3 Transfo Triphasé (TT)

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Chapitre 3 : LES TRANSFORMATEURS TRIPHASES Tle F3

LES TRANSFORMATEURS TRIPHASES

Objectif pédagogique
A la fin de ce cours, l’élève ou l’apprenant doit être capable de décrire le principe de
fonctionnement des transformateurs triphasés, de donner leur rôle et de préciser le domaine
d’application des transformateurs spéciaux.

I. Généralités
Les centrales électriques ne sont pas toujours à proximité des zones industrielles et urbaines, c’est
pourquoi le transport de l’énergie électrique est nécessaire.
La tension délivrée par les alternateurs (générateurs de tension alternative) est de l’ordre de 10 à 20
kV : c’est très insuffisant pour assurer le transport de l’énergie électrique avec un bon rendement. Il
faut donc à l’aide des transformateurs triphasés, élever la tension au départ des centrales électriques.

1.1. Description des transformateurs triphasés


Dans les réseaux triphasés, il existe deux possibilités pour les transformateurs :

a) Ensemble de trois transformateurs monophasés identiques : on connecte un transformateur


monophasé sur chaque phase. Cette solution est parfois utilisée en THT.

b) Transformateur triphasé : c’est un appareil unique dont la carcasse magnétique comporte


 Trois noyaux (ou colonnes) ayant des axes parallèles et situés dans le même plan, réunis par ;
 Deux culasses (ou traverses)
L’ensemble est réalisé en tôles à cristaux orientés pour réduire l’influence de l’entrefer.
Sur chaque noyau, se trouvent un enroulement primaire et secondaire soigneusement isolés l’un de
l’autre.
Les transformateurs à trois noyaux sont à flux liés c’est-à-dire que les flux dans chacune des colonnes
sont liés aux flux des autres colonnes.
Dans certains cas où le déséquilibre des flux ne serait pas tolérable, on ajoute un quatrième et même un
cinquième noyau ne comportant pas d’enroulement. Les flux dans les noyaux sont alors sensiblement
indépendants les uns des autres ; on parle de transformateur à flux libres.

1.2. Les enroulements


Comme tous les récepteurs triphasés, le primaire d’un transformateur triphasé peut être couplé en
étoile (Υ) ou en triangle (Δ). De même, les enroulements du secondaire peuvent être couplés en étoile
(Υ), en triangle (Δ) ou en zig zag (Z).
Les différents couplages possibles sont :

Secondaire Υ Δ Z
Primaire
Υ ΥΥ ΥΔ ΥZ

Δ ΔΥ ΔΔ ΔZ

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Le primaire n’est jamais couplé en zig zag.


En fait, on représente par une lettre majuscule la haute tension et par une lettre minuscule la basse
tension.
Yy se lit couplage étoile-étoile
Δy se lit couplage triangle-étoile
Lorsqu’il y a présence de neutre comme dans les couplages étoile et zig zag ; on a :
Yzn qui se lit couplage étoile-zig-zag avec neutre

1.3. Les grandeurs électriques


a) Courant et tension
 Couplage étoile
Dans le couplage étoile, les courants de ligne 𝒊𝟏 , 𝒊′𝟏 et 𝒊′′𝟏 (de valeur efficace 𝑰𝟏 ) sont les même que les
′ ′′
courants 𝒋𝟏 , 𝒋𝟏 et 𝒋𝟏 (de valeur efficace 𝑱𝟏 ) qui circulent dans les phases du transformateur. 𝑰𝟏 = 𝑱𝟏 .
Les tensions 𝒗𝟏 , 𝒗′𝟏 et 𝒗′′
𝟏 (de valeur efficace 𝑽𝟏 ) constituent les tensions simples de lignes.
On a : 𝑼𝟏 = 𝑽𝟏 √𝟑. 𝐼1 𝐽1 𝑉1

𝑈1 𝑉1′
𝐼1′ 𝐽1′

𝑈1′ 𝑈1′′ 𝐼1′′ 𝐽1′′

𝑉1′′

Ligne
Transfo
 Couplage triangle
Dans ce cas, on voit clairement que les courants de lignes 𝒊𝟏 , 𝒊′𝟏 et 𝒊′′
𝟏 ne sont plus les même que les
′ ′′
courants 𝒋𝟏 , 𝒋𝟏 et 𝒋𝟏 dans les phases de l’enroulement du transformateur. Les valeurs efficaces 𝑰𝟏 et 𝑱𝟏
sont telles que 𝑰𝟏 = 𝑱𝟏 × √𝟑.
Par contre les tensions 𝒗𝟏 , 𝒗′𝟏 et 𝒗′′ 𝟏 aux bornes des phases de l’enroulement du transformateur
constituent les tensions composées entre les files de phase de la ligne. 𝑼𝟏 = 𝑽𝟏 .
𝐼1

𝑈1
𝐽1 𝑉1 𝑉1′
𝐼1′

𝑈1′
𝑉1′′
𝑈1′′ 𝐼1′′ 𝐽1′

Ligne Transfo

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b) Puissance apparente
Rappelons qu’en triphasé, la puissance apparente est donnée par la formule 𝑺 = √𝟑𝑼𝑰 où 𝑼 est la
tension entre phases et 𝑰 est le courant de ligne.
On aura alors pour le transformateur triphasé : 𝑺𝒏 = √𝟑 𝑼𝟏𝒏 𝑰𝟏𝒏 ou 𝑺𝒏 = √𝟑 𝑼𝟐𝒏 𝑰𝟐𝒏
Les valeurs nominales sont des valeurs mesurables à l’extérieur du transformateur et non les valeurs
internes qui varient avec le couplage.

1.4. Rapport de transformation


Il dépend et du rapport des nombres de spires et du mode de couplage.
Notons que :
𝑵𝟐 𝑽𝟐𝟎 𝑼𝟐𝟎
𝒎= = 𝒆𝒕 𝒎𝒊 =
𝑵𝟏 𝑽𝟏 𝑼𝟏
𝒎 est le rapport de transformation phase à phase
𝒎𝒊 est le rapport de transformation industriel.
Le rapport 𝑚𝑖 prend en fonction de 𝒎 des valeurs différentes selon le couplage du primaire et du
secondaire.
Couplage U20 U1 mi
Y-Υ 𝑉20 √3 𝑉1 √3 𝑚
Δ-Δ 𝑉20 𝑉1 𝑚
𝑚
Υ-Δ 𝑉20 𝑉1 √3 √3
Δ-Υ 𝑉20 √3 𝑉1 𝑚√3

D’autre part, il est facile de vérifier que :


𝑰𝟐 𝟏
=
𝑰 𝟏 𝒎𝒊
1.5. Indice horaire
Considérons la plaque à bornes d’un transformateur triphasé ;
 Les enroulements BT aboutissent aux bornes a, b et c et
 Les enroulements HT aboutissent aux bornes A, B et C.

Soient N et n les neutres sorties ou non de la HT ou de BT.


Le déphasage existant entre une tension primaire et la tension secondaire correspondante (𝑉𝐴𝑁 𝑒𝑡 𝑉𝑎𝑛 )
est toujours un multiple de 300 (angle existant entre les heures successives d’une horloge).

Soit la notation Dy11 veut dire qu’il s’agit d’un transformateur triphasé dont le primaire est couplé en
triangle, le secondaire est couplé en étoile et d’indice horaire 11.
Les couplages les plus utilisés sont au nombre de quatre :
 Le couplage Dy11 utilisé comme élévateur de tension à la sortie des centrales ;
 Le couplage Yyo employé comme abaisseur de tension entre le réseau HT et le réseau BT.
 Le couplage Dyn11 utilisé en distribution lorsque les déséquilibres risquent d’être peu
importants ;
 Le couplage Yzn11 adapté en distribution lorsque les déséquilibres importants.

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II. Etude expérimentale


Les puissances à vide 𝑷𝟎 , en court-circuit 𝑷𝑪𝑪 et en charge 𝑷𝟐 sont mesurées par la méthode des deux
wattmètres ; elles sont donc des puissances globales (c’est-à-dire intéressant les trois phases de
l’appareil).
L’essai à vide fournit :
 Les pertes magnétiques dans les tôles : 𝑷𝟎 = 𝑷𝒎𝒂𝒈 ;
𝑼
 Ainsi que le rapport de transformation 𝒎𝒊 = 𝑼𝟐𝟎 et par suite le rapport 𝒎, les couplages des deux
𝟏𝒏
enroulements étant connus.
L’essai en court-circuit fournit :
 Les pertes par effet Joule, pour le courant secondaire nominal (𝑷𝒋𝒏 = 𝑷𝑪𝑪)
 Il permet de calculer l’impédance 𝒁𝑺 = 𝑹𝑺 + 𝒋𝑿𝑺 ramenée dans chaque du secondaire.

𝒎𝑽𝟏𝑪𝑪 𝑷𝑪𝑪 𝒎𝑽𝟏𝑪𝑪 𝟐


𝒁𝑺 = ; 𝑹𝑺 = 𝟐 𝒆𝒕 𝑿𝑺 = √( ) − 𝑹𝟐𝑺
𝑱𝟐𝒏 𝟑𝑱𝟐𝒏 𝑱𝟐𝒏

On déduit de ces deux essais


 La chute de tension aux bornes de chaque phase du secondaire :

∆𝑽𝟐 = (𝑹𝑺 𝐜𝐨𝐬 𝝋𝟐 + 𝑿𝑺 𝐬𝐢𝐧 𝝋𝟐 )𝑱𝟐𝒏

Et par suite la chute de tension entre deux fils de phases du secondaire.


 Secondaire couplé en étoile :

𝑼𝟐 = 𝑽𝟐 √𝟑 𝒆𝒕 𝑰𝟐 = 𝑱𝟐 ; 𝚫𝑼𝟐 = 𝑰𝟐 √𝟑(𝑹𝑺 𝐜𝐨𝐬 𝝋𝟐 + 𝑿𝑺 𝐬𝐢𝐧 𝝋𝟐 )


 Secondaire couplé en triangle :
𝑰𝟐 𝑰𝟐
𝑼𝟐 = 𝑽𝟐 𝒆𝒕 𝑱𝟐 = ; 𝚫𝑼𝟐 = (𝑹𝑺 𝐜𝐨𝐬 𝝋𝟐 + 𝑿𝑺 𝐬𝐢𝐧 𝝋𝟐 )
√𝟑 √𝟑
Le rendement du transformateur est :
𝑷𝟐
𝜼=
𝑷𝟐 + 𝑷𝒎𝒂𝒈 + 𝑷𝒋

𝑷𝒋 étant proportionnel à 𝑱𝟐𝟐 est aussi proportionnel à 𝑰𝟐 quelque soit le couplage.


𝑷𝑪𝑪 → 𝑰𝟐𝒏
𝑰𝟐 𝟐
𝑷𝒋 → 𝑰 𝟐 ⇒ 𝑷𝒋 = 𝑷𝑪𝑪 ( )
𝑰𝟐𝒏
Ainsi
√𝟑𝑼𝟐 𝑰𝟐 𝐜𝐨𝐬 𝝋𝟐
𝜼=
√𝟑𝑼𝟐 𝑰𝟐 𝐜𝐨𝐬 𝝋𝟐 + 𝑷𝟎 + 𝑷𝒋

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III. Régime déséquilibré


3.1. Problème
Dans la plupart des cas, pour les transformateurs abaisseurs de distribution, bien que la tension
primaire soit déséquilibrée, le secondaire débite trois courants déséquilibrés (trois courants différents
en module et en déphasage). Ceci ne causerait pas de problème si le primaire et le secondaire sont tous
deux avec neutre ou sans neutre.
Le cas le plus défavorable est lorsqu’au secondaire deux phases sont à vide alors que la troisième
phase est chargée.

3.2. Couplage triangle-étoile

A a

B b
𝐽2

C c

𝐽1
𝑍𝑐

Lorsqu’on branche une impédance 𝒁𝒄 entre la troisième phase 𝒄 et le neutre du secondaire, elle
absorbe un courant 𝑱𝟐 . Ce courant appelle au primaire un courant 𝑱𝟏 qui retourne par la phase 𝐴 sans
perturber les enroulements.
En conclusion lorsqu’il y a risque de déséquilibre, on utilise le couplage triangle-étoile.

3.3. Couplage étoile-étoile


Ici le courant 𝑱𝒄𝟏 appelé par 𝑱𝒄𝟐 se retourne nécessairement voire obligatoirement dans les phases, ce
qui crée dans ces enroulements des f.é.m. 𝑬𝑨𝟏 et 𝑬𝑩𝟏 opposée selon la loi de LENZ tel que :
𝑬𝑨𝟏 = 𝑬𝑩𝟏 = 𝑽𝟎 .

3.4. Couplage étoile-zig-zag


Les deux couplages précédents ne résistent pas dans le régime fortement déséquilibré. Ceci concerne
les transformateurs MT/BT et HT/BT pour conserver les avantages de l’étoile au primaire et le
secondaire en zig-zag. On constate que le courant appelé par la charge crée au primaire deux courants
égaux et opposés.

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IV. Couplage de deux transformateurs


Deux transformateurs sont en parallèle lorsque leurs primaires sont alimentés par un même réseau et
leurs secondaires connectés à une même ligne ou débitent dans une même charge. Pour que l’on puisse
relier deux à deux les bornes homologues secondaires sans que circulent des courants importants entre
les secondaires, il faut que ces bornes soient deux à deux aux mêmes potentiels. On en déduit les
conditions nécessaires au couplage de deux transformateurs triphasés :

- Même rapport de transformation,


- Même indice horaire donc même déphasage entre les tensions homologues :
On pourra donc coupler en parallèle des transformateurs dont les indices diffèrent de ±4 à condition
d’effectuer les éventuelles permutations circulaires nécessaires aux niveaux des bornes secondaires.
On définit quatre groupe de transformateurs suivant les valeurs des indices horaires : deux
transformateurs d’un même groupe (et de même rapport) peuvent aisément fonctionner en parallèle.
Groupes Indices horaires couplages
I 0, 4, 8 Yy, Dd, Dz
II 2, 6, 10 Yy, Dd, Dz
III 1, 5, 9 Dy, Yz, Yd
IV 3, 7, 11 Dy, Yz, Yd
- Même tension de court de circuit.

V. Les transformateurs spéciaux


Dans les applications industrielles, on rencontre un grand nombre de transformateurs de construction
spéciale. La plupart possèdent les propriétés de base que nous avons étudiées dans le chapitre
précédent :
– La tension induite dans un enroulement est proportionnelle au nombre de spires ;
– Lorsque le transformateur est en charge, les ampères-tours du primaire sont égaux aux ampères-tours
du secondaire ;
– Le courant absorbé à vide (courant d’excitation absorbé en permanence) est négligeable par rapport à
la valeur du courant de pleine charge du primaire.

5.1. Les autotransformateurs


On appelle autotransformateur, un transformateur composé d’un enroulement unique monté sur un
circuit magnétique. Pour un autotransformateur abaisseur, par exemple, la haute tension est appliquée à
l’enroulement complet et la basse tension est obtenue entre une extrémité de l’enroulement et une prise
intermédiaire.
𝐼1

𝐼2
𝑈1
𝑁1

𝑁2
𝑈2

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Tout comme pour tous les transformateurs, on a aussi pour les autotransformateurs :
𝑼 𝟐 𝑰 𝟏 𝑵𝟐
= = =𝒎
𝑼 𝟏 𝑰 𝟐 𝑵𝟏
Seulement on a toujours : 𝑰𝟐 − 𝑰𝟏 < 𝑰𝟏 ⟹ 𝑰𝟐 < 𝟐𝑰𝟏
𝑰𝟏 𝟏
=𝒎>
𝑰𝟐 𝟐
𝑵𝟐 𝟏
de plus dans la constitution de l’autotransformateur, = 𝒎 < 𝟏 ⟹ 𝒎 ∈ ]𝟐 ; 𝟏[.
𝑵𝟏

 Quelques avantages et inconvénients d’un autotransformateur


Dans un autotransformateur, l’enroulement secondaire fait partie de l’enroulement primaire. Il
s’ensuit qu’un autotransformateur est plus petit, moins lourd et moins coûteux qu’un transformateur
conventionnel de même puissance.
Par contre, l’absence d’isolation entre la haute tension et la basse tension constitue un inconvénient
parfois prohibitif.
Les autotransformateurs servent au démarrage à tension réduite des moteurs, à la régulation de la
tension des lignes de distribution et, en général, à la transformation de tensions de valeurs assez
rapprochées.

5.2. Les transformateurs de tension


Les transformateurs de tension sont utilisés sur les lignes à haute tension pour alimenter des appareils de
mesure (voltmètre, wattmètre, etc.) ou de protection (relais). Ils servent à isoler ces appareils de la haute
tension et à les alimenter à des tensions appropriées. Le rapport de transformation est choisi de façon que
la tension secondaire soit d’une centaine de volts, ce qui permet l’utilisation d’instruments de fabrication
courante pour la mesure de tensions élevées. Le primaire des transformateurs de tension est branché en
parallèle avec le circuit dont on veut connaître la tension. Leur construction diffère très peu de celle des
transformateurs conventionnels. Cependant, leur puissance nominale est généralement faible (inférieure à
500 VA) de sorte que le volume de l’isolation dépasse souvent celui du cuivre et de l’acier utilisé.
Les transformateurs de tension installés sur les lignes HT sont toujours raccordés entre une ligne et le
neutre. Cela élimine la nécessité d’utiliser deux grosses bornes de porcelaine, une des deux
extrémités de l’enroulement étant reliée à la terre.
Afin d’éviter le risque de choc électrique en touchant l’instrument de mesure ou un de ses fils de
raccordement, un des fils de l’enroulement secondaire doit systématiquement être relié à la masse. En
effet, même si le secondaire paraît isolé du primaire, la capacitance distribuée entre les enroulements
effectue une connexion invisible qui peut mettre le secondaire à un potentiel très élevé par rapport au
sol si ce dernier n’est pas raccordé à la masse.

Ligne de 63 kV par exemple

C Capacitance distribuée

C
V

Voltmètre de 0 à 150V

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5.3. Les transformateurs de courant


Les transformateurs de courant sont utilisés pour ramener à une valeur facilement mesurable les
courants intenses des lignes à haute ou à basse tension. Ils servent également à isoler les appareils de
mesure ou de protection des lignes à haute tension. Le primaire de ces transformateurs est monté en
série avec la ligne dont on veut mesurer l’intensité. Ces transformateurs étant employés seulement à
des fins de mesure et de protection, leur puissance sera faible, de l’ordre de 15 à 200 VA. Le courant
nominal secondaire est généralement compris entre 1 et 5 A.
L’emploi des transformateurs de courant sur les lignes à haute tension est indispensable pour des
raisons de sécurité. Une ligne à 200 kV peut n’être parcourue que par une intensité de 40 A
parfaitement mesurable par un ampèremètre de 0-50 A ; mais personne ne pourrait approcher
l’instrument sans subir une électrisation fatale. Il est essentiel que l’instrument soit isolé de la haute
tension au moyen d’un transformateur. Comme dans le cas d’un transformateur de tension, on doit
toujours raccorder un des fils secondaires à la masse.
On ne doit jamais ouvrir le secondaire d’un TI lorsque le primaire est alimenté. S’il est nécessaire de
retirer un instrument raccordé au secondaire, il faut auparavant mettre le secondaire en court-circuit et
ensuite retirer l’instrument, ou encore, ce qui est souvent plus facile à réaliser, court-circuiter le
primaire.
Si on ouvre le circuit secondaire d’un TI, le courant dans le primaire continue à circuler, inchangé, car
celui-ci ne dépend que de la charge du réseau. Les ampères-tours du primaire ne sont plus compensés
par ceux du secondaire, il se produit une saturation du circuit magnétique.

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