Cours de Culture Africaine Et Gestion
Cours de Culture Africaine Et Gestion
Cours de Culture Africaine Et Gestion
PLAN DU COURS
Objectifs du cours :
Objectifs généraux :
- Rechercher la rationalité, la productivité de
l’entreprise moderne en contexte africain ;
- Savoir conseiller une intégration intelligente des
entreprises étrangères et mêmes locales en
contexte africain ;
- Sensibiliser les gestionnaires à l’interférence la
culture locale et la maximisation et la
pérennisation de l’entreprise moderne.
Objectifs spécifiques
Au terme de ce cours l’étudiant de la première année
de Licence en Gestion des Entreprises et
Organisation du Travail (GEOT en sigle) sera
capable de :
- Reconnaitre les traits caractéristiques de la
culture africaine ;
- Identifier une entreprise moderne et d’en déceler
le mode de fonctionnement ;
- Déterminer la part positive de la culture africaine
dans la gestion d’une entreprise moderne ;
- Prouver les méfaits d’une vision universaliste de
la gestion dans différents contextes de
l’économie.
4
INTRODUCTION GENERALE
Max WEBER considérait le capitalisme
comme étant la recherche du profit toujours renouvelé, dans
une entreprise continue, rationnelle et capitaliste_il est
recherche de la rentabilité. Il y est obligé. Là où toute
l’économie est soumise à l’ordre capitaliste, une entreprise
capitaliste individuelle qui ne serait pas animée par la
recherche de la rentabilité serait condamnée à disparaître.
Les questions que l’on peut se poser à ce
propos sont les suivantes : pourquoi la plus part d’entreprise
s contemporaines tant modernes que traditionnelles,
contexte africain ne prospèrent pas comme le témoignent
tant d’études y consacrées ? Ces échecs ne seraient-ils pas
dus à l’incompatibilité entre la culture africaine et les
principes de gestion d’une entreprise moderne ?
Répondre à ces questions requiert de rappeler
que le capitalisme est une manière d’organiser la vie
économique qui a évolué au cours de l’histoire de
l’occident moderne. Du XVIème Siècle à aujourd’hui, les
variantes du capitalisme se sont succédées gardant
néanmoins une caractéristique de base commune : au centre
de la logique capitaliste se trouve le principe de
valorisation maximale des capitaux.
Il convient de souligner que tous les échanges
économiques, et parfois même tous les aspects importants
de la vie sociale, culturelle, politique, etc., sont
subordonnés à ce principe structurant.
5
Classes sociales
Groupes de référence
Famille
Individu
Entrepreneur
- nationale ou internationale
- multinationale
III. Le détenteur du capital
En rapport avec la possession du capital, il existe
plusieurs cas de figure :
a) entreprise privée
Dans laquelle le pouvoir est aux mains des
apporteurs des capitaux. Ils peuvent exercer ce
pouvoir directement ou indirectement. Sur le plan
légal on distingue les personnes physiques
(individus) et les personnes morales (sociétés). Elles
se répartissent comme suit :
- Entreprises individuelles appartiennent à un seul
propriétaire, qui peut faire appel à des concours
financiers extérieurs (exemple à une banque) sans
pou autant offrir aux prêteurs un droit de
propriété sur l’entreprise.
- Entreprises sociétaires
* Société de personnes : S.N.C. (société en Non
Collectif). C’est notamment Malta Forrest et
Léon Hasson et Frères.
* S.A.R.L. : société à responsabilité limitée :
dans laquelle chaque associé détient des parts de
propriété en proportion de son apport de fonds.
C’est le cas d’ Airtel ;
* S.A. : Société anonyme
Dans laquelle le capital est réparti en
une quantité des parts de propriétés appelées
« actions ». la gestion de l’entreprise est confiée à
23
Environnement
Input processus output
Feedback
b) Le facteur ethnique
Comme souligné ci haut, la solidarité ethnique
constituant le prolongement de la solidarité familiale
peut aussi jouer un rôle dans l’évolution d’une
entreprise. En effet, une forte implication de celle-ci
au sein d’une entreprise peut freiner l’expansion de
celle-ci. Notamment à cause du paternalisme sus-
évoqué, la faible prise en compte de l’engagement et
du mérite individuels au profit d’une appréciation
globale et collective de la performance.
c) Les caractéristiques du gestionnaire
Rappelons à ce stade que le gestionnaire joue un rôle
clé dans la création, le développement et la
croissance de son entreprise. Deux variables ont été
mises en exergue pour tenir compte de son
influence : la formation et l’expérience.
En effet, l’influence du niveau d’études du
gestionnaire sur la croissance d’une entreprise n’est
plus à démontrer. Plusieurs études consacrées à ce
propos l’ont largement démontré : c’est notamment
l’étude de Weasthead (1995) et celle de Storey et
coll. (1989).
Environnement externe
Socioculturels gestionnaire de
- Famille l’entreprise
- Communauté ethnique
Autres variables
4.0. Introduction
Le fait régulateur du système économique en
Afrique c’est la dépense. En effet, l’économie
africaine est, à prédominance, une « économie de
dépense » ou de subsistance. A ne s’en tenir qu’aux
comportements dominants des individus dans leurs
activités, on est fortement tenté d’affirmer que la
dépense en vue de satisfaire des besoins habituels
est, en général, le principal mobile de l’individu,
quand bien même cela ne signifie pas
nécessairement, absence chez lui de toute idée
d’accumulation.
En effet, constituer une épargne pour se prémunir
contre les soucis matériels du lendemain est une
motivation importante chez l’homme « naturel » ou
« primaire ». il reste cependant que le mobile
fondamental de l’accumulation est d’ordre affectif :
l’accumulation doit servir le statut social de
l’individu. Le gestionnaire doit avoir à l’esprit que
l’entreprise, telles l’économie individuelle ou
économie familiale, est dans son organisation et dans
son fonctionnement traditionnaliste. Elle est aussi le
prolongement naturel de l’économie domestique et
l’entrepreneur un véritable chef de famille.
47
CONCLUSION GENERALE
BIBLIOGRAPHIE
Balandier, G., (1957). L’Afrique ambiguë, Paris, Union
générale d’éditions.
Bauer, M. (1993). Les patrons de PME entre le pouvoir,
l’entreprise et la famille, Paris, Inter Éditions.
Bauer, R.A. (1974). « Corporate social audit : Getting on
the learning curve », dans S. Prakash Sethi (dir.), The
Unstable Ground : Corporate Social.
Bayart, J. F., (1989). L’État en Afrique : la politique du
ventre, Paris, Éditions Fayard.
Bourgoin, H. et D. Bollinger, (1984) L’Afrique malade du
management, Paris, Éditions J. Picollec.
Barnard C., (1968). The functions of the executive. Harvard
University Press. Cambridge, MA, Harvard University
Press.
Chanlat, J.-F.,(2005). « Le manager européen à l’écoute de
la culture », dans M. Kalika, Management européen
et mondialisation, Paris, Dunod,
Christian Arnsperger Conférence « Connaissance & Vie
d’Aujourd’hui », Leuven, 7 janvier
2008.
Drucker P: (2004). Devenez manager! Pearson Education ;
Etounga Manguelle D., (1993). L’Afrique a-t-elle besoin
d’un programme d’ajustement culturel?, 5e éd.,
Paris, Éditions Nouvelles du Sud.
Kabou, A., (1991). Et si l’Afrique refusait le
développement?, Paris, L’Harmattan.
55