Burkina Faso - Projet Dappui A Lemploi Des Jeunes Et Developpement Des Competences en Milieu Rural Padej-Mr - Rapport Devaluation de Projet
Burkina Faso - Projet Dappui A Lemploi Des Jeunes Et Developpement Des Competences en Milieu Rural Padej-Mr - Rapport Devaluation de Projet
Burkina Faso - Projet Dappui A Lemploi Des Jeunes Et Developpement Des Competences en Milieu Rural Padej-Mr - Rapport Devaluation de Projet
RAPPORT D’EVALUATION
PROJET D’APPUI A L’EMPLOI DES JEUNES ET
DEVELOPPEMENT DES COMPETENCES EN MILIEU RURAL
(PADEJ-MR)
PAYS : BURKINA FASO
BURKINA FASO
RAPPORT D’ÉVALUATION
Publication autorisée
RDGW/AHHD
Août 2018
TABLE DES MATIERES
1 UC = 1,45 USD
1 UC = 780,95 FCFA
1 UC = 1,19 EURO
ANNEE FISCALE
01 Janvier – 31 Décembre
POIDS ET MESURES
1 tonne métrique = 2.204 livres
1 kilogramme (kg) = 2,20 livres
1 mètre (m) = 3,28 pieds
1 millimètre (mm) = 0,03937 pouce
1 kilomètre (km) = 0,62 mile
1 hectare (ha) = 2,471 acres
Sigles et abréviations
AE Agence d’exécution
AFD Agence française de développement
AFP-PME Agence pour le financement la promotion des petites et moyennes des entreprises
ANPE Agence nationale de promotion de l’emploi
ASPH Agro sylvo pastorale et halieutique
BAD Banque Africaine de développment
BCEAO Banque centrale des Etats del’Afrique de l’Ouest
BID Banque islamique de développement
BIT Bureau international du travail
BM Banque mondiale
BPM Méthodes et procédures d’acquisition de la Banque
BTP Bâtiment et travaux publics
CPR Centre de promotion rurale
CFP–CI Centre de formation professionnelle, centre d’incubation
COBF Bureau national de la BAD au Burkina Faso
CSD Cadre sectoriel de dialogue
DGIPE Direction générale de l’insertion professionnelle et de l’emploi
DNSAO Dossiers nationaux standards d’appel d’offres
DSAO Documents standards d’appel d’offres
DSP Document de stratégie pays
EMC Enquête multisectorielle continue
ERCA Evaluation des risques et des capacités en matière d’acquisitions
FAD Fonds africain pour le développement
FAO Organisation des nations unies pour l'alimentation et l'agriculture
FBDES Fonds burkinabè de développement économique et social
FNUAP Fonds des nations unies pour les populations
FTP Formation technique et professionnelle
INSD Institut national de la statistique et de la démographie
MJFIP Ministère de la jeunesse, de la formation et de l’Insertion Professionnelles
ONG Organisation non gouvernementale
OSC Organisation de la société civile
PADEJ-MR Projet d’appui à l’emploi des jeunes et développement des compétences en milieu rural
Public Expenditure and Financial Accountability (Dépenses publiques et responsabilités
PEFA financière)
PERCA Plan d’action de l’évaluation des risques et des capacités en matière d’acquisition
PIB Produit intérieur brut
PNDES Plan national de développement économique et social
PN/EFTP Politique national de l’enseignement et de la formation technique et professionnelle
PNUD Programme des nations unies pour le développement
PPF Financement de la préparation des projets
PTF Partenaires techniques et financiers
SGES Système de gestion environnementale et sociale
SNDEA Stratégie nationale de développement de l’entreprenariat agricole
SO Sans objet
SPM Système de passation des marchés de l’emprunteur
TRI Taux de rentabilité interne
UA Union africaine
UC Unité de compte
UE Union européenne
UGP Unité de gestion de projet
VAN Valeur actuelle nette
ii
FICHE DE PROJET
Fiche du client
Donataire/Emprunteur : Burkina Faso
Titre du Projet : Appui à l’emploi des jeunes et développement des
compétences en milieu rural
Lieu d’Implantation : Burkina Faso
Organe d’Exécution : Ministère de la Jeunesse, de la Formation et de l’Insertion
Professionnelles (MJFIP)
Plan de financement
Monnaie du don UC
Type d’intérêts* SO
Marge du taux d’intérêt* SO
Commission d’engagement* SO
Autres frais* SO
Echéance SO
Différé d’amortissement SO
TRF, VAN (scénario de base) SO
TRE (scénario de base) SO
iii
RESUME DU PROJET
Aperçu général sur le Projet : Le secteur rural dispose d'énormes potentialités agro-pastorales
et environnementales: 9 millions d’hectares de terres cultivables dont environ 59% étaient
exploitées ; 233 500 ha de terres irrigables, dont environ 30 % sont actuellement exploitées ;
500 000 ha de bas-fonds relativement faciles à aménager, et d’importantes potentialités pour le
développement de l’irrigation, de la pêche et de l’aquaculture. Les fortes potentialités
mentionnées, les possibilités de diversification de cultures et d’accroissement des rendements,
l’existence d’un marché local et sous régional constituent autant d’opportunités pour la
dynamisation des milieux agricole et rural.
En intervenant dans quatre régions du pays (Nord, Centre Nord, Boucle du Mouhoun et Centre
Ouest), le projet contribuera à la création des conditions favorables d’une croissance
économique plus inclusive, à même de réduire le chômage et le sous-emploi des jeunes.
L’objectif est d’améliorer l’adéquation entre les qualifications professionnelles des jeunes et
les profils exigés par le marché de l’emploi à travers : i) le renforcement du dispositif existant
de formation technique et professionnelle à l’intention des jeunes en milieu rural ; et ii) le
renforcement des capacités entrepreneuriales pour les jeunes désirant créer leur propre
entreprises dans des secteurs comportant un réel potentiel de création d’emplois.
Valeur ajoutée de la Banque : Elle découle de la mise en œuvre de la stratégie pour l’emploi
des jeunes en Afrique (2016-2025) qui vise à promouvoir l’emploi et l’entreprenariat dans une
perspective d’inclusion, à renforcer le capital humain et à créer des liens durables sur le marché
du travail. Le projet vise l’appui à l’entreprenariat des jeunes diplômés dans l’agri business en
conformité avec l’initiative « ENABLE YOUTH » qui constitue l’un des programmes phare
de la stratégie de transformation de l’agriculture en Afrique et de la stratégie pour l’emploi des
jeunes en Afrique. En outre, le projet créera les conditions adéquates pour le développement
des compétences en améliorant le système existant de formation professionnelle et
d’apprentissage à l’intention des jeunes en milieu rural dans des secteurs comportant un réel
potentiel de création d’emplois.
Gestion des connaissances : Dans le domaine de l’emploi et de l’entreprenariat des jeunes, les
différentes études qui seront réalisées et les plans stratégiques à élaborer permettront la mise
en œuvre de mesures pertinentes pour le renforcement du dispositif national. L’élaboration du
plan stratégique de développement du fonds unique de financement des projets des jeunes et
des femmes et l’étude de faisabilité économique et financière de l’incubateur du Centre de
formation professionnelle (CFP–CI) permettront d’améliorer l’efficacité de l’utilisation des
fonds publics (opérationnalisation de l’incubateur du CFP-CI). Enfin, le dispositif de suivi-
évaluation permettra de capitaliser les connaissances/enseignements qui en découleront ; ils
seront disponibles sur le site de la Banque et autres supports médiatiques prévus dans le cadre
du projet.
iv
CADRE LOGIQUE AXE SUR LES RESULTATS
Pays et titre du projet : Burkina Faso : Appui à l’emploi des jeunes et développement des compétences en milieu rural (PADEJ-MR)
But du projet : Améliorer l’employabilité et l’entreprenariat des jeunes1 dans les secteurs agro-sylvo-pastoraux et filières porteuses en milieu rural
INDICATEURS DE PERFORMANCE MOYENS DE
RISQUES/
CHAÎNE DES RÉSULTATS Indicateur Situation de VÉRIFICATI
Cible MESURES D’ATTÉNUATION
(y compris les ISC) référence ON
1. Contribution à la 1. Taux de sous-emploi 64% (en 50% (en 2023) Enquête
réduction du sous- dans le secteur agricole 2017) multisectorielle
emploi des jeunes continue
IMPACT
(CEFORE)
2. L’employabilité 2.1. Nombre additionnel 0 800 (650+150) Rapport
et l’insertion des de jeunes bénéficiaires de (dont 50% de jeunes d’exécution
jeunes en milieu formation/apprentissage femmes)
rural ont été ayant obtenu un emploi ou
améliorées ayant créé leur entreprise
1
Le terme « jeunes » recouvre autant les jeunes (filles et garçons) que les femmes.
v
Composante 1 : Appui à l’entrepreneuriat des jeunes diplômés de l’enseignement supérieur dans l’agriculture et l’agri business
Produit 1. Nombre de jeunes 1.1 -0 1.1-5000 (dont 50% Rapports Risque 2 : Faiblesse de ressources à
Sensibilisation au diplômés sensibilisés à de jeunes femmes) d’exécution moyen ou long terme pour financer le
changement de l’agribusiness développement des jeunes entreprises
perception de 5 000 créées.
jeunes vis-à-vis de 1.2 -5
l’agriculture Visites d’échanges et de Mesure d’atténuation 2 : En plus du
partage d’informations 1.2 -0 mécanisme de financement prévu (fonds
Produit 2. 2.1 Nombre d’incubateurs 2.1 -0 2.1- 4 Rapports d’amorçage), mettre en œuvre une
Incubation des avec lesquels le projet d’exécution stratégie de partenariat avec les
jeunes diplômés passera des conventions intermédiaires financiers pour
ou contrats de accompagner les jeunes entrepreneurs
performance ayant suivi le processus d’incubation
2.2 Nombre de jeunes 2.2 -0 2.2- 350 (dont 50% Risque 3 : Environnement réglementaire
diplômés de de jeunes femmes) peu favorable au développement de
l’enseignement supérieur l’entreprenariat agricole
ayant bénéficié des
services d’incubation Mesure d’atténuation 3: Mise en
application de la loi relative au code des
investissements agro-sylvo-pastoral,
halieutique et faunique
Produit 3. 3.1. Mécanisme de 3.1 -0 3.1- 1 Rapports
Développement des financement (fonds d’exécution
entreprises d’amorçage) mis en place
vi
formation sur l’esprit
d’entreprise et
l’entreprenariat
Produit 2. 2.1 Nombre de jeunes non 2.1 -0 2.1-1300 (dont 50% Rapports
Amélioration des diplômés ayant bénéficié de jeunes femmes) d’exécution
compétences des de formation qualifiante
jeunes dans les établissements de
formation professionnelle
Produit 3. 3.1 Nombre de jeunes 3.1 -0 3.1-650 (dont 50% Rapports Risque 4 : Qualité de l’enseignement et
Insertion ayant obtenu un emploi de jeunes femmes) d’exécution son adéquation au besoin du marché
professionnelle après leur formation 3.2-150 (dont 50%
des jeunes de jeunes femmes) Mesure d’atténuation 4 : Mise en œuvre
3.2 Nombre de jeunes 3.2 -0 de conventions d’apprentissage –
formés dans les EFTP et insertion entre les centres de formation et
ayant créé leur entreprise les organisations d’employeurs
individuelle
Composante 3 : Gestion et coordination du projet
Un dispositif Rapports trimestriels de 20 Rapports d’exécution
opérationnel de suivi
gestion et de
coordination du Rapports d’audits validés 5
projet est mis en
place et garantit Taux de décaissements 100%
une bonne cumulés
exécution (2023)
Renforcement des cellules
d’appui et de suivi de
l’emploi du MJFIP
COMPOSANTES RESSOURCES
ACTIVITÉS CLÉS
vii
Calendrier d’exécution du projet
1 ACTIVITES INITIALES
Evaluation
Négociations et Approbation du don
Signature de l’accord de prêt et satisfaction 1er décaissement
Publication de l’Avis général sur les acquisitions
2 ACTIVITES DE DEMARRAGE
Mise en place équipe du projet
Mission de lancement du projet
Acquisitions biens (véhicules, informatique, etc.)
Conventions avec les structures partenaires
3 APPUI A L’ENTREPRENARIAT DES JEUNES DIPLOMES
Mise en œuvre stratégie de sensibilisation
Sélection des incubateurs
Sélection et incubation des jeunes
Mentorat et coaching pour la préparation des plans d’affaires
Création des entreprises des jeunes
Mise en place fond d’amorçage
Financement des projets
4 DEVELOPPEMENT DES COMPETENCES
Elaboration études diverses
Passation des marchés de réhabilitation/création CFP et CPR
Réalisation des travaux de réhabilitation/création CFP et CPR
Equipement CFP et CPR
Elaboration et adaptation des modules et supports de formation
Mise en place incubateur test au sein des CFP et CPR
Formation et appui à l’insertion professionnelle
5 COORDINATION ET GESTION DU PROJET
Mise en place système comptable et manuel procédures
Etablissement situation référence et mise en place système SE
Activités de gestion, de suivi-évaluation et de communication
Audit annuel des comptes
Revue à mi-parcours
Rapport d'achèvement
viii
RAPPORT ET RECOMMANDATION DE LA DIRECTION DU FONDS AFRICAIN DE
DEVELOPPEMENT AU CONSEIL D’ADMINISTRATION CONCERNANT L’OCTROI D’UN
DON AU BURKINA FASO POUR LE PROJET D’APPUI A L’EMPLOI DES JEUNES ET
DEVELOPPEMENT DES COMPETENCES EN MILIEU RURAL
La direction soumet le présent rapport et recommandation concernant une proposition de don FAD de
10,30 millions UC au Burkina Faso pour le financement du projet d’appui à l’emploi des jeunes et au
développement des compétences en milieu rural.
1.3 Le projet est en cohérence avec: i) la Stratégie à Long Terme (SLT) 2013-2022 à travers les
priorités opérationnelles «Compétences et technologies» et « Développement du secteur privé », ii) la
Stratégie du Capital Humain 2014-2018 dont l’objectif global est l’amélioration des compétences pour
l’emploi, iii) la Stratégie pour l’emploi des jeunes en Afrique, dont l’un des programmes phares est relatif
à la promotion des micro entreprises rurales et l’agribusiness par les jeunes diplômés. Le projet entre bien
dans le cadre des cinq priorités de la Banque notamment « Nourrir l’Afrique » et « Améliorer les
conditions de vie des populations africaines ». Enfin, le projet est en phase avec le Document de stratégie
pays (DSP, 2017-2021) de la Banque africaine de développement dans le cadre du pilier II consacré à
l’appui au développement du secteur agricole pour une croissance inclusive. Enfin, le projet est inclus
dans le programme indicatif du DSP.
1.2.2 Le pays dispose également d’un cadre réglementaire diversifié (loi d’orientation agro-sylvo-
pastoral, faunique et halieutique, loi sur le foncier rural, code d’investissement dans le secteur agro-sylvo-
pastoral etc.) et offre d’importantes opportunités de développement de l’entreprenariat agricole et une
main d’œuvre agricole abondante et accessible. Toutefois, les obstacles à la création d’emplois et à
l’entreprenariat sont nombreux : i) faible niveau de formation et de qualification, notamment des jeunes,
ii) forte inadéquation entre les profils des demandeurs d’emplois et les potentialités de l’économie, iii)
faiblesse de la culture de l’esprit d’entreprise ; iv) part importante du secteur informel, caractérisé par des
emplois précaires et très faiblement rémunérés. Par ailleurs, selon le diagnostic réalisé dans le cadre des
études de préparation du projet, l’emploi des jeunes dans le secteur agro-sylvo-pastoral fait face à de
nombreux défis dont : i) l’accès aux financements ; ii) l’assurance d’une meilleure appropriation de la
mise en place d’un cadre légal et réglementaire de l’entreprenariat agricole ; iii) l’appui à la
professionnalisation des acteurs ; et iv) le renforcement des capacités des acteurs de toute la chaîne de
valeur.
1.2.3 Ces problématiques sont au centre des défis que la Banque se propose de relever à travers cette
opération. L’avantage comparatif de la Banque pour cette opération découle de son expérience dans les
secteurs agricole et social au Burkina Faso pour lesquels elle a financé plusieurs investissements. Ces
expériences ont permis à la Banque de disposer d’un savoir-faire dans le développement des compétences,
la promotion des chaînes de valeur agricoles et l’amélioration de l’employabilité des jeunes en milieu
rural. La valeur ajoutée de la Banque avec cette nouvelle opération se situe dans la promotion de l’esprit
d’entreprise et l’entreprenariat des jeunes diplômés de l’enseignement supérieur dans les chaînes de valeur
agricole afin de créer une masse critique de jeunes agripreneurs à travers l’incubation et la mise en place
d’un mécanisme de financement qui permettra de réduire les risques liés à la mise en place d’une entreprise
dans le secteur agricole.
1.3.2 Cette opération s’inscrit en complémentarité d’autres projets de la Banque et ceux des autres
partenaires en cours d’instruction ou de mise en œuvre (cf. Annexe III). Le secteur de l’emploi bénéficie
de l’appui de partenaires financiers bilatéraux et multilatéraux pour la mise en œuvre de projets et
programmes d’amélioration de l’employabilité et de l’emploi. La Banque entend poursuivre ses efforts de
coordination et de complémentarité avec ces partenaires et les autres lors de la mise en œuvre de ce projet.
2
Secteur ou sous-secteur PIB Part secteur sur total budget
2
Education/Formation 7% 21,51 %
Parties prenantes – Dépenses publiques annuelles en million UC
Gouvernement
Bailleurs de fonds Période
(moyenne 2016 et 2017)
Suisse 7, 02 2019-2023
Pool de bailleurs (Suisse, AFD,
22,09 2018-2022
Autriche, Monaco, Luxembourg)
Union Européenne via expertise
5,87 2017-2020
France
Norvège/Pays Bas 7,56 (5,4 de la Norvège
2018-2022
(Job Booster) et 2,1 des Pays-Bas)
PNUD-Luxembourg
1, 25 2017-2020
2.1.1 Le projet vise la création des conditions favorables d’une croissance économique plus inclusive à
même de réduire le chômage et le sous-emploi des jeunes. Ceci se fera notamment à travers l’intégration
de l’emploi au cœur des politiques sectorielles et le développement des compétences des jeunes en lien
avec le secteur productif. Le projet s’articule autour de trois composantes complémentaires.
2.1.2 La première composante vise l’appui à l’entrepreneuriat des jeunes diplômés de l’enseignement
supérieur dans l’agriculture et l’agri business afin : i) de les inciter à créer et développer des entreprises le
long de la chaîne de valeur agricole ; et ii) de leur donner, à travers un processus d’incubation de qualité
et un mécanisme de financement de démarrage de leur projet d’entreprise, les capacités et
l’accompagnement nécessaires pour réussir dans ce secteur et y avoir une carrière professionnelle
respectable.
2
Part budget d’éducation dans le PIB. Source : annuaires statistiques de l’éducation, Burkina Faso
3
2.1.3 La composante 2 vise le développement des compétences pour l’employabilité et l’entreprenariat
des jeunes ruraux diplômés ou non. L’objectif est d’améliorer l’adéquation entre les qualifications
professionnelles des jeunes et les profils exigés par le marché de l’emploi à travers : i) le renforcement du
dispositif existant de formation technique et professionnelle à l’intention des jeunes en milieu rural ; et ii)
le renforcement des capacités entrepreneuriales pour les jeunes désirant créer leur propre entreprises dans
des secteurs comportant un réel potentiel de création d’emplois.
2.1.4 La troisième composante vient en appui à la gestion du projet à travers des actions liées aux appuis
institutionnels et au développement de la connaissance permettant une bonne mise en œuvre du projet.
4
Coût Description des composantes
estimatif
Composantes
(millions
UC)
Les principales activités prévues sont :
i) Renforcement du dispositif d’Enseignement et de Formation Techniques
et Professionnels (EFTP) grâce à la réhabilitation et à l’équipement de 6
CFP - Gourcy (Nord), Tougan, Boromo, Toma et Solenzo (Boucle du
Mouhoun) et le centre ANPE provincial de Koudougou (Centre Ouest)
- et 4 CPR - Kodougou (Boucle du Mouhoun), Goundi (Centre Ouest),
Kongoussi (Centre Nord) et Bonam (Centre Nord).
5
les autres jeunes, instituant ainsi un cercle vertueux qui devrait contribuer à réaliser le potentiel d’emplois
dans le secteur agricole ; et, ii) l’amélioration de l’offre de formation professionnelle des jeunes ruraux en
quantité et en qualité afin de combler le déficit de main d’œuvre qualifiée dans certains secteurs porteurs
et de limiter l’inefficience de la formation. En définitive, les formations qualifiantes pour des métiers
porteurs permettront de lutter contre le sous-emploi et la faible productivité en milieu rural et, ainsi,
maintenir voire attirer les jeunes dans les zones rurales à fort potentiel économique grâce à un travail et
un revenu décents.
2.2.2 Cette option a été préférée pour sa capacité à prendre en charge tout l’écosystème (chaîne de valeur
agricole - incubation - fonds d’amorçage) et son impact potentiel sur l’entreprenariat des jeunes dans un
secteur – l’agriculture – généralement considéré comme peu attractif et valorisant pour de jeunes diplômés
et le monde rural souvent synonyme de pauvreté et d’exode.
2.2.3 Les alternatives ci-après ont été également explorées et n’ont pas été retenues pour les raisons
mentionnées.
3
PPF approuvé le 25/05/2016. Il a permis de réaliser les études préparatoires.
7
Tableau 2.5 : Coût du projet par catégorie de dépenses
4
Divers égale ressources destinées au Fonds d’amorçage
5
Idem
8
Tableau 2.6 : Calendrier des dépenses par composante (en milliers FCFA)
2.5.2 En plus de l’âge (jeunes entre 15 et 35 ans pour les hommes et jusqu’à 50 ans pour les femmes),
les critères de sélection seront les suivants : i) pour l’accès aux services d’incubation et au fonds
d’amorçage : les critères seront ceux mis en place par les incubateurs partenaires ; ils se baseront au
minimum sur le potentiel entrepreneurial du candidat, sur l’innovation de son projet et sur le potentiel de
développement et de création d’emplois ; ii) pour l’accès au dispositif de formation technique et
professionnelle : les critères seront ceux en vigueur, avec toutefois une amélioration à travers la
concertation entre les Ministères de tutelle (Agriculture et Emploi) et les employeurs afin d’identifier les
filières, les besoins, les types de qualification, etc.
2.6 Approche participative pour l’identification, la conception et la mise en œuvre du projet
2.6.1 La préparation du projet a suivi un processus participatif et itératif qui a permis de consulter toutes
les parties prenantes. En effet, des consultations ont eu lieu avec les institutions du secteur public
9
(Ministères concernés), le secteur privé (Maisons de l’entreprise, Patronat), les ONG/OSC (faitières
agricoles), et les partenaires techniques et financiers actifs dans la formation professionnelle et technique
ainsi que la création et l’accompagnement d’entreprises. L’étude diagnostique a mené des enquêtes auprès
de jeunes et des femmes « entrepreneurs » et « entrepreneurs potentiels » afin de cerner les différentes
contraintes et attentes vis-à-vis du Projet. Les acteurs ont insisté sur : i) un meilleur ciblage des jeunes
bénéficiaires en mettant l’accent sur leur potentiel entrepreneurial ; ii) une meilleure prise en charge de la
problématique de l’accès au financement ; iii) une meilleure coordination entre les différents intervenants
et ; iv) la recherche de synergie avec les initiatives en cours. Les recommandations des acteurs ont été
prises en compte dans le cadre de la conception du projet notamment à travers :i) l’instauration d’un
mécanisme rigoureux qui sera initié par les centres d’incubation pour la sélection des jeunes bénéficiaires ;
ii) la mise en place d’un fond d’amorçage ; iii) le renforcement et l’animation d’un cadre national de
concertation entre les acteurs opérationnels du public et du privé (patronat, structures de financement), et ;
iv) la complémentarité avec les initiatives en cours en matière d’emploi des jeunes.
2.6.2 Cette approche participative suivie pendant la formulation du projet sera poursuivie pendant sa
mise en œuvre. Le processus de suivi-évaluation impliquera aussi les différents acteurs pour une bonne
conduite des actions du projet. Un système d’information – communication (sensible au genre) sera aussi
instauré afin de diffuser régulièrement les informations sur les résultats de la mise en œuvre du projet.
2.7 Prise en considération de l’expérience du Groupe de la Banque et des leçons tirées dans la
conception du projet
2.7.1 Au 30 Avril 2018, le portefeuille en cours au Burkina Faso comprend 18 projets totalisant des
engagements de 454,04 millions UC. Sur ces engagements, 69,22 millions UC sont consacrés à
l’agriculture à travers 5 projets et 1 PPF. Le taux de décaissement global est de 39,66%. La revue du
portefeuille réalisée en mars 2018 a jugé la performance globalement satisfaisante. Les interventions
antérieures de la Banque dans le domaine social et du secteur agricole ont porté sur le développement des
infrastructures rurales, le renforcement de la sécurité alimentaire, la lutte contre les inégalités, l’appui à la
création des revenus et l’accès aux services sociaux de base, l’amélioration de l’accès et de la qualité de
l’éducation de base et le renforcement des capacités du secteur de l'éducation et de la formation. Tous ces
projets ont fait l’objet de rapports d’achèvement. Ces différents rapports ont montré que les performances de
ces opérations étaient globalement satisfaisantes et leur impact sur le terrain est perceptible.
2.7.2 Les principaux enseignements tirés de ces projets sont : i) l’importance d’assurer une bonne qualité
à l’entrée en réalisant les études pendant la phase de préparation des projets ; ii) la nécessité d’un bon
ciblage des bénéficiaires ; iii) la nécessité de la prise en compte de la dimension genre et ; iv) la nécessité
de mettre en place un système de suivi-évaluation tant interne qu’externe performant. Ces leçons ont été
prises en compte dans le cadre du présent projet avec : i) la mobilisation d’un PPF pour la réalisation
d’études diagnostiques et de base du projet ; ii) la conduite d’un processus rigoureux de sélection des
bénéficiaires reposant sur leur esprit d’entreprenariat, le degré d’innovation de leur projet et le potentiel
de création d’emplois ; iii) la proposition de mesures et actions incitatives pour encourager les femmes à
contribuer et à bénéficier des retombées du projet ; iv) la mise en place d’un dispositif de suivi-évaluation
impliquant les différentes structures et partenaires du Projet ainsi que le renforcement des cellules d’appui
et de suivi de l’emploi ; et v), la mise en place d’un mécanisme innovant et adapté d’accompagnement et
10
de financement. Enfin, les conditions préalables au premier décaissement pour les projets du portefeuille
ont été remplies ou en bonne voie de l’être.
2.8 Principaux indicateurs de performance
2.8.1 Les principaux indicateurs de performance sont ceux repris dans le cadre logique dont le suivi sera
coordonné par l’expert en suivi-évaluation du projet en liaison avec l’ensemble des partenaires et
structures associés. Un accent particulier portera sur le ciblage des paramètres les plus pertinents pouvant
être suivis et collectés en interne, et tous les indicateurs seront désagrégés par sexe, avec l’objectif
d’atteindre 50% de femmes pour chaque indicateur.
2.8.2 Le suivi couvrira notamment: i) le taux de sous-emploi en milieu rural ; ii) le nombre de jeunes
sensibilisés ; iii) le nombre de jeunes ayant bénéficié des services d’incubation ; iv) le nombre
d’entreprises créées ; v) le nombre d’emplois créés par les entreprises incubées ; v) le nombre
d’établissements de formation renforcés ; vi) le nombre de jeunes ayant bénéficié de formation qualifiante
dans les établissements de formation professionnelle ; vii) le nombre de jeunes formés dans les EFTP et
ayant créé leur entreprise individuelle et ; viii) le nombre de jeunes ayant obtenu un emploi après leur
formation. Un système de suivi-évaluation sera mis en place dès le démarrage du projet.
3.1.1 Le projet est économiquement rentable. En effet, il contribuera, à lui seul, à mettre sur le marché
du travail 1 300 jeunes formés au sein des centres de formation professionnelle (CFP) et de centres de
promotion rurale (CPR) dans des métiers à fort potentiel d’emploi souhaités par les employeurs. En outre,
il facilitera la création de 500 entreprises par des jeunes (350 diplômés de l’enseignement supérieur et 150
sortants des CFP/CPR) qui pourront créer à leur tour 1 500 emplois. En outre, le projet va sensibiliser
5 000 jeunes aux métiers de l’agriculture et de l’agri business.
3.1.2 Au total, la Valeur Actuelle Nette (VAN) du projet s’établit à 62 milliards de F CFA (ce qui indique
que le projet est viable), et le Taux de Rendement Interne (TRI) à 33% (ce qui est largement au-dessus du
coût d’opportunité du capital fixé ici à 12%). Les tests de sensibilité effectués suggèrent que le TRI
varierait dans une fourchette de 28% à 34% selon les hypothèses raisonnables retenues6.
6
Ces résultats sont détaillés en annexe technique B.7. Il est à noter que le taux de rentabilité économique (ratio du résultat
d’exploitation au montant des capitaux investis), n’a pas été explicitement calculé pour le projet. La raison est que les notions
de capitaux propres ou de résultats nets sont peu pertinents dans la composante 2 du projet où la plupart des jeunes qui sont
11
3.2 Impact environnemental et social
3.2.1 Impact environnement : Les activités prévues par le projet concernent principalement des actions
de sensibilisation et de renforcement des capacités, la mise en place d’incubateurs (structures qui
accueillent et accompagnent les porteurs de projets), l’amélioration de l’accès à la formation technique et
professionnelles, l’accompagnement et le coaching, la facilitation à l’accès au financement, etc. Pour
l’essentiel ces activités vont se dérouler sur des sites existants (Centres de formation) et n’auront pas
d’impacts négatifs potentiels directs sur les milieux biophysiques et humains. La mise en œuvre du projet
n’entraînera pas de déplacement de populations, ni de perte d'actifs ou d'accès à des ressources, et présente
de très faibles risques d’accidents, de génération de déchets et de non-respect des conditions de travail et
de sécurité.
3.2.2 Le partage et la diffusion de bonnes pratiques et la sensibilisation des futurs agripreneurs sur le
respect des normes d’hygiène et de qualité permettront d’optimiser les impacts positifs du projet. Le projet
va engendrer très peu d’impacts négatifs significatifs directs. Conformément au cadre juridique national,
Décret n°2015-1187 du 22 Octobre 2015 portant conditions et procédures de réalisation et de validation
des évaluations environnementales et sociales et son Annexe 1, de par sa nature, il n’est pas soumis à une
étude d’impact environnemental et social. Toutefois, le projet a prévu la mise en place d’un Fonds
d’amorçage pour faciliter l’accès aux jeunes entrepreneurs à un financement adapté à leur situation, qui
pourraient engendrer quelques effets environnementaux et sociaux défavorables, si certaines mesures ne
sont pas prises. Les impacts négatifs potentiels seront de moyenne à faible ampleur, et porteront sur
certains projets agricoles soumis au financement du Fonds. Il s’agit principalement de risques de
déboisements pour la libération des emprises ; de désagréments et nuisances de chantier (bruit, poussière,
sécurité, etc.) lors de la réalisation de certains travaux, suite à la non application de certaines mesures de
bonnes pratiques de sécurité et d’hygiène, etc.
3.2.3 Le projet a été classé à la Catégorie 4 (FI B), conformément aux procédures d’évaluation
environnementale et sociale de la Banque. Les projets de catégorie 4 concernent des prêts ou dons que la
Banque accorde aux intermédiaires financiers, qui les rétrocèdent ou investissent dans des sous-projets
pouvant produire des effets environnementaux et sociaux défavorables.
3.2.5 Changement climatique : Les zones ciblées sont constituées des régions de la Boucle du
Mouhoun, du Nord, du Centre-Nord et du Centre-Ouest. Ces zones restent soumises à de fortes pressions
formés s'insèreront comme travailleurs indépendants dans le secteur informel ou simples salariés, sans qu’on soit en mesure de
connaitre quel aurait été le montant de leurs capitaux propres (pour les indépendants notamment).
12
sur les ressources naturelles, et confrontées à des sécheresses récurrentes, parfois alternées par des
périodes de fortes pluies qui engendrent des incidences négatives sur la vulnérabilité des écosystèmes et
des communautés. Cependant, compte tenu de la nature de son intervention, et des principales activités et
secteurs ciblés (renforcement des capacités, coaching, sensibilisation, accompagnement, etc.), les risques
et vulnérabilités associés au changement climatique susceptibles d’être engendrés par les activités du
projet sont très faibles. Ces activités ne sont pas susceptibles d’engendrer des impacts négatifs directs ou
des risques majeurs sur les milieux naturels. Certaines mesures suggérées pour optimiser les impacts
positifs du projet vont renforcer la résistance au changement climatique, grâce à la mise en place d’une
série d’activités dont l’amélioration des chaines de valeur qui vont contribuer à l’amélioration des
systèmes de production agricole et la réduction des pratiques extensives, l’application de bonnes pratiques
agricoles et l’introduction de techniques innovantes.
3.2.6 Impact social : L’insurrection populaire qu’a connue le Burkina Faso en 2014 a eu, entre autres,
pour racines les tensions sociales inhérentes au chômage et au sous-emploi des jeunes. Quelques années
plus tard, l’importance donnée à la problématique de l’emploi et au développement des compétences des
jeunes en milieu rural, fait des activités du projet, une assurance d’une croissance plus inclusive dans le
pays. Au regard des retombées positives du projet, on obtiendra à terme des impacts sociaux non
négligeables en termes de réduction des risques d’exclusion sociale à travers l’amélioration de la situation
de l’emploi des jeunes (baisse du taux de chômage et de sous-emploi des jeunes). De façon plus globale,
les effets attendus de la mise en œuvre du projet contribueront à la réduction du taux de la pauvreté estimé
à 40,1% en 2014 (Sources : INSD, EMC 2014) et qui diminuera à 35% en 2020 selon les projections du
PNDES.
3.2.6.1 Le projet, en créant des emplois pour les jeunes dont les femmes, permettra d’augmenter
l’autonomie de ces dernières et d’augmenter les revenus au sein des ménages. Ceci permettra de relever
le contexte économique dans la zone d’intervention et de l’ensemble du pays. Par ailleurs, l’augmentation
de la production agro-alimentaire et la promotion de la transformation/commercialisation agro-alimentaire
amélioreront la situation nutritionnelle des Burkinabè notamment pour sa frange vulnérable. Enfin, le
projet contribuera à réduire l’exode rural en maintenant les jeunes dans leur milieu tout en valorisant les
potentialités régionales et locales sur des chaînes de valeur agricoles, le BTP et les métiers innovants.
3.2.7 Genre : L’analyse genre au Burkina Faso témoigne des disparités et inégalités fortes entre les
hommes et les femmes, dans la majorité des secteurs d’activité économique et sociale. Au niveau de
l’emploi, au premier trimestre de 2014, le taux net d’activités se situe à 67,9% pour l’ensemble du pays.
Ce taux est de 76,8% chez les hommes et 60,2% chez les femmes. Aussi bien en milieu urbain qu’en zone
rurale, ce taux est plus élevé chez les hommes que chez les femmes. 71,7% chez les hommes contre 58,1%
chez les femmes en milieu urbain et 78,9% chez les hommes contre 61% chez les femmes en milieu rural7.
Les femmes, lorsqu’elles effectuent un travail rémunéré, occupent généralement des fonctions de bas de
l’échelle. Cela est essentiellement lié aux pesanteurs socioculturelles qui définissent le rôle des hommes
et des femmes dans la société, car, dès la naissance, l’école et la famille orientent l’avenir des filles et des
garçons.
3.2.7.1 Pour remédier à cette situation, le projet envisage de prendre en compte la dimension genre dans
toutes ses composantes. A cet effet, des mesures et actions incitatives sont proposées pour encourager les
femmes à contribuer et à bénéficier aux retombées du projet. Le projet étend l’âge des bénéficiaires de 16
à 50 ans pour les femmes contre 15 à 35 ans pour les hommes, et envisage de sensibiliser les populations
7 Enquête nationale sur la main-d’œuvre dans les secteurs publics et privé formel (ENMO) au Burkina Faso
13
dans la zone du projet en ciblant les femmes. Les activités de coaching personnalisé et regroupé seront
aussi initiées à l’endroit des femmes pour les accompagner dans le montage de leurs entreprises. Il est
aussi proposé d’organiser les activités de mentorat et de modèle de référence (rôle modèle), pour motiver
les jeunes femmes à intégrer des filières jugées masculines dans les formations professionnelles. Les
sensibilisations des parents à la prévention et à la lutte contre le mariage précoce sont aussi envisagées
afin de garder les jeunes filles à l’école le plus longtemps possible pour atteindre le niveau d’éducation et
de formation jugés nécessaires à l’insertion professionnelle. Le projet est classé dans la « catégorie 2 »
selon le système de catégorisation genre de la Banque (Gender marker system). L’analyse genre détaillée
et les conditions de catégorisation sont présentées à l’annexe technique B.8.
IV. EXECUTION
4.1.2 Le comité de revue assurera les fonctions dévolues au Comité de Pilotage du Projet conformément
à la nouvelle réglementation générale des projets ou programmes de développement exécutés au Burkina
Faso. Il est particulièrement chargé de : (i) examiner et d’adopter le plan d’exécution du Projet ; (ii)
examiner et adopter les rapports d'activités et financiers périodiques; (iii) examiner et adopter les
programmes d’activité annuels, les budgets et les plans de passation des marchés et (vi) approuver les états
financiers du projet.
4.1.3 Un suivi permanent de la mise en œuvre du projet et notamment des résultats à atteindre constitue
un défi majeur dans le cadre du projet. L’Unité de Gestion de Projet (UGP) assurera la mise en place d’un
mécanisme de suivi/évaluation. Du côté de la Banque, COBF assurera la mise en œuvre des missions de
supervision du projet. Par ailleurs, l’UGP élaborera et soumettra les rapports d’activités trimestriels et
annuels. Le budget des activités de suivi-évaluation sera pris en charge par le budget de fonctionnement
du projet.
14
4.1.4 Modalités des acquisitions : Les acquisitions de biens (y compris les services autres que ceux de
consultants), les travaux et les acquisitions de services de consultants, financés par la Banque dans le cadre
du projet, seront effectués conformément au « Cadre de passation des marchés pour les opérations
financées par le Groupe de la Banque » en date d’octobre 2015 et conformément aux dispositions
énoncées dans l’Accord de financement. Plus précisément, les acquisitions seront réalisées selon :
4.1.6.1 Gestion financière et décaissements : Au Burkina Faso, malgré les réformes engagées depuis 2013
pour améliorer le système de gestion des finances publiques, il ressort du dernier PEFA 2017 que certaines
faiblesses persistent et continuent d’entraver l’efficacité et l’efficience budgétaires. En effet, des variations
importantes sont toujours constatées entre le budget initial et le budget final exécuté aussi bien dans les
montants des recettes et des dépenses que dans leur composition. Cette situation qui remet en cause la
crédibilité du budget est induite principalement par des insuffisances en matière de planification et de
cadrage budgétaire. Quelques secteurs ne disposent pas encore de politiques sectorielles. Par ailleurs,
certains départements ministériels et institutions n’ont pas formellement nommé leurs responsables de
programmes. Dans ce contexte, la création au sein de la Direction Générale de l’Insertion Professionnelle
et de l’Emploi (DGIPE) d’une UGP du PADEJ-MR s’impose conformément au décret N°2018-0092
portant règlementation générale des projets et programmes de développement exécutés au Burkina Faso,
étant entendu que celle-ci devra nécessairement être renforcée en matière de gestion de projet et des règles
et procédures de la Banque. En vue d’une exécution financière efficace du PADEJ-MR, le Ministère de la
8
Voir plus de détails dans les annexes techniques
15
Jeunesse, de la Formation et de l’Insertion Professionnelle engagera un certain nombre d’actions aussitôt
après l’approbation des financements9. Il s’agit notamment de10 : i) la création du Comité de revue et la
désignation de ses membres ; ii) la création de l’UGP du PADEJ-MR au sein de la Direction Générale de
l’Insertion Professionnelle et de l’Emploi et la nomination d’un Chargé de projet ; iii) le recrutement des
experts en gestion financière et en passation de marchés et du Comptable; iv) l’élaboration du Manuel des
procédures administratives, financières et comptables) ; v) l’acquisition du logiciel de comptabilité (multi
projets), le paramétrage du logiciel et la formation du personnel ; vi) le recrutement d’un auditeur externe;
et vii) l’ouverture de deux comptes spéciaux : le premier compte spécial dédié au financement des
dépenses de fonctionnement de l’UGP et le second dédié au fonds d’amorçage. Les données détaillées
sur la gestion financière et le décaissement sont fournies à l’annexe B6.
4.1.6.2 La méthode du compte spécial sera donc utilisée pour le financement des dépenses de
fonctionnement et pour le fonds d’amorçage. A cet effet, il sera ouvert deux comptes spéciaux : le premier
compte spécial dédié au financement des dépenses de fonctionnement de l’UGP et le second dédié au
fonds d’amorçage. Comme préalable au décaissement des fonds d’amorçage (à insérer dans la rubrique
‘’Autres conditions’’), le Donataire devra fournir au Fonds, trois (3) mois au plus tard après l’entrée en
vigueur de l’accord de financement, une convention de partenariat avec le FBDES pour l’hébergement et
l’administration du fonds d’amorçage. Cette convention définira les conditions de justification de
l’utilisation des ressources du compte spécial à soumettre à l’approbation de FIFC.3.
4.1.6.3 Audits : Les audits annuels des états financiers seront réalisés par une firme d’audit externe sur la
base de termes de référence approuvés par la Banque. Les rapports d’audit devront être transmis à la
Banque au plus tard six mois après la fin de l’exercice sous revue.
4.1.6.4 Dispositions relatives aux décaissements : Les décaissements des ressources du don se feront
conformément au Manuel des décaissements de la Banque une fois le protocole d’accord entré en vigueur,
et les conditions de premier décaissement remplies. Il est prévu que le premier décaissement intervienne
au plus tard dans les trois mois suivant la signature du protocole d’accord. Les méthodes de décaissement
ci-après seront appliquées pour le décaissement des ressources du don par la Banque : i) la méthode de
paiement direct, ii) la méthode du compte spécial ; iii) et la méthode de remboursement. La méthode de
paiement direct sera utilisée pour le paiement des contrats au titre des catégories de dépenses liées aux
travaux, biens et services. La méthode du compte spécial sera utilisée pour le financement des dépenses
de fonctionnement et pour le fonds d’amorçage. Concernant, les dispositions relatives au compte spécial,
il sera ouvert deux comptes spéciaux destinées à recevoir les ressources du don, le premier compte spécial
sera dédié au financement des dépenses de fonctionnement de l’UGP et le second sera dédié à recevoir le
fonds d’amorçage.
4.1.6.5 Les procédures relatives aux ressources affectées au FBDES devront être consignées, en principe,
dans un manuel de procédures du projet.
4.2 Suivi des activités du projet
4.2.1 Le dispositif de suivi-évaluation (S&E) permettra de statuer sur le niveau d’exécution physique
(taux d’exécution globale et au niveau de chaque composante) et financier du projet (taux d’engagement
et taux de décaissement sur le FAD et sur la contrepartie de l’Etat). Il sera alimenté par des informations
9
Dans le cadre du dialogue avec le Gouvernement, des initiatives seront prises par COBF accélérer et/ou anticiper la mise en
place de l’UGP pour un démarrage rapide du projet.
10
Noter que le Responsable du programme budgétaire est déjà nommé.
16
provenant principalement des missions de contrôle / supervision (exécution physique), des rapports
d'activités. Le suivi des réalisations physiques et des réalisations financières (engagements et
décaissements), en comparaison avec les prévisions, permettra de s’assurer du respect du calendrier
d’exécution du projet. L’évaluation se fera à travers des enquêtes périodiques de suivi-évaluation. Le
chargé du suivi-évaluation du projet, sera responsable de l’harmonisation des formats et de la
consolidation de tous les rapports des partenaires et du projet.
4.2.2 Un dispositif harmonisé de S&E sensible au genre sera élaboré pour une opérationnalisation des
indicateurs du cadre logique et la définition du circuit de collecte, de remontée, de traitement et de
rapportage. Les activités prévues dans le cadre du projet sont résumés dans le tableau ci-dessous. Ces
activités seront menées sur la base du calendrier de mise en œuvre du projet.
4.3. Gouvernance
4.3.1 Le Burkina Faso a réalisé des progrès notables au cours des deux dernières années. Selon l’édition
2017 de l’indice Mo Ibrahim pour la gouvernance en Afrique, le Burkina Faso est au-dessus de la moyenne
pour l’ensemble de l’Afrique, avec un score de 53,7/100 et un rang de 21ème sur 54 pays évalués. S’agissant
de l’état de droit et de redevabilité, le pays se classe en 2016 dans le top 10 des pays africains les moins
corrompus, selon l’indice de perception de la corruption de transparency international. Les autorités ont
engagé des réformes législatives destinées à renforcer la lutte contre la corruption, avec notamment
l’adoption en mars 2015, de la loi portant prévention et répression de la corruption. En novembre 2015,
les nouvelles autorités ont accru les pouvoirs de l’Autorité supérieure de contrôle de l’Etat et de lutte
contre la corruption (ASCE-LC). Depuis lors, l’ASCE-LC réalise sur une base annuelle un audit de la
gestion budgétaire, qui est rendu public. Des pôles judiciaires spécialisés, chargés des dossiers
économiques, ont été créés en 2017 pour accélérer le jugement des cas de corruption et d’infractions
assimilés. Les organisations de la société civile (OSC), notamment le Réseau National de Lutte Anti-
Corruption (RENLAC), sont également fortement impliquées dans la lutte contre la corruption. Elles
constituent un contrepoids vis-à-vis des autorités publiques en dénonçant les abus, les dérives dans la
gestion des ressources publiques.
4.3.2 S’agissant des conditions favorables dans le cadre de la mise en œuvre du projet, il faudra noter
d’une part, les performances du pays en matière de création d’entreprises (avec un score de 88/100) et
d’autre part, la promulgation du code d’investissement qui vise la création d’un environnement incitatif
pour la promotion de l’entreprenariat dans les domaines agro-sylvo-pastoral, halieutique et faunique, la
promotion des emplois décents, le renforcement de la compétitivité de la production nationale sur les
17
marchés intérieur et extérieur et la modernisation des techniques de production, de conservation ou de
transformation des produits agro-sylvo-pastoral, halieutique et faunique.
4.4 Durabilité
4.4.1 Afin d’assurer la durabilité du projet, il est prévu de travailler à renforcer l’existant en leur
apportant les appuis nécessaires pour améliorer non seulement leur gouvernance mais aussi leur efficacité.
En effet, la place qu’occupent l’emploi des jeunes et le développement des compétences dans les stratégies
nationales augure d’une nouvelle vision de l’emploi comme variable incontournable dans la réalisation
d’une croissance fortement inclusive. L’adoption de la PN/EFTP et de son plan d’actions triennal 2018-
2020 confirme l’engagement du Gouvernement du Burkina Faso à mettre en œuvre les réformes clés pour
favoriser l’emploi des jeunes.
4.4.2 Par ailleurs le recrutement de l’expert en emploi des jeunes au sein de l’UGP logé au MJFIP,
débouchera sur un renforcement des capacités des acteurs impliqués dans la mise en œuvre du projet. A
terme, l’UGP permettra d’internaliser certaines fonctions de management des dispositifs de formation et
d’emploi au sein des services publics. Ces capacités contribueront à une gestion efficiente des ressources
publiques allouées à l’emploi et à la formation professionnelle qui sont appelées à augmenter au cours des
cinq prochaines années y compris la part du financement mobilisé par le secteur privé.
4.4.3 Enfin, pour assurer la durabilité des résultats, les activités de renforcement de capacités seront
organisées au bénéfice des différentes parties prenantes clés. Le projet s’assurera que les bénéficiaires
développent les bonnes aptitudes pour poursuivre l’action après sa mise en œuvre. La durabilité sera
d’autant plus renforcée que le Gouvernement et des PTF ont montré un intérêt à perpétuer les acquis du
projet (fonds d’amorçage, incubateurs d’entreprises en milieu rural, etc.).
18
Tableau des risques et des mesures d’atténuation.
11
En collaboration avec le BIT (Bureau international du Travail).
19
5.2.1 Conditions préalables à l’entrée en vigueur : Le protocole d’accord de don entrera en vigueur à la
date de sa signature par le Donataire et le Fonds.
5.2.2 Conditions préalables au premier décaissement des ressources du don. L’obligation pour le Fonds
d’effectuer le premier décaissement du don sera subordonnée à l’entrée en vigueur du protocole d’accord
de don conformément aux dispositions du paragraphe 5.2.1 ci-dessus et à la preuve de la réalisation par le
Donataire, à la satisfaction du Fonds des conditions ci-après :
5.2.3 Conditions préalables au deuxième décaissement des ressources du don. L’obligation pour le
Fonds d’effectuer le deuxième décaissement du don sera subordonnée à la preuve de la réalisation par le
Donataire, à la satisfaction du Fonds des conditions ci-après :
(i) Fournir une copie de la convention de partenariat avec le FBDES pour l’hébergement et
l’administration du fonds d’amorçage au plus tard six (6) mois après l’entrée en vigueur du
protocole d’accord de don ;
(ii) Fournir des copies des conventions signées avec les structures d’exécution qui permettront
l’établissement d’une planification annuelle des activités à mener par structure, assortie de
budget et d’indicateurs de résultats précis pour le projet ; et
(i) Mobiliser annuellement les fonds de contrepartie conformément au plan de financement, dans
un compte de contrepartie nationale ouvert au Trésor ; et,
(ii) Elaborer et soumettre les rapports d’activités trimestriels et annuels satisfaisant pour le Fonds
dans la forme et dans le fond.
Ce projet est conforme aux politiques applicables de la Banque. Il sera exécuté dans le cadre de la stratégie
d’intervention de la Banque au Burkina Faso définie dans le DSP (2017-2021), approuvé en septembre
2017 par le Conseil ainsi que la stratégie pour la période 2013-2022 de la Banque.
20
VI. RECOMMANDATION
La Direction recommande que le Conseil d’administration approuve le don proposé de 10,30 millions (dix
millions trois cent mille) UC au Burkina Faso aux fins de financer le Projet d’appui à l’emploi des jeunes
et développement des compétences en milieu rural (PADEJ-MR), et sous réserve des conditions stipulées
dans le présent rapport.
21
ANNEXE 1 - INDICATEURS SOCIO-ECONOMIQUES COMPARATIFS DU BURKINA FASO
Pays en Pays
Burkina
Année Afrique Dévelop- Déve-
Faso
pement loppés
Indicateurs de Base
RNB par Habitant $EU
Superficie ('000 Km²) 2017 274 30 067 94 716 35 018
Population totale (millions) 2017 19,2 1 244,8 6 252,1 1 190,0 2500
2000
2006
2010
2011
2012
2013
2014
2015
2016
Indice de dév eloppement humain (rang sur 187 pay s) 2015 185 ... … …
Population v iv ant en dessous de 1,90 $ par Jour (%) 2014 43,7 ... ... ... Bur ki naF aso Af r ique
Indicateurs Démographiques
Taux d'accroissement de la population totale (%) 2017 2,9 2,5 1,3 0,6
Taux d'accroissement de la population urbaine (%) 2017 5,6 3,5 2,4 0,9
Taux de croissance démographique
Population âgée de moins de 15 ans (%) 2017 45,1 40,8 27,9 16,6 (% )
Population âgée de 15-24 ans 2017 20,0 19,2 16,7 11,9
3,5
Population âgée de 65 ans et plus (%) 2017 2,4 3,5 6,8 17,4
3,0
Taux de dépendance (%) 2017 90,6 79,6 54,6 52,0
2,5
Population féminine de 15 à 49 ans (%) 2017 23,2 24,0 25,6 22,6
2,0
Espérance de v ie à la naissance - ensemble (ans) 2017 59,7 61,9 70,2 80,7
1,5
Espérance de v ie à la naissance - femmes (ans) 2017 61,0 63,3 72,3 83,5
1,0
Taux brut de natalité (pour 1000) 2017 38,6 33,9 20,6 10,9
2017 8,9 9,0 7,5 8,6
0,5
Taux brut de mortalité (pour 1000)
Taux de mortalité infantile (pour 1000) 2016 52,7 49,3 33,1 4,5 0,0
2000
2006
2010
2011
2012
2013
2014
2015
2016
Taux de mortalité des moins de 5 ans (pour 1000) 2016 84,6 72,6 44,3 5,3
Indice sy nthétique de fécondité (par femme) 2017 5,3 4,4 2,6 1,7
2015 371,0 444,1 237,0 10,0
Bur kina Faso Af ri que
2006
2010
2011
2012
2013
2014
2015
2016
Insuffisance pondérale des moins de 5 ans (%) 2010-15 ... 18,1 15,3 0,9
Prév alence de retard de croissance 2010-15 35,1 33,3 25,0 2,5 Bur ki naF aso Af r ica
Indicateurs d'Education
Taux brut de scolarisation au (%)
Primaire - Total 2010-16 88,0 101,7 103,8 102,6
Primaire - Filles 2010-16 86,1 98,8 102,2 101,8 Taux de mortalité infantile
(Pour 1000 )
Secondaire - Total 2010-16 33,7 51,8 ... 106,6
Secondaire - Filles 2010-16 32,2 49,7 ... 106,4 100
Personnel enseignant féminin au primaire (% du total) 2010-16 44,6 46,0 51,3 81,0 90
80
Alphabétisme des adultes - Total (%) 2010-16 34,6 68,6 ... ... 70
Alphabétisme des adultes - Hommes (%) 2010-16 44,4 76,0 ... ... 60
50
Alphabétisme des adultes - Femmes (%) 2010-16 26,2 61,7 ... ... 40
Dépenses d'éducation en % du PIB 2010-16 4,1 4,9 4,1 5,2 30
20
10
Indicateurs d'Environnement 0
2000
2006
2010
2011
2012
2013
2014
2015
2016
Terres arables (en % de la superficie totale) 2015 21,9 8,0 11,3 10,1
Terres agricoles (% superficie des terres) 2015 44,2 37,4 38,1 35,1
Forêts (en % pourcentage de la superficie totale) 2015 19,6 21,0 31,4 28,8 Bur ki naF aso Af r ique
Emissions du CO2 par habitant (tonnes métriques) 2014 0,2 1,1 3,5 11,0
Source : Base des données du Département des Statistiques de la BAD; 1 dernière mise à jour: Janvier 2018
Banque Mondiale WDI; ONUSIDA; UNSD; OMS, UNICEF, PNUD, Rapports nationaux.
Notes: n.a. Non Applicable ; … : Données non disponibles. * Participation à la population active, total (% de la population totale âgée de 15+)
** Participation à la population active, femmes (% de la population féminine âgée de 15+)
ANNEXE 2 : TABLEAU DU PORTEFEUILLE DE LA BAD DANS LE PAYS
4 Projet d'appui au pôle de croissance de Bagré 29/04/2015 30/04/2021 21 000 000,00 11 345 520,27 54,03%
Projet de gestion participative des forêts classées
5 PGFC/REDD+ 28/11/2013 31/12/2019 8 028 595,76 3 219 514,59 40,10%
6 Préparation PPG PGFC/REDD+ FIP BURKINA 22/03/2013 30/12/2017 349 069,38 333 182,23 95,45%
Projet d'appui au développement d'anacardes dans le
7 Bassin de la Comoé 16/02/2017 31/12/2022 3 792 555,05 341 746,54 9,01%
Burkina Faso _Programme de renforcement de la
8 résilience à l'insécurité alimentaire 15/10/2014 30/06/2020 25 450 000,00 8 112 871,16 31,88%
CILSS_Programme de renforcement de la résilience
9 à l'insécurité alimentaire 15/10/2014 30/06/2020 10 000 000,00 3 111 199,66 31,11%
II
Date Montant Montant Taux
Titre du projet Date d'achèvement
N° d'approbation Approuvé Décaissé décais-
III
ANNEXE 3 : PROJETS CONNEXES FINANCES PAR LES PARTENAIRES AU
DEVELOPPEMENT (PROJETS COMPLEMENTAIRES)
PTF/ Nom du
Montant total du financement Domaines de complémentarité avec
projet/Démarrage/durée
du projet projet PADEJ-MR et coût estimatif
du projet
Suisse Composante 1: développement des
compétences pour emploi, incubation des
Appui à l’entreprenariat 10 millions de Francs suisses entrepreneurs, Fonds de développement,
agricole dialogue politique.
2019-2023
Pool de PTF : Suisse,
AFD, Autriche, Monaco,
Luxembourg 26,3 millions Euros (avec Composante 2
possibilité d’un apport additionnel
de 5 millions Euros si la capacité
Appui plan d’action
d’absorption est démontrée par la
triennal
mission de formulation)
2018-2022
PNUD-Luxembourg Composantes 1 et 2 : Incubation,
création d’emplois décents au profit des
Femmes Jeunes jeunes et des femmes ; partage
Entreprenants et 1.5 million Euros d’expériences ; diffusion d’informations
Citoyenneté pertinentes sur l’entrepreneuriat auprès
des cibles du projet ; l’accès au
2017-2019 financement par les entreprises incubées.
Union Européenne
Fonds d’amorçage (frais préalables à la
(Expertise France)
mise sur le marché du premier produit ou
du service ; frais de recherche et
Appui à l’emploi dans les
développement, prototype, plan
zones frontalières et 7 millions Euros
d’affaire, conseils juridiques, loyers,
périphériques du Burkina
matériel de production …)
Faso
2,33 millions/région
2017-2020
Plaidoyer sur l’employabilité des jeunes
(€ 180 000)
IV
ANNEXE 4 : CARTE DU BURKINA FASO ET DE LA ZONE D’INTERVENTION DU
PROJET