Suite Contrat Commercial
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Suite Contrat Commercial
Objectifs à atteindre :
Sommaire
- Brève introduction sur le contrat commercial
- La typologie des contrats commerciaux
- La conformité des contrats commerciaux au droit de la consommation
- AU SENS ETROIT, le contrat est réduit au sens des actes commerciaux .Ces actes
sont énumérés par l’art.3 et 4. de l’AUDCG. On distingue :
▪ Les actes de commerce par nature « :c’est l’acte par lequel une personne
s’entremet dans la circulation des biens qu’elle produit ou achète ou par lequel
elle fournit des prestations de service avec l’intention d’en tirer un profit
pécuniaire ». Peuvent être considérés comme actes de commerce par nature :
.L’achat de bien en vue leur revente
Les opérations de banque, de bourse, de change, de courtage,
d’assurance et de transit ;
Les contrats entre commerçants pour les besoins de leur commerce
L’exploitation industrielle des mines, carrières et de tout gisement
de ressources naturelles.
Les opérations de location de meubles
Les opérations de manufacture, de transport et de
télécommunication
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Absence de limitation aux contrats conclus entre commerçants. l
1
Les opérations des intermédiaires de commerce
Les actes effectués par les sociétés commerciales
▪ Les actes de commerce par leur forme : la lettre de change, le billet à ordre et
le warrant.
▪ Le rappel de la nature dérogatoire du droit des affaires impacte sur les actes de
commerce qui peuvent être prouvés par tous moyens : c’est la consécration du
principe de la liberté de preuve
- Au sens large, le contrat commercial s’entend de l’engagement conventionnel qui
pour l’une des parties au moins, constitue un acte de commerce, que ce soit par nature ou
accessoire2 : c’est la théorie des actes mixtes ou des contrats mixtes.
- On assiste à l’unification des contrats commerciaux et civils suite à l’émergence d’une
nouvelle catégorie, le professionnel dont les actes sont limités par les règles
consuméristes.
- Seuls les biens sont objets du commerce
RECAPITULATIF :
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La spécificité des actes mixtes retient notre attention, c’est un acte conclu entre un commerçant et un civil à
l’instar du contrat de transport aérien
3
Le droit d’affaire est un droit d’exception au regard des impératifs du monde des affaires : la rapidité, la
simplicité, la facilité, prévisibilité ou sécurité
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Généralités sur les contrats commerciaux : A la découverte des règles
communes applicables
Dans cette rubrique, nous analyserons tour à tour les sources des règles applicables aux
contrats commerciaux, les règles générales relatives à la formation de ces contrats puis les
règles communes portant sur l’exécution de ces contrats.
Au prime abord, il est opportun de souligner que le droit des contrats n’est plus
inexorablement un droit des libertés. L’heure est à l’encadrement, puisque la quasi-totalité des
contrats font l’objet de dispositions, le particularisme des contrats commerciaux tend à être
réduit en dépit des conventions quotidiennement crées par la pratique : les contrats
deviennent alors complexes.
Les contrats entre professionnels ne bénéficient pas en principe des protections accordées au
consommateur. Il existe cependant des mécanismes protecteurs dont peut se prévaloir le
professionnel : la cause, la faute lourde, les clauses abusives, la bonne foi, la loyauté, l’économie
du contrat et surtout l’application du droit de la concurrence.
Quant aux sources des règles applicables aux contrats, Il en existe une diversité. Il est
possible toutefois de les regrouper en trois catégories :
- Les sources qui découlent du droit civil : Elles proviennent soit du code civil soit du
code des obligations civiles adopté par certains membres de l’OHADA à l’instar du Mali
ou du Sénégal. Il faut préciser que le droit civil demeure la règle commune
- Les sources secrétées par la législation commune des affaires, l’OHADA à l’instar
de la vente commerciale ou du mandat commercial, et les lois spéciales comme celles
bancaires ou des marchés financiers. Il s’agit de règles dérogatoires, spécifiques qui
permettent de garantir la facilité, la simplicité, de la conclusion des contrats
commerciaux ainsi que d’en assurer une exécution rigoureuse. Le crédit et la
confiance sont, en effet, les bases des relations commerciales.
- Le s sources élaborées par les professionnels : Les usages commerciaux jouent un
rôle très important, puisque les règles civiles qui encadrent les contrats, ont un
caractère supplétif, et peuvent être écartées par une clause du contrat qu’un usage.
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- Les conditions de fond sont celles généralement requises en droit civil : protection du
consentement contre les vices, capacité des parties, contenu licite, possible et réelle (objet
et cause)
- Etant un professionnel, certaines conditions relèvent des principes gouvernant les
contrats entre professionnels.
- Les contrats commerciaux naissent le plus souvent de processus graduel : La punctation,
c’est -à -dire des contrats conclus par étape : il faut alors distinguer plusieurs étapes : les
pourparlers, l’accord de principe, puis l’avant-contrat
- Influence des usages commerciaux sur le droit civil : le maintien de l’offre dans le
délai, l’assimilation du silence à l’acceptation
Justification : En droit civil, la preuve doit être préconstituée, le plus souvent par écrit ; tel
n’est pas le cas s’agissant des contrats commerciaux pour cause de simplicité, de rapidité qui
s’affranchit de cette exigence scripturale : la conclusion des contrats commerciaux peut être
faite oralement, par téléphone, par simple échange de consentement.
Le droit des affaires admet la liberté de preuve par tous moyens : électronique, témoignage,
documents comptables (livre de commerce) etc. ; le contrat commercial n’a pas besoin d’être
rédigé en autant d’exemplaires que de partie et la date n’a pas besoin d’être rendue certaine,
notamment au moyen d’enregistrement.
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- La prescription abrégée : 10 ans, 5 ans voire 3 ans contre 30 ans en droit civil
- En cas de litige : compétence des tribunaux du commerce sauf clause
compromissoire (arbitrage)/clause d’élection de domicile qui déroge à la compétence
territoriale
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La typologie des contrats commerciaux : quelques illustrations
Diversité des contrats commerciaux : comme soulevé plus haut, la pratique créée
constamment des contrats qui échappent au contrôle du législateur et cette création, est
également source de complexités. Toutefois, ces contrats peuvent être regroupés en cinq
grandes catégories :
LA VENTE COMMERCIALE
- La formation
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- Les effets de la vente commerciale
Elle obéit au prime abord aux règles communes de la formation du contrat à l’exception de
quelques tempéraments apportés par la jurisprudence et les usages.
S’applique à la vente commerciale, la règle du consensualisme puisque la vente est conclue dès
qu’il y a accord entre les parties sur le prix et sur la chose. Les deux parties étant d’accord sur
les principaux éléments du contrat, la promesse vaut alors vente.
Le prix n’a pas besoin d’être déterminé, il peut se faire par clause ou indexation
Quant à l’objet, il n’est point besoin de s’y étendre puisqu’il doit répondre aux exigences de
droit commun.
Deux rubriques y seront abordées : les obligations des parties et les transferts de propriété
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Le vendeur doit procéder matériellement à la remise de la chose aux lieux, date et
conditions prévus par le contrat ou les usages.
La délivrance peut emprunter la forme d’un titre ou symbolique (marquage de
bois vendus)
La délivrance ou la livraison est une preuve de transfert de propriété aux tiers
Les marchandises livrées doivent être conformes en qualité et en quantité aux
stipulations du contrat.
Lieu de livraison : A défaut de précision dans le contrat ou par les usages, le
magasin du vendeur
La date de livraison est fixée par les parties / A défaut, elle est immédiate
Les sanctions pour défaut de livraison, de livraison partielle, livraison de
marchandises non conformes/ retard de livraison sont :
✓ La légitimité du refus de payer
✓ Contraindre le vendeur à livrer par un recours judiciaire
✓ Résolution du contrat
✓ Allocation du dommage-intérêt
✓ Réfaction ou subrogation.
Obligation de garantie
Elle porte sur les actions dont disposent l’acheteur déçu. Plusieurs actions s’offrent à lui de la
formation à l’exécution
Lors de la formation du contrat, l’acheteur peut agir en nullité pour vice du consentement
Garantie contre les vices cachés du vendeur : Si la chose est conforme, mais est entachée
d’un défaut qui la rend inapte à l’usage envisagé, il y a vice caché.
- Le vice doit être caché et non apparent, il doit exister lors du transfert des risques, lors
de la livraison.
- L’acheteur lésé dispose de plusieurs actions dans ce cas : l’action estimatoire, l’action
rédhibitoire et l’allocation de dommage-intérêts.
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Obligation de sécurité :
Livraison des produits exempts de tout vice ou de tout défaut de fabrication de nature à créer
un danger pour les personnes et les biens
Le paiement du prix : il s’agit de verser le prix principal et les frais accessoires selon les
stipulations contractuelles ; dans les ventes au comptant, le paiement doit se faire au moment de
la livraison et prévoir de ce fait un escompte. Le paiement peut aussi être effectué par ARRHES(
acompte sur le prix)
- Le droit de rétention
- Le droit de revendication
- La résolution du contrat de vente
Le transfert de propriété
Le transfert peut toutefois être retardé pour les ventes de choses de genre jusqu’à leur
individualisation.
Par souci de simplification, nous verrons d’une part les instruments de crédit et d’autre part
les instruments de paiement.
Il s’agit encore des effets de commerce (titres négociables). On distingue les effets de
commerce classiques des effets nouveaux.
Classification :
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- Effets de commerce classique : La lettre de change, le billet à ordre, les warrants
- Effets de commerce nouveaux : La cession de créances professionnelles,
l’affacturage.
Justification des effets de commerce : ils résultent de la nécessité de transférer les fonds
mais aussi de trouver des moyens de paiement et d’épargne. L’accroissement des échanges
appelle à mettre en place de nouveaux instruments représentatifs de créances monétaires.
LA LETTRE DE CHANGE
La lettre de change, ou traite, est le titre par lequel une personne(le tireur) donne l’ordre à
une autre (le tiré ) de payer à une date déterminée’(la date d’échéance) une créance de
somme d’argent à une troisième personne (le bénéficiaire).
La créance qui existe entre le tireur et le tiré s’appelle la « provision ». La créance existant
entre le tireur et le bénéficiaire s’appelle « la valeur fournie »
Les parties :
- Le tireur : c’est celui qui prend l’initiative d’émettre la lettre de change, et invite, de
ce fait, le tiré (son débiteur, son client) à payer.
- Le tiré : c’est celui qui doit payer à l’échéance la somme indiquée Il doit avoir une
dette envers le tireur : c’est cette dette qui constitue la provision.
- Le bénéficiaire : c’est celui dont le nom est porté sur la traite. C’est à lui que le tiré
doit payer. Le bénéficiaire est un tiers à qui le tireur doit l’argent Mais il peut être le
tireur lui –même (c’est le tirage sur compte propre)
La lettre de change est un acte de commerce, seules les personnes autorisées à effectuer
des actes de commerce peuvent s’engager par lettre de change.
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- Le nom et la signature du tireur (celui qui émet la traite).
-L’échéance : elle doit être précise à défaut la traite est réputée payable à vue.
- Le lieu de paiement : L’effet est de droit payable au domicile du tiré. Donc à défaut
d’indication du lieu de paiement, l’effet reste quand même valable.
L’acceptation : une lettre de change est valable si le tireur est titulaire d’une créance sur le
tiré, sans que ce dernier l’ait formellement reconnue sur la traite. Pour conforter sa créance
et faciliter l’escompte, le tireur demandera souvent au tiré l’engagement de la payer à
échéance : c’est l’acceptation.
- L’acceptation suppose la provision : cela signifie que le tiré accepteur ne peut plus
refuser de payer en invoquant l’absence de provision
- L’inopposabilité des exceptions : le tiré ne peut pas invoquer les moyens de défense
qu’il a contre le tireur, ni contre le précédent porteur
- Par l’acceptation, le tiré s’’engage à payer le porteur (détient un droit direct)
L’aval : Etant donné que le tiré peut être défaillant, le tireur pourra souhaiter la garantie
d’un tiers. Cette garantie est matérialisée par la signature d’un tiers sur la traite. L’Aval
ressemble par son effet au cautionnement, ce sont des sûretés personnelles par lequel un
tiers prend l’engagement personnel de payer à la place du débiteur principal.
La provision
La provision est la créance du tireur sur le tiré. Il y a donc provision lorsque, à l’échéance, le
tiré est débiteur du tireur d’une somme au moins égale au montant inscrit sur la lettre de
change.
La provision doit exister à l’échéance, elle n’est effectivement constituée4 qu’à l’échéance
de la lettre car la traite demeure après tout, un instrument de crédit et non de paiement à
la différence du chèque.
Il y a donc absence de de provision lorsqu’à l’échéance de la lettre, le tireur n’a pas fourni
au tiré les moyens de payer. Des sanctions peuvent en découler, telle que l’émission de
fausse monnaie. Le cas échéant, le tiré peut ne pas accepter la traite, donc refuser de payer.
La provision doit être considérée comme une garantie de la traite à condition qu’elle soit
prouvée et surtout qu’il y a eu transfert de la propriété de la provision aux porteurs
successifs5.
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Elle peut être constituée par le prix de la marchandise ou des prestations de service, le montant de prêt ou
bien encore des facilités de caisse.
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C’est l’hypothèse de la cession de la créance.
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La circulation de la lettre de change
Catégories d’endossement :
Le paiement de la traite
La prescription
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Il en existe deux : le protêt pour refus de paiement ou le protêt pour refus d’acceptation. Le protêt prouve la
présentation au paiement dans le délai et empêche un nouvel endossement.
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- Action des endosseurs les uns contre les autres : délai de six mois après le
remboursement de la traite.
Le billet à ordre
Le billet à ordre est un titre par lequel une personne (le souscripteur) s’engage à payer à une
époque déterminée, une somme d ‘argent à un bénéficiaire
Le billet à ordre est civil ou commercial selon la nature de la créance qu’il constate. Les
règles similaires de création de la lettre de change s’appliquent au billet à ordre. Ce dernier
constitue une garantie de remboursement à l’échéance.
Le warrant :
Il s’agit d’effets de commerce garantis par un gage portant sur des marchandises déposées
dans un magasin général.
Emission du warrant :
- Celles qui doivent figurer au recto du titre : nom, profession, domicile du déposant,
nature et valeur des marchandises
- Celles qui doit figurer au verso : dénomination du warrant, montant de la créance
garantie, date d’échéance,, d’émission du titre, signature du débiteur
Absence de mention : le titre est nul en tant que warrant mais dégénère en billet à Ordre de
droit commun.
- Le chèque
✓ L’émission du chèque
✓ La circulation du chèque
✓ Le paiement du chèque
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Instruments de paiement modernes :
✓ Virements
✓ Cartes bancaires
✓ Monnaie électronique
DEFINITION : ce sont les moyens juridiques dont disposent le créancier pour poursuivre la
réalisation forcée de son droit .Ces procédures sont caractérisées par des contraintes exercées
sur le débiteur pour exécuter ses obligations.
Il s’agit d’un moyen peu couteux et rapide dont bénéficie le créancier pour contraindre le
débiteur à le payer .
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Deux procédures doivent être identifiées :
- L’injonction de payer
- L’injonction de restituer et de délivrer
L’injonction de payer : c’est un moyen de recouvrement offert à tout créancier dont la créance est
certaine, liquide et exigible.
Créance liquide : la somme est déterminable dans son montant et par conséquent appréciable
en argent.
L’article 2 conditionne le recours à l’injonction de payer aux créances ayant une cause
contractuelle et de celles résultant d’un effet de commerce ou d’un chèque dont la provision
s’est révélée insuffisante ou inexistante.
Le déroulement de la procédure :
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L’injonction de restituer ou de délivrer :
Elles sont déclenchées en cas de défaut d’exécution volontaire ou dans l’hypothèse d’échec
de la procédure simplifiée de recouvrement de créance. Il existe alors des moyens de
contrainte légaux pour se faire payer. I il convient de distinguer le droit commun des
voies d’exécutions et le droit spécial applicable à chaque saisie. Cependant, la question
connexe de la compensation des dettes des personnes publiques et de la distribution des
prix entre créanciers ne sera abordée.
Le droit commun des voies d’exécution : Il met en jeu le créancier saisissant et le débiteur
saisi.
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- A l’exception des biens déclarés insaisissables par chaque Etat membre, la
possibilité est offerte aux créanciers de saisir tout bien du débiteur.
- Aucune saisie ne peut débuter avant 8 h ou après 18 h, les saisies le dimanche et les
jours fériés sont également interdites sauf cas de nécessité et en vertu d’une
autorisation spéciale du président du tribunal ;
- Les effets de la saisie :
o L’indisponibilité des biens saisis
o L’interruption de la prescription
o Les frais d’exécution forcée à la charge du débiteur.
Les saisies mobilières : il s’agit des mesures d’exécution qui porte sur les meubles corporels
et incorporels.
- La saisie conservatoire :
▪ elle permet de rendre les biens mobiliers du débiteur indisponibles. Elle est
accordée par le juge en l’absence de tout titre exécutoire lorsque pèse sur le
recouvrement de la créance concernée une menace sérieuse ;
▪ l’intervention du juge n’est pas toutefois nécessaire lorsque les créances
résultent d’un effet de commerce ou d’un chèque, ou d’un contrat de bail
d’immeuble écrit (art.55) ;
▪ Les actions sont soumises à des délais d’exécution précis. Le créancier, dispose
d’un délai de trois mois, à compter de la décision pour faire pratiquer la
saisie-conservatoire et d’un délai de trois mois pour introduire une demande
d’obtention d’un titre exécutoire en vue de la transformation de la saisie -
conservatoire en saisie aux fins d’exécution.
- La saisie à fin d’exécution : il en existe 5
La saisie –vente : elle a pour finalité la vente des biens du débiteur par le
créancier pour se payer sur le prix.la possibilité d’une vente à l’amiable est
envisagée par le législateur
La saisie-attribution de créance : elle remplace la saisie-arrêt.
Contrairement à cette dernière qui rend indisponible la totalité des avoirs
du débiteur, la saisie-attribution porte limitativement sur le montant de la
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créance dont le recouvrement est recherchée ; le créancier est alors
prémuni de tout concours avec des créanciers éventuels.
La saisie et la cession des rémunérations : elle intervient après une
tentative de conciliation. Le créancier pour faire pratiquer une saisie de
rémunération entre les mains de l’employeur de son débiteur doit être
munie de titre exécutoire. Les proportions saisissables sont déterminées
par la loi de chaque Etat-partie ;
La saisie-appréhension et la saisie-revendication des biens meubles
corporels : c’est une saisie qui permet aux créanciers de se faire délivrer
ou restituer effectivement le bien en cause ;
La saisie des droits d’associés et des valeurs mobilières : elle porte sur
les biens incorporels et obéit à des procédures spécifiques. elle est
effectuée auprès de la personne morale émettrice des titres ou
auprès de la société de conservation ou de gestion des titres
La saisie immobilière
La procédure demeure longue, coûteuse et complexe. Elle vise à protéger à la fois le débiteur
qui est exproprié à l’issue de la procédure , les tiers qui ont sur l’immeuble des droits à prendre
en compte , et de pouvoir protéger , le nouvel acquéreur qui devra en avoir pleinement
jouissance le formalisme y est très strict. Trois points essentiels ont été encadrés par le
législateur :
- L’état de l’immeuble : les biens immobiliers susceptibles n’ont pas été énumérés par le
législateur. Il convient de se référer aux dispositions nationales afférentes ou raisonner par
analogie au regard du droit français : l’immeuble immatriculé
- La mise à prix : le seuil minimal exigé pour les enchères est fixé au quart de la valeur
vénale de l’immeuble.
- La vente amiable par le débiteur : possibilité non prévue par l’AURVE mais
transposable en matière de saisie immobilière.
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DEUXIEME PARTIE : LES PROCEDURES COLLECTIVES D’APUREMENT DU
PASSIF
La procédure collective est une procédure qui place une entreprise en difficulté sous contrôle
judiciaire pour organiser le règlement de ses créances. Elle rassemble tous les créanciers et
les prive du droit d’agir individuellement, d’où l’emploi du terme « collectif ».
Les assujettis :
Caractères :
✓ Aspect collectif
✓ Aspect conflictuel
✓ Aspect judiciaire
- Le règlement préventif
- La procédure de redressement judiciaire ;
- La procédure de liquidation judiciaire.
L’analyse des procédures collectives requiert l’identification de deux périodes : la période pré-
cessation de paiement et la période post-cessation de paiement.
La cessation de paiement est la situation de l’entreprise qui n’est plus en mesure de payer ses
dettes avec l’actif disponible : il s’agit du dépôt de bilan.
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L’entreprise en difficulté se trouve dans « L’impossibilité de face au passif exigible avec son
actif disponible »
L’actif disponible : correspond à tout ce qui peut être transformé en liquidités immédiatement
ou à très court terme tout en permettant la poursuite des activités de l’entreprise
Le passif exigible : il s’agit de l’ensemble des dettes arrivées à échéance et dont les créanciers
peuvent exiger immédiatement le paiement. Ces dettes doivent être certaines (non litigieuses et
non contestées) et liquide s (au montant déterminé) et exigibles.
Lorsque l’entreprise rencontre des difficultés financières et n’est pas encore en cessation de
paiement, elle peut recourir à cette procédure préventiv qui vise par prévision la sauvegarde
de l’entreprise par une réorganisation de cette dernière.
La procédure s’ouvre d’abord sur une période d’observation permettant aux organes de justice
d’examiner la situation économique de l’entreprise afin de proposer un plan de sauvegarde
(via le concordat préventif). Ce plan a pour but d’étaler le remboursement des dettes de
l’entreprise, celle -ci poursuivant son activité L’inexécution du plan peut entrainer sa
résolution et mener l’entreprise au redressement ou à la liquidation judiciaire.
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Le redressement judiciaire
- Si l’entreprise est viable, la procédure se termine par la mise en place d’un plan de
redressement (par la conclusion du concordat7) qui s’étalera sur plusieurs années pour
donner un nouveau souffle à l’entreprise .(fin du redressement judiciaire)
- La cession partielle ou totale de l’entreprise
- Cependant, si l’état de santé de l’entreprise s’est trop dégradé et qu’il s’avère que son
redressement est impossible, le tribunal peut demander l’ouverture d’une procédure de
liquidation judiciaire.
- Pour les créanciers : il y a une suspension des poursuites ; le cours de la majorité des
intérêts et majoration est arrêté.
- Pour le dirigeant d’entreprise : le juge fixe la rémunération afférente aux fonctions
exercées par le chef d’entreprise
- Un mandataire judiciaire /un administrateur judiciaire est nommé par le tribunal
^pour administrer tout ou partie de l’entreprise, seuls ou avec le dirigeant de l’entreprise.
- Pour les salariés : Des licenciements peuvent être opérés par autorisation du juge à la
demande de l’administrateur judiciaire.
La liquidation judiciaire
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Accord destiné à faciliter le paiement des créanciers et la sauvegarde de l’entreprise en envisageant soit un
règlement intégral et échelonné des créances, soit un paiement immédiat mais partiel
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L’entreprise (débiteur) n’est à la fois plus en capacité d’honorer ses créances et se trouve dans le
même temps dans une situation qui ne permet pas d’espérer un rétablissement
Dès l’ouverture d’une telle procédure, la gestion de l’entreprise est confiée à un liquidateur
judicaire, le représentant de l’entreprise étant dessaisi de ses fonctions. Comme pour la
sauvegarde et le redressement judiciaire, les dettes antérieures au jugement d’ouverture sont
gelées.
La clôture de la procédure de liquidation judiciaire met fin à l’activité de l’entreprise (la société
n’existe plus en tant que personne morale). Dans certains cas, une entreprise mise en liquidation
peut faire l’objet d’une reprise globale ou partielle, ce qui permet à l’entreprise concernée de
reprendre son activité.
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Il faut distinguer le syndic (représentant ds créanciers ) et l’assemblée des crénaciers.
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