dg.
3) Précise les variations de la fonction g sur Dg.
4) Dresse le tableau de variation de g sur Dg.

(Cg)
J

O I

II- Démontre que la fonction g de ℝ vers ℝ définie par g(x) = 3 − |x − 4| admet un maximum égal à 3
sur son ensemble de définition.

Solution

22
1) Dg = [−5; 5]
2) Le maximum de g est 3 et le minimum de g est −3,8.
3) La fonction g est décroissante sur les intervalles [−5; −3] et [3; 5].
La fonction g est croissante sur l’intervalle [−3; 3].
4) Le tableau de variation de g sur Dg
𝑥 −5 −3 3 5
−1 3
𝑔(𝑥)

−3,8 0

Exercice 18
L’unité est le centimètre.
Un rectangle a pour périmètre constant égal à 40. On note 𝑥 sa longueur et h sa largeur. On se propose de
trouver ses dimensions lorsqu’il a une aire maximale.
1) Exprime sa largeur h en fonction de 𝑥.
2) Justifie que l’aire est égale à : −(𝑥 − 10)2 + 100
3) Démontre que pour 𝑥 égal à 10, l’aire est maximale et détermine ce maximum.

Solution

1) La longueur est 𝑥 𝑒𝑡 le périmètre est 40.


40−2𝑥
Sa largeur est h= =20- 𝑥
2
2) L’aire 𝑎(𝑥) = 𝑥(20 − 𝑥) = −𝑥 2 + 20𝑥 = −(𝑥 − 10)2 + 100
3) pour 𝑥=10, l’aire est 𝑎(10) = 100.

Pour tout 𝑥 ∈ [0 ; +∞[; −(𝑥 − 10)2 + 100 ≤ 100

𝑎(𝑥) ≤ 100

23
2nde C CÔTE D’IVOIRE – ÉCOLE NUMÉRIQUE
Mathématiques

Leçon 5 : GEOMETRIE DE L’ESPACE niveau : 2e C


A. - SITUATION D’APPRENTISSAGE

Au cours d’un exercice au lycée Moderne HKB de Sinfra, la


I H G
figure ci-contre a été réalisée au tableau. ABCDEFGH est K
un cube. I est un point de [EH], J un point de [AB] et K un E F
point de [FG].
En observant la figure, un élève affirme que la droite (IK)
est commune aux plans (IJK) et (EFG).
Les autres élèves veulent connaitre l’intersection du plan D C
(IJK) avec les différentes faces du cube. Ils décident alors
de construire la section du plan (IJK) avec le cube. A J B

B. - RESUME DE COURS
I. Positions relatives de droites et de plans de l’espace

1. Positions relatives de deux droites,

L’espace (E) est un ensemble infini de points admettant des sous-ensembles infinis appelés droites et
plans qui satisfont certaines règles suivantes :
a. Règles de base
Règle 1 : Par deux points distincts A et B, il passe une unique droite notée (AB).
Règle 2 : Par trois points non alignés A, B et C de (E ), il passe un unique plan. Ce plan est noté
(ABC).
Règle 3 : Si A et B sont deux points d’un plan P, tous les points de la droite (AB) appartiennent au
plan P.
Règle 4 : Si deux plans sont sécants, leur intersection est une droite.
Règle 5 : les théorèmes de géométrie plane sont vrais dans tout plan de l’espace.
b. Vocabulaire
• Lorsque des points appartiennent à un même plan on dit qu’ils sont coplanaires.
• Lorsque des droites sont contenues dans un même plan on dit qu’elles sont coplanaires.
• Quatre points ne sont pas coplanaires lorsque l’un n’appartient pas au plan défini par les trois
autres.
• Un tétraèdre est un solide qui a quatre sommets non coplanaires.
Propriété
Deux droites non coplanaires sont disjointes.
Exercice de fixation
ABCDEFGH est un cube.
Montre que les droites (GF) et (CD) sont
disjointes.

Solution
G,F et C sont trois points non alignés donc (GFC) est un plan. Or D ∉ (GFC) alors les quatre points
G,F ,C et D sont non coplanaires.
Si les droites (GF) et (CD) étaient coplanaires alors les points G , F,C et D seraient coplanaires. Ce qui
est absurde.
Donc (GF) et (CD) sont non coplanaires d’où elles sont disjointes.
Résultats à retenir

Définitions
1) Deux droites sont dites parallèles lorsqu’elles sont confondues ou bien lorsqu’elles sont
coplanaires et disjointes.
2) Deux droites sont dites sécantes lorsque leur intersection est réduite à un point
Exemple
ABCDEFGH est un cube .
P ∉ (HE).
-Les droites (HE) et (HP) sont confondues donc elles sont
parallèles.
-Les droites (EP) et (GF) sont coplanaires et disjointes donc elles
sont parallèles.
-B est le point d’intersection des droites (CB) et (FB) alors elles
sont sécantes.
Remarque
Deux droites dites disjointes ne sont pas nécessairement parallèles, elles peuvent être non coplanaires.

c. Détermination d’un plan


Un plan est défini :
• Soit par trois points non alignés

• Soit par une droite et un point n’appartenant pas à cette droite

• Soit par deux droites sécantes

• Soit par deux droites strictement parallèles

Exercice de fixation
ABCDEFGH est un cube , I est un point de la demi-droite [𝐵𝐹).

Justifie que les droites (BC) et (BI) sont contenues dans le plan (FGC).

Réponse attendue

• B et C sont des points du plan (FGC) alors (BC )Ì (FGC ).

On a B Î (FGC ) et F Î (FGC )alors (BF )Ì (FGC)or 𝐼 ∈ (𝐵𝐹) d’où 𝐼 ∈ (𝐹𝐺𝐶). Par conséquent

(BI) ⊂ (FGC)
2. Positions relatives d’une droite et d’un plan

Propriété
Étant donné une droite (D) et un plan (P), les différentes positions relatives sont :
1) (D) et (P) sont disjoints.
2) (D) est incluse dans (P).
3) L’intersection de (D) et de (P) est réduite à un point.

Exercice de fixation
ABCDEFGH est un cube.
I, J, K sont les milieux respectifs des arêtes [AB], [EF] et [FG].
Étudie la position relative :
1) de la droite (IK) et du plan (BCF).
2) de la droite (AI) et du plan (FGC)
3) de la droite (JK) et au plan (EFG)
Réponse attendue
1. K est un point commun à (IK) et (BCF).
I ∈ (𝐼𝐾) et I ∉ (BCF)
Alors La droite (IK) est sécante au plan (BCF).
2. B est un point commun à (AI) et (FGC).
A ∈(AI) et A ∉ (FGC).
Alors la droite (AI) est sécante au plan (FGC.

3. J ∈ (𝐸𝐹𝐺) et K ∈ (𝐸𝐹𝐺) donc la droite (JK) est incluse dans le plan (EFG).

Définitions

1) On dit qu’une droite (D) est parallèle à un plan (P) lorsque (D) est incluse dans (P) ou
lorsque (D) et (P) sont disjoints.
2) On dit que le plan (P) est sécant à la droite (D) au point I lorsque l’intersection de (D) et de
(P) est réduite au point I
H G
E F
Exemple : On considère le cube ci-contre
- La droite ( AE) est parallèle au plan ( GDC) car
(AE) et (GDC) sont disjoints .
- La droite ( BH ) est sécante au plan ( ADE ) en H car D C
l’intersection de (BH) et de (ADE) est réduite au point H A B
3. Positions relatives de deux plans

Propriété
Étant donné deux plans (P) et (L), les différentes positions relatives sont :
1) (P) et (L) sont disjoints.
2) (P) et (L) sont confondus.
3) L’intersection de (P) et (L) est une droite.

Exercice de fixation

ABCDEFGH est un cube.


Etudie la position relative des plans (EFG) et
(EAD

Réponse attendue

E est un point commun aux plans (EFG) et (EAD).


H est un point commun aux plans (EFG) et (EAD).
De plus F∈ (EFG) et F∉ (EAD).
Par conséquent les plans (EFG) et (EAD) sont sécants suivant la droite (EH).

Définitions
1) Deux plans confondus ou disjoints sont dits parallèles.
2) Deux plans non parallèles sont dits sécants, leur intersection est alors une droite.

Exemple : On considère le cube ABCDEFGH ci-contre.


1) Les plans (AED) et (GFC) sont disjoints donc ils sont parallèles.
2) Les plans (IJK) et (EFG) sont sécants en ( JK).
4. Section plane

Définition :
La section d'un solide par un plan correspond à la « trace » laissée par ce plan sur le solide, qui est
formée par l'ensemble des points communs au solide et au plan.

Méthode :
La construction de la section d'un solide par un plan se fait en construisant l'intersection de ce plan
avec les différentes faces du solide. S

Exemple :
J
SMNPQ est une pyramide des sommet S.

I∈ [SQ]; J ∈ [SP] ; K ∈ [NP]; L ∈ [MQ]. I


N K P
La section plane du plan ( IJK)

avec la pyramide SMNPQ est IJKL.

M Q
L
II. Etude du parallélisme

1. Parallélisme de deux droites


Propriété 1 : par un point donné de l’espace, il passe une et une seule droite parallèle à une droite
donnée
Propriété 2 : Si deux droites sont parallèles, alors tout plan qui coupe l’une coupe l’autre
Propriété 3 : Deux droites parallèles à une même troisième droite sont parallèles entre elles.

Conséquence
Deux droites coplanaires respectivement parallèles à deux droites non parallèles sont sécantes.

Exercice de fixation
Sur la figure ci-dessous, ABCD est un tétraèdre. I, J, K et L
sont les milieux respectifs des segments[𝐴𝐵] ,[𝐵𝐶] , [𝐶𝐷] et [𝐴𝐷] .
1. Montre que les droites (IL) et (JK) sont parallèles.
2. Soit (P) un plan sécant à (IL).
Justifie que (P) est sécant à (JK).
Réponse attendue
1) BDC est un triangle, le point J est milieu de [𝐵𝐶] et le point K est milieu de [𝐷𝐶], d’après la
propriété de la droite des milieux (𝐽𝐾)// (𝐵𝐷).
ABD est un triangle, le point I est milieu de [𝐴𝐵] et le point L est milieu de [𝐴𝐷], d’après la
propriété des droites des milieux (𝐼𝐿)// (𝐵𝐷).
On a donc (𝐽𝐾)// (𝐵𝐷) et (𝐼𝐿)// (𝐵𝐷) d’où (𝐼𝐿)// (𝐽𝐾).
2) (P) est un plan sécant à (IL) et (𝐼𝐿)// (𝐽𝐾) Donc (P) est sécant à (JK).

2. Parallélisme d’une droite et d’un plan


Propriété 1
Une droite (D) est parallèle à un plan (P) si et seulement s’il existe dans (P) une droite parallèle à (D).
Propriété 2
Si une droite (D) est parallèle à un plan (P), alors toute droite parallèle à (D) est parallèle à (P).
Propriété 3
Une droite parallèle à deux plans sécants est parallèle à leur droite d’intersection.

Exercice de fixation
ABCDE est une pyramide. F est le milieu de [EA] et G est le milieu
de [EC]. Démontre que la droite (FG) et le plan (ABC) sont parallèles.
1) Justifie que (𝐹𝐺)// (𝐴𝐶) .
2) Déduis-en que (𝐹𝐺)// (𝐴𝐵𝐶).

Réponse attendue
1) AEC est un triangle, le point F est milieu de [𝐴𝐸] et le point G est milieu de [𝐸𝐶].
D ’après la propriété de la droite des milieux (𝐹𝐺)// (𝐴𝐶).
2) On a (𝐹𝐺)// (𝐴𝐶) 𝑒𝑡 (𝐴𝐶) ⊂ (𝐴𝐵𝐶) d’où (𝐹𝐺)// (𝐴𝐵𝐶).

3. Parallélisme de deux plans


Propriété 1
Deux plans sont parallèles si et seulement si l’un contient deux droites parallèles à l’autre et sécantes
entre elles.
Propriété 2
Deux plans parallèles à un même troisième plan sont parallèles entre eux.
Propriété 3
Par un point donné de l’espace, il passe un et un seul plan parallèle à un plan donné.
Propriété 4
Si deux plans sont parallèles :
1. Tout plan sécant à l’un est sécant à l’autre et les droites d’intersection sont parallèles ;
2. Toute droite parallèle à l’un est parallèle à l’autre ;
H G
3. Toute droite sécante à l’un est sécante à l’autre.
E F
Exemple :
On considère le cube ABCDEFGH ci-contre.
1) Les droites ( DB) et ( AC) sont sécantes. (DB)// (EFG) et D C
(AC) // ( EFG) donc les plans (ABC) et (EFG) sont parallèles.
2) Les plans (EFG ) et ( ABC) sont parallèles. Le plan (AGH) A B
est sécant à ( EFG) en (HG), donc il est sécante à ( ABC) en (AB). De plus (AB) // (HG)

Exercice de fixation
On considère le tétraèdre ABCD et les points E, F et G appartenant
respectivement aux arêtes [DA], [DC] et [DB] tels que les droites
(EF) et (AB) d’une part et les droites (FG) et (BC) d’autre part
soient parallèles.
Justifie que les plans (EFG) et (ABC) sont parallèles.

Réponse attendue

(𝐸𝐹)// (𝐴𝐵) or (AB)Ì (ABC) d’où (𝐸𝐹)// (𝐴𝐵𝐶) et (𝐹𝐺)// (𝐵𝐶) or (BC)Ì (ABC) d’où
(𝐹𝐺)// (𝐴𝐵𝐶). Les droites (EF) et FG), sécantes en F, sont parallèles au plan (ABC) alors le plan
(EFG) est parallèle au plan (ABC).
QUELQUELS METHODES pour Démontrer

HABILETES METHODES PRATIQUES


Démontre qu’un point appartient à un plan Il suffit de démontrer qu’il appartient à une droite
incluse dans ce plan
Démontre qu’une droite est incluse dans un Il suffit de démontrer que :
plan • Elle passe par deux points du plan
• Elle passe par un point du plan et qu’elle
est parallèle à une droite du plan
Démontre que deux droites(D) et (D’) sont Il suffit de :
parallèles • Démontrer qu’elles sont coplanaires et
appliquer un théorème de géométrie plane
(droite des milieux, théorème de Thalès…)
• Démontrer qu’elles sont coplanaires et
parallèles.
• Trouver une droite parallèle à ses droites
Démontrer qu’une droite est sécante à un plan On peut trouver un point de la droite qui
appartient au plan et un point de la droite qui
n’appartient pas au plan.
Démontrer qu’une droite est parallèle à un plan On peut démontrer qu’elle est parallèle à une
droite de ce plan
Démontrer que trois points sont alignés Il suffit de démontrer qu’ils appartiennent à une
même droite. Cette droite peut souvent être vue
comme l’intersection de deux plans.
Démontrer que deux plans sont sécants • On peut démontrer qu’ils ne sont pas
confondus et trouver leur intersection
• On peut utiliser un raisonnement par
l’absurde.
Démontrer que deux plans sont parallèles • Trouve deux droites sécantes de l’un des
plans qui soient parallèles chacune à
l’autre plan.
• On peut démontrer qu’ils sont parallèles à
un même plan.
III- SITUATION COMPLEXE

Au cours d’une séance d’exercices dirigée par le chef de la


classe en l’absence du professeur au lycée Moderne HKB A
de Sinfra, la figure ci-contre a été réalisée au tableau.
ABCD est un tétraèdre. I est un point de la médiane du
triangle ABC issue de A et J un point de la médiane du I
triangle ACD issue de A. Il s’agit de trouver la position
relative de la droite (BD) et du plan (AIJ).
Certains élèves de la classe affirment que la droite (BD) est
parallèle au plan (AIJ), tandis que d’autres contestent en J
B
affirmant que la droite (BD) est sécante au plan (AIJ). D
Une discussion éclate entre les deux groupes.
A l’aide d’une production argumentée, départage ces deux
élèves. C

Solution :
Pour résoudre ce problème nous allons utiliser la leçon Droites et Plans dans l’espace, notamment la
position relative d’une droite et d’un plan.
La droite ( AI ) coupe le segment [BC] en K. K est donc le milieu de [BC]
La droite (AJ ) coupe le segment [DC] en R. R est donc le milieu de [DC]
Dans le triangle DBC, La Droite ( KR) est parallèle ( DB). Comme (KR)  ( AIJ ), on a donc la droite
(BD ) est parallèle au plan ( AIJ).

Par conséquent les élèves qui affirment que la droite (BD) est parallèle au plan (AIJ) ont raison.

IV-EXERCICES

Exercices d’application
Exercice 1
ABCD est un tétraèdre, I, J, K sont les milieux des arêtes [AB], [AC], [AD].
Écris le numéro suivi de la lettre de la bonne réponse.
A H J G
K E
I F
J D
D C
B
C A B
I
1. Les points A, B, D, J sont :
a. Coplanaires ; b. alignés ; c. non coplanaires
2. La droite (BC) est parallèle à la droite :
a. (IK) ; b. (AD) ; c. (IJ)
3. Les droites (BK) et (DI) sont :
a. non coplanaires ; b. Parallèles ; c. sécantes
4. Sont coplanaires, les droites :
a. (AB) et (CD) ; b. (IK) et (AC) ; c.(IK) et (BD)
5. La droite (IK) est parallèle au plan :
a. (ABC); b. (BCD); c. (ACD)
6. Les plans (ACD) et (IJK) sont sécants suivant
a. (AC) b. (JK ) c. (IK)

Solution

1.c ; 2.c ; 3.c ; 4.c ; 5.b ; 6.b

Exercice 2
A H J G
K E
ABCDEFGH est Iun cube, I , J et K sont les milieux de [AB] F
J D
,[GH] et [DC]
D K C
B
C A B
I
1. (∆) est une droite parallèle à la droite (BG), (∆) est donc parallèle au plan :
a. (ADH) ; b. (ABC) ; c. (CDH)
2. Le plan (AEJ) coupe le plan (CDH) suivant une droite parallèle à :
a. (BA) ; b. (IK) ; c. (AE)
3. (∆) est une droite parallèle au plan (ABD) et au plan (HCG) alors :
a. (ABC) est parallèle à (HCG) ; b. (∆) est parallèle à (DC) ; c. (∆) est parallèle à (AD)

Solution :
1.a : 2.a 3. b

Exercice 3

Sur le parallélépipède rectangle ABCDEFGH ci-contre.


Détermine les positions relative de :
1° La droite (HI) et le plan (ABC).
2° La droite (BG) et le plan (EAD).
3° La droite (CG) et le plan (DGH).
Solution :
1. La droite (HI) et le plan (ABC) sont sécants.
2. La droite (BG) et le plan (EAD) sont parallèles.
3. La droite (CG) est incluse dans le plan (DGH).
Exercice4
Sur le parallélépipède rectangle ABCDEFGH ci-contre :
1° Complète les phrases en donnant les positions relatives des plans : H G
E F
Les plans (ABC) et (FGD) sont ..............................................
Les plans (ABC) et (EFG) sont .............................................. D C
Les plans (HFB) et (EGC) sont................................................ A B

Solution :
Les plans (ABC) et (FGD) sont .......sécants......
Les plans (ABC) et (EFG) sont ...........parallèles............................
Les plans (HFB) et (EGC) sont............sécants....................................

Exercice 5: Déterminer la position relative des droites pour les solides dessinés en perspective.

S R
H G N
Q
E O P
F
W V M
C
D
I L
A T U
B
J K

1.

Sur le cube ABCDEFGH : Sur la pyramide STUVW : Sur le prisme IJKLMNOPQR :


Les droites (DH) et (GC) Les droites (SU) et (VW) Les droites (NP) et (IK)
sont……………… sont…… ……………… sont………………
Les droites (AD) et (BG) Les droites (TV) et (UW) Les droites (NP) et (JM)
sont…………… sont…………………… sont…………………….
Solution :

Sur le cube ABCDEFGH : Sur la pyramide STUVW : Sur le prisme IJKLMNOPQR :


Les droites (DH) et (GC) Les droites (SU) et (VW) Les droites (NP) et (IK) sont…
sont……parallèles………… sont… disjointes …… parallèles …
Les droites (AD) et (BG) Les droites (TV) et (UW) Les droites (NP) et (JM)
sont…disjointes………… sont…sécantes……… sont…disjointes………………….

Exercices de renforcement

❖ Comment démontrer que deux droites sont coplanaires ou non ?


Exercice 6
ABCDEFGH est un cube tel que I∈ [GC] ; J ∈ [HD] .
1. Les droites (AB) et (EF) sont-elles coplanaires ? Justifie ta réponse.
2. Justifie que (IJ) et (GH) sont coplanaires.
3. Construis le point d’intersection K de (IJ) et (GH).
4. Justifie que les droites (IJ) et (AE) ne sont pas coplanaires.
Solution :
1. Les droites (AB) et (EF) sont coplanaires car elles sont parallèles.
2. Les droites (IJ) et (GH) sont coplanaires car elles sont incluses dans le plan (GCD).
3. .

Le point K est l’intersection de (IJ) et (GH)

4. Supposons que (IJ) et (AE) sont coplanaires. Alors les points I , J , A et E seraient coplanaires.
Ce qui est contradictoire car I∉ (JAE) .
Donc (IJ) et (AE) sont non coplanaires.
❖ Comment démontrer qu’une droite est sécante à un plan ?
Exercice 7
Sur la figure ci-contre :
- A∈(P) ; B∈(P) ; O∉(P) ; C∈[AO] ; D∈[OB]
- Dans le plan (OAB), les droites (AB) et (CD) ne sont pas parallèles.
1. Démontre que la droite (CD) est sécante au plan (P) en un point I
2. Construis le point d’intersection I de (CD) avec le plan (P)
Solution :
1. (AB) et (CD) sont coplanaires et ne sont pas parallèles ; donc elles sont sécantes. Or (AB) est
contenue dans le plan ( P), donc la droite (CD) est sécante au plan (P) en un point I qui est
l’intersection des droites (AB) et (CD).
2. Construction du point d’intersection I de (CD) avec le plan (P)

Exercices d’approfondissement.
❖Comment démontrer qu’une droite est parallèle à un plan ?
Exercice 13
SABCD est une pyramide régulière. I le milieu du segment [SA] et J le
milieu du segment [SB].
Démontre que la droite (IJ) est parallèle au plan (SCD).
Solution :
Dans le triangle SAB ,

Ï milieu de [ SA] 
 ( IJ ) / / ( AB) et (AB) // (DC) donc ( IJ ) // (DC) or (DC)  ( SCD) d’où (IJ)//(SCD)
J milieu de [ SB]

❖Comment démontrer que deux plans sont parallèles ?


Exercice 14
SABCD est une pyramide régulière. I le milieu du segment [SA]
et J le milieu du segment [SB], K le milieu de [BC].
Démontre que le plan (IJK) est parallèle au plan (SCD).
Solution :
On démontre que ( IJ) // (DC) et (JK) // (SC ) , or (DC) et ( SC) sont sécantes donc le plan (IJK) est
parallèle au plan (SCD).
RESSOURCES :
• https://lecluseo.scenari-community.org/TS/PDF/Ch08_Espace_papier.pdf
• http://www.panamaths.net/Documents/TS/DroitesPlans3D%20(Exercices)%20V30042015.pdf
• https://lewebpedagogique.com/valiblog2/files/2017/08/E1-Droites-et-plans-de-lespace_VL.pdf
• http://lycee.lagrave.free.fr/IMG/pdf/ts_droites_plans_espace_exos.pdf
MINISTÈRE DE L’EDUCATION NATIONALE REPUBLIQUE DE COTE D’IVOIRE
ET DE L’ALPHABETISATION
-----------------------------------

Union – Discipline – Travail

MON ÉCOLE À LA MAISON


SECONDAIRE
2nde C CÔTE D’IVOIRE – ÉCOLE NUMÉRIQUE
MATHÉMATIQUES

Durée : 8 heures Code :


Compétence 1
Traiter une situation relative aux calculs algébriques et aux fonctions

Thème2 : Fonctions

LEÇON : FONCTIONS POLYNÔMES ET


FONCTIONS RATIONNELLES

1
A-SITUATION D’APPRENTISSAGE

La coopérative scolaire de ton lycée utilise un terrain rectangulaire de 8 m sur 5 m pour produire des
tomates.
Pour mieux organiser l’espace disponible, le Proviseur du lycée demande que les côtés du terrain soient
augmentés chacun d’une longueur identique, comme l’indique la figure ci-dessous, afin d’obtenir un
terrain rectangulaire de 88 m2.
Pour respecter les exigences du Proviseur, les élèves de ta classe décident d’étudier les fonctions
polynômes et les fonctions rationnelles.

B-CONTENU DU COURS
I. GENERALITES SUR LES POLYNÔMES

1- Définition d’un polynôme


Définition
• Soit 𝑎 un nombre réel non nul et 𝑛 un nombre entier naturel.
On appelle monôme de coefficient 𝑎 et de degré 𝑛, toute expression de la forme 𝑎𝑥 𝑛 , où 𝑥 est une
variable réelle.
• On appelle polynôme toute somme algébrique de monômes.

Exemples de polynôme
2
1
3𝑥 + 1, 4𝑥 3 − 2𝑥 + 1 et 3 𝑥 4 + 2𝑥 3 + 𝑥 − 1, sont des polynômes.
Contre-exemple
1
+ 3𝑥 − 1 , n’est pas un polynôme.
𝑥2
2- Propriété fondamentale
Tout polynôme non nul 𝑃(𝑥) peut s’écrire de façon unique sous la forme :
𝑎𝑛 𝑥 𝑛 + 𝑎𝑛−1 𝑥 𝑛−1 + ⋯ + 𝑎1 𝑥 + 𝑎0 , où n est un entier naturel et 𝑎0 , 𝑎1 , 𝑎2 , … , 𝑎𝑛 sont des nombres réels
tels que 𝑎𝑛 ≠ 0.
Exercice de fixation :
On considère le polynôme 𝑃(𝑥) = 2𝑥 − 𝑥 3 + 5𝑥(𝑥 2 − 𝑥) + 4𝑥 − 3 + 2𝑥 2 .,
Ecris 𝑃(𝑥) sous la façon 𝑎3 𝑥 3 + 𝑎2 𝑥 2 + 𝑎1 𝑥 + 𝑎0
Solution
𝑃(𝑥) = 2𝑥 − 𝑥 3 + 5𝑥(𝑥 2 − 𝑥) + 4𝑥 − 3 + 2𝑥 2
= 2𝑥 − 𝑥 3 +5𝑥 3 − 5𝑥 2 + 4𝑥 − 3 + 2𝑥 2
= −𝑥 3 +5𝑥 3 − 5𝑥 2 + 2𝑥 2 + 2𝑥 + 4𝑥 − 3
= 4𝑥 3 − 3𝑥 2 + 6𝑥 − 3.

3- Degré d’un polynôme


Définition
Un polynôme écris sous la forme 𝑃(𝑥)= 𝑎𝑛 𝑥 𝑛 + 𝑎𝑛−1 𝑥 𝑛−1 + ⋯ + 𝑎1 𝑥 + 𝑎0 (𝑎𝑛 ≠ 0) est dit réduit et
ordonné suivant les puissances décroissantes de 𝑥.
• 𝑛 est appelé degré de 𝑃. On le note : d°𝑃.
• Pour tout nombre entier naturel 𝑘 compris entre 0 et 𝑛, 𝑎𝑘 𝑥 𝑘 est appelé terme de degré 𝑘.
• 𝑎𝑛 , 𝑎𝑛−1 , 𝑎𝑛−2 , … , 𝑎0 sont appelés les coefficients de 𝑃.

Remarque
Lorsque 𝑎0 = 𝑎1 = 𝑎2 = ⋯ = 𝑎𝑛 = 0, 𝑃 est appelé polynôme nul.

Exemple
Soit le polynôme P défini par : 𝑃(𝑥) = 𝑥 5 + 2𝑥 4 + 3𝑥 3 − 4𝑥 2 − 8𝑥 − 12

• Le monôme de plus haut degré est : 𝑥 5 .


• Le degré du polynôme P est : 5. On note d°𝑃 = 5.
• Le terme de degré 2 est : −4𝑥 2 et celui de degré 4 est : 2𝑥 4

4- Egalité de deux polynômes


Propriété
Deux polynômes sont égaux si et seulement si :
- ils ont même degré ;
- les coefficients des termes de même degré sont égaux.

Exercice de fixation
Soit 𝑄(𝑥) = −3𝑥 4 + 5𝑥 3 − 4𝑥 2 − 12 et 𝑅(𝑥) = (𝑎 + 2)𝑥 4 + 5𝑥 3 − 4𝑥 2 − 𝑏𝑥 − 12, deux
polynômes.
Détermine les nombres réels 𝑎 , 𝑏 tels que les polynômes 𝑄 et 𝑅 soient égaux.

Solution
3
les polynômes 𝑄 et 𝑅 sont égaux si et seulement si ils ont même degré et les coefficients des
termes de même degré sont égaux.

d°𝑄 = d°𝑅 = 4.
Il faut : 𝑎 + 2 = −3 et −𝑏 = 0 ; donc 𝑎 = −5 et 𝑏 = 0.

5- Zéro d’un polynôme.


Définition

On appelle zéro d’un polynôme 𝑃 tout nombre réel ∝ tel que : 𝑃(∝) = 0.

Remarque :
Déterminer les zéros d’un polynôme 𝑃, revient à résoudre l’équation 𝑃(𝑥) = 0.

Exemple
• Soit le polynôme 𝑃 défini par 𝑃(𝑥) = 𝑥 3 + 3𝑥 2 .

On a P(0) = 03 + 3 × 02 = 0 et P(−3) = (−3)3 + 3 × (−3)2 = −27 + 27 = 0 alors 0 et −3 sont des


zéros de P.
• Soit le polynôme 𝐺 défini par 𝐺(𝑥) = 𝑥 2 − 9.

On a 𝐺(𝑥) = 0 é𝑞𝑢𝑖𝑣𝑎𝑡 à 𝑥 2 − 9 = 0
é𝑞𝑢𝑖𝑣𝑎𝑢𝑡 à (𝑥 − 3)(𝑥 + 3) = 0
é𝑞𝑢𝑖𝑣𝑎𝑢𝑡 à 𝑥 − 3 = 0 𝑜𝑢 𝑥 + 3 = 0
é𝑞𝑢𝑖𝑣𝑎𝑢𝑡 à 𝑥 = 3 𝑜𝑢 𝑥 = −3
donc 3 𝑒𝑡 − 3 sont les zéros de 𝐺.

6- Somme et produit de deux polynômes

a. Somme de deux polynômes


• Définition
On appelle somme de deux polynômes 𝑃 et 𝑄 le polynome noté 𝑃 + 𝑄 défini par :
(𝑃 + 𝑄)(𝑥) = 𝑃(𝑥) + 𝑄(𝑥).
• Propriété
Soit P et Q deux polynômes.
𝑑°(𝑃 + 𝑄) est inférieur ou égal au plus grand des nombres 𝑑°𝑃 et 𝑑°𝑄 (égal lorsque 𝑑°𝑃 ≠ 𝑑°𝑄)
ON note 𝑑°(𝑃 + 𝑄) ≤ max ( 𝑑°𝑃; 𝑑°𝑄)
Exercice de fixation
On donne les polynômes 𝑃, 𝑄 et 𝑅 suivants :
𝑃(𝑥) = −2𝑥 3 + 3𝑥 2 + 7𝑥 − 3.
𝑄(𝑥) = −𝑥 5 − 7𝑥 − 3.
𝑅(𝑥) = 2𝑥 3 − 3𝑥 2 − 10𝑥.
1- Calcule : 𝑃(𝑥) + 𝑄(𝑥) et 𝑃(𝑥) + 𝑅(𝑥)
2- Déduis en 𝑑°(𝑃 + 𝑄) et 𝑑°(𝑃 + 𝑅)
Solution

4
1- (𝑃 + 𝑄)(𝑥) = 𝑃(𝑥) + 𝑄(𝑥) = −2𝑥 3 + 3𝑥 2 + 7𝑥 − 3 + (−𝑥 5 − 7𝑥 − 3)
= −𝑥 5 − 2𝑥 3 + 3𝑥 2 − 6
(𝑃 + 𝑅)(𝑥) = 𝑃(𝑥) + 𝑅(𝑥) = −2𝑥 3 + 3𝑥 2 + 7𝑥 − 3 + (2𝑥 3 − 3𝑥 2 − 10𝑥) = −3𝑥 − 3
2- 𝑑°(𝑃 + 𝑄) = 5 et 𝑑°(𝑃 + 𝑅) = 1.

b. Produit de polynômes
• Définition
On appelle produit de deux polynômes 𝑃 et 𝑄 le polynome noté 𝑃 × 𝑄 défini par :
(𝑃 × 𝑄)(𝑥) = 𝑃(𝑥) × 𝑄(𝑥).

Remarques
- Si 𝑃(𝑥) = −1 alors 𝑃𝑄 = (−1)𝑄.
(−1)𝑄 est noté – 𝑄 et est appelé l’opposé de 𝑄.
- 𝑃 − 𝑄 = 𝑃 + (−𝑄)

Exemple
Soit 𝑃 et 𝑄 deux polynômes tels que : 𝑃(𝑥) = −2𝑥 3 + 3𝑥 2 + 7𝑥 − 3 et 𝑄(𝑥) = −𝑥 5 − 7𝑥 − 3.
𝑃 − 𝑄 = 𝑃(𝑥) − 𝑄(𝑥) = −2𝑥 3 + 3𝑥 2 + 7𝑥 − 3 − (−𝑥 5 − 7𝑥 − 3)
= −2𝑥 3 + 3𝑥 2 + 7𝑥 − 3 + 𝑥 5 + 7𝑥 + 3
= 𝑥 5 − 2𝑥 3 + 3𝑥 2 + 14𝑥

• Propriété
Soit P et Q deux polynômes non nuls.
𝑑°(𝑃. 𝑄) = 𝑑°𝑃. 𝑑°𝑄
Exercice de fixation
On donne les polynômes 𝑆 et 𝑅 suivants :
𝑆(𝑥) = −7𝑥 2 + 𝑥 + 5.
𝑅(𝑥) = −2𝑥 3 + 10𝑥.
1- Calcule le polynôme 𝑆𝑅
2- Déduis en 𝑑°(𝑆𝑅)

Solution
1- 𝑆𝑅(𝑥) = 𝑆(𝑥) × 𝑅(𝑥) = (−7𝑥 2 + 𝑥 + 5)( −2𝑥 3 + 10𝑥)
= 14𝑥 5 − 70𝑥 3 − 2𝑥 4 + 10𝑥 2 − 10𝑥 3 + 50𝑥
= 14𝑥 5 − 2𝑥 4 − 80𝑥 3 + 10𝑥 2 + 50𝑥

2- 𝑑°(𝑆𝑅) = 5

7- Factorisation d’un polynôme


Définition

Un polynôme mis sous la forme d’un produit de polynômes de degrés supérieurs ou égaux à 1 est dit
factorisé.

Produits remarquables

Pour tous nombres réels a et b, on a :


(1) (𝑎 + 𝑏)2 = 𝑎2 + 2𝑎𝑏 + 𝑏 2
(2) (𝑎 − 𝑏)2 = 𝑎2 − 2𝑎𝑏 + 𝑏 2
(3) (𝑎 − 𝑏)(𝑎 + 𝑏) = 𝑎2 − 𝑏 2
(4) (𝑎 + 𝑏)3 = 𝑎3 + 3𝑎2 𝑏 + 3𝑎𝑏 2 + 𝑏 3
(5) (𝑎 − 𝑏)3 = 𝑎3 − 3𝑎2 𝑏 + 3𝑎𝑏 2 − 𝑏 3
5
(6) (𝑎 − 𝑏)(𝑎2 + 𝑎𝑏 + 𝑏 2 ) = 𝑎3 − 𝑏 3
(7) (𝑎 + 𝑏)(𝑎2 − 𝑎𝑏 + 𝑏 2 ) = 𝑎3 + 𝑏 3

Exemple
En utilisant les produits remarquables, on obtient :
𝑥 3 − 8 = 𝑥 3 − 23 = (𝑥 − 2)(𝑥 2 + 2𝑥 + 22 ) = (𝑥 − 2)(𝑥 2 + 2𝑥 + 41

𝑥 3 + 1 = 𝑥 3 + 13 = (𝑥 + 1)(𝑥 2 − 𝑥 + 12 ) = (𝑥 + 1)(𝑥 2 − 𝑥 + 1)

𝑥 3 − 6𝑥 2 + 12𝑥 − 8 = 𝑥 3 − 3 × 𝑥 2 × 2 + 3 × 𝑥 × 22 − 23
= (𝑥 − 2)3

8𝑥 3 + 12𝑥 2 + 6𝑥 + 1 = (2𝑥)3 + 3 × (2𝑥)2 × 1 + 3 × 2𝑥 × 12 + 13


= (2𝑥 + 1)3

𝑥 3 − 8 = 𝑥 3 − 23 = (𝑥 − 2)(𝑥 2 + 2𝑥 + 22 ) = (𝑥 − 2)(𝑥 2 + 2𝑥 + 4)

Exercice de fixation

On considère le polynôme B défini par : 𝐵(𝑥) = 𝑥 3 − 1 − (𝑥 − 1)(2𝑥 2 + 𝑥 − 3).


Ecris 𝐵(𝑥) sous la forme d’un produit de polynômes de premier degré.

Solution
On a: 𝐵(𝑥) = 𝑥 3 − 13 − (𝑥 − 1)(2𝑥 2 + 𝑥 − 3) = (𝑥 − 1)(𝑥 2 + 𝑥 + 1) − (𝑥 − 1)(2𝑥 2 + 𝑥 − 3).
𝐵(𝑥) = (𝑥 − 1)[ 𝑥 2 + 𝑥 + 1 − (2𝑥 2 + 𝑥 − 3)] = (𝑥 − 1)(𝑥 2 + 𝑥 + 1 − 2𝑥 2 − 𝑥 + 3).
𝐵(𝑥) = (𝑥 − 1)(4 − 𝑥 2 ) = (𝑥 − 1)(22 − 𝑥 2 )
Donc 𝐵(𝑥) = (𝑥 − 1)(2 − 𝑥)(2 + 𝑥).

II. POLYNÔMES DU SECOND DEGRE


1- Forme canonique d’un polynôme du second degré
a- Forme canonique

Tout polynôme du second degré 𝑃(𝑥) tel que 𝑃(𝑥) = 𝑎𝑥 2 + 𝑏𝑥 + 𝑐, 𝑎 ≠ 0 peut se mettre sous la
forme : 𝑃(𝑥) = 𝑎[(𝑥 + 𝛼)2 + 𝛽] où ∝ 𝑒𝑡 𝛽 sont des nombres réels.
L’écriture 𝑎[(𝑥 + 𝛼)2 + 𝛽] de 𝑃(𝑥) est appelé forme canonique.

Cas général
𝑎, 𝑏 et 𝑐 sont des nombres réels avec 𝑎 ≠ 0
𝑃(𝑥) = 𝑎𝑥 2 + 𝑏𝑥 + 𝑐
𝑏 𝑐
𝑃(𝑥) = 𝑎(𝑥 2 + 𝑎 𝑥 + 𝑎)
𝑏 𝑏 2 𝑐
𝑃(𝑥) = 𝑎[(𝑥 + 2𝑎)2 − (2𝑎) + 𝑎]
𝑏 𝑏 2 𝑐
Cette expression de 𝑃(𝑥) est sa forme canonique avec ∝= 2𝑎 et 𝛽 = − (2𝑎) + 𝑎

6
Exercice de fixation

Ecris chacun des polynômes ci-dessous sous la forme canonique.


𝑇(𝑥) = 𝑥 2 + 4𝑥 − 5 𝐾(𝑥) = 2𝑥 2 − 6𝑥 + 7 𝐿(𝑥) = −𝑥 2 + 5𝑥 + 3

Solution

𝑇(𝑥) = 𝑥 2 + 4𝑥 − 5 = (𝑥 + 2)2 − 22 − 5 = (𝑥 + 2)2 − 4 − 5 = (𝑥 + 2)2 − 9


7 3 2 3 2 7
𝐾(𝑥) = 2𝑥 2 − 6𝑥 + 7 = 2 (𝑥 2 − 3𝑥 + 2) = 2 [(𝑥 − 2) − (2) + 2]
3 2 9 7 3 2 5
= 2 [(𝑥 − 2) − 4 + 2] = 2[(𝑥 − 2) + 4]
5 2 5 2 5 2 25
𝐿(𝑥) = −𝑥 2 + 5𝑥 + 3 = −(𝑥 2 − 5𝑥 − 3) = − [(𝑥 − 2) − (2) − 3] = − [(𝑥 − 2) − − 3]
4
5 2 37
= −[(𝑥 − 2) − ]
4

b- Factorisation d’un polynôme du second degré

Soit 𝑃(𝑥) = 𝑎[(𝑥 + 𝛼)2 + 𝛽] l’écriture de 𝑃(𝑥) sous la forme canonique .


- Si 𝛽 > 0, alors 𝑃(𝑥) n’est pas factorisable et donc n’admet pas de zéro.
- Si 𝛽 < 0, alors 𝑃(𝑥) est factorisable et admet deux zéros.
- Si 𝛽 = 0, alors 𝑃(𝑥) admet un seul zéro. (Zéro double)

Exercice de fixation

En utilisant la forme canonique, factorise chacun des polynômes 𝑃 et 𝑄 tels que :


𝑃(𝑥) = 𝑥 2 − 5𝑥 + 4 et 𝑄(𝑥) = 4𝑥 2 + 16𝑥 + 12

Solution
5 2 5 2 5 2 9 5 2 3 2
𝑃(𝑥) = 𝑥 2 − 5𝑥 + 4 = (𝑥 − 2) − (2) + 4 = (𝑥 − 2) − 4 = (𝑥 − 2) − (2) = (𝑥 − 1)(𝑥 − 4)
𝑄(𝑥) = 4𝑥 2 + 16𝑥 + 12 = 4(𝑥 2 + 4𝑥 + 3) = 4[(𝑥 + 2)2 − (2)2 + 3] = 4[(𝑥 + 2)2 − 1]
= 4(𝑥 + 3)(𝑥 + 1)

2- Etude du signe d’un polynôme du second degré

. Signe de 𝒂𝒙 + 𝒃 (𝒂 ≠ 𝟎)
Pour tout nombres réels 𝑎 et 𝑏 tels que : 𝑎 ≠ 0, on a le tableau de signe suivant :

𝑥 𝑏
−∞ − +∞
𝑎

𝑎𝑥 + 𝑏 𝑆𝑖𝑔𝑛𝑒 𝑑𝑒 − 𝑎 0 𝑠𝑖𝑔𝑛𝑒 𝑑𝑒 𝑎

Exercices de fixation

7
Etudions le signe de −2𝑥 + 2
Soultion
On a le tableau de signe suivant :

𝑥 −∞ 1 +∞

−2𝑥 + 2 + 0 −

On a donc : pour tout 𝑥 appartenant à ]−∞; 1[, 𝑥 − 1 > 0


pour tout 𝑥 appartenant à ]1; +∞[, 𝑥 − 1 < 0
pour 𝑥 = 1, 𝑥 − 1 = 0

b. Signe de 𝒂𝒙𝟐 + 𝒃𝒙 + 𝒄

Méthode
Soit 𝐴(𝑥) = 𝑎𝑥 2 + 𝑏𝑥 + 𝑐 , 𝑎 ≠ 0 pour étudier le signe de 𝐴(𝑥) on peut utiliser sa forme canonique.

Exercices de fixation

Etudions le signe de 𝑄(𝑥) = 𝑥 2 − 𝑥 − 2


Solution
1 1 2 1 2 1 1 2 9
On a : 𝑄(𝑥) = (𝑥 − 2)2 − (2) − 2 = (𝑥 − 2) − 4 − 2 = (𝑥 − 2) − 4.
1 3 2 1 3 1 3 4 2
= (𝑥 − 2)2 − (2) = (𝑥 − 2 − 2) (𝑥 − 2 + 2) = (𝑥 − 2) (𝑥 + 2) = (𝑥 − 2)(𝑥 + 1).

On en déduit le tableau de signe suivant :

𝑥 −∞ −1 2 +∞
𝑥−2 − − 0 +
𝑥+1 − 0 + +
𝑄(𝑥) + 0 − 0 +

On a donc : pour tout 𝑥 appartenant à ]−∞; −1[ ∪ ]2; +∞[, 𝑄(𝑥) > 0
pour tout 𝑥 appartenant à ]−1; 2[, 𝑄(𝑥) < 0
pour 𝑥 appartenant {−1; 2}, 𝑄(𝑥) = 0
Exercice de fixation

Etudions le signe de 𝑅(𝑥) = −𝑥 2 + 𝑥 − 2

Solution
1 1 2 1 7
On a : 𝑅(𝑥) = −𝑥 2 + 𝑥 − 2 = −(𝑥 2 − 𝑥 + 2) = −[(𝑥 − 2)2 − (2) + 2 = −[(𝑥 − 2)2 + 4]
1 7
pour tout 𝑥 appartenant à ℝ, (𝑥 − 2)2 > 0 et 4 > 0, donc pour tout 𝑥 appartenant à ℝ, 𝑅(𝑥) < 0.

Exercice de fixation

Etudions le signe de 𝑆(𝑥) = −9𝑥 2 + 6𝑥 − 1

8
Solution

2 1 1 1 2 1 1
On a : 𝑆(𝑥) = −9𝑥 2 + 6𝑥 − 1 = −9 (𝑥 2 − 3 𝑥 + 9) = −9[(𝑥 − 3)2 − (3) + 9] = −9(𝑥 − 3)2
1
pour tout 𝑥 appartenant à ℝ, (𝑥 − 3)2 > 0 et −9 < 0, donc pour tout 𝑥 appartenant à ℝ,
𝑅(𝑥) < 0.

III. FACTORISATION PAR 𝑥−𝛼


1- Propriété fondamental

Soit 𝑃 un polynôme et ∝ un nombre réel.


∝ est un zéro de P si et seulement si il existe un polynôme Q tel que pour tout nombre réel x ,
𝑃(𝑥) = (𝑥−∝)𝑄(𝑥)

Remarque
• 𝑄(𝑥) est appelé quotient de 𝑃(𝑥) par 𝑥−∝.
• d°𝑄 = d°𝑃 − 1

Conséquence : un polynôme de degré 𝑛 a au plus 𝑛 zéros distincts.

2- Détermination pratique du quotient de 𝑷(𝒙) 𝒑𝒂𝒓 𝒙 − 𝜶

a. Méthode des coefficients indéterminés

Exercices de fixation

Soit 𝑃(𝑥) = 2𝑥 3 − 𝑥 2 + 𝑥 − 2
1) Vérifions que 1 est un zéro de 𝑃.
2) Déterminons le quotient de 𝑃(𝑥) par 𝑥 − 1, par la méthode des coefficients indéterminés.
Solution:
1) Je vérifie que 1 est un zéro de 𝑃.
𝑃(1) = 2 × 13 − 12 + 1 − 2 = 2 − 1 + 1 − 2 = 0. Donc 1 est un zéro de 𝑃.
2) Je détermine les nombres réels 𝑎 , 𝑏 𝑒𝑡 𝑐 tels que 𝑃(𝑥) = (𝑥 − 1)(𝑎𝑥 2 + 𝑏𝑥 + 𝑐).
On a: (𝑥 − 1)(𝑎𝑥 2 + 𝑏𝑥 + 𝑐) = 𝑎𝑥 3 + 𝑏𝑥 2 + 𝑐𝑥 − 𝑎𝑥 2 − 𝑏𝑥 − 𝑐 = 𝑎𝑥 3 + (𝑏 − 𝑎)𝑥 2 +
(𝑐 − 𝑏)𝑥 − 𝑐
Par identification on a : 𝑎 = 2 ; 𝑏 − 𝑎 = −1 ; 𝑐 − 𝑏 = 1 et − 𝑐 = −2
𝑎=2
𝑎=2
𝑏 − 𝑎 = −1
On obtient { ⟺ {𝑏 = 1 et 𝑃(𝑥) = (𝑥 − 1)(2𝑥 2 + 𝑥 + 2)
𝑐−𝑏 =1
𝑐=2
−𝑐 = −2
Donc le quotient de 𝑃(𝑥) par 𝑥 − 1 est 2𝑥 2 + 𝑥 + 2

b. Méthode de la division euclidienne


Exercices de fixation
9
Soit 𝑃(𝑥) = 2𝑥 3 − 𝑥 2 + 𝑥 − 2
1) Vérifions que 1 est un zéro de 𝑃.
2) Déterminons le quotient de 𝑃(𝑥) par 𝑥 − 1, par la méthode de la division euclidienne.

Solution
1) Je vérifie que 1 est un zéro de 𝑃.
𝑃(1) = 2 × 13 − 12 + 1 − 2 = 2 − 1 + 1 − 2 = 0. Donc 1 est un zéro de 𝑃.

2) Je détermine les nombres réels 𝑎 , 𝑏 𝑒𝑡 𝑐 tels que 𝑃(𝑥) = (𝑥 − 1)(𝑎𝑥 2 + 𝑏𝑥 + 𝑐).


On a :
2𝑥 3 − 𝑥 2 + 𝑥 − 2 𝑥−1
3 2
−2𝑥 + 2𝑥 2𝑥 2 + 𝑥 + 2
𝑥2 + 𝑥 − 2
−𝑥 2 + 𝑥
2𝑥 − 2
−2𝑥 + 2
0

On obtient 𝑃(𝑥) = (𝑥 − 1)(2𝑥 2 + 𝑥 + 2)


Donc le quotient de 𝑃(𝑥) par 𝑥 − 1 est 2𝑥 2 + 𝑥 + 2

IV. FRACTIONS RATIONNELLES


Définition
𝑃
On appelle fraction rationnelle, le quotient 𝑄 de deux polynômes non nuls 𝑃 et 𝑄.
Remarque :
P
La fraction rationnelle a pour ensemble de définition l’ensemble des nombres réels privé des zéros de
Q
Q.

Exemples

−𝑥 2 −2𝑥+3 𝑥+2
et sont des fractions rationnelles.
𝑥 2 −1 𝑥 2 −4𝑥+4

Exercice 1

2𝑥 3 +2𝑥 2 −10𝑥+6
Soit la fraction rationnelle 𝑓 définie par :𝑓(𝑥) = 𝑥 2 −4𝑥+3
1) Détermine l’ensemble de définition 𝐷𝑓 de 𝑓.
2) a) Vérifie que 1 est un zéro du polynôme 2𝑥 3 + 2𝑥 2 − 10𝑥 + 6.
b) Déduis en une écriture de 2𝑥 3 + 2𝑥 2 − 10𝑥 + 6 en produit de facteurs du premier degré.
2(𝑥−1)2 (𝑥+3)
3) Montre que : 𝑓(𝑥) = .
(𝑥−1)(𝑥−3)
4) Pour 𝑥 ∈ 𝐷𝑓 , simplifie 𝑓(𝑥).
5) Etudie le signe de 𝑓(𝑥) suivant les valeurs de 𝑥.

Solution
1) Je détermine l’ensemble de définition de 𝑓.
𝑥 ∈ 𝐷𝑓 ⇔ 𝑥2 − 4𝑥 + 3 ≠ 0
10
⇔ (𝑥 − 2)2 − 22 + 3 ≠ 0
⇔ (𝑥 − 2)2 − 1 ≠ 0
⇔ (𝑥 − 2 − 1)(𝑥 − 2 + 1) ≠ 0
⇔ (𝑥 − 3)(𝑥 − 1) ≠ 0
⇔ 𝑥 ≠ 3 et 𝑥 ≠ 1

Donc 𝐷𝑓 = ℝ ∖ {1; 3}.


2) a) Je vérifie que 1 est un zéro du numérateur.
On a : 2(1)3 + 2(1)2 − 10(1) + 6 = 2 + 2 − 10 + 6 = 0
Donc 1 est un zéro du numérateur.
b)
On a : 2𝑥 3 + 2𝑥 2 − 10𝑥 + 6 𝑥−1
−2𝑥 3 + 2𝑥 2 2𝑥 2 + 4𝑥 − 6
4𝑥 2 − 10𝑥 + 6
−4𝑥 2 + 4𝑥
−6𝑥 + 6
6𝑥 − 6

0
Ainsi : 2𝑥 3 − 𝑥 2 + 𝑥 − 2 = (𝑥 − 1)(2𝑥 2 + 4𝑥 − 6)
On a aussi : 2𝑥 2 + 4𝑥 − 6 = 2(𝑥 2 + 2𝑥 − 3) = 2[(𝑥 + 1)2 − 12 − 3]
= 2[(𝑥 + 1)2 − 4] = 2[(𝑥 + 1)2 − 22 ]
= 2(𝑥 + 1 + 2)(𝑥 + 1 − 2) = 2(𝑥 + 3)(𝑥 − 1)
On obtient donc : 2𝑥 − 𝑥 + 𝑥 − 2 = 2(𝑥 − 1)2 (𝑥 + 3)
3 2

2(𝑥−1)2 (𝑥+3)
3) Je montre que 𝑓(𝑥) = .
(𝑥−1)(𝑥−3)
2(𝑥−1)2 (𝑥+3)
On a : 𝑥 2 − 4𝑥 + 3 = (𝑥 − 1)(𝑥 − 3), donc 𝑓(𝑥) = (𝑥−1)(𝑥−3)
4) Je simplifie 𝑓(𝑥).
On a :
2(𝑥−1)(𝑥+3)
Pour tout 𝑥 ∈ ℝ ∖ {1; 3} 𝑓(𝑥) = (𝑥−3)
5) J’étudie le signe de 𝑓(𝑥) suivant les valeurs de 𝑥.

𝑥 −∞ −3 1 3 +∞
2(𝑥 − 1) − − + +
0
𝑥+3 − + + +
0
𝑥−3 − − − +
0
𝑓(𝑥) − + − +
0

Pour tout 𝑥 ∈] − ∞ ; −3[∪]1 ; 3[ , 𝑓(𝑥) < 0


Pour tout 𝑥 ∈] − 3 ; 1[∪]3, +∞ [ , 𝑓(𝑥) > 0
Pour 𝑥 = −3 , 𝑓(𝑥) = 0
3𝑥 2 −𝑥−2
Exercice 2 : On donne la fraction rationnelle 𝐺 définie par : 𝐺(𝑥) = 𝑥−3
22
Ecris la fraction rationnelle 𝐺 sous la forme 𝐺 (𝑥) = 𝑎 𝑥 + 𝑏 + 𝑥−3
Solution

11
On a la division euclidienne suivante :
3𝑥 2 − 𝑥 − 2 𝑥−3
−3𝑥 2 + 9𝑥 3𝑥 + 8
8𝑥 − 2
−8𝑥 + 24
22

22
On a donc : 𝐺 (𝑥) = 3 𝑥 + 8 + 𝑥−3
D’où, 𝑎 = 3, 𝑏 = 8 et 𝑐 = 22.

C- SITUATION COMPLEXE

Pour la fête de saint valentin, M. INAGO souhaite faire plaisir à sa femme en lui offrant une carte de
saint valentin. Il décide donc d’imprimer sur du papier photo une carte importée sur un site internet, le
papier est de forme carrée de côté 𝑥 avec 𝑥 compris entre 9 cm et 20 cm. Il souhaite cependant laisser
une marge de 3 cm en haut et en bas du papier et une marge de 2 cm à gauche et à droite. Son fils en
classe de seconde qui est à côté de lui souhaite déterminer les dimensions du papier photo afin que l’aire
de la surface imprimable soit de 24 cm2. (Voir la figure ci-dessous)

A l’aide d’une production argumentée, réponds à la préoccupation du fils de INAGO.

Surface
imprimable

Solution
Ce problème porte sur les polynômes
Pour déterminer les dimensions de la photo ;
Je détermine les dimensions et calculer l’aire 𝐴(𝑥) de la partie imprimable
Je résous l’équation 𝐴(𝑥) = 24
JE déduis les dimensions a partir des contraintes

Les dimensions de la partie imprimable en fonction de 𝑥 :

la partie imprimable est un rectangle de longueur 𝑥 − 4 et de largeur 𝑥 − 6


12
son aire 𝐴(𝑥) = (𝑥 − 6)(𝑥 − 4).
Je résous l’équation 𝐴(𝑥) = 24

Si l’aire de la surface imprimable est 24 cm2, alors on a : (𝑥 − 6)(𝑥 − 4) = 24.


(𝑥 − 6)(𝑥 − 4) = 24 ⇔ 𝑥 2 − 10𝑥 + 24 = 24
⟺ 𝑥 2 − 10𝑥 = 0
⟺ 𝑥(𝑥 − 10) = 0
⟺ 𝑥 = 0 ou 𝑥 = 10
Comme 𝑥 est compris entre 9 et 20, alors 𝑥 = 10.

le papier photo doit être un carré de coté 10 cm pour que l’aire de la surface imprimable soit égale à 24
cm2.

D-EXERCICES

Exercice 1
Soit 𝑎, 𝑏 et 𝑐 des nombres réels. Détermine a, b et c pour que les polynômes
P(x) = 5x2 – 3x + 2 et 𝑄(𝑥) = 𝑎𝑥 2 + (1 – 𝑏) 𝑥 + 𝑐 soient égaux.
Solution
𝑎=5 𝑎=5
𝑃 = 𝑄 ⇔ {1 − 𝑏 = −3 ⇔ { 𝑏 = 4
𝐶=2 𝐶=2
Exercice 2

On considère le polynôme 𝑃(𝑥) = 2𝑥 − 𝑥 3 + 5𝑥(𝑥 2 − 𝑥) + 4𝑥 − 3 + 2𝑥 2 .,


1-Ecis 𝑃(𝑥) sous la façon développée, réduite et ordonnée sous la forme
2-Détermine les nombres 𝑏3 , 𝑏2 , 𝑏1 𝑒𝑡 𝑏0 tels que : 𝑃(𝑥) = 𝑏3 𝑥 3 + 𝑏2 (𝑥 + 1)2 + 𝑏1 (𝑥 + 1) + 𝑏0 .
Solution
• 𝑃(𝑥) = 2𝑥 − 𝑥 3 + 5𝑥(𝑥 2 − 𝑥) + 4𝑥 − 3 + 2𝑥 2
= 2𝑥 − 𝑥 3 +5𝑥 3 − 5𝑥 2 + 4𝑥 − 3 + 2𝑥 2
= −𝑥 3 +5𝑥 3 − 5𝑥 2 + 2𝑥 2 + 2𝑥 + 4𝑥 − 3
= 4𝑥 3 − 3𝑥 2 + 6𝑥 − 3.
• 𝑃(𝑥) = 𝑏3 𝑥 3 + 𝑏2 (𝑥 + 1)2 + 𝑏1 (𝑥 + 1) + 𝑏0
= 𝑏3 𝑥 3 + 𝑏2 (𝑥 2 + 2𝑥 + 1) + 𝑏1 𝑥 + 𝑏1 + 𝑏0
= 𝑏3 𝑥 3 + 𝑏2 𝑥 2 + (𝑏1 + 2𝑏2 )𝑥 + 𝑏2 + 𝑏1 + 𝑏0
Cette écriture de 𝑃(𝑥) étant unique, on a par identification
𝑏3 = 4 𝑏3 = 4
𝑏2 = −3 𝑏2 = −3
{ c’est-à-dire {
𝑏1 + 2𝑏2 = 6 𝑏1 = 12
𝑏2 + 𝑏1 + 𝑏0 = −3 𝑏0 = −12

Donc 𝑃(𝑥) = 4𝑥 3 − 3(𝑥 + 1)2 + 12(𝑥 + 1) − 12.

Exercice 3
Ecris chacun des polynômes suivants sous la forme de produit de polynômes du premier degré.
𝑅(𝑥) = 𝑥 3 – 27 S(x) = x3 – 6x2 + 12x -8
Solution
𝑅(𝑥) = 𝑥 3 – 27 = (𝑥 − 3)(𝑥 2 + 3𝑥 + 9)

13
Factorisons si possible 𝑥 2 + 3𝑥 + 9
3 2 3 2
𝑥 2 + 3𝑥 + 9 = (𝑥 + 2) − (2) + 9
3 2 9
= (𝑥 + ) − + 9
2 4
2
3 27
= (𝑥 + ) +
2 4
Donc 𝑥 + 3𝑥 + 9 n’est pas factorisable par conséquent 𝑅(𝑥) = (𝑥 − 3)(𝑥 2 + 3𝑥 + 9)
2

S(x) = x3 – 6x2 + 12x -8= 𝑥 3 − 3 × 𝑥 2 × 2 + 3 × 𝑥 × 22 − 23 = (𝑥 − 2)3

Exercice 4
En utilisant la forme canonique, factorise chacun des polynômes suivants si cela est possible.
P(x) = x2 + 4x + 2 Q(x) = 2x2 -4x +8 R(x) = x2 -2x + 5
Solution
P(𝑥) = 𝑥 2 + 4𝑥 + 2 𝑄(𝑥) = 2𝑥 2 − 4𝑥 + 8 𝑅(𝑥) = 𝑥 2 − 2𝑥 + 5
= (𝑥 + 2)2 − 4 + 2 = 2(𝑥 2 − 2𝑥 + 4) = (𝑥 − 1)2 − 1 + 5
= (𝑥 + 2)2 − 2 = 2[(𝑥 2 − 1)2 − 1 + 4] = (𝑥 − 1)2 +4
= (𝑥 + 2)2 − (√2)² = 2[(𝑥 2 − 1)2 + 3] Donc le polynôme R n’est pas
= (𝑥 + 2 + √2) (𝑥 + 2 − √2 Donc le polynôme Q n’est pas factorisable
factorisable

Exercice 5
𝐶 ( 𝑥 )Etudie le signe de chacun des polynômes suivants :
𝐴(𝑥) = 5𝑥 – 2 ; 𝐵(𝑥) = −4𝑥 + 3 ; 𝐶 ( 𝑥 ) = (𝑥 – 3) ( 4 𝑥 + 2 ) ;
𝐷 (𝑥) = (2 − 𝑥) ( 3 – 5 𝑥)

𝑥 1
−∞ −2 3 +∞
𝑥 2
−∞ 5
+∞ 𝑥– 3 − − 0 +
𝐴(𝑥) − 0 + 4𝑥 + 2 − 0 + +
2 𝐶(𝑥) + 0 − 0 +
Pour 𝑥 ∈ ]−∞; 5] , 𝐴(𝑥) ≤ 0
−1
2
Pour 𝑥 ∈ ]5 ; +∞[ , 𝐴(𝑥) > 0
Pour 𝑥 ∈ ]−∞; 2 ] ∪ [3; +∞[, 𝐶(𝑥) ≥0
−1
Pour 𝑥 ∈ ] 2 ; 3[ , 𝐶(𝑥) < 0

𝑥 5
−∞ 3
2 +∞
𝑥 3
−∞ 4
+∞ 2−𝑥 + + 0 −
𝐵(𝑥) + 0 − 3– 5𝑥 + 0 − −
𝐷(𝑥) + 0 − 0 +
3 5
Pour 𝑥 ∈ ]−∞; 4] , 𝐵(𝑥) ≥0 Pour 𝑥 ∈ ]−∞; 3] ∪ [2; +∞[, 𝐷(𝑥) ≥ 0

14
3 5
Pour 𝑥 ∈ ]4 ; +∞[ , 𝐵(𝑥) < 0 Pour 𝑥 ∈ ]3 ; 2[ , 𝐷(𝑥) < 0

Exercice 6
Etudie le signe de chacun des polynômes suivants :
E (x) = x2 + x – 2 ; F(x) = -3x2 –3 x + 18.
E (x) = x2 + x – 2 F(x) = -3x2 –3 x + 18.
1 9 F(x) = −3(x2 + x −6)
= ( 𝑥 + )2 −
2 4
1 2 25
= (𝑥 + 2)(𝑥 − 1) = −3[(𝑥 + 2) − ]
4
𝑥 −∞ −2 1 +∞ = −3 (𝑥 + 3)(𝑥 − 2)
𝑥– 1 − − 0 + 𝑥 −∞ −3 2 +∞
𝑥 + 2 − 0 + + 𝑥– 2 − − 0 +
𝐶(𝑥) + 0 − 0 + −3( 𝑥 + 3) + 0 − −
Pour 𝑥 ∈ ]−∞; −2] ∪ [1; +∞[, 𝐸(𝑥) ≥ 0 𝐶(𝑥) − 0 + 0 −
Pour 𝑥 ∈ ]−2; 1[, 𝐶(𝑥) < 0
Pour 𝑥 ∈ ]−∞; −3] ∪ [2; +∞[, 𝐸(𝑥) ≤ 0
Pour 𝑥 ∈ ]−3; 2[, 𝐶(𝑥) > 0

Exercice 7

On considère le polynôme P défini par : 𝑃(𝑥) = 2𝑥 3 + 7𝑥 2 + 2𝑥 − 3.


1. Justifie que 𝑃(𝑥) = (2𝑥 − 1)(𝑥 + 1)(𝑥 + 3).
2. Détermine les zéros de P.
Solution
1. . Justifions que 𝑃(𝑥) = (2𝑥 − 1)(𝑥 + 1)(𝑥 + 3).

Développons (2𝑥 − 1)(𝑥 + 1)(𝑥 + 3) = (2𝑥 − 1)(𝑥 2 + 4𝑥 + 3)


= 2𝑥 3 + 8𝑥 2 + 6𝑥 − 𝑥 2 − 4𝑥 − 3𝑥 − 3
= 2𝑥 3 + 7𝑥 2 + 2𝑥 − 3
= 𝑃(𝑥)

Donc 𝑃(𝑥) = (2𝑥 − 1)(𝑥 + 1)(𝑥 + 3).

2 Déterminons les zéros de P.

𝛼 est un zéro de P si et seulement 𝛼 est solution de l’équation 𝑃(𝑥) = 0


𝑃(𝑥) = 0 ⟺ (2𝑥 − 1)(𝑥 + 1)(𝑥 + 3) = 0.
⟺ (2𝑥 − 1) = 0 𝑜𝑢 (𝑥 + 1) = 0 𝑜𝑢 (𝑥 + 3) = 0
1
⟺ 𝑥 = 2 𝑜𝑢 𝑥 = −1 𝑜𝑢 𝑥 = −
1
Les zéros de P sont ; −1 𝑒𝑡 − 3.
2

Exercice 8

15
On considère le polynôme P défini par 𝑃(𝑥) = 2𝑥 3 − 3𝑥 2 − 3𝑥 + 2.
1
1. Justifie que 2 est un zéro de P.
2. Ecris sous forme canonique le polynôme Q défini par 𝑄(𝑥) = 𝑥 2 − 𝑥 − 2.
3. En utilisant la question 2, factorise 𝑄(𝑥).
4. Vérifie que 𝑃(𝑥) = (2𝑥 − 1)𝑄(𝑥)
5. Détermine les zéros de P.
Solution
1
1. Justifions que 2 est un zéro de P.
1 1 1 2 1
𝑃 (2) = 2 × ( 2)3 − 3 ( 2) − 3 ( 2) + 2
1 1 1 3
𝑃( ) = 2× −3× − +2
2 8 4 2

1 1 3 3 9 9
𝑃( ) = − − +2 = − = 0
2 4 4 2 4 4
2.Ecris sous forme canonique le polynôme Q défini par 𝑄(𝑥) = 𝑥 2 − 𝑥 − 2
𝑄(𝑥) = (𝑥 − 1)2 − 1 − 2
𝑄(𝑥) = (𝑥 − 1)2 − 3
𝑄(𝑥) = (𝑥 − 1)2 − (√3)²
𝑄(𝑥) = (𝑥 − 1 − (√3)) (𝑥 − 1 + (√3))

2 Vérifions que 𝑃(𝑥) = (2𝑥 − 1)𝑄(𝑥)


(2𝑥 − 1)(𝑥 2 − 𝑥 − 2.)= 2𝑥 3 − 2𝑥 2 − 4𝑥 − 𝑥 2 + 𝑥 + 2.
.= 2𝑥 3 − 3𝑥 2 − 3𝑥 + 2 = 𝑃(𝑥)

3 Détermine les zéros de P.

𝛼 est un zéro de P si et seulement 𝛼 est solution de l’équation 𝑃(𝑥) = 0

𝑃(𝑥) = 0 ⟺ (2𝑥 − 1)(𝑥 − 1 − (√3)) (𝑥 − 1 + (√3))=0


⟺ (2𝑥 − 1) = 0 ; 𝑜𝑢 𝑥 − 1 − (√3))= 0 ; 𝑜𝑢 (𝑥 − 1 + (√3))=0
1
⟺ 𝑥 = 2 ; 𝑜𝑢 𝑥 = 1 + (√3)) ; 𝑜𝑢 (𝑥 = 1 − (√3))
1
Les zéros de P. sont : 2 ; 1 + (√3)) 𝑒𝑡 1 − (√3))

Exercice 9
On donne 𝑃(𝑥) = −2𝑥 3 + 7𝑥 2 − 12𝑥 + 9.
3
1. Vérifie que 𝑃(𝑥) est factorisable par 𝑥 − 2
3
2. Démontre que le quotient de 𝑃(𝑥) par 𝑥 − 2 est −𝑥 2 + 4𝑥 − 6
3. Ecris, si possible, le quotient sous forme de produit de polynômes de 1er degré.
4. Etudie le signe de 𝑃(𝑥) suivants les valeurs de 𝑥.
5. Sans calculer, donne le signe des nombres suivants : 𝑃(4000) , 𝑃(√3) , 𝑃(−2008).

Solution
3
1. Vérifie que 𝑃(𝑥) est factorisable par 𝑥 − 2
3
Calculons 𝑃 (2)
3 3 3 3
𝑃 (2) = −2(2) + 7× (2 )² -12× 2 +9

3 27 9 36
𝑃 (2) = −2 8
+ 7× 4 - 2
+9

16
3 27 63
𝑃 (2) = − 4
+ 4
- 18 +9

3 36 3
𝑃 (2) = 4
− 9 = 0 Alors 𝑃(𝑥) est factorisable par 𝑥 − 2
3
2. Démontrons que le quotient de 𝑃(𝑥) par 𝑥 − est −𝑥 2 + 4𝑥 − 6
2
dévélopons
3
par (𝑥 − 2) ( −2𝑥 2 + 4𝑥 − 6) = −2𝑥 3 + 4𝑥 2 − 6𝑥 + 3𝑥 2 − 6𝑥 + 9

= −2𝑥 3 + 7𝑥 2 − 12𝑥 + 9 = 𝑝(𝑥)


3. Ecrivons, si possible, le quotient sous forme de produit de polynômes de 1er degré.
Posons 𝑄(𝑥) = −2𝑥2 + 4𝑥 − 6
𝑄(𝑥) = −2[𝑥2 − 2𝑥 + 3]

𝑄(𝑥) = −2[(𝑥 − 1)2 − 1 + 3]


𝑄(𝑥) = −2[(𝑥 − 1)2 + 2]
4. Etudions le signe de 𝑃(𝑥) suivants les valeurs de 𝑥.

3 3
𝑃(𝑥) = −2(𝑥 − 2)[ (𝑥 − 1)2 + 2] ; le signe donc de P est le signe contraire à celui de (𝑥 − 2) car
−2[(𝑥 − 1)2 + 2] < 0 .
3 3
Pour tout 𝒙 ∈ ]2 ; +∞[, (𝑥 − 2) > 0 𝑑𝑜𝑛𝑐 𝑃(𝑥) < 0
3 3
Pour tout 𝒙 ∈ ]−∞; 2[, (𝑥 − 2) < 0 𝑑𝑜𝑛𝑐 𝑃(𝑥) > 0

5 .Sans calculer, donne le signe des nombres suivants : 𝑃(4000) , 𝑃(√3) , 𝑃(−2008)
3
𝑃(4000) < 0 car 𝟒𝟎𝟎𝟎 ∈ ] ; +∞[
2
3
, 𝑃(√3) < 0 car√3 ∈ ] ; +∞[
2
3
𝑃(−2008) > 0 𝑐𝑎𝑟 −𝟐𝟎𝟎𝟖 ∈ ]−∞; [
2

Exercice 10
−2𝑥 3 +3𝑥 2 −𝑥−2
On donne la fraction rationnelle 𝐺 définie par : 𝐺(𝑥) = 𝑥 2 −3
𝑐𝑥+𝑑
Ecris la fraction rationnelle 𝐺 sous la forme 𝐺 (𝑥) = 𝑎 𝑥 + 𝑏 + 𝑥 2 −3

Solution
Déterminons les nombres réels tel que
𝑐𝑥+𝑑
𝐺 (𝑥) = 𝑎 𝑥 + 𝑏 + 𝑥 2−3
(𝑎𝑥+𝑏)(𝑥 2 −3) 𝑐𝑥+𝑑
𝐺 (𝑥) = +
𝑥 2 −3 𝑥 2 −3
(𝑎𝑥+𝑏)(𝑥 2 −3)+𝐶𝑥+𝑑)
𝐺 (𝑥) = 𝑥 2 −3

𝑎𝑥 3 −3𝑎𝑥+𝑏𝑥²−3𝑏+𝑐𝑥+𝑑 𝑎𝑥 3 +𝑏𝑥 2 +(−3𝑎+𝑐)𝑥−3𝑏+𝑑


𝐺 (𝑥) = =
𝑥 2 −3 𝑥 2 −3
Par identification on a :

17
𝑎 = −2
{ 𝑏=3 et −3𝑏 + 𝑑 = −2
−3𝑎 + 𝑐 = −1
𝑎 = −2
{ 𝑏 = 3 et 𝑑 = 7
𝑐 = −7

18
MINISTÈRE DE L’EDUCATION REPUBLIQUE DE COTE D’IVOIRE
NATIONALE ET DE
L’ALPHABETISATION
-----------------------------------

Union – Discipline – Travail

MON ÉCOLE À LA MAISON


SECONDAIRE
2nde C
MATHÉMATIQUES
CÔTE D’IVOIRE – ÉCOLE NUMÉRIQUE

Durée : 6 heures Code :


Compétence 3 : Traiter une situation relative à la géométrie du plan , à la géométrie

de l’espace et aux transformations du plan

Thème 1 : Géométrie du plan

Leçon 7 : ANGLES INSCRITS

A. SITUATION D’APPRENTISSAGE
Pour embellir la devanture de leur classe, des élèves d’une classe de 2nd C décident de planter des
roses. Les filles de la classe proposent la figure ci-dessous où (C) est un cercle centre O et de rayon
réel 3m et elles souhaitent que l’aire du triangle ABC soit réservée pour les 40 pieds de roses blanches
qu’elles ont achetées. Le chef de classe soutient qu’avec 5 pieds au mètre carré il n’y a pas
suffisamment de pieds de roses blanches. Les filles ne sont pas d’accord. Alors tous les élèves de la
classe décident de faire des calculs pour en avoir le cœur net. On donne AC = 5 m.

1
B. CONTENU DE LA LECON

I ANGLES INSCRITS
1- Angle inscrit défini par une corde et un point.

a- Présentation
Deux points distincts A et B d’un cercle définissent deux arcs de cercles :
- ̂
Celui dont la longueur est plus petite, noté 𝑨𝑩
- ̆.
Celui dont la longueur est plus grande, noté 𝑨𝑩

𝑨𝑩

A B

̂
𝑨𝑩

2
Figure 2 Figure 3
M

O O

B B
A A
M
̆
Le point M appartient à l’arc 𝐴𝐵 ̂
Le point M appartient à l’arc 𝐴𝐵
̂ est aigu et il intercepte l’arc 𝐴𝐵
L’angle inscrit 𝐴𝑀𝐵 ̂ ̂ est obtus et il intercepte l’arc𝐴𝐵
L’angle inscrit 𝐴𝑀𝐵 ̆

̂ et l’angle inscrit 𝐴𝑀𝐵


L’angle au centre 𝐴𝑂𝐵 ̂ sont dits associés.

Remarque

Lorsque la corde [AB] est un diamètre, alors les deux arcs de cercles sont des demi-cercles et l’angle
̂ est un angle plat qui intercepte l’un ou l’autre des deux demi-cercles.
au centre 𝐴𝑂𝐵

M
b- Propriétés :

̂ un angle inscrit dans un cercle de centre O.


Soit 𝐴𝑀𝐵 O

• ̂ = 1 𝑚𝑒𝑠𝐴𝑂𝐵
̂ intercepte l’arc AB, alors : 𝑚𝑒𝑠𝐴𝑀𝐵
Si 𝐴𝑀𝐵 ̂.
2 A B

AB

1
• ̂ intercepte l’arc 𝐴𝐵
Si 𝐴𝑀𝐵 ̆ , alors : 𝑚𝑒𝑠𝐴𝑀𝐵
̂ = 180° − 𝑚𝑒𝑠𝐴𝑂𝐵
̂.
2
O
A
B

Exercice de fixation M

̂ = 138°.
Sur la figure ci-dessous, O est le centre du cercle circonscrit au triangle ABC tel que 𝑚𝑒𝑠𝐵𝑂𝐶
Calcule 𝑚𝑒𝑠𝐵𝐴𝐶̂ et 𝑚𝑒𝑠𝐵𝑀𝐶 ̂.

B 3

M
C

Réponse proposée

Calculons 𝑚𝑒𝑠𝐵𝐴𝐶̂ 𝑒𝑡 𝑚𝑒𝑠𝐵𝑀𝐶 ̂ .


̂ est un angle aigu inscrit associé à l’angle au centre 𝐵𝑂𝐶
Dans le cercle de centre O, 𝐵𝐴𝐶 ̂
1
̂ = 𝑚𝑒𝑠𝐵𝑂𝐶
Donc 𝑚𝑒𝑠𝐵𝐴𝐶 ̂ = 69°
2

̂ est un angle obtus inscrit qui intercepte l’arc 𝐵𝐶


𝐵𝑀𝐶 ̆

̂ = 180° − 1 𝑚𝑒𝑠𝐵𝑂𝐶
Donc 𝑚𝑒𝑠𝐵𝑀𝐶 ̂
2

̂ = 180° − 69° = 111°


𝑚𝑒𝑠𝐵𝑀𝐶

2. Angle inscrit défini par une corde et une demi-tangente.


a- Présentation

(C)
T’ O

(C) est un cercle de centre O


A B
(TT’) est la tangente au cercle (C) en A.

T
• ̂ est un angle inscrit qui intercepte l’arc 𝐴𝐵
𝑇𝐴𝐵 ̂.
• ̂ est un angle inscrit qui intercepte l’arc 𝐴𝐵
𝑇′𝐴𝐵 ̆.

b- Propriétés
Soit [AB] une corde d’un cercle (C) de centre O qui n’est pas un diamètre, [AT) la demi-tangente en
A à (C) contenue dans le demi-plan de frontière (AB) ne contenant pas le point O, [AT’) l’autre
demi-tangente en A. On a :

• ̂ = 1 𝑚𝑒𝑠𝐴𝑂𝐵
mes𝑇𝐴𝐵 ̂.
2
• ̂ = 180° − 1 𝑚𝑒𝑠𝐴𝑂𝐵
𝑚𝑒𝑠𝑇′𝐴𝐵 ̂ T’
2 O
4
A B
Exercice de fixation
(C)
Sur la figure ci-contre, (TT’) est la tangente en A au cercle (C) de centre O.
̂ = 108°.
On donne 𝑚𝑒𝑠𝐴𝑂𝐵 T’ O
̂.
̂ 𝑒𝑡 𝑚𝑒𝑠𝐵𝐴𝑇′
Calcule 𝑚𝑒𝑠𝐵𝐴𝑇
A B

Réponse proposée
T
̂.
̂ 𝑒𝑡 𝑚𝑒𝑠𝐵𝐴𝑇′
Je calcule 𝑚𝑒𝑠𝐵𝐴𝑇
[AT) est la demi-tangente en A à (C) contenu dans le demi plan de frontière (AB) ne contenant pas le
̂ = 1 𝑚𝑒𝑠𝐴𝑂𝐵
centre O du cercle, donc mes𝑇𝐴𝐵 ̂.
2

̂ = 1 × 108° = 54°.
Alors 𝑚𝑒𝑠𝐵𝐴𝑇 2

̂ = 180° − 1 𝑚𝑒𝑠𝐴𝑂𝐵
[AT’) est l’autre demi-tangente en A, donc 𝑚𝑒𝑠𝑇′𝐴𝐵 ̂.
2

̂ = 180° − 54° = 126°.


Alors 𝑚𝑒𝑠𝐵𝐴𝑇′

c- Conséquences

Propriétés M

P1 : Des angles inscrits dans un cercle qui interceptent le même arc M’

ont même mesure.


A
B
T /

P2 : Des angles inscrits dans un cercle qui interceptent deux arcs


de même longueur ont même mesure

5
P3 : La bissectrice d’un angle inscrit dans un cercle partage l’arc
intercepté en deux arcs de même longueur.

̆ et N ∈ AB, alors les angles inscrits 𝐴𝑀𝐵


P4 : Si M ∈ 𝐴𝐵 ̂ et 𝐴𝑁𝐵
̂

sont supplémentaires. M

B
̂ + 𝑚𝑒𝑠𝐴𝑁𝐵
𝑚𝑒𝑠𝐴𝑀𝐵 ̂ = 180°

A
N

̂ = 37°
Exercice de fixation : On considère la figure ci-contre où 𝑚𝑒𝑠𝐴𝑀𝐵 M
̂ ; 𝑚𝑒𝑠𝐴𝑀
Détermine 𝑚𝑒𝑠𝐴𝑀𝐵 ̂ ̂.
′ 𝐵 et 𝑚𝑒𝑠𝑇𝐴𝐵
M’

A
B
Solution T /

Les angles inscrits 𝐴𝑀𝐵 ̂ et 𝑇𝐴𝐵


̂ , 𝐴𝑀′𝐵 ̂ interceptent le même arc 𝐴𝐵
̂ donc : 𝑚𝑒𝑠𝐴𝑀𝐵
̂ =
𝑚𝑒𝑠𝐴𝑀̂ ̂ = 37°
′ 𝐵 = 𝑚𝑒𝑠𝑇𝐴𝐵

̂ = 𝜶°.
II - LIEU GEOMETRIQUE DES POINTS M TELS QUE : 𝒎𝒆𝒔𝑨𝑴𝑩
̂ = 𝜶°
1. Détermination de l’ensemble des points M tels que : 𝒎𝒆𝒔𝑨𝑴𝑩
Propriété

Soit A et B deux points distincts, θ un réel tel que 0 ˂ θ ˂ 180°.


̂ = θ ° est la réunion de deux arcs de cercle
Le lieu géométrique des points M tels que mes 𝐴𝑀𝐵
symétriques par rapport à (AB).

̂ = 𝜽°
2. Construction de l’ensemble des points M tels que 𝒎𝒆𝒔𝑨𝑴𝑩

6
Déterminer le lieu géométrique des points M tels que 𝒎𝒆𝒔𝑨𝑴𝑩̂ = 𝜽°, avec 0 < 𝜃 < 180°, revient à
construire deux arcs de cercle symétriques par rapport à (AB) appelés arcs capables d’un angle de 𝜽°.

Programme de construction
- Je trace un segment [AB] ;
- Je trace une demi-droite [AT) tel que 𝑚𝑒𝑠 𝑇𝐴𝐵̂ = 𝜃°;
- Je construis le point O, intersection de la perpendiculaire à la droite (AT) en A et de la
médiatrice du segment [AB] ;
- Je construis l’arc de cercle de centre O et de rayon OA situé dans le demi-plan de frontière
(AB) ne contenant pas le point T ;
- Je construis le symétrique de cet arc de cercle par rapport à (AB).
L’ensemble cherché est la réunion des deux arcs de cercles symétriques par rapport à (AB) privés des
extrémités A et B.

Remarques
Soit M un point distinct de A et de B.

- ̂ = 𝟎° est la droite (AB) privé du segment [AB].


L’ensemble des points M tels que 𝒎𝒆𝒔𝑨𝑴𝑩
- ̂ = 𝟏𝟖𝟎° est le segment [AB] privé des points A
L’ensemble des points M tels que 𝒎𝒆𝒔𝑨𝑴𝑩
et B.
- ̂ = 𝟗𝟎° est le cercle de diamètre [AB] privé des
L’ensemble des points M tels que 𝒎𝒆𝒔𝑨𝑴𝑩
points A et B.
Exercice de fixation
̂ = 30°.
On donne AB = 4 cm. Construis l’ensemble des points M tels que 𝑚𝑒𝑠𝐴𝑀𝐵

Proposition de solution

Construction de l’ensemble des points M tels que 𝑚𝑒𝑠𝐴𝑀𝐵 ̂ = 30°.


• On construit le segment [AB] tel que AB = 4
• ̂ = 30°.
On construit un point T tel que 𝑚𝑒𝑠𝑇𝐴𝐵
• On trace la perpendiculaire à la droite (AT) passant par A et la médiatrice du segment [AB].
Ces deux droites se coupent en O.
• On construit l’arc de cercle de centre O et de rayon OA situé dans le demi-plan de frontière
(AB) ne contenant pas le point T.
• On construit le symétrique de cet arc de cercle par rapport à (AB).

L’ensemble cherché est la réunion des deux arcs de cercles symétriques par rapport à (AB)
privés des extrémités A et B.

7
III- RELATIONS METRIQUES DANS UN TRIANGLE
1. Aire d’un triangle

Propriété

ABC est un triangle d’aire A. On pose : a = BC, b = AC et c = AB A


1 1 1
On a : A = 2 bc sin𝐴̂ = 2 ac sin 𝐵̂ = 2 ab sin 𝐶̂ b c

C bbb
a B

Exercice de fixation
Pour la figure ci-contre, on donne : AB = 5 cm, BC = 6 cm A

̂ = 30°. Calcule l’aire 𝒜 du triangle ABC.


et 𝑚𝑒𝑠𝐴𝐵𝐶

C bbb
B

Solution
Je calcule l’aire du triangle ABC.

1
𝒜= ̂.
× 𝐴𝐵 × 𝐵𝐶 × 𝑠𝑖𝑛𝐴𝐵𝐶
2
1
𝒜 = 2 × 5 × 6 × 𝑠𝑖𝑛30° = 7,5 𝑐𝑚2 .

2- Théorème des sinus


Propriété
Soit ABC un triangle, 𝒜 son aire, (C) son cercle circonscrit et R le rayon de (C).
A
On pose a = BC, b = AC et c = AB
(C)
On a :
𝑎 𝑏 c 𝑎bc
= sin 𝐵̂ = 𝑠𝑖𝑛𝐶̂ = = 2R.
sin 𝐴̂ 2𝐴 Ox R
C
B

Exercice de fixation

8
Sur la figure ci-contre qui n’est pas en dimensions réelles, (C)
A
est le cercle centre O circonscrit au triangle ABC. On
√3
donne : sin (60°) = . BC = 8cm, OB = 5cm, 𝑚𝑒𝑠𝐶̂ = 60°
2 B
Détermine AB. C Ox
Réponse proposée
Je détermine AB. (C)
𝐴𝐵 √3
On a 𝑠𝑖𝑛𝐶̂ = 2 𝑂𝐵, donc 𝐴𝐵 = 20 × = 10√3𝑐𝑚.
2

C. SITUATION COMPLEXE
Pour embellir la devanture de leur classe, des élèves d’une classe de 2nd C décident de planter des
roses. Les filles de la classe proposent la figure ci-dessous où (C) est un cercle centre O et elles
souhaitent que l’aire du triangle ABC soit réservée pour les 40 pieds de roses blanches qu’elles ont
achetées. Le chef de classe soutient qu’avec 5 pieds au mètre carré il n’y a pas suffisamment de pieds
de roses blanches. Les filles ne sont pas d’accord. Avec une production argumentée, tranche cette
discussion. On donne AC = 5 m.

B
(C)

A Ox 100° M

60°
C
/
T

Solution :
Pour résoudre ce problème, nous allons utiliser la leçon angles inscrits.
Pour cela, nous calculer :

- ̂
la mesure de l’angle 𝐵𝐴𝐶
- la longueur BC
- l’aire du triangle ABC
Déterminons le nombre de pieds de roses blanches que peut contenir le triangle ABC.

9
̂ , 𝐴𝐵𝐶
1) Déterminons les mesures des angles 𝐵𝐴𝐶 ̂ et 𝐵𝐶𝐴 ̂
̂ et 𝐵𝑀𝐶
- Les angles 𝐵𝐴𝐶 ̂ sont supplémentaires
donc 𝑚𝑒𝑠𝐵𝐴𝐶̂+ 𝑚𝑒𝑠𝐵𝑀𝐶 ̂ = 180° ⇔ 𝑚𝑒𝑠𝐵𝐴𝐶 ̂ = 180° − 100° = 80°
̂ et 𝐴𝐶𝑇
- Les angles 𝐴𝐵𝐶 ̂ sont des angles inscrits qui interceptent le même arc 𝐴𝐶
̂ donc
̂ = 𝑚𝑒𝑠𝐴𝐵𝐶
𝑚𝑒𝑠𝐴𝐶𝑇 ̂ = 60°
̂ + 𝑚𝑒𝑠𝐵𝐶𝐴
- Dans le triangle ABC, on a : 𝑚𝑒𝑠𝐵𝐴𝐶 ̂ + 𝑚𝑒𝑠𝐶𝐵𝐴 ̂ = 180°
̂ = 180° − (60° + 80°) = 40°
Donc 𝑚𝑒𝑠𝐵𝐶𝐴

2- Déterminons la longueur BC
D’après le théorème des sinus on a :
𝑎 𝑏 𝐵𝐶 5 5𝑠𝑖𝑛80°
= ⇔ = ⇔ 𝐵𝐶 = = 5,68 𝑐𝑚.
sin 𝐴̂ sin 𝐵̂ sin 80° sin 60° 𝑠𝑖𝑛60

3- L’aire du triangle ABC est :


1
A = 2 × 5 × 5,68 × 𝑠𝑖𝑛40° = 9,12 𝑚²
Le nombre de pieds correspondant à 9,12 m² est : 5 × 9,12 = 45,6 pieds de rose.
On a : 40 < 45,6. À raison de 5 pieds par mètre carré, il faut environ 46 pieds de roses
blanches. Le chef de classe a donc raison.

D. EXERCICES
Exercices de fixation
Exercice 1
Pour chaque énoncé, écris V s’il est vrai ou F s’il est faux. Aucune
justification n’est demandée.
N° Propositions
1 Des angles inscrits dans un cercle ont la même mesure.
Des angles inscrits dans le même cercle qui interceptent des
2
arcs de même longueur ont la même mesure.
̆ d’un cercle, alors les
Si M et N sont deux points de l’arc 𝐴𝐵
3 ̂ et 𝐴𝑁𝐵̂ sont supplémentaires.
angles inscrits 𝐴𝑀𝐵

Solution :
1.F ; 2. V ; 3. F
Exercice 2
Pour chaque ligne du tableau une seule des réponses proposées est juste.
Écris le numéro de la ligne suivi de la lettre correspondant à la bonne réponse.

10
Réponses
N° A B
1 1
1 L’aire du triangle EFG est 𝒜 = 𝐸𝐹 × 𝐸𝐺 × 𝑠𝑖𝑛𝐸̂ 𝒜 = 𝐸𝐹 × 𝐸𝐺 × 𝑠𝑖𝑛𝐹̂
2 2
𝐴𝐵 𝐵𝐶 𝐴𝐶 𝐵𝐶 𝐴𝐶 𝐴𝐵
2 Soit R le rayon du cercle circonscrit = = = 2𝑅 = = = 2𝑅
𝑠𝑖𝑛𝐴̂ 𝑠𝑖𝑛𝐵̂ 𝑠𝑖𝑛𝐶̂ 𝑠𝑖𝑛𝐴̂ 𝑠𝑖𝑛𝐵̂ 𝑠𝑖𝑛𝐶̂
au triangle ABC. On a :
3 L’ensemble des points M tels que
𝑚𝑒𝑠𝐴𝑀𝐵̂ = 𝜃° A B
avec 90° < 𝜃 < 180° est représenté
par des arcs de cercle symétriques A B
par rapport à (AB) de la forme :

Solution :
1. A ; 2.B ; 3.B
Exercice 3 C A
̂ = 86°.
Considère la figure ci-contre avec 𝑚𝑒𝑠𝐶𝑂𝐴
̂ 𝑚𝑒𝑠𝐶𝑂𝐵
Calcule 𝑚𝑒𝑠𝐴𝐵𝐶, ̂ 𝑒𝑡 𝑚𝑒𝑠𝐵𝐴𝐶
̂ O

B D
Solution
̂
- Calcul de 𝑚𝑒𝑠𝐴𝐵𝐶
̂ = 1 𝑚𝑒𝑠𝐶𝑂𝐴
𝑚𝑒𝑠𝐴𝐵𝐶 ̂ = 43° car 𝐴𝐵𝐶
̂ est un angle inscrit et 𝐶𝑂𝐴
̂ son angle
2
au centre associé.

̂
- Calcul de 𝑚𝑒𝑠𝐶𝑂𝐵
̂ et 𝐶𝑂𝐴
Les angles 𝐶𝑂𝐵 ̂ sont supplémentaires. Donc :
̂ = 180° − 𝑚𝑒𝑠𝐶𝑂𝐴
𝑚𝑒𝑠𝐶𝑂𝐵 ̂ = 180° - 43° = 137°

̂
- Calcul de 𝑚𝑒𝑠𝐵𝐴𝐶
̂ est un angle inscrit et 𝐶𝑂𝐵
𝐵𝐴𝐶 ̂ son angle au centre associé.

11
1
̂ = 𝑚𝑒𝑠𝐶𝑂𝐵
𝑚𝑒𝑠𝐵𝐴𝐶 ̂ = 68,5°
2

Exercice de renforcement
Exercice 4
[PQ] est un segment de longueur 4 cm.
Construis dans chacun des cas ci-dessous, l’ensemble des points M tels que :
̂ = 50°.
a/ 𝑚𝑒𝑠 𝑃𝑀𝑄 ̂ = 140°.
b/ 𝑚𝑒𝑠 𝑃𝑀𝑄

SOLUTION
a/ Construction de l’ensemble des points M tels que 𝑚𝑒𝑠𝑃𝑀𝑄 ̂ = 50°.
Programme de construction
• On construit le segment [PQ] tel que PQ = 4
• ̂ = 50°.
On construit un point T tel que 𝑚𝑒𝑠𝑇𝑃𝑄
• On trace la perpendiculaire à la droite (PT) passant par P et la médiatrice du
segment [PQ]. Ces deux droites se coupent en O.
• On construit l’arc de cercle de centre O et de rayon OP situé dans le demi-plan
de frontière (PQ) ne contenant pas le point T.
• On construit le symétrique de cet arc de cercle par rapport à (PQ).

L’ensemble cherché est la réunion des deux arcs de cercles symétriques par
rapport à (PQ) privés des extrémités P et Q.

̂ = 140°.
b/ Construction de l’ensemble des points M tels que 𝑚𝑒𝑠𝑃𝑀𝑄
Le programme de construction est identique à la précédente sauf que le point T
̂ = 140°.
est construit tel que 𝑚𝑒𝑠𝑇𝑃𝑄

N
Exercice 5 L
I O
Sur la figure ci-contre, [IJ] et [KL] sont des diamètres
d’un même cercle de centre O. J
K
̂ et M un point de 𝐾𝐽
N est un point de 𝐼𝐿 ̂. M

12
̂ = 𝑚𝑒𝑠𝐽𝑁𝐿
Démontre que 𝑚𝑒𝑠𝐾𝑀𝐼 ̂.

N
Solution : L
I O
J
K
̂ = 𝑚𝑒𝑠𝐽𝑁𝐿
Démontrons que 𝑚𝑒𝑠𝐾𝑀𝐼 ̂ M

̂ et l’angle au centre 𝐾𝑂𝐼


L’angle inscrit 𝐾𝑀𝐼 ̂ = 1 𝑚𝑒𝑠𝐾𝑂𝐼
̂ sont associés donc 𝑚𝑒𝑠𝐾𝑀𝐼 ̂ .
2
1
̂ sont associés donc 𝑚𝑒𝑠𝐽𝑁𝐿
̂ et l’angle au centre 𝐽𝑂𝐿
L’angle inscrit 𝐽𝑁𝐿 ̂,
̂ = 𝑚𝑒𝑠𝐽𝑂𝐿
2
̂ et 𝐽𝑂𝐿
or les angles 𝐾𝑂𝐼 ̂ sont opposés par le sommet donc 𝑚𝑒𝑠𝐾𝑂𝐼 ̂ = 𝑚𝑒𝑠𝐽𝑂𝐿
̂
̂ = 𝑚𝑒𝑠𝐽𝑁𝐿
ainsi 𝑚𝑒𝑠𝐾𝑀𝐼 ̂.

Exercice 6
Soit [AB] une corde d’un cercle (C) de centre O qui n’est pas un diamètre, [AT) la
demi-tangente en A à (C) contenue dans le demi-plan de frontière (AB) ne contenant
pas le point O, [AT’) l’autre demi-tangente en A.
̂ en fonction de mes ̂
1/ a- Exprime mes 𝑂𝐴𝐵 𝐴𝑂𝐵.
T’
̂.
b- Déduis-en mes 𝑇𝐴𝐵 O

̂.
2/ Détermine l’expression mes 𝑇’𝐴𝐵 B
A

T
Solution :
̂ + 𝑚𝑒𝑠 ̂
1) A- Le triangle OAB est isocèle O donc : 2mes𝑂𝐴𝐵 𝐴𝑂𝐵. = 180°
1
̂ = 90° − 𝑚𝑒𝑠 ̂
𝑚𝑒𝑠𝑂𝐴𝐵 𝐴𝑂𝐵.
2
̂ et 𝑇𝐴𝐵
2) Les angles 𝑂𝐴𝐵 ̂ sont complémentaires donc
𝑚𝑒𝑠 ̂ ̂
𝑂𝐴𝐵 = 90° − 𝑚𝑒𝑠𝑇𝐴𝐵 ̂ = 1 𝑚𝑒𝑠 ̂
d’où 𝑚𝑒𝑠𝑇𝐴𝐵 𝐴𝑂𝐵
2
̂ sont supplémentaires donc
̂ et 𝑇′𝐴𝐵
3) Les angles 𝑇𝐴𝐵

13
̂ = 180° − 𝑚𝑒𝑠𝑇𝐴𝐵 1
𝑚𝑒𝑠𝑇′𝐴𝐵 ̂ = 180° − 𝑚𝑒𝑠 ̂
𝐴𝑂𝐵
2

Exercice 7
L’unité de longueur est le centimètre.
ABC est un triangle tel que : BC = 25, AC = 36 et 𝑚𝑒𝑠𝐵̂ = 72°.
1/ Démontre que 𝑚𝑒𝑠𝐴̂ = 41,30°
2/ Justifie que AB = 34,77cm
3/ Détermine le rayon du cercle circonscrit à ce triangle.
4/ Calcule l’aire de ce triangle.

Solution
1/ Démontrons que 𝑚𝑒𝑠𝐴̂ = 41,30°
𝐴𝐶 𝐵𝐶
D’après le théorème des sinus, on a : =
𝑠𝑖𝑛𝐵̂ 𝑠𝑖𝑛𝐴̂
𝐵𝐶 25
Donc 𝑠𝑖𝑛𝐴̂ = × 𝑠𝑖𝑛𝐵̂ = 𝑠𝑖𝑛72° = 0,66 ⟹ 𝑚𝑒𝑠𝐴̂ = 41,30° .
𝐴𝐶 36

2/ Justifions que AB = 34,77 cm


Déterminons d’abord 𝑚𝑒𝑠𝐶̂ .
𝑚𝑒𝑠𝐶̂ = 180° − (𝑚𝑒𝑠𝐵̂ + 𝑚𝑒𝑠𝐴̂) = 66,7°.
𝐴𝐶 𝐴𝐵
En utilisant à nouveau le théorème des sinus, on a : = .
𝑠𝑖𝑛𝐵̂ 𝑠𝑖𝑛𝐶̂

On obtient AB = 34,77 cm

3/ Déterminons le rayon du cercle circonscrit.


𝐴𝐶 𝐴𝐶 36
D’après le théorème des sinus, on a : = 2𝑅 ⟺ 𝑅 = = = 18,93 𝑐𝑚
𝑠𝑖𝑛𝐵̂ 2𝑠𝑖𝑛𝐵̂ 2𝑠𝑖𝑛72°

14
4/ Calculons l’aire du triangle.
1
𝒜= × 𝐴𝐵 × 𝐵𝐶 × 𝑠𝑖𝑛𝐵̂ = 0,5 × 34,77 × 25 × 𝑠𝑖𝑛72° = 413,36 𝑐𝑚2
2

Exercice d’approfondissement
Exercice 8
ABC est un triangle de périmètre P et R le rayon de son cercle circonscrit.
1/ Écris AB, BC et AC en fonction de R.
𝑃
2/ Justifie que 𝑠𝑖𝑛𝐴̂ + 𝑠𝑖𝑛𝐵̂ + 𝑠𝑖𝑛𝐶̂ = .
2𝑅

Solution :
1) D’après le théorème des sinus on a :
𝐴𝐵 = 2𝑅𝑠𝑖𝑛 ̂ 𝐶 , 𝐵𝐶 = 2𝑅𝑠𝑖𝑛 ̂ 𝐴 𝑒𝑡 𝐴𝐶 = 2𝑅𝑠𝑖𝑛𝐵̂
2) 𝑃 = 𝐴𝐵 + 𝐵𝐶 + 𝐴𝐶 = 2𝑅(𝑠𝑖𝑛 ̂ ̂) donc
𝐴 + 𝑠𝑖𝑛 ̂𝐵 + 𝑠𝑖𝑛 𝐶
𝑃
𝑠𝑖𝑛 ̂
𝐴 + 𝑠𝑖𝑛 ̂𝐵 + 𝑠𝑖𝑛 ̂𝐶 = .
2𝑅

Exercice 9 L’unité est le centimètre.


EFG est un triangle tel que EF = 2 , 𝑚𝑒𝑠𝐸𝐹𝐺 ̂ = 60° et 𝑚𝑒𝑠𝐸𝐺𝐹
̂ = 45°.
1) Calculer la longueur des côtés [EG] et [FG].
2) Calculer l’aire du triangle EFG
3) Calculer le rayon R du cercle circonscrit au triangle EFG

Solution :
E

√2
1) - Calcul de EG.
Le théorème des sinus nous permet d’écrire 60° 45°
F bbb
𝐸𝐺 𝐸𝐹 G
= ⇔
sin 𝐹̂ sin 𝐺̂
√3
𝐸𝐹 sin 𝐹̂ √2 sin 60° √2 × 2
𝐸𝐺 = = = = √3
sin 𝐺̂ sin 45° √2
2
- Calcul de FG
Dans le triangle ABC, on a : 𝑚𝑒𝑠𝐸̂ + 𝑚𝑒𝑠𝐹̂ + 𝑚𝑒𝑠𝐺̂ = 180° donc
15
𝑚𝑒𝑠𝐸̂ = 180° − (60° + 45°) = 75°
√6+√2
𝐹𝐺 𝐸𝐹 𝐸𝐹 sin 75° √2× 4 √6+√2
On a : = ⇔ 𝐹𝐺 = = =
sin 𝐸̂ sin 𝐺̂ sin 45° √2 2
2

2) L’aire du triangle EFG


1 1 √6+√2 6+2√3 3+√3
̂ = × √2 × √3 ×
𝒜 = × 𝐸𝐹 × 𝐸𝐺 × 𝑠𝑖𝑛𝐹𝐸𝐺 = = .
2 2 4 8 4

3) Calcul du rayon R.
𝐸𝐹 √2
= 2𝑅 ⇔ 𝑅 = =1
sin 𝐺̂ √2

2

Exercice 10
̂ = 40°, mes 𝐺𝐹𝐸
EFG est un triangle tel que : FG = 5cm, mes 𝐸𝐺𝐹 ̂ = 50°.

1/ Construis le triangle EFG.


2/ Démontre que le triangle EFG est rectangle en E.
3/ Construis le cercle circonscrit au triangle EFG. Détermine son rayon.
4/ Calcule l’aire du triangle EFG.

Solution
P
1. Construction du triangle EFGT

y
E

F G
1

2. Démontrons que le triangle EFG est rectangle en E.


0 1 x

16
𝑚𝑒𝑠𝐸̂ = 180° − (𝑚𝑒𝑠𝐹̂ + 𝑚𝑒𝑠𝐺̂ ) = 180° − (40° +P 50°) = 90°
Donc le triangle EFG est rectangle en E. T

y
E
3/ Construction du cercle circonscrit au triangle EFG et Déterminons son rayon.

F G

Comme le triangle EFG est 0 rectangle


1 en E, le milieu du segmentx[FG] est le centre
circonscrit à ce triangle.
𝐹𝐺
Le rayon est : R = = 2,5 𝑐𝑚
2

4/ Calculons l’aire du triangle EFG.


Calculons d’abord EF
𝐹𝐸
D’après le théorème des sinus, on a : = 2𝑅 ⟹ 𝐸𝐹 = 3,21 𝑐𝑚
𝑠𝑖𝑛𝐺̂
Donc pour l’aire, on a :
1 1
𝒜 = × 𝐸𝐹 × 𝐹𝐺 × 𝑠𝑖𝑛𝐹̂ = × 3,21 × 5 × 𝑠𝑖𝑛50° = 6,15 𝑐𝑚2 .
2 2

Exercice 11
On considère la figure codée ci-contre où (C) est le
cercle de centre O et de rayon [OA]. Les droites (EB)
et (EC) sont des tangentes à (C) respectivement en B et
en C.
(C) B
1) Démontre que le triangle OAB est équilatéral.
2) ̂
Déduis-en la mesure de l’angle BOC
A E 3) Déduis-en que le triangle EBC est équilatéral.
Q
O 4) On donne 𝑚𝑒𝑠PKĈ = 85° .
K Démontre que 𝑚𝑒𝑠PBQ ̂ = 35°
P
C

17
Solution

1) Démontrons que le triangle OAB est équilatéral.


Les segments [OA] et [OB] sont deux rayons du cercle. Donc OA = OB.
De plus la droite (BC) est la médiatrice du segment [OA]. Donc BO = BA.
En définitive, on a : OA = OB = AB. Par conséquent le triangle OAB est équilatéral.

̂
2) Déduisons la mesure de l’angle BOC
̂ par rapport à la droite (OA) est l’angle AOC
Le symétrique de l’angle BOA ̂.
̂ = 𝑚𝑒𝑠AOC
Donc 𝑚𝑒𝑠BOA ̂
̂ = 𝑚𝑒𝑠BOA
𝑚𝑒𝑠BOC ̂ + 𝑚𝑒𝑠AOC ̂ = 60° + 60° = 120°.

3) Déduisons que le triangle EBC est équilatéral.


̂ et l’angle au centre BOC
D’une part, l’angle inscrit EBC ̂ sont associés, donc 𝑚𝑒𝑠EBC
̂ = 60°.
̂ et l’angle au centre BOC
D’autre part, l’angle inscrit ECB ̂ sont associés, donc 𝑚𝑒𝑠ECB
̂ = 60°.
Il est alors évident que 𝑚𝑒𝑠CEB̂ = 60°. Donc le triangle EBC est équilatéral.
4) Démontre que 𝑚𝑒𝑠PBQ ̂ = 35°
Les angles PKĈ est QKB
̂ sont opposés par le sommet. Donc 𝑚𝑒𝑠PKC ̂ = 𝑚𝑒𝑠QKB ̂ = 85°.

̂ et l’angle au centre BOC


Dans le cercle (C), l’angle inscrit BQC ̂ sont associés, donc
̂ = 60°. Et comme BQC
𝑚𝑒𝑠BQC ̂ = BQK ̂ alors 𝑚𝑒𝑠BQK ̂ = 𝑚𝑒𝑠BQC ̂ = 60°

̂ = 180° − (𝑚𝑒𝑠BQK
Finalement, dans le triangle QKB, on a : 𝑚𝑒𝑠PBQ ̂ + 𝑚𝑒𝑠QKB
̂)
̂ = 180° − (60° + 85°) = 35°
Ainsi : 𝑚𝑒𝑠PBQ

18
19
MINISTÈRE DE L’EDUCATION REPUBLIQUE DE COTE D’IVOIRE
NATIONALE ET DE L’ALPHABETISATION

-----------------------------------

Union – Discipline – Travail

MON ECOLE A LA MAISON

SECONDAIRE
2C CÔTE D’IVOIRE – ÉCOLE NUMÉRIQUE
MATHEMATIQUES

Durée :10 heures Code :


Du plan
Traiter une situation relative à la géométrie du plan , à la géométrie de
COMPETENCE 3
l’espace et aux transformations du plan

THEME 1 Géométrie du plan

Leçon 8 : ANGLES ORIENTÉS ET TRIGONOMÉTRIE

A-SITUATION D’APPRENTISSAGE
Lors de leurs recherches personnelles sur les angles, des élèves de 2nd C d’un établissement scolaire
𝜋 √5 −2√5
lisent l’information suivante : « pour 𝛼 ∈] − 2 ; 0[ si 𝑐𝑜𝑠𝛼 = , alors 𝑡𝑎𝑛𝛼 = ». Curieux, ils
3 5
s’adressent à leur professeur de mathématiques. Celui-ci leur dit que pour comprendre cette phrase
mathématique, ils doivent approfondir leurs connaissances sur les angles orientés et la
trigonométrie. Ensemble, les élèves cette classe décident de faire des recherches sur les angles
orientés et la trigonométrie afin de vérifier cette affirmation.

B-CONTENU DE LA LEÇON

1. LE RADIAN
1.1 Mesure d’un angle en radian
a. Définition
̂ est égale à la longueur de l’arc intercepté par cet angle sur le
La mesure en radian d’un angle 𝐴𝑂𝐵
̂.
cercle de centre O et de rayon 1. On la note mes 𝐴𝑂𝐵
Exemple : La mesure en radians de l’angle nul est 0.
La mesure en radians de l’angle plat est π.
b. Correspondance entre le radian et le degré
Soit x la mesure en degrés d’un angle et y sa mesure en radians. On a:
𝑥𝜋 180° 𝑦
y = 180° 𝑒𝑡 𝑥 = .
𝜋

Tableau de correspondance (exemple)


Mesures en 0 30 45 60 90 180
degrés
𝜋 𝜋 𝜋 𝜋
Mesures en 0 𝜋
6 4 3 2
radians

Exercice de fixation
a/ convertis la valeur en radian de 45°.
2𝜋
b/ convertis la valeur en degré de 3 rad.
Solution
45°×𝜋 𝜋
a)La mesure en radian d’un angle de mesure 𝑥 = 450 est : y = = 4 𝑟𝑎𝑑
180°
2𝜋 180° 2𝜋
b) La mesure en degré d’un angle de mesure 𝑦 = rad est : 𝑥 = × = 120°
3 𝜋 3
c. Longueur d’un arc de cercle
Définition
̂
(𝒞) est un cercle de centre O et de rayon R, A et B deux points de (𝒞) . L’angle au centre 𝐴𝑂𝐵
̂.
intercepte l’arc 𝐴𝐵
̂ est 𝛼 ( 𝛼 𝑒𝑛 𝑟𝑎𝑑𝑖𝑎𝑛), alors longueur 𝐴𝐵
Si la mesure en radian de l’angle 𝐴𝑂𝐵 ̂ = R × 𝛼.
Figure
̂ = α (en radians).
OA = OB = R et mes 𝐴𝑂𝐵

(𝒞)
̂ =Rα.
longueur 𝐴𝐵

Exemple
2𝜋 2𝜋 4𝜋
Si 𝛼 = ̂ = 2×
rad et 𝑅 = 2(𝑐𝑚) alors longueur 𝐴𝐵 = 𝑐𝑚
3 3 3

2. ANGLE ORIENTE DE DEUX VECTEURS

2. 1 : Orientation du plan
Sur un cercle il y a deux sens de parcours. Orienter un cercle c’est choisir un sens de parcours sur ce
cercle : Ce sens est appelé sens direct (ou positif ou trigonométrique) Le sens contraire est le sens
indirect (ou rétrograde ou négatif)
En général on choisit comme sens direct le sens contraire des aiguilles d’une montre.

Sens direct
Sens indirect

2 .2 Angle orienté de deux vecteurs non nuls


a. Définition
Soit (C) un cercle de centre O et (𝑢, ⃗⃗⃗ 𝑣) un couple de vecteurs non nuls, X et Y les points tels que
⃗⃗⃗⃗⃗
𝑂𝑋 =𝑢, ⃗⃗⃗⃗⃗
⃗⃗⃗ et 𝑂𝑌 = 𝑣 . Soit M et N les points d’intersection respectifs des demi-droites [OX) et [OY)
L’ensemble des couples (𝑢, ⃗⃗⃗ 𝑣) de deux vecteurs non colinéaires pour lesquels l’arc 𝑀𝑁̂ garde la
même longueur et est parcouru dans le même sens de M vers N est appelé angle orienté et noté
⃗⃗⃗̂
(𝑢, 𝑣).
/
Y
N

(figure1) O
X
M /

Exemple

⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗̂⃗⃗⃗⃗⃗⃗
A partir de la figure ci-dessus (figure1), on peut écrire les angles orientes (𝑂𝑀, 𝑂𝑁)et
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗̂⃗⃗⃗⃗⃗⃗
(𝑂𝑁, 𝑂𝑀)

• ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗̂𝑂𝑁
On dira que L’angle orienté(𝑂𝑀, ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ) est un angle orienté dans le sens direct.
• ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗̂
On dira que L’angle orienté(𝑂𝑁, ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ) est un angle orienté dans le sens indirect.
𝑂𝑀

b.Propriétés
Soit 𝑢
⃗ et 𝑣 deux vecteurs non nuls

⃗⃗⃗̂𝑣) est l’angle orienté nul.


⃗ et 𝑣 sont colinéaires et de même sens, alors (𝑢,
Si 𝑢

⃗⃗⃗̂
⃗ et 𝑣 sont colinéaires et de sens contraire, alors (𝑢,
Si 𝑢 𝑣) est l’angle orienté plat.

𝑢
⃗ 𝑣 𝑢

Angle nul 𝑣 angle plat

⃗⃗⃗̂𝑣)= (𝑂)
On note alors (𝑢, ̂ si l’angle orienté est nul.

Si 𝑢 ⃗⃗⃗̂
⃗ et 𝑣 sont orthogonaux, alors (𝑢, 𝑣 ) est un angle orienté droit.

Exercice d’application
On donne ABCD un carré direct.
a) donne deux angles orientés nuls de vecteurs.
b) donne un angle orienté droit direct et un angle orienté droit indirect
c) donne deux angles orientés qui sont ni nuls ni droits
d) donne deux angles orientés plats
Solutions

⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗̂𝐵𝐶
a) (𝐴𝐷, ⃗⃗⃗⃗⃗ )et ⃗⃗⃗⃗⃗⃗̂⃗⃗⃗⃗⃗
(𝐴𝐵, 𝐷𝐶 )
⃗⃗⃗⃗⃗⃗̂⃗⃗⃗⃗⃗
b) (𝐴𝐵, 𝐴𝐷 )et (𝐶𝐵, ̂
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗
𝐶𝐷)
⃗⃗⃗⃗⃗⃗̂⃗⃗⃗⃗⃗
c) (𝐴𝐵, ⃗⃗⃗⃗⃗⃗̂⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝐶 )et (𝐷𝐴, 𝐷𝐵 )
⃗⃗⃗⃗⃗⃗̂𝐶𝐷
d) (𝐴𝐵, ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗̂𝐵𝐶
⃗⃗⃗⃗⃗ )et (𝐴𝐷, ⃗⃗⃗⃗⃗ )

2.3 Mesure principale d’un angle orienté


Définition

⃗⃗⃗⃗⃗̂
Soit O un point (𝑂𝑋 , ⃗⃗⃗⃗⃗
𝑂𝑌) un angle orienté. Soit M et N les points d’intersection respectifs des demi-
droites [OX) et [OY) avec un cercle de centre O

⃗⃗⃗⃗⃗̂
La mesure principale en radian de l’angle orienté (𝑂𝑋 , ⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗̂
𝑂𝑌), notée Mes(𝑂𝑋 , ⃗⃗⃗⃗⃗
𝑂𝑌),est définie par :

⃗⃗⃗⃗⃗̂
-si (𝑂𝑋 , 𝑂𝑌 ⃗⃗⃗⃗⃗̂
⃗⃗⃗⃗⃗ ) est l’angle nul alors Mes(𝑂𝑋 ⃗⃗⃗⃗⃗ ) = 0
, 𝑂𝑌
⃗⃗⃗⃗⃗̂
-si (𝑂𝑋 , 𝑂𝑌 ⃗⃗⃗⃗⃗̂
⃗⃗⃗⃗⃗ ) est l’angle plat alors Mes(𝑂𝑋 ⃗⃗⃗⃗⃗ ) = 𝜋
, 𝑂𝑌
⃗⃗⃗⃗⃗̂
-si (𝑂𝑋 ⃗⃗⃗⃗⃗ ) n’est ni nul ni plat alors Mes(𝑂𝑋
, 𝑂𝑌 ⃗⃗⃗⃗⃗̂ ⃗⃗⃗⃗⃗ ) = mes𝑋𝑂𝑌
, 𝑂𝑌 ̂ lorsque le sens du
déplacement de M vers N sur l’arc 𝑀𝑁 ̂ est le sens direct.
⃗⃗⃗⃗⃗̂
Mes(𝑂𝑋 ⃗⃗⃗⃗⃗ ) = -mes𝑋𝑂𝑌
, 𝑂𝑌 ̂ lorsque le sens du déplacement de M vers N sur l’arc 𝑀𝑁
̂ est le
sens indirect.
Remarques
- La mesure principale de l’angle plat orienté est 𝜋 (et non −𝜋 )
Par conséquent la mesure principale d’un angle orienté est un nombre réel appartenant à
l’intervalle ] − 𝜋, 𝜋 ].
- On note Mes( 𝑢 ⃗̂
, 𝑣) la mesure principale d’un angle orienté en degré.
Π Π
- La mesure principale de l’angle orienté droit est s’il est direct et − 2 s’il est indirect
2

Exercice de fixation

ABC est un triangle rectangle et isocèle en A de


sens direct.
Donne la mesure principale en radian de chacun
des angles orientés suivants :
̂
⃗⃗⃗⃗⃗ ̂ ̂ ̂
(𝐴𝐵 ; ⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝐶 ), (𝐵𝐴 ⃗⃗⃗⃗⃗ ), (𝐶𝐴
; 𝐵𝐶 ⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗ ), et (𝐶𝐵
; 𝐶𝐵 ⃗⃗⃗⃗⃗ ; ⃗⃗⃗⃗⃗
𝐶𝐴)

Solution

̂
⃗⃗⃗⃗⃗ ̂ = 𝜋 ; Mes (𝐵𝐴
⃗⃗⃗⃗⃗ ) = 𝑚𝑒𝑠𝐵𝐴𝐶 ̂
⃗⃗⃗⃗⃗ ̂ = −𝜋 ,
⃗⃗⃗⃗⃗ ) = −𝑚𝑒𝑠𝐴𝐵𝐶
Mes (𝐴𝐵 ; 𝐴𝐶 ; 𝐵𝐶
2 4
̂
⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗ ̂ 𝜋 ̂
⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗ ̂ 𝜋
Mes (𝐶𝐴; 𝐶𝐵 ) = 𝑚𝑒𝑠 𝐴𝐶𝐵 = ; Mes (𝐶𝐵 ; 𝐶𝐴) = −𝑚𝑒𝑠𝐵𝐶𝐴 = −
4 4
3- TRIGONOMETRIE
Dans toute cette partie, sauf mention contraire, le plan est muni d’un repère orthonormé direct
(O, I, J). J
3.1 Le cercle trigonométrique
Définition I
O
On appelle cercle trigonométrique le cercle de centre O et de rayon 1.

3.2 Point image d’un nombre réel sur le cercle trigonométrique


Définition
Soit 𝛼 un nombre réel appartenant à l’intervalle ] − 𝜋, 𝜋 ].
Le point image de 𝛼 est l’unique point M du cercle
⃗⃗⃗⃗̂
trigonométrique tel que Mes (𝑂𝐼 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ) = 𝛼.
; 𝑂𝑀 𝛼

Exemple
Le point image du nombre 0 est I.
π
Le point image du nombre 2 est J.

Exercice de fixation
Le plan est muni d’un repère orthonormé direct (O, I, J). Prendre pour unité 3cm.
𝜋 𝜋 2𝜋
Place les points images R, S et T de chacun des nombres réels suivants : 6 , − 𝑒𝑡 sur le cercle
3 3
trigonométrique.
Solution
On a :

⃗⃗⃗⃗̂
Mes (𝑂𝐼 ⃗⃗⃗⃗⃗ ) = 𝜋, Mes (𝑂𝐼
; 𝑂𝑅 ̂
⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗ ) = − 𝜋 et Mes (𝑂𝐼
; 𝑂𝑆 ̂
⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗ ) = 2𝜋.
; 𝑂𝑇
6 3 3

Je place les points R, S et T.

J
T +
*
R
2𝜋
*
3
𝜋
6
O 𝜋 I

3

* S
3.3 Cosinus, Sinus et tangente d’un angle orienté
a. Définition

⃗⃗⃗̂𝑣) un angle orienté de mesure principale 𝛼 et M l’image de 𝛼 sur le cercle


Soit (𝑢,
trigonométrique.
Soit P et Q les projetés orthogonaux de M respectivement sur (OI) et sur (OJ).

- ⃗⃗⃗̂𝑣) ou de sa mesure principale 𝛼 est défini par :


Le cosinus de l’angle orienté (𝑢,

⃗⃗⃗̂𝑣) = 𝑐𝑜𝑠𝛼 = ̅̅̅̅


Cos(𝑢, 𝑂𝑃

- ⃗⃗⃗̂𝑣) ou de sa mesure principale 𝛼 est défini par :


Le sinus de l’angle orienté (𝑢,

⃗⃗⃗̂𝑣 ) = 𝑠𝑖𝑛𝛼 = 𝑂𝑄
Sin(𝑢, ̅̅̅̅

- ⃗⃗⃗̂𝑣) est non droit de mesure principale 𝛼 la tangente de cet


Lorsque l’angle orienté (𝑢,
𝑠𝑖𝑛𝛼
⃗⃗⃗̂𝑣) est définie par : tan(𝑢,
angle noté tan(𝑢, ⃗⃗⃗̂𝑣) = 𝑡𝑎𝑛𝛼 = 𝑐𝑜𝑠𝛼

FIGURE Remarque
Dans le repère orthonormé direct (O, I, J)
Les coordonnées du point M sont
𝑥𝑀 = 𝑐𝑜𝑠𝛼 et 𝑦𝑀 = 𝑠𝑖𝑛𝛼 : M (𝑐𝑜𝑠𝛼; 𝑠𝑖𝑛𝛼)
Exemple :
sin𝛼 I(1 ;0) donc 𝑐𝑜𝑠 0 = 1 et 𝑠𝑖𝑛0 = 0 .
𝜋 𝜋
J(0 ;1) donc 𝑐𝑜𝑠 2 = 0 et 𝑠𝑖𝑛 2 = 1 .
𝛼 P Conséquence : signe du Cosinus et du sinus
sur l’intervalle ] − 𝝅, 𝝅 ].
cos𝛼
π π
𝑥 −𝛑 − 𝛑
2 2
𝑐𝑜𝑠𝑥 − 0 + 0 −

𝜋 𝜋
Pour 𝑥 ∈ ]−𝜋; − 2 ] ∪ [ 2 ; 𝜋] ; 𝑐𝑜𝑠 𝑥 ≤ 0.
𝜋 𝜋
Pour 𝑥 ∈ ]− ; [ , cos 𝑥 > 0.
2 2

𝑥 −𝛑 0 𝛑
𝑠𝑖𝑛 𝑥 0 − 0 + 0

Pour 𝑥 ∈ ]−𝜋; 0] ∪ {𝜋}; 𝑠𝑖𝑛 𝑥 ≤ 0.


Pour 𝑥 ∈ ]0; 𝜋[ , sin 𝑥 > 0.
Exercice de fixation
𝜋
Le plan est muni d’un repère orthonormé direct (O, I, J). M le point image de 3 sur le cercle
trigonométrique.
Détermine les coordonnées de M dans le repère (O, I, J).
Solution
𝜋 𝜋 𝜋
M est le point image de 3 sur le cercle trigonométrique, alors M (cos 3 ; sin 3 ).

𝜋 1 𝜋 √3 1 √3
Comme 𝑐𝑜𝑠 3 = 2 et 𝑠𝑖𝑛 3 = , donc M (2 ; )
2 2

b. Propriétés
- Pour tout nombre réel 𝛼 de l’intervalle ]-𝜋 ; 𝜋], on a :
−1 ≤ 𝑐𝑜𝑠𝛼 ≤ 1;
−1 ≤ 𝑠𝑖𝑛𝛼 ≤ 1;
𝑐𝑜𝑠 2 𝛼 + 𝑠𝑖𝑛2 𝛼 = 1 ;
cos(−𝛼) = 𝑐𝑜𝑠𝛼
sin(−𝛼) = −𝑠𝑖𝑛𝛼.
𝜋 𝜋
- Pour tout nombre réel 𝛼 de l’intervalle]-𝜋 ; 𝜋] tel que 𝛼 ≠ − 2 et 𝛼 ≠ 2 , on a :
𝑠𝑖𝑛𝛼 1
𝑡𝑎𝑛𝛼 = 𝑐𝑜𝑠𝛼 et 1 + 𝑡𝑎𝑛2 𝛼 = .
𝑐𝑜𝑠2 𝛼

Exercice de fixation
𝜋 𝜋
𝛼 est un nombre réel de l’intervalle ]-𝜋 ; 𝜋] tel que 𝛼 ≠ − 2 et 𝛼 ≠ 2 .

1) Dans chacun des cas ci-dessous, choisis la bonne réponse :


𝑐𝑜𝑠 2 𝛼 + 𝑠𝑖𝑛2 𝛼 est égale à : a) -1 b) 0 c) 1 d) 2
1 + 𝑡𝑎𝑛2 𝛼 est égale à : a) 1+𝑐𝑜𝑠𝛼
𝑠𝑖𝑛𝛼 1
b) 𝑠𝑖𝑛2 𝛼 c)
𝑠𝑖𝑛2 𝛼 1
d) 𝑐𝑜𝑠2 𝛼
𝑐𝑜𝑠2 𝛼
−√3 𝜋
2) On donne cos 𝛼 = avec 𝛼 ∈ [2 ; 𝜋]
2

En utilisant égalité 𝑐𝑜𝑠 2 𝛼 + 𝑠𝑖𝑛2 𝛼 = 1 ;calculer sin 𝛼


3) Ecrire simplement 𝐴(𝑥) = sin(−𝑥) + cos(−𝑥) + cos 𝑥 + sin 𝑥
Solution
1) c) ; d)
2) En utilisant 𝑐𝑜𝑠 2 𝛼 + 𝑠𝑖𝑛2 𝛼 = 1
𝑠𝑖𝑛2 𝛼 = 1 − 𝑐𝑜𝑠 2 𝛼
𝑠𝑖𝑛𝛼 = √1 − 𝑐𝑜𝑠 2 𝛼 ou 𝑠𝑖𝑛𝛼 = −√1 − 𝑐𝑜𝑠 2 𝛼
3 3
𝑠𝑖𝑛𝛼 = √1 − (4 ) ou 𝑠𝑖𝑛𝛼 = −√1 − (4 )
1 1
𝑠𝑖𝑛𝛼 = √4 ou 𝑠𝑖𝑛𝛼 = −√4

1 1
𝑠𝑖𝑛𝛼 = ou 𝑠𝑖𝑛𝛼 = − 2
2

𝜋 1
Comme 𝛼 ∈ [2 ; 𝜋] ; 𝑠𝑖𝑛𝛼 ≥ 0 Alors 𝑠𝑖𝑛𝛼 = 2

3) 𝐴(𝑥) = sin(−𝑥) + cos(−𝑥) + cos 𝑥 + sin 𝑥


; 𝐴(𝑥) = −sin(𝑥) + cos(𝑥) + cos 𝑥 + sin 𝑥
; 𝐴(𝑥) = cos(𝑥) + cos 𝑥
𝐴(𝑥) = 2cos(𝑥)

C-Situation complexe
Ton oncle ; fonctionnaire et agent d’une administration est candidat à un concours professionnel.
Dans sa préparation au concours une question dans le sujet de la session précédente retient son
attention. Cette question est la suivante :
𝜋 √2+√3
« On donne 𝛼 ∈]0; 2 [ et 𝑐𝑜𝑠𝛼 = . Justifie que : 𝑡𝑎𝑛𝛼 = 2 − √3 ».
2

Après des heures de recherche infructueuse, il te sollicite pour l’aider.


Elève de 2nd C, propose la solution de la question à ton oncle.
Solution situation complexe
La question porte sur la trigonométrie
𝜋
Pour répondre à cette question, je détermine 𝑠𝑖𝑛𝛼 à partir des informations 𝛼 ∈]0; 2 [ et

√2+√3
𝑐𝑜𝑠𝛼 = .
2

Puis je calcule 𝑡𝑎𝑛𝛼 et je donne le résultat sans le symbole de radical au dénominateur.


𝜋
Soit 𝛼 ∈] − 2 ; 0[
Je calcule 𝒔𝒊𝒏𝜶 :
on a : 𝑐𝑜𝑠 2 𝛼 + 𝑠𝑖𝑛2 𝛼 = 1
2−√3
𝑠𝑖𝑛2 𝛼 = 1−𝑐𝑜𝑠 2 𝛼 soit 𝑠𝑖𝑛2 𝛼 = 4

√2−√3 √2−√3
donc 𝑠𝑖𝑛𝛼 = − 𝑜𝑢 𝑠𝑖𝑛𝛼 =
2 2

𝜋 √2−√3
Comme 𝛼 ∈]0; 2 [ , 𝑠𝑖𝑛𝛼 > 0, par conséquent 𝑠𝑖𝑛𝛼 = 2
Je calcule ensuite 𝑡𝑎𝑛𝛼 sans radical au dénominateur.
√2−√3
𝑠𝑖𝑛𝛼 2−√3
2
𝑡𝑎𝑛𝛼 = 𝑐𝑜𝑠𝛼 = √2+√3 = √ 2+√3 = 2 − √3.
2

𝜋 √2+√3
Donc pour ∈]0; 2 [ et 𝑐𝑜𝑠𝛼 = , 𝑡𝑎𝑛𝛼 = 2 − √3 .
2

C - EXERCICES DE RENFORCEMENT
Le plan est orienté dans le sens direct
Exercice 1
𝑥 etant la mesure principale d’un angle orienté démontre que
a)(cos 𝑥 + sin 𝑥)2 = 1 + 2 sin 𝑥 cos 𝑥
b) (cos 𝑥)4 + (sin 𝑥)4 = 1 − 2(sin 𝑥)²( cos 𝑥)²
Solution
a) (cos 𝑥 + sin 𝑥)2 = (cos 𝑥)² + (sin 𝑥)² + 2 sin 𝑥 cos 𝑥
(cos 𝑥 + sin 𝑥)2 = 1 + 2 sin 𝑥 cos 𝑥 ;car (cos 𝑥)² + (sin 𝑥)² = 1
b) Montrons que :(cos 𝑥)4 + (sin 𝑥)4 = 1 − 2(sin 𝑥)²( cos 𝑥)²
On sait que
((sin 𝑥)² + ( COS 𝑥)2 )² = (cos 𝑥)4 + (sin 𝑥)4 + 2(sin 𝑥)²( cos 𝑥)²
(1)² = (cos 𝑥)4 + (sin 𝑥)4 + 2(sin 𝑥)²( cos 𝑥)²
(cos 𝑥)4 + (sin 𝑥)4 + 2(sin 𝑥)²( cos 𝑥)² = 1
Donc (cos 𝑥) + (sin 𝑥)4 = 1- 2(sin 𝑥)²( cos 𝑥)²
4

Exercice 2
ABC est un triangle équilatérale direct D et E sont deux points tel que les triangles ADB et ACE sont
rectangles respectivement en D et en E
Calculer les mesures principales

⃗⃗⃗ ̂
a) (𝐴 B ; 𝐴𝐶 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗̂𝐷𝐵
⃗⃗⃗⃗⃗ )et (𝐷𝐴, ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ )
⃗⃗⃗⃗⃗⃗̂
b) (𝐴𝐵, A 𝐸)et (𝐴𝐸, ⃗⃗⃗⃗⃗⃗̂⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝐷)
̂
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝐵𝐶⃗⃗⃗⃗⃗ )et (𝐴𝐷, ̂
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝐶𝐵
⃗⃗⃗⃗⃗ )
c) (𝐷𝐵,

Solution

⃗⃗⃗ ̂
𝑴𝒆𝒔(𝐴 B ; ⃗⃗⃗⃗⃗
𝜋
𝐴𝐶 ) = 3
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗̂
𝑴𝒆𝒔(𝐷𝐴 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ) = − 𝜋
; 𝐷𝐵 2

⃗⃗⃗ ̂
𝑴𝒆𝒔(𝐴 B ; ⃗⃗⃗⃗⃗
7𝜋
𝐴𝐸 ) = 12

⃗⃗⃗ ̂
𝑴𝒆𝒔(𝐴 E ; ⃗⃗⃗⃗⃗
5𝜋
𝐴𝐷 ) = 6

⃗⃗⃗ ̂
𝑴𝒆𝒔(𝐷 ⃗⃗⃗⃗⃗ ) = 5𝜋
B ; 𝐵𝐶 12

⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗̂
𝑴𝒆𝒔(𝐴𝐷 ⃗⃗⃗⃗⃗ ) = −𝜋
; 𝐶𝐵 12

Exercice 3
Dans chacun des cas suivants donne
le signe de 𝑐𝑜𝑠α et de 𝑠𝑖𝑛α
𝜋 𝜋
a) 𝛼 ∈ [0; 2 ], b) 𝛼 ∈] 2 ; 𝜋 [
𝜋 𝜋
c) 𝛼 ∈] − 2 ; 0 [, d) 𝛼 ∈] − 𝜋; − 2 [

Solution
𝜋
𝑎) 𝛼 ∈ [0; 2 ] ∶ 𝑐𝑜𝑠𝛼 ≥ 0 et 𝑠𝑖𝑛𝛼 ≥ 0
𝜋
b) 𝛼 ∈] 2 ; 𝜋 [ ∶ 𝑐𝑜𝑠𝛼 < 0 et 𝑠𝑖𝑛𝛼 > 0
𝜋
c) 𝛼 ∈] − 2 ; 0 [ ∶ 𝑐𝑜𝑠𝛼 > 0 et 𝑠𝑖𝑛𝛼 < 0
𝜋
d) 𝛼 ∈] − 𝜋; − 2 [ ∶ 𝑐𝑜𝑠𝛼 < 0 et 𝑠𝑖𝑛𝛼 < 0

Exercice 4 A
Sur la figure ci contre ABCD est un losange tel que AB = BD et H le .
Point d’intersection des diagonales [𝐴𝐶] 𝑒𝑡 [𝐷𝐵]
Détermine la mesure principale en radian de
B
H
Chacun des angles orientés suivants : D
⃗⃗⃗⃗⃗̂
(𝐷𝐴 ; 𝐷𝐵 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗̂
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ) ; (𝐴𝐻 ; 𝐴𝐷 ⃗⃗⃗⃗⃗̂
⃗⃗⃗⃗⃗ ) ; (𝐵𝐴 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗̂
⃗⃗⃗⃗⃗ ); (𝐵𝐻
; 𝐴𝐷 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ).
; 𝐻𝐴

Solution C
̂⃗⃗⃗⃗⃗ ; ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝜋
⃗⃗⃗⃗⃗⃗̂ 𝜋 ̂ 2𝜋
⃗⃗⃗⃗⃗⃗̂ 𝜋
𝑀𝑒𝑠(𝐷𝐴 𝐷𝐵 ) = − 3 ; 𝑀𝑒𝑠(𝐴𝐻 ; ⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗ ; ⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝐷) = − 6 ; 𝑀𝑒𝑠(𝐵𝐴 𝐴𝐷 ); = 3 𝑀𝑒𝑠(𝐵𝐻 ; ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐻𝐴) = − 2 .
J
Exercice 5 √3 A
E √2 2
Observe le cercle trigonométrique ci-contre. 2 1 B
Donne la mesure principale en radian 2
√3 √2 1 1 √2 √3
de chacun des angles suivants : F − − -2
2 2 2 2 2
O I
⃗⃗⃗⃗̂
(𝑂𝐼 ; ⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗̂
𝑂𝐴) ; (𝑂𝐼 ; 𝑂𝐵 ⃗⃗⃗⃗̂
⃗⃗⃗⃗⃗ ) ; (𝑂𝐼 ⃗⃗⃗⃗⃗ ) ; (𝑂𝐹
; 𝑂𝐶 ̂
⃗⃗⃗⃗⃗ ; ⃗⃗⃗⃗
𝑂𝐽)

⃗⃗⃗⃗⃗̂
(𝑂𝐸 ; ⃗⃗⃗⃗⃗
𝑂𝐴). −
1
D √2 2

2 C
√3

2

Solution

⃗⃗⃗⃗̂
Mes (𝑂𝐼 ; 𝑂𝐴 ⃗⃗⃗⃗̂
⃗⃗⃗⃗⃗ ) = 𝜋; 𝑀𝑒𝑠(𝑂𝐼 ; 𝑂𝐵 ⃗⃗⃗⃗̂
⃗⃗⃗⃗⃗ ) = 𝜋 ; 𝑀𝑒𝑠(𝑂𝐼 ; ⃗⃗⃗⃗⃗ ) = − 𝜋; 𝑀𝑒𝑠(𝑂𝐹
𝑂𝐶 ̂
⃗⃗⃗⃗⃗ ; ⃗⃗⃗⃗ ) = − 𝜋
𝑂𝐽
3 6 4 2

⃗⃗⃗⃗⃗ ̂
𝑀𝑒𝑠(𝑂𝐸 ⃗⃗⃗⃗⃗ ) = − 5𝜋.
; 𝑂𝐴 12

Exercice6

⃗⃗⃗⃗⃗̂
ABC est un triangle rectangle en A, direct, tel que Mes(𝐵𝐴 ⃗⃗⃗⃗⃗ ) = − 𝜋 et ACD est un triangle
; 𝐵𝐶 6
équilatéral direct.
Construis les points A, B, C et D.

Exercice 7
𝜋 √2−√2
On donne 𝑠𝑖𝑛 8 = .
2
𝜋
1/ Détermine la valeur exacte de 𝑐𝑜𝑠 8 .
𝜋
2/ justifie que 𝑡𝑎𝑛 8 = √2 − 1.

Solution
𝜋
1) Je détermine la valeur exacte de 𝑐𝑜𝑠 8 .
𝜋 𝜋 𝜋 𝜋
On a : 𝑐𝑜𝑠 2 8 + 𝑠𝑖𝑛2 8 = 1 alors 𝑐𝑜𝑠 2 8 = 1 − 𝑠𝑖𝑛2 8

𝜋 2+√2
Donc 𝑐𝑜𝑠 2 =
8 4

𝜋 𝜋 𝜋 𝜋 √2+√2
Comme 8 ∈ ]0; 2 [ ,𝑐𝑜𝑠 8 > 0 donc 𝑐𝑜𝑠 8 = 2
𝜋
2/ je justifie que 𝑡𝑎𝑛 8 = √2 − 1.
𝜋
𝜋 𝑠𝑖𝑛 √2−√2 2 √2
8
On a : 𝑡𝑎𝑛 8 = 𝜋 = × = 2+√2 = √2 − 1
𝑐𝑜𝑠 2 √2+√2
8
CÔTE D’IVOIRE – ÉCOLE NUMÉRIQUE

MINISTÈRE DE L’EDUCATION REPUBLIQUE DE COTE D’IVOIRE


NATIONALE ET DE
L’ALPHABETISATION

-----------------------------------

Union – Discipline – Travail

MON ECOLE A LA MAISON

2nde C
MATHEMATIQUES
CÔTE D’IVOIRE – ÉCOLE NUMÉRIQUE

Durée : 8 heures Code :


COMPETENCE 2 Traiter une situation relative à la modélisation de phénomènes
aléatoires, à l’organisation et aux traitements des données
THEME 2 Organisation et traitements des données

Leçon 9 : STATISTIQUE
A- SITUATION D’APPRENTISSAGE

Au premier trimestre de l’année 2020, le premier élève en mathématiques de la classe 2nd C1 et


celui de la classe de 2nd C2 d’un lycée ont eu les notes suivantes (en mathématiques)

2nd C1 14 13 14 9 18 13 16 17

2nd C2 7 8 17 16 19 10 20 17

Des élèves des deux classes veulent savoir qui des deux premiers est le « plus fort » en
mathématiques. Sachant que les deux ont la même moyenne, ces élèves décident de comparer
la répartition de chacune des séries de notes autour de cette moyenne.

B-CONTENU DE LA LECON

1 Effectifs cumulés ; Fréquences cumulées

1. Définition

Soit une série statistique à caractère quantitatif (𝑥𝑖 ; 𝑛𝑖 ) dont les modalités ne sont pas
regroupées en classe.
- L’effectif cumulé croissant (respectivement décroissant) d’une modalité est la
somme des effectifs des modalités inferieurs (respectivement supérieur) ou égales à
cette modalité.
- La fréquence cumulée croissante (respectivement décroissante) d’une modalité est
la somme des fréquences des valeurs inférieures (respectivement supérieures) ou
égales à cette modalité.

Exemple

On a relevé les notes de mathématiques de deux élèves de 2ndC dans le tableau suivant :

7 8 9 10 11 12 13
Notes

3 1 4 3 2 2 5
Effectifs

Les effectifs cumulés croissants et les effectifs cumulés décroissants sont consignés dans le
tableau suivant :

Notes 7 8 9 10 11 12 13
Effectifs 3 1 4 3 2 2 5
Effectifs cumulés croissants 3 4 8 11 13 15 20
Effectifs cumulés décroissants 20 17 16 12 9 7 5

2. Polygone des effectifs cumulés, Polygone des fréquences cumulées

Exemple

Le tableau ci-dessous donne l’âge des professeurs d’un lycée

Classe [20; 30[ [30; 40[ [40; 50[ [50; 60[


Effectifs 17 29 32 12
Effectifs cumulés croissants 17 46 78 90
Effectifs cumulés décroissants 90 73 44 12
Représentation
Pour présenter le polygone des effectifs cumulés croissants (respectivement décroissants)
d’une série statistique dont les modalités sont des classes, on procède comme suit :
- On place chaque point dont l’abscisse est la borne supérieure (respectivement
inferieure) de la classe sauf pour le premier point (respectivement dernier point) et
l’ordonnée de l’effectif cumulé croissant (respectivement décroissant) qui lui
correspond.
- On trace ensuite les segments qui relient chacun de ces points. Le graphique ainsi
obtenu est appelé polygone des effectifs cumulés croissant (décroissant)

Polygone des effectifs cumulés croissants Polygone des effectifs cumulés décroissants
II- Paramètres de position et paramètres de dispersion

1) Paramètres de position
Les valeurs donnant une idée de l’ordre de grandeur des observations sont appelées les
caractéristiques de position.

a.Mode et classe modale


On appelle mode d’une série statistique toute modalité d’effectif maximal (ou de fréquence maximale).
Lorsque les modalités sont des intervalles de même amplitude, on parle de classe modale. La
classe modale est toute classe d’effectif maximal. Le centre d’une classe modale est appelé
mode de la série statistique.

Exemple

Dans une maternité, on mesure la taille de 50 nouveau-nés à 1 cm près. On a obtenu le tableau


suivant :

Taille en cm 45 46 47 48 49 50 51 52 53
Effectifs 2 6 6 8 10 7 5 3 3

Le mode de cette série est 49 cm

b. Moyenne

Soit une série statistique (𝑥𝑖 , 𝑛𝑖 )1 ≤ 𝑖 ≤𝑝 d’effectif total N.


• Dans le cas d’une série statistique discrète, la moyenne notée 𝑥̅ est donnée par :
𝑛1 𝑥1 + 𝑛2 𝑥2 + … + 𝑛𝑝 𝑥𝑝
𝑥̅ = 𝑁
• Dans le cas d’une série statistique regroupée en classes, chaque modalité est
remplacée par chaque centre de la classe associée. La moyenne 𝑥̅ est définie par :
𝑛1 𝑐1 + 𝑛2 𝑐2 + ⋯ + 𝑛𝑝 𝑐𝑝
𝑥̅ =
𝑁
Exemple

Classes [20; 30[ [30; 40[ [40; 50[ [50; 60[


Centres 𝑐𝑖 25 35 45 55
Effectifs 𝑛𝑖 17 29 32 12
𝑛𝑖 𝑐𝑖 425 1015 1440 660

La moyenne de cette série statistique est :


425+1015+1440+660 3540
𝑥̅ = = = 39,33
90 90
c. Médiane

Définition : La médiane d’une série statistique est la modalité qui partage la population
en deux (2) parties de même effectif ou de même fréquence.
N
Précisément, la médiane est la modalité dont l’effectif cumulé est 2 où N est
l’effectif total.

Exemple 1 :
Un groupe d’élèves a obtenu les notes suivantes : 1 ; 2 ; 5 ; 7 ; 8 ; 10 ; 17 ; 20 ; 25
Cette série a un effectif impair (9). La médiane de cette série statistique correspond à la
9+1
modalité de rang = 5. C'est-à-dire 8.
2

Exemple 2 :

On donne la série statistique suivante : 6 ; 7 ; 8 ; 11 ; 17 ; 5 ; 10 ; 15


Cette série a un effectif pair (8). La médiane de cette série statistique correspond au
8 8
centre de l’intervalle formé par les modalités de rangs et + 1 c'est-à-dire de rangs 4
2 2
11+17
et 5. La modalité de rang 4 est 11 et celle de rang 5 est 17. Donc la médiane est 2

c'est-à-dire 14.

Remarques
• Pour déterminer la médiane, il faut ranger les modalités dans l’ordre croissant.
• La détermination de la médiane se fait aussi à l’aide des polygones des effectifs (ou des
fréquences) cumulés croissants ou (et) décroissants.
L’abscisse du point d’intersection de ces deux polygones est la médiane de cette série statistique.

• Pour déterminer algébriquement la médiane d’une série statistique regroupée en classes, on


peut procéder comme suit :
On dresse le tableau des effectifs cumulés croissants, puis on identifie la classe dont
𝑁
l’effectif cumulé croissant est 2
Soit [𝑎; 𝑏[ cette classe
On note Me la médiane à chercher.
On utilise une partie du tableau des effectifs cumulés croissants; on a :

Modalités 𝑎 M𝑒 𝑏
Effectifs cumulés 𝑐 N 𝑑
2

𝑑 est l’effectif cumulé croissant de [𝑎; 𝑏[ et 𝑐 est celui de l’intervalle qui


précède [𝑎; 𝑏[
M𝑒 − 𝑎 𝑏− 𝑎
La médiane de cette série est définie par le calcul suivant : N =
− 𝑐 𝑑− 𝑐
2
Exercice de fixation
Une étude statistique portant sur les distances parcourues par des automobiles fait
apparaitre la répartition suivante :
Distance en milliers de km [ 0 ; 20 [ [ 20; 40 [ [ 40 ; 60 [ [60 ; 80 [ [80 ; 100 [
Nombre d’automobiles 10 25 35 12 6

Calcule la médiane de cette série statistique.

Solution

Dressons le tableau des effectifs cumulés croissants.


Distance en milliers [ 0 ; 20 [ [ 20; 40 [ [ 40 ; 60 [ [60 ; 80 [ [80 ; 100 [
de km
Effectif 10 25 35 12 6
Effectif cumulé 10 35 70 82 88
croissant

88
L’effectif cumulé de la médiane est : = 44
2

On a le tableau suivant :

40 M𝑒 60
35 44 70

M𝑒 − 40 60 − 40 20
On a : = d’où M𝑒 = × 9 + 40, donc M𝑒 = 45,14
44 − 35 70 − 35 35

Au total, la médiane de cette série statistique est 45,14

2. Paramètres de dispersion
Les valeurs donnant une idée de l’étalement des observations sont appelées
caractéristiques de dispersion. Les paramètres de dispersion permettent de mesurer la
façon dont les valeurs du caractère sont reparties autour de la moyenne et de la médiane.

a) Étendue
L’étendue d’une série statistique est la différence entre la plus grande et la plus petite
valeur (modalité) de cette série.
Elle mesure la dispersion de la série.

On a relevé dans supermarché le montant en millier de francs des dépenses effectuées


par les clients pour une journée.
Montant [0; 50[ [50; 100[ [100; 150[ [150; 200[ [200; 250[

Effectif 30 72 60 36 30

L’étendue de cette série est 250 − 0 = 250

b) Écart- moyen ; Écart absolu moyen

𝑛1 |𝑥1 −𝑥̅ |+𝑛2 |𝑥2 −𝑥̅ |+⋯+𝑛𝑝 |𝑥𝑝 −𝑥̅ |


L’écart moyen est le nombre réel : 𝑒 = 𝑁
Où (𝑥𝑖 , 𝑛𝑖 ) est la série statistique de moyenne 𝑥̅ et P le nombre de modalité.
L’écart moyen permet de rendre compte si la répartition des individus de la série statistique
est proche ou éloignée de la moyenne.

Exemple

Un relevé du nombre de postes dans les cybercafés d’une commune nous permet de
dresser le tableau ci-dessous :

Nombre de postes 6 11 12 13
Effectifs 4 6 5 3

Le nombre moyen de postes dans les cybercafés de cette commune est 10,5

4|6−10,5|+6|11−10,5|+5|12−10,5|+3|13−10,5|
L’écart moyen est : e = = 2
18

2.3 Variance ; Écart-type

• La variance V d’une série statistique est la moyenne des carrés des écarts à la
moyenne on a
𝑛1 (𝑥1 −𝑥̅ )2 +𝑛2 (𝑥2 −𝑥̅ )2 +⋯+𝑛𝑝 (𝑥𝑝 −𝑥̅ )2
V= 𝑁
où (𝑥𝑖 , 𝑛𝑖 ) est la série statistique de moyenne 𝑥̅ ; p le nombre de modalités et
N l’effectif total
• L’écart-type notée 𝜎 (sigma) est la racine carrée de la variance : 𝜎 = √𝑉

Interprétation
Plus l’écart-type est grand, plus la dispersion est importante

Exemple

Un relevé du nombre de postes dans les cybercafés d’une commune nous permet de dresser le
tableau ci-dessous :
Nombre de postes 6 11 12 13
Effectifs 4 6 5 3

La moyenne de cette série est 10,5.

Sa variance est :

(6−10,5)2 + (11−10,5)2 + (12−10,5)2 + (13−10,5)2 20,25+0,25+2,25+6,25 29


V= = = 18 = 1,61
𝑁 18

L’écart-type notée 𝜎 (sigma) est la racine carrée de la variance : 𝜎 = √𝑉 = √1,61 = 1,27

Remarque : Généralement dans la pratique, le calcul de la variance se fait en utilisant la


𝑛1 (𝑥1 )2 + 𝑛2 (𝑥2 )2 + … + 𝑛𝑝 (𝑥𝑝 )2
formule suivante : V= − (𝑥̅ )2
𝑁

C- Situation complexe
Des élèves de seconde C d’un lycée de Bouaké découvrent le texte suivant dans une revue :
« Un institut de consommation analyse 100 fromages d’une laiterie qui fabrique des fromages
et les vend avec la mention : 45% de matières grasses ». Il a obtenu les résultats suivants;

Taux de matières grasses [41; 42[ [42; 43[ [43; 44[ [44; 45[ [45; 46[ [46; 47[
Nombre de fromages 2 10 25 40 21 2

Cet institut autorise la vente de fromages sous l’étiquette « 45 % de matières grasses » si


l’analyse d’un échantillon de fromage donne :
- La moyenne des taux de matières grasses comprise entre 44 et 46
- L’écart-type inférieur à 1,5.
- 95 % des fromages ont un taux de matières grasses comprise entre la moyenne diminuée
de deux fois l’écart-type et la moyenne augmentée de deux fois l’écart-type.

L’un des élèves affirme que l’institut va interdire la vente des fromages de cette laiterie.
Après discussion entre élèves, et le sachant sans preuves fiables, les autres élèves
cherchent à vérifier cette affirmation afin de mettre fin aux désaccords causés.

SOLUTION

Pour résoudre ce problème nous allons utiliser nos connaissances sur la leçon statistique.
Pour cela nous allons :
- calculer la moyenne et l’écart-type de la série.
- conclure.
1- Calculons la moyenne des taux de matières grasses est :
𝑛1 𝑐1 + 𝑛2 𝑐2 +⋯ +𝑛𝑝 𝑐𝑝
On a : ̅𝑋 = N
2×41,5 + 10×42,5 + 25×43,5 +40×44,5 + 21×45,5 +2×46,5
̅
x = donc ̅𝑋
̅̅̅ = 44,24
100
La moyenne des taux de matières grasses est de 44,24.

Calculons l’écart-type
2
𝑛1 (𝑐1 )2 + 𝑛2 (𝑐2 )2 + … + 𝑛𝑝 (𝑐𝑝 )
On va calculer d’abord la variance. On a : V = − 𝑋̅ 2
N
2 ×(41,5)2 + 10×(42,5 )2 + 25×(43,5)2 + 40×(44,5)2 + 21×(45,5)2 + 2×(46,5)2
V= − 44,242 = 1,0524
100
Donc l’écart-type est : 𝜎 = √ V . 𝜎 = √1,0524 = 1,025865
Au total, l’écart-type est égale à 1,026

2- Le nombre total de fromage est 100 alors 95% de fromage est 95. Déterminons une
estimation du taux a de matières grasses correspondant à 95 fromages.

Taux de matières grasses [41; 42[ [42; 43[ [43; 44[ [44; 45[ [45; 46[ [46; 47[
Nombre de fromages 2 10 25 40 21 2
Effectifs cumulés croissants 2 12 37 77 98 100

On a :
45 a 46
77 95 98

𝑎 − 45 46 − 45
=
95 − 77 98 − 77
𝑎 − 45 1
=
18 21
18 + 45 × 21
𝑎=
21
𝑎 ≈ 45,85

la moyenne diminuée de deux fois l’écart-type est 44,24 - 2×(1,026) = 42,188


la moyenne augmentée de deux fois l’écart-type est 44,24 + 2×(1,026) = 42,292

Après calcul, on remarque que la moyenne calculée ( 44,24 ) est comprise entre 44 et 46 ;
l’écart-type calculé (1,026) est inférieur à 1,5
et enfin le taux de matières grasses calculé soit 45, 85 est compris entre 42,188 et 46,292 ; ce
qui est vrai.
Donc l’institut va autoriser la vente des fromages de la laitière. L’élève n’a pas raison.
D- EXERCICES DE RENFORCEMENT

Exercices de fixation

Exercice 1
Écris le numéro d’un élément du tableau 1 à la lettre correspondante d’un seul élément du
tableau 2
Tableau 1 Tableau 2
𝑝
A 1
Variance 1°) ∑ 𝑛𝑖 𝑥𝑖
𝑁
𝑖=1
𝑝
B 1
Écart-type 2°) ∑ 𝑛𝑖 (𝑥𝑖 − 𝑥̅ )2
𝑁
𝑖=1
C
Moyenne 3°) 1
∑𝑝𝑖=1 𝑛𝑖 |𝑛𝑖 − 𝑥̅ |
𝑁
Écart moyen 4°) D √V

SOLUTION
1°) B 2°) D 3°) A 4°) C

Exercice 2
Écris le numéro de l’affirmation suivi de VRAI si cette affirmation est vraie et FAUX si cette
affirmation est fausse.

1°) La médiane, la moyenne, le mode et la classe modale sont des paramètres de position
2°) La détermination de la médiane se fait uniquement par calcul algébrique
4°) L’écart moyen, la variance et l’écart-type sont des paramètres de dispersion
5°) Les intervalles suivants [16 ; 20 [, [22; 26 [ et [6 ; 11 [ ont la même amplitude
6°) Le centre d’une classe modale est appelé mode de la série statistique

SOLUTION

1°) Vrai 2°) Faux 3°) Faux 4°) Vrai 5°) Faux 6°) Vrai

Exercice 3
On a relevé la taille en centimètre de 40 élèves d’un collège du privé d’Abidjan, et on a obtenu
les résultats suivants :
155 161 165 170 177 180 159 163 167 171
175 183 157 162 169 174 179 164 166 172
174 163 165 170 176 160 169 171 175 162
167 174 172 174 164 166 173 169 173 168

1-a) Regroupe les tailles par classes d’amplitude 5 cm. La première étant : [155 ; 160 [ .
b) Combien de classes obtiens tu ?
2-Dresse le tableau des effectifs de cette série statistique.
3-Quelle est les classes modales de cette série statistique ?

SOLUTION

1- a°) les classes obtenues sont : [155; 160 [ , [160 ; 165 [ , [165 ; 170 [ ,
[170 ; 175 [ , [175 ; 180 [ et [180 ; 185[
b°) J’ai obtenu 6 classes

2- Tableau des effectifs

Classe [155; 160 [ [160 ; 165 [ [165 ; 170 [ [170 ; 175 [ [175 ; 180 [ [180 ; 185[
Effectif 3 8 10 10 7 2

3- Les classes modales sont : [165 ; 170 [ , et [170 ; 175 [

Exercice 4
Le tableau ci-dessous donne une étude statistique portant sur la vitesse des véhicules dans une
ville

Vitesse en km/h [20; 30[ [30; 40[ [40; 50[ [50; 60[
Effectif 17 29 32 12

a) Calcul la moyenne et l’écart-type de cette série statistique.


b) Interprète les résultats obtenus.

SOLUTION

Vitesse en km/h [20; 30[ [30; 40[ [40; 50[ [50; 60[ Total
Effectifs (𝑛𝑖 ) 17 29 32 12 90
Centres (𝑐𝑖 ) 25 35 45 55

𝑛𝑖 . 𝑐𝑖 425 1015 1440 660 3540


𝑛𝑖 . 𝑐𝑖2 7225 29435 46080 7920 90660

3540
a) Moyenne : x = = 39,33
90
90660
Variance : V = − (39,33) 2 = 89
90
Écart-type :  = 89 = 9, 43
b) La valeur de l’écart-type (9,43) est grande. Cela montre que cette série est très dispersée.

Exercice 5

La répartition des salaires en milliers de francs dans une entreprise est donnée par le tableau
suivant

Salaire Effectifs Effectifs Effectifs


cumulés cumulés
croissants décroissants
[0; 500[ 30
[500; 750[ 45
[750; 1000[ 110
[1000; 1250[ 250
[1250; 1500[ 150
[1500; 1750[ 60
[1750; 2000[ 35
[2000; 2500[ 20

a) Calcul la moyenne de cette série statistique


b) Complete le tableau
c) Trace sur le même graphique le polygone des effectifs cumulés croissants et
celui des effectifs cumulés décroissants
d) Détermine graphiquement la médiane, Interprète le résultat.

SOLUTION

a) La moyenne de cette série statistique est :


̅̅𝑋̅̅ = 30×250+45×625+ 110×875+250×1125+150×1375+60×1625+35×1875+2250×20
700
̅̅𝑋̅̅ = 827500 = 1182,14286
700
Donc la moyenne est 1182,14

b) Tableau des effectifs cumulés

Salaire Effectifs Effectifs Effectifs


cumulés cumulés
croissants décroissants
[0; 500[ 30 30 700
[500; 750[ 45 75 670
[750; 1000[ 110 185 625
[1000; 1250[ 250 435 515
[1250; 1500[ 150 585 265
[1500; 1750[ 60 645 115
[1750; 2000[ 35 680 55
[2000; 2500[ 20 700 20

c) Polygone des effectifs cumulés croissants et polygone effectifs cumulés décroissants


(voir graphique ci-dessous)

800

700

600

500

400

300

200

100

-150 0 150 300 450 600 750 900 1050 1200 1350 1500 1650 1800 1950 2100 2250 2400 x
-100

Graphiquement La médiane est 1165

Interprétation
50% des salaires sont inférieurs à 1165 et 50% des salaires sont supérieurs à 1165.
MINISTÈRE DE L’EDUCATION NATIONALE REPUBLIQUE DE COTE D’IVOIRE

ET DE L’ALPHABETISATION

Union – Discipline – Travail

MON ECOLE A LA MAISON


2nde C
MATHEMATIQUES

CÔTE D’IVOIRE – ÉCOLE NUMÉRIQUE

Durée : 10 heures Code :


COMPETENCE 3 Traiter une situation relative à la géométrie du plan , à la géométrie
de l’espace et aux transformations du plan
THEME 1 Géométrie du plan

Leçon10 : PRODUIT SCALAIRE

A-SITUATION D’APPRENTISSAGE

Pendant les cours de mécanique dans la classe de seconde, le professeur donne des forces
appliquées à un véhicule représenté par le point A dans la figure ci- dessous.
Il demande aux élèves de calculer le travail de chaque force (𝑅2 𝑅1 𝑒𝑡 ⃗⃗⃗⃗
⃗⃗⃗⃗⃗ , ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝑃) pour un
déplacement de A à B avec AB = 10 m.
L’un d’eux affirme qu’il suffit de calculer le produit des vecteurs forces et du vecteur
déplacement.
Ensemble; les élèves font des recherches sur le produit scalaire de deux vecteurs.

B- CONTENU DE LA LECON

I) Produit scalaire de deux vecteurs


1- Définition
Soit 𝑢
⃗ et 𝑣 deux vecteurs; on appelle produit scalaire de 𝑢
⃗ par 𝑣 le nombre réel noté 𝑢
⃗ .𝑣
défini par :
• 𝑢 ⃗ ‖ × ‖𝑣‖ cos (̂
⃗ . 𝑣 =‖𝑢 𝑢 ⃗ ≠ ⃗0 et 𝑣 ≠ ⃗0
⃗ 𝑣 ) si 𝑢
• 𝑢 ⃗ = ⃗0 ou 𝑣 = ⃗0
⃗ . 𝑣 = 0 si 𝑢

𝑢
⃗ . 𝑣 se lit «𝑢
⃗ 𝑠𝑐𝑎𝑙𝑎𝑖𝑟𝑒 𝑣 »

Exemples

√3
a) 𝑢 ⃗ ‖ = 2√3; ‖𝑣‖= 4 et cos (̂
⃗ et 𝑣 sont deux vecteurs tels que ‖𝑢 𝑢
⃗ 𝑣) = 2
𝑢 ⃗ ‖ × ‖𝑣‖ cos (̂
⃗ . 𝑣 = ‖𝑢 𝑢⃗ 𝑣)
√3
= 2√3 x 4 x = 12
2

𝜋
b) ‖𝑢 ⃗̂
⃗ ‖= 2√3; ‖𝑣‖= 4 et mes ( 𝑢 ; 𝑣) = 2

𝜋
⃗ . 𝑣 = ‖𝑢
𝑢 ⃗ ‖ × ‖𝑣‖ cos( ) = 8√3×0 =0
2
Remarque
Pour trois points A, B et C distincts
⃗⃗⃗⃗⃗ . 𝐴𝐶
𝐴𝐵 ⃗⃗⃗⃗⃗ = AB x AC x cos (𝐵𝐴𝐶
̂)
⃗⃗⃗⃗⃗ ‖= AB, ‖𝐴𝐶
En effet, ‖𝐴𝐵 ⃗⃗⃗⃗⃗̂
⃗⃗⃗⃗⃗ ‖ = AC et cos (𝐴𝐵 ; ⃗⃗⃗⃗⃗ ̂)
𝐴𝐶 )= cos ( 𝐵𝐴𝐶

2 Propriétés
Pour tous vecteurs 𝑢 ⃗ et 𝑣 on a :
1- 𝑢
⃗ . 𝑣= 𝑣 . 𝑢⃗
2- | 𝑢
⃗ . 𝑣 | ≤ ‖𝑢⃗ ‖ × ‖𝑣‖
3- 𝑢
⃗ et 𝑣 sont colinéaires et :
- 𝑑𝑒 𝑚𝑒𝑚𝑒 𝑠𝑒𝑛𝑠 𝑠𝑖 𝑒𝑡 𝑠𝑒𝑢𝑙𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡 𝑠𝑖 𝑢 ⃗ . 𝑣 = ‖𝑢⃗ ‖ × ‖𝑣‖
⃗ . 𝑣 = - ‖𝑢
- de sens contraire si et seulement si 𝑢 ⃗ ‖ × ‖𝑣‖

Exercice de fixation
Calcule le produit scalaire 𝑢⃗ . 𝑣 dans chacun des cas ci-dessous.
1) ⃗‖𝑢 ‖= 2 ; ‖𝑣‖= 6 ; et les vecteurs 𝑢
⃗ et 𝑣 sont colinéaires et de même sens.
2) ‖𝑢⃗‖= 15 ; ‖𝑣‖= 7 ; et les vecteurs 𝑢⃗ et 𝑣 sont colinéaires et de sens
contraires
SOLUTION

⃗ . 𝑣 = ‖𝑢
1) 𝑢 ⃗ ‖ × ‖𝑣‖= 2 x 6 = 12
2) 𝑢
⃗ . 𝑣 = −‖𝑢⃗ ‖ × ‖𝑣‖= −15 x 7 = −105

3- Carré scalaire
a) Définition
Le carré scalaire d’un vecteur 𝑢
⃗ est défini par 𝑢
⃗ .𝑢 ⃗ 2.
⃗ . on le note 𝑢

b) Propriété

Pour tout vecteur 𝑢 ⃗ 2 = ‖𝑢


⃗ on a : 𝑢 ⃗ ‖2

Exercice de fixation
On donne 𝑣 avec ‖𝑣‖ = √5
Calcule 𝑣 2
SOLUTION
2
𝑣 2 = ‖𝑣‖2 = √5 = 5
2
⃗⃗⃗⃗⃗ 2 = ‖𝐴𝐵
Remarque : pour tous points distincts A et B, on a : 𝐴𝐵 ⃗⃗⃗⃗⃗ ‖ = 𝐴𝐵 2

b) Autre expression du produit scalaire


C C
a) Propriété 1
Pour tous points A, B et C tels que A ≠ B
On a ⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝐵 . ⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝐶 = ̅̅̅̅ 𝐴𝐵 × ̅̅̅̅ 𝐴𝐻 𝑜ù 𝐻 𝑒𝑠𝑡 𝑙𝑒 𝑝𝑟𝑜𝑗𝑒𝑡é
A H A B
𝑜𝑟𝑡ℎ𝑜𝑔𝑜𝑛𝑎𝑙 𝑑𝑒 𝐶 𝑠𝑢𝑟 𝑙𝑎 𝑑𝑟𝑜𝑖𝑡𝑒 (𝐴𝐵) H B
Exercice de fixation
ABCD est un carré de coté 4cm.
Calcule ⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗ et ⃗⃗⃗⃗⃗
AB. AC AB. AD⃗⃗⃗⃗⃗
SOLUTION

⃗⃗⃗⃗⃗
AB. AC⃗⃗⃗⃗⃗ = AB
̅̅̅̅ × AB
̅̅̅̅ = AB×AB =16.
Soit I le milieu du segment [𝐴𝐵]
⃗⃗⃗⃗⃗
AB. ⃗⃗⃗⃗⃗AD = ̅̅̅̅
AB × ̅̅̅̅
AA = − AB×AA = −4×0 = 0
b Propriété 2
Soit A, B, C et D quatre points tels que A ≠ B.
⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝐵 . ⃗⃗⃗⃗⃗
𝐶𝐷 = 𝐴𝐵 × 𝐻𝐾 𝑜ù 𝐻 𝑒𝑡 𝐾 𝑠𝑜𝑛𝑡 𝑙𝑒𝑠 𝑝𝑟𝑜𝑗𝑒𝑡é𝑠
Orthogonaux respectifs des points C et D sur la droite (AB)

Exercice de fixation

Dans la figure ci-dessous, ABC est un triangle. ABIJ est un parallélogramme et BC = 4


Calcule le produit scalaire suivant .

⃗⃗⃗⃗⃗ . ⃗⃗⃗⃗⃗
1) 𝐵𝐶 𝐵𝐴
⃗⃗⃗⃗⃗ . 𝐽𝐶
2) 𝐵𝐶 ⃗⃗⃗⃗
⃗⃗⃗⃗⃗ . ⃗⃗⃗⃗
3) 𝐵𝐶 𝐴𝐽
⃗⃗⃗⃗⃗ . ⃗⃗⃗⃗
4) 𝐵𝐶 𝐵𝐽
⃗⃗⃗⃗⃗ . 𝐶𝐼
5) 𝐵𝐶 ⃗⃗⃗⃗

SOLUTION

⃗⃗⃗⃗⃗ . 𝐵𝐴
1) 𝐵𝐶 ⃗⃗⃗⃗⃗ = 𝐵𝐶
̅̅̅̅ . 𝐵𝑂
̅̅̅̅= 4 x 2 = 8
⃗⃗⃗⃗⃗ . ⃗⃗⃗⃗
2) 𝐵𝐶 𝐽𝐶 = 𝐵𝐶 ̅̅̅̅ . 𝐵𝐶
̅̅̅̅ = 16
⃗⃗⃗⃗⃗ . ⃗⃗⃗⃗
3) 𝐵𝐶 ̅̅̅̅ . 𝑂𝐵
𝐴𝐽 = 𝐵𝐶 ̅̅̅̅= -8
⃗⃗⃗⃗⃗ . ⃗⃗⃗⃗
4) 𝐵𝐶 ̅̅̅̅ . 𝐵𝐵
𝐵𝐽 = 𝐵𝐶 ̅̅̅̅= 4 x 0 = 0
⃗⃗⃗⃗⃗ . ⃗⃗⃗⃗
5) 𝐵𝐶 ̅̅̅̅ . 𝐶𝐾
𝐶𝐼 = 𝐵𝐶 ̅̅̅̅= -4 x 6 = -24

3. Propriétés du produit scalaire

4.1 Vecteurs orthogonaux

a- Propriété
Pour tous vecteurs 𝑢⃗ et 𝑣 on a :
𝑢⃗ et 𝑣 sont orthogonaux si et seulement si 𝑢
⃗ .𝑣=0

b- Conséquence
-
- Soit (D) et (D’) deux droites de vecteurs directeurs respectifs 𝑢
⃗ et 𝑣 on a :
(D) ⏊ (D’) ⟺ 𝑢 ⃗ .𝑣=0
- Soit les points A, B, C, et D avec A≠B et C≠D
On a (AB) ⏊ (CD) ⟺ ⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝐵 . ⃗⃗⃗⃗⃗
𝐶𝐷 = 0
- Soit les points A, B et M avec A≠B
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ . 𝑀𝐵
M appartient au cercle (𝜑)de diametre [𝐴𝐵] si et seulement si 𝑀𝐴 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ = 0

Exercice de fixation
⃗⃗⃗⃗⃗ . 𝐷𝐵
ABCD est un carré. Calcule le produit scalaire 𝐴𝐶 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
- SOLUTION
- ⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝐶 . ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐷𝐵 = 0 car (AC) ⏊ (DB).

4.2 Opération sur les produits scalaires


Propriétés
Pour tous vecteurs 𝑢 ⃗ , 𝑣 ,𝑡 , 𝑤 ⃗⃗ du plan et pour tout nombre réel k on a :
𝑢
⃗ . (𝑣 + 𝑤 ⃗⃗ ) = 𝑢⃗ .𝑣+𝑢 ⃗ .𝑤
⃗⃗
(k𝑢 ⃗)𝑣=𝑢 ⃗ (k.𝑣 ) = k(𝑢⃗ . 𝑣)
⃗ +𝑤
(𝑢 ⃗⃗ ) . 𝑣 = 𝑢 ⃗ .𝑣+𝑤 ⃗⃗ . 𝑣
(𝑢⃗ + 𝑣)( 𝑤 ⃗⃗ + 𝑡 )= 𝑢
⃗ .𝑤 ⃗⃗ + 𝑢⃗ .𝑡+𝑣.𝑤 ⃗⃗ + 𝑣 . 𝑡
2 2 2
(𝑢⃗ + 𝑣) = 𝑢 ⃗ + 2𝑢 ⃗𝑣 +𝑣
(𝑢⃗ − 𝑣 )2 = 𝑢 ⃗ 2 − 2𝑢
⃗ 𝑣 + 𝑣2
(𝑢⃗ − 𝑣)((𝑢 ⃗ + 𝑣) = 𝑢 ⃗ 2 − 𝑣2

Exercice de fixation
⃗ et 𝑣 tels que ‖𝑢
On considère les vecteurs 𝑢 ⃗ ‖ = 2; ‖𝑣‖ =3 et 𝑢
⃗ .𝑣=1
Démontre que (2𝑢 ⃗ + 𝑣 )(𝑢⃗ − 𝑣) = -2

SOLUTION

(2𝑢
⃗ + 𝑣)(𝑢⃗ − 𝑣 ) = 2𝑢 ⃗ 2 − 2𝑢
⃗ 𝑣 − 𝑣2 + 𝑢
⃗ 𝑣
= 2 × 2 − 2 × 1 − 32 + 1
2

= -2
4.3 Produit scalaire et norme

Propriété
Pour tous vecteurs 𝑢
⃗ et 𝑣,
1 2
𝑢 ⃗ + 𝑣‖ − ‖𝑢
⃗ . 𝑣 = 2 (‖𝑢 ⃗ ‖2 − ‖𝑣‖2 )

4. Relation métrique dans un triangle

5.1 Produit scalaire dans un triangle

Propriété
1
Soit A, B et C trois points non alignés. On a : ⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝐵 . ⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝐶 = 2 (𝐴𝐶 2 + 𝐴𝐵 2 − 𝐵𝐶 2 )
Remarque A
⃗⃗⃗⃗⃗ = 1 (𝐵𝐶 2 + 𝐵𝐴2 − 𝐴𝐶 2 )
⃗⃗⃗⃗⃗ . 𝐵𝐶
𝐵𝐴 2
⃗⃗⃗⃗⃗ . 𝐶 𝐵= 1 (𝐶𝐴2 + 𝐶𝐵 2 − 𝐴𝐵 2 )
𝐶𝐴 2
Exercice de fixation
Soit ABC un triangle tels que AB = 5 ; AC = 6 et BC = 3
B
⃗⃗⃗⃗⃗ . 𝐴𝐶
Calcule 𝐴𝐵 ⃗⃗⃗⃗⃗

SOLUTION
1
⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝐵 . ⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝐶 = 2 (𝐴𝐵 2 + 𝐴𝐶 2 − 𝐵𝐶 2 )
= 𝟏𝟐( 25 + 36 − 9)
⃗⃗⃗⃗⃗ . 𝐴𝐶
𝐴𝐵 ⃗⃗⃗⃗⃗ = 26

5.2 Théorème d’Al Kashi


Propriété
Soit ABC un triangle quelconque.
Posons BC = a, AC = b, AB = c puis 𝐴̂ = 𝐵𝐴𝐶
̂ ; 𝐵̂ = 𝐴𝐵𝐶
̂ 𝑒𝑡 𝐶̂ = 𝐴𝐶𝐵
̂ on a :
𝑎2 = 𝑏 2 + 𝑐 2 − 2𝑏𝑐 𝑐𝑜𝑠𝐴̂ ;
𝑏 2 = 𝑎2 + 𝑐 2 − 2𝑎𝑐 𝑐𝑜𝑠𝐵̂ ;
𝑐 2 = 𝑎2 + 𝑏 2 − 2𝑎𝑏 𝑐𝑜𝑠𝐶̂

Exercice de fixation
̂ = 𝜋. Calcule BC
ABC est un triangle tels que AB = 8 ; AC = 3 et mes 𝐵𝐴𝐶 3
SOLUTION
𝐵𝐶 2 = 𝐴𝐵 2 + 𝐴𝐶 2 − 2 × 𝐴𝐵 × 𝐴𝐶 × 𝑐𝑜𝑠𝐵𝐴𝐶 ̂
𝜋
= 64 + 9 -2× 8 × 3𝑐𝑜𝑠 3
2
𝐵𝐶 = 49 donc BC = 7

5.3 Caractéristique d’un triangle rectangle


Propriété
Soit ABC triangle, H pied de la hauteur issue de A.
Les affirmations suivantes sont équivalentes
A
• ABC est un triangle en A
• 𝐵𝐶 2 = 𝐴𝐵 2 + 𝐴𝐶 2
• 𝐵𝐴2 = 𝐵𝐻 ̅̅̅̅ × 𝐵𝐶
̅̅̅̅
• 𝐻𝐴 = 𝐻𝐵 × ̅̅̅̅
2 ̅̅̅̅ 𝐻𝐶
B H C

Exercice de fixation

ABC est un triangle n’ayant pas d’angle obtus et H le pied de la hauteur issue de A. On donne
AB = 6 ; BC=9 ; BH=4
Justifie que le triangle ABC est rectangle.
SOLUTION
̅̅̅̅ × 𝐵𝐶
On a :𝐴𝐵 2 = 36 𝑒𝑡 𝐵𝐻 ̅̅̅̅ = 4 × 9 = 36.
2 ̅̅̅̅ ̅̅̅̅
Donc 𝐴𝐵 = 𝐵𝐻 × 𝐵𝐶 d’où le triangle ABC est un triangle rectangle en A.

6. Produit scalaire de vecteurs connaissant leurs coordonnées

6.1 Expression du produit scalaire dans une base orthonormée

Propriété
Soit (𝑖, 𝑗) 𝑢𝑛𝑒 𝑏𝑎𝑠𝑒 𝑜𝑟𝑡ℎ𝑜𝑛𝑜𝑟𝑚é𝑒 𝑒𝑡 𝑢⃗ 𝑒𝑡 𝑣 𝑑𝑒𝑢𝑥 vecteurs
⃗ 𝑒𝑡 𝑣 ont pour coordonnées respectives (x;y) et (x’;y’) dans cette base alors 𝑢
Si 𝑢 ⃗ . 𝑣 = xx’ +
yy’

Exercice de fixation

Le plan est rapporté à un repère orthonormé (o,𝑖, 𝑗). Dans chacun des cas ci-dessous, calcule le
produit scalaire 𝑢
⃗ .𝑣
1- 𝑢 ⃗ (−3) 𝑒𝑡 𝑣(−5
2
2
)
2- 𝑢
⃗ =(1-√2)𝑖+ (2-√3)𝑗 𝑒𝑡 𝑣 = (1 + √2)𝑖+ (2+√3)𝑗
SOLUTION
1- 𝑢
⃗ . 𝑣 = −5 × 2 − 3 × 2 = −16
2- 𝑢
⃗ . 𝑣 = (1 − √2)(1 + √2) + (2 − √3)(2 + √3)
= 1-2+4-3
=0

C-Situation complexe
Le père d’une famille partage un terrain de forme carrée à ses trois enfants. Pour éviter le
conflit entre les jumeaux, il décide que la parcelle de l’aîné, élève en classe de 2ndc soit entre
celles des jumeaux. La figure ci-contre illustre ce partage.
L’ainé curieux voudrait connaitre la mesure de. l’angle 𝜃 à 10−2 . pour cela il s’adresse au
géomètre qui lui demande de calculer le produit scalaire⃗⃗⃗⃗⃗
𝑨𝑰. ⃗⃗⃗⃗
𝑨𝑱. ne sachant pas comment
procédé il te sollicite
A l’aide d’une démarche argumentée basée de tes connaissances en mathématiques, répond sa
préoccupation
A D

B I C

SOLUTION
Soit a le coté du carré ABCD (a est un nombre réel strictement positif)
J’exprime les vecteurs 𝑨𝑰⃗⃗⃗⃗ et 𝑨𝑱
⃗⃗⃗⃗ en fonction des vecteurs 𝑨𝑩
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ et 𝑨𝑫
⃗⃗⃗⃗⃗⃗
1
On a : ⃗⃗⃗⃗
𝐴𝐼 = ⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝐵 + ⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝐷 2
1
⃗⃗⃗⃗
𝐴𝐽 = ⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝐷 + 2 ⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝐵
Je calcule de deux manières le produit scalaire 𝑨𝑰 ⃗⃗⃗⃗ . 𝑨𝑱
⃗⃗⃗⃗
1 1
⃗⃗⃗⃗
𝐴𝐼 . ⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗ + ⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝐽 = (𝐴𝐵 𝐴𝐷 ) (𝐴𝐷 ⃗⃗⃗⃗⃗ + ⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝐵 )
2 2
1 1 1
⃗⃗⃗⃗
𝐴𝐼 . ⃗⃗⃗⃗
𝐴𝐽 = ⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝐵 . ⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝐷 + 2 ⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝐵 . ⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝐵 + 2 ⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝐷 . ⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝐷+4 ⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝐷 . ⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝐵
1 2 1 2
⃗⃗⃗⃗
𝐴𝐼 . ⃗⃗⃗⃗
𝐴𝐽 = 0 + 𝑎 + 𝑎 + 0 ⃗⃗⃗⃗⃗ 𝐴𝐵 . ⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝐷 = 0 car (AB) et (AD) sont perpendiculaire en A
2 2
⃗⃗⃗⃗ . ⃗⃗⃗⃗
𝐴𝐼 𝐴𝐽 = 𝑎2 (1)

D’autre part :
⃗⃗⃗⃗ . ⃗⃗⃗⃗
𝐴𝐼 ̂)
𝐴𝐽 = 𝐴𝐼 × 𝐴𝐽 × cos(𝐼𝐴𝐽
𝑎2
En appliquant la propriété de Pythagore au triangle ABI rectangle en I, on a : 𝐴𝐼 2 = 𝑎2 + 4
2 5𝑎2 𝑎√5
Donc 𝐴𝐼 = soit 𝐴𝐼 =
4 2
𝑎√5
De même 𝐴𝐽 = 2
5𝑎2
Donc 𝐴𝐼⃗⃗⃗⃗ . ⃗⃗⃗⃗
𝐴𝐽 = 4 × cos 𝜃 (2)
Je détermine une valeur approchée de 𝜽
5𝑎2
De (1) et (2) on déduit que × cos 𝜃 = 𝑎2
4
5
On a 4 × cos 𝜃 = 1
4
Donc cos 𝜃 = 5 = 0,8
𝜋
𝜃 = 36,87 car 𝜃 ∈ ]0; 2 [ d’après la figure.
Donc une valeur approchée de 𝜽 à 10-2 près est 𝟑𝟔, 𝟖𝟕°

D .EXERCICES D’APPLICATION

EXERCICE 1
Ecris le numéro d’un élément de l’affirmation de l’ensemble A suivi de la lettre qui correspond
à un seul élément de l’ensemble B
Théorème d’AL KASHI 1 A . AB×AC× cos BAC ฑ
Produit scalaire dans un triangle ⃗⃗⃗⃗⃗ . AC
⃗⃗⃗⃗⃗
B . AC
connaissant les cotés 2
C . 𝐵𝐶 = 𝐴𝐶 2 + 𝐴𝐵 2 − 2𝐴𝐵. 𝐴𝐶. cos ̂
2
A
2 2
D . 𝐵𝐶 = 𝐴𝐵 + 𝐴𝐶²
Théorème de la médiane 3 BC²
Carré scalaire 4 E . AB² + AC² =2AA'² + 2
Définition du scalaire du
vecteur ⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗
AB par le vecteur AC 5

A
SOLUTION
1C 2D 3E 4A 5B

EXERCICE 2
Réponds par VRAI si l’affirmation est vraie ou FAUX si elle est fausse
1°) Le produit scalaire ⃗⃗⃗⃗⃗⃗AB . ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ̂ …………
AC a le même signe que cos BAC
2°) Si les vecteurs 𝑢 ⃗ 𝑒𝑡 𝑣 ⃗⃗⃗ sont colinéaires et de même sens alors 𝑢 ⃗ . 𝑣 = −‖𝑢 ⃗ ‖. ‖𝑣 ‖……
3°) ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
AB . ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
AC = 0 signifie que ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ AB ⊥ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
AC ………………………………………
𝑥 𝑥 ′
4°) Soit 𝑢 ⃗⃗⃗ ( 𝑦 ) et 𝑣 ⃗ . 𝑣 = 𝑥𝑥 ′ − 𝑦𝑦′………
⃗⃗⃗ ( 𝑦 ′ ) dans une base orthonormée (𝑖⃗ , 𝑗⃗ ) . On a : 𝑢
SOLUTION
1°) VRAI 2°) FAUX 3°) VRAI 4°) FAUX

EXERCICES DE RENFORCEMENT

Exercice 3
𝑢
⃗ 𝑒𝑡 𝑣 𝑠𝑜𝑛𝑡 𝑑𝑒𝑢𝑥 𝑣𝑒𝑐𝑡𝑒𝑢𝑟𝑠.
Démontre que :
1
1) 𝑢 ⃗ + 𝑣‖2 − ‖𝑢
⃗ . 𝑣 = 2 (‖𝑢 ⃗ ‖2 − ‖𝑣‖2 )
1
2) 𝑢⃗ . 𝑣 = 2 (‖𝑢⃗ ‖2 + ‖𝑣‖2 − ‖𝑢
⃗ − 𝑣 ‖2 )
3) |‖𝒖⃗ ‖ − ‖𝒗
⃗ ‖| ≤ ‖𝒖⃗ −𝒗⃗‖

Exercice 4
On donne trois points A(1;2), B(4;-3) et C(-1;3) dans le plans rapporté à un repère orthonormé.
̂
Détermine une valeur approchée à 10−1 près de la mesure de l’angle 𝐵𝐴𝐶.

SOLUTION
Je calcule le couple des coordonnées des vecteurs ⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝐵 et ⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝐶 et les distances AB et AC
⃗⃗⃗⃗⃗ 4 − 1 3
𝐴𝐵 ( ) ⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝐵 ( ) donc AB = √32 + (−5)2 = √34
−3 − 2 −5
⃗⃗⃗⃗⃗ (−1 − 1)
𝐴𝐶 ⃗⃗⃗⃗⃗ (−2) donc AC = √(−2)2 + (1)2 = √5
𝐴𝐵
3−2 1

Je calcule 𝐴𝐵 ⃗⃗⃗⃗⃗ . 𝐴𝐶
⃗⃗⃗⃗⃗ de deux manières
⃗⃗⃗⃗⃗ . 𝐴𝐶
𝐴𝐵 ⃗⃗⃗⃗⃗ = 3× (−2) + (−5) × 1 = −6 − 5 = −11 alors 𝐴𝐵
⃗⃗⃗⃗⃗ . 𝐴𝐶
⃗⃗⃗⃗⃗ = −11 (1)
⃗⃗⃗⃗⃗ . 𝐴𝐶
𝐴𝐵 ⃗⃗⃗⃗⃗ = 𝐴𝐵 × 𝐴𝐶 × 𝑐𝑜𝑠𝐵𝐴𝐶 ̂ = √170 𝑐𝑜𝑠𝐵𝐴𝐶
̂ 2)
−1
Je détermine une valeur approchée à 10 de la mesure de l’angle 𝐵𝐴𝐶. ̂
De (1) et (2) on a : √170 𝑐𝑜𝑠𝐵𝐴𝐶 ̂ = -11
donc 𝑐𝑜𝑠𝐵𝐴𝐶 ̂ = −11 = −11√170 ≈ −084
√170 170
̂ ≈ 147,5°
d’où mes 𝐵𝐴𝐶.

Exercice 5
Soit ABC un triangle, tels que AB=√7 𝐴𝐶 = 2 𝑒𝑡 𝐵𝐶 = 3
1 a- Calcule cos𝐵𝐴𝐶 ̂
b - justifie que ⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝐵 . ⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝐶 = 1
1) On considère le point M tel que
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ = 2𝐴𝐵
6𝐴𝑀 ⃗⃗⃗⃗⃗ + ⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝐶
a) Calcule 𝐴𝑀⃗⃗⃗⃗⃗⃗ . 𝐴𝐶
⃗⃗⃗⃗⃗
b) Démontre que les droites (MB) et (AC) sont perpendiculaires.
SOLUTION
Soit ABC un triangle, tels que AB=√7 𝐴𝐶 = 2 𝑒𝑡 𝐵𝐶 = 3
1 a- je Calcule cos𝑩𝑨𝑪̂
2
D’après le théorème de AL KASHI, 32 = 22 + (√7) − 2√7 × 𝑐𝑜𝑠𝐴̂
2 1 √7
̂=
Soit 𝑐𝑜𝑠𝐵𝐴𝐶 = =
2√7 √7 7

b - justifie que ⃗⃗⃗⃗⃗⃗


𝑨𝑩. ⃗⃗⃗⃗⃗
𝑨𝑪 = 𝟏
𝐴𝐶 +𝐴𝐵2 −𝐵𝐶 2
2
⃗⃗⃗⃗⃗ . 𝐴𝐶
on a : 𝐴𝐵 ⃗⃗⃗⃗⃗ =
2

4+7−9
⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝐵 . ⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝐶 = 2 = 1
Donc ⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝐵 . ⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝐶 = 1

2 On considère le point M tel que


⃗⃗⃗⃗⃗⃗ = 2𝐴𝐵
6𝐴𝑀 ⃗⃗⃗⃗⃗ + ⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝐶
a) Je Calcule ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝑨𝑴. ⃗⃗⃗⃗⃗ 𝑨𝑪
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗
6𝐴𝑀. 𝐴𝐶 = (2𝐴𝐵 + 𝐴𝐶 ). 𝐴𝐶 ⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗
6𝐴𝑀⃗⃗⃗⃗⃗⃗ . 𝐴𝐶
⃗⃗⃗⃗⃗ = 2𝐴𝐵 ⃗⃗⃗⃗⃗ . 𝐴𝐶
⃗⃗⃗⃗⃗ + 𝐴𝐶 ⃗⃗⃗⃗⃗ . 𝐴𝐶⃗⃗⃗⃗⃗
6𝐴𝑀⃗⃗⃗⃗⃗⃗ . 𝐴𝐶
⃗⃗⃗⃗⃗ = 2 + 4
6𝐴𝑀⃗⃗⃗⃗⃗⃗ . 𝐴𝐶
⃗⃗⃗⃗⃗ = 6
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ . 𝐴𝐶
𝐴𝑀 ⃗⃗⃗⃗⃗ = 1

b) je Démontre que les droites (MB) et (AC) sont perpendiculaires


⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑀𝐵 . ⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝐶 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ + ⃗⃗⃗⃗⃗
= (𝑀𝐴 𝐴𝐵 ). ⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝐶
⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑀𝐵 . ⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝐶 = 𝑀𝐴. 𝐴𝐶 + 𝐴𝐵 . ⃗⃗⃗⃗⃗
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗ 𝐴𝐶
⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑀𝐵 . ⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝐶 = −𝐴𝑀. 𝐴𝐶 + 𝐴𝐵. ⃗⃗⃗⃗⃗
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗ 𝐴𝐶
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ . 𝐴𝐶
𝑀𝐵 ⃗⃗⃗⃗⃗ = −1 + 1
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ . 𝐴𝐶
𝑀𝐵 ⃗⃗⃗⃗⃗ = 0 alors les droites (MB) et (AC) sont perpendiculaires.

Exercice 6
On admet la Propriété suivante :
ABC un triangle et A’ le milieu du coté [𝐵𝐶] on a :
𝐵𝐶 2
1- 𝐴𝐵 2 + 𝐴𝐶 2 = 2𝐴𝐴′2 + 2
𝐵𝐶 2
2- ⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝐵 . ⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝐶 = 𝐴𝐴′2 − 4
Application
On considère la figure ci-contre A
a) Calcule la longueur AA’
b) Calcule 𝐴𝐵 ⃗⃗⃗⃗⃗ . 𝐴𝐶
⃗⃗⃗⃗⃗ 8
c) Calcule la longueur des deux autres médianes 9
SOLUTION
𝐵𝐶 2
10
B V
a) 2𝐴𝐴′2 + = 𝐴𝐵 2 + 𝐴𝐶 2 A’ V
2
1 𝐵𝐶 2 C
𝐴𝐴′2 = 2(𝐴𝐵 2 + 𝐴𝐶 2 − )
2
2 1 2 2 102
𝐴𝐴′ = 2(8 + 9 − )
2
95
Donc AA’=√ 2
2
⃗⃗⃗⃗⃗ = 𝐴𝐴′2 − 𝐵𝐶 =95 − 100 = 22,5
⃗⃗⃗⃗⃗ . 𝐴𝐶
b) 𝐴𝐵 4 2 4

EXERCICES D’approfondissement

Exercice 7
Soit ABC un triangle
On pose a=BC ; b= AC ; c= AB
On appelle P son demi-périmètre et S son aire. On se propose de calculer S en
fonction de a, b et c
𝑏 2 +𝑐 2 +𝑎2
1 /a- Démontre que cos 𝐴̂ = 2𝑏𝑐
b – En déduire 𝑠𝑖𝑛 𝐴̂ 𝑒𝑛 𝑓𝑜𝑛𝑐𝑡𝑖𝑜𝑛 de a, b et c
2

2/ Démontre que S=√𝑝(𝑝 − 𝑎)(𝑝 − 𝑏)(𝑝 − 𝑐)

SOLUTION
𝑏 +𝑐 −𝑎 2 2 2
1) a- Je démontre que cos 𝐴̂ = 2𝑏𝑐
Je considère le triangle ABC tel que a=BC ; b = AC ; c = AB
D’après le théorème d’AL KASHI, on a : 𝑎2 = 𝑏 2 + 𝑐 2 − 2𝑏𝑐 𝑐𝑜𝑠𝐴̂
𝑏 2 +𝑐 2 −𝑎2
Donc cos 𝐴̂ = 2𝑏𝑐
b - En déduire 𝑠𝑖𝑛2 𝐴̂ 𝑒𝑛 𝑓𝑜𝑛𝑐𝑡𝑖𝑜𝑛 de a, b et c
on a: 𝑠𝑖𝑛2 𝐴̂ =1- 𝑐𝑜𝑠 2 𝐴̂ = (1+ cos 𝐴̂) (1- cos 𝐴̂)

𝑏 2 +𝑐 2 −𝑎2
1+ cos 𝐴̂ = 1 + 2𝑏𝑐

2𝑏𝑐+𝑏 2 +𝑐 2 −𝑎2
1+ cos 𝐴̂ = 2𝑏𝑐

(𝑏+𝑐) −𝑎 2 2
1+ cos 𝐴̂ = 2𝑏𝑐

(𝑏+𝑐+𝑎)(𝑏+𝑐−𝑎)
1+ cos 𝐴̂ =
2𝑏𝑐
Calculons 1- 1+ cos 𝐴̂
𝑏 2 +𝑐 2 −𝑎2
1- cos 𝐴̂ = 1 − 2𝑏𝑐

2𝑏𝑐−𝑏2 −𝑐 2 +𝑎2
1- cos 𝐴̂ =
2𝑏𝑐

𝑎 2 −(𝑏−𝑐)2
1- cos 𝐴̂ = 2𝑏𝑐

(𝑎+𝑏−𝑐)(𝑎−𝑏+𝑐)
1- cos 𝐴̂ = 2𝑏𝑐

𝑠𝑖𝑛2 𝐴̂ = (1+ cos 𝐴̂) (1- cos 𝐴̂)

(𝑏 + 𝑐 + 𝑎)(𝑏 + 𝑐 − 𝑎) (𝑎 + 𝑏 − 𝑐)(𝑎 − 𝑏 + 𝑐)
𝑠𝑖𝑛2 𝐴̂ = ×
2𝑏𝑐 2𝑏𝑐

(𝑏 + 𝑐 + 𝑎)(𝑏 + 𝑐 − 𝑎)(𝑎 + 𝑏 − 𝑐)(𝑎 − 𝑏 + 𝑐)


𝑠𝑖𝑛2 𝐴̂ =
4𝑏 2 𝑐 2
D’après l’enoncé, a +b +c = 2p
Donc : b + c - a = 2p – 2a = 2(p-a)
a + c – b = 2p – 2b = 2(p-b)
a + b – c = 2p – 2 c = 2(p-c)
Ainsi
2𝑝 × 2(𝑝 − 𝑎) × 2(𝑝 − 𝑏) × 2(𝑝 − 𝑐) 16𝑝(𝑝 − 𝑎)(𝑝 − 𝑏)(𝑝 − 𝑐)
𝑠𝑖𝑛2 𝐴̂ = =
4𝑏 2 𝑐 2 4𝑏 2 𝑐 2
4𝑝(𝑝 − 𝑎)(𝑝 − 𝑏)(𝑝 − 𝑐)
=
𝑏2𝑐 2
4𝑝(𝑝−𝑎)(𝑝−𝑏)(𝑝−𝑐)
Donc 𝑠𝑖𝑛2 𝐴̂ = 𝑏2𝑐 2
2/ je Démontre que S=√𝑝(𝑝 − 𝑎)(𝑝 − 𝑏)(𝑝 − 𝑐)
S étant l’aire du triangle ABC
1
On a 𝑆 = 𝑏𝑐 × 𝑠𝑖𝑛𝐴̂
2
4𝑝(𝑝−𝑎)(𝑝−𝑏)(𝑝−𝑐) 4𝑝(𝑝−𝑎)(𝑝−𝑏)(𝑝−𝑐) 2
𝑠𝑖𝑛2 𝐴̂ = alors 𝑠𝑖𝑛𝐴̂ = √ = 𝑏𝑐 √𝑝(𝑝 − 𝑎)(𝑝 − 𝑏)(𝑝 − 𝑐)
𝑏2𝑐 2 𝑏2𝑐 2
1 2
Donc 𝑆 = 𝑏𝑐 × 𝑏𝑐 √𝑝(𝑝 − 𝑎)(𝑝 − 𝑏)(𝑝 − 𝑐)
2
Donc 𝑆 = √𝑝(𝑝 − 𝑎)(𝑝 − 𝑏)(𝑝 − 𝑐)
2nde C CÔTE D’IVOIRE – ÉCOLE NUMÉRIQUE
Mathématiques

Leçon 11 : EQUATIONS ET INEQUATIONS DANS ℝ

SITUATION D’APPRENTISSAGE

Un père voyant sa mort venir, réunit ses quatre enfants : Claude, Martial, Léa et Dieudonné à qui il
confie la répartition d’une somme d’argent placée en Banque à leur profit.
15% de la somme revient à Claude, deux cinquième à Martial, un quart à Léa et 600.000f restant
reviennent à Dieudonné.
Pour savoir combien de francs le père a mis en Banque, le benjamin, Dieudonné, élève en classe de
second C, approche ses amis de classe et décident ensemble d’utiliser leurs acquis sur les équations.

RESUME DE COURS

1- Equation dans ℝ
1-1 : Définition
f et g sont deux fonctions de ℝ vers ℝ et 𝑥 ∈ ℝ
L’égalité (E): 𝑓(𝑥) = 𝑔 (𝑥) est appelée une équation dans ℝ d’inconnue 𝑥
(E) est le nom de l’équation et ℝ est le référentiel de l’équation.
Exemple :
(E) : 𝑥² − 5 = 𝑥 + 3 est une équation à une inconnue dans ℝ
Remarque
✓ Si le référentiel n’est pas mentionné alors le référentiel supposé est l’ensemble ℝ
✓ La lettre utilisée pour l’inconnue est sans importance car les équations 𝑔(𝑥) = 𝑓(𝑥) et
𝑔(𝑡) = 𝑓(𝑡) ont le même ensemble de solutions.

Exercice de fixation
Soit l’équation (E) : 𝑥 ∈ ℝ + , 𝑥² − 1 = 3
Précise le référentiel et l’inconnue de l’équation (E).
Proposition de solution :
Le référentiel est ℝ+ et l’inconnu est 𝑥.

1.2 : Solution d’une équation, ensemble de validité d’une équation, équations équivalentes
Définition
On considère l’équation (E) : 𝑥 ∈ ℝ, 𝑓(𝑥) = 𝑔(𝑥)
✓ Le nombre réel x est une solution de (E) lorsque 𝑓(𝑥) = 𝑔(𝑥)
✓ L’ensemble de validité de l’équation (E) est : Df ∩ Dg
✓ Résoudre dans ℝ l’équation (E), c’est rechercher l’ensemble des solutions de (E).
On note : 𝑆ℝ (E) ou 𝑆ℝ s’il n’y a pas de confusion.
Lorsqu’une équation n’a pas de solution, on dit que l’ensemble de solutions est l’ensemble vide.
On le note : 𝑆ℝ =Ø
✓ Deux équations sont équivalentes lorsqu’elles ont le même ensemble de solutions.

Exemple :
1
Soit l’équation (E) : = 2 𝑥
𝑥
✓ L’ensemble de validité noté Ev= ℝ\ {0} car 𝑥 ‡ 0
✓ Une équation équivalente à (E) est : 2𝑥 2 = 1.

Exercice de fixation
On donne l’équation (E) : 𝑥 ∈ ℝ, 𝑥² − 1 = 𝑥 + 1
Justifie que 2 est une solution de (E) et qu’une équation équivalente à (E) est : 𝑥² − 𝑥 − 2 = 0 .

Proposition de solution
Soit les fonctions 𝑓(𝑥) = 𝑥² − 1 𝑒𝑡 𝑔(𝑥) = 𝑥 + 1
𝑓 (2) = 2² − 1 = 3 𝑒𝑡 𝑔(2) = 2 + 1 = 3 donc 2 est une solution de l’équation 𝑥² − 1 = 𝑥 + 1
x²-1 = x+1 est équivalent à 𝑥 2 − 1 − 𝑥 − 1 = 0
𝑥² − 𝑥 − 2 = 0

1-3 : Exemple de résolution d’équations

a- Equations dont les membres sont des polynômes


Méthode :
Pour résoudre une équation du type : 𝑃(𝑥) = 𝑄(𝑥) 𝑜ù 𝑃 et 𝑄 sont deux polynômes, on peut
procéder comme suit :
• On se ramène à une équation du type : 𝐻(𝑥) = 0 𝑜ù 𝐻(𝑥) = 𝑃(𝑥) − 𝑄(𝑥) ;
• On factorise si possible H ;
• On détermine les racines de H.

Exercice de fixation
Résous dans ℝ l’équation : 𝑥² − 𝑥 = 5𝑥 + 9

Propositions de solution
𝑥² − 𝑥 = 5𝑥 − 9 équivaut à : 𝑥² − 𝑥 − 5𝑥 + 9 = 0
𝑥² − 6 𝑥 + 9 = 0
(𝑥 − 3 )2 = 0
x =3
D’où : SIR = {3}

b- Equations dont les membres sont des fractions rationnelles


Méthode :
Pour résoudre une équation de la forme 𝑓 (𝑥) = 𝑔(𝑥), où 𝑓 et 𝑔 sont des fractions rationnelles :
• On détermine l’ensemble de validité de l’équation ;
• On se ramène à une équation liant deux polynômes ;
• On résout la nouvelle équation obtenue ;
• On conclut en tenant compte de l’ensemble de validité de l’équation initiale.

Exercice de fixation :
3 1
Résous dans IR l’équation : =
𝑥²−4 𝑥+2
Proposition de solution
Les contraintes sur l’inconnue sont : (𝑥 2 − 4) ≠ 0 et 𝑥 + 2 ≠ 0
𝑥 ≠ −2 et 𝑥 ≠ 2
𝑥 ∈ ℝ\ {−2; 2}
3 1
= équivaut à 3 (𝑥 + 2) = 𝑥² − 4
𝑥²−4 𝑥+2
3 (𝑥 + 2) = (𝑥 − 2)(𝑥 + 2)
3 (𝑥 + 2) − (𝑥 − 2)(𝑥 + 2) = 0
(𝑥 + 2)(3 − 𝑥 + 2) = 0
(𝑥 + 2)(5 − 𝑥) = 0
𝑥 = −2 𝑜𝑢 𝑥 = 5
D’où : SIR = { 5 }

c- Equations dont les membres comportent des valeurs absolues


Méthode
Pour résoudre une équation du type :|𝑓(𝑥)| = |𝑔(𝑥)| , on peut procéder comme suit :
• On utilise l’équivalence suivante : (E) 𝑓(𝑥) = 𝑔(𝑥) 𝑜𝑢 𝑓(𝑥) = −𝑔(𝑥)
• On résous successivement les équations (E1) : 𝑓 (𝑥) = 𝑔(𝑥) 𝑒𝑡 (E2 ) :
𝑓(𝑥) = −𝑔(𝑥)
L’ensemble des solutions de (E) est la réunion des ensembles de solutions de (E1) et (E2)

Exercice de fixation
Résolvons dans IR l’équation (E) : |𝑥 − 1| = |3𝑥 + 2|
Proposition de solution
Posons 𝑓(𝑥) = 𝑥 − 1 𝑒𝑡 𝑔(𝑥) = 3𝑥 + 2
(E) équivaut à : 𝑓(𝑥) = 𝑔(𝑥) ou 𝑓(𝑥) = −𝑔(𝑥)
Donc on obtient : 𝑥 − 1 = 3𝑥 + 2 ou 𝑥 − 1 = −3𝑥 − 2
𝑥 − 3𝑥 = 2 + 1 ou 𝑥 + 3𝑥 = −2 + 1
−2𝑥 = 3 ou 4𝑥 = −1
3 1
𝑥 = − ou 𝑥 = −
2 4
3 1
D’où : SIR = {− ; − }
2 4
Remarque :
Soit l’équation (E) : |𝑥 − 𝑎| = 𝑏, 𝑜ù 𝑏 ∈ ℝ
• Si 𝑏 < 0 alors 𝑆ℝ = Ø
• Si 𝑏 = 0, alors (E) équivaut à : 𝑥 − 𝑎 = 𝑏
• Si b > 0, alors (E) équivaut à : x – a = b ou x – a = - b
2- Inéquations dans ℝ
2.1 : Définition
• Soient 𝑓 et 𝑔 deux fonctions de ℝ versℝ. L’inégalité (I) : 𝑥 ∈ ℝ, 𝑓 (𝑥) ≤ 𝑔(𝑥) est appelée
une inéquation dans ℝ, d’inconnue 𝑥.
• Tout élément 𝑥 de ℝ vérifiant 𝑓 (𝑥) ≤ 𝑔(𝑥) est appelée solution de l’inéquation (I)
• Résoudre dans ℝ l’inéquation (I), c’est rechercher l’ensemble des solutions de (I)
• Deux inéquations sont équivalentes lorsqu’elles ont le même ensemble de solutions.
Exemple :
𝑥−6
2𝑛² − 2𝑛 + 1 ≤ 0 ; >0 ; (𝓀 + 1)(𝓀 − 2) < 0 ; |𝑛 − 5| < 3 sont des inéquations à une
3
inconnue dans ℝ.
Remarque :
- Le nom utilisé pour l’inconnue est sans importance, les inéquations
𝑓 (𝑥) ≤ 𝑔(𝑥) 𝑒𝑡 𝑓 (𝑛) ≤ 𝑔(𝑛) ont le même ensemble de solutions.
- Avant de résoudre une inéquation, il convient si nécessaire de préciser les contraintes sur
l’inconnue.

2.2 : Exemple de résolution d’inéquations dans ℝ


a- Inéquations liant deux polynômes
Méthode
Pour résoudre une inéquation du type 𝑓(𝑥) < 𝑔(𝑥) 𝑜ù 𝑓 𝑒𝑡 𝑔 sont des polynômes :
- On se ramène au cas d’une inéquation de la forme 𝑃(𝑥) < 0 𝑜ù 𝑃 est un polynôme obtenu
par différence de f et g : 𝑃(𝑥) = 𝑓 (𝑥) − 𝑔(𝑥)
- On factorise si possible 𝑃(𝑥)
- On étudie le signe de 𝑃(𝑥) dans un tableau de signes ;
- On détermine les solutions ( si elles existent ) de l’inéquation 𝑃(𝑥)<0

Exercice de fixation
Résous dans IR l’inéquation : 𝑛² > 5𝑛 − 6
Proposition de solutions
Résolvons dans IR l’inéquation : 𝑛2 > 5𝑛 − 6
𝑛² > 5𝑛 − 6 équivaut à : 𝑛² − 5𝑛 + 6 > 0
Factorisons 𝑛² − 5𝑛 + 6.
5 2 25
𝑛² − 5𝑛 + 6 = (𝑛 − ) − +6
2 4
5 2 25+ 24
= (𝑛 − ) −
2 4
5 2 1
= (𝑛 − ) −
2 4
5 2 1
= (𝑛 − ) − ( )²
2 2
𝑛² − 5𝑛 + 6 = ( n-2 )( n -3)
• Etudions le signe du polynôme(𝑛 − 2)(𝑛 − 3).
Le tableau de signes

𝑛 −∞ 2 3 + ∞
𝑛−2 - + +
𝑛−3 - - +
(𝑛 − 2)(𝑛 − 3) + - +

De ce qui précède, (𝑥 − 2)(𝑥 − 3) > 0 si 𝑛 ∈ ] − ∞ ; 2 [ 𝑈 ]3; + ∞[


D’où SIR = ] − ∞ ; 2 [ 𝑈 ]3; + ∞[

b) Inéquation liant deux fractions rationnelles.


Méthode
Pour résoudre une inéquation de la forme 𝑓 (𝑛) < 𝑔(𝑛) où 𝑓 et 𝑔 sont des fractions rationnelles :
• On détermine l’ensemble de validité de l’inéquation ;
• On se ramène à une inéquation de la forme 𝑃(𝑛) < 0 où P est une fraction rationnelle
obtenue en faisant la différence de 𝑓et 𝑔.
• On étudie le signe du numérateur et du dénominateur de P dans le tableau de signes.
• On conclut en tenant compte de l’ensemble de validité de l’inéquation initiale.

Exercice de fixation
3𝑥
Résous dans IR l’inéquation >0.
2+𝑥
Proposition de solution :
3𝑥
Résolvons dans IR l’inéquation : > 0.
2+ 𝑥
• Les contraintes sur l’inconnue pour (I) : 𝑥 ∈ 𝐼𝑅\ {−2}.
• Etudions le signe de 3𝑥 𝑒𝑡 2 + 𝑥.

Tableau de signe

𝑥 −∞ −2 0 + ∞
3𝑥 - - +
2+𝑥 - + +
3𝑥
+ - +
2+𝑥

3𝑥
De ce qui précède, > 0 si 𝑥 ∈ ] − ∞; −2 [∪] 0 ; + ∞ [
2+𝑥

D’où SIR = ] − ∞ ; −2 [∪] 0 ; + ∞ [ .


III- SITUATION COMPLEXE

Dans le souci d’éviter des tractions après sa mort, un père de famille, croulant sous le poids de l’âge,
propose de partager son épargne à ses quatre enfants et à sa femme de la manière suivante :
• L’ainé a le tiers de l’épargne diminué de 270.000 FCFA
• Le deuxième fils a le tiers du reste diminué de 270.000 FCFA
• Le troisième enfant a le tiers du reste diminué de 270.000 FCFA
• Le cadet a le tiers du reste diminué de 270.000FCFA
• Le reste revient à sa femme.
Le cadet des enfants, en classe de 2nde C, décide de déterminer le montant minimum de l’épargne du
père afin qu’il puisse avoir au moins 2.000.000 FCFA et connaître ensuite la part de chacun des
enfants et celle de la femme.

IV- EXERCICES

1- Exercices d’application

EXERCICE 1
Mets une croix dans chaque case correspondant à une équation à une inconnue.
𝑥3 − 5𝑥² = 𝑥 + 1
3𝑥 − 5 𝑦 = 2 𝑛² − 𝑦²
𝑥 + 3𝑦 − 𝓏 = 0
4 𝑦 − 5 = 𝑦² + 1

EXERCICE 2
Mets une croix dans chaque case correspondant à une inéquation à une inconnue.
4𝑡² − 𝑡 ≥ 2 𝑡
4𝑛 − 𝑦 < 0
𝑡3− < 𝑡² − 1
𝑦+1
3𝑦 ≥
3

EXERCICE 3
Résous dans IR les équations ci-dessous :
a) /𝑥² − 𝑥/= 6
b) 𝑦² − 3 = (𝑦 + 1)²

EXERCICE 4
Résous dans IR les inéquations suivantes :
a) 2𝑥² − 𝑥 + 1 ≤ 5 + 2𝑥²
2𝑥+7 x−9
b) ≤
3 x

2- Exercices de renforcement et d’approfondissement


EXERCICE 5
On considère le polynôme P de degré 3 tel que :
𝑃(𝑥) = 𝑥 3 − 4𝑥 2 + 5𝑥 − 2.
1- Ecris sous forme canonique puis factorise le polynôme de degré 2,
ℎ(𝑥) = 𝑥² − 3𝑥 + 2
2- Soit le polynôme 𝑡 (𝑥) = (𝑥 − 1)(𝑥 2 − 3𝑥 + 2).
a- Justifie que 𝑡(𝑥) = 𝑃(𝑥)
b- En déduis la forme factorisée de P
3- Résous dans IR l’équation 𝑃(𝑥) = 0.

EXERCICE 6
On donne l’équation (E) : 𝑥 ∈ ℝ, 2𝑥 3 − 𝑥 2 − 𝑥 − 3 = 0
3
1- Vérifie que est un nombre réel solution de l’équation (E).
2
2- Résous l’équation (E).

EXERCICE 7
Résous dans IR les inéquations suivantes :
3 1
a) ≤
𝑥+2 3𝑥
2𝑥+1 3
b) >
2−𝑥 4−2𝑥

EXERCICE 8
Une société veut imprimer des manuels scolaires. La location de la machine d’impression revient à
100.000F par jour. Les frais de papier pour la fabrication d’un manuel s’élèvent à 300F.
Détermine le nombre minimum de manuels à imprimer par jour pour que le prix de revient d’un
manuel soit inférieur à 750F.
CÔTE D’IVOIRE – ÉCOLE NUMÉRIQUE

MINISTÈRE DE L’EDUCATION REPUBLIQUE DE COTE D’IVOIRE


NATIONALE ET DE L’ALPHABETISATION

-----------------------------------

Union – Discipline – Travail

MON ECOLE A LA MAISON

2nde c
MATHEMATIQUES
CÔTE D’IVOIRE – ÉCOLE NUMÉRIQUE

Durée : 06 heures Code :


COMPETENCE 3 : Traiter une situation relative à la géométrie
du plan, à la géométrie de l’espace et aux
transformations de plan.
THEME 1 :
Géométrie du plan

Leçon :12 HOMOTHETIE


A. - SITUATION D’APPRENTISSAGE

Pendant le cours d’arts plastiques, un professeur demande à ses élèves d’une classe
de 2nd C d’agrandir une image en respectant les proportions. Ne sachant pas comment procéder, ils
sollicitent leurs ainés de la 1ère C qui leurs demandes de faire des cherches sur les homothéties.

B. - RESUME DE COURS

I. Définition et premières propriétés


1. Définition
Soit Ω un point du plan et 𝑘 un nombre réel non nul.
On appelle homothétie de centre Ω et de rapport 𝑘, l’application du plan dans lui-même qui, à
tout point M du plan associe le point M’du plan tel que : ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
Ω𝑀′ = 𝑘Ω𝑀⃗⃗⃗⃗⃗⃗

➢ Notation
L’homothétie de centre Ω et de rapport k se note : ℎ(Ω;𝑘) , ainsi :
ℎ(Ω;𝑘) (𝑀) = 𝑀′ ⇔ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
Ω𝑀′ = 𝑘Ω𝑀 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
Exemple
On considère la figure suivante :
• ⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗ donc ℎ(𝐹;4) (𝐴) = 𝐵
𝐹𝐵 = 4𝐹𝐴
• ⃗⃗⃗⃗⃗
𝐵𝐹 = −2𝐵𝐶 ⃗⃗⃗⃗⃗ donc ℎ(𝐵;−2) (𝐶 ) = 𝐹

➢ Cas particuliers
• L’homothétie de rapport 1 est l’application identique du plan.
• L’homothétie de centre O et de rapport -1 est la symétrie centrale de centre O.

2. Conséquence de la définition
Propriété
Si M’est l’image de M par une homothétie de centre O, alors les points O, M et M’sont alignés.

Exercice de fixation.
Sur la figure ci – dessous, ABB’A’ est un trapèze de petite base [AB]. On admet qu’il existe une
homothétie h qui transforme A en A’ et B en B’.
Construis le centre O de cette homothétie.

A B
Solution
- Comme l’homothétie h transforme A en A’ alors son centre O et les points A et A’ sont alignés
donc O appartient à la droite (AA’).
- Comme l’homothétie h transforme B en B’ alors son centre O et les points B et B’ sont alignés
donc O appartient à la droite (BB’).
O est donc le point d’intersection des droites (AA’) et (BB’)

A B

A’ B’

3. Point invariant
Propriété
Toute homothétie de rapport différent de 1 a un seul point invariant : c’est son centre.

Exercice de fixation
Soit I, J et K trois points alignés du plan et h l’homothétie de centre I qui transforme J en K.
Réponds par Vrai ou par Faux à chacune des affirmations suivantes.
1) h(J) = J 2) h (I) = I 3) h (K) = K

Solution
1) Faux
2) vrai
3) Faux

4. Propriété fondamentale
Propriété
Si M et N sont deux points distincts d’images respectives M’ et N’ par une homothétie de rapport k,
alors ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑀′𝑁′ = 𝑘𝑀𝑁⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗

Exercice de fixation
Soit h une homothétie de centre Ω et de rapport -2.
On donne : h (E) = F et h (S) = T
Réponds par Vrai ou par Faux à chacune des affirmations suivantes :

a) ⃗⃗⃗⃗⃗
Ω𝐸 = −2 ⃗⃗⃗⃗⃗
Ω𝑆 b) ⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗ ;
𝑇𝐹 = −2𝑆𝐸 c) ⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗ ;
𝐸𝑆 = −2𝐹𝑇 d) ⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗
𝐹𝑇 = −2𝐸𝑆

Solution

a) Faux ; b) vrai ; c) Faux ; d) Vrai.

II. Images de figures simples


1. Image d’une droite, d’une demie droite
Propriété
• L’image d’une droite par une homothétie est une droite qui lui est parallèle.
• L’image d’une demi-droite par une homothétie est une demie droite.

Exercice de fixation
Dans la figure ci – dessous, (D) est une droite du plan et O est un point donné du plan n’appartenant
3
pas à la droite (D). Construis l’image de la droite (D) par l’homothétie h de centre O et de rapport .
2

O
(D)

Solution
3
Soit A un point de la droite (D) et A’ son image par l’homothétie h de centre O et de rapport .
2
3
On a ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
OA′ = OA ⃗⃗⃗⃗⃗ et cette égalité vectorielle permet de construire le point A’ connaissant le point A.
2
L’image (D’) de la droite (D) est alors la droite passant par A’ et parallèle à (D).

(D)

(D’) A’

Remarque
Soit h une homothétie de centre O et (D) une droite du plan.
Si O appartient à la droite (D), alors l’image de la droite (D) par h est la droite (D) elle-même.
Dans ce cas on dit que la droite (D) est globalement invariante par l’homothétie h.

2. Image d’un segment


Propriété 1
Si A et B sont deux points distincts du plan d’images respectives A’ et B’ par une homothétie de
rapport k, alors l’image du segment [𝐴𝐵] par cette homothétie est le segment [𝐴′ 𝐵′] et on a :
𝐴’ 𝐵’ = |𝑘 |𝐴𝐵.

Propriété 2
L’homothétie multiplie les aires de surface plane par le carré de son rapport.

Exercice de fixation
Sur la figure ci-dessous les points A’, B’ et C’ sont les images respectives des points A, B et C par
l’homothétie h de centre O et de rapport 2.
On donne AB=6 , AC=5 et BC=7

1. Détermine les images respectives des segments [AB] et [BC] par h.


2. Calcule A’C’ et B’C’.
Solution
1. On a h(A)=A’ et h(B)=B’ donc h([AB])= [A’B’].
De même h(B)=B’ et h(C)=C’ donc h([BC])= [B’C’].
2 .On a h([AC])= [A’C’] donc A’C’= |2|AC = 2×5 = 10
h([BC]) = [B’C’] donc B’C’= |2|BC = 2×7 = 14

3. Image d’un cercle


Propriété
L’image d’un cercle (C ) de centre O et de rayon 𝑟 par une homothétie ℎ de rapport 𝑘 est le cercle
(C) de centre h(O) et de rayon |k|𝑟.

Exercice de fixation

L’unité de mesure est le centimètre.


Sur la figure ci-contre (C) est le cercle de centre O
et de rayon 4 ; I ∉ ( C).
Construis l’image du cercle ( C )
5
par l’homothétie h de centre I et de rapport − 4 .

Solution

On construit l’image O’ de O par h.


Le rayon de (C’) est 5.

4. Propriétés de conservation

Propriétés :
Par une homothétie ;
➢ Des points alignés ont pour images des points alignés.
➢ Le milieu d’un segment a pour image le milieu de l’image de ce segment.
➢ Deux droites parallèles ont pour images deux droites parallèles.
➢ Deux droites perpendiculaires ont pour images deux droites perpendiculaires.
➢ Un angle orienté a pour image un angle orienté de même mesure.

Exercices de fixation
Exercice 1
ABCD est un parallélogramme de centre O tel que AB = 2AD.
Soit E le symétrique de A par rapport à D et F celui de A par rapport à B.
On considère l’homothétie de centre A et de rapport 2
1. Démontrer que les points E , C et F sont alignés.
2. Justifier que C est le milieu de [EF].

Solutions

1-
E est le symétrique de A par rapport à D,
alors ⃗⃗⃗⃗⃗
𝐷𝐴 = − ⃗⃗⃗⃗⃗ 𝐷𝐸 , on a donc :
⃗⃗⃗⃗⃗
𝐷𝐴 = −𝐷𝐴 − ⃗⃗⃗⃗⃗
⃗⃗⃗⃗⃗ 𝐴𝐸 , par conséquent :
⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝐸 = 2𝐴𝐷 . ⃗⃗⃗⃗⃗
De même 𝐴𝐹 ⃗⃗⃗⃗⃗ = 2𝐴𝐵
⃗⃗⃗⃗⃗ et 𝐴𝐶
⃗⃗⃗⃗⃗ = 2𝐴𝑂
⃗⃗⃗⃗⃗
On a donc :

Les points D, O et B sont alignés donc leurs


images respectives E,C et F par ℎ(𝐴;2) sont
aussi alignés.

2-ℎ(𝐴;2) ([𝐷𝐵]) = [𝐸𝐹] or O est le milieu


de [DB] donc C est le milieu de [EF].

Exercice 2
3
Soient un parallélogramme ABCD de centre I et h l'homothétie de centre A et de rapport 2 .
On pose B' = h(B) et D'= h(D).
1. Démontrer que les droites (BD) et (B'D') sont parallèles.
2. La droite (AC) coupe (B'D') en K.
Démontrer que le point K est le milieu du segment [B'D'].

Solutions
1-ℎ((𝐵𝐷)) = (𝐵 ′ 𝐷 ′ ) donc (BD)// (B’D’).

2-AD’K est un triangle tel que I∈ [𝐴𝐾], 𝐷 ∈ [𝐴𝐷′ ] et


(DI)// (D’K).
D’après la conséquence de la propriété de Thalès on
a:
AK AD′
=
AI AD
3
Alors AK = 𝐴𝐼
2
Comme ⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗ on le même sens donc
AK et AI
3
⃗⃗⃗⃗⃗
AK = ⃗⃗⃗AI.
2
Ainsi h(I)=K or I est le milieu de [DB] donc K est
le milieu de [D’B’].

5. Caractérisation d’une homothétie

5.1- Homothétie caractérisée par son centre, un point et son image


Propriété
Soient A, B et C trois points alignés, deux à deux distincts du plan.
Il existe une homothétie et une seule de centre A qui applique B sur C.

Exercice de fixation
Dans la figure codée ci – dessous, (D) est une droite, A, I et J sont des points de (D).

J
I
A

(D)

1. Justifie qu’il existe une seule homothétie de centre I qui applique A sur J.
2. Détermine cette homothétie.

Solution
1. A , I et J sont trois points alignés, deux à deux distincts du plan alors il existe une
seule homothétie de centre I qui applique A sur J.
2. Soit h cette homothétie.
⃗⃗⃗⃗ alors h est l’homothétie de centre I et de rapport -1.
On a ⃗IJ = −𝐼𝐴

5.2- Homothétie caractérisée par son rapport, un point et son image


Propriété
Soient deux points distincts A et B, et k un nombre réel non nul et différent de 1.
Il existe une homothétie et une seule de rapport k qui applique A sur B.

Exercice de fixation
ABC est un triangle, G son centre de gravité et H le milieu de [BC].
3
Détermine l’homothétie de rapport qui applique H sur G.
2
Solution
3
Soit O le centre de cette homothétie alors ⃗⃗⃗⃗⃗
OG = ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑂𝐻 .
2
3
Or ⃗⃗⃗⃗⃗
AG = ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝐻 donc le centre de cette homothétie est A.
2

5.3- Homothétie caractérisée par deux points distincts et leurs images


Propriété
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ≠ MN
Soient M, N, N’et M’ quatre points deux à deux distincts tels que (M’N’) // (MN) et M′N′ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ .
Il existe une homothétie et une seule qui applique M sur M’et N sur N’.

Exercice de fixation.
Sur la figure ci-contre ABCD et A’B’C’D’ sont des carrés
h est l’homothétie qui transforme A en A ‘,Ben B’ ,C en C’
et D en D’.
Détermine le centre de cette homothétie.

Solution o
Ce centre appartient à (AA’) et à(BB’).
Alors c’est le point d’intersection O de (AA’) et (BB’).

C- Situation Complexe

Pendant la lecture d’un ouvrage, Sékou, élève en classe de seconde C au Lycée moderne de
Korhogo découvre l’étoile de David qui est un schéma croisé de deux triangles équilatéraux ABC et
EFG, comme l’indique la figure ci-dessous.
F

A B

AB = 6 cm
EF = 6 cm

E G

C
Impressionné par cette figure, Il désire la reproduire, mais il ne dispose que d’une feuille de forme
carrée de côté 4 cm. Sa feuille n’étant pas très grande, il souhaite avoir la plus grande reproduction
possible. Ne sachant pas comment procéder, il te sollicite.
En utilisant tes connaissances en mathématiques, apporte une solution à la préoccupation de Sékou.

Solution
Pour apporter une solution à la préoccupation de Sékou, nous allons utiliser des notions
d’homothétie.
Pour cela, je vais :
- Déterminer la longueur du plus grand segment de la figure ;
- Déterminer le rapport de l’homothétie que je vais utiliser ;
- Déterminer la longueur des côtés des deux triangles équilatéraux ;
- Construire la figure sur la feuille.
• Déterminons la longueur du plus grand segment de la figure
le segment [𝐹𝐶 ] est le plus grand segment de la figure
Considérons le cercle circonscrit aux deux triangles. Soit O son centre.

FGC est un triangle inscrit dans le cercle de diamètre [FC] donc il est rectangle en G.
̂ = 𝐹𝐺 alors 𝐹𝐶 = 𝐹𝐺𝑐𝑜𝑠𝐶𝐹𝐺
On a : 𝑐𝑜𝑠𝐶𝐹𝐺 ̂ = 𝐹𝐺 = 6
𝐹𝐶 𝑐𝑜𝑠30° √3
2

donc 𝐹𝐶 = 4√3
• Déterminons le rapport de l’homothétie que je vais utiliser
Pour avoir la plus grande reproduction possible, le plus grand segment [FC] doit est de
4 √3
4 cm de longueur, ainsi le rapport de l’homothétie à utiliser est : 𝑟 = =
4√3 3
• Déterminons la longueur des côtés des deux triangles équilatéraux
La longueur des côtés des deux triangles équilatéraux sur la feuille carrée est :
√3
× 6 = 2√3
3
• Construisons la figure sur la feuille
Programme de construction :
- On construit l’axe de symétrie (FC) du carré.
- On place O le milieu de [FC]
- On construit le cercle (C) de diamètre [FC]
- Le cercle (C’) de centre F et de rayon 2√3 coupe (C) en E et G.On obtient le triangle
équilatéral FEG.
- On construit l’image du triangle FEG par l’homothétie de centre O et de rapport -1.

D- EXERCICES

Exercices de fixation
Exercice 1
Sur la figure ci-contre, le quadrilatère APEC est l’image du quadrilatère RHMO par une homothétie
2
de rapport .
3

1- Complète le tableau ci-dessous


Point R H M O
Image par h

⃗⃗⃗⃗⃗̂
2- Détermine les mesures des angles orientés (𝐴𝐶 , ⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗̂
𝐴𝑃 ) et (𝑃𝐴 , ⃗⃗⃗⃗⃗
𝑃𝐸 ), justifie ta réponse.

Solution
1.
Point R H M O
Image par h A P E C
⃗⃗⃗⃗⃗̂
2. 𝑀𝑒𝑠 (𝐴𝐶 , ⃗⃗⃗⃗⃗
𝜋 ̂
⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝑃) = et Mes (𝑃𝐸, ⃗⃗⃗⃗⃗
𝑃𝐴) =
−8𝜋
3 45

EXERCICE 2
Détermine dans chaque cas, le rapport de l’homothétie h de centre A qui transforme B en C :
a) ⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝐶 = 2𝐴𝐵
b) 4 ⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗ = ⃗0
𝐶𝐴 + 3𝐴𝐵

Solution
Soit k le rapport de cette homothétie.
ℎ(𝐵) = 𝐶 ⟺ 𝐴𝐶 ⃗⃗⃗⃗⃗ = 𝑘𝐴𝐵
⃗⃗⃗⃗⃗
⃗⃗⃗⃗⃗ = 2𝐴𝐵
a) 𝐴𝐶 ⃗⃗⃗⃗⃗ donc le rapport de h est 2
3
b) 4 ⃗⃗⃗⃗⃗
𝐶𝐴 + 3𝐴𝐵⃗⃗⃗⃗⃗ = ⃗0 ⟺ ⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝐶 = ⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝐵
4
3
Alors le rapport de h est
4

EXERCICE 3
ABC est un triangle équilatéral de côté 4 cm et G le centre de gravité du triangle ABC.
1- Fais une figure.
2- Construis l’image A’ B’ C’par l’homothétie de centre G et de rapport 3 du triangle ABC.

Solution

Exercices de renforcement et d’approfondissement


EXERCICE 4
Sur la figure ci-contre, les points M et N sont
1 1
tels que ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝑀 = ⃗⃗⃗⃗⃗𝐴𝐵 et ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝑁 = ⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝐶
3 3

I et J sont les milieux respectifs des segments


[𝐵𝐶 ] 𝑒𝑡 [𝑀𝑁].
1
Par l’homothétie de centre A et de rapport
3
démontre que les points A, I et J sont alignés.

Réponse
h(B)=M et h(C)=N donc h([BC])=[MN].Or I est le milieu de [BC] et J le milieu de [MN] donc
h (I)= J car l’homothétie conserve le milieu d’un segment.
Par conséquent A, I et J sont alignés.

EXERCICE 5
On considère un cercle (C) et A un point de (C).
M est un point quelconque de (C).
Détermine l’ensemble des points M’, milieu du segment [𝐴𝑀] lorsque M décrit le cercle (C).

Réponse
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗′ = 1 𝐴𝑀
On a 𝐴𝑀 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ .
2
1
Soit l’homothétie h de centre A et de rapport .
2
h(M)=M’ donc M’ décrit le cercle (C’) image de (C) par h.

EXERCICE 6
On donne la figure ci-dessous.
On désigne par h l’homothétie de centre O qui transforme A en A’.
Construis l’image de la droite (D) par h.

(D)
Réponse

Programme de construction
- On place un point R sur (D).
- On trace la droite (RO).
- On trace la droite parallèle à (RA) et passant par A’.
- L’image R’ de R par h est l’intersection des deux droites.
- De même on place un autre point U sur (D) et on construit son image U’ par h.
- L’image de (D) est la droite (D’) passant par R’ et U’.
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NATIONALE ET DE
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Union – Discipline – Travail

MON ÉCOLE À LA MAISON


SECONDAIRE
2nde C
MATHÉMATIQUES
CÔTE D’IVOIRE – ÉCOLE NUMÉRIQUE

Durée : 12 heures Code :


Compétence 1
Traiter une situation relative aux calculs algébriques et aux
fonctions

Thème2 : Fonctions

Leçon 13 : ETUDE DE FONCTIONS ELELENTAIRES


A- SITUATION D’APPRENTISSAGE
Un projectile est lancé à un point du sol au sommet d’une montagne par un dispositif construit
à cet effet.
Le professeur de mathématique qui a assisté à l’expérience informe que l’attitude du projectile,
en mètres, repérée par rapport au niveau de l’eau en bas de la montagne, est exprimé en
fonction du temps écoulé, en seconde, depuis son départ par : ℎ(𝑡) = −40𝑡 2 .
Un élève curieux qui a bien écouté le professeur veut connaître, la hauteur de la montagne,
l’altitude maximum du projectile et le temps au bout duquel le projectile atteindra l’eau.
Les élèves qui partagent cette curiosité décident d’étudier la fonction ℎ et de la représenter.

B- CONTENU DE LA LECON
I. Fonction affine par intervalles
Définition
Une fonction est dite affine par intervalles si elle est définie sur un ou plusieurs intervalles
disjoints par restrictions de fonctions affines à ces intervalles.
Exemple
On considère les fonctions 𝑓; 𝑔; ℎ; 𝑖; 𝑗; 𝑘; 𝑙; 𝑚 𝑒𝑡 𝑛 définies de ℝ 𝑣𝑒𝑟𝑠 ℝ par :

𝑚(𝑥) = 𝑥 + 8 , 𝑠𝑖 𝑥 ≤ −5
𝑓(𝑥) = 3𝑥 − 2 , 𝑠𝑖 𝑥 ≤ 4
{ ; {𝑚(𝑥) = 3 , −5 ≤ 𝑥 ≤ 5
𝑓(𝑥) = 1 − 𝑥 , 𝑠𝑖 𝑥 > 4
𝑚(𝑥) = 2𝑥 − 7 , 𝑠𝑖 𝑥 > 5

𝑔(𝑥) = 𝑥 2 + 3 , 𝑠𝑖 𝑥 ≤ 0 𝑙(𝑥) = 𝑥 + 13 , 𝑠𝑖 𝑥 < 1


{ {
𝑔(𝑥) = 5𝑥 + 7 , 𝑠𝑖 𝑥 > 0 𝑙(𝑥) = √𝑥 , 𝑠𝑖 𝑥 ≥ 1

ℎ(𝑥) = 2020 , 𝑠𝑖 𝑥 ≤ −2
{ ; 𝑖(𝑥) = |7𝑥 + 11| ; 𝑗(𝑥) = −4𝑥 + 1
ℎ(𝑥) = −9𝑥 , 𝑠𝑖 𝑥 > −2
𝑘(𝑥) = 𝑥 2 − 11 ;
5
𝑛(𝑥) = −𝑥 − 2 , 𝑠𝑖 𝑥 < 4
{ 5
𝑛(𝑥) = 6𝑥 + 1 , 𝑠𝑖 𝑥 ≥ 4

Parmi ces fonctions, les fonctions affines par intervalles sont : f ; h ; i ; m et n.


Remarque
La représentation graphique d’une fonction affine par intervalles est une réunion de segments
ou de demi- droites.
1. Fonction partie entière
Définition et notation
La partie entière d’un nombre réel est le plus grand entier relatif inférieur ou égal à ce nombre
La partie entière d’un nombre x est notée E(x).

Propriété
Quelque soit le nombre réel 𝑥, il existe un unique nombre entier relatif 𝑧 tel que :
𝑧 ≤𝑥 <𝑧+1
Exercice de fixation
Détermine la partie entière des nombres suivants : 7,8 ; −4,02 ; 9 et 31,365.
SOLUTION
7 ≤ 7,8 ≤ 8 donc 𝐸(7,8) = 7
−5 ≤ −4,02 < −4 donc 𝐸(−4,02) = −5
9 ≤ 9 < 10 donc 𝐸(9) = 9
31 ≤ 31,365 < 32 donc 𝐸(31,365) = 31
Remarque
L’application 𝐸 : ℝ ⟶ ℝ
𝑥 ⟼ 𝐸(𝑥)
La représentation graphique de la fonction partie entier.

2. Etude de quelques fonctions élémentaires


Fonctions Ensemble de Sens de variation et tableau de Représentation graphique
définition variation. dans le plan muni d’un
repère orthonormé
•𝑓 est strictement
décroissante sur ]−∞; 0]
• 𝑓 est strictement
croissante sur [0; +∞[
𝒙 ↦ 𝒙𝟐 ℝ

• 𝑓 est strictement décroissante sur


]−∞; 0]
• 𝑓 est strictement croissante sur
[0; +∞[

𝒙 ↦ |𝒙|

𝑓 est strictement croissante sur


[0; +∞[
ℝ+ ou [𝟎; +∞[
𝒙 ↦ √𝒙

•𝑓 est strictement décroissante sur


]−∞, 0[
• 𝑓 est strictement décroissante sur
]0; +∞[

]−∞; 𝟎[ ∪ ]𝟎; +∞[


𝟏
𝒙↦ Ou
𝒙 ℝ∗
𝑓 est strictement croissante sur ℝ.

𝒙 ↦ 𝒙𝟑 ℝ

C - Situation complexe
Mlle Moya, élève en classe de seconde, veut choisir un abonnement pour son téléphone
portable. Les formules suivantes sont proposées :
Forfait pour deux heures de Supplément par minute de
connections dépassement
Formule 1 300 F CFA 25 F CFA
Formule 2 150 F CFA 75 F CFA

Moya sait qu’elle va dépasser les deux heures de connection, et voudrait savoir quelle est la
formule la plus intéressante en fonction du nombre 𝑥 de minutes de dépassement.
Pour le mois prochain, Moya estime qu’elle va se connecter pendant 153 minutes. Elle te
sollicite pour l’aider à choisir.
Détermine la formule qu’elle devra choisir. Justifie ta réponse.

SOLUTION
Pour résoudre cet exercice, je vais utiliser les fonctions élémentaires.
- Je vais faire la mise en équation des deux formules proposées.
- Je vais déterminer le nombre de minutes qui reste dans les 153 min après y avoir
retrancher deux (2) heures.
- Je vais remplacer x dans chaque équation par le nombre de minutes trouver.
- Je vais comparer les différents couts par formule afin de faire le meilleur choix pour
Mlle Moya.
• Mise en équation de la formule 1 :
300 + 25𝑥
• Mise en équation de la formule 2 :
150 + 75𝑥
On a : 2ℎ = 120 𝑚𝑖𝑛, alors en retranchant les 120min des 153, on obtient : 153-120=33 min.
En remplaçant le 𝑥 par 33 dans :

• La formule 1, on obtient : 300 + 25 × 33 = 1125


• La formule 2, on obtient : 150 + 75 × 33 = 2625
2625 > 1125, alors la meilleure formule pour Mlle Moya est la formule 1.

D- EXERCICES

Exercices d’application
Exercice 1
𝑓 est une fonction de ℝ vers ℝ définie par : 𝑓(𝑥) = |3𝑥 − 6|
1) Détermine l’ensemble de définition de 𝑓
2) Justifie que 𝑓 est une fonction affine par intervalle
3) Représente graphiquement la fonction 𝑓.
SOLUTION
1) Pour tout𝑥 ∈ ℝ ; 3𝑥 − 6 𝑒𝑥𝑖𝑠𝑡𝑒 𝑎𝑙𝑜𝑟𝑠 |3𝑥 − 6|𝑒𝑥𝑖𝑠𝑡𝑒 ,donc 𝐷𝑓 = ℝ.
2) 3𝑥 − 6 = 0 → 𝑥 = 2
𝑥 −∞ 2 +∞

3𝑥 − 6
- +

|3𝑥 − 6| −3𝑥 + 6 3𝑥 − 6

−3𝑥 + 6 𝑝𝑜𝑢𝑟 𝑥 ∈ ] − ∞; 2]
on a donc :𝑓(𝑥) = { ; alors 𝑓 est une fonction affine par
3𝑥 − 6 𝑝𝑜𝑢𝑟 𝑥 ∈ [2; +∞[
intervalle.
3) Représentation graphique
Exercice 2
On donne la fonction numérique : 𝑓: ℝ ⟶ ℝ
𝑥 ⟼ 𝑥3
1) Donne le sens de variation de la fonction 𝑓 sur ℝ.
2) Dresse le tableau de variation de 𝑓
3) Trace la courbe représentative de la fonction 𝑓 sur [−2 ; 2] dans le plan muni d’un
repère orthonormé (𝑂; 𝐼; 𝐽).
SOLUTION
On donne la fonction numérique : 𝑓: ℝ ⟶ ℝ
𝑥 ⟼ 𝑥3
1) 𝑓(𝑥) = 𝑥 3 alors la fonction 𝑓 est strictement croissante sur ℝ.

2) Tableau de variation

𝑥 −∞ 0 +∞

𝑓(𝑥)
3) Représentation graphique

Exercice de renforcement
Exercice 3
Soit la fonction numérique 𝑓 définie par :
𝑝𝑜𝑢𝑟 𝑥 ∈ ]−∞ ; 0] , 𝑓(𝑥) = −𝑥 − 5
3
{ 𝑝𝑜𝑢𝑟 𝑥 ∈ ]0 ; 2[ , 𝑓(𝑥) = 𝑥 + 1
2
𝑝𝑜𝑢𝑟 𝑥 ∈ [2 ; +∞[ ; 𝑓(𝑥) = 𝑥 − 5
1) Détermine l’ensemble de définition de 𝑓.
2) Calcule 𝑓(3); 𝑓(−5)𝑒𝑡 𝑓(0)
3) Résous dans ℝ l’équation 𝑓(𝑥) = 0
4) Représente graphiquement la fonction 𝑓 dans le plan muni d’un repère orthogonal
(𝑂 ; 𝐼 ; 𝐽).
SOLUTION
1) L’ensemble de définition de 𝑓 est : ]−∞ ; 0] ∪ ]0 ; 2[ ∪ [2 ; +∞[ = ℝ
2) 3 ∈ [2 ; +∞[ ; alors 𝑓(3) = 3 − 5 = −2
5 ∈ ]−∞ ; 0] ; alors 𝑓(−5) = −(−5) − 5 = 0
0 ∈ ]−∞ ; 0] ; alors 𝑓(0) = −0 − 5 = −5
3) Résolvons dans ℝ l’équation 𝑓(𝑥) = 0
• 𝑝𝑜𝑢𝑟 𝑥 ∈ ]−∞ ; 0] , 𝑓(𝑥) = 0 → −𝑥 − 5 = 0; 𝑥 = −5
3 2
• 𝑝𝑜𝑢𝑟 𝑥 ∈ ]0 ; 2[ , 𝑓(𝑥) = 0 → 2 𝑥 + 1 = 0 ; 𝑥 = − 3
2
− 3 ∉ ]0 ; 2[ donc l’équation 𝑓(𝑥) = 0 n’a pas de solution sur ]−∞ ; 0] .
• 𝑝𝑜𝑢𝑟 𝑥 ∈ [2 ; +∞[ ; 𝑓(𝑥) = 0 → 𝑥 − 5 = 0 ;𝑥 = 5
𝑝𝑜𝑢𝑟 𝑥 ∈ ]−∞ ; 0] , 𝑙 ′ é𝑞𝑢𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑓(𝑥) = 0 𝑎 𝑝𝑜𝑢𝑟 𝑠𝑜𝑙𝑢𝑡𝑖𝑜𝑛 − 5
𝑝𝑜𝑢𝑟 𝑥 ∈ ]0 ; 2[ , 𝑙 ′ é𝑞𝑢𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑓(𝑥) = 0 𝑛′ 𝑎𝑑𝑚𝑒𝑡 𝑝𝑎𝑠 𝑑𝑒 𝑠𝑜𝑙𝑢𝑡𝑖𝑜𝑛
𝑝𝑜𝑢𝑟 𝑥 ∈ [2 ; +∞[ ; 𝑙 ′ é𝑞𝑢𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑓(𝑥) = 0 𝑎 𝑝𝑜𝑢𝑟 𝑠𝑜𝑙𝑢𝑡𝑖𝑜𝑛 5.
4) Représentation graphique

Exercice 4
On donne la fonction 𝑓 de ℝ vers ℝ définie par :
𝑃𝑜𝑢𝑟 𝑥 ∈ [−6 ; −4], 𝑓(𝑥) = 3𝑥 + 8
8 10
𝑃𝑜𝑢𝑟 𝑥 ∈ ]−4 ; 3[, 𝑓(𝑥) = − 𝑥 +
7 7
𝑃𝑜𝑢𝑟 𝑥 ∈ [3 ; 4], 𝑓(𝑥) = −1
{ 𝑃𝑜𝑢𝑟 𝑥 ∈ ]4 ; 8] , 𝑓(𝑥) = 2,5𝑥 − 12
1) Calcule l’image par 𝑓 de chacun des nombres réels : −5 ; 0 ; 3 ; 7
2) a- Etudie le sens de variation de 𝑓 puis dresse son tableau de variation.
b- Trace la courbe représentative (𝐶𝑓) de 𝑓 dans le plan muni d’un repère orthogonal
(𝑂; 𝐼; 𝐽).
3) Utilise (𝐶𝑓) pour résoudre chacune des équations suivantes :
𝑓(𝑥) = −3 ; 𝑓(𝑥) = −1 ; 𝑓(𝑥) = 0 ; 𝑓(𝑥) = 6 ; 𝑓(𝑥) = 7
SOLUTION
1)
• −5 ∈ [−6 ; −4], 𝑎𝑙𝑜𝑟𝑠 𝑓(5) = 3(−5) + 8 = −7
8 10 10
• 0 ∈ ]−4 ; 3[, 𝑎𝑙𝑜𝑟𝑠 𝑓(0) = − × 0 + =
7 7 7
• 3 ∈ [3 ; 4], 𝑎𝑙𝑜𝑟𝑠 𝑓(3) = −1
• 7 ∈ ]4 ; 8] , 𝑓(7) = 2,5 × 7 − 12 = 5,5
2) a- sens de variation
• 𝑃𝑜𝑢𝑟 𝑥 ∈ [−6 ; −4], 𝑓(𝑥) = 3𝑥 + 8 ; 3 > 0 alors 𝑓est strictement croissante
sur [−6 ; −4]
8 10 8
• 𝑃𝑜𝑢𝑟 𝑥 ∈ ]−4 ; 3[, 𝑓(𝑥) = − 7 𝑥 + 7 ; − 7 < 0, alors 𝑓est strictement
décroissante sur ]−4 ; 3[.
• 𝑃𝑜𝑢𝑟 𝑥 ∈ [3 ; 4], 𝑓(𝑥) = −1 , alors 𝑓 est constante sur ]−4 ; 3[
• 𝑃𝑜𝑢𝑟 𝑥 ∈ ]4 ; 8] , 𝑓(𝑥) = 2,5𝑥 − 12; 2,5 > 0, alors 𝑓est strictement
croissante sur ]4; 8].
Tableau de variation

𝑥 -6 -4 3 4 8

-4
8

𝑓(𝑥)

-10 -1 -1

b- représentation graphique
3) Utilisons (𝐶𝑓) pour résoudre chacune des équations suivantes :
𝑓(𝑥) = −3 ; 𝑓(𝑥) = −1 ; 𝑓(𝑥) = 0 ; 𝑓(𝑥) = 6 ; 𝑓(𝑥) = 7
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2C CÔTE D’IVOIRE – ÉCOLE NUMÉRIQUE
MATHEMATIQUES

Durée :10 heures Code :


Traiter une situation relative à la géométrie du plan , à la
COMPETENCE 3
géométrie de l’espace et aux transformations du plan

THEME 1 Géométrie du plan

Leçon 14 : Rotation
A-SITUATION D’APPRENTISSAGE
A la rentrée, les élèves d’une classe de 2nde C découvrent la tableau ci-dessous dans leur classe.
Il est écrit sous la figure la mention suivante : « Ma production est faite par vos camarades à
partir des constructions basées sur la notion de rotation ». Impressionnés, les élèves veulent
reproduire la figure à partir de l’un des triangles. Pour cela, ils décident de s’approprier les
définitions et propriétés relatives à la rotation et de les appliquer pour réaliser différentes figures
qui s’y prêtent.
B- RESUME DE COURS

1. Rotation

1-1. Définition
Soit O un point du plan orienté et 𝛼 un nombre réel appartenant à ]− 𝜋 ; 𝜋]. On appelle rotation
de centre O et d’angle orienté de mesure principale 𝛼, l’application du plan (dans lui-même) qui,
à chaque point M associé le point M’ du plan tel que :

- ⃗⃗⃗⃗⃗⃗̂
𝑠𝑖 𝑀 ≠ 𝑂 𝑎𝑙𝑜𝑟𝑠 𝑂𝑀 = 𝑂𝑀′ 𝑒𝑡 𝑀𝑒𝑠 (𝑂𝑀 ; ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑂𝑀′ ) = 𝛼
- 𝑠𝑖 𝑀 = 𝑂, 𝑎𝑙𝑜𝑟𝑠 𝑀′ = 𝑂

Le point O et 𝛼 sont respectivement le centre et la mesure (principale) de l’angle de la rotation


appelés les éléments caractéristiques de cette rotation.
M’ est l’image de M par la rotation.
Notation
• La rotation est notée : 𝑟(𝑂; 𝛼) 𝑜𝑢 𝑟 s′ il n′ y a pas d′ ambiguité
• 𝑀′ = 𝑟(𝑂; 𝛼) (𝑀) 𝑜𝑢 𝑀′ = 𝑟(𝑀) (𝑠 ′ 𝑖𝑙 𝑛′ 𝑦 𝑎 𝑝𝑎𝑠 𝑑 ′ 𝑎𝑚𝑏𝑖𝑔𝑢𝑖𝑡é)

Exemple : ABC est un triangle équilatéral de sens direct.

A
⃗⃗⃗⃗⃗̂
On a : CA = CB et 𝑀𝑒𝑠 (𝐶𝐴 ⃗⃗⃗⃗⃗ ) = 𝜋. Donc on peut dire que B est l’image de A par la
; 𝐶𝐵 3
𝜋
rotation de centre C et de mesure d’angle 3 . On écrit : 𝐵 = 𝑟(𝐶; 𝜋) (𝐴).
3

Cas particuliers
- Une rotation d’angle 𝜋 ou demi-tour est une symétrie centrale.
𝜋
- Une rotation d’angle 2 est appelée quart de tour direct.
𝜋
- La rotation d’angle − 2 est appelée quart de tour indirect.

Remarque : Si 𝑟 est une rotation de centre O tel que 𝑟(A) = B. Alors la relation OA = OB
montre que le centre O est un point de la médiatrice du segment [AB].

1.2 Exemple de construction de l’image d’un point par une rotation


Sur la figure ci-dessous, A et B sont deux points distincts du plan orienté. Le point C est

l’image A par la rotation de centre B et d’angle .
3
C
⃗⃗⃗⃗⃗̂
BA = BC et Mes (𝐵𝐴 ⃗⃗⃗⃗⃗ ) = 2π .
; 𝐵𝐶
3


3
B A

1-2. Points invariants


Propriété
Toute rotation d’angle non nul admet un unique point invariant : son centre.

Exercice de fixation
π
K est un point du plan. On considère la rotation 𝑟 de centre K et d’angle de mesure .
4
quelle est l’image de K par la rotation 𝑟.

Solution
K est le centre de la rotation 𝑟, donc 𝑟(𝐾) = 𝐾.

Remarque
Si l’angle de la rotation est nul, alors chaque point du plan est invariant.
1-3. Propriété fondamentale
Soit 𝑟 une rotation d’angle 𝛼.
Si M’et N’ sont les images respectives de deux points distincts M et N par 𝑟 alors
𝑀′ 𝑁 ′ = 𝑀𝑁
{ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗̂
𝑀𝑒𝑠 (𝑀𝑁 ; ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑀′𝑁′) = 𝛼

Exercice de fixation
Sur la figure ci-dessous, ABC est un triangle de sens direct. M et N sont les points du plan tels que les
triangles AMB et ACN soient équilatéraux et de sens directs. On considère la rotation 𝑟 de centre le
𝜋
point A et de mesure d’angle .
3
1. Détermine les images des points M et C par la rotation 𝑟.
⃗⃗⃗⃗⃗⃗̂
2. Justifie que : MC = NB et Mes (MC ⃗⃗⃗⃗⃗ ) = π .
; NB 3
y
N

B
A

Solution

1 𝐴𝑀 = 𝐴𝐵
1) Comme le triangle AMB est équilatéral et de sens direct alors : { ⃗⃗⃗⃗⃗⃗̂ ⃗⃗⃗⃗⃗ ) = 𝜋
𝑀𝑒𝑠 (𝐴𝑀 ; 𝐴𝐵 3
Donc r(M) = 0B. 1 x
𝐴𝐶 = 𝐴𝑁
Comme le triangle ACN est équilatéral et de sens direct alors : { ⃗⃗⃗⃗⃗̂ 𝜋
𝑀𝑒𝑠 (𝐴𝐶 ; ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝑁) = 3
Donc r(C) = N.

2) Comme r(M) = B et r(C) = N alors, d’après la propriété fondamentale on a :


⃗⃗⃗⃗⃗⃗̂
MC = BN et 𝑀𝑒𝑠 (𝑀𝐶 ; ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑁𝐵) = .
𝜋
3

2- Images de figures simples par une rotation


2-1. Image d’une droite – d’une demi-droite – d’un segment
Propriété
Si A et B sont deux points distincts du plan d’images respectives A’ et B’ par une rotation.
Alors l’image :
- de la droite (AB) est la droite (A’B’).
- de la demi-droite [AB) est la demi-droite [A’B’).
- du segment [AB] est le segment [A’B’]
Exercice de fixation
Construire l’image de la droite (D ) par la
2𝜋
rotation r de centre O et d’angle 3
.

Solution
Notons (D ’) l’image de (D ) par r.
Soit A et B deux points de la droite (D) ; A’ et B’ les images respectives de A et B par r.
Comme r(A) = A’ alors Mes (𝑂𝐴 ⃗⃗⃗⃗⃗̂
, ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑂𝐴′) =

et OA = OA’ , d’où la construction de A’
3
⃗⃗⃗⃗⃗̂
Comme: r(B) = B’ alors Mes (𝑂𝐵 , ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗

𝑂𝐵′) = 3 et OB = OB’ , d’où la construction de B’.
(D ’) est donc la droite (A’B’). (Voir figure ci-après).

Remarque : Pour déterminer graphiquement l’image :


- d’une droite, il suffit de trouver les images de deux points de cette droite.
- d’une demi- droite, il suffit de trouver les images de son origine et d’un autre point de cette demi-
droite.
- d’un segment, il suffit de trouver les images de ses extrémités.

2-4. Image d’un cercle


Propriété
On considère un point O du plan et 𝑟 une rotation telle que 𝑟(𝑂) = 𝑂′ . L’image du cercle (𝐶)
de centre O et de rayon 𝑅 par la rotation 𝑟 est le cercle (𝐶′) de centre O’ et de même rayon 𝑅.
Exercice de fixation

Construire l’image du cercle (C ) ci-contre


π
par la rotation de centre I et d’angle 4 .

Solution
Notons (C ’) l’image de (C ) par r.
(C ’ ) est le cercle de centre O’ image de O par r et de même rayon que (C ).
Comme r(O) = O’ alors Mes (𝐼𝑂 ⃗⃗⃗⃗̂
, ⃗⃗⃗⃗⃗
𝐼𝑂′) et IO = IO’ , d’où la construction de O’.
(C ’) est donc le cercle de centre O’ et de même rayon que (C ) . (Voir figure ci-après).

3- Propriétés de conservation par une rotation


Propriétés
Toute rotation transforme :
- Deux droites parallèles en deux droites parallèles (conservation du parallélisme).
- Deux droites perpendiculaires en deux droites perpendiculaires (conservation de
l’orthogonalité).
- Un angle orienté en un angle orienté de même mesure (conservation de l’angle orienté).
- Le milieu d’un segment en le milieu de l’image de ce segment (conservation du milieu).
- Trois points alignés en trois points alignés (conservation de l’alignement).
- Deux figures sécantes (ou tangentes) en deux figures sécantes (ou tangentes)
(conservation du contact).

Exercice de fixation
Sur la figure ci – dessous, ABC et AEF sont deux triangles rectangles isocèles en A et de sens directs.
𝜋
En utilisant la rotation de centre A et d’angle 2 , et la propriété de conservation qui convient, démontre
⃗⃗⃗⃗⃗̂
que : Mes(EB , EA ⃗⃗⃗⃗̂
⃗⃗⃗⃗⃗ ) = Mes(FC ⃗⃗⃗⃗⃗ ).
, FA
Solution
𝜋
Soit r la rotation de centre A et d’angle 2 .
r(B) = C car Mes(𝐴𝐵 ⃗⃗⃗⃗⃗̂
, 𝐴𝐶 ⃗⃗⃗⃗⃗̂
⃗⃗⃗⃗⃗ ) = π et AB = AC . r(E) = F car Mes(𝐴𝐸 ⃗⃗⃗⃗⃗ ) = π et AE = AF .
, 𝐴𝐹
2 2

Comme les points E, A et B ont pour images respectives les points F, A et C par r alors d’après la
conservation des angles orientés par les rotations on a :

⃗⃗⃗⃗⃗̂
Mes(𝐸𝐵 , ⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗̂
𝐸𝐴) = Mes(𝐹𝐶 ⃗⃗⃗⃗⃗ ).
, 𝐹𝐴

4- Caractérisation d’une rotation

4-1. Rotation caractérisée par son centre, un point et son image


Propriété
Soit A, B et C trois points deux à deux distincts du plan tels que : 𝐴𝐵 = 𝐴𝐶.
Il existe une rotation et une seule, de centre A qui applique B sur C.

Exercice de fixation
On considère deux triangles équilatéraux directs ABC et ACD.
Détermine l’angle de la rotation de centre A qui applique B sur D.

Solution

2𝜋
La rotation de centre A qui applique B sur D a pour angle 3

4-2. Rotation caractérisée par deux points distincts et leurs images


Propriété
Si 𝑀 , 𝑁 , 𝑀’ et 𝑁’ sont quatre points du plan tels que :
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ≠ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑀𝑁 = 𝑀′ 𝑁 ′ , 𝑀 ≠ 𝑁 𝑒𝑡 𝑀𝑁 𝑀′𝑁′ alors il existe une rotation 𝑟 et une seule telle que
𝑟(𝑀) = 𝑀′ et 𝑟(𝑁) = 𝑁′.

Exercice de fixation

Dans chacun des cas de figure ci-dessous, A, B, C et D sont quatre points du plan deux à deux distincts
tels que : AB = CD et ⃗⃗⃗⃗⃗
AB ≠ ⃗⃗⃗⃗⃗
CD.
Reproduis la figure ci-dessous puis construis le centre O de la rotation 𝑟 qui transforme A en C et B en D.

Solution
Considérons la rotation r qui transforme A en C et B en D, et O son centre.
On a donc : OA = OC et OB = OD. Alors O appartient à la fois à la médiatrice [AC] et à la
médiatrice [BD].

Remarques
Lorsque la propriété précédente est vérifiée, notons (∆) et (∆′) les médiatrices respectives des
segments [𝑀𝑀′] et [𝑁𝑁′], alors :

● ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗̂
L’angle de la rotation 𝑟 est (𝑀𝑁 ; ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑀′𝑁′).
● Le centre Ω de la rotation 𝑟 est :
- le point d’intersection de (∆) et (∆′) si (∆) et (∆′) sont sécantes,
- le point d’intersection de (∆) et (𝑀𝑁) si (∆) et (∆′) sont confondues. Dans ce cas la droite
(M’N’) est l’image de la droite (MN) par la rotation 𝑟.

4-3. Rotation déterminée par la donnée de l’angle, un point et son image.


Propriété
Soit un angle orienté de mesure principale 𝛼. M et N sont deux points du plan. Il existe une
unique rotation 𝑟 de mesure d’angle 𝛼 qui transforme M en N.
Dans ce cas, son centre Ω de cette rotation s’obtient comme l’intersection de la médiatrice du
segment [𝑀𝑁] et de l’arc capable de mesure principale 𝛼 et d’extrémité [𝑀𝑁].

Exercice de fixation
Soit deux points A et B. Construis le centre de la rotation qui applique A sur B et dont l’angle
𝜋
orienté a pour mesure principale 3 .

Solution

⃗⃗⃗⃗⃗̂
Soit le point T tel que (𝐴𝑇 ⃗⃗⃗⃗⃗ ) = 𝜋 .
, 𝐴𝐵 3

Le centre I de l’arc capable est point d’intersection de la médiatrice () du segment [AB] et de
la perpendiculaire à [AT] passant par A.
L’arc capable (C) est l’arc de cercle d’extrémités A et B (privé des points A et B) puis situé
dans demi-plan de bord (AB) ne contenant pas le point T.
Le centre O est le point d’intersection de () et (C) .
C- Situation complexe
Au cours d’une séance de formation, un membre du club de mathématiques construit deux
cercles concentriques dont le rayons de l’un est le double de celui de l’autre. Après voir placé
un point A sur le plus petit des deux cercles, il affirme que l’on peut construire un triangle ABC
équilatéral où B et C sont l’un sur le plus petit cercle et l’autre sur le grand cercle. Curieux, les
membres se proposent de réfléchir et si possible d’en donner une construction.
Elève de 2nde C, le club de mathématique te sollicite pour faire construction.
Propose une solution argumentée aux membres du club de mathématique.
y

O A
7

Solution 3

2
Pour résoudre cette question, nous allons utiliser nos connaissances sur la leçon les rotations.
1
Pour cela nous allons :
𝜋
- 0
considérer 1 2
la rotation 𝑟3 de centre
4 5
A 6et de7 mesure
8
d’angle
9 10x
.
3
- déterminer () l’image du petit cercle (C1) par 𝑟.
- identifier les points B et C tels que le triangle abc est équilatéral.

̂ = 𝜋. Donc le tringle OAO’ est équilatéral. Par


𝑟(A) = A ; 𝑟(O) = O’⟹ AO = AO’ et mes 𝑂𝐴𝑂’ 3
conséquent O’ (C1). On a : OO’ = R = 2R – R. Donc () et le grand cercle (C2) sont tangents.
Soit C ce point.
En outre, () et (C1) se coupent en un second point. Soit B ce point.
Montrons que le triangle ABC est équilatéral.
2𝜋
̂ = 2mes𝐴𝑂𝑂’
Le quadrilatère AOBO’ est un losange et mes𝐵𝑂’𝐴 ̂ = .
3

̂ est son angle au centre associé.


̂ est un angle inscrit dans le cercle (). 𝐵𝑂’𝐴
𝐴𝐶𝐵
1 𝜋
̂ = .
̂ = 𝑚𝑒𝑠𝐵𝑂’𝐴
Donc mes𝐴𝐶𝐵 2 3

y
La droite (CO) est médiatrice de [AB] par conséquent ABC est un triangle équilatéral.
14

13

12

11

10

O A
7

5 O'
B
4

3
C
2

0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 π13 14 15 16 17 18 x
En utilisant la rotation de centre A et d’angle de mesure− , on obtient le
3
deuxième AB’C’. Les deux triangles sont symétriques par rapport à l’axe (AO).

D-EXERCICES
Exercice 1
1. a) Construis ABC un triangle équilatéral de côté 4 centimètres de sens direct.
b) Place les points I et J, milieux respectifs des côtés [AB] et [AC].
2. Détermine le centre et l’angle de la rotation 𝑟 qui applique I en J et B en A.

Solution
1. Construction du triangle et repérage des milieux I et J.

y
C

O
A

I
B

1
2. Détermination des caractéristiques de la rotation 𝑟
𝑟(B) = A et0𝑟(I) =1J. x

Soit O le centre de la rotation. ( d1 ) la médiatrice du segment [AB] et ( d 2 ) celle du


segment [IJ]. Donc : {O} = (d1 )  (d 2 ) .

Comme le triangle ABC est équilatéral alors ( d1 ) et ( d 2 ) en sont des hauteurs (ou
médianes ou bissectrices). Par conséquent le point O est le centre de gravité du triangle
ABC.

La mesure d’angle est 𝑀𝑒𝑠 (𝑂𝐵 ⃗⃗⃗⃗⃗̂, ⃗⃗⃗⃗⃗


2𝜋
𝑂𝐴) = − 3 car dans le triangle OAB on a :
⃗⃗⃗⃗⃗̂
𝑀𝑒𝑠 (𝐴𝐵 , ⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗̂
𝐴𝑂 ) = 𝑀𝑒𝑠 (𝐵𝑂 , ⃗⃗⃗⃗⃗
𝐵𝐴) = .
𝜋
6

.
Exercice 2

⃗⃗⃗⃗⃗̂
Soit ABC un triangle isocèle direct de sommet A tel que (𝐴𝐵 ⃗⃗⃗⃗⃗ ) = 𝜋. On considère les
, 𝐴𝐶 6
triangles équilatéraux directs ADB et ACE.
1. Fais une figure
2. a) Justifie qu’il existe une rotation qui applique D sur B et C sur E.
b) Détermine les éléments caractéristiques de cette rotation.
3. Détermine 𝑀𝑒𝑠 (𝐷𝐶 ⃗⃗⃗⃗⃗̂
; ⃗⃗⃗⃗⃗
𝐵𝐸 ).
4. Justifie que : 𝐷𝐶 = 𝐵𝐸.
Solution
1. Figure
y
A
6
D E
5

2
B C F
1
2. a) Existence de la rotation
ABC un triangle isocèle de sommet A, on a : AB = AC.
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 x
Les triangles ADB et ACE sont équilatéraux, on a DB = AB et AC = CE. Donc DB = CE.
̂ et 𝐸𝐶𝐹
Les angles 𝐷𝐵𝐹 ̂ sont correspondants. Donc : mes𝐷𝐵𝐹
̂ = mes𝐷𝐵𝐴 ̂ = 3𝜋
̂ + mes𝐴𝐵𝐶
4

̂ = mes 𝐵𝐶𝐹
mes𝐸𝐶𝐹 ̂ = 𝜋.
̂ – mes 𝐵𝐶𝐸
4

̂ ≠ mes𝐸𝐶𝐹
mes𝐵𝐷𝐹 ̂ donc ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐵𝐷 ≠ ⃗⃗⃗⃗⃗
𝐶𝐸 .
En définitive, il existe une seule rotation 𝑟 transformant D en B et C en E.

b) les éléments caractéristiques de la rotation 𝑟


Les médiatrices des segments [BD] et [CE] se coupent en A. d’où A est le centre de la
rotation 𝑟.
La mesure d’angle de la rotation 𝑟 est : 𝑀𝑒𝑠(𝐴𝐷⃗⃗⃗⃗⃗̂
, ⃗⃗⃗⃗⃗
𝜋
𝐴𝐵 ) = .
3

⃗⃗⃗⃗⃗̂
3. Déterminons 𝑀𝑒𝑠(𝐷𝐶 , ⃗⃗⃗⃗⃗
𝐵𝐸 )
⃗⃗⃗⃗⃗̂
𝑟(𝐷) = 𝐵 𝑒𝑡 𝑟(𝐶) = 𝐸. Donc 𝑀𝑒𝑠 (𝐷𝐶 , ⃗⃗⃗⃗⃗
𝜋
𝐵𝐸 ) = 3

4. Montrons DC = BE
𝑟(𝐷) = 𝐵 𝑒𝑡 𝑟(𝐶) = 𝐸. Donc DC = BE car la rotation conserve la distance.

Exercice 3
Sur la figure ci-dessous, ABC est un triangle et I un point du plan.
Construis à la règle et au compas, l’image du triangle ABC par une rotation 𝑟 de centre I
sachant que l’image de C’ de C par 𝑟 est située sur la droite (BC).
Solution
𝑟
I I
A A’
B B’
C C’

Construction de C’.
C’  (BC). IC = IC’ ⟹ C’ appartient au cercle (𝒞1 ) de centre I passant par C et à la droite
(BC).
C’ est donc le second point d’intersection de (𝒞1 ) et (BC).

Construction de A’.
On a : IA = IA’ et AC = A’C’. Donc le point A’ un point d’intersection du cercle de centre I
passant par A et du cercle de centre C’ et de rayon AC.
Le point A’ est tel que les triangles IA’C’ et IAC sont de même sens.

Construction de B’.
On a : IB = IB’ et BC = B’C’. Donc le point B’ un point d’intersection du cercle de centre I
passant par B et du cercle de centre C’ et de rayon BC.
Le point B’ est tel que les triangles IB’C’ et IBC sont de même sens.
I
A P

A'
B C C'

B'

Exercice 4
(𝒞) est un cercle de centre O et A est un point extérieur à (𝒞). M est un point du cercle (𝒞) et
N est le point du plan tel que le triangle AMN est rectangle et isocèle en A et de sens direct.
Détermine et construis l’ensemble des points N lorsque le point M parcourt le cercle (𝒞).
Solution
Le triangle AMN est rectangle et
isocèle en A et de sens direct.
On a :AN=AM et (𝒞)
(𝒞 ’)
⃗⃗⃗⃗⃗⃗̂
Mes((𝐴𝑀 , ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝜋
𝐴𝑁) = 2 donc N est
l’image de M par la rotation 𝑟 de
𝜋
centre A et d’angle 2 . Or

𝑟(𝑀) = 𝑁 , 𝑟(𝒞) = (𝒞′) et


M ∈ (𝒞) donc N ∈ (𝒞′).
Lorsque le point M parcourt le
cercle (𝒞), l’ensemble des points
N est le cercle (𝒞′).

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