TD 20 C3 A9lectronique 20MP-PC-PSI-PT
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TD 20 C3 A9lectronique 20MP-PC-PSI-PT
TRAVAUX DIRIGES
D’ELECTRONIQUE
MP/MP*
PC/PC*
PSI/PSI*
PT/PT*
Ce TD comporte deux séries d’exercices :
1) Des exercices d’applications directes du cours
2) Des exercices d’entrainement à l’écrit des concours (issus des annales X-ENS, Mines-
Ponts, Centrale-Supélec et CCP)
Dans la première série vous trouverez, pour chacune des parties « composition en fréquence
d’un signal périodique », « filtres linéaires », « oscillateurs quasi-sinusoïdaux » et
« amplificateur opérationnel en régime saturé » donnant :
☞ Conseils
Méthodes
Erreurs à éviter
Α Indications
afin de vous permettre de vous aiguiller dans la résolution d’un exercice et d’acquérir les bons
réflexes pour aborder une situation nouvelle.
-1-
CNED – FORMATION CPGE
Sommaire
1ère série :
Remarques générales pour la composition en fréquence d’un signal périodique ……… page 3
Exercice 1 : Signal obtenu avec un multiplieur ……………………………………..….. page 5
Exercice 2 : Décomposition d’un signal carré ……………...……………..………….… page 6
Remarques générales pour les filtres linéaires ……………………………………......... page 7
Exercice 3 : Utilisation d’un multiplieur pour la mesure de déphasage …...……..…... page 10
Exercice 4 : Filtre de Rauch .………….…………………………………………..……page 12
Remarques générales pour les oscillateurs quasi-sinusoïdaux ……………………....... page 15
Exercice 5 : Oscillateur à résistance négative …………………………..…………….. page 16
Exercice 6 : Oscillateur à pont de Wien …………………………..…………………... page 18
Remarques générales pour l’amplificateur opérationnel en régime saturé …................ page 20
Exercice 7 : Allumage automatique des réverbères …………………………………... page 21
Exercice 8 : Réalisation d’un GBF sommaire ………………………………………… page 23
2ème série :
Exercice 9 : Décomposition d’un signal modulé en amplitude ……………………….. page 26
Exercice 10 : Signal généré par un intégrateur ………...……………………………… page 27
Exercice 11 : Signal redressé par diode ………………….………………….………… page 29
Exercice 12 : Analyse des composantes fréquentielles d’un signal sonore ………..….. page 31
Exercice 13 : Démodulation d’un signal modulé en amplitude ………….………….... page 33
Exercice 14 : Montage intégrateur à amplificateur opérationnel ………..…...…….…. page 35
Exercice 15 : Principe d’une montre à quartz ……..………………………………….. page 37
Exercice 16 : Détection de véhicule …………………………………………..….…… page 39
Exercice 17 : Sonde thermique ……………………………………………………….. page 43
Exercice 18 : Interrupteur commandé pour éolienne ………….……………………… page 45
-2-
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☞ Conseils :
• Dans tout le TD on garde les même notations, à savoir : pour une décomposition de
∞
la forme s(t ) = a0 + ∑ [ an cos(nωt ) + bn sin(nωt ) ] les coefficients se calculent à l’aide
n =1
T
1
des intégrales suivantes : a0 = ∫ s (t )dt
T 0
T
2
s (t ) cos(nωt )dt
T ∫0
an =
T
2
bn = ∫ s (t ) sin(nωt )dt
T 0
∞
On écrira aussi la décomposition sous la forme : s(t ) = c0 + ∑ cn cos(nωt + ϕn ) , ou
n =1
∞
bien s(t ) = c0 + ∑ cn sin(nωt + ϕ n ) .
n =1
Méthodes :
Erreur à éviter :
-3-
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• Un déphasage ne modifie pas le spectre.
Α Indications :
• Parité du signal :
- si s (t ) est paire, alors bn = 0 pour tout n ;
- si s (t ) est impaire, alors an = 0 pour tout n .
• Dans le calcul des coefficients de Fourier na pas oublier les relations suivantes pour
simplifier l’écriture :
ωT = 2π
cos(2nπ ) = 1
cos(nπ ) = (−1) n
sin(2nπ ) = sin(nπ ) = 0
-4-
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Dans le montage ci-dessous, on dispose d’un multiplieur analogique, qui transforme les
signaux d’entrée v1 (t ) et v2 (t ) en un signal de sortie s (t ) tel que s (t ) = k ⋅ v1 (t ) ⋅ v2 (t ) où k est
une constante.
v1 (t ) s (t )
v2 (t )
Solution
amplitude
pulsation
0 R' 2ω
-5-
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vs
−
+
Vsat
C t
R2 vs
R1 0 T T
2
Solution
Le signal vs est impair, alors an = 0 pour tout n , la valeur moyenne a0 est nulle aussi.
Calculons les coefficients bn :
2
T T /2 T
2
ω ω ω
T ∫0 T ∫0 ∫T / 2
bn = v s sin( n t ) dt = Vsat sin( n t ) dt + ( −Vsat )sin( n t ) dt ,
2Vsat − cos( nωT / 2) + 1 cos( nωT ) − cos( nωT / 2)
soit bn = + .
T nω nω
Or ωT = 2π , donc cos(nωT ) = 1 et cos(nωT / 2) = cos(nπ ) = (−1) n , on obtient alors
2V 4V
bn = sat (1 − ( −1) n ) . Si n est pair bn = 0 , et si n est impair bn = sat .
nπ nπ
4Vsat ∞ 1
On peut écrire vs (t ) = ∑
π p =0 2 p + 1
sin((2 p + 1)ωt ) .
2V
Les coefficients cn s’écrivent : cn = sat (1 − ( −1) n ) .
nπ
Avec Vsat = 15 V , on obtient : c1 = 19,1 V , c3 = 6, 4 V , c5 = 3,8 V , c7 = 2, 7 V .
Le spectre de Fourier du signal rectangulaire est le suivant :
cn
ω
0 ω 3ω 5ω 7ω
-6-
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☞ Conseils :
• La fonction de transfert d’un filtre H (ω ) peut s’obtenir avec tous les « grands
théorèmes » : loi des mailles, loi des nœuds, loi de Pouillet, théorème de Thévenin,
théorème de Norton, théorème de superposition, loi des nœuds en terme de potentiel :
tout est bon !
ω
• Ecrire la fonction de transfert en fonction d’une variable adimensionnée x =
ω0
(pulsation réduite) où ω0 est une grandeur caractéristique du système homogène à
1 R 1
l’inverse d’un temps, par exemple : , ou .
RC L LC
Méthodes :
-7-
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• Pour déterminer le diagramme de Bode pour la phase :
On chercher à tracer les asymptotes en basse et haute fréquence de la courbe
ϕ (log x) .
Pour ϕ (log x) les valeur limites ne dépendent pas de log x et valent le plus souvent :
π
0 , ±π , ou ± .
2
ϕ est le plus souvent exprimé à partir de la fonction arctan , pour connaître le
domaine de variation de ϕ il est nécessaire de connaître le signe de cos ϕ et de
sin ϕ .
(avec G0 = G (ω → 0 ) ).
-8-
CNED – FORMATION CPGE
Erreur à éviter :
• Lorsqu’on fait une étude asymptotique pour le gain il ne faut pas écrire GdB → −∞ ,
même si c’est le cas pour log x (on cherche une équation de droite !).
Α Indications :
• Pour les filtres passe-bas et passe-haut de 2nd ordre il peut y avoir résonnace ou
non ; il faut le vérifier avant de tracer une courbe de gain.
• On peut remarquer certains effets particuliers d’un filtre sur un signal périodique :
- avec un filtre passe bas très sélectif, on filtre le fondamental et toutes les
harmoniques, et on obtient un signal continu ;
- avec un filtre passe bande très sélectif, on filtre la composante continue et
toutes les harmoniques sauf une, et on obtient un signal sinusoïdal.
-9-
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v1 (t ) s (t ) C vs (t )
v2 (t )
On donne k = 0,1 V −1 , R = 1 MΩ et C = 1 nF .
1. Quelle est la nature du filtre RC en sortie du multiplieur ? Quelles sont la ou les
fréquences de coupure de ce filtre ?
2. Déterminer le graphe du spectre de Fourier du signal de sortie vs (t ) du filtre.
3. En déduire une méthode de mesure du déphasage ϕ entre les signaux v1 (t ) et v2 (t ) .
Solution
- 10 -
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Le spectre de Fourier du signal de sortie s (t ) du multiplieur est le suivant :
amplitude
pulsation
0 ω 2ω
1
3. Pour mesurer ϕ , il suffit de mesurer l’amplitude de la composante continue kV1V2 cos ϕ ,
2
et connaissant k , V1 et V2 , on en déduit ϕ .
- 11 -
CNED – FORMATION CPGE
On réalise le circuit suivant ayant une structure dite de Rauch, qui permet d’obtenir des filtres
d’ordre 2 sans utiliser de bobine (qui prend beaucoup de place !).
R C1
R R
−
A B
+
v1 C2 v2
Solution
- 12 -
CNED – FORMATION CPGE
v1 v2
+
On en déduit VA = R R et VA = − jRC1ω v2 .
1 1 1
+ + + jC2ω
R R R
3 v1 v2 v2 −1
On obtient alors − jRC1ω + jC2ω v2 = + , et G = = .
R R R v1 1 + 3 jRC1ω − R 2C1C2ω 2
3 C1
On pose alors, par identification des puissances de ω : G0 = −1 , m = , et
2 C2
1 G0
ω0 = et on peut écrire G = 2
.
R C1C2 ω
ω
1 + 2 jm
−
ω0
ω0
2. La relation précédente peut s’écrire ( jω ) 2 v2 + 2mω0 ( jω )v2 + ω02 v2 = ω02G0 v1 , on en déduit
dv2 d 2 v2
l’équation différentielle vérifiée par v2 en remplaçant jω v2 par et ( jω ) 2 v2 par ,
dt dt 2
d 2 v2 dv
d’où 2
+ 2mω0 2 + ω02 v2 = ω02G0 E0 .
dt dt
A t = 0 + , les deux condensateurs sont déchargés et la tension à leurs bornes est nulle, ils se
comportent comme des fils :
R
R R
−
A B
+
E0 v2 (0+)
E0 v2 (0+) VB
+ +
Le théorème de Millman au nœud A s’écrit : VA = R R R , avec V = V = 0 , on
A B
3
R
obtient 2v (0 + ) = − E0.
A t = ∞ , les deux condensateurs sont chargés et l’intensité du courant qui les traverse est nulle,
ils se comportent comme des interrupteurs ouverts :
i
R
i R R
−
A +
E0 v2 (∞)
- 13 -
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2 3 C1 9C
3. On veut m = , or m = , d’où C2 = 1 , soit C2 = 45 nF .
2 2 C2 2
ω 1 1
f0 = 0 = , soit R= , si f ∈ [1 kHz, 4 kHz ] alors
2π 2π R C1C2 2π f 0 C1C2
R ∈ [1875 Ω, 7502 Ω ] .
4. Pour avoir f 0 = 2 kHz , il faut choisir R = 3751 Ω .
Déterminons le diagramme de Bode :
La fonction de transfert du filtre s’écrit : G ( jω ) = G (ω )e jϕ (ω ) .
2ω
ω0
Alors G (ω ) = 1 et ϕ (ω ) = π − Arc tan 2
.
ω 2
2 2
1− ω
ω ω
1 − +
ω 0
2
ω0 0
2 2
2
ω ω
Le gain en décibels s’écrit GDB = 20 log G = −10 log 1 − + 2 .
ω0 ω0
ω
En basse fréquence ω → 0 et GDB → 0 . En haute fréquence ω → ∞ , GDB → −40 log .
ω0
2
ω ω
−1 + 2
De plus : cos ϕ = ω0 et sin ϕ =
ω0
.
2 2
ω 2 ω
2
ω
2
ω
2
1 − + 2 1 − + 2
ω0 ω0 ω0 ω0
En basse fréquence ω → 0 et ϕ → π ( cos ϕ < 0 et sin ϕ > 0 ).
En haute fréquence ω → ∞ et ϕ → 0 ( cos ϕ > 0 et sin ϕ > 0 ).
Le diagramme de Bode asymptotique est le suivant :
GdB
ω
log
0 ω0
pente -40 dB/décade
ϕ
π
ω
log
0 ω0
5. Le diagramme de Bode ne possède pas d’asymptote de pente ± 20 dB / décade pour le gain,
ce circuit ne présente donc pas de caractère dérivateur ou intégrateur.
6. On étudie la réponse de ce filtre à un signal périodique de fréquence f = 1,5 kHz .
On calcule G ( f = 1,5 kHz) ≈ 0,87 et ϕ ( f = 1,5 kHz) ≈ − 68° .
On en déduit v2 (t ) = 0,87 a cos(2π ft − 68°) .
- 14 -
CNED – FORMATION CPGE
☞ Conseils :
Méthodes :
Erreur à éviter :
Α Indications :
• Pour l’oscillateur à rétroaction, puisque le filtre doit être passe bande, vérifier
rapidement que vous avez G ( 0 ) = 0 et G ( ∞ ) = 0 .
- 15 -
CNED – FORMATION CPGE
A i
−
+
u R2
R3
Solution
1. Le courant i circule aussi dans R1 puisque l’AO est idéal ( i − = 0 ), et soit i ' le courant
circulant dans R2 et R3 :
R1
A i
−
+
u i' i'
R2
R3
B
La tension u s’écrit, d’après la loi d’additivité des tensions, u = R3i ' ou bien
R RR
u = R1i + ( R2 + R3 ) i ' , soit i ' = − 1 i , on en déduit u = − 1 3 i .
R2 R2
RR
Commentaires : cette tension est de la forme u = − R0i avec R0 = 1 3 > 0 .
R2
Le dipôle AB se comporte comme un conducteur ohmique de résistance négative − R0 .
- 16 -
CNED – FORMATION CPGE
Remarque : un conducteur ohmique de résistance négative serait un composant électrique qui
fournirait de l’énergie par effet Joule au système, au lieu de la consommer et de la transformer
en énergie thermique.
C’est l’alimentation propre de l’amplificateur opérationnel qui permet de faire apparaître ce
phénomène.
2. On réalise le montage suivant équivalent à un circuit rLC série composé de deux
conducteurs ohmiques, de résistances r et − R0 .
R1
i
A i
−
+
L
L
R2 − R0
R3 ⇔ r
r
C
C
B
L’équation différentielle vérifiée par la tension uc aux bornes du condensateur s’écrit à l’aide
di du
de la loi des mailles : L + ri + uc − R0i = 0 avec i = C c , et on obtient :
dt dt
d uc ( r − R0 ) duc
2
1
2
+ + uc = 0 .
dt L dt LC
En réglant précisément R0 = r , on obtient l’équation différentielle d’un oscillateur
harmonique et la tension u c se met sous la forme : uc (t ) = A cos (ω0t ) + B sin (ω0t ) , avec
1
ω0 = .
LC
Ce système peut être le siège d’oscillations sinusoïdales, à condition que R0 = r .
1
Le système oscille à la pulsation ω0 = , la fréquence des oscillations est donc
LC
1
f0 = .
2π LC
3. L’amplitude des oscillations est limitée par la tension de saturation de l’amplificateur
R + R3
opérationnel. En effet la tension de sortie de l’amplificateur est vs = ( R2 + R3 ) i ' = 2 u.
R3
Puisque vs est limitée, alors u aussi et uc aussi.
- 17 -
CNED – FORMATION CPGE
R C
+
−
u R2 v R C w
R1
Solution
+
−
u R2 v
R1
0 vs
+ + i−
R R2
On applique le théorème de Millman à l’entrée inverseuse : v − = 1 , avec i − = 0 et
1 1
+
R1 R2
R
v − = v + = u . On en déduit v = 1 + 2 u .
R1
Ce montage est un montage non-inverseur, c’est un montage amplificateur puisque le gain en
v R
tension = 1 + 2 est toujours supérieur à 1.
u R1
- 18 -
CNED – FORMATION CPGE
2. Etudions le filtre de Wien seul :
R C
v R C w
w Z1
On utilise la formule du pont diviseur de tension : H = = , et on calcule Z1 et Z 2 à
v Z1 + Z 2
l’aide des lois d’associations d’impédances complexes en série et en parallèle :
R 1
Z1 = et Z 2 = R + .
1 + jRCω jCω
R
1 + jRCω 1
On obtient H = , ou encore : H = .
1 R 1
R+ + 3 + j RCω −
jCω 1 + jRCω RCω
On obtient bien un filtre passe bande.
1 1
Le gain du filtre est alors G (ω ) = , il est maximum en ω0 = et sa
1
2 RC
9 + RCω −
RCω
1
valeur maximum est Gmax = G (ω0 ) = .
3
3. La question précédente montre que le système rempli la première condition.
R
Le coefficient d’amplification du montage amplificateur est A = 1 + 2 .
R1
R 1
La condition A ⋅ G (ω0 ) ≥ 1 s’écrit 1 + 2 ⋅ ≥ 1 , soit R2 > 2 R1 .
R1 3
Le système est un oscillateur pour la valeur R2 m = 2 R1 de R2 .
1
La fréquence des oscillations est f 0 = .
2π RC
- 19 -
CNED – FORMATION CPGE
☞ Conseils :
• Bien lire l’énoncé pour savoir si l’amplificateur fonctionne en régime saturé. S’il y
a plusieurs AO dans le montage, certains fonctionnent en régime linéaire, d’autres en
régime saturé.
Méthodes :
Α Indications :
- 20 -
CNED – FORMATION CPGE
Les réverbères de rue sont équipés de capteurs de lumières (à base de semi-conducteurs) qui
délivrent une tension ve qui augmente avec la luminosité ambiante et on munit le système
d’un comparateur simple où l’amplificateur opérationnel est idéal et fonctionne en régime
saturé.
−
+
ve v0 vs
ve R2 vs
R1
Solution
v0 ve
0
− Vsat
- 21 -
CNED – FORMATION CPGE
Le basculement doit s’effectuer à la tombée de la nuit pour la valeur ve = v0 .
Le jour vs = + Vsat et la nuit vs = − Vsat .
2. Puisque la tension ve augmente avec la luminosité, lorsque les phares d’une voiture
éclairent le capteur, la tension ve augmente, devient supérieure à v0 et le réverbère s’éteint
momentanément.
3. Dans le montage comparateur à hystérésis on remarque un pont diviseur de tension
R1
(puisque i − = 0 , R1 et R2 sont traversées par le même courant), on a alors v + = vs .
R
1 + R2
R1
On pose α = , et donc ε = α vs − ve et ε dépend de vs .
R1 + R2
Le système peut être dans les deux états vs = ± Vsat .
Supposons que l’amplificateur opérationnel soit dans l’état vs = + Vsat , il le reste tant que
ε = αVsat − ve > 0 , c’est-à-dire tant que ve < αVsat .
On augmente ve jusqu’à ce qu’elle soit supérieure à αVsat , alors ε devient négatif et vs
bascule dans l’état − Vsat .
L’amplificateur opérationnel reste dans l’état vs = −Vsat tant que ε = −αVsat − ve < 0 , c’est-à-
dire tant que ve > −αVsat .
On diminue alors ve et l’amplificateur opérationnel bascule dans l’état vs = + Vsat lorsque
ve = −αVsat .
La caractéristique de transfert vs = f (ve ) a l’allure suivante :
vs
Vsat
ve
−αVsat 0 αVsat
− Vsat
4. Les transitions verticales entre les états haut et bas ne peuvent s’effectuer que dans un seul
sens : de bas vers haut en ve = −αVsat , et de haut vers bas en ve = αVsat .
C’est ce dernier point qui résout le problème de fluctuations du comparateur simple.
La nuit vs = + Vsat avec une valeur faible de ve , le réverbère est allumé.
Au lever du jour ve augmente jusqu’à αVsat de sorte que le basculement s’effectue et le
réverbère s’éteint.
Le jour vs = −Vsat , le réverbère est éteint.
A la tombée de la nuit ve diminue jusqu’à −αVsat de sorte que le basculement s’effectue et le
réverbère s’allume.
- 22 -
CNED – FORMATION CPGE
On désire obtenir des signaux périodiques délivrés par un générateur basses fréquences
(signaux sinusoïdaux, créneaux et triangulaires) à partir d’une alimentation continue. Pour ce
faire on utilise un montage à amplificateur opérationnel (idéal et fonctionnant en régime
saturé) alimenté par l’alimentation continue : un multivibrateur astable.
R
−
+
uc C
R2 vs
R1
Solution
duc
Pour le circuit RC la loi des mailles donne vs = Ri + uc avec i = C , soit
dt
duc 1 1
+ uc = vs .
dt RC RC
duc 1 +V
Hypothèse : à t = 0 , vs = + Vsat et le condensateur est déchargé, soit : + uc = sat
dt RC RC
avec la condition initiale uc (0) = 0 .
- 23 -
CNED – FORMATION CPGE
(
On en déduit : uc (t ) = Vsat 1 − e− t /τ ) avec τ = RC .
Pendant cette charge du condensateur l’amplificateur opérationnel est en saturation positive
vs = + Vsat avec ε = αVsat − uc > 0 .
Ce régime dure jusqu’à l’instant t1 tel que uc (t1 ) = αVsat , alors vs bascule en − Vsat car ε
( )
devient négatif. t1 vérifie Vsat 1 − e−t1 /τ = αVsat , soit t1 = −τ ln (1 − α ) .
2. A partir de t1 l’amplificateur opérationnel est en saturation négative et uc vérifie
duc 1 −V
+ uc = sat , avec la condition initiale uc (t1 ) = αVsat , ce qui correspond à une
dt RC RC
décharge du condensateur.
On a alors A = (1 + α ) Vsat et1 /τ , la condition initiale uc (t1 ) = αVsat donne A = (1 + α ) Vsat et1 /τ , et
( t − t1 )
−
uc (t ) = Vsat (1 + α ) e τ − 1 .
Ce régime dure jusqu’à l’instant t 2 tel que uc (t2 ) = −αVsat , alors vs bascule en Vsat .
( t −t )
− 2 1 1+ α
t 2 vérifie Vsat (1 + α ) e τ − 1 = −αVsat , soit t2 = t1 + τ ln .
1 − α
Puis on recommence et toutes les charges et décharges suivantes dureront t 2 .
3. Le graphe uc (t ) est le suivant :
uc
αVsat
t
0 t1 t2
−αVsat
t
0 t1 t2
− Vsat
1+ α R1
La période s’écrit T = 2 ( t2 − t1 ) , soit T = 2τ ln , ou bien T = 2 RC ln 2 R + 1 .
1−α 2
5. Pour transformer un signal créneau en signal triangulaire il faut intégrer par rapport au
temps.
On peut utiliser un montage à amplificateur opérationnel fonctionnant en régime linéaire qui
réalise la fonction d’intégration.
- 24 -
CNED – FORMATION CPGE
Considérons le montage suivant :
C'
i R'
−
+
vs v 's
t
dv 's dv 's v 1
RC ∫0
De vs = R ' i et i = −C on déduit = − s et v 's = − vs (t ')dt ' .
dt dt RC
Le montage délivre en sortie une tension proportionnelle à la primitive temporelle de la
tension d’entrée : c’est un intégrateur.
Remarque : on peut aussi utiliser un filtre (certains ont un comportement dérivateur ou
intégrateur dans un domaine de fréquence limité).
6. Avec un filtre passe-bande très sélectif on obtient un signal sinusoïdal, on garde une seule
composante du spectre de Fourier et on filtre toutes les autres.
Si le filtre ne laisse passer que la composante fondamentale du signal, le signal sinusoïdal aura
une période égale à T .
Si on choisit de ne garder qu’une autre harmonique, le signal sinusoïdal aura une période
multiple de T (les harmoniques ont des pulsations multiples de celle du fondamental).
- 25 -
CNED – FORMATION CPGE
Pour la transmission des informations radiodiffusées dans les grandes ondes, on utilise la
modulation d’amplitude. Supposons que le signal radio à transmettre soit de la forme
ur (t ) = U r sin(ωr t ) , on utilise un signal porteur u p (t ) = U p sin(ω p t ) tel que ω p >> ωr .
Le principe de la modulation d’amplitude est le suivant, à l’aide d’un multiplieur et d’un
sommateur, on obtient un signal modulé de la forme um (t ) = (1 + k ⋅ ur (t )) ⋅ u p (t ) où k est une
constante.
Déterminer le graphe du spectre de Fourier du signal modulé.
Solution
amplitude
Up
1
kU rU p
2
pulsation
0 ω p − ωr ω p ω p + ω r
- 26 -
CNED – FORMATION CPGE
R
−
+
ve vs
dvs v
1. Montrer que vs et ve sont liées par une équation de la forme = − e et donner
dt τ
l’expression de τ .
On choisit pour ve un signal rectangulaire d’amplitude E et de période T .
ve
E
t
0 T T
2
2. Etablir le graphe de vs (t ) en prenant vs (0) = 0 .
3. Déterminer le graphe du spectre de Fourier du signal vs .
Solution
- 27 -
CNED – FORMATION CPGE
3. On applique le théorème de Fourier et on calcule les coefficients à l’aide du calcul intégral.
vs est paire, alors bn = 0 pour tout n .
Calculons les coefficients an :
1
T T /2 T
1 E E ET
a0 = ∫
T 0
vs (t )dt =
T ∫
0
− t
τ
dt + ∫ (t − T ) dt = −
T /2
τ 4τ
1
T T /2 T
2 E E
an = ∫ vs (t ) cos(nωt )dt = ∫ − t cos( nω t ) dt + ∫ (t − T ) cos(nωt )dt
T 0 T 0 τ T /2
τ
On intègre par parties :
sin nω t sin nωt
T /2 T /2 T /2
∫0 t cos( nω t ) dt = t
nω − ∫
0 0
nω
T cos nπ − 1 ( −1) n − 1
= sin nπ + =
2nω ( nω ) 2 ( nω ) 2
1 − (−1) n 16π 2 ET
T
et ∫ (t − T ) cos(nωt )dt =
(nω ) 2
, finalement an = 2
n τ
(1 − (−1) n )
T /2
16π 2 ET
Les coefficients cn s’écrivent : cn =
n2 τ
1 − (−1) n .( )
ET ∞ 1
On peut écrire vs (t ) = 32π 2 ∑
τ p =0 (2 p + 1)2
cos((2 p + 1)ωt ) .
cn
ω
0 ω 3ω 5ω 7ω …
- 28 -
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Lorsqu’on veut redresser un signal sinusoïdal, on utilise le circuit suivant, composé d’un
générateur de tension idéal délivrant ve = Ve sin ωt , d’une résistance R , et d’une diode idéale
telle que i = 0 pour v < 0 (diode bloquée) et i ≥ 0 pour v = 0 (diode passante).
v
i
ve ~ R vs
1. Tracer le graphe de vs (t ) .
2. Déterminer la décomposition de Fourier du signal redressé vs .
Solution
t
0 T T
2
T T
2. Le signal redressé s’écrit alors vs (t ) = Ve sin ωt sur 0, , vs (t ) = 0 sur , T .
2 2
Calculons les coefficients de Fourier :
T T /2
1 1 V
a0 = ∫ vs (t )dt = ∫ Ve sin(ωt )dt , soit a0 = e .
T 0 T 0 π
T T /2
2 2V
an = ∫ vs (t ) cos(nωt )dt = e ∫ sin(ωt ) cos(nωt )dt
T 0 T 0
1
En linéarisant sin(ωt ) cos(nωt ) = ( sin((n + 1)ωt ) − sin((n − 1)ωt ) ) , on obtient :
2
V − cos((n + 1)π ) + 1 cos((n − 1)π ) − 1
an = e + pour n ≠ 1 .
2π n +1 n −1
Ve 1 + (−1) n
Or cos((n + 1)π ) = cos((n − 1)π ) = −(−1) , on en déduit an = −
n
, ou bien (puisque
π n2 − 1
2V 1
an = 0 pour n impair) a2 p = − e pour p ≥ 1 .
π 4 p2 −1
- 29 -
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T /2 T /2
2Ve Ve
Si n = 1 on a a1 = ∫ sin(ωt ) cos(ωt )dt = ∫ sin(2ωt )dt = 0 .
T 0
T 0
T T /2
2 2V
bn = ∫ vs (t ) sin(nωt )dt = e ∫ sin(ωt )sin(nωt )dt
T 0 T 0
1
En linéarisant sin(ωt ) sin(nωt ) = ( cos((n + 1)ωt ) + cos((n − 1)ωt ) ) , on obtient :
2
V − sin(( n + 1)π ) sin(( n − 1)π )
bn = e + pour n ≠ 1 .
2π n +1 n −1
Or sin((n + 1)π ) = sin((n − 1)π ) = 0 , on en déduit bn = 0 pour n ≠ 1 .
1 − cos(2ωt )
T /2 T /2
2V 2V V
Si n = 1 on a b1 = e ∫ sin (ωt ) = e
2
∫ dt = e .
T 0
T 0
2 2
∞
Ve Ve 2V 1
Finalement : vs (t ) =
π
+
2
sin(ωt ) − e
π
∑ 4p
p =1
2
−1
cos(2 pωt ) .
- 30 -
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Lorsqu’on veut analyser les phonèmes du langage (voyelles ou consonnes caractérisées les
unes par rapport aux autres par des traits pertinents : sonorité, nasalité, etc.), il faut analyser
les composantes fréquentielles du signal sonore correspondant ; on utilise pour cela un
microphone qui convertit le signal sonore en signal électrique, en délivrant une tension ve
puis un filtre passe-bande permet d’extraire les composantes sinusoïdales de ve .
On note vs la tension de sortie du filtre.
H0
Le filtre est un circuit linéaire dont la fonction de transfert s’écrit H ( jω ) = .
ω ω0
1 + jQ −
ω0 ω
On se propose de déterminer les caractéristiques H 0 , Q et ω0 du filtre à partir des
oscillogrammes obtenus en régime périodique.
On utilise une tension d’entrée ve rectangulaire pour deux valeurs de fréquence.
T T
ve est de période T et telle que : pour t ∈ 0, ve (t ) = V0 et pour t ∈ , T ve (t ) = 0 .
2 2
2π
La décomposition en série de Fourier de ve s’écrit, avec ω = :
T
1 2 ∞ 1
ve (t ) = V0 + ∑ sin ( ( 2k + 1) ωt ) .
2 π k =0 2k + 1
• Expérience 1 : ve est rectangulaire de fréquence 4 kHz et V0 = 1 V , vs est quasi-sinusoïdale
de même fréquence et d’amplitude 6 V, si on augmente ou on diminue la fréquence de ve on
constate que l’amplitude de vs diminue.
• Expérience 2 : ve est rectangulaire de fréquence 40 kHz et V0 = 4 V , vs est triangulaire de
même fréquence et d’amplitude 0,6 V.
1. Pourquoi, dans chaque expérience, la tension vs ne comporte-t-elle pas de composante
continue contrairement à la tension d’entrée ve ?
2. Dans l’expérience 1, pourquoi peut-on obtenir une tension de sortie quasi-sinusoïdale alors
que la tension d’entrée est rectangulaire ?
3. Déduire de l’expérience 1 les valeurs de ω0 et H 0 .
4. Déduire de l’expérience 2 :
a. un qualificatif approprié pour le comportement du filtre ;
b. l’expression approchée de H ( jω ) dans le domaine de fréquence correspondant à
l’expérience ;
c. la valeur de Q .
Solution
- 32 -
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Un récepteur radio possède une bobine qui permet de capter, via le phénomène d’induction,
une onde électromagnétique de fréquence f 0 . Cette onde, appelée onde porteuse, est modulée
en amplitude, de manière à reproduire les vibrations d’une onde acoustique de fréquence f ,
comprise entre f1 = 50 Hz et f 2 = 20 kHz .
On considère que le circuit de réception génère un signal de la forme
e(t ) = E0 cos(Ω t ) sin(ω0t ) , où ω0 est la pulsation de l’onde porteuse et Ω la pulsation de
l’onde acoustique.
Afin de démoduler le signal, c'est-à-dire isoler le signal correspondant à l’onde acoustique, on
utilise un circuit multiplieur délivrant une tension de la forme u (t ) = H ⋅ e(t ) ⋅ v0 (t ) où H est
une constante, avec v0 (t ) une tension que l’on contrôle avec un générateur :
v0 (t ) = E1 sin(ω0t ) .
1. Déterminer l’expression de u (t ) et la mettre sous forme de somme de signaux sinusoïdaux.
En déduire le graphe de son spectre de Fourier.
2. Comment peut-on ne conserver que l’information relative à l’onde acoustique ? Proposer
un exemple simple de filtre actif adapté, en précisant les valeurs numériques des éléments.
3. On considère le montage suivant dans lequel l’amplificateur opérationnel, supposé idéal,
fonctionne en régime linéaire. K est un interrupteur commandé par le signal e '(t ) : quand
e '(t ) = 1 l’interrupteur K est fermé, quand e '(t ) = 0 l’interrupteur K est ouvert.
R
R
− e '(t )
+
1
e (t ) R u (t )
K t
0 T0 T0
2
u (t )
Déterminer et représenter le chronogramme du gain G (t ) = .
e(t )
4. Le gain G (t ) étant périodique, il peut être décomposé en série de Fourier sous la forme
∞
a
G (t ) = 0 + ∑ [an cos(nω0t ) + bn sin(nω0t )] . Déterminer les éléments a0 , an et bn de cette
2 n =1
décomposition de Fourier
5. Expliquer en quoi le montage précédent peut être utilisé comme multiplieur dans la
question 1, moyennant l’adjonction d’un montage dont on précisera la fonction.
Solution
- 33 -
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HE0 E1
d’où u (t ) = (2 cos(Ω t ) − cos((2ω0 + Ω )t ) + cos((2ω0 − Ω )t )) .
4
Avec f 0 = 1 MHz et 50 Hz < f < 20 kHz , le spectre de Fourier de u (t ) est le suivant :
amplitude
fréquence
0 f 2 f0 − f 2 f0 + f
2. Pour ne conserver que l’information relative à l’onde acoustique, il faut filtrer les deux
signaux de fréquence 2 f 0 − f et 2 f 0 + f , un filtre passe-bas conviendra si sa fréquence de
coupure est supérieure à f 2 = 20 kHz .
Un filtre actif comporte un amplificateur opérationnel
en régime linéaire, une cellule RC peut jouer le rôle du − R
1 +
filtre passe-bas. Sa fréquence de coupure est ,
2π RC u (t ) C v (t )
prenons-la de l’ordre de 50 kHz, on peut choisir
R = 10 kΩ et C = 0, 32 nF .
u e
+
3. Appliquons le théorème de Millman à l’entrée inverseuse V− = R R = u+e .
2 2
R
Si e '(t ) = 0 , alors V+ = e , et l’amplificateur opérationnel fonctionnant G (t )
en régime linéaire V+ = V− , soit u = −e . 1
Si e '(t ) = 1 , alors V+ = 0 et V+ = V− implique u = e .
t
T T 0 T0 T0
On en déduit que sur [0, 0 ] le gain G vaut -1, et sur [ 0 , T0 ] le gain G
2 2 −1 2
vaut 1, d’où le chronogramme ci-contre.
4. Ce signal G (t ) est impair, donc les coefficients an sont tous nuls, y compris a0 .
T
2 0
De bn = ∫ G (t )sin(nω0t )dt , on déduit :
T0 0
1 1
bn = (cos( nπ ) − 1) − (cos(2nπ ) − cos( nπ )) = (2 cos( nπ ) − cos(2nπ ) − 1) .
nπ nπ
4
On en déduit que : si n est pair bn = 0 , et si n est impair bn = − .
nπ
La décomposition en série de Fourier de G (t ) s’écrit donc :
4 1 1 1
G (t ) = − sin(ω0t ) + sin(3ω0t ) + sin(5ω0t ) + ... + sin((2 p + 1)ω0t ) + ... , p entier.
π 3 5 2 p +1
5. On veut que u (t ) soit de la forme : u (t ) = He(t )v0 (t ) , soit G (t ) = Hv0 (t ) .
Or v0 = E1 sin(ω0t ) , il faut donc éliminer les termes harmoniques dans l’expression de G (t ) ,
pour cela on utilise un filtre passe-bas dont la pulsation de coupure est comprise entre ω0 et
3ω0 .
- 34 -
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R
R
−
+
ue R' us
Solution
- 35 -
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2. La tension créneaux ue (t ) est impaire donc an = 0 pour tout n .
T
2
On calcule bn à l’aide de l’intégrale : bn = ∫ ue (t )sin(nωt )dt .
T 0
2 2E
T /2 T
On a donc bn = E ∫ sin(nωt )dt − E ∫ sin( nω t ) dt = [ 2 − 2 cos(nπ )] .
T 0 T /2 nωT
2E
Finalement bn = (1 − (−1) n ) .
nπ
4E
bn est nul si n pair, si n impair ( n = 2 p + 1 ) alors b2 p +1 = .
(2 p + 1)π
4E sin((2 p + 1)ωt )
∞
Finalement : ue = ∑
π p =0 2 p +1
.
∞
∑ 2 p + 1 ( − je ).
4E 1 j (2 p +1)ω t
3. En notation complexe : ue =
π p =0
−1
us = H ue , avec H = , on en déduit us en prenant soin de remplacer le terme ω
1 + jRCω
dans l’expression de H par (2 p + 1)ω dans la somme. On obtient :
4E ∞
1 j 4E ∞
1 RC (2 p + 1)ω − j j (2 p +1)ωt
us = ∑
π p =0 2 p + 11 + jRC (2 p + 1)ω
e j (2 p +1)ωt = ∑
π p =0 2 p + 11 + jRC (2 p + 1)ω
e ,
4E ∞
1 RC (2 p + 1)ω 1
ou us =
π p =0
∑ 2 p + 1 1 + ( RC (2 p + 1)ω ) 2
e j (2 p +1)ωt +
1 + ( RC (2 p + 1)ω ) 2
(− je j (2 p +1)ωt ) .
On en déduit :
4E ∞
1 RC (2 p + 1)ω 1
us (t ) =
π p =0
∑ 2 p + 1 1 + ( RC (2 p + 1)ω ) cos(2 p + 1)ωt +
1 + ( RC (2 p + 1)ω )
2 2
sin(2 p + 1)ωt
4. Pour que la tension de sortie soit quasiment triangulaire, il faut que le montage intègre la
tension d’entrée (rectangulaire).
Le filtre a un comportement intégrateur à haute fréquence, il faut donc se placer à une
pulsation ω >> ω0 , ω0 est la pulsation de coupure du filtre.
−1 1
Le filtre est d’ordre 1 et H = , soit ω0 = .
1 + jRCω RC
1
Il faut donc choisir R et C tels que << ω pour obtenir un signal triangulaire en sortie.
RC
- 36 -
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Une montre à quartz est une horloge composée d’un oscillateur à quartz et d’un système de
comptage des oscillations. Le quartz présente une fréquence de résonance f r , ce qui signifie
que f r fois par seconde une impulsion électrique est émise par le circuit oscillant. Un
dispositif électrique doit compter les impulsions. Ces compteurs fonctionnent dans la
technologie binaire, une impulsion électrique correspond à la valeur 1, la valeur 0 correspond
à aucun signal électrique. Le quartz est une forme particulière de cristal de silice qui présente
une propriété physique très intéressante : la piézo-électricité. Quand on comprime un morceau
de quartz dans une direction particulière, une tension apparaît aux bornes du cristal (c’est
l’effet piézo-électrique), et réciproquement.
Considérons le montage oscillateur à quartz suivant :
R0
ie
Q v A u
Solution
i R0
ie = 0
i
iR iL iC v A u
v R L C
R2
Le coefficient d’amplification est A = − .
R1
- 38 -
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Afin d’améliorer la gestion des feux de signalisation en milieu urbain on utilise des détecteurs
de véhicules. Ce détecteur est une bobine, dont la taille est de l’ordre du mètre, implantée sous
la chaussée qui fait partie d’un circuit électronique oscillant dont la fréquence est fonction de
l’inductance de la bobine.
En présence d’un véhicule, l’environnement électromagnétique de la bobine est perturbé à
cause des courants de Foucault induits dans les parties métalliques du véhicule, ce qui modifie
l’inductance de la bobine et donc la fréquence du signal émis par l’oscillateur, la détection de
la variation de fréquence permet d’en déduire la présence du véhicule.
Le montage correspondant est le suivant composé d’un amplificateur opérationnel idéal
fonctionnant en régime linéaire, d’un potentiomètre de résistance R ' séparé en deux
résistances xR ' et (1 − x) R ' où x ∈ [0,1] est un paramètre réglable.
K
+ R
−
C
u (1 − x) R ' v L
xR ' C' w
- 39 -
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Solution
R C C
v
v L C' w ⇔ R L C' w
R
c
jRLω
Z= C C
R + jLω
Z
⇔
v jRLω
v C' w Z= C' w
R R R + jLω
1
jC ' ω Z
On reconnaît maintenant un pont diviseur de tension et w = ⋅ v.
1 1 R
Z+ +
jCω jC ' ω
Puis on calcule un peu, en remplaçant Z par son expression et en multipliant numérateur et
w 1 jLω
dénominateur par jC ' ω on obtient : = ⋅ ou bien
v jC ' ω jRLω + C ' + 1 R + jLω
R + jLω C
w jLω
= .
v C' 2 C'
R 1 + − LC ' ω + jLω 1 +
C C
- 40 -
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1
En multipliant le numérateur et le dénominateur par on obtient
C'
jLω 1 +
C
1
C'
1 + C
w
= .
v R C' 2
1+ 1 + − LC ' ω
C' C
jLω 1 +
C
Pour obtenir la forme demandée dans l’énoncé il faut symétriser le polynôme en ω 2 et
1 C'
1 +
C' C' ω LC ' C
observer que 1 + − LC ' ω = −ω LC ' 1 +
2
− .
C C 1 C' ω
1 +
LC ' C
C
w
Finalement : = C +C' .
v C +C'
CC ' ω
LCC '
1 + jR −
L ( C + C ') C + C ' ω
LCC '
w w v
La fonction de transfert s’obtient en remarquant que H = = ⋅ et u = xv , d’où
u v u
C
H=
( C + C ') x
.
C +C'
CC ' ω
1 + jR − LCC '
L ( C + C ') C + C ' ω
LCC '
H0 C
Cette expression est de la forme H= , avec H0 = ,
ω Ω
1 + jQ −
( C + C ') x
Ω ω
CC ' C +C'
Q=R et Ω = .
L ( C + C ') LCC '
2. Pour obtenir l’équation différentielle à partir de la fonction de transfert lorsqu’elle se met
w P ( jω )
sous la forme d’un quotient de polynômes H = = , on écrit Q ( jω ) w = P ( jω ) u .
u Q ( jω )
dv d 2v
et ( jω ) 2 v → 2 , ce qui donne dans
L’équation différentielle s’obtient en utilisant jω v →
dt dt
H0 w jω H 0
notre cas : H = , ou bien = .
ω Ω u Qω 2
1 + jQ − jω − + QΩ
Ω ω Ω
- 41 -
CNED – FORMATION CPGE
En utilisant la méthode :
Q
Ω
( −ω ) w + jω w + QΩ w = H
2
0 jω u .
Q d 2 w dw du d 2 w Ω dw H Ω du
On obtient alors : + + Q Ω w = H , ou encore + + Ω 2w = 0 .
Ω dt 2
dt
0
dt dt 2
Q dt Q dt
d 2w dw du
On obtient finalement la forme demandée dans l’énoncé : 2
+α + βw =δ avec
dt dt dt
Ω H 0Ω
α= , β = Ω et δ =
2
.
Q Q
3. On a un système bouclé composé d’un amplificateur et d’un filtre, il s’agit d’un oscillateur
à rétroaction. On peut ici déterminer la condition d’oscillation et la pulsation de ces
oscillations à l’aide de l’équation différentielle du système.
En effet lorsqu’on ferme l’interrupteur on a u = w et l’équation différentielle précédente
d 2w Ω dw
devient 2
+ (1 − H 0 ) + Ω 2w = 0 .
dt Q dt
La condition d’oscillation s’écrit H 0 = 1 et les oscillations ont lieu à la pulsation Ω .
C
H 0 = 1 donne la valeur particulière x0 de x : x0 = .
C +C'
Ω 1 C +C'
La fréquence des oscillations est f = , soit f = .
2π 2π LCC '
d 2w Ω dw
4. Si tous les coefficients de l’équation différentielle 2
+ (1 − H 0 ) + Ω 2 w = 0 sont
dt Q dt
strictement positifs on observe des oscillations amorties.
Pour avoir des oscillations entretenues il faut que le système soit instable, soit pour
1 − H 0 < 0 , il faut donc que x soit légèrement inférieur à x0 .
5. L’amplitude des oscillations est déterminée par la tension de saturation de l’amplificateur
opérationnel.
- 42 -
CNED – FORMATION CPGE
On dispose d’une sonde thermique (constituée d’un capteur de température) qui délivre à ses
bornes une tension E (θ ) proportionnelle à la valeur θ de la température (exprimée en °C) du
milieu dans lequel elle se trouve : E (θ ) = λθ , avec λ = 100 mV ⋅°C−1 .
On désire utiliser cette sonde pour mesurer directement l’écart entre la température du milieu
dans lequel elle se trouve et une température de référence θ0 = 20, 0 °C .
On réalise, à cet effet, le montage de la figure 1 utilisant un amplificateur opérationnel idéal
fonctionnant en régime linéaire, auquel sont connectées à la fois la sonde délivrant une tension
E (θ ) et une tension U 0 réglable.
R2
R1
¯
+
E (θ ) Us
U0
Figure 1
1. Déterminer l’expression littérale de la tension de sortie U s en fonction de E (θ ) , U 0 , R1 et
R2 .
2. On souhaite obtenir une tension de sortie de valeur U s = K (θ0 − θ ) , avec K = 10λ ,
lorsque la sonde se trouve placée dans un milieu dont la température vaut θ . La résistance
R1 vaut 10 kΩ et R2 est une résistance variable dont la valeur peut être ajustée à toute
valeur comprise entre 0 et 150 kΩ . Déterminer la valeur de R2 et la valeur de U 0
permettant d’obtenir ce résultat.
3. Le montage de la figure 2 est réalisé avec deux diodes électroluminescentes (l’une rouge,
l’autre verte) qui s’allument dès qu’elle sont soumises à une tension U AK > 2 V .
A ce montage sont connectées, d’une part la sonde et d’autre part la tension U 0 ajustée
maintenant à la valeur 2, 00 V .
L’amplificateur opérationnel (supposé idéal) fonctionne en régime saturé et sa tension de
saturation vaut ± 12 V .
Expliquer le fonctionnement de ce montage.
¯
+
verte K A
E (θ ) U0
A K rouge
Figure 2
- 43 -
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Solution
1. Soit i l’intensité du courant qui circule dans R1 , ce courant circule dans R2 puisque
l’amplificateur opérationnel est idéal ( i − = 0 ).
En appliquant la loi des mailles on obtient U s = − R2i + U 0 et E (θ ) = R1i + U 0 .
R R
On en déduit en éliminant i : U s = 1 + 2 U 0 − 2 E (θ ) .
R1 R1
R R R
2. Avec E (θ ) = λθ , on écrit : U s = 2 λ 1 1 + 2 U 0 − θ , ou bien
R1 R2 λ R1
R R U
U s = 2 λ 1 + 1 0 − θ .
R1 R2 λ
R U
On obtient bien une relation de la forme U s = K (θ0 − θ ) , avec θ0 = 1 + 1 0 .
R2 λ
Pour avoir K = 10λ , il faut R2 = 10 R1 , soit R2 = 100 kΩ .
10
Pour avoir θ 0 = 20, 0 °C , il faut U 0 = λθ 0 , soit U 0 = 1,82 V .
11
3. Dans le montage de la figure 2 l’amplificateur opérationnel est utilisé en comparateur
simple, la différence des tensions d’entrée s’écrit ε = v + − v − = U 0 − E (θ ) , soit ε = U 0 − λθ .
U
Cette grandeur change de signe pour la valeur θ1 = 0 = 20 °C , ici U 0 = 2 V .
λ
On en déduit que :
- si θ < 20 °C alors ε > 0 et vs = + Vsat et la diode rouge s’allume ;
- si θ > 20 °C alors ε < 0 et vs = − Vsat et la diode verte s’allume.
Ce dispositif permet, en regardant la couleur de la diode allumée, de savoir si la température
est supérieure ou inférieure à 20 °C.
- 44 -
CNED – FORMATION CPGE
Une éolienne est destinée à produire de l’énergie électrique à partir de l’énergie cinétique du
vent. En effet le vent fait tourner les pales de l’éolienne qui entraînent une génératrice
alimentant une installation électrique. Il est alors nécessaire de prévoir un stockage de
l’énergie afin de pourvoir aux besoins de l’installation en cas de vent insuffisant, la
génératrice est donc branchée en parallèle sur une batterie d’accumulateurs.
Le dispositif possède alors un interrupteur qui permet d’alimenter l’installation, par la
génératrice si le vent est suffisant, par la batterie si le vent est insuffisant.
Pour commander l’interrupteur on utilise le montage suivant où l’amplificateur opérationnel
(supposé idéal) fonctionne en régime saturé et sa tension de saturation vaut Vsat = 12 V . Vref
est une tension de référence positive.
−
+
Vref R1 vs
ve
R2
Solution
- 45 -
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R R
On diminue ve jusqu’à ce qu’elle soit inférieure à ve1 = 1 + 1 Vref − 1 Vsat , alors ε devient
R2 R2
négatif et vs bascule dans l’état − Vsat .
L’amplificateur opérationnel reste dans l’état vs = − Vsat tant que ε < 0 , c’est-à-dire tant que
R R
ve < 1 + 1 Vref + 1 Vsat .
R2 R2
On augmente alors ve et l’amplificateur opérationnel bascule dans l’état vs = + Vsat lorsque
R R
ve = ve 2 = 1 + 1 Vref + 1 Vsat .
R2 R2
La caractéristique de transfert vs = f (ve ) a l’allure suivante :
vs
Vsat
ve1 ve 2 ve
0
− Vsat
- 46 -